L'amante de Tom

A 16h42, Tom n’avait qu’une seule envie... Ca le taraudait depuis une semaine, mais au lieu d’y succomber, il laissait grandir son désir. D’ordinaire, à la moindre pulsion érotique, il trouvait toujours une copine à appeler ou une prostituée à choisir. C’était selon son humeur. Tantôt amant, tantôt canaille.

Mais là, il avait envie d’exploser. De se sentir crever d’envie, presque à en devenir dingue, et de déguster l’étreinte qu’il aurait pour assouvir son manque. Vingt fois, il avait commencé à se soulager à la main, tant son ventre hurlait à l’attaque. Vingt fois, il avait arrêté en souriant un sage "Plus tard, plus tard".

Tom, c’était pour Thomas, son vrai prénom. Petite frimousse sur un corps honorable, "Tom" adoucissait ses traits assez charismatiques. Un homme à femmes, qu’on appellait avec malice Tom le manchot. Le manchot, ce n’était pas parce qu’il avait perdu un bras, ou qu’il était maladroit. Non. La nature l’avait gratifié d’un pénis fabuleux, que toutes les femmes qui le connaissaient considéraient comme son troisième bras.

Pour se tempérer, Tom passait mentalement en revue l’amante qui lui fallait pour assouvir son formidable désir. Hors de question de choisir une pute, ça gâcherait toute cette semaine d’attente en un coup vite bâclé, mal balancé. Il opta alors pour examiner les maîtresses qu’il affectionnait le plus.

Laure était une superbe femme. Elle posait pour les affiches que l’on voit dans les pharmacies. Les jambes pour la crème amincissante, la poitrine pour des traitements raffermissant, sans compter son ventre qui servait aussi à montrer les stupéfiants résultats du denier truc à la mode pour avoir la silhouette de rêve. Une silhouette de rêve, mais une libido plutôt moyenne. En tout cas, absolument pas adaptée à l’actuel tempérament carnassier de Tom.

Christelle. Mère de famille, en mal de sexe. Toujours avide, à le coller, à le lécher, le manger et l’étreindre. Une insatiable. Probablement mal "entretenue" par son mari, elle se payait de temps en temps des pics de sexe avec Tom, et profitait à fond des peu de moment qu’elle avait avec lui. Quand il partait de chez elle, en général le Dimanche après midi, il était à plat, lessivé, calmé pour au moins deux semaines tant son corps était fatigué et son sexe irrité. Mais Christelle, ce n’était pas une esthète du sexe. Plutôt directe, elle ne jouait pas trop avec l’autre et avait un peu des manières de paysannes finalement. Et lui, là, il avait envie de beauté aussi.

Marie. Ce serait Marie qu’il dégusterai ce soir. Ca lui avait tout d’un coup semblé évident. Evident que ce serait ce soir qu’il mettrai un terme à son attente et évident que ce serait Marie. Ah Marie. Son corps d’ébène n’était pas des plus parfait, mais possédait son propre. Des seins pleins, tombant légèrement, un petit ventre qu’elle entretenait par des séries d’abdominaux quotidiens, des belles hanches pleines et enfin des cuisses galbées par ses petits footing réguliers. Une fille qui prend soin d’elle, sans être une bombe.

Mais ce qui était le plus excitant chez elle, c’était la langueur avec laquelle elle s’abandonnait. Elle prenait son temps. Avec elle, les préliminaires duraient des heures. Ca commençait gentiment, en parlant dans la cuisine ou dans la rue. Un petit baiser, une caresse sur son bras. Jamais de geste très directs. Elle posait son regard sur lui, avec une douce sincérité, dans laquelle ne transparaissait jamais l’envie ni la concupiscence. Et pourtant. C’était le début d’une interminable danse de séduction, qui l’entraînait chaque fois au paroxysme, au bord de l’extrême, tout au bord ...

Elle restait belle et sereine, tandis que lui commençait à sentir le diable lui prendre le corps.Et lorsqu’elle s’en rendait compte, elle le regardait en riant chaudement, comme une complice avec laquelle on prend plaisir à partager sans rien dire. Tiraillé entre le désir et la plénitude du moment passé avec elle, il lui abandonnait toujours la conduite de la barque de leurs amours.

