Coeur en panne

La voiture de mon coeur.
Me voici au repos obligé et je pense….
Les bougies, le filtre à air ont été remplacé
Le filtre à essence attend d’être amorcé
Vous avez dans les mains mon qui ne bat plus que sur deux soupapes,
Deux bougies qui peinent à s’allumer par manque d’étincelle
La pompe d’allumage pourtant remplacée ne donne plus l’impulsion
La carcasse fatiguée d’attendre la promenade
Se traîne comme une âme en peine
En régime bas elle cale
A haut régime le n’en veut plus
Maintenant vous dites qu’il s’agit du boîtier électronique
Qu’il devra être reprogrammé avec toutes les clefs
Lorsque vous mettez vos outils sous le capot, faites-le avec douceur et tendresse
Rien ne presse.
Attendre que le moteur ronronne de la tête au pied
Que je puisse reprendre la route en toute sécurité.
Te voilà encore teuf teuf de mon coeur en panne de quelque chose.
Impossible de trouver l’erreur.
Vous avez remplacé de nouveau les bougies, les filtres à air et à essence, mis du produit de nettoyage pour injecteurs et pourtant la démarche est toujours hésitante.
La conduite çà va, mais des hoquets quelquefois.
Surtout en régime bas.
Un pas en avant, un pas en arrière, elle ne sait où elle va.
Pour éviter cet état, j’écrase la pédale et voilà.
Je ne vais quand même pas la changer pour si peu, moi seule doit savoir ce que je veux et la guérir de mon mieux. aime
Mer 17 Jan 2007, 20:06 par Hécate sur Histoires d'amour

Dieu, que c'est bon ! La chanson du ravi !

On peut se faire mal, se blesser sur la route et souffrir parfois, mais Dieu comme c’est bon de vivre ! ! !
De vivre pleinement !
Respirer cet air unique : prendre le temps de savourer !
Chaque seconde est bonne à vivre, une étincelle de paradis, un soupçon d’éternité !
Dieu, comme c’est bon de vivre !
Si tu savais, Seigneur, la joie que j’ai !
Et le cadeau que tu m’as fait !
Comme c’est bon de vivre !
Comme c’est bon d’aimer !
Et à peine tombé, à nouveau espérer !
Les yeux vers les sommets !
Oh ! Oui ! Que c’est bon de vivre !
Ciel, quelle joie de sentir son battre et de se mettre en route ! Quelle félicité !
Oh, oui, mon Dieu !
Que c’est bon de vivre !
Un , de la joie, de la force en soi !
Qui peut les ravir ?
Qui peut les enlever ?
Oh, mon n’est pas frileux !
Que je suis heureuse de vivre !
Mon Dieu, si tu savais !
Oh, oui, Dieu que c’est bon de vivre !
Et que c’est bon d’aimer ! ! !
Lun 15 Jan 2007, 13:48 par dolce vita sur L'amour en vrac

Après.

