Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur choses - Page 16 sur 20
Besoin d'air
Depuis quelques mois l’idée d’avancer dans l’esthetisme du forum me tarraude. Aprés de longues nuits à fureter sur le sites pour m’impregner des meilleures idées, j’en suis arrivé à la conclusion que le site des âmes tendres avait besoin ... d’air.
Je suis en train donc de confectionner une nouvelle robe à cette femme si riche et si belle qu’est notre site. Et comme la dame ne saurait souffrir d’attendre, je lui ai fait plaisir en reprenant deux trois petites choses par ci par là de son aspect, afin de rendre son atour plus ample, moins étriqué.
La suite, c’est pour bientôt.
Je suis en train donc de confectionner une nouvelle robe à cette femme si riche et si belle qu’est notre site. Et comme la dame ne saurait souffrir d’attendre, je lui ai fait plaisir en reprenant deux trois petites choses par ci par là de son aspect, afin de rendre son atour plus ample, moins étriqué.
La suite, c’est pour bientôt.
Mer 04 Août 2004, 09:36 par
PetitPrince sur Edito
L'homme qui s'endort
Le quotidien fournit aux couples un lot impressionnant de questions concernant l’autre. Essayons de ne pas rentrer dans ce qui pourrait être interprété comme du sexisme en comparant les travers de l’un et ceux de l’autre (les travers du porc
), et examinons les raisons du pourquoi que l’homme il s’endort
après avoir honoré sa compagne
Cette étude s’adresse à toi, femme perplexe
devant cet étrange comportement de ton homme
La petite mort, puisque ce phénomène biologique connu porte ce nom ci, est bien entendu variable (en longueur comme plein d’autres choses
) selon les individus observés. Un conseil que tu pourras donner à ton homme s’il s’endort trop souvent c’est de ne pas rester dans le lit une fois son affaire faite. Etre actif, allumer la chaîne, prendre une douche, faire des pompes, bref laisser passer un petit quart d’heure et paf, remettre le couvert
.
S’endormir peut être aussi le signe que l’on est lassé par sa partenaire et qu’elle ne nous surprend plus, qu’on ne la désire plus. Dans ce cas là, s’endormir, c’est un peu la fuir. A chacun de prendre les décisions qui s’imposent alors
.
S’endormir peut être le signe que le mâle est très heureux auprès de sa compagne. Et je pense que si attraper un homme est une chose terriblement facile pour une femme, le garder s’avère nettement moins évident. L’homme ayant dans ses gènes le besoin de donner sa semence à un maximum de partenaires et la femme ayant dans ses gènes le calcul de prendre de tous les mâles le plus fort, ceci explique la terrible farce que le Ciel nous envoie: seuls les hommes célibataires sont heureux et seules les femmes mariées sont heureuses. Bon. Alors si ton homme reste, même en s’endormant, tu n’as pas tout perdu en somme.
Enfin, dernier cas de figure dans cette analyse en règle : l’homme ne s’endort pas. Alors là c’est très très simple:
Et nous, nous sommes perdus, noyés, tout seuls et impuissants dans notre petite mort et nous entendons au loin notre compagne qui réclame encore et encore.



Cette étude s’adresse à toi, femme perplexe

La petite mort, puisque ce phénomène biologique connu porte ce nom ci, est bien entendu variable (en longueur comme plein d’autres choses


S’endormir peut être aussi le signe que l’on est lassé par sa partenaire et qu’elle ne nous surprend plus, qu’on ne la désire plus. Dans ce cas là, s’endormir, c’est un peu la fuir. A chacun de prendre les décisions qui s’imposent alors

S’endormir peut être le signe que le mâle est très heureux auprès de sa compagne. Et je pense que si attraper un homme est une chose terriblement facile pour une femme, le garder s’avère nettement moins évident. L’homme ayant dans ses gènes le besoin de donner sa semence à un maximum de partenaires et la femme ayant dans ses gènes le calcul de prendre de tous les mâles le plus fort, ceci explique la terrible farce que le Ciel nous envoie: seuls les hommes célibataires sont heureux et seules les femmes mariées sont heureuses. Bon. Alors si ton homme reste, même en s’endormant, tu n’as pas tout perdu en somme.
Enfin, dernier cas de figure dans cette analyse en règle : l’homme ne s’endort pas. Alors là c’est très très simple:
- - La partenaire est une conquête toute fraîche, c’est à dire de moins de 6 mois. Ben , on étrenne, on étrenne hein

- La partenaire est une véritable bombe, genre bien foutue, soigneuse de sa personne et très participative aux ébats. Ben, on ne va pas se plaindre hein

- L’homme est jeune, c’est à dire autour de sa maturité sexuelle. Je rappelle que la maturité sexuelle chez un jeune mâle est autour de 18 ans et que chez une jeune femme c’est autour de 32 ans. A cette époque, on n’est pas un homme, on est une véritable machine

Et nous, nous sommes perdus, noyés, tout seuls et impuissants dans notre petite mort et nous entendons au loin notre compagne qui réclame encore et encore.
Lun 02 Août 2004, 09:33 par
PetitPrince sur Le grimoire d'amour
Le vieux de la cabane
Le vieux de la cabane, tout le monde le connaît au pays. Le teint buriné par le soleil qu’il côtoie chaque jour occupé dans son potager, les cheveux blanchis par le temps que nul ne saurait compter, le corps sec et rempli de ce qu’il y a de plus juste dans la vie, et ses yeux. Des yeux purs, marron, reflétant toute la bonté du monde sous une robe de malice.
On rêve tous d’un vieux comme celui-ci, comme un grand-père qui nous aurait jugé et pris d’amitié. Celui qu’on viendrait voir lorsque les choses ne vont plus, un peu comme le mecano de notre âme. Ce vieux-là, il serait comme Dieu, tant on comprendrait que ce qu’il dit est juste, vrai. Ce vieux-là, il s’appelle Camille.
Et un matin, alors que le ciel annonçait une journée flamboyante dans la belle région de Banyuls, Camille rencontra la belle Fanny. Fanny, elle débarqua au bout du chemin qui menait à la bicoque de Camille, il était à peine 7 heures.
A cette heure où les citadins ont encore la tête soit dans leur oreiller, soit dans le fondement de leur personne ou d’une autre, nos deux compères étaient il faut l’avouer, debout depuis deux heures. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent.
-Bonjour, lança joyeusement Fanny.
-Bonjour mademoiselle, répondit Camille. Puis il enchaîna avec un sourire taquin, « z’étés levé si tôt pour venir me voir » ?
Fanny ne se laissa pas démonter et surenchérit par un
« Ca dépend si votre café le fait ou pas ! »
Camille rit de bon cœur, et marcha vers cette étrange effrontée. Il lui prit son lourd sac à dos et l’invita à le suivre dans la maison encore fraîche.
-Je crois bien que si vos pas vous ont conduit jusque ici, c’est que votre coeur est bien plus lourd que votre sac, je me trompe ? émit Camille alors qu’il posait le sac de la jeune fille contre le mur de l’entrée. Il se retourna vers la jeune fille muette, l’observant, ou plutôt la scrutant dans le fond de l’âme. Elle ne répondit pas, ou alors quelques mots de femme maladroits.
Le vieux Camille lui servit du café.
