Journal du néant

En espérant que ça vous plaise. =) Je ne poste qu’un petit peu du début, parce que je sais que les pavés ne donnent pas forcément envie de lire, mais j’en ai beaucoup plus si ça vous plait. Sinon, bah tant pis pour moi =)


PARTIE I : HIVER

"Just break the silence cause I’m drifting away, away from you."
(MUSENew Born)

Chapitre 1 : Décembre

Je m’appelle Maël, j’ai 22 ans et je vais mourir. Je sais, je ne devrais pas commencer par vous parler de ça. Sois parce que je ruine tout le suspens, sois parce que vous n’avez aucune envie de vous taper les délires dépressifs d’un cancéreux, et quelque part je vous comprends. Mais le fait est que je vais mourir, alors je préfères le dire tout de suite. Je ne sais pas encore quand, peut-être très bientôt, peut-être pas, mais la menace est là, plane au dessus de ma tête et noircie encore un peu plus le ciel déjà gris de Paris. Je vais mourir à cause d’un mot qui ne me disait rien avant. C’est dingue comme un seul mot devient menaçant alors que vous ne l’aviez jamais entendu auparavant. Et ce mot que vous ne connaissez pas, il vous parait pourtant déjà si familier, comme si vous aviez toujours su qu’il était là au fond de vous à attendre qu’on le révèle. Non, je n’ai pas été plus surpris que ça. Je ne saurais pas vous expliquer comme ça mais c’est comme si avant que ce mec chauve m’annonce son diagnostic, je savais que j’allais mourir comme ça. Un pauvre mec que je ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam mais que j’ai hais au premier regard. Et encore plus quand il m’a annoncé que j’étais malade. "Ce que j’ai a vous dire n’est pas facile". Arrête ton cirque, mec, la raison pour laquelle je dois t’appeler "docteur" est que tu annonce une mort certaine dans les six mois à venir à vingt personnes par jour. Je n’ai jamais trop cet aspect là de notre société. Comme le reste d’ailleurs....
J’ai appelé Andréas. Il a décroché en quelques secondes et l’imaginer pendu à son téléphone m’arracha un sourire malgré moi.

"Alors ?
- Bonjour, ça va merci et toi ?
- Déconne pas Maël, qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Myélome.
- ...
- Commence pas à faire le mec triste, tu sais même pas ce que ça veut dire.
- Je fais pas le mec triste, je fais le mec qui a pas .
- Un cancer des os.
- ...
- ...
- Là, je fais le mec triste, tu sais...
- ...
- Maël ?
- Hum ?
- Qu’est-ce qui va t’arriver ?
- Chimio et autres traitements qui vont bousiller mon corps et mon cerveau.
- Maël ?...
- ...
- Tu vas mourir ?
- ...
- Tu... tu vas mourir ?
- Les taux de guérison sont faibles, Andréas.
- ...
- Je ne rentrerais pas ce soir, j’ai besoin de faire le point. Seul.
- Maël..."

J’avais déjà raccroché. Je savais que si je l’écoutais encore, je serais rentré, et je ne pouvais pas le voir maintenant, vraiment pas. J’ai marché. Je voulais attendre la nuit. J’ai toujours préféré pleurer la nuit. Question de pudeur peut-être. J’ai marché dans Paris et je redécouvrais la ville. Des bâtiments immenses, hostiles, froid. Des gens ternes, le visage fermé, les yeux vides et la tête rentrée dans les épaules pour échapper à la morsure du froid.
J’avais envie de hurler après eux. Une envie viscérale, dévastatrice, qui m’arrachait les boyaux alors que je la contenais, les mains serrées en poings dans mes poches. Je voulais leur hurler de vivre, d’ouvrir les yeux et de regarder autour. Le monde n’est pas si dégueulasse qu’il voudrait nous faire croire, vraiment, alors regardez, vous trouverez peut-être quelque chose pour éclairer votre quotidien et afficher un sourire sur vos tronches, mais non, vous faites la gueule parce que vous avez raté votre bus et que le RER A est encore en grève. Vous avez passé une sale journée alors le monde entier va ramasser ce soir pour ce que votre patron vous a fait endurer. Vous faites la gueule, vous marchez sur les pieds de votre voisin sans vous excuser et vous vous en moquez. Vous lui cracheriez à la gueule si vous pouviez. Mais votre vie ne s’arrête pas pour ça, non, je vous jure que non. Vous pourriez ne pas avoir de travail, pas de patron pour vous ennuyer, et Kévin et Vanessa n’aurait pas leur téléphone portable dernier cri. D’ailleurs, ils n’auraient probablement pas à manger et vous vivriez tous dans un appartement minuscule. Vous pourriez aussi avoir 22 ans et apprendre que vous avez un cancer.
La nuit tombait enfin et j’arrivais presque. Quand j’arriverais, tout serait parfait. J’allumais une autre cigarette et tournait sur le quai des Grands Augustins. La lumière du soleil laissait doucement place à celles de la ville et une idée à traversé mon esprit. "Je suis un presque-réverbère." Quel poète, me direz-vous. Les réverbères sont des papillons de nuit recyclables, vous savez. Ils meurent chaque matins et renaissent chaque soir. Ils sont les espoirs futiles des paumés de mon espèce, l’espoir mort-né que demain sera plus beau qu’aujourd’hui. Ce soir, ils ne veulent plus rien dire pour moi, et ça ne sera plus jamais le cas. Je suis un presque-réverbère qui ne renaitra pas demain. Je suis un papillon qui ne finira pas la nuit. Demain aurait été plus beau qu’aujourd’hui. Peut-être pas.
Quelque taches sur les poumons plus tard, j’arrivais. Le Pont Neuf me faisait les yeux doux et les passants me regardaient d’un sale œil. Qui était donc ce type mal rasé avec ses yeux rouges et son écharpe ridicule qui venait leur gâcher la vue ? Surement un alcoolique de plus qui pleure parce qu’il a l’alcool triste. Quoi que, regarde ces cernes, c’est peut-être un héroïnomane en manque. Tu crois qu’on devrait partir avant qu’il nous agresse ? Je n’agresserais personne messieurs dames, ne vous inquiétez pas pour ça. Par contre je vais rester un peu vous ruiner la vue, mais je me moque de ce que vous en pensez. Et puis mon écharpe n’est pas ridicule, elle est orange, et elle est à Andréas. Elle sent la vanille et l’après-rasage, et si vous saviez comme elle sent bon. Si j’avais du choisir une seule chose à cet instant, ça aurait été ses bras autour de moi, ses lèvres dans mon cou, son odeur partout. Son souffle qui me rend dingue sur ma peau glacée.
Au milieu du pont, j’enjambais la pierre et m’asseyais les jambes dans le vide. Non, personne ne vint me dire de m’enlever de là, que c’était dangereux. Vous savez, les gens voient ce qu’ils veulent voir ici, et on a d’autre choses à faire un jeudi soir de décembre que de jouer les psy avec les suicidaires du Pont Neuf. L’eau froide courait en silence sous mes pieds. Une autre cigarette, la dernière. Le vide glacé. De la fumée brûlante. Et puis plus rien.
Mar 23 Fév 2010, 02:15 par June sur Histoires d'amour

