Le baiser selon Mistinguett

Un peut être une virgule, un point d’interrogation ou d’exclamation. Voici les points essentiels de la ponctuation que toute femme devrait connaître.

Mistinguett
Ven 21 Jan 2005, 15:13 par PetitPrince sur Citations

Saphir

A l’ouest, le ciel doré s’estompe pendant que les nuages jouent au Soleil, tandis que le ciel de l’est, d’un bleu saphir, laisse scintiller les premiers astres de lumière.

Nos deux silhouettes, assises sur un rocher blanc, dominent la prairie verdoyante d’ombres et demeurent face aux imposants sommets violines qui semblent s’éterniser dans le ciel crépusculaire.

Ton cœur chaleureux remplace la lumière chaude qui se couche lentement parmi les rares arbres, secoués par un léger vent.

Ton semble être un air vierge des montagnes neigeuses, haut sous une voûte d’étoiles, amenant avec son bonheur la douce odeur humide de la nature qui s’endort…
Ven 21 Jan 2005, 13:13 par Ady sur Parler d'amour

Un monde sensuel

Et si tout était une question de regard?

La sensualité nous entoure mais il faut savoir la déceler car elle est souvent fugace, fragile, fugitive, éphémère.

Elle se devine dans une prestance, dans un geste de la main, dans une attitude...parfois...
Dans un sourire complice, dans l’échancrure d’une jupe, dans un décolleté, dans les talons aiguilles ("un talent de fille"(sic)), dans la façon de replacer une mèche de cheveux...entre autres...
Dans une voix, dans une mélodie, dans un secret confié, dans un chuchotement...aussi...
Dans un rire, dans un clin d’oeil, dans un ...encore...

Etre sensuel(le), c’est séduire...sans le faire exprès...

Syolann
Sam 01 Jan 2005, 22:26 par syolann sur La séduction

Un baiser, c'est aussi ceci ...

Un

Un , qu’est-ce ?
Un serment fait d’un peu plus près
Une promesse plus précise,
Un aveu qui veut se confirmer
Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer
C’est un secret qui prend la bouche pour oreille
Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille
Une communication ayant un goût de fleur
Une façon d’un peu se respirer le coeur
Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme !

Edmond Rostand (1868-1918)
Mar 21 Déc 2004, 23:05 par syolann sur Citations

Le baiser

«Le est la plus sûre façon de se taire en disant tout.»

Guy de Maupassant
Jeu 25 Nov 2004, 19:13 par doody sur Citations

Notre premier baiser.

Je me souviens comme si c’était hier de cet instant si particulier, si innatendu et pourtant cela fait un an...déjà!

Je me revois assise dans mon canapé, Bastien à côté de moi. Nous discutions de banalités tandis que je ne pouvais m’empêcher de le dévorer des yeux : ses lèvres appétissantes et ses pupilles bleues foncées m’attiraient toujours autant. En fait cela faisait 4 ans que Bastien me plaisait : sans être une véritable obsession, il revenait ponctuellement occuper mes pensées... parfois presqu’à mon insu! Mais je m’étais résignée! Manifestemment je ne semblais pas l’intéresser amoureusement parlant, et je me contentais donc avec plaisir, de l’amitié qu’il me témoignait.

Ce jour-là, après une heure et demie de conversation, il était temps pour lui de regagner son bureau, ses dossiers, son boulot si prenant! Je n’avais jamais eu autant envie d’être un classeur!!! Sentir ses mains sur moi et savoir qu’il me feuillèterait plusieurs fois par jour, mmmh! Il fallait que je me reprenne, le cours de mes pensées m’échappaient et je ne voulais rien laisser paraître de mon trouble. Rassemblant le peu de sang-froid qu’il me restait, j’accompagnai Bastien jusqu’à la porte, lui souriant, puis supposant avec une moue boudeuse que notre prochaine rencontre aurait certainement lieu dans six mois, au vu de son agenda "overbooké". "Mais non" furent les dernières paroles que j’entendis avant de... sentir ses lèvres sur les miennes!

