Juste une petite pensée

Pomme d’Automne
Dans la vapeur éthylique
Que ma raison me donne,
Nul n’a le droit à ma critique

Ni à cette chair charnue
A la liqueur ambrée
D’un corps nu,
L’espoir de goûter

Au plaisir de vos hanches
Que au matin
Nos paleur blanches
Sous vos drap de satin.

A ces nuits enivrées
Ou à oublier le temps,
juste se caresser,
Et ne penser qu’à l’instant

Ou le reflet du miroir
me renvoie à juste raison
L’image noire
De ma prison

D’homme prisonnier
D’une statue à l’effigie
D’une femme tant aimée
Au crépuscule d’une vie


Didier
Mar 16 Nov 2004, 22:08 par dcd sur Amour internet

Bel inconnu.

Midi. Heure de table, agitation partout, sursaut dans la ville. J’ai rendez-vous avec Catherine, nous avons décidé de manger ensemble. Il fait beau et chaud, les terrasses sont bondées. Catherine m’attend déjà attablée, je la rejoins, nous commandons.

Je suis assise face à la porte d’entrée, vitrée que le soleil inonde. Soudain une silhouette, grande, massive nous fait de l’ombre. Forcément, avec une telle prestance, l’homme qui vient d’entrer attire tous les regards, et le mien en particulier, s’y attarde volontiers. Je détaille avant tout ses yeux: bleus, rieurs, francs, comme j’aime. Ensuite son visage : des traits virils, quelques petites rides d’expression, ô combien charmantes, un sourire...à tomber. Ses cheveux coupés très courts lui donnent une allure juvénile qui tranche un peu étrangement avec son costume strict d’homme d’affaires.

J’essaie de me concentrer sur la conversation de Catherine mais je ne peux m’empêcher d’observer l’occupant de la table voisine. Il est plongé dans la lecture d’un magazine et semble vraiment absorbé par les articles. Dommage! J’ai tellement envie d’attirer son attention. Je me refuse quand même à renverser mon verre ou à feindre un fou rire nerveux mais je brûle d’envie de croiser son regard azur. Son repas arrive, il pose son périodique et s’applique sur son assiette! Décidémment, il s’implique vraiment dans tout ce qu’il fait! Vraiment dans tout? Oh mes pensées vagabondent de façon insensées. Je réalise que je ne le quitte pas des yeux. Catherine monologue quasiment et moi j’en oublie de manger. En plus l’heure tourne, je vais devoir regagner mon bureau sans avoir été honorée d’un seul coup d’oeil, j’en ai bien peur. Et comme un écho à ma crainte, il se lève après avoir regardé sa montre, échange quelques mots avec le serveur en réglant sa note et sort. Je suis dépitée et m’en veut de n’avoir finalement rien tenté.

Catherine et moi avons encore le temps de commander un café et c’est tant mieux car je vais enfin accorder de l’attention à mon amie que j’ai honteusement délaissée. Mais je me réellement troublée et mes songes ont repris leur cours effréné, frivole et tendancieux. Pourquoi m’attire-t-il tellement?

Il est l’heure de partir et ma journée va continuer banalement mais...je reviendrai demain, seule et audacieuse. Je croise les doigts pour qu’il soit là!

Syolann
Sam 28 Août 2004, 23:51 par syolann sur La séduction

Je, Tue... Nous

De Moi à Toi,

Tu me sais imprévisible,
Je te dis imperceptible.
Tu me vois enmprunte de contradictions,
Je te connais pour ta consternation.
Tu me ris, amuses, chahutes,
Je te vole, caresse, culbute.
Tu me penses inconsciente,
Je t’admire, vague déferlante.
Tu captives ma vie,
Je te la laisse, c’est ainsi...
Tu m’as contrainte à t’aimer,
Je n’ai pas cherché.
Tu t’étonnes de nos rires complices,
Je te Mille et un délices.
Tu as peur, te protège, hésite,
Je te pousse, la main te tire, te récite.
Tu es prudent, ne parle qu’au présent,
Je te soupire : Regarde droit devant !
Tu exploses de nos mots synchrones,
Je t’annonce : en phase sont nos neurones...
Tu avances, recules, fais un timide pas,
Je t’accompagne, j’attends, j’ai besoin de toi.
Tu cherches, inventes, poussières d’excuses futiles,
Je m’adapte, déguste tes paroles douces et subtiles.
Tu réfléchis ? Perdu au loin, dans ton monde de pensées,
Je t’observe, respecte, puis, désinvolte, te laisse imaginer....

Tu me dis qu’à notre histoire tu y vois une fin,
Je te demande quelle est la raison, ensemble on n’est pas bien ?
Tu m’avances, qu’au loin, un autre, un meilleur, un mieux,
Je hurle de douleur : quel est ce discours insidieux....?
Tu refuses la conclusion toute vérifiée,
Je te tends la lame des mots, bourreau, tu dois m’achever.
Tu t’égares, tu t’agites... pas maintenant,
Je te supplie, rapide, c’est le moment...
Tu balbuties, paniques, perds tes moyens,
Je te regarde t’enfoncer dans les méandres du commun....
Tu reviens à moi, tu reviens à toi,
Je te connais plus que tu le le crois,
Tu rêves, tu imagines, tu espères,
Je virevolte, j’hallucine, qu’est-ce que je peux faire ?

Tu m’attires dans ta toile, lentement,
Je me laisse guider, en toi j’ai confiance, évidemment...
Tu vas prendre le temps de m’émietter,
J’en suis consciente, encore à m’émerveiller,
Tu me dissèques, prudemment,
Je t’offre mon étincelle sagement.
Tu choisis de cacher,
Je préfère abandonner.
Tu ignores quels sont tes désirs,
Je fixe un point : la mire.
Tu ne souhaites pas arrêter,
Je t’encourage à faire cesser.
Tu es triste, saigne ton coeur,
Je me laisse, mais qu’est-ce que j’ai peur...
Tu suffoques, n’arrives plus à respirer,
Je cesse de vivre cette anxiété.
Tu me prends la main,
Je m’en veux, on a l’air malin,
Tu me pleures ta peur, gros sanglots,
Je laisse passer, ces mots, ces flots.
Tu implores, me supplie une chance,
J’accepte malgré tout cette danse...
Tu as peur de me perdre à jamais
J’en suis persuadée, je le sais...
Tu me demandes, exprimes un souhait,
Je t’écoute ? Vas-y, je me remets...

