Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur besoin - Page 6 sur 20
La croqueuse
On m’appelle "la mangeuse" d’homme
Car je vous fais tomber dans les pommes.
Je suis si douce et si tendre
Que vous voudrez en reprendre.
De cette sensualité exquise,
Digne des plus belles marquises.
Belle déesse
Aux mains qui vous caressent,
Je ferai de vous
Mes doux tabous.
Je me ferai chatte
En te tirant par la cravate
Je te ferai tous tes désirs
Jusqu’à ton doux soupir.
Soupir de satisfaction
Quand on passe à l’action,
Je me ferai "de miel"
Pour ta bouche de dentelle,
Je serai des plus délicate
Jusqu’à ce que "tu éclates"
Ton corps va avoir si chaud
Que tu seras en lambeau.
Je te tiendrai dans mes mains
Jusqu’au petit matin.
Je me ferai "caramel",
Je serai des plus charnelle,
Tu me tiendras par les seins,
Si tu en sens le besoin...
Je serai ton éternel
Qui te porte à ton ciel,
Vers ces septièmes cieux,
Digne des dieux.
Je te couvrirai d’huile
Pour des jeux infantiles,
Je me ferai chaleur,
Jusqu’à ce que tu meurs,
Mon nom tu vas te le rappeler,
Car je suis une douce calamité
Tu reviendras me voir encore
Pour un autre corps à corps.
CARESSEDESYEUX
Car je vous fais tomber dans les pommes.
Je suis si douce et si tendre
Que vous voudrez en reprendre.
De cette sensualité exquise,
Digne des plus belles marquises.
Belle déesse
Aux mains qui vous caressent,
Je ferai de vous
Mes doux tabous.
Je me ferai chatte
En te tirant par la cravate
Je te ferai tous tes désirs
Jusqu’à ton doux soupir.
Soupir de satisfaction
Quand on passe à l’action,
Je me ferai "de miel"
Pour ta bouche de dentelle,
Je serai des plus délicate
Jusqu’à ce que "tu éclates"
Ton corps va avoir si chaud
Que tu seras en lambeau.
Je te tiendrai dans mes mains
Jusqu’au petit matin.
Je me ferai "caramel",
Je serai des plus charnelle,
Tu me tiendras par les seins,
Si tu en sens le besoin...
Je serai ton éternel
Qui te porte à ton ciel,
Vers ces septièmes cieux,
Digne des dieux.
Je te couvrirai d’huile
Pour des jeux infantiles,
Je me ferai chaleur,
Jusqu’à ce que tu meurs,
Mon nom tu vas te le rappeler,
Car je suis une douce calamité
Tu reviendras me voir encore
Pour un autre corps à corps.
CARESSEDESYEUX
Ven 23 Avril 2010, 12:25 par
caressedesyeux sur Les liaisons sulfureuses
Sentiments et communication
Tourment stupide de pensées
Envie de tout discuter
Ne rien laisser de côté
Poids bu besoin de communiquer
Mais quand le coeur s’en mêle
Alors il n’y a plus de raison
Plus de suite logique
Paradoxe des sentiments contre la communication...
Que faire sinon réaliser
Qu’il me faut les équilibrer
Laisser tomber certaines questions
Qui ne sont que des intuitions
Mais qui à trop chercher
Ne font que nous embourber
Laisser tomber une passion
Qui mène à trop de tension
Alors que ce que je cherche
Est peut être déjà à ma fenêtre
Envie de tout discuter
Ne rien laisser de côté
Poids bu besoin de communiquer
Mais quand le coeur s’en mêle
Alors il n’y a plus de raison
Plus de suite logique
Paradoxe des sentiments contre la communication...
Que faire sinon réaliser
Qu’il me faut les équilibrer
Laisser tomber certaines questions
Qui ne sont que des intuitions
Mais qui à trop chercher
Ne font que nous embourber
Laisser tomber une passion
Qui mène à trop de tension
Alors que ce que je cherche
Est peut être déjà à ma fenêtre
Mer 21 Avril 2010, 08:47 par
Loyd sur La vie à deux
Un corps à corps

Une soif intense de te dévorer
Une parfaite harmonie
D’un mélange de nos deux corps
De nos sueurs salées et sucrées
Ce besoin si fort de te serrer.
Basculons, dans cette passion dévastatrice
Tu ne sera que tentatrice.
Je veux bien être soumis.
Tes yeux jubilent
Toi ma dominatrice
A mon tour je le serai
Car, je sais que cela te plairai.
caressedesyeux
Dim 18 Avril 2010, 19:58 par
caressedesyeux sur Les liaisons sulfureuses
L'attention
J’ai tant besoin de ta tendresse,
Une main, un doigt sur mon visage ,comme une caresse,
Des bras qui m’encercle la taille
Des "bisous" spontanés" au creux du cou
Des petits rien qui font finalement tout.
Sentir que j’existe ...............
M ’accueillir à peine rentrée, à t’en "jeter" dans mes bras en m’embrassant fougueusement.
Voir tes yeux qui pétillent me regarder.
Et qui signifie que tu as encore envie de moi.
Se retrouver rien que nous deux
Pour de petits moments enrichissants.
Des petits mots
Que toi tu trouves idiot , mais qui te font sourire, malgré tout.
Une envie tout simplement d’attention
Et beaucoup de passion............
caressedesyeux
Jeu 01 Avril 2010, 14:27 par
caressedesyeux sur La déclaration d'amour
Le vide
Tu m’as choisie ?!
Il te faut tout de moi :
Toute ma féminité,
Que tu aspires goulûment,
Année après année.
A l’instant où je crois en sortir tu reviens à la charge.
Avec plus de rébellion j’essaie de t’échapper... encore.
C’est un combat pipé
A bout de souffle, je lutte et espère
Sortir des serres du rapace
Avec quelle arme ?
Et que n’approche aucun homme
Puisque visiblement tout n’est qu’illusion
Ce sont toujours des situations impossibles
Pour un amour inconsistant,
Une illusion,
Et qu’on ne me parle plus de mérite.
C’est la chance, rien que la chance qui unit
Pour la désunion, nous n’avons besoin de personne...
Fatalité ?
Vide
Immense
Trop présent
Regards
Illusions
Désirs
Cette solitude qui s’installe pourtant malgré moi
Qu’y faire ?
