Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur fil - Page 5 sur 7
Volare... 5
Il était revenu encore et encore sur ce bord de plage léché par les vagues mais il ne l’avait pas revue... A chaque instant son esprit l’emportait vers ce coin sauvage battu par les flots. Pourquoi ? Combien de jours avaient passé ? Il ne saurait le dire mais la douleur dans son cœur était à présent lancinante. Il avait mal, mal à elle, mal à l’amour qu’il avait laissé s’installer en lui au fil des années, un amour sans objet, un amour infini et qui portait à présent un visage, une voix flottant joyeusement éclaboussée d’éclats de rire dans sa mémoire douloureuse. Mal à ces gestes qui étaient nés dans ces nuits sans sommeil où sa solitude pesait au creux de sa couche. La nuit baignait les flots de milliers d’étoiles... Il était face à la mer, le visage pale, les yeux plus pales encore... Assis, la tête sur les genoux...
- « Je te dérange ? »
Il se retourna et il la vit qui lui souriait. Elle s’assit à côté de lui et ils se racontèrent. Ils dirent à l’autre ce qu’ils étaient sans chercher à séduire, sans altérer tout ce qui est.
Et puis, les mots se turent et les gestes coulèrent à leur tour de l’un à l’autre, de l’une à l’autre. Ils se firent l’amour comme ils le désiraient sur toutes les gammes, sur toutes les partitions... Librement, dans l’insoutenable légèreté de leurs deux êtres, dans toute leur pureté aussi : pleinement. Ils avaient soif l’un de l’autre et se désaltéraient à la source de leur désir dans une extase indicible. L’amour les mêlait l’un à l’autre, la tendresse les submergeait et puis des flots de vie les inondaient de lumière nacrée. Ils s’aimaient en vérité.
- « Je te dérange ? »
Il se retourna et il la vit qui lui souriait. Elle s’assit à côté de lui et ils se racontèrent. Ils dirent à l’autre ce qu’ils étaient sans chercher à séduire, sans altérer tout ce qui est.
Et puis, les mots se turent et les gestes coulèrent à leur tour de l’un à l’autre, de l’une à l’autre. Ils se firent l’amour comme ils le désiraient sur toutes les gammes, sur toutes les partitions... Librement, dans l’insoutenable légèreté de leurs deux êtres, dans toute leur pureté aussi : pleinement. Ils avaient soif l’un de l’autre et se désaltéraient à la source de leur désir dans une extase indicible. L’amour les mêlait l’un à l’autre, la tendresse les submergeait et puis des flots de vie les inondaient de lumière nacrée. Ils s’aimaient en vérité.
Mer 26 Avril 2006, 20:48 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Venise avec toi.
C’était un drôle de voyage, toi près de moi,
nous sur ce pont de Venise et de Venise je n’ai vu que toi.
Il y avait pourtant de quoi me faire rêver,
j’ai préféré te regarder, regarder tes yeux...
et c’est beau, Venise quand je le vois au gré de ton regard,
quand il s’abîme au loin, ou plus près au fil de l’eau.
Mon amour, tu laisses ta cigarette se consumer toute seule...
je ne les aime pas tes cigarettes...
t’es où? tu me frôles presque pourtant,
mais non, tu t’échappes, tu t’évades.
Oui, file, vogue et n’aie pas peur de dériver,
je suis là...je ne lâche pas ton rêve,
de toi, de moi...là-bas.
nous sur ce pont de Venise et de Venise je n’ai vu que toi.
Il y avait pourtant de quoi me faire rêver,
j’ai préféré te regarder, regarder tes yeux...
et c’est beau, Venise quand je le vois au gré de ton regard,
quand il s’abîme au loin, ou plus près au fil de l’eau.
Mon amour, tu laisses ta cigarette se consumer toute seule...
je ne les aime pas tes cigarettes...
t’es où? tu me frôles presque pourtant,
mais non, tu t’échappes, tu t’évades.
Oui, file, vogue et n’aie pas peur de dériver,
je suis là...je ne lâche pas ton rêve,
de toi, de moi...là-bas.
Jeu 20 Avril 2006, 13:29 par
Lou sur La première fois
Zazou et Lui
Un jour de neige voici déjà deux ans, je surfais pour la première fois sur Internet, découvrant toute la magie de ce fabuleux outil de... recherche dans un premier temps...
On se promet tous en prenant un fournisseur d’accès, de n’utiliser le Web qu’à bon escient, culturel il va de soi.
Et puis, un jour, en créant une adresse email, un petit mot s’affiche sur la page : "quizz" ..
Curieuse invétérée, je suis donc les informations données pour arriver sur un salon de quizz, où je fus accueillie de mille kisssssssss et bisouuus ... En bonne newbie que j’étais, j’ai mis un certain temps avant de comprendre les arcanes des salons de quizz_tchat...
Et quel bonheur chaque soir en rentrant du travail, de se connecter pour retrouver tous ces gens cultivés, de jouer avec eux..
Et puis, inévitablement, on finit par ressentir des affinités un peu plus poussées avec certains. On passe des heures à se raconter nos vies, à rire, à se séduire aussi, à se raisonner lorsqu’il faut se quitter.
Et moi, si sceptique auparavant lorsque les médias relataient les histoires d’amour Internet, moi qui étais persuadée qu’il était impossible de tomber amoureux de quelqu’un sans le voir, le toucher, l’entendre.. Moi surtout, qui me refusais à l’amour pour rester aussi libre que le vent ..
Tout de suite, j’ai eu envie de passer énormément de temps avec lui, de plus en plus de temps, au point de rogner sur le sommeil, les amis "réels", les sorties ..
Le premier "tu me manques" m’a bouleversée, lui aussi ..
Il est si difficile d’avouer et de s’avouer que oui, on est bel et bien amoureux, intensément... c’est difficile et ça effraie aussi... L’amour cérébral est si puissant, plus de barrières (physique, âge).
En prenant conscience de cet amour naissant, nous avons décidé tous les deux de le "zapper" quelques temps, de ne plus s’écrire, nous ne nous sommes pas communiqués nos numéros de téléphone pour ne pas passer du côté du réel, nous avons voulu nous persuader que nous avions simplement créé une habitude, qu’il nous suffisait de nous déconnecter pour nous oublier et ainsi ne jamais nous blesser ..
Alors, nous sommes partis en vacances, tous les deux en même temps.
Et ces semaines de vacances ont été un calvaire, j’avais le coeur gros de lui, il avait perdu le sommeil. Et chaque seconde sans lui me paraissait une éternité.
Quand nous sommes rentrés, nous nous sommes virtuellement jetés l’un sur l’autre, nous jurant de ne jamais retenter l’expérience, de prendre l’amour comme il venait, au jour le jour.
Et puis, les mois ont passé, renforçant nos sentiments, nous imposant des tortures terribles, la jalousie à distance est épouvantable. Nous nous sommes téléphonés enfin, l’entendre est pour moi un pur bonheur.
A la communion des esprits est venue s’ajouter la passion des corps, des désirs physiques comme ni lui ni moi ne croyait cela possible.
Et nous voilà condamnés à se faire un amour virtuel, intense, violent et si doux à la fois.
Nous ne nous sommes toujours pas rencontrés, il est à mille kilomètres de moi, plus jeune aussi. Nous en mourons d’envie, mais nous repoussons toujours l’échéance de peur de briser la magie de cet amour... Et puis, au fil des mois, nous avons osé nous avouer tous nos défauts, puis nous avons quand même échangé nos photos, avec la peur au ventre, peur que l’autre découvrant enfin un visage ne se dise : "j’ai fait une erreur, désolé". Et puis non, l’amour est toujours là, la douceur et la douleur se mêlent, l’envie, l’angoisse, le manque, la joie de se retrouver, le chagrin de se quitter, le désir qui atteint son paroxysme quelques fois au point de s’évanouir...
J’ai envie de lui, à en mourir, de le respirer, de le sentir, de le toucher, le regarder, de manger boire et dormir avec lui. J’ai mal de tout ça...
C’est peut-être le plus grand paradoxe de la vie, la douceur et le bonheur de l’amour et ses affres aussi.
La rencontre est plus que jamais d’actualité... quand ??
On se promet tous en prenant un fournisseur d’accès, de n’utiliser le Web qu’à bon escient, culturel il va de soi.
Et puis, un jour, en créant une adresse email, un petit mot s’affiche sur la page : "quizz" ..
Curieuse invétérée, je suis donc les informations données pour arriver sur un salon de quizz, où je fus accueillie de mille kisssssssss et bisouuus ... En bonne newbie que j’étais, j’ai mis un certain temps avant de comprendre les arcanes des salons de quizz_tchat...
Et quel bonheur chaque soir en rentrant du travail, de se connecter pour retrouver tous ces gens cultivés, de jouer avec eux..
