La logique du remerciement

Le savoir-vivre selon Nadia et Horacio

Nadia

Je discute avec mon Horacio sauvage
D’un fait de société qui finit par m’étonner.
Quand on y réfléchit, à quoi rime cet usage
De dire merci quand on vous rend la monnaie ?

Suis bien mon raisonnement, mon prince des lagunes :
L’interjection Merci traduit la gratitude.
Or, quelle alternative a-t-on dans ce cas ? Aucune !
Pourquoi remercier d’une banale attitude ?

Au bar, certains clients exhibent leur fortune,
Paient en grosses coupures par habitude.
Je rends la mitraille sans questions inopportunes,
Et j’en suis remerciée ; je m’en sens toute gertrude.

Horacio

Je comprends tout à fait, ma sarcelle bien-aimée.
Cette reconnaissance est sans cause ni raison.
On pourrait presque penser qu’ils te croient animée
D’un désir fluctuant de garder leurs biftons.

Nadia

Mon serpent à plumes, tu me coupes le souffle.
Je n’y avais pas pensé, mais c’est bien vu.
Si on voulait raisonner comme des pantoufles,
On en arriverait à ce délire incongru.

Mon patron du bar, qui n’est pas le mauvais cheval,
Rigolerait bien s’il nous entendait divaguer.
Sa barmaid, une voleuse congénitale
Qu’il faut remercier quand elle oublie de chouraver…

Horacio

On peut même aller plus loin dans l’ineptie
Si on veut emprunter sentiers.
Par exemple, ceux de l’étymologie :
Au départ, merci veut dire pitié.

Nadia

Oh, c’est le comble, le pinacle, c’est dingue !
Une scène de Mel Brooks, je vois ça d’ici !
Pour leur piquer leur fric, je les braque avec un flingue,
Et eux, tremblant de trouille, crient Merci, Merci !

Mon drolatique Horacio, je te dis merci,
Et là, c’est un merci qui prend tout son sens,
Pour ce moment de fou-rire qui me réjouit.
Chez nous, l’humour colore et embellit l’existence.


Ce soir, au bar, le maire prend une bière fraise.
Il me paie en billets, je lui rends ses pièces.
Il me dit : Merci bien… Je l’assomme avec la chaise.
Sans blague, il n’a pas à me traiter de gangsteresse.
Sam 14 Avril 2007, 10:39 par Nadia et Horacio sur La vie à deux

Retrouver une trace de soi avant se perdre.. pour l'éternité

Redonne-moi


Comme un fantôme qui se promène
Et l’âme alourdie de ses chaînes
Réussir sa vie
Quand l’ont meurtrie, et
Réussir sa vie, même si...
Comprendre ne guérit... pas
Et ce fantôme se promène
Là, sous l’apparence gît le blème
Murmure des flots...
L’onde à demi-mot
Me...
Murmure que l’on doit parfois
Retrouver une trace... de soi

Redonne-moi,
Redonne-moi l’autre bout de moi
Débris de rêves, le verre de fêle
Redonne-moi la mémoire de ma...
Peut être sève ? Peut être fièvre ?
Redonne-moi pour une autre fois
Le goût de vivre, un équilibre
Redonne-moi l’amour et le choix
Tout ce qui fait qu’on est roi

Comme un fantôme qui se démène
Dans l’aube abîmée sans épiderme
Et nul n’a compris
Qu’on l’étreint à demi et...
Et nul n’a surpris son cri :
Recommencer sa vie,
Aussi,

Paroles, Mylène Farmer
Lun 09 Avril 2007, 17:16 par Satine sur Citations

Le Feu

- Excusez-moi, Monsieur, auriez-vous du feu, s’il vous plaît ?

- Quel genre de feu me demandez-vous, Madame ?

- Mais voyons, Monsieur, du feu pour allumer ma cigarette !

- Vous êtes sûr ?

- À quoi jouez-vous ?

- À rien, je tente simplement à découvrir si votre demande est bien celle-là.

- Il vous arrive peu de répondre simplement à ce que l’on vous demande ?

- Évidemment, quelle question !

- Et bien, en avez-vous ou pas ?

- Sans doute une braise qui ne demande qu’à devenir flamme.