Mais espérer quand même
Et, par delà les questions, les frustrations et le manque de l’Autre, Vivre.
Il te faut tout de moi :
Toute ma féminité,
Que tu aspires goulûment,
Année après année.
A l’instant où je crois en sortir tu reviens à la charge.
Avec plus de rébellion j’essaie de t’échapper... encore.
C’est un combat pipé
A bout de souffle, je lutte et espère
Sortir des serres du rapace
Avec quelle arme ?
Et que n’approche aucun homme
Puisque visiblement tout n’est qu’illusion
Ce sont toujours des situations impossibles
Pour un amour inconsistant,
Une illusion,
Et qu’on ne me parle plus de mérite.
C’est la chance, rien que la chance qui unit
Pour la désunion, nous n’avons besoin de personne...
Fatalité ?
Vide
Immense
Trop présent
Regards
Illusions
Désirs
Cette solitude qui s’installe pourtant malgré moi
Qu’y faire ?
Mais espérer quand même
Et, par delà les questions, les frustrations et le manque de l’Autre, Vivre.
Mer 31 Mars 2010, 15:11 par
dolce vita sur La déclaration d'amour
Pour lui
Tu as repris ma main ou tu l’avais laissé,
Car j’en avais besoin
Besoin de toi est aussi vitale que de manger, ou respirer......
Mais avec toute cette délicatesse
Pleine de tendresse
Et moi je l’ai accepté
Fragile, gracile, et avec parcimonie
Laissons nos émotions si douces nous bercer tranquillement
Sans précipitation, avec attention
Sans t’effaroucher
Timidement, et aussi parfois intensément.
De cette confiance qui prend sa place doucement
Comme la venue du petit veau qui vient de naitre
Et qu’il faut en prendre soin
D’un baiser chaste sur mon front.
D’un baiser un peu plus osé pour moi
De sentir cette douce chaleur qui démarre doucement
Comme un jeune feu , et dont les flammes sont encore vaillantes
Et qui ne s’éteindra plus.
Besoin de ta sagesse
Besoin de mon grain de folie
Tout cela est bien joli........
Le noir ne peut pas aller sans le blanc.
caressedesyeux
Car j’en avais besoin
Besoin de toi est aussi vitale que de manger, ou respirer......
Mais avec toute cette délicatesse
Pleine de tendresse
Et moi je l’ai accepté
Fragile, gracile, et avec parcimonie
Laissons nos émotions si douces nous bercer tranquillement
Sans précipitation, avec attention
Sans t’effaroucher
Timidement, et aussi parfois intensément.
De cette confiance qui prend sa place doucement
Comme la venue du petit veau qui vient de naitre
Et qu’il faut en prendre soin
D’un baiser chaste sur mon front.
D’un baiser un peu plus osé pour moi
De sentir cette douce chaleur qui démarre doucement
Comme un jeune feu , et dont les flammes sont encore vaillantes
Et qui ne s’éteindra plus.
Besoin de ta sagesse
Besoin de mon grain de folie
Tout cela est bien joli........
Le noir ne peut pas aller sans le blanc.
caressedesyeux

Mer 31 Mars 2010, 13:39 par
caressedesyeux sur Mille choses
Brune ou blonde
Laquelle choisis-tu?
Brune plus inaccessible, et naturelle
Blonde,plus vicieuse et dangereuse
j’encrasse,je m’insère en toi
Je fais souffrir,je détruis
je provoque,j’assouvis des plaisirs.
consolation jours et nuits,a toute heure.
quand tu veux, ou tu veux
par envie,par nécessité,par compréhension.
ça brule!
savoir me prendre par le bon bout
je suis a vous.
me placer délicatement entre tes lèvres,
sans être tente de me craquer.
délire toi des rêves, des images
mais soit sage.
brune ou blonde qui oserait me résister?
mais prenez garde! je suis un danger.
que je sois grande ou petite
mince ou ronde
quelle importance !
on m’apprécie sur le moment
on m’oublie facilement.
m’aime t’ont ?
pour celui qui m’essaye et qui me goute.
je ne fais que passer
refume moi
tu as besoin de moi
caressedesyeux (la cigarette)

Mar 23 Mars 2010, 15:21 par
caressedesyeux sur Mille choses
Une violette, l'oiseau et moi
Sur ma bécane que j’enfourchais, une ballade se faisait sentir ; dans mon vieux jean élimé et troué en certains endroits, les bras nus dans un " Marcel", mes lunettes de soleil, je roulais, je roulais sans savoir ou j’allais. Le vent me fouettait le visage et j’aperçus au loin un point, un peu flou, à peine une tache. Mais je l’apercevais malgré tout et plus je me rapprochais d’elle plus elle se rapprochait. Une auto-stoppeuse avait décidé de se mettre en travers de ma route m’obligeant à m’arrêter subitement sinon mes pneus allaient être sérieusement endommagées. Une jolie brune aux taches de rousseur, petit nez retroussé, un brin sexy dans son petit haut rikiki, à damner un saint et dont le treillis taille basse laissait entrevoir un tatouage minuscule représentant une violette. Pour compléter le tout, elle était pieds nus, tenant dans sa main une paire de rangers...
Elle m’expliquait... J’écoutais attentivement et je me disais : "Je ne comprendrai jamais pourquoi ces "nanas" mettent de pareilles chaussures, machines à torture qui provoquent des ampoules". Puis elle me demanda si je pouvais l’emmener à la station la plus proche faisant office de snack-bar, boutique. Sa paire de rangers autour du cou, son petit ballot. Elle monta derrière moi. Je sentais ses bras me serrer si fort la taille que j’en avais la respiration coupée. J’avais l’impression qu’elle n’était jamais montée sur une moto, tellement elle s’accrochait. La station ne devait pas être bien loin et je la distinguais, grâce à tous ces poids lourds qui envahissaient le parking poussiéreux. Elle descendit et me proposa de boire un verre, je ne refusai pas, car je commençais à m’assécher comme le désert de l’Arizona. Gentleman, à mes heures, je lui ouvris la porte. Le grincement fit lever les yeux des chauffeurs devant leur bière, d’où pouvait s’expliquer la proéminence de leur bedaine. Elle commanda un solide petit-déjeuner et un demi pour moi. J’étais très surpris de la voir "se goinfrer", car dans mes souvenirs passés, les femmes avec qui je sortais, faisaient attention à leur ligne, mais en la regardant discrètement elle pouvait se le permettre. Une taille fine, bien proportionnée, avec de magnifiques courbes. Elle avait l’air d’une gamine, même si j’étais incapable de lui donner un âge. Pas d’alliance non plus.
