Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur attend - Page 4 sur 6
(postpostmodernisme naissant)
Si je commençais l’écriture d’un livre, je débuterais ainsi :
« Repoussons les limites de la littérature post-moderne (si il y a un tant soit peu de notion relative au post-modernisme, je n’en suis pas certain…) et établissons un nouvel ordre littéraire mondialisé… Mais je n’écrirais jamais de livre. Le seul plaisir éprouvé en réalisant l’action (liée à la pensée) d’écrire est d’arriver à saisir mon âme et la coucher sur le papier. Intime plaisir. Soit. Et teinté du (propre) simple égoïsme de voir sa pensée (ô combien personnelle et sacrée!) couchée sur un papier. Se dire qu’il y aura une trace de soi-même. Quelle excitante et névrotique pensée! C’est un serpent vicieux et lâche…
(Trouver un nouveau mot pour désigner moins communément la pensée). »
Un nuage masque la lumière du soleil un instant. Je viens de décider de ne pas écrire un livre et il fait nuit.
Lola attend en bas. Il m’arrive encore de descendre de temps en temps, pour respirer l’air vicié, marcher au petit matin, ou en pleine nuit pour jeter un regard angoissé à l’interminable présence de la ville. S’étendre un moment sur le pavé rassure et réchauffe, comme si cette masse vivante, cette entité qu’est la ville, pouvait disparaître.
J’ai peur de mourir les poumons arrachés entre les côtes.
Lola est encore habillée de façon honteusement sadique. Le trou au coude gauche de mon pull ne veut pas voir cela. Tant pi. Je remonte. Mais qu’a-t-elle à hurler des mots que je ne comprends pas ?
L’ancien panneau vitré de la porte me protége en haut des marches. Je regarde par le trou de la serrure et je vois les mots éclabousser, voler dans toutes les directions connues en s’évanouissant contre le bois et le verre. Le ballet est affreusement désordonné. Il faudra que je pense à nettoyer. Demain.
Je n’aime pas faire de ménage après une tempête.
Dans un soupir, je me laisse tomber avec effusion dans un fauteuil. Je devrais peut-être avoir un comportement plus social. Mais la présence de mes congénères m’ennuie et m’indispose.
Et que doit faire l’écrivain ensuite ?
Intrusion dans la post-postmodernité ou sieste sous les toits ?
C’est toujours la nuit.
La fenêtre s’amuse à battre avec insistance. S’étirer, se lever, bâiller, s’étirer, s’accouder au rebord. Respirer. Encore un ciel sans étoiles. C’est la ville qui me les a volées.
Je n’aurais pas dû m’endormir. Mon activité intellectuelle me paraît moins productive quand j’habite ici. Quand dois-je partir ?
Ai-je le droit d’affronter ce que le dehors a créé pendant mon absence ?
Le bruit du fer bat à mes tempes, je veux sentir la seringue pénétrer dans mon bras et l’ennui s’épandre dans les veines…
distillation d’une horreur perdue, comment peut-on RECHERCHER l’ennui ?
Surprendre ensuite. En créant une absence totale d’ordre ou de désordre quelconques dans toute cette œuvre en devenir.
L’infinie des possibilités d’automédication est dangereusement dangereuse pour la santé psychique et corporelle. Je lui avais bien dit qu’il était temps pour Elle de mourir (je me souviens).
Elle a mangé le chat et ensuite elle est morte.
« Repoussons les limites de la littérature post-moderne (si il y a un tant soit peu de notion relative au post-modernisme, je n’en suis pas certain…) et établissons un nouvel ordre littéraire mondialisé… Mais je n’écrirais jamais de livre. Le seul plaisir éprouvé en réalisant l’action (liée à la pensée) d’écrire est d’arriver à saisir mon âme et la coucher sur le papier. Intime plaisir. Soit. Et teinté du (propre) simple égoïsme de voir sa pensée (ô combien personnelle et sacrée!) couchée sur un papier. Se dire qu’il y aura une trace de soi-même. Quelle excitante et névrotique pensée! C’est un serpent vicieux et lâche…
(Trouver un nouveau mot pour désigner moins communément la pensée). »
Un nuage masque la lumière du soleil un instant. Je viens de décider de ne pas écrire un livre et il fait nuit.
Lola attend en bas. Il m’arrive encore de descendre de temps en temps, pour respirer l’air vicié, marcher au petit matin, ou en pleine nuit pour jeter un regard angoissé à l’interminable présence de la ville. S’étendre un moment sur le pavé rassure et réchauffe, comme si cette masse vivante, cette entité qu’est la ville, pouvait disparaître.
J’ai peur de mourir les poumons arrachés entre les côtes.
Lola est encore habillée de façon honteusement sadique. Le trou au coude gauche de mon pull ne veut pas voir cela. Tant pi. Je remonte. Mais qu’a-t-elle à hurler des mots que je ne comprends pas ?
L’ancien panneau vitré de la porte me protége en haut des marches. Je regarde par le trou de la serrure et je vois les mots éclabousser, voler dans toutes les directions connues en s’évanouissant contre le bois et le verre. Le ballet est affreusement désordonné. Il faudra que je pense à nettoyer. Demain.
Je n’aime pas faire de ménage après une tempête.
Dans un soupir, je me laisse tomber avec effusion dans un fauteuil. Je devrais peut-être avoir un comportement plus social. Mais la présence de mes congénères m’ennuie et m’indispose.
Et que doit faire l’écrivain ensuite ?
Intrusion dans la post-postmodernité ou sieste sous les toits ?
C’est toujours la nuit.
La fenêtre s’amuse à battre avec insistance. S’étirer, se lever, bâiller, s’étirer, s’accouder au rebord. Respirer. Encore un ciel sans étoiles. C’est la ville qui me les a volées.
Je n’aurais pas dû m’endormir. Mon activité intellectuelle me paraît moins productive quand j’habite ici. Quand dois-je partir ?
Ai-je le droit d’affronter ce que le dehors a créé pendant mon absence ?
Le bruit du fer bat à mes tempes, je veux sentir la seringue pénétrer dans mon bras et l’ennui s’épandre dans les veines…
distillation d’une horreur perdue, comment peut-on RECHERCHER l’ennui ?
Surprendre ensuite. En créant une absence totale d’ordre ou de désordre quelconques dans toute cette œuvre en devenir.
L’infinie des possibilités d’automédication est dangereusement dangereuse pour la santé psychique et corporelle. Je lui avais bien dit qu’il était temps pour Elle de mourir (je me souviens).
Elle a mangé le chat et ensuite elle est morte.
Sam 12 Mai 2007, 18:17 par
mah sur L'amour en vrac
Amour sans retour
Il est là, comme tout les jours. Ponctuel. L’instant d’un rêve, d’une trêve dans sa vie de paumé. Un arc en ciel à sa solitude. Une parenthèse. Sylvain, attend dans sa voiture. Garé sur le parking il piaffe d’impatience, comme un adolescent qui va découvrir sa première expérience silencieuse mais tapageuse. L’heure passe et elle n’est pas là. Vide absolu. Il rue de doute et de colère.
Chaque jour de la semaine il se lève, déjeune seul et vite. Un brin de toilette et un rasage minutieux vient accentuer les traits radieux d’un matin plein de déclaration. Il accourt plein d’entrain sur ce lieu de rendez vous clandestin, pour parfaire son matin. Pour donner à ces nuits la tiédeur d’un souvenir. Pour nourrir ses nuits de parfum, de couleur de femme. D’une femme.
Mais aujourd’hui elle n’est pas là.
Pas de camionnette blanche aux rideaux à fleurs garée à la vue des hommes à la dérive du temps. . Pas de porte qui s’ouvre avec un sourire d’ailleurs, pour inviter ce dernier à monter dans l’Estafette du plaisir fardé. Ce matin, il sent une certaine moiteur rouler le long de son dos. Ce matin, il sent son visage rougir d’agacement sous cette attente mal venue, pas prévue. Pas envisageable. Raison désordonnée. Pensée instable. Débâcle des sentiments mielleux.
Où est-elle ? L’a-t-elle oublié ? N’a-t-il pas son importance dans sa vie ?
Elle sait combien ce moment charnel a sa place dans ces matins , dans ses mains, dans ses pas, dans ses lectures, dans ses humeurs. Elle doit s’en douter, depuis six mois il est là lorsque les rayons du soleil balayent la camionnette pour chasser la rosée qui se pose sur les vitres. Il n’a jamais manqué un matin. Pour lui c’est un rendez-vous timide pour chasser la solitude de sa chair. Il n’est pas un client comme les autres, il est lui.
Cette fille de rien, cette putain, le fait attendre. Celle qui lui appartient a l’audace de ne pas être sur le parking, à sa place. Pourtant il sait tout d’elle. Les premiers mots, les premières phrases. Les premiers gestes pour glorifier son attelage. Il sait la moue qu’elle fera lorsque sa bouche saisit son édifice. Il sait aussi la couleur de son vernis sur ces doigts experts quand ceux-ci habillent son désir pour jouer la finale d’un moment fugace mais monnayable. Tout a un rythme, une perfection dans ses gestes. Il la voit remettre à la hâte ses bas, il connaît ses manies pour les dérouler sur ces cuisses. Il en connaît la matière, le nylon, le goût, l’odeur pour les avoir serré contre lui dans un instant égarement. Elle est son histoire d’amour. Hier encore il lui a dit à demain. C’était une promesse, un soupir. Une majuscule où chaque mot prend un élan. Un élan, un soupir. Elle est lui, il est elle.
La rosée s’agglutine sur les vitres pour faire suffoquer la chaleur des rayons de soleil.
Son cœur vibre, ronfle, respire de façon décousue, saccadée. Une panique s’installe dans ses gestes, dans ses pensées.
Une odeur de transpiration aigre se dégage de tout son corps, Sylvain perdu dans ces horaires est en sueur. Sueur d’impatience, aiguë.
Le soleil depuis longtemps a bu la rosée de ce matin de velours usé, passé.
Demain matin, Sylvain déjeunera lentement et seul parce que personne ne l’attendra.
La rosée aura pris son temps pour disparaître ce matin-là.
Fille du peuple
Chaque jour de la semaine il se lève, déjeune seul et vite. Un brin de toilette et un rasage minutieux vient accentuer les traits radieux d’un matin plein de déclaration. Il accourt plein d’entrain sur ce lieu de rendez vous clandestin, pour parfaire son matin. Pour donner à ces nuits la tiédeur d’un souvenir. Pour nourrir ses nuits de parfum, de couleur de femme. D’une femme.
Mais aujourd’hui elle n’est pas là.
Pas de camionnette blanche aux rideaux à fleurs garée à la vue des hommes à la dérive du temps. . Pas de porte qui s’ouvre avec un sourire d’ailleurs, pour inviter ce dernier à monter dans l’Estafette du plaisir fardé. Ce matin, il sent une certaine moiteur rouler le long de son dos. Ce matin, il sent son visage rougir d’agacement sous cette attente mal venue, pas prévue. Pas envisageable. Raison désordonnée. Pensée instable. Débâcle des sentiments mielleux.
Où est-elle ? L’a-t-elle oublié ? N’a-t-il pas son importance dans sa vie ?
Elle sait combien ce moment charnel a sa place dans ces matins , dans ses mains, dans ses pas, dans ses lectures, dans ses humeurs. Elle doit s’en douter, depuis six mois il est là lorsque les rayons du soleil balayent la camionnette pour chasser la rosée qui se pose sur les vitres. Il n’a jamais manqué un matin. Pour lui c’est un rendez-vous timide pour chasser la solitude de sa chair. Il n’est pas un client comme les autres, il est lui.
