L' echappe de nos mains

Il existe un instant, quand on est fragile et pur, qui nous enveloppe, nous protège.

Je pense que tu l’ as connu, que tu le connais trop. Et, par cela, tes voies sont escarpées, ta démarche incertaine, tu avances, doucement avec tant de vertiges que j’ ai frôlé ta main sans la saisir jamais, … car si j’ plongé, là, du haut du rocher, tu aurais pu me tuer. La pression d’ une main, d’ une mauvaise attache dans un saut aussi grand peut être fatale, un simple décalage, et, bref, c’ est le gadin.

J’ ai aimé ce vertige, ce contretemps, cette envie de vivre à partager ce qui pourtant ne serait qu’ éphémère dans le plaisir pour toi, je suis cela, certes, mais ma tête reste là, sur terre et dans ma rivière … alors ... clin d’ oeil, tétard! c’ est moi qui mène le cours! ... tu peux me parler voyages, partir au bout du monde, tu ne veux pas construire, ne serait ce qu’ une case pour faire guise d’ école, ne serait ce qu’ un arbre pour faire l’ ombre, un jour, pour le vieux qui s’ endort, ne serait ce qu’ une marre pour qu’ une bête s’ y abreuve …. Bref, rien! rien, à part toi et ton incertitude de par un idéal qui n’ a pas de futur.

Je ne suis pas stérile, et ne ferai jamais corps avec ce qui est sec tellement il a soif de choses enfouies en soi et qu’ il faut écouter pour savoir aimer.

Il existe un instant, quand on est fragile et pur, qui nous enveloppe, nous protège, et moi, je suis dedans.
Lun 09 Oct 2006, 19:53 par Chogokinette sur Les liaisons sulfureuses

Jusqu'à ce qu'il joue son "mâle"...

Vous étiez bien ensemble,
Tout du moins en apparence,
Car tu un lourd secret
Que personne ne voyait...

Toi tu l’aimais, tu aurais tout fait pour lui,
Lui n’avait qu’une chose en tête, t’avoir dans son lit..

Il a donc joué l’amoureux,
Tu es entré dans son jeu.
Tu ne voyais pas le mal
Jusqu’à ce qu’il joue son "mâle"...

Cet homme si prévenant,
S’est transformé en homme violent;
Il te frappe sans compter,
Ne pensant même pas que tu pourrais y rester...

Ce lourd secret commence à peser,
Mais tu ne peux l’affronter;
Enfuis toi en courant
Avant qu’on ne te retrouve en sang...

Il te frappe tous les soirs
Et personne ne peut ou ne veut le savoir.
Tu sors toujours une excuse,
Pour ces traces, qui jours après jours, t’usent...

Tu ne peux le laisser continuer,
Tu mérites mieux, le bonheur...
Tu dois le quitter et l’oublier,
Et vivre sans plus aucune peur...


Tu metras du temps a oublier les peurs,
Mais tu y arriveras .....
Tu peux le faire comme je l’ai fais ....

Poème dédié à toutes celles qui ont vécu cela...

julia
Mer 23 Août 2006, 00:45 par joullia sur Mille choses

Merci

Merci pour ce message rempli de forts bons conseils
mais je crois que je l’ai perdue pour toujours
elle est ferme et définitive
Il ne me reste plus qu’à guérir mes blessures et laisser faire le temps !!!!

J’espére retrouver une personne que j’aimerais autant
car rien n’est de plus beau d’aimer et d’être aimé !!!

Vive l’amour et encore merci beaucoup de votre aide !!!
si vous besoin d’aide n’hésitez pas à me contacter !!

Cordialement
Dim 06 Août 2006, 21:40 par THIERRYCOEURPRISE sur Parler d'amour

La jeune fille du train

Moi, les femmes, je les ai toujours aimées. Leurs charmes, leur gentillesse, leurs beautés... Je ne dis pas par-là que je suis un véritable Don Juan mais je dois admettre que j’ai toujours beaucoup apprécié la compagnie des femmes. Parfois ce n’était que de petites aventures sans lendemain, des flirts comme on les appelle. Mais quelque fois la relation durait plus longtemps.
En revanche, je n’ai réellement été amoureux qu’une seule fois. Le destin applique sa sentence à bien des situations inexplicables. Inutile d’être expert en la matière pour voir que la vie nous cache le bonheur. Elle a ses plans, ses ambitions. Nous avons beau essayer de les contourner elles nous rattrapent à chaque fois.
Alors, si je suis amoureux, on peut trouver cela bien. Car l’on va pouvoir se nourrir de mon bonheur. D’un bonheur qui ne m’a jamais sourit. Du bonheur que je n’ai jamais eu avec elle. Celle dont j’ai été amoureux.

Je suis un jeune homme. Ni beau, ni laid. Sans autre actuelle pensée que celle d’être heureux, comme tous les jeunes hommes de mon âge. L’âge de l’amour? Non. L’âge d’un pseudo-bonheur.
Je suis au lycée, j’ai ma routine hebdomadaire. Je suis à l’internat. Chaque lundi matin, je prends le train qui m’emmène auprès de mon école. Chaque matin, dans ce train, je vis autre chose que ma routine. Chaque matin, dans ce train, je ne suis personne, tout comme les autres personnes dans ce même train ne sont personne. Ce train est un lieu de théâtre. Une scène où se jouent des pièces silencieuses, muettes et intimes. Un endroit où toutes les semaines je revis la même pièce.

Merveilleuse histoire que celle qui ne dure pas. Elle s’engouffre par une fissure de notre vie. Un instant où nous sommes coupés du reste du monde. Un moment où nous nous retrouvons seuls, confrontés et accompagnés par des centaines de personnes qui ne sont personne. Une bribe de temps où nous sommes vulnérables, mais réceptifs à certaines sensations inconnues à la vie ordinaire.

Le jeune garçon de 16 ans que j’étais, attend sur le quai. Le vent glacé de la région lui donne la chair de poule et l’envie que le train arrive. Il attend encore un peu. Il arrive. La porte coulissante du wagon s’ouvre et le jeune garçon entre à l’intérieur. Le train est remplit mais il reste encore quelques places ici et là.
Il en choisit une et s’assied. Il y a une femme en face de lui. Une jeune femme, plutôt, se dit-il après un nouveau coup d’œil. En fait, elle a peut-être le même âge que lui. Ou est-elle plus jeune? Il ne sait pas. Curieux qu’il ne puisse pas s’empêcher de la regarder! Elle n’est pas tellement belle. Mais elle a un charme inouï. En fait elle est magnifique. Ses longs cheveux rouges sombres tombent dans une cascade aphrodisiaque de chaque côté de son corps et de part et d’autre de sa tête. Son visage, quoique d’apparence neutre, semble figé dans une expression de modestie naturelle. Son regard est fixé sur le sol, ses yeux sont noirs, intenses et leur maquillage n’est ni trop gras, ni trop fin. Ce noir marque un regard violent, mais doux à la fois... il est vide, désespérant. Il possède une fougue si triste, si enfouie. D’une lividité emplit de mélancolie et d’amertume. Mais neutre. Son nez n’est ni long ni court, il est magnifique. Il appartient lui aussi au miracle.
Pendant une fraction de seconde leurs regards se croisent. Elle aussi l’a remarqué, elle non plus ne le connaît pas. Elle aussi le trouve ni beau ni laid, magnifique. L’instant de se premier regard est unique, éternel. Dépourvu de tout sens moral. Un laps de temps éphémère où ni l’un ni l’autre n’avait cherché à se cacher. Une force invisible s’était installée entre eux durant la longue durée de cet infime instant.
La bouche de la jeune fille s’entrouvrit, puis se referma aussitôt. Inutile, il n’y a rien à dire.
Le voyage est court, à peine plus d’une demi-heure. Les deux jeunes gens n’ont pas arrêté de se titiller du regard. A chaque fois que l’un posait les yeux sur l’autre, ce dernier détournait les yeux. Ils jouaient spontanément et inconsciemment à un jeu. Un jeu où il n’y avait aucun perdant. Mais que des gagnants. Le train s’arrêta. Le jeu était terminé.

Je n’aime pas dire que ce que j’éprouve à quelqu’un. Je n’est jamais dit "je t’aime" à une femme. Sauf à une, je ne pense pas que je l’aimais au début. A ce moment, elle devait être pour moi semblable à toutes les autres. Mais j’ai appris à l’aimer, j’ai appris à aimer. Je ne s pas ce que c’était. J’aurais voulu ne jamais le savoir.
Aimer quelqu’un, c’est tout remettre en question. Sa vie, ses amis... soi-même. Aimer c’est être tellement attiré par une personne que l‘on touche la mort du doigt. On vit pour désirer la mort. Je l’ai aimée, je l’ai trop aimée, je l’ai aimée à l’en tuer. Et elle m’a aimée à s’en tuer, à en vouloir que je la tue. Elle est celle pour qui il vaut encore la peine de rester ici, même si elle est déjà partie.

Je la rencontre au lycée. Elle, un an de moins que moi. Elle n’a pas connu ce lycée sans moi autant que je ne l’ai connu sans elle. Elle est apparue pour moi, semblable à des dizaines d’autres qui arrivent tous les ans. Elle m’a découvert en même temps que l’immensité d’une nouvelle vie. Dès le premier instant, elle m’avait aimé. Au bout de trois semaines je l’ repérée. Du haut de mon arrogance. Accompagné par des dizaines d’amis. Recherchant la fraîcheur de la jeunesse. C’est trop! Je me dégoûte. Qui suis-je pour pouvoir traiter cette jeune fille de cette façon? Qui suis-je pour revendiquer mes droits au sein de cette communauté dans le seul but de trouver une fille avec qui je passerai du bon temps et à qui je croirais faire passer du bon temps?
La jeune fille que j’ repérée était discrète et incroyablement jolie. Parfaite. Elle parlait avec ses copines. Des filles superficielles. Non. Des filles normales. Je n’ pas le droit de les juger par référence à ce que j’étais.
Je fis sa connaissance. Il s’agira d’une relation prometteuse. Je pensais à l’époque que je ne m’en lasserais pas avant au moins 2 mois. Imbécile!

