J'attendais, j'attends et ...

Est-ce que vous vous êtes jamais ennuyé au point de vous dire « Tiens pour m’occuper, je vais écrire un livre !!! ». je suis sur que si, car comme moi, vous vous êtes forcément retrouvé seul au moins une fois dans votre vie.

Reste à trouver le thème de votre livre ! Parlez de politique n’intéresse personne et même pas moi ; du temps qu’il fait, ben il fait gris mais il n’y a pas de quoi écrire des pages sur le sujet...

Alors je vais tout simplement, vous révélez un peu de moi et pas de moi en même temps !

Là, je suis sur que vous vous dites que ce personnage, derrière son clavier, et complètement fou !

Qu’est ce que j’attends en écrivant ce livre ? A vrai dire, rien de particulier ! Je ne suis même pas sur qu’une personne lira ces lignes...

********************

Je ne dois pas vivre à la bonne époque. Comme moi, vous entendez par votre famille, vos collègues, « ah là là, de notre temps c’était pas comme ça... » et vous rêvez de leur répondre « Tu me fais chier avec ton temps, ne me fais pas croire qu’en 10 ans le Monde a t’en changé que ça !!!!! »

Mais tout au fond de vous, vous vous dites que tout de même à « l’époque » ça devait être génial !!! On ne se sentait jamais seul !! Oui peut être qu’on allait à l’école en tracteur, peut-être que l’on avait moins de moyen... mais aussi rarement on se sentait aussi seul.

Aujourd’hui, nous sommes le 20 janvier 2006, j’ai 23 ans et j’ai décidé de prendre un jour de repos afin de faire autre chose de ma journée que de travailler. Et aujourd’hui, ben effectivement, ma journée a été différente, je n’ai pas été bosser, mais au final rien n’était différent que la veille car j’ai « ATTENDU !!!!!! ». Attendu quoi, je n’en sais trop rien ! Peut-être un message, peut-être une rencontre intéressante, un grand amour ou même un petit, des amis, mais rien de tout ça n’est venu !

Enfin, j’ai quand même eu de la chance, j’ai rencontré Papi dans le jardin public. J’adore le jardin public, ses senteurs, son paysage, sa vie... Un endroit qui nous permait encore de rêver au milieu des bruits de la ville! On y rencontre toujours des « comme nous », des différents ! Effectivement, j’ai aperçu un jeune homme qui jouait de la guitare. Jouer de la guitare n’a rien d’exceptionnel me diriez vous, mais lui, il jouait de la guitare dans un arbre et ça il faut dire que c’est pas commun. J’ai croisé aussi Monsieur Canard qui essayait de ôter la virginité de Mademoiselle Canette ! Et je dois dire qu’ils sont quand même plus habiles que nous, et, surtout, beaucoup moins timide !!

Revenons à Papi que j’ai rencontré dans ce parc ! Lui, aussi était seul ! Je suppose que sa avait du le quitter plus tôt que lui . Il est venu me parler car il a du remarquer qu’un point commun nous unissait : la solitude et l’attente ! Moi, j’attendais un événement spécial qui aurait pu bouleverser ma vie, et lui, l’apparition de la mort pour l’emmener rejoindre son épouse. Il s’est approché de moi et ...

- Bouh , qu’il fait froid aujourd’hui !

Je n’avais pas forcément envi de lui parler, mais les traits de son visage si triste, m’ont bouleversé ! Le temps ne devait pas l’aider à être joyeux et moi même me sentait pris de cette tristesse du monde. Ce ciel gris, ce froid paralysant... J’ai tout de suite senti que ce Papi était mélancolique et que je n’allais pas échapper à la traditionnelle conversation sur le temps passé où calèches et chevaux étaient plus présents que les voitures à moteur et polluantes. Je décidais donc de l’écouter et passer un petit bout de temps avec lui, surtout que assis à mes côtés, il me regardait en espérant qu’une chose, que je réponde à ces premiers mots !

- Je ne vous le fais pas dire, mais ça fait du bien de se promener, de prendre l’air. Lui dis-je
- Et encore, vous, vous êtes plus couvert que nous à l’époque. Vous voyez, moi, j’ai 83 ans, j’avais 22 ans quand la guerre a commencé ! je m’en suis sorti et je remercie Dieu de ce cadeau. Grâce à lui j’ai pu rencontrer ma .
- Ah vous êtes mariés ?
- Oui, enfin je l’étais, elle m’a quittée il y a 5 ans, cancer du sein.

J’ai senti à ce moment que Papi attendait du réconfort de ma part mais moi même étant mélancolique à ce moment là, ne trouvait pas de mot assez fort pour l’aider. Je laissais là un blanc dans cette conversation.

- Et vous jeune homme, il n’y a pas une charmante jeune fille dans votre vie ? me dit-il pour reprendre la conversation.
- Et non, malheureusement, personne est à mes côtés non plus pour égayer mes jours d’hiver. J’aurais pu à ce moment là dévoiler ma vie, lui raconter que j’étais très timide et bisexuel... mais il ne m’en laissa pas le temps ce qui ne fut pas plus mal.
- Ah ! c’est pas évident dans l’époque où vous vivez ! le travail, les biens personnels sont devenus les choses les plus importantes ! les rencontres sont plus difficiles, les gens sortent moins et quand ils sortent c’est qu’ils sont déjà en couple ou entre amis ! Ah, les discothèques existent bien pour des jeunes comme vous, mais comment rencontrer du monde dans des endroits où la musique est tellement forte que l’on ne peut se parler! Moi, à mon époque, on ne sortait que dans des bals conviviaux. On mangeait d’abord en discutant avec nos collègues de buffet et après on dansait sous le son des accordéons. C’est comme ça , voyez-vous que j’ai rencontré Anita.
- Anita était votre épouse ? lui demandais-je pour lui montrer que j’étais intéressé de son passé.
- Oui tout à fait ! On s’est rencontré le 16 août 1955 dans un bal Gersois à côté de Auch ! Et malheureusement, elle ne m’a pas attendu pour partir... Enfin, tout ça pour vous dire, jeune homme, que je n’aurais pas aimé vivre à votre époque...

J’ai senti à ce moment là, à l’expression de son visage, que ça y est , il en avait assez pour aujourd’hui et qu’il allait partir. Sûrement pour être sur de ne pas rater la finale de « questions pour un champion ». J’aurais aimé qu’il reste un peu pour ne pas me laisser sur ces dernières paroles qui, je le savais, allait me rendre encore plus sceptique sur l’avenir. Mais malheureusement, il me souhaita une bonne soirée et s’en alla en me disant « Peut-être que l’on se recroisera un de ces jours ! »

Je me retrouvais donc, une fois de plus, seul sur un banc à regarder papi marchant d’un pas lent dans l’allée, Monsieur Canard encore à poursuivre sa Cendrillon, le guitariste dans son arbre qui intriguait tous les bordelais comme moi, seul et qui espérait rencontré quelqu’un.

Je m’y sentait bien dans ce parc car un rien m’amusait ! Les s à poussette étaient les plus présentes dans l’après-midi et, plus la journée avançait, plus le parc changeait d’ambiance. Même sans montre, et sans soleil, on arrivait à connaître l’heure qu’il devait être. D’abord, une rafale de « gamins » sortaient du derrière de chacun des arbres en se balançant des pignes de pain dessus. Je me disais qu’il devait être quatre heures et que la sonnerie des écoles avait du retentir. Ils se couraient après et le calme qui se trouvait dans le parc disparu en un clin d’œil . Puis défilèrent, les lycéens et encore plus tard toutes les personnes qui rentraient du boulot !

J’ai toujours adoré regarder les gens dans la rue, dans le métro, mais le jardin public était mon endroit préféré. Je m’asseyais seul sur un banc, fermais les yeux pour trouver le calme et me sentir seul et d’un coup m’amusait à les rouvrir quand j’entendais des crissements de gravier devant mon banc.

Au premier coup d’œil, je vis une mamie, bien bourgeoise, qui promenait son teckel. On dit que les jeunes sont irrespectueux, mais que dit-on des bourgeoises qui font chier leur teckel au beau milieu d’une allée en gravier et qui ne ramassent même pas les déchets ! je rêvais pourtant de voir la bourgeoisie Bordelaise, se pencher, sortir la poche en plastique pour ramasser la merde de leurs clébards encore toute fraîche.

Au deuxième coup d’œil, je tombais droit sur le regard d’un homme qui devait se dire « Tiens j’en aurais bien fait mon casse croûte de celui-ci » en me regardant. Je les refermais donc d’un coup, par peur, et gêne.