Tue, bouscule d’âme cet état attristé,
Tue, bouge, ronge ces idées galvaudées,
Tuons le silence,
Tuez l’inconstance.....
Jeu 29 Juil 2004, 11:54 par à mon étoile sur L'amour en vrac

Pour S.

Tu es assise là sur un banc de ce square désert caché dans un recoin de cette petite ville. Je te reconnais immédiatement. Nos regards ne se trompent pas. Je m’approche de toi en souriant. L’ardeur est déjà dans mes yeux. Je m’assieds à côté de toi et sans un mot, ma main se pose délicatement sur ta joue. Ta figure se fait chatte contre elle et s’y frotte avec une langueur qui me transperce. Je passe mes doigts sur ton visage. Je le dessine tout doucement. Mon pouce s’attarde sur tes lèvres, qui l’emprisonnent un bref moment. Je ne peux résister à un tel appel! Ma bouche rejoint la tienne, nos lèvres se touchent et, brûlantes d’envie, s’ouvrent les unes aux autres. Nos langues s’attirent si vivement, nos bouches s’accordent si parfaitement que nos corps en veulent autant et bien plus! Ma main se glisse dans l’échancrure de ta robe et trouve un sein doux et palpitant dont elle effleure le bout de sa paume tendue. Il s’épanouit instantanément et ta respiration s’accélère. Tu t’allonges sur le banc. Ton bras dans mon cou m’attire sur toi. Je me dégage de ton étreinte et m’agenouille à tes côtés. Tu as laissé pendre une de tes cuisses et l’autre s’est largement dénudée sous le léger tissu de ta robe. Je te regarde en la remontant délicatement jusqu’au bas de ton ventre. Déjà je devine la fleur qui m’ensorcelle de son nectar! Mes doigts, mes mains, mes paumes rodent autour d’elle, s’en approchent, puis s’en éloignent à plusieurs reprises mais ne tardent jamais trop à revenir, chaque fois plus près. Douce torture qui entraîne ton bassin dans de profondes ondulations.

Un de mes doigts s’insinue sous l’élastique de ton string jusqu’au rebord charnu de ton pubis. Douce et obsédante tentation, effleure, caresse, s’insinue, épanouit tes pétales secrets, corolle avide au petit coeur gonflé. Tes mains s’agrippent où elles peuvent. Eperdues, en toi, les sensations mêlent un plaisir et un désir croissants que tu ne peux plus contrôler. Je maîtrise ma hâte en te dénudant langoureusement les seins que je couvre de baisers de plus en plus gourmands, de plus en plus friands. Je les sens se soulever vers moi pour s’écraser contre ma bouche avide. Je n’y tiens plus! D’un geste rapide, je fais glisser ton string entre tes jambes, que tu replies souplement pour me faciliter la tâche. Tu m’attends maintenant, apparemment calme mais apparemment seulement. Je me déshabille rapidement avant de coucher mon corps sur le tien. Nos bouches se retrouvent, toujours aussi parfaitement accordées. Je sens la belle rondeur de tes seins sous ma poitrine. Mon sexe gonflé et doux rencontre le tien, accueillant, désirant. Je l’enfonce à peine, je te mais toi, tu en as tellement envie que d’un seul coup de rein, tu le prends en toi de toute sa longueur, de toute ta profondeur. Une première extase nous emporte : inat-tendue, violente. Nos reins, nos bassins s’emballent rapidement en un rythme commun, exaltant, fou, débridé. Le plaisir monte en toi, le plaisir monte en moi. Le désir de t’en donner plus toujours m’anime comme jamais. Je sens ton orgasme monter, monter pendant de longues minutes. Il rayonne de ton sexe à ton corps tout enflammé de sensations merveilleuses. Quand enfin, il ouvre ta bouche en un long gémissement, j’explose au plus profond de toi et te propulse dans une jouissance fabuleuse, ma récompense!
Dim 18 Juil 2004, 11:58 par Franck d'Yseult sur Les liaisons sulfureuses

Elle et lui

Elle l’a eu au téléphone ce soir. Il a une voix douce qui lui plait.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.

Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...

Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.

Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.

Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.

Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.

Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.

Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.


Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.

Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.

Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.

Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.

Elle ouvre le paquet et une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.

Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.

Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.



Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.

Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.

Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.

Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.

Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.

Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Mar 01 Juin 2004, 17:30 par personnel.et.confidentiel sur Amour internet

L'enveloppeur ....

L’enveloppeur rouge et parfumé …

Depuis quelques jours, je reçois de curieux messages mais je n’y prêtais aucune attention. Cela dit, je me questionnais : qui pouvait ainsi m’écrire? J’étais quelque peu intriguée et à force d’y penser, la réflexion me menait à la conclusion d’une farce.

Ce matin là, j’ouvrais une enveloppe papier rouge, parfumée d’une odeur typiquement masculine. Un mot m’indiquait le nom d’un bar, son adresse et une heure. C’était un rendez-vous. Je rangeai négligemment le courrier dans mon panier et partis pour accomplir ma journée.
Assise dans un métro direction boulot, au milieu d’un magma d’anonymes, je sortis la lettre singulière afin de l’observer et tenter de deviner l’expéditeur à travers son écriture. Mais n’étant ni graphologue, ni profiler, je devais renoncer très vite à cette pseudo enquête et j’insérais l’enveloppe parfumée dans un livre.
Vint l’heure du déjeuner. Comme chaque midi, je me rendais dans un jardin public. Constituée de bons réflexes , j’ouvrais le livre qui portait désormais, l’odeur attirante de l’enveloppe rouge. J’approchais l’ouvrage de mes narines pour en humer les pages marquées de quelque chose de masculin. Je me sentais pénétrée par l’odeur singulière, attirante et enivrante. Pour la troisième fois de la journée, je me mettais en face à face avec une énigme, en face à face avec un mystère, ce dernier évoluant au fil de la journée en une véritable intrigue.
Et si c’était un homme ? Cette idée me faisait rougir du même rouge que l’enveloppe. Et si c’était sérieux ? Je tentais de me plonger dans la lecture du roman, mais la ténacité de l’odeur me perdait dans une étrange rêverie : celui de l’inconnu qui pourrait se révéler plus tard.
Je repris mon travail sans y être véritablement car j’étais perturbée par la simplicité du bout de papier.

