L'éveil d'Eros

Ne pas m’imposer
mais doucement t’amener
par une cour subtile
à l’heureuse ouverture, de ton pistil.

Eveiller chaque parcelle de chair
dans une profusions de baisés,
d’attentions, de caresses :
épaules, cou, libres dans l’air,
bras, dos, ventre, jambes - écartées -
pieds, mollets, chaudes fesses !

Découvrir la sensibilité vibrante de ta peau
à la naissance de tes seins et de ton sexe, en eau -
Découvrir tous ces courants qui, d’amont en aval,
parcourent ta colonne vertébrale
jusqu’à cette petite fosette
à la chute des reins,
primordiale facette
du corps féminin.

Allumer ensuite de petits feux
sous ta peau droguée, langoureuse.
Et, tourmenter par ces jeux
tes terminaisons nerveuses !

Puis quand ta bouche vient à gémir
trahissant la montée du plaisir,
te laisser un peu, toute humide et tremblante,
mains et jambes pantelantes,
alors qu’une minuscule goutte de miel
roule le long de sa cuisse,
telle une larme matricielle
qui prômet bien des délices...


© Cyr
Sam 02 Avril 2005, 15:57 par cyrpoete sur L'amour en vrac

Pentes abruptes dans le canal étroit des mots

Pour me hisser à sa hauteur c’est comme s’il me fallait
penser à travers le chas d’une aiguille
et jouer à cache-cache avec le temps
son rire met une pincée de sel au moindre de ses mots
et du poivre dans les miens

par étapes le désir ajoute à sa nudité
un surcroît de souplesse
on dit parfois qu’en amour
tout vient des reins
païen au départ et finalement sacré
alors la courbure de ses reins met des ailes à ses seins
comme s’ils réagissaient en choeur
à l’effet aérien et conjugué
de leur poids dans l’air et de leur couleur blanche
plus vifs qu’au théâtre
les changements de décor

dès qu’elle cesse de parler pendant un court instant
l’expression de ses traits est suspendue
comme trois points de suspension qui vont
de la pointe du nez
à celle du menton
- comme si ses silences accéléraient
la vitesse de l’idée -
puis l’expression de ses lèvres glisse
jusqu’à l’envol de ses narines
et s’échappe au-dehors
comme un voilier fendant les flots
ou une caravelle tendue loin devant nous
avec ça et là piquées dans l’océan
les bouées des cils retroussées en panaches noirs

son charme est un chapelet de tendresses
brodées sur la trame de mes sens
venus incognito
et repartis de même
elle dresse une muraille entre le monde et moi
et le monde plie finalement
combat perdu d’avance

elle mange en causant
je mange en lisant
mais les femmes ont peut-être
plus que les hommes
l’art de faire deux choses à la fois

son pull rouge du jour glisse
en mille chapelets de cerises flambant sur son buste
et tisonne en moi un souffle de forge
suspendu à chaque geste de ses bras
la soie bleue des baisers donne à ces couleurs
des gestes liquides que tendent et détendent
à mesure
les mouvements fuyants de l’étoffe
sur la chair de la soie

nue elle est habillée car son corps
se donne à l’air qui l’enveloppe
le reste vient en post-scriptum lorsque sa langue
glisse très vite des molaires aux incisives
sur le clavier des dents
pour aller sans cesse des tons graves
aux aigus
et inversement
selon le degré d’émotion
cet émail vivant resté éclatant
qui perle et luit dans le désir
et ce soleil qui scintille dans la perle
où la lune s’expose en un brasier unique

son odeur est pour moi associée
à son arme secrète
- cette poignée de couleurs et d’ombres
qui se succèdent
comme des portes battantes
qu’on claque à volonté -
les odeurs de son corps sont tissées
dans l’étoffe douloureuse de sa peau
comme une série de fils inextricables
ses odeurs mises à nu elles aussi
et mêlées à son arme secrète :
jusqu’à l’empalement de mes nerfs
de la pointe des
aux dernières fibres de ma peau
comme si certaines caresses d’elle
me rendaient femme de mon propre corps d’homme

il n’y a que très peu d’habitudes en elle
elle chez qui chaque geste est neuf
et rend le langage
de certaines choses muettes
un peu plus clair
et constamment renouvelé

si près de moi j’ai trop appris d’elle
pour ne pas me perdre
élégamment
dans les lexiques
je sais désormais lire
dans l’odeur de ses
la nuit

et dormir avec elle
rend mes nuits moins pénibles.
Mar 08 Fév 2005, 19:59 par avedekian sur La séduction

Se le dire

Décidant que c’était là, le moment de faire avancer l’histoire, je mettais de côté mes angoisses. Je ne voulais pas la toucher pour ne pas paraître trop familier, pour ne pas non plus recevoir un refus qui aurait fait d’autant plus mal que j’aurais libéré une fougue mal contenue.

