Au commencement il est désir

Au commencement il est désir et le désir est lié à l’amour;
Le désir est comme un ruisseau qui prend sa source dans le cœur.
L’amour, c’est l’océan et le désir n’est qu’un des innombrables
Ruisseaux qui se jettent dans l’océan.
Cependant de nombreux ruisseaux
Vont s’assécher dans le désert sans parvenir à l’océan.
Plusieurs amours ne sont qu’amours au sens figuré bien qu’ils soient
Beaux en apparence, ils ne sont ni plus ni moins que de simples jeux.
Et s’il est vrai que le désir peut aller vers l’océan
Il ne possède pas par lui-même le pouvoir de se jeter seul dans l’océan.
Le désir est essentiellement de nature instinctive,
S’exprimant de mille manières.
La plupart des amours ne sont que des amours figurés.
Ils sont tous des formes de persuasion et d’attraction.
Ils peuvent prendre la forme de l’amour du rossignol
Qui fait semblant d’aimer à la folie la rose.
Alors que son amour n’est pas sincère
Son engagement est faux, douteux et froid.
Sans cesse et à longueur de journée on l’entend gazouiller
Des appels plaintifs, répandant partout ses secrets.
Personne ne le prend au sérieux,
Lorsque de sa séparation d’avec la rose, il se plaint.
Tous ses discours et de paroles incohérentes
Confirment le caractère froid et calculateur de son approche de l’amour.
Pour de vrais amoureux,
Il s’agit là d’une mauvaise façon de faire la cour.
La rose se méfie du délirant rossignol
Sachant que dans son type d’amour, la fidélité ne joue aucun rôle.
Dès que les roses fleurissent, le rossignol leur fait de l’œil
Et son cœur n’est plus que pour elles.
Lorsque le rossignol se lie avec une fleur
Il lui fait la cour en secret et en poussant des cris du cœur.
Cependant à l’aube, il change
Et devient l’amant du narcisse.
Lui faisant assidûment la cour
Avec des paroles douces et des regards amoureux.
Juste après, il commence à se lasser aussi de cette fleur
Tournant son attention vers une autre plante fleurie.
Puisque aucun amour véritable ne réside en son sein
Ses sentiments sont faux, trompeurs et ne riment à rien.
Cet amour est figuré et de nature improductive
Car le rossignol ne cherche que parfum et couleurs vives.
L’amour de la rose est, lui aussi, figuré
Car n’ayant aucune profondeur et n’étant pas passionné.
La rose est à la recherche d’un amant allègre et gai
Sachant que le zéphyr errant ignore heureusement tout ce qu’il fait.
La rose utilise sa couleur et son doux parfum
Pour attirer le zéphyr vers elle et en son sein.
Elle présente un air d’innocence et d’amabilité
Alors que sous ses pétales un désir violent reste caché.
Dès que la rose constate que le zéphyr est excité et dans une rafale,
La rose essaie de le capturer, usant de centaines de ruses.
Dans son désir pour le zéphyr, la rose déchire ses pétales,
Cependant l’histoire de ces bouffons amoureux de façade
Ne constitue pas l’ensemble du récit sur l’amour.
Lorsque le zéphyr met en feu le cœur de la rose,
Le rendant frénétique et affolé.
Il est également rempli de doute et plein d’hypocrisie
Car son soi-disant amour n’est guidé que par le désir.
Sans ce désir, il n’y aurait aucune raison pour l’étalage de son amour
Le zéphyr ne se serait pas transporté vers la rose.
Si l’amant exprime l’angoisse
Son amour n’est que pur spectacle.
Ces cris et cette hypocrisie sont que pure duperie
Car l’amour vrai n’a que faire du chasseur, de la proie ou du piège.
Aux yeux des vrais amoureux

L’amour à la manière de la rose ou du zéphyr n’a aucune valeur.
Il y a également l’amour du type qu’on trouve chez la phalène
Qui se dit séduite et folle d’amour.
Dès que ce papillon de nuit aperçoit la flamme de la bougie
Il commence à tourner autour sans répit.
Il se lance contre la flamme jusqu’à ce que mort s’en suive
Livrant ainsi son âme sur l’autel de l’amour au nom de son bien-aimé.
Mais un tel amour aussi n’est pas pur

Cette frénésie, à y voir de près, n’est que pure hypocrisie.
Quand la phalène rend l’âme dans la flamme de la bougie
C’est pour elle en fait une façon de se montrer à la lumière du feu.
Car à l’aube elle prend soudain son envol
Pour aller au lieu ou se trouvent les fleurs.
Elle n’est ni sincère ni fidèle
Dans le jardin où se trouvent les fleurs elle devient folle d’elles.
Pendant le jour, elle rode autour de la rose
Et pendant la nuit, elle brûle d’amour dans le feu de la bougie.
Chez les gens de l’amour cela s’appelle un faux amour
Car le vrai amour ne connaît ni vanité ni hypocrisie.

