Les poupées russes

Une histoire d’amour, ca commence par une histoire.

Les poupées russes
Dim 19 Fév 2006, 20:36 par PetitPrince sur Citations

Valentin sans lendemain

Comment est ma vie à présent !
Elle pourrait se nommer : « Amour pour une autre fois ». J’avais un foyer, et dedans, une femme que j’aimais, et qui, parfois, m’aimait aussi.
J’ai tenu, bercé, porté mes enfants comme si j’étais leur mère, j’ai joué avec eux comme si j’étais l’un d’eux, je les ai tant aimés ; et elle aussi.
Peu à peu, la tendresse a pris moins de place, les disputes ont envahi notre toit (enfin nous avions un toit), l’indifférence a grandi, on n’a plus su se parler, on a moins su s’aimer, je voulais une autre vie.
M’y voici ! Ma femme, magicienne, m’a trouvé un toit rien que pour moi, et celle qui a longtemps tant eu besoin de moi à ses côtés se promène à présent loin d’ici, loin de moi, loin de nous.
Pourtant, je ne les ai pas perdus, elle m’aime encore, et eux toujours, mais c’est une autre vie. Il n’y a plus de foyer, je viens chez moi en visite, ou par nécessité, pour les enfants. Nous nous croisons, elle et moi, dans notre maison, je ne sais si elle s’en aperçoit toujours, étant très occupée. Je n’ai pas l’impression d’arriver vraiment. Et m’a-t-elle senti partir ?
Mais quel regret avoir ? Seulement le courage nous a manqué, toutes ces années passées, pour voir en face la réalité de notre « union » : à présent c’est plus facile, mais qu’y-a-t-il encore à voir ? Nous nous raccommodions l’un près de l’autre, et si je n’avais pas tant insisté, jour après jour, de toute mon insatisfaction, jamais de ton côté tu n’aurais changé quoi que ce soit à cette relation, qui bon an mal an te convenait.
Des fois, j’aurais envie de tout arrêter, rentrer chez nous, vous préparer à manger, rester près des miens, au lieu de ce sentiment noir, triste et vide qui tient tête à mon âme.
C’était donc l’inévitable prix à payer pour rencontrer mon cœur aimant ; bien savoir qu’aucune ne m’aime comme j’espérais, puis bien sentir où montent et descendent mes plus beaux rêves, ainsi le tour est joué, et j’ai perdu.
Je vois parfois une femme qui me plait, j’en croise d’autres, à qui je plairais ; je reste seul.
Je ne veux pas aimer contre mon amour, et pourtant ! comme j’aurais besoin de toi, toi l’autre femme, celle de mon cœur aimant, celle que je croyais savoir, celle que ma vie a si souvent appelée. Qui es-tu ?
Est-ce la charmante dame aux jolies boucles noires qui tourne autour de moi, qui se demande si j’éprouve quelque chose pour elle ?
Si j’éprouve quelque chose pour toi !
Tu m’es comme un berceau d’amour.
Je te rêve d’amitié ; et ton corps, je le devine, sous les gestes furtifs que tu m’adresses, et il manque à mes mains, et je n’en retiens rien, du bout de mes doigts, que la plainte et l’espoir :
N’y a-t-il pas de lendemain ?
Mar 14 Fév 2006, 20:02 par Iris sur L'amour en vrac

J'attendais, j'attends et ...

Est-ce que vous vous êtes jamais ennuyé au point de vous dire « Tiens pour m’occuper, je vais écrire un livre !!! ». je suis sur que si, car comme moi, vous vous êtes forcément retrouvé seul au moins une fois dans votre vie.

Reste à trouver le thème de votre livre ! Parlez de politique n’intéresse personne et même pas moi ; du temps qu’il fait, ben il fait gris mais il n’y a pas de quoi écrire des pages sur le sujet...

Alors je vais tout simplement, vous révélez un peu de moi et pas de moi en même temps !

Là, je suis sur que vous vous dites que ce personnage, derrière son clavier, et complètement fou !

Qu’est ce que j’attends en écrivant ce livre ? A vrai dire, rien de particulier ! Je ne suis même pas sur qu’une personne lira ces lignes...

********************

Je ne dois pas vivre à la bonne époque. Comme moi, vous entendez par votre famille, vos collègues, « ah là là, de notre temps c’était pas comme ça... » et vous rêvez de leur répondre « Tu me fais chier avec ton temps, ne me fais pas croire qu’en 10 ans le Monde a t’en changé que ça !!!!! »

Mais tout au fond de vous, vous vous dites que tout de même à « l’époque » ça devait être génial !!! On ne se sentait jamais seul !! Oui peut être qu’on allait à l’école en tracteur, peut-être que l’on avait moins de moyen... mais aussi rarement on se sentait aussi seul.

Aujourd’hui, nous sommes le 20 janvier 2006, j’ai 23 ans et j’ai décidé de prendre un jour de repos afin de faire autre chose de ma journée que de travailler. Et aujourd’hui, ben effectivement, ma journée a été différente, je n’ai pas été bosser, mais au final rien n’était différent que la veille car j’ai « ATTENDU !!!!!! ». Attendu quoi, je n’en sais trop rien ! Peut-être un message, peut-être une rencontre intéressante, un grand amour ou même un petit, des amis, mais rien de tout ça n’est venu !

Enfin, j’ai quand même eu de la chance, j’ai rencontré Papi dans le jardin public. J’adore le jardin public, ses senteurs, son paysage, sa vie... Un endroit qui nous permait encore de rêver au milieu des bruits de la ville! On y rencontre toujours des « comme nous », des différents ! Effectivement, j’ai aperçu un jeune homme qui jouait de la guitare. Jouer de la guitare n’a rien d’exceptionnel me diriez vous, mais lui, il jouait de la guitare dans un arbre et ça il faut dire que c’est pas commun. J’ai croisé aussi Monsieur Canard qui essayait de ôter la virginité de Mademoiselle Canette ! Et je dois dire qu’ils sont quand même plus habiles que nous, et, surtout, beaucoup moins timide !!

Revenons à Papi que j’ai rencontré dans ce parc ! Lui, aussi était seul ! Je suppose que sa femme avait du le quitter plus tôt que lui . Il est venu me parler car il a du remarquer qu’un point commun nous unissait : la solitude et l’attente ! Moi, j’attendais un événement spécial qui aurait pu bouleverser ma vie, et lui, l’apparition de la mort pour l’emmener rejoindre son épouse. Il s’est approché de moi et ...

- Bouh , qu’il fait froid aujourd’hui !

Je n’avais pas forcément envi de lui parler, mais les traits de son visage si triste, m’ont bouleversé ! Le temps ne devait pas l’aider à être joyeux et moi même me sentait pris de cette tristesse du monde. Ce ciel gris, ce froid paralysant... J’ai tout de suite senti que ce Papi était mélancolique et que je n’allais pas échapper à la traditionnelle conversation sur le temps passé où calèches et chevaux étaient plus présents que les voitures à moteur et polluantes. Je décidais donc de l’écouter et passer un petit bout de temps avec lui, surtout que assis à mes côtés, il me regardait en espérant qu’une chose, que je réponde à ces premiers mots !

- Je ne vous le fais pas dire, mais ça fait du bien de se promener, de prendre l’air. Lui dis-je
- Et encore, vous, vous êtes plus couvert que nous à l’époque. Vous voyez, moi, j’ai 83 ans, j’avais 22 ans quand la guerre a commencé ! je m’en suis sorti et je remercie Dieu de ce cadeau. Grâce à lui j’ai pu rencontrer ma femme.
- Ah vous êtes mariés ?
- Oui, enfin je l’étais, elle m’a quittée il y a 5 ans, cancer du sein.

J’ai senti à ce moment que Papi attendait du réconfort de ma part mais moi même étant mélancolique à ce moment là, ne trouvait pas de mot assez fort pour l’aider. Je laissais là un blanc dans cette conversation.

- Et vous jeune homme, il n’y a pas une charmante jeune fille dans votre vie ? me dit-il pour reprendre la conversation.
- Et non, malheureusement, personne est à mes côtés non plus pour égayer mes jours d’hiver. J’aurais pu à ce moment là dévoiler ma vie, lui raconter que j’étais très timide et bisexuel... mais il ne m’en laissa pas le temps ce qui ne fut pas plus mal.
- Ah ! c’est pas évident dans l’époque où vous vivez ! le travail, les biens personnels sont devenus les choses les plus importantes ! les rencontres sont plus difficiles, les gens sortent moins et quand ils sortent c’est qu’ils sont déjà en couple ou entre amis ! Ah, les discothèques existent bien pour des jeunes comme vous, mais comment rencontrer du monde dans des endroits où la musique est tellement forte que l’on ne peut se parler! Moi, à mon époque, on ne sortait que dans des bals conviviaux. On mangeait en discutant avec nos collègues de buffet et après on dansait sous le son des accordéons. C’est comme ça , voyez-vous que j’ai rencontré Anita.
- Anita était votre épouse ? lui demandais-je pour lui montrer que j’étais intéressé de son passé.
- Oui tout à fait ! On s’est rencontré le 16 août 1955 dans un bal Gersois à côté de Auch ! Et malheureusement, elle ne m’a pas attendu pour partir... Enfin, tout ça pour vous dire, jeune homme, que je n’aurais pas aimé vivre à votre époque...