Et puis, inévitablement, on finit par ressentir des affinités un peu plus poussées avec certains. On passe des heures à se raconter nos vies, à rire, à se séduire aussi, à se raisonner lorsqu’il faut se quitter.
Et moi, si sceptique auparavant lorsque les médias relataient les histoires d’amour Internet, moi qui étais persuadée qu’il était impossible de tomber amoureux de quelqu’un sans le voir, le toucher, l’entendre.. Moi surtout, qui me refusais à l’amour pour rester aussi libre que le vent ..
Tout de suite, j’ai eu envie de passer énormément de temps avec lui, de plus en plus de temps, au point de rogner sur le sommeil, les amis "réels", les sorties ..
Le premier "tu me manques" m’a bouleversée, lui aussi ..
Il est si difficile d’avouer et de s’avouer que oui, on est bel et bien amoureux, intensément... c’est difficile et ça effraie aussi... L’amour cérébral est si puissant, plus de barrières (physique, âge).
En prenant conscience de cet amour naissant, nous avons décidé tous les deux de le "zapper" quelques temps, de ne plus s’écrire, nous ne nous sommes pas communiqués nos numéros de téléphone pour ne pas passer du côté du réel, nous avons voulu nous persuader que nous avions simplement créé une habitude, qu’il nous suffisait de nous déconnecter pour nous oublier et ainsi ne jamais nous blesser ..
Alors, nous sommes partis en vacances, tous les deux en même temps.
Et ces semaines de vacances ont été un calvaire, j’avais le coeur gros de lui, il avait perdu le sommeil. Et chaque seconde sans lui me paraissait une éternité.
Quand nous sommes rentrés, nous nous sommes virtuellement jetés l’un sur l’autre, nous jurant de ne jamais retenter l’expérience, de prendre l’amour comme il venait, au jour le jour.
Et puis, les mois ont passé, renforçant nos sentiments, nous imposant des tortures terribles, la jalousie à distance est épouvantable. Nous nous sommes téléphonés enfin, l’entendre est pour moi un pur bonheur.
A la communion des esprits est venue s’ajouter la passion des corps, des désirs physiques comme ni lui ni moi ne croyait cela possible.
Et nous voilà condamnés à se faire un amour virtuel, intense, violent et si doux à la fois.
Nous ne nous sommes toujours pas rencontrés, il est à mille kilomètres de moi, plus jeune aussi. Nous en mourons d’envie, mais nous repoussons toujours l’échéance de peur de briser la magie de cet amour... Et puis, au fil des mois, nous avons osé nous avouer tous nos défauts, puis nous avons quand même échangé nos photos, avec la peur au ventre, peur que l’autre découvrant enfin un visage ne se dise : "j’ai fait une erreur, désolé". Et puis non, l’amour est toujours là, la douceur et la douleur se mêlent, l’envie, l’angoisse, le manque, la joie de se retrouver, le chagrin de se quitter, le désir qui atteint son paroxysme quelques fois au point de s’évanouir...
J’ai envie de lui, à en mourir, de le respirer, de le sentir, de le toucher, le regarder, de manger boire et dormir avec lui. J’ai mal de tout ça...
C’est peut-être le plus grand paradoxe de la vie, la douceur et le bonheur de l’amour et ses affres aussi.
La rencontre est plus que jamais d’actualité... quand ??
Mar 21 Fév 2006, 23:45 par
Luna_Lou sur Amour internet
Sentiments...
L’Amour…
Rime-t-il avec toujours ?
C’était une jolie Demoiselle
Et notre histoire fut très belle
Tant de souvenirs présents
De ma Princesse d’Ispahan.
L’amour ?
Il s’arrête un jour !
Quand ma mort sera réelle
Je serai beau...pour elle
Je lui tendrai les bras
Elle qui fut tout à moi…
L’Amour…
En ai- je fait le tour?
D’autres ont été aimées,
Comblées et honorées,
Mais au fond de mon cœur,
Elle seule fut vrai bonheur.
L’Amour …
Espéré au fil des jours !
Mon cœur fut troubadour
Ce furent des aventures
Sans que jamais ça ne dure
Je pensais trop à elle, toujours…
Jean Goure
Rime-t-il avec toujours ?
C’était une jolie Demoiselle
Et notre histoire fut très belle
Tant de souvenirs présents
De ma Princesse d’Ispahan.
L’amour ?
Il s’arrête un jour !
Quand ma mort sera réelle
Je serai beau...pour elle
Je lui tendrai les bras
Elle qui fut tout à moi…
L’Amour…
En ai- je fait le tour?
D’autres ont été aimées,
Comblées et honorées,
Mais au fond de mon cœur,
Elle seule fut vrai bonheur.
L’Amour …
Espéré au fil des jours !
Mon cœur fut troubadour
Ce furent des aventures
Sans que jamais ça ne dure
Je pensais trop à elle, toujours…
Jean Goure
Lun 13 Fév 2006, 15:53 par
jan goure sur Histoires d'amour
Lorsque les mots ne viennent pas...
De nouveau, je me retrouve face à l’incapacité de parler d’amour, de le saisir, de l’étreindre, même par le fil de l’écrit. Les raisons ont changés cependant. S’il m’était impossible auparavant d’éprouver plus qu’une simple illusion, un baume factice et vain offert à d’autres, quelque absence qui finissait par se déliter, plus vite encore lorsque j’y cherchais autre chose; désormais, les mots me manquent, car ils me paraissent trop pauvres.
Face à toi, l’ineffable. Et ce besoin de te dire comme une rumeur qui enfle, le ressac, l’avalanche de paroles informelles qui oblitère le souffle mais qui, jamais, ne prend corps. Je porte en moi de longs requiems muets dont les nuances, sans mélodies, finissent par m’échapper. Luttes, oui, contre ces flots qui jamais ne reculent, me laissant sans voix, naufragée sur un Je t’aime presque agonisant.
Et pourtant il me faudrait le crier, même lorsque tu le lis dans mes yeux, dans mes baisers, sur mon corps. Sais-tu seulement combien...?
Combien il est difficile de désapprendre l’artifice et la fuite, combien cette envie de me mettre à nu m’apparaît étrangère, et terrifiante aussi, parce que tout cela m’est désormais profondément égal.
Je suis ici pour accoucher de ces mots, jusqu’à ce qu’ils glissent, fluides et tendres comme la soie, étoffe libre sous laquelle nous nous noyerons ensemble. Enfin.
Lun 30 Jan 2006, 22:13 par
Escarbille sur Parler d'amour
Léna punie...
Léna punie…
Mois de septembre. Lotissement vidé des estivants. Pourtant, le soleil tapait dur, la mer était belle, sa température était plus que clémente. J’allais encore nager deux fois par jour.
Charly, le Chef de la bande du haut, et Gus, son frêle écuyer, étaient encore là. Ils sont venus me conter leurs derniers démêlés à la fin du mois d’août avec la bande du bas. Cela avait tourné en Bérésina, vu le départ hâtif de certains ‘aoûtiens’. Ils avaient été faits prisonniers. Puis, attachés l’un à l’autre, autour d’un gros arbre, on leur avait enlevé shorts et slips et passé le cul au cirage !
Charly, fou de rage et d’humiliation, jurait qu’il se vengerait par n’importe quel moyen…
J’ai commencé par leur dire que tout cela était prévisible, qu’ils n’étaient plus à l’âge de tels enfantillages qui avaient fini par tourner en eau de boudin… Et j’ai failli leur rire au nez, quand Charly a ajouté que Léna, l’égérie des ‘baroudeurs du Hamiz’ les avait traités de : « P’tites bites… », la pire des injures !
Cette Léna, de… quelque chose, m’avait gonflé les deux fois où j’avais participé à leurs rencontres. C’était une grande Fille, solidement bâtie, de presque 16 ans : lippe dédaigneuse sur un visage d’impératrice romaine… Le verbe haut et incitant sa troupe au combat !
La seconde fois, je l’avais entendue commander :
- Tous sur lui…
Ce "lui", étant moi… J’avais oublié leurs règles de pseudo chevalerie, et… avec les pieds, j’en avais ‘castagné’ deux, et fait fuir un troisième, avant d’escalader un mur en ruines. D’en haut, après leur avoir fait un bras d’honneur, j’avais sauté de l’autre côté et disparu dans les ruines où ils m’avaient cherché en vain !
A cause de ça, je n’ai pas été long à être convaincu de les aider dans leur plan machiavélique, puisqu’elle était encore là en septembre.