Il fait beau au dehors mais elle ne le voit pas. Elle a froid. Toujours cette nausée et l’impression que son est tout près à se rompre. Elle voudrait se coucher et dormir. Se coucher et ne plus penser. Se coucher et se relever enfin vers un nouveau soleil, un autre espoir : l’oubli normal, salvateur, réparateur. L’impression si douloureuse d’avoir fait fausse route, d’avoir marché à côté d’un précipice sans en avoir eu conscience... Elle lui avait demandé un peu inquiète : « sauras-tu m’aimer ? » Elle ne se sentait plus la force d’une nouvelle épreuve. Elle avait soif de paix, de partage, de douceur, d’amour, de tendresse, de vie. Elle avait tellement envie de rire aussi pour oublier la peur et les larmes versées !
Il n’avait pas répondu.
Elle cherche la présence de l’amour mais non, il n’y a rien, juste une ombre, grimaçante... Un rictus qui s’éloigne. Une illusion d’amour. Elle réalise doucement peu à peu que la réalité est là : elle a aimé et il reste encore dans son comme une épine qui s’accroche, un leurre, rien d’autre qu’un leurre qui lui lacère le coeur, en silence, sans un mot : il ne l’a pas aimée, il n’a pas ouvert son pour lui faire de la place, pas plus que ses bras ! Il n’y a eu en face d’elle qu’un espoir d’amour, un rêve d’amour... Il ne l’aimait pas. Il ne l’a jamais aimée. Il ne l’aime pas. Il n’y a pas à en démordre, pas de quoi en faire un fromage, c’est la vie.
La nausée lui tord le ventre.
Elle se sent petite et vulnérable, presque honteuse de cet amour dont personne ne veut. Il lui brûle les yeux comme il a fait chanter son . Elle connaissait les risques mais elle avait fait confiance spontanément, elle s’était abandonnée à cette flamme qui l’illuminait de l’intérieur, qui inondait son être. Cette flamme dont elle avait soif ! Sans résistance, elle avait ouvert son coeur tout grand, tout grand : elle avait tant d’amour à donner, tant d’amour à recevoir. Elle riait ! « Viens te réchauffer. Que crains-tu ? Ne reste pas dehors » Elle lui tendait les bras et le sourire inondait son visage ! « J’aime t’aimer » avait-il répondu, plus tard. Et puis, très vite, il s’était éloigné. Il prenait les mots d’amour mais sa bouche restait scellée.
Elle aurait dû comprendre.
Elle aurait dû. Mais son la dirigeait comme il avait réveillé son corps et ouvert si souventes fois sa bouche ! Elle ne redoutait rien et lui parlait simplement, sans fard ! Elle avait fait tomber toutes sortes de conventions, confiante, elle s’était montrée, face à lui, fragile, nue. Elle ne voulait pas le séduire par des mots, mais que voulait-elle au juste ? Etre aimée telle qu’elle se présentait dans l’unicité de l’instant.
Il n’a pas réagi jusqu’à cet appel. Cet appel qui la cueillait au beau milieu de son rêve de femme... "Je ne vais pas te faire plaisir".
Au dehors, il fait si beau et demain, elle verra la couleur du ciel et la lumière qui joue avec les jeunes pouces. Elle verra que, déjà, cette année, les violettes timides poussent le col et exhalent leur parfum secret au jardin... Un chat traversera majestueux le près déserté, d’un pas nonchalant : rien ne le presse, il est chez lui, déjà il est loin, elle le verra, de loin, amusée... Les enfants feront retentir leurs cris et leurs rires, elle les entendra. Un vol d’oiseau striera le ciel en un ballet gracieux ; elle le contemplera. Elle s’éveillera à la vie. Elle aura chaud de toute cette vie qui coule en elle.
Dim 14 Jan 2007, 16:35 par dolce vita sur La vie à deux