J’ai senti à ce moment là, à l’expression de son visage, que ça y est , il en avait assez pour aujourd’hui et qu’il allait partir. Sûrement pour être sur de ne pas rater la finale de « questions pour un champion ». J’aurais aimé qu’il reste un peu pour ne pas me laisser sur ces dernières paroles qui, je le savais, allait me rendre encore plus sceptique sur l’avenir. Mais malheureusement, il me souhaita une bonne soirée et s’en alla en me disant « Peut-être que l’on se recroisera un de ces jours ! »

Je me retrouvais donc, une fois de plus, seul sur un banc à regarder papi marchant d’un pas lent dans l’allée, Monsieur Canard encore à poursuivre sa Cendrillon, le guitariste dans son arbre qui intriguait tous les bordelais comme moi, seul et qui espérait rencontré quelqu’un.

Je m’y sentait bien dans ce parc car un rien m’amusait ! Les femmes à poussette étaient les plus présentes dans l’après-midi et, plus la journée avançait, plus le parc changeait d’ambiance. Même sans montre, et sans soleil, on arrivait à connaître l’heure qu’il devait être. D’abord, une rafale de « gamins » sortaient du derrière de chacun des arbres en se balançant des pignes de pain dessus. Je me disais qu’il devait être quatre heures et que la sonnerie des écoles avait du retentir. Ils se couraient après et le calme qui se trouvait dans le parc disparu en un clin d’œil . Puis défilèrent, les lycéens et encore plus tard toutes les personnes qui rentraient du boulot !

J’ai toujours adoré regarder les gens dans la rue, dans le métro, mais le jardin public était mon endroit préféré. Je m’asseyais seul sur un banc, fermais les yeux pour trouver le calme et me sentir seul et d’un coup m’amusait à les rouvrir quand j’entendais des crissements de gravier devant mon banc.

Au premier coup d’œil, je vis une mamie, bien bourgeoise, qui promenait son teckel. On dit que les jeunes sont irrespectueux, mais que dit-on des bourgeoises qui font chier leur teckel au beau milieu d’une allée en gravier et qui ne ramassent même pas les déchets ! je rêvais pourtant de voir la bourgeoisie Bordelaise, se pencher, sortir la poche en plastique pour ramasser la merde de leurs clébards encore toute fraîche.

Au deuxième coup d’œil, je tombais droit sur le regard d’un homme qui devait se dire « Tiens j’en aurais bien fait mon casse croûte de celui-ci » en me regardant. Je les refermais donc d’un coup, par peur, et gêne.

Enfin au troisième coup d’œil, je vis trois ou quatre personnes qui couraient rejoindre les leurs d’un pas pressant avec leurs mallettes à la main . Je me suis donc dit que le moment était venu de rentrer chez moi.

Mais avant, je décidais, de m’adonner à un petit jeu de destin : « Si la pièce que je jette, tombe sur pile, cela signifie qu’il faut que je restes car mon grand amour va arriver . Si c’est face , je rentre et je mange du crumble !!! »


C’était Face !!!!

Encore une journée où j’ai attendu la même chose....
Lun 23 Jan 2006, 18:00 par Petite_fleur sur Un monde parfait

Léna punie...

Léna punie…


Mois de septembre. Lotissement vidé des estivants. Pourtant, le soleil tapait dur, la mer était belle, sa température était plus que clémente. J’allais encore nager deux fois par jour.

Charly, le Chef de la bande du haut, et Gus, son frêle écuyer, étaient encore là. Ils sont venus me conter leurs derniers démêlés à la fin du mois d’août avec la bande du bas. Cela avait tourné en Bérésina, vu le départ hâtif de certains ‘aoûtiens’. Ils avaient été faits prisonniers. Puis, attachés l’un à l’autre, autour d’un gros arbre, on leur avait enlevé shorts et slips et passé le cul au cirage !

Charly, fou de rage et d’humiliation, jurait qu’il se vengerait par n’importe quel moyen…
J’ai commencé par leur dire que tout cela était prévisible, qu’ils n’étaient plus à l’âge de tels enfantillages qui avaient fini par tourner en eau de boudin… Et j’ai failli leur rire au nez, quand Charly a ajouté que Léna, l’égérie des ‘baroudeurs du Hamiz’ les avait traités de : « P’tites bites… », la pire des injures !

Cette Léna, de… quelque chose, m’avait gonflé les deux fois où j’avais participé à leurs rencontres. C’était une grande Fille, solidement bâtie, de presque 16 ans : lippe dédaigneuse sur un visage d’impératrice romaine… Le verbe haut et incitant sa troupe au combat !
La seconde fois, je l’avais entendue commander :
- Tous sur lui…
Ce "lui", étant moi… J’avais oublié leurs règles de pseudo chevalerie, et… avec les pieds, j’en avais ‘castagné’ deux, et fait fuir un troisième, avant d’escalader un mur en ruines. D’en haut, après leur avoir fait un bras d’honneur, j’avais sauté de l’autre côté et disparu dans les ruines où ils m’avaient cherché en vain !

A cause de ça, je n’ai pas été long à être convaincu de les aider dans leur plan machiavélique, puisqu’elle était encore là en septembre.
Ils l’avaient guettée :
-Elle descend vers cinq heures et demi ( 17h30) sur la petite plage de la crique, en bas de chez elle. Il n’y a pas un chat à cette heure-là. Mais pour qu’elle ne gueule pas, il faudra lui mettre une serviette mouillée, attachée derrière la tête, comme ils l’ont fait pour nous…Il faut que tu arrives avec ta barque dans la petite crique des rochers d’à-côté. Une fois attachée, on la met dans la barque et on l’emmène dans notre Q.G ( Ruines Romaines ). Là, on l’attache à une colonne et on lui met le ‘cul’ à l’air… Il faut qu’elle paye, la salope !

Programme respecté, avec la pastéra ( barque ) je les ai rejoints dans la petite crique désignée. Avec Rabah et Marcel, ils étaient quatre. Comme des Sioux sur le sentier de la guerre, nous avons rampé pour aboutir sur la plage à quelques vingt mètres derrière elle. Sur sa grande serviette de bain, elle était allongée sur le ventre, lisant, face à la mer. J’avais en mains, la serviette mouillée, roulée en diagonale, tenue par les deux bouts. Elle ne m’a entendu qu’au dernier moment et s’est soulevée sur les coudes pour regarder derrière elle…
Mais j’étais déjà à genoux sur son dos, la serviette, passée par-dessus sa tête, s’est appliquée sur sa bouche… Je l’ai serrée très fort, et nouée sur la nuque ! Elle a crié, mais trop tard… Sa voix était étouffée ! Elle n’a pas pu gigoter longtemps, les quatre autres lui tenaient bras et jambes, et les attachaient avec des serviettes mouillées, reliées par une corde…

On l’a transportée comme un paquet remuant, mais solidement tenu, dans la barque où on l’a jetée plus que posée sur le fond. Charly s’est assis sur elle, Gus tenant la corde. Rabah et Marcel nous ont dit :
- Nous, on vous rejoint dans les ruines…
Pendant que je ramais, j’apercevais ses yeux qui , lançaient des éclairs, mais qui peu à peu, devenaient apeurés… Dame ! Charly se régalait de lui annoncer que c’était à son tour d’être attachée :
- A poil…On va bien voir si t’as une grosse chatte, toi, puisque tu dis qu’on on a "des p’tites bites"… »

Au bas des ruines, dans la crique d’arrivée, seul Rabah nous attendait. Marcel s’était ‘dégonflé’ en route… On l’a à nouveau portée à quatre, jusqu’à la grande salle à ciel ouvert où il y avait une colonne torsadée, tronquée…
Charly a dit :
- Cà va faire l’affaire… On va la pencher dessus et Gus tiendra la corde de l’autre côté.

Rabah et moi, accroupis, nous lui tenions chacun une jambe par la cheville. Elle poussait des cris, étouffés par la serviette, et gigotait… Mais, penchée à 45°, le torse collé à la pierre, elle ne pouvait rien faire !
Elle avait un maillot deux pièces. Charlie, sans ménagement a tiré le bas, l’a fait glisser, mais elle gigotait et on a eu du mal à le lui sortir pied après pied… Jusque là, je n’avais vu que le côté farce de la situation, mais soudain j’ai réalisé son incongruité : J’avais les yeux à quelques centimètres de la belle founette d’une fille de 16 ans… Poils frisés, presque dorés, autour d’une fente bien dessinée, sans que les ‘lèvres’ soient apparentes comme chez Paula !

J’ai pensé :
-‘P…’ ! C’est pas du boulot, j’suis en train de bander, c’est dégueulasse…
J’ai tourné la tête, et dit à Charly :
- Cà va pas ! C’est une fille…
Mais lui :
-On, va lui passer le zob dans les fesses, chacun son tour : elle saura qui a la plus grosse queue, comme ça !
Du coin de l’œil, j’ai vu qu’il avait abaissé son maillot et qu’il avait sa bite à la main
( Il ne bandait même pas, ce con !) Mais il l’approchait des fesses de Léna…

En un éclair, j’ai réalisé que c’était grave et quasiment en même temps, je me suis relevé, épaule en avant et j’ai frappé Charlie sur la poitrine… Il est tombé en arrière, sur une grande touffe broussailleuse mais molle, heureusement : bite au vent, il aurait pu être comique en toute autre occasion !

Il s’est mis à gueuler :
- Ouhouille ! P… ! Qu’est-ce qui t’prend ?
J’ai hurlé :
- Bande de cons… La fille d’un juge ? Vous voulez finir en maison de correction jusqu’à 20 ans Et à Rabah, en Arabe :
- Ton Père comme le mien, ils nous casseraient les reins…
Puis, à nouveau, en Français :
- Foutez l’camp ! J’vais la libérer et la ramener. Assez de ‘conneries’ comme ça !