Nous avions beaucoup ri cet après-midi, et chacun de notre coté nous étions rendus compte que nous éprouvions un désir naissant. Cette prise de conscience fut si nette qu’elle s’accompagna deux fois d’un silence un peu gêné. Nous avions compris, et là, chez elle, nous cherchions un chemin qui nous permette de commencer un autre chapitre de notre histoire.

C’est à ce moment précis, où on cherche à concrétiser un sentiment par un contact non équivoque que le temps s’arrête. L’atmosphère en devient palpable et les sons n’ont plus la même odeur. On réveille un sens enfoui qui nous tend de toutes nos forces vers l’autre. Pour ne pas qu’il s’échappe, pour ne pas le manquer, pour ne pas faire échouer l’instant.

Il était peut être dix heures lorsque nous étions partis chez elle pour boire un café. Le café d’après une bonne soirée, celui où on se retrouve dans une pièce où la table n’est pas débarrassée des reste du repas de midi, dévoilant déjà des pans d’intimité. Je la sentais un peu embarrassée, elle cherchait le filtre, puis elle cherchait le café, elle semblait un peu apeurée, crispée. Moi aussi, je n’étais pas très à l’aise. Pas du tout, même. Nous accordions peut-être tout les deux beaucoup d’importance à la fusion que nos corps réclamaient avec insistance. Nos cœurs courraient un véritable sprint dans la trop petite poitrine qui les enfermait.

Je me tenais derrière elle à la regarder, amusé, préparer ce café, et ma taquinerie moqueuse recevait en écho ses défenses attendrissantes. Comme sa dernière réponse suggérait que je devais m’estimer heureux de pouvoir boire un café préparé avec autant d’attention, je ne répondis pas et approchai doucement mon visage dans le creux de son cou.

Le temps se suspendit alors, elle venait de prendre conscience que les choses allaient basculer. Je dégageais ses et déposais un baiser à cet endroit précis de son cou qui donne naissance aux délicieux frissons. Je sentis son corps se détendre et sa tête basculer en arrière. Je déposais alors un deuxième baiser dans le voisinage du premier.
Sam 22 Jan 2005, 12:08 par PetitPrince sur La première fois

Cristal

Ton corps avec le mien ne forme qu’une seule silhouette qui se distingue de l’herbe dense du haut de la falaise. Elle domine l’Océan, d’un bleu cristal, parsemé des reflets rougeoyant du Soleil qui ne demande qu’à se coucher.
Le tendre palmier, contrasté par les nuages roses de l’horizon, englobe la bulle de notre corps enlacé au plus profond de notre cœur.
La lumière dorée du rivage donne à ton visage une nouvelle clarté soutenue par une douce brise qui caresse tes ; miroir de la mer scintillante qui, sous le Ciel orangé enrichi des premières étoiles, vient chatouiller la petite crique sableuse en contrebas.
Ta joyeuse présence arrête le temps pourtant si éphémère, instant précieux préféré de nos rêves …
Ven 21 Jan 2005, 13:14 par Ady sur Parler d'amour

L'amour, encore.

J’aimerais vous parler du tout autre cette essence dont j’ai parlé au départ, l’élan vers cette inaccessible étoile qui se trouve en chacun de nous, au coeur de chacun de nous, et vers laquelle, de façon consciente ou inconsciente, tout notre être aspire. Je mets l’accent sur l’inaccessibilité, sur la distance, sur le tout autre, parce que dans cette relation-là, la véritable unité ne peut se réaliser que dans la conscience d’une transcendance. Ecoutons, par exemple Rûmi, le saint de Konya, parler de ce passage de la dualité à l’unité. L’Amour s’exprime vraiment lorsque l’Amant, l’Aimé et l’Amour lui-même ne font plus qu’un : « Quand l’homme et la femme deviennent un, tu es cet un. Quand les unités sont effacées, tu es cette unité. Tu as façonné ce "je" et ce "nous" afin de pouvoir jouer au jeu de l’adoration avec toi-même, afin que tous les "je", les "tu" deviennent une seule âme, et soient à la fin submergés dans le Bien-Aimé ». Cet amour-là est déraison, cet amour-là est folie, cet amour-là va à l’encontre de tous les critères habituels par lesquels notre être individuel reconstitue autour de lui un univers, un environnement. Il s’inscrit en opposition ou en contrepoint, ou à contre-courant de ce qu’on appelle habituellement amour - et ce qui n’est en fait que l’une des multiples façons de s’aimer soi-même. On aime ceux qu’on aime parce que généralement, ils nous renvoient une image de notre propre amour pour nous-mêmes. C’est par exemple l’amour pour les proches, pour les enfants qui nous perpétuent, tout ce qui nous renvoie à cet univers que nous avons tissé et qui nous fait exister. C’est là un amour raisonnable. Quant à l’amour de déraison, c’est un amour pour quelque chose qui ne renvoie plus à nous-mêmes, mais qui, de plus, nous révèle dans le miroir des autres, le miroir de l’altérité, une présence, une essence spirituelle.