Ils l’avaient guettée :
-Elle descend vers cinq heures et demi ( 17h30) sur la petite plage de la crique, en bas de chez elle. Il n’y a pas un chat à cette heure-là. Mais pour qu’elle ne gueule pas, il faudra lui mettre une serviette mouillée, attachée derrière la tête, comme ils l’ont fait pour nous…Il faut que tu arrives avec ta barque dans la petite crique des rochers d’à-côté. Une fois attachée, on la met dans la barque et on l’emmène dans notre Q.G ( Ruines Romaines ). Là, on l’attache à une colonne et on lui met le ‘cul’ à l’air… Il faut qu’elle paye, la salope !
Programme respecté, avec la pastéra ( barque ) je les ai rejoints dans la petite crique désignée. Avec Rabah et Marcel, ils étaient quatre. Comme des Sioux sur le sentier de la guerre, nous avons rampé pour aboutir sur la plage à quelques vingt mètres derrière elle. Sur sa grande serviette de bain, elle était allongée sur le ventre, lisant, face à la mer. J’avais en mains, la serviette mouillée, roulée en diagonale, tenue par les deux bouts. Elle ne m’a entendu qu’au dernier moment et s’est soulevée sur les coudes pour regarder derrière elle…
Mais j’étais déjà à genoux sur son dos, la serviette, passée par-dessus sa tête, s’est appliquée sur sa bouche… Je l’ai serrée très fort, et nouée sur la nuque ! Elle a crié, mais trop tard… Sa voix était étouffée ! Elle n’a pas pu gigoter longtemps, les quatre autres lui tenaient bras et jambes, et les attachaient avec des serviettes mouillées, reliées par une corde…
On l’a transportée comme un paquet remuant, mais solidement tenu, dans la barque où on l’a jetée plus que posée sur le fond. Charly s’est assis sur elle, Gus tenant la corde. Rabah et Marcel nous ont dit :
- Nous, on vous rejoint dans les ruines…
Pendant que je ramais, j’apercevais ses yeux qui d’abord, lançaient des éclairs, mais qui peu à peu, devenaient apeurés… Dame ! Charly se régalait de lui annoncer que c’était à son tour d’être attachée :
- A poil…On va bien voir si t’as une grosse chatte, toi, puisque tu dis qu’on on a "des p’tites bites"… »
Au bas des ruines, dans la crique d’arrivée, seul Rabah nous attendait. Marcel s’était ‘dégonflé’ en route… On l’a à nouveau portée à quatre, jusqu’à la grande salle à ciel ouvert où il y avait une colonne torsadée, tronquée…
Charly a dit :
- Cà va faire l’affaire… On va la pencher dessus et Gus tiendra la corde de l’autre côté.
Rabah et moi, accroupis, nous lui tenions chacun une jambe par la cheville. Elle poussait des cris, étouffés par la serviette, et gigotait… Mais, penchée à 45°, le torse collé à la pierre, elle ne pouvait rien faire !
Elle avait un maillot deux pièces. Charlie, sans ménagement a tiré le bas, l’a fait glisser, mais elle gigotait et on a eu du mal à le lui sortir pied après pied… Jusque là, je n’avais vu que le côté farce de la situation, mais soudain j’ai réalisé son incongruité : J’avais les yeux à quelques centimètres de la belle founette d’une fille de 16 ans… Poils frisés, presque dorés, autour d’une fente bien dessinée, sans que les ‘lèvres’ soient apparentes comme chez Paula !
J’ai pensé :
-‘P…’ ! C’est pas du boulot, j’suis en train de bander, c’est dégueulasse…
J’ai tourné la tête, et dit à Charly :
- Cà va pas ! C’est une fille…
Mais lui :
-On, va lui passer le zob dans les fesses, chacun son tour : elle saura qui a la plus grosse queue, comme ça !
Du coin de l’œil, j’ai vu qu’il avait abaissé son maillot et qu’il avait sa bite à la main
( Il ne bandait même pas, ce con !) Mais il l’approchait des fesses de Léna…
En un éclair, j’ai réalisé que c’était grave et quasiment en même temps, je me suis relevé, épaule en avant et j’ai frappé Charlie sur la poitrine… Il est tombé en arrière, sur une grande touffe broussailleuse mais molle, heureusement : bite au vent, il aurait pu être comique en toute autre occasion !
Il s’est mis à gueuler :
- Ouhouille ! P… ! Qu’est-ce qui t’prend ?
J’ai hurlé :
- Bande de cons… La fille d’un juge ? Vous voulez finir en maison de correction jusqu’à 20 ans Et à Rabah, en Arabe :
- Ton Père comme le mien, ils nous casseraient les reins…
Puis, à nouveau, en Français :
- Foutez l’camp ! J’vais la libérer et la ramener. Assez de ‘conneries’ comme ça !
Je crois qu’ils avaient réalisé eux aussi que ça pouvait être grave : Rabah, était piteux… Gus ne bronchait pas, tenant toujours la corde. Charlie devant ma rage, s’est relevé en se réajustant et en disant :
- Çà fait rien, on a vu son ‘Q’… : Elle s’en rappellera, cette salope !
Ils se sont éclipsés tous les trois. J’avais déjà détaché la serviette de la nuque et je suis passé de l’autre côté pour détacher les mains, retenues par la corde : j’ai vu qu’elle pleurait !
Elle ne bougeait pas. J’ai ramassé son maillot et le lui ai tendu. A ma grande surprise, elle a dit :
- Merci !… Mais il faut que je pisse !
Et elle s’est accroupie sur place, ajoutant :
- C’est la trouille…
J’avais son maillot à la main, je me suis détourné… Alors elle a claironné de sa voix habituelle :
- Tu peux bien te retourner maintenant… Depuis une heure (là elle exagérait !) que tu vois mon ’Q’… Et le reste !
Puis plus bas :
-T’en as pas perdu la vue ? ‘P…’ ! Je m’en suis fichu partout et j’ai rien pour m’essuyer !
- Descendons à la crique ? J’avais pris ta serviette de bain pour qu’on ne te croie pas noyée… Tu pourras te tremper dans la mer et t’essuyer après ! lui ai-je dit.
Son maillot toujours à la main, je l’ai aidée de l’autre (elle était pieds nus) sur le chemin, puis sur les galets ronds. Heureusement qu’il commençait à faire sombre : on n’aurait pu deviner de loin qu’elle était cul nu ! Elle s’est assise dans l’eau et d’un coup elle s’est remise à pleurer à gros sanglots qui lui secouaient les épaules… Je me suis avancé dans l’eau, disant :
- Arrête Léna… On a été trop loin… Mais c’est fini !
Elle a hoqueté :
- C’est une réaction nerveuse… Passe-moi ma serviette, s’il te plaît !
Ce que j’ai fait, puis, je lui ai tendu son maillot, qu’elle a remis enfin. Dans la barque elle ne pleurait plus. Je sentais ses yeux rivés sur moi…Elle a redit :
-Merci !…Sans toi, il m’aurait passé sa saloperie dans les fesses, ce cochon-là !
Sans réfléchir, j’ai répondu :
- ‘P…’ ! C’est de moi que j’ai eu peur… Je ne me serais pas contenté de ça, moi !
- Tu l’as déjà fait comme ça ?
Moi, faraud :
- Y a pas si longtemps : avec la bonne des voisins… Et c’est facile !
Comme elle ne disait plus rien, j’ai cru bon d’expliquer :
- Je savais que vous alliez trop loin avec vos conneries… Je l’avais dit à Charlie ! Avoue que vous n’y aviez pas été de main morte, avec eux ? Il se disait déshonoré, le Charly…
- Oui, mais c’était lors de rencontres concertées… Pas par traîtrise comme ça… Et ils vont raconter à tout le monde qu’ils ont vu mon ‘Q’, ces petits ‘cons’ !
- Pour çà, tu peux être tranquille, je les reverrai demain… Tu as vu qu’en parlant de la maison de correction je les ai calmés ? Tu sais, ne dis pas : merci ! J’ai surtout pensé à mes parents…
Elle m’a coupé :
- Et les miens ? Mon père ( juge d’instruction ! ) c’est sûr, il vous aurait fait sacquer… Et ma mère, avec sa peur du quand dira-t-on ? Tu as raison, c’est bien fini ces histoires !
Puis après réflexion :
- Mais maintenant, je vais avoir peur de descendre me baigner à cinq heures (17 h). J’étudie toute la journée pour repasser ma première partie de bac en octobre, c’est mon seul moment de liberté…
- Et Milou ? ( le chef de leur bande ), ai-je demandé.
- Son Père l’a mis en boîte à bachot ; il a loupé la 2ème partie du bac, lui !
Peu après, voix changée, amicale qui se voulait charmeuse :
- Le ‘Tarzan des Ondines’… Avec toi, je n’aurais pas peur. Tu ne veux pas venir te baigner avec moi, demain ?