On rêve tous d’un vieux comme celui-ci, comme un grand-père qui nous aurait jugé et pris d’amitié. Celui qu’on viendrait voir lorsque les choses ne vont plus, un peu comme le mecano de notre âme. Ce vieux-là, il serait comme Dieu, tant on comprendrait que ce qu’il dit est juste, vrai. Ce vieux-là, il s’appelle Camille.
Et un matin, alors que le ciel annonçait une journée flamboyante dans la belle région de Banyuls, Camille rencontra la belle Fanny. Fanny, elle débarqua au bout du chemin qui menait à la bicoque de Camille, il était à peine 7 heures.
A cette heure où les citadins ont encore la tête soit dans leur oreiller, soit dans le fondement de leur personne ou d’une autre, nos deux compères étaient il faut l’avouer, debout depuis deux heures. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent.
-Bonjour, lança joyeusement Fanny.
-Bonjour mademoiselle, répondit Camille. Puis il enchaîna avec un sourire taquin, « z’étés levé si tôt pour venir me voir » ?
Fanny ne se laissa pas démonter et surenchérit par un
« Ca dépend si votre café le fait ou pas ! »
Camille rit de bon cœur, et marcha vers cette étrange effrontée. Il lui prit son lourd sac à dos et l’invita à le suivre dans la maison encore fraîche.
-Je crois bien que si vos pas vous ont conduit jusque ici, c’est que votre coeur est bien plus lourd que votre sac, je me trompe ? émit Camille alors qu’il posait le sac de la jeune fille contre le mur de l’entrée. Il se retourna vers la jeune fille muette, l’observant, ou plutôt la scrutant dans le fond de l’âme. Elle ne répondit pas, ou alors quelques mots de femme maladroits.
Le vieux Camille lui servit du café.
Dim 01 Août 2004, 22:16 par
PetitPrince sur Histoires d'amour
Tu me plais
Au hasard d’une rue, je croise la terrasse de ce restaurant qui semble aussi simple que bon. Comment t’apelles-tu ?
Repassant un peu plus tard, afin d’assouvir une faim naissante, je jette un oeil par l’embrasure, et je te croise. Qui es-tu ?
Sans meme plus un seul instant vérifier si le restaurant me convient, je rentre. Es-tu sympa ?
Je t’explique que je prefere manger dedans, parce que, et ca je ne te le dis pas, ca me permettra de te voir plus souvent. Je suis nature, et mon regard sur toi ne ment pas. Je vois ton trouble, et tu vois le mien. Nous nous sourions, déja complices, un peu génés. Comme tu déambules dans la salle, je te deshabille du regard. Est-ce là le corps d’une femme ?
J’aime tes yeux ta bouche, ta nuque, tes epaules, tes hanches, ton cul, tes jambes et tes pieds. J’aime tes mains que je fixe lorsque tu me sers mes plats. Quel age as-tu ?
J’aime ta voix, et j’aime ton rire. J’aime ta façon d’étre sérieuse, celle d’être moqueuse. J’aime les moments que je voudrais partager avec toi. J’aime ton regard sur les choses.
Lorsque je reviendrai, nous reverrons-nous ?
Repassant un peu plus tard, afin d’assouvir une faim naissante, je jette un oeil par l’embrasure, et je te croise. Qui es-tu ?
Sans meme plus un seul instant vérifier si le restaurant me convient, je rentre. Es-tu sympa ?
Je t’explique que je prefere manger dedans, parce que, et ca je ne te le dis pas, ca me permettra de te voir plus souvent. Je suis nature, et mon regard sur toi ne ment pas. Je vois ton trouble, et tu vois le mien. Nous nous sourions, déja complices, un peu génés. Comme tu déambules dans la salle, je te deshabille du regard. Est-ce là le corps d’une femme ?
J’aime tes yeux ta bouche, ta nuque, tes epaules, tes hanches, ton cul, tes jambes et tes pieds. J’aime tes mains que je fixe lorsque tu me sers mes plats. Quel age as-tu ?
J’aime ta voix, et j’aime ton rire. J’aime ta façon d’étre sérieuse, celle d’être moqueuse. J’aime les moments que je voudrais partager avec toi. J’aime ton regard sur les choses.
Lorsque je reviendrai, nous reverrons-nous ?
Mar 27 Juil 2004, 18:41 par
PetitPrince sur La première fois
à la manière de... Raphaël - poste restante
Post vacances
Je vous envoie mes sentiments, post vacances, et puis tout ça
Juré à mes maux qu’ils ne me reverront pas
Je ne veux plus rien voir, je ne veux plus rien croire
Là où je suis c’est la campagne, un pauvre coin paumé
Et je joue à l’amour en ligne avec une amie timbrée
Je comprends tout ce qu’elle me dit, on s’entend très bien
Qu’il est loin ton pays et que mon cœur gronde
J’te donne de mes nouvelles dans des messages à la con
Sorti de mon esprit, le temps semble moins long
J’t’envoie des fleurs pour que chez toi ça sente bon
J’ai rencontré une âme sœur qui vaut vraiment le coup
Elle m’a mis une balle en plein cœur
Sûr que j’étais à bout
Et elle et moi on fait des choses
Et elle me sourit beaucoup
Qu’il est loin ton pays et que mon cœur gronde
Ici y a rien à faire que rêver ma main dans tes cheveux
Et cette nuit toute entière repasse sous mes yeux
Comme c’était un mystère
On n’y a vu qu’du feu
Tu m’donnes des nouvelles de tes jours d’été
Et tes lèvres me manquent du temps où je les embrassais
Je les revois encore mais ne peux plus les frôler
Qu’il est loin ton pays et que mon cœur gronde
S’il y a de l’espérance alors toi seule le sait
Qu’il est loin ton pays, j’ai envie de te rejoindre
Ici c’est la campagne, un pauvre coin fleuri
Et je joue à l’amour en ligne avec ma plus belle amie
Même si je comprends rien à ce que je fais ici…
Je vous envoie mes sentiments, post vacances, et puis tout ça
Juré à mes maux qu’ils ne me reverront pas
Je ne veux plus rien voir, je ne veux plus rien croire
Là où je suis c’est la campagne, un pauvre coin paumé
Et je joue à l’amour en ligne avec une amie timbrée
Je comprends tout ce qu’elle me dit, on s’entend très bien
Qu’il est loin ton pays et que mon cœur gronde
J’te donne de mes nouvelles dans des messages à la con
Sorti de mon esprit, le temps semble moins long
J’t’envoie des fleurs pour que chez toi ça sente bon
J’ai rencontré une âme sœur qui vaut vraiment le coup
Elle m’a mis une balle en plein cœur
Sûr que j’étais à bout
Et elle et moi on fait des choses
Et elle me sourit beaucoup
Qu’il est loin ton pays et que mon cœur gronde
Ici y a rien à faire que rêver ma main dans tes cheveux
Et cette nuit toute entière repasse sous mes yeux
Comme c’était un mystère
On n’y a vu qu’du feu
Tu m’donnes des nouvelles de tes jours d’été
Et tes lèvres me manquent du temps où je les embrassais
Je les revois encore mais ne peux plus les frôler
Qu’il est loin ton pays et que mon cœur gronde
S’il y a de l’espérance alors toi seule le sait
Qu’il est loin ton pays, j’ai envie de te rejoindre
Ici c’est la campagne, un pauvre coin fleuri
Et je joue à l’amour en ligne avec ma plus belle amie
Même si je comprends rien à ce que je fais ici…
Ven 23 Juil 2004, 22:13 par
la_tulipe_noire sur L'amour en vrac
Manon
Manon se tenait devant moi, et nous étions aussi surpris l’un que l’autre. Parti me promener sur les collines du Mont Struc, je marchais depuis le début de l’après-midi a me repaître des saveurs et des paysages enchanteurs de ces vieilles terres. Tantôt longeant des collines ou se rangeait des pieds de vigne soigneusement entretenu, tantôt gravissant les sentiers de pierres grises et plates, je m’étais finalement retrouvé dans l’ancienne foret domaniale.
