Fast-food in love

Dans une ambiance bruyante et confinée,
je me suis frayé un chemin jusqu’à ce que
je puisse trouver une place assise, pour
me sustenter. Attablé à côté d’une femme
et d’un homme qui déjeunaient face à face,
je ne pouvais m’empêcher d’écouter leur
conversation, pourtant banale.
En réalité, j’étais intrigué par la présence
de ces deux personnages qui ne me semblaient
pas à leur place dans ce lieu.
Elle, en tailleur sexy, ne cessait pas de lancer des regards brûlants à cet homme, à l’allure
de business man qui riait à déployée,
tandis qu’il lui racontait son dernier voyage
d’affaire.
En les observant, je me demandai de quelle
nature était leur relation:
Etaient-ils de simples collaborateurs, des amis
ou des amants?
Puis, tout à coup, leurs doigts s’entrelacèrent
et je réalisai alors que je n’avais pas émis
l’hypothèse qu’ils forment un couple marié.
Peut-être à cause de la passion qui semblait
les animer. J’ai donc regardé leur annulaire
gauche respectif et j’ai constaté que lui seul,
portait une alliance.
Ce fast-food abritait-il un fast-love?
Venaient-ils se restaurer et comment?
A moins que ce ne soit un couple
marié qui joue aux amants pour maintenir
la flamme...
Je crois que cela n’est possible que si cette
petite flamme ne s’est jamais éteinte et
qu’elle a toujours été entretenue.
Pour cela, il est sans doute nécessaire
d’oser quitter son petit quotidien insipide
pour goûter à la saveur d’un autre amour,
maintenu vivant!!!
Jeu 20 Oct 2011, 17:51 par conte sur Histoires d'amour

Amour et haine

La lune brillait dans le ciel comme jamais. Telles des ombres chinoises, je voyais sa silhouette par la fenêtre. Je n’avais jamais ressenti ça avant. J’avais tellement de haine à lui donner, tellement de colère, de mépris, mais je ne pouvais m’empêcher d’avoir un pincement au coeur à chaque regard, je sentais ma se resserrer à chaque mot, mon âme s’égarer à chaque pas. Mais je la haïssais parce que j’éprouvais ce sentiment appelé "amour" et que personne n’arrivait à toucher mon coeur comme ça. Elle, elle le pressait dans sa main et le balançait de toutes ses forces. Tout m’énervait en elle : ses formes parfaites, sa bouche rose glossée, ses grands yeux verts émeraude, son sourire étincelant. Sa façon de me narguer, de me dire bonjour.
Tous les jours, à 8H15 du matin, elle ouvre ses rideaux et tous les jours je la vois.
Ce fut de trop. Elle vint me demander du sel, je l’ai vue quitter son appartement.
Je connais tout d’elle, ses aventures, ses chagrins, oui, je la regarde tous les jours par la fenêtre. Viens donc me voir, jouer avec moi. Viens que je t’é, viens que je touche, viens que je t’embrasse. La sonnette retentit. Je lui ouvre, elle est vêtue d’une longue robe rouge profond, avec son décolleté jusqu’au nombril, la robe laissait sous entendre des formes généreuses, mais seules ses chevilles étaient visibles. Elle voulait me demander de l’aide, parce que son colocataire venait d’emménager. Tu n’auras plus de colocataires, sauf dans les cieux. Viens que tu partages ton appartement avec moi. Viens que je te coupe la . Elle est si belle, si pure. J’ouvre le tiroir de mon meuble de cuisine et en extirpe un couteau. Je le lève, son regard me transperse en plein coeur.

_"Je..."
_"Je, quoi ? Salope !"
_"Je..."

Elle est désormais par terre. Elle baigne dans le sang, ses paupières sont delicatement fermées. Elle ne voulait pas finir sa phrase. Elle n’avait qu’à la finir après tout. Maintenant elle ne pourra plus. Je l’ai tuée, j’ai mis fin à sa vie. Et je pourrais recommencer. Personne n’a le droit de jouer avec mes sentiments, personne n’a le droit de me traiter de la sorte. Qui que tu sois, éloigne-toi de mon chemin.

Je prends le couteau avec quoi je l’ai tailladée. Je le brandis haut.

"Personne n’a le droit de faire de moi un faible."

Je l’approche de mon coeur, je la regarde, étendue au sol, le sel à la main, elle a le sourire aux lèvres. Elle n’avait pas le droit de sourire. Je voulais qu’elle souffre. Dans un cri de douleur, je ferme les yeux. Je me plante en plein coeur le même couteau, pour que son sang soit mêlé au mien.

Je voulais comprendre pourquoi elle souriait de la sorte. Je sens mon souffle se couper, je sens mes yeux incapables de se rouvrir, je sens... un sourire se dessiner sur mon visage.



Je t’aime.
Dim 05 Juin 2011, 22:14 par chamotte sur La séduction

Aventures amoureuses et sexuelles d’un quasi trentenaire ii

17 mars 2004 dans son journal intime : "Si à trente ans, je suis encore puceau, j’irai quand même chez les putes"

Découvertes

Notre héros avait 24 ans. Il était toujours puceau. Il avait mis une petite annonce sur un site web : "puceau cherche initiatrice".

La semaine de la mise en ligne de cette annonce, il recevait une lettre d’une lectrice de la bibliothèque dans laquelle il travaillait. Elle avait dix années de moins que lui. Sa lettre était une déclaration d’amour. Cela l’avait touché mais il avait du répondre par la négative à cause de son travail et de son âge. Elle rougissait à sa vue. Il fallut attendre qu’il se décidât à mettre une petite annonce pour qu’il reçoive une déclaration d’amour.

Quelques jours plus tard, il recevait une réponse d’une masseuse d’une ville du Nord. Elle l’invitait à se faire masser dans son salon. C’est comme cela qu’à l’aube de ces 25 ans, il alla chez cette femme. Une femme très belle et en petite tenue. L’ambiance de la chambre était calme, tranquille et tamisé. Il y avait une douce musique de fond, avec le bruit d’une fontaine. Elle l’invita à se déshabiller. Il se mit tout nu et alla se coucher sur le ventre sur la table de massage.

Elle commença à le masser en faisant des cercles de haut en bas et des diagonales sur son dos et en lui effleurant l’anus, puis lui chatouillant les testicules. Elle utilisait une huile chauffée à température du corps, une sensation très agréable. Ils discutèrent de tout et de rien. Elle lui demanda ensuite de se mettre sur le dos. Elle lui massa le ventre et aussi les tétons, et encore les couilles, et puis elle prit son sexe bien en main tout en douceur et commença à le branler de haut en bas. Il éjacula et orgasma, elle continua à le masser et lui essuya le ventre avec un mouchoir. Notre héros était heureux. La masseuse lui offrit ce massage qu’il prit comme un don. Et avant de partir, elle lui avait dit que c’était de dommage de donner sa virginité à une inconnue et de faire l’amour pour la première fois sans sentiment. Elle était la première femme à le faire jouir.

Ses relations

Pour son quart de siècle, ses amis lui avaient offert une poupée gonflable, il utilisa cet objet. Il fut déçu car il s’attendait à trouver une pute. Il testa cette poupée mais n’arriva pas éjaculer dans le trou vaginal, il lubrifia la bouche de la poupée. Il enfila une capote et éjacula dans la bouche de cette femme en plastique.

Notre héros avait un très grand carnets d’adresses. Il avait aussi sa bande d’amis. Des véritables amis qui ne l’avaient jamais jugé sur son célibat. Il avait toujours été invité à leurs repas. Ils avaient fêtés tous leurs anniversaires ensemble. Ils se voyaient en moyenne une fois par mois depuis passé dix années. Ces amis avec qui il était sorti de nombreuses fois ensemble- Ils faisaient la noce dans les campagnes de leur région et les cités de leur pays. Sa bande d’amis, il les connaissait depuis qu’il était tout petit. Il était le seul de la bande à ne pas avoir de copine. Les copines de ses amis étaient pour lui ses sœurs. Ils pouvaient se confier à elle. Il recevait beaucoup de petits câlins de leur part. Leurs présences lui étaient bénéfique. Il en apprenait chaque fois plus sur les femmes. Elles lui donnaient des conseils. Il savait que si il avait besoin d’elles, elles seraient là. Elles disaient de lui qu’il était un homme à marier. Un jour, il viendrait accompagner à ces soirées. Sa copine participerait à leurs soirées de filles.

Notre héros fréquentait aussi la rue. La rue juge contrairement aux amis. Il était traité d’homosexuel, de retardé, de croyant et d’anormal d’être encore puceau à 25 ans. Les beaux discours sur le mariage, ces lascars en avaient rien à foutre. Ils venaient tous de familles mono-parentales. Notre héros avait toujours su se faire respecter des autres mais la pression d’être encore puceau selon son statut social augmentait, de plus il avait aussi envie de découvrir le sexe. C’était des gamins qui lui faisaient la morale. Les femmes étaient inexistantes dans ce milieux et quand un lascars manquait à l’appel. C’était qu’il avait rencontré une go. Une fois en couple, le lascars se rangeait si il découvrait l’amour. Il se donnait comme nouveau but la construction d’un foyer. Souvent certains revenaient à la rue mais c’était blessé, endetté et avec une haine contre le genre féminin. Les femmes causent beaucoup de ravage dans la psychologie d’un homme. Ici le langage est aussi beaucoup plus cru. La femme est une pute mais dans le bon sens du terme. Une femme sert à reproduire et son rôle est de rester à la maison. Les femmes se font tourner. L’amour se résume à un film pornographique. Les petites passent à la casserole. Elles seront traumatisées et blessée à vie. Il faut du pognon pour avoir une belle femme. L’idéal féminin étaient les filles de Playboy. La femme était devenue un objet de consommation. Notre héros fréquentait aussi le monde de la nuit, il y avait les lovers. Ces gars se préparaient aussi longtemps que des femmes. Ils peaufinaient des détails comme les sourcils. et se soignaient comme des acteurs de cinéma. Notre héros savait que ces longues heures derrière le miroir étaient bénéfique en femme. Ceux qui choppaient plusieurs femmes dans une soirée. Ces ginos qui ne lâchaient pas l’affaire. Des men qui se prenaient trente râteaux dans la soirée mais la trente et unième demande était la bonne. Ces casseurs de cœurs finissait toujours la soirée chez une chaudasse. Ces gars persévéraient dans le seul but de se vider les couilles et de raconter leurs exploits le lendemain aux lascars du village.

Les initiatrices

Quelques semaines plus tard à 25 ans révolus, il rencontra via petite annonce, une femme qui était d’accord d’être son initiatrice. Elle avait quelques années de moins que lui. Elle travaillait dans le même milieu professionnel que lui. Elle mesurait un mètre huitante pour un poids de soixante kilos. Elle était très expérimentée. Elle était en couple mais un couple libertin. Elle avait beaucoup de lingerie. Elle avait de petits seins. Son sexe était mi-rasé. Ils parlèrent ensemble durant un mois. Il pourrait tout lui faire sauf la sodomie réservée à son copain. Il était en confiance. Ce jour avait bien été préparé. Un jour, ils prirent rendez-vous. Il loua une chambre d’hôtel dans la capitale. Il alla la chercher à la gare et ils allèrent ensemble dans la chambre. Ils s’assirent sur le lit et ils commencèrent. Ils s’embrassèrent. Ils se déshabillèrent. Il embrassa tous son corps de petits bisous. Il la doigta, il lui lécha la chatte, il la caressa, elle le suça, il la pénétra mais il n avait aucun plaisir à cause de la capote. Il continua jusqu’à ce qu’il transpire et ne puisse plus donner, alors il se coucha et elle commença à le sucer longuement et puis elle le finit en le branlant. Il éjacula. Ils s’endormirent l’un à côté de l’autre. Durant toute la nuit, sa main se balada sur ce grand corps féminin, et il l’embrassa, et lui donna des milliers de bisous. Il put enfin découvrir le corps féminin dans sa profondeur et son entier.

Le lendemain, il était un autre homme. Il lui semblait que toute les femmes le regardaient. Il avait changé. Il n’était plus puceau et ne le serait plus jamais.

Le soir même dans une autre ville, il y avait un concert de rap américain. Il était avec ses amis. Avec l’aide de son meilleur ami de soirée, il abordèrent une fille qu’ils connaissaient déjà de vue. Elle était noiraude. Elle avait la même taille que lui et une grosse poitrine. Elle était vêtue simplement comme il l’aimait. Il s’approcha d’elle. Ils dansèrent ensemble et s’approchèrent. Il se cherchèrent l’un après l’autre et puis leurs lèvres se collèrent ensemble. Ils s’embrassèrent. Notre héros remerciait le seigneur pour tout cela. Ils passèrent la nuit ensemble chez un de ses amis. Il en était à sa deuxième expérience sexuelle. Cette fois ci, il y avait de l’alcool et du THC, mais il lui parut qu’il assura mieux que la première fois. La taille de sa partenaire lui facilitait aussi la tâche. Il n’arriva pas à jouir ce soir là. Ils dormirent ensemble toute la nuit. Le matin au réveil, notre héros, pensait qu’il avait enfin trouvé son oiseau rare et que la quête de l’amour serait finie. De plus, il ne pouvait pas simplement coucher une seule fois avec cette fille. Il était obligé de la respecter à cause des liens qui l’attachaient à certains membres de sa belle famille. Il était une personne avec des principes. Il avait couchait avec cette fille et si cette fille voulait de lui. Il la choisirait et l’aimerait- Elle deviendrai sa femme et la maman de ses enfants. Ce petit trésor pensait qu’il réfléchissait à comment il allait la jeter et elle luit dit quelque chose mais il comprit : « Ce n’était que pour une nuit » Il était très déçu mais en même temps délivré! C’était sur un accord commun. Elle aurait pu devenir sa princesse. Il était mal-entendant.

Après ces deux nuits, il avait mal aux muscles mais découvert un nouveau sport : le sport matelas.
Deux soirs de suite avec deux femmes différentes, c’était pas mal pour une première entrée en matière. Il rentra dans son village natal en héros. Il avait des choses à raconter aux mioches de son village.

L’espagnole

Quelques temps après sur un réseau social, il rencontra une espagnole, de onze ans son ainée. Elle était belle. Elle avait un corps de vénus. C’était un ancien mannequin, une femme magnifique. Elle avait des yeux couleurs de saphirs et des cheveux noirs ! Cette femme se confia à lui et lui raconta plusieurs épisodes de sa vie. Elle n’avait pas eu une vie facile. Elle avait perdu sa mère. Son père la battait. Elle s’était enfuie de la maison et avait vécu dans la rue. Elle avait touché à la drogue et à survivait grâce à de petits jobs. Un jour, elle tomba enceinte et apprit que le père de son enfant la trompait. Elle resta forte pour donner le meilleur d’elle-même à cet ange. Elle cultiva une haine et une méfiance des hommes. Elle n’avait plus confiance en l’Amour. Notre héros tomba amoureux de cette femme. Il l’avait séduite par les mots. Ses histoires l’avaient inspirée et il lui avait écrit des textes. Ses textes l’avaient touchée et séduite. Elle était très cultivée et aimait aussi beaucoup lire et surtout le lire. Ils avaient de grands échanges philosophiques et ésotériques. Quand il la rencontra, il était en période d’examen. C’était plaisant d’avoir une copine avec qui parler de ce qu’il avait fait la journée, qui lui tenait les pouces, qui lui souhaitait une belle journée, qui lui donnait du courage, qui partageait avec lui ses joies et ses soucis.

Un soir alors qu’elle était dans une mauvaise phase, elle l’invita chez elle. Il avait les mots justes et une oreille attentive. Il était ici pour la prendre dans ses bras et la protéger. Elle voulait dormir dans les bras d’un homme.Cette première nuit fut magique, comme toutes celles qui suivirent.
C’étaient des nuits enfumées, avec une douce lumière,une ambiance romantique, des caresses, des massages, des bisous, des baisers, des jeux de langue. Il alla à plusieurs reprises chez elle. C’était toujours merveilleux, dans l’amour, dans une entente parfaite, dans une fusion des corps mais sans aucune pénétration, seulement par des caresses, des léchages, des cunnilingus.

Il tomba amoureux de cette espagnole. Il en devint accroc. Il s’y était attaché comme le petit prince à sa rose. Il insista pour la revoir- Il l avait toujours respectés. Il avait tout fait la pour la séduire- Il lui avait trouvé des objets introuvables. Ils se prirent même la tête car il ne comprenait pas qu’elle ne voulait pas être sa copine, mais juste une amie, mieux qu’une amie ! Un jour, elle lui mentit et elle but au lieu de l’accueillir chez elle. Mais lui ne comprenait plus rien !..elle lui fit tourner la tête...Il s’était trouvé un nouveau but. Il commença à lui écrire des lettres- Elle était sa muse...puis il mélangea tout ! Amitié, amour, tendresse, sexe. Il la blessa suite à une rencontre. Il se blessa et abandonna cette conquête. Il était myope.

Cette femme l’avait marquée. L’amour rend aveugle.
Heureusement, que cette femme le respectait et certainement l’avait aussi aimé car elle aurait pu faire n’importe quoi de lui. C’est comme cela qu’il s’intéressa aux femmes dominatrices. Il avait vu chez elle une paire de menottes. Elle avait bien dressé son chien de combat.

Imaginaire de notre héros

Il aimait lire et écrire. Il adorait les livres. Il travaillait en bibliothèque. Il avait lu beaucoup de livres sur les religions, des textes sacrés, des traités d’angéologie, des discours philosophique, des études psychologique, des manuels d’astrologie, des cours de numérologie et des parchemins ésotériques. Il s’intéressait aussi à l’histoire, la géographie ainsi qu’à tous les domaines du savoir universels. Il croyait en l’univers infini. Il était un individualiste. Il voyait en beaucoup de chose des signes mais ces signes se révélaient souvent faux. Il ne savait pas encore les lire. Il en voyait d’ailleurs toujours. Il lisait énormément donc beaucoup de mots défilaient sous ses yeux. Il voyait des signes toutes les deux pages et se créait des films qui ne se réalisaient jamais. Il tombait souvent de haut mais il savait toujours se relever. Il n’avait jamais rencontré personne ces dernières années parce qu’il pensait que son ange lui tomberait dessus tout seul. Il avait marché des kilomètres dans les campagne, les forêt, les villages et les villes dans l’attente de cette rencontre. Il croyait aux contes pour enfant et aux père noël. Il en avait pourtant rencontré du monde mais jamais cette douce-moitié.

Il cherchait dans la réalité ce qu’il avait lu dans des livres. Il en était déçu. Le chemin pour atteindre le monde merveilleux de l’amour et de la joie était semé d’embuches.

Deux livres le marquèrent s’étaient l’Art d’aimer d’Ovide et Le Manuel du Guerrier de la Lumière de Paulo Coehlo. Ces deux livres vont le suivre jusqu’à la fin de cette histoire.

Il tenait aussi un journal intime depuis ses dix-sept ans. Il adorait écrire. Quand il tombait de passion pour une femme,il ne pouvait s’empêcher de lui écrire des doux messages via mail, sms, des romans, des poèmes mais la plus part du temps elles prenaient peur. Elles n’étaient pas habituées à recevoir un tel flot de mots doux indirectement d’Amour d’un inconnu. Elles s’enfuyaient et il n’avaient plus de nouvelles. Il ne lui restait plus que son journal intime.

Il s’efforçait d’être un Guerrier de la Lumière et de promouvoir la Paix, l’Amour et l’Unité !


Différents mode de sexualité

Notre héros en arrivait à des conclusions dramatiques sur les femmes. Elles étaient toutes des putes, des salopes, des pétasses, des chiennes. Il commença à entretenir une haine de la femme. Il se demanda si les femmes aimaient mieux les profiteurs, les enfoirés, les salopards, les violents à des hommes attentionnés, intelligents, gentils et serviables. Il devait arrêter de mettre la femme sur un piédestal.

