Coïncidence ou causalité ?

Tous les matins elle le voyait, ou le soir, en passant devant ses entrepôts, il était sur sa route. Parfois il lui souriait, d’autres fois, il lui adressait en plus du sourire un simple bonjour, un mot gentil, une plaisanterie sans trivilialité. Elle le voir parce qu’il était d’humeur égale. Et témoignait comme elle la joie simple de ce contact. Un jour, en marchant, alors qu’elle réfléchissait à l’inconsistance de sa vie amoureuse, elle se dit qu’elle voudrait bien l’avoir là, sous les yeux, l’Amour qu’elle espérait, s’il existait ailleurs que dans ses constructions chimériques. Cette quête devenait même agaçante : pourquoi ne pas aimer cette solitude qui lui convenait fort bien en terme d’indépendance ? Comme d’autres fois, par magie sembla-t-il, la réponse ne se fit pas attendre. Le premier humain, le premier homme qu’elle eut sur sa route, ce fut lui... Oh, non, se disait-elle, non, non, j’ai trop fait confiance, j’ai trop souffert, je ne vais pas me faire d’idée, je ne vais plus y croire, finies les espérances sans lendemain. Les mirages, les illusions j’en ai fait le tour. C’est fini, on souffre trop, j’ai assez donné. Je ne veux que profiter de l’instant. De ce sourire et de cet échange furtif, il n’y a rien, il n’y aura rien d’autre. Je ne veux pas savoir ce qu’il y a derrière ce sourire. Ses intentions ? Il n’en a pas, ce sourire est gratuit. C’est le hasard, rien que le hasard qui l’a mis sur ma route, ce n’est pas une réponse, ce n’est pas LA réponse. Pourtant le hasard avait vraiment des yeux très doux et qui l’accompagnèrent une fois de plus un bout de route. Il était tout ce qu’elle à priori : clair de cheveux et de regard, mince, avec une distinction naturelle, une gentillesse, une douceur, un charme tout masculin, une sensualité que l’on devinait présente, il était bien dans son corps, bien dans sa tête, bref, un homme auquel, au demeurant, on ne répugnait pas à sourire en retour. Il dégageait un je ne sais quoi de lumineux, limpide, clair, sans équivoque... Il restait simple dans ses façons, la véritable grâce empreinte d’humilité.
Elle n’était pas dupe d’elle-même elle avait soif d’amour comme on soupire après l’eau douce lorsqu’on a connu l’amertume de la sécheresse. Elle avait trop longtemps empéché la femme de parler en elle, et sa voix se faisait entendre... Comme les peuples du désert, elle voulait aller courir sous la pluie de l’amour, se laisser inonder par cette onde de grâce et avec lui boire la tête rejetée en arrière, les yeux clos, la bouche entrouverte, en respirant à plein poumons. Oui, se laisser imprégner de cette eau jusqu’à plus soif. Et en cette eau, l’accueillir... "Oh, non, l’inconséquente qui laisse son imagination et ses désirs s’enflammer sans même y prendre garde ! Allons, porte tes rêveries vers les cieux et garde les pieds sur terre ! si tu ne veux pas souffrir", se gourmanda-telle. Malgré ce, elle souriait en son coeur à une toute petite flamme, un sourire, qui la réchauffait agréablement et dont la douceur impalpable ronronnait, faisant sêcher des pleurs et naître quelques fleurs...
Mar 23 Mai 2006, 11:57 par dolce vita sur La première fois

Il la désirait...

Il la désirait. Elle était fière et libre. Il sa force. Elle pleurait parfois comme un enfant devant l’inacceptable. Elle ne faisait pas de compromission avec la laideur du mal. Le mal, elle ne l’ pas. Elle n’ pas davantage la médiocrité des actes compassés, étriqués qui n’osaient pas l’ampleur du geste et l’éloquence du verbe... Les obséquieux et les par-devant lui donnaient des haut-le-cœur de dégoût...
Lui ? Il était un enfant, parfois, aussi.. Vulnérable comme l’enfant, le cœur ouvert et toutes ses souffrances à vif. Des pleurs plein les yeux, quelques fois, des trop pleins. Là, elle aurait voulu le consoler, mettre sa tête sur ses genoux, caresser ses cheveux, bercer ses larmes, l’abreuver de tendresse. Ses gourmandises, sa sensualité à fleur de peau réveillaient en elle le goût du jeu et du plaisir. Ils étaient amoureux de leur liberté ! Ils pouvaient donc s’entendre... L’un comme l’autre étaient respectueux de l’autre, de ses limites, de ses désirs, de ses envies...
Il la désirait. Violemment. Elle l’avait entendu dans sa voix, dans ses larmes, dans ses tourments... Elle ne voulait pas briser l’élan... Elle voulait lui donner des ailes, elle voulait voir ses yeux sourire à nouveau, le sentir pleinement homme... Entièrement.
Elle le laissa venir à elle.. Il lui fit l’amour longuement... Avec douceur ou fougue... Ils surent combler autant que susciter des désirs, des envies. S’affolant, se troublant, s’offrant et s’unissant jusqu’à l’extase au combien convoitée par tant et tant d’amants... Les bouches, les mains, les souffles se parcouraient, s’attardaient, se mêlaient, lorsqu’elle s’ouvrait à lui, lui prenait vie en elle... Ils étaient deux à se tendre vers le point de non retour de toute jouissance, dans une gerbe de lumière... Toujours plus haut, toujours plus loin, communion unique et infinie...
Sam 20 Mai 2006, 18:38 par dolce vita sur La séduction

Histoire en deux

Il posa un doigt sur ses lèvres, la prit par la main et s’enfonça dans la nuit.
Il leva la tête, vit la lune qui les éclairait faiblement et sourit car il ce qui était caché.
Ils marchèrent de longues minutes main dans la main sans prononcer un mot. Il la sentait émue, attentive… prête à se donner. Il se sentait étrange………
Ils arrivèrent à une crique déserte où ils s’arrêtèrent au beau milieu, il lui lâcha la main et lui fit face. Aucun mot ne fut dit, leurs regards plongèrent l’un dans l’autre ; le vert de ses yeux se reflétant dans le bleu des siens.