Une fois, alors qu’il dégustait du thé glacé sur la terrasse de Marie, il s’était tout d’un coup rendu compte que tout l’après midi passé avec elle n’avait été qu’une lente et hypnotique parade de séduction. Sentir son parfum sucré, apercevoir les bouts de son corps serrés dans son paréo, et parfois les sentir contre lui lorsqu’elle se levait pour chercher derrière son épaule du sucre de canne ou des gâteaux. Tout ceci semblait pourtant si naturel. Aussi naturel que son envie d’elle.

C’est en revenant de sa réflexion qu’il l’avait alors vue le regarder, avec un petit sourire amusé.
- Toi, tu es parti très loin hein ?
- Euh, oui concéda-t-il en riant.

Elle s’était alors levée comme en regardant a l’intérieur d’elle même, contournant la table pour venir à son niveau. Calmement elle avait jeté un regard au noeud de son paréo, puis avait rivé son regard dans le sien, tandis que son paréo tombait par terre dans un feulement discret. La plupart des femmes, comme Christelle, se serait contentée de l’enfourcher sur son fauteuil, et de l’embrasser avec une fougue grandissante. D’autres comme Laure, aurait simplement déboutonné le pantalon de Tom pour l’avaler timidement.

Pas Marie. Marie elle, elle le regarda droit dans les yeux, lui mit la main sous le menton, et dans un baiser doux et pulpeux, elle lui avait murmuré "Viens", l’avait encore une fois regardé avant de se retourner pour s’appuyer contre la table et lui offrir par la même sa croupe généreuse et féline.

Lentement, ils s’étaient aimés. Sans brutalité, ni quête de performance. Dés lors ou il l’avait pénétrée, il n’avait eu de cesse de chercher et maintenir une sorte de contact suave dans l’intimité du corps de Marie. Une lente danse pleine de douceur et de sensualité, mais aussi terriblement impudique. Dans la recherche de ce contact profond, les corps se cambraient pour s’épouser, se courbait pour se retenir, pour s’approfondir.

La terrasse fut leur seul univers pendant ces heures ou ils s’abandonnèrent à l’étreinte. Lorsque vacillants ils entrevoyaient venir le paroxysme, Marie se transformait en véritable lionne, l’entraînant avec fougue dans le mouvement souple et puissant de ces reins. Sa tête roulait dans son dos, sur ses épaules, puis tombait en avant. Ses yeux fermés ne regardaient plus le monde, ils écoutaient plutôt son corps. Dans cette frénésie, alors que l’ultime moment semblait inéluctable, elle ralentissait subitement le rythme, ouvrant ses yeux pétillants sur le visage crispé de Tom. Et lentement, elle revenait à une ondulation souple et sereine de ses hanches, désamorçant en douceur l’explosion qui aurait du se produire dans leurs corps en flamme.

Ce manége commença à l’heure ou l’après-midi décline, et ne cessa qu’une fois la nuit tombée. Sans discontinuer, la fabuleuse maîtresse de Tom alterna ses vagues frénétiques aux moments d’accalmie. Leur quête leur avait fait parcourir toute la terrasse, et leurs corps gardaient les traces des murs et des sols qu’ils avaient rendu complice de leurs ébats. Quand la septième et ultime danse se termina, c’est une Marie épuisée qui chevaucha un Tom complètement défait. Sur le fauteuil de jardin, elle lui imprima de lents mouvements de va et viens, simples, sans chichis. Réglés comme des montres suisses par leurs ébats de l’après midi, ils sentirent tout les deux monter du fonds de leurs ventres un véritable tsunami. En souriant, ils firent face à ce qu’ils voyaient venir, sachant que leur corps éreintés ne supporteraient peut être pas la puissance du plaisir qui s’annonçait.

Dans un choc de titan, leurs corps se courbèrent et se raidirent brutalement, comme transpercé par une décharge électrique foudroyante. Leurs bouches ouvertes démesurément criaient sans laisser sortir aucun son. Marie se mit à pleurer, prenant sa tête dans ses mains, comme atteinte de démence, et Tom, crispé sur les bras du fauteuils de jardin ne pouvait plus faire aucun mouvement tant la frontière entre le plaisir et la douleur était floue.