- Jusqu’à maintenant tu ne savais pas que j’existais…
- Détrompe-toi ! Chaque fois qu’on passait et qu’on te voyait travailler dans ton jardin, les types faisaient des réflexions, mais les filles admiraient tes muscles… Et à la plage aussi, quand tu partais nager au large… Tu es un sacré sportif, toi, pourtant tu n’as que ‘15’ ans comme Milou ?
Je n’ai pas répondu sur l’âge ( j’en avais 13 !) Mais ‘Vanitas, Vanitatis’… Flatté, j’ai dit :
- D’accord pour demain !
Nous étions arrivés, je l’ai aidée à descendre et elle m’a dit :
- Galant et prévenant avec çà ? Tu gagnes à être connu, Tarzan…
J’étais en face d’elle et sans que je puisse prévoir son geste, elle a pris ma tête à deux mains et m’a embrassé à pleine bouche, violemment, presque à m’étouffer…
Elle m’a libéré aussi soudainement, s’est retournée, a ramassé sa serviette et elle est partie à grands pas, disant avec des éclats de rire :
- C’est aussi efficace qu’une serviette mouillée ? Tu avais trop serré, tu sais ? J’ai failli étouffer !
Je n’avais pas bougé, sidéré, sans voix… Du haut des petits escaliers, elle m’a crié :
- A demain… S’il te plaît ?
Je n’ai pas eu le temps de répondre : elle avait déjà disparu !
La suite, je l’ai intitulée : « Léna comblée… »
Jan G. :
La moralité ça se forge au fil des jours et des surprises de la vie...
Mois de septembre. Lotissement vidé des estivants. Pourtant, le soleil tapait dur, la mer était belle, sa température était plus que clémente. J’allais encore nager deux fois par jour.
Charly, le Chef de la bande du haut, et Gus, son frêle écuyer, étaient encore là. Ils sont venus me conter leurs derniers démêlés à la fin du mois d’août avec la bande du bas. Cela avait tourné en Bérésina, vu le départ hâtif de certains ‘aoûtiens’. Ils avaient été faits prisonniers. Puis, attachés l’un à l’autre, autour d’un gros arbre, on leur avait enlevé shorts et slips et passé le cul au cirage !
Charly, fou de rage et d’humiliation, jurait qu’il se vengerait par n’importe quel moyen…
J’ai commencé par leur dire que tout cela était prévisible, qu’ils n’étaient plus à l’âge de tels enfantillages qui avaient fini par tourner en eau de boudin… Et j’ai failli leur rire au nez, quand Charly a ajouté que Léna, l’égérie des ‘baroudeurs du Hamiz’ les avait traités de : « P’tites bites… », la pire des injures !
Cette Léna, de… quelque chose, m’avait gonflé les deux fois où j’avais participé à leurs rencontres. C’était une grande Fille, solidement bâtie, de presque 16 ans : lippe dédaigneuse sur un visage d’impératrice romaine… Le verbe haut et incitant sa troupe au combat !
La seconde fois, je l’avais entendue commander :
- Tous sur lui…
Ce "lui", étant moi… J’avais oublié leurs règles de pseudo chevalerie, et… avec les pieds, j’en avais ‘castagné’ deux, et fait fuir un troisième, avant d’escalader un mur en ruines. D’en haut, après leur avoir fait un bras d’honneur, j’avais sauté de l’autre côté et disparu dans les ruines où ils m’avaient cherché en vain !
A cause de ça, je n’ai pas été long à être convaincu de les aider dans leur plan machiavélique, puisqu’elle était encore là en septembre.
Ils l’avaient guettée :
-Elle descend vers cinq heures et demi ( 17h30) sur la petite plage de la crique, en bas de chez elle. Il n’y a pas un chat à cette heure-là. Mais pour qu’elle ne gueule pas, il faudra lui mettre une serviette mouillée, attachée derrière la tête, comme ils l’ont fait pour nous…Il faut que tu arrives avec ta barque dans la petite crique des rochers d’à-côté. Une fois attachée, on la met dans la barque et on l’emmène dans notre Q.G ( Ruines Romaines ). Là, on l’attache à une colonne et on lui met le ‘cul’ à l’air… Il faut qu’elle paye, la salope !
Programme respecté, avec la pastéra ( barque ) je les ai rejoints dans la petite crique désignée. Avec Rabah et Marcel, ils étaient quatre. Comme des Sioux sur le sentier de la guerre, nous avons rampé pour aboutir sur la plage à quelques vingt mètres derrière elle. Sur sa grande serviette de bain, elle était allongée sur le ventre, lisant, face à la mer. J’avais en mains, la serviette mouillée, roulée en diagonale, tenue par les deux bouts. Elle ne m’a entendu qu’au dernier moment et s’est soulevée sur les coudes pour regarder derrière elle…
Mais j’étais déjà à genoux sur son dos, la serviette, passée par-dessus sa tête, s’est appliquée sur sa bouche… Je l’ai serrée très fort, et nouée sur la nuque ! Elle a crié, mais trop tard… Sa voix était étouffée ! Elle n’a pas pu gigoter longtemps, les quatre autres lui tenaient bras et jambes, et les attachaient avec des serviettes mouillées, reliées par une corde…
On l’a transportée comme un paquet remuant, mais solidement tenu, dans la barque où on l’a jetée plus que posée sur le fond. Charly s’est assis sur elle, Gus tenant la corde. Rabah et Marcel nous ont dit :
- Nous, on vous rejoint dans les ruines…
Pendant que je ramais, j’apercevais ses yeux qui d’abord, lançaient des éclairs, mais qui peu à peu, devenaient apeurés… Dame ! Charly se régalait de lui annoncer que c’était à son tour d’être attachée :
- A poil…On va bien voir si t’as une grosse chatte, toi, puisque tu dis qu’on on a "des p’tites bites"… »
Au bas des ruines, dans la crique d’arrivée, seul Rabah nous attendait. Marcel s’était ‘dégonflé’ en route… On l’a à nouveau portée à quatre, jusqu’à la grande salle à ciel ouvert où il y avait une colonne torsadée, tronquée…
Charly a dit :
- Cà va faire l’affaire… On va la pencher dessus et Gus tiendra la corde de l’autre côté.
Rabah et moi, accroupis, nous lui tenions chacun une jambe par la cheville. Elle poussait des cris, étouffés par la serviette, et gigotait… Mais, penchée à 45°, le torse collé à la pierre, elle ne pouvait rien faire !
Elle avait un maillot deux pièces. Charlie, sans ménagement a tiré le bas, l’a fait glisser, mais elle gigotait et on a eu du mal à le lui sortir pied après pied… Jusque là, je n’avais vu que le côté farce de la situation, mais soudain j’ai réalisé son incongruité : J’avais les yeux à quelques centimètres de la belle founette d’une fille de 16 ans… Poils frisés, presque dorés, autour d’une fente bien dessinée, sans que les ‘lèvres’ soient apparentes comme chez Paula !
J’ai pensé :
-‘P…’ ! C’est pas du boulot, j’suis en train de bander, c’est dégueulasse…
J’ai tourné la tête, et dit à Charly :
- Cà va pas ! C’est une fille…
Mais lui :
-On, va lui passer le zob dans les fesses, chacun son tour : elle saura qui a la plus grosse queue, comme ça !
Du coin de l’œil, j’ai vu qu’il avait abaissé son maillot et qu’il avait sa bite à la main
( Il ne bandait même pas, ce con !) Mais il l’approchait des fesses de Léna…
En un éclair, j’ai réalisé que c’était grave et quasiment en même temps, je me suis relevé, épaule en avant et j’ai frappé Charlie sur la poitrine… Il est tombé en arrière, sur une grande touffe broussailleuse mais molle, heureusement : bite au vent, il aurait pu être comique en toute autre occasion !
Il s’est mis à gueuler :
- Ouhouille ! P… ! Qu’est-ce qui t’prend ?
J’ai hurlé :
- Bande de cons… La fille d’un juge ? Vous voulez finir en maison de correction jusqu’à 20 ans Et à Rabah, en Arabe :
- Ton Père comme le mien, ils nous casseraient les reins…
Puis, à nouveau, en Français :
- Foutez l’camp ! J’vais la libérer et la ramener. Assez de ‘conneries’ comme ça !
Je crois qu’ils avaient réalisé eux aussi que ça pouvait être grave : Rabah, était piteux… Gus ne bronchait pas, tenant toujours la corde. Charlie devant ma rage, s’est relevé en se réajustant et en disant :
- Çà fait rien, on a vu son ‘Q’… : Elle s’en rappellera, cette salope !
Ils se sont éclipsés tous les trois. J’avais déjà détaché la serviette de la nuque et je suis passé de l’autre côté pour détacher les mains, retenues par la corde : j’ai vu qu’elle pleurait !
