La muse du peintre



Elle est son sujet, son modèle
Son œuvre la plus belle
Elle voudrait être sa muse
Celle qui saurait l’inspirer
Elle serait la fée de cette cambuse
Nichée là-haut sous un toit percé.
Appliqué, le maître se concentre,
Ne pas perdre une minute de soleil
Pour finir la toile et la vendre
Elle ne bouge pas un seul orteil
Immobile comme une statue
Sa respiration se fait en silence,
Elle est concentration et tenue
Sérieux, maintien et diligence

Mais il la voit doucement se pencher
Lui demande de rectifier la position
Que son buste soit un peu plus relevé
Que sa tête renverse et incline
Il a piqué au vif sa détermination
Plus par défi que pour jouer les fourbes
Elle redresse sa poitrine
Cambre ses reins, expose ses courbes
Ses mamelons en deviennent triomphants
Par ce courant d’air qui lui glace les seins.
Surpris par ce mouvement important
Il lève enfin la tête de son dessin
Et la voit vraiment pour la première fois
Ses yeux se mettent à briller
D’une intensité rayonnante
Son cœur bat d’un nouvel émoi
Il ne s’était pas jamais douté
Qu’elle puisse être si époustouflante.............

Depuis, il passe son temps avec elle
Elle est la seule pensée de son esprit
En fait des huiles ou des aquarelles
Il a quitté son misérable taudis
Ne se lasse jamais de la dessiner,
Parfaire et soigner son modèle
Retoucher un contour, la peaufiner
Sur ses portraits elle est encore plus belle
Nimbée de ses couleurs et de son voile
Elle correspond à son image à lui
Le peintre en est tombé amoureux
Il l’a couche tendrement sur la toile
Comme il aimerait aussi dans son lit,
Mais, de son propre aveu,
Pour la vie...
Lun 19 Sep 2011, 14:47 par caressedesyeux sur Mille choses

Pas de calais - fiction amoureuse 1 à 5

1 – La mer

La mer est une mère qui accueuille dans ses bras qu’importe le nom, la race, l’origine ethnique. La mer ouvre ses bras et accueuille les cœurs désamparés et blessés. La mer est généreuse et donne son amour inconditionnel, qu’importe qui la demande et comment.

Je me suis jettée de plein fouet dans ls bras accueuillants de la mer du nord de la Bretagne, espérant et souhaitant que les eaux froides rafraichiraient les brûlures de mon cœur.

Les vagues roulaient comme pour mieux m’accueuillir, elles grondaient un genre de bienvenue rauque et à demi étouffé, mais mon cœur lui, comprenait le doux chant des sirènes.

« Viens, viens à nous cœur éplorée et déplorée, viens que nous te berçions dans nos bras. Nous te ferons oublier tes soucis et tes chagrins. Nous sommes tes sœurs, ta mère, ta confidente. Nous sommes là pour toi, pour appaiser ta peine. »

J’écoutai ces paroles enchanteresses et mes pas, comme guidés par une force indépendante de ma volonté, dirigeaient bon gré malgré le reste de mon corps vers les vagues qui écumaient de passion dévorante. Elles aussi ont aimé. Elles aussi ont un éternel amour déçu.

L’eau était froide. Presque glaciale contre la chaleur intime de mon corps, mais plus j’avançai, plus un bien être indescriptible me prenait et plus l’envie d’avancer plus loin devenait intensément forte.

Il me sembla que la première vague voulait me repousser vers la plage, mais c’était une petite vague immature, et la seconde, plus grande, plus autoritaire et beaucoup plus forte m’attira avec une telle puissance qu’il me fut impossible à ce moment là de reculer, de faire demi tour. La vague suivante confirma les efforts de la seconde et m’entraîna encore plus loin dans la mer houleuse. Soudain, la plage était loin, et la réalisation des efforts qu’il me faudrait pour nager vers la terre sainte et ferme de mes anciens espoirs me fit paniquer. J’étais en enfer et je ne le réalisai qu’à moitié.

Or, la seule et unique chose à ne pas faire en mer est bel et bien de ne pas paniquer. Le corps reprend le contrôle sur les désespérances du cœur et s’agite comme un poisson dans un fillet … ou plutôt comme un triste poulet jetté à la mer. La peur sauvage s’empare des sens, les bras gesticulent, les yeux se ferment, ils refusent de regarder la triste réalitée en face. Les pieds, comme dans un espace aérien liquide, perdent de leur utilité, habitude de milliers d’années acquises chèrement à marchant sur la terre solide gouvernée par une loie gravitationnelle très différente de celle de la mer.

La bouche s’ouvre, avale de l’eau salée, la recrache aussitôt, trop salée, trop froide. Trop.

Là haut, dans le ciel azur, le soleil brille et aveugle, témoin silencieux, caméraman sans équipe de plateau.

Là en bas, l’actrice principale se noie, les éléments sont contre elle, les vagues l’avalent tout rond et elle est presque foutue.

« Est-ce que tu es folle ? »

Il avait hurlé ça à qulques reprises avant que je ne l’entende.

Au début, il y avait à peine la voix lointaine, à demi étouffé par le grondement des vagues. Puis la voix devint de plus en plus présente et claire.

Contact visuel : c’était un homme, un jeune homme, blond, avec des soupçons de rouille tons pastel, délavé. Tout devient délavé après un contact aussi passioné avec la mer. Il nageait vers moi, comme s’il fonçait sur moi. Il répétait sa question, mais je ne répondais pas. De toute façon c’était clairement une évidence : oui j’étais folle. Est-ce qu’une personne saine d’esprit irait s’offrir une petite trempette dans les eaux furieuses et glaciales de la mer ?

2 – L’homme

Un bras solide et déterminé, pour ne pas dire socialement archarné, s’enroula autour de ma poitrine et une force tout aussi déterminée m’attira contre son corps. Une main d’homme solide trouva position sur ma gorge, sous mon menton et comme d’instinc ou d’expérience, poussa mon visage pour le haut – pour m’empêcher d’avaler trop d’eau salée, ce qui par le fait même me força a recracher la dernière gorgée.

Une jolie quinte de toux digne d’une bonne pneumonie me prit et sur le coup je pensais que mon bon Sammaritain avait fait sa part, féliciations, mais que peut-être il était trop tard de toute façon.

« Respire, gamine! Respire ! »

Gamine ? C’était moi qu’il appelait gamine ? Et de quel droit, Monsieur ? Je n’ai eue qu’une dizaine de seconde pour le regarder mais il n’était pas si vieux, pas plus de quelques années de plus que moi … ou plus jeune avec une maturité et une force tranquille ancienne ancrée dans son être, comme un héritage très ancien et très solide.