RICKO
Mer 02 Fév 2005, 10:58 par ricko sur Parler d'amour

Le vieux de la cabane

Le vieux de la cabane, tout le monde le connaît au pays. Le teint buriné par le soleil qu’il côtoie chaque jour occupé dans son potager, les cheveux blanchis par le temps que nul ne saurait compter, le corps sec et rempli de ce qu’il y a de plus juste dans la vie, et ses yeux. Des yeux purs, marron, reflétant toute la bonté du monde sous une robe de malice.

On rêve tous d’un vieux comme celui-ci, comme un grand-père qui nous aurait jugé et pris . Celui qu’on viendrait voir lorsque les choses ne vont plus, un peu comme le mecano de notre âme. Ce vieux-là, il serait comme Dieu, tant on comprendrait que ce qu’il dit est juste, vrai. Ce vieux-là, il s’appelle Camille.

Et un matin, alors que le ciel annonçait une journée flamboyante dans la belle région de Banyuls, Camille rencontra la belle Fanny. Fanny, elle débarqua au bout du chemin qui menait à la bicoque de Camille, il était à peine 7 heures.

A cette heure où les citadins ont encore la tête soit dans leur oreiller, soit dans le fondement de leur personne ou d’une autre, nos deux compères étaient il faut l’avouer, debout depuis deux heures. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent.

-Bonjour, lança joyeusement Fanny.
-Bonjour mademoiselle, répondit Camille. Puis il enchaîna avec un sourire taquin, « z’étés levé si tôt pour venir me voir » ?
Fanny ne se laissa pas démonter et surenchérit par un
« Ca dépend si votre café le fait ou pas ! »
Camille rit de bon cœur, et marcha vers cette étrange effrontée. Il lui prit son lourd sac à dos et l’invita à le suivre dans la maison encore fraîche.

-Je crois bien que si vos pas vous ont conduit jusque ici, c’est que votre coeur est bien plus lourd que votre sac, je me trompe ? émit Camille alors qu’il posait le sac de la jeune fille contre le mur de l’entrée. Il se retourna vers la jeune fille muette, l’observant, ou plutôt la scrutant dans le fond de l’âme. Elle ne répondit pas, ou alors quelques mots de femme maladroits.

Le vieux Camille lui servit du café.
Dim 01 Août 2004, 22:16 par PetitPrince sur Histoires d'amour

Tendre la perche...

Bourgeons
Fleurs de l’amour

Peut-on prévoir
Ce que l’on se réserve ?

Serons-nous présents
Où nous laisserez-vous ?

Serons-nous comprendre
Et suivre vos cœurs ?

Serons-nous apprendre
Pour devenir fous ?

Serons-nous fringants
Sans que l’on vous écœure ?

Serez-vous aimez, comme nous l’avons toujours espéré ?
Suivrons-nous le flux vers les ciels inconnus ?

Peut-on savoir…

Les yeux appellent
Les paroles restent vagues

Serait ce un tour de nos délires tourmentés ?
L’appel d’un amour universel ?

Peut-on entrevoir
Ce que l’on attend de soi ?

Peut-on percevoir
Ce que l’autre cherche pour toi ?

Qui donc a les réponses
A ces questions postées en once ?
Jeu 17 Juin 2004, 22:24 par Rose sur La vie à deux
Page 2 sur 2 Aller à la page Précédente  1, 2

Ecrire sur d’amitié

Ecrire sur d’amitié Au commencement il est désir, Le vieux de la cabane, Tendre la perche...,
Il y a 18 textes utilisant le mot d’amitié. Ces pages présentent les textes correspondant.

Bonne lecture !

Derniers textes

Livres recommandables

CARNET DE RROSE
ALINA REYES
Pocket
Éloge des femmes mûres: Les souvenirs amoureux d'András Vajda
Stephen Vizinczey
Folio
La Pharmacienne
Esparbec
La Musardine
Les fables de l'Humpur
Pierre Bordage
J'AI LU
L'Ile des Gauchers
Alexandre Jardin
Gallimard
Écrire - un plaisir à la portée de tous: 350 techniques d'écriture créative
Faly Stachak
Eyrolles
Celle qui couche avec les autres
Catsig
J'ai lu
On ne badine pas avec l'amour à 1,55 euros
Alfred de MUSSET
Pocket
La Reine des lectrices
Alan Bennett
Folio
Extases de femmes
COLLECTIF
Pocket


Retrouvez toutes nos bonnes lectures sur : La boutique des âmes tendres

La citation d'amour

Un amour peut être guéri par un autre amour, comme un poison est souvent chassé par un autre poison.

J. Dryden.

Qui est en ligne ?

  • Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
  • La date/heure actuelle est Jeu 31 Juil 2025, 21:24
  • Nos membres ont écrit un total de 4446 textes
    Nous avons 1234 membres enregistrés
    L'utilisateur enregistré le plus récent est brancher
  • Il y a en tout 34 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible, 34 Invités et 0 Bots   [ Administrateur ]   [ Modérateur ]
  • Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 483 le Mar 25 Fév 2025, 16:25
  • Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun
    Bots : Aucun
  • Ces données sont basées sur les utilisateurs actifs des cinq dernières minutes
  Connexion
Nom d'utilisateur:
Mot de passe:
Se connecter automatiquement à chaque visite