Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur femmes - Page 7 sur 14
Volare... 4
Elle a ouvert les yeux, a souri, s’est étirée en se frottant contre lui, a regardé sa montre et poussé un petit cris étouffé. Vite, vite, elle a pris ses vêtements, l’a embrassé dans un frôlement d’aile et s’est sauvée.
- Attends, lui a-t-il crié, quand te reverrai-je ? Qui es-tu ?
Je suis sûre qu’elle lui a répondu mais le vent a gardé pour lui ses dernières paroles. Il ne savait rien d’elle, pas même son prénom, ni s’il la reverrait un jour. Pourquoi ne se levait-il pas ? Ne courrait-il pas après elle : il lui semblait que c’était vain et que, de toute façon, s’il devait la revoir, il la retrouverait. Et de cela il ne doutait pas, il l’avait attendue trop longtemps pour qu’elle disparaisse de sa vie à peine entrée... Seigneur, il revoyait sa vie comme à travers un film en accéléré, les moments heureux, les joies brèves, les longues quêtes d’il-ne-savait-trop-quoi, les moments de doute et de souffrance et ces moments vagues qui lui laissaient immanquablement un arrière goût âcre au fond du cœur. Le sentiment d’une vacuité. Et pourtant ! Sa vie était pleine, pleine de projets, de gens, de voyages, de bruit... Mais paradoxalement, plus il s’emplissait de mouvement et plus il se sentait vide en dedans... Lorsque le rideau tombait le soir, il se demandait parfois quel sens donner à toutes ses journées. A quoi cela rimait-il ? La gloire ? L’argent ? Le pouvoir ? La notoriété ? Il avait peu ou prou envie de balayer de sa main toutes ses choses comme des particules indésirables... Mais quoi ? Des femmes il en avait connu. Mais chaque fois, il se disait : « alors c’est ça l’amour »? Il se promettait toujours monts et merveille et puis, il se rendait compte que cela se terminait de la même façon à un iota près, passée la passion il ne restait plus que la contrainte et l’habitude. Le désir s’émoussait et l’amour retombait flasque dans l’assiette du quotidien... Jusqu’à présent, il n’avait pas aimé. Il l’avait ardemment souhaité, mais l’amour, l’unique, s’il l’avait rêvé adolescent, poursuivi adulte sans pourtant jamais l’atteindre, il lui arrivait de ne plus y croire... Il y avait pourtant un visage qui flottait quelque part dans son cœur et ce visage c’est aujourd’hui qu’il l’avait vu, touché, baisé sans que rien ne l’y prépare... Il s’était octroyé un temps de repos et de fuite : un temps nécessaire pour se ressourcer et faire le point sur « sa vie ». Et voilà qu’au moment où il l’attendait le moins, dans son désert, elle était venue à lui. Et derrière ce minois, un début de promesse qui révolutionnait son cœur. De l’amour il n’attendait rien que l’amour. Et il savait sans plus qu’il était arrivé à bon port. Oui, après bien des galères, il savait qu’enfin, il l’avait trouvée, Elle... Mais pour quels lendemains, pour quel voyage au long court ? Cela il n’aurait pas su le dire. Avec elle il ouvrait une porte qu’il n’avait fait jusqu’alors qu’entrevoir...
- Attends, lui a-t-il crié, quand te reverrai-je ? Qui es-tu ?
Je suis sûre qu’elle lui a répondu mais le vent a gardé pour lui ses dernières paroles. Il ne savait rien d’elle, pas même son prénom, ni s’il la reverrait un jour. Pourquoi ne se levait-il pas ? Ne courrait-il pas après elle : il lui semblait que c’était vain et que, de toute façon, s’il devait la revoir, il la retrouverait. Et de cela il ne doutait pas, il l’avait attendue trop longtemps pour qu’elle disparaisse de sa vie à peine entrée... Seigneur, il revoyait sa vie comme à travers un film en accéléré, les moments heureux, les joies brèves, les longues quêtes d’il-ne-savait-trop-quoi, les moments de doute et de souffrance et ces moments vagues qui lui laissaient immanquablement un arrière goût âcre au fond du cœur. Le sentiment d’une vacuité. Et pourtant ! Sa vie était pleine, pleine de projets, de gens, de voyages, de bruit... Mais paradoxalement, plus il s’emplissait de mouvement et plus il se sentait vide en dedans... Lorsque le rideau tombait le soir, il se demandait parfois quel sens donner à toutes ses journées. A quoi cela rimait-il ? La gloire ? L’argent ? Le pouvoir ? La notoriété ? Il avait peu ou prou envie de balayer de sa main toutes ses choses comme des particules indésirables... Mais quoi ? Des femmes il en avait connu. Mais chaque fois, il se disait : « alors c’est ça l’amour »? Il se promettait toujours monts et merveille et puis, il se rendait compte que cela se terminait de la même façon à un iota près, passée la passion il ne restait plus que la contrainte et l’habitude. Le désir s’émoussait et l’amour retombait flasque dans l’assiette du quotidien... Jusqu’à présent, il n’avait pas aimé. Il l’avait ardemment souhaité, mais l’amour, l’unique, s’il l’avait rêvé adolescent, poursuivi adulte sans pourtant jamais l’atteindre, il lui arrivait de ne plus y croire... Il y avait pourtant un visage qui flottait quelque part dans son cœur et ce visage c’est aujourd’hui qu’il l’avait vu, touché, baisé sans que rien ne l’y prépare... Il s’était octroyé un temps de repos et de fuite : un temps nécessaire pour se ressourcer et faire le point sur « sa vie ». Et voilà qu’au moment où il l’attendait le moins, dans son désert, elle était venue à lui. Et derrière ce minois, un début de promesse qui révolutionnait son cœur. De l’amour il n’attendait rien que l’amour. Et il savait sans plus qu’il était arrivé à bon port. Oui, après bien des galères, il savait qu’enfin, il l’avait trouvée, Elle... Mais pour quels lendemains, pour quel voyage au long court ? Cela il n’aurait pas su le dire. Avec elle il ouvrait une porte qu’il n’avait fait jusqu’alors qu’entrevoir...
Mar 28 Mars 2006, 19:10 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Pour faire le portrait d'un homme
Il faut prendre un sujet connu, bien l’étudier, ne rien oublier, ne rien ommettre. Toi, je te connais déjà, je peux décrire chaque détail, chaque étincelle de ton être. Ton sourire est doux, ton âme est sereine, ton regard communion... Ton chemin est fait de calme, de paix et de tendresse. Ton labeur sert le bien. Le mensonge ne fleurit pas sur tes lèvres, tu ne cherches pas à séduire, on t’aime parce que tu es. Ce que tu es on le voit tout de suite, comme se plaisent à le dire les hommes et les femmes de l’Ouest : « what you see is what you get » et ce qu’on obtient de toi ne s’achète pas, rien ni personne ne peut s’en emparer. Et pourtant, combien le convoitent tout au fond de leurs désirs consumméristes ! Combien voudraient le "posséder". Toi ? Ton trésor tu le donnes. Tu le donnes à qui peut le recevoir. Mais qui peut encore faire de la place à une telle immensité ; tout encombrés que nous sommes par nos matérialités suffisantes et mesurées... En vain, l’on s’épuise dans une vague course poursuite au bonheur, mais du bonheur on a perdu les clefs, les simples clefs de la vie. On se figure que ce ne sont que des additions ou des adictions qui nous permettront d’y atteindre, enfin, c’est ce que les enfants sages ont retenu du maître à penser plat et froid devant lequel ils passent leurs moments de liberté surveillée. Toi, de prime abord, tu es comme les autres, rien ne te distingue du lot. Rien et tout. Tu ne cherches pas la chicane, tu fuis l’intrigue, tu n’écrases pas de ta superbe, tu es : qui s’intéresse à ces riens pas même monnayables ? Avec toi, voyagent la paix, l’amour et la quiétude, la vérité est ta plus douce amie, la force est ton bâton, l’intégrité ton nom. Oui, je te connais déjà et je t’attends. Chaque jour, chaque heure me rapprochent de l’instant où nos deux routes se rencontreront. Que craindrais-tu de moi ? Que craindrais-je de toi ? De nos deux libertés naîtra l’éternité...
Lun 20 Mars 2006, 09:59 par
dolce vita sur Un monde parfait
2 ème épisode de : l'Amour tarifé...
« Maguy, par opportunité… »
Convoqué un premier avril, drôle de farce, j’ai été appelé pour service militaire obligatoire d’un an à la base aérienne d’Oran – La Sénia. L’aviation m’a récupéré parce que j’avais commencé la préparation militaire parachutiste, mais au moment des sauts, Maman très malade, n’avait pas voulu signer. Pour ne pas la faire souffrir encore plus, je n’avais pas insisté…
J’avais été nommé en début d’année, contrôleur des transmissions avec effet rétroactif. J’ai encaissé une belle somme juste avant mon départ, et j’ai emporté cinq mille fr ( à peu prés l’équivalent de nos euros actuels ) avec moi : Une fortune pour un ‘bidasse’…
Nous étions astreints à l’horaire d’été : lever à cinq heures trente. Exercices jusqu’à treize heures. Déjeuner puis sieste obligatoire, et… plus rien, sinon, soupe, appel du soir et extinction des feux ! Et interdiction de sortir pour les ‘bleus’, cela va sans dire…
Relations humaines difficiles entre ces trente ‘clampins’ , réunis en deux rangées de 15 lits dans une chambrée. Elles étaient nulles durant les évolutions en extérieurs aux ordres d’un Sergent et d’un caporal instructeurs, tous deux mécaniciens air, engagés.
Mais ces après midi d’ennui m’ont vite rapproché de ceux qui sont devenus très vite de vrais amis. D’abord Antoine L… Un Oranais, grand, costaud, cheveux noirs frisés et moustache à la Clark Gable… Dans le civil il avait été forgeron dans son village avant de quitter sa famille à dix huit ans et de venir à Oran où il avait essayé 12 métiers et vécu 13misères ! Cela l’avait mûri. C’était un calme qu’il ne fallait pas chatouiller et qui comme moi se demandait ce qu’on faisait avec ces ‘gamins’…
Puis Gilbert S… Un Algérois, grand mais très mince quoique bien bâti. Noir de poils et de peau, visage quelconque mais des yeux vifs et un sourire franc et éclatant. Fils d’un entrepreneur de ferronnerie, on sentait que lui, n’avait jamais manqué de rien. Après trois ans d’école technique il avait rejoint l’entreprise familiale. Antoine fut de suite Tonio, Gilbert Gil ou Gigi… Et moi ‘Djouane’ !
Au lieu de faire cette sieste ‘obligatoire’, dés que nous avons touché les tenues de sortie, nous avons utilisé le mur pour passer sur la base, côté pistes et hangars. De là, petite marche jusqu’au village de la Sénia. Au ‘bistrot’ un café noir ‘à l’eau douce’ ( Le préciser, car les oranais le buvaient fait avec l’eau saumâtre qui coulait des fontaines ) Un bus civil un peu plus tard, direction Oran où l’on s’est balladé d’abord en ville que Tonio connaissait comme sa poche ; mais on s’y est vite ennuyés. Ensuite, ce fut les plages et la baignade, car en cette fin avril, l’eau était à 20 ° au moins !
Trois jeunes aviateurs bien bâtis, à « Moulin bleu » une de ces plages magnifiques qui jouxtent la ville. Nous y avons été remarqués, puis ‘dragués’ gentiment par un groupe de petites Nénettes qui séchaient les cours pour la plage, elles aussi. Jeux de ballons, jeux de mains, jeux de vilains ? Pas pour moi, cette fois ! Copain seulement avec une petite Denise qui m’a fait de vraies avances…. C’était des chics filles : on ne leur aurait pas manqué de respect pour tout l’or du monde, et encore moins essayé de leur ravir ce ‘petit capital’ qui comptait tellement pour elles à l’époque !
Mais ces ‘fleurts’ plus ou moins poussés, ça ne faisait pas l’affaire « des ‘amygdales’ du ‘bas’ ventre » comme disait Tonio ! Et il nous a parlé de « la villa des roses » une maison de rendez-vous à Ekmul sur les hauteurs d’Oran :
-C’est pas des vraies ‘putes’. Des ‘bonnes’ femmes divorcées ou même mariées qui viennent arrondir leur fin de mois…
Et il a précisé :
-Moi, y a ma copine Lulu. Je la connaissais d’ailleurs quand elle était mariée…
Elle avait divorcé depuis…et qu’il la voyait souvent à cette villa des roses, avant d’être mobilisé, en ajoutant :
-Sans payer, moi ! Elle s’arrange avec la patronne qui est une dame très chic et bien sympa. J’y ai mes entrées…
- Eh ! il est un peu ‘mac’ (souteneur ! ) le Tonio, ais-je pensé, sans imaginer la suite !
Pour pouvoir nous y rendre en soirée, on s’est ‘arrangé’ avec trois autres de la troisième chambrée. Un soir sur deux, dés que l’appel était passé dans notre chambre, pendant que le sous off de service passait à la chambre suivante, nous par la fenêtre du fond, on rejoignait la troisième chambrée et occupions leur lit. Le soir suivant c’était l’inverse. Et ça marchait !!
Ainsi nous avons pu aller à cette villa des roses, la fameuse maison de rendez-vous.
Encore une fois, j’étais curieux et assez dubitatif malgré tout ce qu’en disait Tonio… Il nous en avait tellement parlé que le processus ne m’a pas étonné. Petit salon-bar désert à cette heure où les maris sont encore chez eux ? L’hôtesse, une dame de cinquante ans au moins, était encore très appétissante, ais-je jugé avec mes vingt ans ! Rien de vulgaire dans ses attitudes ou sa voix…
La petite Lulu, de Tonio, une jolie brunette d’une trentaine d’années est arrivée dare-dare. Après les présentations elle s’est assise à notre table et a pris comme nous… une menthe à l’eau. Puis les deux se sont éclipsés en riant. Gil et moi, nous savions qu’à droite, sur le mur, la grande glace était sans tain et que les ‘dames’ pouvaient nous voir, évitant ainsi de rencontrer des personnes connues.
Sur le mur de gauche, à l’inverse, une grande glace, sans tain aussi. Mais à l’inverse, car dés qu’éclairé le salon d’à côté nous est apparu avec son grand canapé qui nous faisait face. Trois dames en déshabillé rose, tout comme Lulu, sont venues s’y installer. Je n’ai eu d’yeux que pour la blonde… Une belle femme, la trentaine ( 28, su après ) bien bâtie, pas mal dodue, et de ce fait, un visage lisse aux traits réguliers, des yeux bleus foncés, une belle chevelure dorée… Avant que Gil me brûle la politesse, je me suis levé, doigt pointé vers elle !
La ‘taulière’, pas madame Claude, mais madame Emma, a souri en me disant :
-C’est Maguy, vous allez pouvoir la rejoindre directement à sa chambre …
Je savais par Tonio qu’il fallait poser sur le comptoir cinq billets de cent francs. Je me rappelle que je trouvais cette somme exorbitante et je m’étais dit :
-Une fois passe, mais je ne vais pas gaspiller tout mon ‘fric’ comme çà !
Gil a désigné une autre des dames que je n’avais même pas remarquée. Billets posés, l’hôtesse nous a guidé vers le couloir ou la domestique ( jupe noire, chemisier blanc, très stylée ) nous a emmenés au premier. Et Maguy vue de prés, encore plus belle avec son sourire éblouissant m’a accueilli par :
-Ah ! voilà mon bel aviateur… je suis heureuse de t’avoir plu, tu sais ?