Après la sortie du travail, je repris le métro direction dodo. A bien y réfléchir, pourquoi ne pas me rendre au rendez-vous ? Qu’ai-je à y perdre ? La raison, mais je ne suis pas raisonnable. Alors après quelques changements de rame, j’arrivai Place des Laitiers, au Café de la Bourse avec quelques minutes de retard conséquence de mon indécision !

J’entrai dans ce bar, je ne vis personne, en tout cas personne ne retint mon regard, si ce n’est le barman auquel je commandai un café et un verre d’eau. Je ressortis pour m’installer sur la terrasse. La nuit tomba rapidement en cette saison et la fraîcheur hivernale se fit vite ressentir. Emmitouflée dans un manteau de laine, les gants à la main, je pris place. Les jambes croisées, j’attendais avec patience... un café. Je ne repèrais toujours personne dans l’horizon immédiat et urbain. Le bras accoudé sur la table, je retenais mon visage observant dans cette posture les allers et venues des passants pressés. Personne ne se manifesta. L’enveloppe pourrait être un signe de reconnaissance mais il n’y fait rien. Je m’impatientais, un peu beaucoup et beaucoup trop! Je me lèvai pour repartir, contrariée, il me faut l’avouer car ma venue n’était en aucun cas désespérée. J’ajustai mon béret décidant d’abandonner l’enveloppe sur la table , y jetant un ultime regard gorgé de mépris féminin. D’un pas pressé, je regagnai le métropolitain, direction DODO. Au milieu des badauds , je me retenais à la barre métallique quand soudainement, j’entendis une voix suave. La voix d’un homme à l’élocution parfaite. " Ne vous retournez pas" me dit-il. C’est exactement ce que je tentais de ne pas faire. Les yeux écarquillés , je tentai de retourner la situation. Mais l’homme n’etait pas dupe et posa ses mains sur les deux cotés de mon visage pour m’empêcher de le regarder. Surprise, j’eus un peu peur et les battements de mon cœur se multiplierent sous l’effet du stress soudain. Mes narines étaient titillées par un parfum que je reconnaissais, l’odeur enivrante de l’enveloppe. Je me rassurai et tentai une seconde fois de tourner la tête mais l’homme mystérieux s’obstina dans le refus d’être vu et exerça une pression plus forte de ses mains cammouflées dans des gants de cuir. J’en perdis mon béret...

..le temps de ramasser mon béret , le métro s’arrêtait sur une station, les portes s’ouvraient, les gens sortaient et entraient et l’inconnu parfumé n’était plus là.
Je me retournais tentant de m’approcher des portes qui fermement devaient se refermer après un bruit de sirène désagréable.
Je regardais à travers les vitres mais au grand désespoir, je ne pus voir qui avait été derrière moi ! Le béret à la main, collée contre la vitre, je devais afficher une triste mine.

L’auteur de mots étranges était une réalité qui m’échappait et je n’aimais pas du tout cela.

Rentrant bredouille, je regardais ma boite aux lettres remplies de factures et rien d’autre que des factures qu’il me faudra appréhender plus certainement que "l’enveloppeur rouge et parfumé". Il ne s’était rien passer et ce rien me laissait la pesanteur d’un tout insaisissable, invisible. Qui pouvait-il être?
L’enveloppeur rouge et parfumé m’intéressait sans que je ne le connaisse, sans que je ne lui donne l’intérêt qu’on porte au gens, gentilhomme ou autre.
Qui était-il ? Le saurais-je seulement ? Remplie de doute, j’allais passer une soirée à m’interroger sur cette curieuse mésaventure. Etait-il possible que ce soit un voisin ? ou encore un collaborateur ou que sais-je ? J’avais une certitude, l’enveloppeur rouge et parfumé me connaissait !

Durant quelques jours, tous aussi ressemblants aux autres dans le cycle infernal du métro/boulot/dodo mon comportement devait apparaître comme étrange auprès de ceux que je fréquentais. Observant les gens dans le métro, soupçonnant tout à chacun et à tour de rôle. Chaque personne que je saluais était humée afin de percer leur parfum. Mais personne n’avait l’odeur dont j’étais imprégnée de l’enveloppeur rouge.

Le temps passait et ce souvenir aussi quand un matin à l’identique des autres matins, je trouvais une autre enveloppe rouge et parfumée déposée sur le tapis de mon entrée !

Une autre farce sans doute ! Mais l’effet fut incontestable et radical, mon cœur battait d’impatience de lire et de sentir. Je déchirai sauvagement l’enveloppe pour y trouver…..


..une feuille rouge avec l’inscription : " Regarde sous ton paillasson". Réflexe presque conditionné, je pose le papier sous mon nez et l’odeur épicé de ce parfum m’envahie une nouvelle fois.
Effervescence, mon esprit est en effervescence et mon corps aussi. Je regarde dans la cage d’escalier si quelqu’un ne se serait pas dissimulé mais personne.

Disciplinée , je soulève ma paillasse pour y découvrir une petite clef ! et rien d’autre. Métro/bouleau/dodo. Je m’attends à chaque instant à trouver un indice supplémentaire mais rien, ni personne et c’est ainsi que ma journée se solde avec rien et personne. Encore et plus intriguée qu’auparavant, je m’empresse d’aller questionner le petit cordonnier du coin. Qui ne me donne comme indication "la clef d’un verrou, pour sûr mais duquel, j’sais pas, j’peux pas vous dire!". Je ne suis guère plus avancée.
Quel est donc ce fou? Suis-je en danger? Non parce qu’il y a un je ne sais quoi de rassurant.