Trésor

__C’est l’histoire d’une gosse, d’une brave gosse. Elle avait soif, soif de mots. Question de survie, question de survie tout simplement. Chez elle, le puits est tari depuis longtemps. Elle crève de soif. Alors elle baroude au dehors. Elle trouve des puits remplis d’espoir. De mots d’amour en mots de vie, elle abreuve. Mais l’eau est amère, l’eau ne la désaltère pas, goulue elle se sèche. Elle vagabonde de puits en puits à genoux. Genoux qui saignent. Rugissante, elle quémande une goutte fraîche de sentiment. Elle tend la main. Peine perdue, elle reçoit des pierres. Elle voudrait des puits, des puits à pas perdus. Enfant au pays des rêves et des fées. Dans son monde imaginaire, elle se construit une tour de glace. Dans sa main un pic. Elle creuse pour trouver un filet eau. Triste filet. Pauvre filet. Sa main violacée de labeur, gratte cette glace qui refuse de jaillir. Des larmes sèches de désespoir n’étanchent pas sa soif. Elle devient vide, la sale gosse. Aigrie, la môme. Plus de fleur bleue, elle s’offre à tous. De caresse en caresse, ils se servent heureux. Elle se donne sans douleur, elle se donne sans plaisir, juste un sourire pour cajoler une nuit sans magie. Son puits est vide, son puits s’ assèche. Elle crève la soif. Mais elle donne, mais elle s’offre. Elle baroude le jour, elle maraude des mots. Toujours silence, elle sourit au vent. Ventre à terre, elle ne croit plus aux chimères, seul un mirage dans le désert de ses sentiments lui fait voir des oasis où des couleurs s’alignent. Elle les offre, elle les couche sous le regard avide des voleurs d’ennui. La soif lui brûle la gorge, la soif lui irradie le . La soif la consume. Sans eau elle s’ éteint. Sans eau, elle brûle. Immense bûcher. Sans cesse en chemin, elle s’épuise. Les lendemains s’effritent, les lendemains se font incertains. Des paroles arides comme la roche s’échappent de ses lèvres. Comme après une vigoureuse averse son coeur est raviné. De mots d’amour en nuit d’offrande elle refuse la vie. Les mots d’amour qui remplissent une vie elle les cède sans compter sans entendre les cadeaux qui tombent à ses pieds. Elle donne, sans rien attendre en retour, même plus une goutte d’eau. Elle se bâtit une pyramide de glace pareille à un château de carte. Au premier souffle tout se brisera. Tel un château de cartes. C’est ainsi. Comme un champ de blé après l’orage, elle se couchera. Un sourire scotché aux lèvres elle dira que tout va bien. Et pourtant elle aura eu soif à en crever. Dans son elle, une béatitude. Dans vos yeux, elle rayonnera. Mais elle aura su crayonner un sourire sur sa bouche avide et goulue d’une cascade de délices pour vous construire un puits d’amour.. Elle jouait sans cesse avec les mots. Elle riait avec le vent. Elle riait de tout. Elle riait pour vous. Charnue de paresse, elle flânera sous un hêtre, prés d’une marre, où les crapauds chanteront l’allégresse des matins d’été. Et demain le soleil pointera le bout de son nez après que la rosée ait déposé mille paillettes sur l’herbe verte. Et elle, voluptueuse, suivra l’arc-en-ciel qui, au bout, lui fera découvrir un trésor. Trésor de vie. Fricassée d’images magiques.
Et l’hiver, sans se découvrir de son « r » annoncera un printemps nouveau.

Fille du peuple
Mer 10 Jan 2007, 08:36 par Fille du peuple sur L'amour en vrac

Suivre le courant...

J’ai longé le fleuve
parcouru de sursauts,
écouté son murmure
partagé ses sanglots.
J’ai plaint ses tempêtes
de l’aube au crépuscule
et frôlé de ma main
le de sa tourmente...
il n’était pas assez grand
pour tout contenir
de mon amour pour elle.

Elle, passagère sur l’autre rive,
voulait remonter le courant.
Parfois calme,
d’une humeur d’étale
il se cabrait soudainement
contrariant son mouvement.
Elle, entre la caresse de l’eau
et la dureté de la pierre,
a traversé le fleuve,
s’est arrêtée de l’autre côté,
le mien, celui que je longeais.

J’allais en suivant le courant
jusqu’au bord de cette déchirure
balayée par le vent,
marquée par le temps
que les eaux sont venues cacher.
Et je l’ai rencontrée...elle...
d’une beauté troublante
à ne plus quitter son regard,
à suspendre mon souffle
au rythme de sa respiration
à ne plus tolérer
qu’un battement de mes paupières
me prive de son sourire
plus d’une fraction de seconde...
le charme d’un sourire
presque millénaire
gravé dans la pierre...
Mar 09 Jan 2007, 09:28 par danslalune sur La première fois

Sur le rebord de la fenêtre

Sur le rebord de la fenêtre elle s’est assise...
Elle regarde les volutes de fumée
Dans son manteau elle s’est enveloppée
Elle croyait ne pas se laisser surprendre
Elle ne pensait pas devoir s’y attendre
Elle s’est plantée
Sur le rebord de la fenêtre elle regarde les ronds de fumée
Comme l’amour qu’elle espérait
Comme la tendresse qu’elle attendait
Et tous ces gestes déjà mort nés
Surtout ne pas relire surtout ne pas penser
Elle s’est assise sur le rebord de la fenêtre
Pour ne pas voir son planer entre deux ronds de fumée
Ven 05 Jan 2007, 17:17 par dolce vita sur L'amour en vrac

Et si...