Je n’avais pas besoin de lui poser de questions, car je savais déjà son prénom, le job qu’elle exerçait. Elle me fascinait et cela ne mettait pas arrivé, enfin, depuis le collège ! J’étais sur un petit nuage. Elle s’en aperçut car elle piqua un fard et scruta mes yeux, elle pouvait lire ce que je ressentais pour elle. Elle me déclara de but en blanc qu’elle avait envie de moi. Je restais perplexe et je me demandais où cela nous mènerait. Il n’y avait pas de chambre, mais je savais qu’elle avait sa petite idée, et cela m’excitait plus…
Elle me prit la main sans un mot, m’entraîna dehors, et me fit comprendre qu’il fallait reprendre la route. Nous traversâmes des champs de coquelicots et des étendues de sapin à ne plus en finir. Nous arrivâmes près d’un lac, où tout était calme, elle prit ma main dans la sienne et m’invita à nous baigner. Déjà nue. Elle n’avait pas perdu de temps. Quant à moi, j’avais gardé mon boxer, euh, un zeste de pudeur. L’eau était fraiche.
Elle commença à m’embrasser goulument sur la bouche. Puis elle descendit plus bas pour me taquiner le nombril. Je sentais dans le bas du ventre des picotements fort agréables. Puis, elle se frotta à moi et enserra ses jambes autour de ma taille. Puis soudainement elle disparut sous l’eau et passa entre mes jambes, pour s’amuser, en m’attrapant les pieds et en immergeant mon corps jusqu’au fond. Je remontai à la surface de l’eau, et ne la voyant pas, je retournais sous l’eau, j’eus beau chercher, chercher encore elle avait disparu.
Est ce que j’avais rêvé ?! Au dessus de moi, un bel oiseau au plumage violet me frôla soudainement, sans avoir peur, comme s’il me connaissait. Cette réalité était bien un rêve, un merveilleux rêve...
caressedesyeux
Elle m’expliquait... J’écoutais attentivement et je me disais : "Je ne comprendrai jamais pourquoi ces "nanas" mettent de pareilles chaussures, machines à torture qui provoquent des ampoules". Puis elle me demanda si je pouvais l’emmener à la station la plus proche faisant office de snack-bar, boutique. Sa paire de rangers autour du cou, son petit ballot. Elle monta derrière moi. Je sentais ses bras me serrer si fort la taille que j’en avais la respiration coupée. J’avais l’impression qu’elle n’était jamais montée sur une moto, tellement elle s’accrochait. La station ne devait pas être bien loin et je la distinguais, grâce à tous ces poids lourds qui envahissaient le parking poussiéreux. Elle descendit et me proposa de boire un verre, je ne refusai pas, car je commençais à m’assécher comme le désert de l’Arizona. Gentleman, à mes heures, je lui ouvris la porte. Le grincement fit lever les yeux des chauffeurs devant leur bière, d’où pouvait s’expliquer la proéminence de leur bedaine. Elle commanda un solide petit-déjeuner et un demi pour moi. J’étais très surpris de la voir "se goinfrer", car dans mes souvenirs passés, les femmes avec qui je sortais, faisaient attention à leur ligne, mais en la regardant discrètement elle pouvait se le permettre. Une taille fine, bien proportionnée, avec de magnifiques courbes. Elle avait l’air d’une gamine, même si j’étais incapable de lui donner un âge. Pas d’alliance non plus.
Je n’avais pas besoin de lui poser de questions, car je savais déjà son prénom, le job qu’elle exerçait. Elle me fascinait et cela ne mettait pas arrivé, enfin, depuis le collège ! J’étais sur un petit nuage. Elle s’en aperçut car elle piqua un fard et scruta mes yeux, elle pouvait lire ce que je ressentais pour elle. Elle me déclara de but en blanc qu’elle avait envie de moi. Je restais perplexe et je me demandais où cela nous mènerait. Il n’y avait pas de chambre, mais je savais qu’elle avait sa petite idée, et cela m’excitait plus…
Elle me prit la main sans un mot, m’entraîna dehors, et me fit comprendre qu’il fallait reprendre la route. Nous traversâmes des champs de coquelicots et des étendues de sapin à ne plus en finir. Nous arrivâmes près d’un lac, où tout était calme, elle prit ma main dans la sienne et m’invita à nous baigner. Déjà nue. Elle n’avait pas perdu de temps. Quant à moi, j’avais gardé mon boxer, euh, un zeste de pudeur. L’eau était fraiche.
Elle commença à m’embrasser goulument sur la bouche. Puis elle descendit plus bas pour me taquiner le nombril. Je sentais dans le bas du ventre des picotements fort agréables. Puis, elle se frotta à moi et enserra ses jambes autour de ma taille. Puis soudainement elle disparut sous l’eau et passa entre mes jambes, pour s’amuser, en m’attrapant les pieds et en immergeant mon corps jusqu’au fond. Je remontai à la surface de l’eau, et ne la voyant pas, je retournais sous l’eau, j’eus beau chercher, chercher encore elle avait disparu.
Est ce que j’avais rêvé ?! Au dessus de moi, un bel oiseau au plumage violet me frôla soudainement, sans avoir peur, comme s’il me connaissait. Cette réalité était bien un rêve, un merveilleux rêve...
caressedesyeux

Dim 14 Mars 2010, 15:02 par
caressedesyeux sur Parler d'amour
Je suis un voleur
C’est pourtant vrai, longtemps j’ai accroché l’addiction au prix, l’addiction à la mendicité. Mon corps était de ceux qui n’ont pas besoin d’être aimés pour pouvoir faire vendre. Un prix inacceptable, inavouable et tellement impensable.