Cette nuit, j’ai rêvé…

Cette nuit, j’ai rêvé…

Ton visage s’était réfugié dans le creux de mon épaule, et le contact soyeux de ta chevelure contre mon cou était délicieux. Mais j’ai senti une larme chaude glisser sur ma peau. J’ai préféré ne rien te demander, respecter ta douleur, pensant que qu’il valait mieux le silence pour que ta peine se vide un peu. J’étais partagé entre le bonheur de te sentir près de moi, en confiance absolue, et mon impuissance à trouver les bons mots pour te consoler.
Mais après tout, les attendais tu ces mots ?
Pourquoi vouloir tout consoler, il faut que les peines de la vie passent leur chemin… fût-ce à travers tes larmes…
Pourquoi vouloir tout contrôler, y les émotions…

Alors je t’ai tenu ainsi, longtemps, sans rien dire, alors que mes lèvres caressaient ton oreille.
Je t’ai bercé contre mon cœur, infiniment.
Jusqu’au moment où je me suis réveillé, seul… tout seul, mon oreiller mouillé de mes propres larmes. Je n’ai pas cherché à interpréter ce rêve, je ne crois pas trop à cette « science », mais j’en garderai longtemps le mystère dans ma mémoire.
Lun 15 Fév 2010, 20:58 par piertiteuf sur L'amour en vrac

Sourire

Le rire n’est pas le propre de l’Homme. Dis-moi pourquoi tu tiens tellement à ce que l’homme soit supérieur aux autres espèces animales ? Nos moyens ne nous permettent pas encore de savoir comment fonctionne le cerveau des autres animaux, j’entends au niveau du subconscient, a priori, pour autant que je sache mais je ne suis cependant pas spécialiste du domaine : il faudrait poser la question à un cognitiviste. Quoiqu’il en soit, est-ce si important ? Les théories évolutionnistes et une étude diachronique de l’Homme permettent de voir qu’il fait partie d’un même tout y la fameuse molécule de Dieu (comme l’appellent certains scientifiques), l’ADN est là pour nous le rappeler, nous ne sommes pas différents du reste de l’univers, un être vivant parmi d’autres et qui a trop souvent tendance à voir ses droits et moins ses devoirs... Pourquoi vouloir se distinguer et refuser d’être ce que l’on est un animal pensant, un animal conscient, spirituel aussi parfois, mais un animal tout de même.
Jeu 28 Jan 2010, 18:08 par dolce vita sur Un monde parfait

Sourire

Je ne savais pas que tendresse et sensualité étaient antinomiques. L’Homme adulte ne peut-il être tendre et sensuel à la fois ? C’est bien étrange tsur De plus, je vois qu’on a glissé d’un terme générique qui distingue notre espèce à un terme plus réducteur référant à nos congénères sexués mâles. Bon. La question ne se pose par pour les femmes ? C’est vrai que nous sommes parfaites doute (mouais)... Et autre chose que je découvre et qui me chagrine, l’être humain ne sait pas ce qu’il veut dire ? C’est bien triste si seul le langage non verbal, la kinesthésique, est à même de dire... et de dire bien. D’autant que vous semblez fachée(s) avec ce qu’ils ont à exprimer vos corps ! C’est pourtant cool d’aimer aussi avec sa peau, ses mains, etc ! N’est-ce pas un formidable prolongement du coeur ? Ah, mais, j’insiste, ne peut-on aimer et désirer tout autant ?! Là encore faut-il être sectaire et privilégier l’un au détriment de l’autre ? Aimer sans désirer l’autre ou désirer sans aimer me semble, pour ma part, bien fade... Je ne parle bien entendu que de la relation amoureuse à proprement parlé puisque c’est sur ce type de sentiment que portent vos propos si j’ai bien .

Bien cordialement.

Dolce
Mer 27 Jan 2010, 08:19 par dolce vita sur Un monde parfait

Le cockpit d'un airbus...

L’Airbus A 340 avait maintenant atteint depuis plus d’une heure son premier niveau de croisière. Sur ce Francfort – San Francisco nocturne, le personnel de cabine avait déjà desservi les plateaux repas et préparé la cabine pour cette longue nuit. L’Atlantique était au dessous, la lumière céleste s’y réfléchissait car le ciel était parfaitement dégagé. Il y avait bien longtemps que Karl, pilote aux commandes, avait enclenché le pilote automatique, réglé l’altitude de croisière et asservi la trajectoire sur le FMS, « Flight management System », qui calcule et optimise en permanence la route de l’avion. Sa clearance transocéanique affichée, il avait calculé qu’il y en avait encore pour au moins une heure avant qu’il puisse, par allègement de l’avion, demander au contrôle un niveau de croisière supérieur.

Pilote confirmé sur « court courrier », Karl avait depuis un an été qualifié sur cette belle machine destinée aux vols à grande distance, et appréciait ces moments de calme et de solitude. Les instruments réglés à leur luminosité minimale, il contemplait la double immensité qui lui faisait face : celle de l’océan au dessous, et la voute céleste au dessus. Ce spectacle lui procurait un plaisir dont il ne se lassait pas. Il se sentait à la fois tout petit face à cette immensité, et puissant car il avait entre les mains la vie de plusieurs centaines de passagers. Il se disait qu’il avait vraiment choisi le plus beau métier qui soit, il aimait d’ailleurs dire en plaisantant qu’il avait « le plus beau bureau du monde »…

Son commandant de bord, sur le siège à côté, s’était assoupi. Les règles de la compagnie étaient claires : sur ces vols « long range », trois pilotes étaient embarqués, l’un étant allongé sur une couchette séparée, les deux autres à leur poste de pilotage. Mais dans ces phases de croisières nocturnes longues, lorsque que la météo est excellente, il n’était pas si rare que l’un des deux pilotes aux commandes reculât son siège, en inclinât le dossier, pour s’assoupir quelques instants. Pas vraiment dans les règles, mais l’autre pilote sanglé sur son siège, le pilote automatique enclenché… Pour la circonstance, il avait même gardé son casque sur les oreilles pour limiter le bruit pourtant feutré qui régnait dans le cockpit
Les deux hommes se connaissaient bien, se respectaient et se faisaient une confiance absolue. Karl avait bien noté l’assoupissement profond de son compagnon, mais tout allait bien, la machine ronronnait de ses quatre réacteurs… Pour être sur de ne pas s’endormir, il avait demandé à une hôtesse de lui apporter un café, qui n’allait sans doute pas tarder. Il n’avait évidemment plus le droit d’ôter les sangles de son siège : en effet, une turbulence brusque pourrait alors mettre l’avion dans une situation difficile, si le seul pilote éveillé se retrouve collé au plafond…