Tonio m’avait dit, qu’à peine entré, ‘elles’ nous demandaient leur « petit cadeau »…
-Tu lui donnes au moins deux cent francs si tu veux le grand jeu et qu’elle prenne son temps sans te presser…
A mon étonnement, elle ne m’a dit que :
-Mets toi à l’aise. Déshabilles toi dans la salle de bains, fais ta petite ‘toilette’ et viens me rejoindre, on fera connaissance au lit…
Rien à voir avec le rituel dont on m’avait rabattu les oreilles pour ce qui concernait les « bordels »…
Pudeur instinctive, j’ai remis mon slip. Elle avait entrouvert son déshabillé… j’ai vu ses gros lutteurs à bout très clair, le ventre un peu bombé, la jolie peau, et j’ai senti l’odeur discrète de son parfum : Mon érection a été immédiate !!
Aussi, nous avons vite fait une connaissance assez poussée, et pas avec beaucoup de paroles… Caresses, mains actives, la bouche aussi, j’ai pensé qu’avec une amante ça se serait passé pareillement ! Assez rapidement, elle m’a dit :
-Je sens que tu en as très envie… Après tu seras plus calme et on prendra notre temps …
De fait je l’ai pénétrée et besognée avec un plaisir qui a vite été aussi grandissant qu’égoïste… Ne m’occupant que de moi, il ne s’était pas écoulé un quart d’heure depuis mon entrée dans la chambre quand j’ai éructé en éjaculant !
Ce qui l’a fait s’esclaffer et dire :
-Il s’est régalé ( !) le petit chéri…il en avait besoin ce jeune homme… On va prendre la douche ( Il n’y avait pas de clim à l’époque et j’avais transpiré ! ) après on pourra parler un peu avant de recommencer la danse, si tu veux ? Je m’occuperais de toi, cette fois ci…
La douche à deux ! C’était une belle femme, une vraie blonde car son pubis doré avait déjà attiré mon œil, un peu avant. Nous nous sommes savonné mutuellement : Un jeu que je connaissais bien et j’ai vraiment oublié que nous étions en amour tarifié…
A nouveau très excité, elle m’a dit en riant :
-Viens ! Le ‘jeu’ est meilleur dans le lit…cela m’a rappelé la réplique de la « Grosse Margot » du Sire François Villon…
Et nous y sommes retournés, au lit… Elle a pris les initiatives, m’a caressé et embrassé en véritable experte ! J’ai toutefois, à mon habitude, arrêté ce qui devenait une fellation, et elle m’a dit, je me souviens :
-Tu aimes mieux ‘tringler’, toi ? mais attends, moi aussi, à l’envers, tu vas voir…
J’ai compris ! Et de fait c’était une excellente cavalière ; mais à sa surprise, là j’ai résisté à la montée de la jouissance et c’est elle qui s’est « prise au jeu » comme elle m’a dit ensuite. Il y a eu une autre suite, pour moi à nouveau, quand je l’ai ‘retournée’ comme une crêpe…avec des petits cris et des petits rires !
Cette fois nous sommes restés enlacés ( emboîtés on peut dire ! ) et nous avons enfin parlé…
J’ai entendu les histoires racontées par les autres, Lulu, Lydie… mais je m’en tiens à celle de Maguy qui dés ce premier soir m’en a raconté un bout, en ajoutant à chaque fois, jusqu’à ce que finalement je connaisse toute sa vie passée !
En réalité elle s’appelait Paule D…, originaire du sud ouest. Un village des Landes dont je ne retrouve plus le nom. Père artisan boulanger, mère au comptoir. Le brevet élémentaire passé, elle avait ajouté une année d’école Pigier : sténo et comptabilité. Des cours à Mimizan
Où elle allait en car. Mais servant dans la boulangerie familiale dés qu’ayant un instant de liberté, elle s’était résignée à cet emploi…
……………………………………………………………………………………………….
J’abrège, car on n’en sortirait plus, tellement il me revient tout ce qu’elle m’a raconté sur sa vie…
Son mari officier pilote, avait été affecté à l’escadrille de chasse de la Sénia prés d’Oran. Voilà comment elle s’était retrouvée dans cette ville. Je la cite :
-Armand depuis qu’il était lieutenant n’était plus le même. Notre ménage a ‘battu de l’aile’
[ C’est le cas de le dire pour un pilote ? ]
Quand il a été muté en Allemagne. Je n’ai pas voulu suivre et nous avons convenu de divorcer. J’avais déjà un ‘ami’, mais quand il s’est rendu compte que je redevenais libre, il s’est défilé… C’est par une ‘Copine’ la femme d’un capitaine qui venait arrondir ses fins de mois pour se payer des extra, elle, que j’ai connu l’existence de la villa des roses. Je n’avais pas envie de retourner dans ma famille, et pas de métier. Ce que nous avons fait comme ambulancières militaires ne m’ouvre qu’aide infirmière et pas une grosse paye. Comme ça, j’ai la pension payée par mon ex, capitaine maintenant qui a déjà refait sa vie. Et sur ce que je gagne ici, rien à déclarer …
*
J’en reviens à cette première soirée à Ekmull. Un peu avant 22 h, la chère Maguy m’a dit :
-Tu m’as fait passer un bon moment. Ce qui m’attend me paraîtra encore moins drôle que d’habitude… Tu reviendras bientôt ?
Mon « oui » n’était pas très convaincu. Je me disais : dommage mais trop cher…
Elle m’a accompagné au rez de chaussée, et m’a quittée de l’autre côté du couloir devant une petite pièce qui donnait sur l’arrière de la villa. J’y ai retrouvé mes deux compères… en pleine mastication ! Il y avait un comptoir, et derrière officiait l’employée qui nous avait piloté vers les chambres
[ Une petite ‘grosse’ au visage ingrat : un air de deux airs qui ne lui permettait pas de faire partie de ces ‘Dames’ ! ]
Mes copains étaient hilares et devant un verre de mascara ( rouge, genre Bordeaux titrant 14° au moins ) ils dégustaient ce qu’on appelle en Espagne des tapas, et là bas, des Kémias
( mot dérivé de l’arabe dialectal : petite quantité )
Nous n’avions pas soupé, c’est vrai. J’ai préféré une orangeade mais quel régal ces petits pâtés, toasts à la ‘soubressade’ ( chorizo ) sardines grillées, petits calmars en sauce piquante… etc…
A la fin, j’ai cru bon de demander combien l’on devait :
-Non, non, c’est madame Emma qui m’a dit de vous servir tout çà…
Nous avons quitté les lieux. Il était plus de vingt deux heures trente. Nous savions que le dernier car pour la Sénia était parti depuis longtemps… Tonio nous a dit :
-D’en ville c’est 11 km à pied… mais en partant d’ici on coupe par ‘le village nègre’ et on contournera la ‘chebka’ ( grand lac salé bordé de berges plates, rocailleuses, sans végétation ) : 6 km au plus !
La pleine lune éclairait l’étendue pierreuse à reflets blanchis par le sel. Au loin, de l’autre côté on voyait la mer : impossible de se tromper ! Durant cette traversée, mes souvenirs de lecture des « carnets de René Mouchotte » me sont revenus… Il s’était envolé de la Sénia en 1940 dans un Goéland, avion bimoteur dans des conditions rocambolesques. Sans faire chauffer les moteurs et avec une hélice bloquée au petit pas, cette ‘chebka’ sur laquelle l’avion avait rebondi plusieurs fois, avait failli être son linceul trois ans avant la Manche où ce héros qui commandait une escadrille de chasse française dans la RAF s’y engloutisse…
Nous avons fini par atteindre le remblai de la voie de chemin de fer. De l’autre côté, c’était la route de la Sénia et encore un dernier kilomètre, s’introduire en douce sur la base et rentrer par mur habituel ! Il était 1 h du matin, le réveil se faisait à cinq heures trente, et la sortie de la chambrée pour le ‘dérouillage’ immédiate… Quelle forme ce matin là !
L’après midi la sieste fut réparatrice…surtout que le lendemain matin était prévu le challenge du nombre pour le C. I. (centre d’instruction ) des courses, des sauts et des lancers de poids !
Après la sieste, petite marche sous les arbres car l’ambiance enfumée et bruyante du foyer de la troupe ne nous convenait pas. Nous avons pu enfin nous faire part de nos satisfactions réciproques des deux bonnes heures passées la veille…. Sans trop de détails, par pudeur et respect aussi pour celles que nous jugions déjà de « Chics filles… »
-Rien à voir avec les ‘putes’ de bordel, avait conclu Gil.
Mais lui et moi, trouvant que c’était trop cher nous n’avions pas l’intention d’y retourner.
Tonio, lui, avait le numéro de téléphone de sa Lulu. Il est allé l’appeler chez elle depuis la cabine du foyer. Et elle lui a dit :
-Dis moi quand vous revenez ? mais directement, et nous ( les filles ) on viendra plus tôt à la ‘barraque’ (sic) …
Il ne la rejoignait jamais chez elle où il y avait une dame qui lui gardait son fils
Et quand il l’a rappelée, c’est là que ça s’est corsé. Il lui a fait part de notre réticence pour cause de solde d’appelés à y retourner… mais elle :
-Dis leur que les ‘copines’ ( Lydie et Maguy ) m’ont dit qu’elles veulent qu’ils reviennent sans s’occuper de la ‘mère’ Emma qui est au courant et le leur retiendra sur leur solde, t’en fais pas !
Grosses discussions, je me rappelle. Gil et moi nous étions décontenancés : pourquoi cette offre ? Elles n’en avaient pas assez de faire ‘l’amour’ avec leurs ‘clients’ ?
-çà les amuse de ‘jouer’ un peu avec des jeunes ‘bidasses’ ! C’était l’opinion de Tonio qui avait ajouté :
-D’après Lulu, les deux lui ont dit qu’elles avaient passé un bon moment avec « ces jeunes, sains et pas vicieux ( ? ) » et qu’elles voulaient les revoir…Et puis, on leur a parlé de la plage, alors elles veulent nous proposer de les accompagner de temps en temps l’après midi à ‘Paradis Plage’ dans un établissement avec sa plage privée, et avec nous, elles seront sûres de ne pas être emmerdées si des vieux ‘cons’ les reconnaissent…
Nous étions en début du mois de mai. Il faisait déjà très chaud mais les plages étaient formidables et la mer rafraîchissante… C’est ce qui nous a décidés !
Tonio a rappelé Lulu chez elle. Le week end, ça ne leur était pas possible, mais ils ont convenu du lundi où on se retrouverait directement à la plage…
Gil et moi, cela nous enlevait l’impression pénible d’être les profiteurs, pire, les ‘souteneurs’ de ces dames, puisqu’on sortirait avec elles comme gardes du corps, et que somme toute on leur rendrait service !
Nous avons fait des ‘infidélités’ à nos petites copines de Moulin bleu qui ont du se demander où nous étions passés. Nous retrouvions vers quinze heures nos ‘amies’ au « Paradis-plage » le bien nommé établissement d’Aïn el Turc. Elles étaient déjà à nous attendre sous leurs deux parasols. Lulu et Maguy, toujours là. Lydie pas chaque fois because occupations familiales…
Maguy nageait très bien mais elle était ‘flemmarde’ et quelques fois je la laissais rentrer au bord et se vautrer sur sa serviette pendant que j’allais nager au large… Au retour elle ‘piaillait’ que « je la laissai tomber … » mais avec des rires et une gentillesse totale qui me touchait !
Et vers dix sept heures nous repartions directement à la villa des roses, en 11chv citroën ; c’était la voiture de madame Emma que Maguy, ancienne ambulancière pilotait avec maestria. D’ailleurs deux ou trois fois, je ne sais plus, la dite dame Emma a été du voyage, se contentant d’un moment de détente, restant habillée sous son parasol. A l’arrivée par la ruelle arrière, garage, puis la montée vers les chambres…
Sur injonctions de la patronne, nous redescendions un peu avant vingt heures dans la petite pièce du bas. Nous soupions copieusement. Des trois, seule Lydie fumait et comme Gil, sportif était réticent à l’odeur du tabac, je ne l’ai jamais vue allumer une cigarette en notre présence ! Elles ne buvaient pas d’alcool non plus, disant « on sera obligées de le faire plus tard ! » Et avant vingt et une heures, nous repartions, souvent avec des tranches de rôti froid pour nos lendemains à la caserne…
Nous savions qu’il y avait un dernier car militaire qui partait de la place centrale d’Oran pour ramener les permissionnaires. Et les ‘anciens’ nous y ont toujours accueillis parmi eux sans faire de commentaires… Ainsi à vint trois heures au plus, nous étions au lit, ce qui nous donnait six heures de sommeil, c’était déjà mieux !
Maguy quand je l’évoque, c’était pour moi une amoureuse lascive, un peu flemmarde ce qui l’avait conduit là, mais d’une gentillesse à toute épreuve. Sa conversation était intéressante, car elle était cultivée. Cela me faisait oublier que sortie de mes bras, elle en accepterait d’autres… Dans nos baisers échangés, je n’avais plus l’ombre du souvenir de ce que faisait cette bouche, hors moi ! C’était des plaisirs partagés, diversifiés, entrecoupés de longues discussions chuchotées avec parfois des rires et parfois des pleurs à l’évocation de notre vécu précédent… Elle n’avait pas toujours été à la fête, elle non plus !
Fin mai, Tonio, Oranais, a été muté aux ateliers mécaniques de la base. Gil et moi, direction la 5ème région aérienne à Alger pour y recevoir une affectation. Pour revenir, croyons nous, à la Sénia pour le peloton d’élèves gradés. Gil s’y était inscrit aussi. Aussi nos adieux ne furent pas déchirants (sic)… quelques larmes de Maguy et quelques mots : « A bientôt ! écris moi vite…»
Chez Madame Emma R… à la villa des Roses, évidemment !
Fin du deuxième épisode
Jan
Convoqué un premier avril, drôle de farce, j’ai été appelé pour service militaire obligatoire d’un an à la base aérienne d’Oran – La Sénia. L’aviation m’a récupéré parce que j’avais commencé la préparation militaire parachutiste, mais au moment des sauts, Maman très malade, n’avait pas voulu signer. Pour ne pas la faire souffrir encore plus, je n’avais pas insisté…
J’avais été nommé en début d’année, contrôleur des transmissions avec effet rétroactif. J’ai encaissé une belle somme juste avant mon départ, et j’ai emporté cinq mille fr ( à peu prés l’équivalent de nos euros actuels ) avec moi : Une fortune pour un ‘bidasse’…
Nous étions astreints à l’horaire d’été : lever à cinq heures trente. Exercices jusqu’à treize heures. Déjeuner puis sieste obligatoire, et… plus rien, sinon, soupe, appel du soir et extinction des feux ! Et interdiction de sortir pour les ‘bleus’, cela va sans dire…
Relations humaines difficiles entre ces trente ‘clampins’ , réunis en deux rangées de 15 lits dans une chambrée. Elles étaient nulles durant les évolutions en extérieurs aux ordres d’un Sergent et d’un caporal instructeurs, tous deux mécaniciens air, engagés.
Mais ces après midi d’ennui m’ont vite rapproché de ceux qui sont devenus très vite de vrais amis. D’abord Antoine L… Un Oranais, grand, costaud, cheveux noirs frisés et moustache à la Clark Gable… Dans le civil il avait été forgeron dans son village avant de quitter sa famille à dix huit ans et de venir à Oran où il avait essayé 12 métiers et vécu 13misères ! Cela l’avait mûri. C’était un calme qu’il ne fallait pas chatouiller et qui comme moi se demandait ce qu’on faisait avec ces ‘gamins’…
Puis Gilbert S… Un Algérois, grand mais très mince quoique bien bâti. Noir de poils et de peau, visage quelconque mais des yeux vifs et un sourire franc et éclatant. Fils d’un entrepreneur de ferronnerie, on sentait que lui, n’avait jamais manqué de rien. Après trois ans d’école technique il avait rejoint l’entreprise familiale. Antoine fut de suite Tonio, Gilbert Gil ou Gigi… Et moi ‘Djouane’ !