Les odeurs de feuillus se succédaient aux quelques pins épars, et au milieu de ses fragrances, celles d’un buisson de mures vers lequel je me dirigeais pour faire bombance de ces délices.
Manon, c’est un peu l’enfant sauvage de notre pays. Elle ne dit jamais rien, mais elle fait énormément parler d’elle. Il court beaucoup de légendes sur elles, des plus tristes aux plus fantaisistes. Certains prétendent que Manon a toujours vécu dans cette foret depuis des temps immémoriaux, que son immortalité a pour prix son silence. Personne n’a jamais entendu parler Manon, ni entendu quelqu’un dire avoir entendu parler Manon. C’est peut être ce mystère qui façonna toutes ces légendes. Il est dit aussi que Manon est d’une beauté sauvage a rendre fou les hommes qui la regarde. Ceci, maintenant, je peux en attester. J’avais devant moi la plus belle, la plus affolante, la plus divine de toutes les femmes que je n’ai jamais eu l’occasion de voir.
Sa chevelure noire en bataille encadrait un visage mat, peut être un peu sale, duquel perçait une paire de grands yeux noirs.
Sa bouche bien que large, était dessinée avec finesse, s’entrouvrant légèrement en son centre. Vêtue d’une robe de chiffon, elle dégageait quelque chose d’animal et de gracieux. Je devinais la naissance de ses seins dans l’échancrure de sa robe, comme elle se tenait de biais. Mon regard descendit malgré moi le long de ses reins, puis de ses hanches, tandis que ma bouche s’ouvrait tellement j’étais ébahi et stupéfait devant la perfection de ce corps. Ses jambes, musclées avec élégance étaient le socle de cette vestale vivante.
Je déglutis tant je n’arrivais pas à me faire un raison de ce que j’avais sous les yeux. Et là, j’entendis un rire cristallin percer l’air chargé de senteur. Manon visiblement se moquait de moi et de ma surprise à la vue de son corps. Elle s’arrêta, me regarda d’un air mutin et reprit de rire de plus belle. Conscient de l’absurdité de mon comportement, je me mis a rire aussi de bon coeur, sortant en même temps un mouchoir pour m’éponger le front.
Nous nous observâmes un long moment. Je devais l’intriguer, j’imagine. Peut être que tout les hommes qu’elle avait rencontré par hasard dans les bois lui avait couru après dans le but de l’étreindre, et que mon comportement l’intriguait. Célibataire, je n’étais pas spécialement porté sur les femmes en ce moment. Je savourais cette solitude intense, cette liberté sans nom que de na pas être à l’emprise ni de ses sens ni de ceux d’une ravissante compagne. Mais je pense que même sans cette période de calme, je ne me serai jamais jeté sur une femme comme un animal, fut elle aussi jolie que Manon. Finalement, nous ceuillâmes des mures en silence sans cesser de nous observer à la dérobée. Je passais ainsi une bonne heure en compagnie de notre légende locale, dans le ravissement le plus absolu. De temps en temps, Manon me regardait m’escrimer à ramasser les mures et faisait sonner son rire enfantin pour se moquer de ma gaucherie dans les mûriers. Elle, elle avait l’air d’éviter les ronces. Ses mains courraient avec agilité dans les branchages et ramenaient les baies par poignées entières. Son panier d’osier fut bientôt rempli à ras bords, tandis que j’avais a peine de quoi remplir mon chapeau.
Elle m’invita avec forces gestes de la main à venir manger ses mures sur un coin d’herbe a l’ombre d’un arbre. Je m’assis a coté d’elle et me servit doucement dans son panier. Elle était a quelques centimètre de moi, et ne semblait pas avoir peur. C’est un situation particulière, que d’être a coté d’une femme aussi belle, sans lui échanger un seul mot. Communiquer se fait alors autrement, par le regard, par l’attitude.
Décidément heureux de cette après-midi merveilleuse, je me mis à contempler la colline de vigne qui faisait fasse a celle que nous occupions avec Manon.
Ma contemplation s’arrêta comme j’entendais un léger bruit a coté de moi. La robe de Manon, venait de tomber doucement sur l’herbe souple, et le corps halé de soleil comme aucun sculpteur n’eut jamais contemplé s’offrait fièrement à ma vue. Manon me regardait intensément, une sorte de fièvre semblant la gagner comme ses mains caressaient avec insistance le devant de ses cuisses. Ses seins semblaient gorgés d’un nectar lourd et épais. Sa beauté me paralysait littéralement.
Puis je sentis le désir sourdre. Ca me prit en bas du dos et me transperça le ventre. Une boule de feu descendit au plus profond de mon corps, reveillant avec fureur une érection dont je ne me croyais pas capable. Manon se rendit compte de ce changement, et voyant la turgescence orner mon pantalon, me regarda avec tant d’amour que j’en fut paralysé. Elle se jeta sur moi, et m’embrassa a pleine bouche.
Je ne me souviens que de très peu de choses ensuite. Nous arrachâmes ensemble ma chemise,tandis qu’elle se tenait a califourchon sur moi, ses seins durcis d’envie frôlant et caressant ma poitrine. Elle me couvrit le haut du corps de baisers frénétiques, frottant son bassin sur mon pantalon bossu, et attrapant mes épaules et mon dos de ses mains fiévreuses.
Manon avait le diable au corps. Et elle me le communiqua. Je me cambrai pour enlever mon pantalon ainsi que mes sous vêtements, et nous roulâmes nus tout les deux sur ce coin d’herbes ensoleillé. Sa peau était plus douce que celle d’une pêche, et ma bouche en butinait chaque parcelle. Mon sexe frottant contre le sien, je devinais qu’elle était prête a m’accueillir, sans qu’une quelconque stimulation ne fut nécessaire. Ma main sur un de ces seins chaud et doux, je tempèrais un instant mon agitation pour regarder dans les yeux de Manon.Il y brillait une supplication, un besoin d’absolu, quelque chose de déraisonnable. Manon m’implorai de l’aimer. Je reculais, tout en la regardant, et la pénétrai doucement, lentement. Elle ferma les yeux devant cette intrusion et plaqua ses mains sur mes fesses comme pour me confirmer qu’elle désirait impérativement cet instant. Nos corps s’harmonisèrent dans une douce cadence, elle devinant mes limites, moi forçant les siennes. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour les planter dans les miens, alors que notre plaisir commençait à s’approcher de l’insupportable.
