Mes pensées


Un instant seulement, à me délasser
Mes pensées sont soudain si lointaines

Et tu en est la raison ..........
Ces échanges riches entre nous
Que nous nous délectons, sans explication
Juste d’être la ensemble si proche et si loin à la fois.
Je ferme les yeux, j’entends ta voix
Je m’en imprègne à travers les pores de ma peau
Je te sens, je te goute délicatement
Je partage avec toi bien plus de chose que je ne partagerai avec personne
Et t’offre mon âme à Jamais.............

CARESSEDESYEUX



Mer 31 Mars 2010, 13:12 par caressedesyeux sur Mille choses

Votes concours interforum vers à lyre n°8

Bonjour à tous,

Ce concours "arc-en-ciel" a donné lieu à 3 participations. A vous de jouer, lisez ces mots, imprégnez vous de leurs teintes et votez pour ceux qui vous auront le plus touché !

Modalités :
  • Pour voter, postez à la suite de mon message « je vote pour le texte n° ## ».
  • Vous avez jusqu’au 15 avril 2010 pour donner votre avis.
  • Si jamais vous souhaitez changer votre vote, cela reste possible jusqu’à cette même date en m’envoyant un MP ou en éditant votre message sur le forum.

Le règlement est toujours à votre disposition si vous le désirez.

PS :
  • [size=85]Pour les membres de l’équipe Vers à Lyre pensez que vous ne votez QUE sur le forum du magazine ;)[/size]
  • Si vous avez écrit un texte d’un autre genre que la citation sur le thème Couleur, vous pouvez le proposer à notre appel à texte jusqu’au 31 mars (plus que 4 jours !)
  • S’il y a aussi des artistes sur le forum, pour les photos, dessins, créations sur le thème Couleur, il n’est pas trop tard non plus (fin de l’appel le 31 mars aussi) et dans ce cas, rendez-vous à l’appel à image



Texte 1
Citation:
J’écris à l’encre verte, mon envie de nature,
mon envie de m’allonger dans les herbes hautes.
Rester allongée,ressentir l’herbe à mes
moindres mouvements. Regarder le ciel et
comptempler les nuages et leurs voluptes

J’écris à l’encre blanche,les hivers
enneigés. J’écris le gel, la froideur humaine.
Je décris ces couloirs longs et blancs sans fin.
J’ecris la maladie incurable, l’écume, la page immaculée

J’écris à l’encre bleue,l’été, les calanques.
J’écris mes abysses si profondes.Je décris
tes yeux et mes bleux de mon ame.

J’écris à l’encre jaune, le soleil,l’espoir,
le renouveau. J’ecris mon combat.
Je décris ma force vive


Texte 2
Citation:
J’aime le blanc… Le blanc pur d’un ange déchu, le blanc intouché d’une vierge, le blanc d’une jeune mariée frémissante. J’aime le blanc de ta peau qui se hérisse sous mes caresses.

J’aime le noir… Le noir ténébreux des démons, le noir inquiétant des ruelles désertes, le noir impénétrable de la nuit. J’aime le noir de tes cheveux que j’empoigne violemment.

J’aime le vert… Le vert enivrant de l’absinthe, le vert mortel du poison, le vert des espoirs déçus. J’aime le vert de tes yeux effrayés.

J’aime le rose… Le rose innocent des petites filles égarées, le rose honteux aux joues des prudes effarouchées, le rose odorant des fleurs du mal. J’aime le rose de tes lèvres tremblantes.

Mais par-dessus tout, mon ange, j’aime le rouge de ton sang qui ne coule que pour moi.


Texte 3
L’artificier


Citation:
La nuit légende l’or des étoiles mourantes
Dans le bain marine de ses voiles obscurs.
Les lunes sont blanches sur les nues qui s’éventent
Aux marées stellaires colorant nos futurs.

Quand fleurissent soudain des jardins éphémères
Éclaboussant les sens de leurs effets visuels.
Des fleurs éclatantes s’approprient les jachères
Des champs du ciel ravis de ces bouquets pluriels.

Des coquelicots s’étalent dans l’explosion
Du camaïeu des bleu vociférant l’espace
Le temps d’un soupir où s’imprime l’éclosion
Des boutons d’or et des violettes fugaces.