J’étais contre lui, dans ses bras enfin, ses mains me frôlaient, nous échangions le dont j’avais tant rêvé et je ne touchais plus terre. Lorsqu’il relacha son étreinte, ma réaction fut stupide! Je me souviens avoir ri, déclanchant bien légitimement, l’étonnement de Bastien. J’étais tellement secouée et surprise que mes nerfs prenaient le contrôle de la situation me faisant faire un peu n’importe quoi...

Je ne sais plus si je l’ai à nouveau embrassé avant son départ, je ne me rappelle plus non plus de ce que nous nous sommes dit ensuite... Mais cela reste et restera un instant magique dans mon parcours sentimental.


Syolann
Sam 16 Oct 2004, 11:38 par syolann sur La première fois

Regrets

J’étais en vacances, assise à l’ombre d’un palmier, sirotant un énorme verre de jus de fruit. De la terrasse de l’hôtel, j’observais la mer, la plage du sable fin et la foule colorée. Il faisait assez calme et la vision de carte postale qui s’étalait devant moi m’incitait à la rêverie...Ce n’était pas forcément une bonne idée, car dès que je revenais "sur terre" et que je confrontais mes rêves et la réalité, le blues m’envahissait. Il faut dire que j’avais encore eu le chic pour tomber amoureuse d’un "inaccessible" et qu’il occupait toutes mes pensées...même dans cet endroit idyllique.

Malgré tout, cette histoire me faisait sourire, tellement de contretemps, de rendez-vous manqués, d’imprévus, c’était à se demander pourquoi le destin ne voulait pas nous rassembler. Je me rassurais en pensant que d’autres, à notre place, auraient tourné la page...

Les rares moments partagés étaient si intenses, si magiques que je me refusais à les nommer "souvenirs"! Je les voulais "préambule", "introduction", "commencement", me persuadant que le plus beau restait à venir.

J’avais rarement désiré autant quelqu’un, tout chez lui m’intriguait. J’aimais son calme, sa discrétion, sa façon d’être ailleurs parfois. Je ne tarissais pas de mots pour décrire ses yeux: bleus marine, bleus saphir très exactement. Ce que je connaissais de son corps, de sa peau éveillait en moi des tourments que je ne savais comment apaiser!

J’avais souhaité le voir, même l’instant d’un seulement avant de partir et une fois encore je fus obligée d’annuler, et une fois encore je l’avais amèrement déploré. Ainsi emplie de regrets, je m’efforçais de me fondre dans l’atmosphère pourtant reposante des vacances et d’en tirer le meilleur! Trois semaines de patience encore, trois semaines à le rêver et aprés? Ses bras enfin?...

Syolann
Mar 07 Sep 2004, 20:59 par syolann sur La séduction

Demain, mieux que moi.

Pas bouger, pas toucher, tester du pied, pas se mouiller
C’est ma première nuit chez toi, nuit noire, nuit blanche assurée pour moi
Dormir je suppose, serais sage chose, dormir je m’impose!

Pas bouger, pas se toucher, tester du pied, pas se mouiller
C’est ma première nuit chez toi, nuit noire, nuit blanche assurée pour toi
Tout près tu reposes, avant que j’implose, peu importe, j’ose.

Mieux que moi, qui sera demain mieux que moi?

Tester du bout de l’orteil mon sommeil, tu sais bien qu’au fond je veille
Pas besoin de prose, avant que j’explose, peu importe, j’ose

Pas boudé, je suis touché, testé du pied, je suis mouillé
Envie d’une chose, pratiquer l’osmose, rien ne s’y oppose

Sur tes lèvres roses, un je pose,
Sur tes lèvres closes, c’est l’apothéose!

Etienne Daho (album Pop Satori 1986)
Dim 05 Sep 2004, 22:30 par syolann sur Citations

Pulsions basiques. Episode 1.

Cela faisait un an maintenant que Cécile travaillait comme agent secret. Cette mission-ci ne s’annonçait pas de tout repos et elle espérait bien prendre des vacances après. Il s’agissait de coffrer Tom, un super beau gars, qui avait eu la très mauvaise idée d’être trafiquant de drogue. Cécile avait réussi à l’approcher en jouant de son charme. Tom y avait été très sensible et Cécile devait bien admettre que sortir avec ce bel homme était la partie agréable de son travail d’autant plus qu’il était bon amant! Il était grand et élancé, ses cheveux blonds cendrés toujours impeccablement coiffés faisaient ressortir ses yeux noisettes. Sa bouche attirante incitait au . Le plus drôle, c’est que peu de gens savaient réellement ce qu’il valait. Il avait tellement l’apparence d’un type bien : gentil, galant, cultivé! Cécile commençait à cerner ses travers et ses faiblesses, les femmes étaient l’une d’entre elles.