Tous les matins, le jeu recommence, toujours les mêmes titillements. Toujours ces expressions vides, ne pouvant refléter ce qui se passait dans la vie extérieure. Il la regarde, elle le voit, tourne les yeux. Il les détourne à son tour. Merveilleux. Il oublit tout. Il oublit qu’il est un coureur de fille. Il oublit qu’il veut sortir avec la jeune fille moins âgée que lui, celle qu’il apprendra à aimer, celle qui le fera changer. La seule, l’unique.

Je suis pressé. Depuis le temps que je la connais, si seulement je pouvais l’embrasser. C’est la première fois qu’une fille me donne autant de fil à retordre. J’ai déjà passé suffisamment de soirées en tête à tête avec elle. J’aurais déjà dû passer à l’action.
Mes amis commencent à se poser des questions. Pourquoi ne se passe t-il rien? Pourquoi n’y a t-il eu rien de fait encore? J’ai honte. La réputation qui me précède désormais devient de plus en plus ridicule. Il faut que je la lâche pour en trouver une autre moins difficile.
Non. Je ne peux pas. Je suis attiré. C’est avec elle que je veux être ! Cela fait maintenant deux mois que nous nous connaissons. C’est long. Elle trouve des excuses. Elle veut être sûre. Mais je le suis déjà. Elle est timide. Je ne le suis pas.

Aujourd’hui, elle est bien au rendez-vous. Elle y est toujours d’ailleurs. Elle n’en manque jamais. Elle est toujours dans le même wagon, toujours mais cette fois elle n’est pas à la même place. Il y a quelque chose d’anormal. Elle est là, la symbiose se déroule toujours selon le même plan, cependant il y a une différence il ne sait pas se que c’est mais quelque chose ne va pas, il en est certain. Ce n’est pas chez la jeune fille du train, c’est plutôt dans sa véritable vie.
Mais pire que tout, il a vu un autre détail surprenant. Dans les yeux de la jeune fille normalement vide de toute expression, il a trouvé une larme.

Je suis seul avec elle, encore une fois. Je commence à douter qu’une relation entre nous deux puisse existée.
Il fait noir. Nous sommes au sous-sol, sous un escalier. Nous aimons cet endroit. Nous parlons. Peu, mais nous parlons. Je ne la vois pas. Je distingue juste ces traits dans la pénombre. Je l’entends renifler. Je lui demande ce qu’elle a. Elle me répond qu’il n’y a rien. Ça va passer. Et puis elle éclate en sanglots. Elle m’attrape. Je la prends dans mes bras. Je la serre et l’entend pleurer. Je sens la chaleur de son corps blottit contre moi. C’est la première fois que nous sommes aussi proches. Je lui demande une nouvelle fois ce qui ne va pas et elle me dit qu’elle m’aime. Elle dit qu’elle n’a jamais aimé personne autant que moi. Elle dit encore qu’elle en est malade, qu’elle m’aime à en mourir, et que c’est sans doute ce qui va finir par arriver s’y elle continue de m’aimer.
Je ne comprends pas. Je suis déconcerté. Je lui dis que nous pouvons nous aimer, je lui dis que moi aussi je l’aime...
Première défaillance, je me suis rendu compte plus tard de ce que je lui dit.
Elle me répond qu’elle ne peut pas m’aimer, elle me répond que je ne peux pas non plus. Et elle pleure. C’est atroce de voir son petit corps tout frêle, tout innocent dans cet état. Je lui demande pourquoi nous ne pouvons pas nous aimer? Elle me répond que toutes les excuses qu’elle m’avait dites jusqu’à présent étaient fausses. Elle me dit que si elle ne peut pas m’embrasser, c’est parce qu’elle est malade. Elle est atrocement malade. Elle risque de mourir. Et elle ne peut pas m’embrasser, sinon elle est sera certaine d’en finir. Elle saura si elle peut m’embrasser au moment où sa maladie la fera mourir si elle ne peut pas.
Je suis abattu. Quel choc ! Je remonte seul dans m’a chambre, alors que la même larme que celle qui tombait des yeux de la jeune fille du train tombe à présent sur mes joues.

Au fond de son lit, il est désorienté, confus. Il voit la lune à travers la fenêtre. L’astre l’entraîne encore un peu plus dans son propre désespoir de la nuit. Elle le plonge dans son abîme pour l’y noyer dans son jus de chagrin. Il n’a jamais été comme ça. Cette épreuve n’a pas fini de le changer. Que doit-il faire? Réagir comme il l’aurait fait avant: laisser tomber cette fille et en trouver une autre ? Non. Il ne peut pas. Il a changé. A présent il a des sentiments. Il le sent, il aime cette fille. Il ne la laissera pas tomber. Il l’aime. Il lui a dit.

La jeune fille du train l’avait bien prédit, il y avait bien quelque chose d’anormal. Savait-elle ce que c’était. J’en doute. Elle n’est que la fille du train. Celle dont je suis l’unique à connaître. Elle est toujours vide d’expression. Elle ne pleure plus. L’heure est venue de se battre ; c’est ce qu’il faudra que je fasse. Me battre pour celle que j’aime. Celle à qui j’ai dit "je t’aime". La seule, l’unique. Se battre... Pour qu’elle ne meurt pas. Mais y pouvons-nous vraiment quelque chose? La fille du train est toujours là. Elle ne manque jamais à son à devoir de me guider. Pas directement. Mais juste pour que je ne quitte jamais le droit chemin de la décence.

Je suis malheureux, et je partage ma peine avec celle que j’aime. Nous avons tout de même décidé de nous aimer. Au-delà de la maladie. Au-delà de la désespérance de notre condition. Nous nous aimons. Nous nous étreignons, nous sommes constamment dans les bras l’un de l’autre. Mais jamais nous nous ne nous embrassons. Atroce. C’est une autre épreuve à traverser. Plus insoutenable encore. Mais nous tenons. Nous n’avons pas le choix.

Je la regarde, abattue, je ne vois en elle aucun espoir. Aucune force de se battre. Seulement l’envie, le désir de m’embrasser. Plusieurs fois nous avons frôlé la catastrophe. Plusieurs fois nos lèvres on faillit se toucher. Plusieurs fois la haine nous est apparue contre l’amour, la haine d’avoir à endurer cette épreuve, de devoir nous confronter à cet obstacle. De ne plus avancer, de stagner toujours au même endroit. Arrêtés à jamais sur notre chemin.
Que faire? Attendre les trois mois qui restent. Attendre et peut-être la voir mourir, sans qu’elle en ait profité. Sans qu’elle n’ait profité de mes lèvres et sans que je n’aie profité des siennes ! Où bien tenter. La vie est un jeu, après tout, mais si nous tentons, alors elle devra attendre que je la rejoigne, là-haut, vers elle.
J’ai compris. Les mots seuls ne suffisaient pas. J’ai vu au-delà du corps de la belle et innocent petite jeune fille de 15 ans. J’ai vu que je l’aimais. Elle me l’a fait comprendre. Pour la première fois de ma vie, j’aime, et je suis malheureux d’aimer.
Je ne veux pas tenter. Je ne veux pas la voir mourir. Elle ne sait pas. Elle est partagée.
Notre amour n’est pas commun. Elle m’aime. Mais elle m’aime à en mourir.

Depuis le début de cette fable, l’espoir se tarit dans l’ombre. L’avoir dans ses bras sans pouvoir la posséder, il en veut à toute l’humanité de lui avoir concédé un seul grand amour à travers celle que jamais, jamais il ne pourra embrasser.

La jeune femme aux cheveux rouges dans le train, elle, ne l’aime pas. Lui non plus d’ailleurs. Ils sont le divertissement l’un de l’autre. Ils ne s’aiment pas, ils aiment l’attrait que l’un a pour l’autre. Ils aiment l’histoire du train, le jeu du regard, du titillement.
Elle est là, vide, indifférente. Seulement en apparence, en fait elle attend la venue de l’autre, de l’homme du train. Celui avec qui elle joue à un jeu. Aujourd’hui il est triste. Il y a une larme au coin de son œil droit. Mais il fait son possible pour paraître comme d’habitude. Mais la jeune fille voit bien qu’il n’est pas pareil. Elle voit bien qu’il est désespéré.
Mais rien n’y paraît, ils jouent encore.

Il fait nuit. Il ne devrait pas être dehors. S’il se fait prendre, il sera punit. Qu’est ce qu’il s’en fout ! Il est dehors car il a besoin de crier. Il y a toujours cette lune qui le regarde. Il lui hurle sa détresse. Il lui chante sa complainte. Astre de la nuit. Piédestal de la lamentation ! Entend les cris de cet homme. Pour lui le bonheur s’arrêtera bientôt. Il a vu dans ses rêves, l’immonde faucheuse d’âmes de la mort. Elle ne le désigne pas. Elle le regarde. Elle rit. Elle chante, qu’elle est heureuse. Et le jeune garçon s’effondre sur le sol, sous le regard de la l’astre de minuit, sous les regards de millions d’étoiles. Il tombe à terre devant la puissance de ce dilemme.
Il aime. Il ne veut pas du plus beau cadeau de dieu, l’amour. Il se relève. Il hait ce dieu que vénèrent ses parents, il l’insulte, lui lance des pierres. Il veut que ce dieu reprenne son amour. Il n’en veut pas. Ou alors qu’il reprenne sa maladie, il n’en veut pas n’ont plus. Ses yeux sont rouges à cause de la colère. Il voit le sang. Le sang des innocents. Pourquoi ce même sang doit-il toujours couler ?
Il ne veut plus rejoindre ce dieu. Il préfère l’enfer. Il haïra dieu aussi longtemps qu’il vivra et même un peu plus.