Je crois qu’ils avaient réalisé eux aussi que ça pouvait être grave : Rabah, était piteux… Gus ne bronchait pas, tenant toujours la corde. Charlie devant ma rage, s’est relevé en se réajustant et en disant :
- Çà fait rien, on a vu son ‘Q’… : Elle s’en rappellera, cette salope !
Ils se sont éclipsés tous les trois. J’avais déjà détaché la serviette de la nuque et je suis passé de l’autre côté pour détacher les mains, retenues par la corde : j’ai vu qu’elle pleurait !

Elle ne bougeait pas. J’ai ramassé son maillot et le lui ai tendu. A ma grande surprise, elle a dit :
- Merci !… Mais il faut que je pisse !
Et elle s’est accroupie sur place, ajoutant :
- C’est la trouille…
J’avais son maillot à la main, je me suis détourné… Alors elle a claironné de sa voix habituelle :
- Tu peux bien te retourner maintenant… Depuis une heure (là elle exagérait !) que tu vois mon ’Q’… Et le reste !
Puis plus bas :
-T’en as pas perdu la vue ? ‘P…’ ! Je m’en suis fichu partout et j’ai rien pour m’essuyer !
- Descendons à la crique ? J’avais pris ta serviette de bain pour qu’on ne te croie pas noyée… Tu pourras te tremper dans la mer et t’essuyer après ! lui ai-je dit.

Son maillot toujours à la main, je l’ai aidée de l’autre (elle était pieds nus) sur le chemin, puis sur les galets ronds. Heureusement qu’il commençait à faire sombre : on n’aurait pu deviner de loin qu’elle était cul nu ! Elle s’est assise dans l’eau et d’un coup elle s’est remise à pleurer à gros sanglots qui lui secouaient les épaules… Je me suis avancé dans l’eau, disant :
- Arrête Léna… On a été trop loin… Mais c’est fini !

Elle a hoqueté :
- C’est une réaction nerveuse… Passe-moi ma serviette, s’il te plaît !
Ce que j’ai fait, puis, je lui ai tendu son maillot, qu’elle a remis enfin. Dans la barque elle ne pleurait plus. Je sentais ses yeux rivés sur moi…Elle a redit :
-Merci !…Sans toi, il m’aurait passé sa saloperie dans les fesses, ce cochon-là !
Sans réfléchir, j’ai répondu :
- ‘P…’ ! C’est de moi que j’ai eu peur… Je ne me serais pas contenté de ça, moi !
- Tu l’as déjà fait comme ça ?
Moi, faraud :
- Y a pas si longtemps : avec la bonne des voisins… Et c’est facile !

Comme elle ne disait plus rien, j’ai cru bon d’expliquer :
- Je savais que vous alliez trop loin avec vos conneries… Je l’avais dit à Charlie ! Avoue que vous n’y aviez pas été de main morte, avec eux ? Il se disait déshonoré, le Charly…
- Oui, mais c’était lors de rencontres concertées… Pas par traîtrise comme ça… Et ils vont raconter à tout le monde qu’ils ont vu mon ‘Q’, ces petits ‘cons’ !
- Pour çà, tu peux être tranquille, je les reverrai demain… Tu as vu qu’en parlant de la maison de correction je les ai calmés ? Tu sais, ne dis pas : merci ! J’ai surtout pensé à mes parents…
Elle m’a coupé :
- Et les miens ? Mon père ( juge d’instruction ! ) c’est sûr, il vous aurait fait sacquer… Et ma mère, avec sa peur du quand dira-t-on ? Tu as raison, c’est bien fini ces histoires !


Puis après réflexion :
- Mais maintenant, je vais avoir peur de descendre me baigner à cinq heures (17 h). J’étudie toute la journée pour repasser ma première partie de bac en octobre, c’est mon seul moment de liberté…
- Et Milou ? ( le chef de leur bande ), ai-je demandé.
- Son Père l’a mis en boîte à bachot ; il a loupé la 2ème partie du bac, lui !

Peu après, voix changée, amicale qui se voulait charmeuse :
- Le ‘Tarzan des Ondines’… Avec toi, je n’aurais pas peur. Tu ne veux pas venir te baigner avec moi, demain ?
- Jusqu’à maintenant tu ne savais pas que j’existais…
- Détrompe-toi ! Chaque fois qu’on passait et qu’on te voyait travailler dans ton jardin, les types faisaient des réflexions, mais les filles admiraient tes muscles… Et à la plage aussi, quand tu partais nager au large… Tu es un sacré sportif, toi, pourtant tu n’as que ‘15’ ans comme Milou ?
Je n’ai pas répondu sur l’âge ( j’en avais 13 !) Mais ‘Vanitas, Vanitatis’… Flatté, j’ai dit :
- D’accord pour demain !

Nous étions arrivés, je l’ai aidée à descendre et elle m’a dit :
- Galant et prévenant avec çà ? Tu gagnes à être connu, Tarzan…
J’étais en face d’elle et sans que je puisse prévoir son geste, elle a pris ma tête à deux mains et m’a embrassé à pleine bouche, violemment, presque à m’étouffer…
Elle m’a libéré aussi soudainement, s’est retournée, a ramassé sa serviette et elle est partie à grands pas, disant avec des éclats de rire :
- C’est aussi efficace qu’une serviette mouillée ? Tu avais trop serré, tu sais ? J’ai failli étouffer !
Je n’avais pas bougé, sidéré, sans voix… Du haut des petits escaliers, elle m’a crié :
- A demain… S’il te plaît ?
Je n’ai pas eu le temps de répondre : elle avait déjà disparu !

La suite, je l’ai intitulée : « Léna comblée… »

Jan G. :

La moralité ça se forge au fil des jours et des surprises de la vie...
Mar 17 Jan 2006, 17:38 par jan goure sur Les liaisons sulfureuses

Paula, la toute, toute première fois...

En ce début d’août, j’avais 13 ans : on m’en donnait 15 et plus ! Je mesurais déjà un mètre soixante quinze, et mes soixante cinq kilos n’étaient qu’os et muscles ! J’avais tout fait pour çà : Pour vaincre ma peur des coups à l’école, un cousin m’avait donné des leçons de ‘savatte’ la boxe française, en m’indiquant toute la préparation physique qui va avec. Je m’y livrais quotidiennement depuis des années…

Transformé physiquement, j’avais un air décidé, mais qui cachait ma timidité naturelle et mes incertitudes face à la vie. J’étais travaillé par une libido précoce, exacerbée par certaines approches avec Gina, mon premier ‘flirt’. Et aussi par l’écoute des rodomontades de Copains d’école, plus âgés, qui se disaient très avertis, je n’avais qu’une idée : concrétiser moi aussi…

Pendant ces vacances d’été, en plus de l’aide que j’apportais à l’entretien de notre jardin, mon père m’avait obtenu d’arroser trois jardins voisins en plus du nôtre : De quoi m’acheter un vélo neuf pour ma rentrée scolaire.

Et dans l’un d’eux en août, sont arrivés les propriétaires et… Paula !
Paula, c’était une petite bonne comme on les appelait alors ! elle s’est mise à venir ‘me tenir la jambe’, expression imagée de l’époque, et je l’ai trouvée‘casse-pieds’ ! A mon corps défendant j’ai appris qu’elle avait 31 ans ( Une femme ‘mûre’ pour moi ! ) Qu’elle était Tchèque, arrivée là du fait de circonstances extraordinaires, et malgré ses efforts, elle se faisait comprendre en Français même si elle était encore fâchée avec la grammaire et les nuances de notre langue !

Ce n’était pas une beauté de catalogue, mais si j’avais eu son âge ou plus, je l’aurais trouvée ‘pas mal’ ! Petite, assez… dodue ( ! ) Le visage assez rond et un peu poupin. Des yeux noirs, très vifs. Une bouche pulpeuse, et des petites dents très blanches qui m’a fait apprécier ses sourires… Cheveux noirs et lisses, soigneusement nattés. Une peau laiteuse qu’elle n’avait pas le temps d’exposer au soleil ! Une poitrine que je jugeais conséquente et appétissante car visiblement pas enfermée dans un soutien gorge sous la blouse fine de travail, qui plaquait aussi des fesses rebondies qui m’ont fait loucher plus d’une fois…

« Petite cause grands effets » pendant ses créneaux de repos, elle ne sortait pas, le justifiant pas :
-Dehors, des sales types pas respecter Paula…
Et ensuite :
-Patronne prête son vélo, toi m’apprendre à quatre (16) heures ?

Dés lors, vous pouvez imaginer la scène : Elle en perdition, comme ‘une poule qui a trouvé un couteau’ perchée sur ce vieux ‘tacot’, dans les allées cimentées du jardin. Moi, tenant le guidon d’une main, et l’autre sous la selle. Elle, collée à moi en gloussant, alors que j’essayais de l’équilibrer…
Après midi brûlant, phéromones de son corps en sueur ? j’étais bien sûr en érection quasi douloureuse !
Je m’étais lancé ce défi d’en ‘niquer’ une ( mots de là bas ! ) à la première occasion. J’ai commencé par me dire :
-T’es pas cap…
Me collant encore plus à elle, la main quittant la selle pour devenir baladeuse…et l’instant d’après, lui faisant des bisous, sur la joue, cherchant une bouche qu’elle dérobait en se tournant sur le côté. Je me suis alors rabattu sur le cou ! Qui a justement dit : « C’est fou, les baisers dans l’cou… »

Elle était rouge, elle avait chaud, sa blouse était collée par la transpiration… ses seins un peu lourds, sans soutien gorge tressautaient, les pointes assombrissaient la blouse sous laquelle elles dansaient… Pari de plus en plus osé, ma main a quitté le guidon et est venue en caresser un…par-dessus la blouse ! Et l’autre main, lui ‘pelotait’ carrément les fesses…

Elle piaillait, se fâchait :
-Petit cochon…pas bien çà…
Mais s’affolait dés que je la lâchais pour la laisser rouler seule :
-Non ! Tenir moi…toi ‘reprendre moi’ (sic)
Et je la reprenais…dans mes bras !
Tout cela par épisodes, entre deux changements de place du tuyau d’arrosage. A la fin, elle est partie, fâchée, en maugréant dans sa langue !