Au lieu de faire cette sieste ‘obligatoire’, dés que nous avons touché les tenues de sortie, nous avons utilisé le mur pour passer sur la base, côté pistes et hangars. De là, petite marche jusqu’au village de la Sénia. Au ‘bistrot’ un café noir ‘à l’eau douce’ ( Le préciser, car les oranais le buvaient fait avec l’eau saumâtre qui coulait des fontaines ) Un bus civil un peu plus tard, direction Oran où l’on s’est balladé d’abord en ville que Tonio connaissait comme sa poche ; mais on s’y est vite ennuyés. Ensuite, ce fut les plages et la baignade, car en cette fin avril, l’eau était à 20 ° au moins !
Trois jeunes aviateurs bien bâtis, à « Moulin bleu » une de ces plages magnifiques qui jouxtent la ville. Nous y avons été remarqués, puis ‘dragués’ gentiment par un groupe de petites Nénettes qui séchaient les cours pour la plage, elles aussi. Jeux de ballons, jeux de mains, jeux de vilains ? Pas pour moi, cette fois ! Copain seulement avec une petite Denise qui m’a fait de vraies avances…. C’était des chics filles : on ne leur aurait pas manqué de respect pour tout l’or du monde, et encore moins essayé de leur ravir ce ‘petit capital’ qui comptait tellement pour elles à l’époque !
Mais ces ‘fleurts’ plus ou moins poussés, ça ne faisait pas l’affaire « des ‘amygdales’ du ‘bas’ ventre » comme disait Tonio ! Et il nous a parlé de « la villa des roses » une maison de rendez-vous à Ekmul sur les hauteurs d’Oran :
-C’est pas des vraies ‘putes’. Des ‘bonnes’ femmes divorcées ou même mariées qui viennent arrondir leur fin de mois…
Et il a précisé :
-Moi, y a ma copine Lulu. Je la connaissais d’ailleurs quand elle était mariée…
Elle avait divorcé depuis…et qu’il la voyait souvent à cette villa des roses, avant d’être mobilisé, en ajoutant :
-Sans payer, moi ! Elle s’arrange avec la patronne qui est une dame très chic et bien sympa. J’y ai mes entrées…
- Eh ! il est un peu ‘mac’ (souteneur ! ) le Tonio, ais-je pensé, sans imaginer la suite !
Pour pouvoir nous y rendre en soirée, on s’est ‘arrangé’ avec trois autres de la troisième chambrée. Un soir sur deux, dés que l’appel était passé dans notre chambre, pendant que le sous off de service passait à la chambre suivante, nous par la fenêtre du fond, on rejoignait la troisième chambrée et occupions leur lit. Le soir suivant c’était l’inverse. Et ça marchait !!
Ainsi nous avons pu aller à cette villa des roses, la fameuse maison de rendez-vous.
Encore une fois, j’étais curieux et assez dubitatif malgré tout ce qu’en disait Tonio… Il nous en avait tellement parlé que le processus ne m’a pas étonné. Petit salon-bar désert à cette heure où les maris sont encore chez eux ? L’hôtesse, une dame de cinquante ans au moins, était encore très appétissante, ais-je jugé avec mes vingt ans ! Rien de vulgaire dans ses attitudes ou sa voix…
La petite Lulu, de Tonio, une jolie brunette d’une trentaine d’années est arrivée dare-dare. Après les présentations elle s’est assise à notre table et a pris comme nous… une menthe à l’eau. Puis les deux se sont éclipsés en riant. Gil et moi, nous savions qu’à droite, sur le mur, la grande glace était sans tain et que les ‘dames’ pouvaient nous voir, évitant ainsi de rencontrer des personnes connues.
Sur le mur de gauche, à l’inverse, une grande glace, sans tain aussi. Mais à l’inverse, car dés qu’éclairé le salon d’à côté nous est apparu avec son grand canapé qui nous faisait face. Trois dames en déshabillé rose, tout comme Lulu, sont venues s’y installer. Je n’ai eu d’yeux que pour la blonde… Une belle femme, la trentaine ( 28, su après ) bien bâtie, pas mal dodue, et de ce fait, un visage lisse aux traits réguliers, des yeux bleus foncés, une belle chevelure dorée… Avant que Gil me brûle la politesse, je me suis levé, doigt pointé vers elle !
La ‘taulière’, pas madame Claude, mais madame Emma, a souri en me disant :
-C’est Maguy, vous allez pouvoir la rejoindre directement à sa chambre …
Je savais par Tonio qu’il fallait poser sur le comptoir cinq billets de cent francs. Je me rappelle que je trouvais cette somme exorbitante et je m’étais dit :
-Une fois passe, mais je ne vais pas gaspiller tout mon ‘fric’ comme çà !
Gil a désigné une autre des dames que je n’avais même pas remarquée. Billets posés, l’hôtesse nous a guidé vers le couloir ou la domestique ( jupe noire, chemisier blanc, très stylée ) nous a emmenés au premier. Et Maguy vue de prés, encore plus belle avec son sourire éblouissant m’a accueilli par :
-Ah ! voilà mon bel aviateur… je suis heureuse de t’avoir plu, tu sais ?
Tonio m’avait dit, qu’à peine entré, ‘elles’ nous demandaient leur « petit cadeau »…
-Tu lui donnes au moins deux cent francs si tu veux le grand jeu et qu’elle prenne son temps sans te presser…
A mon étonnement, elle ne m’a dit que :
-Mets toi à l’aise. Déshabilles toi dans la salle de bains, fais ta petite ‘toilette’ et viens me rejoindre, on fera connaissance au lit…
Rien à voir avec le rituel dont on m’avait rabattu les oreilles pour ce qui concernait les « bordels »…
Pudeur instinctive, j’ai remis mon slip. Elle avait entrouvert son déshabillé… j’ai vu ses gros lutteurs à bout très clair, le ventre un peu bombé, la jolie peau, et j’ai senti l’odeur discrète de son parfum : Mon érection a été immédiate !!
Aussi, nous avons vite fait une connaissance assez poussée, et pas avec beaucoup de paroles… Caresses, mains actives, la bouche aussi, j’ai pensé qu’avec une amante ça se serait passé pareillement ! Assez rapidement, elle m’a dit :
-Je sens que tu en as très envie… Après tu seras plus calme et on prendra notre temps …
De fait je l’ai pénétrée et besognée avec un plaisir qui a vite été aussi grandissant qu’égoïste… Ne m’occupant que de moi, il ne s’était pas écoulé un quart d’heure depuis mon entrée dans la chambre quand j’ai éructé en éjaculant !
Ce qui l’a fait s’esclaffer et dire :
-Il s’est régalé ( !) le petit chéri…il en avait besoin ce jeune homme… On va prendre la douche ( Il n’y avait pas de clim à l’époque et j’avais transpiré ! ) après on pourra parler un peu avant de recommencer la danse, si tu veux ? Je m’occuperais de toi, cette fois ci…
La douche à deux ! C’était une belle femme, une vraie blonde car son pubis doré avait déjà attiré mon œil, un peu avant. Nous nous sommes savonné mutuellement : Un jeu que je connaissais bien et j’ai vraiment oublié que nous étions en amour tarifié…
A nouveau très excité, elle m’a dit en riant :
-Viens ! Le ‘jeu’ est meilleur dans le lit…cela m’a rappelé la réplique de la « Grosse Margot » du Sire François Villon…
Et nous y sommes retournés, au lit… Elle a pris les initiatives, m’a caressé et embrassé en véritable experte ! J’ai toutefois, à mon habitude, arrêté ce qui devenait une fellation, et elle m’a dit, je me souviens :
-Tu aimes mieux ‘tringler’, toi ? mais attends, moi aussi, à l’envers, tu vas voir…
J’ai compris ! Et de fait c’était une excellente cavalière ; mais à sa surprise, là j’ai résisté à la montée de la jouissance et c’est elle qui s’est « prise au jeu » comme elle m’a dit ensuite. Il y a eu une autre suite, pour moi à nouveau, quand je l’ai ‘retournée’ comme une crêpe…avec des petits cris et des petits rires !
Cette fois nous sommes restés enlacés ( emboîtés on peut dire ! ) et nous avons enfin parlé…
J’ai entendu les histoires racontées par les autres, Lulu, Lydie… mais je m’en tiens à celle de Maguy qui dés ce premier soir m’en a raconté un bout, en ajoutant à chaque fois, jusqu’à ce que finalement je connaisse toute sa vie passée !
En réalité elle s’appelait Paule D…, originaire du sud ouest. Un village des Landes dont je ne retrouve plus le nom. Père artisan boulanger, mère au comptoir. Le brevet élémentaire passé, elle avait ajouté une année d’école Pigier : sténo et comptabilité. Des cours à Mimizan
Où elle allait en car. Mais servant dans la boulangerie familiale dés qu’ayant un instant de liberté, elle s’était résignée à cet emploi…
……………………………………………………………………………………………….
J’abrège, car on n’en sortirait plus, tellement il me revient tout ce qu’elle m’a raconté sur sa vie…
Son mari officier pilote, avait été affecté à l’escadrille de chasse de la Sénia prés d’Oran. Voilà comment elle s’était retrouvée dans cette ville. Je la cite :
-Armand depuis qu’il était lieutenant n’était plus le même. Notre ménage a ‘battu de l’aile’
[ C’est le cas de le dire pour un pilote ? ]
Quand il a été muté en Allemagne. Je n’ai pas voulu suivre et nous avons convenu de divorcer. J’avais déjà un ‘ami’, mais quand il s’est rendu compte que je redevenais libre, il s’est défilé… C’est par une ‘Copine’ la femme d’un capitaine qui venait arrondir ses fins de mois pour se payer des extra, elle, que j’ai connu l’existence de la villa des roses. Je n’avais pas envie de retourner dans ma famille, et pas de métier. Ce que nous avons fait comme ambulancières militaires ne m’ouvre qu’aide infirmière et pas une grosse paye. Comme ça, j’ai la pension payée par mon ex, capitaine maintenant qui a déjà refait sa vie. Et sur ce que je gagne ici, rien à déclarer …
*
J’en reviens à cette première soirée à Ekmull. Un peu avant 22 h, la chère Maguy m’a dit :
-Tu m’as fait passer un bon moment. Ce qui m’attend me paraîtra encore moins drôle que d’habitude… Tu reviendras bientôt ?
Mon « oui » n’était pas très convaincu. Je me disais : dommage mais trop cher…
Elle m’a accompagné au rez de chaussée, et m’a quittée de l’autre côté du couloir devant une petite pièce qui donnait sur l’arrière de la villa. J’y ai retrouvé mes deux compères… en pleine mastication ! Il y avait un comptoir, et derrière officiait l’employée qui nous avait piloté vers les chambres
[ Une petite ‘grosse’ au visage ingrat : un air de deux airs qui ne lui permettait pas de faire partie de ces ‘Dames’ ! ]
Mes copains étaient hilares et devant un verre de mascara ( rouge, genre Bordeaux titrant 14° au moins ) ils dégustaient ce qu’on appelle en Espagne des tapas, et là bas, des Kémias
( mot dérivé de l’arabe dialectal : petite quantité )
Nous n’avions pas soupé, c’est vrai. J’ai préféré une orangeade mais quel régal ces petits pâtés, toasts à la ‘soubressade’ ( chorizo ) sardines grillées, petits calmars en sauce piquante… etc…
A la fin, j’ai cru bon de demander combien l’on devait :
-Non, non, c’est madame Emma qui m’a dit de vous servir tout çà…
Nous avons quitté les lieux. Il était plus de vingt deux heures trente. Nous savions que le dernier car pour la Sénia était parti depuis longtemps… Tonio nous a dit :
-D’en ville c’est 11 km à pied… mais en partant d’ici on coupe par ‘le village nègre’ et on contournera la ‘chebka’ ( grand lac salé bordé de berges plates, rocailleuses, sans végétation ) : 6 km au plus !
La pleine lune éclairait l’étendue pierreuse à reflets blanchis par le sel. Au loin, de l’autre côté on voyait la mer : impossible de se tromper ! Durant cette traversée, mes souvenirs de lecture des « carnets de René Mouchotte » me sont revenus… Il s’était envolé de la Sénia en 1940 dans un Goéland, avion bimoteur dans des conditions rocambolesques. Sans faire chauffer les moteurs et avec une hélice bloquée au petit pas, cette ‘chebka’ sur laquelle l’avion avait rebondi plusieurs fois, avait failli être son linceul trois ans avant la Manche où ce héros qui commandait une escadrille de chasse française dans la RAF s’y engloutisse…
Nous avons fini par atteindre le remblai de la voie de chemin de fer. De l’autre côté, c’était la route de la Sénia et encore un dernier kilomètre, s’introduire en douce sur la base et rentrer par mur habituel ! Il était 1 h du matin, le réveil se faisait à cinq heures trente, et la sortie de la chambrée pour le ‘dérouillage’ immédiate… Quelle forme ce matin là !
L’après midi la sieste fut réparatrice…surtout que le lendemain matin était prévu le challenge du nombre pour le C. I. (centre d’instruction ) des courses, des sauts et des lancers de poids !
Après la sieste, petite marche sous les arbres car l’ambiance enfumée et bruyante du foyer de la troupe ne nous convenait pas. Nous avons pu enfin nous faire part de nos satisfactions réciproques des deux bonnes heures passées la veille…. Sans trop de détails, par pudeur et respect aussi pour celles que nous jugions déjà de « Chics filles… »
-Rien à voir avec les ‘putes’ de bordel, avait conclu Gil.
Mais lui et moi, trouvant que c’était trop cher nous n’avions pas l’intention d’y retourner.
Tonio, lui, avait le numéro de téléphone de sa Lulu. Il est allé l’appeler chez elle depuis la cabine du foyer. Et elle lui a dit :
-Dis moi quand vous revenez ? mais directement, et nous ( les filles ) on viendra plus tôt à la ‘barraque’ (sic) …
Il ne la rejoignait jamais chez elle où il y avait une dame qui lui gardait son fils
Et quand il l’a rappelée, c’est là que ça s’est corsé. Il lui a fait part de notre réticence pour cause de solde d’appelés à y retourner… mais elle :
-Dis leur que les ‘copines’ ( Lydie et Maguy ) m’ont dit qu’elles veulent qu’ils reviennent sans s’occuper de la ‘mère’ Emma qui est au courant et le leur retiendra sur leur solde, t’en fais pas !
Grosses discussions, je me rappelle. Gil et moi nous étions décontenancés : pourquoi cette offre ? Elles n’en avaient pas assez de faire ‘l’amour’ avec leurs ‘clients’ ?
-çà les amuse de ‘jouer’ un peu avec des jeunes ‘bidasses’ ! C’était l’opinion de Tonio qui avait ajouté :
-D’après Lulu, les deux lui ont dit qu’elles avaient passé un bon moment avec « ces jeunes, sains et pas vicieux ( ? ) » et qu’elles voulaient les revoir…Et puis, on leur a parlé de la plage, alors elles veulent nous proposer de les accompagner de temps en temps l’après midi à ‘Paradis Plage’ dans un établissement avec sa plage privée, et avec nous, elles seront sûres de ne pas être emmerdées si des vieux ‘cons’ les reconnaissent…
Nous étions en début du mois de mai. Il faisait déjà très chaud mais les plages étaient formidables et la mer rafraîchissante… C’est ce qui nous a décidés !
Tonio a rappelé Lulu chez elle. Le week end, ça ne leur était pas possible, mais ils ont convenu du lundi où on se retrouverait directement à la plage…
Gil et moi, cela nous enlevait l’impression pénible d’être les profiteurs, pire, les ‘souteneurs’ de ces dames, puisqu’on sortirait avec elles comme gardes du corps, et que somme toute on leur rendrait service !
Nous avons fait des ‘infidélités’ à nos petites copines de Moulin bleu qui ont du se demander où nous étions passés. Nous retrouvions vers quinze heures nos ‘amies’ au « Paradis-plage » le bien nommé établissement d’Aïn el Turc. Elles étaient déjà à nous attendre sous leurs deux parasols. Lulu et Maguy, toujours là. Lydie pas chaque fois because occupations familiales…
Maguy nageait très bien mais elle était ‘flemmarde’ et quelques fois je la laissais rentrer au bord et se vautrer sur sa serviette pendant que j’allais nager au large… Au retour elle ‘piaillait’ que « je la laissai tomber … » mais avec des rires et une gentillesse totale qui me touchait !