Le lendemain, je me réveille un peu plus tard et trainasse au lit. J’observe mon précieux trésor déposé la veille sur la table nuit. En déposant, le papier sous mes narines je titille mes neurones et décide de laisser l’enveloppeur rouge et parfumé venir à moi mais un tantinet de provocation viendra pimenter et accélérer le processus….

Je me lève d’un pied très décidé, attrape un papier quelconque, le parfume pour lui attribuer une signature personnelle et y écrit de ma plus belle plume : " Enveloppeur rouge et parfumé, le courage est d’aller jusqu’au bout, sans hésitation, vous avez effleuré mon visage, mon âme et ma curiosité. Le respect vous impose maintenant de vous présentez, n’en faite rien et je vous nierai !!! bien à vous mais plus pour longtemps. Je vous impose donc un compte à rebours…". Je lèche du bout de la langue l’enveloppe, y indique " à l’attention de …???", et l’accroche sur ma porte.

Je me prépare pour faire mon marcher, le panier à la main, j’ouvre mon entré pour sortir. Le mot n’est plus là, mais une rose m’attendait. Je la prends et je parts…..faire mon marcher.



Et histoire, que l’enveloppeur rouge et parfumé comprenne que je suis sérieuse, je dépose la fleur sur les poubelles de l’immeuble. Mais en revenant, la rose n’y était plus. Détail insignifiant, sans doute et pourtant, j’imagine que l’enveloppeur rouge et parfumé serait passé la ramasser. Le week-end passe comme il se doit de passer. Rien sur la porte, ni dans la boite aux lettres. Je pense avoir mis un terme au mystère à jamais mystère. Et en partant dans un programme redondant je lâche un grand soupir ….

Ce matin là, le métro est plein à craquer, nous sommes les uns contre les autres trop rapprocher à mon goût . Je sentis bien quelqu’un derrière moi dont l’odeur ressemble étrangement à celle des mots avec quelque chose en plus….Une molécule de lui. Malgré des tentatives pour retourner la situation, il m’est impossible de me déplacer et de regarder le porteur du parfum…Dans la cohue d’un métro bondé, une voix chuchote à mon oreille " c’est un bien joli béret , ne vous y trompez pas, viendra l’heure des présentations, acceptez cette fleur comme maigre consolation". Ces mots interviennent au moment précis ou le métro s’arrête et bien que me retournant avec violence, il avait disparu. Les mécontents de la bousculades me font savoir leur mécontentement auquel je réponds d’un regard coléreux. Il avait cependant déposé une autre rose que je me résignais à conserver.
J’accomplissais le rituel du déjeuner dans le même jardin public et en fouillant dans mon panier, je trouvais une autre enveloppe rouge et parfumée. Je l’ouvre et y une adresse, un étage, un numéro de porte, une date et une heure……..et la même odeur.



….Cette odeur qui avait la capacité d’enivrer tout mes sens et déjouer ma raison. Je n’allais pas me réfugier dans la lecture de mon Disque Monde, j’allais , au contraire penser, divaguer dans cette aventure au combien mystérieuse et envoûtante car envoûtée, je l’étais certainement. Je me précipitais dans mon bureau pour rechercher un plan et situer le lieu. J’avais une idée dans laquelle je m’obstinée car, si en effet, l’enveloppeur rouge et parfumé était un prince peut-être était-il un assassin et moi sa victime dans quelques jours.

Le soir venu, je rentrais à mon domicile, une autre rose m’attendait sur le pallier. Je savais que l’enveloppeur rouge et parfumée déposerait un encouragement à le retrouver.

Le jour du rendez-vous venu, je me préparais mais prise entre la crainte et le désir, je décidais de ne pas me laisser emporter par un plaisir incertain. Je décidais de ne pas me rendre directement dans le piège supposé et présumé. Cependant, je fis un effort de coquetterie . Je descendais les marche une à une avec un enthousiasme réservé. Ouvrant ma boite aux lettres, de manière systématique, une autre enveloppe rouge et parfumée se fit découvrir. Un mot tout simple y était inscrit " les instants deviennent des siècles à vous attendre". J’étais flattée, comme, sans doute, toutes les femmes l’auraient été en pareil circonstance.
Je pris le métro en direction de l’inconnu. Mes mains étaient moites, j’avais le bouche sèche, l’estomac noué…J’étais indécise, allais-je, voulais-je démasquer le mystère ?
Après quelques rues et maison, j’étais face à l’immeuble désigné par l’enveloppeur rouge et parfumé. Il me fallait pousser une énorme porte de bois et de ferraille pour apercevoir un étrange et long couloir qui de plus était obscure. Aucun bruit ne se laisser entendre. J’entrais tout de même. La porte devait se refermé sur un claquement qui me fit sursautée. Je posais une main sur mon cœur battant. L’excitation était de plus en plus forte. Sur la droite, se dressait une série de boites aux lettres susceptibles de me donner des indications sur le nom de mon enveloppeur rouge et parfumé. Mais rien , juste des nom sans précision des étages et numéros d’appartement. Il me fallait soit monter , soit partir. Il me fallait de toutes les façon, prendre une décision rapide……




….où était passée ma raison ? Pourquoi ne me dictait-elle pas plus de prudence, ne m’indiquait-elle pas d’être, en outre d’une extrême vigilance ? Ma curiosité avait pris en autage ma raison mais la méfiance pointait le bout de son nez.
Ainsi, je parcourais pas à pas le long couloir qui s’assombrissait dans mon avancée. Le sol était fait de parquait qui me dénonçais par ses craquements successifs. Il me fallait donc avancer d’un pas plus léger, sur la pointe des pieds.
Je devais monter un gigantesque escalier en colimaçon. Je le fis mais dans une lenteur intrigante. Les étages n’en finissait pas, et j’arrivais presque sous les toits. La porte de l’appartement 13 était face à moi. Je me sentais essoufflée non pas par l’effort des escaliers mais par l’émotion. C’est à ce moment précis que la lumière éclairait cette étrange décore. Je me penchais discrètement sur la rampe d’escalier et je pus observer le panier très rempli d’une vielle dame. Une occupante de l’immeuble, à l’évidence. Ces instants détournaient r mon attention du mystère et ma raison faisait son apparition. Ainsi, elle me suggérais de tendre l’oreille à la porte visée. Je vis, en outre, la serrure du verrou car la porte ne tenait, apparemment qu’avec un verrou.
Je décidais de faire marche arrière et je descendis les escaliers à toute vitesse. Je m’enfuyais, ouvrant la lourde porte d’un geste déterminé à décamper….