Je m’en suis voulu, après coup. Physiologiquement elle aurait pu être ma Mère…Et, je n’avais aucun scrupule ni retenue avec elle, je me suis dit :
-C’est parce que c’est une ‘Bonne’ que je fais çà ? Elle mérite mon respect autant qu’une autre…
Serments qui volent, et qui s’envolent… dés que revient la tentation !

Le lendemain après midi, elle m’a hélé du grillage qui séparait les deux jardins :
-Tout à l’heure, tu apprends à moi ? Si toi gentil, moi progrès, et Paula t’embrasse…après !
Au lieu de descendre à la plage après l’arrosage, je suis allé la retrouver. Toujours pas ‘gentil’ je l’ai encore plus cajolée, serrée de prés, l’embrassant…où je pouvais poser mes lèvres, et ma main a encore plus osé…
Elle s’est insinuée dans la blouse pour pétrir son gros ‘Néné’… ce qui l’a fait piailler encore plus, car on tanguait. Des zigs et des zags qui lui faisaient dire :
-Arrêtes, petit cochon…moi, jamais apprendre comme çà !

A l’arrêt, au fond du jardin, juste derrière la cabane à outils, je l’ai prise dans mes bras :
-Donnes moi le baiser promis ?
-Toi pas mériter…
Mais elle n’a pu en dire plus, mes lèvres étaient sur sa bouche qui ne s’est pas dérobée…Elle a dit après :
-Oh ! Toi, tu sais…déjà fait, hein ? Petit cochon !

Elle était molle dans mes bras maintenant, un défi terrible m’a traversé l’esprit. Je lui ai dit, la voix rauque, à la fois comminatoire et pas très assurée :
-Viens dans la cabane avec moi !
J’ai ouvert la porte, main sur ses reins, je l’y ai poussée : Elle savait bien ce que je voulais... Elle avait du y penser, car ses patrons étaient à un bridge, ce soir là !

Je savais qu’il y avait une grosse bâche pliée en quatre sur l’étagère du fond. La porte refermée, il a fait sombre mais mes yeux se sont vite fait à cette demi obscurité. De plus, il y avait un rai de lumière qui tombait du haut de la porte, mal jointée .J’ai posé la bâche au sol, l’ai dépliée…et sans un mot, on s’est allongés !
Je l’ai encore embrassée longuement, mettant la langue cette fois, comme avec Gina…ma main baladeuse s’est promenée, a relevé la blouse. Elle s’est un peu dégagée, a dégrafé les boutons…J’ai enlevé mon short et mon tricot. Elle a aidé ma main à faire glisser sa culotte, et elle m’a aidé à enlever mon slip : nous étions nus et mon sexe collé à sa chair brûlante !

Je retrouve en moi, tout ce que j’ai pensé durant toute la corrida :
-‘P’.. ! Çà y est…elle veut bien : j’vais la ’niquer’…’p’… ! Ses ‘nichons’ qu’est-ce qu’y sont gros… un peu mous ? C’est pas Gina ! mais çà fait rien, j’vais lui ‘bouffer’ !
J’entendais sa respiration mais comme moi, elle se taisait. J’ai encore pensé :
-‘P…’ ! J’ai la main dessus ( son sexe !) C’est chaud et mouillé…comme Gina, mais plus écarté ( mon doigt s’y était glissé !)…’P…’ ! Maintenant c’est le ‘Zob’ que j’vais y rentrer !

Je me suis mis sur elle : elle n’avait plus le même visage…dans ce rai de lumière qui l’éclairait en plein, çà m’a fait presque peur (!) mais j’étais déjà entre ses cuisses, ma main a guidé mon sexe, il est entré comme dans du beurre : J’étais en elle !
Elle a eu un gros soupir, moi j’ai pensé :
-Facile…’P’… ! C’est chaud, c’est bon…

Mais je ne bougeais pas, et elle a dit, voix rauque :
-Il faut toi, bouger…çà, toi pas encore fait, hein ?
[ Çà devait encore plus l’exciter !]
M’est revenu à l’esprit, les ‘conneries’ des deux Dadais de mon école : « Tu rentres, tu sors, çà fait ressort… »
J’ai failli sortir à tout de bon en reculant trop, follement excité…Ah ! Ce va et vient !
Ses mains crispées sur mes reins, elle retenait mes élans, exagérés, mais déjà je…jouissais en éructant tout en pensant :
-C’est autre chose que maillot contre maillot
[ Le frotti frotta, avec Gina ! ]
Et une joie indescriptible, mêlée de fierté m’a fait murmurer :
-Qu’est-ce que c’est bon !
Et penser :
-‘P…’ ! J’ai déchargé dans le ventre d’une femme…

Satisfait, sexe encore durci, je me suis laissé aller sur elle, osant penser encore :
-‘P…’ ! Avec Gigi, çà aurait été encore meilleur, j’en suis sûr !
[ Ingratitude humaine ! ]

C’est alors qu’elle m’a dit de cette voix que je ne connaissais pas encore :
-Toi, content, hein ! petit cochon…mais à Paula maintenant : Toi mettre sur ton dos, moi dessus…
Et les gestes aidant, je me suis retrouvé dessous, et elle toujours embrochée, au-dessus de moi. Relevée sur les coudes elle a commencé à se tortiller, marmonnant, la voix rauque :
-Toi, toujours raide, c’est bon pour Paula…

Je voyais son visage crispé, les yeux un peu retournés : j’ai encore évoqué celui de Gina ! Elle s’est mise à danser de façon désordonnée, et avec un recul trop grand, mon sexe est sorti ; elle l’a remis avec sa main, disant :
-Toi, mets les mains sur mes fesses, empêches ‘le’ sortir !

Puis elle s’est mise à gémir, à crier presque, dans sa langue…J’étais tellement sidéré que j’ai failli ‘débander’… mais pour la première fois, et depuis il en a été toujours ainsi, j’ai pensé :
-Restes raide, ‘p…’ ! Qu’elle prenne son plaisir…après tu la retourneras, pour toi !
Ce que j’ai fait, quand elle s’est abattue sur moi, disant :
-Bon ! … bon ! pour Paula…

Cela a vraiment duré cette fois, et j’ai pris conscience de tout ce qu’il y a d’exaltant à besogner une femme…être en elle, dominateur ( on le croit !) La possédant à sa guise, à son rythme : lent, rapide, à grands coups pour s’enfoncer, puis en se retirant lentement, et en s’enfonçant avec un bruit de gorge et cette pensée:
-‘P’ ! Qu’est-ce que c’est bon’ !
A la fin, une chevauchée à cru, qu’on ne domine plus : Le rut d’une bête qui jouit bruyamment…suivi d’un abattement :

« Seuls la Femme et le coq chantent après le coït… »

Et comme pour Gina ( quand çà ‘partait’ dans le slip ou le maillot !) qui se demandait ce qui m’arrivait, j’ai embrassé Paula, sur les yeux, sur le bout du nez, puis la bouche, langues mêlées…Elle a apprécié, disant essoufflée :
-Toi, gentil…bon coq aussi…Paula pas pris plaisir comme çà, depuis Jan ! deux ans déjà, l’autre, Hans, gros cochon pensé qu’à lui !

Avec elle, il y avait beaucoup de nuances de Petit à … gros cochon !

Et moi, comme Gabin, je me suis dit : « Maintenant, je sais… »
Mais comme lui, je ne savais … presque rien ! Ce soir là, j’ai été dans la ‘lune’… au propre et au figuré !
………………………………………………………………………………………………………………….
Avec Paula déjà, il y a eu d’autres péripéties contées dans une autre épisode…

Jan Goure lol
Ven 13 Jan 2006, 18:15 par jan goure sur Les liaisons sulfureuses

Rêves d’ailleurs,

La neige était tombée en un épais duvet ouaté aux reflets étincelants. Dans l’immense maison auvergnate perdue au milieu des monts du Forez, près de la chaume, se trouvaient des trésors, parmi lesquels une piscine en rez-de-chaussée, dans le creux de la pente, cachée par les grands résineux. Le puits secret du désert. Lorsque les groupes étaient partis, elle aimait, le soir, couverte d’un drap de bain en paréo, arpenter les couloirs vides qui menaient de son appartement à la piscine, comme une petite sylphide. Tout le long couloir des employés et puis, descendre les escaliers jusqu’à l’accueil. Là, en familière des lieux, elle franchissait l’espace du bureau et jouait avec les boutons du tableau d’éclairage. Alors, la féerie pouvait commencer. Elle retrouvait les sensations de l’enfance lorsqu’avec une amie elle passait ses samedis après-midi et soir à la piscine. Quel plaisir de goûter à la tiédeur de l’eau alors que, dehors, la nuit était tombée et que, par les grands vitrages, elle jouissait du contraste entre la lumière intérieure et le mystère de la nuit alentour. Il n’y avait rien d’inquiétant en cela, que l’impression d’une infinité. Elle se sentait protégée et aimée. La lumière se donnait à la nuit et le ciel tout entier se trouvait au dessus d’elle. Personne ne pouvait la blesser par des gestes trop brusques comme aux jours d’affluence, des attitudes grossières, elle pouvait à son aise laisser vagabonder ses rêveries enchantées où l’amour jouait les chefs d’orchestre. Elle ouvrit la porte battante vitrée, posa sur le rebord de la balustrade le lourd drap de bain qui tombait sur ses pieds. Sans hésitation, elle appuya sur le bouton de la douche qu’elle savait la plus généreuse et chaude... Toutes les souffrances de la journée glissaient le long de son corps dans le ruissellement joyeux de l’eau qui crépitait sur son corps et sur le dallage foncé. Elle rejeta la tête en arrière et pris une longue respiration...
Dos crawlé, brasse, nage indienne, elle évoluait lentement, longueur après longueur, laissant toute la fatigue se dissoudre dans la joie d’être, dans la simplicité de l’instant, dans ce qu’elle se sentait pleinement en phase avec tout ce qui l’environnait : elle aimait le monde. Elle n’avait pas besoin d’autre chose que de cette paix d’aimer et se savoir aimée. D’être partie du tout, un tout avec lequel elle était en symbiose, en harmonie parfaite. Le ciel étoilé, la neige au dehors et dedans la chaleur de l’eau et de l’air et la douce lumière qui se reflétait sur l’eau, qui jouait dans ses yeux clairs...
C’est alors qu’il entra...
Ven 13 Jan 2006, 12:18 par dolce vita sur Mille choses