Et vers dix sept heures nous repartions directement à la villa des roses, en 11chv citroën ; c’était la voiture de madame Emma que Maguy, ancienne ambulancière pilotait avec maestria. D’ailleurs deux ou trois fois, je ne sais plus, la dite dame Emma a été du voyage, se contentant d’un moment de détente, restant habillée sous son parasol. A l’arrivée par la ruelle arrière, garage, puis la montée vers les chambres…
Sur injonctions de la patronne, nous redescendions un peu avant vingt heures dans la petite pièce du bas. Nous soupions copieusement. Des trois, seule Lydie fumait et comme Gil, sportif était réticent à l’odeur du tabac, je ne l’ai jamais vue allumer une cigarette en notre présence ! Elles ne buvaient pas d’alcool non plus, disant « on sera obligées de le faire plus tard ! » Et avant vingt et une heures, nous repartions, souvent avec des tranches de rôti froid pour nos lendemains à la caserne…
Nous savions qu’il y avait un dernier car militaire qui partait de la place centrale d’Oran pour ramener les permissionnaires. Et les ‘anciens’ nous y ont toujours accueillis parmi eux sans faire de commentaires… Ainsi à vint trois heures au plus, nous étions au lit, ce qui nous donnait six heures de sommeil, c’était déjà mieux !
Maguy quand je l’évoque, c’était pour moi une amoureuse lascive, un peu flemmarde ce qui l’avait conduit là, mais d’une gentillesse à toute épreuve. Sa conversation était intéressante, car elle était cultivée. Cela me faisait oublier que sortie de mes bras, elle en accepterait d’autres… Dans nos baisers échangés, je n’avais plus l’ombre du souvenir de ce que faisait cette bouche, hors moi ! C’était des plaisirs partagés, diversifiés, entrecoupés de longues discussions chuchotées avec parfois des rires et parfois des pleurs à l’évocation de notre vécu précédent… Elle n’avait pas toujours été à la fête, elle non plus !
Fin mai, Tonio, Oranais, a été muté aux ateliers mécaniques de la base. Gil et moi, direction la 5ème région aérienne à Alger pour y recevoir une affectation. Pour revenir, croyons nous, à la Sénia pour le peloton d’élèves gradés. Gil s’y était inscrit aussi. Aussi nos adieux ne furent pas déchirants (sic)… quelques larmes de Maguy et quelques mots : « A bientôt ! écris moi vite…»
Chez Madame Emma R… à la villa des Roses, évidemment !
Fin du deuxième épisode
Jan
Mer 15 Mars 2006, 11:57 par
jan goure sur Les liaisons sulfureuses
L'Amour tarifé...
Au docteur qui me disait que l’abstinence sexuelle était préjudiciable à la santé, quel que soit notre âge, j’ai répondu vertement et sans réfléchir :
-Vous ne voulez pas que j’aille aux ‘putes’…
Terme si péjoratif qu’avec un peu de réflexion, j’aurais employé : « avoir recours à la prostitution ! »
En remontant le temps, péripatéticiennes, hétaïres, ribaudes, prostituées et…’putains’ s’est appliqué aux professionnelles de l’amour tarifié…et courtisanes, demi-mondaines, femmes entretenues à celles qui gravitent dans des zones moins franches et plus troubles. Celles qui font ‘semblant’ d’aimer mais utilisent en fait, un ou plusieurs hommes, en fonction de ce que cela leur rapporte, à elles !
Moi, cela n’a jamais été ma tasse de thé, cet amour tarifié chez les pros du sexe. J’ai entendu mille et une histoires à leur sujet, mais : « qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son… »
Elles, je ne les ai jamais entendu réellement plaider leur cause où expliquer ce qui les a amené à faire ce métier. Car pour elles, c’est un métier, contrairement aux autres qui vendent leur ‘cul’ au plus offrant en se la jouant à la grande dame !
Mais « d’aventure, en aventure… » comme l’a chanté S. Lama, j’ai utilisé les services (sic) de trois de ces Dames que je ne sais trop où classer !
La première fois : Renée, pour sauver sa famille…
Ouargla en 19... : une ville de garnison du Sahara Français de l’époque. Nous étions plusieurs radiotélégraphistes civils envoyés en renfort pour cause de rupture des contrats de radios militaires. D’entrée j’ai été remplacer le chef de station émission pour le remplacer provisoirement avant l’arrivée d’un titulaire. Un caporal chef, chef de quart régleur avec qui j’ai sympathisé m’a dit que l’épouse d’un adjudant chef du génie militaire, un ivrogne invétéré, en était réduite à recevoir des messieurs, contre 150 fr l’heure passée chez elle, sur rendez-vous. Uniquement sur recommandation d’un habitué…
Elle avait deux enfants scolarisés à Batna dans le nord. Et une belle-mère à sa charge, pauvre vieille complice de sa belle fille. Elle avait commencé par se faire ‘dépanner’ par des copains de son mari, sous officiers comme lui. Puis le bouche à oreille avait élargi le cercle de ce qu’il fallait bien nommer ses ‘clients’ ! J’avais dix huit ans et en état d’abstinence provisoire, je l’espérais ! J’étais curieux aussi et un peu sceptique…Il m’a procuré un rendez-vous !
En début d’après midi, il m’a donc accompagné à cette maison sise à l’orée de la ville.
Une dame est venue nous ouvrir la porte de derrière qui donnait dans une ruelle déserte. Une grande femme mince, on peut dire ‘maigre’ . Son visage régulier aurait pu être beau sans les plis amers de la bouche et son air sombre. Les yeux par contre, noirs, brillants étaient la partie vivante de ce visage, sous des cheveux noirs avec une demi frange sur le front.
Le copain m’a présenté et est reparti illico. Sans un mot, elle m’a fait signe de la suivre, et derrière elle je suis arrivé dans la grande chambre du bas où elle officiait. Elle s’est retournée vers moi, main ouverte, j’y ai mis les billets que j’avais préparés. Dans un coin de la pièce, il y avait une tringle et un rideau qu’elle a tiré, révélant ce qui était censé représenter une salle de bains. Un robinet et un évier… à côté une table basse de sous laquelle elle a tiré un bidet amovible en plastique qu’elle a rempli d’eau. En même temps, elle a enfin parlé :
-Déshabilles-toi et poses tes affaires là… tu peux te faire une ‘petite toilette’ directement à l’évier…
[ Donc elle tutoyait… mais sa voix était monocorde et aussi triste que tout ce qui se dégageait d’elle ]
Elle a enlevé sa jupe sous laquelle… elle n’avait pas de culotte ! Et elle s’est accroupie sur son bidet. Plus que gêné, j’ai enlevé le short et le slip, puis au robinet je me suis savonné et rincé le sexe…me disant que d’après tout ce qu’on m’avait raconté sur les ‘bordels’ européens, c’était la dame qui procédait à la toilette du monsieur ?
Séché, toujours mal à l’aise, je me suis retourné et avancé vers le lit où elle était déjà installée ! Elle avait conservé son chemisier. Allongée à plat dos, les yeux fermés, visage crispé. Elle avait les genoux élevés, mais écartés… Face à moi, j’ai vu son pubis orné de poils noirs frisés, et au dessous la fente du sexe, grandes lèvres un peu apparentes !
Quelque chose s’est passé en moi, et je n’ai même pas réfléchi pour dire :
-Madame, j’ai honte. Je sais que vous êtes obligée par la vie d’en arriver
là, mais moi comme ça, je ne peux pas ! Gardez les billets et
excusez-moi… je m’en vais !
Elle a rouvert les yeux et je me souviens de sa voix froide, furieuse :
-Il te faut quoi ? mes ‘figues sèches’ ( seins ) à caresser ? où te ‘sucer’ …
( fellation ) d’abord comme les vieux ‘cons’ ? alors c’est cinquante francs de plus…
Sans répondre, j’ai commencé à me rhabiller, mais soudain, pétrifié, je l’ai entendu pleurer… et bredouiller :
-Toi, au moins tu m’as parlé comme à une dame, pas comme à une ‘pute’… viens !
allez viens prés de moi, on va s’arranger…
Elle a enlevé son chemisier, et moi, allongé à ses côtés, nous avons d’abord parlé… Elle m’a raconté ce que je savais déjà. Les enfants en pension qui coûtaient cher. L’annexe du génie qui ne faisait rien pour obliger son mari à lui donner plus que le minimum imposé chaque mois. Et pourquoi on ne les avait pas virés du territoire ni cherché d’histoires malgré que … leur histoire soit connue ! Ses rencontres extra conjugales qui avaient commencé avec des collègues de son mari, mais le cercle s’était élargi ( si je puis dire ! ) avec des militaires seulement. Elle m’a précisé :
-Ces vieux ‘cochons’ d’officiers, même de très haut gradés viennent ici pour faire ce qu’ils ne font pas avec leur ‘bobonne’… cinquante francs de plus pour se faire ‘sucer’, et trois cent francs au lieu de cent cinquante pour tu devines quoi…
Naïvement, j’ai demandé :
-Oui, pourquoi ?
-Pour… l’autre ‘trou’ pardi ! Ils aiment la merde ces ‘fumiers’ qui ensuite se la jouent au grand seigneur dans leur société fermée !
Pendant ce temps, comme j’étais jeune, et mes mains pas inactives pendant tous ces monologues, qu’elle était ‘réceptive’ et détendue, les yeux ouverts cette fois : il y a eu… deux assauts !
Ce qui lui a fait dire :
-Eh ! ben, pour quelqu’un qui disait ne pas pouvoir… Mais tu as des égards, toi. Et tu as les mains douces, tiens, ça n’a pas été une corvée avec toi !
Quelques jours après, un remplaçant militaire étant arrivé à la station d’émission, j’ai rejoint le Centre. J’ai raconté à mes ‘potes’ : Dédé et Guy…
Il y avait un numéro à appeler, à certaines heures, un code pour prendre rendez-vous…
L’excuse de la curiosité pour eux aussi, ils y sont allés tour à tour ! A ma connaissance, d’autres encore on fini par utiliser la… filière : Les ‘gonades’ ça nous travaille tous !
Moi, je n’y suis retourné qu’une fois avant de faire ami-ami avec Lydia, puis plus encore car affinités !
Exit Renée, ‘pute’ de par la vie…
Et de par son ‘homme’ !!
-Vous ne voulez pas que j’aille aux ‘putes’…
Terme si péjoratif qu’avec un peu de réflexion, j’aurais employé : « avoir recours à la prostitution ! »
En remontant le temps, péripatéticiennes, hétaïres, ribaudes, prostituées et…’putains’ s’est appliqué aux professionnelles de l’amour tarifié…et courtisanes, demi-mondaines, femmes entretenues à celles qui gravitent dans des zones moins franches et plus troubles. Celles qui font ‘semblant’ d’aimer mais utilisent en fait, un ou plusieurs hommes, en fonction de ce que cela leur rapporte, à elles !
Moi, cela n’a jamais été ma tasse de thé, cet amour tarifié chez les pros du sexe. J’ai entendu mille et une histoires à leur sujet, mais : « qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son… »
Elles, je ne les ai jamais entendu réellement plaider leur cause où expliquer ce qui les a amené à faire ce métier. Car pour elles, c’est un métier, contrairement aux autres qui vendent leur ‘cul’ au plus offrant en se la jouant à la grande dame !
Mais « d’aventure, en aventure… » comme l’a chanté S. Lama, j’ai utilisé les services (sic) de trois de ces Dames que je ne sais trop où classer !
La première fois : Renée, pour sauver sa famille…
Ouargla en 19... : une ville de garnison du Sahara Français de l’époque. Nous étions plusieurs radiotélégraphistes civils envoyés en renfort pour cause de rupture des contrats de radios militaires. D’entrée j’ai été remplacer le chef de station émission pour le remplacer provisoirement avant l’arrivée d’un titulaire. Un caporal chef, chef de quart régleur avec qui j’ai sympathisé m’a dit que l’épouse d’un adjudant chef du génie militaire, un ivrogne invétéré, en était réduite à recevoir des messieurs, contre 150 fr l’heure passée chez elle, sur rendez-vous. Uniquement sur recommandation d’un habitué…
Elle avait deux enfants scolarisés à Batna dans le nord. Et une belle-mère à sa charge, pauvre vieille complice de sa belle fille. Elle avait commencé par se faire ‘dépanner’ par des copains de son mari, sous officiers comme lui. Puis le bouche à oreille avait élargi le cercle de ce qu’il fallait bien nommer ses ‘clients’ ! J’avais dix huit ans et en état d’abstinence provisoire, je l’espérais ! J’étais curieux aussi et un peu sceptique…Il m’a procuré un rendez-vous !
En début d’après midi, il m’a donc accompagné à cette maison sise à l’orée de la ville.
Une dame est venue nous ouvrir la porte de derrière qui donnait dans une ruelle déserte. Une grande femme mince, on peut dire ‘maigre’ . Son visage régulier aurait pu être beau sans les plis amers de la bouche et son air sombre. Les yeux par contre, noirs, brillants étaient la partie vivante de ce visage, sous des cheveux noirs avec une demi frange sur le front.
Le copain m’a présenté et est reparti illico. Sans un mot, elle m’a fait signe de la suivre, et derrière elle je suis arrivé dans la grande chambre du bas où elle officiait. Elle s’est retournée vers moi, main ouverte, j’y ai mis les billets que j’avais préparés. Dans un coin de la pièce, il y avait une tringle et un rideau qu’elle a tiré, révélant ce qui était censé représenter une salle de bains. Un robinet et un évier… à côté une table basse de sous laquelle elle a tiré un bidet amovible en plastique qu’elle a rempli d’eau. En même temps, elle a enfin parlé :
-Déshabilles-toi et poses tes affaires là… tu peux te faire une ‘petite toilette’ directement à l’évier…
[ Donc elle tutoyait… mais sa voix était monocorde et aussi triste que tout ce qui se dégageait d’elle ]
Elle a enlevé sa jupe sous laquelle… elle n’avait pas de culotte ! Et elle s’est accroupie sur son bidet. Plus que gêné, j’ai enlevé le short et le slip, puis au robinet je me suis savonné et rincé le sexe…me disant que d’après tout ce qu’on m’avait raconté sur les ‘bordels’ européens, c’était la dame qui procédait à la toilette du monsieur ?
Séché, toujours mal à l’aise, je me suis retourné et avancé vers le lit où elle était déjà installée ! Elle avait conservé son chemisier. Allongée à plat dos, les yeux fermés, visage crispé. Elle avait les genoux élevés, mais écartés… Face à moi, j’ai vu son pubis orné de poils noirs frisés, et au dessous la fente du sexe, grandes lèvres un peu apparentes !
Quelque chose s’est passé en moi, et je n’ai même pas réfléchi pour dire :
-Madame, j’ai honte. Je sais que vous êtes obligée par la vie d’en arriver
là, mais moi comme ça, je ne peux pas ! Gardez les billets et
excusez-moi… je m’en vais !