Ecoutons cet autre poème de Rûmi : « Si je cherche mon coeur, je le trouve dans ton quartier. Si je cherche mon âme, je la trouve dans tes . Lorsque, assoiffé, je bois de l’eau, dans l’eau je vois l’image de ton visage ». Pour ne plus retrouver dans l’amour de l’autre le reflet de sa propre image, mais retrouver l’image de son essence spirituelle, il faut qu’il y ait cette distance, cette inaccessibilité. Il faut qu’il y ait cette soif, cette nostalgie. Il faut qu’il y ait cette maladie d’amour, cette douleur d’amour, ce désir intense qui devient ce qui nous nourrit. Il faut qu’il y ait ce que dans toutes les poésies amoureuses du monde, on appelle le chagrin d’amour. Ce chagrin dont aucun amoureux ne souhaiterait, pour tout l’or du monde, être délivré. Dans le Cantique des Cantiques, j’ai relevé ces quelques vers : « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui déclarerez-vous ? Que je suis malade d’amour. » Il faut que s’allume dans notre coeur cette flamme sacrée. Il faut s’embraser, comme d’ailleurs Rûmi le dit lui-même de son cheminement, de toute sa vie. Il dit que cela se résume en trois choses : « J’ai été vert, j’ai été ensuite cuit, et maintenant je suis consumé »

C’est l’asservissement à cet amour, l’asservissement à ce mystère qui s’est exprimé dans des multiples poésies sur cet esclavage, sur ces malheurs de l’amour. Un poète dit : « Si le malheur doit être le prix de mon amour, je suis prêt à l’accepter. Eprouve-moi, éprouve-moi de toutes façons, que tu saches que je t’aime de toutes les façons ».

Voici cet homme, au faîte de sa réalisation, considéré de son vivant comme l’un des plus grands maîtres du soufisme pour certains, qui parle de cette femme en des termes absolument extraordinaires et brûlants d’amour. Il écrira d’ailleurs à son propos un recueil de poèmes magnifique, intitulé « L’interprète des désirs », où il parle de Nizhâm en des termes qui font à la fois l’éloge de sa beauté et de sa spiritualité. Ibn ’Arabi, devant le scandale suscité par ces textes, dut commenter ces poèmes, ce qui d’ailleurs ne résolut rien, le commentaire portant l’ambiguïté à son _expression ultime.

Il faut dire cependant que l’inaccessibilité, en l’occurrence, ne signifie pas irréalité, car ce qui est en jeu, ce qui s’exprime à travers cette dimension de l’amour, c’est le fait que même si nos relations sont les plus proches possible, même s’il s’agit de relations de proximité directe, il y a en chaque être avec lequel nous sommes en relation dans cette dimension-là, une dimension du mystère, une dimension de l’inaccessible divin qui constitue le secret qui nous lie à lui. La proximité extérieure la plus grande possible ne doit en aucune façon épuiser cette part d’inaccessibilité, cette part de secret divin qu’il y a en l’autre. D’où cette tradition qui s’est traduite par l’amour de la "dame de la tour", dans la culture occidentale, et par toutes les formes de la poésie courtoise spirituelle, dans la culture orientale. Dans cette tradition, l’Amant est soumis à des épreuves qui établissent clairement que ce qu’il aime chez l’autre, ce n’est pas simplement un reflet de lui-même, mais son essence spirituelle qui l’attire au-delà de lui-même. Ecoutons ce poème de ricko:«
J’ai atteint l’ivresse et nul de mes amis n’a perçu par quel vin je les ai distancés ? Mon ivresse n’était fruit d’aucun nectar Seules les vertus de l’Aimé m’enivrent le saviez-vous ? S’il en est qui au soir s’abreuvent de vin vieux, Je m’abreuve moi de vos attraits radieux. Ainsi les voyez-vous s’émouvoir un instant, Là où je m’émeus moi à longueur de temps. Lorsque le cri de l’âme, exprime en vers, rythmé et accordé, la poésie se fait chant. Et lorsque ce cri, élan nostalgique de l’âme, est accompagné par des instruments, on parle alors de musique. Vous êtes une invitation à cette écoute. C’est à travers le cœur que l’audition intérieure s’opère et c’est par la pratique du " Toi " et du " Moi " afin que tous les "Je", les "Tu" deviennent une seule âme, et que mon moi-même réalise que tout dans l’univers n’est que vous. Car n’est-il pas dit dans vos mots, que votre beauté d’âme chante les louanges du Bien Aimée ? »

Lorsque l’Amour s’adresse d’une façon spécifique, profonde, à celui qui la reçoit. Et il ne peut pas y avoir là de subterfuge. Tout se sait, tout se sent. Qu’importent les actes extérieurs, ce qui importe se sont les actes intérieurs et leur signification. Et c’est cette signification-là qui guide comme un souffle de sincérité nos pensées, nos sentiments et nos actes.
Mer 19 Jan 2005, 10:05 par ricko sur Parler d'amour

Un monde sensuel

Et si tout était une question de regard?