Son autre bras, celui qui ne s’archarnait pas à me maintenir à la surface de l’eau, faisait des mouvements rotatifs pour aider le reste de son corps à nager vers la plage. Je pouvais sentir la puissance de ses jambes qui poussaient son corps et un poids presque mort à contre courant, contre les vagues déchaînées, furieuses, froides, pour nous ramener à la terre ferme. Je me sentais totalement idiote.

Le grondement des vagues devint de plus en plus lointain, distant, presque comme un souvenir qu’on perd, qu’importent les efforts pour le garder vif. Et mon corps redevint d’une lourdeur insuportable quand mon sauveur me déposa sur le sable humide et frais, mais bien moins froid quel’eau.

Il s’était penché sur moi, son ombre me protégeait du soleil et sans le dire, j’en étais reconnaissante.

Une main derrière ma nuque me fit lever le menton, et pendant que deux doigts me pinçaient sans ménagement le nez, deux autres doigts tout aussi forts me pinceaient la bouche pour forcer mes lèvres à s’ouvrir.

Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, comme sous une impulse électrique.

« Je vais bien. J’en ai pas besoin. »

Une quinte de toux me vint encore et il m’aida à me tourner sur le côté pour recracher le restant d’eau salée que j’avais au fond de la gorge.

« Tu n’en as pas besoin, mais tu ne vas pas bien non plus ! »
Il avait ce genre de voix mi profonde, mi tendre, très rassurant pour un homme, dont les subtilités de la variation dépendaient uniquement du ton et du contenu. Et à ce moment là, je n’étais pas en position de marchander ou de remettre son autorité en question.

Et quand on ne peut remettre en question les paroles d’un homme, on peut encore moins remettre en question ses actions.

Il se releva comme si de rien n’était et me prit avec la même souplesse et force que si je n’étais qu’une enfant en bas age et commença à marcher.


3 – L’eau brûlante

Après les aux froides de la mer, la tropicalité quasi brûlante de sa douche coulait sur ma peau comme une onction bénite. Sa voix résonnait agréablement dans ma tête; « Ne me force à venir te rejoindre. » Sur le coup j’en souris comme une adolescente qui se serait fait draguer par un garçon plus âgé, mais je savais que c’était une menace plaisantine sans fondement, ce n’était pas le genre d’homme à abuser de son statut, de l’autorité et des points d’avance juste parceque l’occasion était lui était donné sur un plateau d’argent.

Le fait qu’il cogna pour s’enquérir de l’eau, de mon état moral et physique ne me surprit donc pas.

« Je t’ai apportée des serviettes et des fringues. Je n’ai que des chemises et des pantalons d’homme … »

Je glissai la porte de verre pour le regarder, mais il me tournait le dos, regardant la porte avec une dévotion digne d’une apparition de la Sainte Vierge. Les vêtements en question étaient posés sur le couvercle descendu de la cuvette de toilette : une chemise à carraux bleu, un pantalon bleu marine sombre, des chaussettes. Pas de sous vêtements.

« Je peux te prêter un de mes caleçons si tu y tiens. »

« J’apprécirais … beaucoup. »

Petit bruit discret de la porte qui s’ouvre et se referme.

L’eau qui coulait sur ma nuque et mon dos, glissait sur les courbes de ma féminité et me fit soudain réaliser, comme une épiphanie : c’était un homme et il était beau.

Je le revoyais dans la mer, sous le soleil, les cheveux qui brillaient, même s’ils étaient mouillés, sa barbe de deux semaines … je me demandais comment ça aurait été de ne pas refuser le bouche à bouche ?

Je me laissai aller contre les tuilles de la douche. Non, c’était idiot tout ça. De toute façon, folie passagère passée, l’embassade me trouvera un hôtel confortable, mes problèmes seront vite reglés et je partirai et je l’oublierai.

C’est fou comme la vie peut vous donner des claques sur la gueule quand on se laisse aller.

4 – L’eau réconfortante

« Je me suis presque suicidée et tu me donnes du sirop contre la toux ? »

« Avec la quantité d’eau froide que tu as avalée, ca ne peut pas te faire de tort. »

Une voix posée, calme, mais autoritaire et bienveillante.

J’ouvrai la bouche, pris le contenu de la cuillière et sitôt la bouche refermée, je sentais la force de sa main contre ma bouche. Le goût était fort, atroce, dégoûtant, piquant, mais avec cette main qui pressait avec une telle fermeté, impossible de recracher. Et ses yeux me regardaient si tendrement … pourquoi ? Pourquoi ses yeux m’encourageaient-ils à aller de l’avant, même si dans le présent très concret c’était vraiment difficile pour ne pas dire épouvantable.

J’avalai finalement, pris une grande respiration par le nez et serrai l’édredon du lit comme si forcer les muscles de mes mains allaient me faire oublier ce goût de rat alcolisé dans ma bouche.
Une autre respiration. Les yeux me piquaient et j’avais envie de pleurer. Il retira doucement sa main mais ne me quitta pas des yeux quand j’eus la grande idée de prendre une goulée d’air frais qui me fait tousser d’avantage. J’avalais encore, ma salive était pourtant plus que teintée de ce goût huileux et pestinentiel.

« C’est quoi cette vacherie que tu m’as donné ? »

« Syrop contre la toux de marin. Tu auras envie de courir un marathon demain. »

Je me laissais aller contre l’oreiller. Demain, c’est demain.

Aujourd’hui j’ai envie de mourir.

« Je vais aller te faire du café ou du thé, ça va alléger le goût. »

Mais il ne bougea pas d’un pouce.

« Thé, s’il te plaît. »

Il sourit et se leva.

La chambre était typiquement cette chambre qui hantait ma mémoire et mon imaginaire depuis toujours : la fenêtre à ma gauche, la porte à quelques pas au bout du pied du lit, le mur de droite couvert comme une mosaique tout en relief de textures et de matériaux différents.

La fenêtre en bois, style ancien, avec des rideaux sombres et lourds en velours bleu fond de mer, presque noir, et les rideaux blancs légers, en dentelle travaillée – sûrement faite par des mains patientes et entrainées. J’aurais voulue savoir comment c’était de se réveiller dans ce lit, et regarder vers la fenêtre, comment ce serait d’entendre l’orage au travers de cette fenêtre, comment ce serait d’ouvrir la fenêtre en été pour laisser l’air marin rentrer dans la pièce ?

Une petite porte discrète, presque cachée par le peignoire accroché en soin coin, et que l’œil ne repérait qu’après s’être longuement perdue à regarder par la fenêtre, donnait sur une petite salle de bains privée mais pratique. Presque collé à la porte de cette fameuse salle de bains, la commode, en bois sombre et verni, d’allure officiellement européenne et ancienne, peut-être même un rescapé du siècle dernier, se tenait devant moi, l’allure fière et austère. Sur le sommet de sa tête, une petite télé moderne, à écran plat, lecteur DVD et une chaîne stéréo, les hauts parleurs se dressaient sur le sol, de chaque côté de la commode, comme des guardes encores plus fiers. Je souris à la vue d’une cravate cloué aux deux extremités du second tiroir et qui servait de corde à linge pour hameçons de différentes tailles et couleurs.