Tu m’a élevé, toute ma vie tu m’a fait comprendre que seul le bonheur comptait, le bonheur qui fait des heureux, le seul bonheur, qui existe et celui dont je suis malheureux. Je t’aimais, donc je mentais. Je te mens, toi le destin, mais j’aime. J’aime réellement. J’aime cette fille, l’innocente qui m’aime, mais j’aime aussi te détester. J’aime te mépriser. Je te méprise autant que tu as essayé de m’aider. Car tu n’as pas emprunté le bon chemin. Puisse-tu être renvoyé à dieu, avec ta cousine, la fatalité. Je n’ pas pour habitude de t’avoir en horreur mais l’éducation que tu m’as donnée m’a appris à dédaigner la médiocrité. Tu m‘arrachais le cœur, tu m’écorchais la peau, tu m’a tué... alors je t’ai tué, je t’ai écorché de ma peau, je t’ai arraché de mon cœur! Tu m’as dominé, mais je domine mon destin. Être où ne pas être amoureux de son destin, être amoureux de soi, aimer se haïr. Haïr d’être amoureux... et d’être malheureux.

Elle n’est pas là. Où est-elle? Elle qui n’a jamais raté leur rendez-vous. Où est-elle? La fille du train. L’histoire s’est donc arrêtée. Elle est partie! Que se passera t-il maintenant? Reviendra-t-elle? C’est trop tard. Elle ne peut plus revenir. Ce ne sera plus elle. La fille du train a disparu !

Je suis dans ses bras. Elle ne tient plus, elle veut m’embrasser. Nous n’avons plus que deux semaines à tenir pour avoir la réponse. Mais si cette réponse n’est pas bonne... Le dilemme. Encore là. Saleté! Je ne veux pas la voir mourir, mais nos désirs de s’embrasser sont trop forts. C’est trop dur! Elle veut m’aimer, m’aimer pour toujours, que notre baiser soit le seul témoin de notre amour. Qu’elle me quitte ! Arrachez-la moi ! Vous n’arriverez jamais à faire disparaître notre amour. Au-delà de la mort, nous sommes plus fort que vous. Prenez-moi mon malheur ! Vous ferez peut-être alors des heureux. Ignoble !
Elle tourne la tête vers moi. Je la regarde. Elle me regarde. Ses yeux sont emplis de larmes. Elle me dit qu’elle veut mourir. Elle me dit qu’elle va mourir parce qu’elle m’aime. Elle veut que je l’aime. Que notre amour persiste. Elle me redit qu’elle m’aime à en mourir, qu’elle en mourra.
Elle s’approche de moi. Ses douces lèvres se posent sur les miennes. Une détresse si belle, si pauvre, mais preuve d’un amour intangible. Nos bouches s’entremêlent dans une dernière mélopée d’amour, dans le requiem du désir de deux jeunes adolescents qui s’aiment au-delà de la mort. Nous nous embrassons. Personne ne pourra alors plus nous dire que nous ne nous aimons pas. Nous sommes liés par le temps et l’espace. Par la fatalité.
Je sens le goût de ses lèvres jusqu’au bout, jusqu’à ce que ses lèvres froides lâches les miennes. Jusqu’au moment où sa tête tombe en arrière. Où je la retiens. Où je la regarde dans les yeux. Pour la voir partir, définitivement. Pour nous. Graver dans mon âme les derniers instants de celle que j’aimerais toujours. Celle que j’ai aimée au-delà de la mort. Celle qui est morte dans mes bras. Elle, la seule que j’ai jamais aimée et que j’aimerais jamais

La jeune fille du train n’a sans doute jamais existé. Sans doute n’est-elle que le produit de mon imagination. Mais elle subsiste en moi, en tant que ma création. Ce serait trahir son ego que de prétendre qu’elle est une personne semblable à des dizaines d’autres dans ce train. Elle est ma muse, mon inspiration. Je l’adore, mais ne l’aime pas. Je ne veux pas connaître sa personnalité, son regard me suffit. Elle n’a pas influencé mes choix sentimentaux, elle m’a seulement permis d’y voir plus clair. Et c’est déjà beaucoup…

Cette image n’aurait jamais dû existée. L’image d’un jeune homme de 16 ans qui porte dans ses bras la jeune fille de 15 ans qu’il a tuée. Celle qui lui avait dit qu’elle voulait mourir pour lui, pour eux. La fille innocente. La fille qu’il a aimé à l’en tuer. L’image de ce jeune garçon, et de cette jeune fille, morte d’amour.
Jeu 15 Juin 2006, 10:36 par Neus sur Histoires d'amour

Chicco ti amo

Qui est cette fille? Est-ce la femme de ta vie? Elle est belle... Tu as de la chance. Tu vas plutôt bien avec. Tes yeux verts s’accordent bien avec ses yeux bleus. Tes cheveux noirs s’entendent à merveille avec son blond soyeux. Elle est marrante, tu es sympa. Elle est belle, tu es mignon. Vous êtes fait l’un pour l’autre. Mais ce n’est pas aussi simple que ça. Par quoi êtes-vous passés? Quelle est votre histoire? Tu sais, le coup de foudre, on ne le rencontre qu’une seule fois.
Elle t’a déclaré sa flamme pour la première fois sur le mur de ta maison à Florence. Lorsque tu es passé à côté de son inscription, tu as tout de suite reconnu son écriture. Vous êtes allés à l’école ensemble, depuis la maternelle. Tu l’as croisée et elle t’a pris dans ses bras. Tu lui as dit: “ Ti amo Elsa”, et tu lui as posé un doux baiser sur ses jeunes lèvres, pour la première fois.

Tu te souviens de ces années où tu parcourais ces ruelles avec elle, main dans la main. Enfant inconscient de l’avenir. Insouciant de L’amour. Tu l’aimais pourtant.
L’autre jour, tu as fait l’amour pour la première fois avec elle. Vous avez savouré ce moment avec une intensité telle que vous saviez qu’il ne pourrait se reproduire. Ensuite, elle s’est blottie tout contre toi et s’est endormie, sa tête contre ta tête, ta main sur son sein. C’est tellement beau une femme qui dort. Vous ne connaîtrez plus jamais pareil moment dans votre vie, celui où vous vous êtes donnés l’un à l’autre pour la première fois.
Tu l’aimes car elle te parle, te comprend. Tu l’aimes parce qu’elle ne se soucie pas du petit tracas quotidien. Elle t’aime car tu est le seul qui parvient à la faire vibrer. Elle t’aime car tu n’es pas un autre. C’est tellement beau l’amour!
Le lendemain quand tu te réveilleras, elle dormira encore. Sa tête sera toujours sur ton épaule, et elle aura remis ta main sur son sein. Tu lui glisseras un baiser dans le cou et tu te lèveras doucement pour ne pas la réveiller. Puis tu viendras t’asseoir sur le rebord du lit, à quelques centimètres d’elle et tu contempleras le miracle de sa beauté. Tu admireras sa grâce, son corps jeune et nu, la splendeur de ses formes et la pureté de son visage. C’est tellement beau un ange qui dort!
Elle s’apercevra de ton absence auprès d’elle et ouvrira les yeux. Tu te pencheras vers elle, culpabilisant son réveil, et tu l’embrasseras, de toute la tendresse dont tu es capable. Elle te rendra ton désir et vos corps s’entremêleront de nouveau. Vous voilà drogués pour l’éternité, vous voilà dépendants l’un de l’autre. Vous avez refoulé votre duplicité dans l’unité.

Elle t’a toujours aimé et tu l’as toujours su. Elle a vu dans tes yeux, dès le premier regard qu’elle a porté sur toi, que le destin vous réunirait. La première fois que tu l’as vue, tu as fondu en larmes. Tu ne s pas que l’amour existait. Tu étais retranché dans ta solitude, ton désarroi. Plus pervers que ta colère contre ce monde que tu haïssais. Tu perdu tout espoir de rencontrer un jour ce qui te permettrais de sortir de ta déprime.
Elle t’as transformé. Tout comme tu l’as transformée. Elle t’aime. Cela suffit. Il n’y a rien d’autre de plus important. Vous êtes identiques. Son visage est ton visage. Sa force est ta force. Tant que vous serez en harmonie l’un avec l’autre, dans la fidélité de votre amour, dans les liens de vos cœurs. Aime-là. C’est ton souhait, ton avenir.
Lorsqu’elle te prend dans ses bras, lorsque sa tête se pose sur ton épaule pour se reposer d’être immortelle, tu tombes dans les méandres divinement étourdissants de l’amour. Mais tout cela n’est rien comparé au baiser qu’elle te donne, si tendre, si beau... Des lèvres si douces, un parfum si envoûtant. A ce moment où son visage est collé au tien, sans un frein, sans un soupir, dans une mélopée de désir si intense qu’enlever tes lèvres serait synonyme de blasphème.
Et quand vient le jour où elle t’arrive toute triste, toute fatiguée. Lorsqu’elle te prend dans ses bras, et que des larmes coulent le long de ses joues si innocentes, c’est comme si d’un coup brusquement le soleil cessait d’exister, comme une fleur qui fanerait, comme une guerre briserait la paix. Alors, sous ses sanglots, le ciel se couvre, la terre se fâche et la vie se meurt.

Alors, te dis-tu, pourquoi prendre un tel chemin? Pourquoi chercher ailleurs ce que l’on a déjà? La complexité est inutile et ridicule. La simplicité est là et ton amour fera le reste.
Regarde le monde et dis-toi que tu aurais pu en faire parti. Tu est face à lui. Tes amis passent à tes côtés pour basculer dans la conformité de l’adulte, cet univers où la routine a remplacé l’amour. Et zou… entrez dans la danse! Tu ne veux pas de cette vie. Elsa et toi êtes en parfaite harmonie. Ta gloire s’allume en elle. Votre amour est-il commun? Sans doute, car vous vous aimez à en mourir. Tu tiens à elle plus que tout, par ta main qui se pose sur son sein, par sa tête qui se trouve sur ton épaule. Tu te plais dans la chaleur de ses yeux bleus. Embrassez-vous! Votre amour, lui, embrasse votre humilité.
Jeu 15 Juin 2006, 10:34 par Neus sur La première fois

Frère indien...