Elle a rouvert les yeux et je me souviens de sa voix froide, furieuse :
-Il te faut quoi ? mes ‘figues sèches’ ( seins ) à caresser ? où te ‘sucer’ …
( fellation ) d’abord comme les vieux ‘cons’ ? alors c’est cinquante francs de plus…
Sans répondre, j’ai commencé à me rhabiller, mais soudain, pétrifié, je l’ai entendu pleurer… et bredouiller :
-Toi, au moins tu m’as parlé comme à une dame, pas comme à une ‘pute’… viens !
allez viens prés de moi, on va s’arranger…
Elle a enlevé son chemisier, et moi, allongé à ses côtés, nous avons d’abord parlé… Elle m’a raconté ce que je savais déjà. Les enfants en pension qui coûtaient cher. L’annexe du génie qui ne faisait rien pour obliger son mari à lui donner plus que le minimum imposé chaque mois. Et pourquoi on ne les avait pas virés du territoire ni cherché d’histoires malgré que … leur histoire soit connue ! Ses rencontres extra conjugales qui avaient commencé avec des collègues de son mari, mais le cercle s’était élargi ( si je puis dire ! ) avec des militaires seulement. Elle m’a précisé :
-Ces vieux ‘cochons’ d’officiers, même de très haut gradés viennent ici pour faire ce qu’ils ne font pas avec leur ‘bobonne’… cinquante francs de plus pour se faire ‘sucer’, et trois cent francs au lieu de cent cinquante pour tu devines quoi…
Naïvement, j’ai demandé :
-Oui, pourquoi ?
-Pour… l’autre ‘trou’ pardi ! Ils aiment la merde ces ‘fumiers’ qui ensuite se la jouent au grand seigneur dans leur société fermée !
Pendant ce temps, comme j’étais jeune, et mes mains pas inactives pendant tous ces monologues, qu’elle était ‘réceptive’ et détendue, les yeux ouverts cette fois : il y a eu… deux assauts !
Ce qui lui a fait dire :
-Eh ! ben, pour quelqu’un qui disait ne pas pouvoir… Mais tu as des égards, toi. Et tu as les mains douces, tiens, ça n’a pas été une corvée avec toi !
Quelques jours après, un remplaçant militaire étant arrivé à la station d’émission, j’ai rejoint le Centre. J’ai raconté à mes ‘potes’ : Dédé et Guy…
Il y avait un numéro à appeler, à certaines heures, un code pour prendre rendez-vous…
L’excuse de la curiosité pour eux aussi, ils y sont allés tour à tour ! A ma connaissance, d’autres encore on fini par utiliser la… filière : Les ‘gonades’ ça nous travaille tous !
Moi, je n’y suis retourné qu’une fois avant de faire ami-ami avec Lydia, puis plus encore car affinités !
Exit Renée, ‘pute’ de par la vie…
Et de par son ‘homme’ !!
Sam 04 Mars 2006, 14:34 par
jan goure sur Les liaisons sulfureuses
Passagère
ne reste pas à l’attendre
celle qui devine
d’un peu de bleu
le ciel
si tu prends un chemin
qui n’est pas que le tien
laisse des traces
un visage
un lendemain
si tu n’as personne
pour relier ton destin
à tous les hommes
décris tous les matins
sur ton passage
si nulle amie ne convient
pour te prendre par la main
dis à toutes les femmes
tes paysages
ces fleurs dans ton cœur
la rive de ton âme
fais en toi la Mer
de tes propres mains
montre les îles
et le chemin
que du présent
où nulle ne vient
comme tu la rêves
tu offres à toutes
ou l’ivresse
ou le vin
pousse encore sur la rive
n’appelle pas en vain
un ange dans les sables
mais sur la plage
sois un grain
le sel et l’air marin
Ainsi tu vois que l’impossible
couvre l’autre moitié
du paysage
c’est ainsi que tu fais l’arche
lance la passerelle
gonfle la voile
fixe l’étoile
allume la vision
— tu es de l’ange
l’horizon
la Mer sera ton anse
la passagère de tes raisons
voyage de ton âme
pour que tu y rejoignes
dans la flamme des jours
et pour toujours
d’entre toutes les femmes
la Dame de haute renaissance
— non pas la mère de dieu
mais la fille de l’Homme
celle qui devine
d’un peu de bleu
le ciel
si tu prends un chemin
qui n’est pas que le tien
laisse des traces
un visage
un lendemain
si tu n’as personne
pour relier ton destin
à tous les hommes
décris tous les matins
sur ton passage
si nulle amie ne convient
pour te prendre par la main
dis à toutes les femmes
tes paysages
ces fleurs dans ton cœur
la rive de ton âme
fais en toi la Mer
de tes propres mains
montre les îles
et le chemin
que du présent
où nulle ne vient
comme tu la rêves
tu offres à toutes
ou l’ivresse
ou le vin
pousse encore sur la rive
n’appelle pas en vain
un ange dans les sables
mais sur la plage
sois un grain
le sel et l’air marin
Ainsi tu vois que l’impossible
couvre l’autre moitié
du paysage
c’est ainsi que tu fais l’arche
lance la passerelle
gonfle la voile
fixe l’étoile
allume la vision
— tu es de l’ange
l’horizon
la Mer sera ton anse
la passagère de tes raisons
voyage de ton âme
pour que tu y rejoignes
dans la flamme des jours
et pour toujours
d’entre toutes les femmes
la Dame de haute renaissance
— non pas la mère de dieu
mais la fille de l’Homme
Lun 20 Fév 2006, 09:20 par
Iris sur Parler d'amour
Pauvre Don Juan...
Lasse, j’avais pris ma voiture, une fois de plus, pour échapper aux sanglots qui m’étouffaient, besoin d’espace, besoin de respirer : Pourquoi ? Pourquoi jouent-ils donc à m’aimer ? Piètre comédie de funestes pantins qui plagient la mélodie de l’amour sans savoir la jouer. Pourquoi ce désir fou d’aimer et d’être aimée en vérité, à la folie, sans règles ni loi, juste dans la soif d’un amour que je sens brûler au plus profond de moi. Avec tristesse, force m’est de reconnaître que je les trouve vains malgré eux, malgré moi... Qu’ont-ils fait de la tendresse ? Aimant le tennis, les femmes, le chocolat... Consommant de l’amour pour une heure de folie, calculant bénéfice, intérêt et tout ça. Ils me donneraient envie de vomir, ces petits gars ! Si j’appelle l’amour ce n’est non par commodité ou pour combler un vide, c’est bien pour t’aimer. Ils viennent me séduire parfois et puis, me parlent d’elles, de leur cœur tout là-bas : mortel ennui. Je les écoute en soupirant, martelant mon bureau au rythme de mes rêveries distraites. Et s’ils ont un cœur qu’ils ont laissé près d’elles, que font-ils donc ici ? ! Et que croient-ils trouver ? L’aumône d’un sourire ou celle d’un baiser ? Tel autre qui en parlant d’amour évalue le profit que saurait lui procurer notre commerce...
De l’amour je ne veux que l’amour et rien d’autre. Cette relation privilégiée entre deux êtres, dans une tendre complicité, par nos différences enflammée. Et pourtant, comme une enfant blessée, le cœur déchiré par la meute rugissante et futile, je m’en vais quand je voudrais recevoir et donner tout l’amour qu’en mon cœur le Dieu qui m’a créée a pu verser.
Fatiguée d’être comme un caillou par les flots ballotté, je t’appelais en vain : "viens vite auprès de moi, que de l’amour enfin je puisse contempler le visage ici bas"... Trop souvent séduite par de faux reflets dont je sais m’éloigner, moi qui ne fais semblant, ni soupèse mes sentiments ; l’amour, de moi, longtemps, va-t-il se dérober ? Ils jouent à des jeux, font des mines, se rengorgent, personnages de carnaval, piètres. Je manque d’artifices, refusant de tromper. Je ne vais pas mentir et prétendre aimer ce qui me fait vomir... L’amour auquel j’aspire est-il bien de ce monde ? Et est-il bien pour moi ? Ce sera lui ou rien. L’Amour non pas l’ersatz, un placebo, guimauve ou bien triste miroir aux alouettes sur lequel les oiseaux sans cervelle vont briser et leur cœur et leurs ailes sans se décourager... Je les revoie qui feignent l’amour fou alors qu’ils sont mariés, pas libres ou occupés et ne cherchent vraiment qu’à jouir sans aimer et n’ont rien à donner que leurs tendres regrets. Où es-tu donc parti, existes-tu ailleurs que dans mes rêveries, toi que j’appelle ainsi ? Je vais fermer mon cœur à leurs mots doucereux, je ne répondrais plus qu’en découvrant tes yeux...
De l’amour je ne veux que l’amour et rien d’autre. Cette relation privilégiée entre deux êtres, dans une tendre complicité, par nos différences enflammée. Et pourtant, comme une enfant blessée, le cœur déchiré par la meute rugissante et futile, je m’en vais quand je voudrais recevoir et donner tout l’amour qu’en mon cœur le Dieu qui m’a créée a pu verser.
Fatiguée d’être comme un caillou par les flots ballotté, je t’appelais en vain : "viens vite auprès de moi, que de l’amour enfin je puisse contempler le visage ici bas"... Trop souvent séduite par de faux reflets dont je sais m’éloigner, moi qui ne fais semblant, ni soupèse mes sentiments ; l’amour, de moi, longtemps, va-t-il se dérober ? Ils jouent à des jeux, font des mines, se rengorgent, personnages de carnaval, piètres. Je manque d’artifices, refusant de tromper. Je ne vais pas mentir et prétendre aimer ce qui me fait vomir... L’amour auquel j’aspire est-il bien de ce monde ? Et est-il bien pour moi ? Ce sera lui ou rien. L’Amour non pas l’ersatz, un placebo, guimauve ou bien triste miroir aux alouettes sur lequel les oiseaux sans cervelle vont briser et leur cœur et leurs ailes sans se décourager... Je les revoie qui feignent l’amour fou alors qu’ils sont mariés, pas libres ou occupés et ne cherchent vraiment qu’à jouir sans aimer et n’ont rien à donner que leurs tendres regrets. Où es-tu donc parti, existes-tu ailleurs que dans mes rêveries, toi que j’appelle ainsi ? Je vais fermer mon cœur à leurs mots doucereux, je ne répondrais plus qu’en découvrant tes yeux...
Jeu 16 Fév 2006, 11:54 par
dolce vita sur La séduction
J'attendais, j'attends et ...
Est-ce que vous vous êtes jamais ennuyé au point de vous dire « Tiens pour m’occuper, je vais écrire un livre !!! ». je suis sur que si, car comme moi, vous vous êtes forcément retrouvé seul au moins une fois dans votre vie.
Reste à trouver le thème de votre livre ! Parlez de politique n’intéresse personne et même pas moi ; du temps qu’il fait, ben il fait gris mais il n’y a pas de quoi écrire des pages sur le sujet...
Alors je vais tout simplement, vous révélez un peu de moi et pas de moi en même temps !
Là, je suis sur que vous vous dites que ce personnage, derrière son clavier, et complètement fou !
Qu’est ce que j’attends en écrivant ce livre ? A vrai dire, rien de particulier ! Je ne suis même pas sur qu’une personne lira ces lignes...
********************
Je ne dois pas vivre à la bonne époque. Comme moi, vous entendez par votre famille, vos collègues, « ah là là, de notre temps c’était pas comme ça... » et vous rêvez de leur répondre « Tu me fais chier avec ton temps, ne me fais pas croire qu’en 10 ans le Monde a t’en changé que ça !!!!! »
Mais tout au fond de vous, vous vous dites que tout de même à « l’époque » ça devait être génial !!! On ne se sentait jamais seul !! Oui peut être qu’on allait à l’école en tracteur, peut-être que l’on avait moins de moyen... mais aussi rarement on se sentait aussi seul.
Aujourd’hui, nous sommes le 20 janvier 2006, j’ai 23 ans et j’ai décidé de prendre un jour de repos afin de faire autre chose de ma journée que de travailler. Et aujourd’hui, ben effectivement, ma journée a été différente, je n’ai pas été bosser, mais au final rien n’était différent que la veille car j’ai « ATTENDU !!!!!! ». Attendu quoi, je n’en sais trop rien ! Peut-être un message, peut-être une rencontre intéressante, un grand amour ou même un petit, des amis, mais rien de tout ça n’est venu !
Enfin, j’ai quand même eu de la chance, j’ai rencontré Papi dans le jardin public. J’adore le jardin public, ses senteurs, son paysage, sa vie... Un endroit qui nous permait encore de rêver au milieu des bruits de la ville! On y rencontre toujours des « comme nous », des différents ! Effectivement, j’ai aperçu un jeune homme qui jouait de la guitare. Jouer de la guitare n’a rien d’exceptionnel me diriez vous, mais lui, il jouait de la guitare dans un arbre et ça il faut dire que c’est pas commun. J’ai croisé aussi Monsieur Canard qui essayait de ôter la virginité de Mademoiselle Canette ! Et je dois dire qu’ils sont quand même plus habiles que nous, et, surtout, beaucoup moins timide !!
Revenons à Papi que j’ai rencontré dans ce parc ! Lui, aussi était seul ! Je suppose que sa femme avait du le quitter plus tôt que lui . Il est venu me parler car il a du remarquer qu’un point commun nous unissait : la solitude et l’attente ! Moi, j’attendais un événement spécial qui aurait pu bouleverser ma vie, et lui, l’apparition de la mort pour l’emmener rejoindre son épouse. Il s’est approché de moi et ...
- Bouh , qu’il fait froid aujourd’hui !
Je n’avais pas forcément envi de lui parler, mais les traits de son visage si triste, m’ont bouleversé ! Le temps ne devait pas l’aider à être joyeux et moi même me sentait pris de cette tristesse du monde. Ce ciel gris, ce froid paralysant... J’ai tout de suite senti que ce Papi était mélancolique et que je n’allais pas échapper à la traditionnelle conversation sur le temps passé où calèches et chevaux étaient plus présents que les voitures à moteur et polluantes. Je décidais donc de l’écouter et passer un petit bout de temps avec lui, surtout que assis à mes côtés, il me regardait en espérant qu’une chose, que je réponde à ces premiers mots !
- Je ne vous le fais pas dire, mais ça fait du bien de se promener, de prendre l’air. Lui dis-je
- Et encore, vous, vous êtes plus couvert que nous à l’époque. Vous voyez, moi, j’ai 83 ans, j’avais 22 ans quand la guerre a commencé ! je m’en suis sorti et je remercie Dieu de ce cadeau. Grâce à lui j’ai pu rencontrer ma femme.
- Ah vous êtes mariés ?
- Oui, enfin je l’étais, elle m’a quittée il y a 5 ans, cancer du sein.
J’ai senti à ce moment que Papi attendait du réconfort de ma part mais moi même étant mélancolique à ce moment là, ne trouvait pas de mot assez fort pour l’aider. Je laissais là un blanc dans cette conversation.
- Et vous jeune homme, il n’y a pas une charmante jeune fille dans votre vie ? me dit-il pour reprendre la conversation.
- Et non, malheureusement, personne est à mes côtés non plus pour égayer mes jours d’hiver. J’aurais pu à ce moment là dévoiler ma vie, lui raconter que j’étais très timide et bisexuel... mais il ne m’en laissa pas le temps ce qui ne fut pas plus mal.
- Ah ! c’est pas évident dans l’époque où vous vivez ! le travail, les biens personnels sont devenus les choses les plus importantes ! les rencontres sont plus difficiles, les gens sortent moins et quand ils sortent c’est qu’ils sont déjà en couple ou entre amis ! Ah, les discothèques existent bien pour des jeunes comme vous, mais comment rencontrer du monde dans des endroits où la musique est tellement forte que l’on ne peut se parler! Moi, à mon époque, on ne sortait que dans des bals conviviaux. On mangeait d’abord en discutant avec nos collègues de buffet et après on dansait sous le son des accordéons. C’est comme ça , voyez-vous que j’ai rencontré Anita.
- Anita était votre épouse ? lui demandais-je pour lui montrer que j’étais intéressé de son passé.
- Oui tout à fait ! On s’est rencontré le 16 août 1955 dans un bal Gersois à côté de Auch ! Et malheureusement, elle ne m’a pas attendu pour partir... Enfin, tout ça pour vous dire, jeune homme, que je n’aurais pas aimé vivre à votre époque...