Une intensité se dégagea de leurs êtres, leurs visages se transformèrent sous la douceur des caresses de leurs âmes. Il lui prit les mains, les porta à ses lèvres, les couvrit de baisers en fermant les yeux. Leurs mains enlacées établissaient un pont entre eux. Ils profitèrent longuement de ce moment qui les rapprochait.
Ils ne voulaient ni réfléchir, ni penser à quoique ce soit, mais uniquement jouir du moment présent. De temps à autres, un nuage passait devant la lune et ils se sentaient encore plus proches. Un léger vent soufflait, enveloppant leurs corps d’un manteau de douceur. Lentement leurs mains se séparèrent pour décrire un grand arc de cercle. Leurs corps se rapprochèrent pour se toucher, leurs mains agrippèrent leurs corps pour s’unir... Leurs cœurs se mirent à battre de plus en plus fort…

Mais avant qu’ils ne se trouvent à l’unisson, des vents contraires se levèrent… Ils perdirent l’équilibre, tombèrent à terre, furent arrachés l’un à l’autre… Le sol se déroba sous leurs yeux et leurs pieds, un immense cratère apparut et les engloutit. Pendant leur chute, ils furent séparés, crièrent, appelèrent, mais rien n’y fit. Ils heurtèrent beaucoup de récifs et leur voyage dura et dura encore.

Un matin, ils se réveillèrent à deux endroits différents… Meurtris mais heureux d’être en vie. Avaient-ils rêvés, d’où venaient-ils ? Leurs pensées partirent explorer les contrées à la recherche l’un de l’autre. Il se souvenait qu’il avait rencontré un être de lumière … et qu’il s’était brûlé à sa rencontre. Il ferma les yeux, sourit à la Vie car elle lui apportait… de bonnes choses.
Sam 20 Mai 2006, 13:05 par coupdecoeur sur Histoires d'amour

Polychromes (4)

La journée s’était passée dans une agitation constante auquel son esprit faisait écho. Elle ne pouvait s’empêcher de songer à John et de sourire. Il n’était pas du tout comme les hommes qu’elle avait pu rencontrer. Non, certainement pas. Il était.... différent. Elle haussa les épaules devant sa propre gaucherie. Elle essaya d’y voir clair en elle. Si souvent ces messieurs lui disaient des douceurs comme on engloutit un paquet de pop corns, sans y penser ; lui n’agissait pas ainsi. Elle se rendait bien compte que les mots dont il l’abreuvait, il les pensait longtemps avant. Ils avaient d’autant plus de prix que cela lui coûtait visiblement d’ouvrir la bouche sur ce qui touchait son intériorité, une grande pudeur l’habitait. Et il en avait encore tout plein de ces mots tendres qu’il gardait en réserve jusqu’au moment opportun. Elle le présentait. Elle avait très envie de l’appeler, de le voir, de l’entendre... « Très peu féminin comme attitude », songea-t-elle. « « Un homme propose »... Moui », se disait-elle, « quand on lui en laisse le temps »... Elle était en train de finir un article et mâchouillait un bout de pain quand la sonnerie du téléphone la fit sursauter ! « Je vais m’offrir un téléphone avec répondeur, se dit-elle, ce ne serait pas du luxe pour travailler en paix ».
C’était John. Elle changea de couleur, blêmit, rougit, un éclat de joie vint illuminer son sourire et ses yeux pétillèrent ! Il lui proposait d’aller avec elle à un concert, il avait deux places et pensait lui faire plaisir en l’invitant.
-« Fabuleux », lui dit-elle, « Sûr que ça marche. D’accord pour la semaine prochaine, je vais m’organiser».
Elle allait le revoir et c’est lui qui l’invitait... Lui. Il avait toujours sa voix légèrement chantante qu’elle tant. Elle aurait fait des bonds jusqu’au plafond ! Elle s’était retenue de ne pas hurler sa joie au téléphone pour ne pas l’assourdir... Elle se mit à improviser une danse au rythme de sa joie avant de se souvenir que son papier était urgent. Elle avait horreur du travail bâclé. Au journal, on appréciait son professionnalisme et elle n’était pas peu fière des compliments des lecteurs et de son rédacteur en chef. Ce soir, son esprit était ailleurs, elle eut beaucoup de mal à se concentrer. Dans sa tête revenait un prénom. Elle se mit à fredonner « Tonight », avant de se rendre compte du ridicule de la scène et de l’urgence de son boulot... Elle se traita d’adolescente attardée et acheva... Elle ne devait plus être dérangée ce soir là que par ses rêveries. C’est elle qui appela son amie Lindsey pour prendre de ses nouvelles...
Jeu 18 Mai 2006, 18:14 par dolce vita sur Histoires d'amour

L’enfant silencieux, le vieil homme et les aubergines

C’était un triste matin.
Gris comme la ville où habitait Noé
Gris comme les tours où habitait Noé ...
Ces tours si hautes, que dedans, on ne savait jamais où était le ciel, ni où était la terre.
La terre, Noé l’ bien. Celle du père André dans son jardinet, là-bas derrière la tour de Noé.
En revenant de l’école, L’enfant faisait souvent le détour par le jardin du vieil homme, il s’arrêtait et regardait par-dessus la barrière les rangées de poireaux, celles de carottes et les choux frisés.


Mais jamais Noé n’osait entrer ... Jamais il n’osait demander au père André. Noé ne parlait pas ... Noé ne pouvait pas parler...
L’enfant avait peur du vieil homme. Le père André avait les yeux pleins de colère, le regard terrible et triste à la fois. Noé se demandait toujours comment quelqu’un comme le père André pouvait cultiver un si joli jardin et écouter les salades pousser. Pourtant, Noé l’avait vu certains soirs : quand le père André n’était pas en train de bécher, quand il n’était pas en train de jeter des regards noirs à la tour de Noé, le vieil homme s’asseyait sur un vieux tonneau, fermait les yeux et, on aurait vraiment dit qu’il arrêtait le vent du Nord pour écouter les légumes pousser...