Université du Colorado. Années 90. Peuple Jemes Pueblo. Peuple des Indiens du Nord, près d’Albuquerque, Nouveau Mexique. Un jeune étudiant. Très droit dans son cœur, dans tout ce qui se dégage de lui. Une douceur un peu enfantine. Mais décidé, très fier. Un souvenir, douloureux mais digne, celui des Wounded Knees ; un massacre, celui causé par le mensonge, la trahison, une parole que les blancs n’ont pas su tenir... L’université du Colorado a refusé le droit aux étudiants indiens de faire une représentation de danse sacrée le jour du match très prisé des Buffalo, jugeant que « ce n’est pas le lieu pour ce genre de « chose » ", pas le lieu pour commémorer la tragédie - trop de monde. Les genoux ensanglantés. L’horreur. Les plus grands chefs indiens se faisant massacrer avec leur peuple. Sur leur visage, dans leurs yeux, l’incompréhension de s’être fait trahir par ces hommes, ces grands chefs de guerre blancs qui avaient donné leur parole. Giono les aurait appelés des radis creux : « la parole fait l’homme ou l’homme ne vaut rien »... Oui, les blancs avaient usé de leur force de persuasion et puis, s’étaient comportés comme des lâches, comme des traites, ils avaient encerclé les indiens sans arme comme du bétail mené à la boucherie... Félonie. Le souvenir cuisant dans la mémoire de l’homme blanc, de sa faute. Le rouge de la honte à son front. Oui, j’ai eu honte avec mes frères blancs. J’ai pleuré de découragement et de dégoût : comment peut-on agir ainsi, c’est indigne de l’homme ?! Oui, j’ai pleuré avec mes frères indiens. A genoux...

Dans la petite salle où notre locuteur Towa venait, nous étions généralement en face l’un de l’autre, un micro entre les deux. J’ un profond respect pour lui. Il le savait sans que je n’en dise rien. Ces longues heures de répétition sur cette langue à tons à la mélodie si pure : "haut-bas-haut », etc. ; les tons changeant le sens des mots, les tons dont la valeur est distinctive. Ces phrases répétées lentement, patiemment, jusqu’à ce que nos oreilles perçoivent les différentes intonations. Et au delà du langage, j’intègre ce qui est propre à la culture de mon frère, k. Sh., frère indien, qui protège son peuple de l’homme blanc, qui sait entourer de silence les questions indiscrêtes, hélas, non sans raison. Parfois je lui souris pour le réconforter, lorsque mes confrères vont trop loin. Il sait. Il me sourit en retour. Nous sommes solidaires. Cela, même le chairman du Département de Linguistique l’a compris. J’ai droit du même coup à des traitements de faveur de la part de Kevin. Il ne s’impatiente jamais lorsque la Française passant du towa à l’anglais et parfois au français pour fluidifier sa pensée, prend son temps. Bien sûr, le nom indien de Kévin, je ne le connais pas, seuls ceux de son peuple ont accès à ce savoir. Et puis, ce nom change avec les divers états d’homme : bébé, garçon, adolescent... Tout un rituel autour de cela. Des rites initiatiques qui font défaut dans notre société industrielle où la machine et la pensée froide et cartésienne ont pris le pas sur l’humanisme. On nous somme d’être productifs, déplaçables, jetables ; nous produisons, le travail n’est plus à notre service nous sommes au service du travail. On ne fait plus grandir le cœur de l’homme mais un outil. Des numéros, des matricules, des corps sans âme. Je repense à cette vie simple parce que recherchant l’unité et cette philosophie cosmologique, ce respect universel des êtres et de l’univers qui transpirait dans toute l’attitude simple, digne et si noble du jeune étudiant. Cet amour enfin que je ne retrouve pas chez l’homme blanc qui cultive les paradoxes et se méfie de la simplicité du cœur, l’homme blanc qui est passé maître en matière de duplicité. Ce faisant il se perd, mais le sait-il ? Pour Kevin et son peuple, la place de l’homme est juste ; non pas considéré comme un tout puissant, ou placé sur une échelle sociale, mais comme un vivant parmi les vivants. Un choyé dans un monde merveilleux qui lui procure toutes choses utiles à la vie, à son accomplissement de fils d’homme. Mais pour y avoir droit, pour le mériter il faut être intègre, en prendre soin, être respectueux de soi et de l’autre, un dans tout ce qu’on est, un dans le tout. A terme, il en va de même de chacun - où qu’il soit - même si on n’en a pas conscience ; ainsi, par exemple, le manque de respect de la nature ne cesse de revenir sur nous comme un boomerang. Mon ami, mon frère, qui m’ testée au fil des rencontres et qui m’ offert de venir assister aux fêtes de fin d’années chez ton peuple. Un privilège auquel je fus sensible au plus haut point. Combien de blancs avaient eu cet honneur ? C’était le cadeau le plus merveilleux je crois que l’on ait pu me faire. M’accueillir en profondeur. Kevin, je n’ai pas pû venir, hélas, tu le sais, la vie, l’amour en a décidé autrement ; mais dans mon cœur, je continue de penser à vous, d’être auprès de vous, solidaire de votre lutte, afin que l’homme blanc ne vous écrase pas avec sa grosse machine à uniformiser. Afin que votre langue et votre culture survivent, elles qui furent les seules à ne pas subir l’influence de l’anglais ou de l’espagnol, ces langues dominantes et tout ce qu’elles véhiculent. Et ce, grâce à votre pugnacité. Votre refus de renoncer à ce qui vous habite. Votre force intérieure. Je n’ai jamais pu mettre en mots tout ce que mon coeur contenait pour ton peuple et pour toi. Je sais que je n’en pas besoin, tu me comprenais au delà de toute parole. Mais aujourd’hui, j’ai envie de témoigner et d’autant plus fort que votre valeur humaine est, hélas, menacée : oui, vous êtes à mon cœur parmi les plus beaux enfants de l’homme que je n’ai jamais eu la joie d’approcher ; peut-être parce que les plus vrais. Je suis fière de vous avoir connus, je suis fière du défenseur farouche et pourtant si humble et doux que tu étais et, je l’espère, que tu es encore. Puisse l’Esprit te guider et t’accompagner tout au long de ton « indien path » avec tes frères et soeurs. Dans mon cœur, il y a toujours cet enfant qui montre du doigt l’écureuil et qui dit d’une voix claire : « i-ini, i-ini, i-ini, i-ini » ! !
Kevin, je t’ai rendu hommage pour tout ce que tu es et que je ne serais jamais, pour tout votre mystère, pour toute votre beauté, toute votre unicité, afin que vous ne mouriez pas...
Mar 30 Mai 2006, 22:17 par dolce vita sur Un monde parfait

Direct ou Internet?

Chère Hécate,

Internet est fabuleux parce qu’il met en contact des personnes séparées géographiquement. Ainsi, il permet à des individus de se rencontrer à une époque où l’on n’a plus le temps de s’arrêter bien souvent et d’aborder l’autre. Parfois, cela aboutit à un chemin que l’on prend réellement à deux (il existe bien quelques exemples !). Je repense à cette anecdote parisienne. Je me revois des années en arrière, sourire à des personnes dans le métro et le RER et en retour voir ces visages inquiets comme si je les agressés par mon sourire : j’ osé remarquer qu’un individu était en face de moi et je le reconnaissais par ce geste... Ah !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Donc, Internet peut faciliter le contact mais : il manque tout ce que le non verbal ajoute à une rencontre, cet indiscible qui ne passe pas via Internet et auquel l’imaginaire supplée (ah, lala !!!). Et puis, les attentes de l’un et celles de l’autre peuvent être aux antipodes !!!
Mais le risque est aussi vrai dans le monde réel, il y a là le même risque de dérapage entre la perception que l’on a de l’autre, de soi et la réalité... Et puis, tout le reste...
Bien, sûr qu’avec Internet c’est facile, pas besoin de s’engager "concrêtement". Du reste comment y songer lorsque dans le meilleur des cas, seule la distance sépare déjà deux individus qui ne sont pas de purs esprits, ni de simples règles d’encodage informatique mais bel et bien des êtres de chair et de sang ?

Dolce Vita
Ven 12 Mai 2006, 12:18 par dolce vita sur Amour internet

Mes amis, mes amants.

Mes amis, mes amants...

Quand je t’ai rencontré, j’ai su immédiatement que je pouvais t’aimer.
Je me suis fait toute petite pour ne pas me faire remarquer.
Ben oui tu étais accompagné...
La vie t’a alors isolé et je t’ai laissé en paix car je croyais qu’un chagrin devait se vivre seul.
Je soignais tes plantes vertes en rêvant te caresser comme je le faisais avec elles; je les humidifiait comme je rêvait ma peau contre la tienne.
Toi tu d’autres pensées, seul tu ne pouvais rester.
Quel choc le jour où tu m’as annoncé en toute "Amitié" que tu rencontré une âme pour partager tes soirées trop longues.
J’ai alors prit du recul et me suis à nouveau éloignée.
Grâce ou a cause d’une amie nous nous sommes rapprochés dans une course effrénée; ou bien l’ai-je aussi rêvé?
Pourquoi pendant tant d’années suis-je restée accrochée à une histoire que seule j’ imaginée?
Elle fait aussi partie des bagages trop lourd à porter.
Aujourd’hui tu es à nouveau planté au beau milieu d’une famille reconstituée et moi je t’ai laissé.
Un autre amour est arrivé, mais c’était du copier coller.
Que n’ais je pas compris la première fois pour que la vie m’amène encore ce nouveau choix?
Je suis sans doute la seule à ne pas comprendre alors éclairez-moi pour que je puisse grandir à çà.
J’ai bien tenté de résister à ces histoires sans lendemain mais mon besoin de tendresse, d’amour et de contact humain était si grand que même en le sachant je me suis noyée dedans.
Mes amis mes amants vous avez été merveilleux et troublants.
Vous avez égayés certains jours, certaines nuits; trop peu sans doute mais le souvenir ne me quittera pas.
Je ne vous oublierez jamais tout comme vous; je le sait.
Ma vie je veux la vivre plutôt que la rêver; j’ai assez "imaginé". rose
Mer 19 Avril 2006, 10:15 par Hécate sur L'amour en vrac