Je ne trouve plus les mots qui dépeignent le vide que je ressens
Mais ce n’est pas ça dont j’ai rêvé pour nous ce n’est pas ce sentiment oppressé
Ces maux de qui font me retourner dans un lit sans repos
Ces cauchemars et la peur de regarder vers toi
Pour trouver quoi ?

Si je suis seule à rechercher la joie
A chanter la tendresse, à vouloir conquérir la douceur le désir
Se battre contre ce qui oppresse nos vies
Si tu te recroquevilles sur toi
Ca sert à quoi ?

Si l’amour n’est pour toi qu’une infinie contrainte
Un sacrifice une peur et des chaînes
Et qu’en ton tu sens rugir la haine
Et le besoin d’éloigner tous tes pas
N’appelle pas...
Ven 05 Jan 2007, 10:20 par dolce vita sur La vie à deux

Des notes et des mots

Un violon, une rose, un patio. Une brume légère. Un puits, une roue en bois, une sérénade.
Une grenouille, un nénuphar, un îlot. Un voile de parfum. Un rouet, une vieille femme, un frisson.
Des caresses pour des mots, du vent pour des notes. Des do pour des notes, des si pour des mots.
Le violon joue. Un rêve effrité, basculé, bousculé. Les doigts courent sur des touches blanches
et noires. Rien n’est dit, tout est retenu. Des doigts longs et agiles agonisent de ne pouvoir mettre des mots sur des mi bémol ou des fa dièse. Des silences plus lourds que des paroles. Des silences
plus secret que des notes.

Sage.

Une accélération. Des flots de paroles muettes. Des fa si do, des mi ré sol. Des accentuations freinent des éclaboussures. Des tourbillons. Répétés. Le même rythme. Plus soutenu. Les doigts longs et agiles s’évertuent à répéter des mots. Rien que des mots qui s’agitent dans tout les sens. Mots sourds. À pas perdus vers un abysse. Timide de beauté, murmure de délicatesse, les doigts longs et souples galopent sur des touches blanches et noires. Des mots soufflés. Des mots happés. Des mots au son parfait et pur, sans voyelles ni consonnes. Juste des notes. Des notes qui épinglent des mots, des mots qui étriquent des notes. Des doigts qui serrent des mots et des notes. Une prison de mots et de notes, bouche aux barreaux d’acier. Un son aigu, des mots feutrés. Une ceinture en cuir serre trop un ventre. Des notes et des mots feutrés, seulement, surgissent de la bouche béante. Des notes s’interdisent toute frivolité gourmande. Des mots se taisent. Les doigts fouillent la chair
des notes et violent les mots. Ricochet de pensées âpres. Des mots à contresens, des notes à contre-courant. Des mots s’essoufflent, des notes dérapent. Suivant l’instant, suivant la saison, les notes
exhalent de la vase d’une mare le parfum d’une cavalière.
Une cascade de notes pour un torrent de mots. Juste une note à côté d’une autre note. Une note
broie une autre note. Une croche noire galbe les formes d’une ronde blanche.
Parjure de notes et de mots.
Sans m’apitoyer. Ne rien laisser paraître. Se laisser aller.
Une blanche vaut bien une noire. Des doigts longs et souples courent encore sur une marelle. Simple jeu. Jeu acide. Mots habituels. Lassitude. Errance. Ne rien connaître des notes et des mots
pour ne pas laisser sa colère déborder. Lire les notes, c’est peut-être lire des mots.

J’arrête,
Trop de mots, pas assez de notes.

Non.

La caresse du vent glisse sur les mots, sur mes notes. Le désir du vent se pose ailleurs mais jamais sur mes mots, sur les notes. Jamais. Gueule d’écume dégorgeant un amour bavant sur papier buvard. Une noire hache une blanche, la blanche glapit. Une lettre boisée brame une plénitude,
tandis qu’une note de rubis roule dans un abîme de fraîcheur. Note bafouée, mot balayé.
Note espiègle contre mot platonique.

Toujours se taire. Encore se taire.
Tout casser.