Tom repensait à cet après-midi. Chaque détail, chaque odeur lui revenait et rendait ses pensées si réalistes que ses mains commençaient déjà à se crisper sur le fauteuil de son bureau. De retour de son excursion dans ses souvenirs, il se détendit, attendit que son coeur retrouve sa contenance et but une grande rasade d’eau minérale à la bouteille.
Il décrocha alors le téléphone, et composa le numéro de Marie.
Lun 05 Avril 2004, 08:40 par PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses

Ce qui me fait craquer, c'est le savoir faire

Ce qui me plait le plus en matière de séduction, c’est de savourer le jeu de séduction parfait que l’autre me fait subir. La beauté s’allie au , les rires se succedent aux regards, de serieux en légereté, la soumission est ponctuée de rebellion. Afin que la saveur soit aussi douce qu’épicée, cette parade doit être orchestrée à partir d’une compréhension quasi intime de mes gouts, mes humeurs, mes peurs et mes désirs.

Me séduire, c’est donc faire monter la mayo, comme on dit chez moi...

Me faire craquer, c’est faire alors un break tendre et amoureux quand la formidable tension atteint son paroxysme, que la fiévre est brulante de désir et d’extase.

C’est d’un coup changer de rythme, pour s’enfoncer dans le registre de la tendresse et y gouter toutes ses promesses.
Dim 28 Mars 2004, 13:59 par PetitPrince sur La séduction

Une ode

Il craque pour Elle
Son et son humour
Ajoutés à sa culture
Brûlent son âme
Elle use de ses charmes
Lascive, l’enlaçant
Laissant ses doigts glisser sur lui
Elle l’inspire... il la veut
Jeu 04 Mars 2004, 14:04 par ane_onym sur La séduction

Ca roule !

Le petit raté dans le forum des citations, me donne envie de rediger un post sympa sur ce qui est attendu des messages que l’on souhaite lire sur les âmes tendres hihi

Un peu d’encre fraiche sur notre forum, avec l’arrivée de Isabel, lune inspirée et pyjama, dont les premiers textes augurent d’un joyeux et sympatique avenir d’ecriture.

Et enfin, La Marquise, notre grande posteuse pleine de et de malice, qui de Fleur Bleue vient de passer au statut bien mérité de Rivière d’amour.
Mais jusqu’où s’arretera-t-elle debile ?

Bon, ben ca roule alors, on continue !
Lun 09 Fév 2004, 22:31 par PetitPrince sur Edito

You ain't the first, you've been the worst

Je n’avais pas encore écrit dans cette rubrique ...et bien voilà qui est fait...comme dirait didier barbelivien "à toutes les femmes que j’ai aimé avant....pom pom....pompom" grin bon allez la suite est moins drôle mais on s’accroche hein tsur


Eve et les autres

A réver, vous m’avez aidé
A murmurer, vous m’avez troublé
A écouter, vous m’avez initié
A aimer, vous m’avez résigné
A regretter, vous m’avez fragilisé
A oublier, vous m’avez apaisé
A pleurer, vous m’avez forcé
A un autre ...vous m’avez préféré

Vos influences, vous m’avez réveillé
Vos évidences, vous m’avez subjugué
Vos impertinences, vous m’avez agacé
Vos apparences, vous m’avez trompé
Vos différences, vous m’avez charmé
Vos confidences, vous m’avez livré
Vos défaillances, vous m’avez avoué
Vos absences ....vous m’avez blessé

Ma méfiance, vous avez dépassée
Ma peur, vous avez combattue
Ma présence, vous avez appréciée
Ma douleur, vous avez soignée
Ma confiance, vous avez obtenue
Mon coeur, vous avez décroché
Mon innocence, vous avez enterré
Mon bonheur ...vous n’obtiendrez jamais

De la vie, vous m’avez tout appris
Du respect? vous le méritez
De la tendresse ? voulez vous que je vous blesse ?
De l’amitié ? offrez-moi votre complicité !
De l’amour ? je fuis et crie au secours
De la passion, vous vouloir à la déraison
De l’amertume, jusqu’à ce que je me consume
De la fidélité ...tout ça pourrait durer
Mar 20 Jan 2004, 09:51 par la_tulipe_noire sur L'amour en vrac

Le forum coquin

» Je vous annonce l’ouverture du forum coquin timide Les liaisons sulfureuses, forum proposé par la_tulipe_noire. Des messages coquins , brulants , torrides, passionnels, fous mais aussi plein de malice et de viendront l’enrichir...