La sensualité nous entoure mais il faut savoir la déceler car elle est souvent fugace, fragile, fugitive, éphémère.

Elle se devine dans une prestance, dans un geste de la main, dans une attitude...parfois...
Dans un sourire complice, dans l’échancrure d’une jupe, dans un décolleté, dans les talons aiguilles ("un talent de fille"(sic)), dans la façon de replacer une mèche de ...entre autres...
Dans une voix, dans une mélodie, dans un secret confié, dans un chuchotement...aussi...
Dans un rire, dans un clin d’oeil, dans un baiser...encore...

Etre sensuel(le), c’est séduire...sans le faire exprès...

Syolann
Sam 01 Jan 2005, 22:26 par syolann sur La séduction

L'ombre d'un doute.

Xavier regardait Daphné endormie à ses côtés. L’étreinte qu’ils venaient de partager était extraordinaire, c’était bon, comme toujours. Que de sensations, que d’émotions et de plaisir ressentait-il dans ses bras. Xavier ne sa rappelait pas avoir connu tant de sensualité. Il aimait le corps de Daphné, non seulement beau, mais lascif, offert et si réceptif sous ses mains. Il ne se lassait pas de regarder ses sombres étalés sur l’oreiller, son visage lisse et épanoui, son corps figé dans le sommeil...Il soupira cependant en pensant à...Sophie! Sophie qui portait si bien son nom: "sagesse"! Avec elle, la vie était si simple, si facile. Xavier savait combien elle l’aimait et l’admirait, elle ne désirait qu’une chose, le suivre partout, devenir son ombre. Dans ses yeux, il se voyait "un homme", il la chérissait comme une petite fille, fragile, dépendante mais tellement charmante. A l’heure des choix, il faudrait bien trancher entre une vie tranquille, sans histoire, et un tourbillon de folies sans aucune garantie.

Comment "construire" avec Daphné? Comment ne pas s’ennuyer avec Sophie? Comment renoncer au plaisir avec un grand P, et se contenter de câlins un peu fades? Comment vivre dans le flou pas toujours artistique et comment ne pas s’étioler dans un quotidien bien réglé? Tellement de questions et pas l’ombre d’une réponse...et le temps qui passait...qui pressait!

Daphné remua un peu sous le drap. Tous les doutes de Xavier, elle les connaissait, elle les avait deviné et redouté. Ils en avaient parlé, et elle avait compris, elle L’avait compris, sans doute mieux que lui-même! Aujourd’hui, repue de tendresse et d’amour, elle rêvait de demain, d’ailleurs...et elle était déjà très loin.

Syolann
Ven 24 Déc 2004, 14:55 par syolann sur L'amour en vrac

Je voudrais te dire ...

Ta douceur me trouble
Ta force me trouble

Ton corps mince me trouble
Tes longs noirs me troublent

Tes pas me troublent

Ton regard me trouble
Ta bouche me trouble

Je voudrais te dire que je ne sais pas comment l’écrire.
Jeu 23 Déc 2004, 11:33 par PetitPrince sur Parler d'amour