Ce matin gris, c’était mercredi. Noé n’avait rien à faire, et quand il n’avait rien à faire, Noé allait voir la terre ... La terre du père André, parce que tout autour de la tour il n’y avait que le plastique des poubelles et le béton goudronné des trottoirs.
Et ce matin, Noé avait deux graines dans la main ... Deux petites graines blanches qu’il avait trouvé sur la table de la cuisine au milieu des épluchures violettes. Noé les avait sauvées de la poubelle et les avait mises à sécher sous son lit. Il les gardait précieusement au fond de sa poche depuis des jours.
Noé savait que c’était au vieux jardinier qu’il fallait demander pour les faire germer. Mais comment demander quand on ne peut parler ? L’enfant n’osait pas pousser la porte du petit jardin.


Le père André, intrigué par ce petit bout d’homme silencieux aux yeux de la couleur de ses choux et aux cheveux de la couleur de ses carottes, l’invita : « Entre petit, et montre moi ce que tu as dans ta main ».
C’était la première fois que Noé entendait la voix du vieil homme, et elle était si douce, si profonde, si rassurante que Noé poussa la petite barrière de bois et ouvrit la main.
Le père André s’exclama : « mais ce sont des graines d’aubergine ! Ça ne pousse pas ici petit ! Il fait trop froid, on est au pays des betteraves pas au pays des aubergines, elles ne pourront pas fleurir ! »


Alors, les larmes de Noé se mirent à couler sur ses joues, il avait la gorge si serrée ... Le père André regarda ces larmes de silence et pensa à toutes celles qu’il n’avait pas voulu verser, tellement la colère l’avait emporté, il y a de ça des années, quand il avait vu construire la tour de Noé. Et les larmes de Noé, c’était comme toutes les larmes de cette terre, cette terre qu’il avait vue emprisonnée par le ciment des hommes, cette terre qu’il tant ...
Alors, la colère dans les yeux du vieil homme tomba ... Il prit la main de l’enfant, lui sourit et lui dit : « On va les faire germer tes graines. Tu vois cette cloche de verre, elle sera leur maison de soleil ».
Noé regarda ce sourire, c’était déjà comme un rayon de soleil. Il sentait la chaleur de la main du vieil homme dans la sienne et la vie dans ses deux petites graines.


De matins gris en mercredis moins gris, le printemps était là, fragile mais présent. Et bientôt, les petites graines de Noé dans la terre du père André se mirent à germer.
Chaque jour Noé venait arroser délicatement sous la cloche, s’asseyait à côté du vieil homme, fermait les yeux et essayait d’écouter ses aubergines pousser ... Souvent le père André lui offrait une pomme pour le goûter et lui racontait la terre, celle des champs de blé, celle des pommiers, celle des prés ... Celle d’avant les tours ... Le jardinier lui racontait aussi les carottes, les poireaux et les choux frisés. Il racontait les aubergines : « Solanum on les appelle en latin, « Sol » ça veut dire soleil ... Des fruits du soleil, des fruits de l’amour, comme les tomates qui sont de la même famille, voilà ce qu’elle seront tes aubergines, petit ... »
Des petites feuilles vertes étaient enfin apparues sous la cloche. Noé les comptait chaque soir toujours plus nombreuses.


L’été avec les vacances arrivait, les mercredis gris étaient rares et un matin Noé et le père André enlevèrent la cloche débordante de verdure : « Elle vont devoir se débrouiller toutes seules maintenant » dit le vieil homme, « il faut croire en elles, si tu veux qu’elles fleurissent un jour ».
Oui, croire en elles ... Chaque matin, chaque soir, Noé leur parlait dans son cœur ... Et chacune des deux graines donna une petite fleur toute rose de timidité avec un cœur jaune de soleil. L’enfant était émerveillé, il fermait les yeux, assis sur le tonneau du père André et les écoutait fleurir ...


Mais un jour Noé n’entendit plus que le silence. Les fleurs étaient mortes, fanées, brûlées, disparues... Noé était perdu ... « Sèche tes larmes enfant, cette petite mort est une grande naissance, écoute et regarde : de ces fleurs vont naître les fruits ».
Le vieil homme avait dit vrai : après quelques soirs, après quelques matins, deux petites boules brillantes et violettes apparurent l’une près de l’autre.
« Tu vois petit homme, voilà le miracle de l’amour : aimer et faire confiance ... Maintenant nous sommes deux à savoir que les mercredis ne sont pas tous gris. Si le soleil n’est pas dans le ciel, il est dans notre cœur et il est assez chaud pour faire pousser des aubergines au pays des betteraves ... »


L’été avançait. Plus les aubergines grossissaient, plus elles se rapprochaient l’une de l’autre. Les feuilles des deux plants s’entremêlaient chaque jour un peu plus ... Les grands fruits longs et violets semblaient s’embrasser, l’un tout contre l’autre. « Mais elles sont amoureuses ! » sourit le père André.
Oui, l’amour de l’enfant silencieux et du vieil homme pour la terre avait inondé les fruits sous cette cloche de verre pleine de soleil.