Nous basculâmes sur l’herbe, Manon me chevaucha d’abord avec douceur et profondeur, puis avec un acharnement non pas mu par sa volonté, mais plutôt par le plaisir qui prenait entièrement possession d’elle. Elle cria tout en imprimant de violent et sensuels coups de bassin, tandis qu’elle restait droite et fière. Ses seins bien que de taille généreuse, ne s’agitaient pas dans tout les sens, et restaient dans le mouvement de son corps. Sa tête était penchées sur la droite et ses yeux clos devaient vraisemblablement regarder cet intérieur que je pouvais deviner. Elle jouit, ses petits cris résonnèrent dans la foret, comme la musique d’un matin qui se lève.
Par miracle, j’avais reussi à me retenir. Doucement, je la soulevais. Alors que nous nous desemboitames, elle me regarda avec un petit sourire coquin, puis s’avança à genou face à l’arbre qui abritai nos ébats. Tout doucement elle se cambra, m’invitant à étreindre le plus beau derrière féminin que je n’ai jamais vu. Tandis que je m’approchais, elle me jeta un regard lascif, comme si le simple fait de deviner ce qui allait se passer lui procurait déjà un plaisir fiévreux. J’attrapai le haut de ses hanches comme pour m’aggriper et prendre un appui solide, et me réintroduisît en elle. Je vis ses mains agripper le tronc avec un force telle que ses articulations en devenait blanches. Sa croupe se mit a onduler sous mon regard émerveillé, caressant mon sexe qui était en elle avec ferveur. J’imprimais quelques coups de reins pour ne pas la perdre dans sa danse, mais ce fut là ma seule contribution à cette etreinte contre l’arbre.
Ma déesse me rendait le plaisir que je lui avais donné auparavant, et m’arracha un orgasme suffoquant d’intensité. Je m’écroulais sur l’herbe. Ma compagne se rapprocha de moi et m’enlaça avec tendresse, posant sa joue sur ma poitrine essoufflée.
Je me réveillais au petit matin, seul. J’étais habillé, bien que plutôt débraillé. Je m’étais endormi contre l’arbre sous lequel j’avais aimé Manon. Mais de Manon aucune trace, a part peut être mon chapeau qui contenait plus de mures que je ne me rappelai en avoir mis la veille.
Les odeurs de feuillus se succédaient aux quelques pins épars, et au milieu de ses fragrances, celles d’un buisson de mures vers lequel je me dirigeais pour faire bombance de ces délices.
Manon, c’est un peu l’enfant sauvage de notre pays. Elle ne dit jamais rien, mais elle fait énormément parler d’elle. Il court beaucoup de légendes sur elles, des plus tristes aux plus fantaisistes. Certains prétendent que Manon a toujours vécu dans cette foret depuis des temps immémoriaux, que son immortalité a pour prix son silence. Personne n’a jamais entendu parler Manon, ni entendu quelqu’un dire avoir entendu parler Manon. C’est peut être ce mystère qui façonna toutes ces légendes. Il est dit aussi que Manon est d’une beauté sauvage a rendre fou les hommes qui la regarde. Ceci, maintenant, je peux en attester. J’avais devant moi la plus belle, la plus affolante, la plus divine de toutes les femmes que je n’ai jamais eu l’occasion de voir.
Sa chevelure noire en bataille encadrait un visage mat, peut être un peu sale, duquel perçait une paire de grands yeux noirs.
Sa bouche bien que large, était dessinée avec finesse, s’entrouvrant légèrement en son centre. Vêtue d’une robe de chiffon, elle dégageait quelque chose d’animal et de gracieux. Je devinais la naissance de ses seins dans l’échancrure de sa robe, comme elle se tenait de biais. Mon regard descendit malgré moi le long de ses reins, puis de ses hanches, tandis que ma bouche s’ouvrait tellement j’étais ébahi et stupéfait devant la perfection de ce corps. Ses jambes, musclées avec élégance étaient le socle de cette vestale vivante.
Je déglutis tant je n’arrivais pas à me faire un raison de ce que j’avais sous les yeux. Et là, j’entendis un rire cristallin percer l’air chargé de senteur. Manon visiblement se moquait de moi et de ma surprise à la vue de son corps. Elle s’arrêta, me regarda d’un air mutin et reprit de rire de plus belle. Conscient de l’absurdité de mon comportement, je me mis a rire aussi de bon coeur, sortant en même temps un mouchoir pour m’éponger le front.
Nous nous observâmes un long moment. Je devais l’intriguer, j’imagine. Peut être que tout les hommes qu’elle avait rencontré par hasard dans les bois lui avait couru après dans le but de l’étreindre, et que mon comportement l’intriguait. Célibataire, je n’étais pas spécialement porté sur les femmes en ce moment. Je savourais cette solitude intense, cette liberté sans nom que de na pas être à l’emprise ni de ses sens ni de ceux d’une ravissante compagne. Mais je pense que même sans cette période de calme, je ne me serai jamais jeté sur une femme comme un animal, fut elle aussi jolie que Manon. Finalement, nous ceuillâmes des mures en silence sans cesser de nous observer à la dérobée. Je passais ainsi une bonne heure en compagnie de notre légende locale, dans le ravissement le plus absolu. De temps en temps, Manon me regardait m’escrimer à ramasser les mures et faisait sonner son rire enfantin pour se moquer de ma gaucherie dans les mûriers. Elle, elle avait l’air d’éviter les ronces. Ses mains courraient avec agilité dans les branchages et ramenaient les baies par poignées entières. Son panier d’osier fut bientôt rempli à ras bords, tandis que j’avais a peine de quoi remplir mon chapeau.
Elle m’invita avec forces gestes de la main à venir manger ses mures sur un coin d’herbe a l’ombre d’un arbre. Je m’assis a coté d’elle et me servit doucement dans son panier. Elle était a quelques centimètre de moi, et ne semblait pas avoir peur. C’est un situation particulière, que d’être a coté d’une femme aussi belle, sans lui échanger un seul mot. Communiquer se fait alors autrement, par le regard, par l’attitude.
Décidément heureux de cette après-midi merveilleuse, je me mis à contempler la colline de vigne qui faisait fasse a celle que nous occupions avec Manon.
Ma contemplation s’arrêta comme j’entendais un léger bruit a coté de moi. La robe de Manon, venait de tomber doucement sur l’herbe souple, et le corps halé de soleil comme aucun sculpteur n’eut jamais contemplé s’offrait fièrement à ma vue. Manon me regardait intensément, une sorte de fièvre semblant la gagner comme ses mains caressaient avec insistance le devant de ses cuisses. Ses seins semblaient gorgés d’un nectar lourd et épais. Sa beauté me paralysait littéralement.
Puis je sentis le désir sourdre. Ca me prit en bas du dos et me transperça le ventre. Une boule de feu descendit au plus profond de mon corps, reveillant avec fureur une érection dont je ne me croyais pas capable. Manon se rendit compte de ce changement, et voyant la turgescence orner mon pantalon, me regarda avec tant d’amour que j’en fut paralysé. Elle se jeta sur moi, et m’embrassa a pleine bouche.
Je ne me souviens que de très peu de choses ensuite. Nous arrachâmes ensemble ma chemise,tandis qu’elle se tenait a califourchon sur moi, ses seins durcis d’envie frôlant et caressant ma poitrine. Elle me couvrit le haut du corps de baisers frénétiques, frottant son bassin sur mon pantalon bossu, et attrapant mes épaules et mon dos de ses mains fiévreuses.