Le mur, de l’autre coté de la porte qui donnait sur le corridor, qui ensuite donnait sur le salon ou la cuisine, était le plus chargé, pour ne pas dire surchargé de décorations. Un énorme poisson verni et empaillé tenait dans sa gueule une chainette en avec un pendentif de croix en fleur de lys, tandis qu’à son aileron dorsale était accrochée une autre chaîne dont le pendentif représentait un petit petit bateau de pêcheur.

« Moi je suis pêcheur d’hommes »

L’homme qui m’avait sauvé de moi même l’était aussi.
Il revenait avec un plateau sur lequel deux tasses à thé et un pot formaient comme la petite communauté du social.
Il s’installa en face de moi, comme pour mieux me garder à l’oeil d’une nouvelle éventuelle bêtise et me tendit l’une des tasses.

5 – Mon Histoire

Il prit une grande cuillière du contenu du pot et la glissa dans ma tasse – du miel. Ohhh, comme la douceur de cet onctueux délice me donnait envie !

Il s’adossa contre la pièce de bois qui formait la tête du lit, se croisa les jambes et demande, de la même manière qu’un HR vous demanderait de lui résumer les points forts de votre carrière, il me demanda les circonstances qui m’ont pour ainsi dire, jetté dans les filets de ses bras.

« Ça va être long. Et ennuyant et très touristique.»

« J’ai pas entendue une bonne histoire depuis la mort de mon père. Éblouis-moi. »

Une première gorgée de thé, comme tout bon conteur se le doit de faire, et j’essayai de trouver le bon moment où commencer mes mésaventures.

Soupir.

« Eh bien, ça a commencé par un voyage de groupe. Nous partageons la photographie comme point commun, et sur un des nombreux forums sur lequel je m’étais éparpillée, un des membres a proposé de faire un voyage en Europe.

L’Europe en tant que tel … est bien merveilleux mais immense et ca m’a pas follement tentée. Et puis une autre femme a proposée de faire plusieurs voyages, par pays. Le processus a commencé par un vote : quelle région de l’Europe, puis quel pays. Le premier voyage était évidement en Italie. Vingt personnes ont formé le premier groupe. Succès total et incontestable. Trois mois plus tard, la Pologne a conquis un second groupe.

Et finalement, au septième tour, la Bretagne. »

« Old Lucky Seven. Et tu crois que ça t’a portée chance ? »

Un professeur d’université n’aurait pas mieux formulé la phrase, mieux modulé sa voix que lui, entre deux gorgées silencieuses.

Je souris avant de reprendre.

« J’ai assistée à un concert d’un groupe local dans un pub, j’ai mangée plus de poisson en une semaine que durant la totalité de ma vie – et ça c’est un miracle en soi – j’ai vue la mer ! »

Ton extatique malgré moi, les vagues, le bruit, la force de l’eau en mouvement, le ciel, les oiseaux. Je fermai les yeux pour mieux savourer le souvenir de cette première rencontre. C’est comme rencontrer une idole, on se sent en pamoîson, prêt à déclarer n’importe quelle imbécibilité romantique mais soudain, là, devant l’idole, on est à bout de mots. Rien ne sort. Que l’air salin qui rentre à plein régime par les narines, la bouche, par tous les pores de la peau.

Il but plus de thé. Je me demandai s’il avait envie de rajouter un commentaire, mais il ne dit rien. Pas la peine de tourner le couteau dans la plaie.

« Et puis vendredi après-midi est venu, comme un traître. La fin du rêve. Le voyage du retour. L’adieu. L’avion partait … il est parti ce matin, vers les 6 heures. Et je n’y étais pas.

« Et ton groupe ? »

« La majorité, si. Il y avait un groupuscule de moutons noirs dans le groupe. Deux autres Québecois, un Berbère, et moi. »
Commentaire tue, j’en étais certaine. Il but trois longues gorgées de thé.

« Nous avons décidé de passer la soirée dans un pub du coin, pour ne pas gâcher ces quelques heures dans notre hôtel. Nous voulions profiter au maximum de cette opportunité. »

À mon tour de prendre une longue gorgée de thé, pour mieux revivre les évenements


à suivre ;)
Dim 31 Jan 2010, 00:32 par Ailime sur La vie à deux

Rêves nostalgiques

Une vie passe puis une autre qui se dessine, des souvenirs qui défilent, des larmes qui se profilent devant nos yeux parfois trop fragiles, des regards fixer sur un temps pressé, l’instant nous fait courir et nous rend cruel, nos joies, nos peines jeter sur la plaine, des mots écrites pour des phrases trop belles, des histoires racontées pour un plaisir retrouvé, le passer nous construit et nous entraîne et à travers ces ruelles on se croise et on s’aime, le passer est une école de qui on doit prendre conseilles, le passer et une médaille qu’on accroche pour faire oublier la haine et tout au long du chemin vient s’ajouter le rêve, hilarant, plaisant quand on le tient, défiant toute réalité, agitent notre quotidien déjà trop épuiser par nos délires d’enfant, ce rêve qui nous habitent et nous ensorcelle et à travers qui s’effacent nos rides est nos peines, ce rêve après qui en courent pour qu’il advienne, ce rêve assassin, ce rêve sensuel et aussi long temps que nous subsisterons il continuera à nous accompagner tel une note qui vient s’ajouter a nos accords et à travers qui en aimeraient tous écrire une chanson ou un poème.
Lun 09 Nov 2009, 15:17 par Radski sur Mille choses

Caresses à partager

Assis devant mon ordi, des chaussettes au pied, les pied dans mes sandales, un slip noir avec une bordure grise descendu à mi-cuisses, je me laisse aller à ma vue et mon ressenti.
Mes boules rasées, le pourtour de mon sexe rasé également depuis quelques jours, je regarde les premiers poils courts qui viennent colorer ma peau d’un léger noir. Mes boules reposant sur mes cuisses serrées, mon pénis au repos avec mon gland décaloté attend qu’une main vienne le réveiller. Je le prends dans mes mains, le secoue doucement et le sort de son sommeil. Quelques caresses et le voilà dressé vers un désir, vers ce bien être d’être touché et carssé. Douceur de mon prépuce et chaleur en même temps qui voudrait rencontrer une langue ou une bouche pour se faire engloutir
J’écarte un peu les jambes et lentement je laisse glisser ma main le long de mon sexe dans un mouvement de va et vient. Nageant dans le bien être de cette félicitée, je reste à la frontière de la jouissance.