Les lettres et les mots s’additionnent aux chiffres et n’en peuvent plus de grimper à une allure folle, n’en demandent pas plus et en veulent beaucoup moins. Lacéré, écorché vif, c’est inscrit, c’est marqué au fer rouge, il est indiqué qu’il n’en veut pas plus car il n’en ressent ni le besoin ni même l’envie.
Il a besoin de raconter à travers des brûlures, des écorchures, des blessures et des cicatrices qu’à son jeune âge ce pauvre corps en vie est complétement à la masse. Des choses que certains n’auront jamais vues ou qu’ils n’auraient jamais pu voir. Trop intense pour les uns, trop perturbant pour d’autres. Mais il n’en reste pas moins un corps, un corps caricaturé et ligaturé dans sa propre description. Il n’en a jamais demandé autant...
Il ne pourra jamais vous mentir car vous devinerez avec tous ces indices qu’il ment comme un arracheur de dent. Aucune peine, aucun regret ni même remord, pas de faux semblant il est brut de décoffrage ce corps en vie. Brut de décoffrage, courage...
Maltraitance et incohérence se mêlent pour laisser place à l’incompréhension .
Mais désormais je ne suis plus à vendre, j’ai plusieurs choses à te dire avant que tu t’en ailles, avant que je prenne l’artichaut qui te sert de coeur. Désolé... Je ne le suis plus, j’ai pas besoin de romancer et de te conter un roman à l’eau de rose, je préfère te le faire bouffer. Pardonne moi de te faire vomir mais tu en sais déjà trop.
Alors tends-moi la main, mais je ne te garantis pas qu’elle n’y passera pas. Il a besoin de se reconstruire petit à petit. Besoin de nouveaux bras pour étreindre, besoin de nouvelles mains pour donner des coups, besoin de nouvelles jambes pour courir vers toi, besoin d’une nouvelle tête pour penser correctement, besoin d’un nouveau buste pour pouvoir se tenir droit, besoin de tellement d’organes pour que tout se réorganise dans l’ordre cette fois, la tête avant le coeur et le souffle avant la respiration. Pour tout ça , il doit mendier et voler, beaucoup d’entre vous seront peinés et certainement enragés mais ce corps à l’abandon a besoin des vôtres pour pouvoir faire bonne figure et n’aura aucun regret à pratiquer violemment le trafic d’organe.
Les lettres et les mots s’additionnent aux chiffres et n’en peuvent plus de grimper à une allure folle, n’en demandent pas plus et en veulent beaucoup moins. Lacéré, écorché vif, c’est inscrit, c’est marqué au fer rouge, il est indiqué qu’il n’en veut pas plus car il n’en ressent ni le besoin ni même l’envie.
Il a besoin de raconter à travers des brûlures, des écorchures, des blessures et des cicatrices qu’à son jeune âge ce pauvre corps en vie est complétement à la masse. Des choses que certains n’auront jamais vues ou qu’ils n’auraient jamais pu voir. Trop intense pour les uns, trop perturbant pour d’autres. Mais il n’en reste pas moins un corps, un corps caricaturé et ligaturé dans sa propre description. Il n’en a jamais demandé autant...
Il ne pourra jamais vous mentir car vous devinerez avec tous ces indices qu’il ment comme un arracheur de dent. Aucune peine, aucun regret ni même remord, pas de faux semblant il est brut de décoffrage ce corps en vie. Brut de décoffrage, courage...
Maltraitance et incohérence se mêlent pour laisser place à l’incompréhension .
Mais désormais je ne suis plus à vendre, j’ai plusieurs choses à te dire avant que tu t’en ailles, avant que je prenne l’artichaut qui te sert de coeur. Désolé... Je ne le suis plus, j’ai pas besoin de romancer et de te conter un roman à l’eau de rose, je préfère te le faire bouffer. Pardonne moi de te faire vomir mais tu en sais déjà trop.
Alors tends-moi la main, mais je ne te garantis pas qu’elle n’y passera pas. Il a besoin de se reconstruire petit à petit. Besoin de nouveaux bras pour étreindre, besoin de nouvelles mains pour donner des coups, besoin de nouvelles jambes pour courir vers toi, besoin d’une nouvelle tête pour penser correctement, besoin d’un nouveau buste pour pouvoir se tenir droit, besoin de tellement d’organes pour que tout se réorganise dans l’ordre cette fois, la tête avant le coeur et le souffle avant la respiration. Pour tout ça , il doit mendier et voler, beaucoup d’entre vous seront peinés et certainement enragés mais ce corps à l’abandon a besoin des vôtres pour pouvoir faire bonne figure et n’aura aucun regret à pratiquer violemment le trafic d’organe.
Mar 02 Mars 2010, 15:25 par
Playdead sur Mille choses
Être de ceux
" Être de ces gens qui ne vous diront jamais qu’ils vont mal, qui vous diront qu’ils savent qui ils sont, ce qu’ils font et où ils vont, qu’ils n’ont pas besoin d’un panneau d’indication pour choisir la bonne route, pas besoin d’un parachute pour sauter du haut d’une falaise, pas besoin d’un antiseptique pour panser les plaies, pas besoin de faire attention pour éviter l’accident, pas besoin de voir la mort en face pour se sentir mourir. Être de ces gens qui ont un passé plus épais que des piles de casier judiciaire, ceux qui n’ont pas besoin d’une balle dans l’abdomen pour saigner, pas besoin de regarder un film à l’eau de rose pour pleurer, ceux que vous auriez tort d’appeler rebelles, ceux qui n’ont pas besoin de drogue pour mourir d’une overdose parce que leur taux de réalisme est beaucoup trop élevé, ceux qui pourraient mourir d’un accès trop fréquent à la mélancolie, ceux qui ne tendent pas la main alors que leur bonheur fait la manche, ceux qui sont en dessous du seuil de la pauvreté mais en plongeant la tête dans leur esprit vous pourriez remarquer qu’ils ont touché la suprématie spirituelle. Ceux qui sont sans être pour autant, les dépravés, les névrosés, les partisans de la débauche, les échecs de Cupidon, ceux qui n’ont pas de haine et qui lui crachent dessus à chaque entrevu avec elle. Appartenir à la classe de ceux qui diront que des mots comme cela ne pourront jamais panser des maux comme ceux-ci, les arrogants, un peu trop sûr d’eux, ceux qu’on regarde dans les yeux pour savoir qui on est, ceux qui ont l’histoire de leur vie ancrée dans le regard, l’histoire d’une souffrance injustifiée et injustifiable.Ceux qu’on aime tous les deux jours parce que le premier ils n’ont pas besoin de nous et que le deuxième nous avons besoin d’eux. Faire partie de ceux qui ont un sourire mal accroché au bout des lèvres, qui font preuve d’une éloquence sans nom. Être le reflet de la vie, le cœur impitoyable de l’Homme, le regard du dictateur, être la question sans réponse, la phrase sans point... "
Mar 02 Mars 2010, 15:20 par
Playdead sur Mille choses
Les hommes / nature bestiale
Car ils ne sont que des hommes, sous leurs apparences rassurantes, leur airs assurés, ils n’en seront pas moins apeurés, effrayés. De stupides enfants, des gamins à qui on aurait enlevé leur mères. Cupides et parfois méchants, sans état d’âme car ils ne sont que des hommes et qu’ils sont perturbés par une menace, celle d’être seul. Ils ne sont que des hommes et c’est encore pour ce cas que nous leur pardonnons tout, quel qu’en soit le prix à payer. Le pardon est la seule chose que toute notre vie durant nous leur accordons sans sourciller. OUI, car ce sont des HOMMES.