Et l’on voit jaillir des fontaines d’Arlequin
Ruisselant de soleils déclinant les agrumes
Dans l’enluminure d’étranges fruits carmins
Dévorés par les flammes de dragons à plumes.

L’artificier lâche ses salves de pigments
Peignant sur la voûte des tableaux si fragiles
Qu’ils fardent nos iris de pétales géants

Dans la rémanence d’un rêve versatile...
Dim 28 Mars 2010, 13:04 par VaL Scorp sur Annonces

Cette chose

Je sens cette Chose voler au-dessus de moi.
Son ombre plane et survole mon être,
tel un vautour décrivant ces mortels cercles autour de sa cible,
cherchant le moment de faiblesse pour plonger,
Et ainsi achever sa victime….

Je sens cette Chose m’entourer.
Ce faible brouillard devenir un parfait écran de fumée,
m’empêchant de voir, et m’embrouillant les sens.
J’inspire et j’expire ce noir gaz qui me donne des vertiges.
Étourdissements, exaltation, ivresse des sens,
Je perds les pédales, la réalité vacille….

Je sens cette Chose sur moi.
Ces bras m’enveloppent dans une tendre volupté.
Dans son doux linceul elle m’enferme.
Sa main, telle un serpent haineux, monte sur mon bras.
Son étreinte sur mon corps est tenace, mais tendre et succulente.
Sa caresse est totale, douloureuse mais indolore,
Agréable mais amer…

Je sens cette Chose en moi,
Tel un suave vin âcre et acide.
Suite à la morsure du serpent, le poison m’emplit et se répand,
Comme une délicieuse bile, qui en moi fait son chemin.
La Chose fait refuge dans mes entrailles,
Et y plante à souhait ses violentes morsures.
Mes pacifiques cris percent le silence de mon !
Que dois-je faire; Résister ou succomber?

Je sens cette Chose devenir moi.
Et j’hurle : « Et toi, cher Insensible, pourquoi donc m’attaques-tu?
Te délectes-tu de ma paisible souffrance?
Toi qui t’attaques à l’Être, cet Être que l’on nomme homme,
Es-tu amoureuse de notre amertume silencieuse?
Moi je te dédaigne, cher ennemi amical,
Tu mènes au désespoir de l’ et au déchirement de l’esprit!
Tu rends tout si beau, et tout si désirable.
Ô Désir! Pourquoi ne te laisses-tu point mourir... »
Dim 28 Fév 2010, 04:37 par Someone01 sur La séduction

Oiseaux de feu

Offre-moi ton corps, pour le salut de mon , et prends le mien. Rapprochons-nous. Laissons glisser nos mains… Eclatons nos bulles pour n’être qu’un. Que nos bouches fassent ce qu’elles veulent. Mangeons-nous, buvons-nous, laissons s’exhaler les saveurs…

Mélangeons-nous, emboitons-nous, dans tous les sens, pour le bonheur des sens et sans interdit. Soyons beaux. Soyons fous. Soyons libres… Laissons nos cœurs s’emballer.

Regardons-nous... Aimons-nous au rythme du va-et-vient de la chair, compte-à-rebours de l’extase, faisons-nous trembler.

Abandonne-toi, comme moi je m’abandonne, en un subtil équilibre.

Laissons raisonner notre plaisir, tel une vague venant lécher chaque parcelle de nos corps, chauds, rougis, ruisselants et lisses… Que nos fluides apaisent le feu, pour mieux qu’il brûle encore, avec la même intensité. Vivons dans le péché. Enivrons nous l’un de l’autre, sans retenue.

Consumons-nous, pour mieux renaître de nos cendres, tels deux phœnix à la saison des amours… Deux nids, deux cœurs, deux vies, un destin. On m’a dit que, quel que soit l’espace qui les sépare, ils se retrouvent… Si c’est de la magie, alors c’est vrai.
Lun 22 Fév 2010, 01:30 par Devetu sur Les liaisons sulfureuses

Un sourire divin ?