Ce soir là, ils avaient rendez-vous : Tom avait proposé un resto mais Cécile avait dû trouver un prétexte pour décliner. Ils ne mangeaient vraisemblablement pas la même chose pensait-elle, moqueuse! Donc, ils avaient opté pour le cinéma. Cécile finissait de se préparer et jeta un coup d’oeil dans le miroir. Sa mini jupe noire et ses escarpins à talons hauts mettaient en valeur ses longues jambes au galbe parfait. Son T-shirt très moulant révélait ses formes généreuse. Elle avait rassemblé ses longs cheveux auburns en un chignon souple d’où s’échappaient négligemment quelques mèches soyeuses. Elle était ravissante et espérait boulverser Tom au point de le pousser à quelques confidences.

L’heure de leur rencontre approchait. Cécile avait tout juste le temps de prendre un petit en-cas. Elle ouvrit son réfrigérateur et s’empara d’un berlingot dont elle bu le contenu avec délice jusqu’à la dernière goutte.

Tom et Cécile étaient assis côte à côte dans la salle obscure. Le film était plutôt bon mais ils en perdaient le cours lorsqu’ils échangeaient des s de plus en plus torrides. Cécile sentait qu’elle marquait des points. Tom la désirait ardemment, peut-être tombait-il amoureux, restait à gagner sa confiance... Dans la pénombre, Tom s’enhardissait, ses mains s’égaraient sur la poitrine de Cécile, glissaient jusqu’à sa taille fine et tentaient de s’insinuer sous sa jupe courte. Bien qu’elle fut là "pour le boulot", Cécile décida de profiter de cette récréation qui s’annonçait. La nuit promettait d’être charnelle...

A suivre

Syolann
Sam 04 Sep 2004, 00:52 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Les croissants au beurre

Ce matin, je suis allé à la boulangerie pour m’acheter deux croissants au beurre, et un pain au chocolat. En général, je fais ces choses là le Dimanche, lorsque je suis avec une belle qui partage ma vie. Ca a beau être le B.A.B.A, l’incontournable décrié par quelques rebelles apathiques, déguster des viennoiseries le matin reste un plaisir sur lequel le temps n’a pas de prise.

Il faut tout d’abord se lever. Bien entendu, c’est à l’homme d’aller faire les emplettes. La tache est rude si la malicieuse copine a décidé que ce moment où nous sommes à moitié endormi est propice a une gaudriole cotonneuse. Soit. Le projet viennois est alors remis à plus tard de toute façon, les ébats du matin donnant faim.

Un dernier à la belle qui s’est enfin levée, sa peau tiède glisse sur sa tenue de nuit, à moins que ce ne soit l’inverse, ou qu’elle soit nue.

Ces prémisses constituent les plus savoureux instants de ces matins. Lorsque vous sortez dans la fraîcheur matinale, que la rue n’est rien qu’à vous et deux trois autres courageux, vous vous sentez incroyablement fort et heureux.Ca en fait du bonheur depuis que vous vous êtes réveillé! En approchant de la boulangerie, l’odeur du four ou cuisent les délices vous émoustille. La commande est rapide, parce que finalement elle manque de beauté, elle casse la magie que vous, grand magicien du matin, êtes en train de créer. Merci et au revoir, vous partez avec le fruit de votre chasse rejoindre votre cocon et votre louloute.

Si en rentrant la belle s’est faite une petite toilette, qu’elle sort de la douche par exemple, embaumant le petit nid douillet de l’odeur de shampoing, ou de gel douche, les choses de la table risquent de prendre encore un peu de retard. Car quand l’homme revient de la chasse, il a bien souvent deux appétits .