Et c’est ainsi que dans une banlieue grise d’une ville du nord, au pied d’une tour de béton, dans un petit potager, un vieux jardinier et un enfant muet célébrèrent le mariage de deux aubergines ...
Dim 05 Mars 2006, 10:56 par Kit sur Histoires d'amour

Rêves d’ailleurs,

La neige était tombée en un épais duvet ouaté aux reflets étincelants. Dans l’immense maison auvergnate perdue au milieu des monts du Forez, près de la chaume, se trouvaient des trésors, parmi lesquels une piscine en rez-de-chaussée, dans le creux de la pente, cachée par les grands résineux. Le puits secret du désert. Lorsque les groupes étaient partis, elle , le soir, couverte d’un drap de bain en paréo, arpenter les couloirs vides qui menaient de son appartement à la piscine, comme une petite sylphide. Tout d’abord le long couloir des employés et puis, descendre les escaliers jusqu’à l’accueil. Là, en familière des lieux, elle franchissait l’espace du bureau et jouait avec les boutons du tableau d’éclairage. Alors, la féerie pouvait commencer. Elle retrouvait les sensations de l’enfance lorsqu’avec une amie elle passait ses samedis après-midi et soir à la piscine. Quel plaisir de goûter à la tiédeur de l’eau alors que, dehors, la nuit était tombée et que, par les grands vitrages, elle jouissait du contraste entre la lumière intérieure et le mystère de la nuit alentour. Il n’y avait rien d’inquiétant en cela, que l’impression d’une infinité. Elle se sentait protégée et aimée. La lumière se donnait à la nuit et le ciel tout entier se trouvait au dessus d’elle. Personne ne pouvait la blesser par des gestes trop brusques comme aux jours d’affluence, des attitudes grossières, elle pouvait à son aise laisser vagabonder ses rêveries enchantées où l’amour jouait les chefs d’orchestre. Elle ouvrit la porte battante vitrée, posa sur le rebord de la balustrade le lourd drap de bain qui tombait sur ses pieds. Sans hésitation, elle appuya sur le bouton de la douche qu’elle savait la plus généreuse et chaude... Toutes les souffrances de la journée glissaient le long de son corps dans le ruissellement joyeux de l’eau qui crépitait sur son corps et sur le dallage foncé. Elle rejeta la tête en arrière et pris une longue respiration...
Dos crawlé, brasse, nage indienne, elle évoluait lentement, longueur après longueur, laissant toute la fatigue se dissoudre dans la joie d’être, dans la simplicité de l’instant, dans ce qu’elle se sentait pleinement en phase avec tout ce qui l’environnait : elle le monde. Elle n’avait pas besoin d’autre chose que de cette paix d’aimer et se savoir aimée. D’être partie du tout, un tout avec lequel elle était en symbiose, en harmonie parfaite. Le ciel étoilé, la neige au dehors et dedans la chaleur de l’eau et de l’air et la douce lumière qui se reflétait sur l’eau, qui jouait dans ses yeux clairs...
C’est alors qu’il entra...
Ven 13 Jan 2006, 12:18 par dolce vita sur Mille choses

Polychromes (2)

Elle se sentait engourdie mais ce demi sommeil était très agréable. John l’avait raccompagnée et puis, il s’était résolu à partir en lui souhaitant une douce nuit. Epuisée par sa longue journée, après avoir rédigé et transmis deux papiers urgents, elle s’était enfin dévêtue et enfilé la nuisette en satin crème qu’elle affectionnait. Elle joua à se faire des grimaces dans le miroir de la salle de bain, elle se sentait d’humeur taquine, et puis, les yeux perdus dans le lointain, elle avait esquissé un vague sourire à son reflet, qu’elle ne voyait plus... Il n’était pas du tout le genre d’homme qu’elle , très grand, châtain foncé, les yeux noisette, elle se demandait ce qui pouvait l’attirer autant chez John, la douceur de son sourire ? L’intensité d’émotions rarement égalée qu’elle lisait dans ses toiles ? Sa soif d’amour qui faisait écho à la sienne ? Sa sensualité gourmande ? Elle n’aurait su le dire, mais elle se sentait bien en sa présence, surtout lorsque ses yeux devenaient si tendres et qu’elle lisait en eux le désir ou... Elle s’en voulait un peu, elle s’était pourtant juré de ne plus se laisser prendre au piège de l’amour ; non, non, non, jamais, plus jamais, s’était-elle bien promis... Elle pouvait bien se faire des grimaces, elle n’était pas dupe du désir qu’elle ressentait d’un corps à corps à corps langoureux... Elle revoyait ses longues mains élégantes et elle frissonna. Il avait posé son front sur le sien et elle s’était écartée doucement. Elle ne voulait pas d’un erzats d’amour. Elle voulait l’Amour ou rien. En cet instant, elle ne cherchait pas à se mentir mais elle ne voulait pas faire de projet, juste profiter du jour, carpe diem... Après avoir éteint la lumière de sa chambre à coucher, Alma se blottit sous la couette glacée en attendant que sa chaleur envahisse l’espace et lui permette de sombrer dans un doux sommeil réparateur...
Jeu 12 Jan 2006, 12:24 par dolce vita sur Histoires d'amour

Portrait d'un héros romantique...

Il avait pris la grande avenue. L’air froid lui glaçait le visage... Il avait décidé de savourer la solitude jusqu’à la lie. Il ce vague écoeurement de l’âme et se trouvait assez malheureux pour réveiller en lui le héros romantique qui sommeillait... Il était seul et incompris, la terre entière se moquait de son agonie. « Goûtons aux délices de l’anéantissement de l’être, sombrons dans les méandres de la destruction organisée... Oui, mais où trouver un public, sans lui, toute cette mise en scène perdrait de son dramatique... Car quoi ? A quelle fin mon trépas si nul ne vient me pleurer et de quoi nourrirais-je ma sortie sans pleurs compatissants et retour sur moi-même ? »
Parfois, on croit bien aimer lorsqu’on souffre beaucoup et l’on s’y emploie avec beaucoup de patience... Il y a en nous, tant de complaisance à entretenir un état de mal être qui enchante nos vieilles habitudes : cela fait si longtemps que nous sommes les compagnons de la souffrance, celle-là au moins, on la connaît et la respecte : cela fait sérieux ! Et la traîtresse ne veut pas lâcher sa victime ! Et l’homme préfère marcher le dos courbé, lovant en son sein le poison que de prendre sa vie à bras le corps, de l’aimer et de la faire grandir... La joie a aussi bien des attraits qui s’envolent au vent dans des éclats de rire ! Ah, ami ! Quand tu t’aimeras, comme tu sauras aimer ! ! !