Cette fille de rien, cette putain, le fait attendre. Celle qui lui appartient a l’audace de ne pas être sur le parking, à sa place. Pourtant il sait tout d’elle. Les premiers mots, les premières phrases. Les premiers gestes pour glorifier son attelage. Il sait la moue qu’elle fera lorsque sa bouche saisit son édifice. Il sait aussi la couleur de son vernis sur ces doigts experts quand ceux-ci habillent son désir pour jouer la finale d’un moment fugace mais monnayable. Tout a un rythme, une perfection dans ses gestes. Il la voit remettre à la hâte ses bas, il connaît ses manies pour les dérouler sur ces cuisses. Il en connaît la matière, le nylon, le goût, l’odeur pour les avoir serré contre lui dans un instant égarement. Elle est son histoire d’amour. Hier encore il lui a dit à demain. C’était une promesse, un soupir. Une majuscule où chaque mot prend un élan. Un élan, un soupir. Elle est lui, il est elle.
La rosée s’agglutine sur les vitres pour faire suffoquer la chaleur des rayons de soleil.
Son cœur vibre, ronfle, respire de façon décousue, saccadée. Une panique s’installe dans ses gestes, dans ses pensées.
Une odeur de transpiration aigre se dégage de tout son corps, Sylvain perdu dans ces horaires est en sueur. Sueur d’impatience, aiguë.
Le soleil depuis longtemps a bu la rosée de ce matin de velours usé, passé.
Demain matin, Sylvain déjeunera lentement et seul parce que personne ne l’attendra.
La rosée aura pris son temps pour disparaître ce matin-là.
Fille du peuple
Ven 30 Mars 2007, 10:43 par
Fille du peuple sur L'amour en vrac
Caresses à partager
Assis devant mon ordi, des chaussettes au pied, les pied dans mes sandales, un slip noir avec une bordure grise descendu à mi-cuisses, je me laisse aller à ma vue et mon ressenti.
Mes boules rasées, le pourtour de mon sexe rasé également depuis quelques jours, je regarde les premiers poils courts qui viennent colorer ma peau d’un léger noir. Mes boules reposant sur mes cuisses serrées, mon pénis au repos avec mon gland décaloté attend qu’une main vienne le réveiller. Je le prends dans mes mains, le secoue doucement et le sort de son sommeil. Quelques caresses et le voilà fièrement dressé vers un désir, vers ce bien être d’être touché et carssé. Douceur de mon prépuce et chaleur en même temps qui voudrait rencontrer une langue ou une bouche pour se faire engloutir
J’écarte un peu les jambes et lentement je laisse glisser ma main le long de mon sexe dans un mouvement de va et vient. Nageant dans le bien être de cette félicitée, je reste à la frontière de la jouissance.
Plaisir d’une caresse
Mes boules rasées, le pourtour de mon sexe rasé également depuis quelques jours, je regarde les premiers poils courts qui viennent colorer ma peau d’un léger noir. Mes boules reposant sur mes cuisses serrées, mon pénis au repos avec mon gland décaloté attend qu’une main vienne le réveiller. Je le prends dans mes mains, le secoue doucement et le sort de son sommeil. Quelques caresses et le voilà fièrement dressé vers un désir, vers ce bien être d’être touché et carssé. Douceur de mon prépuce et chaleur en même temps qui voudrait rencontrer une langue ou une bouche pour se faire engloutir
J’écarte un peu les jambes et lentement je laisse glisser ma main le long de mon sexe dans un mouvement de va et vient. Nageant dans le bien être de cette félicitée, je reste à la frontière de la jouissance.
Plaisir d’une caresse
Lun 19 Fév 2007, 15:52 par
cinq sur Amour internet
Magique
Salut à toi et à vous tous,
Laisser parler nos coeurs, pourquoi pas?
Comme il est doux le moment ou l’on attend rien, mais sans vraiment y croire, on sait toujours qu’à un moment saint valentin ou pas il va se passer quelque chose de rare.
Un regard, un sourire (et quel sourire) et la journée prend une autre couleur.
Alors à tout ceux qui sont amoureux, je souhaite de doux instants et autres, ceux qui ne le sont pas encore je souhaite plein de moments rares qui ilumineront leur journée.
Alors laissons la saint-valentin où elle est et savourons tout au long de l’année ces moments magiques qui nous font vibrer.
Claude
Laisser parler nos coeurs, pourquoi pas?
Comme il est doux le moment ou l’on attend rien, mais sans vraiment y croire, on sait toujours qu’à un moment saint valentin ou pas il va se passer quelque chose de rare.
Un regard, un sourire (et quel sourire) et la journée prend une autre couleur.
Alors à tout ceux qui sont amoureux, je souhaite de doux instants et autres, ceux qui ne le sont pas encore je souhaite plein de moments rares qui ilumineront leur journée.
Alors laissons la saint-valentin où elle est et savourons tout au long de l’année ces moments magiques qui nous font vibrer.
Claude

Les mains d'argent
Comme un ballon gonflé, narquois, il attend. Semblable à une grenouille prête à éclater, il jubile. Mathilde le repère. Posé sur le coin d’une commode, gonflé à outrance pour être pris. Son petit monde, il nargue. Tirant la langue, insolent, il brave. Géraldine du regard le capte. Sophie de ses petites mains agiles le saisit. Eric, délicatement, l’ouvre. Les pièces d’argent couleur d’amertume tressaillent, Benjamin les voit. Furieuse de souvenirs acides, Mélanie s’en empare. Dans le fond de sa chaussette, Emilie les calfeutre. Grelottante d’émotion et d’impatience, à la garderie d’enfant, Adeline en transe, danse. De pied en main, la bourse, clinquante de piécettes, transite. Son butin serré dans la paume de sa main, Rémi s’éclipse. Le porte-monnaie boursouflé de pièces dégueulantes de promesses, Yasmina, tremblante de vie, plus vite que la flamme d’une allumette, disparaît. Dans le magasin de bibelots, Claudine rêve au vent, fourmille. Pour une fête des mères irréprochables, sur une étagère belle de verre, milles trésors, bavant de symboles accablants, s’étalent. L’objet admiré de tous, Tony de ses dix doigts crispés de folie, le cercle. La boîte à musique convoitée par les autres, Justine l’acquière. Une danseuse fière de sa renommée, accompagnée d’une mélodie singeant le « lac des cygnes », impunément tourne. De brèves éclaboussures de souvenirs dans les yeux malicieux de Tony rejaillissent. La caisse à musique Pauline la paye. La musique sous la capeline, Delphine, suante d’espoir, court. Le lourd portail grinçant de fer rouillé, Pascaline l’ouvre. A travers tous ces lits de pierres allongés, les uns à côté des autres jamais défaits, désespérément bien étriqués, Céline marche. Timothée cherche un visage. Un visage doux, Apolline déniche. Aurélie épelle un joli prénom. Le prénom et le sourire. Elsa les réunit. Aline s’agenouille. Catherine pleure. La boîte à musique sur le lit où le portrait d’une femme sourit, Angélique la place. Le mécanisme, doré de pensées, Pierre le remonte. Dans la grande chambre où tout le monde paraît sagement endormi, la ballerine continue de tourner. Capucine se lève. Martine se retire. La porte de l’immense dortoir où l’on dort sans cesse, Jacqueline doucement la referme.
Sophie, Yasmina, Pierre et tous les autres ont juste acheté un mirage incendiaire. Un ballon gonflé, un orphelinat, se sont offerts un doux visage, une boîte à musique, pour une maman choisie. Un simple repère dans une vie en dessus-dessous..
Fille du peuple.
Sophie, Yasmina, Pierre et tous les autres ont juste acheté un mirage incendiaire. Un ballon gonflé, un orphelinat, se sont offerts un doux visage, une boîte à musique, pour une maman choisie. Un simple repère dans une vie en dessus-dessous..
Fille du peuple.
Ven 19 Jan 2007, 02:17 par
Fille du peuple sur L'amour en vrac
Coeur en panne
La voiture de mon coeur.
Me voici au repos obligé et je pense….
Les bougies, le filtre à air ont été remplacé
Le filtre à essence attend d’être amorcé
Vous avez dans les mains mon cœur qui ne bat plus que sur deux soupapes,
Deux bougies qui peinent à s’allumer par manque d’étincelle
La pompe d’allumage pourtant remplacée ne donne plus l’impulsion
La carcasse fatiguée d’attendre la promenade
Se traîne comme une âme en peine
En régime bas elle cale
A haut régime le cœur n’en veut plus
Maintenant vous dites qu’il s’agit du boîtier électronique
Qu’il devra être reprogrammé avec toutes les clefs
Lorsque vous mettez vos outils sous le capot, faites-le avec douceur et tendresse
Rien ne presse.
Attendre que le moteur ronronne de la tête au pied
Que je puisse reprendre la route en toute sécurité.
Te voilà encore teuf teuf de mon coeur en panne de quelque chose.
Impossible de trouver l’erreur.
Vous avez remplacé de nouveau les bougies, les filtres à air et à essence, mis du produit de nettoyage pour injecteurs et pourtant la démarche est toujours hésitante.
La conduite çà va, mais des hoquets quelquefois.
Surtout en régime bas.
Un pas en avant, un pas en arrière, elle ne sait où elle va.
Pour éviter cet état, j’écrase la pédale et voilà.
Je ne vais quand même pas la changer pour si peu, moi seule doit savoir ce que je veux et la guérir de mon mieux.
Me voici au repos obligé et je pense….
Les bougies, le filtre à air ont été remplacé
Le filtre à essence attend d’être amorcé
Vous avez dans les mains mon cœur qui ne bat plus que sur deux soupapes,
Deux bougies qui peinent à s’allumer par manque d’étincelle
La pompe d’allumage pourtant remplacée ne donne plus l’impulsion
La carcasse fatiguée d’attendre la promenade
Se traîne comme une âme en peine
En régime bas elle cale
A haut régime le cœur n’en veut plus
Maintenant vous dites qu’il s’agit du boîtier électronique
Qu’il devra être reprogrammé avec toutes les clefs
Lorsque vous mettez vos outils sous le capot, faites-le avec douceur et tendresse
Rien ne presse.
Attendre que le moteur ronronne de la tête au pied
Que je puisse reprendre la route en toute sécurité.
Te voilà encore teuf teuf de mon coeur en panne de quelque chose.
Impossible de trouver l’erreur.
Vous avez remplacé de nouveau les bougies, les filtres à air et à essence, mis du produit de nettoyage pour injecteurs et pourtant la démarche est toujours hésitante.
La conduite çà va, mais des hoquets quelquefois.
Surtout en régime bas.
Un pas en avant, un pas en arrière, elle ne sait où elle va.
Pour éviter cet état, j’écrase la pédale et voilà.
Je ne vais quand même pas la changer pour si peu, moi seule doit savoir ce que je veux et la guérir de mon mieux.

Mer 17 Jan 2007, 20:06 par
Hécate sur Histoires d'amour
Une vie
Quelques mots échangés et l’histoire a commencé. Belle. Enfin un début. Pourtant dehors il pleuvait, pourtant dehors personne ne traînait. Quelques mots chiffonnées à la hâte ont suffit pour que de grandes phrases toutes belles s’écrivent jusqu’à tard dans la nuit. Et puis, on se raconte. Les vies. Nos vies. Des éclats de rire, des larmes tout vient. Quelques mots qui font une histoire. Des rêves pleins la tête, ont s’imagine. On se confie. Planqué derrière notre ordinateur, fil de survie, ont existent. On se raconte. Encore. On se trouve des points communs, on a peur du lendemain. On s’invente des excuses à notre vie. On se fait beaux dans nos discours. Quelques mots échangés et nous voilà engagés. Plus de saisons, ont s’en fou. On est en automne, on n’avait pas vu, pas le temps. On veut tout le temps pour nous. On oublie tout ce qu’il y a autour. Juste nous. On a peur. De nos émotions. On a peur, mais on échange encore trois mots. On s’imagine. On se dévoile. On attend avec impatience le message de l’autre. Il répond, je souris. Elle répond peut-être sourit-il. Deux enfants perdus dans le monde étrange des sentiments. Les confidences sont échangées. Les chagrins sont oubliés. On s’invente un monde à nous. On oublie tout. Plus de place pour rien. De toute façon, on n’avait rien. On se touche par des mots. On s’affole de nos émotions. On s’en fous. On est bien. Que du rêve dans notre vie. Mais on rit seul. On mange seul. On dort seul. Chacun de son côté. Les mots de l’autre nous harponnent dés le petit jour. On s’y retrouve. Les mots de l’autre nous séduisent. Entre nous un câble, rien de romantique. Entre nous un écran rien de dramatique. Des paroles qui nous laissent pas indifférents. Coquin-coquine on se révèle. Taquin-taquine on se livre. On échange des phrases séduisantes à rêver. On oublie la réalité. On s’enferme dans notre nouveau monde. Quelques mots de douceur, quelques sucreries, ont les prends avide de tendresse. Plus que nous. Rien que nous. On se fou du temps qui s’écoule on se raconte. Plus le temps pour rien. On transpire à se découvrir. Promesse d’un coup de fil. Bientôt quand on aura grandi. Belle histoire qui fait du bien, belle histoire qui dit que tout va bien. Belle histoire qui dit que j’existe. On oublie que le blanc et le noir existent. Nous, on a la couleur. Et les parfums. Sans véritable odeur. On reste figeait sur l’écran prêt à s’épanouir. La phrase tant attendue arrive, attise nos sens endormis. Pas de visage. Juste quelques détails pour percevoir une forme flou. Pas de promesse. Juste un amusement qui déroute par moment. Garder le mystère pour s’inventer. Les mots s’allongent les uns à côtés des autres. Pas de fausse pudeur entre nous, tout nous sépare. On se baigne dans des phrases pleins de vie. Les mots charnels nous font croire que derrière notre écran une vie peut jaillir.
fille du peuple.
fille du peuple.