Enfin au troisième coup d’œil, je vis trois ou quatre personnes qui couraient rejoindre les leurs d’un pas pressant avec leurs mallettes à la main . Je me suis donc dit que le moment était venu de rentrer chez moi.

Mais avant, je décidais, de m’adonner à un petit jeu de destin : « Si la pièce que je jette, tombe sur pile, cela signifie qu’il faut que je restes car mon grand amour va arriver . Si c’est face , je rentre et je mange du crumble !!! »


C’était Face !!!!

Encore une journée où j’ai attendu la même chose....
Lun 23 Jan 2006, 18:00 par Petite_fleur sur Un monde parfait

Fontaine...

Fontaine… Je ne boirai pas de ton eau !

A l’écoute de Brigitte Lahaie
Ou le sexe a droit de cité
Et où les grands abandonnés
Etalent leurs turpitudes et plaies

Je me retrouve tout effaré
De ce qu’elles peuvent raconter
Toutes ces fausses passionnées
Aux pseudo extases, trichées…


Rabelais : « Souvent Femme varie… »
Et aussi : « bien fol qui s’y fie… »
Humeurs de s évidemment
Car c’est la vie assurément

A les entendre brocarder
De leurs astuces, se rengorger
J’ai peur qu’il n’y ait que méprise
Quand les coquines se disent éprises

Je ne crois plus aux mijaurées
Faisant semblant d’être emportées
Sur un océan de plaisir
Quand elles sont pressées d’en finir...

J’aspire à une - fontaine
Une qui me prouvera qu’elle aime
Avec preuve qu’elle a apprécié
Sans nul besoin de le crier… grin

Jan reflexion
Sam 14 Jan 2006, 11:35 par jan goure sur Parler d'amour

Paula, la toute, toute première fois...

En ce début d’août, j’avais 13 ans : on m’en donnait 15 et plus ! Je mesurais déjà un mètre soixante quinze, et mes soixante cinq kilos n’étaient qu’os et muscles ! J’avais tout fait pour çà : Pour vaincre ma peur des coups à l’école, un cousin m’avait donné des leçons de ‘savatte’ la boxe française, en m’indiquant toute la préparation physique qui va avec. Je m’y livrais quotidiennement depuis des années…

Transformé physiquement, j’avais un air décidé, mais qui cachait ma timidité naturelle et mes incertitudes face à la vie. J’étais travaillé par une libido précoce, exacerbée par certaines approches avec Gina, mon premier ‘flirt’. Et aussi par l’écoute des rodomontades de Copains d’école, plus âgés, qui se disaient très avertis, je n’avais qu’une idée : concrétiser moi aussi…

Pendant ces vacances d’été, en plus de l’aide que j’apportais à l’entretien de notre jardin, mon père m’avait obtenu d’arroser trois jardins voisins en plus du nôtre : De quoi m’acheter un vélo neuf pour ma rentrée scolaire.

Et dans l’un d’eux en août, sont arrivés les propriétaires et… Paula !
Paula, c’était une petite bonne comme on les appelait alors ! elle s’est mise à venir ‘me tenir la jambe’, expression imagée de l’époque, et je l’ai d’abord trouvée‘casse-pieds’ ! A mon corps défendant j’ai appris qu’elle avait 31 ans ( Une ‘mûre’ pour moi ! ) Qu’elle était Tchèque, arrivée là du fait de circonstances extraordinaires, et malgré ses efforts, elle se faisait comprendre en Français même si elle était encore fâchée avec la grammaire et les nuances de notre langue !

Ce n’était pas une beauté de catalogue, mais si j’avais eu son âge ou plus, je l’aurais trouvée ‘pas mal’ ! Petite, assez… dodue ( ! ) Le visage assez rond et un peu poupin. Des yeux noirs, très vifs. Une bouche pulpeuse, et des petites dents très blanches qui m’a fait apprécier ses sourires… Cheveux noirs et lisses, soigneusement nattés. Une peau laiteuse qu’elle n’avait pas le temps d’exposer au soleil ! Une poitrine que je jugeais conséquente et appétissante car visiblement pas enfermée dans un soutien gorge sous la blouse fine de travail, qui plaquait aussi des fesses rebondies qui m’ont fait loucher plus d’une fois…

« Petite cause grands effets » pendant ses créneaux de repos, elle ne sortait pas, le justifiant pas :
-Dehors, des sales types pas respecter Paula…
Et ensuite :
-Patronne prête son vélo, toi m’apprendre à quatre (16) heures ?

Dés lors, vous pouvez imaginer la scène : Elle en perdition, comme ‘une poule qui a trouvé un couteau’ perchée sur ce vieux ‘tacot’, dans les allées cimentées du jardin. Moi, tenant le guidon d’une main, et l’autre sous la selle. Elle, collée à moi en gloussant, alors que j’essayais de l’équilibrer…
Après midi brûlant, phéromones de son corps en sueur ? j’étais bien sûr en érection quasi douloureuse !
Je m’étais lancé ce défi d’en ‘niquer’ une ( mots de là bas ! ) à la première occasion. J’ai commencé par me dire :
-T’es pas cap…
Me collant encore plus à elle, la main quittant la selle pour devenir baladeuse…et l’instant d’après, lui faisant des bisous, sur la joue, cherchant une bouche qu’elle dérobait en se tournant sur le côté. Je me suis alors rabattu sur le cou ! Qui a justement dit : « C’est fou, les baisers dans l’cou… »

Elle était rouge, elle avait chaud, sa blouse était collée par la transpiration… ses seins un peu lourds, sans soutien gorge tressautaient, les pointes assombrissaient la blouse sous laquelle elles dansaient… Pari de plus en plus osé, ma main a quitté le guidon et est venue en caresser un…par-dessus la blouse ! Et l’autre main, lui ‘pelotait’ carrément les fesses…

Elle piaillait, se fâchait :
-Petit cochon…pas bien çà…
Mais s’affolait dés que je la lâchais pour la laisser rouler seule :
-Non ! Tenir moi…toi ‘reprendre moi’ (sic)
Et je la reprenais…dans mes bras !
Tout cela par épisodes, entre deux changements de place du tuyau d’arrosage. A la fin, elle est partie, fâchée, en maugréant dans sa langue !

Je m’en suis voulu, après coup. Physiologiquement elle aurait pu être ma Mère…Et, je n’avais aucun scrupule ni retenue avec elle, je me suis dit :
-C’est parce que c’est une ‘Bonne’ que je fais çà ? Elle mérite mon respect autant qu’une autre…
Serments qui volent, et qui s’envolent… dés que revient la tentation !

Le lendemain après midi, elle m’a hélé du grillage qui séparait les deux jardins :
-Tout à l’heure, tu apprends à moi ? Si toi gentil, moi progrès, et Paula t’embrasse…après !
Au lieu de descendre à la plage après l’arrosage, je suis allé la retrouver. Toujours pas ‘gentil’ je l’ai encore plus cajolée, serrée de prés, l’embrassant…où je pouvais poser mes lèvres, et ma main a encore plus osé…
Elle s’est insinuée dans la blouse pour pétrir son gros ‘Néné’… ce qui l’a fait piailler encore plus, car on tanguait. Des zigs et des zags qui lui faisaient dire :
-Arrêtes, petit cochon…moi, jamais apprendre comme çà !

A l’arrêt, au fond du jardin, juste derrière la cabane à outils, je l’ai prise dans mes bras :
-Donnes moi le baiser promis ?
-Toi pas mériter…
Mais elle n’a pu en dire plus, mes lèvres étaient sur sa bouche qui ne s’est pas dérobée…Elle a dit après :
-Oh ! Toi, tu sais…déjà fait, hein ? Petit cochon !

Elle était molle dans mes bras maintenant, un défi terrible m’a traversé l’esprit. Je lui ai dit, la voix rauque, à la fois comminatoire et pas très assurée :
-Viens dans la cabane avec moi !
J’ai ouvert la porte, main sur ses reins, je l’y ai poussée : Elle savait bien ce que je voulais... Elle avait du y penser, car ses patrons étaient à un bridge, ce soir là !