Et effectivement, l’hôtesse se signala bientôt, car les portes blindées des cockpits ne s’ouvrent que sur validation de l’équipage. Après avoir préparé les cabines pour la nuit, les hôtesses aimaient à venir partager un instant l’atmosphère si particulière d’un cockpit en vol de nuit. La compagnie n’y voyait d’ailleurs pas d’inconvénient, car pendant ces phases de croisières, favorables à l’assoupissement des pilotes, la présence d’une autre personne permet une meilleure vigilance.
Karl avait déployé la tablette centrale (luxe suprême des Airbus qui, par leur mini-manche latéral, dégagent cette place en face du pilote…) et posé sa tasse devant lui. Elle était restée, assise sur la banquette latérale, à contempler le paysage extérieur, d’une beauté sublime malgré la monotonie de la mer. Il avait des notions d’astronomie, et commençait à lui expliquer les principales constellations visibles… Elle écoutait, autant sous le charme de sa voix, que sous celui de sa chevelure blonde à peine éclairée par les instruments de bord…

Elle s’était maintenant placée derrière son siège, de manière à mieux voir la direction que lui montrait son bras… Orion, Cassiopée : il avait du plaisir à les reconnaitre et les nommer… Mais elle pensait déjà à autre chose… Sa longue chevelure, qu’elle avait maintenant dénouée, frôla ainsi la joue du pilote qui se tût… Sans un seul mot, ils avaient tous deux l’attirance exercée chez l’autre, sans doute exacerbée par cette situation, presque seuls dans le cockpit, la porte blindée refermée derrière eux…

La situation était rendue encore plus particulière, car lui ne pouvait pas prendre le risque de se détacher son harnais… Et elle comprit vite qu’il était ainsi à sa merci, sans doute tout aussi excité de ne pouvoir, ni vouloir, bouger de son siège. Elle joua quelques minutes à frôler sa joue avec la sienne, puis déposa quelques baisers dans son cou. Sa main s’enhardit à ouvrir sa chemisette et caresser son torse, entre les deux sangles formant les bretelles de son harnais… Sans dire un mot, sans même vraiment se distinguer dans la pénombre du cockpit, ils s’étaient communiqué un désir farouche de faire l’amour… ce qui lui était déjà arrivé dans la couchette de repos, mais jamais encore dans un cockpit…

Leurs gestes suffirent à se comprendre sans un seul mot : elle desservit la tasse de la tablette, Karl replia cet accessoire sous le tableau de bord. Il recula très légèrement le siège, de manière à dégager un peu plus de place devant lui, tout en gardant un accès aux commandes… Elle sentit ce mouvement du siège et comprit immédiatement ses intentions. Un coup d’œil sur la silhouette du Commandant de bord qui dormait maintenant comme un nouveau-né… Et elle eu tôt fait de faire glisser sa jupe stricte d’hôtesse, dévoilant ainsi un string dont la blancheur, éclairée par les instruments de bord, accrocha le regard de Karl. Furtivement d’ailleurs, car ce dernier vêtement eut vite fait de rejoindre la jupe sur la banquette latérale. Souple comme une liane, elle fut en deux mouvements à califourchon sur ses genoux, ses mains habiles à ouvrir un pantalon bien qu’il fut sous le harnais… Il faut dire que Karl, sans se détacher, avait bien accompagné ce mouvement….
Jamais elle n’avait ressenti cette excitation… les circonstances, bien sur… mais finalement « dominer » ainsi un pilote, qui reste pour beaucoup d’hôtesses un homme d’un statut particulier…
Et lui-même se plaisait, dans ce rôle contraint à la passivité… avec le harnais comme bonne excuse, et toujours le magnifique spectacle de la voute céleste en toile de fond !

Leur excitation avait atteint un tel niveau qu’elle n’eut aucun mal à s’empaler sur sa chair tendue, lui ayant posé les mains sur ses reins pour mieux la guider dans ses mouvements… Elle se cambra, ce qui amena la froide boucle du harnais contre son pubis lisse… Curieusement, ce contact froid et métallique redoubla encore son plaisir. Leur excitation s’était tellement amplifiée pendant qu’ils se mettaient silencieusement en place, qu’ils partagèrent un orgasme presque simultané, violent… Après quoi elle se laissa retomber sur lui… reprenant ses esprits, il jeta rapidement un coup d’œil aux instruments : rien à signaler…

Après quelques petites minutes d’apaisement, l’hôtesse entreprit de quitter cette position qu’elle trouvait maintenant un peu dérangeante, une fois l’excitation retombée. Pendant qu’elle retrouvait ses vêtements dans la pénombre, lui rajusta rapidement son pantalon, puis la position du siège. Un autre coup d’œil aux instruments : il allait être temps de recontacter le contrôle pour demander le changement de niveau, et préférait réveiller son commandant de bord pour cela. Il attendit donc que l’hôtesse ait évacué le cockpit, avec la tasse vide.

Une fois la manœuvre effectuée, les deux hommes maintenant réveillés entamèrent un dialogue paisible pendant une dizaine de minutes, quand le commandant dit à Karl sur un air entendu :
- Elle est bien, hein ?
- Euh.. je ne comprends pas…
- Ne te fatigue pas… Je dormais effectivement, et quand je me suis réveillé j’ai la situation…
- Euh…
- Tu vois, j’ai toujours rêvé que cela m’arrive un jour. Je pars en retraite dans un an, cela ne se produira sans doute jamais… Alors, j’ai jeté un coup d’œil aux instruments, vu que tout allait bien et continué de faire semblant de dormir… Au moins, toi, tu l’auras vécu, et moi un tout petit peu « par procuration »…

Les deux hommes éclatèrent de rire, simplement interrompus par un message radio qui leur demandait de changer d’organisme de contrôle : ils étaient presque au milieu de l’Atlantique.
Mer 23 Déc 2009, 05:58 par piertiteuf sur Les liaisons sulfureuses

Elle… et le taxi

A Magali…



Vendredi matin, à Roissy… L’avion qui me ramenait d’Asie toucha la piste à 5h30, comme prévu. La mission avait été courte, mais intense : nos clients étaient âpres dans les discussions, et leur attitude confirmait bien la puissance grandissante de leur pays…

Par les hublots, on distinguait la piste mouillée par cette pluie froide de novembre, et un peu moins les installations aéroportuaires noyées dans la brume automnale. Décalage horaire mal digéré, et à peine dormi dans cet avion bondé : j’avais donc décidé de rentrer chez moi dormir quelques heures avant de passer au bureau, pour initier les actions que j’avais promises à nos clients. La brume n’était pas qu’à l’extérieur, j’avais aussi bien du mal à fixer mes pensées…

Pourtant, pendant les onze heures de vol, j’avais passé beaucoup de temps à penser à Elle. Elle que j’avais miraculeusement rencontré an auparavant, Elle qui sut me révéler à moi-même, me faire découvrir des sensations que je ne connaissais pas. Fixer mes pensées sur elle m’était doux, et tellement plus agréable que d’essayer de tuer le temps en visionnant quelques films sur les écrans de mauvaise qualité du système vidéo de bord.