- Je ne comprends pas

- Le feu n’est-il pas la production d’une flamme ?

- Je ne vous demande pas un cours de chimie que je sache.

- Ce combustible n’est-il pas issu par l’oxydation pour produire la lumière ? c’est vous qui me demandez de m’allumer.

- Mais je ne vous ne demande rien de tel, voyons !

- Je suis combustible et vous êtes comburant. Vous présenter ma flamme sera source d’énergie et formera ainsi le triangle de feu. Êtes-vous sûre de ce que vous demandez ?

- Mais vous avez fumé la moquette, ma parole !!!
Je vous rappelle que le feu peut aussi tuer, ravager et détruire.

- Ah Aaaah ! Vous êtes du parti de Zeus et non Prométhée.

- C’est une accusation ?

- Non, un constat. Le feu détruit la vermine et purifie, il détruisait les hérétiques et les sorcières sous l’inquisition.

- Et alors ?

- Vous êtes hérétique ou plutôt sorcière ?

- C’est une insulte ?

- Non, une question.

- Je n’ai que ces deux choix ?

- Non, mais comme vous avez suggéré les aspects négatifs, j’ai suivi la voie.

- Et quels en seraient pour vous les aspects positifs ?

- Déjà, il est le symbole de la régénérescence à travers la figure du phénix. Il est aussi naturellement associé au soleil. Il est protecteur pour certains et produit de la chaleur.

- Et à quoi tout cela nous mène-t-il ?

- À la chaleur qui est en nous, Madame.

- Si j’avais su que j’avais un briquet en moi, jamais je ne vous aurais accosté.

- Et pourtant, vous l’avez fait.

- Dois-je culpabiliser ?

- Non, mais insuffler un peu plus d’oxygène.

- Je n’y comprends plus rien. Que voulez-vous donc ???

- Que votre comburant agisse sur ma braise pour devenir flamme.
En termes, je vous aime.

- Vous m’aimez ? mais vous ne me connaissez pas !!!

- L’étincelle dans vos yeux a suffit pour attiser ma flamme et n’est-ce pas pour du feu que vous m’avez sollicité.
Mar 27 Mars 2007, 21:47 par Yvonne Kastou sur L'amour en vrac