Toute ressemblance avec des personnages vivants ou ayant existé est purement fortuite. Nous déclinons toute responsabilité en cas de perte ou de vol de destinée... Et si tu inventais la suite ?

Il avait pris la grande avenue...
Mar 10 Jan 2006, 15:25 par dolce vita sur Un monde parfait

Une histoire d'amour

Martin ferma la porte de sa boutique. La journée avait été longue et chaude. Il s’appuya le dos sur la porte. Il n’avait pas envie d’entrer chez lui. Depuis quelques mois, ça n’allait pas bien entre lui et sa femme. Elle était froide et distante envers lui. Il avait essayé de lui parlé mais elle lui répondait qu’il se trompait, elle l tout comme avant. Qu’il s’en faisait pour rien. "Peut-être que c’est moi qui ne tourne pas rond ?" "Qu’est ce que je ressens envers elle ?" "Suis-je encore amoureux d’elle" "Peut-être ai-je peur de répondre a mes propres questions".

Les voitures passaient dans la rue soulevant la poussière. Des papiers virevoltaient ici et là. Il se sentait bien seul. Il n’arrêtait pas de chercher pourquoi il n’était plus heureux. Une petite voix au fond de lui savait pourquoi. Mais il refusait de l’écouter. Il finit par faire quelques pas. Il passa devant les autres boutiques qui fermaient. Le soleil déclinait à l’horizon. Même ce spectacle merveilleux ne réussissait a lui donner un sourire. Les gens passaient autour de lui si pressés d’entrer chez eux. Il vit un café au coin de la rue. Il décida d’y entrer.

Le café était sombre et enfumé. Les toiles avaient été tirées pour empêcher le soleil d’y entrer. Des ventilateurs projetaient avec peine une fraîcheur. Quelques clients étaient assit aux tables. Ils semblaient tous fatigués. Une chanson de Joe Dassin roulait dans le juke-box. Il reconnu le titre ! Et si tu n’existait pas" Il s’approcha du comptoir service pour commander.

Quand il leva les yeux et rencontra des yeux si verts et profond que son coeur se mit a battre.

- Que puis-je pour vous ?

Il était suspendu, comme si il était dans un autre monde. Incapable de répondre. Il elle regardait, ses cheveux châtain descendant sur ses épaules entourant son visage ovale. Sa petite bouche semblait attendre de nombreux baisers. Il la dévisageait comme un adolescent. Des frissons électriques lui parcouraient le corps. Il n’avait pas ressentit chose de pareil depuis, depuis....si longtemps qu’il ne savait quoi en faire sauf qu il ne pouvait détacher son regard de cette inconnue......

-Monsieur ? Elle lui tendit une tasse de café.

-Oui ? finit-il par dire.

Pendant qu’elle lui versait le breuvage. Il se mit à rêver qu’il lui demandait à quelle heure elle finissait son travail et s’il elle pourrait envisagé d’aller marché avec lui ou prendre un verre quelque part.

-Dans 30 minutes monsieur et ca me ferait plaisir fit elle avec sourire.
-Quoi ? fit-il ne sachant de quoi elle parlait.
-Vous ne semblez pas être dans votre assiette. Je m appelle Sandra fit le jeune femme.
-Martin fit-il en attendant la main. Heu vous disiez ?
-Vous venez de me demandez si je voulais aller marcher avec vous et oui ça me plairait pourquoi pas !

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Il attendait à la sortie des employés se demandant qu’es qu il faisait là.
"Mais a quoi je pensais bordel " Il s’apprêtait a partir quand la porte s’ouvrit. Elle était la. Belle comme un lever de soleil. Son coeur battait à la folie. Il pouvait sentir son parfum qui lui enivrait le corps.
-Bonsoir fit-elle de sa voix chaude.

Il murmura un bonsoir. Il regardait ses lèvres avec un envie folle des les couvrir. Puis leva lentement les yeux pour se perdre dans l océan vert.

Elle fit un mouvement de tête ce qui le tira de sa stupeur.
-Un café où nous marchons fit il d’une voix mal assurée.
-Marchons un peu, ça va me faire du bien après une journée dans ce bar.

Ils marchèrent cote à cote. Dans un silence chacun dans ses pensées. "Elle est tellement belle Je me demande qui est-elle "
-Vous faites quoi dans la vie demande t-elle
Martin ce tourna vers elle
-Conseillé en orientation de la clientèle. "je ne peux quand même pas lui dire vendeur"
-Vous êtes marié ?
Martin détourna la tête et répondit
-Non et vous

-Non, j’ai pas rencontré celui qui fera battre mon coeur.
"Tant mieux" se dit-il
-Cela m’étonne vous êtes fort jolie Sandra. J’ai du mal a concevoir que vous n’ayez pas de petit ami.

-Les gens de mon age ne m intéresse pas. Il ne pense qu’à vous sauter en premier. Et vous Martin ?

-Moi, c’est une longue histoire qui n’est pas intéressante.

Ils arrivent à la marina. Quelques vagues remuaient sur le lac poussé par une brise chaude. Il regarda Sandra dont les cheveux volaient au vent. Elle avait fermé les yeux et semblait être presque en transe. Il n’osait faire de geste. Une pulsation lui montait à l’esprit. Il voulait l’embrasser. Il s approcha quand son téléphone cellulaire sonna. Tous les deux faillir mourir.

-Allo fit il avec une certaine rage.


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La soupe mijotait. Il préparait un boeuf a l ancien. Une recette qui venait de sa mère. La table était mise. Une jolie nappe de dentelle, des bougies. Il avait mise de la musique douce. Tout, lui paraissait parfait il ne manquait plus qu’elle.
"19h45 dans quelques minutes elle sera la. Juste le temps de prendre une douche." Il se dirigea vers la salle de bain quand le téléphone sonna. Une appréhension lui vint a l’esprit. Il secoua la tête en se disant qu’il devenait parano.