Quand le coeur se trouve dans la confusion de ses propres sentiments, il confère à la moindre attention une source infinie d’amour. Il cherche le sourire divin, reflet d’un amour sincère. Ce sourire rayonne d’une chaleur dans laquelle il cherche à s’envelopper. Cette chaleur maternelle nous rassure.
La cruauté humaine joue d’artefacts pour tromper les êtres faibles d’Amour. Quand un être découvre un sourire de marionnette, il ne parvient plus à rêver d’amour. Son coeur pleure sa blessure.
Combien d’êtres pleurent de cette tromperie ?
Croire dans la bonté divine d’un sourire noye son propre coeur dans une profonde joie. Il se plonge dans la passion la plus parfaite mais aussi la plus destructrice qu’elle soit. Nous vendons corps et pour cette divine matrone, l’Amour. Nous devenons des fidèles aveugles de bon sens. Le bon sens n’existe plus dans la folie des croyances. Quand ce coeur découvre que ce fut une harmonie de pacotille, il met lui-même au bûcher des hérétiques ses propres croyances de païens. L’Amour parfait n’est qu’un mensonge. Brûlons les amours !
Nous sommes dévorés par notre passion. Nous mourrons tous de notre passion.
Voilà pourquoi les sourires divins sont si beaux mais si cruels dans le monde des hommes !
Tant que nos coeurs gardent leurs divins secrets d’alcôve, nos sourires demeurent aussi beaux et éternels que ceux des tableaux de Fragonard mais peuvent s’enlaidir à leurs révélations comme dans le portrait de Dorian Gray.
Combien de coeurs laids se cachent derrière de divins sourires ? Combien d’entre nous sommes des Dorian Gray ?
Ven 12 Fév 2010, 01:57 par Solina sur Un monde parfait

Fragilité

X : "Mais qui êtes-vous pour m’en vouloir ainsi ? Que vous ai-je fait ?"
Y : "Vous en vouloir ? Parfois. Mais, vous aimer, toujours."
X : "La bêtise vous gagne, vous rêvez mon bon homme. Non seulement vous êtes idiot, mais en plus vous aimez à le montrer."
Y : "Mes sentiments ne vous suffisent, alors, donc pas ? Ne suis-je vraiment qu’une simple de plus à vos yeux ? Votre refus me condamne. Voyez comme la tristesse me gagne plus que la bêtise !"
X : "Ne soyez pas si cruel, le monde regorge de femmes jeunes, belles et à votre goût. Partez à l’aventure, restez-y et revenez-en accompagné. Je vous le promets."
Y : "Il est tard, et cette promesse me brise comme se brise la houle sur les bords acérés d’un rivage somptueux mais froid. Votre coeur est froid et le mien peine, ma belle. Oui, belle vous êtes. Mais froide vous restez. Adieu."
Dim 07 Fév 2010, 13:59 par 365.2425 sur Parler d'amour

Tout pour un sourire

Il aimait peindre les sourires. Il pouvait voir, au-delà d’une expression d’un visage, dûe à des contractions musculaires, une ouverture de soi. Cette brèche peut être petite et de court instant. Mais il pouvait apercevoir la tristesse, la souffrance voilée derrière un sourire de politesse.
La politesse veut que les épanchements soient proscrits de la sphère publique. La retenue est l’apanage des esprits civilisés. Cependant, quand l’esprit est pris dans les tourmentes de la confusion, l’esquisse d’un sourire est une nouvelle blessure qu’on s’inflige à sa propre . Ce mensonge est un leurre éphémère. Si le coeur n’apprend pas à guérir de ses blessures en assumant ses joies et ses peines sans leurre, une fois que le masque tombe, le monstre des sentiments envahit l’être et le condamne à la violence et à la mort.
Combien avait-il décelé à travers son pinceau certains de ces subterfuges ? Comment tous ces êtres en perdition pouvaient croire qu’il serait dupe ?
Il ne comprenait pas pourquoi des êtres pouvaient se détruire ainsi. Un sourire, un geste, un mensonge.
"C’est pour me sauver d’une situation critique"
"C’est pour éviter une réponse claire"
"C’est pour qu’on me laisse tranquille"
Pourquoi alors, ne pas apprendre à parler ?
Tout à chacun a une bouche. Tout jeune, l’être apprend à parler mais oublie de communiquer. Il parle souvent pour ne plus entendre la propre musique de son coeur. Il n’est pourtant pas sourd. C’est juste un malentendant sentimental. Comme il ne sait pas communiquer, il sourit pour parler. Un mot pour un sourire. Non, mille mots pour un sourire. Mais, encore faut-il savoir lire un sourire !
Ce qu’il préférait, c’étaient les sourires d’anges. Ceux-là, ils les peignaient avec méticulosité de peur de détruire cette harmonie de coeur et de physique. Ces sourires reflétaient le don, l’amour universelle et l’écoute sincère de l’autre. Apaisés, ils ouvraient le coeur des receveurs. Une profonde quiétude exhalait de ces lèvres charmantes.
Tous ces sourires, il aimait les peindre. Pourquoi ? Parce qu’il trouvait derrière chaque sourire la Vie.
Jeu 10 Déc 2009, 02:13 par Solina sur Un monde parfait