Fatia

Le passage

Assise sur un tabouret en bois à trois pieds, Fatia laisse coiffer ses cheveux crépus par les doigts agiles des femmes de son père . Celles-ci s’activent à diviser la chevelure de Fatia en plusieurs tresses fines Aujourd’hui, c’est un jour particulier pour Fatia. On va célébrer son mariage avec Sako, un nomade de la tribu voisine. Un long tissu bariolé aux couleurs vives, drapé et posé sur ses hanches, constitue son seul vêtement pour la cérémonie. Une ceinture de cori vient souligner sa taille fluette, tandis qu’ un mélange de beurre de carité et d’ocre, minutieusement étalée pour ce jour mémorable, accentue, illumine, le satin de sa peau noir claire. De nombreux colliers de bois et de perles aux teintes chatoyantes se balancent sur sa poitrine à fleur de peau. Des bracelets de cuivre et d’argent s’entrechoquent sur ses fins poignets d’enfant. Sur son visage on peut lire des hologrammes, écris à la lame d’un couteau .
. Dans des gloussements de plaisir, Les épouses de son père échangent des souvenirs lointains. Elles évoquent sans pudeur leurs nuits de noce. Les femmes revivent ce moment avec une fierté sans masquer la douleur, la férocité d’une nuit depuis longtemps consumée. C’est ainsi, cela doit se faire comme cela.
Fatia, passive en entendant tous ces piaillements de vieilles femmes, imagine son futur mari. Son père, ses frères l’ont promise il y a quelques années à Sako, un homme plus âgé d’une soixantaine d’années. La famille de Fatia lui a offert quatre chameaux et deux chèvres tout en buvant le thé dans le désert pour le remercier d’épouser plus tard la fillette.
Fatia ne l’a jamais vu.
Elle sait que ce soir elle quittera son campement pour suivre son époux. Elle sait que ce soir il lui prendra les restes de son enfance. Elle sait que ce soir aura lieu un dépucellage de fils et de coutures entre ses jambes. Elle sait aussi que demain son époux étalera à la vue de tous le déchirement d’une nuit Elle sait que demain elle ne sera plus une enfant de onze ans.
Fatia a peur. Fatia est terrifiée. Fatia est terrorisée. Ses yeux n’ ont plus cette insouciance d’hier, ils hurlent l’effroi de l’inconnu.
La voilà parée de perles, et de coutume. Offrande de plaisir ruisselante, d’argent et de cuivre, Fatia est prête à quitter la tente.
Dehors, le village semble pris de folie. Il clame sa joie. Des roulements de djembé se font de plus en plus lancinants, tandis que certains hommes tapent dans leurs mains frénétiquement. Dans une effervescence de cris, de hurlements, dans les dialectes des deux peuplades réunies, Fatia devient une condamnée que l’on traîne jusqu’à son époux bavant d’envie pour ce jeune corps tout en comptant les quatre chameaux et les deux chèvres qu’on lui a promis.
La cérémonie a lieu dans l’euphorie. Viande de brebis et de chèvres grillée accompagnent dattes et figues, pour célébrer l’union Fatia et de Sako. On a sorti les plus belles timbales d’argent pour boire le thé vert.
Fatia ne dit rien. On ne lui a rien demandé. Elle est mariée et partagera sa tente avec les autres femmes de son époux., Elle devra respect , fidélité, obéissance à son mari, et lui témoignera en plus de l’admiration. Pendant quelque temps, elle sera la favorite pour partager la couche de Sako. Jusqu’à ce que celui-ci trouve une nouvelle fraîcheur pour la soumettre à ses jeux.
Fatia, comme beaucoup , deviendra une parfaite épouse, pilant du tef, nourrissant les quatre chameaux et les deux chèvres que son père, un jour de bonté, a offert en buvant du thé. Elle oubliera peu à peu cette nuit de noce et portera en elle un jour de futures Fatia et de futurs Sako.
Jeu 15 Mars 2007, 10:43 par Fille du peuple sur L'amour en vrac

Re: un simple coucou

dolce vita a écrit:
Tu sais je pensais que ce que tu avais écrit se suffisait à soi-même. De fait, je suis d’accord avec toi sur bien des points, notamment, le fait qu’il faut être en souffrance pour répandre du mal ( de la souffrance) : on revient à la phrase clef : "la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a". Qui peut prétendre en être dépourvu ? C’est un leurre.. Ceux qui souffrent profondément n’ont pas autre chose à donner que leur souffrance... Si cette souffrance est enracinée, s’ils pensent (à tord) qu’elle fait partie d’eux, voire que cette souffrance, c’est eux, ils ne seront pas prêt de s’en défaire...
Par ailleurs, ce n’est pas du courage qu’il faut mais la capacité à faire face à cette souffrance, la capacité à prendre du recul. Il y a des êtres qui peuvent en aider à sortir de cette situation à condition que l’individu concerné le veuille. Pour le bonheur, c’est une autre histoire, il semble que c’est aussi très aléatoire et dépend de l’individu, en partie lié au contexte et en partie à un héritage génétique, chimique...

Comme quoi...

Au plaisir de te lire chère amie,

Dolce


Salut,

C’est la première fois que j’écris sur Internet avec quelqu’un que je ne connais pas.

Je trouve cela très plaisant d’ouvrir le site et de voir qu’un message nous est adressé.

C’était simplement pour te faire un petit coucou et te souhaiter une bonne journée, à plus.

Claude
Mar 23 Jan 2007, 14:03 par CLAUDE sur Citations

Coucou Claude

Tu sais je pensais que ce que tu avais écrit se suffisait à soi-même. De fait, je suis d’accord avec toi sur bien des points, notamment, le fait qu’il faut être en souffrance pour répandre du mal ( de la souffrance) : on revient à la phrase clef : "la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a". Qui peut prétendre en être dépourvu ? C’est un leurre.. Ceux qui souffrent profondément n’ont pas autre chose à donner que leur souffrance... Si cette souffrance est enracinée, s’ils pensent (à tord) qu’elle fait partie d’eux, voire que cette souffrance, c’est eux, ils ne seront pas prêt de s’en défaire...
Par ailleurs, ce n’est pas du courage qu’il faut mais la capacité à faire face à cette souffrance, la capacité à prendre du recul. Il y a des êtres qui peuvent en aider à sortir de cette situation à condition que l’individu concerné le veuille. Pour le bonheur, c’est une autre histoire, il semble que c’est aussi très aléatoire et dépend de l’individu, en partie lié au contexte et en partie à un héritage génétique, chimique...