J’ai senti à ce moment là, à l’expression de son visage, que ça y est , il en avait assez pour aujourd’hui et qu’il allait partir. Sûrement pour être sur de ne pas rater la finale de « questions pour un champion ». J’aurais aimé qu’il reste un peu pour ne pas me laisser sur ces dernières paroles qui, je le savais, allait me rendre encore plus sceptique sur l’avenir. Mais malheureusement, il me souhaita une bonne soirée et s’en alla en me disant « Peut-être que l’on se recroisera un de ces jours ! »
Je me retrouvais donc, une fois de plus, seul sur un banc à regarder papi marchant d’un pas lent dans l’allée, Monsieur Canard encore à poursuivre sa Cendrillon, le guitariste dans son arbre qui intriguait tous les bordelais comme moi, seul et qui espérait rencontré quelqu’un.
Je m’y sentait bien dans ce parc car un rien m’amusait ! Les femmes à poussette étaient les plus présentes dans l’après-midi et, plus la journée avançait, plus le parc changeait d’ambiance. Même sans montre, et sans soleil, on arrivait à connaître l’heure qu’il devait être. D’abord, une rafale de « gamins » sortaient du derrière de chacun des arbres en se balançant des pignes de pain dessus. Je me disais qu’il devait être quatre heures et que la sonnerie des écoles avait du retentir. Ils se couraient après et le calme qui se trouvait dans le parc disparu en un clin d’œil . Puis défilèrent, les lycéens et encore plus tard toutes les personnes qui rentraient du boulot !
J’ai toujours adoré regarder les gens dans la rue, dans le métro, mais le jardin public était mon endroit préféré. Je m’asseyais seul sur un banc, fermais les yeux pour trouver le calme et me sentir seul et d’un coup m’amusait à les rouvrir quand j’entendais des crissements de gravier devant mon banc.
Au premier coup d’œil, je vis une mamie, bien bourgeoise, qui promenait son teckel. On dit que les jeunes sont irrespectueux, mais que dit-on des bourgeoises qui font chier leur teckel au beau milieu d’une allée en gravier et qui ne ramassent même pas les déchets ! je rêvais pourtant de voir la bourgeoisie Bordelaise, se pencher, sortir la poche en plastique pour ramasser la merde de leurs clébards encore toute fraîche.
Au deuxième coup d’œil, je tombais droit sur le regard d’un homme qui devait se dire « Tiens j’en aurais bien fait mon casse croûte de celui-ci » en me regardant. Je les refermais donc d’un coup, par peur, et gêne.
Enfin au troisième coup d’œil, je vis trois ou quatre personnes qui couraient rejoindre les leurs d’un pas pressant avec leurs mallettes à la main . Je me suis donc dit que le moment était venu de rentrer chez moi.
Mais avant, je décidais, de m’adonner à un petit jeu de destin : « Si la pièce que je jette, tombe sur pile, cela signifie qu’il faut que je restes car mon grand amour va arriver . Si c’est face , je rentre et je mange du crumble !!! »
C’était Face !!!!
Encore une journée où j’ai attendu la même chose....
Reste à trouver le thème de votre livre ! Parlez de politique n’intéresse personne et même pas moi ; du temps qu’il fait, ben il fait gris mais il n’y a pas de quoi écrire des pages sur le sujet...
Alors je vais tout simplement, vous révélez un peu de moi et pas de moi en même temps !
Là, je suis sur que vous vous dites que ce personnage, derrière son clavier, et complètement fou !
Qu’est ce que j’attends en écrivant ce livre ? A vrai dire, rien de particulier ! Je ne suis même pas sur qu’une personne lira ces lignes...
********************
Je ne dois pas vivre à la bonne époque. Comme moi, vous entendez par votre famille, vos collègues, « ah là là, de notre temps c’était pas comme ça... » et vous rêvez de leur répondre « Tu me fais chier avec ton temps, ne me fais pas croire qu’en 10 ans le Monde a t’en changé que ça !!!!! »
Mais tout au fond de vous, vous vous dites que tout de même à « l’époque » ça devait être génial !!! On ne se sentait jamais seul !! Oui peut être qu’on allait à l’école en tracteur, peut-être que l’on avait moins de moyen... mais aussi rarement on se sentait aussi seul.
Aujourd’hui, nous sommes le 20 janvier 2006, j’ai 23 ans et j’ai décidé de prendre un jour de repos afin de faire autre chose de ma journée que de travailler. Et aujourd’hui, ben effectivement, ma journée a été différente, je n’ai pas été bosser, mais au final rien n’était différent que la veille car j’ai « ATTENDU !!!!!! ». Attendu quoi, je n’en sais trop rien ! Peut-être un message, peut-être une rencontre intéressante, un grand amour ou même un petit, des amis, mais rien de tout ça n’est venu !
Enfin, j’ai quand même eu de la chance, j’ai rencontré Papi dans le jardin public. J’adore le jardin public, ses senteurs, son paysage, sa vie... Un endroit qui nous permait encore de rêver au milieu des bruits de la ville! On y rencontre toujours des « comme nous », des différents ! Effectivement, j’ai aperçu un jeune homme qui jouait de la guitare. Jouer de la guitare n’a rien d’exceptionnel me diriez vous, mais lui, il jouait de la guitare dans un arbre et ça il faut dire que c’est pas commun. J’ai croisé aussi Monsieur Canard qui essayait de ôter la virginité de Mademoiselle Canette ! Et je dois dire qu’ils sont quand même plus habiles que nous, et, surtout, beaucoup moins timide !!
Revenons à Papi que j’ai rencontré dans ce parc ! Lui, aussi était seul ! Je suppose que sa femme avait du le quitter plus tôt que lui . Il est venu me parler car il a du remarquer qu’un point commun nous unissait : la solitude et l’attente ! Moi, j’attendais un événement spécial qui aurait pu bouleverser ma vie, et lui, l’apparition de la mort pour l’emmener rejoindre son épouse. Il s’est approché de moi et ...
- Bouh , qu’il fait froid aujourd’hui !
Je n’avais pas forcément envi de lui parler, mais les traits de son visage si triste, m’ont bouleversé ! Le temps ne devait pas l’aider à être joyeux et moi même me sentait pris de cette tristesse du monde. Ce ciel gris, ce froid paralysant... J’ai tout de suite senti que ce Papi était mélancolique et que je n’allais pas échapper à la traditionnelle conversation sur le temps passé où calèches et chevaux étaient plus présents que les voitures à moteur et polluantes. Je décidais donc de l’écouter et passer un petit bout de temps avec lui, surtout que assis à mes côtés, il me regardait en espérant qu’une chose, que je réponde à ces premiers mots !
- Je ne vous le fais pas dire, mais ça fait du bien de se promener, de prendre l’air. Lui dis-je
- Et encore, vous, vous êtes plus couvert que nous à l’époque. Vous voyez, moi, j’ai 83 ans, j’avais 22 ans quand la guerre a commencé ! je m’en suis sorti et je remercie Dieu de ce cadeau. Grâce à lui j’ai pu rencontrer ma femme.
- Ah vous êtes mariés ?
- Oui, enfin je l’étais, elle m’a quittée il y a 5 ans, cancer du sein.
J’ai senti à ce moment que Papi attendait du réconfort de ma part mais moi même étant mélancolique à ce moment là, ne trouvait pas de mot assez fort pour l’aider. Je laissais là un blanc dans cette conversation.
- Et vous jeune homme, il n’y a pas une charmante jeune fille dans votre vie ? me dit-il pour reprendre la conversation.
- Et non, malheureusement, personne est à mes côtés non plus pour égayer mes jours d’hiver. J’aurais pu à ce moment là dévoiler ma vie, lui raconter que j’étais très timide et bisexuel... mais il ne m’en laissa pas le temps ce qui ne fut pas plus mal.
- Ah ! c’est pas évident dans l’époque où vous vivez ! le travail, les biens personnels sont devenus les choses les plus importantes ! les rencontres sont plus difficiles, les gens sortent moins et quand ils sortent c’est qu’ils sont déjà en couple ou entre amis ! Ah, les discothèques existent bien pour des jeunes comme vous, mais comment rencontrer du monde dans des endroits où la musique est tellement forte que l’on ne peut se parler! Moi, à mon époque, on ne sortait que dans des bals conviviaux. On mangeait d’abord en discutant avec nos collègues de buffet et après on dansait sous le son des accordéons. C’est comme ça , voyez-vous que j’ai rencontré Anita.
- Anita était votre épouse ? lui demandais-je pour lui montrer que j’étais intéressé de son passé.
- Oui tout à fait ! On s’est rencontré le 16 août 1955 dans un bal Gersois à côté de Auch ! Et malheureusement, elle ne m’a pas attendu pour partir... Enfin, tout ça pour vous dire, jeune homme, que je n’aurais pas aimé vivre à votre époque...
J’ai senti à ce moment là, à l’expression de son visage, que ça y est , il en avait assez pour aujourd’hui et qu’il allait partir. Sûrement pour être sur de ne pas rater la finale de « questions pour un champion ». J’aurais aimé qu’il reste un peu pour ne pas me laisser sur ces dernières paroles qui, je le savais, allait me rendre encore plus sceptique sur l’avenir. Mais malheureusement, il me souhaita une bonne soirée et s’en alla en me disant « Peut-être que l’on se recroisera un de ces jours ! »
Je me retrouvais donc, une fois de plus, seul sur un banc à regarder papi marchant d’un pas lent dans l’allée, Monsieur Canard encore à poursuivre sa Cendrillon, le guitariste dans son arbre qui intriguait tous les bordelais comme moi, seul et qui espérait rencontré quelqu’un.
Je m’y sentait bien dans ce parc car un rien m’amusait ! Les femmes à poussette étaient les plus présentes dans l’après-midi et, plus la journée avançait, plus le parc changeait d’ambiance. Même sans montre, et sans soleil, on arrivait à connaître l’heure qu’il devait être. D’abord, une rafale de « gamins » sortaient du derrière de chacun des arbres en se balançant des pignes de pain dessus. Je me disais qu’il devait être quatre heures et que la sonnerie des écoles avait du retentir. Ils se couraient après et le calme qui se trouvait dans le parc disparu en un clin d’œil . Puis défilèrent, les lycéens et encore plus tard toutes les personnes qui rentraient du boulot !
J’ai toujours adoré regarder les gens dans la rue, dans le métro, mais le jardin public était mon endroit préféré. Je m’asseyais seul sur un banc, fermais les yeux pour trouver le calme et me sentir seul et d’un coup m’amusait à les rouvrir quand j’entendais des crissements de gravier devant mon banc.
Au premier coup d’œil, je vis une mamie, bien bourgeoise, qui promenait son teckel. On dit que les jeunes sont irrespectueux, mais que dit-on des bourgeoises qui font chier leur teckel au beau milieu d’une allée en gravier et qui ne ramassent même pas les déchets ! je rêvais pourtant de voir la bourgeoisie Bordelaise, se pencher, sortir la poche en plastique pour ramasser la merde de leurs clébards encore toute fraîche.
Au deuxième coup d’œil, je tombais droit sur le regard d’un homme qui devait se dire « Tiens j’en aurais bien fait mon casse croûte de celui-ci » en me regardant. Je les refermais donc d’un coup, par peur, et gêne.
Enfin au troisième coup d’œil, je vis trois ou quatre personnes qui couraient rejoindre les leurs d’un pas pressant avec leurs mallettes à la main . Je me suis donc dit que le moment était venu de rentrer chez moi.
Mais avant, je décidais, de m’adonner à un petit jeu de destin : « Si la pièce que je jette, tombe sur pile, cela signifie qu’il faut que je restes car mon grand amour va arriver . Si c’est face , je rentre et je mange du crumble !!! »
C’était Face !!!!
Encore une journée où j’ai attendu la même chose....
Lun 23 Jan 2006, 18:00 par
Petite_fleur sur Un monde parfait
Fontaine...
Fontaine… Je ne boirai pas de ton eau !
A l’écoute de Brigitte Lahaie
Ou le sexe a droit de cité
Et où les grands abandonnés
Etalent leurs turpitudes et plaies
Je me retrouve tout effaré
De ce qu’elles peuvent raconter
Toutes ces fausses passionnées
Aux pseudo extases, trichées…
Rabelais : « Souvent Femme varie… »
Et aussi : « bien fol qui s’y fie… »
Humeurs de femmes évidemment
Car c’est la vie assurément
A les entendre brocarder
De leurs astuces, se rengorger
J’ai peur qu’il n’y ait que méprise
Quand les coquines se disent éprises
Je ne crois plus aux mijaurées
Faisant semblant d’être emportées
Sur un océan de plaisir
Quand elles sont pressées d’en finir...
J’aspire à une femme - fontaine
Une qui me prouvera qu’elle aime
Avec preuve qu’elle a apprécié
Sans nul besoin de le crier…
Jan
A l’écoute de Brigitte Lahaie
Ou le sexe a droit de cité
Et où les grands abandonnés
Etalent leurs turpitudes et plaies
Je me retrouve tout effaré
De ce qu’elles peuvent raconter
Toutes ces fausses passionnées
Aux pseudo extases, trichées…
Rabelais : « Souvent Femme varie… »
Et aussi : « bien fol qui s’y fie… »
Humeurs de femmes évidemment
Car c’est la vie assurément
A les entendre brocarder
De leurs astuces, se rengorger
J’ai peur qu’il n’y ait que méprise
Quand les coquines se disent éprises
Je ne crois plus aux mijaurées
Faisant semblant d’être emportées
Sur un océan de plaisir
Quand elles sont pressées d’en finir...
J’aspire à une femme - fontaine
Une qui me prouvera qu’elle aime
Avec preuve qu’elle a apprécié
Sans nul besoin de le crier…
Jan
Sam 14 Jan 2006, 11:35 par
jan goure sur Parler d'amour
Quand janvier sera passé...
Tout ça, ça fait pas mal, ça fait beaucoup...
il y a ces choses qui arrivent sans prévenir, qu’il faut promener jusqu’à ce qu’elles restent en arrière pour finalement être distancées.
Et il faut si peu pour qu’en un rien de temps elles reviennent: elles sont douloureusement récurrentes et moi, je fais comme si...comme si...
Alors je me débrouille, je compose avec…à défaut de, et c’est certainement ainsi que cela doit être…
et janvier passera...forcément...
Et puis, il y a dans ma vie ces deux femmes...
elles sont là, en moi; elles me donnent tant...tous les mots, tous les textes qu’elles m’offrent me touchent tellement: elles me savent, connaissent mes failles, mes blessures.
Moi, je prends chacun de leurs sourires et tous leurs silences...j’apaise leurs craintes, je les regarde, je les rassure...je les aime...
Tout ça, ça fait pas mal, ça fait beaucoup…
alors je pose les choses au plus juste, au plus vrai…enfin j’essaie et ce que je vis là, en ce moment ne me laisse pas de répit…
Tant pis, je me poserai quand janvier sera passé…
quand la tourmente se sera calmée, là, au fond de moi…
il y a ces choses qui arrivent sans prévenir, qu’il faut promener jusqu’à ce qu’elles restent en arrière pour finalement être distancées.
Et il faut si peu pour qu’en un rien de temps elles reviennent: elles sont douloureusement récurrentes et moi, je fais comme si...comme si...
Alors je me débrouille, je compose avec…à défaut de, et c’est certainement ainsi que cela doit être…
et janvier passera...forcément...
Et puis, il y a dans ma vie ces deux femmes...
elles sont là, en moi; elles me donnent tant...tous les mots, tous les textes qu’elles m’offrent me touchent tellement: elles me savent, connaissent mes failles, mes blessures.
Moi, je prends chacun de leurs sourires et tous leurs silences...j’apaise leurs craintes, je les regarde, je les rassure...je les aime...