Espace sacré

Il y avait un lieu où le temps n’avait plus de prise. Un lieu très spécial dont seuls certains privilégiés connaissaient l’entrée. Pour y accéder, nul besoin d’intelligence, de savoir, de force, nul besoin de prestige ni d’argent... Pour y accéder, une seule clef, une flamme, qui embrasait tout, liant en un instant les contraires, parcourant l’être de la tête au pied, ce centre entre l’esprit et le corps, ce centre sacré, le cœur. Le coeur s’ouvrait mystérieusement sur l’amour qui transcendait toute chose. Dans l’univers de l’amour la douceur prédominait et avec elle, la tendresse, la complicité et l’abandon, les soeurs chéries de l’amour. La félicité et la joie emplissaient l’air d’effluves délicates révélant à sa vraie nature et fonction toutes choses... Les heureux visiteurs soupiraient d’aise... Un frisson de plaisir courait délicieusement le long de leur corps. C’est là, qu’ils s’étaient reconnus... Tout ils pensaient être seuls dans ce merveilleux univers et confusément ils ressentaient comme un vide intérieur... Puis, ils s’étaient trouvés face à face et leurs yeux avaient eu du mal à rompre le fil magique qui se tissait entre eux. Ils étaient surpris. Ils se sentaient enfin pleins et tout leur apparaissait dans sa perfection. Dès lors ils ne leur manquait plus rien. Ils étaient nus. En entrant, ils avaient posés toutes ces choses si nécessaires dans le monde ordinaire pour assurer leur protection, mais confusément, ils avaient compris que tout ce bagage les alourdiraient et qu’ici ils n’en avaient nul besoin, au contraire. Le sol était sacré, de même que l’air dont ils remplissaient leurs poumons et chaque chose alentour était porteuse de grâces. La lumière était délicieuse... La transparence des cieux semblait assurer que rien ne les séparerait de l’amour. Cet amour qui appelait l’amour et qui, en grandissant en eux-mêmes, accroissait leur joie d’être. Deux mondes dans l’univers voué à l’amour, à la félicité, à la vie...
Sam 07 Jan 2006, 20:43 par dolce vita sur Un monde parfait

Je t'ai croisé...

La vie et très curieuse quand on aime la vie. Elle vous réserve des tours de sa fantaisie. D’abord tout ébloui on reconnaît en l’autre au détour d’un chemin, un fidèle, un ami, celui qui constamment marchait auprès de soi, mais silencieux et seul, on ne le voyait pas. D’abord, on se dit : "tiens !", et petit à petit, on reconnaît le lien qui nous avait surpris ; comme deux âmes soeurs s’étant longtemps cherchées, toutes deux reconnues, se contemplent, extasiées. Si tu savais le temps m’avait paru si long ! Je croyais que jamais je n’entendrais ton nom ! Mais enfin tu es là, mon coeur est plein de toi. Je le devine à peine sans trop savoir pourquoi. Qu’importe si la vie à nouveau nous sépare et que dès jourd’hui s’achève notre histoire... Nos âmes se connaissent, elles ne s’oublieront pas. Au plus doux au plus tendre de mon coeur tu es là et si la vie te frappe, ne crains pas : tu ne seras plus seul je marche sur ta route et quelles que soient tes peurs et quels que soient tes doutes tu sauras bien qu’ailleurs une âme prie pour toi...
Lun 12 Déc 2005, 14:11 par dolce vita sur La première fois

Lettres du désert

Le désert, à l’aube du premier jour.
Mon ami,
« C’est quitter Dieu pour Dieu... ». En ce dimanche d’automne, j’ai rendez-vous avec la vie. Je quitte la maison de mon Père pour m’incarner en cette petite fille qui voit le jour en un clair matin de la cité phocéenne. Tu vois, tout ce que j’ai vécu je l’ai choisi m’a-t-on dit. En attendant, ce qui est certain, c’est que j’ai commencé par accueillir ce cadeau, voilà bientôt quarante ans : naître aux pieds de Notre Dame de la Garde ! Oui, oui, déjà, elle est là, toute douce et belle à me protéger, à ne pas me quitter des yeux, petite mère du ciel silencieuse et agissant sans tambour ni trompette, mais plus sûrement qu’aucune louve ne le ferait. Dans une petite maternité, le souvenir de st François est entretenu, rue Pupa. Là, je pousse mon premier cri de vivante : j’ai mal, j’ai faim, je suis... C’est dimanche, la messe a lieu à deux pas, j’ai soif. Déjà.
De Marseille, je ne connais tout que les promenades venteuses des bords de mer. Un goût salé que j’aime à retrouver sur mes lèvres. Le sel et la lumière du monde sont contenus dans ma mémoire. Le cri des mouettes. Les falaises blanches sous un ciel de craie. Une lumière qui ne triche pas, une lumière impudique et joyeuse. Le sable qui vole, vole et nous ferme les yeux. Le vent, c’est aussi mon bon ami. Le coquin, il se glisse partout : il connaît tous nos parcours secrets et vient se blottir au plus tendre, jusque entre nos lèvres. Un chien aboie. Le désert. Une mouette vient fendre le mistral comme par jeu, comme pour s’en moquer et disparaître. De Marseille, j’apprends la tendresse, Mamie, Angèle, ma grand-mère. Certains, tu sais, naissent avec des grands-parents à ne plus savoir qu’en faire. Moi, je n’en avais qu’une et si petite, 1m45, la seule à être assez discrète pour avoir survécu à la guerre. La mort a décidé de l’oublier jusqu’à ce qu’elle ait 74 ans et puis, à son tour, discrètement, ma rescapée a quitté la terre pour aller dans un lieu où les hommes ne se limitent plus, où ils peuvent enfin s’étendre à l’infini.
De Marseille, avec Angèle, je garde un parfum d’amour, de liberté et de gourmandise. Un parfum de vie. Papa me ramène à mes souvenirs de premier âge en me confiant pour les vacances d’été à ma Mamie cadeau, Mamie tendresse, Mamie prière. Les roses blanches de Berthe Sylva nous font pleurer sans même avoir à les effeuiller. Ces roses de la spiritualité, je les retrouverai plus tard, sans savoir ni pourquoi ni comment elles s’imposent à moi, et dans un désir d’inspirer aux petits enfants l’envie de se jeter dans les bras de Marie, je la dessine aux crayons et pastels secs, les bras ouverts et son sein virginal recouvert des roses délicates. Bien sûr, ses fleurs admirables tu les connais, puisque c’est toi qui a décidé du lieu où déposer le sourire accueillant de Marie. Mais je reviens à l’enfance. Lorsque nous étions livrées à nous-mêmes, toutes les deux, Angèle, avait pour sa petite-fille un programme d’été bien rempli dans le but de la faire grossir avec autant de glaces et autres repas de noce qu’il se peut imaginer ! Comme je l’aime, ma Mamie, que ne ferais-je pour l’amour d’elle ?! Même me laisser gaver ! Moi qui ne suis pas matérialiste pour deux sous, je vais m’ancrer au sol de tout mon cœur. Chère Angèle, quelle joie lorsque la balance affichait le résultat tant attendu : victoire provisoire remportée avec force silence, paix et douceur. Les roses blanches, encore et toujours, mais pas seulement, toutes les musiques de sa jeunesse et de la mienne nous accompagnaient : de Maurice Chevalier à Claude François, en passant par la môme Piaf et le grand Jacques pour faire bonne mesure. Oui, et puis, « Mamie, est-ce que je peux faire de la couture pour mes poupées ? » - « Viens donc t’installer à côté de moi, sur la table de jardin, sous la tonnelle couverte de gros raisins blancs ». De gros grains blonds qui recouvraient la pâte de la tarte préparée pour le dessert du soir et dont l’arôme emplissait l’air gorgé de soleil. Mon cher ami, t’ai-je déjà parlé de nos escapades en ville ? Nous partions toutes deux, vite, vite, avec nos petites affaires : moi, un grand chapeau de paille, une capeline couverte de fleurs et de quelques cerises artificielles. Une robe en vichy rose, des petites sandalettes blanches au pied avec des socquettes à fleurs. Heureuse, joyeuses, insouciantes, nous partions. Angèle, toujours impeccable dans ses tailleurs et ses robes bleu marine et blanc. Ses beaux yeux bleus un peu tristes derrière les gros verres de myope envoyaient tant et tant d’amour que je ne me lassais pas de les chercher. Nos conversations bien sages. Les regards approbateurs des usagers de l’autobus. La joie mêlée de fierté de ma grand-mère aux compliments dont on m’abreuvait et qui me lassaient parfois, mais jamais pour l’amour d’elle.
Angèle, que j’aime regarder les deux colombes derrière les lourds verres, je suis trop petite pour comprendre qu’un jour elles prendront leur envol pour ne plus jamais revenir au nid. Il est tôt encore, laissons à l’enfant le soin de se réjouir. Les larmes viennent en leur temps et en mettent tant et tant pour sécher. Angèle, aujourd’hui, pour toujours, je t’aime. Laisse-moi toujours être ta toute petite-fille. J’aurais tant besoin de ta tendresse et de tes prières, ma petite Mamie. J’ai tant de larmes sur mon cœur et que personne ne viendra bercer...
Dim 11 Déc 2005, 08:52 par dolce vita sur Histoires d'amour

Un monde n'est parfait...