Comme quoi...

Au plaisir de te lire chère amie,

Dolce
Mar 23 Jan 2007, 10:11 par dolce vita sur Citations

Re à Coupdecoeur : Bonheur et liberté

Le bonheur n’est possible tout comme l’amour que dans la liberté ! C’est bien le point central de la psychologue que je cite. Après, chacun fait l’usage qu’il veut de sa liberté ! Si on aime se casser la figure et glisser ! Libre à chacun de se ramasser ! Si visent les sommets et veulent prendre leur envol qu’ils le fassent !

grin
Mer 17 Jan 2007, 10:46 par dolce vita sur Mille choses

L M

L M comme on respire
L M l’amour
L M la vie
L M l’autre
Certains collectionnent les honneurs,
Les rangs, les titres, les savoirs
Qu’ils engrangent et font fructifier
Ils sont jaloux de leurs richesses
D’autres se donnent, partagent, s’oublient au profit de l’autre
Elle ? Elle se désencombre, se dépouille, se simplifie,
A l’extrême et au delà
L M
Elle y met son coeur sa vie
L M la beauté,
L M les rires
L M les partages
L M la joie
L M l’amour
L M la tendresse
L M la différence
L M comme une vague comme un envol comme un soupir
Comme un oiseau de mer épousant l’océan
Mer 03 Jan 2007, 20:47 par dolce vita sur Parler d'amour

Lettre ouverte au Père Noël

Cher Père Noël,

Tu sais - comme moi - que je ne suis plus une petite fille et ce depuis bien des années. Néanmoins, j’entends tellement dire que je suis restée enfant que je t’écris cette lettre... Oh, tu peux te moquer de moi, ce ne seront pas les premiers sarcasmes et puis, je suis comme je suis, n’est-ce pas, si cela te fait rire alors tant mieux, c’est un peu de joie que je t’aurais donnée.
L’amour ? C’est l’amour qui est au coeur de ma demande. Car tu l’as bien compris je viens vers toi avec un coeur implorant. Père Noël, voilà bien des années que je regarde l’amour et ne le vis pas, je le contemple le nez collé contre la vitre du bonheur. Enfant on m’avait appris que l’amour se méritait, mais non, non, je sais aujourd’hui qu’il est gratuit et que, de surcroît, on en a tous besoin pour vivre. Et oui, tous autant que nous sommes. Certains le ressentent mais il reste sans objet... D’autres ont perdu le chemin de leur coeur à force d’enfermement.
Ma vie m’est presque à charge : à quoi sert de vivre si l’on ne peut remplir sa vocation, à quoi sert de ressentir l’amour lorsqu’il demeure unilatéral et qu’en fin de compte on ne ressent sa morçure que pour savoir que l’on est privé de ses joies ? Ma vocation propre est dans l’amour. L’amour, je l’espère, j’y crois naïvement à chaque instant. Cependant, il ne me reste entre les doigts - sitôt mon coeur enflammé - que des cendres : l’être aimé/aimant où est-il ? Un petit génie m’avait demandé de faire un voeu, je l’ai fait mais hélas, le génie s’est enfui avec mon voeu sous le bras et mon coeur saigne... Je suis fatiguée.
J’ai besoin d’aimer et d’être aimée Père Noël, c’est le moteur de ma vie, c’est l’amour qui me donne la force de me battre, la force d’avancer, la force de me relever.
Nous sommes nombreux à connaître la solitude du coeur, alors je t’en prie pour Noël, puisses-tu apporter à toutes ces âmes la joie de l’amour partagé. Pas des tas d’amour de surconsommation à prendre et à jeter après usage, non, l’amour, tendre et vrai, l’amour propre à chacun, à chacune.
Je t’embrasse bien doucement de tout mon coeur d’enfant puisqu’enfant il y a.
Avec une pluie de tendresse,

Dolce
Mar 19 Déc 2006, 13:27 par dolce vita sur Mille choses

Les larmes d’une rose...