Plaisir d’une caresse
Lun 19 Fév 2007, 15:52 par cinq sur Amour internet

A mon amour

Comme le drapeau qui flotte au vent
Mon âme a flotté loin de toi
Mât dressé
Je viens te prendre
Claquements réguliers
Comme ces coups de reins
Qui font monter le cri de ta jouissance
Dans cet infini éternel
Mar 11 Juil 2006, 13:28 par coupdecoeur sur L'amour en vrac

Manon

Manon se tenait devant moi, et nous étions aussi surpris l’un que l’autre. Parti me promener sur les collines du Mont Struc, je marchais depuis le début de l’après-midi a me repaître des saveurs et des paysages enchanteurs de ces vieilles terres. Tantôt longeant des collines ou se rangeait des pieds de vigne soigneusement entretenu, tantôt gravissant les sentiers de pierres grises et plates, je m’étais finalement retrouvé dans l’ancienne foret domaniale.

Les odeurs de feuillus se succédaient aux quelques pins épars, et au milieu de ses fragrances, celles d’un buisson de mures vers lequel je me dirigeais pour faire bombance de ces délices.

Manon, c’est un peu l’enfant sauvage de notre pays. Elle ne dit jamais rien, mais elle fait énormément parler d’elle. Il court beaucoup de légendes sur elles, des plus tristes aux plus fantaisistes. Certains prétendent que Manon a toujours vécu dans cette foret depuis des temps immémoriaux, que son immortalité a pour prix son silence. Personne n’a jamais entendu parler Manon, ni entendu quelqu’un dire avoir entendu parler Manon. C’est peut être ce mystère qui façonna toutes ces légendes. Il est dit aussi que Manon est d’une beauté sauvage a rendre fou les hommes qui la regarde. Ceci, maintenant, je peux en attester. J’avais devant moi la plus belle, la plus affolante, la plus divine de toutes les femmes que je n’ai jamais eu l’occasion de voir.

Sa chevelure noire en bataille encadrait un visage mat, peut être un peu sale, duquel perçait une paire de grands yeux noirs.
Sa bouche bien que large, était dessinée avec finesse, s’entrouvrant légèrement en son centre. Vêtue d’une robe de chiffon, elle dégageait quelque chose d’animal et de gracieux. Je devinais la naissance de ses seins dans l’échancrure de sa robe, comme elle se tenait de biais. Mon regard descendit malgré moi le long de ses reins, puis de ses hanches, tandis que ma bouche s’ouvrait tellement j’étais ébahi et stupéfait devant la perfection de ce corps. Ses jambes, musclées avec élégance étaient le socle de cette vestale vivante.
Je déglutis tant je n’arrivais pas à me faire un raison de ce que j’avais sous les yeux. Et là, j’entendis un rire cristallin percer l’air chargé de senteur. Manon visiblement se moquait de moi et de ma surprise à la vue de son corps. Elle s’arrêta, me regarda d’un air mutin et reprit de rire de plus belle. Conscient de l’absurdité de mon comportement, je me mis a rire aussi de bon coeur, sortant en même temps un mouchoir pour m’éponger le front.

Nous nous observâmes un long moment. Je devais l’intriguer, j’imagine. Peut être que tout les hommes qu’elle avait rencontré par hasard dans les bois lui avait couru après dans le but de l’étreindre, et que mon comportement l’intriguait. Célibataire, je n’étais pas spécialement porté sur les femmes en ce moment. Je savourais cette solitude intense, cette liberté sans nom que de na pas être à l’emprise ni de ses sens ni de ceux d’une ravissante compagne. Mais je pense que même sans cette période de calme, je ne me serai jamais jeté sur une femme comme un animal, fut elle aussi jolie que Manon. Finalement, nous ceuillâmes des mures en silence sans cesser de nous observer à la dérobée. Je passais ainsi une bonne heure en compagnie de notre légende locale, dans le ravissement le plus absolu. De temps en temps, Manon me regardait m’escrimer à ramasser les mures et faisait sonner son rire enfantin pour se moquer de ma gaucherie dans les mûriers. Elle, elle avait l’air d’éviter les ronces. Ses mains courraient avec agilité dans les branchages et ramenaient les baies par poignées entières. Son panier d’osier fut bientôt rempli à ras bords, tandis que j’avais a peine de quoi remplir mon chapeau.

Elle m’invita avec forces gestes de la main à venir manger ses mures sur un coin d’herbe a l’ombre d’un arbre. Je m’assis a coté d’elle et me servit doucement dans son panier. Elle était a quelques centimètre de moi, et ne semblait pas avoir peur. C’est un situation particulière, que d’être a coté d’une femme aussi belle, sans lui échanger un seul mot. Communiquer se fait alors autrement, par le regard, par l’attitude.

Décidément heureux de cette après-midi merveilleuse, je me mis à contempler la colline de vigne qui faisait fasse a celle que nous occupions avec Manon.

Ma contemplation s’arrêta comme j’entendais un léger bruit a coté de moi. La robe de Manon, venait de tomber doucement sur l’herbe souple, et le corps halé de soleil comme aucun sculpteur n’eut jamais contemplé s’offrait à ma vue. Manon me regardait intensément, une sorte de fièvre semblant la gagner comme ses mains caressaient avec insistance le devant de ses cuisses. Ses seins semblaient gorgés d’un nectar lourd et épais. Sa beauté me paralysait littéralement.
Puis je sentis le désir sourdre. Ca me prit en bas du dos et me transperça le ventre. Une boule de feu descendit au plus profond de mon corps, reveillant avec fureur une érection dont je ne me croyais pas capable. Manon se rendit compte de ce changement, et voyant la turgescence orner mon pantalon, me regarda avec tant d’amour que j’en fut paralysé. Elle se jeta sur moi, et m’embrassa a pleine bouche.