Je n’avais pas de bagage en soute : j’avais cru que le débarquement serait ainsi plus rapide. C’était sans compter avec la nonchalance de la police de l’aéroport, qui n’ouvre à cette heure là que quelques postes de filtrage, créant ainsi une immense file d’attente dans le petit matin… Enfin mon tour… Avoir attendu un quart d’heure, pour finalement qu’un policier jette un coup d’œil à peine éveillé sur mon passeport… mais cela faisait maintenant partie du rituel d’un voyage que j’avais fait assez souvent.

Enfin, le hall pour rejoindre les taxis… Et là, surprise… je n’avais pas révélé mon heure de retour, mais Elle était là, je l’avais reconnue de loin dans son imperméable clair. Sa grande taille aussi, encore mise en valeur par ses talons hauts… Un court instant, mes sentiments s’entrechoquèrent… La joie de la revoir, bien sur, mais comment savait elle mon vol retour ? Auprès de qui s’était elle renseignée, alors que je souhaitais notre relation discrète ? Soudain, ce fut elle qui m’aperçut, et le sourire qui apparut alors eut définitivement raison de l’hésitation de mes sentiments….

Il y avait beaucoup de monde dans ce hall : nous échangeâmes un baiser furtif, peu de mots et sa main prit la mienne, pour cheminer ensemble vers les taxis. Nos regards s’étaient croisés, s’étaient , nul besoin de paroles…

« Porte de Saint Cloud » : je crois que ce furent les seules paroles que j’énonçai à pleine voix ce matin là… Installés tous deux à l’arrière du taxi, nous nous lovâmes l’un contre l’autre pour oublier la froideur du cuir des sièges. Déjà, sa main était sur mon genou, et la mienne par-dessus pour sentir la douceur de cette peau … Sa tête reposait sur mon épaule, et j’aimais le contact retrouvé avec sa chevelure que mes lèvres parcouraient…Sa main avait déjà dégrafé ma ceinture, et j’avais même rentré un peu le ventre pour faciliter cette manœuvre. Je me surprenais moi-même, si pudique, à m’abandonner sous sa main…en présence du chauffeur de taxi ! Certes, il faisait sombre malgré l’éclairage de l’aéroport… Certes, j’avais installé mon imperméable pour masquer un peu la scène… mais comment imaginer qu’il n’en percevait rien… les petits mots qu’elle me glissait à l’oreille, parvenaient ils à l’avant ? Que devinait-il, dans son rétroviseur, de nos silhouettes mêlées ? Je ne croyais rien avoir d’exhibitionniste dans mon caractère, mais cette incertitude commençait à exacerber mon esprit… Quelques contorsions que je voulus discrètes aidèrent la manœuvre qu’Elle avait commencé, et sa main me parcourait délicieusement.

C’est alors que je me rendis compte de la situation… Comment, dans tout au plus une demi heure, allais-je pouvoir descendre de ce taxi ? Malgré l’obscurité, il me serait maintenant impossible de réajuster un minimum mes vêtements… Et ses caresses qui redoublaient pour mon plus grand plaisir… Et sa bouche qui me suggéra si tendrement dans l’oreille de m’abandonner…

Alors, j’inclinai franchement mon corps vers la portière pour que son autre main trouve elle aussi son passage depuis le bas de mon dos, et je me calai dans l’appuie-tête, pour ainsi mieux m’abandonner, selon son désir… Sa main droite avait déjà largement contribué à mon excitation, sa main gauche s’y ajouta alors pour me prodiguer ses caresses magiques qu’Elle seule savait m’offrir.

Les sons que j’entendais m’indiquaient que nous passions sous un tunnel : nous allions donc rejoindre le périphérique… j’avais perdu toute notion de temps. Sa bouche avait parfois remplacé sa main : qu’en avait perçu le chauffeur de taxi ? Cette incertitude décuplait mon plaisir, mais m’interdisait d’ouvrir les yeux. Sans doute avait Elle bien perçu cette excitation encore grandissante… car ses gestes étaient maintenant bien déterminés à me porter jusqu’au summum de la jouissance, tout retour en arrière étant devenu impossible… Très délicatement, elle me pénétra d’un doigt habile tandis que ma semence chaude ne tarda pas à inonder son autre main…J’aurais aimé crier, je ne crois pas l’avoir fait, tout juste un peu gémi. Il était, d’après moi, impossible que le chauffeur n’ait pas ce qui se passait…

J’avais fermé les yeux par abandon, je n’osais les ouvrir par crainte du regard du chauffeur… Combien de temps restait-il ?

Elle était prévoyante… Je sentis ses mouchoirs en papier m’essuyer délicieusement, avant de les entendre se froisser et finir en boule dans le cendrier…

J’ouvris un œil, Porte d’Auteuil… plus que trois minutes !

Une contorsion rapide, Elle m’aida encore dans ce mouvement pour réajuster mon pantalon dont je n’osais trop imaginer l’état. Heureusement, cet imperméable sur mes genoux m’a donné l’illusion de la discrétion… Arrêt du taxi, un reçu, un pourboire, et le chauffeur descend ouvrir la porte : rituel pour retrouver la terre ferme après un voyage d’une demi-heure hors du temps, mais qui restera à jamais un délice gravé dans ma mémoire…
Ven 18 Déc 2009, 21:41 par piertiteuf sur Les liaisons sulfureuses

Une dernière flamme pour le coeur

Il faut savoir rire de tout y de soi-même... Grandir est à ce prix, guérir aussi, parfois.