Aimer à en mourir

Un amour impossible entre l’eau et le feu a pourtant vu le jour :
c’était un bel amour et qui m’a fait franchir les sommets escarpés. Mon âme et la tienne communiaient dans la joie ; nos coeurs s’étaient donnés. Plusieurs fois, avant cela, nous nous étions surpris de la complicité intime de nos êtres... Plusieurs fois, tu posé tes yeux sur moi et les miens ne s’étaient pas dérobés. Ce soir là, nos regards durèrent tant et tant qu’ils détruisirent le temps et l’espace entre nous, dans une innocence avide, nos âmes aspirées - en communion d’amour qu’on ne peut retracer, qu’on ne peut inventer, indicible, bien au delà de tout - se trouvèrent enlacées, brillant de bel amour. Seigneur, que j’étais bien ! J’ ton cœur, tu possédais le mien ! Mais, sans trahir nulle femme tu n’ pas le droit à cet amour pour moi. Oh, oui, je le s ! Je n’en conçus nulle peur. Te voir me suffisait, me comblait de bonheur ! J’ goûté au Ciel ! Tout nous faisait comprendre que nous étions ensemble et pour l’éternité ! Je me crûs forte. Je fus sage. Trop sage... Un jour heureux après moult combats, au téléphone tu osas une déclaration qui réveilla ma joie. Le lendemain fut funeste, c’est l’œuvre de mes mains ! Je niais les désirs de mon corps et du tien, je brisais l’élan de mon cœur qui m’appelait vers toi qui me tendis les bras. Tu t’étais arrangé pour que nous soyons seuls, nous êtions à l’aube de l’été... Je pris peur de nous, du désir qui jaillissait de nous, consciente de l’interdit formel répondant à tes voeux... Je partis en courant, te laissant chancelant... Ah, ciel, tes regards, lorsque je te retrouvais au milieu de ces gens qui nous dévisageaient, attendant le faux pas. Devinant tout l’amour nous unissant déjà. Je ne répondis pas aux questionnements que tes yeux murmuraient apeurés : pourquoi ? Pourquoi... Peu après ta décision fut prise de m’éloigner de toi... Mais, tant que nous étions amenés à nous voir, nous ne le pouvions pas, tantôt toi, tantôt moi, nous revenions vers l’autre. Alors, tu pris la décision de partir sans retour. J’ai crû mourir, l’ai souhaité plus souvent qu’à mon tour... Et puis, j’ai essayé de reprendre le chemin de la vie, de t’oublier et de renaître à l’amour pour un autre que toi... Mais non, hélas, c’est toujours impossible, je ne le puis pas, malgré ma soif d’aimer, malgré tout le désir qui a pris corps en moi, il ne s’adresse qu’à toi qui ne me lira pas. Combien de lettres t’ai-je écrites dont la plupart ne te parvinrent pas ? ! Quelle importance ?! Un jour, n’y tenant plus, je t’ai appelé et c’est ta voix qui m’a répondu, une dernière fois, avec toute la douceur que je n’oublierai pas... Je sais que tes yeux ne se poseront pas sur ces lignes, je ne sais si ton cœur est loin de moi aujourd’hui, comme la raison le voudrait... Parfois, la douleur s’atténue et je me crois guérie et puis, un mot, un geste et en moi tout jaillit... je dois laisser mon coeur se reposer. Ils sont nombreux aujourd’hui à me parler de toi, ceux qui, hier encore, me montraient du doigt, moi dont le crime demeure impuni : oser aimer, voilà de quoi je suis coupable, aimer un homme à en mourir...
Dim 19 Fév 2006, 17:10 par dolce vita sur Histoires d'amour

Léna punie...

Léna punie…


Mois de septembre. Lotissement vidé des estivants. Pourtant, le soleil tapait dur, la mer était belle, sa température était plus que clémente. J’allais encore nager deux fois par jour.

Charly, le Chef de la bande du haut, et Gus, son frêle écuyer, étaient encore là. Ils sont venus me conter leurs derniers démêlés à la fin du mois d’août avec la bande du bas. Cela avait tourné en Bérésina, vu le départ hâtif de certains ‘aoûtiens’. Ils avaient été faits prisonniers. Puis, attachés l’un à l’autre, autour d’un gros arbre, on leur avait enlevé shorts et slips et passé le cul au cirage !

Charly, fou de rage et d’humiliation, jurait qu’il se vengerait par n’importe quel moyen…
J’ai commencé par leur dire que tout cela était prévisible, qu’ils n’étaient plus à l’âge de tels enfantillages qui avaient fini par tourner en eau de boudin… Et j’ai failli leur rire au nez, quand Charly a ajouté que Léna, l’égérie des ‘baroudeurs du Hamiz’ les avait traités de : « P’tites bites… », la pire des injures !

Cette Léna, de… quelque chose, m’avait gonflé les deux fois où j’ participé à leurs rencontres. C’était une grande Fille, solidement bâtie, de presque 16 ans : lippe dédaigneuse sur un visage d’impératrice romaine… Le verbe haut et incitant sa troupe au combat !
La seconde fois, je l’ entendue commander :
- Tous sur lui…
Ce "lui", étant moi… J’ oublié leurs règles de pseudo chevalerie, et… avec les pieds, j’en ‘castagné’ deux, et fait fuir un troisième, avant d’escalader un mur en ruines. D’en haut, après leur avoir fait un bras d’honneur, j’ sauté de l’autre côté et disparu dans les ruines où ils m’avaient cherché en vain !

A cause de ça, je n’ai pas été long à être convaincu de les aider dans leur plan machiavélique, puisqu’elle était encore là en septembre.
Ils l’avaient guettée :
-Elle descend vers cinq heures et demi ( 17h30) sur la petite plage de la crique, en bas de chez elle. Il n’y a pas un chat à cette heure-là. Mais pour qu’elle ne gueule pas, il faudra lui mettre une serviette mouillée, attachée derrière la tête, comme ils l’ont fait pour nous…Il faut que tu arrives avec ta barque dans la petite crique des rochers d’à-côté. Une fois attachée, on la met dans la barque et on l’emmène dans notre Q.G ( Ruines Romaines ). Là, on l’attache à une colonne et on lui met le ‘cul’ à l’air… Il faut qu’elle paye, la salope !

Programme respecté, avec la pastéra ( barque ) je les ai rejoints dans la petite crique désignée. Avec Rabah et Marcel, ils étaient quatre. Comme des Sioux sur le sentier de la guerre, nous avons rampé pour aboutir sur la plage à quelques vingt mètres derrière elle. Sur sa grande serviette de bain, elle était allongée sur le ventre, lisant, face à la mer. J’ en mains, la serviette mouillée, roulée en diagonale, tenue par les deux bouts. Elle ne m’a entendu qu’au dernier moment et s’est soulevée sur les coudes pour regarder derrière elle…
Mais j’étais déjà à genoux sur son dos, la serviette, passée par-dessus sa tête, s’est appliquée sur sa bouche… Je l’ai serrée très fort, et nouée sur la nuque ! Elle a crié, mais trop tard… Sa voix était étouffée ! Elle n’a pas pu gigoter longtemps, les quatre autres lui tenaient bras et jambes, et les attachaient avec des serviettes mouillées, reliées par une corde…

On l’a transportée comme un paquet remuant, mais solidement tenu, dans la barque où on l’a jetée plus que posée sur le fond. Charly s’est assis sur elle, Gus tenant la corde. Rabah et Marcel nous ont dit :
- Nous, on vous rejoint dans les ruines…
Pendant que je ramais, j’apercevais ses yeux qui d’abord, lançaient des éclairs, mais qui peu à peu, devenaient apeurés… Dame ! Charly se régalait de lui annoncer que c’était à son tour d’être attachée :
- A poil…On va bien voir si t’as une grosse chatte, toi, puisque tu dis qu’on on a "des p’tites bites"… »

Au bas des ruines, dans la crique d’arrivée, seul Rabah nous attendait. Marcel s’était ‘dégonflé’ en route… On l’a à nouveau portée à quatre, jusqu’à la grande salle à ciel ouvert où il y avait une colonne torsadée, tronquée…
Charly a dit :
- Cà va faire l’affaire… On va la pencher dessus et Gus tiendra la corde de l’autre côté.

Rabah et moi, accroupis, nous lui tenions chacun une jambe par la cheville. Elle poussait des cris, étouffés par la serviette, et gigotait… Mais, penchée à 45°, le torse collé à la pierre, elle ne pouvait rien faire !
Elle avait un maillot deux pièces. Charlie, sans ménagement a tiré le bas, l’a fait glisser, mais elle gigotait et on a eu du mal à le lui sortir pied après pied… Jusque là, je n’ vu que le côté farce de la situation, mais soudain j’ai réalisé son incongruité : J’ les yeux à quelques centimètres de la belle founette d’une fille de 16 ans… Poils frisés, presque dorés, autour d’une fente bien dessinée, sans que les ‘lèvres’ soient apparentes comme chez Paula !

J’ai pensé :
-‘P…’ ! C’est pas du boulot, j’suis en train de bander, c’est dégueulasse…
J’ai tourné la tête, et dit à Charly :
- Cà va pas ! C’est une fille…
Mais lui :
-On, va lui passer le zob dans les fesses, chacun son tour : elle saura qui a la plus grosse queue, comme ça !
Du coin de l’œil, j’ai vu qu’il avait abaissé son maillot et qu’il avait sa bite à la main
( Il ne bandait même pas, ce con !) Mais il l’approchait des fesses de Léna…

En un éclair, j’ai réalisé que c’était grave et quasiment en même temps, je me suis relevé, épaule en avant et j’ai frappé Charlie sur la poitrine… Il est tombé en arrière, sur une grande touffe broussailleuse mais molle, heureusement : bite au vent, il aurait pu être comique en toute autre occasion !