Manon avait le diable au corps. Et elle me le communiqua. Je me cambrai pour enlever mon pantalon ainsi que mes sous vêtements, et nous roulâmes nus tout les deux sur ce coin d’herbes ensoleillé. Sa peau était plus douce que celle d’une pêche, et ma bouche en butinait chaque parcelle. Mon sexe frottant contre le sien, je devinais qu’elle était prête a m’accueillir, sans qu’une quelconque stimulation ne fut nécessaire. Ma main sur un de ces seins chaud et doux, je tempèrais un instant mon agitation pour regarder dans les yeux de Manon.Il y brillait une supplication, un besoin d’absolu, quelque chose de déraisonnable. Manon m’implorai de l’aimer. Je reculais, tout en la regardant, et la pénétrai doucement, lentement. Elle ferma les yeux devant cette intrusion et plaqua ses mains sur mes fesses comme pour me confirmer qu’elle désirait impérativement cet instant. Nos corps s’harmonisèrent dans une douce cadence, elle devinant mes limites, moi forçant les siennes. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour les planter dans les miens, alors que notre plaisir commençait à s’approcher de l’insupportable.
Nous basculâmes sur l’herbe, Manon me chevaucha d’abord avec douceur et profondeur, puis avec un acharnement non pas mu par sa volonté, mais plutôt par le plaisir qui prenait entièrement possession d’elle. Elle cria tout en imprimant de violent et sensuels coups de bassin, tandis qu’elle restait droite et fière. Ses seins bien que de taille généreuse, ne s’agitaient pas dans tout les sens, et restaient dans le mouvement de son corps. Sa tête était penchées sur la droite et ses yeux clos devaient vraisemblablement regarder cet intérieur que je pouvais deviner. Elle jouit, ses petits cris résonnèrent dans la foret, comme la musique d’un matin qui se lève.
Par miracle, j’avais reussi à me retenir. Doucement, je la soulevais. Alors que nous nous desemboitames, elle me regarda avec un petit sourire coquin, puis s’avança à genou face à l’arbre qui abritai nos ébats. Tout doucement elle se cambra, m’invitant à étreindre le plus beau derrière féminin que je n’ai jamais vu. Tandis que je m’approchais, elle me jeta un regard lascif, comme si le simple fait de deviner ce qui allait se passer lui procurait déjà un plaisir fiévreux. J’attrapai le haut de ses hanches comme pour m’aggriper et prendre un appui solide, et me réintroduisît en elle. Je vis ses mains agripper le tronc avec un force telle que ses articulations en devenait blanches. Sa croupe se mit a onduler sous mon regard émerveillé, caressant mon sexe qui était en elle avec ferveur. J’imprimais quelques coups de reins pour ne pas la perdre dans sa danse, mais ce fut là ma seule contribution à cette etreinte contre l’arbre.
Ma déesse me rendait le plaisir que je lui avais donné auparavant, et m’arracha un orgasme suffoquant d’intensité. Je m’écroulais sur l’herbe. Ma compagne se rapprocha de moi et m’enlaça avec tendresse, posant sa joue sur ma poitrine essoufflée.
Je me réveillais au petit matin, seul. J’étais habillé, bien que plutôt débraillé. Je m’étais endormi contre l’arbre sous lequel j’avais aimé Manon. Mais de Manon aucune trace, a part peut être mon chapeau qui contenait plus de mures que je ne me rappelai en avoir mis la veille.
Jeu 08 Juil 2004, 18:20 par
PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses
Faut-il toujours comprendre ?
Rire,
Sourire,
Vivre,
Mourir.
Que de choses à faire
Dans un monde où l’on manque d’air.
L’espoir d’une folie
Sur le perchoir de notre vie.
Je t’aime,
Tu l’aimes...
Et alors,
Tout n’ai d’or !
Sourire,
Vivre,
Mourir.
Que de choses à faire
Dans un monde où l’on manque d’air.
L’espoir d’une folie
Sur le perchoir de notre vie.
Je t’aime,
Tu l’aimes...
Et alors,
Tout n’ai d’or !
Jeu 17 Juin 2004, 23:31 par
Rose sur L'amour en vrac
De longues victoires en dures convalescences...
Il y a de minuscules choses qui font les grandes faiblesses…
Elle n’avait un caractère facile, loin de là, elle le savait depuis longtemps. Depuis le commencement elle avait réussi à l’en préserver, cachant derrière un visage radieux des peurs naissantes, une trouillarde sur patte, voilà comment elle aurait du se qualifier.
Elle attendait depuis quelques jours… Il avait du travail, des amis à voir… Elle attendra encore, se disait-elle… Elle dormait toujours calmement, elle avait simplement un peu plus froid… Elle rêvait encore, les nuits étaient juste un peu plus sombres…
Elle ne comprit pas pourquoi il décida de la protéger ainsi… Les choses étaient claires entre eux, il n’y avait rien pour que puisse naître une relation. Mais, elle se vexa facilement quand il lui expliqua : comment put-il avouer qu’il la protégeait en ne lui disant rien ! Elle vit s’effondrer en elle une confiance naissante, elle lui en voulu, elle lui pardonna en quelques secondes. Il avait peut être raison mais il avait, aussi, forcément tort. Elle lui avait fait promettre de ne plus recommencer ce jeu, elle en souffrirait peut être, et alors…
Ce n’était pas la première fois que le temps lui jouait ce tour. Il l’avait déjà dépecé plus d’une fois, la laissant nue sur le béton de la vie. Mais là, il n’y avait de raisons puisqu’il n’y avait de règles dans ce jeu, du moins pour l’instant… Elle était bien décider à prendre en mains la voiture qui la guiderait sur la route de sa vie…
Bien sur qu’elle lui faisait quelques promesses, bien sur qu’elle se tenait à carreaux devant son assemblée «d’amis», bien sur qu’elle ne jouait pas – encore – avec le feu. Face à cela, il répondait par des sourires, des mots doux, des pensées, des amitiés. Elle était persuadée qu’il avait peur, malgré son grand âge, de sa vision, de ses attentes, de ses envies. Elle serait le rassurer, le bercer chaques nuits, l’attendrir pour une gâterie, et le punir. Elle ne comptait pas changer son caractère, elle pouvait s’adapter mais non se métamorphoser.
Il la faisait sortir de ses gonds quand il ne comprenait pourquoi elle n’exprimait pas sa jalousie. Fallait-il qu’elle le dise clairement pour qu’il le ressente, lui qui pouvait lire dans ses mots comme dans un livre ouvert. Elle en jouerait donc, un peu, juste un peu… vraiment très peu… Juste comme lui, déjà, osait !
Pire faiblesse, son âme timide… Elle s’en doutait et non elle ne s’amusait pas de cela… Au contraire, il la charmait à la confiner dans son rôle de petite fille. Les gestes ne pouvaient s’avérer indécents et, comme un grand frère, il la remettait en place quand elle «dépassait les bornes des limites ».