-Oui ? fit-il
-Chéri ! Je vais entrer tard, Nancy et moi, avons des petits problèmes à régler au bureau. Alors ne m’attend pas.
"Salope" pensa t-il
-Tu es là ? demanda t-elle
-Oui oui ok je vais lire un peu et me coucher fit-il
-Bye et elle raccrocha sans dire un seul mot d’amour ou autre chose.

"Putain de salope j’en ai rien a faire moi de ton crisss de bureau à la con, je t’emmerde puis tiens ton souper de merde" Il tira le boeuf et la soupe dans l’évier. Eteignit les chandelles et les foutu à la poubelle, prit la nappe la déchira. Quand il fut calmé il regarde la désastre.
"Qu’est qui m’arrive suis-je en train de devenir fou ?"

Il s’écrasa sur la chaise et pleura....

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Sandra prit son service à 20h00 comme d’habitude le café était bondé à cette heure la. Les filles étaient sur les genoux. Il avait fait très encore aujourd’hui. L’intérieur du café était confortable. Elle travaillait depuis 2 ans dans ce café enfin de payé ses études. Elle rêvait de devenir enseigne au primaire et de voyager a travers le monde. Les gens qui la côtoyait disait d’elle que c’était une bonne personne, aimable toujours prête a aider.

Depuis quelques jours Sandra avait l’esprit tourmenté par sa rencontre avec cet inconnu. Si bref fut-elle, avait éveillé une émotion en elle. Elle guettait chaque client qui entrait espérant secrètement que ce serait lui. Elle regarde par la grande vitrine qui donnait sur la rue principale. Des travailleurs étaient à finir l installation du terrain de volley-ball. Bientôt il y aurait une grande foule. Cette année la ville avait décidé de tenir un tournoi sur le boulevard principal de la municipalité. Du sable avait été déposé en grande quantité au centre de la place.

"Je ne connais que son nom. Je suis vraiment idiote d’attendre comme ça. Et j’attends quoi et qui ?"La petite clochette d’entrée la ramena de ses pensées. Elle se retourna pour voir qui venant d’entrer. Hélas, la déception ce n’est pas celui qu’elle attendait. Elle ragea un peu contre elle-même et reprit son travail avec plus de vigueur.

La clochette raisonna encore. Sandra leva la tête ne pouvant résisté. "Grrr" fit-elle dans un murmure.
Une femme venait d’entrer. En faits, on aurait pu dire des yeux venait d entrée tant le bleu était pur azur. Ses cheveux noirs et longs semblaient voler autour de son visage rond. Un petit nez retroussé deux petites pommettes et une bouche tout a fait exacte avec des lèvres pulpeuses. Cette femme devait faire des ravages sur son passage.

Elle se dirigea vers le coin le plus sombre du café. Sa démarche montrait une certain classe. Elle faisait contraste avec les clients habituels. Si elle voulait passer inaperçu, elle avait très mal choisis l’endroit. Ce genre de femme sophistiquée n’était pas coutume. Elle s’assit et d un mouvement de la main nettoya la table. Déjà Sandra ne l pas sans même la connaître. Elle s approcha d’elle.

-Vous désirez ! lui demanda Sandra

La femme prit tout son temps pour dévisager Sandra. C’était comme-ci elle la mettais à nue. Avec un haussement d épaule qui signifiait qu elle l avait mesuré pesé et jugé insignifiante.

-J’attends quelqu’un, alors je commanderai qu’a son arrivé. Mais avant serait-elle trop d’avoir un verre d’eau propre dit elle d’une voix sec et perché.

"Pétasse " pensa Sandra

-Bien sur madame fit Sandra en souriant de toutes ses dents.

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Mar 07 Juin 2005, 22:52 par JonPeters sur Histoires d'amour

A celle qui se reconnaîtra ...

A force d’écrire notre fiction, je me suis retrouvé au milieu du Parc aux Mille Arbres. Il frémissait de ses millions de feuilles nouvelles, promesses de fleurs et de fruits. Tu es là, assise sur mon banc favori au milieu de cet espoir de beauté, de vie et de moments heureux. Tu es là, un peu mélancolique, tes jours heureux se sont fait attendre. Moi, je n’écris jamais sur un autre banc et c’est toi qui l’occupe.

Nous sommes en plein été, il fait chaud, tu as choisi une blouse et une jupe amples, une jupe légère, évasée, un t-shirt qui ne révèle pas trop que tes seins n’ont guère besoin d’être soutenus. Toute la journée, ton corps nu sous le tissu a savouré les caresses d’une brise légère.

Tu aimes les mains des hommes sur tes chairs sensibles et inflammables. Tu aimes leur rudesse, leur force, leurs étreintes. Cependant, tu rêves aussi d’une douceur inégalée, la douceur jamais oubliée des mains de ce pianiste qui a été le premier à te dénuder, à dessiner ton corps à même ta peau. Tu avais quinze ans, il t’a laissée intacte, t’a rhabillée et s’est enfui, taraudé par la peur que tu le dénonces. Comme tu t’es moquée de lui avec tes premiers amants! Depuis plusieurs années, tu le regrettes.

Le Parc aux Mille Arbres est le plus beau parc de la ville, son fleuron. Tu t’y sens redevenir pleinement toi-même. Tu avais seize ans la première fois que tu as réellement pris conscience de l’attrait que tu exerces sur les hommes quand tu déploies les ailes de ta beauté.

Aujourd’hui, ce sont les ailes de la nuit qui nous envelopperont. Quelques minutes avant l’heure de la fermeture, je t’entraîne dans un recoin qui était ma planque secrète quand je n’étais qu’un enfant qui se dissimuler.

Mes mains se glissent sous tes vêtements, ta peau est si douce ... Tu te serres contre moi, je t’enlace par derrière, mes bras sur ton ventre nu. Je mange ton cou à grande bouche, ma langue redessine ton menton et tes lèvres, plus longuement. Tu te laisses aller sur moi, tête en arrière, yeux fermés ... Tu savoures ce moment de calme avant la tornade qui nous emportera bientôt.