Mar 02 Jan 2007, 15:22 par
Fille du peuple sur Histoires d'amour
Pour Joulia
Tu sais, moi aussi je l ’aime, et il est loin de moi
Il ne m’ a jamais touchée que dans la tendresse et le respect
Pas dans une chambre d’ hôtel mais dans l’ Appartement Wattignies
Quand après une journée de trop, il a reçu tanst de messages sur son répondeur, lui disant, sauve moi de cet Hôtel d’ Orly, j’ y suis gouvernante depuis trop et ils me tuent.
Le lendemain, très simple, une seule parole après avoir quitté la maison
" C’est le Hilton de ??? "
Je réponds.
Et il continue à marcher devant Moi, en me disant, " D ’Accor..."
De toutes façons, Valeo, aime mieux la Chaîne Accor...
Na!
Des bisous de Nous deux, sois forte, ne l’ attend pas, enfin, fais ce que tu veux et ...
D’ accord avec Toi.
Fannie et Gérald.
Des BOUSSA KABIRA
Il ne m’ a jamais touchée que dans la tendresse et le respect
Pas dans une chambre d’ hôtel mais dans l’ Appartement Wattignies
Quand après une journée de trop, il a reçu tanst de messages sur son répondeur, lui disant, sauve moi de cet Hôtel d’ Orly, j’ y suis gouvernante depuis trop et ils me tuent.
Le lendemain, très simple, une seule parole après avoir quitté la maison
" C’est le Hilton de ??? "
Je réponds.
Et il continue à marcher devant Moi, en me disant, " D ’Accor..."
De toutes façons, Valeo, aime mieux la Chaîne Accor...
Na!
Des bisous de Nous deux, sois forte, ne l’ attend pas, enfin, fais ce que tu veux et ...
D’ accord avec Toi.
Fannie et Gérald.
Des BOUSSA KABIRA



Sam 14 Oct 2006, 18:57 par
Chogokinette sur L'amour en vrac
Ton coeur est si beau
Ton coeur est si beau,
Que j’ai peur de lui faire du mal,
Des que je le vois de son velours ardant,
Il me rend éperdument folle de toi,
Car en lui je perçois des milliers d’étoiles,
Des sentiments, pleins de joie, d’espoirs,
Mais bientôt je vais voir,
Ton corps prés de moi,
Je lui donnerais se qu’il attend de moi,
Depuis un bon moment déjà,
Car se sera pour nous tu vois,
Le moment le plus doux crois moi,
Et puis qui sait après neuf mois,
Nous serons tous les deux des parents,
Et grasse à ce petit bout de choux,
Nous tous nous formerons un tout,
Nous les aimerons tous tendrement,
C’est se qui attendent de nous,
Ils seront heureux parmie nous,
La tu vois c’est un rêve parfait,
On verra avec la réalité,
Pour toi mon amour adoré.
Que j’ai peur de lui faire du mal,
Des que je le vois de son velours ardant,
Il me rend éperdument folle de toi,
Car en lui je perçois des milliers d’étoiles,
Des sentiments, pleins de joie, d’espoirs,
Mais bientôt je vais voir,
Ton corps prés de moi,
Je lui donnerais se qu’il attend de moi,
Depuis un bon moment déjà,
Car se sera pour nous tu vois,
Le moment le plus doux crois moi,
Et puis qui sait après neuf mois,
Nous serons tous les deux des parents,
Et grasse à ce petit bout de choux,
Nous tous nous formerons un tout,
Nous les aimerons tous tendrement,
C’est se qui attendent de nous,
Ils seront heureux parmie nous,
La tu vois c’est un rêve parfait,
On verra avec la réalité,
Pour toi mon amour adoré.
Sam 23 Sep 2006, 03:37 par
joullia sur Parler d'amour
Le conte de fée que je suis en train de vivre
Je t’aime pour ton charme naturel et ton image si soignée.
Je t’aime pour la tendresse que tu libères et ta gentillesse spontané ;
Je t’aime pour ta fraîcheur incroyable et ton entrain enchanteur,
Je t’aime aussi parce que c’est toi et que tu fais battre mon coeur.
Tu es le conte de fée que je suis en train de vivre, la fable que je m’attache à t’écrire,
L’histoire d’un ami que j’aime tellement pour lui décrire, ce qu’il m’évoque et ce qu’il m’inspire ;
Je t’aime alors ne va pas partir, car seul sans toi je pourrai mourir…
Les mois défilent,
Les jours s’effacent et les minutes s’enfuient,
Une seconde sans toi est un instant de calme plat,
Un moment où le temps attend que tu sois là.
Ton absence n’apporte qu’une seule présence,
Celle du silence qui surpasse l’espérance,
L’espoir de te revoir non pas sur un miroir,
Mais tôt ou tard sur ton si beau regard.
Couché dans mon lit, je dépasse la vérité,
J’imagine, je pense sans rien me limiter ;
Et le jour où je viendrai te retrouver,
Ce sera un rêve devenu réalité.
Tu déclenches en moi les larmes de peine et les cris de joie,
Tu éveilles mon cœur de passion et mon être d’émoi ;
Tu fais naître mes frissons par la chaleur de ta voix,
Tu donnes vie à mon secret d’être amoureuse de toi.
S’il faut quitter cette terre,
S’il se créer des frontières,
Si l’on nous met des barrières
Alors je ne veux pas me taire,
Te dire ô combien je t’aime karim,
Que je t’aime du plus profond de mon petit cœur ;
J’ai consacré des mois, matins et soirs,
A te l’écrire avant qu’il ne soit trop tard.
Par une histoire, par un poème,
Qu’il soit d’amour ou d’amitié,
Peu importe ce que je sème,
Je veux tout simplement t’aimer.
Mon cœur pour toi bat très très fort,
Et cela reste inexpliqué,
Peur de le dire ou d’avoir tort,
Tant pis je veux te le crier.
Aujourd’hui je t’ouvre mon cœur,
Je t’offre ces mots en bouquet de fleurs
En espérant qu’ils auront assez de valeur
Pour que les pétales gardent leurs couleurs.
En t’offrant le monde rien ne changera,
Ton sourire et ta joie ne s’achètent pas,
Ta précieuse amitié ne s’invente pas,
Et ton amour se méritera.
Un rien de toi n’est pas assez pour moi,
Seul sans toi je ne suis plus moi,
Un peu de toi est signe de joie,
Seul avec toi je resterai là.
On s’écoute on s’écrit, on vit au jour le jour,
On se parle, chacun à notre tour,
Mais la valeur, on s’en rend compte toujours
A force d’aimer, a en mourir d’amour.
Tu m’apportes le bonheur qu’il me faut, ta présence fait naître un ciel d’été,
Tu fais disparaître tous les nuages, tu évoques le soleil sur la plage,
En moi vit un bel orage, ce coup de foudre qui fait rage,
Qui ne cessera jamais de briller, en un éclair d’éternité.
Je t’offre un poème en vers, en suites,
Où je me permets de dépasser les limites,
Sans pour autant sauter les barrières,
Je garde les pieds sur Terre.
Mais quoi de plus beau que de finir ce poème,
Si ce n’est que par le plus beau des « Je t’aime » ;
Je t’aime pour la tendresse que tu libères et ta gentillesse spontané ;
Je t’aime pour ta fraîcheur incroyable et ton entrain enchanteur,
Je t’aime aussi parce que c’est toi et que tu fais battre mon coeur.
Tu es le conte de fée que je suis en train de vivre, la fable que je m’attache à t’écrire,
L’histoire d’un ami que j’aime tellement pour lui décrire, ce qu’il m’évoque et ce qu’il m’inspire ;
Je t’aime alors ne va pas partir, car seul sans toi je pourrai mourir…
Les mois défilent,
Les jours s’effacent et les minutes s’enfuient,
Une seconde sans toi est un instant de calme plat,
Un moment où le temps attend que tu sois là.
Ton absence n’apporte qu’une seule présence,
Celle du silence qui surpasse l’espérance,
L’espoir de te revoir non pas sur un miroir,
Mais tôt ou tard sur ton si beau regard.
Couché dans mon lit, je dépasse la vérité,
J’imagine, je pense sans rien me limiter ;
Et le jour où je viendrai te retrouver,
Ce sera un rêve devenu réalité.
Tu déclenches en moi les larmes de peine et les cris de joie,
Tu éveilles mon cœur de passion et mon être d’émoi ;
Tu fais naître mes frissons par la chaleur de ta voix,
Tu donnes vie à mon secret d’être amoureuse de toi.
S’il faut quitter cette terre,
S’il se créer des frontières,
Si l’on nous met des barrières
Alors je ne veux pas me taire,
Te dire ô combien je t’aime karim,
Que je t’aime du plus profond de mon petit cœur ;
J’ai consacré des mois, matins et soirs,
A te l’écrire avant qu’il ne soit trop tard.
Par une histoire, par un poème,
Qu’il soit d’amour ou d’amitié,
Peu importe ce que je sème,
Je veux tout simplement t’aimer.
Mon cœur pour toi bat très très fort,
Et cela reste inexpliqué,
Peur de le dire ou d’avoir tort,
Tant pis je veux te le crier.
Aujourd’hui je t’ouvre mon cœur,
Je t’offre ces mots en bouquet de fleurs
En espérant qu’ils auront assez de valeur
Pour que les pétales gardent leurs couleurs.
En t’offrant le monde rien ne changera,
Ton sourire et ta joie ne s’achètent pas,
Ta précieuse amitié ne s’invente pas,
Et ton amour se méritera.
Un rien de toi n’est pas assez pour moi,
Seul sans toi je ne suis plus moi,
Un peu de toi est signe de joie,
Seul avec toi je resterai là.
On s’écoute on s’écrit, on vit au jour le jour,
On se parle, chacun à notre tour,
Mais la valeur, on s’en rend compte toujours
A force d’aimer, a en mourir d’amour.
Tu m’apportes le bonheur qu’il me faut, ta présence fait naître un ciel d’été,
Tu fais disparaître tous les nuages, tu évoques le soleil sur la plage,
En moi vit un bel orage, ce coup de foudre qui fait rage,
Qui ne cessera jamais de briller, en un éclair d’éternité.
Je t’offre un poème en vers, en suites,
Où je me permets de dépasser les limites,
Sans pour autant sauter les barrières,
Je garde les pieds sur Terre.
Mais quoi de plus beau que de finir ce poème,
Si ce n’est que par le plus beau des « Je t’aime » ;
Ven 25 Août 2006, 21:09 par
joullia sur Parler d'amour
Vous avez de la chance...
Quoi qu’il arrive, vous avez de la chance. Ne regardez pas derrière-vous, ne perdez pas votre temps à regretter. Regardez le présent, votre avenir. Estimez-vous heureux, car il y toujours pire s’il y a mieux que soi.