Je ne me souviens que de très peu de choses ensuite. Nous arrachâmes ensemble ma chemise,tandis qu’elle se tenait a califourchon sur moi, ses seins durcis d’envie frôlant et caressant ma poitrine. Elle me couvrit le haut du corps de baisers frénétiques, frottant son bassin sur mon pantalon bossu, et attrapant mes épaules et mon dos de ses mains fiévreuses.
Manon avait le diable au corps. Et elle me le communiqua. Je me cambrai pour enlever mon pantalon ainsi que mes sous vêtements, et nous roulâmes nus tout les deux sur ce coin d’herbes ensoleillé. Sa peau était plus douce que celle d’une pêche, et ma bouche en butinait chaque parcelle. Mon sexe frottant contre le sien, je devinais qu’elle était prête a m’accueillir, sans qu’une quelconque stimulation ne fut nécessaire. Ma main sur un de ces seins chaud et doux, je tempèrais un instant mon agitation pour regarder dans les yeux de Manon.Il y brillait une supplication, un besoin d’absolu, quelque chose de déraisonnable. Manon m’implorai de l’aimer. Je reculais, tout en la regardant, et la pénétrai doucement, lentement. Elle ferma les yeux devant cette intrusion et plaqua ses mains sur mes fesses comme pour me confirmer qu’elle désirait impérativement cet instant. Nos corps s’harmonisèrent dans une douce cadence, elle devinant mes limites, moi forçant les siennes. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour les planter dans les miens, alors que notre plaisir commençait à s’approcher de l’insupportable.
Nous basculâmes sur l’herbe, Manon me chevaucha d’abord avec douceur et profondeur, puis avec un acharnement non pas mu par sa volonté, mais plutôt par le plaisir qui prenait entièrement possession d’elle. Elle cria tout en imprimant de violent et sensuels coups de bassin, tandis qu’elle restait droite et fière. Ses seins bien que de taille généreuse, ne s’agitaient pas dans tout les sens, et restaient dans le mouvement de son corps. Sa tête était penchées sur la droite et ses yeux clos devaient vraisemblablement regarder cet intérieur que je pouvais deviner. Elle jouit, ses petits cris résonnèrent dans la foret, comme la musique d’un matin qui se lève.
Par miracle, j’avais reussi à me retenir. Doucement, je la soulevais. Alors que nous nous desemboitames, elle me regarda avec un petit sourire coquin, puis s’avança à genou face à l’arbre qui abritai nos ébats. Tout doucement elle se cambra, m’invitant à étreindre le plus beau derrière féminin que je n’ai jamais vu. Tandis que je m’approchais, elle me jeta un regard lascif, comme si le simple fait de deviner ce qui allait se passer lui procurait déjà un plaisir fiévreux. J’attrapai le haut de ses hanches comme pour m’aggriper et prendre un appui solide, et me réintroduisît en elle. Je vis ses mains agripper le tronc avec un force telle que ses articulations en devenait blanches. Sa croupe se mit a onduler sous mon regard émerveillé, caressant mon sexe qui était en elle avec ferveur. J’imprimais quelques coups de reins pour ne pas la perdre dans sa danse, mais ce fut là ma seule contribution à cette etreinte contre l’arbre.
Ma déesse me rendait le plaisir que je lui avais donné auparavant, et m’arracha un orgasme suffoquant d’intensité. Je m’écroulais sur l’herbe. Ma compagne se rapprocha de moi et m’enlaça avec tendresse, posant sa joue sur ma poitrine essoufflée.

Je me réveillais au petit matin, seul. J’étais habillé, bien que plutôt débraillé. Je m’étais endormi contre l’arbre sous lequel j’avais aimé Manon. Mais de Manon aucune trace, a part peut être mon chapeau qui contenait plus de mures que je ne me rappelai en avoir mis la veille.
Jeu 08 Juil 2004, 18:20 par PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses

Chronique d'un Sinagot annoncé...

A ma grande soeur d’écriture....


Et comme tous les matins ensoleillés , à une nuance près : la nuance des saisons, la belle de blanc vêtue, couvrait son cou du petit tissu rouge qu’il avait déposé sur la branche d’un olivier égaré à l’entrée de la maison.
La jolie partait dans les terres de Gioia Del Col s’occuper des vignes….Elle aussi avait quelque chose de tanné, les pieds car les chaussures étaient forgées non pas dans un métal brut mais dans un bois dont le mérite était sa résistance aux sols asséchés du Gioia.

Elle devait donc remonter un naïf petit chantier qui la menait sur les hauteurs d’une colline.

Arrivée au lieu du labeur, la jeune italienne n’était plus que sirène dans l’âme amoureuse du marin.
Régulièrement, elle déposait son regard sur le reflet bleuté d’une Adriatique si calme. Un calme apparent car les marins la connaissent cette Adriatique, plus femme qu’une femme, on ne lui compte plus ses caprices et ses colères.

Le soir venu, la jolie chantante devait redescendre pour regagner l’ancestrale demeure. Les vents devaient l’accompagner sur le sentier et la vision d’horreur d’une tempête arrivante. Le ciel devait se maquiller d’étranges couleurs, des nuances de pourpre, de crème, de noir et de moins noir. Le son d’un grondement faisait écho au village. Les eaux s’agitaient dans tous les sens guidées par le vent, et affirmées par les tourbillons de la mer.

La belle était comme toutes les femmes du village, jeunes ou vielles, toutes cachées par les murs de leur maison, observaient l’horizon. Elles étaient dans l’espoir de voir un bateau regagner dans l’urgence et la prudence, le petit port de Gioia Del Col. Mais en vain. Et la douce paysanne, fille de pécheur meurtri, se rendait sur la plage pour une prière.
Avait-il entendu ces mots ? Avait-il senti l’espoir de la belle ? Il était fort et rusé; et savait conduire le Sinagot. Mais le petit navire de pêche n’était pas un bateau du Nord, il ne savait défier les glaciers, savait-il contourner les vents et les tumultes de la Mer ?

Les jours passèrent et certains bateaux rentrèrent à bon port,. Certains bateaux mais, ce jour là, pas le Sinagot….
La belle italienne allait dans sa vigne accomplir la tache quotidienne quand elle entendait sonner les cloches de l’Eglise.
Elle était prise d’un sentiment : c’était l’inquiétude des dernier temps multipliée par une dizaines d’idées tantôt sombres et aux couleurs de la tempête, tantôt rayonnantes comme le soleil qui transperce un ciel accablé de nuages épais. Elle regardait du haut de sa colline au vingt milles arbustes de vin, l’étendue d’un calme apparent de l’Adriatique. Aucune tache noire, aucun point blanc, elle était d’un bleu azur de part et d’autre et à n’en plus finir.
D’une foulée athlétique, la belle se rendait au village qui devait se dissimuler sous de étoffes noires. D’étranges murmures raisonnaient aux oreilles de la belle, autant de chuchotement que les vielles du village offraient comme les pleureuses du Portugal et d’Espagne. Leurs têtes étaient couvertes de longs et épais foulards noirs, seuls quelques cheveux échappaient à la coiffe des vielles femmes. Leurs corps étaient tout autant cacher des tissus endeuillés, car tous les jours elles étaient en deuil depuis qu’elles avaient perdu leur jeunesse. Le murmure des vielles devaient envahir l’esprit de la jolie italienne amoureuse d’un marin volé par la plus mortelle des voleuses; C’en était devenue une certitude dans la bouche des vielles qui, dans un patois du sud de l’Italie, tentaient de convaincre celui qui s’appelait Dieu, afin qu’il accueille les marins disparus. Quant au Sinagot, il devait être perdu dans les abysses de l’Adriatique.