De l'huile, une bougie et un homme : l'arme fatale

Le moment unique où mon s’échappe de mon corps...

C’est un des moments rares où je me sens libre...
Mon esprit arrête enfin son manège et laisse à mon corps un peu de vie...

Je ne suis que terminaisons nerveuses. Des connexions en folie.
Comment fait-il pour être partout à la fois ?

De mon dos, ses mains glissent plus bas.
Encore plus bas.

Je sens un sourire dans sa voix quand il me rappelle dans un souffle de respirer.
Je crois que cela fait un moment que je suis en apnée...
Comment fait-il pour que je le sente en moi alors qu’il ne me touche presque pas ?
Frôlement, dessins du bout des mains, du bout des doigts...
Autant de flammes qui laissent sur ma peau comme une brûlante traînée !

Le rythme est doux et pourtant je me sens dans un tourbillon.
Le rythme est doux et je me sens tigresse.
Le rythme est doux et à chaque passage de ses mains, je cambre un peu plus les fesses...
Ô Dieu que c’est bon...
Mer 25 Nov 2009, 20:51 par Asma sur Les liaisons sulfureuses

Rencontre avec un ange...

Un autre lieu, une autre vie,
Rien de prévu,
On ne prévoit rien dans ces cas là.
Juste une ballade entre amis,
Et je t’ai vu,
Attiré inexorablement vers toi
J’ai rencontré un ange...

Normal n’est pas le bon sentiment,
Mais nous nous sommes rapprochés
Comme des aimants attirés
Normal est un ressentiment ignorant
De ce que j’ai pu éprouver
Comme des amants désirés
J’ai rencontré un ange...

La timidité m’a submergé
Cette soirée on nous avons parlé
Bord de plage, lune en fond
La passion m’a rattrapé
Te regardant dormir à mes côtés
Je n’osais pas émettre un son
J’ai rencontré un ange...

Hésitant je t’ai embrassé
Et tu m’a rendu ce baiser
La flamme est devenu brasier
Ta main ne m’a plus quittée
Et ensemble nous avons continué
Peu de temps nous restait
J’ai rencontré un ange...

Au revoir, mon corps chancelle
Tu m’as serré dans tes bras
Mon cœur lacéré d’une séparation
Les pleurs pour unique chandelle
Désormais mon sans toi
Attendra ta prochaine résurrection
J’ai rencontré un ange...
Mer 25 Nov 2009, 01:11 par Loyd sur Histoires d'amour

Quand les mots se perdent...

Il se savait plus comment s’exprimer tant sa douleur était grande. Des mots lui venaient en tête. Pourquoi tous ces mots l’agressaient ? Ils n’arrivaient à les saisir et à les comprendre.

Tendresse
Son corps l’avait expérimenté. La douceur de silhouettes féminines qu’il avait étreint, il s’en souvenait. Mais l’amour ? A travers ses doigts, il n’a jamais senti cette profonde affection filiale. Il avait caressait de multiples corps à la recherche de ce sentiment. Pourquoi ce mot lui semblait froid, distant ?

Solitude
Son le comprenait. Mais combien de mots peuvent-ils définir ce sentiment lié à la souffrance, à l’incompréhension et au désarroi ? L’échec d’une définition le rendait d’autant plus seul.
Qui est seul ? Ce sentiment pouvait-il le partager avec ce mot ? Le partager avec d’autres mots, ne serait-ce pas briser son sens ?