Si votre mère est encore auprès de vous, remerciez-la de vous aimer, aimez-la en retour, remerciez-la d’être là, de tout cœur estimez vous heureux. Car peut être qu’un jour, elle ne sera plus auprès de vous.
Si votre père est toujours présent, regardez-le, admirez-le, aimez-le de vous aimer encore. Dites-lui à quel point vous êtes fier d’être son enfant, de tout coeur estimez-vous heureux. Car peut-être un jour, il partira loin de vous.
Vivez votre vie pleinement, remerciant chaque jour le soleil de s’être levé, la lune de s’être couchée. Pensez-y, à quel point vous avez de la chance, vous êtes béni, d’être encore en vie. De respirer ce même air que tant d’autres respirent, tant d’autres ont respiré et tant d’autres respireront encore...
Prenez du recul, ne serait-ce qu’une fois, pour constater que d’autres n’ont pas de toit, n’ont pas de famille, n’ont pas d’êtres chers à aimer. Peut-être que vous vivez de mauvais moments, peut-être qu’en ce moment vous vous sentez seul, peut-être que ces derniers temps vous pensez avoir touché le fond, mais gardez toujours l’espoir.
Car quelque part, y il a quelqu’un qui vous attend. Car, qui que vous soyez, il y a quelqu’un qui vit une situation pire que la vôtre. Ne comparez pas votre vie à celle de votre voisin, ne l’enviez pas. Car vous non plus, vous ne voudriez pas qu’on vous compare à quelqu’un.
Désirez peu, vous serez toujours riche. Vivez le présent, mais apprenez du passé. Soyez heureux et fiers de votre vie, de vous, de ceux que vous aimez. Ne dédaignez aucun homme et ne méprisez aucune chose, car il n’y a pas d’Homme qui n’ait son heure et il n’y pas de chose qui n’ait sa place.
Si votre mère est encore auprès de vous, remerciez-la de vous aimer, aimez-la en retour, remerciez-la d’être là, de tout cœur estimez vous heureux. Car peut être qu’un jour, elle ne sera plus auprès de vous.
Si votre père est toujours présent, regardez-le, admirez-le, aimez-le de vous aimer encore. Dites-lui à quel point vous êtes fier d’être son enfant, de tout coeur estimez-vous heureux. Car peut-être un jour, il partira loin de vous.
Vivez votre vie pleinement, remerciant chaque jour le soleil de s’être levé, la lune de s’être couchée. Pensez-y, à quel point vous avez de la chance, vous êtes béni, d’être encore en vie. De respirer ce même air que tant d’autres respirent, tant d’autres ont respiré et tant d’autres respireront encore...
Prenez du recul, ne serait-ce qu’une fois, pour constater que d’autres n’ont pas de toit, n’ont pas de famille, n’ont pas d’êtres chers à aimer. Peut-être que vous vivez de mauvais moments, peut-être qu’en ce moment vous vous sentez seul, peut-être que ces derniers temps vous pensez avoir touché le fond, mais gardez toujours l’espoir.
Car quelque part, y il a quelqu’un qui vous attend. Car, qui que vous soyez, il y a quelqu’un qui vit une situation pire que la vôtre. Ne comparez pas votre vie à celle de votre voisin, ne l’enviez pas. Car vous non plus, vous ne voudriez pas qu’on vous compare à quelqu’un.
Désirez peu, vous serez toujours riche. Vivez le présent, mais apprenez du passé. Soyez heureux et fiers de votre vie, de vous, de ceux que vous aimez. Ne dédaignez aucun homme et ne méprisez aucune chose, car il n’y a pas d’Homme qui n’ait son heure et il n’y pas de chose qui n’ait sa place.
Ven 25 Août 2006, 02:35 par
Lindsey sur Mille choses
Elle qui ne demandait qu'à être elle même...
Une femme tranquille et sereine,
Avec un beau coeur et un corps sain ;
Elle vivait sa vie,
Tout allait bien, tout était presque joli...
Sa vie fût tout à coup bouleversée,
Lors de cette horrible soirée ;
Il l’a souillée,
Sans penser à son corps ni à son coeur...
Sans penser à ce que deviendrait son existence.
Depuis ce jour-là, une petite chose est en elle,
Petite chose mais qui cause tant de dégâts ;
Elle va devoir vivre avec ça,
Elle qui ne demandait qu’à être elle-même...
Cet homme ne mérite pas de vivre,
Il n’a aucun coeur, aucun respect ni aucunes peurs;
Même la loi ne l’arrête pas,
Il l’empêche de vivre,
La vie telle qu’elle l’entend, avec le bonheur...
Elle qui a su surmonter cette horrible épreuve ;
Mais elle vit sa vie et ne laisse jamais personne,
Lui dicter ses lois, elle n’a plus à faire ses preuves...
Elle attend juste l’homme qui lui redonnera confiance,
Celui qui lui redonnera l’envie,
D’être une Femme à part entière.
Je sais ce que c’est d’avoir cette peur,
Qui T’empêche de vivre correctement Ta Vie.
Julia
Avec un beau coeur et un corps sain ;
Elle vivait sa vie,
Tout allait bien, tout était presque joli...
Sa vie fût tout à coup bouleversée,
Lors de cette horrible soirée ;
Il l’a souillée,
Sans penser à son corps ni à son coeur...
Sans penser à ce que deviendrait son existence.
Depuis ce jour-là, une petite chose est en elle,
Petite chose mais qui cause tant de dégâts ;
Elle va devoir vivre avec ça,
Elle qui ne demandait qu’à être elle-même...
Cet homme ne mérite pas de vivre,
Il n’a aucun coeur, aucun respect ni aucunes peurs;
Même la loi ne l’arrête pas,
Il l’empêche de vivre,
La vie telle qu’elle l’entend, avec le bonheur...
Elle qui a su surmonter cette horrible épreuve ;
Mais elle vit sa vie et ne laisse jamais personne,
Lui dicter ses lois, elle n’a plus à faire ses preuves...
Elle attend juste l’homme qui lui redonnera confiance,
Celui qui lui redonnera l’envie,
D’être une Femme à part entière.
Je sais ce que c’est d’avoir cette peur,
Qui T’empêche de vivre correctement Ta Vie.

Jeu 24 Août 2006, 20:07 par
joullia sur Mille choses
L’écho
Il me restait un peu d’amour au fond de mes poches, alors ce soir là quand j’ai senti qu’elle en avait tant besoin, ça m’a touché et je le lui ai donné. Voilà le début d’une nouvelle histoire, tissée aux fils du hasard et de l’espoir.
On a tous cet immense vide en nous, ce besoin de fusionner avec cet hypothétique autre qui nous ressemblerait un peu, qui nous comprendrai toujours et qui comblerai nos attentes. On a tous cet impérieux besoin d’amour, qui nous tenaille plus que la faim, nous affaiblit plus que la soif. Tous, on attend ou on cherche cette personne clé qui brisera nos chaînes et nous sortira de cette prison de solitude bâtie de murs d’échecs et tapissée de déceptions.
Qui de elle ou de moi est la clé ou la serrure ?
J’ai ouvert une porte pour entrer dans son univers, j’ai visité quelques pièces, je me suis planté là un peu au milieu de nulle part et j’ai chuchoté inquiet « P’tit bout, où es tu ? ».
J’attendais son écho.
On a tous cet immense vide en nous, ce besoin de fusionner avec cet hypothétique autre qui nous ressemblerait un peu, qui nous comprendrai toujours et qui comblerai nos attentes. On a tous cet impérieux besoin d’amour, qui nous tenaille plus que la faim, nous affaiblit plus que la soif. Tous, on attend ou on cherche cette personne clé qui brisera nos chaînes et nous sortira de cette prison de solitude bâtie de murs d’échecs et tapissée de déceptions.
Qui de elle ou de moi est la clé ou la serrure ?
J’ai ouvert une porte pour entrer dans son univers, j’ai visité quelques pièces, je me suis planté là un peu au milieu de nulle part et j’ai chuchoté inquiet « P’tit bout, où es tu ? ».
J’attendais son écho.
Mer 02 Août 2006, 10:29 par
PetitPrince sur L'amour en vrac
La jeune fille du train
Moi, les femmes, je les ai toujours aimées. Leurs charmes, leur gentillesse, leurs beautés... Je ne dis pas par-là que je suis un véritable Don Juan mais je dois admettre que j’ai toujours beaucoup apprécié la compagnie des femmes. Parfois ce n’était que de petites aventures sans lendemain, des flirts comme on les appelle. Mais quelque fois la relation durait plus longtemps.
En revanche, je n’ai réellement été amoureux qu’une seule fois. Le destin applique sa sentence à bien des situations inexplicables. Inutile d’être expert en la matière pour voir que la vie nous cache le bonheur. Elle a ses plans, ses ambitions. Nous avons beau essayer de les contourner elles nous rattrapent à chaque fois.
Alors, si je suis amoureux, on peut trouver cela bien. Car l’on va pouvoir se nourrir de mon bonheur. D’un bonheur qui ne m’a jamais sourit. Du bonheur que je n’ai jamais eu avec elle. Celle dont j’ai été amoureux.
Je suis un jeune homme. Ni beau, ni laid. Sans autre actuelle pensée que celle d’être heureux, comme tous les jeunes hommes de mon âge. L’âge de l’amour? Non. L’âge d’un pseudo-bonheur.
Je suis au lycée, j’ai ma routine hebdomadaire. Je suis à l’internat. Chaque lundi matin, je prends le train qui m’emmène auprès de mon école. Chaque matin, dans ce train, je vis autre chose que ma routine. Chaque matin, dans ce train, je ne suis personne, tout comme les autres personnes dans ce même train ne sont personne. Ce train est un lieu de théâtre. Une scène où se jouent des pièces silencieuses, muettes et intimes. Un endroit où toutes les semaines je revis la même pièce.
Merveilleuse histoire que celle qui ne dure pas. Elle s’engouffre par une fissure de notre vie. Un instant où nous sommes coupés du reste du monde. Un moment où nous nous retrouvons seuls, confrontés et accompagnés par des centaines de personnes qui ne sont personne. Une bribe de temps où nous sommes vulnérables, mais réceptifs à certaines sensations inconnues à la vie ordinaire.
Le jeune garçon de 16 ans que j’étais, attend sur le quai. Le vent glacé de la région lui donne la chair de poule et l’envie que le train arrive. Il attend encore un peu. Il arrive. La porte coulissante du wagon s’ouvre et le jeune garçon entre à l’intérieur. Le train est remplit mais il reste encore quelques places ici et là.
Il en choisit une et s’assied. Il y a une femme en face de lui. Une jeune femme, plutôt, se dit-il après un nouveau coup d’œil. En fait, elle a peut-être le même âge que lui. Ou est-elle plus jeune? Il ne sait pas. Curieux qu’il ne puisse pas s’empêcher de la regarder! Elle n’est pas tellement belle. Mais elle a un charme inouï. En fait elle est magnifique. Ses longs cheveux rouges sombres tombent dans une cascade aphrodisiaque de chaque côté de son corps et de part et d’autre de sa tête. Son visage, quoique d’apparence neutre, semble figé dans une expression de modestie naturelle. Son regard est fixé sur le sol, ses yeux sont noirs, intenses et leur maquillage n’est ni trop gras, ni trop fin. Ce noir marque un regard violent, mais doux à la fois... il est vide, désespérant. Il possède une fougue si triste, si enfouie. D’une lividité emplit de mélancolie et d’amertume. Mais neutre. Son nez n’est ni long ni court, il est magnifique. Il appartient lui aussi au miracle.
Pendant une fraction de seconde leurs regards se croisent. Elle aussi l’a remarqué, elle non plus ne le connaît pas. Elle aussi le trouve ni beau ni laid, magnifique. L’instant de se premier regard est unique, éternel. Dépourvu de tout sens moral. Un laps de temps éphémère où ni l’un ni l’autre n’avait cherché à se cacher. Une force invisible s’était installée entre eux durant la longue durée de cet infime instant.