….J’allais me réfugier dans un bistrot en face de l’immeuble. Je m’installais face à la porte pour regarder les occupants sortir et entrer. Mais rien ni personne ne ressemblait à l’image inconsciemment construite de mon enveloppeur rouge et parfumé. Je me donnais raison d’être partie, car il pouvait être " l’étrangleur rouge et parfumé". Je me donnais aussi tord d’être en fuite parce que je me souvenais alors de ses mains gantées sur mon visage, de sa voix suave, de ses roses et ses mots et surtout de son odeur.

Je me dirigeais vers ma demeure quand prise de réels remords, je repartais en direction de l’appartement 13 de l’enveloppeur rouge et parfumé.

Il était tard, certainement minuit quand j’ouvris la lourde porte. Je grimpais l’escalier d’un pas vif et déterminé. Je sortis la clef du verrou que je glissais dans le serrure du verrou. Je retenais mes mouvement un instant car une voix de chanteuse lyrique émanait de l’appartement. Assez d’hésitation ,j’y vais, j’ouvre doucement cette porte grinçante .

Il s’agissait d’une garçonnière aménagée d’un lit , d’un fauteuil et d’un bureau. La pièce était éclairée d’une lampe de chevet recouverte d’un tissu pour tamiser la lumière La voix lyrique était celle d’une chanteuse d’opéra

Un homme gisait sur le lit. Il était profondément endormi. Certainement que les vapeurs d’alcool n’étaient pas innocentes à son état comatique. Sa veste était négligemment posée sur le fauteuil en velours vert. C’était une veste rapiécée au niveau des coudes.
Lui était beau dans son sommeil forcé. Les cheveux ébouriffés, il était allongé sur le ventre. Habillé d’un pantalon noir et d’une chemise blanche dont il avait retroussé les manches.
Il ressemblait à un étudiant mais son âge laissait supposer qu’il ne devait plus être sur les bancs d’une faculté depuis quelques années. Je déposais, sans un bruit, le rose à coté de son visage. Dans une extrême discrétion, je refermais la porte et glissais la clef du verrou dans le bâillement de celle-ci.

Je repartis dans une course folle afin de ne par manquer le dernier métro…Je me sentais comme libérée du mystère. L’enveloppeur rouge et parfumé devait me connaître. Ce soir là, je l’avais reconnu mon ancien amant disparu et que je n’attendais plus. J’aurais pu venir en temps et en heure suivant mon instinct et pensant que je n’avais rien à craindre. Nous nous serions retrouvés, je l’aurais certainement encore aimé et il est certains que nous aurions étaient pris d’une irrésistible envie de faire l’amour comme nous le faisions avant ….A l’ époque où j’avais été sa muse car il était un écrivain déchu des maison d’édition et déçu de ne pas être édité. J’étais sa seule et unique lectrice….mais un jour, il s’en est allé, il a disparu me laissant une amère incompréhension. Au fil des mois, mon chagrin s’atténuait pour être oublié. Mais lui, jamais, je n’aurais pu l’oublié.Et, dans le fond, je n’ignorais pas son prochain retour …
Il n’avait pas changé, seulement pris des années. Si, il avait changé de parfum


Sur ce délicat souvenir, je me suis endormie…

Au matin, en retournant dans mon interminable quotidien, je regardais le contenu de ma boite aux lettres, il n’y avait rien. J’ouvrais la porte de mon immeuble, je le découvrais, se reposant sur le luminaire, les mains dans les poches, les cheveux ébouriffés, la barbe de la veille, les cernes du lendemain , un journal sous le bras. Je plongeais mon regard dans les yeux de cet homme ..Il me sourit. J’étais prise d’un immense sentiment, le plaisir des retrouvailles . Je m’approchais de sa personne et déposais une main sur son visage. Il sortit les main de ses poches pour me prendre dans ses bras. J’avais une larmes au coin d’un œil . Nous nous sommes embrassés comme autrefois, et à tout jamais.
L’enveloppeur rouge et parfumé était mon envoûteur tant aimé. Le détenteur de mon cœur….Je glissais mon bras autour du sien et nous sommes partis sans rien se dire…Je l’aimé comme au dernier jour car ce jour devenais le premier
Lun 10 Mai 2004, 14:50 par Imaginative sur Un monde parfait

De son côté à lui...

Les cheveux en bataille rejetés sur les épaules
ELLE est assise en tailleur sur le sol
Une feuille sur ses genoux, elle grifonne
Quelques phrases, quelques pardons, quelques je t’aime

Le coeur palpitant terré dans sa piaule
IL l’observe par dessus la rue, son atoll
Suit le tracé de ses lettres, envie celui à qui elle se donne
Suit le tracé de ses lèvres, déteste cet être suprême.

Un mot qui se répète sans cesse, sans répit
ELLE voudrait qu’il le comprenne, le reprenne
Comme une même chanson, une promesse à jamais
Lui envoyer cette lettre, pour une fois, oser.