C’est une main tendue, un coeur, ou une arme qu’on leur tendra et ils l’accepteront mais en se relevant ils vous feront tomber, en vous aimant ils vous mentiront certainement de peur d’être cernés, de peur de se retrouver face au mur sans vraiment trop de réponses. Car ils ne prennent pas de risque, ils n’ont aucun courage lorsqu’il s’agit de l’intérieur. Ce sont des hommes qui prendront une arme et c’est la seule chose dont ils peuvent se servir correctement, car il n’y a pas besoin de réfléchir. Il suffit d’appuyer sur la détente et c’est tellement simple que la personne visée ne se rappellera plus de ce geste car elle sera sans doute morte. Ils ne ratent pas leurs coups lorsqu’ils veulent échapper à la culpabilité et pourtant ce sont d’éternels tourmentés. Ce sont des vétérans de la culpabilité, ils n’en connaissent pas seulement le goût mais aussi le coût et ils se sont tellement habitué à cette amertume, à ce sentiment si désagréable qu’ils l’emportent avec eux là où il n’y en a plus, là où tout ce qu’ils ont pu faire est lavé, rincé et séché. Là-haut où leurs problèmes ne sont plus.
Mais tout ce temps, toute cette vie durant les hommes qui ne sont que des hommes ne comprendront jamais pourquoi ce qui est arrivé, arriva. Ils ont fui tout les problèmes auxquels vous aviez fait face. Ils ont tué l’insecte à côté de votre table de chevet en faisant un vacarme tonitruant sans même penser qu’après une journée où vous l’avez accompagné, servi, nourri, logé, blanchi vous pourriez être épuisé. Leur désir de destruction est bien plus grand que le silence et pourtant ce sont les plus grands partisans de celui-ci. Coeur et scalpel, mensonge et trahison, boniment et sanctuaire, divorce et séparation, ils en sont les champions toutes catégories mais ne feront jamais le premier pas pour stopper tout ça. La guerre ça leur sert juste à avoir bonne conscience pour se dire qu’ils sont forts, entreprenants et courageux. Honnêtement, qu’y a t’il de courageux à porter un gilet pare balles et une tenue de combat protectrice quand ils savent qu’ils se battent contre des hommes en simples vêtements ? Honnêtement, comment peuvent ils avoir bonne conscience en ayant tiré sur des enfants sans défenses ? Qu’y a t’il d’entreprenant au fait de se faire engager et entraîner par son propre pays haineux et vengeur ? Oh, oui, honnêtement ils sont forts mais de l’extérieur seulement. Son seul regret est de ne pas savoir, oui car ils ne sauront jamais en tant qu’hommes que ce ne sont que des hommes.
" Faire confiance aux hommes c’est déjà se faire tuer un peu. "
C’est une main tendue, un coeur, ou une arme qu’on leur tendra et ils l’accepteront mais en se relevant ils vous feront tomber, en vous aimant ils vous mentiront certainement de peur d’être cernés, de peur de se retrouver face au mur sans vraiment trop de réponses. Car ils ne prennent pas de risque, ils n’ont aucun courage lorsqu’il s’agit de l’intérieur. Ce sont des hommes qui prendront une arme et c’est la seule chose dont ils peuvent se servir correctement, car il n’y a pas besoin de réfléchir. Il suffit d’appuyer sur la détente et c’est tellement simple que la personne visée ne se rappellera plus de ce geste car elle sera sans doute morte. Ils ne ratent pas leurs coups lorsqu’ils veulent échapper à la culpabilité et pourtant ce sont d’éternels tourmentés. Ce sont des vétérans de la culpabilité, ils n’en connaissent pas seulement le goût mais aussi le coût et ils se sont tellement habitué à cette amertume, à ce sentiment si désagréable qu’ils l’emportent avec eux là où il n’y en a plus, là où tout ce qu’ils ont pu faire est lavé, rincé et séché. Là-haut où leurs problèmes ne sont plus.
Mais tout ce temps, toute cette vie durant les hommes qui ne sont que des hommes ne comprendront jamais pourquoi ce qui est arrivé, arriva. Ils ont fui tout les problèmes auxquels vous aviez fait face. Ils ont tué l’insecte à côté de votre table de chevet en faisant un vacarme tonitruant sans même penser qu’après une journée où vous l’avez accompagné, servi, nourri, logé, blanchi vous pourriez être épuisé. Leur désir de destruction est bien plus grand que le silence et pourtant ce sont les plus grands partisans de celui-ci. Coeur et scalpel, mensonge et trahison, boniment et sanctuaire, divorce et séparation, ils en sont les champions toutes catégories mais ne feront jamais le premier pas pour stopper tout ça. La guerre ça leur sert juste à avoir bonne conscience pour se dire qu’ils sont forts, entreprenants et courageux. Honnêtement, qu’y a t’il de courageux à porter un gilet pare balles et une tenue de combat protectrice quand ils savent qu’ils se battent contre des hommes en simples vêtements ? Honnêtement, comment peuvent ils avoir bonne conscience en ayant tiré sur des enfants sans défenses ? Qu’y a t’il d’entreprenant au fait de se faire engager et entraîner par son propre pays haineux et vengeur ? Oh, oui, honnêtement ils sont forts mais de l’extérieur seulement. Son seul regret est de ne pas savoir, oui car ils ne sauront jamais en tant qu’hommes que ce ne sont que des hommes.