Bien entendu, les choses peuvent aller tout autrement de ce que je viens de vous décrire. Mais quels que soient les écarts que vous aurez faits durant cette matinée, les étapes incontournables possédent leur potentiel de bonheur. Je suis sur que vous y penserez, en croquant la première bouchée de votre croissant au beurre.
Mer 01 Sep 2004, 08:58 par PetitPrince sur La vie à deux

L'unique

Une fois de plus nous entrons en conflit joli prince...

Mes propos ne traduisaient pas de l’amertume, qui suggéreraient que je garde une certaine colère. Or, point de colère, juste une déception, un regret. Le regret que l’écoute qu’il pouvait montrer, il ait fini par ne plus se l’accorder qu’à lui, que les soins qu’il pouvait prodiguer, il se les prodigua finalement à lui, et ainsi de suite. Je n’ai aucune rencoeur contre lui, à la limite je pourrais le plaindre. Le plaindre de passer à côté de tant de choses, et bien souvent à côté de lui même quand la carte du paraître prend la place du soi profond. De tels comportements, chez un homme, une femme, moi, et peut-être toi aussi, sont souvent liés à l’impression que l’on veut donner de soi aux autres. Non pas réellement à celui que l’on veut séduire, mais au "monde". Il est bien, MAIS ce n’est pas moi qui suis séduite, c’est lui. Je me sens bien avec lui, MAIS il ne peut se passer de moi. Tentant de cacher toutes nos faiblesses, de garder des remparts, de prévenir toutes souffrances avant même qu’elles ne se présentent.


Bien evidemment, et je te soupçonne de me provoquer, je ne pouvais pas ne pas réagir sur la séduction chasse... c’est cela la qui laisse cette amertume dont tu parles. Celle où il y a forcément un perdant et un gagnant, comme dans tout jeu, un gibier qui sera mis à mort, comme dans toute chasse, un trophée accroché quelque part. Je te laisse ce type de séduction, et espère que tu ne seras jamais la proie d’un de tes semblables alors. La séduction est un art, parce qu’elle ne doit comporter que des choses jolies, parce que chaque nouvelle séduction débouche sur une nouveauté, une nouvelle découverte. Elle ne doit laisser personne étendu sur le sol après son passage, juste quelques belles images, quelques tendres souvenirs qui embellissent deux vies. Aucun de mes amants, aucun de mes amours ne pourra me reprocher d’avoir joué un jeu avec lui. Je les ai tous aimés, passionément, pour 1h seulement pour 10 ans parfois. Je les aime encore d’une certaine façon, même celui qui ne sait plus écouter, qui ne sait plus m’émouvoir, qui ne sait plus me faire rêver.

Cette séduction que tu décris, tout le monde peut effectivement la pratiquer, des plus stupides aux plus intelligents, même si je doute de l’intelligence réelle de ses adeptes. Tu ne comprends pas plus comment j’aime que d’autres devant qui tu as un jour pris ma défense. Il aurait fallu que je fasse de toi mon amant, que tu vois qu’en quelques heures, on peut donner plus de douceur qu’en une vie entière, parfois même uniquement à travers un seul , un seul regard.

Si je les avais "chasser" comme tu sembles faire, sans doute que lorsque nous nous rencontrons, je ne pourrais pas lire en eux tous ces instants uniques qui n’appartiennent qu’à nous, que je ne reproduirai sur aucun autre tableau, que je ne regarderai jamais avec ces mêmes yeux.

Me comprends-tu maintenant?
Mar 31 Août 2004, 11:45 par la marquise de sade sur La séduction

La vamp

Cela faisait quatre jours à présent que Tristan visitait les Monts Carpathes et qu’il se réjouissait d’avoir entrepris son périple. Tous les jours, les autochtones lui racontaient des histoires de spectres, d’esprits, de sons étranges qui étaient leurs croyances et leurs traditions. Tristan écoutait intrigué et sceptique.