Croire
"Être persuadé qu’une chose est vraie, réelle", définition du Littré. Qu’impliquent les croyances ? Cette question, il se l’était posée. Lui-même, il croyait. Mais croire en quelle réalité ? Où est la réalité ? Ce mot n’est-il pas vide ? Cette action nécessitait qu’il s’impliquait auprès d’autrui. Il ne voulait pas donner ses mots, sa parole. Qui saurait les apprécier ?
Lun 23 Nov 2009, 03:32 par Solina sur Mille choses

L'arbre de mort

Je te vois mourir… Ton visage s’éteindre… Tes yeux perdre leur étincelle…

Je vois tes ailes se froisser. L’air est devenu irrespirable.

Tu t’es posée sur moi, sur la branche pourrie d’un arbre de mort, et le poison qui suinte de mon écorce s’est répandu en toi.

Aujourd’hui seule ta vie s’envole, je t’ai rendu trop lourde.

Je t’ai refroidie.

Je t’ai emprisonnée.

Ma branche a fini par se casser et tu es tombée, lourde comme une pierre.

Alors je te regarde mourir aux pieds de mes racines et mes larmes ne font qu’accélérer cette mort en venant couler jusqu’à toi, empoisonnant ton et ton corps du mal que je suis, humidifiant la terre dans laquelle tu t’enfonces peu à peu, inéluctablement...
Ven 20 Nov 2009, 14:10 par Adès sur Mille choses

Glace, chocolat et autres compensations...

Je suis femme
Dans mon corps et dans mon .
Je suis feu et flamme.
Je peux te décrire toute une gamme
De ce que je te ferais pour que tu te ps.
Je peux t’écrire toute une trame
Des coins sombres de Paname
Je suis à la fois bohème et glam’
Je suis à la fois une sauvage et une dame.
J’aimerais tellement te dire mes pensées quand je te regarde... Miam !
Je pourrais. Mais j’ai trop peur que tu me blames.
Alors, je me tais et ouvre une nouvelle plaquette de chocolat aux noix de macadam...
Mar 17 Nov 2009, 20:10 par Asma sur L'amour en vrac

Liberté infinie de l'amour

Présence invisible qui comble nos manques
Vibration de notre coeur qui réchauffe l’être
Main qui dessine le contour de notre
Souffle qui emporte notre imaginaire
Au pays de la tendresse
Regard qui dépasse notre vision
Instant unique qui se répète mais jamais pareil

Coupdecoeur
Lun 16 Nov 2009, 08:33 par coupdecoeur sur L'amour en vrac

Pas de retour. chapitre 5 (première partie)

Chapitre 5

Comme convenu le groupe se retrouva à la réception. Un employé de l’hôtel leur avait gentiment indiqué la direction d’un restaurant typique du coin, sur Geylang road. Il ne leur fallut que cinq minutes pour aborder la voie en question.

Les rues étaient noires de monde. Des shop houses se dressaient de chaque côté de l’artère, la plupart abritant un restaurant au rez-de-chaussée. Une foule bigarrée se bousculait devant les multiples échoppes, dans l’attente de se décider à s’installer à une table ou de voir plus loin si les offres étaient plus alléchantes.

Tout en marchant, Arthur s’amusait à observer cette cohue multiraciale.Grâce aux effluves émanant des cuisines offertes au regard du public, son appétit commençait à s’aiguiser : satay, curry, laksa, fondue chinoise, barbecue ou soupe improbable ; c’était un véritable festival de couleurs les plus variées et d’odeurs chatoyantes. Soudain, il vit Victor revenir en courant vers le groupe en se bouchant grossièrement le nez.
- Qu’est ce qu’il y a, Victor ?, demanda Ali.
- Pouah ! 10 mètres plus loin, ils vendent chais pas quoi qui pue le vomi !
Les cinq voyageurs se dirigèrent vers une étale placée à une intersection. Imposante par sa taille, elle était remplie de ce qui semblait être des fruits. En s’approchant, ils purent constater que Victor n’avait pas exagéré. Une véritable odeur de degeulis submergea leurs narines. Mathilde s’arrêta net et mit les mains sur son nez. Arthur regarda autour de lui et fut étonné de voir que personne, à part les membres du club, ne semblait gêné par la puanteur. Patrick entama une discussion avec un des marchands malais, tandis que les autres s’activaient afin de servir leurs nombreux clients. Lorsqu’il revint vers le groupe resté en retrait, il expliqua :
- Ce que vous voyez là – et qui sent si bon – c’est des durians. Un fruit qu’on ne trouve qu’en Asie du sud-est. Il paraît que c’est délicieux !
Les autres le regardèrent, les yeux ronds d’incrédulité.
- Le vendeur m’a dit, continua le coach, qu’ici, le durian équivaut - en termes de réputation culinaire - à la truffe ou au caviar chez nous ; même si ce n’est pas aussi rare et cher. Pour apprécier sa chair, il faut faire abstraction de « l’arôme » et là, c’est un petit Jésus en culotte courte. L’expression n’est pas de lui mais vous voyez ce que je veux dire... Etonnant, hein ? Il m’a gentiment offert d’en goûter, en précisant que ses durians venaient tout droit de Thaïlande et que c’était les meilleurs dans tout Singapour. C’est pour ça que tout le monde se précipite chez lui, comme vous pouvez en juger par vous-mêmes…
- Et t’en as goûté ? demanda Mathilde
- Euh… Une autre fois peut-être, sourit Patrick. Allez, on continue ?