Je savais qu’il y avait une grosse bâche pliée en quatre sur l’étagère du fond. La porte refermée, il a d’abord fait sombre mais mes yeux se sont vite fait à cette demi obscurité. De plus, il y avait un rai de lumière qui tombait du haut de la porte, mal jointée .J’ai posé la bâche au sol, l’ai dépliée…et sans un mot, on s’est allongés !
Je l’ai encore embrassée longuement, mettant la langue cette fois, comme avec Gina…ma main baladeuse s’est promenée, a relevé la blouse. Elle s’est un peu dégagée, a dégrafé les boutons…J’ai enlevé mon short et mon tricot. Elle a aidé ma main à faire glisser sa culotte, et elle m’a aidé à enlever mon slip : nous étions nus et mon sexe collé à sa chair brûlante !

Je retrouve en moi, tout ce que j’ai pensé durant toute la corrida :
-‘P’.. ! Çà y est…elle veut bien : j’vais la ’niquer’…’p’… ! Ses ‘nichons’ qu’est-ce qu’y sont gros… un peu mous ? C’est pas Gina ! mais çà fait rien, j’vais lui ‘bouffer’ !
J’entendais sa respiration mais comme moi, elle se taisait. J’ai encore pensé :
-‘P…’ ! J’ai la main dessus ( son sexe !) C’est chaud et mouillé…comme Gina, mais plus écarté ( mon doigt s’y était glissé !)…’P…’ ! Maintenant c’est le ‘Zob’ que j’vais y rentrer !

Je me suis mis sur elle : elle n’avait plus le même visage…dans ce rai de lumière qui l’éclairait en plein, çà m’a fait presque peur (!) mais j’étais déjà entre ses cuisses, ma main a guidé mon sexe, il est entré comme dans du beurre : J’étais en elle !
Elle a eu un gros soupir, moi j’ai pensé :
-Facile…’P’… ! C’est chaud, c’est bon…

Mais je ne bougeais pas, et elle a dit, voix rauque :
-Il faut toi, bouger…çà, toi pas encore fait, hein ?
[ Çà devait encore plus l’exciter !]
M’est revenu à l’esprit, les ‘conneries’ des deux Dadais de mon école : « Tu rentres, tu sors, çà fait ressort… »
J’ai failli sortir à tout de bon en reculant trop, follement excité…Ah ! Ce va et vient !
Ses mains crispées sur mes reins, elle retenait mes élans, exagérés, mais déjà je…jouissais en éructant tout en pensant :
-C’est autre chose que maillot contre maillot
[ Le frotti frotta, avec Gina ! ]
Et une joie indescriptible, mêlée de fierté m’a fait murmurer :
-Qu’est-ce que c’est bon !
Et penser :
-‘P…’ ! J’ai déchargé dans le ventre d’une

Satisfait, sexe encore durci, je me suis laissé aller sur elle, osant penser encore :
-‘P…’ ! Avec Gigi, çà aurait été encore meilleur, j’en suis sûr !
[ Ingratitude humaine ! ]

C’est alors qu’elle m’a dit de cette voix que je ne connaissais pas encore :
-Toi, content, hein ! petit cochon…mais à Paula maintenant : Toi mettre sur ton dos, moi dessus…
Et les gestes aidant, je me suis retrouvé dessous, et elle toujours embrochée, au-dessus de moi. Relevée sur les coudes elle a commencé à se tortiller, marmonnant, la voix rauque :
-Toi, toujours raide, c’est bon pour Paula…

Je voyais son visage crispé, les yeux un peu retournés : j’ai encore évoqué celui de Gina ! Elle s’est mise à danser de façon désordonnée, et avec un recul trop grand, mon sexe est sorti ; elle l’a remis avec sa main, disant :
-Toi, mets les mains sur mes fesses, empêches ‘le’ sortir !

Puis elle s’est mise à gémir, à crier presque, dans sa langue…J’étais tellement sidéré que j’ai failli ‘débander’… mais pour la première fois, et depuis il en a été toujours ainsi, j’ai pensé :
-Restes raide, ‘p…’ ! Qu’elle prenne son plaisir…après tu la retourneras, pour toi !
Ce que j’ai fait, quand elle s’est abattue sur moi, disant :
-Bon ! … bon ! pour Paula…

Cela a vraiment duré cette fois, et j’ai pris conscience de tout ce qu’il y a d’exaltant à besogner une …être en elle, dominateur ( on le croit !) La possédant à sa guise, à son rythme : lent, rapide, à grands coups pour s’enfoncer, puis en se retirant lentement, et en s’enfonçant avec un bruit de gorge et cette pensée:
-‘P’ ! Qu’est-ce que c’est bon’ !
A la fin, une chevauchée à cru, qu’on ne domine plus : Le rut d’une bête qui jouit bruyamment…suivi d’un abattement :

« Seuls la Femme et le coq chantent après le coït… »

Et comme pour Gina ( quand çà ‘partait’ dans le slip ou le maillot !) qui se demandait ce qui m’arrivait, j’ai embrassé Paula, sur les yeux, sur le bout du nez, puis la bouche, langues mêlées…Elle a apprécié, disant essoufflée :
-Toi, gentil…bon coq aussi…Paula pas pris plaisir comme çà, depuis Jan ! deux ans déjà, l’autre, Hans, gros cochon pensé qu’à lui !

Avec elle, il y avait beaucoup de nuances de Petit à … gros cochon !

Et moi, comme Gabin, je me suis dit : « Maintenant, je sais… »
Mais comme lui, je ne savais … presque rien ! Ce soir là, j’ai été dans la ‘lune’… au propre et au figuré !
………………………………………………………………………………………………………………….
Avec Paula déjà, il y a eu d’autres péripéties contées dans une autre épisode…

Jan Goure lol
Ven 13 Jan 2006, 18:15 par jan goure sur Les liaisons sulfureuses

Autour de l'Amour

A Anne, ma muse.

De tout ce que j’ai écrit sur les âmes tendres, ce texte sera peut être la conclusion d’un long cheminement à la fois sentimental et philosophique. Ce n’est ni une recette, ni un petit manuel à l’usage des gens qui aiment, même si je le range dans la rubrique du grimoire d’Amour.

Après des années d’errance, j’ai revécu la révélation amoureuse. Quelque chose de grand, de beau avec une personne que je désirais vraiment. Cette histoire, pour des raisons complètement inexplicables s’est terminée de la même façon qu’elle avait commencer : passionnément et d’un commun accord. Les chaudes larmes et les sanglots étouffés n’ont pas eu ce goût amer et triste qui les accompagne d’ordinaire et je fus surpris de constater que ma petite boule d’amour était toujours là, malgré la séparation avec cette personne. J’ai aimé, dans ce sens absolu que nous recherchons tous. Certains éprouvent leur foi en interrogeant Dieu, imaginez ce qui leur arrivent quand ils ont cette conviction intime et inaliénable de l’avoir rencontré …

Cette révélation me conduit à désirer vous entretenir de choses que j’estime importantes sur l’Amour. Je désire ardemment que mon expérience permettent à d’autres de trouver la félicité amoureuse, à tout le moins d’avoir des éléments de recherche. Non pas que je détienne la vérité, elle est propre à chacun, mais j’aime à croire que des observations que l’on sent comme justes et profondes doivent être offertes de bon cœur. Je souhaite vraiment que ces observations pourront être utilisées à bon escient pour qui cherche aussi sa Voie dans celle du cœur.

Je voudrais vous assurer de ma bonne foi et du plaisir sincère que je prend à vous donner simplement ce que j’ai de plus précieux. Acceptez ces lignes comme vous accepteriez le sourire de quelqu’un qui ne vous déplait pas. Je crois que pour puiser une inspiration, il faut être ouvert et souriant, et mettre de coté du moins pendant la lecture, ce naturel fermé qui nous conduit au désaccord et à l’obturation de l’esprit.

C’est ce matin lors d’une pause café, que me vint l’envie de tout vous dire en répondant à ma mesure par ces lignes : on nous apprend depuis le plus jeune age, des tas de choses utiles à la vie, mais on ne nous apprend pas à aimer. On ne nous explique pas comment comprendre ce que l’on ressent, ni ou chercher, ni pourquoi. Les sciences, l’économie, l’histoire, les lettres sont certes utiles à notre évolution dans la société, mais contribuent elles à notre épanouissement amoureux : non, enfin, pas directement appliquées. En cherchant à la source supposée de l’amour, peut on aussi considérer que notre modèle est celui de nos parents que l’on cherche à reproduire ? Oui, en partie. Je pense qu’il faut le savoir, l’accepter et le dépasser. Il en va de même pour les autres lieux communs amoureux classiques : l’homme cherche l’image de sa mère en sa compagne, et la cherche l’image de son père dans son compagnon, etc. Ca ne coûte rien d’accepter ces assertions, aussi sûrement que les refuser ne peut qu’apporter une lutte intérieure stérile, nuisant de façon certaine à l’épanouissement amoureux. Je le répète : il faut le savoir, l’accepter et le dépasser. Pourtant, cela ne suffit pas pour naviguer assurément dans les tourments des sens, je veux dire par là vivre l’amour et se voir le vivre jusque dans son paroxysme : le comprendre.