Au désespoir de son amour, la belle n’écoutait plus que les sordides présages des Mamas, et quand fatiguée et trop lasse, elle se rendit dans sa maison, laissant la porte ouverte au Diable pour qu’il l’emporta. Elle s’allongeait sur son matelas de paille serrant du plus fort qu’elle pu ses mains . Des mains qui n’avaient jamais été baguées par le petit marin du Sinagot.

Portée par le chagrin, elle pleurait jusqu’à ne plus avoir suffisamment d’eau pour verser encore une dernière larmes. Elle voulait mourir de tristesse, c’était sa décision, sa résignation à la disparition du marin auquel elle s’était promise.
Elle ne pensait pas qu’il pu défier vent et marée pour ramener le Sinagot, elle n’imaginait pas qu’il aurait nagé à travers toutes les mers et les océans pour la retrouver….Car aux yeux du matelot, la belle était sa promise d’amour….
Plongée dans un profond sommeil, la belle n’entendait pas le pas lourd de la vielle boiteuse. La vielle boiteuse était la sorcière du village mi songe mi inconscience de tout à chacun, elle avait révélé plus d’une vérité. En fait, la vielle boiteuse était une prémonition.
Elle s’installait au chevet de l’endormie et devait d’une voix pénétrante introduire dans son esprit un écho d’espoir, une lumière au pays des ténèbres.
Mais sans effet car la jeune italienne se sentait veuve avant même d’être mariée au petit marin qui était son " petit prince".
Les jours passaient, les nuits aussi et la porte grande ouverte de la demeure devenait deuil, petit cimetière d’un amour envolé.
Quand, on ne sait ni d’où, ni comment; le marin de Gioia arriva , tenu par ses deux jambes, le pantalon à la mode des robinsons. D’un regard fatigué, il observait l’olivier de la demeure sans paix. La maison répercutait les fracas des volets ouverts sous le jeu du vent de saison. Pas d’autre bruit, aucune vie dans le village. Il était là comme dans une songe, comme dans un rêve. D’instinct, il entrait dans la maison sans feu de cheminé, pour découvrir sa paysanne de blanc vêtue. Il s’avançait timidement mais certainement et s’assit au coin du lit. des heures, il resta là à l’observer ne sachant si elle respirait ou non. Tant de jours, de semaines s’étaient écoulées qu’il n’étais plus sur de rien, si ce n’est qu’elle étais là morte ou vive.
Le Beau marin d’un matin se reprit, et déposa d’un geste léger, sa main sur le front dégagé de l’amoureuse meurtrie....Il voulait expirer son souffle en elle comme on peut expier une faute d’absence. Il n’y a avait qu’un souffle tel un vent, tel l’espoir de donner vie dans le désespoir des retrouvailles…
Deux âmes se sont croisées, deux âmes se sont trouvées, deux âmes se sont aimées…
Ven 11 Juin 2004, 13:14 par Imaginative sur Le grimoire d'amour

Un aurevoir

Deux ans de confidences pour dans un dernier sursaut
Porter le coup de grâce, tirer ta révérence.

Je te laisse t’envoler, va, va voir plus haut
Glisse vers d’autres âmes, vers d’autres peaux.
Je te laisse t’échapper, cherche, cherche la délivrance
Trouve ce qui te manque, fouille dans ton enfance.
Je te laisse m’oublier, fuis, fuis loin de mes eaux
Nage jusqu’au rivage, embarque sur un autre vaisseau.

J’ai voulu te garder,
Tu connais ma possessivité
J’ai voulu être le centre de ton monde
Avec cet egocentrisme immonde
J’ai allumé le feu telle une pyromane
Tu sais qu’on me dit nymphomane

Tu reconnaitras ces mots qu’on m’accolle
Je les arbore comme une corolle
Par fierté, tu ne me quittes pas, je te chasse
Pour ne pas souffrir, je ne pleure pas, je t’efface
Pour ne pas me perdre, avant de m’éteindre, comme un anathème
Dans un dernier soupir, un dernier frisson, je t’...


Isa ...

... Fin de l’inaccessible e_toile
Mar 01 Juin 2004, 10:02 par la marquise de sade sur Amour internet

Pourquoi les oiseaux s arrêtent de chanter ?

Voyez mon port élancé,
Regardez mes feuilles danser,
En parasol, j’offre aux timides créatures,
J’étale mon ombre, mes branches, ma verdure.

Mes rameaux jouent avec le vent,
Caressent les nuages calmement,
Le soleil elles tentent d’accrocher,
Avec la lune, n’ont de cesse de jongler.

Une à une, je compte, j’effeuille,
Je fais l’inspection de mes feuilles,
Elles frissonnent, frétillent,
Du bout de leurs brindilles.

Soudain, se réveille l’enfer,
Un cri strident déchire la forêt,
Un cri métallique, ils assassinent mon frère
Ne pourrons-nous jamais trôner en paix ?

J’ai remarqué, plus haut que mes racines,
Les funestes créatures ont apposé du chimique,
Je connais cette douleur, je la devine,
Ils vont arriver, d’un papillon à l’autre, avec leur mécanique.

Ne se rappellent-ils pas ?
Les entailles, cœurs gravés sur mon tronc,
Ne se remémorent-ils pas ?
Les baisers volés sous mon cocon ?

Les créatures approchent, je sens leurs vibrations,
Empruntes de beaucoup de détermination.
Me voici à happer quelques onces d’air frais,
Rassurant mon monde, que personne ne l’effraie…

Les bébés insectes jouent à saute-nervure,
S’amusent, me chatouillent, vibrent….
Ils ne savent rien du danger qui s’aventure….
Mes locataires se sentent protégés et libres….

Je sens leur présence, ils sont là,
Leur musique ne m atteint même pas,
Ils me touchent, avec leurs drôles de branches effeuillées,
C’est étrange, pourtant, cette chaleur constatée…

Je me gonfle une dernière fois
Je capte les vibrations de mes habitants
Et tente de rassurer, mais, je crois
Qu’ils ont compris, un peu tard, ce qui m’attend.

Mes plus grandes branches j’étire vers le haut
Vers les courants de ce souffle d’air,
Je lance au ciel mon impuissance et ma haine contre cette Terre,
La résignation est le plus terrible des mots…

Les dents métalliques m’arrachent l’écorce,
Pourtant j’avais abusé de la force,
Pour grandir, m’élever au plus haut chercher la lumière,
Cruelle Mère, qu’as-tu engendré, tu les laisses faire ?

Les créatures s acharnent, mon tronc est entamé,
Une blessure mortelle, je le sens, je le sais,
Et je ne puis rien tenter
Pour les arrêter.

Aux oiseaux : trouvez un autre Prince des Bois,
L’aube fraîche cogne sur mon désarroi.
Je ne sens plus mes racines, je vais tomber
Retrouver sur cette Terre, mes feuilles mortes par milliers…

J’envoie des signaux, dans une totale indifférence
Brouhaha mécanique, les créatures semblent en transe.
Je sens, non, je ne suis pas poussé par le vent
Je perds l équilibre… je… tombe sur le sol, violemment.........