Madame A.W

Une fois encore, mon corps,mon pauvre corps déambule dans cette rue. Une fois encore, les pulsations de mon coeur dépassent en intensité les tremblements de mes mains."Je vais la retrouver!"
Je sais déja tout: tout de nous, tout de ce temps que nous allons passer à me faire mal, à me déchirer, à me consumer! J’accélère le pas. Elle déteste que j’arrive en retard. Machinalement, je vérifie que j’ai dans la poche de mon pantalon assez d’argent. Je froisse avec nervosité ces billets et je souris:"tu les as encore mis au plus prés de ton sexe, à croire que tu le fais exprès!". Plus que cent mètres, et j’y suis. Ce sont maintenant tous mes membres qui se raidissent et ma tête qui prend le pas.
Malgré de terribles bourdonnements aux oreilles, j’entends sa voix me dire ces mots que j’appréhende:"Vous? Je vous ai déja dit que c’était terminé! Nous avons fait le tour de cette histoire... Je ne peux plus rien vous apporter, rien vous enlever! Vous êtes arrivé...".
En effet, j’arrive!!! Bientôt, je redeviendrai moi-même, calme, imperturbable, sûr d’une lucidité froide et presque méthodique. Je forcerai ses mots et son sourire désabusé. Je rentrerai dans ce couloir que je connais si bien, poserai mon blouson en guise de soumission ,mais avec une certaine nonchalance. La porte d’entrée claquera, signe que nos jeux peuvent commencer. Je pousserai la porte, la lumière sera tamisée et un parfum subtil d’huiles essentielles fera exploser mon cerveau. Une fois allongé, je l’attendrai, guettant ses pas toujours secs et cadencés; elle se prépare. C’est alors que je ferme à cet instant même, les paupières et toutes pensées. Depuis cinq ans aujourd’hui, je la sentirai s’approcher de moi, me dire quelques mots désagréables, humiliants, mais je me tairai! D’ailleurs, je suis ailleurs. Je l’attends, je devine sa robe, ses qui tombent sur sa poitrine lorsqu’elle se penche sur moi pour me vomir quelques phrases apprises je ne sais où, et ses jambes qui bougent sans cesse, ses longues jambes qu’elle allongera tôt ou tard...
Je sais qu’elle me fera mal, que je repartirai fourbu, honteux, malade de la vie, de notre vie, vidé de tout ce que je suis et de ce qu’elle n’est pas...Juste une dernière fois!!!
Je suis à l’heure. Je cherche le bouton de la sonnerie. Je sonne, au passage j’effleure sa plaque: Anne Werm PSYCHANALYSTE.
Jeu 18 Nov 2004, 18:52 par morgana sur Les liaisons sulfureuses

Pulsions basiques. Episode 1.

Cela faisait un an maintenant que Cécile travaillait comme agent secret. Cette mission-ci ne s’annonçait pas de tout repos et elle espérait bien prendre des vacances après. Il s’agissait de coffrer Tom, un super beau gars, qui avait eu la très mauvaise idée d’être trafiquant de drogue. Cécile avait réussi à l’approcher en jouant de son charme. Tom y avait été très sensible et Cécile devait bien admettre que sortir avec ce bel homme était la partie agréable de son travail d’autant plus qu’il était bon amant! Il était grand et élancé, ses blonds cendrés toujours impeccablement coiffés faisaient ressortir ses yeux noisettes. Sa bouche attirante incitait au baiser. Le plus drôle, c’est que peu de gens savaient réellement ce qu’il valait. Il avait tellement l’apparence d’un type bien : gentil, galant, cultivé! Cécile commençait à cerner ses travers et ses faiblesses, les femmes étaient l’une d’entre elles.

Ce soir là, ils avaient rendez-vous : Tom avait proposé un resto mais Cécile avait dû trouver un prétexte pour décliner. Ils ne mangeaient vraisemblablement pas la même chose pensait-elle, moqueuse! Donc, ils avaient opté pour le cinéma. Cécile finissait de se préparer et jeta un coup d’oeil dans le miroir. Sa mini jupe noire et ses escarpins à talons hauts mettaient en valeur ses longues jambes au galbe parfait. Son T-shirt très moulant révélait ses formes généreuse. Elle avait rassemblé ses longs auburns en un chignon souple d’où s’échappaient négligemment quelques mèches soyeuses. Elle était ravissante et espérait boulverser Tom au point de le pousser à quelques confidences.

L’heure de leur rencontre approchait. Cécile avait tout juste le temps de prendre un petit en-cas. Elle ouvrit son réfrigérateur et s’empara d’un berlingot dont elle bu le contenu avec délice jusqu’à la dernière goutte.

Tom et Cécile étaient assis côte à côte dans la salle obscure. Le film était plutôt bon mais ils en perdaient le cours lorsqu’ils échangeaient des baisers de plus en plus torrides. Cécile sentait qu’elle marquait des points. Tom la désirait ardemment, peut-être tombait-il amoureux, restait à gagner sa confiance... Dans la pénombre, Tom s’enhardissait, ses mains s’égaraient sur la poitrine de Cécile, glissaient jusqu’à sa taille fine et tentaient de s’insinuer sous sa jupe courte. Bien qu’elle fut là "pour le boulot", Cécile décida de profiter de cette récréation qui s’annonçait. La nuit promettait d’être charnelle...

A suivre

Syolann
Sam 04 Sep 2004, 00:52 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Bel inconnu.

Midi. Heure de table, agitation partout, sursaut dans la ville. J’ai rendez-vous avec Catherine, nous avons décidé de manger ensemble. Il fait beau et chaud, les terrasses sont bondées. Catherine m’attend déjà attablée, je la rejoins, nous commandons.