Ne pas chercher une personne, mais chercher l’Amour est une nuance fondamentale dont il faut être intimement imprégné. Par là, il faudra peut être multiplier les aventures, du moment qu’elles sont vécues avec sincérité et en pleine connaissance de cause de leur objet : est ce toi ? La quête commence alors, tel le vol erratique d’une guêpe qui cherche la source dégageant ces effluves qui l’attire. Mais alors, comment voler juste, comment voler droit ?

Ce n’est que bon sens que de lire des ouvrages nous permettant d’acquérir la connaissance sur un sujet précis qui nous intéresse et l’Amour n’échappe pas non plus à ce conseil. Ici, je distinguerai les ouvrages dans lesquels il faut se pencher, et ceux qu’il vaut mieux éviter, de la même façon qu’ une mauvaise fréquentation peut laisser de mauvaises habitudes, et que la rencontre d’une grande âme nous communique de la lumière. Parmi les livres que j’estime intéressant pour la réalisation de l’Amour il en est pour nourrir l’âme et la polir tel que Le tao te king de lao tseu ou Le Petit Prince de Saint Exupery. Ces livres révèlent des choses qui ont cet immense avantage d’être à la fois justes et jolies. Je considère pour ma part le Petit Prince comme la Bible du cœur, et le tao te king comme la Bible de la sagesse.

« Mon individualisme » de Soseki, m’a séduit pour son approche saine de l’épanouissement personnel, résumé en ces propos : « il faut s’essayer, n’avoir de cesse de vivre les situations. Lorsqu’on aura trouvé quelque chose qui nous convient, on s’arrêtera naturellement. » Vous voyez déjà en ces lignes comment un tel ouvrage peut contribuer à l’équilibre personnel dans la Voie de l’Amour.

Le choc amoureux de Francesco Alberoni, révèle des chose intéressantes, mais je ne suis pas certains que la systématisation apportée soit la bonne approche pour quelqu’un qui cherche à faire ses pas par soit même. Je ne l’ai d’ailleurs pas fini, m’étant arrêté au point de vue intéressant qu’un couple était une société qui se construit à deux.

Eloge de la fuite de Henri Laborit, possède l’immense faculté de bien remettre les choses à leur place. L’homme, cette machine chimique, voilà quelque chose qui fait froid, qui peut même emplir de profonde tristesse. Et pourtant. Lorsqu’on connaît la vérité nue on peut alors choisir de rêver, ce qui est nettement moins dommageable que de se bercer d’illusions par simple manque de connaissances.

Je finis ici la liste des livres dans lesquels chercher des bons repères pour son âme. Je ne les vois pas comme des manuels de bonne conduite, mais des outils de mesure. Il me semble que ce qui sera le plus important pour une relation de qualité, c’est une bonne connaissance de soi dépassant les simples faits de savoir ce qu’on aime ou qu’on aime pas. Comment réagissons nous, quelles sont nos faiblesses, nos peurs, nos envies, nos valeurs. Alors même sans avoir la prétention de pouvoir déceler tout ça avec précision, la seule démarche de se poser ces questions est déjà un gage de beauté.

« Connais toi toi même » l’un des préceptes des colonnes delphiques trouve aussi son pendant dans les courants de pensés asiatiques, il doit bien y avoir du vrai. Et je suis a peu prés sur , compte tenu sa teneur, que ce principe se retrouve dans d’autres philosophies. Par extension, savoir ce que l’on veut, savoir écouter son ressenti, bien se connaître et s’aimer sont des valeurs à éprouver pour forger son âme.

Ceci pour clore le chapitre des valeurs, je finirais par quelque chose de sacré à mes yeux : ne pas se complaire dans la tristesse, ne pas confondre le beau et le triste. Le sentiment éprouvé par la mélancolie, par la nostalgie est si rapidement et facilement ressenti que cette faiblesse en devient délicieuse, addicitive. Mais qu’apporte-t-elle ? Rien, si ce n’est qu’à ce moment notre ego se sent vivre, peut être parce que éprouver de la joie et du plaisir est moins évident. Les chansons tristes, les drames, les visites dans les histoires passées ne sont pas à éviter, mais ce sont des fleurs dont le parfum enivre et paralyse. Je sais des fleurs dont le parfum vous grise, elles sont simplement plus difficiles à voir.

La formidable histoire que j’ai citée plus haut, et qui je dois bien l’avouer possède tellement de force qu’elle me guide dans ces lignes pose une équation qui arrive bien souvent mais que l’on n’entrevoit pas forcément. Attirance ou sentiments ?

Il est aussi utile de les distinguer sémantiquement que de ne pas confondre émotionnellement. On commence nécessairement par se plaire, quelles que soient les raisons. Si la première raison de se plaire est physique et comportementale, la plus forte, la plus durable, est l’esprit. Sur la base de ce constat là, on comprend aisément le ressort d’Internet dans la concrétisation de relations amoureuses. Je dois dire que ce sont d’ailleurs les plus belles et les plus fortes relations que je n’ai jamais vécu. Mais alors, les sentiments, comment sait on qu’ils sont là ? Quand dépouillé de tout désir tu regardes l’autre et que cela apparaît comme une évidence. Le temps requis pour éprouver les sentiments au delà de l’attirance est dévolu à chacun. Certains aiment intensément et immédiatement, d’autres ont besoin de plus de temps. Là encore, se connaître soi même permet d’éviter bien des erreurs …

Enfin construire à deux, voilà la dernière idée que je veux partager avec vous. Le couple stagne s’il ne se nourrit que du plaisir d’être ensemble, les sensations s’émoussent, la relation est en péril. Que ce soit un enfant, une entreprise, l’aménagement d’un appartement, ou l’organisation de voyage, il me semble important que le fruit de l’alliance amoureuse soit présent. Ce n’est pas tant un objectif à se fixer, mais quelque chose à observer. Je veux dire par là que constater que les deux ont envie de faire des choses, que ces choses sont un plaisir commun et partageable et que ces choses se font concrètement, alors on doit être sur le bon chemin.

Voilà pour les fondations les plus importantes de l’Amour qui me viennent à l’esprit. Je ne pense pas qu’il me faille rajouter grand chose en plus de ces lignes dans un désir vain et prétentieux d’exhaustivité. Je souhaite que mes réflexions nourrissent les votres aussi sûrement que les personnes que j’ai aimé, les livres dans lesquels je me suis plongé, et les discussions que j’ai pu partager, dont certaines avec vous qui me lisez, ont pu nourrir les miennes.

PetitPrince.
Jeu 05 Jan 2006, 14:23 par PetitPrince sur Le grimoire d'amour

Lettres du désert (2)