Débarrassée de tes frusques, la chaleur de tes fesses nues m’embrase jusqu’au ventre. Ce parc s’appellera-t-il un jour le Parc aux Mille orgasmes?
Mer 26 Jan 2005, 12:55 par Franck d'Yseult sur Les liaisons sulfureuses

L'ombre d'un doute.

Xavier regardait Daphné endormie à ses côtés. L’étreinte qu’ils venaient de partager était extraordinaire, c’était bon, comme toujours. Que de sensations, que d’émotions et de plaisir ressentait-il dans ses bras. Xavier ne sa rappelait pas avoir connu tant de sensualité. Il le corps de Daphné, non seulement beau, mais lascif, offert et si réceptif sous ses mains. Il ne se lassait pas de regarder ses cheveux sombres étalés sur l’oreiller, son visage lisse et épanoui, son corps figé dans le sommeil...Il soupira cependant en pensant à...Sophie! Sophie qui portait si bien son nom: "sagesse"! Avec elle, la vie était si simple, si facile. Xavier savait combien elle l’ et l’admirait, elle ne désirait qu’une chose, le suivre partout, devenir son ombre. Dans ses yeux, il se voyait "un homme", il la chérissait comme une petite fille, fragile, dépendante mais tellement charmante. A l’heure des choix, il faudrait bien trancher entre une vie tranquille, sans histoire, et un tourbillon de folies sans aucune garantie.

Comment "construire" avec Daphné? Comment ne pas s’ennuyer avec Sophie? Comment renoncer au plaisir avec un grand P, et se contenter de câlins un peu fades? Comment vivre dans le flou pas toujours artistique et comment ne pas s’étioler dans un quotidien bien réglé? Tellement de questions et pas l’ombre d’une réponse...et le temps qui passait...qui pressait!

Daphné remua un peu sous le drap. Tous les doutes de Xavier, elle les connaissait, elle les avait deviné et redouté. Ils en avaient parlé, et elle avait compris, elle L’avait compris, sans doute mieux que lui-même! Aujourd’hui, repue de tendresse et d’amour, elle rêvait de demain, d’ailleurs...et elle était déjà très loin.

Syolann
Ven 24 Déc 2004, 14:55 par syolann sur L'amour en vrac

Histoire d'un soir

Elle était seule ce soir-là, si seule et si triste...Celui qu’elle allait en épouser une autre, il n’y avait rien à dire, rien à faire. Elle se connecta comme chaque soir et un message apparut :"Bonsoir, puis-je te raconter une histoire?" Elle ne connaissait absolument pas l’expéditeur du message, mais elle n’avait rien à perdre, elle accepta. Ce fut l’une des histoires les plus érotiques de sa vie. Ce jeune homme éveilla son imagination comme personne auparavant ne l’avait fait. Ce soir-là, la tristesse disparut remplacée par une curiosité extrême...Qui était-il? Elle accepta une rencontre...espérant secrètement que l’histoire qu’il lui avait racontée deviendrait réalité...Ce qui se produisit...Sauf qu’elle n’avait pas envisagé que le jeune homme à ce point lui plairait...et que ce ne serait pas réciproque...Elle voulait vivre un conte de fée, lui, de bons moments sur l’oreiller...Elle le quitta non sans mélancolie et quelques fois le soir, elle repense encore à lui et le remercie...Il lui a permis d’oublier un amour impossible et l’a éveillé à la sensualité.
Sam 02 Oct 2004, 06:55 par Lbubble sur Amour internet

Pulsions basiques. Episode 2

Le retour vers la maison ne fut pas de tout repos! Tom avait beaucoup de mal à garder les mains sur le volant et à se concentrer sur la route. Ils étaient à peine entrés chez lui, qu’il souleva Cécile dans ses bras et la conduisit ainsi dans le salon en mezzanine. Il recommença à explorer son corps, le débarrassant progressivement de ses vêtements. Cécile se laissait faire avec délices, et rendit chaque caresse, chaque baisers avec fougue. Elle ondulait lascivement sous les mains fortes et carrées de cet homme réputé dangereux. Il était capable de tout, les doigts qui couraient sur son corps s’étaient peut-être refermés un jour sur la gorge de quelqu’un, ou avaient pressé la détente d’une arme! Vu le milieu dans lequel il évoluait, Cécile pouvait tout imaginer. Cette idée, paradoxalement, l’excitait énormément. Dans les mains de Tom naissait l’amour ou la mort, finalement, ils n’étaient pas si différents pensa-t-elle...

Pour l’heure, elle décida de le laisser diriger leur étreinte, elle avait tellement peu de fois l’occasion de s’abandonner! De toute façon, elle savait qu’elle pouvait reprendre le contrôle si le besoin s’en faisait sentir. Et son seul besoin à présent, était d’être caressée, embrassée, désirée, sublimée!

Cécile sentit sur son corps couler une huile parfumée. Tom la massait doucement, il effleurait ses épaules, son dos, s’attardait sur sa taille fine. Il la fit pivoter et répandit le liquide onctueux sur son ventre. Tom faire frémir la peau de Cécile et se régalait des frissons de plaisir qu’il lui provoquait. Il caressait ses longues jambes, inlassablement ses doigts s’activaient : montant et descendant de ses cuisses à ses pieds! Cécile ferma les yeux et tressaillit lorsque Tom se coucha sur elle soudainement. Elle sentait son ventre palpiter et, Tom ne voulut plus attendre pour s’introduire en elle. Il se glissa à l’intérieur de son corps avec force et se servant de sa sensualité brute et ardente, il lui fit l’amour sauvagement. Cécile se sentait provocatrice et presqu’agressive, elle savourait cet échange original et tout à fait "charmant" selon ses critères de...prédatrice! Leur jouissance fut foudroyante. Ils étaient épuisés! Tom s’endormit aussitôt, la tête sur la poitrine de Cécile.