La bouche de la jeune fille s’entrouvrit, puis se referma aussitôt. Inutile, il n’y a rien à dire.
Le voyage est court, à peine plus d’une demi-heure. Les deux jeunes gens n’ont pas arrêté de se titiller du regard. A chaque fois que l’un posait les yeux sur l’autre, ce dernier détournait les yeux. Ils jouaient spontanément et inconsciemment à un jeu. Un jeu où il n’y avait aucun perdant. Mais que des gagnants. Le train s’arrêta. Le jeu était terminé.
Je n’aime pas dire que ce que j’éprouve à quelqu’un. Je n’est jamais dit "je t’aime" à une femme. Sauf à une, je ne pense pas que je l’aimais au début. A ce moment, elle devait être pour moi semblable à toutes les autres. Mais j’ai appris à l’aimer, j’ai appris à aimer. Je ne savais pas ce que c’était. J’aurais voulu ne jamais le savoir.
Aimer quelqu’un, c’est tout remettre en question. Sa vie, ses amis... soi-même. Aimer c’est être tellement attiré par une personne que l‘on touche la mort du doigt. On vit pour désirer la mort. Je l’ai aimée, je l’ai trop aimée, je l’ai aimée à l’en tuer. Et elle m’a aimée à s’en tuer, à en vouloir que je la tue. Elle est celle pour qui il vaut encore la peine de rester ici, même si elle est déjà partie.
Je la rencontre au lycée. Elle, un an de moins que moi. Elle n’a pas connu ce lycée sans moi autant que je ne l’ai connu sans elle. Elle est apparue pour moi, semblable à des dizaines d’autres qui arrivent tous les ans. Elle m’a découvert en même temps que l’immensité d’une nouvelle vie. Dès le premier instant, elle m’avait aimé. Au bout de trois semaines je l’avais repérée. Du haut de mon arrogance. Accompagné par des dizaines d’amis. Recherchant la fraîcheur de la jeunesse. C’est trop! Je me dégoûte. Qui suis-je pour pouvoir traiter cette jeune fille de cette façon? Qui suis-je pour revendiquer mes droits au sein de cette communauté dans le seul but de trouver une fille avec qui je passerai du bon temps et à qui je croirais faire passer du bon temps?
La jeune fille que j’avais repérée était discrète et incroyablement jolie. Parfaite. Elle parlait avec ses copines. Des filles superficielles. Non. Des filles normales. Je n’avais pas le droit de les juger par référence à ce que j’étais.
Je fis sa connaissance. Il s’agira d’une relation prometteuse. Je pensais à l’époque que je ne m’en lasserais pas avant au moins 2 mois. Imbécile!
Tous les matins, le jeu recommence, toujours les mêmes titillements. Toujours ces expressions vides, ne pouvant refléter ce qui se passait dans la vie extérieure. Il la regarde, elle le voit, tourne les yeux. Il les détourne à son tour. Merveilleux. Il oublit tout. Il oublit qu’il est un coureur de fille. Il oublit qu’il veut sortir avec la jeune fille moins âgée que lui, celle qu’il apprendra à aimer, celle qui le fera changer. La seule, l’unique.
Je suis pressé. Depuis le temps que je la connais, si seulement je pouvais l’embrasser. C’est la première fois qu’une fille me donne autant de fil à retordre. J’ai déjà passé suffisamment de soirées en tête à tête avec elle. J’aurais déjà dû passer à l’action.
Mes amis commencent à se poser des questions. Pourquoi ne se passe t-il rien? Pourquoi n’y a t-il eu rien de fait encore? J’ai honte. La réputation qui me précède désormais devient de plus en plus ridicule. Il faut que je la lâche pour en trouver une autre moins difficile.
Non. Je ne peux pas. Je suis attiré. C’est avec elle que je veux être ! Cela fait maintenant deux mois que nous nous connaissons. C’est long. Elle trouve des excuses. Elle veut être sûre. Mais je le suis déjà. Elle est timide. Je ne le suis pas.
Aujourd’hui, elle est bien au rendez-vous. Elle y est toujours d’ailleurs. Elle n’en manque jamais. Elle est toujours dans le même wagon, toujours mais cette fois elle n’est pas à la même place. Il y a quelque chose d’anormal. Elle est là, la symbiose se déroule toujours selon le même plan, cependant il y a une différence il ne sait pas se que c’est mais quelque chose ne va pas, il en est certain. Ce n’est pas chez la jeune fille du train, c’est plutôt dans sa véritable vie.
Mais pire que tout, il a vu un autre détail surprenant. Dans les yeux de la jeune fille normalement vide de toute expression, il a trouvé une larme.
Je suis seul avec elle, encore une fois. Je commence à douter qu’une relation entre nous deux puisse existée.
Il fait noir. Nous sommes au sous-sol, sous un escalier. Nous aimons cet endroit. Nous parlons. Peu, mais nous parlons. Je ne la vois pas. Je distingue juste ces traits dans la pénombre. Je l’entends renifler. Je lui demande ce qu’elle a. Elle me répond qu’il n’y a rien. Ça va passer. Et puis elle éclate en sanglots. Elle m’attrape. Je la prends dans mes bras. Je la serre et l’entend pleurer. Je sens la chaleur de son corps blottit contre moi. C’est la première fois que nous sommes aussi proches. Je lui demande une nouvelle fois ce qui ne va pas et elle me dit qu’elle m’aime. Elle dit qu’elle n’a jamais aimé personne autant que moi. Elle dit encore qu’elle en est malade, qu’elle m’aime à en mourir, et que c’est sans doute ce qui va finir par arriver s’y elle continue de m’aimer.
Je ne comprends pas. Je suis déconcerté. Je lui dis que nous pouvons nous aimer, je lui dis que moi aussi je l’aime...
Première défaillance, je me suis rendu compte plus tard de ce que je lui avais dit.
Elle me répond qu’elle ne peut pas m’aimer, elle me répond que je ne peux pas non plus. Et elle pleure. C’est atroce de voir son petit corps tout frêle, tout innocent dans cet état. Je lui demande pourquoi nous ne pouvons pas nous aimer? Elle me répond que toutes les excuses qu’elle m’avait dites jusqu’à présent étaient fausses. Elle me dit que si elle ne peut pas m’embrasser, c’est parce qu’elle est malade. Elle est atrocement malade. Elle risque de mourir. Et elle ne peut pas m’embrasser, sinon elle est sera certaine d’en finir. Elle saura si elle peut m’embrasser au moment où sa maladie la fera mourir si elle ne peut pas.
Je suis abattu. Quel choc ! Je remonte seul dans m’a chambre, alors que la même larme que celle qui tombait des yeux de la jeune fille du train tombe à présent sur mes joues.
Au fond de son lit, il est désorienté, confus. Il voit la lune à travers la fenêtre. L’astre l’entraîne encore un peu plus dans son propre désespoir de la nuit. Elle le plonge dans son abîme pour l’y noyer dans son jus de chagrin. Il n’a jamais été comme ça. Cette épreuve n’a pas fini de le changer. Que doit-il faire? Réagir comme il l’aurait fait avant: laisser tomber cette fille et en trouver une autre ? Non. Il ne peut pas. Il a changé. A présent il a des sentiments. Il le sent, il aime cette fille. Il ne la laissera pas tomber. Il l’aime. Il lui a dit.
La jeune fille du train l’avait bien prédit, il y avait bien quelque chose d’anormal. Savait-elle ce que c’était. J’en doute. Elle n’est que la fille du train. Celle dont je suis l’unique à connaître. Elle est toujours vide d’expression. Elle ne pleure plus. L’heure est venue de se battre ; c’est ce qu’il faudra que je fasse. Me battre pour celle que j’aime. Celle à qui j’ai dit "je t’aime". La seule, l’unique. Se battre... Pour qu’elle ne meurt pas. Mais y pouvons-nous vraiment quelque chose? La fille du train est toujours là. Elle ne manque jamais à son à devoir de me guider. Pas directement. Mais juste pour que je ne quitte jamais le droit chemin de la décence.
Je suis malheureux, et je partage ma peine avec celle que j’aime. Nous avons tout de même décidé de nous aimer. Au-delà de la maladie. Au-delà de la désespérance de notre condition. Nous nous aimons. Nous nous étreignons, nous sommes constamment dans les bras l’un de l’autre. Mais jamais nous nous ne nous embrassons. Atroce. C’est une autre épreuve à traverser. Plus insoutenable encore. Mais nous tenons. Nous n’avons pas le choix.
Je la regarde, abattue, je ne vois en elle aucun espoir. Aucune force de se battre. Seulement l’envie, le désir de m’embrasser. Plusieurs fois nous avons frôlé la catastrophe. Plusieurs fois nos lèvres on faillit se toucher. Plusieurs fois la haine nous est apparue contre l’amour, la haine d’avoir à endurer cette épreuve, de devoir nous confronter à cet obstacle. De ne plus avancer, de stagner toujours au même endroit. Arrêtés à jamais sur notre chemin.
Que faire? Attendre les trois mois qui restent. Attendre et peut-être la voir mourir, sans qu’elle en ait profité. Sans qu’elle n’ait profité de mes lèvres et sans que je n’aie profité des siennes ! Où bien tenter. La vie est un jeu, après tout, mais si nous tentons, alors elle devra attendre que je la rejoigne, là-haut, vers elle.
J’ai compris. Les mots seuls ne suffisaient pas. J’ai vu au-delà du corps de la belle et innocent petite jeune fille de 15 ans. J’ai vu que je l’aimais. Elle me l’a fait comprendre. Pour la première fois de ma vie, j’aime, et je suis malheureux d’aimer.
Je ne veux pas tenter. Je ne veux pas la voir mourir. Elle ne sait pas. Elle est partagée.
Notre amour n’est pas commun. Elle m’aime. Mais elle m’aime à en mourir.
Depuis le début de cette fable, l’espoir se tarit dans l’ombre. L’avoir dans ses bras sans pouvoir la posséder, il en veut à toute l’humanité de lui avoir concédé un seul grand amour à travers celle que jamais, jamais il ne pourra embrasser.
La jeune femme aux cheveux rouges dans le train, elle, ne l’aime pas. Lui non plus d’ailleurs. Ils sont le divertissement l’un de l’autre. Ils ne s’aiment pas, ils aiment l’attrait que l’un a pour l’autre. Ils aiment l’histoire du train, le jeu du regard, du titillement.
Elle est là, vide, indifférente. Seulement en apparence, en fait elle attend la venue de l’autre, de l’homme du train. Celui avec qui elle joue à un jeu. Aujourd’hui il est triste. Il y a une larme au coin de son œil droit. Mais il fait son possible pour paraître comme d’habitude. Mais la jeune fille voit bien qu’il n’est pas pareil. Elle voit bien qu’il est désespéré.
Mais rien n’y paraît, ils jouent encore.
Il fait nuit. Il ne devrait pas être dehors. S’il se fait prendre, il sera punit. Qu’est ce qu’il s’en fout ! Il est dehors car il a besoin de crier. Il y a toujours cette lune qui le regarde. Il lui hurle sa détresse. Il lui chante sa complainte. Astre de la nuit. Piédestal de la lamentation ! Entend les cris de cet homme. Pour lui le bonheur s’arrêtera bientôt. Il a vu dans ses rêves, l’immonde faucheuse d’âmes de la mort. Elle ne le désigne pas. Elle le regarde. Elle rit. Elle chante, qu’elle est heureuse. Et le jeune garçon s’effondre sur le sol, sous le regard de la l’astre de minuit, sous les regards de millions d’étoiles. Il tombe à terre devant la puissance de ce dilemme.
Il aime. Il ne veut pas du plus beau cadeau de dieu, l’amour. Il se relève. Il hait ce dieu que vénèrent ses parents, il l’insulte, lui lance des pierres. Il veut que ce dieu reprenne son amour. Il n’en veut pas. Ou alors qu’il reprenne sa maladie, il n’en veut pas n’ont plus. Ses yeux sont rouges à cause de la colère. Il voit le sang. Le sang des innocents. Pourquoi ce même sang doit-il toujours couler ?