Il y a peu je ne savais pas ; j’acceptais de donner
Ne recevant parfois qu’un méchant coup de pied
Je ne protestais pas, pardonnant, justifiant,
Mais pour aimer vraiment il faut s’aimer
Savoir se respecter pour qu’on en fasse autant
Et que « oui » ou que « non » ce soit franc et entier...
Il savait me tenir en me faisant espérer,
Et s’il parlait beaucoup il ne tenait jamais,
Toujours de bonnes raisons il savait amener
L’excuse sur son front et il voulait briller.
Vivre dans la lumière l’exige tout à fait,
Et ne se satisfait de « lux » artificielle.
Si tu veux que mon cœur déploie tous ses bienfaits
Sache qu’il a besoin d’une tendre équité.
Car qui veut recevoir en ne donnant jamais
Que des coups de boutoir, il peut bien s’éloigner...
Dim 11 Déc 2005, 08:42 par dolce vita sur Un monde parfait

Mon aventure

Comme je vous l’ai dit, les matins qui suivirent furent beaucoup moins difficiles à supporter que les précédents, et tout particulièrement celui de ce mercredi, où je décidais donc de mettre en pratique tout ce que j’avais imaginé la veille. Une fois les tâches du matin accomplies (avec un entrain qui m’était inhabituel !), je pris donc le chemin de la gare. En réalité, je me questionnais encore, cherchant à savoir si je trouverais assez de courage pour livrer bataille à la morosité des habitants du train. Et c’est un fait qu’il me fallut attendre deux stations avant de pouvoir me lever et leur dire :
« Je vous souhaite le bonjour gentes gens ». La plupart des personnes qui n’avaient pas de walkman levèrent la tête, mais à voir leur visage où se mêlaient la curiosité, la peur et déjà quelques traces de pitié, je me sentis obligé de les rassurer rapidement :
« Ne craignez rien, mon père n’est pas parti, ma mère n’est pas malade, et je n’ai pas huit frères et six sœurs ! Non madame, laissez ce porte-monnaie dans votre sac. Je vous promets de ne pas vous demander d’argent, ce qui ne veut pas dire que je ne vous demanderai rien... Mais tout , laissez-moi me présenter : je m’appelle Renaud ; mais faites comme tout le monde, appelez-moi "No". J’ai dix-huit ans, je suis en bonne santé, merci, et tous les matins je vous croise sur le chemin de l’université. Je suis sûr que vous ne l’aviez jamais remarqué, mais ça fait déjà trois ans que je voyage chaque matin à vos côtés ! A partir de là on pourrait presque dire qu’on est de vieilles connaissances, non ? ».
Ceux qui n’avaient pas encore relevé la tête l’avaient fait à présent, ainsi que certaines personnes qui venaient d’éteindre leur walkman. Désormais, tout le wagon me regardait d’un oeil interrogateur, ne sachant pas s’il devait se débarrasser de son sentiment craintif envers mon humble personne. De toutes façons, dans la situation qui était mienne, je n’aurais pu leur faire bien mal. En effet, si j’avais relâché mon attention ne serait ce qu’une petite seconde, je ne pense pas que ma petite nature, d’habitude si timide (si ! si !), aurait pu encaisser le fait de voir tous ces visages tournés vers moi. Je serais vite aller me planquer sous un siège, ou j’aurais bien trouvé une fenêtre ouverte afin de m’éjecter. Au lieu de tout cela, emporté par mon élan et mon culot spontanés, je continuais mon improvisation (car j’avais bien sûr tout oublié de mes plans de la veille !) :
« Figurez-vous que pendant ces trois ans, je n’ai pas cessé de vous observer, et croyez-moi, si vous étiez à ma place, vous seriez arrivés à la même conclusion que moi ! Faut les sortir de là !! que j’me suis dit hier matin. Je m’explique. Ah, attendez, il y a de nouvelles personnes qui montent. Bonjour ! Entrez, je vous en prie, je n’ai encore détroussé personne ! Non, non je rigole, je ne vous emprunterai que quelques instants et quelques paroles (on peut toujours rêver) ».
Les quelques sourires (cinq ou six, mais c’est toujours un bon début !) que je vis en écho à mes plaisanteries eurent un effet double : tout , ils rassurèrent les passagers qui n’osaient toujours pas rentrer dans le wagon, et d’autre part… Ben, je dois avouer, ça m’a fait vachement plaisir quand même !
J’enchaînais donc :
- « J’étais justement en train d’expliquer à tous ces gens pourquoi je suis debout, à parler comme un détraqué, au lieu d’être assis et d’attendre patiemment que je sois arrivé. Où j’en étais d’ailleurs ? ... Ah, ouais ! Je disais que ça faisait trois ans que je vous observais et que ce que je vois tous les jours, c’est une somme d’individualités, au sein de laquelle aucune communication n’existe. C’est vrai quoi, à vous regarder, on vous croirait tous sous hypnose ! Au fait, je dis vous, mais avant ce matin j’étais encore sous le même effet hypnotique ! Enfin, en gros, voilà les raisons qui m’ont poussé à vous parler ce matin. En fait, ... Oups, bonjour messieurs dames, entrez donc vous asseoir au chaud avec nous, on était justement en train de parler de vous ! Non, je vous fais marcher, excusez-moi. Mais c’est vrai qu’on discute un peu et si vous écoutez ce que je raconte, vous verrez que je ne mentais pas totalement quand je disais que vous faisiez partie de la conversation ; on en fait tous un peu partie en réalité. En fait donc, mon but est que le matin lorsque vous prendrez le train, vous ne ressentiez plus cette étrange impression que tout le monde autour de vous représente un ennemi potentiel. Ce que je veux dire, c’est qu’on sent souvent dans les transports en commun une certaine gêne. On se retrouve entouré d’inconnus et le malaise s’installe immédiatement. Alors, en réfléchissant, vous comprendrez que pour éliminer cette gêne, il suffit que toutes ces mêmes personnes cessent d’être des inconnus. On est d’accord jusque là ? »
(aucune réponse, faut pas pousser non plus)
« Et pour ça, il suffit d’un petit bonjour, d’une poignée de main pour commencer, et puis au fur et mesure, les discussions commenceront peut-être, non ? Enfin vous me direz, je rêve sûrement un peu trop, mais si la situation n’était si désespérée, croyez bien que je ne vous aurais pas interpellé ce matin ».
Mon petit monologue avait réduit au silence quatre-vingt-dix-neuf pourcents des passagers. Sachant que j’étais le petit pourcent qui restait, autant dire que tout le monde se taisait. J’étais même persuadé que la plupart des gens m’écoutaient avec attention. Bien entendu, j’avais remarqué que quelques personnes avaient quitté le train avant leur arrêt habituel, mais la plupart des passagers était encore là, et m’écoutait patiemment, me faisant redoubler d’ardeur :
« Et comme je suis tout de même un minimum réaliste, j’avais prévu que les discussions ne seraient pas très très vives aujourd’hui. Ce qui m’oblige donc à parler tout seul. Mais ne vous inquiétez pas, je suis persuadé que dès demain matin, vous aurez plein de sujets de conversation à offrir à tous vos voisins ! Ah ouais, j’avais oublié de vous prévenir, dorénavant, si vous choisissez ce wagon, préparez vos répliques, parce qu’ici, on va discuter un brin. Enfin moi, je vous oblige pas hein ?! Si vous voulez continuer de garder le masque de cire que je viens de vous décrire, libre à vous ! ».
C’est alors qu’un vieux monsieur se leva, l’air furibond, se dirigeant vers l’autre wagon en marmonnant une phrase dont l’intonation me laissait supposer qu’il n’était pas forcément en accord avec ma manière d’agir. De cette phrase, je ne retins que la dernière partie :
- ... cet espèce de clown ! ».
« Exactement monsieur, vous n’avez qu’à me considérer comme un clown qui se donne pour mission de rendre vos voyages matinaux plus agréables. Ainsi que les miens, je vous assure ! ».
Et ben, c’est triste à dire, mais il n’était pas convaincu !
Ven 02 Déc 2005, 15:34 par l'homme de sable sur Un monde parfait