La femme est un être humain de sexe féminin pouvant reproduire l’espèce humaine après s’être fait fécondée par un être humain de sexe masculin. C’est de l’ordre biologique. Historiquement, cela fait depuis le début de l’humanité qu’elle se fait dominer. Ce mythe est inscrit dans les gènes de ses semblables comme naturel. Il comprit qu’il était un homme et qu’il avait le droit de profiter des femmes. Ce n’était pas un mal dans cette société. La femme sert a assouvir les pulsions des hommes, s’occuper du foyer et élever les gamins.

Notre petit gars se dit alors faisons comme tout le monde, contrairement aux autres, il savait ce qu’il faisait et y allait en toute connaissance de cause. Après tout, il n avait jamais manqué de respect à une femme et apparemment leur manquer un peu de respect était tout à fait tolérable.

Notre héros s’en alla explorer le monde du sexe taxé.

Le sexe est une drogue et comme toute drogue, il y a un marché. C’est comme cela qu’il partit à la découverte des prostituées. Il utilisa leurs services à trois reprises mais s’y promena très régulièrement dans les quartiers chauds de différentes grandes villes. Il appréciait le fait de pouvoir choisir un être humain et le fait des le payer pour un service. Le service était trop court à son goût. Il aimait vraiment trop les câlins et les préliminaires mais cela lui permettait de passer ses pulsions sexuelles.

Sa première prostituée était une brésilienne habillée tout de blanc. Elle avait un joli cul. C’était une jolie blonde avec un beaux corps. Elle se trouvait sur l’avenue de la route de Genève dans la capitale. Ils étaient ensuite allé dans une chambre à côté de la rue. Elle lui avait demandé l’argent avant, et puis elle s’était déshabillée. Il s’était aussi déshabillé. Elle lui avait nettoyé le sexe et son entres-jambes avec papier humide. Elle l’avait branlé un peu, histoire de faire gonfler son membre et lui avait enfilé une capote...elle l’avait sucé...ensuite elle s’était mise comme une chienne afin qu’il la prenne en levrette. Il n’avait jamais essayé cette position et elle remarqua qu’il était un débutant. Elle se mit alors sur le dos et leva les jambes et il l a pris en position du missionnaire...Il la pénétra mais cela ne venait pas, puis elle a serré son vagin et il est venu d’un coup en elle...Elle lui a enlevé le préservatif et essuyé, son sexe. Elle lui a fait comprendre qu’il pouvait se rhabiller et puis il était sortit et notre héros était rentré chez lui...un billet bleu pour ça ! Il avait découvert le sexe taxé...La prostitution était légale dans son pays. La majorité sexuelle était à seize ans. Ses deux autres expériences eurent lieu dans une capitale européenne dans laquelle les prostituées peuvent louer des vitrines pour mieux se mettre en valeur. Il choisit une petite noiraude, étudiante, d’origine italienne. C’était caillante, un suck & fuck pour 50euros ! Et puis une grande blonde, d’origine portugaise avec qui c’était trop bon...et qui le chauffa grave. Elle lui faisait des envies de bisous, mais sans l’embrasser et fit une toute meilleure entrée en matière que les deux autres. Elle était certainement déjà plus expérimentée ou contente d’avoir un joli jeune homme comme client. C’était sa dernière et meilleure pute. Maintenant, il savait que si il avait de l’argent, il ne serait plus jamais en manque de sexe. Cette expérience lui enlevait un grand poids dans sa vie.

C’est comme cela que par une escapade dans une ville européenne, il se fit entraîner dans un cabaret. Jennifer l’accostât. C’était une normande, une belle femme, une grande blonde, habillée très classe et raffinée, elle portait un immense décolté. Elle l’emmena dans une pièce. C’était une pièce entourée de rideaux rouge et bleu tout en velours. C’était un cadre luxueux rien que pour lui et elle. C’était très classe ! Il n y avait qu’une table et un banc. Ils assirent l’un à coté de l’autre. Ils parlèrent ensemble- Il pouvait la caresser, la toucher, lui faire des bisous...elle lui fit une danse très chaude, ou elle se frotta contre lui et lui prodigua quelques caresses. Il resta trois heures en sa compagnie et il but une bière , elle but un cocktail et ils burent une bouteille de champagne pour 760 euros. Notre petit homme s’était fait roulé. Il s’était fait arnaqué. Il était tombé sous le charme de Jennifer. Les racoleurs ont bien vu qu’il était un naïf touriste, mais un bon touriste se fait toujours arnaquer. Un monde de faux-culs et d’hypocrites qui n’ont d’intérêt que l’argent que vous avez. Un business très bien géré et totalement légal. Il était rentré démoralisé à son hôtel et il était allé se branler dans les toilettes de celui-ci. Après dans la journée, il s’acheta le manuel du guerrier de la lumière et tout alla mieux. Ce n’était pas si grave.

Un soir sur un chat, il discuta avec un pseudo "homme-passif". Notre héros lui demanda : « ce que cela voulait dire ? »il lui écrivit : « Viens chez moi et tu verras » . C’est comme cela qu’il arriva chez ce type, qui était tout nu avec un collier et une laisse. Ce gros balèze lui dit avec une voix de tapette : « Vous êtes le Maître, je suis le chien! »
Heureusement pour notre héros qu’il possédait un chien au foyer familial et qu’il savait comment s’y prendre. Ce soir là, il découvrit le bdsm et expérimenta plusieurs pratiques sm. Il revit une autre fois cette pute mais lui demandant de se travestir. C’était une soumise avec une bite. Le jeux de la domination lui plaisait bien mais il n’aimait pas les hommes. Il se fit lécher l’anus et sucer les couilles- Il a fessé cet esclave avec divers moyens comme une cravache et un martinet. Elle demandait que son nouveau Maître y aille encore plus fort. Enfermé dans cette cave et ayant vu pleins de films de taulards, il sodomisa cette chienne et lui fit une éjaculation faciale. Enfin il adora jouer le rôle de master bdsm et il aima prendre un rôle comme dans une pièce de théâtre. Il aima surtout pouvoir frapper une personne avec son consentement. Il découvrait une nouvelle façon de vivre la sexualité. Il n’a pu embrasser cet homme. Il ne s’est pas laissé mettre un doigt dans le cul. Il n’avait pas d’attirance pour les hommes. Il se décida à ne plus avoir d’expérience homosexuelle mais ne renoncerait pas aux jeux de la domination si il rencontrait une soumise consentante. Il la guiderait volontiers dans un accord commun.

Un après-midi sur un chat, il rencontra une vielle nymphomane de cinquante ans son ainée...Une véritable chienne. Ils se donnèrent rendez-vous dans la gare du Nord. Ils vinrent le chercher à la gare. Elle portait un simple manteau, avec un soutien , un porte-jarretelle et des talons aiguilles- Elle était maquillée. Elle était rousse. Elle s’était parfumée. Ils s’installèrent à l’arrière de la voiture. Son époux conduisait et ils commencèrent à se chauffer dans l’auto. Elle était vielle mais excitante. Ils commencèrent à se toucher, à se caresser, à se faire des petits bisous pendant que la voiture traversait la ville. Notre héros se croyait dans un film de cul. Son cocu de chauffeur s’arrêta dans une clairière en forêt et il sorti...et elle mouillait comme une truie...elle n’avait jamais autant mouillé ce qu’elle lui avoua quelques jours après sur msn. Il la pelota et ensuite elle lui prit le sexe dans la main et il éjacula précocement...cette situation était tellement excitante...il lui mit deux doigts dans le vagin et la doigta activement, le temps que son érection revienne...une fois le gland redevenu dur...il enfila la capote...et baisa cette vielle salope...ensuite il la retourna comme une chienne...il se prenait pour une star du porno...mais il avait peur de la craquer...il jouit de nouveau...putain de salope de vielle...Le sexe hardcore s’était aussi possible pour lui ! Il se rhabilla et ils le ramenèrent à la gare! En trente minute chronos !

Virtualité

N’ayant jamais eu de relation, il s’était un créé un substitut à ce manque par l’utilisation de messagerie instantanée. Le fait de draguer des filles, puis de chatter avec elle dans ce monde virtuel lui permettait d’affiner sa plume et de connaître la psychologie féminine. Il avait souvent répété des même histoires. Il s’était pris de passion pour plusieurs filles. Il était aussi passé par une période ou il pensait que rencontrer une soumise serait l’idéal pour son mode de vie. Il avait créé toute sortes de relations virtuelles. Il avait commencé à utiliser ces plates formes de discussion lorsqu’il était au lycée. Il était devenu un chatteur expert en dix années d’activités. Il avait les bons mots et savait rebondir au bon moment. Ces discussions avec ces inconnues lui procuraient du plaisir tel qu’une drogue. Ces discussions lui comblaient un manque affectif réel. Ces relations virtuelles lui avaient même fait baisser parfois sa consommation de nicotine et de THC. Nous vivons dans une société qui en moins de dix ans, faute de place sur la planète, c’est agrandie sur la toile virtuelle. Les sans adresse électroniques deviennent de plus en plus marginalisé. Ces nombreux échanges sur des chats lui avaient évité des nombreuses consultation chez un psychologue. Les dialogues en direct ont quelques qualités mais aussi des défauts. Le plus grand danger est l’isolement car bien que la personne chatte avec plusieurs personnes. Elle n’utilise pas le sens du toucher mais avec la simple lecture de mots sur un écran, l’autre personne est capable de transmettre des émotions, envoyée dans notre cerveau qui font travailler notre imagination afin de provoquer une simple érection ou un malaise d’angoisse comme devant une fille réelle.

De plus comme beaucoup de ses relations réelles étaient parties depuis le terrain virtuel, souvent quand il chattaient avec une fille, il savait qu’il y avait des chances que cette première étape, se suive par une rencontre si le feeling passait entre les deux personnes. Une rencontre ne signifiait pas forcément une partie de jambe en l’air. Ces discussion avec ces femmes virtuelles lui comblait son manque affectif et les trois heures passées quotidiennement à discuter avec elles lui permettait de se mettre travail ou de gérer son association. Il vivait dans les années 2000, les rencontres sur internet étaient une pratique courante.

Il en passera des heures à écrire sur des forums, à envoyer des e-mails à des inconnues, de discuter sur des dialogues en direct. Certaines de ses relations l’enverront droit dans le trou et il se fit encore du mal tout seul. Il croyait en des relations mais rien du tout. Elles disparaissaient sans laisser de nouvelles. Elles ne venaient pas aux rendez-vous. Il était un passionné et dès qu’il commençait à s’éprendre pour une femme, il y mettait toute son énergie.

Il adorait écrire mais ne s’était jamais plus vraiment emballé dans une conquête avec des mots. Il avait remarqué le pouvoir des mots en écrivant à l’Espagnole. Il savait que sa plume était puissante. Il avait de nouveau peur d’expérimenter le sentiment d’Amour.



Redécouverte de l’amour

Après un long chemin parcouru dans l’obscurité et les ténèbres. Il était prêt à redevenir un gentleman. Il n avait pas eu plus de succès, en traitant les femmes de salopes. Il rencontra une fille qui le marqua et avec qui il passa une nuit ensemble. C’était le premier jour de l’an 2010. Il devaient simplement se voir et aller boire un verre, ils dansèrent toute la nuit et finirent par coucher ensemble

Quelques années avant, elle avait été la première à lui écrire un sms suite à une soirée passée dans un festival. Elle avait été adoptée, suite à la mort de sa mère. Elle n’avait jamais connu sa mère biologique. Son pays d’origine était la terre du peuple tupi-guarani. Elle avait des cheveux noirs, des magnifiques yeux toujours très soigné dans leur maquillage. Elle s’habillait style skateuse. Elle n’avait jamais accepté sa féminité. Quand elle s’habillait en fille, elle devenait encore plus jolie. Elle portait des bijoux avec de jolies pierres turquoise qui rendait son visage lumineux. Elle avait un charme incroyable. Il l’avait rencontré lorsqu’il travaillait dans la vente. Elle était en couple mais cela ne les empêchait pas de se regarder et de se sourire tendrement. Elle le kiffait. Plusieurs fois, ils s’étaient croisé au grès du hasard jusqu’à ce festival. Ils restèrent ensemble toute la soirée. Ils discutèrent- Ils allèrent dans la forêt autour du feux de bois et il la raccompagnât à pied jusqu’à chez elle. Il n’était pas automobiliste. Le sms qu’il reçut le lendemain, avait été compris comme un signe. Ils se revirent pour aller voir une jam de graffiti et passèrent encore toutes la soirée ensemble. Il avait fait des efforts et il l’avait invitée contrairement, aux autres filles. Elle lui avait posé un lapin. Ils se revirent plusieurs fois, mais jamais notre héros lui prenait la main, lui touchait le bras ou essayait un quelque conque signe d’affection. Il était encore puceau au début de ses rencontres avec elle. Elle supportait mieux l’alcool que lui. L’alcool et les sentiments amoureux se mélangeait en lui comme un mauvais cocktail. Ce mélange le rendait malade. Leurs échanges étaient aussi très riches. Ils se confièrent mais jamais il lui dit qu’il éprouvait quelques sentiments pour elle.
Ce n’était pas la première fois qu’il se trouvait dans cette situation. Il se créait des amies. Il cherchait des amantes. Il voulait une copine. Il n’arrivait pas à la rejeter. Il se retrouvait dans des situations ambigüe et ce n’était pas la première fois.

Après, il devint fou de cette fille. Il commençait à s y attacher et plus de nouvelles jusqu’à la soirée du 1er de l’an. Ils firent l’amour. Elle lui dit qu’il était une bête de sexe. Elle le suça. Il lui donna pleins de bisous. Il lui dit : « Je t’aime ». Le lendemain, en partant de chez elle, il s’est dit cette fois, super, il a enfin une copine. Il l’aimait et malgré son caractère et ses sauts d’humeurs entre le noir et le blanc. Il était prêt à s’investir dans une relation à long terme. Il était prêt à aider une femme. La joie fut de courte durée, en retournant chez elle et s’attendant à embrasser sa copine. Elle lui dit qu’elle préférait qu’ils restent ami comme avant. Le choc, coup de poignard, heureusement, il avait une tête de mari-jeanne. Il fuma un gros kéké. Il s’en alla. C’était la vie ! Il acceptait. Le combat devait continuer.

Sexualité alternative dans un sens spirituel

Biographie BDSM de notre héros

Découverte de ce monde en 2007.
Pratiques sur deux soumis et un travestis entre 2007 et 2008. Un peu près cinq session de deux heures de temps, soit une expérience réelle en tout de 10h00 de temps.
L’expérimentation me démangeait trop. Le virtuel me lassait, je voulais du concret mais je ne souhaite plus dominer d’homme tant que je n’aurai pas pu dominer une femme. Je ne connaissais encore rien du tout de ce monde. J’ai eu l’occasion avec ces soumis de tester énormément de techniques mais c’est clair que je ne suis pas expérimenté. Je me suis testé au bondage, cire de bougie, travail des seins, traite du soumis, travail de l’anus, les promener en laisse, crachat, insulte, fessée avec ceinture, cravache, spatule en bois, martinet, paddle, obligation de se travestir.

A la recherche d’une soumise pour vie de couple depuis 2008. J’ai le temps et je n’ai plus eu de pratiques sm depuis 2008.
"A qui sait attendre, le temps ouvre ses portes."


Depuis 2007, j’ai aussi essayé plusieurs fois la domination virtuelle mais cela n’a jamais duré très longtemps, manque de temps des soumises. J’aime bien diriger la vie de la soumise en accord avec que nous avons décidé ensemble. Je peux aussi faire un programme sur mesure, régime, bien être personnel, aide dans le monde professionnel ou simplement pour que tu te dépasses et que tu découvres la soumise que tu es. Mes soumises sont respectées comme des reines car du moment qu’elles m’appartiennent, je veux le meilleur pour elle et que l’on puisse travailler au mieux le programme établis ensemble pour sa progression dans la voie de la soumission. Les choses qui m’appartiennent sont protégées, adorées, et j’en prends le plus grand soin et respect. Je n’oublie jamais qu’avant d’être une soumise,tu es un être humain, et plus particulièrement une femme.

Depuis 2008, je suis en train d’écrire un roman qui a pour cadre le bdsm. Je me suis beaucoup documenté sur le sujet. Entretien avec des Maîtresses, Maîtres, soumises, soumis, ainsi que de nombreuses lectures de livres, articles, blogs, site web, dialogue en direct.

Au plaisir d’échanger quelques mots avec vous.

Meilleures salutations.


Cette petite annonce qui avait plus de ressemblance à un curriculum vitae déboucha sur quelques relations virtuelles et réelles dont deux qui le marquèrent et d’autres qui lui refirent du mal. Il commençait à comprendre les règles du jeux. Un chemin entre amour et haine, entre plaisir et déceptions mais pour ces quelques moments de plaisir, le temps et la patience en valaient la chandelle. C’était dommage de passer à côté de l’Amour, c’est dans le moment présent et futur que nous vivons.

Il rencontra une hermaphrodite. Il s’agit du troisième genre. Cet être humain a les deux sexe comme les anges. C’est une naissance sur deux cents enfants et pourtant il en avait jamais entendu parlé avant cette rencontre. Il n’y eut qu’une courte correspondance et quelques échanges téléphoniques.

Il rencontra aussi par le biais de cette annonce et fit connaissance d’une soumise qui était devenue par la suite une amie-amante. Elle avait une fausse jambe. Elle mesurait un mètre huitante. Sa rencontre a été entourée de signe. Une relation ambiguë s’en est suivie mais qu’il a très bien géré. Il devenait meilleure dans ses relations avec les femmes.

Femme soumise du Sud

Il la rencontra vers la période de Noël sur un chat. C’est une période difficile pour les femmes célibataires car elles sont seules, sans famille. Ces femmes sont très fragiles et beaucoup plus réceptive au doux mots en cette période de l’année. Notre chasseur la séduisit très facilement. Elle ne parlait pas bien le français. Elle lui téléphona et ils se virent le lendemain. Elle vint chez lui. C’était la première femme qu’il invitait chez lui. Il la sauta, vite fait, bien fait et la raccompagna à la gare. Elle le rappela, et il retournât chez elle durant près de six mois. Elle était parfaite. Elle ne parlait pas. Elle lui préparait à manger. Elle lui faisait sa lessive. Elle lui coulait des bains. Elle était un peu plus petite que lui. Elle avait un petit ventre, mais une fois habillée et bien maquillée. Elle devait craquante. Elle avait vingt années de plus que lui. Elle était mère de deux adolescents. Elle était chômeuse. Elle était veuve de son premier mariage. Elle s’était fait trompée par son deuxième époux. Elle était divorcée. Elle était malade. Il n’avait aucun sentiment pour elle. C’était une bonne soumise. Il l’appelait deux fois par semaine. Il allait se vider les couilles chez elle. Ils dormaient ensemble et puis il repartait le matin au travail en ayant déjeuné. Il put s’entraîner à l’endurance. Il la prenait en levrette et lui mettait des claques sur les fesses. Il lui mettait des doigts dans le cul. Elle le suçait longuement. Il n’utilisa jamais de capotes avec cette femme. Il venait très vite la première fois, et puis pour ses deux prochaines éjaculations le temps était bien plus long...il la faisait jouir. Elle l’adorait. Elle en devenait accroc et elle voulait qu’il vienne habiter chez elle. Elle avait beaucoup de qualités mais il n’était pas satisfait intellectuellement. Elle était trop vieille.