Elle ne bougeait pas. J’ai ramassé son maillot et le lui ai tendu. A ma grande surprise, elle a dit :
- Merci !… Mais il faut que je pisse !
Et elle s’est accroupie sur place, ajoutant :
- C’est la trouille…
J’avais son maillot à la main, je me suis détourné… Alors elle a claironné de sa voix habituelle :
- Tu peux bien te retourner maintenant… Depuis une heure (là elle exagérait !) que tu vois mon ’Q’… Et le reste !
Puis plus bas :
-T’en as pas perdu la vue ? ‘P…’ ! Je m’en suis fichu partout et j’ai rien pour m’essuyer !
- Descendons à la crique ? J’avais pris ta serviette de bain pour qu’on ne te croie pas noyée… Tu pourras te tremper dans la mer et t’essuyer après ! lui ai-je dit.
Son maillot toujours à la main, je l’ai aidée de l’autre (elle était pieds nus) sur le chemin, puis sur les galets ronds. Heureusement qu’il commençait à faire sombre : on n’aurait pu deviner de loin qu’elle était cul nu ! Elle s’est assise dans l’eau et d’un coup elle s’est remise à pleurer à gros sanglots qui lui secouaient les épaules… Je me suis avancé dans l’eau, disant :
- Arrête Léna… On a été trop loin… Mais c’est fini !
Elle a hoqueté :
- C’est une réaction nerveuse… Passe-moi ma serviette, s’il te plaît !
Ce que j’ai fait, puis, je lui ai tendu son maillot, qu’elle a remis enfin. Dans la barque elle ne pleurait plus. Je sentais ses yeux rivés sur moi…Elle a redit :
-Merci !…Sans toi, il m’aurait passé sa saloperie dans les fesses, ce cochon-là !
Sans réfléchir, j’ai répondu :
- ‘P…’ ! C’est de moi que j’ai eu peur… Je ne me serais pas contenté de ça, moi !
- Tu l’as déjà fait comme ça ?
Moi, faraud :
- Y a pas si longtemps : avec la bonne des voisins… Et c’est facile !
Comme elle ne disait plus rien, j’ai cru bon d’expliquer :
- Je savais que vous alliez trop loin avec vos conneries… Je l’avais dit à Charlie ! Avoue que vous n’y aviez pas été de main morte, avec eux ? Il se disait déshonoré, le Charly…
- Oui, mais c’était lors de rencontres concertées… Pas par traîtrise comme ça… Et ils vont raconter à tout le monde qu’ils ont vu mon ‘Q’, ces petits ‘cons’ !
- Pour çà, tu peux être tranquille, je les reverrai demain… Tu as vu qu’en parlant de la maison de correction je les ai calmés ? Tu sais, ne dis pas : merci ! J’ai surtout pensé à mes parents…
Elle m’a coupé :
- Et les miens ? Mon père ( juge d’instruction ! ) c’est sûr, il vous aurait fait sacquer… Et ma mère, avec sa peur du quand dira-t-on ? Tu as raison, c’est bien fini ces histoires !
Puis après réflexion :
- Mais maintenant, je vais avoir peur de descendre me baigner à cinq heures (17 h). J’étudie toute la journée pour repasser ma première partie de bac en octobre, c’est mon seul moment de liberté…
- Et Milou ? ( le chef de leur bande ), ai-je demandé.
- Son Père l’a mis en boîte à bachot ; il a loupé la 2ème partie du bac, lui !
Peu après, voix changée, amicale qui se voulait charmeuse :
- Le ‘Tarzan des Ondines’… Avec toi, je n’aurais pas peur. Tu ne veux pas venir te baigner avec moi, demain ?
- Jusqu’à maintenant tu ne savais pas que j’existais…
- Détrompe-toi ! Chaque fois qu’on passait et qu’on te voyait travailler dans ton jardin, les types faisaient des réflexions, mais les filles admiraient tes muscles… Et à la plage aussi, quand tu partais nager au large… Tu es un sacré sportif, toi, pourtant tu n’as que ‘15’ ans comme Milou ?
Je n’ai pas répondu sur l’âge ( j’en avais 13 !) Mais ‘Vanitas, Vanitatis’… Flatté, j’ai dit :
- D’accord pour demain !
Nous étions arrivés, je l’ai aidée à descendre et elle m’a dit :
- Galant et prévenant avec çà ? Tu gagnes à être connu, Tarzan…
J’étais en face d’elle et sans que je puisse prévoir son geste, elle a pris ma tête à deux mains et m’a embrassé à pleine bouche, violemment, presque à m’étouffer…
Elle m’a libéré aussi soudainement, s’est retournée, a ramassé sa serviette et elle est partie à grands pas, disant avec des éclats de rire :
- C’est aussi efficace qu’une serviette mouillée ? Tu avais trop serré, tu sais ? J’ai failli étouffer !
Je n’avais pas bougé, sidéré, sans voix… Du haut des petits escaliers, elle m’a crié :
- A demain… S’il te plaît ?
Je n’ai pas eu le temps de répondre : elle avait déjà disparu !
La suite, je l’ai intitulée : « Léna comblée… »
Jan G. :
La moralité ça se forge au fil des jours et des surprises de la vie...
Mar 17 Jan 2006, 17:38 par
jan goure sur Les liaisons sulfureuses
Chacun doit trouver son chemin
Promenant mes errances au fil de ces écrits
qu’un ami bien veillant m’aura recommandé
je fuis la lassitude d’une journée sans envie
du coin de mon bureau d’ou j’me prends à rêver
J’ai lu avec entrain les humeurs vagabondes
de celui qui nous conte son âme d’homme des sables
tu as l’ verbe joli et la rime féconde
du goût de quelques vers le spleen reconnaissable
j’ai autrefois aussi eu des errements d’esprits
la tête dans les étoiles à réinventer la vie
à remettre à plus tard, j’ai vu passer le temps
et des moments heureux j’ai raté bien souvent
D’avoir vécu d’idées, d’avoir beaucoup écrit,
d’avoir chanter l’amour je suis fier aujourd’hui,
j’ai cru toucher le ciel et l’ai surement atteint
même si au fond du gouffre on se reveille matin
Aujourd’hui je suis là, j’ai rencontré sa mère
elle ma donné un fils et m’a ramené sur terre
je mène un train de vie un peu plus matériel
mais ne suis jamais seul et c’est bien l’essentiel
Bien sur, c’est moins facile pour vivre tous ses rêves
et je ne gagne plus ni les cieux ni l’enfer
construisons notre vie avant qu’elle ne s’achêve
avec du bel amour à ceux qui nous sont chers
Je garderai la foi, qu’à mes moments perdus
je puisse encore souvent, m’échapper vers les nues ...
qu’un ami bien veillant m’aura recommandé
je fuis la lassitude d’une journée sans envie
du coin de mon bureau d’ou j’me prends à rêver
J’ai lu avec entrain les humeurs vagabondes
de celui qui nous conte son âme d’homme des sables
tu as l’ verbe joli et la rime féconde
du goût de quelques vers le spleen reconnaissable
j’ai autrefois aussi eu des errements d’esprits
la tête dans les étoiles à réinventer la vie
à remettre à plus tard, j’ai vu passer le temps
et des moments heureux j’ai raté bien souvent
D’avoir vécu d’idées, d’avoir beaucoup écrit,
d’avoir chanter l’amour je suis fier aujourd’hui,
j’ai cru toucher le ciel et l’ai surement atteint
même si au fond du gouffre on se reveille matin
Aujourd’hui je suis là, j’ai rencontré sa mère
elle ma donné un fils et m’a ramené sur terre
je mène un train de vie un peu plus matériel
mais ne suis jamais seul et c’est bien l’essentiel
Bien sur, c’est moins facile pour vivre tous ses rêves
et je ne gagne plus ni les cieux ni l’enfer
construisons notre vie avant qu’elle ne s’achêve
avec du bel amour à ceux qui nous sont chers
Je garderai la foi, qu’à mes moments perdus
je puisse encore souvent, m’échapper vers les nues ...