Apres s’être éloignés du marchand de « délices » de l’Asie du sud-est, ils trouvèrent le fameux restaurant dont leur avait parlé le réceptionniste de l’hôtel. Il s’agissait d’une autre fameuse shop house, ouverte sur la rue. De grandes tables occupaient la façade. A l’intérieur se trouvait la cuisine ou s’affairaient un vieux couple et deux adultes dans la force de l’âge, tous Chinois. Patrick et ses élèves s’installèrent, pas très rassurés malgré l’agréable fumet qui emplissait l’air. Un serveur leur tendit un menu avant de débarrasser une table à côté. Devinant qu’ils étaient touristes et voyant leur embarras, un client de la shop house s’approcha et leur proposa de les aider. Ils en furent ravis. Grâce à cette charitable, il commandèrent une grande variété de plats qu’ils partagèrent au fur et à mesure de leur apparition : poulet au gingembre, riz de Hainan, bœuf sauté aux champignons, crabe sri lankais au poivre noir, baby kai lan à la sauce d’huître et côtes de porc au poivre et sel. Le tout était arrosé d’un excellent thé rouge. Pendant le repas, ils s’étaient amusés à juger qui maniait le mieux les baguettes. Ils étaient assez fiers de leur prestation menée sous le regard amusé de la clientèle locale et des serveurs.

Pendant que Patrick réclama l’addition, Mathilde se leva pour demander où se trouvaient les toilettes. Le serveur lui expliqua qu’il n’y en avait pas dans le restaurant mais qu’elle pouvait utiliser celles du centre commercial, situé sur l’autre trottoir. Elle s’excusa auprès de ses compagnons et traversa prudemment la rue. Elle entra dans le « mall » et apprécia la fraîcheur apportée par l’air conditionné. Elle vit le panneau indiquant la direction des « ladies » et s’y rendit. Avant d’ouvrir la porte, elle entendit des coups sourds, accompagnés de gémissements. Intriguée, elle pénétra. Ce qu’elle aperçut la sidéra.Un homme s’acharnait sur une fille, asiatique, en la rouant de coups de pied. Torse nu, les muscles de son dos, fins et fermes, se contractaient à chaque coup qu’il portait sur la créature à terre, en position du fœtus, essayant vainement de se protéger. Sentant une présence derrière lui, il se retourna promptement. Mathilde tressaillit en voyant l’agresseur : jeune, de taille moyenne, le regard noir rempli de haine, les lèvres menaçantes, le visage anguleux et osseux, le crâne rasé qui exposait une large cicatrice partant du front pour finir vers l’oreille droite. Son corps, sombre, était couvert de sueur. Il était taillé en V, faisant apparaître des abdominaux et des pectoraux saillants. Pendant que sa victime continuait de gémir de douleur, il s’adressa à l’intruse :
- Qu’est-ce que tu fous ici, salope ? Tu veux la remplacer ?
Mathilde resta interdite.
- Casse-toi, sale chienne ! Ou je t’envoie au turbin à sa place !, continua-t-il avant de l’insulter en malais.
La Française se ressaisit.
- Pourquoi tu t’attaques à elle comme ça, espèce de lâche ? répliqua-t-elle en montrant l’Asiatique, mal en point.
Le malais, sans crier gare, se propulsa vers Mathilde qui eut le réflexe d’ouvrir la porte derrière elle. Alors qu’elle sortait précipitamment en refermant, un choc fit trembler les murs. Prise de panique, elle courut dans le centre commercial, à la recherche d’un policier ou une vigie. Elle remarqua un garde vers l’entrée du « mall ». Celui-ci, reconnaissable à sa chemise blanche estampillée du logo de la compagnie de sécurité, la regarda, inquiet, se précipiter vers lui. Elle s’adressa au vieil indien, ayant visiblement dépassé l’âge de la retraite. De façon décousue, Mathilde lui expliqua ce qu’elle avait vu et vécu dans les toilettes pour dames et lui demanda d’intervenir. Le pauvre homme - qui, malgré sa fonction, semblait n’avoir jamais été confronté à ce type de situation - parut dépassé par les évènements et feignit de ne pas comprendre. Mathilde, qui ne pouvait contenir ses larmes de rage et de peur, décida de laisser tomber et se précipita dehors. L’indien la suivit du regard, éberlué et sûrement soulagé.