" Faire confiance aux hommes c’est déjà se faire tuer un peu. "
Mar 02 Mars 2010, 15:17 par
Playdead sur Un monde parfait
Les larmes

je me laisse couler
Car trop longtemps retenue
Dans une poche de bain salée
Il faut que je sorte, très vite
Car j’étouffe, et ce besoin de me libérer, ne peut durer.
Ce besoin de couler
Et d’en imprégner une joue si douce
Et dont les cils essayent de les retenir.
Un voile embrume ses beaux yeux
Une rage contenue explose soudainement
Belle larme, dont mon cœur se serre
De te voir comme cela,
Et je comprend ton chagrin
Et ce besoin de les laisser sortir,
Ne te feront que du bien
Libère toi de toutes peines
Qu’elles soient triste ou pleine de joie..................................
Je serais la pour toi
caressedesyeux
Sam 27 Fév 2010, 17:42 par
caressedesyeux sur Mille choses
Journal du néant
En espérant que ça vous plaise. =) Je ne poste qu’un petit peu du début, parce que je sais que les pavés ne donnent pas forcément envie de lire, mais j’en ai beaucoup plus si ça vous plait. Sinon, bah tant pis pour moi =)
PARTIE I : HIVER
"Just break the silence cause I’m drifting away, away from you."
(MUSE – New Born)
Chapitre 1 : Décembre
Je m’appelle Maël, j’ai 22 ans et je vais mourir. Je sais, je ne devrais pas commencer par vous parler de ça. Sois parce que je ruine tout le suspens, sois parce que vous n’avez aucune envie de vous taper les délires dépressifs d’un cancéreux, et quelque part je vous comprends. Mais le fait est que je vais mourir, alors je préfères le dire tout de suite. Je ne sais pas encore quand, peut-être très bientôt, peut-être pas, mais la menace est là, plane au dessus de ma tête et noircie encore un peu plus le ciel déjà gris de Paris. Je vais mourir à cause d’un mot qui ne me disait rien avant. C’est dingue comme un seul mot devient menaçant alors que vous ne l’aviez jamais entendu auparavant. Et ce mot que vous ne connaissez pas, il vous parait pourtant déjà si familier, comme si vous aviez toujours su qu’il était là au fond de vous à attendre qu’on le révèle. Non, je n’ai pas été plus surpris que ça. Je ne saurais pas vous expliquer comme ça mais c’est comme si avant que ce mec chauve m’annonce son diagnostic, je savais que j’allais mourir comme ça. Un pauvre mec que je ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam mais que j’ai hais au premier regard. Et encore plus quand il m’a annoncé que j’étais malade. "Ce que j’ai a vous dire n’est pas facile". Arrête ton cirque, mec, la raison pour laquelle je dois t’appeler "docteur" est que tu annonce une mort certaine dans les six mois à venir à vingt personnes par jour. Je n’ai jamais trop compris cet aspect là de notre société. Comme le reste d’ailleurs....
J’ai appelé Andréas. Il a décroché en quelques secondes et l’imaginer pendu à son téléphone m’arracha un sourire malgré moi.
"Alors ?
- Bonjour, ça va merci et toi ?
- Déconne pas Maël, qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Myélome.
- ...
- Commence pas à faire le mec triste, tu sais même pas ce que ça veut dire.
- Je fais pas le mec triste, je fais le mec qui a pas compris.
- Un cancer des os.
- ...
- ...
- Là, je fais le mec triste, tu sais...
- ...
- Maël ?
- Hum ?
- Qu’est-ce qui va t’arriver ?
- Chimio et autres traitements qui vont bousiller mon corps et mon cerveau.
- Maël ?...
- ...
- Tu vas mourir ?
- ...
- Tu... tu vas mourir ?
- Les taux de guérison sont faibles, Andréas.
- ...
- Je ne rentrerais pas ce soir, j’ai besoin de faire le point. Seul.
- Maël..."
J’avais déjà raccroché. Je savais que si je l’écoutais encore, je serais rentré, et je ne pouvais pas le voir maintenant, vraiment pas. J’ai marché. Je voulais attendre la nuit. J’ai toujours préféré pleurer la nuit. Question de pudeur peut-être. J’ai marché dans Paris et je redécouvrais la ville. Des bâtiments immenses, hostiles, froid. Des gens ternes, le visage fermé, les yeux vides et la tête rentrée dans les épaules pour échapper à la morsure du froid.
J’avais envie de hurler après eux. Une envie viscérale, dévastatrice, qui m’arrachait les boyaux alors que je la contenais, les mains serrées en poings dans mes poches. Je voulais leur hurler de vivre, d’ouvrir les yeux et de regarder autour. Le monde n’est pas si dégueulasse qu’il voudrait nous faire croire, vraiment, alors regardez, vous trouverez peut-être quelque chose pour éclairer votre quotidien et afficher un sourire sur vos tronches, mais non, vous faites la gueule parce que vous avez raté votre bus et que le RER A est encore en grève. Vous avez passé une sale journée alors le monde entier va ramasser ce soir pour ce que votre patron vous a fait endurer. Vous faites la gueule, vous marchez sur les pieds de votre voisin sans vous excuser et vous vous en moquez. Vous lui cracheriez à la gueule si vous pouviez. Mais votre vie ne s’arrête pas pour ça, non, je vous jure que non. Vous pourriez ne pas avoir de travail, pas de patron pour vous ennuyer, et Kévin et Vanessa n’aurait pas leur téléphone portable dernier cri. D’ailleurs, ils n’auraient probablement pas à manger et vous vivriez tous dans un appartement minuscule. Vous pourriez aussi avoir 22 ans et apprendre que vous avez un cancer.