Ven 13 Jan 2006, 23:25 par
La vie est un poême sur L'amour en vrac
Espace sacré
Il y avait un lieu où le temps n’avait plus de prise. Un lieu très spécial dont seuls certains privilégiés connaissaient l’entrée. Pour y accéder, nul besoin d’intelligence, de savoir, de force, nul besoin de prestige ni d’argent... Pour y accéder, une seule clef, une flamme, qui embrasait tout, liant en un instant les contraires, parcourant l’être de la tête au pied, ce centre entre l’esprit et le corps, ce centre sacré, le cœur. Le coeur s’ouvrait mystérieusement sur l’amour qui transcendait toute chose. Dans l’univers de l’amour la douceur prédominait et avec elle, la tendresse, la complicité et l’abandon, les soeurs chéries de l’amour. La félicité et la joie emplissaient l’air d’effluves délicates révélant à sa vraie nature et fonction toutes choses... Les heureux visiteurs soupiraient d’aise... Un frisson de plaisir courait délicieusement le long de leur corps. C’est là, qu’ils s’étaient reconnus... Tout d’abord ils pensaient être seuls dans ce merveilleux univers et confusément ils ressentaient comme un vide intérieur... Puis, ils s’étaient trouvés face à face et leurs yeux avaient eu du mal à rompre le fil magique qui se tissait entre eux. Ils étaient surpris. Ils se sentaient enfin pleins et tout leur apparaissait dans sa perfection. Dès lors ils ne leur manquait plus rien. Ils étaient nus. En entrant, ils avaient posés toutes ces choses si nécessaires dans le monde ordinaire pour assurer leur protection, mais confusément, ils avaient compris que tout ce bagage les alourdiraient et qu’ici ils n’en avaient nul besoin, au contraire. Le sol était sacré, de même que l’air dont ils remplissaient leurs poumons et chaque chose alentour était porteuse de grâces. La lumière était délicieuse... La transparence des cieux semblait assurer que rien ne les séparerait de l’amour. Cet amour qui appelait l’amour et qui, en grandissant en eux-mêmes, accroissait leur joie d’être. Deux mondes dans l’univers voué à l’amour, à la félicité, à la vie...
Sam 07 Jan 2006, 20:43 par
dolce vita sur Un monde parfait
Barbara
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t’ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N’oublie pas
Un homme sous un porche s’abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t’es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m’en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j’aime
Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N’oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l’arsenal
Sur le bateau d’Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
C’est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien
Jacques Prévert
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t’ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N’oublie pas
Un homme sous un porche s’abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t’es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m’en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j’aime
Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N’oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l’arsenal
Sur le bateau d’Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
C’est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien
Jacques Prévert
Sam 24 Déc 2005, 13:55 par
dolce vita sur Citations
Fini l'hiver?
...mes mots reprennent le fil de notre histoire:
"c’était il y a...déjà...ces jours, ces nuits...j’ai refait le chemin, je me suis promenée en longeant ces premiers mois de notre histoire...des moments privilégiés faits d’une presque insouciance, rien d’autre que nos sourires et ta peau contre la mienne...
c’était tout...c’était simple comme l’amour.
Puis, il y eut nos doutes...les miens construits au gré de ces nuits blanches dans une lucidité presque palpable...les tiens s’enroulant autour de ton sentiment de culpabilité ponctué de toutes tes peurs...et rien pour apaiser mes angoisses, et rien pour faire taire les tiennes...moi, ici...toi, là-bas... seulement des mots écrits pour nourrir, pour porter cet amour si fort, déjà...mais tellement fragile...des mots rassurants qui disent: "je suis là...lis-moi...mon amour pour toi est là, dans mes mots...voilà comme je t’aime..."
Entre ces mots écrits, nos rencontres, nos retrouvailles sur des quais de gare...et ne pas pouvoir te serrer dans mes bras, juste poser mes lèvres sur tes joues...nos élans réfrénés parce que les regards des autres...Et au gré de nos jours et nos nuits partagés, des départs, des séparations de plus en plus douloureuses, de plus en plus silencieuses...Et au bout de ces séparations, de nos envies, de nos besoins de nous deux de plus en plus souvent, il y a aujourd’hui...il y a tout ce qui a été dit, révélé…il y a tout ce qui reste à nommer maintenant.
Nous en sommes là dans notre histoire: elle sera ce que nous en ferons…elle sera ce que nous voulons en faire...vraiment...
"c’était il y a...déjà...ces jours, ces nuits...j’ai refait le chemin, je me suis promenée en longeant ces premiers mois de notre histoire...des moments privilégiés faits d’une presque insouciance, rien d’autre que nos sourires et ta peau contre la mienne...
c’était tout...c’était simple comme l’amour.
Puis, il y eut nos doutes...les miens construits au gré de ces nuits blanches dans une lucidité presque palpable...les tiens s’enroulant autour de ton sentiment de culpabilité ponctué de toutes tes peurs...et rien pour apaiser mes angoisses, et rien pour faire taire les tiennes...moi, ici...toi, là-bas... seulement des mots écrits pour nourrir, pour porter cet amour si fort, déjà...mais tellement fragile...des mots rassurants qui disent: "je suis là...lis-moi...mon amour pour toi est là, dans mes mots...voilà comme je t’aime..."
Entre ces mots écrits, nos rencontres, nos retrouvailles sur des quais de gare...et ne pas pouvoir te serrer dans mes bras, juste poser mes lèvres sur tes joues...nos élans réfrénés parce que les regards des autres...Et au gré de nos jours et nos nuits partagés, des départs, des séparations de plus en plus douloureuses, de plus en plus silencieuses...Et au bout de ces séparations, de nos envies, de nos besoins de nous deux de plus en plus souvent, il y a aujourd’hui...il y a tout ce qui a été dit, révélé…il y a tout ce qui reste à nommer maintenant.
Nous en sommes là dans notre histoire: elle sera ce que nous en ferons…elle sera ce que nous voulons en faire...vraiment...
Sam 03 Déc 2005, 07:07 par
danslalune sur Histoires d'amour
Faites moi rêver
C’est ainsi que débuta réellement ma petite aventure. Les premiers jours, je parlais seul, palabrant sur mes sentiments envers l’atmosphère morose de notre société, tout en tentant de ponctuer mes monologues par quelques plaisanteries qui déridaient les visages (en fait je pense que mes propos étaient plus tournés vers l’ironie et le cynisme que vers le discours politique !) . J’étais heureux de voir que mes « interlocuteurs » étaient assez fidèles et que d’autres voyageurs même venaient faire le trajet dans notre wagon. Ils devaient certainement me considérer comme un phénomène, mais le principal était que chaque matin, j’avais le privilège de recevoir de nombreux sourires, accompagnés de ces « bonjour » qui manquaient tant. A la fin de la première semaine, quelques passagers se joignirent à moi dans la discussion, désireux de parler de leurs démêlés avec l’administration (l’un des sujets que j’avais abordé la veille, comparant une fois de plus les fonctionnaires d’aujourd’hui avec les ordinateurs de demain ou d’hier d’ailleurs…).
Au fur et à mesure des matinées, les débats s’animaient peu à peu et on pouvait alors commencer à cerner quelques principaux traits de caractère.
Mais je constatais peu à peu que les gens commençaient à se lasser de tous ces propos qui ressemblaient de plus en plus aux disputes politiques des repas de famille. En toute franchise, je les comprenais vraiment. Il fallait changer de terrain. Un jour, j’entendis parler deux « nouvelles » dames, persuadées d’avoir affaire à un coup de pub de la part de la S.N.C.F. Les détrompant vivement, je répétais sans me lasser les raisons de mes discussions, en m’attachant cette fois-ci au manque de romance des transports en commun :
« N’avez-vous jamais remarqué, chaque matin, cette sorte de tristesse qui s’empare de nous dès qu’on pénètre dans le train ? C’est comme si chacun oubliait toutes ces belles paroles qu’ils ont prononcées un jour, sur la morosité générale, sur la lente agonie de la communication entre nous tous. Ceci est dû, et c’est mon intime conviction, à la décrépitude du romantisme. Parce que le romantisme, c’est être à l’écoute, continuellement. A l’écoute de tout son environnement, incluant les êtres humains au même titre que la nature. Et c’est justement de ça dont nous manquons actuellement. On n’ose plus s’ouvrir aux autres, craignant le ridicule ou trop fier pour accepter sa solitude. Ce qu’il faudrait en fait, c’est qu’on se ressaisisse, nous tous, ensemble, les habitants du train, que l’on regagne du terrain sur la grisaille qui nous entoure. Qui n’a jamais écrit quelques lignes, au hasard de ses pensées ? Qui n’a jamais tenu l’espoir ne serait-ce qu’un seul instant, d’être le héros d’une fabuleuse histoire, se laissant emporter dans un monde de fées ?
Ce monde auquel on rêve, ce monde dans lequel chacun est ce qu’il veut être, tous ces mondes que l’on crée, détruit puis recrée, on les porte en soi. On a tous notre côté romantique ! Vous, moi, on ne peut s’empêcher de rêver ! Et nous tous, ici, dans ce train, imaginez le nombre de mondes qu’on pourrait créer tous les jours ! ».
C’était venu comme ça, sans prévenir et ces chères dames en parurent enchantées. En cet instant, j’avais tout à fait oublié que le romantisme était sempiternellement lié à la mort et aux amours impossibles, mais c’était comme ça : le ‘romantisme’, tel qu’il est perçu de nos jours, prit donc le pas sur la politique, recevant plus de succès que celle-ci. Les habitants du train ne désiraient en fait qu’une chose, l’évasion par le rêve et le lyrisme.