Souvent elle rêvait d’île déserte et de sable chaud, parfois elle tombait sur la grille, inerte après un mot de trop. Parfois elle sentait monter en elle un désir incalculable, souvent elle prenait sur elle pour ne pas en finir de son air insupportable…
Elle n’osait l’avouer en public mais je le su à son regard, à son sourire, à ses mains qui tremblaient, qu’elle venait de rechuter… Qu’elle venait de s’agenouiller devant le temple aux merveilles… A ce jour, je peux avouer qu’elle est amoureuse…
Elle n’avait un caractère facile, loin de là, elle le savait depuis longtemps. Depuis le commencement elle avait réussi à l’en préserver, cachant derrière un visage radieux des peurs naissantes, une trouillarde sur patte, voilà comment elle aurait du se qualifier.
Elle attendait depuis quelques jours… Il avait du travail, des amis à voir… Elle attendra encore, se disait-elle… Elle dormait toujours calmement, elle avait simplement un peu plus froid… Elle rêvait encore, les nuits étaient juste un peu plus sombres…
Elle ne comprit pas pourquoi il décida de la protéger ainsi… Les choses étaient claires entre eux, il n’y avait rien pour que puisse naître une relation. Mais, elle se vexa facilement quand il lui expliqua : comment put-il avouer qu’il la protégeait en ne lui disant rien ! Elle vit s’effondrer en elle une confiance naissante, elle lui en voulu, elle lui pardonna en quelques secondes. Il avait peut être raison mais il avait, aussi, forcément tort. Elle lui avait fait promettre de ne plus recommencer ce jeu, elle en souffrirait peut être, et alors…
Ce n’était pas la première fois que le temps lui jouait ce tour. Il l’avait déjà dépecé plus d’une fois, la laissant nue sur le béton de la vie. Mais là, il n’y avait de raisons puisqu’il n’y avait de règles dans ce jeu, du moins pour l’instant… Elle était bien décider à prendre en mains la voiture qui la guiderait sur la route de sa vie…
Bien sur qu’elle lui faisait quelques promesses, bien sur qu’elle se tenait à carreaux devant son assemblée «d’amis», bien sur qu’elle ne jouait pas – encore – avec le feu. Face à cela, il répondait par des sourires, des mots doux, des pensées, des amitiés. Elle était persuadée qu’il avait peur, malgré son grand âge, de sa vision, de ses attentes, de ses envies. Elle serait le rassurer, le bercer chaques nuits, l’attendrir pour une gâterie, et le punir. Elle ne comptait pas changer son caractère, elle pouvait s’adapter mais non se métamorphoser.
Il la faisait sortir de ses gonds quand il ne comprenait pourquoi elle n’exprimait pas sa jalousie. Fallait-il qu’elle le dise clairement pour qu’il le ressente, lui qui pouvait lire dans ses mots comme dans un livre ouvert. Elle en jouerait donc, un peu, juste un peu… vraiment très peu… Juste comme lui, déjà, osait !
Pire faiblesse, son âme timide… Elle s’en doutait et non elle ne s’amusait pas de cela… Au contraire, il la charmait à la confiner dans son rôle de petite fille. Les gestes ne pouvaient s’avérer indécents et, comme un grand frère, il la remettait en place quand elle «dépassait les bornes des limites ».
Souvent elle rêvait d’île déserte et de sable chaud, parfois elle tombait sur la grille, inerte après un mot de trop. Parfois elle sentait monter en elle un désir incalculable, souvent elle prenait sur elle pour ne pas en finir de son air insupportable…
Elle n’osait l’avouer en public mais je le su à son regard, à son sourire, à ses mains qui tremblaient, qu’elle venait de rechuter… Qu’elle venait de s’agenouiller devant le temple aux merveilles… A ce jour, je peux avouer qu’elle est amoureuse…
Mar 15 Juin 2004, 23:38 par
Rose sur Amour internet
Le mot du modo
Mes biens chers posteurs,
Je suis heureux de constater que derrière des mots postés uniquement pour leur beauté, vivent des gens réellement passionnés.
En qualité de fondateur et par la même modérateur, je me permet d’intervenir avec toute la délicatesse et le tact qui caracterise un tel role.
Comme tant d’autres textes, "le cadeau" de personnel.et.confidentiel peut faire réagir pour des raisons qui ne regardent que celui qui réagit avec tout le bon droit qui lui est légitimement accordé.
Néanmoins, ne nous fachons pas pour des opinions que nous pouvons trés bien revendiquer autre part que sur le forum des âmes tendres.
Je vous demande, personnel et motstart, de ne pas avancer plus loin, du moins en public, votre débat, que je trouve par ailleurs tout à fait pertinent et enthousiasmant dans sa vocation philosophique (malgré lui) !
Et je propose à tout les autres membres de lire ces idées qui ont été équitablement émises par nos deux "jouteurs". Une réflexion purement personnelle sur votre sensation , confrontée à la volonté créatrice de personnel et l’appel à la reflexion de motstart, ne peut qu’affiner notre âme.
Mille choses à tous.
PetitPrince.
Je suis heureux de constater que derrière des mots postés uniquement pour leur beauté, vivent des gens réellement passionnés.
En qualité de fondateur et par la même modérateur, je me permet d’intervenir avec toute la délicatesse et le tact qui caracterise un tel role.
Comme tant d’autres textes, "le cadeau" de personnel.et.confidentiel peut faire réagir pour des raisons qui ne regardent que celui qui réagit avec tout le bon droit qui lui est légitimement accordé.
Néanmoins, ne nous fachons pas pour des opinions que nous pouvons trés bien revendiquer autre part que sur le forum des âmes tendres.
Je vous demande, personnel et motstart, de ne pas avancer plus loin, du moins en public, votre débat, que je trouve par ailleurs tout à fait pertinent et enthousiasmant dans sa vocation philosophique (malgré lui) !
Et je propose à tout les autres membres de lire ces idées qui ont été équitablement émises par nos deux "jouteurs". Une réflexion purement personnelle sur votre sensation , confrontée à la volonté créatrice de personnel et l’appel à la reflexion de motstart, ne peut qu’affiner notre âme.
Mille choses à tous.
PetitPrince.
Jeu 03 Juin 2004, 22:40 par
PetitPrince sur L'amour en vrac
Elle et lui
Elle l’a eu au téléphone ce soir. Il a une voix douce qui lui plait.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Mar 01 Juin 2004, 17:30 par
personnel.et.confidentiel sur Amour internet
Premières lignes
Bien sûr, on me l’a dit mille fois, ce n’est pas bien.
Je sais que je n’aurais du jamais la fréquenter, n’avoir jamais croisé son chemin, la voir uniquement par le murmure des lèvres d’autres personnes. Pourtant, pour une fois, j’ai laissé vos conseils de coté...
Est-ce par défi imbécile, pour me donner de la contenance, comme disaient ceux qui l’ont croisé... Maintenant que j’ai fait le pas, je sais.
Elle n’est pas très loin de moi, et je la rappelle de temps en temps. La première fois que je l’ai fréquentée, elle avait tout pour me rebuter. On peut dire qu’elle était agressive, elle me brûlait intérieurement et ne me donnait rien des espérances auxquelles j’aspirais.
Puis petit à petit elle s’est donnée. Lentement, elle s’est distillée dans la toile de mon esprit. Etonnant, parce que je ne me connaissais pas aussi ouvert, du moins pas aussi rapidement. Les instants de faiblesse ne s’improvisent pas, elle en a surement profité.