La colère monte et monte. Passer les brassées de mots et de notes à travers une vitre pour le son
de l’éclat du cristal. Lacérer des sonorités. Miroir qui explose. Des serpents n’arrêtent pas de
s’entortiller jusqu’au cou de passage.
Des notes alvéolées. Encore des notes. Des mots, des notes.
Chacun entend les mots, les notes, comme il veut. Elle, cela lui dure depuis longtemps, trop longtemps qu’elle scalpe sa colère contre elle-même. Elle maudit cette avalanche de sons. Trop rusées
vos notes. Merci. Trop de bruit. Pas assez de mots. Elle craque. En a-t-elle le droit ?

Non.

Les notes cognent, s’entrechoquent. Dormir à l’infini. Une croche noire vaut bien un mot froissé. Le droit de quoi ? Taper une note. Un mot fait une croche à une noire. Des mots résonnent
des notes suspendues dans le couloir d’un dortoir. Jouer un mot, écrire une note. Composer
une plainte, s’endormir dans cri strident. Hurler tout en haut d’une montagne glacée, tonner des notes et des mots. Les touches usées, les mots n’ont plus de sens. Le violon ne possède pas de touches, juste des cordes. Plus rien ne hasarde, le pantin se désarticule. Le piano n’a pas de cordes, juste
des touches noires et blanches sans ardeur. Les doigts fous déchaînent le vent. Les doigts
ne protestent pas, ils jouent une complainte sans fêlure. Le pantin n’a plus de fils. Les fils
sont des notes. Le pantin n’est plus un polichinelle dont les mots s’épuisent sur une bouche,
grimace ou sourire, pauvre demi-soleil sans mots. Des mots trop longs, des notes trop courtes.
Le pantin, juste du bois, se consume dans l’âtre rouge flamboyant. Les notes sont mortes, les mots sont vides. Des aréoles de mots et de notes font danser les flammes de la partition et valser
le pantin. Plus de clé de sol, plus de majuscule. Une gamme de mots pour une page de note.
Des mots sans images, des notes sans mélodie. Un violon pour écrire des mots, un parchemin pour composer une symphonie.
Deux croches pour faire une blanche, deux noires pour faire une croche.
Deux ailes pour faire une elle, une elle pour faire la sève.
Une vieille femme défraîchie tient un violon dans une main, dans l’autre une marionnette sans fils. Éventail de mots, de notes. Epouvantail de sentiments posés sur l’herbe bleue d’un mois ignoré
du calendrier. Violon éventré, archer jeté, les notes grincent. Plume brisée, encrier vidé, les mots cinglent. Les mots sont doux, les notes sont mélodieuses. Les doigts rayent un ventre qui se tord,
un ventre de nœuds et de double-nœuds. Les doigts jouent une gamme sur un ventre agonisant.
Les notes sont lancéolées, les mots, électriques. Les cordes détendues, le violon se tait. Les mots rayonnent ailleurs. Le vent d’une caresse sur une joue, trop souvent humide, efface les derniers mots.
Les mots invitent les notes pour une valse. Les mains refusent.

Tout se rejoue, tout se récrit…

Une histoire sans tiroirs, sans butoir. Des blanches charnues, des noires sabrées. Un mot oisif s’enroule autour d’une note qui se sculpte exquise. Tout reste fluide, tout devient rigide. Des blanches en cratères, des noires fiévreuses. Une note essoufflée, un sourire frappé. Prison de notes, mots échappés. Une neige de petites notes froides décline en petits mots. Une note poivrée dédaigne
un mot acidulé.
La vieille femme corrige son chignon de laine et de paille dégringolant. Malicieuses, les mains approuvent. De ses doigts vivants, elle amende son avalanche de fils grisonnants. Elle ne meurt plus. Elle badine du violon, une marionnette de vie s’agite près d’un feu dans la cheminée. Les mots et les notes sont en audace. Une blanche épouse une noire, une noire s’aligne sur une blanche, tout est foisonnement. Le tourbillon des mots anime une farandole de couleurs. La vieille femme saisit sept crayons de pastel gras et ébauche l’écharpe de Vénus pour épanouir son .
Un violon ose une mélodie dans un patio où s’étirent des roses anciennes…
Des pétales ourlés d’un rose délicat glanent, sur fond velouté, une blancheur candide d’imagination.