C'est fini

C’est cet endroit qu’elle apprécie. C’est un tout petit lac bordé de grands pins sylvestres, quelque part, tout près d’une petite ville des montagnes. Y’a deux petites îles qui se dessinent au loin, comme des fantômes surgissant de la brume flottant à la surface de l’eau chaque matin. Et puis il y a un vieux ponton de bois mal en point. Autrefois, quelques pécheurs y accostaient leur barque. Car c’est un endroit un peu oublié. On dit que son eau y est très polluée. Et puis c’est l’automne aussi, il fait frais.
Elle, elle a mal dormi. Très tôt, aux aurores, lassée d’être plongée dans ses pensées les yeux fixés sur les irrégularités du plafond, après un profond soupir elle s’est assise sur le bord de son lit. Puis elle s’est courbée, elle a plongé son visage dans ses mains, elle a pris une grande inspiration et puis elle s’est levée. Elle a marché jusqu’à la fenêtre, elle a ouvert juste un peu le rideau et elle a regardé dehors. Une pluie fine baignait l’atmosphère de la rue. Une vieille dame promenait son vieux chien, abritée sous son parapluie, un grand manteau juste posé sur une vieille robe de chambre aux couleurs passées.
Elle, d’un geste lent elle a ôté le tee-shirt qu’elle avait mis pour dormir, puis elle l’a abandonné sur le sol. Elle a trouvé un pull léger, l’a enfilé, un autre beaucoup plus chaud, a fait de même, puis elle s’est dégotée une vielle paire de chaussettes qui traînait dans un coin. Ça l’a laissé songeuse. Ça évoquait ces retrouvailles où l’on se jette sur l’autre, où on se déshabille sauvagement, où on squatte la chambre des jours entiers sans mettre le nez dehors. Sur une chaise près d’un mur, elle a récupéré son jean, elle a glissé ses jambes dedans lentement, elle a bouclé sa ceinture les yeux dans le vide. Puis elle a quitté la chambre, elle s’est dirigée vers le bout du couloir, elle s’est assise à même le sol de dalles froides, elle a enfilé ses chaussures, les a lassées nonchalamment, elle a pris son grand manteau d’hiver accroché près de la porte puis elle est sortie.
La pluie fine, c’était une caresse, une caresse un peu fraîche sur son visage, un peu triste aussi, mais une caresse tout de même, tendre, rassurante. La petite ville comme le soleil semblait tarder à pénétrer la journée, comme si, tous, ils étaient fatigués chaque jour de recommencer.
Enfoncée dans son manteau, elle marchait lentement. Elle allait par une petite rue qui s’écartait plus loin des habitations, quittait définitivement cette petite ville, se faisait sinueuse, bordait une forêt de pins puis un petit lac, gravissait quelques altitudes légères, traversait de petits villages, retrouvait une nationale et puis c’était Annecy. C’était une petite route agréable.
Aujourd’hui, ce jour-là, elle la suivait comme un automate, absorbée par ses pensées, par ses doutes, mais elle savait où elle allait. Elle marchait au beau milieu du chemin. C’était pas grave. Personne d’autres n’y passait, il était encore très tôt, même si enfin le jour se levait.
Les mains dans ses poches, elle serrait son manteau contre son corps. Elle avait un peu froid. Et puis elle jouait de ses doigts avec un briquet. C’était pas le sien ce briquet. C’était un de ses restes de vie commune. Ça évoquait encore une image qui disait tout, qui résumait tout, mais c’était pas assez… pas assez… elle ne savait trop quoi !
Et puis il y eut les premiers virages, il y eut le vieux terrain de camping aujourd’hui fermé, deux immeubles en travaux jamais terminés, une petite montée, la petite forêt de pins, le petit croisement qui donne un autre chemin qui mène à la piscine plus loin, mais borde le petit lac pollué.

Ce petit lac, ce petit étang, c’est cet endroit un peu oublié que tout le monde semble bouder. Ça l’a laissé songeuse, ça lui a laissé un goût amer. Elle y voyait encore sa tendre enfance passée sur ses bords, tous les enfants qui s’y baignaient, les mères qui papotaient en les surveillant et puis les pères qui y pêchaient. C’est un endroit un peu oublié. Tous les jeunes sont partis, plus aucun vacancier ne vient non plus. Ça fait parti des souvenirs. C’est comme tout : ça se perd dans le passé, ça jaunit des photos.
Pourtant, c’était son coin préféré.
Alors elle a quitté l’autre chemin pour fouler l’herbe humide et atteindre l’eau plus bas. Un instant, elle s’est arrêtée, elle a regardé ses pieds. Le daim de ses chaussures avait pris une teinte foncé mais c’était pas grave. Elle aurait juste les pieds un peu mouillés.
Et puis elle est arrivée au ponton. En son centre, debout, elle y a retrouvé ses pensées.
Certains matins d’été ou de plein hiver, y’a de jolis levés de soleils avec du ciel et des nuages oranges et rouges derrière et au dessus de la petite montagne en face, de l’autre côté du lac, de l’autre côté de la nationale qu’on aperçoit au loin.
Elle se rappelle ce soir d’été. Elle était étendue là, avec lui, ce genre de romances qu’on oublie jamais. C’était il y a quelques années. C’était en plein été. Allongés à même les vieilles planches, ils regardaient la Grande Ourse que traversaient parfois quelques étoiles filantes à en faire des voeux d’éternité. C’était la mi-août, la période où il y en a beaucoup. Ils avaient passé la nuit à les compter. Et puis c’était la nuit où chaque année c’est la fête au bord du lac, à Annecy. C’est toujours une nuit particulière parce qu’on voit des lueurs se dessiner au haut de la montagne en face. C’est le grand feu d’artifice là-bas, sur le lac. Même à 18 kilomètres ça se laisse deviner.
Et puis il l’avait embrassée. Il avait fait de cette nuit le début d’un rêve où elle n’aurait jamais voulu se réveiller. Et ils avaient passé cette nuit ainsi, à s’embrasser, à se révéler. Et puis il y avait eu ce levé de soleil avec du ciel et des nuages oranges et rouges derrière et au dessus de la petite montagne en face. Elle avait jamais songé avant à le regarder. Ça faisait partie de son univers, de cet univers qu’on est même plus capable d’apprécier.
Parce qu’elle pensait cela, debout sur le ponton, à essayer d’apercevoir la crête de cette petite montagne que la brume lui cachait. Et puis il y avait cette petite pluie, puis le froid.
Elle a frissonné. C’était même pas le froid qui la gênait. C’était de revenir là après toutes ces années. C’était d’être dans cet endroit et de ne plus rien y découvrir du passé, de ne plus rien pouvoir en goûter. C’était cette vie-là, ce ridicule écoulement du temps qui écrase la vie à jamais, la flétrit puis l’abandonne. Ouais ! C’était ça. Elle y pouvait rien. Personne n’y pouvait rien.
Et de cela à en vouloir trouver des raisons, expliquer, choisir les mots qui conviennent, les bons, puis parler, achever, abattre d’un grand coup de hache le petit arbre qu’on a fait pousser, écraser, piétiner. Elle aurait dit que c’était comme ça, qu’elle pouvait rien y faire. C’était ridicule. Ses yeux s’embrumaient, sa gorge se nouait, c’était ridicule. Elle pleurait. Elle pleurait parce que c’était ridicule. Parce que résumer tout cela à quelques mots, quelques lettres… Parce que c’était comme ça, parce que c’était tout cela, tout et juste cela. Parce que c’était sa vie, parce que c’était leur vie, parce qu’ils auraient voulu qu’elle soit particulière, mais parce que c’est comme dans un film, que tu remplaces les acteurs par des autres, tu les remplaces par deux autres que tu prends au hasard, un autre couple, et puis c’est pareil. Parce que c’est comme ça pour tout le monde, parce qu’il ne faudrait même pas commencer. Ouais ! C’était ça ! Il ne fallait même pas commencer. Et puis il n’y avait rien à faire, rien d’intéressant à vivre. Parce que ça servait à rien, parce que ça ne menait à rien, parce que ça se terminait de toute façon et qu’on allait cacher ça deux mètres sous terre, des photos jaunies enfermées dans une boite, une boite enfermée dans un placard, dans une armoire, avec une paire ou deux de draps posés dessus. Et puis parce que ces draps sont pareils, qu’ils accueillent l’un avec l’autre avec une uniformité dont ils se moquent éperdument, quel que soit l’autre, passé, présent, avenir… Parce qu’ils en vieillissent aussi, qu’on n’ose même pas les jeter, qu’on les conserve, peut-être juste par nostalgie, qu’on les enferme dans un placard, dans une armoire, parce qu’on s’en sert ensuite pour cacher, masquer, enfouir le passé, enfouir le passé sous le passé lui-même, tuer l’amour, l’étouffer de lui-même, par lui-même, par ce qui en conserve les traces les plus ardentes, les souvenirs les plus intenses, les marques les plus chaudes, les plus cruelles. C’était ça le briquet, même si c’était une mauvaise image : plus de gaz, plus rien à en faire d’autre que de le garder dans un coin, dans une boite, comme une photo jaunie, et puis le balancer un jour, ou le balancer tout court.
C’était ça même cet endroit. C’était un reste inutile. Un jour, on le comblerait, on y construirait quelque chose ou on laisserait l’eau croupir, pourrir, et plus personne n’y viendrait. Et puis plus personne n’y vient, plus personne n’en à rien à faire, on le laisse là parce qu’il est là mais on s’en fout. Il est fini. Ils sont finis eux aussi, tous ces instants, tous ces moments délicats et beau qui se ternissent à force d’être là, d’être comme cette eau que rien ne vient troubler, qui croupie, qui pourrie, qu’il faut oublier.
C’était cela. Elle ne l’aimait plus. Elle y pouvait rien. C’était venu comme ça, parce que ça vient toujours comme ça, à cause du temps, à cause des habitudes. C’était ridicule, mais elle y pouvait rien.
C’était fini.
Alors elle sortit le briquet de sa poche, le regarda un instant en le faisant tourner délicatement entre ses doigts, puis elle le jeta au loin, à l’eau. Ça fit des cercles concentriques qui perdirent d’intensité à force de grandir, puis il n’y en eut plus. Alors elle tourna le dos au lac et elle rentra.
Mer 05 Oct 2005, 03:22 par B-Lolo sur L'amour en vrac

Toute entière...