Le désert, 2ème jour.
Mon ami,
Je te parle de Marseille, mais je ferais une lacune si je ne te rappelais que le berceau de mes ancêtres c’est l’Italie. Par ton père, tu es comme moi. J’ai onze ans. Mon premier train de nuit. Long. Nous sommes parties, Angèle et moi, en plein cœur de la nuit que nous avons traversée. Nous sommes arrivées à la fin du jour, lasses, fourbues, poussiéreuses malgré la première classe. Les paysages se sont succédés. Je me délectais des nouveautés, des surprises, de tous ces ailleurs entr’aperçus, jusqu’à cette gare de Turin, la lumineuse. C’est toi, encore toi, qui me rappelleras que le saint Suaire y est conservé. T’en souviens-tu ? Combien de fois viens-tu sans le savoir me faire des clins d’œil, me tenant par la main pour me conduire à mon Dieu d’amour pour me conduire de toi à Lui et de Lui à toi. Toi que je ne reverrais peut-être pas sur cette terre, hélas, puisque nous n’en avons pas le droit aux yeux des hommes... Comment ferais-je pour poursuivre la route sans nos éclats de rire, notre envie folle et irrépressible de nous jeter dans les bras l’un de l’autre, notre soif de tendresse ? Mais revenons à mon lointain voyage. C’est hier. C’est aujourd’hui. A la descente du train, nous sommes accueillies par l’énergique et chaleureuse Gabriella. Trajet en deux chevaux jusqu’à Carpignano, champs de maïs et rizières. Rizières et maïs. Manteau de brume qui surplombe les rizières sans jamais les toucher, rêve d’ailleurs. Que de blancheur et de douceur en suspension. Chez les cousins : repas pantagruéliques et interminables, rires, jovialité, convivialité, chaleur humaine, le tout agrémenté de chasses aux pigeons improvisées dans le grand jardin intérieur du corps de ferme, de la découverte des poules et de leurs ruses pour couver, des lapins, des dindons et du chien. Découverte aussi des enfants d’Italie et de cette langue dont je suis restée amoureuse. La langue du pays de mon père, mon oubliée, toi que je n’ai pas étudiée et qui me reste collée au cœur, langue des ancêtres. « Sono franchese, me quiamo Anna », voilà tout ce que je savais dire. Aujourd’hui ? Comme toi peut-être, quelques phrases timides, alors que mon cœur chante souvent : « je suis ritale et je le reste". Un peu par bravade. Beaucoup par amour. Je suis l’une et l’autre mêlées. Jamais parfaitement l’une, jamais tout à fait l’autre, un peu des deux, toujours une. C’est ce qui me rend l’autre toujours proche, il ne peut y avoir pour moi d’étranger, l’étranger c’est mon frère, de même celui que l’on bafoue. Etrangère aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Espagne, en Angleterre, et parfois aussi, en France. Chez la Graziella, j’ai savouré l’après-midi, le temps béni de la sieste derrière les stores vénitiens, tout en haut du grand corps de ferme. Mon esprit romanesque vagabondait. Je me souviens de mes lectures de morceaux choisis et rêveries dans la pénombre italienne. A 11 ans, je rêvais déjà d’amour. Me revient en mémoire la vie de ce saint si pur qu’il accrocha son vêtement au rayon du soleil sous les yeux hébétés d’un moqueur : le Seigneur veille sur les coeurs purs, ils peuvent grâce à Lui, déplacer les montagnes ! ! ! Comme tu le sais, Il se rit des railleurs, et protège les faibles et les petits. Mais, laisse-moi encore te parler d’Angèle, si aimée de ma famille italienne. Angèle toujours les bras chargés de cadeaux et le coeur grand ouvert. Elle recevait avec autant de grâce les marques d’amour qu’on manifestait à son égard. Angèle, c’est elle qui m’a tout appris de la beauté des langues du monde et du respect qu’on leur doit. Sans elle, les idiomes, langues et dialectes auraient-ils tenu tant de place dans ma vie ? ! Et tant de place tous mes frères ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mes oreilles se sont ouvertes aux sonorités langoureuses de la dolce vita : oui, une vie bien douce où l’on baigne dans un amour fervent, passionné, insondable, joyeux et rieur jusque dans les larmes. Si mes lèvres se sont refermées, mes oreilles comme mon cœur, expérimentèrent bien des Kms plus tard qu’il est des blessures profondes qui ne se referment jamais. Désormais, j’étais sensible aux langues, à la musique, aux humains, à l’amour, à la beauté, à la liberté, à Dieu, à la vie à vie. T’ai-je parlé des visites au cimetière avec les adolescents de mon âge, du nettoyage et de la décoration de la chapelle, des messes dominicales où il était question encore et encore des « homini » - et non « oies mini » comme, dans mon innocence, je le croyais ! -, de l’invitation chez la fille du maire, de la dégustation de lait crémeux dans une ferme, des marchés, des restaurants, de la découverte de l’Isola Bella et de ses jardins exotiques, de ses tableaux fascinants aux oiseaux dont les yeux suivent votre déplacement, ..., vraiment, t’ai-je déjà conté tout cela ? Je fus apprivoisée par la beauté à l’italienne.
Pour faire connaissance avec l’Italie de mon père, je dus attendre d’avoir 16 ans. Je retins la montagne, les châtaigniers, la voix rugueuse de mania Marioucha (intrépide et généreuse tante "petite Marie", Mariette), occitane de tradition, de culture, de langue : « Es tout dret, fa fret ». Mon Italie des « cuadre », ces hommes et s de caractère, qui, s’ils parlent haut et fort, ne manquent pas de cœur et savent agir autant qu’ils parlent. Rudes travailleurs, durs envers eux, n’hésitant à pas à appeler un chat par son nom. De ce bout de montagne, de la vallée d’or, je veux te faire sentir le vent glacé qui nous grise et nous conduit sur le Taillaret par le bras, nous étourdit et nous pousse dans le dos jusqu’à ce que nous ne luttions plus et nous laissions conduire grisés jusqu’à la cime. Là, en haut du mont pelé par les caresses rudes du vent se trouve la Croix. Ferme les yeux, respire. Tu es à mes côtés. La croix n’a rien de triste, c’est l’amour qui se donne. Viens te désaltérer à la source vive de l’Amour, mon amour. Ferme les yeux, ne pense à rien, contente-toi d’être. Sens le souffle qui pénètre ton corps d’une vie nouvelle, d’une ardeur décuplée. L’ivresse. Laisse ce rire frais de l’enfance sortir de l’enclos de ta bouche. Abandonne-toi à l’Amour dans l’innocence du monde. Souris. Laisse s’envoler ce manteau de tristesse qui t’étreint et te serre le cœur. Le souffle divin me plonge dans l’infinité, je décolle sans quitter terre. Ce souffle qui nous unit aux cieux et à la terre. Seigneur, nous sommes bien avec Toi, si nous dressions des tentes ? Mais non, il nous faut redescendre, quitter le mont Carmel pour porter la vie aux hommes, leur annoncer la bonne nouvelle : on est libre, on est fait pour aimer, debout. Dieu est là, au milieu de nous, ne le cherchons plus en l’air, il est au cœur même de nos vie. Ephata. La vie, c’est Dieu qui la donne, elle diffuse en chaque fibre de mon être et l’illumine de l’intérieur. Joie de la création et paix des cieux. Amour infini qui recouvre de feu la cime des montagnes à l’envie. Vie. Liberté, souffle divin. Joie ! Joie ! Comme je vous aime !
A cette occasion, ou lors d’un autre séjour au Val doré, jeune maman, j’appris l’histoire des chemises noires. Lorsque l’incident eut lieu, mon père et sa sœur jumelle avaient 7 ans. La grand-mère maternelle de ma grand-mère paternelle était juive. Elle était tombée amoureuse d’un chrétien et l’avait épousé, ce qui n’avait pas dû se faire sans scandale de part et d’autre : mais, parfois, l’amour est plus fort que la loi. Lorsque la guerre eut lieu et que les juifs furent pourchassés, Barbara, la mère de mon père, hébergea un couple de médecins juifs : leur nationalité autant que leur identité restera un mystère. Cette jeune , privée de son charpentier d’époux mort en France cette même année des suites d’une chute, n’avait pas hésité à risquer sa vie pour sauver celle de ses frères humains. Prévenue de l’arrivée des chemises noires, elle avait - avec la complicité des gens du village ? - favorisé la fuite des réfugiés. Sans doute dénoncée, pour la convaincre de parler, les chemises noires avaient projeté de tuer ses deux plus jeunes enfants, debout, au pied d’un mur. Elle ne pouvait rien dire, ne sachant rien de l’endroit où les « hors la loi » auraient fui. Quoiqu’il en soit, le chef des chemises noires refusa de mener le projet à terme. Les enfants furent rendus à leur mère. En attendant, mon père a gardé cet épisode traumatisant en lui comme un poison violent. La parole tue ; il a appris à taire. Tout en lui est mystère et silence.
Dim 11 Déc 2005, 15:43 par dolce vita sur Histoires d'amour