Maman

Sa maman l’avait mis au monde au mois de février. La parole divine qui accompagnait ce jour était la suivante : « L’Éternel est avec moi comme un puissant »Il était du signe du du verseau, ascendant scorpion. Il était du signe astrologique chinois Le chien. Il était l’aîné. Quatre ans plus tard, ils étaient arrivés. Il s’agissait de ses deux petits frères, des jumeaux. Il dut apprendre à partager sa maman, sa chambre. Il était souvent inquiet pour elle. Il voulait toujours savoir ou elle se trouvait. Il avait peur d’être abandonné encore une fois. Il développa une certaine jalousie face à ses frères. Ils rencontrèrent pleins de filles. Ils furent dépucelés avant lui. Ils avaient eu les même parents. Elle lui avait toujours recommandé de faire attention, de toujours bien se protéger et que faire cet acte impliquait d’aimer profondément sa partenaire. Elle leurs avait achetés des livres sur l’éducation sexuelle. Malgré tout cela, elle fut sa plus grande femme. Elle lui a donné la vie. Elle l’a aimé. Elle l a nourris. Elle l a caressé. Elle l’a élevé, Elle l’a soigné. Elle l’a éduqué. Elle lui a donné tout l’amour et tous les atouts dont il avait besoin pour prendre son envol dans le monde des adultes. Elle avait toujours fait des régimes. Elle avait toujours eu quelque kilos en trop. Sa maman était belle parce qu’elle était sa maman. Il ne l’avait pas choisie mais il l’avait aimée. Il aimait sa maman. Il était son premier fils. Il remerciait sa maman pour tout ce qu’elle avait fait pour lui. Il savait qu’elle avait donné le meilleur pour lui.


Conclusion

L’aventure de notre héros se terminera ici. Il croit toujours en l’Amour malgré ses déboires. L’écriture de sa vie lui a permis de relativiser et de se dire que dans ses malheurs. Il avait la chance de ne pas avoir de malheur. Il pensait qu’il n’avait eu aucune expérience mais en relisant ses cahiers intimes. Il se sentait encore plus fort et se disait qu’il devait être normal. Il se trouvait encore plus beaux et se réjouissait de se connaître encore plus. L’écriture de ce texte a été une belle thérapie. C’étaient vingt ans de vie mise sur papier.

Cette histoire a été écrite suite à sa dernière rencontre sur un chat. Elle portait un joli prénom. Elle voulait garder contact avec lui. Elle ne l’avait pas repoussé à la lecture de son pseudo, ni de son prénom. En parlant avec elle, il avait vu énormément de signe comme toujours. Ils s’étaient même rencontrés et elle avait envie de le revoir. Elle était malade et elle avait du aller aux urgences. Notre héros invoquait l’univers pour qu’elle aille mieux et se demandait en marchant pour sa soirée... qu’avait-il fait pour mériter cela? Pour une fois qu’une chatteuse acceptait de le rencontrer, il fallait qu’elle tombe malade le jour et à l’heure de leur rencontre ! Elle était restée hospitalisée une semaine. Ils chattèrent beaucoup ensemble. Notre héros se prit d’affection pour cette femme. Elle s’était confiée à lui. Elle lui avait parlé de sa famille, de sa rupture. Elle était jolie. Elle lui avait même envoyé une photo d’elle. Il ne pouvait s’empêcher de l’ouvrir plusieurs fois dans la journée pour la voir. Elle avait des cheveux couleurs d’or, des yeux couleurs ciel et était un peu plus grande que lui. Elle était intelligente et voulait devenir conductrice de locomotive. Elle s’intéressait à ce qu’il faisait. Il avait déjà peur de la perdre. Il essayait de l’ignorer mais il craquait toujours et ne pouvait s’empêcher de lui dire bonjour. Heureusement pour lui ou pour elle, qu’il n’avait plus de connexion internet à la maison. Cette coupure lui a permis de pondre « les aventure amoureuses et sexuelles d’un presque trentenaire. »

Notre héros avait peur qu’elle s’enfuie à cause de son envie de toujours lui parler, lui écrire. Il ne voulait pas la déranger. Il devait retenir ses pulsions pour lui écrire. Il avait envie de la revoir et peut-être créer quelque chose avec elle. De plus, il redoutait de devoir lui dire qu’il n’était jamais sorti avec une fille. Elle allait aussi comme d’autres fuir à l’annonce de cette vérité ou vouloir devenir son amie. Peu importe, elle lui aurait permis de déballer ses confessions amoureuses, d’aller, de l’avant et de continuer son combat. Il s’est toujours relevé. Il désirait bientôt pouvoir démarrer une expérience de vie à deux et c’était clair qu’il ne ferait plus les même erreurs ! Il savait ce qu’il cherchait maintenant !

Il l’avait rencontrée le lendemain après avoir récité « l’invocation du jeune homme à marier ».

Il ne put s’empêcher de lui envoyer un sms au point final de cette histoire. Sourire.

Fin


Invocation du jeune homme à marier

Seigneur Tout Puissant !
E coutez votre enfant ! ...
Faites-moi trouver femme
Qui vienne calmer ma flamme!
Jolie...je le voudrais bien...
Laide...ça ne me fera rien
Pourvu qu’elle soit gentille
Comme vous Sainte-Pétronille !
Puis, je désire ardemment
Qu’elle ait du tempérament.
Qu’elle soit silencieuse,
Douce, laborieuse ! ...
Bref toutes les qualités
Qui me donneront félicité
Saint-Joseph, Saint Louis, Saint Lazare
Trouvez-moi cet oiseau rare,
Que voudrait chacun de nous,
Et qui doit être chez vous...
Pardon, si je vous dérange...
En somme, je voudrais un ange !


Jeaneck, mai 2011
Mar 17 Mai 2011, 14:41 par Jeaneck sur La vie à deux

Le temps des vacances (rémi chapitre quatre)

Voilà une semaine qu’il est en vacances à Ibiza. Il en a rêvé depuis des années. Il avait tout planifié, le voyage, l’hôtel, les virées dans les boîtes le soir, les promenades matinales sur la plage, les excursions en mer..............
Et il était là à se morfondre dans sa chambre d’hôtel. Qu’est-ce qui n’avait pas marché comme il avait imaginé ?
Les virées dans les boîtes de nuit lui étaient fastidieuses. Lui qui aimait la musique à plein volume, trouvait ces endroits bruyants, agaçants avec tous ces gens qui se trémoussent et se bousculent à qui mieux, mieux. Les jeunes beautés de tous les pays lui paraissaient fades........ Lui qui n’avait jamais reculé pour une aventure d’un jour, trouvait maintenant cela futile et immature.

Ses promenades à la plage, parmi des anatomies plus dénudées les unes que les autres, loin de lui apporter le plaisir envisagé, lui pesaient. Sous un temps splendide et un soleil radieux, il avait l’impression de traîner le froid et la brume du grand Nord. Et ne parlons pas de ces fabuleuses escapades en mer où la houle du bateau conjuguée aux remous de son coeur le collaient au bastingage le regard perdu sur l’horizon. Il fallait qu’il s’en fasse une raison : Elle lui manquait !

Alessia lui manquait et cette absence gâchait ses vacances. Il revoyait son visage rayonnant, ses courbes généreuses. Se remémorait leurs discussions et leurs éclats de rire. Se souvenait de leurs rencontres, de leurs caresses et de leurs baisers. Et un nœud se serrait dans ses entrailles lui bloquant un boule dans la et une énorme tristesse. Il se rappelait leur dernière entrevue et le lamentable fiasco. La mue dépitée d’Alessia et sa fuite précipitée. Il aurait voulu remonter le temps et avoir le courage d’envoyer promener l’amie mais voilà : Le mal était fait ! Et il était à se demander si Alessia pensait encore à cet inconscient qu’il était.

Et puis qu’avait à lui offrir ? Il n’était plus tout jeune et elle pouvait prétendre à tant d’autres qui seraient subjugués par son charme et ses charmes. Que pouvait-il lui proposer ? Ses projets ? Cet embonpoint tenace malgré les régimes, les efforts et le sport ? Son caractère et sa beauté mettaient tant de prétendants à ses pieds qu’il ne s’accordait aucune chance à ce qu’elle se souvienne de lui. Il ruminait, ressassait quand soudain............... L’adresse e-mail !!
Il se précipita sur l’ordi et commença à lui rédiger un message :
Chère, tendre et lumineuse Alessia.......
Jeu 28 Avril 2011, 17:55 par caressedesyeux sur Histoires d'amour

Le monument des levres closes

Elle éprouve une grande joie à n’être pas seule.

Cette femme de la nuit, cherchant a toute heure la compagnie d’hommes maladroits, offrant son corps a de riches inconnus, se voie offrir bijoux et merveilles, contre les plaisir de sa chair.

Mais en dépit de tout ses amants, la solitude ronge son âme.

Elle est la plus belle comédienne du théâtre des illusions.

Le reflet de son corps nu provoque frissons et désir dans les cœurs, mais dans l’ombre, la noirceur de son regard fait frémir les plus courageux.

Vivre de sa beauté comme d’un crime, tenter de combler l’immense vide qui l’habite.

Elle tente en vain de retrouver son chemin dans le labyrinthe où elle s’est enfermée.

En voulant se prendre au jeu, elle s’est piégée, et se retrouve emprisonné dans les bras de nuisibles profiteurs.

Ce n’est plus qu’un appel au secours.

Ses gémissements ne font plus taire les scrupules des mal intentionnés.

Son corps nu et froid gisant dans les draps d’un inconnu, elle se réveille encore, honteuse, et revêt ses habits de soie. Sa silhouette errante dans les rues mal éclairées.

Un sanglot déchirant s’échappant de sa , "l’esclave oubliée".

Elle disparait, criant son nom, que personne n’a jamais voulu connaitre.

L’écho raisonne dans la nuit, un dernier souvenir de son absence.

Sa douleur, qu’ils refusent tous de voir.

Un adieu, silencieux.
Sam 02 Avril 2011, 14:00 par lighty sur L'amour en vrac

Les bleuets


Le souffle du vent vint taquiner ces pétales si fragiles au milieu des coquelicots.
Beau bouquet de fleur champêtre , qui fait parfois office de fête dans les bals.
Je danserai avec toi toute la nuit
Et te mettrai dans tes cheveux un bleuet.
Comme le bleu de tes yeux myosotis.
Comme ta belle robe brodée,
Et dont l’odeur de la lavande me monte à la tête.
Je prend ta main dans la mienne,
Et nous rions à déployée.
Comme des adolescents qui refusons de grandir.....
Ces simples plaisirs dont on ne s’en passerai jamais et qui prendront fin .
Mais batifolons, encore une fois
Et ne pensons pas à demain .

caressedesyeux
Jeu 20 Jan 2011, 12:40 par caressedesyeux sur Mille choses

Tomber le masque

. Le crépuscule tombe
Et elle ne s’en aperçoit pas.
Pas vu le temps qui passe avec lui.
La lumière éteinte
Et seule l’éclaircit .
La musique envahit son être tout entier
Elle s’en imprègne en le "glissant" dedans
Un scenario prend forme , petit à petit...


Puis, naturellement à déployée
La veine s’affole précipitamment
Les yeux pleins de "désir".
La confiance s’installe.
Elle se montre dans toute sa féminité
Car elle se sent soudainement aimée pour quelques instants sans penser au lendemain
Elle se sent si bien...



La" communion "se fait déjà
Elle aimerait être dans ses bras et ne plus en sortir.
Elle est bouleversée ,
Et fait tomber enfin son masque
Depuis le temps qu’il attend cela
Elle le fera , rien que pour lui ,
Parce que son amour est resté le même
Parce que ses larmes ,elle les lui offre en gage.
Parce que cela doit être comme ça
Parce qu’enfin ils ne se sont jamais quittés...

caressedesyeux
Mer 27 Oct 2010, 16:00 par caressedesyeux sur Mille choses

S'envoyer en l'air


T’envoyer en l’air à l’air de te plaire
Gouter à ce jeu d’antan
Tout cela est tentant
Rire à déployée
ON va bien "s’amuser"
je te pousse
Te repousse, un peu plus fort
Et tu as peur
Vertige de ton cœur qui s’emballe
Tu vas pas pouvoir te faire la malle.
Je me marre comme un adolescent
Et te pousse encore plus haut.
Adrénaline qui monte soudain
Ta respiration en perd le contrôle
Tu es vraiment drôle
J’en profite de voit la tête que tu fais
Et je partage ce plaisir de te voir blêmir.
Tu ne me dis pas encore et encore........
Promis mon cœur , je ne recommencerais plus!!

caressedesyeux



Sam 27 Fév 2010, 17:58 par caressedesyeux sur Mille choses

Le miel



BUTINER COMME UNE ABEILLE
POUR Y APPRÉCIER LE GOUT
D’UN BOURGEON ROSE MIELLÉ
QUE MA LANGUE LÉCHERA "GOULUMENT;
UN GOUT DE FLEURS SAUVAGES
OU D’ACACIA,
OU ENCORE MARRONNIER
JE VEUX TOUS LES GOUTER...
EN TARTINER SUR TON CORPS
ET LE RENDRE DORE
SANS OUBLIER LA MOINDRE PARCELLE
POUR QUE TU SOIS SI BELLE
JE "BOIRAI" TOUT
JUSQU’À CE QU’IL N’Y EN A PLUS
DE CE BREUVAGE SI DOUX
QUE MA APPRÉCIERA

CARESSEDESYEUX
Sam 27 Fév 2010, 16:51 par caressedesyeux sur Mille choses

Pas de calais - fiction amoureuse 1 à 5

1 – La mer

La mer est une mère qui accueuille dans ses bras qu’importe le nom, la race, l’origine ethnique. La mer ouvre ses bras et accueuille les cœurs désamparés et blessés. La mer est généreuse et donne son amour inconditionnel, qu’importe qui la demande et comment.

Je me suis jettée de plein fouet dans ls bras accueuillants de la mer du nord de la Bretagne, espérant et souhaitant que les eaux froides rafraichiraient les brûlures de mon cœur.

Les vagues roulaient comme pour mieux m’accueuillir, elles grondaient un genre de bienvenue rauque et à demi étouffé, mais mon cœur lui, comprenait le doux chant des sirènes.

« Viens, viens à nous cœur éplorée et déplorée, viens que nous te berçions dans nos bras. Nous te ferons oublier tes soucis et tes chagrins. Nous sommes tes sœurs, ta mère, ta confidente. Nous sommes là pour toi, pour appaiser ta peine. »

J’écoutai ces paroles enchanteresses et mes pas, comme guidés par une force indépendante de ma volonté, dirigeaient bon gré malgré le reste de mon corps vers les vagues qui écumaient de passion dévorante. Elles aussi ont aimé. Elles aussi ont un éternel amour déçu.

L’eau était froide. Presque glaciale contre la chaleur intime de mon corps, mais plus j’avançai, plus un bien être indescriptible me prenait et plus l’envie d’avancer plus loin devenait intensément forte.

Il me sembla que la première vague voulait me repousser vers la plage, mais c’était une petite vague immature, et la seconde, plus grande, plus autoritaire et beaucoup plus forte m’attira avec une telle puissance qu’il me fut impossible à ce moment là de reculer, de faire demi tour. La vague suivante confirma les efforts de la seconde et m’entraîna encore plus loin dans la mer houleuse. Soudain, la plage était loin, et la réalisation des efforts qu’il me faudrait pour nager vers la terre sainte et ferme de mes anciens espoirs me fit paniquer. J’étais en enfer et je ne le réalisai qu’à moitié.

Or, la seule et unique chose à ne pas faire en mer est bel et bien de ne pas paniquer. Le corps reprend le contrôle sur les désespérances du cœur et s’agite comme un poisson dans un fillet … ou plutôt comme un triste poulet jetté à la mer. La peur sauvage s’empare des sens, les bras gesticulent, les yeux se ferment, ils refusent de regarder la triste réalitée en face. Les pieds, comme dans un espace aérien liquide, perdent de leur utilité, habitude de milliers d’années acquises chèrement à marchant sur la terre solide gouvernée par une loie gravitationnelle très différente de celle de la mer.

La bouche s’ouvre, avale de l’eau salée, la recrache aussitôt, trop salée, trop froide. Trop.

Là haut, dans le ciel azur, le soleil brille et aveugle, témoin silencieux, caméraman sans équipe de plateau.

Là en bas, l’actrice principale se noie, les éléments sont contre elle, les vagues l’avalent tout rond et elle est presque foutue.

« Est-ce que tu es folle ? »

Il avait hurlé ça à qulques reprises avant que je ne l’entende.

Au début, il y avait à peine la voix lointaine, à demi étouffé par le grondement des vagues. Puis la voix devint de plus en plus présente et claire.

Contact visuel : c’était un homme, un jeune homme, blond, avec des soupçons de rouille tons pastel, délavé. Tout devient délavé après un contact aussi passioné avec la mer. Il nageait vers moi, comme s’il fonçait sur moi. Il répétait sa question, mais je ne répondais pas. De toute façon c’était clairement une évidence : oui j’étais folle. Est-ce qu’une personne saine d’esprit irait s’offrir une petite trempette dans les eaux furieuses et glaciales de la mer ?

2 – L’homme

Un bras solide et déterminé, pour ne pas dire socialement archarné, s’enroula autour de ma poitrine et une force tout aussi déterminée m’attira contre son corps. Une main d’homme solide trouva position sur ma , sous mon menton et comme d’instinc ou d’expérience, poussa mon visage pour le haut – pour m’empêcher d’avaler trop d’eau salée, ce qui par le fait même me força a recracher la dernière gorgée.

Une jolie quinte de toux digne d’une bonne pneumonie me prit et sur le coup je pensais que mon bon Sammaritain avait fait sa part, féliciations, mais que peut-être il était trop tard de toute façon.

« Respire, gamine! Respire ! »

Gamine ? C’était moi qu’il appelait gamine ? Et de quel droit, Monsieur ? Je n’ai eue qu’une dizaine de seconde pour le regarder mais il n’était pas si vieux, pas plus de quelques années de plus que moi … ou plus jeune avec une maturité et une force tranquille ancienne ancrée dans son être, comme un héritage très ancien et très solide.

Son autre bras, celui qui ne s’archarnait pas à me maintenir à la surface de l’eau, faisait des mouvements rotatifs pour aider le reste de son corps à nager vers la plage. Je pouvais sentir la puissance de ses jambes qui poussaient son corps et un poids presque mort à contre courant, contre les vagues déchaînées, furieuses, froides, pour nous ramener à la terre ferme. Je me sentais totalement idiote.

Le grondement des vagues devint de plus en plus lointain, distant, presque comme un souvenir qu’on perd, qu’importent les efforts pour le garder vif. Et mon corps redevint d’une lourdeur insuportable quand mon sauveur me déposa sur le sable humide et frais, mais bien moins froid quel’eau.

Il s’était penché sur moi, son ombre me protégeait du soleil et sans le dire, j’en étais reconnaissante.

Une main derrière ma nuque me fit lever le menton, et pendant que deux doigts me pinçaient sans ménagement le nez, deux autres doigts tout aussi forts me pinceaient la bouche pour forcer mes lèvres à s’ouvrir.

Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, comme sous une impulse électrique.

« Je vais bien. J’en ai pas besoin. »

Une quinte de toux me vint encore et il m’aida à me tourner sur le côté pour recracher le restant d’eau salée que j’avais au fond de la .

« Tu n’en as pas besoin, mais tu ne vas pas bien non plus ! »
Il avait ce genre de voix mi profonde, mi tendre, très rassurant pour un homme, dont les subtilités de la variation dépendaient uniquement du ton et du contenu. Et à ce moment là, je n’étais pas en position de marchander ou de remettre son autorité en question.

Et quand on ne peut remettre en question les paroles d’un homme, on peut encore moins remettre en question ses actions.

Il se releva comme si de rien n’était et me prit avec la même souplesse et force que si je n’étais qu’une enfant en bas age et commença à marcher.


3 – L’eau brûlante

Après les aux froides de la mer, la tropicalité quasi brûlante de sa douche coulait sur ma peau comme une onction bénite. Sa voix résonnait agréablement dans ma tête; « Ne me force à venir te rejoindre. » Sur le coup j’en souris comme une adolescente qui se serait fait draguer par un garçon plus âgé, mais je savais que c’était une menace plaisantine sans fondement, ce n’était pas le genre d’homme à abuser de son statut, de l’autorité et des points d’avance juste parceque l’occasion était lui était donné sur un plateau d’argent.

Le fait qu’il cogna pour s’enquérir de l’eau, de mon état moral et physique ne me surprit donc pas.