Allongée près de moi, elle me regarde, souriante; je lui renvoie sa tendresse et son désir; il est là son désir, troublant et vif, il danse dans ses yeux, éclaire son visage. Parfois provoquant, son regard soutient le mien mais souvent s’y égare; les rôles s’inversent alors et je deviens l’amante: elle me laisse l’aimer.
Allongée contre moi, ses mains , sa bouche ensuite coulent sur ma peau, légères et lascives...elles se séparent, me parcourent délicatement et glissent, expertes entre mes jambes...je goûte chacune de ses caresses: elle me cueille et comme je l’aime ainsi, au plus intime de moi.
Je la regarde s’allonger sur moi, lentement...je fais le plein de sensations...Son corps, à ma mesure, épouse le mien; le soyeux de son pubis, la chaleur de son ventre, la douceur de ses seins, la sensualité de ses lèvres...toute entière je la veux, de mon désir à mon plaisir...et je sais que cela va arriver. Elle ne fait presque rien, une simple ondulation, langoureuse et voluptueuse...tellement...Nos cuisses qui s’enlacent et son désir qui fait écho au mien; en nous tout se mêle jusqu’à la confusion, jusqu’au plaisir...
Mer 17 Août 2005, 05:57 par danslalune sur La vie à deux

Le baiser du sel.

L’eau fraîche les réveilla avec ce petit frisson qui prend naissance dans le creux du dos et hérisse les poils de la nuque. Délaissant la petite plage de sable fin Katy et Luc se tenaient les pieds dans l’eau face à la mer et prenaient le temps de s’accoutumer au changement de température. Katy s’avança la première et pénétra dans l’eau jusqu’en haut des cuisses, ce qui lui arracha un cri amusé et un nouveau frisson la secoua. Dans le creux de ses mains, elle pris de l’eau qu’elle étala sur ses bras, sa nuque et les épaules. Virevoltant sur elle-même, elle se retourna vers son homme occupé par les mêmes ablutions, puis le regarda en faisant une grimace comique alors qu’elle se laissait tomber doucement dans le bain d’eau fraîche. Il rejoignit dans un plongeon courageux.

Ces deux là n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Ils étaient contents de leur sort, prenant les choses comme elles viennent, s’aimant simplement. La déclinaison douce du sable leur permis d’avancer loin du bord jusqu’à ce que l’eau atteigne le haut du corps de Katy. Alanguis par le soleil qui les avait léché toute l’après-midi, fatigués de leurs jeux dans les vagues ils ne prirent pas la peine de nager vers la petite bouée comme ils aimaient le faire, mais s’allongèrent sur l’eau et firent la planche. Le nez dans les nuages, et les yeux fermés, ils se laissèrent ainsi ballotter légèrement par les vagues, s’échangeant de brèves paroles pour décrire ce qu’ils éprouvaient dans cette expérience commune. Qu’il est bon d’être insouciant, loin des tracas des hommes, des bêtises du monde se disait Luc.

- Je voudrais t’aimer ici, Katy dit-il soudain, toujours sur le dos.

Elle tourna la tête vers lui, amusée par les mots toujours inattendus de celui avec qui elle partageait sa vie depuis plusieurs mois.

- Je n’y vois pas d’inconvénient répondit-elle espiègle, sans changer de position.

Luc se rétablit dans l’eau et alla vers sa compagne, toujours allongée, les yeux grands ouverts, dardant avec excitation celui qui savait lui arracher des cris de plaisir. Il se tint debout un moment prés d’elle, puis posa doucement sa main sur son ventre. Il voulait la caresser sans qu’elle ne s’enfonce dans l’eau, que le poids de sa main soit suffisamment fort pour qu’elle le goûte sans briser l’ équilibre de la flottaison. C’était un jeu qui demandait une délicatesse infinie, une complicité sans faille. Elle comprit la manœuvre et se détendit pour ne goûter que les mains agiles de Luc sur sa peau. Elle sentit l’index de celui-ci glisser sous la lisière de son petit slip orange, se promener sur la lisière de son ventre, glisser vers une hanche, revenir vers le centre pour partir conquérir l’autre hanche. La caresse était aux frontières de l’érotisme, s’en approchant si prés, mais sans jamais la franchir. C’était bon, doux, simple.

Elle sentit le doigt se retirer de sous l’élastique, aussitôt remplacé par la main entière posée sur son maillot. Un petit frisson naquit au fond de son ventre tandis que les doigts de Luc survolaient au travers de son maillot la petite toison taillée pour l’été. La main descendit vers l’aine en l’effleurant, quitta la surface lisse du maillot pour se plaquer doucement sur l’intérieur de sa cuisse. Inconsciemment, ses jambes s’étaient entrouvertes, invitant ainsi son homme à continuer sa progression. La main descendit dans l’intérieur de la cuisse jusque sous le genou, puis remonta en passant sous la cuisse. Dans un frôlement les doigts remontèrent de la base des fesses vers l’entrejambe, insistant imperceptiblement sur l’entrée de son temple sacré.

Le petit séisme chaud qui la tarauda fit battre son cœur plus vite, créant un flot de désir venu du fond de son être. Elle se redressa vivement et se jeta au cou de Luc, la bouche avide de ses lèvres. Le goût du sel l’électrisa un instant, la chaleur et le goût plus sucré de la langue accueillante provoqua une autre bouffé intense de désir. Son ventre vide réclamait avec insistance qu’il fut comblé par de la chair dure et puissante. Elle se colla contre le torse de Luc, écrasant ses seins lourds et durs avec insistance. Leurs bouches tourbillonnaient avec fièvre, prises dans une valse folle et gourmande. Elle sentit une main s’emparer avidement d’un sein, passer sous le soutien-gorge pour coller sa paume contre le téton et pétrir à pleine main la forme compacte et généreuse. Autre frisson, ses yeux se voilèrent. Elle glissa prestement une main dans le maillot du jeune homme et s’empara vivement de l’objet de son désir. La chaleur de la main vint contraster avec le milieu liquide et augmenta l’intensité de l’érection. Les cœurs tambourinaient.

Un instant, ils s’arrêtèrent. La main de Katy entourait le sexe rigide de Luc, le flattant avec respect dans une caresse douce, lente, experte. Les yeux fermés, Luc goûtait ce moment de tout son corps. Il ouvrit les yeux et les planta dans ceux de Katy. Sans la quitter du regard, il posa les mains sur ses hanches et les fit descendre avec une lenteur calculée dans ses reins, et continua de la sorte jusque dans le maillot. Elles quittèrent la rondeur de ses fesses pour glisser sur les hanches, et, l’élastique du slip bloqué par ses poignets, il descendit les mains sur ses cuisses pour la libérer de cette ultime entrave à leur étreinte. Katy se plaqua contre lui, la main toujours nichée dans le caleçon qu’elle écarta. Elle se laissa glisser, et guidant le sexe du jeune homme, se planta doucement sur lui.

Elle sentit le froid envahir son ventre, et lui sentir le chaud envelopper son membre. Ce contraste de température les projeta tout les deux aux frontières du plaisir. Dans un râle il résista, et dans un cri elle se cambra pour elle aussi repousser l’issue. Lentement, au rythme des vagues, ils entamèrent ce va et vient magique. Luc sortait presque entièrement du ventre, marquant un petit temps d’arrêt pour sentir le contact froid de la mer sur son sexe, puis rentrait lentement pour renouer avec la chaleur brûlante du ventre en émoi. Ils renouvelèrent cette sensation sans se presser, leurs mains fébriles courant sur le corps de l’autre. Au paroxysme, les jambes de Katy enlacèrent la taille du Luc, ses bras enserrant fermement le torse de Luc. Les bras puissants de celui-ci s’étaient noués dans les reins de sa partenaire, l’écrasant contre lui avec force. Ils se figèrent au plus profond de l’étreinte, chacun cherchant à s’enfoncer encore plus loin dans le corps de l’autre, chaque infime petit mouvement dans les chairs les rapprochant de l’explosion.

Elle fut fulgurante. Katy sentit le flot chaud de la semence de Luc se déverser en spasmes puissant dans son ventre tandis qu’un point chaud et intense grossissait et se propageait au plus profond de son être. L’intensité augmenta sans répit, parcouru ses jambes, son dos, ses bras pour se planter avec force dans sa nuque. Elle se cambra, transpercée par ces pieux de jouvence, inondée par cette vague de plaisir chaud, terrassée par l’effort.

De cette union, la mer complice s’en souvient encore.
Sam 04 Juin 2005, 17:25 par PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses

Le rendez-vous de la peau

J’enlève ses vêtements. J’enlève les miens. Nous sommes nus l’un en face de l’autre dans la pénombre d’une pièce. C’est la première fois tout les deux.

Ma main prend la sienne, je l’attire contre moi. Je sens sa cuisse contre la mienne. La tiédeur du contact est une souveraine libération. Son ventre vient ensuite se coller contre le mien. Je devine la chaleur qui s’en empare. Et lorsque ses seins s’écrasent contre mon torse, je perçois leurs rondeurs, leur lourdeur, leur chaleur. Il n’existe rien de plus intense que le moment où les peaux se parlent pour la première fois. Comme un premier rendez-vous.

La main découvre alors les courbes, affine cette première sensation que le corps entier vient de goûter. La main plus précise dans ce qu’elle touche, témoigne d’autant plus la passion a l’endroit ou elle se pose. La main, curieuse, s’attarde pour comprendre la forme qu’elle épouse et qui lui plait. La main écoute tout autant qu’elle parle. Elle sent tout autant qu’elle touche. La main à ce moment là est le premier ambassadeur du cœur de celui qui la guide. Elle est la plus proche confidente du corps sur lequel elle se pose.

Dans cette chambre où nous allons nous aimer, je lui donne un baiser. C’est un baiser contenu, un baiser qui la goûte, un baiser qui la rassure, un baiser qui l’invite, un baiser qui la respecte, qui lui dit que je la trouve belle, un baiser qui la veut. C’est tout ça dans un seul baiser.
Sam 22 Jan 2005, 12:07 par PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses
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