Je suis assise face à la porte d’entrée, vitrée que le soleil inonde. Soudain une silhouette, grande, massive nous fait de l’ombre. Forcément, avec une telle prestance, l’homme qui vient d’entrer attire tous les regards, et le mien en particulier, s’y attarde volontiers. Je détaille avant tout ses yeux: bleus, rieurs, francs, comme j’aime. Ensuite son visage : des traits virils, quelques petites rides d’expression, ô combien charmantes, un sourire...à tomber. Ses coupés très courts lui donnent une allure juvénile qui tranche un peu étrangement avec son costume strict d’homme d’affaires.

J’essaie de me concentrer sur la conversation de Catherine mais je ne peux m’empêcher d’observer l’occupant de la table voisine. Il est plongé dans la lecture d’un magazine et semble vraiment absorbé par les articles. Dommage! J’ai tellement envie d’attirer son attention. Je me refuse quand même à renverser mon verre ou à feindre un fou rire nerveux mais je brûle d’envie de croiser son regard azur. Son repas arrive, il pose son périodique et s’applique sur son assiette! Décidémment, il s’implique vraiment dans tout ce qu’il fait! Vraiment dans tout? Oh mes pensées vagabondent de façon insensées. Je réalise que je ne le quitte pas des yeux. Catherine monologue quasiment et moi j’en oublie de manger. En plus l’heure tourne, je vais devoir regagner mon bureau sans avoir été honorée d’un seul coup d’oeil, j’en ai bien peur. Et comme un écho à ma crainte, il se lève après avoir regardé sa montre, échange quelques mots avec le serveur en réglant sa note et sort. Je suis dépitée et m’en veut de n’avoir finalement rien tenté.

Catherine et moi avons encore le temps de commander un café et c’est tant mieux car je vais enfin accorder de l’attention à mon amie que j’ai honteusement délaissée. Mais je me découvre réellement troublée et mes songes ont repris leur cours effréné, frivole et tendancieux. Pourquoi m’attire-t-il tellement?

Il est l’heure de partir et ma journée va continuer banalement mais...je reviendrai demain, seule et audacieuse. Je croise les doigts pour qu’il soit là!

Syolann
Sam 28 Août 2004, 23:51 par syolann sur La séduction

Emotions en S...quisse.

Je te guette depuis quelques instants déjà. Le calme ambiant me permet de te rêver, de t’espérer. Quel doux moment que cette attente.

Enfin tu es là, tendre et amoureux. Le simple contact de ta main sur ma joue m’électrise. Je prends ton pouce entre mes lèvres, le caressant de ma langue en noyant mon regard dans le tien...J’en veux plus et tu le comprends. Le baiser que tu me donnes est brûlant, ta main experte s’égare dans mon décolleté. Je te désire comme jamais et t’attire contre moi. Mais tu te sauves de mes bras, tu me soumets à ton jeu. C’est toi qui décide aujourd’hui dirait-on.

Je suis allongée sur le banc, sa rudesse tranche avec la douceur de tes mains qui me taquinent. Allant et venant sous ma robe, de mon ventre à mes cuisses, en un affolant ballet, qui me rend demandeuse d’une caresse plus intime. Comme une réponse, tes doigts glissent sous mon string. Je suis ruisselante et mon coeur bat à se rompre. Les soubresauts de mon corps s’accentuent lorsque je sens tes lèvres sur mes seins tendus, offerts. Tu les inondes de baisers. Je te sais avide et je suis insatiable. Rapidement, tu te déshabilles, j’en profite pour détailler ce corps qui m’attire tant, et là, enfin, tu t’allonges sur moi. Mon impatience est telle que je me glisse, sans attendre, sur ton sexe dur et gonflé de plaisir. Ce simple geste déclenche en moi une vague de sensations intenses qui me submerge presqu’instantanément. Attentif à mes réactions, tu sais que je suis au bord de l’abîme orgasmique et jaillissant en moi, tu nous y propulse...ensemble.

Le vent tiède court sur nos corps encore enlacés, et je me souviens alors de l’endroit où nous sommes. Dans ce square, resté désert, fort heureusement, le temps semble s’être arrêté. Dans cette torpeur qui nous envahit, j’ imagine notre prochaine rencontre en caressant tes . Qui de nous deux fixera le prochain rendez-vous?

S.
Mar 24 Août 2004, 08:45 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Faire durer la passion

J’ai senti des mains brûlantes soulever mes , un souffle sur ma nuque. Rien ni personne ne m’empêcherait d’aller au rendez-vous que cet homme venait de me fixer.

Dés mon arrivée, nous n’avons pas échangé une parole. Il m’a embrassée et a commencé un duo des corps comme je n’en avais jamais vécu, mon dieu sa façon de mettre sa paume douce sur mes seins, de s’allonger sur mon dos, de palper mes fesses. Je n’avais jamais connu le plaisir, mais ce débordement, cette façon de n’être qu’animale…

Il représentait tout ce que je déteste. Il n’était pas spécialement beau, il faisait des plaisanteries lourdes. Pourtant, dès que nous avons fait l’amour, il y a eu un déclic. J’étais envoûtée par sa peau un peu molle, j’adorais m’enfouir dans sa chair, glisser mes mains chaudes sous ses aisselles.