Il s’est mis à gueuler :
- Ouhouille ! P… ! Qu’est-ce qui t’prend ?
J’ai hurlé :
- Bande de cons… La fille d’un juge ? Vous voulez finir en maison de correction jusqu’à 20 ans Et à Rabah, en Arabe :
- Ton Père comme le mien, ils nous casseraient les reins…
Puis, à nouveau, en Français :
- Foutez l’camp ! J’vais la libérer et la ramener. Assez de ‘conneries’ comme ça !

Je crois qu’ils avaient réalisé eux aussi que ça pouvait être grave : Rabah, était piteux… Gus ne bronchait pas, tenant toujours la corde. Charlie devant ma rage, s’est relevé en se réajustant et en disant :
- Çà fait rien, on a vu son ‘Q’… : Elle s’en rappellera, cette salope !
Ils se sont éclipsés tous les trois. J’ déjà détaché la serviette de la nuque et je suis passé de l’autre côté pour détacher les mains, retenues par la corde : j’ai vu qu’elle pleurait !

Elle ne bougeait pas. J’ai ramassé son maillot et le lui ai tendu. A ma grande surprise, elle a dit :
- Merci !… Mais il faut que je pisse !
Et elle s’est accroupie sur place, ajoutant :
- C’est la trouille…
J’ son maillot à la main, je me suis détourné… Alors elle a claironné de sa voix habituelle :
- Tu peux bien te retourner maintenant… Depuis une heure (là elle exagérait !) que tu vois mon ’Q’… Et le reste !
Puis plus bas :
-T’en as pas perdu la vue ? ‘P…’ ! Je m’en suis fichu partout et j’ai rien pour m’essuyer !
- Descendons à la crique ? J’ pris ta serviette de bain pour qu’on ne te croie pas noyée… Tu pourras te tremper dans la mer et t’essuyer après ! lui ai-je dit.

Son maillot toujours à la main, je l’ai aidée de l’autre (elle était pieds nus) sur le chemin, puis sur les galets ronds. Heureusement qu’il commençait à faire sombre : on n’aurait pu deviner de loin qu’elle était cul nu ! Elle s’est assise dans l’eau et d’un coup elle s’est remise à pleurer à gros sanglots qui lui secouaient les épaules… Je me suis avancé dans l’eau, disant :
- Arrête Léna… On a été trop loin… Mais c’est fini !

Elle a hoqueté :
- C’est une réaction nerveuse… Passe-moi ma serviette, s’il te plaît !
Ce que j’ai fait, puis, je lui ai tendu son maillot, qu’elle a remis enfin. Dans la barque elle ne pleurait plus. Je sentais ses yeux rivés sur moi…Elle a redit :
-Merci !…Sans toi, il m’aurait passé sa saloperie dans les fesses, ce cochon-là !
Sans réfléchir, j’ai répondu :
- ‘P…’ ! C’est de moi que j’ai eu peur… Je ne me serais pas contenté de ça, moi !
- Tu l’as déjà fait comme ça ?
Moi, faraud :
- Y a pas si longtemps : avec la bonne des voisins… Et c’est facile !

Comme elle ne disait plus rien, j’ai cru bon d’expliquer :
- Je s que vous alliez trop loin avec vos conneries… Je l’ dit à Charlie ! Avoue que vous n’y aviez pas été de main morte, avec eux ? Il se disait déshonoré, le Charly…
- Oui, mais c’était lors de rencontres concertées… Pas par traîtrise comme ça… Et ils vont raconter à tout le monde qu’ils ont vu mon ‘Q’, ces petits ‘cons’ !
- Pour çà, tu peux être tranquille, je les reverrai demain… Tu as vu qu’en parlant de la maison de correction je les ai calmés ? Tu sais, ne dis pas : merci ! J’ai surtout pensé à mes parents…
Elle m’a coupé :
- Et les miens ? Mon père ( juge d’instruction ! ) c’est sûr, il vous aurait fait sacquer… Et ma mère, avec sa peur du quand dira-t-on ? Tu as raison, c’est bien fini ces histoires !


Puis après réflexion :
- Mais maintenant, je vais avoir peur de descendre me baigner à cinq heures (17 h). J’étudie toute la journée pour repasser ma première partie de bac en octobre, c’est mon seul moment de liberté…
- Et Milou ? ( le chef de leur bande ), ai-je demandé.
- Son Père l’a mis en boîte à bachot ; il a loupé la 2ème partie du bac, lui !

Peu après, voix changée, amicale qui se voulait charmeuse :
- Le ‘Tarzan des Ondines’… Avec toi, je n’aurais pas peur. Tu ne veux pas venir te baigner avec moi, demain ?
- Jusqu’à maintenant tu ne s pas que j’existais…
- Détrompe-toi ! Chaque fois qu’on passait et qu’on te voyait travailler dans ton jardin, les types faisaient des réflexions, mais les filles admiraient tes muscles… Et à la plage aussi, quand tu partais nager au large… Tu es un sacré sportif, toi, pourtant tu n’as que ‘15’ ans comme Milou ?
Je n’ai pas répondu sur l’âge ( j’en 13 !) Mais ‘Vanitas, Vanitatis’… Flatté, j’ai dit :
- D’accord pour demain !

Nous étions arrivés, je l’ai aidée à descendre et elle m’a dit :
- Galant et prévenant avec çà ? Tu gagnes à être connu, Tarzan…
J’étais en face d’elle et sans que je puisse prévoir son geste, elle a pris ma tête à deux mains et m’a embrassé à pleine bouche, violemment, presque à m’étouffer…
Elle m’a libéré aussi soudainement, s’est retournée, a ramassé sa serviette et elle est partie à grands pas, disant avec des éclats de rire :
- C’est aussi efficace qu’une serviette mouillée ? Tu trop serré, tu sais ? J’ai failli étouffer !
Je n’ pas bougé, sidéré, sans voix… Du haut des petits escaliers, elle m’a crié :
- A demain… S’il te plaît ?
Je n’ai pas eu le temps de répondre : elle avait déjà disparu !

La suite, je l’ai intitulée : « Léna comblée… »

Jan G. :

La moralité ça se forge au fil des jours et des surprises de la vie...
Mar 17 Jan 2006, 17:38 par jan goure sur Les liaisons sulfureuses

Lettres du désert

Le désert, à l’aube du premier jour.
Mon ami,
« C’est quitter Dieu pour Dieu... ». En ce dimanche d’automne, j’ai rendez-vous avec la vie. Je quitte la maison de mon Père pour m’incarner en cette petite fille qui voit le jour en un clair matin de la cité phocéenne. Tu vois, tout ce que j’ai vécu je l’ai choisi m’a-t-on dit. En attendant, ce qui est certain, c’est que j’ai commencé par accueillir ce cadeau, voilà bientôt quarante ans : naître aux pieds de Notre Dame de la Garde ! Oui, oui, déjà, elle est là, toute douce et belle à me protéger, à ne pas me quitter des yeux, petite mère du ciel silencieuse et agissant sans tambour ni trompette, mais plus sûrement qu’aucune louve ne le ferait. Dans une petite maternité, le souvenir de st François est entretenu, rue Pupa. Là, je pousse mon premier cri de vivante : j’ai mal, j’ai faim, je suis... C’est dimanche, la messe a lieu à deux pas, j’ai soif. Déjà.
De Marseille, je ne connais tout d’abord que les promenades venteuses des bords de mer. Un goût salé que j’aime à retrouver sur mes lèvres. Le sel et la lumière du monde sont contenus dans ma mémoire. Le cri des mouettes. Les falaises blanches sous un ciel de craie. Une lumière qui ne triche pas, une lumière impudique et joyeuse. Le sable qui vole, vole et nous ferme les yeux. Le vent, c’est aussi mon bon ami. Le coquin, il se glisse partout : il connaît tous nos parcours secrets et vient se blottir au plus tendre, jusque entre nos lèvres. Un chien aboie. Le désert. Une mouette vient fendre le mistral comme par jeu, comme pour s’en moquer et disparaître. De Marseille, j’apprends la tendresse, Mamie, Angèle, ma grand-mère. Certains, tu sais, naissent avec des grands-parents à ne plus savoir qu’en faire. Moi, je n’en qu’une et si petite, 1m45, la seule à être assez discrète pour avoir survécu à la guerre. La mort a décidé de l’oublier jusqu’à ce qu’elle ait 74 ans et puis, à son tour, discrètement, ma rescapée a quitté la terre pour aller dans un lieu où les hommes ne se limitent plus, où ils peuvent enfin s’étendre à l’infini.
De Marseille, avec Angèle, je garde un parfum d’amour, de liberté et de gourmandise. Un parfum de vie. Papa me ramène à mes souvenirs de premier âge en me confiant pour les vacances d’été à ma Mamie cadeau, Mamie tendresse, Mamie prière. Les roses blanches de Berthe Sylva nous font pleurer sans même avoir à les effeuiller. Ces roses de la spiritualité, je les retrouverai plus tard, sans savoir ni pourquoi ni comment elles s’imposent à moi, et dans un désir d’inspirer aux petits enfants l’envie de se jeter dans les bras de Marie, je la dessine aux crayons et pastels secs, les bras ouverts et son sein virginal recouvert des roses délicates. Bien sûr, ses fleurs admirables tu les connais, puisque c’est toi qui a décidé du lieu où déposer le sourire accueillant de Marie. Mais je reviens à l’enfance. Lorsque nous étions livrées à nous-mêmes, toutes les deux, Angèle, avait pour sa petite-fille un programme d’été bien rempli dans le but de la faire grossir avec autant de glaces et autres repas de noce qu’il se peut imaginer ! Comme je l’aime, ma Mamie, que ne ferais-je pour l’amour d’elle ?! Même me laisser gaver ! Moi qui ne suis pas matérialiste pour deux sous, je vais m’ancrer au sol de tout mon cœur. Chère Angèle, quelle joie lorsque la balance affichait le résultat tant attendu : victoire provisoire remportée avec force silence, paix et douceur. Les roses blanches, encore et toujours, mais pas seulement, toutes les musiques de sa jeunesse et de la mienne nous accompagnaient : de Maurice Chevalier à Claude François, en passant par la môme Piaf et le grand Jacques pour faire bonne mesure. Oui, et puis, « Mamie, est-ce que je peux faire de la couture pour mes poupées ? » - « Viens donc t’installer à côté de moi, sur la table de jardin, sous la tonnelle couverte de gros raisins blancs ». De gros grains blonds qui recouvraient la pâte de la tarte préparée pour le dessert du soir et dont l’arôme emplissait l’air gorgé de soleil. Mon cher ami, t’ai-je déjà parlé de nos escapades en ville ? Nous partions toutes deux, vite, vite, avec nos petites affaires : moi, un grand chapeau de paille, une capeline couverte de fleurs et de quelques cerises artificielles. Une robe en vichy rose, des petites sandalettes blanches au pied avec des socquettes à fleurs. Heureuse, joyeuses, insouciantes, nous partions. Angèle, toujours impeccable dans ses tailleurs et ses robes bleu marine et blanc. Ses beaux yeux bleus un peu tristes derrière les gros verres de myope envoyaient tant et tant d’amour que je ne me lassais pas de les chercher. Nos conversations bien sages. Les regards approbateurs des usagers de l’autobus. La joie mêlée de fierté de ma grand-mère aux compliments dont on m’abreuvait et qui me lassaient parfois, mais jamais pour l’amour d’elle.
Angèle, que j’aime regarder les deux colombes derrière les lourds verres, je suis trop petite pour comprendre qu’un jour elles prendront leur envol pour ne plus jamais revenir au nid. Il est tôt encore, laissons à l’enfant le soin de se réjouir. Les larmes viennent en leur temps et en mettent tant et tant pour sécher. Angèle, aujourd’hui, pour toujours, je t’aime. Laisse-moi toujours être ta toute petite-fille. J’aurais tant besoin de ta tendresse et de tes prières, ma petite Mamie. J’ai tant de larmes sur mon cœur et que personne ne viendra bercer...
Dim 11 Déc 2005, 08:52 par dolce vita sur Histoires d'amour