Faites moi rêver

C’est ainsi que débuta réellement ma petite aventure. Les premiers jours, je parlais seul, palabrant sur mes sentiments envers l’atmosphère morose de notre société, tout en tentant de ponctuer mes monologues par quelques plaisanteries qui déridaient les visages (en fait je pense que mes propos étaient plus tournés vers l’ironie et le cynisme que vers le discours politique !) . J’étais heureux de voir que mes « interlocuteurs » étaient assez fidèles et que d’autres voyageurs même venaient faire le trajet dans notre wagon. Ils devaient certainement me considérer comme un phénomène, mais le principal était que chaque matin, j’avais le privilège de recevoir de nombreux sourires, accompagnés de ces « bonjour » qui manquaient tant. A la fin de la première semaine, quelques passagers se joignirent à moi dans la discussion, désireux de parler de leurs démêlés avec l’administration (l’un des sujets que j’avais abordé la veille, comparant une fois de plus les fonctionnaires d’aujourd’hui avec les ordinateurs de demain ou d’hier d’ailleurs…).
Au fur et à mesure des matinées, les débats s’animaient peu à peu et on pouvait alors commencer à cerner quelques principaux traits de caractère.
Mais je constatais peu à peu que les gens commençaient à se lasser de tous ces propos qui ressemblaient de plus en plus aux disputes politiques des repas de famille. En toute franchise, je les comprenais vraiment. Il fallait changer de terrain. Un jour, j’entendis parler deux « nouvelles » dames, persuadées d’avoir affaire à un coup de pub de la part de la S.N.C.F. Les détrompant vivement, je répétais sans me lasser les raisons de mes discussions, en m’attachant cette fois-ci au manque de romance des transports en commun :
« N’avez-vous jamais remarqué, chaque matin, cette sorte de tristesse qui s’empare de nous dès qu’on pénètre dans le train ? C’est comme si chacun oubliait toutes ces belles paroles qu’ils ont prononcées un jour, sur la morosité générale, sur la lente agonie de la communication entre nous tous. Ceci est dû, et c’est mon intime conviction, à la décrépitude du romantisme. Parce que le romantisme, c’est être à l’écoute, continuellement. A l’écoute de tout son environnement, incluant les êtres humains au même titre que la nature. Et c’est justement de ça dont nous manquons actuellement. On n’ose plus s’ouvrir aux autres, craignant le ridicule ou trop fier pour accepter sa solitude. Ce qu’il faudrait en fait, c’est qu’on se ressaisisse, nous tous, ensemble, les habitants du train, que l’on regagne du terrain sur la grisaille qui nous entoure. Qui n’a jamais écrit quelques lignes, au hasard de ses pensées ? Qui n’a jamais tenu l’espoir ne serait-ce qu’un seul instant, d’être le héros d’une fabuleuse histoire, se laissant emporter dans un monde de fées ?
Ce monde auquel on rêve, ce monde dans lequel chacun est ce qu’il veut être, tous ces mondes que l’on crée, détruit puis recrée, on les porte en soi. On a tous notre côté romantique ! Vous, moi, on ne peut s’empêcher de rêver ! Et nous tous, ici, dans ce train, imaginez le nombre de mondes qu’on pourrait créer tous les jours ! ».
C’était venu comme ça, sans prévenir et ces chères dames en parurent enchantées. En cet instant, j’avais tout à fait oublié que le romantisme était sempiternellement lié à la mort et aux amours impossibles, mais c’était comme ça : le ‘romantisme’, tel qu’il est perçu de nos jours, prit donc le pas sur la politique, recevant plus de succès que celle-ci. Les habitants du train ne désiraient en fait qu’une chose, l’évasion par le rêve et le lyrisme.
Bientôt, les plus enhardis apportèrent des recueils de poèmes, les lisant aux autres passagers, avant de discuter sur leurs choix, leurs sentiments, leurs idées. Ceci me permit de comprendre que l’on apprend beaucoup plus d’une personne en lui parlant de poésie qu’en l’écoutant discourir sur tel ou tel sujet d’actualité. Même ceux qui ne parlaient pas montraient leurs sentiments : un petit sourire quand il faut, un regard pétillant, ou simplement plus brillant que d’habitude parfois ; tant de petites choses qui vous renseignent sur les pensées d’une personne. Ensemble, nous démolissions le mur que chaque personne, au fil des années, avait construit autour de son monde, désireuse de cacher ses rêves aux étrangers.
Un matin, dans la logique de ce que j’avais instauré, je me décidais à apporter mes propres poèmes. Ceux que j’avais accumulés, un à un, depuis quelques années déjà. Lorsque mon tour arriva, je ne savais toujours pas par lequel j’allais commencer. Et puis je me lançais :

« Sombre comme son âme, elle s’approchait de lui ;
Sans l’ombre d’un remord, il lui offrit sa vie.

Depuis ce jour lointain, où il s’était épris
De cette tendre personne, qu’il avait tant chérie,
Jamais il n’avait pu la chasser dans l’oubli.
Elle occupait ses rêves, son cœur et son esprit,
Le hantait tous ces jours, jusque tard dans ses nuits.

Quand sur lui se posaient ses doux yeux de velours,
De son coeur jaillissaient les plus purs sentiments.
Enfouis au fond de lui comme l’était son amour,
Ils lui donnaient la vie, le tiraient en avant
Dans ce monde que pourtant il avait tant haï.

Mais silencieusement, il souffrait de la voir,
Ne pouvant la toucher, n’osant la décevoir,
Conservant ses caresses, ses baisers les plus doux,
Espérant bien qu’un jour, il lui avouerait tout.

Mais ce jour ne vint pas et la folie le prit,
L’amour se transformant en une lente agonie.
Et son dernier baiser fut pour cet ange noir :
Il lui donna sa vie, son cœur et ses espoirs. »

Je lus encore deux autres poèmes, puis me tins silencieux quelques instants. J’étais dans une sorte d’état second. Je ne sais pas comment vous transcrire le trouble dans lequel je demeurais mais si j’avais pu me regarder alors, je pense que j’aurais vu le petit garçon que j’avais été et que j’étais à nouveau. C’était comme si j’étais perdu dans la foule et que je n’osais pas demander aux gens s’ils avaient vu mes parents. Durant ces deux ou trois secondes, qui me parurent durer le temps d’une enfance, j’aurais aussi bien pu fondre en larmes ou rire à en mouiller mes chaussures tellement mes sentiments échappaient à tout contrôle. Mais au lieu de cela (et fort heureusement d’ailleurs) je remarquais le silence interrogateur des passagers. Après quelques instants, une jeune m’en fit comprendre la raison :
« No, dis moi si j’ai rêvé mais les trois poèmes que tu viens de nous lire se terminent par la mort ?
- Ben non, t’as pas rêvé. C’est plutôt glauque non ?
- Un peu qu’c’est glauque ! ».
Là, c’était Eric qui avait pris la parole.
« Mais c’est bizarre, t’as pas l’air d’un mec triste pourtant. Tous les jours t’es là, à nous raconter des trucs pour nous faire marrer et aujourd’hui tu nous sors que t’es un mec glauque ? Là j’te suis plus. »
Je restais un moment sans voix, n’ayant pas prévu l’effet que feraient ces poèmes. Après tout, les poèmes que j’avais entendus jusque là n’étaient pas toujours d’une gaîté à vous faire sauter la vessie ! J’avais même eu l’extrême privilège d’écouter une ode funèbre à deux poissons rouges (bon je vous l’accorde, l’exemple est mal choisi, redevenons sérieux...). Pour mes amis du train, j’étais en fait devenu un vrai clown et un clown ne doit jamais dévoiler ses conflits internes à son public. Un clown doit combattre ses pleurs par les rires de son public et faire couler ses larmes par leurs yeux pleins de joie.
Mais moi je n’étais qu’une sorte de clown par intérimaire et j’avais besoin de redevenir un passager parmi les autres, lisant ses poèmes pour crever tous mes maux, comme eux le faisaient ! Ils semblaient ne pas comprendre la situation :
« Attends Eric. Il y a trois semaines maintenant que je me suis levé pour vous parler. Au début c’est vrai, je devais faire un peu le clown, même carrément d’ailleurs. Il fallait commencer par ça, sinon, vous n’auriez jamais osé prendre la parole. Mais maintenant regarde autour de toi, tout le monde se parle, tout le monde se dit bonjour le matin. Moi, je suis redevenu comme vous, je ne veux plus être le meneur de la conversation. On la fait tous ensemble maintenant. Et sinon, pour ce qui est de mes poèmes, ben, ... l’avantage avec un clown, c’est qu’il peut toujours cacher sa tristesse derrière son maquillage. Et finalement je ne dois pas échapper à la règle.
- Et nous, on te racontait tous nos petits malheurs, ... Alors que les tiens te font penser à... Enfin, ils sont tristes, quoi !
- Mais qu’est ce qui te fait penser à la mort comme ça ?
Les rôles commençaient à s’inverser, comme je leur avais dit, mais beaucoup plus que je ne le pensais alors. Pour les faire parler, je les avais poussés à dévoiler quelques uns de leurs petits malheurs, comme disait Sylvie. Ce n’était donc que justice s’ils m’interrogeaient sur les miens.
« Si je vous dis seulement que je suis amoureux, ce sera un peu trop banal pour expliquer la mort. Alors comme il ne reste pas beaucoup de temps avant l’arrivée à la fac, je ne vous dis rien aujourd’hui, mais je vous promets que demain vous aurez droit à une jolie petite histoire... »
Ven 02 Déc 2005, 15:46 par l'homme de sable sur Un monde parfait