Bientôt, les plus enhardis apportèrent des recueils de poèmes, les lisant aux autres passagers, avant de discuter sur leurs choix, leurs sentiments, leurs idées. Ceci me permit de comprendre que l’on apprend beaucoup plus d’une personne en lui parlant de poésie qu’en l’écoutant discourir sur tel ou tel sujet d’actualité. Même ceux qui ne parlaient pas montraient leurs sentiments : un petit sourire quand il faut, un regard pétillant, ou simplement plus brillant que d’habitude parfois ; tant de petites choses qui vous renseignent sur les pensées d’une personne. Ensemble, nous démolissions le mur que chaque personne, au fil des années, avait construit autour de son monde, désireuse de cacher ses rêves aux étrangers.
Un matin, dans la logique de ce que j’avais instauré, je me décidais à apporter mes propres poèmes. Ceux que j’avais accumulés, un à un, depuis quelques années déjà. Lorsque mon tour arriva, je ne savais toujours pas par lequel j’allais commencer. Et puis je me lançais :
« Sombre comme son âme, elle s’approchait de lui ;
Sans l’ombre d’un remord, il lui offrit sa vie.
Depuis ce jour lointain, où il s’était épris
De cette tendre personne, qu’il avait tant chérie,
Jamais il n’avait pu la chasser dans l’oubli.
Elle occupait ses rêves, son cœur et son esprit,
Le hantait tous ces jours, jusque tard dans ses nuits.
Quand sur lui se posaient ses doux yeux de velours,
De son coeur jaillissaient les plus purs sentiments.
Enfouis au fond de lui comme l’était son amour,
Ils lui donnaient la vie, le tiraient en avant
Dans ce monde que pourtant il avait tant haï.
Mais silencieusement, il souffrait de la voir,
Ne pouvant la toucher, n’osant la décevoir,
Conservant ses caresses, ses baisers les plus doux,
Espérant bien qu’un jour, il lui avouerait tout.
Mais ce jour ne vint pas et la folie le prit,
L’amour se transformant en une lente agonie.
Et son dernier baiser fut pour cet ange noir :
Il lui donna sa vie, son cœur et ses espoirs. »
Je lus encore deux autres poèmes, puis me tins silencieux quelques instants. J’étais dans une sorte d’état second. Je ne sais pas comment vous transcrire le trouble dans lequel je demeurais mais si j’avais pu me regarder alors, je pense que j’aurais vu le petit garçon que j’avais été et que j’étais à nouveau. C’était comme si j’étais perdu dans la foule et que je n’osais pas demander aux gens s’ils avaient vu mes parents. Durant ces deux ou trois secondes, qui me parurent durer le temps d’une enfance, j’aurais aussi bien pu fondre en larmes ou rire à en mouiller mes chaussures tellement mes sentiments échappaient à tout contrôle. Mais au lieu de cela (et fort heureusement d’ailleurs) je remarquais le silence interrogateur des passagers. Après quelques instants, une jeune femme m’en fit comprendre la raison :
« No, dis moi si j’ai rêvé mais les trois poèmes que tu viens de nous lire se terminent par la mort ?
- Ben non, t’as pas rêvé. C’est plutôt glauque non ?
- Un peu qu’c’est glauque ! ».
Là, c’était Eric qui avait pris la parole.
« Mais c’est bizarre, t’as pas l’air d’un mec triste pourtant. Tous les jours t’es là, à nous raconter des trucs pour nous faire marrer et aujourd’hui tu nous sors que t’es un mec glauque ? Là j’te suis plus. »
Je restais un moment sans voix, n’ayant pas prévu l’effet que feraient ces poèmes. Après tout, les poèmes que j’avais entendus jusque là n’étaient pas toujours d’une gaîté à vous faire sauter la vessie ! J’avais même eu l’extrême privilège d’écouter une ode funèbre à deux poissons rouges (bon je vous l’accorde, l’exemple est mal choisi, redevenons sérieux...). Pour mes amis du train, j’étais en fait devenu un vrai clown et un clown ne doit jamais dévoiler ses conflits internes à son public. Un clown doit combattre ses pleurs par les rires de son public et faire couler ses larmes par leurs yeux pleins de joie.
Mais moi je n’étais qu’une sorte de clown par intérimaire et j’avais besoin de redevenir un passager parmi les autres, lisant ses poèmes pour crever tous mes maux, comme eux le faisaient ! Ils semblaient ne pas comprendre la situation :
« Attends Eric. Il y a trois semaines maintenant que je me suis levé pour vous parler. Au début c’est vrai, je devais faire un peu le clown, même carrément d’ailleurs. Il fallait commencer par ça, sinon, vous n’auriez jamais osé prendre la parole. Mais maintenant regarde autour de toi, tout le monde se parle, tout le monde se dit bonjour le matin. Moi, je suis redevenu comme vous, je ne veux plus être le meneur de la conversation. On la fait tous ensemble maintenant. Et sinon, pour ce qui est de mes poèmes, ben, ... l’avantage avec un clown, c’est qu’il peut toujours cacher sa tristesse derrière son maquillage. Et finalement je ne dois pas échapper à la règle.
- Et nous, on te racontait tous nos petits malheurs, ... Alors que les tiens te font penser à... Enfin, ils sont tristes, quoi !
- Mais qu’est ce qui te fait penser à la mort comme ça ?
Les rôles commençaient à s’inverser, comme je leur avais dit, mais beaucoup plus que je ne le pensais alors. Pour les faire parler, je les avais poussés à dévoiler quelques uns de leurs petits malheurs, comme disait Sylvie. Ce n’était donc que justice s’ils m’interrogeaient sur les miens.
« Si je vous dis seulement que je suis amoureux, ce sera un peu trop banal pour expliquer la mort. Alors comme il ne reste pas beaucoup de temps avant l’arrivée à la fac, je ne vous dis rien aujourd’hui, mais je vous promets que demain vous aurez droit à une jolie petite histoire... »
Au fur et à mesure des matinées, les débats s’animaient peu à peu et on pouvait alors commencer à cerner quelques principaux traits de caractère.
Mais je constatais peu à peu que les gens commençaient à se lasser de tous ces propos qui ressemblaient de plus en plus aux disputes politiques des repas de famille. En toute franchise, je les comprenais vraiment. Il fallait changer de terrain. Un jour, j’entendis parler deux « nouvelles » dames, persuadées d’avoir affaire à un coup de pub de la part de la S.N.C.F. Les détrompant vivement, je répétais sans me lasser les raisons de mes discussions, en m’attachant cette fois-ci au manque de romance des transports en commun :
« N’avez-vous jamais remarqué, chaque matin, cette sorte de tristesse qui s’empare de nous dès qu’on pénètre dans le train ? C’est comme si chacun oubliait toutes ces belles paroles qu’ils ont prononcées un jour, sur la morosité générale, sur la lente agonie de la communication entre nous tous. Ceci est dû, et c’est mon intime conviction, à la décrépitude du romantisme. Parce que le romantisme, c’est être à l’écoute, continuellement. A l’écoute de tout son environnement, incluant les êtres humains au même titre que la nature. Et c’est justement de ça dont nous manquons actuellement. On n’ose plus s’ouvrir aux autres, craignant le ridicule ou trop fier pour accepter sa solitude. Ce qu’il faudrait en fait, c’est qu’on se ressaisisse, nous tous, ensemble, les habitants du train, que l’on regagne du terrain sur la grisaille qui nous entoure. Qui n’a jamais écrit quelques lignes, au hasard de ses pensées ? Qui n’a jamais tenu l’espoir ne serait-ce qu’un seul instant, d’être le héros d’une fabuleuse histoire, se laissant emporter dans un monde de fées ?
Ce monde auquel on rêve, ce monde dans lequel chacun est ce qu’il veut être, tous ces mondes que l’on crée, détruit puis recrée, on les porte en soi. On a tous notre côté romantique ! Vous, moi, on ne peut s’empêcher de rêver ! Et nous tous, ici, dans ce train, imaginez le nombre de mondes qu’on pourrait créer tous les jours ! ».
C’était venu comme ça, sans prévenir et ces chères dames en parurent enchantées. En cet instant, j’avais tout à fait oublié que le romantisme était sempiternellement lié à la mort et aux amours impossibles, mais c’était comme ça : le ‘romantisme’, tel qu’il est perçu de nos jours, prit donc le pas sur la politique, recevant plus de succès que celle-ci. Les habitants du train ne désiraient en fait qu’une chose, l’évasion par le rêve et le lyrisme.