Elle l’aimait tant et tant... Il avait vécu. Comme . Il avait souffert. Il avait décidé de se taire... Savait-il ce qu’il faisait ? Ce qu’il lui faisait ? La souffrance dans son cœur ? Savait-il bien ? Ecris-moi tout ce que tu veux, tous tes mots d’amour, disait-il... La rose puisait dans sa sève, elle se mourait de lui... Mais silencieuses comme la glace les lèvres restaient serrées... Le silence répondait seul à ses mots d’amour.
But you don’t really care for roses do you ?
Le temps semblait si long à la rose, elle manquait de la lumière de son regard, de la chaleur de son être, de l’eau de son amour... Elle s’épuisait... J’ai mal, lui disait-elle.. Mais l’entendait-il ? Pourquoi ? Et des larmes de rosée perlaient à ses pétales... Il humait son parfum. Les regards ailleurs...
But you don’t really care for roses do you?
Ecris-moi disait-il... Et pour ne pas mourir du manque qu’elle ressentait elle écrivait, elle écrivait... Elle chantait comme chantent les roses dans le souffle du vent. Elle chantait comme on vit. Elle tournait ses regards vers lui mais il ne la voyait pas...
But you don’t really care for roses do you ?
Le vent a emporté les derniers pétales de la rose. Il marchait dans la rue, le vent lui jeta sur la poitrine ce frêle trophet. Il les porta à ses regards, puis quand il comprit de quoi il s’agissait, les froissa et les lança à la nuit qui tombait. Il épousseta son pardessus. Il passa son chemin...
But you don’t really care for roses do you ?
Sam 16 Déc 2006, 16:55 par dolce vita sur L'amour en vrac