Malgré tout, je l’ai quitté plusieurs fois parce que je ne l’aimais pas. Mais le manque était trop grand. L’idiote, passer à côté d’une telle entente physique. Peu à peu, je me suis mêlée à sa vie, lui à la mienne. Nous vivons ensemble depuis six mois.

Ensuite arrive Cupidon et sa flèche. Je suis tombée follement amoureuse de lui, mais il n’est pas toujours évident de transformer son partenaire sexuel idéal en partenaire de vie. Peut être qu’il faut saisir la chance d’une passion physique puisqu‘elle nous offre l’opportunité d’aller plus profondément en nous pour explorer des zones qui demeuraient inconnues.

Muse
Dim 22 Août 2004, 11:25 par Muse sur Histoires d'amour

Solène

Elle était là, devant moi, en ce début de soirée et je ne me lassais pas de la regarder. J’aimais beaucoup la détailler : la rousseur de ses longs qui lui tombaient jusqu’au reins en une cascade luxuriante, faisait ressortir le bleu de ses yeux, ombragés de cils immenses. Ses lèvres, bien dessinées et si charnues avaient la couleur d’une fraise bien mûre.

J’adorais sa prestance, la façon qu’elle avait de s’imposer et d’attirer les regards, sans s’encombrer des mille et une fantaisies dites "typiquement féminines". La sobriété de sa mise, pourtant "classe", tranchait avec les toilettes excentriques des autres femmes de l’assemblée. Elle avait choisi une robe longue, bustier, droite et fendue haut sur la cuisse, en soie beige. Je remarquai qu’elle abandonnait peu à peu ses vêtements sombres de veuve.Elle faisait des progrès car elle s’appropriait à nouveau les couleurs. A chacun de ses gestes, je pouvais voir les tiraillements du tissu sur certains endroits de son corps...et je décidai de trouver cela ravissant! La seule originalité de sa tenue résidait dans des chaussures incroyables aux vertigineux talons dorés.

Maintenant elle ondulait entre les groupes d’invités, s’attardant auprès de certains, afin de cerner leurs conversations. Sa démarche chaloupée, sensuelle s’apparentait à celle d’un félin. Ses jambes fuselées, que j’imaginais douces, se révélaient sous la fente généreuse de sa robe. Aucun débat ne semblait la captiver, elle trouvait tout cela bien sérieux. Son regard planait au loin, je la sentais vraiment ailleurs...Un ailleurs où j’aurais tant aimé avoir ma place. Au fond, je savais qu’elle n’aimait pas ce genre de soirée mondaine, mais, puisqu’elle voulait sortir de la retraite, où son statut de veuve "précoce" l’avait poussé, elle s’était promis de ne refuser aucune invitation. Il serait encore temps de faire le tri après.

Soudain, je la vis fixer avec aplomb un homme grand et brun qui parlait trop fort : il tentait d’impressionner une charmantde demoiselle, tout de blanc vêtue, enveloppée savamment dans une étole d’hermine. Je ne sais pour quelles raisons, mais celui-là elle devait le détester. Elle le toisait d’une façon si singulière. Mais même son mépris, si visible, n’entamait pas la beauté de ses traits. Elle me plaisait, je la voulais.

Lasse du bruit et de ces gens qu’elle jugeait futiles, je la vis se diriger vers le balcon pour y trouver un peu de paix. Là, elle contempla le jardin, enclave de verdure et de fleurs dans cette immense propriété froide.

La brise fraîche de fin d’été s’intensifiait. Dans un geste icarien, elle ouvrit les bras comme pour prendre son envol, mais, je savais, c’était seulement pour mieux s’offrir à la caresse de l’air ambiant. Elle sentait le vent jouer dans ses , glisser sur ses bras nus, plaquer la soie de sa robe sur son corps. Elle s’émerveilla de la simplicité de ce plaisir et de la sensualité de l’instant. Je me demandais si un tel abandon lui était encore possible dans les bras d’un homme.

C’est là que nos regards ce sont croisés, qu’elle m’a regardé, vraiment pour la première fois.

C’est là que nous avons déclaré la soirée réussie...

Syolann
Mar 17 Août 2004, 17:20 par syolann sur La séduction

Mais encore

Très cher Professeur PetitPrince,


Votre brillante démonstration et votre judicieuse analyse de la petite mort ne m’ont pas laissée insensible, pour tout dire, j’en ai presque même la larme à l’oeil euh

Voilà de nombreuses années que j’étudie moi-même ce sujet, faisant moult expériences avec un panel varié de sujets de tout âge, de tout bord et de toute nationalité, et force m’est de constater vos dires.