Tout ça, ça fait pas mal, ça fait beaucoup…
alors je pose les choses au plus juste, au plus vrai…enfin j’essaie et ce que je vis là, en ce moment ne me laisse pas de répit…
Tant pis, je me poserai quand janvier sera passé…
quand la tourmente se sera calmée, là, au fond de moi…
Mer 04 Jan 2006, 23:40 par
danslalune sur Histoires d'amour
Saveur plastique
Il arrive un moment étrange, où on ne fait plus nos rencontres dans une soirée étudiante, où nos amours ne prennent plus racines sur le sofa des copains. Dans le cadre de notre travail, on croise peut-être des regards plein de questions posées à mi-voix, mais sans que jamais un son ne sorte de la petite bouche pourtant si jolie.
Et c’est dans un supermarché de la rencontre virtuelle, qu’on se promène alors avec son petit cabas et une liste de mets qu’on souhaiterait gouleyants.
Au milieu des étalages, quelque chose attire le regard, des fois l’intellect, mais très rarement l’étiquette de la composition correspond au produit. On pourrait croire qu’il y a probablement plus d’agents conservateurs que ce qui est dit, mais quand on soulève un tantinet le couvercle, ça sent le moisi.
Jeu de dupes, les donzelles sont là pour plaire, et les hommes pour faire une affaire. Que la belle affiche un joli minois, ou dise ouvertement quelle partie de son anatomie lui semble la plus jolie et c’est le succès assuré : plein plein de contacts. Que le beau affiche un salaire ventru sur une gueule de gagnant et lui aussi accumulera mille bons points.
Mais d’âmes qui se touchent, point.
Dans ce magma putride, surnagent quelques naïves et quelques naïfs, qui ont cru de toute bonne fois que par là il se passerait quelque chose. Oui, très probablement, ils gagneront une cirrhose ou une autre névrose.
Dans les méandres de la toile où l’amour se cherche en gros, les femmes ne sont plus de jolis petits lots. L’apanage de séduction leur a été oté au vestiaire, ou d’ailleurs elles ont dû aussi oublier une partie de leur esprit. Je gage que ces messieurs ont fait de même, sans toutefois remarquer que leurs affaires se posaient sur le même porte manteau. Occasion ratée.
Je me rappelle le doux de la peau, le contact plein de ma main sur un sein, je revois des yeux qui brillent et d’autres qui se ferment dans un cri. Je me souviens du coeur qui bat quand mon bras touche ton bras. Et j’ai encore dans ma bouche le goût des nuits qu’on ne finit pas.
Rien à voir avec le contact dur et froid de ma souris laser et ne m’étant jamais risqué à embrasser mon écran plasma, pour le goût je ne sais pas.
A fréquenter ces endroits-là, l’amour, il prend un petit goût de plastique, parce que peut-être conditionné dans un emballage électronique.
Et c’est dans un supermarché de la rencontre virtuelle, qu’on se promène alors avec son petit cabas et une liste de mets qu’on souhaiterait gouleyants.
Au milieu des étalages, quelque chose attire le regard, des fois l’intellect, mais très rarement l’étiquette de la composition correspond au produit. On pourrait croire qu’il y a probablement plus d’agents conservateurs que ce qui est dit, mais quand on soulève un tantinet le couvercle, ça sent le moisi.
Jeu de dupes, les donzelles sont là pour plaire, et les hommes pour faire une affaire. Que la belle affiche un joli minois, ou dise ouvertement quelle partie de son anatomie lui semble la plus jolie et c’est le succès assuré : plein plein de contacts. Que le beau affiche un salaire ventru sur une gueule de gagnant et lui aussi accumulera mille bons points.
Mais d’âmes qui se touchent, point.
Dans ce magma putride, surnagent quelques naïves et quelques naïfs, qui ont cru de toute bonne fois que par là il se passerait quelque chose. Oui, très probablement, ils gagneront une cirrhose ou une autre névrose.
Dans les méandres de la toile où l’amour se cherche en gros, les femmes ne sont plus de jolis petits lots. L’apanage de séduction leur a été oté au vestiaire, ou d’ailleurs elles ont dû aussi oublier une partie de leur esprit. Je gage que ces messieurs ont fait de même, sans toutefois remarquer que leurs affaires se posaient sur le même porte manteau. Occasion ratée.
Je me rappelle le doux de la peau, le contact plein de ma main sur un sein, je revois des yeux qui brillent et d’autres qui se ferment dans un cri. Je me souviens du coeur qui bat quand mon bras touche ton bras. Et j’ai encore dans ma bouche le goût des nuits qu’on ne finit pas.
Rien à voir avec le contact dur et froid de ma souris laser et ne m’étant jamais risqué à embrasser mon écran plasma, pour le goût je ne sais pas.
A fréquenter ces endroits-là, l’amour, il prend un petit goût de plastique, parce que peut-être conditionné dans un emballage électronique.
Mar 27 Déc 2005, 21:22 par
PetitPrince sur Amour internet
Lettres du désert (2)
Le désert, 2ème jour.
Mon ami,
Je te parle de Marseille, mais je ferais une lacune si je ne te rappelais que le berceau de mes ancêtres c’est l’Italie. Par ton père, tu es comme moi. J’ai onze ans. Mon premier train de nuit. Long. Nous sommes parties, Angèle et moi, en plein cœur de la nuit que nous avons traversée. Nous sommes arrivées à la fin du jour, lasses, fourbues, poussiéreuses malgré la première classe. Les paysages se sont succédés. Je me délectais des nouveautés, des surprises, de tous ces ailleurs entr’aperçus, jusqu’à cette gare de Turin, la lumineuse. C’est toi, encore toi, qui me rappelleras que le saint Suaire y est conservé. T’en souviens-tu ? Combien de fois viens-tu sans le savoir me faire des clins d’œil, me tenant par la main pour me conduire à mon Dieu d’amour pour me conduire de toi à Lui et de Lui à toi. Toi que je ne reverrais peut-être pas sur cette terre, hélas, puisque nous n’en avons pas le droit aux yeux des hommes... Comment ferais-je pour poursuivre la route sans nos éclats de rire, notre envie folle et irrépressible de nous jeter dans les bras l’un de l’autre, notre soif de tendresse ? Mais revenons à mon lointain voyage. C’est hier. C’est aujourd’hui. A la descente du train, nous sommes accueillies par l’énergique et chaleureuse Gabriella. Trajet en deux chevaux jusqu’à Carpignano, champs de maïs et rizières. Rizières et maïs. Manteau de brume qui surplombe les rizières sans jamais les toucher, rêve d’ailleurs. Que de blancheur et de douceur en suspension. Chez les cousins : repas pantagruéliques et interminables, rires, jovialité, convivialité, chaleur humaine, le tout agrémenté de chasses aux pigeons improvisées dans le grand jardin intérieur du corps de ferme, de la découverte des poules et de leurs ruses pour couver, des lapins, des dindons et du chien. Découverte aussi des enfants d’Italie et de cette langue dont je suis restée amoureuse. La langue du pays de mon père, mon oubliée, toi que je n’ai pas étudiée et qui me reste collée au cœur, langue des ancêtres. « Sono franchese, me quiamo Anna », voilà tout ce que je savais dire. Aujourd’hui ? Comme toi peut-être, quelques phrases timides, alors que mon cœur chante souvent : « je suis ritale et je le reste". Un peu par bravade. Beaucoup par amour. Je suis l’une et l’autre mêlées. Jamais parfaitement l’une, jamais tout à fait l’autre, un peu des deux, toujours une. C’est ce qui me rend l’autre toujours proche, il ne peut y avoir pour moi d’étranger, l’étranger c’est mon frère, de même celui que l’on bafoue. Etrangère aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Espagne, en Angleterre, et parfois aussi, en France. Chez la Graziella, j’ai savouré l’après-midi, le temps béni de la sieste derrière les stores vénitiens, tout en haut du grand corps de ferme. Mon esprit romanesque vagabondait. Je me souviens de mes lectures de morceaux choisis et rêveries dans la pénombre italienne. A 11 ans, je rêvais déjà d’amour. Me revient en mémoire la vie de ce saint si pur qu’il accrocha son vêtement au rayon du soleil sous les yeux hébétés d’un moqueur : le Seigneur veille sur les coeurs purs, ils peuvent grâce à Lui, déplacer les montagnes ! ! ! Comme tu le sais, Il se rit des railleurs, et protège les faibles et les petits. Mais, laisse-moi encore te parler d’Angèle, si aimée de ma famille italienne. Angèle toujours les bras chargés de cadeaux et le coeur grand ouvert. Elle recevait avec autant de grâce les marques d’amour qu’on manifestait à son égard. Angèle, c’est elle qui m’a tout appris de la beauté des langues du monde et du respect qu’on leur doit. Sans elle, les idiomes, langues et dialectes auraient-ils tenu tant de place dans ma vie ? ! Et tant de place tous mes frères ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mes oreilles se sont ouvertes aux sonorités langoureuses de la dolce vita : oui, une vie bien douce où l’on baigne dans un amour fervent, passionné, insondable, joyeux et rieur jusque dans les larmes. Si mes lèvres se sont refermées, mes oreilles comme mon cœur, expérimentèrent bien des Kms plus tard qu’il est des blessures profondes qui ne se referment jamais. Désormais, j’étais sensible aux langues, à la musique, aux humains, à l’amour, à la beauté, à la liberté, à Dieu, à la vie à vie. T’ai-je parlé des visites au cimetière avec les adolescents de mon âge, du nettoyage et de la décoration de la chapelle, des messes dominicales où il était question encore et encore des « homini » - et non « oies mini » comme, dans mon innocence, je le croyais ! -, de l’invitation chez la fille du maire, de la dégustation de lait crémeux dans une ferme, des marchés, des restaurants, de la découverte de l’Isola Bella et de ses jardins exotiques, de ses tableaux fascinants aux oiseaux dont les yeux suivent votre déplacement, ..., vraiment, t’ai-je déjà conté tout cela ? Je fus apprivoisée par la beauté à l’italienne.
Pour faire connaissance avec l’Italie de mon père, je dus attendre d’avoir 16 ans. Je retins la montagne, les châtaigniers, la voix rugueuse de mania Marioucha (intrépide et généreuse tante "petite Marie", Mariette), occitane de tradition, de culture, de langue : « Es tout dret, fa fret ». Mon Italie des « cuadre », ces hommes et femmes de caractère, qui, s’ils parlent haut et fort, ne manquent pas de cœur et savent agir autant qu’ils parlent. Rudes travailleurs, durs envers eux, n’hésitant à pas à appeler un chat par son nom. De ce bout de montagne, de la vallée d’or, je veux te faire sentir le vent glacé qui nous grise et nous conduit sur le Taillaret par le bras, nous étourdit et nous pousse dans le dos jusqu’à ce que nous ne luttions plus et nous laissions conduire grisés jusqu’à la cime. Là, en haut du mont pelé par les caresses rudes du vent se trouve la Croix. Ferme les yeux, respire. Tu es à mes côtés. La croix n’a rien de triste, c’est l’amour qui se donne. Viens te désaltérer à la source vive de l’Amour, mon amour. Ferme les yeux, ne pense à rien, contente-toi d’être. Sens le souffle qui pénètre ton corps d’une vie nouvelle, d’une ardeur décuplée. L’ivresse. Laisse ce rire frais de l’enfance sortir de l’enclos de ta bouche. Abandonne-toi à l’Amour dans l’innocence du monde. Souris. Laisse s’envoler ce manteau de tristesse qui t’étreint et te serre le cœur. Le souffle divin me plonge dans l’infinité, je décolle sans quitter terre. Ce souffle qui nous unit aux cieux et à la terre. Seigneur, nous sommes bien avec Toi, si nous dressions des tentes ? Mais non, il nous faut redescendre, quitter le mont Carmel pour porter la vie aux hommes, leur annoncer la bonne nouvelle : on est libre, on est fait pour aimer, debout. Dieu est là, au milieu de nous, ne le cherchons plus en l’air, il est au cœur même de nos vie. Ephata. La vie, c’est Dieu qui la donne, elle diffuse en chaque fibre de mon être et l’illumine de l’intérieur. Joie de la création et paix des cieux. Amour infini qui recouvre de feu la cime des montagnes à l’envie. Vie. Liberté, souffle divin. Joie ! Joie ! Comme je vous aime !
A cette occasion, ou lors d’un autre séjour au Val doré, jeune maman, j’appris l’histoire des chemises noires. Lorsque l’incident eut lieu, mon père et sa sœur jumelle avaient 7 ans. La grand-mère maternelle de ma grand-mère paternelle était juive. Elle était tombée amoureuse d’un chrétien et l’avait épousé, ce qui n’avait pas dû se faire sans scandale de part et d’autre : mais, parfois, l’amour est plus fort que la loi. Lorsque la guerre eut lieu et que les juifs furent pourchassés, Barbara, la mère de mon père, hébergea un couple de médecins juifs : leur nationalité autant que leur identité restera un mystère. Cette jeune femme, privée de son charpentier d’époux mort en France cette même année des suites d’une chute, n’avait pas hésité à risquer sa vie pour sauver celle de ses frères humains. Prévenue de l’arrivée des chemises noires, elle avait - avec la complicité des gens du village ? - favorisé la fuite des réfugiés. Sans doute dénoncée, pour la convaincre de parler, les chemises noires avaient projeté de tuer ses deux plus jeunes enfants, debout, au pied d’un mur. Elle ne pouvait rien dire, ne sachant rien de l’endroit où les « hors la loi » auraient fui. Quoiqu’il en soit, le chef des chemises noires refusa de mener le projet à terme. Les enfants furent rendus à leur mère. En attendant, mon père a gardé cet épisode traumatisant en lui comme un poison violent. La parole tue ; il a appris à taire. Tout en lui est mystère et silence.