Au programme de ce jour, il avait pris la résolution de visiter la monastère de Sahastru. Il arriva de bonne heure dans ce lieu abandonné et lugubre. Il était seul, ce genre d’endroit n’attirait pas les foules! La lourde porte qu’il poussa de toutes ses forces n’avait sans doute pas été franchie depuis des dizaine d’années. A l’intérieur les rares meubles déglingués ainsi que les crucifix géants étaient couverts de poussière et de toiles d’araignées gigantesques. Tristan se demandait ce qu’il trouverait à voir là, tout semblait si désolé...Il décida donc de faire juste un petit tour puis de rebrousser chemin. Il déambulait parmi les couloirs austères lorsqu’il fut irrésistiblement attiré par une porte différente de toutes les autres...et entrouverte.

La chambre qu’il trouva là était renversante! L’air même y était différent, presque tiède. Pas d’odeur fétide mais une senteur fruitée entêtante et contre toute attente dans ce coin perdu, une bougie allumée! Tristan était incrédule, ses yeux allaient de la coiffeuse parfaitement cirée au lit recouvert d’étoffes soyeuses. Il était tellement absorbé par sa contemplation qu’il n’entendit pas la femme qui entrait derrière lui. Il ne se retourna qu’au bruit sec que fit la porte en se refermant.

Tristan était figé, la créature sortie de nulle part et maintenant devant lui était d’une beauté pure et parfaite. Elle s’approcha de lui plus près, toujours plus près. Tristan était tétanisé: pas un son ne sortait de sa bouche, pas un geste ne s’ébauchait: il se laissait approcher comme hypnotisé par les yeux verts presque transparents qui le fixaient sans sourciller. Bientôt elle fut contre lui, elle prit le visage de Tristan dans ses mains diaphanes, lui caressa doucement les joues et déposa sur ses lèvres un troublant de sensualité.

Plus une question ne vint titiller la raison de Tristan définitivement engourdie. Seul comptait cet instant mystérieux, seul comptait ce corps magnifique qui se pressait contre le sien et l’enlaçait fiévreusement. Tristan souleva la belle dans ses bras et le déposa sur le lit. Couché contre elle, il laissa courir sa bouche sur la ravissante courbure de ses épaules et ses mains impatientes glissaient sur la tunique de lin blanc qui semblait être là son unique vêtement. La demoiselle s’en débarrassa en un mouvement gracieux et se mit à dévêtir son compagnon avec des gestes d’une précision millimétrique. Enfin elle s’empara à nouveau des lèvres de Tristan et sembla absorber son souffle. Ce fut elle qui lui fit l’amour, elle le caressait de ses mains expertes, le flattait de mots d’amour, couvrait chaque parcelle de sa chair de s langoureux. Elle guidait ses mains à lui sur les endroits sensibles de son anatomie afin d’augmenter encore et encore leur plaisir commun. C’est elle encore qui s’empala sur l’intimité dressée de Tristan, qui décida du rythme de leur étreinte. Leurs coeurs battaient à l’unisson, leurs corps bougeaint exactement de la même manière.Tristan n’avait jamais connu de telles sensations, de telle passion. Il frémissait sous les voluptueux assauts de son amante, il aimait se perdre dans ses bras et s’insinuer profondément dans ce corps qui semblait avoir été créé pour l’amour.

Ils atteignaient le point culminant du plaisir quand Tristan fut saisi d’une vision d’horreur. Les pupilles de sa compagne étaient devenues oblongues et son regard fixe brillait d’un étrange éclat. Son visage était devenu si pâle comme translucide et son sourire avenant avait fait place à un rictus effrayant. Tiraillé entre l’ivresse des sens et la terreur, Tristan se sentit sombrer. Il s’évanouit au moment de l’orgasme qui fut d’une rare violence, c’est à peine s’il sentit les canines acérées de sa compagne se planter dans son cou!

Le lendemain, Tristan s’éveilla dans sa chambre d’hôtel, il se sentait épuisé comme vidé de toute énergie. Il se souvenait vaguement d’un rêve bizarre et pénétrant, il avait du être le jouet de son imagination tellement sollicitée ces derniers jours, avec toutes ces histoires à dormir debout qu’on lui racontait à longueur de journée! Il du cependant faire un effort presque surhumain pour se rendre à la salle de bain. Il se trouva d’une pâleur mortelle dans son miroir, son teint semblait avoir perdu toute couleur. Et seuls, dans cette blancheur tranchaient deux petits points de sang à la base de son cou...