Petite histoire

J’étais appuyée contre la porte du bahut. Il avait plus d’une demi-heure de retard. Je soupirai. C’était habituel… Puis je le vis arriver. Toujours l’air décontracté, comme avant… Les larmes me montèrent aux yeux. Mon cœur se noua. Ma gorge se noua. Je me sentis oppressée. Je voulus lui sourire, je grimaçao. Je voulus lui faire signe mais mon bras ne bougea pas, comme si une force extérieure lui avait interdit. Que m’arrivait-il ? Je baissai la tête. Il s’avança vers moi et voulut me faire la bise. Je me laissai embrasser sans rien faire et lui demandai où il comptait m’emmener.. « Où ? Eh bien, où tu veux… ». Comment lui expliquer ? Comment lui dire que tous les endroits me conviendrait, s’il m’aimait comme je l’aimait ? Il souriait. Il avait l’air heureux… Comme s’il avait oublié ce qui s’était passé. Il me prit par la main, me souria et me demanda si j’allais bien, comme deux amoureux… Que nous étions. Je fis un petit sourire et lui parlai. Il m’emmena au jardin du sacré cœur. Comme la première fois. On s’assit au même endroit… Je retrouva le A+J entouré d’un cœur que j’avais tracé pendant qu’il était allé me chercher une glace. Il me demanda si j’avais rencontré quelqu’un. Je mis du temps à répondre. Il aurait rencontré quelqu’un ? Non… Je ne le croyais pas. Et puis… Pourquoi n’aurait-il pas aventures désormais ? J’avais l’insouciance d’une gamine… Et le cœur donné à un garçon qui ne s’en rendait pas compte. Je lui répondis par la négative et lui retournai la question. J’avais peur de la réponse. Il me répondit tranquillement, comme s’il m’eut raconté son dernier rêve… « Eh bien… Oui. » Il rougit légèrement et poursuivit. « Une fille… ». Comme si je ne m’en doutais pas ! Eh puis quoi encore ? Un dinosaure ? « Elle est dans ma classe et… ça va plutôt bien. ». Je n’en peux plus. Les larmes montèrent aux yeux. Je baissai la tête en signe de désespoir. Des larmes coulèrent sur mes yeux. Je les laissai couler. Je ne cherchai plus à les essuyer. C’était inutile. Il mit sa main sur mon épaule. Il me demanda gentiment quel était le problème. Je le regardais et émis un faible sourire. Il ne comprenait pas que c’était lui le problème… Il voulait comprendre. Je lui expliquai… « Je t’aime. ». Ce n’était pas bien long comme explication. Trois mots… Mais ces trois mots sont les plus difficiles à prononcer. Il fit une drôle de tête. Son visage devint blême. Il s’écarta un peu et me regarda bizarrement.
- Vraiment ? demanda-t-il.
Je ne répondis même pas. Il comprit.
-désolée, Alicia…
Il rouvrit la bouche pour parler mais je lui mit la main devant. « Inutile. Vas–t-en. ».
Il ne contesta pas comme à son habitude et s’en alla. Je le regardais partir, ses cheveux bruns au vent… Il se retourna. Ses yeux noisettes croisèrent les miens. J’eu l’impression que mon âme était reliée à la sienne, l’espace d’un instant. J’eu l’impression qu’un jet de lumières invisibles reliait nos regards. Puis il cligna des yeux et tout s’arrêta. Je baissais la tête. Je ne pouvais continuer à le voir. Il partit du jardin… Et de mon cœur en même temps. Mon amour pour lui partit au fur et à mesure qu’il s’éloignait... Ce fut comme s’il avait prit tout ce que j’avais de lui en moi…
Il m’avait dit qu’il m’aimait. Je lui avait dit que je l’aimais. Et puis un jour il m‘a quittée…Je n’ai pas compris pourquoi. Et je ne comprendrai sans soute jamais. Il m’avait dit qu’on resterait amis. J’avais approuvé. Mais j’espérais au fond de moi que tout redevienne comme avant. Puis il est parti du collège… Il était revenu me voir. Et maintenant il est parti de ma vie. Pour toujours.
Quelle est cette force que l’on appelle l’amour ? Quelle est cette chose mystérieuse qu’aucun de nos cinq sens ne peut interpréter ? Elle nous remplit de joie aussi vite qu’elle nous remplit de haine. Elle nous trouve… Et ne nous quitte plus. Elle nous harcèle jusqu’à qu’on perde tout ce qui nous faisait vivre. Elle peut nous démoraliser lors de nos jours les plus heureux comme nous faire vivre les jours où on pense que tout est fini.
Mer 29 Nov 2006, 17:11 par Gabouloo sur Mille choses

Autre (con)texte que j'aime bien ...

Voilà un texte que j’aurais aimer signer , moi même …

Comme tout le monde j’ai mes défauts
J’ai pas toujours les mots qu’il faut
Mais si tu lis entre les lignes
Tu trouveras dans mes chansons
Tout c’que je n’ai pas su te dire

Il y a des fautes d’impression
Des "Je t’aime" un peu brouillon
Malgré mes accords malhabiles
Tu trouveras dans mes chansons
Tout ce que je n’ai pas osé te dire

Tu trouveras...
Mes blessures et mes faiblesses
Celles que j’n’avoue qu’à demi-mot
Mes faux pas mes maladresses
Et de l’amour plus qu’il n’en faut
J’ai tellement peur que tu me laisses
Sache que si j’en fais toujours trop
C’est pour qu’un peu tu me restes
Tu me restes

Il y en a que tu aimeras
Bien plus belles, plus fortes que moi
Si je n’ai pas su te retenir,
Sache qu’il y a dans mes chansons
Tout c’que je n’ai pas eu le temps de te dire


Natacha St Pier
Ven 13 Oct 2006, 11:36 par coeur lourd sur Histoires d'amour

Rappel à Karim.

L’insoutenable


Le savoir incapable de me croire le pardonner
De par ce qu’il est vraiment, et que je savais.
Parce que je l’ai su dés le début,
Et ne l’en ai pas moins aimé pour autant…

J’aimerai qu’il apprenne de ma plume que nombre d’ entre nous ne sont pas
aveuglés par l’amour au point de taire des instincts qui sont encrés en nous
depuis la nuit des temps, comme la crainte non vaine.

Se plier au jeu de la séduction tout en gardant un œil discrètement ouvert est la force de l’adulte plus que de l’être humain, là est l’un des prismes de tout être intelligent et complet.