Il ne veut plus rejoindre ce dieu. Il préfère l’enfer. Il haïra dieu aussi longtemps qu’il vivra et même un peu plus.
Tu m’a élevé, toute ma vie tu m’a fait comprendre que seul le bonheur comptait, le bonheur qui fait des heureux, le seul bonheur, qui existe et celui dont je suis malheureux. Je t’aimais, donc je mentais. Je te mens, toi le destin, mais j’aime. J’aime réellement. J’aime cette fille, l’innocente qui m’aime, mais j’aime aussi te détester. J’aime te mépriser. Je te méprise autant que tu as essayé de m’aider. Car tu n’as pas emprunté le bon chemin. Puisse-tu être renvoyé à dieu, avec ta cousine, la fatalité. Je n’avais pas pour habitude de t’avoir en horreur mais l’éducation que tu m’as donnée m’a appris à dédaigner la médiocrité. Tu m‘arrachais le cœur, tu m’écorchais la peau, tu m’a tué... alors je t’ai tué, je t’ai écorché de ma peau, je t’ai arraché de mon cœur! Tu m’as dominé, mais je domine mon destin. Être où ne pas être amoureux de son destin, être amoureux de soi, aimer se haïr. Haïr d’être amoureux... et d’être malheureux.
Elle n’est pas là. Où est-elle? Elle qui n’a jamais raté leur rendez-vous. Où est-elle? La fille du train. L’histoire s’est donc arrêtée. Elle est partie! Que se passera t-il maintenant? Reviendra-t-elle? C’est trop tard. Elle ne peut plus revenir. Ce ne sera plus elle. La fille du train a disparu !
Je suis dans ses bras. Elle ne tient plus, elle veut m’embrasser. Nous n’avons plus que deux semaines à tenir pour avoir la réponse. Mais si cette réponse n’est pas bonne... Le dilemme. Encore là. Saleté! Je ne veux pas la voir mourir, mais nos désirs de s’embrasser sont trop forts. C’est trop dur! Elle veut m’aimer, m’aimer pour toujours, que notre baiser soit le seul témoin de notre amour. Qu’elle me quitte ! Arrachez-la moi ! Vous n’arriverez jamais à faire disparaître notre amour. Au-delà de la mort, nous sommes plus fort que vous. Prenez-moi mon malheur ! Vous ferez peut-être alors des heureux. Ignoble !
Elle tourne la tête vers moi. Je la regarde. Elle me regarde. Ses yeux sont emplis de larmes. Elle me dit qu’elle veut mourir. Elle me dit qu’elle va mourir parce qu’elle m’aime. Elle veut que je l’aime. Que notre amour persiste. Elle me redit qu’elle m’aime à en mourir, qu’elle en mourra.
Elle s’approche de moi. Ses douces lèvres se posent sur les miennes. Une détresse si belle, si pauvre, mais preuve d’un amour intangible. Nos bouches s’entremêlent dans une dernière mélopée d’amour, dans le requiem du désir de deux jeunes adolescents qui s’aiment au-delà de la mort. Nous nous embrassons. Personne ne pourra alors plus nous dire que nous ne nous aimons pas. Nous sommes liés par le temps et l’espace. Par la fatalité.
Je sens le goût de ses lèvres jusqu’au bout, jusqu’à ce que ses lèvres froides lâches les miennes. Jusqu’au moment où sa tête tombe en arrière. Où je la retiens. Où je la regarde dans les yeux. Pour la voir partir, définitivement. Pour nous. Graver dans mon âme les derniers instants de celle que j’aimerais toujours. Celle que j’ai aimée au-delà de la mort. Celle qui est morte dans mes bras. Elle, la seule que j’ai jamais aimée et que j’aimerais jamais
La jeune fille du train n’a sans doute jamais existé. Sans doute n’est-elle que le produit de mon imagination. Mais elle subsiste en moi, en tant que ma création. Ce serait trahir son ego que de prétendre qu’elle est une personne semblable à des dizaines d’autres dans ce train. Elle est ma muse, mon inspiration. Je l’adore, mais ne l’aime pas. Je ne veux pas connaître sa personnalité, son regard me suffit. Elle n’a pas influencé mes choix sentimentaux, elle m’a seulement permis d’y voir plus clair. Et c’est déjà beaucoup…
Cette image n’aurait jamais dû existée. L’image d’un jeune homme de 16 ans qui porte dans ses bras la jeune fille de 15 ans qu’il a tuée. Celle qui lui avait dit qu’elle voulait mourir pour lui, pour eux. La fille innocente. La fille qu’il a aimé à l’en tuer. L’image de ce jeune garçon, et de cette jeune fille, morte d’amour.
En revanche, je n’ai réellement été amoureux qu’une seule fois. Le destin applique sa sentence à bien des situations inexplicables. Inutile d’être expert en la matière pour voir que la vie nous cache le bonheur. Elle a ses plans, ses ambitions. Nous avons beau essayer de les contourner elles nous rattrapent à chaque fois.
Alors, si je suis amoureux, on peut trouver cela bien. Car l’on va pouvoir se nourrir de mon bonheur. D’un bonheur qui ne m’a jamais sourit. Du bonheur que je n’ai jamais eu avec elle. Celle dont j’ai été amoureux.
Je suis un jeune homme. Ni beau, ni laid. Sans autre actuelle pensée que celle d’être heureux, comme tous les jeunes hommes de mon âge. L’âge de l’amour? Non. L’âge d’un pseudo-bonheur.
Je suis au lycée, j’ai ma routine hebdomadaire. Je suis à l’internat. Chaque lundi matin, je prends le train qui m’emmène auprès de mon école. Chaque matin, dans ce train, je vis autre chose que ma routine. Chaque matin, dans ce train, je ne suis personne, tout comme les autres personnes dans ce même train ne sont personne. Ce train est un lieu de théâtre. Une scène où se jouent des pièces silencieuses, muettes et intimes. Un endroit où toutes les semaines je revis la même pièce.
Merveilleuse histoire que celle qui ne dure pas. Elle s’engouffre par une fissure de notre vie. Un instant où nous sommes coupés du reste du monde. Un moment où nous nous retrouvons seuls, confrontés et accompagnés par des centaines de personnes qui ne sont personne. Une bribe de temps où nous sommes vulnérables, mais réceptifs à certaines sensations inconnues à la vie ordinaire.
Le jeune garçon de 16 ans que j’étais, attend sur le quai. Le vent glacé de la région lui donne la chair de poule et l’envie que le train arrive. Il attend encore un peu. Il arrive. La porte coulissante du wagon s’ouvre et le jeune garçon entre à l’intérieur. Le train est remplit mais il reste encore quelques places ici et là.
Il en choisit une et s’assied. Il y a une femme en face de lui. Une jeune femme, plutôt, se dit-il après un nouveau coup d’œil. En fait, elle a peut-être le même âge que lui. Ou est-elle plus jeune? Il ne sait pas. Curieux qu’il ne puisse pas s’empêcher de la regarder! Elle n’est pas tellement belle. Mais elle a un charme inouï. En fait elle est magnifique. Ses longs cheveux rouges sombres tombent dans une cascade aphrodisiaque de chaque côté de son corps et de part et d’autre de sa tête. Son visage, quoique d’apparence neutre, semble figé dans une expression de modestie naturelle. Son regard est fixé sur le sol, ses yeux sont noirs, intenses et leur maquillage n’est ni trop gras, ni trop fin. Ce noir marque un regard violent, mais doux à la fois... il est vide, désespérant. Il possède une fougue si triste, si enfouie. D’une lividité emplit de mélancolie et d’amertume. Mais neutre. Son nez n’est ni long ni court, il est magnifique. Il appartient lui aussi au miracle.
Pendant une fraction de seconde leurs regards se croisent. Elle aussi l’a remarqué, elle non plus ne le connaît pas. Elle aussi le trouve ni beau ni laid, magnifique. L’instant de se premier regard est unique, éternel. Dépourvu de tout sens moral. Un laps de temps éphémère où ni l’un ni l’autre n’avait cherché à se cacher. Une force invisible s’était installée entre eux durant la longue durée de cet infime instant.
La bouche de la jeune fille s’entrouvrit, puis se referma aussitôt. Inutile, il n’y a rien à dire.
Le voyage est court, à peine plus d’une demi-heure. Les deux jeunes gens n’ont pas arrêté de se titiller du regard. A chaque fois que l’un posait les yeux sur l’autre, ce dernier détournait les yeux. Ils jouaient spontanément et inconsciemment à un jeu. Un jeu où il n’y avait aucun perdant. Mais que des gagnants. Le train s’arrêta. Le jeu était terminé.
Je n’aime pas dire que ce que j’éprouve à quelqu’un. Je n’est jamais dit "je t’aime" à une femme. Sauf à une, je ne pense pas que je l’aimais au début. A ce moment, elle devait être pour moi semblable à toutes les autres. Mais j’ai appris à l’aimer, j’ai appris à aimer. Je ne savais pas ce que c’était. J’aurais voulu ne jamais le savoir.
Aimer quelqu’un, c’est tout remettre en question. Sa vie, ses amis... soi-même. Aimer c’est être tellement attiré par une personne que l‘on touche la mort du doigt. On vit pour désirer la mort. Je l’ai aimée, je l’ai trop aimée, je l’ai aimée à l’en tuer. Et elle m’a aimée à s’en tuer, à en vouloir que je la tue. Elle est celle pour qui il vaut encore la peine de rester ici, même si elle est déjà partie.
Je la rencontre au lycée. Elle, un an de moins que moi. Elle n’a pas connu ce lycée sans moi autant que je ne l’ai connu sans elle. Elle est apparue pour moi, semblable à des dizaines d’autres qui arrivent tous les ans. Elle m’a découvert en même temps que l’immensité d’une nouvelle vie. Dès le premier instant, elle m’avait aimé. Au bout de trois semaines je l’avais repérée. Du haut de mon arrogance. Accompagné par des dizaines d’amis. Recherchant la fraîcheur de la jeunesse. C’est trop! Je me dégoûte. Qui suis-je pour pouvoir traiter cette jeune fille de cette façon? Qui suis-je pour revendiquer mes droits au sein de cette communauté dans le seul but de trouver une fille avec qui je passerai du bon temps et à qui je croirais faire passer du bon temps?
La jeune fille que j’avais repérée était discrète et incroyablement jolie. Parfaite. Elle parlait avec ses copines. Des filles superficielles. Non. Des filles normales. Je n’avais pas le droit de les juger par référence à ce que j’étais.
Je fis sa connaissance. Il s’agira d’une relation prometteuse. Je pensais à l’époque que je ne m’en lasserais pas avant au moins 2 mois. Imbécile!
Tous les matins, le jeu recommence, toujours les mêmes titillements. Toujours ces expressions vides, ne pouvant refléter ce qui se passait dans la vie extérieure. Il la regarde, elle le voit, tourne les yeux. Il les détourne à son tour. Merveilleux. Il oublit tout. Il oublit qu’il est un coureur de fille. Il oublit qu’il veut sortir avec la jeune fille moins âgée que lui, celle qu’il apprendra à aimer, celle qui le fera changer. La seule, l’unique.
Je suis pressé. Depuis le temps que je la connais, si seulement je pouvais l’embrasser. C’est la première fois qu’une fille me donne autant de fil à retordre. J’ai déjà passé suffisamment de soirées en tête à tête avec elle. J’aurais déjà dû passer à l’action.
Mes amis commencent à se poser des questions. Pourquoi ne se passe t-il rien? Pourquoi n’y a t-il eu rien de fait encore? J’ai honte. La réputation qui me précède désormais devient de plus en plus ridicule. Il faut que je la lâche pour en trouver une autre moins difficile.
Non. Je ne peux pas. Je suis attiré. C’est avec elle que je veux être ! Cela fait maintenant deux mois que nous nous connaissons. C’est long. Elle trouve des excuses. Elle veut être sûre. Mais je le suis déjà. Elle est timide. Je ne le suis pas.