Syolann
Lun 30 Août 2004, 15:26 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Tant que

A toi, qui ne me connais pas et qui me construiras.

Tant que je ne t’aurai pas pris la main,
Je ne serai pas homme.
Tant que tu m’auras pas dis reviens,
Je ne serai pas homme.
Tant que je ne t’aurai pas étreinte,
Je ne serai pas homme
Tant que je n’aurai pas goûté au sel de tes larmes
Je ne serai pas homme.
Tant que je verrai ma vie comme un drame,
Je ne serai pas homme.
Tant que sur ta nuque un je n’aurai posé
Je ne serai pas homme.
Tant que dans tes bras je ne me serai pas bercé,
Je ne serai pas homme
Tant que des enfants de toi je n’aurai,
Je ne serai pas homme
Tant qu’a coté de toi, pour un moment d’éternité, je ne dormirai
Je ne serai pas un homme

A toi, qui ne me connais pas et qui me construiras.
Dim 29 Août 2004, 20:28 par Beren sur La vie à deux

Emotions en S...quisse.

Je te guette depuis quelques instants déjà. Le calme ambiant me permet de te rêver, de t’espérer. Quel doux moment que cette attente.

Enfin tu es là, tendre et amoureux. Le simple contact de ta main sur ma joue m’électrise. Je prends ton pouce entre mes lèvres, le caressant de ma langue en noyant mon regard dans le tien...J’en veux plus et tu le comprends. Le que tu me donnes est brûlant, ta main experte s’égare dans mon décolleté. Je te désire comme jamais et t’attire contre moi. Mais tu te sauves de mes bras, tu me soumets à ton jeu. C’est toi qui décide aujourd’hui dirait-on.

Je suis allongée sur le banc, sa rudesse tranche avec la douceur de tes mains qui me taquinent. Allant et venant sous ma robe, de mon ventre à mes cuisses, en un affolant ballet, qui me rend demandeuse d’une caresse plus intime. Comme une réponse, tes doigts glissent sous mon string. Je suis ruisselante et mon coeur bat à se rompre. Les soubresauts de mon corps s’accentuent lorsque je sens tes lèvres sur mes seins tendus, offerts. Tu les inondes de s. Je te sais avide et je suis insatiable. Rapidement, tu te déshabilles, j’en profite pour détailler ce corps qui m’attire tant, et là, enfin, tu t’allonges sur moi. Mon impatience est telle que je me glisse, sans attendre, sur ton sexe dur et gonflé de plaisir. Ce simple geste déclenche en moi une vague de sensations intenses qui me submerge presqu’instantanément. Attentif à mes réactions, tu sais que je suis au bord de l’abîme orgasmique et jaillissant en moi, tu nous y propulse...ensemble.

Le vent tiède court sur nos corps encore enlacés, et je me souviens alors de l’endroit où nous sommes. Dans ce square, resté désert, fort heureusement, le temps semble s’être arrêté. Dans cette torpeur qui nous envahit, j’ imagine notre prochaine rencontre en caressant tes cheveux. Qui de nous deux fixera le prochain rendez-vous?

S.
Mar 24 Août 2004, 08:45 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

En souvenir

Dans tes pensées ne garde que son regard qui te couvait
Dans ton esprit ne conserve que ses mots qui t’apaisaient
Dans ton âme ne retient que ses mains qui te soutenaient
Dans ton corps ne mémorise que ses caresses qui te rassuraient
Dans ton coeur ne ressent que son parfum qui t’enivrait

Quand le manque revient s’allonger près de toi
Quand le vide envahit à nouveau tes bras
Quand l’envie réssuscite ton émoi
Quand tes jours ressemblent à des nuits d’effroi
Ferme les yeux et souviens-toi

De son rire quand tu pars dans tes grandes théories
De ses silences quand tes doutes, elle maudit
De ses larmes quand tu disparais sans bruit
Du son de sa voix quand elle te parle la nuit
De ses contours quand elle est endormie

Cet instant magique, cet espace privé
Ce premier délice, ce intimidé
Ce regard pétrifié, cette peau réchauffée
Cette main tremblante, assoifée
Jamais ne seront effacés
Jeu 19 Août 2004, 02:11 par la marquise de sade sur L'amour en vrac
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