Cet été je suis allée manger avec un homme au restaurant : c’est moi qui l’ai invité. Cela me semblait bien. Il faut dire que je fais souvent fi des conventions et que j’aime à faire ce qui me plaît, ce qui me semble juste voire simplement bon pour le cœur. Je le considérais comme quelqu’un d’unique, hors norme, pour tout dire, intelligent et ouvert, j’avais plaisir à ses brefs passages dans ma vie. Je pensais que notre affection pouvait s’enraciner indépendamment de nos conditions sociales divergentes. Je le considérais un peu comme un modèle pour mon fils. Ma foi, il est venu et a semblé prendre plaisir au fait d’être avec nous. Comme quoi, on peut se laisser abuser aisément, moi, en particulier. J’ai beau le savoir, cela ne change rien.
Je mettais ses incohérences de comportement sur le compte de sa vie passablement troublée, mais je le pensais sincère, à sa façon. De plus, j’aimais son indépendance.
Il est vrai que j’avais mis mes chaussures de plage aux talons rongés par les galets et le sable, il est vrai que je n’avais pas fait d’effort de toilettes particulier, c’était un ami que je m’apprêtais à revoir et ce n’était en rien un rendez-vous galant. J’avais songé mettre un vieux jean troué et un tee-shirt sans manche, ma seconde peau, cependant, le lieu ne s’y prêtait pas. J’avais fait des travaux toute la journée, je m’étais contentée de prendre une douche, mes propres talons gardaient l’encre noire de vieux Kickers que j’affectionnais. Lorsqu’il fut là, je sentis le trouble grandir en moi, ma main tremblait plus que de raison, je rougissais pour un rien, mon cerveau faisait de la surchauffe et pour gourmande que je sois habituellement, je n’arrivais plus rien à avaler. Je l’aurais détesté s’il y avait eu de la place dans mon cœur pour ce sentiment. Je ne m’étais rendue compte à quel point je n’étais pas indifférente qu’en prenant conscience de mon trouble grandissant à son contact. J’ai été charmée hors de toute logique, une fois de plus, par sa simplicité affichée, ses regards - creux, il faut bien le reconnaître aujourd’hui – et par la suite, par ses promesses - vaines - envers mon enfant (pourquoi écrire des choses que l’on ne pense pas et que l’on ne vous demande pas ? Pour paraître altruiste ? Bien de s’intéresser à un petit « pauvre » ? Bon pour son image ?!) et j’excusais ses silences : régulièrement, il revenait dans ma vie avec ses yeux menteurs et son attitude ambigüe qui me déstabilisaient. Pourquoi était-il venu ? Pourquoi ? Pour se divertir un instant ?! En définitive, je préfère ne rien connaître de ses intentions, je pense que cela me décevrait encore davantage. D’y songer me donne encore la nausée. Je le croyais mon ami. Moi, j’étais attirée par lui comme par un aimant lui qui n’était pas aimant pour deux sous ! L’amitié, l’affection, le respect, l’amour entre deux êtres humains sont choses rares et précieuses... Les contrefaçons nombreuses. Mais l’œil ne voit que ce qu’il contient et je voyais un homme droit, intègre, indépendant, franc, profond, gourmand, aimant, drôle et sensuel... J’avais envie de lui et ne m’en étais pas cachée. Au vrai, il n’avait que faire d’une petite marchande d’allumettes dans mon genre, même pas allumeuse. La fin abrupte de l’histoire est là pour me le rappeler.
Bah, je ne me leurre plus, l’égalité entre les êtres est une utopie. Je sais que je ne pèse pas lourd dans la balance des intérêts qu’il a à notre amitié. Je ne parle même pas de respect. Ainsi, faisant partie des expéditeurs indésirables, ma pauvre bafouille et tous ses "pourquoi" sous-jacents resteront sans réponse pour partir trop vite comme il l’a fait pour moi... au panier, sans même un au revoir.
Je ne sais pas ce qui me rend le plus triste, ou en colère, de voir le monde tel qu’il est ou de perdre plus qu’un ami, une illusion.

La dernière allumette vient de se consumer.
Jeu 03 Déc 2009, 09:26 par dolce vita sur Parler d'amour

Pas de retour. chapitre 5 (suite)

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La salle de réunion était claire et fonctionnelle. Un grand plateau central, blanc, permettait à une vingtaine de personnes de s’installer autour. Un rétroprojecteur éteint faisait face à un écran géant encore déroulé. Sous les grandes fenêtres étaient disposés des meubles bas sur lesquels se trouvaient, en vrac, toutes sortes d’objets hétéroclites : téléphones portables, appareils photo, téléobjectifs, talkie-walkies, dossiers, classeurs et autres. Le climatiseur, silencieux, délivrait une température optimale.

En bout de table, l’inspecteur Ong s’entretenait avec Mathilde et Patrick.
- Voilà ! Vous savez tout ou presque, conclut-il.
Patrick n’en revenait toujours pas. Il devait fournir quelque effort pour ne pas laisser libre cours à sa colère :
- Mais comment peut-on laisser ce gars là en liberté ? C’est proprement inconcevable ! Sans compter que tes services n’ignorent pas ses méfaits !
- Justement !, rebondit Michael. Ce qu’il nous manquait, jusqu’à présent, c’était des preuves ou des témoignages.
Patrick craignit d’avoir :
- Tu insinues que Mathilde doit témoigner pour le faire arrêter ?
- Oui. Nous avons besoin de la faire comparaître devant le juge afin qu’elle certifie avoir reconnu Azhar.
- Et la Vietnamienne ? Son témoignage ne suffirait pas ?
- Elle refuse. Elle a peur. D’ailleurs, son visa de séjour touristique est expiré depuis belle lurette. Elle risque la prison et des coups de fouet.
- Des coups de fouet ???
- Oui, selon la loi sur l’immigration.
Le coach réfléchit. Il était responsable de ses athlètes. Trois d’entre eux étaient encore mineurs. La raison de leur venue était évidente et unique : participer au tournoi. Point. Ils n’étaient sûrement pas ici pour avoir affaire à la justice de ce pays, ne serait-ce qu’en tant que témoins.
- Ecoute, Michael, reprit-il. Je comprends ta situation et je te demande de bien vouloir te mettre à ma place. Mathilde n’a que quinze ans. Ses parents me l’ont confiée et il s’agit d’une immense responsabilité. Je ne peux pas accepter qu’elle témoigne. Essaie plutôt de convaincre la prostituée.
L’inspecteur ne cacha pas sa déception. Il s’adressa à l’adolescente :
- Et toi ? Qu’en penses-tu ?
On pouvait lire dans le regard bleu de Mathilde de la confusion. D’un côté, elle désirait ardemment voir cette terreur d’Azhar sous les verrous ; d’un autre, elle n’était pas certaine des implications de son témoignage.
- Franchement, si j’étais en France, j’aiderais volontiers à faire enfermer ce lâche. Mais… Ici… Et puis, la décision revient à Patrick.
Michael insista :
- Tu ne veux pas appeler tes parents pour leur expliquer le problème et obtenir leur autorisation ?
- Michael ! le coupa Patrick. Arrête ça, s’il te plaît. Tu te doutes bien qu’à 10 000 kilomètres de là, ils ne prendront aucune décision ; ils seront même plutôt enclins à refuser, de toute façon.
Le policier en convint, malgré lui.
- Bon ! Je vois… Je ne peux pas compter sur votre coopération et je le conçois.
Il marqua un temps d’arrêt avant de reprendre, embarrassé :
- Il y a autre chose que vous devez savoir… Azhar va aussi participer au tournoi.
Mathilde et Patrick se regardèrent, médusés.
- Tu plaisantes, j’espère ?, demanda vivement l’entraîneur.
- Non.
- Tu es en train de nous dire, tranquillement, qu’un chef de gang, qui passe son temps à battre des femmes sans défense est autorisé à combattre dans un tournoi international de taekwondo ? Dis donc, vous ne seriez pas un peu timbrés, dans ce pays ?
- Calme-toi, Patrick. C’est un peu plus compliqué que ça. La seule chose que je puisse te dire, c’est que la fédération n’a pas le choix.
Patrick se leva d’un bond :
- C’est carrément n’importe quoi, Michael. Je t’aime bien mais, là, je pense qu’on entre dans la quatrième dimension ! Allez, on y va ! fit-il à l’adresse de la jeune fille.
Juste avant de sortir de la salle, Patrick Brun se retourna :
- Au fait, dans quelle catégorie il est supposé combattre, ton protégé ?
- Ce n’est pas mon protégé, Patrick. Evite les sarcasmes, ça ne mène à rien... Il s’est inscrit dans la catégorie open…
Mathilde ne put retenir un cri de surprise, mêlé de crainte :
- Comme Arthur !
- Oui, comme Arthur, confirma l’entraîneur en hochant la tête…
Les français quittèrent le siège central de la police.