Aujourd’hui, elle est bien au rendez-vous. Elle y est toujours d’ailleurs. Elle n’en manque jamais. Elle est toujours dans le même wagon, toujours mais cette fois elle n’est pas à la même place. Il y a quelque chose d’anormal. Elle est là, la symbiose se déroule toujours selon le même plan, cependant il y a une différence il ne sait pas se que c’est mais quelque chose ne va pas, il en est certain. Ce n’est pas chez la jeune fille du train, c’est plutôt dans sa véritable vie.
Mais pire que tout, il a vu un autre détail surprenant. Dans les yeux de la jeune fille normalement vide de toute expression, il a trouvé une larme.
Je suis seul avec elle, encore une fois. Je commence à douter qu’une relation entre nous deux puisse existée.
Il fait noir. Nous sommes au sous-sol, sous un escalier. Nous aimons cet endroit. Nous parlons. Peu, mais nous parlons. Je ne la vois pas. Je distingue juste ces traits dans la pénombre. Je l’entends renifler. Je lui demande ce qu’elle a. Elle me répond qu’il n’y a rien. Ça va passer. Et puis elle éclate en sanglots. Elle m’attrape. Je la prends dans mes bras. Je la serre et l’entend pleurer. Je sens la chaleur de son corps blottit contre moi. C’est la première fois que nous sommes aussi proches. Je lui demande une nouvelle fois ce qui ne va pas et elle me dit qu’elle m’aime. Elle dit qu’elle n’a jamais aimé personne autant que moi. Elle dit encore qu’elle en est malade, qu’elle m’aime à en mourir, et que c’est sans doute ce qui va finir par arriver s’y elle continue de m’aimer.
Je ne comprends pas. Je suis déconcerté. Je lui dis que nous pouvons nous aimer, je lui dis que moi aussi je l’aime...
Première défaillance, je me suis rendu compte plus tard de ce que je lui avais dit.
Elle me répond qu’elle ne peut pas m’aimer, elle me répond que je ne peux pas non plus. Et elle pleure. C’est atroce de voir son petit corps tout frêle, tout innocent dans cet état. Je lui demande pourquoi nous ne pouvons pas nous aimer? Elle me répond que toutes les excuses qu’elle m’avait dites jusqu’à présent étaient fausses. Elle me dit que si elle ne peut pas m’embrasser, c’est parce qu’elle est malade. Elle est atrocement malade. Elle risque de mourir. Et elle ne peut pas m’embrasser, sinon elle est sera certaine d’en finir. Elle saura si elle peut m’embrasser au moment où sa maladie la fera mourir si elle ne peut pas.
Je suis abattu. Quel choc ! Je remonte seul dans m’a chambre, alors que la même larme que celle qui tombait des yeux de la jeune fille du train tombe à présent sur mes joues.
Au fond de son lit, il est désorienté, confus. Il voit la lune à travers la fenêtre. L’astre l’entraîne encore un peu plus dans son propre désespoir de la nuit. Elle le plonge dans son abîme pour l’y noyer dans son jus de chagrin. Il n’a jamais été comme ça. Cette épreuve n’a pas fini de le changer. Que doit-il faire? Réagir comme il l’aurait fait avant: laisser tomber cette fille et en trouver une autre ? Non. Il ne peut pas. Il a changé. A présent il a des sentiments. Il le sent, il aime cette fille. Il ne la laissera pas tomber. Il l’aime. Il lui a dit.
La jeune fille du train l’avait bien prédit, il y avait bien quelque chose d’anormal. Savait-elle ce que c’était. J’en doute. Elle n’est que la fille du train. Celle dont je suis l’unique à connaître. Elle est toujours vide d’expression. Elle ne pleure plus. L’heure est venue de se battre ; c’est ce qu’il faudra que je fasse. Me battre pour celle que j’aime. Celle à qui j’ai dit "je t’aime". La seule, l’unique. Se battre... Pour qu’elle ne meurt pas. Mais y pouvons-nous vraiment quelque chose? La fille du train est toujours là. Elle ne manque jamais à son à devoir de me guider. Pas directement. Mais juste pour que je ne quitte jamais le droit chemin de la décence.
Je suis malheureux, et je partage ma peine avec celle que j’aime. Nous avons tout de même décidé de nous aimer. Au-delà de la maladie. Au-delà de la désespérance de notre condition. Nous nous aimons. Nous nous étreignons, nous sommes constamment dans les bras l’un de l’autre. Mais jamais nous nous ne nous embrassons. Atroce. C’est une autre épreuve à traverser. Plus insoutenable encore. Mais nous tenons. Nous n’avons pas le choix.
Je la regarde, abattue, je ne vois en elle aucun espoir. Aucune force de se battre. Seulement l’envie, le désir de m’embrasser. Plusieurs fois nous avons frôlé la catastrophe. Plusieurs fois nos lèvres on faillit se toucher. Plusieurs fois la haine nous est apparue contre l’amour, la haine d’avoir à endurer cette épreuve, de devoir nous confronter à cet obstacle. De ne plus avancer, de stagner toujours au même endroit. Arrêtés à jamais sur notre chemin.
Que faire? Attendre les trois mois qui restent. Attendre et peut-être la voir mourir, sans qu’elle en ait profité. Sans qu’elle n’ait profité de mes lèvres et sans que je n’aie profité des siennes ! Où bien tenter. La vie est un jeu, après tout, mais si nous tentons, alors elle devra attendre que je la rejoigne, là-haut, vers elle.
J’ai compris. Les mots seuls ne suffisaient pas. J’ai vu au-delà du corps de la belle et innocent petite jeune fille de 15 ans. J’ai vu que je l’aimais. Elle me l’a fait comprendre. Pour la première fois de ma vie, j’aime, et je suis malheureux d’aimer.
Je ne veux pas tenter. Je ne veux pas la voir mourir. Elle ne sait pas. Elle est partagée.
Notre amour n’est pas commun. Elle m’aime. Mais elle m’aime à en mourir.
Depuis le début de cette fable, l’espoir se tarit dans l’ombre. L’avoir dans ses bras sans pouvoir la posséder, il en veut à toute l’humanité de lui avoir concédé un seul grand amour à travers celle que jamais, jamais il ne pourra embrasser.
La jeune femme aux cheveux rouges dans le train, elle, ne l’aime pas. Lui non plus d’ailleurs. Ils sont le divertissement l’un de l’autre. Ils ne s’aiment pas, ils aiment l’attrait que l’un a pour l’autre. Ils aiment l’histoire du train, le jeu du regard, du titillement.
Elle est là, vide, indifférente. Seulement en apparence, en fait elle attend la venue de l’autre, de l’homme du train. Celui avec qui elle joue à un jeu. Aujourd’hui il est triste. Il y a une larme au coin de son œil droit. Mais il fait son possible pour paraître comme d’habitude. Mais la jeune fille voit bien qu’il n’est pas pareil. Elle voit bien qu’il est désespéré.
Mais rien n’y paraît, ils jouent encore.
Il fait nuit. Il ne devrait pas être dehors. S’il se fait prendre, il sera punit. Qu’est ce qu’il s’en fout ! Il est dehors car il a besoin de crier. Il y a toujours cette lune qui le regarde. Il lui hurle sa détresse. Il lui chante sa complainte. Astre de la nuit. Piédestal de la lamentation ! Entend les cris de cet homme. Pour lui le bonheur s’arrêtera bientôt. Il a vu dans ses rêves, l’immonde faucheuse d’âmes de la mort. Elle ne le désigne pas. Elle le regarde. Elle rit. Elle chante, qu’elle est heureuse. Et le jeune garçon s’effondre sur le sol, sous le regard de la l’astre de minuit, sous les regards de millions d’étoiles. Il tombe à terre devant la puissance de ce dilemme.
Il aime. Il ne veut pas du plus beau cadeau de dieu, l’amour. Il se relève. Il hait ce dieu que vénèrent ses parents, il l’insulte, lui lance des pierres. Il veut que ce dieu reprenne son amour. Il n’en veut pas. Ou alors qu’il reprenne sa maladie, il n’en veut pas n’ont plus. Ses yeux sont rouges à cause de la colère. Il voit le sang. Le sang des innocents. Pourquoi ce même sang doit-il toujours couler ?
Il ne veut plus rejoindre ce dieu. Il préfère l’enfer. Il haïra dieu aussi longtemps qu’il vivra et même un peu plus.
Tu m’a élevé, toute ma vie tu m’a fait comprendre que seul le bonheur comptait, le bonheur qui fait des heureux, le seul bonheur, qui existe et celui dont je suis malheureux. Je t’aimais, donc je mentais. Je te mens, toi le destin, mais j’aime. J’aime réellement. J’aime cette fille, l’innocente qui m’aime, mais j’aime aussi te détester. J’aime te mépriser. Je te méprise autant que tu as essayé de m’aider. Car tu n’as pas emprunté le bon chemin. Puisse-tu être renvoyé à dieu, avec ta cousine, la fatalité. Je n’avais pas pour habitude de t’avoir en horreur mais l’éducation que tu m’as donnée m’a appris à dédaigner la médiocrité. Tu m‘arrachais le cœur, tu m’écorchais la peau, tu m’a tué... alors je t’ai tué, je t’ai écorché de ma peau, je t’ai arraché de mon cœur! Tu m’as dominé, mais je domine mon destin. Être où ne pas être amoureux de son destin, être amoureux de soi, aimer se haïr. Haïr d’être amoureux... et d’être malheureux.
Elle n’est pas là. Où est-elle? Elle qui n’a jamais raté leur rendez-vous. Où est-elle? La fille du train. L’histoire s’est donc arrêtée. Elle est partie! Que se passera t-il maintenant? Reviendra-t-elle? C’est trop tard. Elle ne peut plus revenir. Ce ne sera plus elle. La fille du train a disparu !
Je suis dans ses bras. Elle ne tient plus, elle veut m’embrasser. Nous n’avons plus que deux semaines à tenir pour avoir la réponse. Mais si cette réponse n’est pas bonne... Le dilemme. Encore là. Saleté! Je ne veux pas la voir mourir, mais nos désirs de s’embrasser sont trop forts. C’est trop dur! Elle veut m’aimer, m’aimer pour toujours, que notre baiser soit le seul témoin de notre amour. Qu’elle me quitte ! Arrachez-la moi ! Vous n’arriverez jamais à faire disparaître notre amour. Au-delà de la mort, nous sommes plus fort que vous. Prenez-moi mon malheur ! Vous ferez peut-être alors des heureux. Ignoble !
Elle tourne la tête vers moi. Je la regarde. Elle me regarde. Ses yeux sont emplis de larmes. Elle me dit qu’elle veut mourir. Elle me dit qu’elle va mourir parce qu’elle m’aime. Elle veut que je l’aime. Que notre amour persiste. Elle me redit qu’elle m’aime à en mourir, qu’elle en mourra.
Elle s’approche de moi. Ses douces lèvres se posent sur les miennes. Une détresse si belle, si pauvre, mais preuve d’un amour intangible. Nos bouches s’entremêlent dans une dernière mélopée d’amour, dans le requiem du désir de deux jeunes adolescents qui s’aiment au-delà de la mort. Nous nous embrassons. Personne ne pourra alors plus nous dire que nous ne nous aimons pas. Nous sommes liés par le temps et l’espace. Par la fatalité.
Je sens le goût de ses lèvres jusqu’au bout, jusqu’à ce que ses lèvres froides lâches les miennes. Jusqu’au moment où sa tête tombe en arrière. Où je la retiens. Où je la regarde dans les yeux. Pour la voir partir, définitivement. Pour nous. Graver dans mon âme les derniers instants de celle que j’aimerais toujours. Celle que j’ai aimée au-delà de la mort. Celle qui est morte dans mes bras. Elle, la seule que j’ai jamais aimée et que j’aimerais jamais
La jeune fille du train n’a sans doute jamais existé. Sans doute n’est-elle que le produit de mon imagination. Mais elle subsiste en moi, en tant que ma création. Ce serait trahir son ego que de prétendre qu’elle est une personne semblable à des dizaines d’autres dans ce train. Elle est ma muse, mon inspiration. Je l’adore, mais ne l’aime pas. Je ne veux pas connaître sa personnalité, son regard me suffit. Elle n’a pas influencé mes choix sentimentaux, elle m’a seulement permis d’y voir plus clair. Et c’est déjà beaucoup…
Cette image n’aurait jamais dû existée. L’image d’un jeune homme de 16 ans qui porte dans ses bras la jeune fille de 15 ans qu’il a tuée. Celle qui lui avait dit qu’elle voulait mourir pour lui, pour eux. La fille innocente. La fille qu’il a aimé à l’en tuer. L’image de ce jeune garçon, et de cette jeune fille, morte d’amour.