Fille du peuple.
Mar 02 Jan 2007, 20:05 par Fille du peuple sur Mille choses

Je me suis fait du mal!

Je me suis fait du mal
Bien plus que tu n’aurais pu m’en faire
Je me suis mis des chaînes
Que n’aurait pas forgé ta haine
Je me suis ouvert les veines
Sur le fil de ton silence
J’en ai mis partout...

J’étais bien plus fou que ce que tu croyais
Mais bien moins de combien tu en avais peur
Pour un regard je me suis crevé un œil
Arraché les dents pour un sourire
J’ai écartelé ma voix pour un mot de toi
Pour un mot de toi...

J’ai laissé pousser ce houx dans mon
Où se sont empalées tant de jolies fleurs
J’ai creusé ce gouffre dans ma poitrine
Où sont tombées tant de victimes
J’ai massacré mes amis
Ouvert la porte à mes ennemis
Et j’ai fait du bien à des vilains
Qui m’ont tous chié dans la main
J’ai pénétré la bataille
Avec juste ma bite et mon couteau
Mais je n’ai rien gagné
A ne pas vouloir tout perdre, ooh...

Et je marche dans cette nuit
Et je porte trop bien mon nom
Comme un chien migrateur
J’ai usé mes semelles
Et les cordes de ma guitare
Je me suis fait du mal
Bien plus que tu n’aurais pu m’en faire
Je me suis mis des chaînes
Que n’auraient pas forgé ta haine
Je me suis fait du mal
Je me suis mis des chaînes...

Frere misere
Sam 30 Déc 2006, 13:01 par Loyd sur Parler d'amour

Ca n'a pas marché

Alors ça n’a pas marché
tu ne m’as pas laissé
l’ombre d’une chance
d’être vivant
pour toi je suis déjà mort
et tu ne veux t’approcher
voir ce décomposé
et c’est mon cadavre qui rentre chez moi
ravaler son envie de pleurer tristement
mais il n’y a plus de rivières dans ce corps
sur cette terre je suis déjà mort
je ne pleure ni ne ris
alors que mon espoir s’enfuis
j’avais caressé des deux mains
l’idée que nous aurions pu nous aimer
J’ai remis de la paille sur mon feu
et brasier au fond de mes yeux
mais tu n’as vu là que vision d’enfer
une camarade en pleine prière
sur cette terre je suis déjà mort
pourtant tu sais-je bande encore
je bande encore
j’ai plus de forces qu’il n’en faut
pour te prendre dans mes bras
j’aurai voulu déposer sur ta peau
toute cette tendresse en moi
quand je pose les yeux sur toi

Mano Solo
Jeu 28 Déc 2006, 17:52 par Loyd sur Histoires d'amour

Les larmes d’une rose...

Elle l’aimait tant et tant... Il avait vécu. Comme d’autres. Il avait souffert. Il avait décidé de se taire... Savait-il ce qu’il faisait ? Ce qu’il lui faisait ? La souffrance dans son ? Savait-il bien ? Ecris-moi tout ce que tu veux, tous tes mots d’amour, disait-il... La rose puisait dans sa sève, elle se mourait de lui... Mais silencieuses comme la glace les lèvres restaient serrées... Le silence répondait seul à ses mots d’amour.
But you don’t really care for roses do you ?
Le temps semblait si long à la rose, elle manquait de la lumière de son regard, de la chaleur de son être, de l’eau de son amour... Elle s’épuisait... J’ai mal, lui disait-elle.. Mais l’entendait-il ? Pourquoi ? Et des larmes de rosée perlaient à ses pétales... Il humait son parfum. Les regards ailleurs...
But you don’t really care for roses do you?
Ecris-moi disait-il... Et pour ne pas mourir du manque qu’elle ressentait elle écrivait, elle écrivait... Elle chantait comme chantent les roses dans le souffle du vent. Elle chantait comme on vit. Elle tournait ses regards vers lui mais il ne la voyait pas...
But you don’t really care for roses do you ?
Le vent a emporté les derniers pétales de la rose. Il marchait dans la rue, le vent lui jeta sur la poitrine ce frêle trophet. Il les porta à ses regards, puis quand il comprit de quoi il s’agissait, les froissa et les lança à la nuit qui tombait. Il épousseta son pardessus. Il passa son chemin...
But you don’t really care for roses do you ?
Sam 16 Déc 2006, 16:55 par dolce vita sur L'amour en vrac