Je crois à l'enfer

Je crois à l’enfer
Je l’ai vu ici bas
Il porte bien des noms
Revêt bien des aspects

Tentation et Mensonge :
La parano te ronge
Gourmandise et Luxure :
Elle va craquer c’est sûr

Le simple d’esprit passe sans s’en apercevoir
Mais la Sensibilité est un bien lourd fardeau
Quand on croise le chemin de la bête à deux dos.

Crois-tu ? Sais-tu ? As-tu peur ?
Loin de tous ces maux tu n’as que la douleur.
Pourquoi est-elle là ? Que se passe t-il au loin,
Là où est ton coeur mais où ne sont tes mains ?

Et tu souffres et tu cries
Croyant à la folie.
Tu tournes et tournes encore
En attendant l’aurore.

Heureusement un jour les ténèbres s’enfuient
Devant la vérité que tu saisie.
Elle est dure, elle fait mal, mais te libère enfin
De l’enfer où ces jours tu attendais la fin.
Lun 05 Déc 2005, 21:52 par l'homme de sable sur L'amour en vrac

Faites moi rêver

C’est ainsi que débuta réellement ma petite aventure. Les premiers jours, je parlais seul, palabrant sur mes sentiments envers l’atmosphère morose de notre société, tout en tentant de ponctuer mes monologues par quelques plaisanteries qui déridaient les visages (en fait je pense que mes propos étaient plus tournés vers l’ironie et le cynisme que vers le discours politique !) . J’étais heureux de voir que mes « interlocuteurs » étaient assez fidèles et que d’autres voyageurs même venaient faire le trajet dans notre wagon. Ils devaient certainement me considérer comme un phénomène, mais le principal était que chaque matin, j’ le privilège de recevoir de nombreux sourires, accompagnés de ces « bonjour » qui manquaient tant. A la fin de la première semaine, quelques passagers se joignirent à moi dans la discussion, désireux de parler de leurs démêlés avec l’administration (l’un des sujets que j’ abordé la veille, comparant une fois de plus les fonctionnaires d’aujourd’hui avec les ordinateurs de demain ou d’hier d’ailleurs…).
Au fur et à mesure des matinées, les débats s’animaient peu à peu et on pouvait alors commencer à cerner quelques principaux traits de caractère.
Mais je constatais peu à peu que les gens commençaient à se lasser de tous ces propos qui ressemblaient de plus en plus aux disputes politiques des repas de famille. En toute franchise, je les comprenais vraiment. Il fallait changer de terrain. Un jour, j’entendis parler deux « nouvelles » dames, persuadées d’avoir affaire à un coup de pub de la part de la S.N.C.F. Les détrompant vivement, je répétais sans me lasser les raisons de mes discussions, en m’attachant cette fois-ci au manque de romance des transports en commun :
« N’avez-vous jamais remarqué, chaque matin, cette sorte de tristesse qui s’empare de nous dès qu’on pénètre dans le train ? C’est comme si chacun oubliait toutes ces belles paroles qu’ils ont prononcées un jour, sur la morosité générale, sur la lente agonie de la communication entre nous tous. Ceci est dû, et c’est mon intime conviction, à la décrépitude du romantisme. Parce que le romantisme, c’est être à l’écoute, continuellement. A l’écoute de tout son environnement, incluant les êtres humains au même titre que la nature. Et c’est justement de ça dont nous manquons actuellement. On n’ose plus s’ouvrir aux autres, craignant le ridicule ou trop fier pour accepter sa solitude. Ce qu’il faudrait en fait, c’est qu’on se ressaisisse, nous tous, ensemble, les habitants du train, que l’on regagne du terrain sur la grisaille qui nous entoure. Qui n’a jamais écrit quelques lignes, au hasard de ses pensées ? Qui n’a jamais tenu l’espoir ne serait-ce qu’un seul instant, d’être le héros d’une fabuleuse histoire, se laissant emporter dans un monde de fées ?
Ce monde auquel on rêve, ce monde dans lequel chacun est ce qu’il veut être, tous ces mondes que l’on crée, détruit puis recrée, on les porte en soi. On a tous notre côté romantique ! Vous, moi, on ne peut s’empêcher de rêver ! Et nous tous, ici, dans ce train, imaginez le nombre de mondes qu’on pourrait créer tous les jours ! ».
C’était venu comme ça, sans prévenir et ces chères dames en parurent enchantées. En cet instant, j’ tout à fait oublié que le romantisme était sempiternellement lié à la mort et aux amours impossibles, mais c’était comme ça : le ‘romantisme’, tel qu’il est perçu de nos jours, prit donc le pas sur la politique, recevant plus de succès que celle-ci. Les habitants du train ne désiraient en fait qu’une chose, l’évasion par le rêve et le lyrisme.
Bientôt, les plus enhardis apportèrent des recueils de poèmes, les lisant aux autres passagers, avant de discuter sur leurs choix, leurs sentiments, leurs idées. Ceci me permit de comprendre que l’on apprend beaucoup plus d’une personne en lui parlant de poésie qu’en l’écoutant discourir sur tel ou tel sujet d’actualité. Même ceux qui ne parlaient pas montraient leurs sentiments : un petit sourire quand il faut, un regard pétillant, ou simplement plus brillant que d’habitude parfois ; tant de petites choses qui vous renseignent sur les pensées d’une personne. Ensemble, nous démolissions le mur que chaque personne, au fil des années, avait construit autour de son monde, désireuse de cacher ses rêves aux étrangers.
Un matin, dans la logique de ce que j’ instauré, je me décidais à apporter mes propres poèmes. Ceux que j’ accumulés, un à un, depuis quelques années déjà. Lorsque mon tour arriva, je ne s toujours pas par lequel j’allais commencer. Et puis je me lançais :

« Sombre comme son âme, elle s’approchait de lui ;
Sans l’ombre d’un remord, il lui offrit sa vie.

Depuis ce jour lointain, où il s’était épris
De cette tendre personne, qu’il avait tant chérie,
Jamais il n’avait pu la chasser dans l’oubli.
Elle occupait ses rêves, son cœur et son esprit,
Le hantait tous ces jours, jusque tard dans ses nuits.

Quand sur lui se posaient ses doux yeux de velours,
De son coeur jaillissaient les plus purs sentiments.
Enfouis au fond de lui comme l’était son amour,
Ils lui donnaient la vie, le tiraient en avant
Dans ce monde que pourtant il avait tant haï.

Mais silencieusement, il souffrait de la voir,
Ne pouvant la toucher, n’osant la décevoir,
Conservant ses caresses, ses baisers les plus doux,
Espérant bien qu’un jour, il lui avouerait tout.

Mais ce jour ne vint pas et la folie le prit,
L’amour se transformant en une lente agonie.
Et son dernier baiser fut pour cet ange noir :
Il lui donna sa vie, son cœur et ses espoirs. »