Jeu 15 Juin 2006, 10:36 par
Neus sur Histoires d'amour
Pilote 555
A Mud, Granger, Mike, Todd et John
Deuxième femme du Colorado à être licenciée APA - licenciée de l’American Paragliding Association - et bien entendu, première pilote française, précédée par 553 messieurs. N’allez pas imaginer que c’est par goût du risque, juste par amour de la liberté et puis, par amour, tout court.
Locust. Au Nord de Boulder, dans les Rocheuses, pas loin des Flat Irons, quand les thermiques ne sont pas trop forts, je fais mes premiers vols sur la pente école... « Turn left, turn left, keep your brakes... » De grands fous rires à la radio et, lorsque je touche terre sans bobo, un cri d’apache, le coeur qui bat plus fort, une danse indienne improvisée sur la piste d’atterrissage : « I’ve done it ! I’ve done it ! So great ! You-ou-ou-ou-ou ! ! ! »... Un décor, semi-aride, normal pour la région, avec des cactus et autre végétation qui supporte un taux d’humidité très réduit - parfois, l’été, le taux est de 3% dans l’air, toute vie reste dans l’attente impatiente d’un « thunder storm », ces orages très violents et brefs qui déchargent l’air de toute l’électricité qu’il contenait - , les trous et nombreuses galeries des chiens de prairie, la ville autour, les roches, les cailloux, des arbres rachitiques, dans le ciel des rapaces, au loin, en haut des montagnes, de grandes bêtes cornues, deer...
Look-out Mountain. Pas loin, l’usine de bière. Des pick-up trucks avec dedans des mecs robustes, un type qui est chirurgien, un fabricant de tentes, un gars dont je ne sais rien d’autre que ses nombreuses conquêtes amoureuses, ces femmes qui défilent et qu’il fait voler ( une fois, rarement deux !), il porte sur son dos une tête d’indien avec écrit « Lafayette compagny », il a des restes de français incompréhensibles mais dont il est fier, et puis, le prof de l’école de parapente, pour lequel je fais des photos et des affiches... On attend, on plaisante. On passe le temps. Ils me disent encore et encore, « Hey, bab’, tell us « sure » ». Alors, pour leur faire plaisir, je leur dis en m’appliquant : « Sure ». Ils éclatent de rire à cause de mon « r » qui n’est pas assez américain à leur goût ; néanmoins, ils aiment les restes d’accent français de leur mascotte... Oui, c’est un peu ce que je suis pour eux : la seule femme qui vient régulièrement, minuscule au milieu de ces grandes baraques, pour jouir d’heures de liberté, de vent et de soleil, ces moments de silence où l’on est avec l’aigle haut dans le ciel. Je me sens non seulement admise mais protégée. On attend sur ce parking de sable et de lumière un temps qui semble ne plus vouloir finir... Puis, d’un coup, le cri rauque tant attendu : « Hey, dudes, it smells beer, time to go flying ! ». Le vent a tourné, on peut sentir l’odeur de bière, les pilotes ne s’y sont pas trompés. Nous voilà tous engouffrés dans le pick-up, moi devant, au milieu de mes gardes du corps et j’ai droit encore à un plein "bunch" de plaisanteries. Je sens derrière la rudesse de ces hommes, une grande tendresse. On défait le parapente, on le pose bien à plat, on vérifie les « lines », la toile, pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’accroc, de noeuds, pas de risque de finir comme cet autre, en bas, enveloppé dans sa toile, comme un paquet cadeau...
Salt Lake City. On a attendu 4 heures pour que les « thermal activities » soient moins fortes. Cependant, il faut quand même deux gars pour me tenir en haut de cette falaise. Je m’envole sans avoir à courir, ma voile est déjà droite au dessus de moi. Je prends en main mes « freins » et pars pour plus d’une heure de « ridge soaring »... Le ciel est couvert de parapentistes en tous sens, il faut bien respecter les consignes de vol pour éviter les accidents. Je m’amuse à revenir vers la falaise et même toucher le sol du bout des pieds et repartir - un peu risqué. Je sais que je ne dois pas me laisser emporter par les vents ascendants vers l’arrière de la montagne ; là, danger, on se trouve comme dans une machine à laver qui vous ferait tourner dans tous les sens avant de vous propulser au sol... Comme je suis très légère, le moindre souffle pourrait être fatal si je ne contrôlais pas la griserie que je ressens et qui me ferait perdre toute notion de danger. Mais dès que je vois que je monte très haut et que le dos de la montagne se rapproche, je « casse ma voile avec les « front lines », ainsi je perds de l’altitude et reviens dans la partie "jouable" de la falaise. En l’air, contemplation du soleil qui se couche sur Salt Lake, la ville des mormons... Les cieux sont splendides. Je finis par décider de descendre, joue encore un peu à faire des « reverse launch », avant de partir manger dans l’un des restaurants typiques de l’Ouest, où la bière, délicieuse, et les cure-dents sont sur toutes les tables. La joie bon enfant et la fatigue nous détendent et l’on savoure avec délectation notre repas chaud...
Il y a eu bien des vols y compris dans la neige, quand l’air est doux et clair comme de la glace, des ballades dans des lieux variés pour trouver de nouveaux sites, dans des coins dont j’ai oublié le nom. Il y a eu, notamment, sur le Mont Evens, ce vol avec des cailloux dans le dos pour éviter que je ne m’envole trop haut : j’avais fait des 360 pour redescendre lors d’un précédant vol, géniale comme impression, mais je remontais aussi vite ! ! Je m’étais régalée mais cela avait foutu la trouille à mon cher et tendre... Bref, je prépare ma voile, et, surprise, sortant de ma concentration, je découvre toute cette rangée de touristes américains attendant que je m’envole et qui ont hurlé de joie au décollage ; le type en bas, mon homme, trop loin pour rien voir, a néanmoins entendu ces cris à la radio... Un enthouisiasme fabuleux.
Deuxième femme du Colorado à être licenciée APA - licenciée de l’American Paragliding Association - et bien entendu, première pilote française, précédée par 553 messieurs. N’allez pas imaginer que c’est par goût du risque, juste par amour de la liberté et puis, par amour, tout court.
Locust. Au Nord de Boulder, dans les Rocheuses, pas loin des Flat Irons, quand les thermiques ne sont pas trop forts, je fais mes premiers vols sur la pente école... « Turn left, turn left, keep your brakes... » De grands fous rires à la radio et, lorsque je touche terre sans bobo, un cri d’apache, le coeur qui bat plus fort, une danse indienne improvisée sur la piste d’atterrissage : « I’ve done it ! I’ve done it ! So great ! You-ou-ou-ou-ou ! ! ! »... Un décor, semi-aride, normal pour la région, avec des cactus et autre végétation qui supporte un taux d’humidité très réduit - parfois, l’été, le taux est de 3% dans l’air, toute vie reste dans l’attente impatiente d’un « thunder storm », ces orages très violents et brefs qui déchargent l’air de toute l’électricité qu’il contenait - , les trous et nombreuses galeries des chiens de prairie, la ville autour, les roches, les cailloux, des arbres rachitiques, dans le ciel des rapaces, au loin, en haut des montagnes, de grandes bêtes cornues, deer...
Look-out Mountain. Pas loin, l’usine de bière. Des pick-up trucks avec dedans des mecs robustes, un type qui est chirurgien, un fabricant de tentes, un gars dont je ne sais rien d’autre que ses nombreuses conquêtes amoureuses, ces femmes qui défilent et qu’il fait voler ( une fois, rarement deux !), il porte sur son dos une tête d’indien avec écrit « Lafayette compagny », il a des restes de français incompréhensibles mais dont il est fier, et puis, le prof de l’école de parapente, pour lequel je fais des photos et des affiches... On attend, on plaisante. On passe le temps. Ils me disent encore et encore, « Hey, bab’, tell us « sure » ». Alors, pour leur faire plaisir, je leur dis en m’appliquant : « Sure ». Ils éclatent de rire à cause de mon « r » qui n’est pas assez américain à leur goût ; néanmoins, ils aiment les restes d’accent français de leur mascotte... Oui, c’est un peu ce que je suis pour eux : la seule femme qui vient régulièrement, minuscule au milieu de ces grandes baraques, pour jouir d’heures de liberté, de vent et de soleil, ces moments de silence où l’on est avec l’aigle haut dans le ciel. Je me sens non seulement admise mais protégée. On attend sur ce parking de sable et de lumière un temps qui semble ne plus vouloir finir... Puis, d’un coup, le cri rauque tant attendu : « Hey, dudes, it smells beer, time to go flying ! ». Le vent a tourné, on peut sentir l’odeur de bière, les pilotes ne s’y sont pas trompés. Nous voilà tous engouffrés dans le pick-up, moi devant, au milieu de mes gardes du corps et j’ai droit encore à un plein "bunch" de plaisanteries. Je sens derrière la rudesse de ces hommes, une grande tendresse. On défait le parapente, on le pose bien à plat, on vérifie les « lines », la toile, pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’accroc, de noeuds, pas de risque de finir comme cet autre, en bas, enveloppé dans sa toile, comme un paquet cadeau...
Salt Lake City. On a attendu 4 heures pour que les « thermal activities » soient moins fortes. Cependant, il faut quand même deux gars pour me tenir en haut de cette falaise. Je m’envole sans avoir à courir, ma voile est déjà droite au dessus de moi. Je prends en main mes « freins » et pars pour plus d’une heure de « ridge soaring »... Le ciel est couvert de parapentistes en tous sens, il faut bien respecter les consignes de vol pour éviter les accidents. Je m’amuse à revenir vers la falaise et même toucher le sol du bout des pieds et repartir - un peu risqué. Je sais que je ne dois pas me laisser emporter par les vents ascendants vers l’arrière de la montagne ; là, danger, on se trouve comme dans une machine à laver qui vous ferait tourner dans tous les sens avant de vous propulser au sol... Comme je suis très légère, le moindre souffle pourrait être fatal si je ne contrôlais pas la griserie que je ressens et qui me ferait perdre toute notion de danger. Mais dès que je vois que je monte très haut et que le dos de la montagne se rapproche, je « casse ma voile avec les « front lines », ainsi je perds de l’altitude et reviens dans la partie "jouable" de la falaise. En l’air, contemplation du soleil qui se couche sur Salt Lake, la ville des mormons... Les cieux sont splendides. Je finis par décider de descendre, joue encore un peu à faire des « reverse launch », avant de partir manger dans l’un des restaurants typiques de l’Ouest, où la bière, délicieuse, et les cure-dents sont sur toutes les tables. La joie bon enfant et la fatigue nous détendent et l’on savoure avec délectation notre repas chaud...
Il y a eu bien des vols y compris dans la neige, quand l’air est doux et clair comme de la glace, des ballades dans des lieux variés pour trouver de nouveaux sites, dans des coins dont j’ai oublié le nom. Il y a eu, notamment, sur le Mont Evens, ce vol avec des cailloux dans le dos pour éviter que je ne m’envole trop haut : j’avais fait des 360 pour redescendre lors d’un précédant vol, géniale comme impression, mais je remontais aussi vite ! ! Je m’étais régalée mais cela avait foutu la trouille à mon cher et tendre... Bref, je prépare ma voile, et, surprise, sortant de ma concentration, je découvre toute cette rangée de touristes américains attendant que je m’envole et qui ont hurlé de joie au décollage ; le type en bas, mon homme, trop loin pour rien voir, a néanmoins entendu ces cris à la radio... Un enthouisiasme fabuleux.
Jeu 01 Juin 2006, 08:57 par
dolce vita sur Mille choses
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