Combien de tempêtes avais-je défiées ?
Le vieux saule pleureur caresse lentement mon tronc
Avec une infinie tendresse, de ses feuilles, mon dernier frisson,
Pourquoi… les oiseaux, à l’instant…, s’arrêtent de chanter….
Lun 10 Mai 2004, 00:17 par à mon étoile sur L'amour en vrac

un 14 juillet à Paris (2)

Chemin reprenant, maintenant tous les quatre, passé le pont, nous arpentons le quai Voltaire.
L’un de nous, je ne me souviens plus qui, s’est mis à chantonner « les amants de Saint Jean » qui inondait les ondes en ces temps là. Ce fut le début d’un jeu jovial et musical. Nous devions, chacun à notre tour, trouver une chanson en rapport avec Paris. L’un ayant entonné sa trouvaille, les trois autres reprenaient en chœur. Les passants qui croisaient notre chemin devaient s’interroger sur notre stabilité mentale en voyant quatre huluberlus gambadant sur les trottoirs de la capitale aux rythmes de chants mal maîtrisés …

« La lune trop blême
pose un diadème
sur tes cheveux roux
la lune trop rousse
de gloire éclabousse
ton jupon plein d’trous

La lune trop pâle
Caresse l’opale
De tes yeux blasés
Princesse de la rue
Soit la bienvenue
Dans mon cœur blessé

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Petite mandigote
Je sens ta menotte
Qui cherche ma main
Je sens ta poitrine
Et ta taille fine
J’oublie mon chagrin

Je sens sur tes lèvres
Une odeur de fièvre
De gosse mal nourri
Et sous ta caresse
Je sens une ivresse
Qui m’anéantit …. »

Doux moments d’insouciante amitié. Il me suffit encore aujourd’hui de fermer les yeux pour voir ton sourire espiègle qui rayonnait en disciple de Râ. Ce jour là je ne savais pas que quelques mois plus tard, le ciel finirait par s’assombrir au dessus de nous et que ce sourire disparaîtrait derrière les nuages. Mettez-haut du cœur …

Nous nous rapprochons de l’Ile de la Cité. Notre Dame tente en vain de toucher l’azur de ses hauteurs blanches. Nous traînons dans le quartier du Palais de Justice. Tu veux nous amener à la Conciergerie. Quelques semaines auparavant tu l’as visité en profondeur avec ta sœur. Alors aujourd’hui tu nous sers de guide. Tu nous racontes tout en détail, prenant ton rôle très au sérieux. Tu es fière de nous apprendre tout ça. Tu m’impressionnes. Tu me subjugues. Je t’aimais aussi comme ça. Ce jour là je ne savais pas que je devrais me résigner à jamais à ne plus t’aimer, à ne plus nous aimer …à ne plus m’aimer avec toi.

L’heure passe. Il est temps de se diriger tranquillement vers Montparnasse. Encore tant de choses à admirer. Et, dès la première ruelle qui nous éloigne de la Seine, une plaque posée sur une façade nous interpelle : « ici vécurent Héloïse et Abélard » …et une date que j’ai oublié. Aucun de nous n’a connaissance de ces deux personnages. Nous restons là quelques instants à fabuler sur l’histoire éventuelle de nos deux illustres inconnus. Dès mon retour chez moi, je me lancerai dans des recherches sur leur vie. Et comme un signe, une ironie…le destin de deux amoureux maudits, incompatibles…Maudit soit l’amour oui !
Dim 21 Mars 2004, 23:06 par la_tulipe_noire sur La vie à deux

J'irai au bout de ce rêve - Partie 3

Elle se leva, fit le tour du bureau et vint se placer derrière moi. Ses mains vinrent courir dans mes cheveux. Ceci réveilla en moi un vieux souvenir d’adolescent. Une jolie coiffeuse qui éveilla mes premiers émois lors de sensuels massages capillaires, la tête coincée entre deux seins généreux.
Pour la première fois madame l’avocate m’appella par mon prénom :

-« Vous ne trouvez pas que nous avons bien travaillé Vincent ? Que diriez vous d’un peu de détente ? » me susurra-t-elle à l’oreille

Elle ne me laissa même pas le temps de répondre. Ma cravate déjà enlevée, elle commençait à détacher un à un les boutons de ma chemise. Toujours derrière moi, elle se penchait de plus en plus pour atteindre les boutons les plus éloignés d’elle. Elle venait en même temps me mordre doucement la nuque. Je me laissais faire, n’esquissant pas le moindre mouvement. Sa langue venait glisser le long de mon cou, jusqu’à mon oreille qui semblait l’endroit préféré de ses caresses humides.
Ses mains voyageaient adroitement sur mon torse. Le brûlant va et vient qu’elle imprimait de mes pectoraux vers mon bas-ventre provoquait chez moi une excitation grandissante. Par jeu, je continuais à ne pas bouger et à feindre l’indifférence, espérant par-là la pousser à user d’artifices encore plus torrides.
Ce qu’elle fit sans attendre …sa main venait maintenant caresser mon sexe dont elle pouvait sentir la vigueur chaude à travers mon pantalon. Encore plus penchée vers moi, ses cheveux flottaient maintenant sous mon nez, distillant un parfum sucré de noix de coco fraîchement ouverte. En même temps sa langue atteignait mes tétons qu’elle léchait avec gourmandise, ce qui finit par entraîner chez moi des frissons de plaisir chatouilleux.
Avec une adresse telle que je me rendais à peine compte de ce j’étais en train de vivre, elle détacha ma ceinture et descendit ma braguette. Sa main, déjà, tentait une incursion tranquille sous mon boxer. Cette reconnaissance finie, elle fit le tour du fauteuil et vint s’agenouiller devant moi.
Elle fit glisser ses doigts sur mes cuisses et mes fesses, alors que ses yeux fixaient mon regard, cherchant là le signe de ma capitulation face à ses élans enflammés. A travers le tissu elle honorait mon sexe de petits baisers mordants. Je m’agrippais au fauteuil, je me cambrais pour ne pas laisser échapper des râles de plaisir qui auraient pu éveiller l’attention de la secrétaire de l’autre côté de la porte.
Ses mains accédaient maintenant à leur but. L’une jouait habilement de ma verge pendant que l’autre allait et venait sur mes abdominaux durcis par le plaisir. Sa bouche douce et pulpeuse avalait tout entière mon phallus dressé, et venait par instants croquer goulûment un de mes testicules. Ma respiration se faisait de plus en plus saccadée, je laissais échapper des soupirs de bonheur incandescent….j’avais abdiqué. Le sourire coquin qui éclairait maintenant son visage ne laissait aucun doute sur ce point.