« Je t’ai apportée des serviettes et des fringues. Je n’ai que des chemises et des pantalons d’homme … »

Je glissai la porte de verre pour le regarder, mais il me tournait le dos, regardant la porte avec une dévotion digne d’une apparition de la Sainte Vierge. Les vêtements en question étaient posés sur le couvercle descendu de la cuvette de toilette : une chemise à carraux bleu, un pantalon bleu marine sombre, des chaussettes. Pas de sous vêtements.

« Je peux te prêter un de mes caleçons si tu y tiens. »

« J’apprécirais … beaucoup. »

Petit bruit discret de la porte qui s’ouvre et se referme.

L’eau qui coulait sur ma nuque et mon dos, glissait sur les courbes de ma féminité et me fit soudain réaliser, comme une épiphanie : c’était un homme et il était beau.

Je le revoyais dans la mer, sous le soleil, les cheveux qui brillaient, même s’ils étaient mouillés, sa barbe de deux semaines … je me demandais comment ça aurait été de ne pas refuser le bouche à bouche ?

Je me laissai aller contre les tuilles de la douche. Non, c’était idiot tout ça. De toute façon, folie passagère passée, l’embassade me trouvera un hôtel confortable, mes problèmes seront vite reglés et je partirai et je l’oublierai.

C’est fou comme la vie peut vous donner des claques sur la gueule quand on se laisse aller.

4 – L’eau réconfortante

« Je me suis presque suicidée et tu me donnes du sirop contre la toux ? »

« Avec la quantité d’eau froide que tu as avalée, ca ne peut pas te faire de tort. »

Une voix posée, calme, mais autoritaire et bienveillante.

J’ouvrai la bouche, pris le contenu de la cuillière et sitôt la bouche refermée, je sentais la force de sa main contre ma bouche. Le goût était fort, atroce, dégoûtant, piquant, mais avec cette main qui pressait avec une telle fermeté, impossible de recracher. Et ses yeux me regardaient si tendrement … pourquoi ? Pourquoi ses yeux m’encourageaient-ils à aller de l’avant, même si dans le présent très concret c’était vraiment difficile pour ne pas dire épouvantable.

J’avalai finalement, pris une grande respiration par le nez et serrai l’édredon du lit comme si forcer les muscles de mes mains allaient me faire oublier ce goût de rat alcolisé dans ma bouche.
Une autre respiration. Les yeux me piquaient et j’avais envie de pleurer. Il retira doucement sa main mais ne me quitta pas des yeux quand j’eus la grande idée de prendre une goulée d’air frais qui me fait tousser d’avantage. J’avalais encore, ma salive était pourtant plus que teintée de ce goût huileux et pestinentiel.

« C’est quoi cette vacherie que tu m’as donné ? »

« Syrop contre la toux de marin. Tu auras envie de courir un marathon demain. »

Je me laissais aller contre l’oreiller. Demain, c’est demain.

Aujourd’hui j’ai envie de mourir.

« Je vais aller te faire du café ou du thé, ça va alléger le goût. »

Mais il ne bougea pas d’un pouce.

« Thé, s’il te plaît. »

Il sourit et se leva.

La chambre était typiquement cette chambre qui hantait ma mémoire et mon imaginaire depuis toujours : la fenêtre à ma gauche, la porte à quelques pas au bout du pied du lit, le mur de droite couvert comme une mosaique tout en relief de textures et de matériaux différents.

La fenêtre en bois, style ancien, avec des rideaux sombres et lourds en velours bleu fond de mer, presque noir, et les rideaux blancs légers, en dentelle travaillée – sûrement faite par des mains patientes et entrainées. J’aurais voulue savoir comment c’était de se réveiller dans ce lit, et regarder vers la fenêtre, comment ce serait d’entendre l’orage au travers de cette fenêtre, comment ce serait d’ouvrir la fenêtre en été pour laisser l’air marin rentrer dans la pièce ?

Une petite porte discrète, presque cachée par le peignoire accroché en soin coin, et que l’œil ne repérait qu’après s’être longuement perdue à regarder par la fenêtre, donnait sur une petite salle de bains privée mais pratique. Presque collé à la porte de cette fameuse salle de bains, la commode, en bois sombre et verni, d’allure officiellement européenne et ancienne, peut-être même un rescapé du siècle dernier, se tenait devant moi, l’allure fière et austère. Sur le sommet de sa tête, une petite télé moderne, à écran plat, lecteur DVD et une chaîne stéréo, les hauts parleurs se dressaient fièrement sur le sol, de chaque côté de la commode, comme des guardes encores plus fiers. Je souris à la vue d’une cravate cloué aux deux extremités du second tiroir et qui servait de corde à linge pour hameçons de différentes tailles et couleurs.

Le mur, de l’autre coté de la porte qui donnait sur le corridor, qui ensuite donnait sur le salon ou la cuisine, était le plus chargé, pour ne pas dire surchargé de décorations. Un énorme poisson verni et empaillé tenait dans sa gueule une chainette en avec un pendentif de croix en fleur de lys, tandis qu’à son aileron dorsale était accrochée une autre chaîne dont le pendentif représentait un petit petit bateau de pêcheur.

« Moi je suis pêcheur d’hommes »

L’homme qui m’avait sauvé de moi même l’était aussi.
Il revenait avec un plateau sur lequel deux tasses à thé et un pot formaient comme la petite communauté du social.
Il s’installa en face de moi, comme pour mieux me garder à l’oeil d’une nouvelle éventuelle bêtise et me tendit l’une des tasses.

5 – Mon Histoire

Il prit une grande cuillière du contenu du pot et la glissa dans ma tasse – du miel. Ohhh, comme la douceur de cet onctueux délice me donnait envie !

Il s’adossa contre la pièce de bois qui formait la tête du lit, se croisa les jambes et demande, de la même manière qu’un HR vous demanderait de lui résumer les points forts de votre carrière, il me demanda les circonstances qui m’ont pour ainsi dire, jetté dans les filets de ses bras.

« Ça va être long. Et ennuyant et très touristique.»

« J’ai pas entendue une bonne histoire depuis la mort de mon père. Éblouis-moi. »

Une première gorgée de thé, comme tout bon conteur se le doit de faire, et j’essayai de trouver le bon moment où commencer mes mésaventures.

Soupir.

« Eh bien, ça a commencé par un voyage de groupe. Nous partageons la photographie comme point commun, et sur un des nombreux forums sur lequel je m’étais éparpillée, un des membres a proposé de faire un voyage en Europe.

L’Europe en tant que tel … est bien merveilleux mais immense et ca m’a pas follement tentée. Et puis une autre femme a proposée de faire plusieurs voyages, par pays. Le processus a commencé par un vote : quelle région de l’Europe, puis quel pays. Le premier voyage était évidement en Italie. Vingt personnes ont formé le premier groupe. Succès total et incontestable. Trois mois plus tard, la Pologne a conquis un second groupe.

Et finalement, au septième tour, la Bretagne. »

« Old Lucky Seven. Et tu crois que ça t’a portée chance ? »

Un professeur d’université n’aurait pas mieux formulé la phrase, mieux modulé sa voix que lui, entre deux gorgées silencieuses.

Je souris avant de reprendre.

« J’ai assistée à un concert d’un groupe local dans un pub, j’ai mangée plus de poisson en une semaine que durant la totalité de ma vie – et ça c’est un miracle en soi – j’ai vue la mer ! »

Ton extatique malgré moi, les vagues, le bruit, la force de l’eau en mouvement, le ciel, les oiseaux. Je fermai les yeux pour mieux savourer le souvenir de cette première rencontre. C’est comme rencontrer une idole, on se sent en pamoîson, prêt à déclarer n’importe quelle imbécibilité romantique mais soudain, là, devant l’idole, on est à bout de mots. Rien ne sort. Que l’air salin qui rentre à plein régime par les narines, la bouche, par tous les pores de la peau.

Il but plus de thé. Je me demandai s’il avait envie de rajouter un commentaire, mais il ne dit rien. Pas la peine de tourner le couteau dans la plaie.

« Et puis vendredi après-midi est venu, comme un traître. La fin du rêve. Le voyage du retour. L’adieu. L’avion partait … il est parti ce matin, vers les 6 heures. Et je n’y étais pas.

« Et ton groupe ? »

« La majorité, si. Il y avait un groupuscule de moutons noirs dans le groupe. Deux autres Québecois, un Berbère, et moi. »
Commentaire tue, j’en étais certaine. Il but trois longues gorgées de thé.

« Nous avons décidé de passer la soirée dans un pub du coin, pour ne pas gâcher ces quelques heures dans notre hôtel. Nous voulions profiter au maximum de cette opportunité. »

À mon tour de prendre une longue gorgée de thé, pour mieux revivre les évenements


à suivre ;)
Dim 31 Jan 2010, 00:32 par Ailime sur La vie à deux

Pas de retour. chapitre 4 (suite)

*************

Michael Ong, chargé par le comité d’organisation d’accueillir les français, attendait patiemment derrière la vitre séparant les arrivées internationales du terminal 1. Il disposait de temps pour repenser aux conversations qu’il avait eues avec ses supérieurs. Avec l’implication surprise - et imposée - des représentants du cabinet du Premier Ministre, la première discussion s’était portée sur l’opportunité d’annuler l’inscription des membres du Geylang Fighting Club au tournoi.

Michael, accompagné du président de la fédération, avait rappelé à ses interlocuteurs les frasques de ces voyous durant les diverses compétitions nationales auxquelles ils avaient participé. Il avait mis en exergue les dangers de tels comportements pendant le tournoi international, non seulement pour les autres athlètes et officiels mais aussi pour l’image du Taekwondo et de Singapour. L’un des fonctionnaires du cabinet – qui n’avait pas daigné se présenter – avait interrompu l’exposé pour rentrer dans le vif du sujet :
- Inspecteur, vous êtes en train de nous soutenir que la fédération n’a pas les moyens de faire respecter l’ordre pendant une de ses manifestations ?
Michael se sentit agressé par le ton employé, autant que par le caractère provocant de la question. Toutefois, il conserva son sang-froid.
- Je dis simplement que le danger existe. Et que le meilleur moyen de l’éliminer est encore de bannir ces énergumènes du tournoi.
Son interlocuteur sourit, méchamment.
- Et à quoi sert un service d’ordre, alors ? N’en êtes-vous pas responsable, d’ailleurs ?
- En effet, je le suis. Et c’est en tant que tel que je fais cette recommandation.
- Nous pensons plutôt que vous ne voulez pas prendre vos responsabilités, inspecteur…
Michael encaissa mal le coup. Les autres participants semblaient gênés par la tournure de l’échange. Le mandataire du gouvernement, satisfait de son attaque, continua :
- Légalement, nous n’avons aucune raison d’interdire l’accès au tournoi à qui que ce soit. Les inscriptions sont libres, à partir du moment où les clubs des participants sont affiliés à la fédération et que ces derniers sont dûment licenciés. De plus, je vous rappelle que vos supérieurs ont instamment demandé à la fédération de ne rien faire contre les membres du Geylang Fighting Club ; ceci afin de préserver une plateforme d’observation sur leurs activités illégales, indispensable aux services de police. Et, en tant que membre de cette estimable organisation, vous êtes bien placé pour le savoir, me semble-t-il.
- Oui mais…
- Inspecteur Ong ! Discuteriez-vous les ordres de vos chefs qui, de surcroît, bénéficient de notre support inconditionnel ?
- Non, bien sûr…
- Parfait ! Je pense que vous serez d’accord avec moi : la sécurité du pays est sûrement plus importante que celle d’un tournoi d’arts martiaux, fût-il international.
Michael ne sut quoi répondre devant une telle présentation de la situation, complètement biaisée. « Décidément, ils sont costauds pour retourner les choses, ces politiciens… » ne put-il s’empêcher de remarquer, dégoûté.
- Bien ! fit le fonctionnaire, en se levant, accompagné de ses deux collègues qui n’avait pipé mot de toute la réunion. Maintenant que nous sommes d’accord, nous pouvons y aller. Un rapport sera transmis au directeur de cabinet. Bien entendu, vous en aurez une copie, précisa-t-il à l’adresse du chef de la police.
Puis, il se tourna vers Michael et le président de la fédération, sans se départir de son sourire inquiétant :
- Messieurs, le Premier Ministre compte sur vous pour que l’image de notre pays ne soit pas ternie par un incident, quelqu’il soit. Je vous rappelle que c’est nous qui décidons des montants annuels à allouer à chaque sport. Et, d’après les services du Ministère des sports et de la jeunesse, le Taekwondo singapourien n’a pas vraiment brillé pendant les derniers jeux d’Asie du sud-est…
Sur ces dernières paroles, pleines de sous-entendus, les 3 fonctionnaires quittèrent la salle.

Apres quelques mots de réconfort adressés au président de la fédération qui avait du mal à dissimuler sa panique naissante, celui-ci fut prié de quitter la salle afin de poursuivre la réunion entre policiers. Au cours de celle-ci, Michael put confirmer son sentiment que les décisions avaient été déjà prises au plus haut niveau et que ses supérieurs ne montraient aucune intention de les contester.
- Inspecteur Ong, résuma le chef du département criminel, vous vous occupez du service d’ordre interne pour le compte du comité d’organisation du tournoi et nous sommes certains que vous vous acquitterez de cette tâche sans coup férir. En tant que policier, nous désirons vous voir prendre en charge la protection des athlètes et officiels étrangers. Pour cela, vous formerez une équipe composée de 50 hommes. Je veux que nos amis repartent dans leurs pays respectifs avec l’idée que Singapour est toujours le pays le plus sûr du monde.
- A vos ordres, ne put que répondre Michael.

Patrick et son groupe se dirigèrent vers lui, ayant reconnu le nom de leur club, inscrit sur la pancarte qu’il brandissait. Les présentations furent chaleureuses et l’inspecteur fut surpris de constater que les 5 européens s’exprimaient assez bien en anglais. On lui avait tellement rabâché que les français ne parlaient que…français…

En sortant de l’aéroport, les nouveaux arrivants furent littéralement pris à la par la chaleur lourde et moite, caractéristique d’un pays situe près de l’équateur. Michael remarqua la réaction de ses hôtes et plaisanta :
- Bienvenue à Singapour, les amis ! Il va falloir vous habituer à cette chaleur humide ou bien passer votre séjour dans des lieux climatisés, uniquement. HA ha ha !

Le groupe embarqua dans un minibus conduit par un vieux chinois souriant mais qui ne parlait très bien la langue de Shakespeare.
- Ici, il y a quatre langues officielles, précisa Michael. L’anglais, le mandarin, le malais et le tamil. Mais le langage des affaires est bien évidemment l’anglais. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde, à Singapour, le maîtrise… Donc, ne soyez pas étonnés si, en vous promenant, on ne répond pas forcement à vos demandes d’information. Ce n’est pas pour faire montre d’impolitesse mais plus par gêne de ne pas pouvoir communiquer convenablement avec vous.
Le groupe de Bagnolet écoutait attentivement, tout en regardant défiler les paysages devant leurs yeux.
- Nous vous conduisons à votre hôtel, qui se trouve dans le quartier de Geylang. C’est le cœur de Singapour. Cet endroit est très réputé pour ses restaurants, d’excellente qualité et bon marché. Mais, vous devez aussi savoir que les lorongs – autrement dit les allées perpendiculaires à Geylang road, l’artère principale – sont fréquentées par la prostitution.
- Ah bon ? s’étonna Patrick.
- Mais, ne vous inquiétez pas. Cette activité est très contrôlée par le gouvernement et il n’y a pas les mêmes problèmes qu’en Europe ou aux Etats-Unis, de proxénètes se bagarrant à coups de revolver pour agrandir leurs territoires. Je voulais seulement vous avertir par rapport aux enfants.
Ces derniers éclatèrent de rire.
- Eh ben ! s’écria Victor. Quand je vais dire ça à mes parents !
Le policier se retourna et lui sourit :
- Dis donc, petit polisson ! Tu crois vraiment que ton coach va t’emmener visiter les lorongs ? Ton hôtel est en dehors de cette zone, de toute manière. Et il y a bien d’autres sites à visiter, à Singapour, plus intéressants.
- Regardez ! s’exclama Ali. Il y a des fleurs tout le long du rail central de l’autoroute !
- Ca, reprit l’inspecteur, c’est notre façon à nous de souhaiter la bienvenue aux visiteurs !
- C’est beau ! s’enthousiasma Mathilde en admirant les fleurs tropicales rouges et blanches.

Après 20 minutes de route et un trafic agréablement fluide, ils arrivèrent au Santa Grand Hôtel. Arthur trouvait le bâtiment propret et l’accueil sympathique. En regardant autour de lui, il s’aperçut que d’autres équipes participant au tournoi avaient aussi été installées ici. Il reconnut quelques adversaires qu’il avait rencontrés en Europe.

Michael les avait déjà quittés, après leur avoir expliqué quel était son métier ainsi que son rôle dans l’organisation du tournoi ; ce qui ne manqua pas de les impressionner.
- Vous vous rendez compte ? observa Mathilde. Le responsable de la sécurité est un inspecteur de police et il est venu, en personne, nous accueillir !
- Oui, c’est plutôt sympa de sa part, répondit Arthur. D’ailleurs, je le trouve très cool…
Tout le monde acquiesça.
- Bon, les enfants ! fit Patrick. Vous avez tous vos clefs, alors je vous propose d’aller vous rafraîchir. Dans une heure, on se retrouve en bas pour aller manger dans un de ces fameux restaurants, bons et pas chers. Ca vous va ?
- Super ! intervint Victor. Dis, Patrick, tu nous emmèneras voir ce qu’il se passe dans ces fameuses allées ?
A ce moment là, vif comme l’éclair, Ali se pencha, le prit par les chevilles et le retourna tout en se redressant. Victor - et ses 50 kilos - se retrouva tête en bas, les chevilles coincées par deux mains puissantes, ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait.
Tout le monde, dans le hall de l’hôtel, se mit à rire en voyant le petit garçon s’agiter et tenter de se libérer de l’étreinte.
Sam 14 Nov 2009, 04:18 par Arthis sur Mille choses

Une fin sans début

Elle est inerte. Incapable du moindre mouvement, elle fixe les trois petits mots qui s’affichent dans sa fenêtre de conversation. Elle n’ose même pas cligner des yeux, craignant d’attiser encore plus la douleur qui lui serre la . Des larmes roulent sur ses joues pâles, intarissables. Dehors il pleut. Elle entend les gouttes tomber par fenêtre grande ouverte. Le ciel pleure avec elle.

Elle relit cette phrase. Encore et encore… Priant pour que ce ne soit qu’une mauvaise plaisanterie. Mais au fond, elle sait que ce n’en est pas une. Elle l’a deviné depuis longtemps. Elle le connaît trop bien. Il ne sait pas mentir, ni dissimuler ses sentiments.

XXX dit :
Je suis amoureux
Elle dit :
Je sais, j’avais deviné


Oui, il est amoureux. Mais pas d’elle. D’une autre, une amie qu’ils avaient rencontrée à la fac. Bien plus jolie et plus affirmée qu’elle. Elle, elle n’est rien. Rien d’autre qu’une amie. C’est son rôle, l’étiquette indélébile collée sur son front. Elle n’est pas le genre de fille dont on tombe amoureux. Trop ronde pour être belle, trop complexée pour être féminine, trop timide pour être remarquée. Elle est celle à qui on se confie. A qui on raconte ses secrets, ses chagrins, ses tourments. Elle est trop gentille. Elle le sait. Toujours prête à résoudre les problèmes des autres sans penser aux siens.

Elle se maudit. Elle se trouve bête. Pourquoi ne lui avait-elle pas dit ? Elle n’en sait rien, elle ne sait plus. Ce n’est pas vrai, elle se souvient. Elle garde en mémoire chaque détail des instants passés avec lui. Comme un trésor inestimable. Elle avait peur. Peur qu’il ne l’aime pas et que leur amitié en pâtisse. C’est la dernière chose qu’elle souhaitait. A défaut de pouvoir avoir son amour, elle désirait garder son amitié. Elle réalise maintenant à quel point c’était stupide. Parce que ces moments qu’ils ont partagés, ces instants rien qu’à eux, ils seront à présent pour cette fille. Il n’aura plus besoin d’elle. Et inexorablement, leur lien commencera à s’effilocher. Lentement, ils s’éloigneront. Jusqu’au jour où il n’y aura plus rien.