Je lus encore deux autres poèmes, puis me tins silencieux quelques instants. J’étais dans une sorte d’état second. Je ne sais pas comment vous transcrire le trouble dans lequel je demeurais mais si j’ pu me regarder alors, je pense que j’aurais vu le petit garçon que j’ été et que j’étais à nouveau. C’était comme si j’étais perdu dans la foule et que je n’osais pas demander aux gens s’ils avaient vu mes parents. Durant ces deux ou trois secondes, qui me parurent durer le temps d’une enfance, j’aurais aussi bien pu fondre en larmes ou rire à en mouiller mes chaussures tellement mes sentiments échappaient à tout contrôle. Mais au lieu de cela (et fort heureusement d’ailleurs) je remarquais le silence interrogateur des passagers. Après quelques instants, une jeune femme m’en fit comprendre la raison :
« No, dis moi si j’ai rêvé mais les trois poèmes que tu viens de nous lire se terminent par la mort ?
- Ben non, t’as pas rêvé. C’est plutôt glauque non ?
- Un peu qu’c’est glauque ! ».
Là, c’était Eric qui avait pris la parole.
« Mais c’est bizarre, t’as pas l’air d’un mec triste pourtant. Tous les jours t’es là, à nous raconter des trucs pour nous faire marrer et aujourd’hui tu nous sors que t’es un mec glauque ? Là j’te suis plus. »
Je restais un moment sans voix, n’ayant pas prévu l’effet que feraient ces poèmes. Après tout, les poèmes que j’ entendus jusque là n’étaient pas toujours d’une gaîté à vous faire sauter la vessie ! J’ même eu l’extrême privilège d’écouter une ode funèbre à deux poissons rouges (bon je vous l’accorde, l’exemple est mal choisi, redevenons sérieux...). Pour mes amis du train, j’étais en fait devenu un vrai clown et un clown ne doit jamais dévoiler ses conflits internes à son public. Un clown doit combattre ses pleurs par les rires de son public et faire couler ses larmes par leurs yeux pleins de joie.
Mais moi je n’étais qu’une sorte de clown par intérimaire et j’ besoin de redevenir un passager parmi les autres, lisant ses poèmes pour crever tous mes maux, comme eux le faisaient ! Ils semblaient ne pas comprendre la situation :
« Attends Eric. Il y a trois semaines maintenant que je me suis levé pour vous parler. Au début c’est vrai, je devais faire un peu le clown, même carrément d’ailleurs. Il fallait commencer par ça, sinon, vous n’auriez jamais osé prendre la parole. Mais maintenant regarde autour de toi, tout le monde se parle, tout le monde se dit bonjour le matin. Moi, je suis redevenu comme vous, je ne veux plus être le meneur de la conversation. On la fait tous ensemble maintenant. Et sinon, pour ce qui est de mes poèmes, ben, ... l’avantage avec un clown, c’est qu’il peut toujours cacher sa tristesse derrière son maquillage. Et finalement je ne dois pas échapper à la règle.
- Et nous, on te racontait tous nos petits malheurs, ... Alors que les tiens te font penser à... Enfin, ils sont tristes, quoi !
- Mais qu’est ce qui te fait penser à la mort comme ça ?
Les rôles commençaient à s’inverser, comme je leur dit, mais beaucoup plus que je ne le pensais alors. Pour les faire parler, je les poussés à dévoiler quelques uns de leurs petits malheurs, comme disait Sylvie. Ce n’était donc que justice s’ils m’interrogeaient sur les miens.
« Si je vous dis seulement que je suis amoureux, ce sera un peu trop banal pour expliquer la mort. Alors comme il ne reste pas beaucoup de temps avant l’arrivée à la fac, je ne vous dis rien aujourd’hui, mais je vous promets que demain vous aurez droit à une jolie petite histoire... »
Ven 02 Déc 2005, 15:46 par l'homme de sable sur Un monde parfait

c'est en toi...

Va, mon amour…
laisse venir…de toi…
laisse monter…en toi…
crie, ma douce…c’est en toi…
bouscule ça…expulse…
tu y es presque…mon amour…
là, il le faut…tu dois…pour toi…
ça ne se fait pas sans souffrance…jamais..
parce que dans le souvenir de ce qui a été…
de l’avant qui revient, d’un passé tellement lointain et déjà vécu…
parce que dans la conscience de ce qui est encore…
un présent…presque passé, si proche et si lointain…déjà…
parce que dans l’ignorance de ce qui sera…
de l’après, de l’à venir presque palpable…tellement…déjà…
n’oublie pas…
tu n’as pas oublié…c’est en toi…
Ce que tu vis maintenant, ce que tu vis là,
c’est ta propre naissance…
c’est toi...ce que tu fus, il y a si longtemps…
celle que tu n’as jamais cessée d’être
mais qu’au gré des voyages et du temps tu voilée et occultée…
et ça, tu le sais…tu ne l’as pas oublié…
va, mon amour…vis, offre-toi à nouveau la vie…
il te reste à devenir…à re-devenir…
viens, re-viens mon amour…je suis là…je serai là…
toujours…comme avant, comme maintenant…
pour cet à-venir…avec toi…mon éternellement recommencée…
mon aimée…
Dim 23 Oct 2005, 11:44 par danslalune sur Parler d'amour

c'était en février....

Que j’étais dans mes petits souliers ce jour-là...le jour où tu es arrivée vraiment dans ma vie…avec tout ce que je n’ jamais vu de toi mais que j’ deviné..
Et le T G V s’est arrêté…
Je guettais sans en avoir l’air l’ouverture de la porte de ton compartiment, te voir…oui, te voir…je n’ai vu que ton sourire et mes yeux se sont baissés, perdus sur le quai : mes yeux je leur dit de ne pas trop en faire, ou plutôt de faire bonne impression !
Ta peau était fraîche ; j’étais glacée et mon cœur, qui s’était mis à battre un peu plus vite à ta descente du train, ne s’est pas calmé...je crois bien qu’il a gardé ce rythme tout au long de ce week-end…
«deux bises ? –non, ici c’est quatre…-alors, va pour quatre… »
Oui, ta peau était fraîche et tes lèvres tièdes sur mes joues…

Pas très animé, le trajet en voiture… Nous avons dû parler, de tout, de rien…il fallait ne pas laisser le silence s’installer, alors je t’ai écoutée…je répondais comme je pouvais, entre deux pensées contraires qui me projetaient déjà entre tes bras...faut-il déjà ?...ne faut-il pas? Un délice, ta voix…un enfer, mes doutes!
« la maison est là…nous y sommes… » et tu es entrée chez moi…J’étais dans la tourmente, au beau milieu de mes interrogations, incapable de me résoudre à….à passer mes bras autour de toi… à juste prendre ta main…à seulement te regarder…
J’étais chez moi, en terrain connu mais voilà, j’ perdu tous mes repères…choisir le fauteuil et mettre un peu de distance entre nous, m’installer sur le canapé à côté de toi ?
Tu as pris l’initiative et d’un mot accompagnant ton sourire tu m’as invitée à m’asseoir près de toi sur le canapé…
Ta main s’est appropriée la mienne, nos doigts se sont trouvés. Naturellement ta tête s’est posée sur mon épaule…mon autre main s’est trouvée bête au bout de mon bras, bête à ne pas savoir où se poser : ton bras ? ta cuisse ? ton visage ? La tienne s’en est prise à ma chemise...déjà, il te fallait t’accrocher…nous en étions là lorsque le téléphone a sonné.
Sans le savoir, mon frère venait de sauver mon autre main du naufrage…tes doigts jouaient avec le pli de mon jean’s, le parcouraient, défaisaient, refaisaient…et mon frère me parlait, il ne se doutait pas. La conversation n’en finissait pas, mais moi pendant ce temps, je refaisais surface…petit à petit, je me suis retrouvée.

Après…après, ma main a suivi le chemin de ton bras, s’y est promenée, est allée découvrir ta peau douce et tiède sous la manche de ton pull…
Voilà…c’est toi que je caressais, toi qui me donnais chaud soudainement, toi qui me faisais frissonner et trembler…ma main s’est faite un peu plus insistante, je crois pour cacher ce tremblement…un baiser sur ma joue, la coin de ma bouche, tes lèvres sur les miennes...enfin…
Là…ce premier baiser et ton premier soupir lorsque nos langues se sont mêlées, quand ma main s’est glissée sous ton pull…mon désir et mon doute mélangés. Ton corps, je l’ai senti se tendre…mes mains, ma bouche je les s faites pour lui…
Tu t’es allongée et tu m’as guidée… je ressentais ton envie et tu s la mienne : tes yeux me le disaient. Les miens ont suivi la montée de ton plaisir. Je t’ai apprise…j’ai appris tes frémissements, tes attentes, tes mots, les parties de ton corps sensibles, si réactives…tu m’as laissée te faire l’amour…je suis devenue ton amante…
A cet instant, celui de ton abandon, celui où pour la première fois je t’ai vue faible au creux de mes bras, mon regard s’est un peu troublé; j’ai mis ma tête tout près de ton cou…c’était chaud ce qui coulait sur ma joue…ça aussi, c’était la première fois…
Mar 04 Oct 2005, 21:06 par danslalune sur La première fois
Page 4 sur 7 Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivante

Ecrire sur avais

Ecrire sur avais L' echappe de nos mains, Jusqu'à ce qu'il joue son "mâle"..., Merci, La jeune fille du train, Chicco ti amo, Frère indien..., Direct ou Internet?, Mes amis, mes amants., Aimer à en mourir, Léna punie..., Lettres du désert, Je crois à l'enfer, Faites moi rêver, c'est en toi..., c'était en février....,
Il y a 92 textes utilisant le mot avais. Ces pages présentent les textes correspondant.

Bonne lecture !

Derniers textes

Livres recommandables

Homo erectus
Tonino Benacquista
Gallimard
La femme de papier
Françoise Rey
Pocket
EAU A LA BOUCHE
ANNE BERT
Pocket
Dictionnaire des idées suggérées par les mots : trouver le mot juste
Paul Rouaix
Le Livre de Poche
PROPOSITION PERVERSE
GUILLAUME PERROTTE
Pocket
Le bandeau
Jean-François Mopin
J'ai lu
Récits coquins des plaisirs défendus
Elisabeth Vanasse
J'ai lu
Le baton et la carotte
Esparbec
La Musardine
Tes désirs sont des ordres
Eric Mouzat
J'ai lu
Libérer son écriture et enrichir son style
Pascal Perrat
Editions Victoires


Retrouvez toutes nos bonnes lectures sur : La boutique des âmes tendres

La citation d'amour

L'amour est un égoïsme à deux.

Germaine de Staël.

Qui est en ligne ?

  • Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
  • La date/heure actuelle est Dim 01 Juin 2025, 16:33
  • Nos membres ont écrit un total de 4446 textes
    Nous avons 1234 membres enregistrés
    L'utilisateur enregistré le plus récent est brancher
  • Il y a en tout 81 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible, 81 Invités et 0 Bots   [ Administrateur ]   [ Modérateur ]
  • Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 483 le Mar 25 Fév 2025, 16:25
  • Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun
    Bots : Aucun
  • Ces données sont basées sur les utilisateurs actifs des cinq dernières minutes
  Connexion
Nom d'utilisateur:
Mot de passe:
Se connecter automatiquement à chaque visite