j’entreverrais une déesse dépouillée
que je fuirais, l’intérieur en lambeaux.
Brisé, le vase de narcisses souillés.
Troublée, la surface du lac froid.
Je vivrai le vide d’un tombeau.
Sur la pierre, mon prénom, deux dates, une épitaphe.
Sous la pierre, ma pénombre, une cravate et deux agrafes.
Auprès de la pierre, seul, m’y poussera un arbre
Auprès de la pierre, celui-ci poussera, blond
Si un jour d’hiver, je prenais froid
loin de la pierre, je vivrai, lesté de plomb
loin de la pierre, délivré, je resterai de marbre
Si un jour d’hiver, je prenais froid
elle sera ma porte d’attache, moi qui n’en ai plus
elle sera ma porte, je la cache, moi qui n’en peux plus
Ecrit le
Sam 19 Mai 2007, 13:18
par René Cendre,
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