La nuit tombait enfin et j’arrivais presque. Quand j’arriverais, tout serait parfait. J’allumais une autre cigarette et tournait sur le quai des Grands Augustins. La lumière du soleil laissait doucement place à celles de la ville et une idée à traversé mon esprit. "Je suis un presque-réverbère." Quel poète, me direz-vous. Les réverbères sont des papillons de nuit recyclables, vous savez. Ils meurent chaque matins et renaissent chaque soir. Ils sont les espoirs futiles des paumés de mon espèce, l’espoir mort-né que demain sera plus beau qu’aujourd’hui. Ce soir, ils ne veulent plus rien dire pour moi, et ça ne sera plus jamais le cas. Je suis un presque-réverbère qui ne renaitra pas demain. Je suis un papillon qui ne finira pas la nuit. Demain aurait été plus beau qu’aujourd’hui. Peut-être pas.
Quelque taches sur les poumons plus tard, j’arrivais. Le Pont Neuf me faisait les yeux doux et les passants me regardaient d’un sale œil. Qui était donc ce type mal rasé avec ses yeux rouges et son écharpe ridicule qui venait leur gâcher la vue ? Surement un alcoolique de plus qui pleure parce qu’il a l’alcool triste. Quoi que, regarde ces cernes, c’est peut-être un héroïnomane en manque. Tu crois qu’on devrait partir avant qu’il nous agresse ? Je n’agresserais personne messieurs dames, ne vous inquiétez pas pour ça. Par contre je vais rester un peu vous ruiner la vue, mais je me moque de ce que vous en pensez. Et puis mon écharpe n’est pas ridicule, elle est orange, et elle est à Andréas. Elle sent la vanille et l’après-rasage, et si vous saviez comme elle sent bon. Si j’avais du choisir une seule chose à cet instant, ça aurait été ses bras autour de moi, ses lèvres dans mon cou, son odeur partout. Son souffle qui me rend dingue sur ma peau glacée.
Au milieu du pont, j’enjambais la pierre et m’asseyais les jambes dans le vide. Non, personne ne vint me dire de m’enlever de là, que c’était dangereux. Vous savez, les gens voient ce qu’ils veulent voir ici, et on a d’autre choses à faire un jeudi soir de décembre que de jouer les psy avec les suicidaires du Pont Neuf. L’eau froide courait en silence sous mes pieds. Une autre cigarette, la dernière. Le vide glacé. De la fumée brûlante. Et puis plus rien.
PARTIE I : HIVER
"Just break the silence cause I’m drifting away, away from you."
(MUSE – New Born)
Chapitre 1 : Décembre
Je m’appelle Maël, j’ai 22 ans et je vais mourir. Je sais, je ne devrais pas commencer par vous parler de ça. Sois parce que je ruine tout le suspens, sois parce que vous n’avez aucune envie de vous taper les délires dépressifs d’un cancéreux, et quelque part je vous comprends. Mais le fait est que je vais mourir, alors je préfères le dire tout de suite. Je ne sais pas encore quand, peut-être très bientôt, peut-être pas, mais la menace est là, plane au dessus de ma tête et noircie encore un peu plus le ciel déjà gris de Paris. Je vais mourir à cause d’un mot qui ne me disait rien avant. C’est dingue comme un seul mot devient menaçant alors que vous ne l’aviez jamais entendu auparavant. Et ce mot que vous ne connaissez pas, il vous parait pourtant déjà si familier, comme si vous aviez toujours su qu’il était là au fond de vous à attendre qu’on le révèle. Non, je n’ai pas été plus surpris que ça. Je ne saurais pas vous expliquer comme ça mais c’est comme si avant que ce mec chauve m’annonce son diagnostic, je savais que j’allais mourir comme ça. Un pauvre mec que je ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam mais que j’ai hais au premier regard. Et encore plus quand il m’a annoncé que j’étais malade. "Ce que j’ai a vous dire n’est pas facile". Arrête ton cirque, mec, la raison pour laquelle je dois t’appeler "docteur" est que tu annonce une mort certaine dans les six mois à venir à vingt personnes par jour. Je n’ai jamais trop compris cet aspect là de notre société. Comme le reste d’ailleurs....
J’ai appelé Andréas. Il a décroché en quelques secondes et l’imaginer pendu à son téléphone m’arracha un sourire malgré moi.
"Alors ?
- Bonjour, ça va merci et toi ?
- Déconne pas Maël, qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Myélome.
- ...
- Commence pas à faire le mec triste, tu sais même pas ce que ça veut dire.
- Je fais pas le mec triste, je fais le mec qui a pas compris.
- Un cancer des os.
- ...
- ...
- Là, je fais le mec triste, tu sais...
- ...
- Maël ?
- Hum ?
- Qu’est-ce qui va t’arriver ?
- Chimio et autres traitements qui vont bousiller mon corps et mon cerveau.
- Maël ?...
- ...
- Tu vas mourir ?
- ...
- Tu... tu vas mourir ?
- Les taux de guérison sont faibles, Andréas.
- ...
- Je ne rentrerais pas ce soir, j’ai besoin de faire le point. Seul.
- Maël..."
J’avais déjà raccroché. Je savais que si je l’écoutais encore, je serais rentré, et je ne pouvais pas le voir maintenant, vraiment pas. J’ai marché. Je voulais attendre la nuit. J’ai toujours préféré pleurer la nuit. Question de pudeur peut-être. J’ai marché dans Paris et je redécouvrais la ville. Des bâtiments immenses, hostiles, froid. Des gens ternes, le visage fermé, les yeux vides et la tête rentrée dans les épaules pour échapper à la morsure du froid.
J’avais envie de hurler après eux. Une envie viscérale, dévastatrice, qui m’arrachait les boyaux alors que je la contenais, les mains serrées en poings dans mes poches. Je voulais leur hurler de vivre, d’ouvrir les yeux et de regarder autour. Le monde n’est pas si dégueulasse qu’il voudrait nous faire croire, vraiment, alors regardez, vous trouverez peut-être quelque chose pour éclairer votre quotidien et afficher un sourire sur vos tronches, mais non, vous faites la gueule parce que vous avez raté votre bus et que le RER A est encore en grève. Vous avez passé une sale journée alors le monde entier va ramasser ce soir pour ce que votre patron vous a fait endurer. Vous faites la gueule, vous marchez sur les pieds de votre voisin sans vous excuser et vous vous en moquez. Vous lui cracheriez à la gueule si vous pouviez. Mais votre vie ne s’arrête pas pour ça, non, je vous jure que non. Vous pourriez ne pas avoir de travail, pas de patron pour vous ennuyer, et Kévin et Vanessa n’aurait pas leur téléphone portable dernier cri. D’ailleurs, ils n’auraient probablement pas à manger et vous vivriez tous dans un appartement minuscule. Vous pourriez aussi avoir 22 ans et apprendre que vous avez un cancer.