Dans le taxi qui les ramenait à l’hôtel, Patrick avait son air des mauvais jours.
- Mathilde, dit-il, on va devoir expliquer la situation aux autres. Je te demanderais de ne pas en rajouter à propos d’Azhar.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Evite de le présenter comme le diable en personne. Après tout, ce n’est qu’un garçon de 19 ans, même si c’est une crapule.
- C’est vrai, Patrick, mais tu aurais dû le voir. Il est vraiment effrayant avec sa cicatrice et ses yeux de fou. J’ai peur pour Arthur, tu sais.
- Oui, j’ai bien . C’est pour cela que je te demande de te calmer et de raisonner dans le cadre du tournoi. Je te rappelle qu’il y a des règles et des arbitres pour les faire respecter. Donc, si Arthur doit le combattre, il sera protégé, au même titre que les autres participants. De plus, rien ne dit qu’Arthur ne pourra pas le battre…
- Tu as sûrement raison, Patrick, mais je ne suis pas tranquille.
Le coach ébaucha un sourire :
- Tu l’aimes bien, hein ?
Elle rougit.
- Ecoute, continua-t-il, tu me connais depuis longtemps, non ? Fais-moi confiance. Tu verras, non seulement il n’arrivera rien à ton petit copain mais je te fiche mon billet qu’il gagnera la tournoi ; Azhar ou pas Azhar.
Elle se força à sourire :
- Bien sur que je te fais confiance ! dit-elle avec entrain.
- Bien ! Je vais l’étudier pendant qu’il s’entraînera. Je décèlerai ses forces et ses faiblesses. Cela nous permettra de mettre en place une stratégie adaptée, s’ils doivent se rencontrer. Au fait, tu as pu voir la taille qu’il fait ?
- A vue de nez, il est aussi grand qu’Arthur. Dans les 1m70…
- OK. S’il est plus âgé, au moins, il n’a pas l’avantage d’être plus imposant. Voilà un bon point, non ?
Mathilde remarqua le ton faussement enjoué que venait d’employer Patrick. Elle ferma les yeux.
Mer 18 Nov 2009, 09:54 par Arthis sur Mille choses

Pas de retour. chapitre 4 (premiere partie)

Chapitre 4

Aéroport de Changi, Singapour – Au grand étonnement de Patrick, les formalités de contrôle des passeports furent très rapides et plutôt agréables. « Ca nous change de l’Europe », se dit-il. Cependant que lui et ses quatre élèves marchaient vers les tapis roulants pour récupérer leurs bagages, le petit Victor s’exclama :
- « Regardez ! Mon sac est déjà là !
- Le mien aussi ! », applaudit Ali.
« Efficace, avec ça ! », pensa Patrick, tout en regardant Victor courir partout, tel un furet. Tendrement, il se remémora sa première rencontre avec ce garçon âgé maintenant de 12 ans. Il y avait cinq ans. Déjà.

Ce jour là, Victor et ses parents pénétrèrent timidement dans l’établissement, juste avant que l’entraînement général ne débute. Patrick, déjà vêtu de son dobok, les accueillit. Il remarqua tout de suite le manque d’assurance des deux adultes qui se reflétait également chez le petit blondinet, agrippé à la main de sa mère, l’air déterminé à ne pas vouloir la lâcher, même en échange de tous les bonbons du monde ! Patrick s’évertua à les mettre à l’aise et chercha à comprendre quelles étaient les motivations des parents. Ceux-ci expliquèrent, hésitants, que leur petit garçon était d’une timidité maladive, qu’il n’osait jamais s’exprimer librement, que ce soit à la maison ou à l’école. De fait, il avait peu ou pas d’amis et il passait le plus clair de son temps, seul, lisant des tonnes de livres de son âge. Un ami leur avait conseillé de l’inscrire à un club d’arts martiaux, quel qu’il soit, afin de lui permettre de développer une certaine confiance en soi qui lui faisait manifestement défaut. Patrick avait déjà eu affaire à ce genre de cas. Il avait su, à force de patience et de psychologie, faire ressortir les points forts de ces enfants et leur démontrer qu’ils ne devaient pas craindre de les mettre en valeur. Ainsi, au cours des années, Victor s’était complètement transformé. Il était devenu un préadolescent sûr de lui et de ses possibilités, n’hésitant plus à exprimer ses émotions. Malgré son jeune âge, il adorait assister les entraîneurs des tout petits et prenait plaisir à l’instruction. Patrick lui avait donné cette responsabilité, sachant pertinemment que cela permettrait à Victor de continuer à s’épanouir. « C’est en enseignant qu’on apprend le mieux. » répétait-il à ses ceintures noires pour les convaincre d’aider les entraîneurs. Et, en effet, Victor avait beaucoup appris. Sur lui-même. La participation au tournoi de jeunes pratiquants comme Victot faisait aussi partie de la stratégie de Patrick. Il s’avéra que l’enfant était naturellement doté des qualités physiques requises par le taekwondo. Le travail technique qu’il avait accumulé au cours de ces années d’entraînement lui permettait de figurer parmi les meilleurs combattants de sa catégorie d’âge. Ses résultats en tournois, accompagnés des félicitations de son mentor ainsi que de l’admiration de ses camarades, n’avaient pas manqué de le convaincre qu’il pouvait réussir dans ce qu’il entreprenait. Mais, le plus étonnant pour Patrick était de constater l’évolution simultanée des parents de Victor. Ceux-ci étaient devenus plus affirmatifs, beaucoup moins timides dans leurs échanges avec lui, moins craintifs en apparence. « Et ils ne pratiquent aucun art martial, eux… Trois transformations pour le prix d’une ! Non seulement Victor a changé mais il a aussi, et sans le savoir, influencé ses propres parents… », s’amusa-t-il intérieurement.

Quant à Ali, le problème avait été tout autre. Ses parents, issus de la troisième génération d’immigrés, avaient réussi à percer ce mur invisible dressé par la société à cause de leurs origines. Ils étaient jeunes, formaient un beau couple et respiraient le bonheur. Lui était cadre dans une compagnie d’assurances et elle dispensait des cours d’informatique pour le compte d’un organisme de formation professionnelle. A la naissance d’Ali, un an après leur mariage, ils furent fous de joie et tous les membres de leurs grandes familles, de Paris à Oran, devinrent hystériques. « Un cadeau d’Allah ! » avait proclamé un oncle d’Oran, toujours volubile. Le grand père d’Ali n’avait pas hésité, déclenchant le courroux de son épouse, à déclarer à son rejeton : « Tu as toujours été ma plus grande fierté, mon enfant. Maintenant, avec la naissance de ton propre fils, je sais que jamais je ne pourrai être plus heureux. Alors, si Dieu veut que je meure maintenant, je suis d’accord ! »