Une déchirure qui s’éternise, qui le ternit
IL voudrait qu’elle s’eprenne, le retienne
Comme une moitié, un toujours désormais
Lui avouer qu’il l’aime, pour une fois, traverser

Un soupir, encore, qui s’enfuit
ELLE n’en peut plus de celui qui vit
De l’autre coté de ses fenetres,
Qui jamais ne l’a vue, ignore l’emoi qui l’habite

Une envie, encore, qui l’envahit
IL n’en peut plus celle qui sourit
Tout au fond de son être
Qui jamais ne le voit, ne sait qu’il existe

ELLE a tourné son visage, IL l’a vue
ELLE a regardé ses fenêtres, l’a apercu
ELLE a fermé les yeux, l’a occulté
IL a espéré encore, rêvé...
Du bout des lèvres, IL lui: " Attendez..."




Un murmure dans le silence s’est fait entendre
Un frisson qui vient la pourfendre
Comme une vibration suave et tendre
Provenant d’un autre antre

Un dégoût monte de son ventre
Un revers qui lui donne envie de se pendre
Comme une brulure qui le réduit en cendres
Provenant de ce secret qu’elle doit apprendre ...
Mer 05 Mai 2004, 17:20 par la marquise de sade sur La séduction

Voyage au pays des elfes

C’était une aube magnifique, qui n’avait rien à envier au plus beau des couchers de soleil. Le ciel s’illuminait de toutes les teintes de violet jusqu’au rose, une aube laissant deviner une belle journée ensoleillée.

Lilou, princesse du pays des papillons, voletait de-ci de-là au dessus des fleurs d’un magnifique jardin dont les senteurs se réveillaient tout doucement sous la chaleur naissante du soleil... elle était belle ce matin, très en forme et chantonnait tout en passant d’une fleur à l’autre; se désaltérant sur les pétales veloutées d’une belle rose pourpre.

Elle choisit un beau lys blanc au parfum envoûtant pour faire sa toilette. Au même moment, Yanis roi des Elfes cherchait quelque nourriture pour son petit déjeuner. Il entend la voix cristalline de la divine princesse et cherche à voir d’où vient cette douce musique, il la voit, touché par tant de grâce, il se pose sur le pommier en fleur qui surplombe la belle.

Il est ému par la beauté de la femme papillon, c’est une jolie jeune femme au corps de jolies proportions, de longs cheveux noirs encadrent un visage à l’ovale parfait, de grands yeux violets illuminent son regard bordé de longs cils; une bouche pulpeuse, finement ourlée du plus beau rose, un joli nez un peu retroussé et fin.

Elle est nue comme toutes les femmes de sa race, nue, sauf une ceinture de fleurs joliment tressée qui descend, pudiquement, sur son pubis. Elle se lave, ignorant que quelqu’un la regarde, d’une pétale de fleur, elle se savonne le corps, elle s’attarde sur ses beaux seins généreux qui dardent leur pointes sous la caresse. Elle descend et c’est au tour de ses longues jambes...interminables au galbe parfait...elle déploie ses grandes ailes finement ciselées...quel chatoiement de couleurs...du bleu foncé au mauve, de petites touches de rose aussi et le tout pailleté d’argent...elle les fait battre tout doucement pour les sécher.

Yanis ne bouge plus, il respire à peine, la belle l’émerveille. Son corps commence à vibrer à la vue de tant de sensualité. Le battement des ailes lui envoie une bouffée de son doux parfum. Oh, comme il la désire! Il faut qu’il l’approche, mais comment faire? Il ne veut pas qu’elle puise deviner qu’il l’a épiée en un moment si intime.

Il prend son envol et va se poser un peu plus loin, priant pour qu’elle passe devant lui. La belle n’est pas sotte, elle l’a vue du coin de l’œil se poser sur l’arbre elle l’a trouvé si beau que troublée elle s’est laissée regarder.

Elle se tourne, se cache derrière le feuillage luxuriant des ancolies et l’observe à son tour, il s’affaire dans la cueillette de baies appétissantes, hum, elle a faim elle aussi. Aussi blond qu’elle est brune, il porte les cheveux longs sur la nuque et frisés, il a de magnifiques yeux bleus. Son corps n’a rien à envier aux sportifs de la Grèce antique. Ses muscles roulent sous l’effort et il arbore de beaux abdominaux bien dessinés. Il porte juste un pagne fait de feuilles fraîches, ses cuisses laissent voir sa puissance de male. Ses ailes repliées laissent deviner leur beauté, elles sont colorées de multiples dégradés de bleus et pailletées de jaune et d’or.

Elle le regarde surprise de ces sensations inconnues qui montent en elle. Quelle est cette chaleur au fond de son bas ventre qui irradie en elle un plaisir naissant. Elle s’avance effrontée, que faire, que dire? Elle ne veut pas le perdre! Il s’immobilise, il lui tourne le dos mais sent sa présence, il ferme les yeux, les sens en éveil, il la respire, perçoit son odeur de Lys. Il se retourne tout doucement, et si elle disparaissait, si elle n’était que mirage?

Ils sont face à face, plus de bruit, plus de pépiement d’oiseaux comme si la nature retenait son souffle, étonnée par tant de beauté réunie...Il lui sourit s’attendant à tout moment qu’elle s’évanouisse , simple illusion. Elle lui répond et il sait alors qu’elle est bien réelle. Le soleil complice les illumine de sa chaude lumière. Il se penche, ramassant une fleur, orchidée assortie à ses yeux et s’approche tout doucement la lui accrocher dans les cheveux...ils n’échangent aucun mots, ils sont superflus. L’air vibre d’amour et de désir autour d’eux.

Elle lui tend la main et il la prend, l’attirant vers un lit de mousse, moelleux tapis où ils s’installent. Ils piochent chacun à leur tour dans la provision de baies sucrées se donnant la becquée tour à tour. Il glisse les doigts dans sa bouche, elle lèche les délicatement le regardant droit dans les yeux. Elle en fait de même; il attrapé sa main et l’embrasse au creux de la paume, du poignet, de l’avant bras, du coude, sur l’épaule, au creux du cou. Il lui susurre des mots d’amour au creux de l’oreille, doux langage qui la trouble au plus profond de son être.