Elle se déteste, se méprise. Elle n’a pas le droit d’être jalouse de cette fille ou de souhaiter son malheur. Elle n’y est pour rien, ce n’est pas de sa faute. Alors elle pleure, parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire. C’est trop tard. Elle a perdu. Elle est toujours la perdante. La bonne poire qui supporte tout sans jamais broncher ou montrer un signe de faiblesse. Elle n’en a pas le droit car elle est l’éternelle optimiste. Celle qui donne de l’espoir même quand tout semble aller de travers. Sauf que maintenant, elle n’est plus certaine de parvenir à sourire.
Jeu 15 Mai 2008, 19:58 par Analen sur L'amour en vrac

De cette main.

Nuit estivale. L’air doux est fruité, comme une douce mélopée syncopée. L’herbe frissonne, les parfums foisonnent, et ta silhouette pâle s’endort sur les pétales des roses froissées.
Eléa, mon amour. Tes lèvres soupirent encore le cœur palpitant de la vie, comme une promesse sucrée. Je suis à ton chevet, belle dame, alors que tes yeux se ferment doucement. Tes fines mains caressent les miennes, tendresse feutrée. Un ange aux ailes repliées, muet dans l’éternité d’un instant.
La mort.
Eléa, ma douce damnation. Mes doigts courent sur ton sein teinté de rouge, alors que je range ma dague. Ta longue robe chatoyante s’empoisse de cette vie qui te quitte, volant à tes joues leur rose tendre. Mes mains ne tremblent plus, mon cœur s’est éteint. Par ta disparition, la mienne. Je n’ai existé que par cette convoitise impossible, par ce trésor intouchable, alors que chaque seconde d’existence propre m’était ôtée. Je ne regrette rien, souriante Eléa, si ce n’est le miel de tes mots à mon oreille. J’aurais tout donné, Eléa pour que nous soyons heureux, mais les gouttes pourpres qui ruissellent silencieusement de ta blanche ne mentent pas. Nous ne pouvions pas. Et plutôt que de t’offrir en pâture à la sauvagerie brusque d’un autre, ma délivrance contre ta peau. Nous aurions dû tout quitter, douce, avant que le cœur froid de la guerre ne nous emporte, que les murs ne se brisent et que les os craquent. Tous morts, Eléa, tous. Et ton corps qui aurait flétri dans une chambre souillée. Jamais.
De cette main, oui, je t’offre l’exil d’une fin apaisée.

Eléa, mon amour.
Eléa, ma chère.
Eléa, ma sœur.


La dague glisse à nouveau contre la peau tachée de sang. Un dernier soupir, tandis que les lys fanent sur les corps immobiles.
Ven 18 Avril 2008, 18:35 par Etrangloir sur Parler d'amour

La croisière bleue...

La croisière bleue

….Dés le lendemain de cette croisière, j’ai repris mes marches, sur les bords de Mer : Tout en me récitant des vers ! Et passant par le port, il m’a repris des envies de … Croisière !

Le jeudi, donc, je me suis retrouvé à nouveau sur une vedette pour une journée de mer avec deux escales : Ile de Port-Cros, puis île de Porquerolles. J’ai embarqué dans les premiers. Cela m’a permis l’accès du Pont supérieur, côté proue. Sous le Poste de commandement, il y avait un capot en pointe, vers l’avant, et de chaque côté un petit banc latéral. J’ai choisi celui de bâbord, qui permettait d’être durant tout le voyage, face aux cotes que nous allions longer. Plus à l’avant, face à la proue, il y avait trois rangées de bancs.

Sur le dernier, côté bâbord, juste devant moi, s’est installé tout un groupe d’Allemands, aux bruyants : « Ya, ya, ya » habituels. Tout au bord, une petite silhouette m’a captivé, et quand elle s’est retournée, j’ai été sidéré : Incroyable mais vrai ! C’était le sosie d’une certaine Brunette amie, mais telle, que pour la première fois j’avais vu celle-ci, vingt ans auparavant ! Même taille approximativement, même silhouette quoique qu’avec un peu plus d’ampleur, pour celle-ci, des hanches vers le bas…Chevelure aile de corbeau, dont la frange raccourcit un petit front bombé ; frisée, grands yeux de biche, noirs et brillants, petit nez qui jappe à la lune, à croire qu’elle se l’était fait ‘raboter’, elle aussi ? Même petit visage régulier, très mat mais tavelé de fines tâches de rousseur…la ressemblance ne s’arrêtait pas là. Comme l’autre, elle était aussi vive qu’un farfadet. Elle s’est levée plusieurs fois, et a virevolté pour choisir un bon emplacement d’où filmer la côte.

Ce bateau rapide est sans roulis ni tangage, mais quand il a viré pour longer la côte de l’Ile du Levant, par petit jeu habituel, l’Homme de barre, a renversé brusquement le courant d’eau propulseur, et ce freinage intempestif l’a fait piquer du nez puis se redresser, comme un cheval qui se cabre…
La jeune femme filmait debout, juste devant moi. Elle a d’abord été déséquilibrée, partant en avant
[ son cri, s’est perdu dans celui de toutes les Dames du bord ! ]
Ensuite, la remontée du bateau, l’a renvoyée en arrière …
J’ai eu alors un geste machinal et non prémédité : Mettant mes mains en avant, j’ai saisi chacune de ses hanches et l’ai retenue. Seulement mon geste a été aussi familier et affectueux qu’il l’eut été avec la Brunette Amie, précitée !

Le bateau glissait à nouveau tranquillement sur son erre, mais mes mains, elles, sont restées en place, un peu plus longtemps que nécessaire. Elle filmait à nouveau, puis elle s’est retournée et m’a souri !
Quel choc, Bon Dieu : ces lèvres bien ourlées quand elles s’entrouvraient sur de petites dents blanches, c’était encore l’Autre, celle d’il y a vingt ans ! Elle m’a dit :
- Merci, Monsieur, et excusez-moi ! »
Constatant que sa voix s’approchait plus du soprano que du contralto de l’autre, j’ai répondu :
- Oh ! Tout le plaisir a été pour moi…

Son sourire s’est alors accentué…et elle est allée se rasseoir. Pendant ce temps, un marin dans la dunette faisait un commentaire continuel au micro ; et les haut-parleurs diffusaient, bien trop fort ses explications : passe-temps supplémentaire des passagers !
J’ai retenu que cet hydrojet était muni de trois moteurs Diesels de 100 chevaux chacun, consommant 100 litres de gas-oil par heure, soit 300 litres auxquels s’ajoutait…1 litre de Pastis à l’heure pour l’équipage !
…Ensuite nous sommes passés à la description des côtes que nous longions, ainsi que le panégyrique de ces deux Docteurs qui étaient frères ayant fondé dés 1930 ce « Paradis Naturiste » sur une partie de l’Ile du Levant. Le reste de l’Ile, les 7/10ème étant occupés par l’Armée de Mer qui y a installé un centre d’essais pour fusées…etc., etc.…

Pas d’escale cette fois, la vedette avait repris sa vitesse de croisière. Peu après, elle s’est mise à longer les côtes de l’Ile de Port Cros, avant de s’en approcher. La brunette était à nouveau debout, et elle filmait encore la côte. C’est alors que le petit jeu des marins a repris, mais cette fois j’ai anticipé. Je me suis levé, et placé derrière elle, saisissant le bastingage de la main gauche, ma main droite, elle, s’est d’abord posée sur sa hanche… J’ai senti qu’elle se raidissait à mon contact, mais le bateau refaisant son piqué, je l’ai solidement agrippée et retenue !
Quand la proue a fait sa remontée, repartant en arrière, elle a été soudain contre moi…tout contre ! Elle s’est alors appuyée sur moi en toute confiance, continuant à filmer…J’ai pensé que l’autre aurait fait de même « au temps ou nous étions amis… » Elle m’a encore remercié d’un sourire. L’œil pétillant de malice, elle allait parler, quand une touriste depuis son banc, l’a hélée en Allemand. Nous étions déjà séparés : je me suis assis !
Le bateau est entré au port : Je suis descendu dans les premiers. Longeant déjà le quai, je l’ai vue derrière son groupe qui se préparait à débarquer. Nos yeux se sont croisés, et…elle m’a encore souri. La ressemblance aidant, j’ai trouvé cela presque normal, alors que je suis tellement habitué maintenant, à tous ces regards Féminins qui se détournent avec dédain !

*

Il était 10h passées, nous avions quasiment deux heures avant le départ pour l’étape suivante. J’ai pris de suite la direction du col des Quatre chemins, repéré sur la carte : 115m d’altitude et un point de vue périphérique sur la mer…
C’est un très bon chemin ombragé que je connaissais déjà en partie, mais cette fois j’ai poursuivi l’ascension, et, c’est essoufflé que j’ai atteint le point haut. J’ai enlevé ma casquette et essuyé mon front ruisselant…La vue au loin, vers les côtes de France, entre autres, valait bien cette suée !

Ayant marché assez vite, il y avait longtemps déjà que j’étais seul... J’ai ôté mon petit sac à dos, et bu une longue rasade d’eau citronnée, appréciée bien que déjà plus très fraîche. Ensuite j’ai repris rapidement la descente car l’heure s’avançait et je voulais acheter un pain ‘banian’ dans un des établissements qui fleurissent sur le port. Le manger ici, avant de rembarquer me donnerait plus de temps libre sur l’Ile de Porquerolles où je voulais, comme deux ans auparavant, louer un VTC pour faire le tour de l’Ile tout en me baignant souvent sur les Plages et criques déjà connues de moi !
C’est à la hauteur du petit barrage, sans eau, que je l’ai rencontrée. Elle était seule, sac à dos, short, tee-shirt, lunettes foncées et petit ‘bob’ rigolo, en toile blanche, posé comiquement sur la tête qui m’a rappelé les moments d’après courses, du passé…
Le temps de penser :
- Çà aussi ? C’est dingue…tiens, elle est seule ?
Elle me demandait déjà :
- Vous venez du col des 4 chemins, non ? C’est encore loin, non ?
- Assez ! Et c’est très pentu surtout. Vous avez vu l’heure ? Si vous allez jusque là, il vous faudra redescendre en courant pour ne pas rater l’embarquement…

Elle s’est mise à rire en répondant :
- Courir avec le sac à dos ? Moi, vous savez, le jogging, j’en fais un peu dans un Parc pour le souffle…mais mon seul Sport et en dilettante seulement, c’est le tennis. Vous, vous êtes monté très vite, non ? Les Gens du bateau, eux, vont encore moins vite que moi ! Si vous voulez bien, il vaut mieux que je redescende avec vous, non ?
Remarquant sa propension à utiliser des : non ? En fin de phrases, je lui ai répété encore
- Tout le plaisir sera pour moi…

J’étais sincère, déjà conquis et fier qu’elle accepte ma présence. Nous sommes redescendus assez vite. Pourtant elle n’a pas cessé de babiller gentiment comme le faisait l’autre…Ainsi j’ai appris qu’elle était Suissesse. Que son Père était Suisse Alémanique, et sa Mère Genevoise. Qu’elle avait vécu toute sa ‘jeunesse’ (sic) à Bâle. Qu’elle était bilingue depuis toujours ; que c’était peut-être ce qui l’avait incitée à se spécialiser en langues. Anglais et Italien, ajoutés au Français et à l’Allemand, en plus des langues mortes : Grec et Latin…
J’ai pensé :
-Mazette, une érudite !
Elle a continué son monologue . Il lui restait à vivre une année d’application à la Fac de Genève avant d’y présenter sa thèse de Docteur es lettres… « Bigre ! ais-je pensé ! » Mais quand elle a annoncé 26 ans, je n’ai osé en avouer que 62 ( dix ans de moins ! ) sans que cela la fasse sourciller le moins du Monde ! Elle a continué : Son prénom était Birgitte, mais sa Mère l’appelant toujours Brigitte, la Famille avait opté pour Bibi …
Je lui ai dit alors, que chez nous un Bibi, c’était un petit cheval ou un petit chapeau, et cela l’a fait bien rire !

La suite, je l’attendais : Il y avait un Ralph dans sa vie…il était son Prof. de langues à la Fac, et il était depuis deux ans son ‘Ami’. Pour une préparation anticipée de la rentrée en Fac, il était reparti, alors qu’elle séjournait encore chez des Amis à Antibes…ceux-ci occupés et connaissant déjà ces Iles, elle était venue seule faire cette croisière. Et enfin
( j’ai eu l’impression qu’elle insistait là dessus ) que le Groupe avec lequel elle s’entretenait sur le bateau, était bien composé d’Allemands, rencontrés devant le guichet ce matin là…

Nous arrivions au Port, quand j’ai appris que Ralph avait 43 ans…
J’ai aussitôt pensé :
-Pour elle, c’est déjà un ‘vieux’ ?
Elle continuait :
Il était peu sportif ! Joueur occasionnel de tennis, malgré une bedaine qu’elle trouvait exagérée, il refusait obstinément de l’accompagner à la salle de gym où elle se rendait elle-même, trois fois par semaine…
Mais comme elle a ajouté qu’elle avait du poids à perdre, je me suis récrié, disant que çà ne se voyait pas ! Et elle a souri encore…
Oh ! Ce sourire qui m’interpellait, et me rappelait ces vers de Baudelaire, que j’ai murmuré :
- « Ta tête, ton geste, ton air – sont un beau paysage – le rire joue en ton visage – comme un vent frais dans un ciel clair… »
- Vilain flatteur ! m’a-t-elle dit. Mais elle l’était…flattée !

J’ai derechef débité toute ma litanie sur le Sport, que j’ai pratiqué toute ma vie, qui ne m’a apporté que du positif sur tous les plans. Et que je pratique encore sous forme principalement d’une longue marche quotidienne pour la Santé !

Et sans idée préconçue, je le jure, j’ai expliqué le petit programme que je m’étais fixé pour jouir au mieux de ces six heures d’escale à Porquerolles…
J’avoue avoir été surpris quand elle m’a dit alors :
-Vous connaissez déjà cette Ile. Est-ce que je pourrais vous accompagner en louant moi aussi une bicyclette ?
Et comme un idiot je n’ai su encore que répondre :
-Tout le plaisir sera pour moi !
Puis :
-Il vaut mieux manger sur cette île. On aura plus de temps à passer là-bas. Tenez, ici, ils ont des pains banians, savoureux. Avec une boisson, çà vous va ? On s’installe à la terrasse ?

Face à une : « mer mêlée au soleil » dans un ciel aussi bleu qu’elle, des bateaux immobiles dans le port, des mouettes criardes, planant, et plongeant de façon désordonnée un peu partout, nous avons dévoré notre énorme sandwich : thon, œuf dur, tomates, etc.…
Moi, devant une bière, elle, devant un bol de thé comme le faisait l’autre, à qui je disais :
« Tu aimes çà ? Bon thé - Divine ? »

Et tout comme, elle, elle ne l’a pas sucré ! J’étais à la fois tiré par le passé et émerveillé du présent : La présence confiante de cette gentille petite Compagne, m’enchantait ! Je n’avais aucune arrière pensée malgré les souvenirs brûlants qu’elle évoquait pour moi, à son corps défendant… Nous étions assis sagement, l’un en face de l’autre : elle aurait pu être ma Petite Fille ( !) Et pourtant j’ai surpris le regard dubitatif ou goguenard de certains voisins de table !

*

… A midi moins le quart, il était de retour au Port notre grand bateau blanc. Elle l’a filmé un peu depuis le quai, puis nous avons embarqué dans les premiers. Cette fois, elle s’est mise à côté de moi sur le petit banc sous la dunette, côté bâbord. Au fur et à mesure de l’embarquement sur l’avant, on retrouvait à peu prés les mêmes têtes…

J’ai encore surpris des regards furtifs et réprobateurs de quelques vieilles pies, parce qu’on bavardait et qu’on riait : crime de lèse société, à leurs yeux ! Moi je pensais à ces vers de Verlaine : « On parlait de choses et d’autres - Et mes yeux recherchaient les vôtres… »
Des yeux brillants et gais qui ne se dérobaient pas, à croire que la casquette de tennis que j’avais enfoncée sur ma tête, visière sur le front, mettait mon visage et mes rides dans l’ombre…ou alors, tout comme l’autre, elle était très myope !


*


2ème partie :

Porquerolles


Cette fois, en abordant la côte Nord de Porquerolles, pas d’embardée : le bateau a ralenti doucement…Comme elle filmait à nouveau, j’avais encore prévu de la soutenir.
J’ai posé ma main droite sur sa hanche, et…elle s’est appuyée légèrement sur moi : Une onde de Bonheur m’a alors submergé !
De même, quand dans la cohue du débarquement, je l’ai protégée des autres. J’ai senti encore son petit corps chaud contre le mien. Oh ! Quelques instants seulement, alors que j’aurais voulu que çà dure un siècle …

De ce coin de Port jusqu’à la ville, les quais sont très longs, et nous avons marché au pas de gymnastique, dépassant tous les touristes débarqués de notre bateau. Je savais que chez les loueurs de cycles, ce serait vite la foire d’empoigne… Arrivés dans la rue principale, j’ai obliqué à gauche, avant d’atteindre la Place du Village. J’y avais déjà loué une machine deux ans avant, content de l’engin comme du service.
Il n’y avait pas de « bicyclette bleue » disponible. J’ai choisi un VTT noir pour moi, un rouge au cadre plus petit, pour elle. Puis pour régler sa hauteur de selle, je l’ai fait monter sur l’engin, une pédale au plus bas. Moi, je tenais le guidon et la manette du réglage de la tige de selle : J’avais ma petite idée…J’ai desserré brusquement cette manette : la selle a chuté brusquement, et…elle avec ! Elle s’est accrochée à mon cou avec un petit cri, sous l’œil goguenard du loueur…puis, je l’ai fait se tendre sur une jambe pour régler la selle. Elle a dit
- Cà va ! Mais vous êtes un coquin, vous, non ? »

Les réglages terminés, nous sommes sortis de la rue, alors que nos voisins de pont sur le bateau, arrivaient à peine. Mais dans les rues du village et sur la route de sortie, c’était une cohue de cyclistes mélangés aux piétons : d’autres bateaux avaient déversé leurs touristes avant le nôtre. Aussi après la Plage d’Argent, ou nous avons mis deux fois, pied à terre pour admirer son sable blanc et la côte en face : la presqu’île de Giens, la ville d’Hyères et plus à droite jusqu’au Cap Bénat,.Nous avons obliqué par un chemin sous les arbres en direction de la pointe du grand Langoustier.
Là, on trouve une Plage noire, celle-là. Son sable est plus grossier, jamais nettoyé depuis l’époque du minerai qui transitait jadis par-là. Encore une fois, je n’avais aucune idée préconçue, mais dés l’arrivée, je me suis souvenu que deux ans avant, j’y avais vu, déjà, quelques Naturistes isolés, en bout de plage, vers les rochers. Cette fois, il n’y avait qu’eux, sur la plage entière…

Elle est de loin plus petite que la Plage d’Argent. Avec la location de VTT, les Touristes étrangers, s’y sont regroupés, imposant les mœurs de leurs Pays. Ils étaient nombreux déjà. Cela m’a rendu perplexe, car après 40 minutes de vélo, nous avions chaud, et j’avais prévu une halte-baignade en ce point…
C’est alors qu’elle a dit :
-Vous êtes Naturiste, Vous ?
-Pas un fanatique, mais au milieu d’eux, çà ne me dérange pas ! Ais-je répondu,
pensant en même temps : « Hypocrite, va ! »
Mais déjà elle répondait :
-Moi, c’est tout pareil. On se baigne ?
Et moi toujours faux – cul :
- ça va nous rafraîchir…mais pas plus de 20 minutes, si on veut faire le tour complet de l’Ile.