La nuit tombait enfin et j’arrivais presque. Quand j’arriverais, tout serait parfait. J’allumais une autre cigarette et tournait sur le quai des Grands Augustins. La lumière du soleil laissait doucement place à celles de la ville et une idée à traversé mon esprit. "Je suis un presque-réverbère." Quel poète, me direz-vous. Les réverbères sont des papillons de nuit recyclables, vous savez. Ils meurent chaque matins et renaissent chaque soir. Ils sont les espoirs futiles des paumés de mon espèce, l’espoir mort-né que demain sera plus beau qu’aujourd’hui. Ce soir, ils ne veulent plus rien dire pour moi, et ça ne sera plus jamais le cas. Je suis un presque-réverbère qui ne renaitra pas demain. Je suis un papillon qui ne finira pas la nuit. Demain aurait été plus beau qu’aujourd’hui. Peut-être pas.
Quelque taches sur les poumons plus tard, j’arrivais. Le Pont Neuf me faisait les yeux doux et les passants me regardaient d’un sale œil. Qui était donc ce type mal rasé avec ses yeux rouges et son écharpe ridicule qui venait leur gâcher la vue ? Surement un alcoolique de plus qui pleure parce qu’il a l’alcool triste. Quoi que, regarde ces cernes, c’est peut-être un héroïnomane en manque. Tu crois qu’on devrait partir avant qu’il nous agresse ? Je n’agresserais personne messieurs dames, ne vous inquiétez pas pour ça. Par contre je vais rester un peu vous ruiner la vue, mais je me moque de ce que vous en pensez. Et puis mon écharpe n’est pas ridicule, elle est orange, et elle est à Andréas. Elle sent la vanille et l’après-rasage, et si vous saviez comme elle sent bon. Si j’avais du choisir une seule chose à cet instant, ça aurait été ses bras autour de moi, ses lèvres dans mon cou, son odeur partout. Son souffle qui me rend dingue sur ma peau glacée.
Au milieu du pont, j’enjambais la pierre et m’asseyais les jambes dans le vide. Non, personne ne vint me dire de m’enlever de là, que c’était dangereux. Vous savez, les gens voient ce qu’ils veulent voir ici, et on a d’autre choses à faire un jeudi soir de décembre que de jouer les psy avec les suicidaires du Pont Neuf. L’eau froide courait en silence sous mes pieds. Une autre cigarette, la dernière. Le vide glacé. De la fumée brûlante. Et puis plus rien.
Mar 23 Fév 2010, 02:15 par
June sur Histoires d'amour
Dernières précisions
Tu n’avais pas besoin d’aller voir mon profil, il suffisait de lire : l’écriture est une chose la lecture une autre : qu’est-ce que l’écriture sans le soin de la lecture ? Tu vois d’un point de vue grammatical Dolce Vita est féminin... Tu pouvais au moins le supposer. Lorsqu’on a un doute on peut aussi mettre le "e" entre parenthèses, c’est certes un usage américain mais qui a tendance à se généraliser en France justement pour que l’écriture soit moins sexiste...
Mais peut-être est-ce un geste de ta part, que l’écriture, purement narcissique ?! Tu veux bien être lu mais pas prendre le temps de la réciproque a priori. A propos, je t’ai déjà répondu. Inutile que je me répète. De fait, l’usage du masculin dans ta description était pour le moins source de quiproquo. L’être assexué ou plutôt virilisé tel qu’il est décrit ne laissait pas à penser qu’il s’agissait d’une femme... Et ce qui ressort de ton texte stricto sensu c’est que le narrateur aime plus un mec qu’une nana ; en clair, l’interprétation de lecture était plus que motivée, tu n’as pas à t’en plaindre...
Je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu n’auras pas aimé ma réponse
.
Qu’à cela ne tienne, je ne tiens pas à plaire, juste être intègre... Bonne écriture.
Mais peut-être est-ce un geste de ta part, que l’écriture, purement narcissique ?! Tu veux bien être lu mais pas prendre le temps de la réciproque a priori. A propos, je t’ai déjà répondu. Inutile que je me répète. De fait, l’usage du masculin dans ta description était pour le moins source de quiproquo. L’être assexué ou plutôt virilisé tel qu’il est décrit ne laissait pas à penser qu’il s’agissait d’une femme... Et ce qui ressort de ton texte stricto sensu c’est que le narrateur aime plus un mec qu’une nana ; en clair, l’interprétation de lecture était plus que motivée, tu n’as pas à t’en plaindre...
Je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu n’auras pas aimé ma réponse

Qu’à cela ne tienne, je ne tiens pas à plaire, juste être intègre... Bonne écriture.
Sam 06 Fév 2010, 21:42 par
dolce vita sur La déclaration d'amour
Un webmagazine pour les auteurs
bonjour
je suis journaliste et "écrivante" et je viens de créer un webmagazine pour les auteurs
http://www.enviedecrire.com
Sur ce site, il ne s’agit pas de faire la promotion d’auteurs mais bien d’aider les jeunes auteurs et "écrivains en devenir" en leur donnant des informations et des conseils au travers d’articles et d’interviews vidéos d’auteurs, d’éditeurs et d’autres acteurs du monde des livres. Le site est actualisé tous les vendredis et pour ne rien manquer vous pouvez vous inscrire directement à la newsletter ;-)
C’est un site que je fais pour les auteurs donc pour vous ! Alors n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires, critiques et attentes. Si vous avez besoin de conseils ou d’informations vous pouvez aussi me demander directement j’essaierai d’y répondre par un article ou une interview vidéo.
à bientôt j’espère et si le site vous plaît faites circuler le lien ;-)
helenalice
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helenalice
Jeu 04 Fév 2010, 17:48 par
helenalice sur Annonces
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Le Ven 30 Sep 2016, 19:16 par caressedesyeux
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