Les trois voeux

Je voudrais te détester pour arriver à ne plus t’aimer,
Transformer l’amour en haine comme tu me l’as suggéré
Je voudrais ne plus y croire que mon cesse de s’affoler
Quand il croise ton regard même en pensée
Mais je t’aime, je t’aime
Et si mon coeur est lourd de peine
Je n’arrive pas à oublier

Je voudrais en dormant au moins que mon se délivre
Mais même mes sentiments semblent partir à la dérive
Je ne commande rien je n’arrive pas à tourner
La page que pourtant tu as bien voulu déchirer
Oui, je t’aime, je t’aime
Malgré tout bien malgré moi
Mon me répète tout bas
Je t’aime mais c’est bien vain pour toi

Je voudrais te redire que c’est l’amour qui appelait
C’est que je t’attendais à chaque mn : l’éternité
Et pour t’avoir trop aimé tu as choisi de tout casser
Mais je sais que tes regards continuent de me chercher
Et que seul dans le noir tes larmes peuvent aussi bien couler
J’ai voulu te le dire
J’ai voulu t’entendre m’aimer
Tu as choisi le pire
Et le rideau est tombé

Je n’ai pas choisi, non, je n’ai pas choisi de t’aimer
Mais c’est toute ma volonté que je mettrai à oublier
Puisque tu parles de nous comme une image du passé
Je mettrai toute mon âme
A oublier
A t’oublier...
Mer 13 Déc 2006, 13:08 par dolce vita sur Mille choses

De toutes mes forces

Je finirai par vaincre le charme
Qui fait tourner mes regards vers ton absence

Je me répéterai que dans ton
Il n’y a pas de place pour moi

Je me dirai que les cris de plaisir
Que tu m’as faite pousser n’étaient qu’un jeu pour toi

Je me rappellerai que mes appels
Te dérangeaient au lieu de te réjouir

Je reconnaîtrai que tu es noir
Comme je suis blanche

Je me convaincrai
Que tu absorbes l’amour comme la nuit la lumière

Je ne mépriserai pas toutes les contradictions
Entre tes dires et tes actes, entre tes mots

J’entendrai toute ton ironie
Donner des coups de griffe à celle qui s’offrait.

De toutes mes forces, je t’oublierai...
Mar 12 Déc 2006, 20:35 par dolce vita sur Parler d'amour