"L’homme, après l’amour a une large tendance à piquer du nez! "

Je ne prends pas en compte dans ce cas-ci l’homme qui après avoir généreusement honoré et arrosé sa partenaire se laisse aller à un petit roupillon d’une ou deux heures, histoire de recharger les batteries et le reste pour repartir vers de nouvelles aventures! Non, je parle, du monsieur tout le monde, du gentil garçon qui après 10 minutes de brillants efforts s’endort comme une souche à coté de vous, vous laissant les cuisses ouvertes en attente comme on attend les soldes de juillet pour rhabiller la petite famille.
Que faire dans de tels cas ? Comme vous l’avez suggéré, il ne faut pas rester étendu, au chaud, sous la couette, profitant de la chaleur qui nous quitte lentement ( je parle pour le monsieur, car la dame, elle a toujours toute sa chaleur et fouille dans sa mémoire pour retrouver le numéro des pompiers pour éteindre l’incendie colere )
Malheureusement, certaines circonstances ou certains individus n’ont pas toutes les possibilités que vous avez proposées. Revenons-y plus en détails :

- allumer la chaîne : très bien très bonne idée... s’il y a une chaine ( sous tente, en hotel, dans les wagons couchettes, ... pas evident) et si le monsieur ou la dame à de bons gouts. Effectivement, à cet instant crucial où l’homme repu, attend que la machine biologique se remette en marche, il est hors de question que la dame, effrayée par le "petit bonhomme en mousse" se mette désespérement à chercher où a pu atterrir sa petite culotte dans le déshabillage passionné entamé 11min43 plus tôt, ni même qu’éblouie par la voix et le physique splendide de robbie Williams, elle se rende compte que le bedon avancé, la calvitie naissante, les fesses plates et le torse velu de monsieur n’étaient pas tout à fait ce qu’elle aurait espérer et qu’elle prétexte un rdv urgent chez le dentiste. Pour monsieur, les musiques techno où la choriste pousse des soupirs puissants et jouissifs peuvent sans doute faire bonne impression sur le voisin du dessous, mais mettre mal à l’aise votre compagne, qui jusqu’à présent n’a même pas eu le temps de dire "ouf", bien évidemment, les chansons romantiques seraient l’idéal... à condition qu’elles ne vous endorment pas oh

- prendre une douche : voilà une idée qu’elle est bonne! Et d’autant plus bonne, que votre peau a un gout salé du à la transpiration, que vos doigts sont légèrement pouasseux et que vos ruisselants vous collent à la nuque .... La douche s’impose! Mais améliorez là voyons! Ne partez pas égoistement vous offrir le jet rafraichissant de l’eau mais invitez votre compagne à vous y rejoindre... Caressez-la avec le gel douche fruit de la passion-myrtille-menthe, profitez vous aussi de ses mains douces... ça ne peut que stimuler votre nouveau désir pour elle, et entretenir le sien !

- Faire des pompes : si vous avez fait l’amour dans une salle de sport, pourquoi pas, vous pouvez même tant que vous y êtes utiliser un peu le rameur et faire travailler vos abdos... mais bon... l’image que vous rendez à cet instant n’est sans doute pas celle qu’attend la demoiselle allongée sur le lit, se languissant. Elle attend quelques témoignages de tendresse et non un remake de Rocky.


J’ajouterai à la liste quelques autres propositions :

- se servir à boire : à vous monsieur, et à votre partenaire, bien entendu ! Eviter les alcools qui vous donneront une haleine moins appétissante, privilégiez les jus de fruits, les boissons fraiches, etc.

- manger : une chose légère bien sur, un fruit, une friandise, ... qui peut de nouveau servir à quelques jeux érotiques, histoire de redonner la forme.

- la Tv : alors là, je dis "méfiance" !! Evitez le film x sur canal, qui pourrait mettre votre partenaire mal à l’aise, les compte rendu des match du foot du we qui risqueraient de vous passionner un peu de trop et Chasse et pêche qui ne fera qu’augmenter votre somnolence. Optez pour un zapping, pour quelques clips videos, quelques reportages pas trop interessants qui ouvriront un débat avec votre partenaire tout en vous laissant les mains libres pour vagabonder sur sa peau rolleyes


La marquise, pro fesseuse grin
Lun 16 Août 2004, 13:50 par la marquise de sade sur Le grimoire d'amour
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Ecrire sur cheveux L'éveil d'Eros, Pentes abruptes dans le canal étroit des mots, Se le dire, Cristal, L'amour, encore., Un monde sensuel, L'ombre d'un doute., Je voudrais te dire ..., Madame A.W, Pulsions basiques. Episode 1., Bel inconnu., Emotions en S...quisse., Faire durer la passion, Solène, Mais encore,
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