Elle ferme les yeux, s’allonge et s’abandonne à ses caresses. Il n’est que force et se fait douceur, la caressant partout de ses larges mains; elle se cambre sous le plaisir qui l’envahie. Ses mains partent du cou et descendent en coupe sur les seins tendus, il agace les deux pointes de ses pouces et index, les faisant rouler. Elle gémie et ça l’excite, son sexe vient se dresser d’un cran de plus...ohhh, ces seins ! il les palpe, les savoure, prenant les pointes dans sa bouche tour à tour, elle est si cambrée qu’il passe un main sous ses reins pour les caresser.

Il touche la naissance de ses fesses, sa peau est une merveille de douceur. Ses mains sont comme aimantées, il ne pourra plus la lâcher. Il descend encore plus bas sans cesser de l’embrasser, déposant des coups de langue de-ce de-là, glissant le bout de sa langue dans le nombril. Il est sur ses cuisses prenant bien soin d’en éviter le centre, préférant la faire languir un peu. Elle écarte les jambes lui signifiant qu’il est temps de butiner son bouton d’amour. Soit, il s’y dirige avec une lenteur calculée, il y est; mon dieu, elle est si mouillée, quel divin nectar, la reine des fleurs. Il en écarte les pétales veloutées et va s’y enivrer. Son sexe est tellement dressé qu’il lui fait mal, il n’a jamais désiré quelqu’un comme elle.

Ne pas s’affoler, il faut l’honorer comme il se doit. Il prend son bouton en bouche et le tête tout doucement., il le lâche, tourne autour, lèche la surface de son sexe émoustillé, il veut la pénétrer de sa langue et , surprise, la belle est vierge! Très ému par le cadeau qu’elle lui fait, il s’applique à la caresse, il ne veut pas la blesser; la sentant pas loin de l’orgasme, il retourne vers son clitoris et d’un doigt doux et chaud s’active sur le petit gland dressé.

Elle resserre les jambes et secouée de soubresaut se met à pousser des petits cris plaintif de jouissance extrême. Ohhh, cette vague de chaleur soudaine qui l’envahie des pieds à la tête, elle n’aurait cru pareille sensation possible, elle vole mais ne se sert pas de ses belles ailes, elle plane dans le soleil sentant sa lumière et sa chaleur.

Il la prend dans ses bras, la laissant savourer la jouissance, il l’accompagne dans sa descente sur terre en la berçant et en lui disant des mots doux. Elle se sent si bien, elle veut le caresser à son tour, elle ne sait comment faire pour donner du plaisir à un homme, elle fait confiance au désir qu’elle a de le toucher, de l’embrasser. Elle le caresse comme il l’a caressé, sans précipitation, elle son sexe un peu inquiète de ce qu’elle voit.

Le gland est énorme sous le puissant désir qu’il a d’elle, gorgé du plus doux des sucs, elle le veut dans sa bouche. Elle le déguste, elle aime son goût et sa douceur. Humm ! elle ne s’en lasse pas, le faisant sortir de sa bouche pour mieux l’aspirer à nouveau, elle en est gourmande, elle le lèche, s’attardant sur le prépuce puis sur le méat, étonnée de la saveur sucrée de la goûte qui y perle, elle monte et descend, l’engloutissant de plus en plus profondément;

Elle masse ses deux belles boules et les lèches aussi goulûment. Il est comme fou sous sa caresse et bredouille des mots sans queue ne tête. Elle a de nouveau envie de lui, envie qu’il la pénètre malgré la peur de la douleur. Elle vient donc s’allonger à ses côtés et d’une voix rauque d’où on sent tant d’émotions elle lui dit:


- "fais-moi l’amour mon coeur, fais-moi femme".

Tant de douceur, de désir et d’abandon le tétanise, son sexe pourtant bien dur, se raffermit encore! Il se positionne au dessus d’elle, choisissant une position pas bien originale mais dans laquelle il pourra maîtriser toute sa fougue. Il place son gland à l’entrée de son puits d’amour, dont il allait être le premier visiteur. Lentement, sans à-coup, il commence à s’introduire dans ce fourreau de soie dont la chaleur et la moiteur trahit le plaisir qu’il lui donne.

Lorsqu’il fût au contact de la fine membrane qui protége l’entrée, il cesse la progression pour qu’elle se détende, elle le saisit aux hanches dans un geste d’acceptation totale et puis tout doucement, il appuie pour franchir cette barrière de chair. Dans un petit cri, elle l’enlace et comme il ne bouge plus, craintif, elle l’encourage avec un râle de plaisir.

Alors, il accentue ses mouvements et en quelques va et viens la fait devenir femme, ils gémissent de concert, s’accordant dans cette danse du plaisir. Ses puissants coup de reins les amènent au portes du plaisir sentant sa jouissance monter, il déplie ses grandes ailes, les couvrant à tous deux de poussière dorée et c’est à ce moment là qu’elle atteint le plaisir pour la deuxième fois en sentant sa chaude semence l’inonder au plus profond de son corps. Une nuée de papillons multicolores prend son envol mais bien moins haut que là où se trouvent Yanis et Lilou.

Si vous vous levez, à l’aube, un de ces jours, au moment où le ciel se pare de mille teintes, vous les verrez certainement voletant main dans la main parmi les fleurs, rois des cieux accompagnés de leurs enfants aux couleurs éclatantes ...
Dim 02 Mai 2004, 13:38 par douce_minette sur Les liaisons sulfureuses

Paix et amour

Bonjour Gothik et bienvenu ici, sur le forum d’écriture des âmes tendres.

Tu fais fort en attaquant directement un membre dis donc. C’est fort peu courtois de ta part de critiquer quelqu’un que tu ne connais pas et dont tu te fais une opinion via seulement un seul de ses textes... A tort, il va de soi.

Laisse-moi un peu t’expliquer pourquoi j’ai crée le forum des âmes tendres. Je souhaite que les gens qui s’inscrivent ici, le fassent parce qu’ils ont envie d’écrire sur des jolis thèmes suggérés par l’amour. Je souhaite que ces gens-là viennent surtout exercer leur plumes, la faisant parler avec la légèreté qui leur sied, sans redouter la critique souvent trop dure de leurs lecteurs. Tu me suis ?