Bout de trottoir

- Bonjour
- Bonjour …
- En fait, je vous ai vue tout à l’heure devant la vitrine et …
- Excusez-moi, je n’ai pas le temps.
- Attendez, attendez, je ne voulais pas vous faire peur, attendez.
- …
- Écoutez, je sais que c’est couillon ce que je fais, mais si je le fais pas, je me sentirai encore plus malheureux que si j’avais eu peur de le faire. Vous voyez ?
- …
- Des fois, on a envie de parler à quelqu’un…
- Et ça vous arrive souvent de parler à n’importe qui comme ca ?
- Vous n’êtes pas n’importe qui. Et non, je ne le fais jamais de parler comme ça à quelqu’un dans la rue, enfin pas comme ça.
- Çà veut dire quoi pas comme ça ?
- Ben, quand on parle à quelqu’un dans la rue, c’est pour lui demander l’heure, ou une adresse, ou un truc sans conséquence. Enfin, ça nous coûte rien quoi.
- Et là, ça vous coûte alors ?
- Plutôt oui, mais là, en parlant, ça va mieux.
- Je n’ai pas le temps, il faut que j’y aille.
- Je vous accompagne, s’il vous plaît, je vous promets que au coin là-bas, je vous laisse tranquille.
- …
- Vous savez, je vais encore vous faire peur là, je vous parle parce que, enfin , c’est dur à dire, je vous parle parce que.
- Parce que ?
- Je vous parle parce que, je vous ai vue et que …
- … et que ?
- Vous m’aidez pas non plus … Je vous parle … En fait non, je vous parle parce que j’ai envie de parler à quelqu’un qui me plaît, enfin à une qui me plaît. J’ai envie d’aller voir une fois quelqu’un qui me plaît et lui parler. On n’ose jamais parler aux s qui nous plaisent des fois.
- C’est pareil pour les s.
- Oui, je me doute bien. Mais quand on est un homme, il faut être fort, tout ça, alors il faut y aller. Et c’est pas vraiment simple d’avoir ce courage.
- On dirait que vous l’avez, vous.
- Je l’ai eu. Et vous, vous parlez aux hommes qui vous plaisent dans la rue.
- Oh là non, je suis bien trop timide moi.
- Moi aussi je suis timide là-dessus.
- C’est vrai que vous étiez tout rouge quand vous m’avez parlé tout à l’heure.
- Ben oui, je suis pas vraiment à l’aise quand même.
- Vous vous en sortez pas mal je trouve. Moi je pourrais pas.
- En tout cas, vous acceptez de parler, de répondre, c’est déjà bien ça non ?
- Moui
- Je m’appelle Daniel.
- Léa.
- Oh, c’est chouette ça.
- Ah bon ?
- C’est … c’est joli Léa.
- Merci.
- …
- …
- Ben voilà, on est au coin de la rue, j’avais promis de vous laisser tranquille au coin.
- …
- C’est sûr que je préférerais rester encore un peu avec vous, mais j’ai promis... Aussi...
- …
- Il y a un autre coin là-bas au bout, je peux ... ?
- Avec plaisir.
Lun 21 Nov 2005, 22:31 par PetitPrince sur La première fois

Mon unique!

Toi mon unique, où es tu ?

C’est dans ces moments de solitude que je ne pense qu’à toi… Qui es tu ? Comment te reconnaître ? Grande ou petite, blonde, brune ou rousse (j’avoue avoir un faible pour les rousses), yeux… Je n’en sais rien ... Elle est là quelque part et me tombera dessus sans que n’aie le temps de le réaliser. L’aspect physique sera sûrement agréable, mais nous savons toi, mon unique, la de mes jours et de mes nuits, et moi, ton serviteur, que nous irons au-delà des nuages.

Nous partagerons tout et plus…
Amis, amants, amoureux, tout à la fois
Intimes, complices, peut être trop
Un signe, un regard, nous nous comprendrons
Orgueilleux et fier l’un de l’autre
Passion brûlante qui nous dévore
Existence et respect de l’individu
Confiance évidente
Un équilibre, tantôt eau, tantôt feu
Donner et recevoir juste pour le plaisir
Force du sexe ou le plaisir de l’amour
Une fusion inégalée suivant tes courbes
Envie permanente de nos caresses
Abandon dans nos moments de tendresse
Espérance dans de nos retrouvailles
Désolation de nos séparations
Intense en tout moments
Enfants, adultes
Serrons nous fort
Gardes ma main au creux de la tienne
Pendant que je te déclare une fois encore mon amour
Pour que tous les jours soient une éternité

En fait tu es quelqu’un que je ne connais pas, qui ne seras peut être rien de tout ça mais ce sera toi! Celle que j’aime...
Sam 05 Nov 2005, 23:30 par Loyd sur Un monde parfait

.. je me souviens ..

Mes mains reçoivent tes armes
Mes lèvres recueillent tes larmes
Tu es belle, penchée sur ton destin
Comme une fée, ma sorcière
Je te regarde, je te découvre
Tu renais à moi, chaque instant d’amour ..
Je me souviens..
Les ondulations du serpent
Nina surgit de ma mémoire
Les ondulations du Rio
La rivière déborde en moi
Je deviens le lac vibrant de son écume
Je deviens la mer
Je deviens la mère ..
Je suis la sauvage, aquatique, terrienne et aérienne,
Eternellement recommencée,
Ton aimée …
Ven 21 Oct 2005, 10:24 par treets sur Parler d'amour

souviens toi

Enceinte du Soleil
Caressée par la Lune
J’explore ma Mer
Fille de l’Amour
Je donne et je reçois
Le Miel, la Vie
Je me souviens ..
.. Au plus profond
Mon cœur s’élargit
Mon âme ..
Je nage, je vole
Je voyage en moi …
Sous le chant de baleines
Sous le chant des louves
Mes os reprennent vie
Je danse, je vibre, je respire
Caressée par la Lune
Enceinte du Soleil
Je cours, sauvage et libre
L’eau me baptise
Je nais à nouveau …
Ven 21 Oct 2005, 10:20 par treets sur Un monde parfait

et mes mots pour lui dire...

Il y a une et à côté d’elle, il y a moi…
il y a entre elle et moi, des villes et des rivières…
il y a ces jours qui filent, ces moments sans nous...
il y a cette …mes yeux la réclament…
il y a sa force..ses failles, ses faiblesses aussi..
il y a ce qu’elle m’apporte, ce qu’elle me laisse lui offrir..
il y a la douceur et la passion de mes sentiments…
il y a tout ce qu’elle m’inspire, il y a mes mots pour lui dire..
il y a ces mots en moi et au bout de ces mots,
il y a « je t’aime… »
Sam 01 Oct 2005, 23:25 par danslalune sur Un monde parfait

Monsieur

Monsieur, vous m’aviez enlevée à cette soirée de feux d’artifice dans laquelle je m’ennuyais. Je vous avais demandé de m’emmener ailleurs, là où les bruits et les verres qui s’entrechoquent se tairaient. Vous m’aviez proposé d’un peu nous balader dans votre vieille voiture et pourquoi pas même d’aller écouter les silences de la lune au bord de l’eau. J’avais accepté impatiente de rester quelques instants loin de la surveillance de mon frère, votre ami.

En cette nuit de juillet, Monsieur, les fenêtres ouvertes, roulant sur les chemins sinueux, nous parlions de tout et de rien. Vous vouliez savoir le nom de mes professeurs, mes matières préférées, mes idoles, mes jeux de petite fille pas encore vraiment une . Je vous racontais mes petits amis, vous me répondiez que je n’étais pas sage, vous plaisantiez sur mes premiers émois d’adolescente, je crois que j’en étais un peu fachée. J’aurais voulu que vous me voyez déjà grande, au moins de votre âge. Je vous connaissais depuis toujours, vous m’aviez vu grandir au sein de ma famille, chaque semaine quand vous passiez à la maison.