Apres avoir traversé la rue sans prêter attention au trafic, elle fonça vers ses amis.
- Mathilde !, fit Patrick en se levant d’un bond. Qu’est-ce qui se passe ?
Arthur réagit tout de suite et entoura instinctivement sa petite amie, comme pour la protéger. En quelques mots, elle expliqua les raisons de son état au groupe.
- Bon ! Ali, tu essayes de trouver un policier et tu restes avec Victor. Nous trois, nous allons voir ce qui se trame là-bas.
Ali demanda à un des clients, qui observait l’agitation des Français, comment il pouvait contacter la police. Le Chinois prit son portable et composa le 999 avant de le lui passer. Au bout de deux sonneries, le service d’urgence décrocha. Brièvement, Ali expliqua la raison de son appel après avoir décliné son identité. A la demande de son interlocuteur, il donna le nom et l’adresse du restaurant. Le fonctionnaire de police le remercia et lui assura qu’une équipe d’intervention arriverait dans les cinq minutes.

Le vieux vigile indien eut à peine le temps de reconnaître la jolie adolescente qui l’avait interpellé peu de temps auparavant. Elle courait, accompagnée de deux autres personnes. Il se décida à les suivre. Patrick se rua dans les toilettes, suivi d’Arthur et de Mathilde. L’Asiatique gisait par terre, à demi consciente. L’Indien apparut sur le seuil et, voyant la scène, se mit à pousser des cris en se tenant la tête. Il repartit aussitôt. Patrick s’agenouilla et se pencha vers la blessée :
- Mademoiselle ! Où avez-vous mal ?
Elle poussa un gémissement pour toute réponse.
- Elle a l’air d’être salement amochée, constata l’entraîneur, tout haut. J’espère que la police va se pointer dare-dare.
A peine eut-il fini sa phrase, 3 policiers en uniforme apparurent, accompagnés du brouhaha des conversations transmises par leurs radios. Ali et Victor suivaient. L’un des fonctionnaires appela tout de suite une ambulance tandis que ses collègues se penchèrent vers la fille. Mathilde regardait avec horreur son visage à la fois tuméfié par les coups et barbouillé par un maquillage trop lourd qui avait cédé aux larmes et à la douleur. D’autres officiers, arrivés en renfort, balisaient les lieux tout en repoussant la foule de curieux.

Apres que deux brancardiers eurent emmené la victime, le responsable de la patrouille expliqua à Patrick qu’ils devaient attendre l’arrivée d’un inspecteur qui les interrogerait en tant que témoins. En patientant, Patrick, avec l’aide d’Arthur et d’Ali, faisait son possible pour calmer Mathilde et Victor, choqués.
Lun 16 Nov 2009, 07:28 par Arthis sur Mille choses

Mon coeur pleure...

...Et ce sont mes yeux qui se noient...

Les larmes sont des perles de chagrins qui se posent sur les fidèles reflets de mon .

asma.
Dim 08 Nov 2009, 21:35 par Asma sur Mille choses
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La citation d'amour

Les seules lettres d'amour qu'une femme voudrait recevoir d'un homme sont celles qu'il ne devrait jamais écrire.

Proverbe anglais.

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