Nous avons accolé nos deux VTT et je les ai réunis avec les deux antivols fournis par le loueur. Ensuite nous nous sommes avancés sur la plage, posant nos sacs, puis posant nos serviettes de bain sur le sol…
Une chose est de faire du Naturisme en couple ou si l’on est seul au milieu d’inconnus, une autre était de se déshabiller côte à côte, alors qu’on se connaissait à peine…
J’ai compris qu’elle attendait que j’en prenne l’initiative ! Je me suis dit :
-Après tout, puisqu’on en a parlé…


Regardant la mer, j’ai enlevé, casquette, souliers, chaussettes, tee shirt…puis j’ai jeté un coup d’œil de son côté : elle m’avait imité, pièce à pièce…elle était donc torse nu et ses deux beaux petits ‘lutteurs’ étaient bronzés, signe qu’elle se baignait, au moins en mono, habituellement.
Au vu de ces aréoles très brunes et de ces ‘tétins’ arrogants, j’ai pensé :
- Houa ! Les mêmes, mais supérieurs en quantité…
Les souvenirs affluaient…pour y couper court, j’ai rapidement enlevé short et slip. Elle était nue aussi quand on a marché de concert vers l’eau, un peu gênés tout de même. Ma pensée pastichait Shakespeare : « Songe d’une nudité…»

La comparaison s’imposait encore à moi, un peu plus négative cette fois : hanches plus larges, fesses un peu plus volumineuses, ventre un peu plus bombé…
Dame l’autre était Marathonienne ! J’ai pensé :
- Un joli petit Tanagra, tout de même…Ah ! Si j’avais vingt ou trente ans de moins…
Et une bribe d’une chanson de Brel s’est imposée à mon esprit :
« Etre une heure, une heure seulement – beau, beau, beau et con à la fois ! »

L’eau clapotait sous nos pieds, tiède et délicieuse : il était temps que je m’y enfonce totalement…Elle ne nageait que la brasse. J’ai donc crawlé autour d’elle et batifolé à mon habitude, sans trop m’en approcher, mais… Mais, au-dessus, comme au-dessous, quand je plongeais, mes yeux hypocritement inquisiteurs m’ont tout révélé de son anatomie. Un jeune corps bronzé, à peine moins à l’emplacement du maillot et combien appétissant. J’ai automatiquement évoqué Baudelaire :

« Volupté, sois toujours ma Reine
Prends le masque d’une Sirène
Faite de chair et de velours … »

Cette chair veloutée, je l’ai vue encore de prés quand nous nous sommes allongés sur nos serviettes de bain respectives, à moins d’un mètre l’un de l’autre…Une fraction de seconde m’est apparue une petite touffe ébouriffée, pas taillée celle-là ( ! ) qui m’a fait saliver bien plus que celle de la grosse Dame blonde sur le quai de l’île du Levant !

Brutalement, une onde de désir m’a envahi, et j’ai eu une érection intempestive, incontrôlable…Heureusement j’étais couché sur le ventre, à ce moment-là ! J’avais une envie folle de m’approcher d’elle, qu’heureusement ma volonté réprimait, que mon esprit repoussait, et je me suis dit :
- Espèce d’idiot, ne gâche pas tout !
Nous étions à peu prés secs, il fallait repartir. On s’est rhabillés, très vite, toujours un peu gênés !

VTT libérés, j’ai dit :
- La prochaine étape, c’est le phare d’où on domine toute l’île et bien au-delà. Mais le sentier qui longe les falaises est interdit aux VTT, il nous faut revenir en arrière par la route…
Nous sommes donc repassés quasiment au village puis nous avons emprunté la route large qui s’élève peu à peu vers le pied du phare. Sur l’esplanade, le coup d’œil valait les efforts consentis pour y parvenir. Elle a filmé, faisant un tour d’horizon…

Bucolique, j’ai murmuré Mezzo voce :
- « L’Eternité…la mer allée - Avec le Soleil… »
Elle s’est tournée vers moi, disant :
-Rimbaud a du passer par-là, non ?
J’ai acquiescé, ajoutant :

-La Mer, l’a toujours inspiré…d’autres aussi, Valéry à Sète :
« La mer toujours renouvelée… »
Et Baudelaire après son grand voyage :
« Qui a doté la mer, rauque chanteuse
De cette fonction sublime de berceuse… »
Et Trenet, avec « La Mer… »
Elle m’a coupé :
- Vous aimez la poésie, non ? C’est rare de nos jours…
Puis, pragmatique :
- Il faisait très chaud sur cette route. J’allais ‘exploser’ dans la côte ! ‘On’ peut retourner nous baigner, non ?
-Oui, mais à l’Oustaou de Diou, une petite crique enchanteresse, vous verrez…

Nous sommes redescendus par le sentier littoral qui cette fois n’était plus interdit aux VTT. Nous avons vite atteint cette petite crique qui s’ouvre au pied des falaises. Pas de sable, mais des graviers et des petits galets ronds. Des algues sèches, aussi, un vrai matelas déposé par la mer qui m’a rendu nostalgique d’une certaine crique d’Algérie et de ‘Celle’ qui m’accompagnait alors…plus d’un demi-siècle s’est écoulé, mais rien n’est oublié !
Il n’y avait qu’un tandem appuyé aux rochers, puis deux vélos un peu plus loin et quelques affaires étalées au soleil. Dans l’eau deux couples dans le plus simple appareil s’y ébattaient.
Bibi m’a dit :
- On ne va pas les gêner, on se rebaigne nus, non ?
Moi :
-Ici ne viennent que des Naturistes…

Inutile d’épiloguer. Sans ‘chichis’ cette fois on s’est déshabillé rapidement, une fois les VTT accolés, et les serviettes posées côte à côte sur les algues. C’est à l’entrée dans l’eau que çà s’est gâté : des petits rochers pointus, des trous pleins d’algues. Je savais qu’après quelques mètres et il y a de quoi nager. Je le lui ai dit, car elle n’avançait pas…
J’ai ensuite pris sa main, mais çà n’a rien changé…Alors, sans réfléchir, comme dans un passé dont je n’ai rien oublié, je l’ai soulevée et prise dans mes bras : Elle a poussé un petit cri et s’est accrochée à mon cou. J’ai commencé à avancer : elle s’était d’abord raidie un peu, puis au fur et à mesure, elle s’est détendue… moi, cela a été l’inverse !

Ce petit corps de Femme, brûlant, un peu suant [ Peut-être ais-je senti les phéromones qu’exhalaient ses aisselles ? ] m’inspirait ! Avec ce poids supplémentaire, j’ai tangué un peu. Un peu plus loin, mon pied s’est enfoncé dans un trou, du coup, j’ai baissé un peu les bras, et ses fesses ont glissé vers mon bas-ventre… Oh ! Ce fut bref. Mais mon érection, elle, ne le fut pas !

Heureusement que dans cette ‘mare aux grenouilles’, j’avais déjà de l’eau jusqu’aux…
Hum ! ouille… Je me suis tourné vers le large et me suis laissé aller dans l’eau, pour prendre la position horizontale, mais çà n’a rien arrangé, car elle s’est retrouvée couchée sur moi… alors, je me suis laissé couler, parcouru par une onde de désir intense, et un sentiment de honte à la fois !
Ressorti à ses côtés, elle s’est à son tour retournée pour nager en brasse : elle riait à déployée…elle n’était donc pas fâchée ! J’ai batifolé autour d’elle, de plus prés cette fois. Plus loin, j’ai vu qu’on avait pied à nouveau sur un haut fond plein d’algues douces.

Plongeant entre ses jambes, je l’ai juchée, sur mon cou, et me suis redressé la soulevant hors de l’eau. Piaillant, mais visiblement amusée…moi, j’ai réalisé que c’était encore une incongruité puisque c’était son sexe à nu que je sentais sur mon cou !
Pourtant, tels Paul et Virginie, nos jeux sont restés enfantins : Elle essayait d’aller au fond, mais ses fesses et ses jambes restaient en surface…j’ai essayé de lui enseigner les apnées, le crawl ou simplement de se laisser couler, yeux ouverts. Elle m’a dit :
-Vous êtes un vrai Dauphin, non ?
D’autres ‘nudistes’…oh ! pardon : naturistes, arrivés après nous, entraient dans l’eau, nous, nous en sommes sortis…mais à l’horizontale, cette fois, en nous servant des mains presque jusqu’au bord !

Ensuite nous nous sommes allongés sur les serviettes. D’abord couchés sur le ventre, puis sur le dos, car le soleil tapait dur. Et nous avons échangé des considérations sur le Sport en général et la natation en particulier. Comme elle s’esbaudissait sur mes ‘prouesses’ ( sic) sur, et sous, l’eau, je lui ai parlé longuement d’une plage d’Algérie prés de laquelle s’est passée toute ma jeunesse…
Elle m’a dit, songeuse :
- Moi, malgré deux ou trois séances par semaine en salle, du footing et du tennis le week-end, je n’arrive pas à perdre ma cellulite…
J’étais sur le ventre, elle sur le dos. Sans plus réfléchir, j’ai osé poser ma main sur sa cuisse, pincé très légèrement la peau, et l’ai fait rouler sous mes doigts, disant :
- La cellulite fait des bourrelets, vous n’en avez pas !
Elle a alors poussé un soupir, et…j’ai perdu la tête. Ma main délibérément s’est mise à lui caresser la cuisse, puis elle est remontée vers le ventre ou j’ai fait encore rouler la peau…
Et, j’ai entendu ma voix devenue rauque, lui dire :
- Sur le ventre non plus…vous êtes musclée : Vous avez de bons abdominaux !
Déjà la même main, glissait vers la hanche…Elle a soupiré encore ! Insensiblement je m’étais rapproché d’elle. J’étais contre elle maintenant. Ma main est redescendue vers l’autre cuisse…elle ne se crispait pas, s’ouvrant même un peu quand j’ai caressé l’intérieur des cuisses…

J’avais perdu la notion du réel, et de tout ce qui nous séparait : Comme elle est nettement plus petite que moi [ 1m62, su après ] mes lèvres se sont posées sur des mèches de sa chevelure mouillée, puis, me pliant un peu, j’ai embrassé sa joue ! Elle a tourné son visage vers moi : ses yeux de biche étaient ouverts, brillants !
Elle a murmuré, la voix changée elle aussi :
- Quel coquin, non ? Votre main est si douce et si dure à la fois…ce matin déjà, j’ai été très troublée par vos mains sur moi…

J’ai alors fermé sa bouche d’un chaste baiser, pensant comme l’a dit Musset :
« Un baiser, qu’est-ce ? – un point sur le I du verbe aimer… »
Mais dans ‘Désir’ aussi, il y a un I ? Mes lèvres s’appuyaient maintenant à des lèvres consentantes, ouvertes : Ma langue a pénétré sa bouche ouverte, la fouaillant, entourant sa langue à elle…Dans mon esprit enfiévré, une seule pensée me taraudait :
-C’est pas possible ?
Car en même temps, ma main en était venue au pubis, descendant à plat sur un petit sexe broussailleux, chaud, humide où mon majeur s’appuyait un peu …J’ai retrouvé des sensations, des égarements, que je n’aurais jamais cru revivre…


C’est alors qu’une bande de cyclistes est arrivée. Ils étaient encore un peu loin de nous heureusement. Ils sifflaient et s’exclamaient bruyamment dans un jargon incompréhensible pour moi. Reprenant nos esprits et…nos souffles, nous nous étions complètement séparés ! Elle a traduit :
- Ils disent : « On les a dérangés, ces deux là ! »
Posant leurs vélos, ils se sont égaillés dans la crique, se déshabillant, aussi vite que nous en faisions autant pour nous rhabiller, nous ! L’esprit complètement tourneboulé, n’arrivant pas à réfléchir, j’ai dit :
- Cette fois on va vers le sémaphore…

La montée au sortir de la crique est très raide. Poussant les vélos, nous avions bien chaud, avant même d’attaquer le sentier littoral….
En haut de la côte, elle a ressorti son caméscope, disant :
- Jamais je ne pourrais oublier ce petit coin, je veux en garder tous les détails…
Et avant de repartir, elle a dit :
- çà monte à nouveau, non ? on va encore avoir chaud, mais c’est boisé… cette fois on se ‘reposera’ à l’ombre, non ?
Elle a baissé la voix, j’ai à peine compris :
-J’ai ce qu’il faut dans mon sac !
Ahuri, je n’osais pas comprendre ! Puis une immense joie m’a envahi : J’allais refaire l’amour, après six ans d’abstinence ? Et avec cette adorable petite Nana !

Je rapporte bien je crois, les idées qui étaient miennes pendant qu’on poussait les VTT pour remonter de la crique :
- C’est un coup « d’c’est pas possible ! » comme au jeu de Dames…Dame, ma carcasse est intacte, mais ma ‘gueule’ ? On a joué… elle s’est ‘chauffée’ ? Et elle a ce qu’y faut dans son sac ? Les Filles maintenant, elles prévoient çà ? ‘P…’ ! Tu vas encore savoir ? Bof, c’est comme le vélo, çà s’oublie pas ?

Pendant ce temps là, nous avancions lentement : petit plateau à l’avant, grosse soucoupe à l’arrière, mais ils pèsent 14 kg ces VTT, et avec en plus un chemin empierré, bosselé, peu praticable, car prévu pour des pédestrians…Quand on a retrouvé un chemin plus large et mieux entretenu, mais encore plus pentu, elle a calé !
Nous n’étions plus très loin du sommet ; je me suis placé à sa gauche, et poussant mon engin de la main gauche, j’ai enserré sa taille de la droite, pour l’aider, tandis qu’elle poussait sa machine à droite…

J’ai alors eu un flash : Vingt ans avant, dans la très dure côte d’un Semi-Marathon Lyonnais, je poussais ainsi la brunette précitée, qui n’en pouvait plus ! Mais en même temps, je vivais, aussi, o combien, le présent ! Bibi avait remonté et noué son tee-shirt pour avoir moins chaud. Mon avant-bras contre ses reins, ma main tenant sa hanche, je sentais cette peau moite, brûlante… d’instinct je l’ai attirée à moi ! Pas une crispation, et même il m’a semblé qu’elle frissonnait !

Nous ne parlions pas, chacun dans ses pensées. Et les miennes, c’était :
- Ah ! Ces p’tites ‘Nénettes’…un préservatif ? J’espère qu’ils ont fait des progrès…
Nous sommes arrivés au mont Salin. Point de vue sur la mer : Elle a filmé vers l’est en direction des îles de Port Cros et du Levant. Nous dominions le sémaphore maintenant. L’esplanade était entourée de grands arbousiers et de buissons.

Dés qu’arrêtés, elle m’a dit :
- Ouf ! Je n’en pouvais plus ! j’ai très chaud…Sous ces arbres il y a de l’ombre, non ? On va se reposer un peu, non ?
J’ai fait : « Oui » de la tête, et nous avons poussé les VTT dans une trouée du taillis. Je les ai attachés ensuite, et nous nous sommes enfoncés un peu plus loin : Invisibles de partout…nous nous sommes regardé et nous avons éclaté de rire !

Transcendé, je me sentais incroyablement jeune…qui a dit le premier :

« Quand on aime, on a toujours vingt ans … »

Nous avons commencé par manger quelques arbouses, fruits qu’elle ne connaissait pas : Bien rouges, bien mûres…la coquine en avait une qui sortait à moitié de sa bouche, et elle a tendu son visage vers le mien ! J’ai pris l’autre moitié, et lèvres contre lèvres, nos dents ont malaxé le fruit…
Ses yeux rieurs étaient un appel impérieux : Je l’ai serrée dans mes bras…le fruit avalé, nos bouches ne se sont pas séparées pour autant, et mes mains se sont fait caressantes : L’une dans son dos, l’autre descendant vers les fesses dodues…Elle se collait encore plus à moi…moi dont le sexe en érection s’appuyait sans vergogne sur son bas ventre !
Rejetant la tête en arrière, elle a dit :
-Il fait si chaud…mettons-nous vite à l’aise sur nos serviettes, ‘on’ y sera mieux, non ?


*

Le Miracle…

Les sacs posés à terre, les serviettes de bain, étalées côte à côte, on s’est prestement déshabillé pour la troisième fois, loin de la mer, cette fois !
Dés qu’allongés, j’ai complètement perdu la tête et la notion du temps…Je sais que je l’ai ‘mangée’ de baisers, partout…partout, sauf à l’intérieur de ce petit maquis broussailleux, humide de transpiration et de désir apparent qui sourdait d’elle : le cuni lingus, ce n’est pas mon truc ! Ma bouche est remontée vers un ventre frissonnant, puis un sein au tétin en érection, lui aussi ou je me suis de nouveau abouché tandis que mes mains ne restaient pas inactives, elles non plus. La voix chavirée, elle m’a murmuré : « Maintenant, non ? » J’allais la chevaucher, quand elle m’a présenté le préservatif qu’elle avait du sortir de son petit réticule et garder dans la main…

Relevé sur un coude, j’ai placé cette ‘chose’ contre mon sexe en érection et l’ai fait rouler…çà, non plus, je n’avais pas oublié, mais pourtant c’est dans ma tête que çà s’est gâté : çà m’avait dégrisé ! J’ai pensé :
-çà y est, tu vas faire Gancho ! »
[ Faire Gancho, suprême déshonneur pour un ‘pied-noir’, car le gancho en langue Espagnole est un hameçon recourbé : Inutile de faire un dessin ! ]
J’ai failli me relever en disant, rageur :
-C’est plus d’mon âge, restons en là !
Mais la pensée suivante a été :
-Ce n’est pas de sa faute, après tout. Avec toutes ces MST maintenant, elles font ‘gaffe’…mon doigt peut remplacer ma ‘queue’ pour lui permettre une jouissance clitoridienne !

Allongé contre elle, main sur son sexe, mon majeur s’est appuyé, s’enfonçant entre des lèvres accueillantes, pendant que je lui disais à l’oreille :
- Tu sais, il y a six ans que je n’ai plus fait de câlins…J’ai peur d’être maladroit…guides mon doigt, et caresses toi avec, comme tu aimes ?

Je sais par expérience (s) qu’elles aiment ainsi se masturber avec le doigt du partenaire !
Et de fait, c’est ce qui s’est passé : Je suis sûr qu’elle n’a pas singé sa jouissance et les spasmes qui l’ont secouée…
Elle a ensuite arrêté d’activer mon doigt. Moi j’avais oublié le p’tit ‘chapeau’ qui enserrait ma barre d’acier Suédois…Cette fois, je l’ai chevauchée et pénétrée illico : Enfin Homme, comme on ne l’est jamais qu’en un corps de Femme qu’on besogne…Je ne puis traduire ce plaisir intense qui me submergeait, mais, paradoxalement mes pensées, étaient :
-Je nique… P… ! Je nique…C’est bon, p…! Qu’est-ce que c’est bon…mais j’vais pas pouvoir me retenir longtemps… de toutes façons avec ce tuyau de caoutchouc, j’risque pas d’lui donner du plaisir, à elle !

Je ne l’ai pas secouée longtemps ma petite partenaire. Déjà sourdait le geyser salvateur…ma a éructé la joie indicible qui me submergeait !

‘Popaul’ ayant fini de ‘pleurer’ ( Joie et dépit à la fois ! ) Je ne me suis guère laissé aller, ni attardé en elle, du fait de cette ‘chose’, une vraie tunique de Nessus…
Je me suis retiré, et à nouveau sur un coude, de ma main libre, j’ai fait rouler dans l’autre sens cette ‘cochonnerie’ ou des poils s’étaient coincés… çà m’a rendu encore plus furieux : Foin d’écologie, j’ai jeté ‘çà’ en direction des arbousiers qui n’en pouvaient mais !