» Les mots clefs tapés par les internautes pour venir sur ce site, sont pour le moins étranges cling .
Vous pouvez consulter ceci ICI :lol:

» Enfin disponibles pour les webloggers, les canaux RSS sont accessibles à partir du menu ! Vous pourrez visualiser les canaux RSS avec FeedReader disponible http://heanet.dl.sourceforge.net/sourceforge/feedreader/FeedReader25B610Setup.exe> ICI , mais aussi avec n’importe quel autre lecteur de Fil RSS !
Lun 12 Jan 2004, 14:04 par PetitPrince sur Edito

Ca y est c'est chaud

Effectivement, au forum des ames tendres, qui pour le moment nous abreuve de petits mots doux et tendres anecdoctes, manquait la partie charnue propre a tout corps de désir : le forum chaud debile .

La_tulipe_noire, fier posteur s’il en est, nous propose donc d’ouvrir la rubrique des Liaisons Sulfureuses, dans laquelle avec l’élégance litteraire qui fait le de ce site, nous allons parler de sexe ohhh

Alors, on evite les grossieretés et on met tout son talent a fabriquer des belles images qui incitent a decrocher le téléphone pour appeller son/sa chéri(e) qui soudainement nous manque terriblement :grin:

Merci La Tulipe poucesuper
Sam 10 Jan 2004, 15:58 par PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses

Contes de séduction...

La séduction en retour de bâton…


Il était une fois un séducteur arrivant toujours à ses fins.

Fin joueur il usait et abusait de ce jeu qu’il maîtrisait bien plus que tout autre.
Comment pouvait il en être autrement, bel homme il était.
A dame qui voulait recevoir, tendre il était de ses yeux, ouvert de geste doux, s’offrant de sourires enjôleurs. D’attention il n’était point radin, d’écoute et de compliments il donnait à ces dames.
Comment donc la gente féminine aurait elle fait pour ne pas sombrer sous le du Don Juan ?

Il était une fois, une Cosette peut être bien, qui croisa un jour les yeux du charmant.

De ses rêves elle cru pouvoir enfin se libérer et goûter ainsi à ce qu’elle n’avait jamais pu imaginer être une réalité.
Elle s’offrit alors corps et âme au Don Juan.
Sa garde tombée, il prit d’elle tous les plaisirs dont il était si friand, de bonheur elle lui donna tout d’elle.

De plaisirs ainsi repu, le Don Juan disparu alors, laissant la pauvrette face à cette douleur que ses rêves ne lui avaient pas contée.

Etre fragile qu’elle pouvait être, elle avait au gré du temps passant appris les leçons que la vie enseigne, et ne s’avoua donc pas vaincue pour autant.
De temps elle avait alors besoin pour amener sa revanche à bien.

Humble elle demeura.
De larmes elle n’abreuva pas la satisfaction du séducteur. De son jeu des plaisirs il l’avait découverte à elle-même, elle se montra alors ainsi.
De se surprendre dans ce jeu de séductrice elle en surprit plus d’un.
Et le Don Juan, à son tour, se laissa prendre à ce jeu. Femmes passant entre ses bras, femmes sombrant sous son , il ne réussit point à faire fuir de son esprit la damoiselle obsédant ses nuits et ses jours.
Il se mourrait le temps passant, de ne pouvoir aimer sa belle, elle s’abreuvait de le voir sombrer de cette souffrance.....



Ne peut on tirer de moralité d’un tel conte qu’une réserve sur le retour de bâton que l’un ou l’autre ait eu à subir?
Qui donc eu le plus à souffrir de ce jeu de séduction ?
Le séducteur d’avoir été séduit par la séduite ?
La séduite de s’être laissée prendre au jeu de la séduction pour devenir séduction elle-même ?
Mar 02 Déc 2003, 01:39 par Ri1kedesBêtises sur La séduction
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