Je te regarde droit dans les yeux, maintenant :

La fractale, je connais et suis capable de la faire mienne en quelques
semaines … mais, pas envie, …, je préfère l’Amour.

L’écriture, je m’y plonge sans envoyer des textes écrits par tout
en faisant croire qu’ils sont miens pour me faire aimer au regard
respectueux et alerte de lecteurs potentiels. De toutes façons, je n’aimerai
piller le trésor artistique que tout autre recèle et que je n’ai pas en moi,
c’est une offense à l’Art lui-même, et saches qu’il est histoire de notre
vie à tous depuis des millénaires !

Le reste, on le connaît tous deux …

Ah là là, repose toi un peu dedans ton tête, et fais vibrer ton cœur, en
toute humilité.

Fin de l’histoire : il n’y a rien à pardonner. Seulement l’aimer tel qu’il
est, et ce n’ est plus le cas.

Et, pour information, Le site mondial protecteur des textes de soufisme est déjà au courant depuis deux ans déjà, Ducon.
Dim 08 Oct 2006, 02:39 par Chogokinette sur Un monde parfait

Leçon de morale.

Tu es celle pour qui il n’a jamais le temps,
Et il ne te conjugue qu’au plus que présent.
Pas de passé, encore moins de futur,
Arrête d’inonder tes yeux azur!
C’était ça les règles du jeux,
Fallait pas vous prendre au sérieux.
Puisque pour toi, il n’ose rien
Ca ne mérite pas un tel chagrin!
Claque la porte, et mets les voiles,
Il ne te va pas, ce teint trop pâle.
Tu es si belle en amoureuse,
T’abîme pas en liaisons dangereuses.
Si l’avenir s’écrit sans lui,
Ailleurs t’attendent folies.
Aux ombres succèdent de beaux matins,
L’amour, le vrai, c’est pour demain...
Mer 20 Sep 2006, 22:18 par syolann sur Histoires d'amour

Vous avez de la chance...

Quoi qu’il arrive, vous avez de la chance. Ne regardez pas derrière-vous, ne perdez pas votre temps à regretter. Regardez le présent, votre avenir. Estimez-vous heureux, car il y toujours pire s’il y a mieux que soi.
Si votre mère est encore auprès de vous, remerciez-la de vous aimer, aimez-la en retour, remerciez-la d’être là, de tout cœur estimez vous heureux. Car peut être qu’un jour, elle ne sera plus auprès de vous.
Si votre père est toujours présent, regardez-le, admirez-le, aimez-le de vous aimer encore. Dites-lui à quel point vous êtes fier d’être son enfant, de tout coeur estimez-vous heureux. Car peut-être un jour, il partira loin de vous.
Vivez votre vie pleinement, remerciant chaque jour le soleil de s’être levé, la lune de s’être couchée. Pensez-y, à quel point vous avez de la chance, vous êtes béni, d’être encore en vie. De respirer ce même air que tant respirent, tant ont respiré et tant respireront encore...
Prenez du recul, ne serait-ce qu’une fois, pour constater que n’ont pas de toit, n’ont pas de famille, n’ont pas d’êtres chers à aimer. Peut-être que vous vivez de mauvais moments, peut-être qu’en ce moment vous vous sentez seul, peut-être que ces derniers temps vous pensez avoir touché le fond, mais gardez toujours l’espoir.
Car quelque part, y il a quelqu’un qui vous attend. Car, qui que vous soyez, il y a quelqu’un qui vit une situation pire que la vôtre. Ne comparez pas votre vie à celle de votre voisin, ne l’enviez pas. Car vous non plus, vous ne voudriez pas qu’on vous compare à quelqu’un.
Désirez peu, vous serez toujours riche. Vivez le présent, mais apprenez du passé. Soyez heureux et fiers de votre vie, de vous, de ceux que vous aimez. Ne dédaignez aucun homme et ne méprisez aucune chose, car il n’y a pas d’Homme qui n’ait son heure et il n’y pas de chose qui n’ait sa place.
Ven 25 Août 2006, 02:35 par Lindsey sur Mille choses
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La citation d'amour

Quel ravage un être peut causer par la seule force de sa séduction.

Sacha Guitry.

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