En même temps, j’ai dit à voix haute, presque méchamment :
-Eh ! ‘ben’, mes pauvres Enfants, je vous plains d’être obligés de vous contenter de ces ersatz…être si prés, et si loin, l’un de l’autre à la fois, c’est un supplice de Tantale, non ?
[ Je commençais à utiliser cette ponctuation qui terminait presque toutes ses phrases ! ]

*

Je voulais me relever, mais elle m’a enserré de ses bras, visage prés du mien, yeux brouillés de larmes, et d’une pauvre petite voix qui m’a fait mal, elle m’a dit :
- Attends ! Je t’en supplie…moi aussi, j’ai été frustrée, non ? Tu comprends, j’ai arrêté la pilule parce que je prenais du poids. Ralph était d’accord, c’est pour çà que j’avais ce préservatif dans mon sac. Et puis j’ai pensé aussi aux MST, non ?
Puis, après un instant :
- Tu m’as dit que tu n’as pas fait de câlin depuis six ans, même pas avec ta Femme ? Je ne comprends pas, mais tu m’expliqueras, non ? Si tu étais plus jeune ( !) Je ne t’aurais pas cru…Toi, je te crois ! Je ne comprends pas ce qui m’arrive ? D’habitude je suis tellement méfiante et un peu sauvage, même !
J’étais décontenancé, honteux de ma colère injustifiée, vis à vis d’elle…C’est elle, qui maintenant prenait l’initiative : elle m’a embrassé, et caressé, comme je l’avais fait pour elle précédemment, puis… c’est elle qui m’a chevauché !
Mais qu’elle était maladroite ma petite amazone : J’ai du l’aider pour cette nouvelle pénétration qu’elle recherchait. Ensuite une main sur sa hanche, l’autre tenant sa fesse, j’ai guidé des mouvements qu’elle a vite compris, et… repris à son compte !
Mes mains sur ses hanches n’ont alors plus servi qu’à l’empêcher, par un recul excessif, de perdre l’objet de son plaisir ! Ses frissons, puis ses spasmes quasi violents avant de s’abattre sur moi, heureuse, comblée, çà ne pouvait être une jouissance simulée…
Cette fois, j’ai complètement perdu la tête, c’est avec une joie sauvage que je l’ai retournée comme une crêpe et besognée comme un furieux !
Lamartine a écrit :
« L’Homme est un Dieu qui se souvient des Cieux… »

Moi, je l’avais retrouvé ce Paradis. Ma merveilleuse petite proie consentante gémissait par à coups ! A un moment, elle a même grincé des dents, ce qui a encore déclenché un flash dans mon esprit :
- Elle aussi ? Pas croyable…
Mais déjà je me répandais en elle, avec des mugissements de taureau en rut !
Après quelques derniers va et vient, très lents, encore dans une extase devenue douloureuse, je me suis calé au plus profond d’elle…

*

Reprenant lentement mes esprits je me suis soulevé sur les coudes, sentant que je l’écrasais de tout mon poids. Son ventre toujours contre le mien, ses seins ont repris forme : je ne sentais plus que les deux pointes sur ma poitrine…Elle était essoufflée, ma bouche glissant de ses cheveux vers son oreille, j’ai murmuré :
-Pardon, mon petit cœur : Refaire l’amour, et avec une si jolie petite ‘Minette’, çà m’a rendu fou, tu comprends ?
Mais elle :
-Oh ! Mon Chéri, c’était tellement merveilleux…Je ne croyais pas çà possible : J’ai eu encore du ‘plaisir’ …Tu es un véritable Bonobo, Toi, non ?
Moi, en riant :
-Dans le temps jadis, je n’aimais pas qu’on m’appelle Tarzan…parce que c’était l’Homme Singe, et Toi, tu me traites carrément de Chimpanzé !
Elle, navrée :
-Pardon, mon Chéri…j’ai dit Bonobo, parce que c’est le seul mammifère qui peut faire l’Amour trois fois de suite et trente fois en 24 heures !
Alors, moi, goguenard :
-Comme tu y vas ? Trois fois de suite, je ne croyais plus çà possible : ‘Le Miracle’, c’est Toi ! Mais trente fois en 24 h, çà ne risque pas….Je suis donc un demi-Bonobo : un ‘No-beau’, quoi !
Elle s’est écriée :
- Oh ! J’ai vu tout de suite que tu faisais des complexes avec ton âge…bien sûr, tu as des rides d’expression (sic) mais quand tu ris et que tes yeux rient aussi, tu es incroyablement jeune, non ?
Puis, pensive :
-Tes mains, d’abord, je te l’ai déjà dit, elles m’ont surprise: douces et fermes à la fois, affectueuses et fraternelles, comme si nous étions des Amis de toujours…Je t’avais bien regardé avant déjà, et moi si prude, j’ai eu envie de m’appuyer sur ton corps d’Athlète (sic)…Après, j’ai eu envie de les retrouver ces mains qui m’avaient électrisée ! Et je suis
revenue filmer les côtes de Port Cros, juste devant toi…
Un grand sourire a éclairé tout son visage, ses yeux étaient rieurs quand elle a dit malicieusement :
-Tu sais, à peine débarquée à Port–Cros, je t’ai cherché des yeux : Tu as vite dépassé tout le monde, alors, moi aussi, j’ai marché vite dans la même direction, espérant te retrouver sur ce chemin, quand tu reviendrais ! Je t’ai ‘draguée’, comme on dit en France, non ?
Front plissé, elle a continué :
-J’ai été si heureuse de redescendre avec toi, et j’ai osé te demander ton programme pour l’escale de Porquerolles et la permission de rester avec Toi…déjà, ce n’était plus moi, la Bibi habituelle ! Et quand tu m’as pris dans tes bras pour aller vers l’eau profonde, à la crique, que j’ai senti sur ma fesse, l’effet que je te faisais, je n’ai plus pensé qu’à être à toi !
En bonne Suissesse, elle parlait lentement, déversant de l’ambroisie dans mes veines. J’étais en elle, plié sur elle pour que ma bouche se promène, caressante, sur son front, ses yeux, son petit nez, et enfin sa bouche qui reprenait son monologue, entre deux baisers. Elle m’enserrait de ses bras, et…de ses jambes ! Alors, paroles brûlantes et chair itou, pas étonnant que ‘Popaul’ ait voulu être de nouveau à la fête…
J’ai donc repris de très, très lents va et vient…et senti qu’elle serrait les muscles de son sphincter vaginal…
J’ai dit alors, voix rauque, sans doute comminatoire :
- Oui, serres…serres…empêches moi de sortir…empêches moi de rentrer…
- Oui, j’essaye…mais c’est pas possible, non ? Et…c’est trop bon…mon chéri, comment
tu peux encore ?…oui…oui…
C’était reparti… et j’ai pensé :
- Bon Dieu ! Moi aussi, j’croyais pas çà possible… et c’est bon, putain ! c’que c’est bon !
Cette fois, çà a duré, duré, duré…

Longtemps aprés, collé à elle, ses bras et ses jambes m’enserrant, j’ai réalisé que nous étions essouflés tous les deux, et que je l’écrasais…Je me suis retiré d’elle, disant :
- Moi aussi, je ne pensais plus çà possible…ce n’est plus le mont Salin, ici, mais le mont Câlin !
Nous avons ri… à part les cigales et les oiseaux, nous étions seuls au Monde ! Puis, doucement, voix posée, heureuse, elle a repris son soliloque :
-J’ai eu encore un orgasme ( l’autre disait : « J’ai joui ! » ) Je ne croyais pas çà possible, et je ne me reconnais plus…Tu sais, ‘mon Amour’, je peux compter ‘mes Hommes’, ceux qui m’ont fait l’Amour, sur les doigts d’une seule main ! Et çà avait très mal commencé…

Après un silence forcé, à cause de mes baisers, elle a continué :
- C’était à Genève ou il y a un Frère de ma Mère qui habite là encore…J’avais douze ans, j’étais naïve, bête on peut dire : une éducation stricte, sévère ou il n’y a aucun dialogue !J’aimais beaucoup cet Oncle, je crois que je cherchais en lui le Père affectueux que je n’avais pas à la maison…
En vacances, chez eux, j’étais toujours sur ses genoux, trop câline, j’ai compris après…Un matin, il m’a emmené à la pêche, avec lui. Ils ont un petit chalet au bord du lac. Quand il a commencé à me caresser, j’ai laissé faire…mais vite, j’ai compris que ce n’était pas bien, trop intime ! J’ai eu peur, je le lui ai dit…mais il s’est mis à rire, répondant : « Tu vas y passer, ma Petite, tu m’as assez allumé ! ici tu peux toujours crier… » Il m’a jeté sur le vieux canapé, j’ai pleuré, supplié, je me suis débattue, mais comment résister à un homme de trente et un ans ?Il m’a enlevé la culotte et m’a violé une première fois !
Après il m’a dit : « J’avais mis de la vaseline, tu vois que çà s’est bien passé…et tu n’as pas encore tes ourses ( !) tu ne risques rien ! »
En hoquetant, elle a continué :
- Il m’a complètement déshabillée et il a recommencé à me caresser de force et m’a encore violée…Je lui disais en pleurant qu’il irait en prison, mais il ricanait : « Personne ne te croira…tu es toujours collée à moi ! Je dirai que c’est toi qui a voulu. C’est toi qui sera punie… »
Elle pleurait à gros sanglots, maintenant : J’étais sidéré !

Elle a continué :
- J’ai eu trop honte, pour moi, pour ma Mère ( c’était son frère !) Je n’ai jamais plus voulu lui parler. Je crois qu’à la longue, elle a compris, ma Mère ? Mais elle s’est bien gardée de me poser des questions ! J’avais eu très mal. Le mal au ventre a persisté, mais c’était mes premières règles que çà avait déclenché !
Et après un silence :
-C’est depuis ce temps là que je suis devenue méfiante, réticente. Vers seize ans, j’ai eu un petit Copain. Je croyais y tenir…Pour ne pas le perdre, je l’ai laissé faire, et puis dans le fond, j’étais curieuse de recommencer, autrement…mais avec un préservatif, je n’ai pas apprécié du tout ! Plus tard, à vingt ans, en Fac, j’ai eu un Ami de vingt ans lui aussi : Etudiant ensemble, sortant ensemble, mais chacun sa chambre…Quelquefois je lui faisais plaisir, pour le garder, toujours avec ces préservatifs dont tu as horreur, je comprends maintenant pourquoi…
Il y a trois années, maintenant, Ralph est devenu mon professeur : J’ai de suite été amoureuse, je le croyais sincèrement, mais c’était de l’admiration, surtout ! Il est brillant, prévenant, il est devenu affectueux : Enfin le Père que je recherchais, non ? Lui, c’est le samedi soir, parce que le lendemain on peut dormir plus longtemps… Quelquefois en semaine, si on sort et qu’il boit un peu ! J’ai pris longtemps la pilule, mais vaginalement, je me croyais frigide…
J’ai pensé :
- Une de plus !
Elle continuait :
- J’ai honte, mais Fred ( l’étudiant ) il m’avait appris les caresses du clitoris…des fois, je le fais toute seule ! Ralph, je ne l’ai jamais trompé, même pas tentée de le faire ! Je ne comprends pas du tout ce qui est arrivé aujourd’hui…Toi, tu es le Diable, non ?
Moi :
-Oh ! Un pauvre Diable alors : Si tu savais ! Même pas ce vieux Faust qui avait vendu son âme au Diable…C’est Cervantès, je crois, qui a écrit quelque part : « L’Homme est de feu, la Femme d’étoupe…et le Diable souffle sur les deux… » Je ne crois plus depuis longtemps au hasard, et pourtant ? Un beau jour de croisière, le soleil, la mer, ces îles en vue, et ce bateau qui te déséquilibre devant moi…Je croyais revivre d’autres moments disparus à jamais ! Ensuite, ta présence à mes côtés, et nos corps dénudés entièrement, même au milieu d’autres Naturistes, j’ai perdu les pédales, et osé ! Paul et Virginie sur la Plage noire… Mais à l’Oustaou de Diou, au nom prédestiné, les autres n’existaient plus, il n’y avait plus que nous : Adam et Eve au paradis, non ?
[ Par mimétisme verbal, je me mettais à utiliser son : non ? ]
Pendant tout ce temps, allongé prés d’elle, ma main droite n’était pas restée inactive. Sur mon bras gauche, elle avait posé son cou, ma bouche à hauteur de son visage ne restait pas inactive, elle non plus…, et « il me venait des idées… » comme chantait le ‘vieux’ Sardou…Quand je lui ai chuchoté à l’oreille ce que je voulais faire, elle a eu un petit rire nerveux :
-Mais…je vais être ridicule dans cette position, non ?…
Toujours en chuchotis, j’ai plaidé ma cause : « La guerre du feu… » les Centaures, etc…malgré sa réticence, je lui ai fait prendre la position de la ‘prière arabe’…
Elle s’est alors écriée :
- Oh ! J’ai la tête dans le sable, je ne vois rien : comme une autruche !
Mais je l’avais déjà pénétrée, et tenant ses hanches, tirant avec les mains quand je m’enfonçais en elle…c’était de vrais coups de bélier qui lui ont tiré un : « Ooh ! » Etonné…puis des : « Haaa ! » plus aigus, mais très doux !
Je savais par multiples expériences, qu’après avoir éjaculé trois fois, cette position de la partenaire me ferait ‘bander’ indéfiniment grâce au mental possessif habituel qui s’affichait dans ma tête dans en jargon ‘pied–noir’ :
- Putain ! J’lui donne bien l’ compte, comme çà…tant qu’elle en veut…tiens…tiens…C’est bon tout l’temps, mais ‘j’crache’ pas…
Et d’une voix rauque, impérieuse :
- C’est bon ?
Elle, encore plus fort :
-Oui…Oui…Oui…
Dix minutes, peut–être plus, se sont passées ainsi…Subrepticement, du coin de l’œil, j’ai regardé ma montre : Il fallait en finir ! Je me suis arrêté et penché vers elle, soufflant un peu, j’ai dit à son oreille :
-Tu veux bien te retourner ? Je vais continuer en ‘Missionnaire’…je veux te sentir tout contre moi…
Elle m’a dit, très fort :
- Oh ! Oui, mon Chéri, toi tu sais tout…tu m’apprends tout !
Retournée, je l’ai mignotée d’abord, mais quand j’ai pris sa bouche et l’ai fouillée impérativement, le désir, à nouveau m’a fait reprendre possession d’elle…Après un ‘staccato’ de mitrailleuse lourde, j’ai joui longuement, continuant des va et vient, lents, presque douloureux !

A cent mètres de là, sur l’esplanade, si des quidams étaient passés à ce moment là, ils auraient cru entendre un barrissement d’éléphant ! Essayant de moins peser sur elle, nos corps encore épousés, nous avons lentement repris notre souffle…et j’ai pu parler :
-Il est 15 h passées, si tu veux voir le sémaphore, il est plus que temps… après on descendra sur Notre Dame de la Repentance, la bien nommée, pour demander la rémission de nos pêchés, non ?
Mais elle :
- Tant pis ! J’ai été et je suis trop heureuse pour bouger…restes encore un peu en moi : je ne peux me faire à l’idée que çà va être bientôt fini, nous deux ! Tout à l’heure, j’ai été un peu vexée, humiliée de ce que tu m’avais demandé…Je n’ai pas osé dire non, heureusement : quel plaisir tu m’as donné encore…c’est çà la Furia Francese, non ? Ce n’est pas les Italiens mais les Italiennes qui ont trouvé cette expression lors de leur conquête par les chevaliers de François 1er !

*


J’étais soudain très, très fatigué ( on le serait à moins ? ) J’ai pensé au vieux Père Graziani qui disait souvent, à l’âge approximatif que j’ai atteint à mon tour ( !) :
-Ah ! Si je pouvais mourir en ruant dans les ‘brancards’ !
Mais ma pensée suivante a été :
-La Petite ne mérite pas çà, que d’emmerdes ce serait pour elle…
Puis, je me suis endormi !
Oh ! Pas longtemps, quelques minutes seulement comme le Marin à la barre de son voilier…Réveil aussi soudain : J’ai réalisé que j’écrasais de tout mon poids ce petit corps brûlant, qui me supportait bravement !
Je me suis redressé sur les coudes, je me suis à nouveau plié en point d’interrogation pour embrasser son front, ses yeux, sa bouche…Bouche contre bouche, j’ai murmuré :
- « Fermes sur moi ton bras qui tremble – Nos deux corps, nos deux cœurs, nos deux bouches…Ah ! Je vis…tout est chaud… »
- Pierre Louys, a-t-elle murmuré… J’ai lu les poèmes saphiques, mais Toi, comment se fait-il ?
Mes lèvres ont pesé sur les siennes pour ne pas évoquer un passé si lointain…et présent à la fois !
Ma langue l’a fouaillée, mon ‘vit’ encore gonflé dans cette grotte de la Nativité d’où nous sommes tous issus, s’est complètement raidi…J’ai recommencé de longs va et vient avec cette pensée lancinante :
- C’est sans doute la « Toute, toute dernière fois… »
Mais elle a dit, presque humblement :
- Moi…Je peux ?
Toujours unis, nous avons roulé…Une fois sur le dos, j’ai senti les inégalités du terrain, ébloui par un rayon de soleil qui perçait la sylve ou nous nous étions caché…
Elle était à genoux, le torse relevé un peu…je l’ai observée dans sa danse désordonnée à la recherche du plaisir ! Mes mains sur ses hanches veillaient à ce qu’elle n’échappe pas à mon pivot, tandis que repassaient vaguement en mon esprit les images de celles qui, dans la même position, m’avaient dit, aimer çà, parce qu’elles « Tiraient leur coup à l’envers ! »
Bien plus adroites et averties que la pauvre petite Lady Chatterley qui se tortillait sur moi…J’étais crispé, tendu de toute ma volonté à ne pas exploser, et la priver d’une partie de son plaisir…
Mais elle s’est énervée de sa propre maladresse : Se laissant aller sur moi, elle a embrassé ma poitrine, disant :
- Tu fais tellement mieux que moi, mon Chéri…Toi, donnes moi du plaisir !
Encore une fois retournée, je l’ai besognée à mon rythme : c’était ‘autrement bon’…Souffles mêlés nous avons partagé notre extase ! à mes bruits de , rauques, répondaient les siens, plus aigus !

Depuis six ans j’avais fait mon deuil de tout çà, et je n’avais pas imaginé connaître à nouveau un tel embrasement partagé…Après un final de 14 juillet, nous avons prolongé ce Nirvana, encore de longues minutes, sans bouger, dans un profond recueillement que j’ai du interrompre :
-Il n’est que temps de lever le camp, mon petit chou !
Mais elle :
-Un chou à la crème, alors, non ? Si demain je n’achète pas une pilule du lendemain je risque bientôt de devenir un Bibendum, non ?
Je ne l’aurais pas cru capable de ce genre d’humour à la Française…
J’ai toujours des kleenex dans les poches, j’en ai sorti plusieurs pour qu’on puisse s’essuyer, mais elle a dit :
- On aurait besoin d’un autre bain, non ?
- Du sémaphore on peut descendre rapidement vers la plage de la Courtade, on pourra très vite se rincer. Mais en maillots, cette fois, autant les mettre de suite !
Rhabillés rapidement, VTT récupérés, on a fait une trop courte pause devant le sémaphore d’ou la vue est admirable, puis nous sommes descendus sans un coup de pédale, vers la Plage de la Courtade : Immense, familiale, sans Naturistes…
Ma mémoire pêche peu d’images précises de ce petit bain ou pourtant nous nous sommes amusés, riant comme des gosses du bon tour qu’on venait de jouer à la vie de tous les jours…
Au rhabillage, pendant que je tenais la grande serviette de bain autour d’elle, elle m’a dit en riant encore :
- Je vois que çà te fait encore envie, non ? Ah ! Si on avait du temps ?
Mais il n’était que temps ! Les VTT rendus, une bouteille d’eau fraîche achetée en passant, nous avons terminé le parcours en courant sur les quais…
Le bateau était là, mais la montée à bord n’avait pas commencé. En vraie petite souris, elle s’est infiltrée dans la file d’attente [ çà m’en a rappelé une ‘autre’ qui se glissait ainsi dans la cohue des Coureurs avant un départ de course à pied…] Elle a embarqué avec les tout premiers passagers et a retenu notre place sur le pont avant : banc en biais, côté bâbord, sous la cabine de pilotage.