Au fil des mois, puis des années, les géniteurs comblés s’aperçurent que quelque chose clochait chez Ali. Dans son comportement, très agité, souvent impulsif ; à l’école, où il avait énormément de mal à suivre. Ses parents s’en inquiétèrent très vite et consultèrent un généraliste. Celui-ci, après examen de l’enfant, pronostiqua un TDAH (Trouble de Déficit de l’Attention Hyperactivité) et demanda aux parents de voir un spécialiste afin de confirmer la découverte et, surtout d’en définir le degré. Ce qu’ils firent. Et ils apprirent que leur enfant était, en effet, atteint du TDAH, à un degré élevé. Mais le spécialiste se montra rassurant car le problème avait été détecté assez tôt et il proposa un programme spécifique pour Ali, à base d’homéopathie (il était contre les médicaments, qu’il considérait trop invasifs pour un enfant de 6 ans) et d’approche psychosociale. « Mais le plus important pour Ali reste l’amour que vous lui portez et votre soutien sans faille. », avait prévenu le professeur. Justement, de l’amour, pour leur enfant, ils en avaient à revendre ; de même que toute leur famille ! Aussi, loin d’être abattus, soulagés, même, de pouvoir mettre un nom sur le problème, les parents d’Ali étaient plus que déterminés à aider leur fils. Lorsque la maîtresse d’Ali fut mise au courant du trouble de son élève, elle recommanda à sa mère de l’inscrire au club de taekwondo de Patrick Brun, leur assurant que cela pourrait grandement contribuer à l’amélioration de leur fils. Prudents, les parents demandèrent conseil au spécialiste qui ratifia cette suggestion : « Pratiquer un sport, qui plus est un art martial, est une excellente démarche dans le cas du petit Ali. En effet, pour lui, apprendre en étant assis derrière un pupitre est un vrai calvaire. S’il peut apprendre tout en déversant son trop plein d’énergie, il aura moins de difficultés à garder son attention. Un art martial offre, en plus, un cadre très structuré, basé sur des règles et des codes précis que personne ne peut enfreindre, y un enfant atteint de TDAH. Aussi, Ali apprendra plus facilement les conséquences de ses débordements éventuels et, inconsciemment, ajustera son comportement en fonction. »

C’est ainsi que Patrick reçut Ali au sein de son club et participa – non sans mal – aux progrès lents mais incontestables de l’enfant. Aujourd’hui, Ali avait 18 ans. Patrick le regardait récupérer son sac et aider Mathilde à en faire autant. Grand, musclé, souple : un corps de félin. Calme, souriant, confiant, patient, toujours à l’écoute : un grand frère à qui on veut confier toutes ses peines ; vers qui on se tourne pour partager ses joies ; quelqu’un dont on veut gagner l’amitié, à jamais. « Où es-tu passé, petit Ali de 6 ans ? », s’interrogea Patrick. « Tu nous as fait souffrir, mes entraîneurs et moi. Tu nous as tournés en bourriques tant de fois. Tu étais insaisissable. Tes camarades d’entraînement te détestaient car tu étais différent. Tu étais incapable de reproduire une poomse correctement… Et, petit à petit, tu as laissé la place à quelqu’un qui est finalement devenu ce jeune homme : un instructeur occasionnel adoré par ses étudiants. Un champion de taekwondo. Et, pour couronner le tout, un brillant étudiant qui finit sa deuxième année de médecine. Alors, c’est avec plaisir que je te dis : « Adieu, petit Ali de 6 ans… Et je suis content que tu aies laissé ta place à cet Ali de 18 ans, promis à un brillant avenir. Le joyau de sa famille, si aimante… » .
Jeu 12 Nov 2009, 12:07 par Arthis sur Mille choses

Enfant

A mour d’enfant, ici présent, je me souviens :
N i les ans ni les heurs n’ont affaibli mon cœur,
N i les pleurs ni les peines n’ont vaincu ton ardeur ;
I ci et maintenant, tu ne doutes de rien.
V oilà mon bel enfant avançant vers demain
E t cette année de plus tu la portes, serein,
R iant de tant de joies réunies sous ton toit
S i les amis arborent des sourires complices
A llons, tu l’as il n’y a rien de factice
I l faut bien qu’en ce jour tu soies un peu le roi
R ayonnant de fierté de te savoir aimé
E t de rendre heureux tous ceux à tes côtés.
Sam 09 Mai 2009, 14:15 par dolce vita sur L'amour en vrac

Changement de cap.

Sur la route de mon cœur
Je me suis perdue… quelle erreur
J’ai avoué que je l’aimais
Il n’a pas mes souhaits
Il a eu peur et s’est sauvé vite fait
Il a eu raison tout nous séparait
Là je reste seule avec mes regrets
Et reprend le chemin de mon cœur
Pour m’accueillir avec douceur
M’offrir la compassion
Et enterrer cette nouvelle illusion
La route est devant moi
Je vais rebondir une nouvelle fois
Mon cœur ouvert à l’amour
Merci à toi, pour ces heures
Où je garde encore présente ta sensualité
Tes baisers brulant sur mes lèvres
Que mes larmes puissent éteindre ce feu.
Que je puisse avancer sereine
Laissant derrière moi peine et regrets.
Tu m’as appris la patience et le détachement
Et surtout vivre le moment présent
Là j’ai foiré, j’ai voulu contrôler
Tant pis j’ai
Ma place j’irai la chercher ailleurs
Merci cher toi pour ce que tu m’as donné
Le reste j’irai le chercher……. rose
Mar 15 Juil 2008, 09:58 par Hécate sur Parler d'amour

Dommage...

« Je t’écris d’un baiser, de ce banc de Paris où deux amants s’enlacent dans leur éternité et que rien ni personne ne pourrait déranger »
Cela pourrait être nous. Cela devrait l’être. Mais j’ai peur que la situation se transforme en « cela aurait dû être nous ».

Dis moi que se ne sera pas le cas,
Dis moi que ce voyage à Paris on le fera,
Dis moi que toi et moi c’est encore pour longtemps,
Dis moi que tout le bonheur nous attend,
Dis moi que je ne te perdrai jamais,
Dis moi que « nous » ne se conjuguera jamais à l’imparfait,
Dis moi que notre histoire sera sauvée,
Dis moi que ça ne va pas tarder.

« Je t’écris d’un baiser, de ce banc de Paris où deux amants s’enlacent dans leur éternité et que rien ni personne ne pourrait déranger »
Cela aurait pu être nous. J’ai eu raison de mes craintes.

Tu m’as dit que c’était fini,
Tu m’as dit avoir ,
Tu m’as dit, qu’en fait, il n’y avait rien à comprendre,
Tu m’as dit de ne plus rien attendre,
Tu m’as dit de t’oublier,
Tu m’as dit de ne pas pleurer,
Tu m’as dit que c’était comme ça.

« Je t’écris d’un baiser, de ce banc de Paris où deux amants s’enlacent dans leur éternité et que rien ni personne ne pourrait déranger »
J’aimerais que tu changes d’avis et que ce soit nous sur le banc. Mais à ton comportement, je me demande si c’est une bonne chose.

Alors c’est ça que l’on appelle l’adolescence ? Si c’est le cas, en quoi est-ce une des plus belles périodes ? Ou alors je loupe quelque chose… ?
Mer 16 Avril 2008, 19:30 par amesauvage sur L'amour en vrac

Loin de moi toute idée de t'angoisser!