Elle s’est installée, confortablement. Me mettant parfois à genoux, elle a su plus souvent me relever. Elle, fidèle, compréhensive, disponible, aimante par certains cotés.
Dans ses transparences, j’ai vu le soleil se cacher.
Par sa présence, j’ai vu le temps ralentir.
Elle a guidé ma main, fait voir les choses d’une autre façon, m’a aidé à écrire ces premières lignes.
Je sais qu’un jour, je devrais en payer le prix.
Je n’attendais que ça, une échéance capricieuse, du sel à la vie. Je devrai un jour m’en séparer. Pour l’instant je joue l’insouciance, et je m’en accommode par défi.
Je voulais lui rendre un hommage, à défaut de pouvoir prononcer son nom.
(Je cherchais depuis longtemps un forum de ce type, merci à vous - en essayant d’être à la hauteur
)
Je sais que je n’aurais du jamais la fréquenter, n’avoir jamais croisé son chemin, la voir uniquement par le murmure des lèvres d’autres personnes. Pourtant, pour une fois, j’ai laissé vos conseils de coté...
Est-ce par défi imbécile, pour me donner de la contenance, comme disaient ceux qui l’ont croisé... Maintenant que j’ai fait le pas, je sais.
Elle n’est pas très loin de moi, et je la rappelle de temps en temps. La première fois que je l’ai fréquentée, elle avait tout pour me rebuter. On peut dire qu’elle était agressive, elle me brûlait intérieurement et ne me donnait rien des espérances auxquelles j’aspirais.
Puis petit à petit elle s’est donnée. Lentement, elle s’est distillée dans la toile de mon esprit. Etonnant, parce que je ne me connaissais pas aussi ouvert, du moins pas aussi rapidement. Les instants de faiblesse ne s’improvisent pas, elle en a surement profité.
Elle s’est installée, confortablement. Me mettant parfois à genoux, elle a su plus souvent me relever. Elle, fidèle, compréhensive, disponible, aimante par certains cotés.
Dans ses transparences, j’ai vu le soleil se cacher.
Par sa présence, j’ai vu le temps ralentir.
Elle a guidé ma main, fait voir les choses d’une autre façon, m’a aidé à écrire ces premières lignes.
Je sais qu’un jour, je devrais en payer le prix.
Je n’attendais que ça, une échéance capricieuse, du sel à la vie. Je devrai un jour m’en séparer. Pour l’instant je joue l’insouciance, et je m’en accommode par défi.
Je voulais lui rendre un hommage, à défaut de pouvoir prononcer son nom.
(Je cherchais depuis longtemps un forum de ce type, merci à vous - en essayant d’être à la hauteur

Dim 23 Mai 2004, 20:54 par
Le Chat Noir sur Un monde parfait
La femme aveugle
La femme aveugle
Elle souriait,
respirait de plaisir en lui jetant de ses petits regards allumés de gaietés au visage...
il ne voyait rien ou il ne voulait pas voir…
alors il discutait sérieusement comme quand on discute de choses sérieuses.
Je la voyais qui souhaitais retenir son attention, il n’y avait rien à faire…
il jouait son grand jeu de différence.
Elle haussait les épaules,
s’enfonçait sur le siège
s’avançait à la table,
tournait la mèche de ses doigts,
s’essuyait le coin des lèvres,
pinçait le lobe d’une oreille,
rayonnait comme aucune autre….
Rien rien rien l’indifférent ne cédait pas!
Elle insistait,
s’accrochait le doigt à l’œil,
déplaçait une mèche sans savoir,
s’époussetait une bouche en coeur, croisait et décroisait les bras,
Rien rien il ne céderait pas!
Elle conversait rieuse, s’appuyait la tête dans la main, tenait à poing fermé les lèvres, fronçait les sourcils, grimaçait son bonheur…
L’indifférent poussa sa chaise…
sans un seul regard sur elle, prit sa canne blanche et la quitta!
Elle souriait,
respirait de plaisir en lui jetant de ses petits regards allumés de gaietés au visage...
il ne voyait rien ou il ne voulait pas voir…
alors il discutait sérieusement comme quand on discute de choses sérieuses.
Je la voyais qui souhaitais retenir son attention, il n’y avait rien à faire…
il jouait son grand jeu de différence.
Elle haussait les épaules,
s’enfonçait sur le siège
s’avançait à la table,
tournait la mèche de ses doigts,
s’essuyait le coin des lèvres,
pinçait le lobe d’une oreille,
rayonnait comme aucune autre….
Rien rien rien l’indifférent ne cédait pas!
Elle insistait,
s’accrochait le doigt à l’œil,
déplaçait une mèche sans savoir,
s’époussetait une bouche en coeur, croisait et décroisait les bras,
Rien rien il ne céderait pas!
Elle conversait rieuse, s’appuyait la tête dans la main, tenait à poing fermé les lèvres, fronçait les sourcils, grimaçait son bonheur…
L’indifférent poussa sa chaise…
sans un seul regard sur elle, prit sa canne blanche et la quitta!
Ven 14 Mai 2004, 03:25 par
mOTSaRT sur Un monde parfait
Premier baiser...
Mon premier baiser, c’était Didier. Le frère de ma meilleure copine. J’avais 12 ans, il en avait 15. J’étais super fière d’être la petite copine d’un "grand"...
Il avait une de ces petites motos qu’on faisait à l’époque, une Honda 50, rouge et rutilante
Il m’avait emmenée au célèbre bosquet des amoureux (il y en a sûrement un dans chaque région), il a gravé nos initiales enlacées sur un arbre déjà bien graffité (le pauvre) et là nous nous sommes embrassés... J’étais morte de trouille, je ne savais pas du tout comment ça se passait
Toujours est-il que cette idylle a duré tout l’été ’71...
Les meilleures choses ont une fin et notre gentille histoire s’est finie sans heurt... Nous sommes restés amis et petit à petit, nous nous sommes perdus de vue...
18 ans plus tard, j’ai rencontré sa soeur. On ne s’était pas vues depuis bien longtemps et tout naturellement je lui demande des nouvelles de Didier... et là, toute triste elle m’a dit qu’il est mort d’un cancer du pancréas...
Souvent, j’ai pour lui une pensée émue. Il sera à jamais mon tout premier amour
Il avait une de ces petites motos qu’on faisait à l’époque, une Honda 50, rouge et rutilante

Il m’avait emmenée au célèbre bosquet des amoureux (il y en a sûrement un dans chaque région), il a gravé nos initiales enlacées sur un arbre déjà bien graffité (le pauvre) et là nous nous sommes embrassés... J’étais morte de trouille, je ne savais pas du tout comment ça se passait



Toujours est-il que cette idylle a duré tout l’été ’71...
Les meilleures choses ont une fin et notre gentille histoire s’est finie sans heurt... Nous sommes restés amis et petit à petit, nous nous sommes perdus de vue...
18 ans plus tard, j’ai rencontré sa soeur. On ne s’était pas vues depuis bien longtemps et tout naturellement je lui demande des nouvelles de Didier... et là, toute triste elle m’a dit qu’il est mort d’un cancer du pancréas...
Souvent, j’ai pour lui une pensée émue. Il sera à jamais mon tout premier amour

Mar 11 Mai 2004, 17:57 par
Mout sur La première fois
De petites batailles en longues victoires...
Il y a des petites choses qui font les plus grands bonheurs...