Mon ami,
Je te parle de Marseille, mais je ferais une lacune si je ne te rappelais que le berceau de mes ancêtres c’est l’Italie. Par ton père, tu es comme moi. J’ai onze ans. Mon premier train de nuit. Long. Nous sommes parties, Angèle et moi, en plein cœur de la nuit que nous avons traversée. Nous sommes arrivées à la fin du jour, lasses, fourbues, poussiéreuses malgré la première classe. Les paysages se sont succédés. Je me délectais des nouveautés, des surprises, de tous ces ailleurs entr’aperçus, jusqu’à cette gare de Turin, la lumineuse. C’est toi, encore toi, qui me rappelleras que le saint Suaire y est conservé. T’en souviens-tu ? Combien de fois viens-tu sans le savoir me faire des clins d’œil, me tenant par la main pour me conduire à mon Dieu d’amour pour me conduire de toi à Lui et de Lui à toi. Toi que je ne reverrais peut-être pas sur cette terre, hélas, puisque nous n’en avons pas le droit aux yeux des hommes... Comment ferais-je pour poursuivre la route sans nos éclats de rire, notre envie folle et irrépressible de nous jeter dans les bras l’un de l’autre, notre soif de tendresse ? Mais revenons à mon lointain voyage. C’est hier. C’est aujourd’hui. A la descente du train, nous sommes accueillies par l’énergique et chaleureuse Gabriella. Trajet en deux chevaux jusqu’à Carpignano, champs de maïs et rizières. Rizières et maïs. Manteau de brume qui surplombe les rizières sans jamais les toucher, rêve d’ailleurs. Que de blancheur et de douceur en suspension. Chez les cousins : repas pantagruéliques et interminables, rires, jovialité, convivialité, chaleur humaine, le tout agrémenté de chasses aux pigeons improvisées dans le grand jardin intérieur du corps de ferme, de la découverte des poules et de leurs ruses pour couver, des lapins, des dindons et du chien. Découverte aussi des enfants d’Italie et de cette langue dont je suis restée amoureuse. La langue du pays de mon père, mon oubliée, toi que je n’ai pas étudiée et qui me reste collée au cœur, langue des ancêtres. « Sono franchese, me quiamo Anna », voilà tout ce que je savais dire. Aujourd’hui ? Comme toi peut-être, quelques phrases timides, alors que mon cœur chante souvent : « je suis ritale et je le reste". Un peu par bravade. Beaucoup par amour. Je suis l’une et l’autre mêlées. Jamais parfaitement l’une, jamais tout à fait l’autre, un peu des deux, toujours une. C’est ce qui me rend l’autre toujours proche, il ne peut y avoir pour moi d’étranger, l’étranger c’est mon frère, de même celui que l’on bafoue. Etrangère aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Espagne, en Angleterre, et parfois aussi, en France. Chez la Graziella, j’ai savouré l’après-midi, le temps béni de la sieste derrière les stores vénitiens, tout en haut du grand corps de ferme. Mon esprit romanesque vagabondait. Je me souviens de mes lectures de morceaux choisis et rêveries dans la pénombre italienne. A 11 ans, je rêvais déjà d’amour. Me revient en mémoire la vie de ce saint si pur qu’il accrocha son vêtement au rayon du soleil sous les yeux hébétés d’un moqueur : le Seigneur veille sur les coeurs purs, ils peuvent grâce à Lui, déplacer les montagnes ! ! ! Comme tu le sais, Il se rit des railleurs, et protège les faibles et les petits. Mais, laisse-moi encore te parler d’Angèle, si aimée de ma famille italienne. Angèle toujours les bras chargés de cadeaux et le coeur grand ouvert. Elle recevait avec autant de grâce les marques d’amour qu’on manifestait à son égard. Angèle, c’est elle qui m’a tout appris de la beauté des langues du monde et du respect qu’on leur doit. Sans elle, les idiomes, langues et dialectes auraient-ils tenu tant de place dans ma vie ? ! Et tant de place tous mes frères ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mes oreilles se sont ouvertes aux sonorités langoureuses de la dolce vita : oui, une vie bien douce où l’on baigne dans un amour fervent, passionné, insondable, joyeux et rieur jusque dans les larmes. Si mes lèvres se sont refermées, mes oreilles comme mon cœur, expérimentèrent bien des Kms plus tard qu’il est des blessures profondes qui ne se referment jamais. Désormais, j’étais sensible aux langues, à la musique, aux humains, à l’amour, à la beauté, à la liberté, à Dieu, à la vie à vie. T’ai-je parlé des visites au cimetière avec les adolescents de mon âge, du nettoyage et de la décoration de la chapelle, des messes dominicales où il était question encore et encore des « homini » - et non « oies mini » comme, dans mon innocence, je le croyais ! -, de l’invitation chez la fille du maire, de la dégustation de lait crémeux dans une ferme, des marchés, des restaurants, de la découverte de l’Isola Bella et de ses jardins exotiques, de ses tableaux fascinants aux oiseaux dont les yeux suivent votre déplacement, ..., vraiment, t’ai-je déjà conté tout cela ? Je fus apprivoisée par la beauté à l’italienne.
Pour faire connaissance avec l’Italie de mon père, je dus attendre d’avoir 16 ans. Je retins la montagne, les châtaigniers, la voix rugueuse de mania Marioucha (intrépide et généreuse tante "petite Marie", Mariette), occitane de tradition, de culture, de langue : « Es tout dret, fa fret ». Mon Italie des « cuadre », ces hommes et femmes de caractère, qui, s’ils parlent haut et fort, ne manquent pas de cœur et savent agir autant qu’ils parlent. Rudes travailleurs, durs envers eux, n’hésitant à pas à appeler un chat par son nom. De ce bout de montagne, de la vallée d’or, je veux te faire sentir le vent glacé qui nous grise et nous conduit sur le Taillaret par le bras, nous étourdit et nous pousse dans le dos jusqu’à ce que nous ne luttions plus et nous laissions conduire grisés jusqu’à la cime. Là, en haut du mont pelé par les caresses rudes du vent se trouve la Croix. Ferme les yeux, respire. Tu es à mes côtés. La croix n’a rien de triste, c’est l’amour qui se donne. Viens te désaltérer à la source vive de l’Amour, mon amour. Ferme les yeux, ne pense à rien, contente-toi d’être. Sens le souffle qui pénètre ton corps d’une vie nouvelle, d’une ardeur décuplée. L’ivresse. Laisse ce rire frais de l’enfance sortir de l’enclos de ta bouche. Abandonne-toi à l’Amour dans l’innocence du monde. Souris. Laisse s’envoler ce manteau de tristesse qui t’étreint et te serre le cœur. Le souffle divin me plonge dans l’infinité, je décolle sans quitter terre. Ce souffle qui nous unit aux cieux et à la terre. Seigneur, nous sommes bien avec Toi, si nous dressions des tentes ? Mais non, il nous faut redescendre, quitter le mont Carmel pour porter la vie aux hommes, leur annoncer la bonne nouvelle : on est libre, on est fait pour aimer, debout. Dieu est là, au milieu de nous, ne le cherchons plus en l’air, il est au cœur même de nos vie. Ephata. La vie, c’est Dieu qui la donne, elle diffuse en chaque fibre de mon être et l’illumine de l’intérieur. Joie de la création et paix des cieux. Amour infini qui recouvre de feu la cime des montagnes à l’envie. Vie. Liberté, souffle divin. Joie ! Joie ! Comme je vous aime !
A cette occasion, ou lors d’un autre séjour au Val doré, jeune maman, j’appris l’histoire des chemises noires. Lorsque l’incident eut lieu, mon père et sa sœur jumelle avaient 7 ans. La grand-mère maternelle de ma grand-mère paternelle était juive. Elle était tombée amoureuse d’un chrétien et l’avait épousé, ce qui n’avait pas dû se faire sans scandale de part et d’autre : mais, parfois, l’amour est plus fort que la loi. Lorsque la guerre eut lieu et que les juifs furent pourchassés, Barbara, la mère de mon père, hébergea un couple de médecins juifs : leur nationalité autant que leur identité restera un mystère. Cette jeune femme, privée de son charpentier d’époux mort en France cette même année des suites d’une chute, n’avait pas hésité à risquer sa vie pour sauver celle de ses frères humains. Prévenue de l’arrivée des chemises noires, elle avait - avec la complicité des gens du village ? - favorisé la fuite des réfugiés. Sans doute dénoncée, pour la convaincre de parler, les chemises noires avaient projeté de tuer ses deux plus jeunes enfants, debout, au pied d’un mur. Elle ne pouvait rien dire, ne sachant rien de l’endroit où les « hors la loi » auraient fui. Quoiqu’il en soit, le chef des chemises noires refusa de mener le projet à terme. Les enfants furent rendus à leur mère. En attendant, mon père a gardé cet épisode traumatisant en lui comme un poison violent. La parole tue ; il a appris à taire. Tout en lui est mystère et silence.
Dim 11 Déc 2005, 15:43 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Je continuerai à te lire...
Cher Homme des sables,
J’ai bien aimé ce que tu écris, cela fait du bien de savoir qu’il n’y a pas que les femmes à éprouver des sentiments et de la profondeur... Il y a quelques années j’étais à la fac à ParisVIII et j’ai rencontré quelqu’un dans l’autobus. C’était un prof et c’était le hasard... Il n’a pas fait de bruit dans ma vie, comme un ange ou une apparition (grâce à une grêve qui avait changé mes horaires j’ai pû le rencontrer, je ne l’ai plus jamais revu) ; mais un jour, à Paris, j’ai pû rire et sourire dans le bus et le RER...
Merci pour ces textes, ils font du bien à l’âme... A plus petit frère. Je continuerai à te lire...
Dolce Vita
J’ai bien aimé ce que tu écris, cela fait du bien de savoir qu’il n’y a pas que les femmes à éprouver des sentiments et de la profondeur... Il y a quelques années j’étais à la fac à ParisVIII et j’ai rencontré quelqu’un dans l’autobus. C’était un prof et c’était le hasard... Il n’a pas fait de bruit dans ma vie, comme un ange ou une apparition (grâce à une grêve qui avait changé mes horaires j’ai pû le rencontrer, je ne l’ai plus jamais revu) ; mais un jour, à Paris, j’ai pû rire et sourire dans le bus et le RER...
Merci pour ces textes, ils font du bien à l’âme... A plus petit frère. Je continuerai à te lire...
Dolce Vita
Ven 02 Déc 2005, 21:24 par
dolce vita sur Un monde parfait
Bout de trottoir
- Bonjour
- Bonjour …
- En fait, je vous ai vue tout à l’heure devant la vitrine et …
- Excusez-moi, je n’ai pas le temps.
- Attendez, attendez, je ne voulais pas vous faire peur, attendez.
- …
- Écoutez, je sais que c’est couillon ce que je fais, mais si je le fais pas, je me sentirai encore plus malheureux que si j’avais eu peur de le faire. Vous voyez ?
- …
- Des fois, on a envie de parler à quelqu’un…
- Et ça vous arrive souvent de parler à n’importe qui comme ca ?
- Vous n’êtes pas n’importe qui. Et non, je ne le fais jamais de parler comme ça à quelqu’un dans la rue, enfin pas comme ça.
- Çà veut dire quoi pas comme ça ?
- Ben, quand on parle à quelqu’un dans la rue, c’est pour lui demander l’heure, ou une adresse, ou un truc sans conséquence. Enfin, ça nous coûte rien quoi.
- Et là, ça vous coûte alors ?
- Plutôt oui, mais là, en parlant, ça va mieux.
- Je n’ai pas le temps, il faut que j’y aille.
- Je vous accompagne, s’il vous plaît, je vous promets que au coin là-bas, je vous laisse tranquille.
- …
- Vous savez, je vais encore vous faire peur là, je vous parle parce que, enfin , c’est dur à dire, je vous parle parce que.
- Parce que ?
- Je vous parle parce que, je vous ai vue et que …
- … et que ?
- Vous m’aidez pas non plus … Je vous parle … En fait non, je vous parle parce que j’ai envie de parler à quelqu’un qui me plaît, enfin à une femme qui me plaît. J’ai envie d’aller voir une fois quelqu’un qui me plaît et lui parler. On n’ose jamais parler aux femmes qui nous plaisent des fois.
- C’est pareil pour les femmes.
- Oui, je me doute bien. Mais quand on est un homme, il faut être fort, tout ça, alors il faut y aller. Et c’est pas vraiment simple d’avoir ce courage.
- On dirait que vous l’avez, vous.
- Je l’ai eu. Et vous, vous parlez aux hommes qui vous plaisent dans la rue.
- Oh là non, je suis bien trop timide moi.
- Moi aussi je suis timide là-dessus.
- C’est vrai que vous étiez tout rouge quand vous m’avez parlé tout à l’heure.
- Ben oui, je suis pas vraiment à l’aise quand même.
- Vous vous en sortez pas mal je trouve. Moi je pourrais pas.
- En tout cas, vous acceptez de parler, de répondre, c’est déjà bien ça non ?
- Moui
- Je m’appelle Daniel.
- Léa.
- Oh, c’est chouette ça.
- Ah bon ?
- C’est … c’est joli Léa.
- Merci.
- …
- …
- Ben voilà, on est au coin de la rue, j’avais promis de vous laisser tranquille au coin.
- …
- C’est sûr que je préférerais rester encore un peu avec vous, mais j’ai promis... Aussi...
- …
- Il y a un autre coin là-bas au bout, je peux ... ?
- Avec plaisir.
- Bonjour …
- En fait, je vous ai vue tout à l’heure devant la vitrine et …
- Excusez-moi, je n’ai pas le temps.
- Attendez, attendez, je ne voulais pas vous faire peur, attendez.
- …
- Écoutez, je sais que c’est couillon ce que je fais, mais si je le fais pas, je me sentirai encore plus malheureux que si j’avais eu peur de le faire. Vous voyez ?
- …
- Des fois, on a envie de parler à quelqu’un…
- Et ça vous arrive souvent de parler à n’importe qui comme ca ?
- Vous n’êtes pas n’importe qui. Et non, je ne le fais jamais de parler comme ça à quelqu’un dans la rue, enfin pas comme ça.
- Çà veut dire quoi pas comme ça ?
- Ben, quand on parle à quelqu’un dans la rue, c’est pour lui demander l’heure, ou une adresse, ou un truc sans conséquence. Enfin, ça nous coûte rien quoi.
- Et là, ça vous coûte alors ?
- Plutôt oui, mais là, en parlant, ça va mieux.
- Je n’ai pas le temps, il faut que j’y aille.
- Je vous accompagne, s’il vous plaît, je vous promets que au coin là-bas, je vous laisse tranquille.
- …
- Vous savez, je vais encore vous faire peur là, je vous parle parce que, enfin , c’est dur à dire, je vous parle parce que.
- Parce que ?
- Je vous parle parce que, je vous ai vue et que …
- … et que ?
- Vous m’aidez pas non plus … Je vous parle … En fait non, je vous parle parce que j’ai envie de parler à quelqu’un qui me plaît, enfin à une femme qui me plaît. J’ai envie d’aller voir une fois quelqu’un qui me plaît et lui parler. On n’ose jamais parler aux femmes qui nous plaisent des fois.
- C’est pareil pour les femmes.
- Oui, je me doute bien. Mais quand on est un homme, il faut être fort, tout ça, alors il faut y aller. Et c’est pas vraiment simple d’avoir ce courage.
- On dirait que vous l’avez, vous.
- Je l’ai eu. Et vous, vous parlez aux hommes qui vous plaisent dans la rue.
- Oh là non, je suis bien trop timide moi.
- Moi aussi je suis timide là-dessus.
- C’est vrai que vous étiez tout rouge quand vous m’avez parlé tout à l’heure.
- Ben oui, je suis pas vraiment à l’aise quand même.
- Vous vous en sortez pas mal je trouve. Moi je pourrais pas.
- En tout cas, vous acceptez de parler, de répondre, c’est déjà bien ça non ?
- Moui
- Je m’appelle Daniel.
- Léa.
- Oh, c’est chouette ça.
- Ah bon ?
- C’est … c’est joli Léa.
- Merci.
- …
- …
- Ben voilà, on est au coin de la rue, j’avais promis de vous laisser tranquille au coin.
- …
- C’est sûr que je préférerais rester encore un peu avec vous, mais j’ai promis... Aussi...
- …
- Il y a un autre coin là-bas au bout, je peux ... ?
- Avec plaisir.
Lun 21 Nov 2005, 22:31 par
PetitPrince sur La première fois
Les petits signes
Elle se remet les cheveux en ordre lorsque vous lui parlez, vous lui plaisez. Elle s’habille trés découvert, elle ne fait que montrer, elle ne vous donnera pas beaucoup. Elle a plus de copains que de copines, c’est une femme qui suscite de la jalousie chez les autres femmes. Elle a un animal de compagnie, elle a besoin d’amour.
Et tant d’autres petits signes qui permettent de mieux la comprendre, peut être pour mieux la séduire, peut être pour apprendre à l’aimer.
Et tant d’autres petits signes qui permettent de mieux la comprendre, peut être pour mieux la séduire, peut être pour apprendre à l’aimer.
Dim 21 Août 2005, 20:29 par
PetitPrince sur Edito
Jacques...
"Je crois qu’un homme est un nomade. Il est fait pour aller se promener, pour aller voir de l’autre côté de la colline (je parle de l’homme, du mâle), je crois vraiment ça. Et je crois que par essence la femme l’arrête. Alors l’homme s’arrête près d’une femme et la femme a envie qu’on lui ponde un oeuf, toujours; toutes les femmes du monde ont envie qu’on leur ponde un oeuf, et je comprends ça. Et puis on pond l’oeuf. Alors il est bien bon, il est gentil, il calcule infiniment moins que la femme - je ne dis pas que la femme est méchante - je dis que l’homme est con."
Jacques Brel
Jacques Brel
Ecrire sur femmes
Volare... 4, Pour faire le portrait d'un homme, 2 ème épisode de : l'Amour tarifé..., L'Amour tarifé..., Passagère, Pauvre Don Juan..., J'attendais, j'attends et ..., Fontaine..., Quand janvier sera passé..., Saveur plastique, Lettres du désert (2), Je continuerai à te lire..., Bout de trottoir, Les petits signes, Jacques..., Il y a 204 textes utilisant le mot femmes. Ces pages présentent les textes correspondant.
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