Petite histoire

J’étais appuyée contre la porte du bahut. Il avait plus d’une demi-heure de retard. Je soupirai. C’était habituel… Puis je le vis arriver. Toujours l’air décontracté, comme avant… Les larmes me montèrent aux yeux. Mon se noua. Ma gorge se noua. Je me sentis oppressée. Je voulus lui sourire, je grimaçao. Je voulus lui faire signe mais mon bras ne bougea pas, comme si une force extérieure lui avait interdit. Que m’arrivait-il ? Je baissai la tête. Il s’avança vers moi et voulut me faire la bise. Je me laissai embrasser sans rien faire et lui demandai où il comptait m’emmener.. « Où ? Eh bien, où tu veux… ». Comment lui expliquer ? Comment lui dire que tous les endroits me conviendrait, s’il m’aimait comme je l’aimait ? Il souriait. Il avait l’air heureux… Comme s’il avait oublié ce qui s’était passé. Il me prit par la main, me souria et me demanda si j’allais bien, comme deux amoureux… Que nous étions. Je fis un petit sourire et lui parlai. Il m’emmena au jardin du sacré . Comme la première fois. On s’assit au même endroit… Je retrouva le A+J entouré d’un que j’avais tracé pendant qu’il était allé me chercher une glace. Il me demanda si j’avais rencontré quelqu’un. Je mis du temps à répondre. Il aurait rencontré quelqu’un ? Non… Je ne le croyais pas. Et puis… Pourquoi n’aurait-il pas d’autres aventures désormais ? J’avais l’insouciance d’une gamine… Et le donné à un garçon qui ne s’en rendait pas compte. Je lui répondis par la négative et lui retournai la question. J’avais peur de la réponse. Il me répondit tranquillement, comme s’il m’eut raconté son dernier rêve… « Eh bien… Oui. » Il rougit légèrement et poursuivit. « Une fille… ». Comme si je ne m’en doutais pas ! Eh puis quoi encore ? Un dinosaure ? « Elle est dans ma classe et… ça va plutôt bien. ». Je n’en peux plus. Les larmes montèrent aux yeux. Je baissai la tête en signe de désespoir. Des larmes coulèrent sur mes yeux. Je les laissai couler. Je ne cherchai plus à les essuyer. C’était inutile. Il mit sa main sur mon épaule. Il me demanda gentiment quel était le problème. Je le regardais et émis un faible sourire. Il ne comprenait pas que c’était lui le problème… Il voulait comprendre. Je lui expliquai… « Je t’aime. ». Ce n’était pas bien long comme explication. Trois mots… Mais ces trois mots sont les plus difficiles à prononcer. Il fit une drôle de tête. Son visage devint blême. Il s’écarta un peu et me regarda bizarrement.
- Vraiment ? demanda-t-il.
Je ne répondis même pas. Il comprit.
-désolée, Alicia…
Il rouvrit la bouche pour parler mais je lui mit la main devant. « Inutile. Vas–t-en. ».
Il ne contesta pas comme à son habitude et s’en alla. Je le regardais partir, ses cheveux bruns au vent… Il se retourna. Ses yeux noisettes croisèrent les miens. J’eu l’impression que mon âme était reliée à la sienne, l’espace d’un instant. J’eu l’impression qu’un jet de lumières invisibles reliait nos regards. Puis il cligna des yeux et tout s’arrêta. Je baissais la tête. Je ne pouvais continuer à le voir. Il partit du jardin… Et de mon en même temps. Mon amour pour lui partit au fur et à mesure qu’il s’éloignait... Ce fut comme s’il avait prit tout ce que j’avais de lui en moi…
Il m’avait dit qu’il m’aimait. Je lui avait dit que je l’aimais. Et puis un jour il m‘a quittée…Je n’ai pas compris pourquoi. Et je ne comprendrai sans soute jamais. Il m’avait dit qu’on resterait amis. J’avais approuvé. Mais j’espérais au fond de moi que tout redevienne comme avant. Puis il est parti du collège… Il était revenu me voir. Et maintenant il est parti de ma vie. Pour toujours.
Quelle est cette force que l’on appelle l’amour ? Quelle est cette chose mystérieuse qu’aucun de nos cinq sens ne peut interpréter ? Elle nous remplit de joie aussi vite qu’elle nous remplit de haine. Elle nous trouve… Et ne nous quitte plus. Elle nous harcèle jusqu’à qu’on perde tout ce qui nous faisait vivre. Elle peut nous démoraliser lors de nos jours les plus heureux comme nous faire vivre les jours où on pense que tout est fini.
Mer 29 Nov 2006, 17:11 par Gabouloo sur Mille choses

A mon amie la douce

Quand ta nuit noire se prolonge
Par un matin de brouillard sans fin
Quand la lumière de midi
Se cache derrière les nuages
Amie, où peux-tu trouver l’espoir ?

Regard de lumière
Qui transperce tes souffrances
Chaleur du qui réchauffe
Tes solitudes de désespoir
Amie, laisse-toi aimer
Mar 07 Nov 2006, 14:36 par coupdecoeur sur Mille choses
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Ecrire sur cœur

Ecrire sur cœur Coeur en panne, Dieu, que c'est bon ! La chanson du ravi !, Après., Trésor, Suivre le courant..., Sur le rebord de la fenêtre, Et si..., Des notes et des mots, Je me suis fait du mal!, Ca n'a pas marché, Les larmes d’une rose..., Les trois voeux, De toutes mes forces, Petite histoire, A mon amie la douce,
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