Sophy,
Ma chère Sophy la mort d’un amour ne donne – t – elle pas vie à un autre ?
Comme tu le voies, c’est par cette question que j’ai résumé ton point de vue. Soyons d’avis que seul la capacité à faire deuil d’un amour peut permettre à un autre de revivre.
C’est pour te dire que tu ressens aussi cruellement la rupture de ton ex qu’il t’es cependant plus dur voire inconcevable de s’abandonner à nouveau à la confiance d’une autre personne.
Sophy, à travers tes écrits on imagine très aisément que la brutalité, l’inattendu et le sentiment de trahison de cette rupture sont si forts et ont semé en toi la colère et peut être la haine. Cette colère parait si dense, si intense et si présente en toi qu’il t’es difficile d’oublier, de pardonner pour tourner la page.
Sophy même s’il te semble difficile de l’admettre, il faut que tu acceptes d’abroger cette peine, ce chagrin d’amour pour participer à la loterie du bonheur. Car en matières de sentiments et d’amour il n’y a pas de perdant ou de gagnant mais des hommes unis pour le mieux, … ainsi soit il.
J’aime à penser que l’amour reste le sentiment le plus enviable d’une existence, même s’il fait passer par tous les états d’âmes…
Je m’étonne pas parce que mes mots à ton noble égard te surprennent : je t’avoue qu’ils sont très sincères, très honnêtes et tous aussi innocents qu’involontaires. Mais ce qui m’as surpris c’est ce doute de ce que tu ne pourrais pas être la meilleure chose qui me soit arrivée tout simplement parce que nous ne nous connaissons pas, je ne sais rien de toi et toi rien de moi. Il est vrai dit-on que « l’on aime que ce que l’on voit ». Mais il y a aussi d’autres choses que nous ne connaissons et que nous n’avons jamais vues qui captivent pleinement tout notre être malgré nous. Tel est mon cas Sophy. C’est évident que nous ne nous connaissons pas, est - ce une raison de ne pas t’aimer d’un vrai amour avec tout son sens ? N’oublie pas je te cite « qu’il faut juste sentir comme une évidence que c’est la bonne relation » Pour moi la connaissons fondée sur l’âme est au dessus d’une simple connaissance ‘‘savoir des choses sur l’autre et les partager…’’. Les deux doivent aller de paire !
Je me suis fait peut être mal dans ma précédente note. Il n’est pas question que je te panse tes blessures. Je prétendais qu’on pouvait s’entraider, apprendre à regarder dans un même direction, de se ficeler un projet réfléchi et nourrit de vie. Au fait c’est une invite à mieux nous connaître.
Je te remercie de bien vouloir me prêter une oreille attentive et de bien vouloir m’aider à y voir clair. S’il m’est possible de me contrôler je ne t’aurais pas angoissé. Je pense humblement tout en te citant « une des clefs pour trouver la bonne personne est de ne pas la cherchée mais laisser faire le temps et le hasard des rencontres ».
Le temps peut panser la douleur mais il ne l’effacera jamais. Même si le souvenir de le douleur n’est pas la douleur il en demeure comme une tâche avec ses effets sur la mémoire et dans le comportement pour éternellement.
Pour finir je te dis merci pour le courage dont tu ne cesses de me donner, car j’en ai besoin pour te conquérir. A Bientôt

STEPHANE
Jeu 29 Nov 2007, 18:21 par STEPHANE sur Histoires d'amour

Je voudrais tant que tu m'amène à cette île d'amour ma Sophy

Ma chère Sophy
Que de mots qui réveillent les sens
Que de parole qui illumine la pensée
Que conscience qui aiguise l’âme
Sophy, pour une impro, tu passes comme un grand poète professionnel. Je trouve ton poème bien réfléchi et cadencé, ordonné et coordonné puis graduellement très orchestré. Ce ne sont pas des fleures que je te jette, mais une sincère félicitation de ton mérite.
Sophy que vais je repondre ou dire si ce déjà dans ce précieux texte qui traduit le fond de ton cœur bondant de franc et innocent amour. J’ai fait une copie de ton poème que je lirai tous les jours, car c’est plein de sens.
Mais ma chère, ma préoccupation sur l’effet de la craindre de chaque fois reprendre sur la bonne relation demeure. Et si nous devons tout remettre en cause, comment s’assurer d’une vie amoureuse qui fonde un foyer uni ? Tu es tentée de dire que qui n’est pas confronté à de telles situations douloureuses ne comprendrais jamais.
Mais de toi j’ai appris qu’on ne doit poser ses valises quelque agréable soit la relation. De toi j’ai également que rien n’est acquis et qu’il faut oser prendre le risque d’aimer avec le risque de se voir couper peut être les ailes en plein vol.
Sophy par tes paroles de sagesse tu renforce et fortifie mon âme. Plus tu me rends très courageux et plein d’énergie, plus tu me rends esclave d’un amour qui se passe comme mal venue dans un environnement hypothéqué de préjugés. Au nom de l’Etre Suprême dont j’ai la grande crainte, je t’avoue que tu es la créature la plus chère qui soit venue dans mon existence.
Comme toi j’ai beaucoup d’amour à donner et à partager et je comprends que tu veuilles t’en garder un peu quelques temps jalousement, égoïstement …
Tu sais, si je peux faire quelque chose pour qu’ensemble nous préparions cet envol ; ce nouveau départ ? Est-ce possible que nous réapprenions à voler ensemble ? Que nous nous soignions mutuellement nos blessures ? Sincèrement je veux pouvoir motiver cette assurance que tu recherches, cette sécurité et toutes ces raisons utiles qui t’amèneraient à m’adopter dans ta vie.
Je te cite avec une légère modification :
« Je voudrais tant distinguer et reconnaître
Celle par qui je serai lié
Pour l’éternité
Chaque fois j’y crois
Je prépare mon envol
Me déploie
Craillant une probable chute
Et dans mon cœur : je garde espoir »

Je voudrais tant me fait comprendre par toi ma chère Sophy.

STEPHANE
Mer 28 Nov 2007, 12:55 par STEPHANE sur Histoires d'amour

Oh! que je l'aime

J’ai rêvé comme tout humain
A mourir dans les bras d’un être si chère que la vie.
Et te voici vibrée mon âme!
Et te voici remué tous mes sentiments!
Tu déterres le bonheur enterré dans mes souvenirs douloureux
Pour leur changer leur goût amer.
Oh! que je t’aime de toute mon âme.
Je t’aime à soupir du plaisir.
Je me sens sans cesse bienheureux de pouvoir un jour sourir à tes doux yeux de fée.
Mais j’ai que le dur c’est de parvenir à te le signifier.
Je rêve de tes lointains sans que tu ne le saches.
Mais une fois que tu vas t’inscrire à ce forum,
Tu vas découvrir ce message que je t’ai laissé.
Oh! tu me tues d’amour sans me permettre de te l’avouer :oh:
Mer 14 Nov 2007, 10:09 par STEPHANE sur Citations
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