Elle s’endormait paisiblement quelques secondes après un coup de téléphone. Quand la voix se tue, elle se retrouva à son habitude pensive et rêveuse. Les démons avaient pris la fuite, les ombres s’illuminaient de lumière lunaire, le froid n’était du qu’à la brise qui chevauchait son corps nu.
Elle ne cherchait plus à comprendre le pourquoi du comment, pourquoi elle en était arrivée là, comment elle l’appréciait autant. De longs mois sans même un mot échangé, sans même se voir connecté, ni même se souvenir pourquoi il était dans sa liste. Quelques semaines, déjà, il était venu lui parler. Pour passer le temps sans doute ou pour comprendre qui était cette jeune fille aux pseudonymes tous plus fous les uns que les autres.
Des rêves que l’on dévoilait, elle l’écoutait et lui souriait. Il n’avait besoin d’autre chose qu’une petite chaleur tendre. Mais la magie de la simplicité opère souvent les grandes âmes tendres...
Depuis, elle patientait chaque soir où il promettait d’appeler. Pour un simple "Bonsoir" ou juste un souffle, elle lisait des heures en rêvant à cette sonnerie qui la tirerait de ses songes. Elle attendait les messages jamais rassasiées de ceux qui pouvaient être échangés en journée.
Fallait-il qu’elle doute, pouvait-elle pleurer, commençait-elle à grisailler qu’elle se glissait sous sa couette pour retrouver des paroles gravées. Toujours à fleur de peau elle transformait ce que les autres appelaient banalités en des joies immenses et pures.
Elle n’avait pas cherché à conquérir, elle n’avait pas cherché à aimer, juste pour une fois être sincère et trouver si, enfin, le monde acceptait cette marginalité. Un cri de folie le jour, où enfin, on l’avait vu pour elle et non pour son côté romantique au grand cœur et au grand lit…
Elle savait, elle avait connu, elle avait failli mourir dans les fils de l’araignée que l’on nomme Internet. Elle avait aussi ri, aimé, joué, crié, volé, joui. Jamais elle n’aurait voulu arrêter, elle savait que l’expérience la rendrait plus forte, elle était ainsi…
Pour une fois, il ne l’avait pas déçue… Ils ne cherchaient pas l’Amour… Juste une personne qui connaisse le sens de la Vie, qui profite…
Pour une fois, il n’était pas question de ce que l’autre attendait en cachette. Pour une fois, il n’était pas question d’un plan cul… Pour une fois…
Pour une fois, il était juste question de vivre… Pour une fois, cela arriva sur le net…
Elle s’endormait paisiblement quelques secondes après un coup de téléphone. Quand la voix se tue, elle se retrouva à son habitude pensive et rêveuse. Les démons avaient pris la fuite, les ombres s’illuminaient de lumière lunaire, le froid n’était du qu’à la brise qui chevauchait son corps nu.
Elle ne cherchait plus à comprendre le pourquoi du comment, pourquoi elle en était arrivée là, comment elle l’appréciait autant. De longs mois sans même un mot échangé, sans même se voir connecté, ni même se souvenir pourquoi il était dans sa liste. Quelques semaines, déjà, il était venu lui parler. Pour passer le temps sans doute ou pour comprendre qui était cette jeune fille aux pseudonymes tous plus fous les uns que les autres.
Des rêves que l’on dévoilait, elle l’écoutait et lui souriait. Il n’avait besoin d’autre chose qu’une petite chaleur tendre. Mais la magie de la simplicité opère souvent les grandes âmes tendres...
Depuis, elle patientait chaque soir où il promettait d’appeler. Pour un simple "Bonsoir" ou juste un souffle, elle lisait des heures en rêvant à cette sonnerie qui la tirerait de ses songes. Elle attendait les messages jamais rassasiées de ceux qui pouvaient être échangés en journée.
Fallait-il qu’elle doute, pouvait-elle pleurer, commençait-elle à grisailler qu’elle se glissait sous sa couette pour retrouver des paroles gravées. Toujours à fleur de peau elle transformait ce que les autres appelaient banalités en des joies immenses et pures.
Elle n’avait pas cherché à conquérir, elle n’avait pas cherché à aimer, juste pour une fois être sincère et trouver si, enfin, le monde acceptait cette marginalité. Un cri de folie le jour, où enfin, on l’avait vu pour elle et non pour son côté romantique au grand cœur et au grand lit…
Elle savait, elle avait connu, elle avait failli mourir dans les fils de l’araignée que l’on nomme Internet. Elle avait aussi ri, aimé, joué, crié, volé, joui. Jamais elle n’aurait voulu arrêter, elle savait que l’expérience la rendrait plus forte, elle était ainsi…
Pour une fois, il ne l’avait pas déçue… Ils ne cherchaient pas l’Amour… Juste une personne qui connaisse le sens de la Vie, qui profite…
Pour une fois, il n’était pas question de ce que l’autre attendait en cachette. Pour une fois, il n’était pas question d’un plan cul… Pour une fois…
Pour une fois, il était juste question de vivre… Pour une fois, cela arriva sur le net…
Dim 09 Mai 2004, 22:42 par
Rose sur Amour internet
Les matrones
Ma vie est un cocon patiemment tissé
Toutes ces années ou le temps a glissé
Je suis celle qui assure
Celle qui rassure
A deux nous sommes plus qu’un
Tous les jours et les lendemains
Quoi que la vie fasse à nos corps
Nous serons chacun pour l’autre encore
L’être unique, le complément parfait
Celui qui ne se remplace vraiment jamais
Pourtant parfois le soir ou quand le temps s’arrête
Je rêve à autre chose à un nouveau peut-être
Où dans une autre vie une autre destinée
Je ferais d’autres choses qui m’auraient attirée
Aurais d’autres talents une autre allure peut être
Serais cette inconnue un jour à sa fenêtre
Goûterais des plaisirs que je n’ai pas devinés
Donnerais à la vie un sens inopiné
Seule à en décider
Sans rien justifier
Mais cependant je reste là
Je ne tenterai pas l’aventure
Je ne risquerai pas la cassure
Quand j’aurai disparu
Ceux qui m’auront connue
Auront peut être un sourire
En souvenir
Toutes ces années ou le temps a glissé
Je suis celle qui assure
Celle qui rassure
A deux nous sommes plus qu’un
Tous les jours et les lendemains
Quoi que la vie fasse à nos corps
Nous serons chacun pour l’autre encore
L’être unique, le complément parfait
Celui qui ne se remplace vraiment jamais
Pourtant parfois le soir ou quand le temps s’arrête
Je rêve à autre chose à un nouveau peut-être
Où dans une autre vie une autre destinée
Je ferais d’autres choses qui m’auraient attirée
Aurais d’autres talents une autre allure peut être
Serais cette inconnue un jour à sa fenêtre
Goûterais des plaisirs que je n’ai pas devinés
Donnerais à la vie un sens inopiné
Seule à en décider
Sans rien justifier
Mais cependant je reste là
Je ne tenterai pas l’aventure
Je ne risquerai pas la cassure
Quand j’aurai disparu
Ceux qui m’auront connue
Auront peut être un sourire
En souvenir
Sam 24 Avril 2004, 23:18 par
virtuelle sur L'amour en vrac
Ecrire sur choses

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