Elle savait alors que je n’avais plus envie de lui résister. Elle se releva et recula jusqu’à son bureau, ses yeux ne quittant pas les miens. Je me levais et me dirigeais lentement vers elle. Mes mains posées sur ses hanches, je l’embrassais fougueusement. J’ouvrais son pantalon et le laissais glisser le long de ses jambes. La douce fermeté de ses cuisses s’offrait alors à mes doigts électrisés par l’excitation. Elle portait un string écru aux bordures finement dentelées. Je décidais de garder ce trésor pour plus tard et préférais lui enlever son pull. Docilement elle leva ses bras pour me faciliter la tâche. Suite à mes assauts elle était maintenant assise sur le bord de son bureau. Ses jambes enroulées autour de ma taille, je continuais à l’embrasser, aimanté par le goût vanillé de sa bouche.
Mar 13 Jan 2004, 22:29 par la_tulipe_noire sur Les liaisons sulfureuses

A l'aube

Il faut bien le dire, les premières fois c’est quand même pas une sinécure! Même si c’est avec un regard nostalgique et ému que l’on se souvient de ces moments, il n’en reste pas moins qu’on a tendance à omettre certains petits détails! grin

C’est qu’avant d’arriver à l’instant magique il faut se préparer! Si si parole de femme! amuse

Et oui il est dur le moment où avant le RDV galant il faut se raser, se maquiller, s’habiller, se coiffer, appeler ses amies pour nous aider, trouver ses chaussures... Et après des heures à courir on finit par s’asseoir sur le lit, désespérée, au bord de la crise de nerf parce qu’on ne sera jamais assez belle et que décidemment il faut se mettre régime parce que la raclette entre copines la veille c’était pas une bonne idée ouin

La semaine à été longue, très longue!

Etape.1: Il a fallu après des mois d’hibernation passer sous les mains expertes de notre esthéticienne adorée : " Mon Dieu et bien il était temps de venir nous voir, alors on commence par quelle jambe???", on s’en fout, même pas mal! snif
Et après des heures de conversation enrichissante sur le nouvel amant de madame Georgette, il est temps de penser à passer à l’étape suivante!

Etape.2 : Le matin en ouvrant le tiroir du bas le constat est dur mais il urgent de changer de lingerie, les culottes avec des petits nounours ça risque de casser l’ambiance. ahmoui Ca tombe bien il y a toujours un magasin de lingerie dans le coin. C’est à partir de là que votre vie de femme commence à se compliquer, et que de grandes questions existentielles se posent alors à vous... " Excusez moi mais ... ça se porte dans quel sens?" , " il est où le reste du tissu?", "mince ça existe?"," ça coûte combien?... ah...oui quand même", " je comprends pas d’habitude je rentre dans du 38!!"," votre miroir là! il grossit non?", " mouahaha! vous plaisantez! Vous m’avez vu?"
Et après quelques heures de débats on peut rentrer la récolte sous le bras. Mais quelques minutes plus tard et le portefeuille vide c’est la proie au doute, les sueurs froides et toujours la même conclusion " Mon Dieu, je suis sûr qu’il va me trouver grosse et moche!!" timide

Etape.3 : Sans doute une des plus longues. On se doute pas qu’une armoire peut contenir autant d’habits...et pourtant! A côté la caverne d’Ali baba ( au rhum debile ) c’est de la gnognote.
Parce qu’après avoir trouver le haut, il faut trouver la jupe qui va avec, puis les chaussures , le manteau, le pull, le collier, les boucles d’oreilles...raaaaaa atteint
Et après des heures de recherches dignes d’une fouille archéologique la sentence tombe : " oh m... je rentre plus dans la jupe...va falloir que je trouve autre chose!" Là les courageuse copines appelées à la rescousse quelques heures avant sont au bord de la syncope et ont commencé à entamer la bouteille de bordeaux que vous aviez soigneusement caché sous le lit.

Etape.4 : Le maquillage. Un manque d’entraînement se fait sentir, normal le dernier RDV date d’un an. Heureusement les valeureuses copines sont toujours là au cas où. "Le maquillage est notre ami il faut l’aimer aussi!"
Pas toujours si évident quand après 5 tentatives on finit généralement borgne et ressemblant à une star de film muet. Mais ça serait trop facile!!
La salle de bain c’est une chose, la lumière du jour c’en est une autre, et le regard incrédule de vos cheres et tendre amies (maintenant profondément imbibées de vin) sera là pour vous le rappeler! ohhh

Etape.5 : il ne reste plus que la coiffure et s’entraîner à porter des chaussures à talons. Enfin ça y est la ressemblance avec un femme, une vraie, approche!

Conclusion1: le grand moment tant attendu est là! Le travail du sourire et du regard n’aura pas été vain, le parfum semble avoir été à son goût, les précieux conseils des amies sur les 5 façons de séduire un homme (paru dans ELLE magasine la veille! ça c’est de la veine!) ont fonctionné, le maquillage n’a pas fait trop tâche, les habits c’était parfait, et les dessous sexy après un travail d’équipe ont finit par terre!
c’était parfait! ...

Conclusion2 : Le lendemain soirée entre copine pour une réunion de haute importance sur comment s’est déroulée la soirée ( avec les détails ça va de soit grin ) : " wouah!!! il est trop mignoooon!!!" , " la chaaaaaanceee!!!", " il a fait çaaaa???"

Après messieurs cela ne vous regarde pas! Nos conversations resteront à tout jamais un mystère pour le sexe masculin chut
Ven 12 Déc 2003, 15:21 par sobritish sur La première fois

Si tant est qu’en amour on est toujours deux

Si tant est qu’en amour on est toujours deux, et que de ces deux tu dois être celle (oui, dans ton cas, je te rappelle qu’avec les merveilleux atouts Choqué que tu arbores , on peut considérer que tu es une femme ... ) qui s’emmerde, ou celle qui s’ennuie, alors je suggere d’élargir le débat et te propose soit de devenir polygamme (ceci bien entendu a des fins uniquement scientifiques, destinées à verifier si l’adage reste vrai quand on est plus que deux en amour ) , soit de ne pas aimer (j’entends déja la foule huer :ouhhhh le sale nihiliste, ouhhhhh Diable )
Ven 07 Nov 2003, 19:19 par PetitPrince sur Citations
Page 1 sur 1

Ecrire sur fièrement

Ecrire sur fièrement La muse du peintre, Pas de calais - fiction amoureuse 1 à 5, Rêves nostalgiques, Caresses à partager, A mon amour, Manon, Chronique d'un Sinagot annoncé..., Un aurevoir, Pourquoi les oiseaux s arrêtent de chanter ?, un 14 juillet à Paris (2), J'irai au bout de ce rêve - Partie 3, A l'aube, Si tant est qu’en amour on est toujours deux,
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