Sur les berges du lac, debout sur cette plage de pelouse, vous m’avez raconté, Monsieur, quelques journées mémorables, quelques pique-niques arrosés, quelques jeux de ballon entre amis. J’ai voulu que nous nous allongions pour regarder le ciel et chercher comme deux enfants, des noms aux étoiles. Vous m’avez proposé un bain improvisé et pour cacher ma gêne de me présenter nue devant vous, de me vêtir de votre T-shirt comme d’un maillot. Je me souviens de ce premier corps d’homme que je regardais du coin de l’oeil, cachant dans mes paroles, ma curiosité. Sous la nuit, nous avons comme un frère, une soeur joué dans l’eau. Nous mesurions notre temps de plongée sans respirer, faisions des poiriers entre les remous, nous éclaboussions en rigolant. Je ne voulais pas que vous sentiez les vibrations qui me parcouraient quand le hasard que je guidais, me laissait toucher votre torse. Je n’aurais pensé que vous êtiez si beau avec vos boucles blondes humides croisant les cils de vos yeux verts. Je vous avais rêvé parfois, dans le secret de ma chambre d’adolescente entre les posters du Che et les personnages de contes de fées, quand mes mains me rejoignaient indiscrètes sous la chaleur des couvertures.

Je n’avais pas imaginé que mon corps mouillé accueillant le reflet de la lune vous aurait inspiré, Monsieur. Je n’avais osé espérer que vous pourriez dépasser les barrières de la morale pour m’apprendre à être une . Vous m’avez oté votre T-shirt trop grand pour me réchauffer entre vos bras halés. Vos mains, grandes, ont écarté les cheveux collés contre mes joues pour y déposer un chaste baiser. Est-ce là que nos lèvres ont glissé pour se rencontrer ? Est-ce à ce moment que vous avez oublié qu’il y a un âge autorisé?

Votre stature, Monsieur, dépassait la mienne et du ciel, je n’en voyais que le souvenir quand doucement vous me souriiez. Vous m’avez livré toute votre douceur et votre tendresse, quand du bout de vos doigts vous m’avez frôlée. Vous aviez peur de me froisser, votre bouche avait la légèreté d’une goutte de rosée et le moelleux d’une figue trop mûre. Vous m’avez appris le plaisir du baiser, la gourmandise des langues qui dansent sur une même mélodie. Lentement, comme si vous déballiez un cadeau, vos mains ont glissé le long de mes seins naissants. Vos yeux cherchant sous l’éclairage de minuit si je vous autorisais à franchir le passage.

Quand un peu tremblant vous êtes entré en moi, Monsieur, c’est la terre qui se déroba sous moi. Quinze années à attendre d’être celle-là, à imaginer des plaisirs que l’on ne nomme pas, à penser à ce que l’on ne peut pas. Votre regard parlait bien plus que votre voix, s’inquiétant de mes envies, vous auriez peut-être voulu que je mette le holà, vous rappelant que vous ne deviez pas m’initier à ces jeux d’adulte. Vous n’y avez rencontré que de l’espoir, qu’encore plus vous m’appreniez, l’attente que plus longtemps encore vous me preniez, le désir que cette plage soit notre infini.

J’ai oublié, Monsieur, si vous avez joui. Je ne garde en moi que ce souvenir si tendre de ces corps qui s’échangent, de cette fraternité avec laquelle vous m’avez baisée, de ces caresses qui avaient peur de me casser, de ces yeux verts qui ont trahi votre désir, Monsieur.
Mar 27 Sep 2005, 13:10 par la marquise de sade sur La première fois

tout en toi est féminin..

ta féminité me bouleverse
mon amoureuse…
tu l’es tellement,
dans tes gestes, tes poses,
ton allure aussi.

Tu es là, mon amante…
mes yeux n’ont pas fini leur voyage…et déjà
voilà mes mains qui se tendent jusqu’à te frôler…
encore un instant…ne pas retrouver le grain de ta peau,
pas encore, pas tout de suite…
ne pas me laisser piéger par mon désir…
te posséder visuellement,
m’approprier ce que tu m’abandonnes…tout…
mon amour...tu te fais mienne,
du bout de tes doigts…
à ton premier soupir,
de ta chevelure bouclée, emmêlée,
à ce cri à peine contenu, si peu retenu…

Tu te laisses contempler…tu m’aimes…
tu me laisses abuser de la situation…
alors, j’abuse , je vais…à mon gré..
et c’est de la soie qui caresse mon regard…je t’aime…
la couleur de ta peau…dorée ici…
laiteuse là…presque transparente…
le vert de mes yeux s’y refléterait bien…oui,
une empreinte verte sur chacune des sommités sombres
qui couronnent tes seins…lourds, dis-tu…non,
ajustés à mes mains…faits pour leurs caresses…pas déjà…
je laisse mes yeux les dessiner,
les sculpter, apprécier chaque détail…
c’est selon la lumière, ta posture, ta respiration.
toi, tu me regardes…troublée,
tu suis mes yeux baladeurs…oui, suis moi…
j’ai envie de t’emmener là…
je veux que tu te voies à travers moi,
comme jamais tu ne t’es vue…
comme jamais tu ne te verras…
lis-moi, accroche-toi à mon regard…
viens…d’abîmes en cimes…
ici, je te chemine, inlassablement…
je cerne ce grain de beauté,
sur le côté de ton sein droit…
un îlot où mes lèvres se poseront…pas encore…
là, je m’arrête…un clair-obscur m’interpelle...
tes deux seins radieusement lumineux,
et plongé dans l’ombre, entre ces deux-là,
un sillon que trace mon doigt…
de haut en bas…
encore plus bas…
jusqu’à se perdre…en toi
jusqu’à te trouver…mon impatiente
jusqu’à me troubler…infiniment…oui,
le faire durer ce voyage…longtemps…

Tes yeux ne quittent pas les miens..
mon amour, là c’est toi qui me tiens…
j’ai envie de te savoir…tellement…
besoin de te lire…de ton regard
sur le mien…laisse-le me dire
ton désir de moi…
reste là…attarde-toi…
je veux profiter de tout…
de chaque battement…
de tes cils…de ton cœur…
de chaque tressaillement…
de tes paupières…les effleurer…
de ta cambrure…à peine frôlée…
je veux t’apprendre…
sur le bout de mes doigts…
du bout de ma langue…
je veux te connaître…complètement…
telle que tu es…
telle que tu t’offres…
telle que je t’aime…

Délicieusement alanguie,
tu poses ton amour…
tu me demandes…sans un mot…
du noisette de tes yeux,
au vert des miens…te saisir…oui,
te toucher, te vouloir…maintenant..
une douce souffrance, parfois,
ce désir et cette tendresse confondus…
qui me tiennent, ne me lâchent pas…
oui, mon bonheur…je veux
t’aimer pour les jours où tu n’es pas là..
t’aimer pour ces nuits sans toi avec moi…
t’aimer pour toi…te le dire…
te dire que j’aime ma vie avec toi...
t’aimer…oublie tes craintes…
te tenir…laisse-moi les apaiser…
t’aimer...te savoir dans ces états là…
te sentir…j’ai envie de toi…
t’aimer…te regarder avec douceur…
te goûter…encore et encore…
t’aimer…surprendre ton plaisir…
te deviner, te trouver…voilà…
j’aime quand, ton corps sous le mien,
tu commences par rire…
tu finis par jouir…
Sam 24 Sep 2005, 16:39 par danslalune sur La vie à deux

Complicité...

Toi Homme tu as ta part de féminité
Moi Femme j’ai ma part de masculinité
Nous sommes faits pour la complémentarité

Nos effleurements tentés
Nos gestes hasardés
Nos caresses osées

Nous font vivre la Complicité
De Deux Etres désirés....
Jeu 08 Sep 2005, 15:53 par Satine sur Parler d'amour

Les petits signes

Elle se remet les cheveux en ordre lorsque vous lui parlez, vous lui plaisez. Elle s’habille trés découvert, elle ne fait que montrer, elle ne vous donnera pas beaucoup. Elle a plus de copains que de copines, c’est une qui suscite de la jalousie chez les autres s. Elle a un animal de compagnie, elle a besoin d’amour.

Et tant d’autres petits signes qui permettent de mieux la comprendre, peut être pour mieux la séduire, peut être pour apprendre à l’aimer.
Dim 21 Août 2005, 20:29 par PetitPrince sur Edito
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Ecrire sur femme

Ecrire sur femme J'attendais, j'attends et ..., Fontaine..., Paula, la toute, toute première fois..., Autour de l'Amour, Lettres du désert (2), Faites moi rêver, Bout de trottoir, Mon unique!, .. je me souviens .., souviens toi, et mes mots pour lui dire..., Monsieur, tout en toi est féminin.., Complicité..., Les petits signes,
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La citation d'amour

En amour, il n'y a pas de plus affreux désastre que la mort de l'imagination.

George Meredith.

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