Alors pour donner à chacun sa muse, nous avons plusieurs rubriques, sur lesquelles nous nous employons à réagir en respectant le principe du forum : écrire sans juger, ni les autres, ni soi-même, écrire juste pour la beauté des mots. La citation d’Alfred de Musset s’y prète bien, de même qu’une quantité d’autres d’ailleurs.

Ici, c’est un havre de paix, du moins je m’y emploie pour que ce soit ainsi. Viens avec nous écrire de jolies choses, des textes inédits, émouvants souvent, parfois maladroits, parfois malicieux, ou même carrément audacieux.

Mais ne sème pas les mots de la discorde.

Je pense qu’un joli texte de ta part trouverait bien sa place aprés celui-ci, pour nous faire découvrir comment tes mots réagissent avec splendeur à la remarque d’Alfred.
Jeu 22 Avril 2004, 16:00 par PetitPrince sur Citations

J'irai au bout de ce rêve - Partie 2

Je me dirige alors vers une une lourde porte en bois précieux. Quelques ferronneries anciennes lui donnent l’aspect de l’entrée de ces hôtels particuliers que l’on parfois au hasard de promenades insouciantes dans Paris. Tout ici dégage d’ailleurs une impression de luxe ordonné, chaud et parfumé… accueillant en somme. Pas ce luxe ostentatoire dont raffolent parfois les gens qui gagnent trop d’argent.

Dans le même mouvement je frappe et j’entre dans le bureau. Une femme d’environ 35 ans s’approche de moi et me tend la main :

-« Bonjour Monsieur L….., Sandrine Myriam, enchantée de vous rencontrer ! »
-« Tout le plaisir est pour moi, merci de m’accueillir dans vos bureaux »

La pièce est vaste et lumineuse. Le mobilier plutôt moderne et sobre. Une bibliothèque bourrée de livres égaye un pan de mur. Une toile colorée et géométrique apporte une petite touche de fantaisie à l’ensemble. Au sol, une épaisse moquette gris souris donne l’impression enivrante de marcher sur des nuages.
Après quelques échanges de politesse je suis invité à m’asseoir dans un fauteuil confortable. Elle s’installe en face de moi, de l’autre côté de son bureau, dans un fauteuil identique au mien. Je remarque ce détail car souvent les gens qui veulent se donner trop d’importance se permettent un fauteuil surdimensionné et luxueux, laissant à leurs invités de vulgaires chaises défraîchies.

Ainsi installé, je peux alors m’attarder sur son visage. Et si jusqu’à présent je considérais cette affaire comme une corvée, la beauté de ma future collaboratrice me fit comprendre que la lourdeur prévue du travail serait beaucoup plus agréable à supporter.
Des cheveux couleur charbon tombant sur ses épaules encadrent des yeux en amandes d’une noirceur tout aussi profonde. Ceci lui donne un air assez strict malgré une bouche gourmande et des fossettes rieuses.

L’importance de l’affaire en cours me fit vite oublier cette délicieuse impression, et nous commençâmes notre travail selon l’agenda pré-établi quelques semaines auparavant par téléphone.

Je devais tout d’abord lui présenter les aspects les plus techniques du dossier, pour lui faire découvrir les fondements de l’affaire et les rudiments d’un domaine qu’elle ne maîtrisait pas.

Un écran était prévu à cet effet dans un coin du bureau. Je pouvais y faire défiler la présentation que j’avais soigneusement préparé sur mon ordinateur portable. Je me levais pour détailler mes propos et insister sur les points importants. Elle était restée à son bureau, attentive, prenant même quelques notes sur un petit carnet. Avec sérieux et application, je poursuivais mon discours, bien décidé à démarrer cette affaire tambour battant. Seul le regard de mon unique spectatrice me perturbait. Ses yeux semblaient s’arrêter de temps à autre sur moi, ou devrais-je dire sur certaines parties de mon corps qu’elle examinait avec délectation. Je me disais que tout ça n’était que le fruit de mon imagination, ce qui provoqua chez moi un sourire intérieur. Je n’étais que plus détendu malgré l’importance du moment. J’allais même jusqu’à soupçonner Madame Myriam de noter sur son carnet des commentaires sur mes yeux ou mes fesses au lieu de se concentrer sur l’écran.

Ma présentation terminée, après qu’elle m’eut posé quelques questions sur un vocabulaire un peu obscur pour elle, nous échangeâmes alors les rôles. Je repris ma place alors qu’elle se leva pour se placer à gauche de l’écran et démarrer sa présentation.
Elle n’était pas très grande, 1m65 tout au plus, mais dégageait pourtant une classe et une assurance indéniable. Elle était vêtue d’un pantalon et d’un pull noir, ce qui avec ses cheveux lui donnait un côté très sombre. L’ensemble mettait néanmoins en valeur une étole de soie rose orangé, élégamment enroulée autour de son cou.

De mon côté, ne maîtrisant en rien le langage juridique j’essayais de me concentrer sur ses explications. Mais mon attention s’attardait surtout sur des détails beaucoup moins sérieux. Là, son pull légèrement serré qui laissait deviner une poitrine mesurée mais ferme. Ou encore ses mains, fines et sans sophistication, les ongles subtilement recouverts d’un vernis translucide.
Le moment passa très vite bien qu’ayant duré presque une heure. J’attendis qu’elle reprenne sa place sur son siège pour lui poser quelques questions. Elle me répondit clairement bien que paraissant un peu lasse. Cela faisait deux heures maintenant que nous avions commencé à travailler. Un léger silence suivit.
Mar 13 Jan 2004, 22:27 par la_tulipe_noire sur Les liaisons sulfureuses
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La citation d'amour

L'écriture ressemble à la prostitution. D'abord on écrit pour l'amour de la chose, puis pour quelques amis, et à la fin, pour de l'argent.

Moliere.

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