Elle reprenait ses esprits quand son regard fut attiré par la nuque de Tom...offerte. Cécile sentait la faim la tenailler mais elle ne devait surtout pas penser à ça, surtout pas! Pour échapper à cette pulsion entêtante, elle se leva du canapé avec précaution pour ne pas réveiller Tom. Il lui restait à se plonger dans le travail "pour se changer les idées". L’inspection de la maison allait peut-être lui révéler les secrets de son propriétaire.

A suivre

Syolann
Ven 24 Sep 2004, 23:56 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

La première fois

Il travaillait au service contentieux d’une importante compagnie d’assurance. Il s’était installé dans une routine aussi confortable qu’ennuyeuse tant professionnellement qu’affectivement. Sans que sa vie conjuguale soit catastrophique, il n’y trouvait plus toujours le sel du plaisir. Son épouse, au demeurant modèle, lui avait donné un merveilleux enfant. Et leur attention se focalisait sur ce bambin. Sans le moindre effort, il se savait lancé sur le rail du confort affectif et matériel. Sa tendre moitié lui avait apporté cette stabilité à laquelle il aspirait après de trop nombreuses années d’égarement. Pourtant, depuis peu, il s’en lassait quelque peu de cette routine. Sa soif de vie reprenait peu à peu consistance dans l’esprit de cet épicurien un peu artiste. Il éprouvait de plus en plus l’envie de séduire. Comme pour se prouver qu’il était encore capable de plaire. Mais sa conscience lui interdisait le moindre faux pas.

Sa vie bascula le jour où elle fit éruption dans son environnement. Elle venait de décrocher un contrat temporaire dans la boîte d’assurance. Elle n’était pas grande mais son corps était sculpté divinement. Une poitrine généreuse sans excès, une taille séduisante laissant apparaître une chute de reins finement modelée et une paire de jambes bien galbées. Paradoxalement ce n’est pas tant ce physique alerte qui le mit en émoi mais plutôt ce visage doux et souriant d’où émergeaient de beaux yeux d’un bleu perçant et d’où fusaient d’incomparables éclats de rires. Elle avait tout pour plaire.En plus d’être jolie, elle avait un charme fou. Elle le savait et visiblement, elle la vie et savait y faire pour attirer les regards, masculins de préférence. Son arrivée dans la boîte ne passa pas inaperçue. Lui était tombé sous le charme de cette créature. Cette indescriptible attirance le troublait profondément. « Celle-là, elle doit être sagittaire », pensait-il lui qui était du premier décan de ce signe. Ce n’est que bien plus tard qu’il apprit qu’il ne s’était pas trompé.

Ce petit bout de femme bouillonnant avait littéralement transformé son quotidien. Il ne tenait plus en place. Toutes les occasions étaient bonnes pour descendre à l’accueil y réceptionner un courrier, y entendre un client mécontent. Toutes ces tâches qu’ils réfutaient depuis bien longtemps étaient devenues prétexte pour croiser son regard, attirer son attention. En attendant la venue de l’ascenseur, ses yeux pouvaient mieux mirer celle qu’il trouvait si énergique. Parfois, elle ne le voyait même pas. En d’autres occasions elle lui décrochait un large sourire qu’il emportait avec lui après avoir répondu sur le même ton. En grand maladroit qu’il était, il n’osait pas trop l’aborder. Quand bien même il l’aurait fait. Comment aurait-elle réagi? Il ne connaissait rien d’elle. Que cherchait-elle ? Une belle et longue histoire ou une passion secrète? Il était déchiré entre l’envie de la séduire et la crainte des conséquences que cela aurait pu avoir sur sa vie de famille qu’il ne tenait aucunement briser. Ces atermoiements prirent fin le jour où il eut confirmation des rumeurs circulant dans l’entreprise. « La petite nouvelle avait trouvé chaussure à son pied », disait-on. Elle passait son temps de midi avec un collègue de bureau qui finit par la préférer à sa femme. En cherchant une place de parking, il tomba par hasard sur ces deux amants. Leur position était sans équivoque et ils ne l’aperçurent même pas, trop occupés à goûter aux joies du plaisir.

De la fenêtre de son bureau, il les aperçut un peu plus tard revenant hilares de leur « heure de table ». Visiblement, elle rayonnait de l’amour qu’elle venait de recevoir de ce compagnon. Il demeura contemplatif devant ce tableau, partagé entre l’image de cette fille ravissante que lui désirait tant et le dédain pour ce collègue qu’il appréciait pourtant. Ce sentiment de jalousie s’estompa très vite en se disant que cette fille n’était pas faite pour lui. Au fil du temps, il devint même admiratif de ce garçon qui la rendait si heureuse. Cette fille transpirait l’amour de plus en plus, sa beauté et son charme n’en étaient que plus appréciables.
Mar 07 Sep 2004, 16:01 par robinson sur La première fois

Du bon usage des mots

Je vous livre ici une anecdote qui est doublement en rapport avec le site des âmes tendres, pusique qu’elle parle d’amour et d’écriture.
    Émile Littré, éminent lexicologue, les mots, bien sûr, mais également les amours ancillaires. Un jour, sa femme le trouva couché avec une domestique :

    « Ah, Émile, je suis surprise! dit l’épouse trompée.

    - Non, madame, rectifia ce spécialiste des nuances du vocabulaire; vous, vous êtes étonnée et c’est moi qui suis surpris... »


Source : http://www.oqlf.gouv.qc.ca
Ven 03 Sep 2004, 16:57 par PetitPrince sur Articles
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Ecrire sur aimait

Ecrire sur aimait Coïncidence ou causalité ?, Il la désirait..., Histoire en deux, Polychromes (4), L’enfant silencieux, le vieil homme et les aubergines, Rêves d’ailleurs,, Polychromes (2), Portrait d'un héros romantique..., Une histoire d'amour, A celle qui se reconnaîtra ..., L'ombre d'un doute., Histoire d'un soir, Pulsions basiques. Episode 2, La première fois, Du bon usage des mots,
Il y a 50 textes utilisant le mot aimait. Ces pages présentent les textes correspondant.

Bonne lecture !

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La citation d'amour

L'amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs.

Shakespeare.

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