En attendant le départ, nous avons tiré de nos sacs, des barres de Mars ( un coup de barre ? Mars et çà repart ) pour moi…et d’Ovomaltine chocolatée (marque Suisse ) pour elle. L’exercice nous avait creusés ! Retour en cabotage le long des côtes : Presqu’île de Giens, Hyèrres, La Londe, le Fort de Brégançon ou nous avons fait une boucle au ralenti, Cap Bénat…
Le marin continuait à donner des explications au micro, le sens des paroles nous échappait.
Elle n’a plus filmé : Lovée contre moi, elle me parlait à l’oreille, vu le bruit, ou reposait sa tête sur mon épaule…Les mêmes commères, ont ricané et fait des commentaires à voix haute, qu’elle m’a traduits :
- Elles disent : « Les Filles maintenant, rien ne les arrête…Ce matin, elle était seule, celle là, et ce soir elle est collée contre ce vieux type… » Moi, je leur souhaite de connaître le Bonheur que j’ai connu dans tes bras aujourd’hui…
A son oreille, j’ai répondu :
- Tu es une merveilleuse Petite Princesse, et comme a dit Gabin à notre Michèle Nationale :
« T’as d’beaux yeux, tu sais… » De grands yeux parfois rêveurs, parfois très vifs, selon, mais tu m’as dit être myope et avoir perdu une de tes lentilles ? C’est pour cela que tu n’as eu aucun recul devant mon masque de Vieil Indien déplumé , qu’elles dissèquent, ride à ride, elles…
J’ai vu que ses yeux s’étaient embués, je les ai embrassés : Tant pis pour la galerie !
Et de nouveau, contre son oreille :
- Chut ! Ne dis rien…ne pleure surtout pas, c’est une immense joie que tu m’as procurée aujourd’hui : un vrai miracle ! Excuses mon étonnement, moi qui il y a déjà six ans, ai amalgamé, malaxé et adressé ces vers lus je ne sais ou :
« Dans la clarté de tes prunelles – J’ai vu, ironie cruelle – Que j’étais vieux, que j’étais laid – Que je n’ai rien à espérer – Plus d’Espoir… plus d’Aventure – Il me faut revêtir l’armure – De la triste réalité –Affalé, découragé – l’Ombre descend et me submerge – Elle roule sur moi et gamberge – S’amusant à me faire languir – le Noir Oubli qui doit venir… »
Elle s’est serrée contre moi, disant :
- Il est beau ce poème, mais qu’il est triste…
J’ai arrêté la suite, d’un baiser, puis recommencé dans son oreille à cause des haut-parleurs :
- Souviens-toi toujours…De ce beau jour….ou tu m’as redonné….ma fierté !
Grâce à Toi, chaque matin, je vais moins haïr, ce vieux visage… que je rase !
Elle a bien voulu sourire ! Il me serait impossible de rapporter, dans l’ordre, et dans leur intégralité, la teneur de ces chuchotis à l’oreille sur le bateau !

*

Débarqués au Lavandou à 17h30, comme prévu, il nous est resté une heure de battement avant le départ de son car pour Antibes : le glas de cette incroyable journée, hors du temps, avant l’adieu aux… larmes, comme je n’en ai, hélas ! Que trop connus !
Nous nous sommes d’abord assis sur un bloc de rocher, au bout de la jetée du Port, et là, ont repris les dialogues ou parfois, de longs monologues, pour répondre aux questions posées…
-Plus rien avec ta Femme…Comment est-ce possible ?


Cela l’intriguait à juste titre et elle m’avait tellement parlé d’elle, que je me suis lâché un peu : je lui devais bien çà pour m’avoir fait confiance et accepté la copulation sans protection, au péril de sa jeune vie ! Je lui ai donc fait un résumé, en regardant la mer, elle aussi, la tête sur mon épaule :
- Mes jeunes années, ont été illuminées par un être de lumière qui m’a été arraché brutalement par le Destin. Ce premier Amour n’a pas ainsi subi l’écume des jours et ne s’est pas érodé avec le temps ! Après ce que j’avais connu, j’ai sans doute trop demandé, trop espéré d’une Femme… Une lune de miel qui devient vite une lune de fiel ! A la loterie du mariage, encore faut-il être un bon numéro soi-même…On tombe dans les non-dit, les blocages, les reniements, les acceptations d’un état de choses par lâcheté et veulerie…
A ce moment là elle m’a interrompu, avec véhémence :
- Ce n’est pas possible, tu te dénigre trop…
J’ai répliqué :
- Mais si, avec tous les bons prétextes habituels qu’on se donne : Famille, entre autres. De vrais Parents adoptifs, qu’on adore et qui ont tellement misé sur ce mariage…puis les Enfants ! Oui, deux, à 11 ans d’intervalle…à cause des huit années de guerre d’Algérie…années terribles vécues en commun : la meilleure image, c’est une paire de bœufs attelés au même joug et qui s’efforcent de tirer le char dans la bonne direction, malgré les ornières et les pièges du chemin…de la Vie !
Elle m’a coupé :
- Je commence à mieux comprendre…
J’ai continué :
- Pour ce qui t’intrigue, le sexe, cela compte beaucoup pour l’Homme, moins pour la Femme ! A l’époque il n’y avait pas la pilule…J’abrège : Chambre à part, sous prétexte que je ronfle la nuit. Dés lors, mes élans (sic) sollicitations, prières, exigences…qui pour l’autre sont devenus obligations et corvées du mariage ( !) Acceptées avec de plus en plus de réticences…Madame se faisant attendre pour ce qu’elle appelle le passage à ‘l’abattoir’, traînant interminablement dans la salle de bains…puis se prêtant, tendue, crispée, à mon unique assaut ! Le pire, quand je me risquais à quelques préliminaires, c’était d’entendre invariablement : « allez, grouille ! » J’en termine, par le soir ou il m’a été répondu : Je ne suis pas ton tiroir à… saucisse ! Je ne l’accable pas pour autant. Il y a le reste, tout le reste : elle a porté la Famille sur les épaules. La maison, les Enfants, le travail, et…un mari qui s’investissait trop dans le sport !
- Tu en parles avec respect, et admiration, non ? Mais tu as du avoir des aventures, non ?
- Oui, mais je ne les ai pas spécialement recherchées…surtout pas ce qui pouvait devenir sérieux…mais quelquefois, c’est plus qu’un droit, presque un devoir de se prouver qu’on est encore un Homme, capable de donner du plaisir à une Femme ! Quant à y donner suite, j’en ai eu l’occasion, mais cela eut été au détriment de bien des choses…
- Tu n’as jamais songé à divorcer ?
- Il y a 6 ans, nous y étions presque…c’est elle qui en avait pris l’initiative…Avant cela, sur des années et des années, il y a eu d’abord, celle qui n’a pas su attendre, preuve qu’elle ne tenait guère à moi ! Puis, à la fin des évènements d’Algérie, une Amie autant qu’Amante, qui s’est effacée devant la grossesse non désirée de l’Epouse, et pas par la faute du chat !


Un soupir et j’ai repris :
-Plus tard, une Minette qui avait vingt ans de moins que moi…[ J’aurais pu lui dire qu’elle en était le sosie, 20 ans après ! ] Celle-la, a trop écouté sa famille, ses collègues, et.…je ne sais qui, pour notre différence d’âge ! Comme disait Bedos, sur scène : « Une différence d’âge ? C’est jamais qu’une différence d’âge… »
Nous avons éclaté de rire et j’ai continué :
-Tu as vu que je pouvais ‘assurer’ aussi bien que je l’aurais fait à ton âge…oui mais voilà, la Société nous rappelle chaque jour ses normes et ses tabous !
J’ai évoqué aussi la dernière, une ‘poupée Barbie’, qui avait 14 ans de moins que moi, et qu’ensuite j’avais baptisée « La Reine Néfertiti » sur la plage naturiste de Pampelone où nous avions campé tout un mois…
Bibi, voulait en savoir plus, j’ai continué :
- Elle ? Un corps à la plastique impeccable, une blonde naturelle, des yeux bleus qui savent se faire langoureux, un visage quasi inconnu sous les fards et les apprêts ! J’y ai cru, jusqu’à ce que je m’aperçoive en ce mois de vie à deux, que j’étais pour elle une ‘occasion’ de se sortir d’une matérielle étriquée…A l’inverse de chez moi, j’avais une poupée Barbie, toujours prête aux câlins, les appelant même, mais pour le reste : Rien ! Désillusions…. Décalage entre le concret de ce qu’on a et la galère de ce qui sera forcément ! Finalement, divorce arrêté d’un commun accord…Pas de saut dans l’inconnu au risque de perdre le peu de confort matériel et de sécurité, qu’une longue vie de labeur, et de thésaurisation difficile, nous a procurés !
Main dans la main, nous avons marché sur ce long quai qui borde la grande jetée du Port. C’est elle qui parlait maintenant et j’ai du résister à son plaidoyer, pour qu’il y ait au moins une suite épistolaire à cette belle aventure que nous venions de vivre…J’ai cité Nerval :
« Heure frivole – qu’il faut saisir – Passion folle – qui s’envole – après le Plaisir… »
Mais elle n’était pas convaincue : L’Homme fantasme auparavant, la Femme construit après…
Que de ‘Si’ elle a débité ! Entre autres :
- Si mes Amis n’avaient pas projeté un voyage à Avignon et aux Baux de Provence, pour me faire connaître cette région, j’aurais pu revenir demain, non ?
- Si cette croisière avait eu lieu en juin, j’aurais pu m’inscrire à la Fac de Lyon, pour ma dernière année, avant ma thèse, c’était possible. On aurait pu se voir, non ?
Je l’ai coupé :
- Cela eut été jouer à qui se fatiguerait le premier, non ? Tu sais, Sartre l’a bien dit : « L’Enfer, c’est les autres… » Notre Société nous fait payer jour après jour, une vie hors normes… Ce qui est Merveilleux aujourd’hui t’apparaîtrait peut-être désuet et déraisonnable, avec le temps…Demain pour moi, c’est le seul Avenir que je peux envisager : J’ai eu un ‘pépin’ de santé, inexpliqué et inexplicable ! Demain ? Je serai peut-être mort !

Voilà qu’elle pleurait : De grosses larmes silencieuses qui coulaient sur ses joues Décidément comme à la Minouche du passé, j’avais l’art de lui tirer des larmes, et comme elle, elle essayait de se reprendre en brave petit soldat !
J’ai enserré sa taille, l’ai attirée à moi, et bu ses larmes, embrassé ses yeux avant de continuer :
- Tu sais dans ma jeunesse, j’entendais une vieille chanson, les scies d’alors, qui commençait ainsi : « Ramona, j’ai fait un rêve merveilleux… »
- Oui, du répertoire classique, même…
- Une chanteuse à voix de l’époque, détaillait aussi : « Il ne faut pas briser un rêve… » ce que doit rester cette journée ! Dans trois jours, tu vas retrouver Ralph et…la Réalité des choses…
-Je ne sais pas si je vais être la même ? L’Admiration pour lui s’est depuis longtemps perdue dans les petits incidents de la vie de tous les jours…
…Maintenant que tu m’as appris l’amour : un embrasement dont je n’avais pas idée, je crois que je vais lui demander un break de réflexion, en lui en donnant la raison !
Moi, j’ai pensé à ce monsieur je ne sais plus qui, qui a écrit : « Les Femmes prennent un Amant par Amour, ensuite elles prennent des Amants pour l’Amour… » Et j’ai espéré ne pas l’avoir trop perturbé, cette Petite…mais que dire ? Que faire ? Je n’y pouvais plus rien !


*


On arrivait sur le boulevard du Front de mer, elle m’a dit soudain, tournée vers moi :
-Tu sais que tu es encore en moi ? Et çà tu n’y peux plus rien ! Si je n’avais pas à réussir la dernière année importante de mes études, je ne prendrais pas de pilule dans l’espoir d’avoir un petit Sportif…le plus beau souvenir possible pour perdurer ce qu’on vient de vivre, non ?
Mais devant ma tête, elle a éclaté de rire disant :
- Je plaisante un peu, non ?
Et j’ai complètement oublié cette phrase qui s’est avérée prémonitoire...
Je connaissais, sur ce boulevard, un établissement qui fabrique d’excellentes glaces italiennes, mais elle n’a pas voulu que nous nous installions dans la salle :
- On est si bien à l’extérieur, encore un peu face à la mer… » m’a-t-elle dit. On s’est fait servir le même double cornet pour chacun : Vanille et…fruits de la ‘passion’, ce qui nous a fait éclater de rire, comme des gosses !
Sur ce boulevard, bien sûr face à la mer, nous nous sommes assis sur un banc pour déguster nos cornets. Je savais mon ‘associée de la Vie’ à Toulon [ Pour moi, merci bien : « laisses béton ! » ] Donc qu’elle rentrerait bien plus tard. Il m’eut été égal qu’elle me voie en compagnie de cette jolie petite Princesse [Pas des « Mille et une nuits » mais d’un seul jour, hélas ! ] dont j’étais très fier, mais à quoi bon la vexer, et réanimer des discussions obsolètes…
Par contre, nous avons subi des regards peu amènes de certains flâneurs qui déambulaient, et elle s’est mise à chantonner : « Les Amoureux qui se bécotent sur les bancs publics – se foutent pas mal du regard oblique, des passants honnêtes… »
Puis :
- Se ‘foutent’…c’est un vilain mot, non ?
- Brassens se voulait anarchiste jusque dans ses chansons, mais c’est un grand Poète…

Ont suivi des mots, des débuts de phrase, qu’on débutait dans un bel ensemble, sans se concerter, du genre :
- Jamais je n’oublierai…
Ou avec un seul mot différent... Elle :
- Je ne croyais pas çà possible…
Moi :
- Je ne croyais plus çà possible…
Ou un seul mot : « Merci ! … » qui se concluait par un baiser !

Une nuée d’oiseaux blancs, criards, tournoyait au-dessus d’un bateau de pêche qui rentrait au Port. Elle a dit :
- Ce sont des Albatros, non ?
- Des mouettes rieuses seulement, et pas « Le Prince des nuées – Qui hante la tempête et se rit de l’archer… »
- Baudelaire est ton Poète préféré, non ?
-J’aime le parfum vénéneux des fleurs du mal, mais ce qu’il a écrit sur la mer est très beau, très propre…Quand je vois ces oiseaux dans le ciel, je pense à : « Derrière les ennuis et les vastes chagrins – Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse – Heureux, celui qui peut d’une aile vigoureuse – S’élancer vers des champs lumineux et sereins… »
Après un silence, j’ai repris :
- Quelquefois on reprendrait bien les vers connus d’un Poète en les adaptant un peu à l’idée présen
Ven 31 Août 2007, 14:07 par jan goure sur Les liaisons sulfureuses

Nuit d'Orage et Glissement de... Temps

[...]
Le geste est doux mais arrache à Kaila un gémissement; ses doigts glissent des épaules de Aodhan, dont la main aussitôt abandonne son sein. Son bras l’attire contre son torse, et sa bouche maintenant contre son oreille, il murmure:
- Tá grá agam duit, a Aingeal...

Assis au milieu du grand lit de chêne, la tête penchée sur le côté, la tenant blottie au creux de son bras, il observe l’étrange sourire dessiné sur les lèvres de Kaila. Au regard qu’elle lui tend, il comprend que l’inquiétude qu’il a ressentie n’avait pas de raison d’être. Il l’embrasse au coin des lèvres, elle l’embrasse aussi et lui sourit.
- Je t’ai fait peur. Je suis désolée.
- Non, c’est moi qui... commence-t-il.
Elle l’interrompt d’un doigt posé sur sa bouche.
- "C’est toi qui"... m’affoles. Tout à l’heure déjà... C’était tellement bon de te sentir lâcher prise aussi totalement. Et je n’étais pas encore redescendue des étoiles que tu m’y renvoyais déjà. C’est très stupide, n’est-ce pas...?
Il se penche sur elle pour l’envelopper davantage, sourit aussi.
- Oh non, pas stupide. Absolument charmant. Extrêmement communicatif... Parfaitement délicieux. Terriblement troublant...
Elle l’embrasse, mord sa lèvre, doucement, caresse son torse. Ses doigts s’attardent... elle se reprend.
- Tu étais en train de m’expliquer quelque chose. Tu n’as pas terminé. Continue...
Elle se laisse aller en arrière sur le lit, il se penche pour embrasser son cou, s’allonge contre elle. Il pose la main sur sa , descend lentement vers ses seins.
- Tu es tellement belle, a Chuisle mo Chroi... Ton corps m’a frôlé, au salon, ce premier soir à Cobh, et j’ai ressenti comme une vague qui me traversait. Je ne voulais pas te regarder, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. J’ai imaginé comme tu serais légère dans mes bras, imaginé ton corps contre moi, ton parfum... Je n’ai plus pu porter cette veste et cette chemise sans imaginer ta peau contre la mienne. J’ai passé tant de nuits blanches à essayer de te chasser de mon esprit... Tu me faisais penser à Caitlin, et Caitlin me faisait penser à toi. J’imaginais ta peau et je me souvenais de la sienne, je revoyais son corps et j’imaginais le tien. La courbe de ta hanche, celles de tes seins, la finesse de ta taille... Je me sentais perdre la raison, parce que c’était comme si je la trahissais, et en même temps, j’avais l’impression que c’était elle, qui me poussait vers toi, qu’elle essayait de me montrer quelque chose. Je craignais ton retour et je l’attendais. Quand j’ai vu ta voiture devant la maison, j’ai voulu faire demi-tour, mais tu as ouvert la porte et il était trop tard pour fuir... J’ai passé devant toi si vite, en rasant le mur, mais c’était comme si ton corps passait au travers du mien, et j’ai senti cette vague, à nouveau... et je me suis senti mieux. Quand tu m’as dit que si j’étais là, Caitlin y était aussi, j’ai compris. Et puis tu t’es reprise, et j’ai pensé que jamais je ne pourrais t’avouer qui j’étais, que jamais tu ne croirais avoir été Caitlin, et j’ai tout rejeté parce que tout cela était trop fou. Je me trompais, j’imaginais, bien sûr, il ne pouvait en être autrement... Mais cela n’y changeait rien, et je me suis rendu compte que je luttais pour ne pas te prendre dans mes bras. Alors je t’ai fui... J’ai marché sous la pluie, et le vent, le froid, la nuit ne m’ont pas apaisé mais j’ai pris la résolution de partir le plus vite possible, en évitant entre-temps de me trouver trop près de toi. Et puis je suis rentré, et tu étais là, immobile devant moi à me dévisager sans songer à me laisser passer. Toute ma vie venait de repasser devant mes yeux et tous les morceaux en étaient éparpillés, et je n’en pouvais plus... Tu étais tellement près que je sentais le parfum de ta peau, et ce mélange de souffrance et de désir me rendaient fou. Et toi, l’air terrifié, qui commences à me déshabiller en me disant que je vais prendre froid parce que je suis trempé... Tu m’as tenu contre toi pour me mener à la bibliothèque, et j’ai concentré mon esprit sur un seul mot: résister. Tout le temps que tu as soigné ma joue, ma main, que tu me touchais, que ton corps me frôlait, j’ai lutté contre l’envie de te plaquer contre moi... Quand tu t’es collée à moi, j’ai cru que j’allais hurler... et soudain j’ai senti que ma peau réagissait à la tienne comme à celle de Caitlin, comme elle n’avait jamais réagi à aucune autre. Tu as eu ce geste, qui était le sien... Alors j’ai accepté de comprendre, de croire...
Il approche son visage de celui de Kaila, ses lèvres prennent les siennes. Il se redresse un peu, et ses doigts s’alanguissent au velours soyeux de ses seins.
- J’ai eu envie de toi le premier soir, a Aingeal, et j’ai envie de toi à chaque instant, à chaque fois que je te regarde, à chaque seconde où je pense à toi. Le désir que j’ai de toi est à la fois tendre et sauvage, doux et violent, et...
[...]
Mar 26 Juin 2007, 13:31 par Aeryn sur La première fois
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