Bientôt, les plus enhardis apportèrent des recueils de poèmes, les lisant aux autres passagers, avant de discuter sur leurs choix, leurs sentiments, leurs idées. Ceci me permit de comprendre que l’on apprend beaucoup plus d’une personne en lui parlant de poésie qu’en l’écoutant discourir sur tel ou tel sujet d’actualité. Même ceux qui ne parlaient pas montraient leurs sentiments : un petit sourire quand il faut, un regard pétillant, ou simplement plus brillant que d’habitude parfois ; tant de petites choses qui vous renseignent sur les pensées d’une personne. Ensemble, nous démolissions le mur que chaque personne, au fil des années, avait construit autour de son monde, désireuse de cacher ses rêves aux étrangers.
Un matin, dans la logique de ce que j’avais instauré, je me décidais à apporter mes propres poèmes. Ceux que j’avais accumulés, un à un, depuis quelques années déjà. Lorsque mon tour arriva, je ne savais toujours pas par lequel j’allais commencer. Et puis je me lançais :
« Sombre comme son âme, elle s’approchait de lui ;
Sans l’ombre d’un remord, il lui offrit sa vie.
Depuis ce jour lointain, où il s’était épris
De cette tendre personne, qu’il avait tant chérie,
Jamais il n’avait pu la chasser dans l’oubli.
Elle occupait ses rêves, son cœur et son esprit,
Le hantait tous ces jours, jusque tard dans ses nuits.
Quand sur lui se posaient ses doux yeux de velours,
De son coeur jaillissaient les plus purs sentiments.
Enfouis au fond de lui comme l’était son amour,
Ils lui donnaient la vie, le tiraient en avant
Dans ce monde que pourtant il avait tant haï.
Mais silencieusement, il souffrait de la voir,
Ne pouvant la toucher, n’osant la décevoir,
Conservant ses caresses, ses baisers les plus doux,
Espérant bien qu’un jour, il lui avouerait tout.
Mais ce jour ne vint pas et la folie le prit,
L’amour se transformant en une lente agonie.
Et son dernier baiser fut pour cet ange noir :
Il lui donna sa vie, son cœur et ses espoirs. »
Je lus encore deux autres poèmes, puis me tins silencieux quelques instants. J’étais dans une sorte d’état second. Je ne sais pas comment vous transcrire le trouble dans lequel je demeurais mais si j’avais pu me regarder alors, je pense que j’aurais vu le petit garçon que j’avais été et que j’étais à nouveau. C’était comme si j’étais perdu dans la foule et que je n’osais pas demander aux gens s’ils avaient vu mes parents. Durant ces deux ou trois secondes, qui me parurent durer le temps d’une enfance, j’aurais aussi bien pu fondre en larmes ou rire à en mouiller mes chaussures tellement mes sentiments échappaient à tout contrôle. Mais au lieu de cela (et fort heureusement d’ailleurs) je remarquais le silence interrogateur des passagers. Après quelques instants, une jeune femme m’en fit comprendre la raison :
« No, dis moi si j’ai rêvé mais les trois poèmes que tu viens de nous lire se terminent par la mort ?
- Ben non, t’as pas rêvé. C’est plutôt glauque non ?
- Un peu qu’c’est glauque ! ».
Là, c’était Eric qui avait pris la parole.
« Mais c’est bizarre, t’as pas l’air d’un mec triste pourtant. Tous les jours t’es là, à nous raconter des trucs pour nous faire marrer et aujourd’hui tu nous sors que t’es un mec glauque ? Là j’te suis plus. »
Je restais un moment sans voix, n’ayant pas prévu l’effet que feraient ces poèmes. Après tout, les poèmes que j’avais entendus jusque là n’étaient pas toujours d’une gaîté à vous faire sauter la vessie ! J’avais même eu l’extrême privilège d’écouter une ode funèbre à deux poissons rouges (bon je vous l’accorde, l’exemple est mal choisi, redevenons sérieux...). Pour mes amis du train, j’étais en fait devenu un vrai clown et un clown ne doit jamais dévoiler ses conflits internes à son public. Un clown doit combattre ses pleurs par les rires de son public et faire couler ses larmes par leurs yeux pleins de joie.
Mais moi je n’étais qu’une sorte de clown par intérimaire et j’avais besoin de redevenir un passager parmi les autres, lisant ses poèmes pour crever tous mes maux, comme eux le faisaient ! Ils semblaient ne pas comprendre la situation :
« Attends Eric. Il y a trois semaines maintenant que je me suis levé pour vous parler. Au début c’est vrai, je devais faire un peu le clown, même carrément d’ailleurs. Il fallait commencer par ça, sinon, vous n’auriez jamais osé prendre la parole. Mais maintenant regarde autour de toi, tout le monde se parle, tout le monde se dit bonjour le matin. Moi, je suis redevenu comme vous, je ne veux plus être le meneur de la conversation. On la fait tous ensemble maintenant. Et sinon, pour ce qui est de mes poèmes, ben, ... l’avantage avec un clown, c’est qu’il peut toujours cacher sa tristesse derrière son maquillage. Et finalement je ne dois pas échapper à la règle.
- Et nous, on te racontait tous nos petits malheurs, ... Alors que les tiens te font penser à... Enfin, ils sont tristes, quoi !
- Mais qu’est ce qui te fait penser à la mort comme ça ?
Les rôles commençaient à s’inverser, comme je leur avais dit, mais beaucoup plus que je ne le pensais alors. Pour les faire parler, je les avais poussés à dévoiler quelques uns de leurs petits malheurs, comme disait Sylvie. Ce n’était donc que justice s’ils m’interrogeaient sur les miens.
« Si je vous dis seulement que je suis amoureux, ce sera un peu trop banal pour expliquer la mort. Alors comme il ne reste pas beaucoup de temps avant l’arrivée à la fac, je ne vous dis rien aujourd’hui, mais je vous promets que demain vous aurez droit à une jolie petite histoire... »
Ven 02 Déc 2005, 15:46 par
l'homme de sable sur Un monde parfait
cette nuit....
C’est une belle nuit pour écrire...
pas de pleine lune...et mon humeur qui va avec,
c’était il y a déjà...
cette nuit-là tu dormais ma brune...moi je veillais,
je posais des mots douloureux...
mes maux d’avant toi
que je croyais inévitables et récurents,
que je projetais sur nous deux...
un échec programmé en quelque sorte...
je me passais en boucle le film:
"la lune se couche, l’ange s’envole..."
c’était un film en noir et blanc...
je compose en couleurs maintenant.
C’est une belle nuit pour écrire...
pas de pleine lune...un simple croissant collé à son ciel,
le même pour toi, pour moi,
un bout pour chacune...
toi, là-bas...moi, ici...
faire le chemin, funambuler sur le fil...
ne pas perdre l’équilibre, aller doucement...
tu es face à moi, tes yeux ne me lâchent pas,
c’est un passage à gué...
tu pérégrines et tu me souris,
c’est un coup de lune...
tu es dans la place, en pays conquis,
c’est un souffle de vie...
le premier qui s’échappe de moi
depuis si longtemps,
un souffle long et profond...
un soulagement extrême,
un noeud que tu démêles patiemment…
C’est une belle nuit, une belle nuit pour te dire...
pas de pleine lune...rien qu’une parenthèse,
une virgule accrochée,
un arc de cercle sur fond marine...
c’est moi qui te regarde...
je suis bien...tu es si calme ma brune...
je suis bien...tu es là, à portée de moi...
belle sous mes yeux, douce dans mon coeur...
amour dans ma vie....
pas de pleine lune...et mon humeur qui va avec,
c’était il y a déjà...
cette nuit-là tu dormais ma brune...moi je veillais,
je posais des mots douloureux...
mes maux d’avant toi
que je croyais inévitables et récurents,
que je projetais sur nous deux...
un échec programmé en quelque sorte...
je me passais en boucle le film:
"la lune se couche, l’ange s’envole..."
c’était un film en noir et blanc...
je compose en couleurs maintenant.
C’est une belle nuit pour écrire...
pas de pleine lune...un simple croissant collé à son ciel,
le même pour toi, pour moi,
un bout pour chacune...
toi, là-bas...moi, ici...
faire le chemin, funambuler sur le fil...
ne pas perdre l’équilibre, aller doucement...
tu es face à moi, tes yeux ne me lâchent pas,
c’est un passage à gué...
tu pérégrines et tu me souris,
c’est un coup de lune...
tu es dans la place, en pays conquis,
c’est un souffle de vie...
le premier qui s’échappe de moi
depuis si longtemps,
un souffle long et profond...
un soulagement extrême,
un noeud que tu démêles patiemment…
C’est une belle nuit, une belle nuit pour te dire...
pas de pleine lune...rien qu’une parenthèse,
une virgule accrochée,
un arc de cercle sur fond marine...
c’est moi qui te regarde...
je suis bien...tu es si calme ma brune...
je suis bien...tu es là, à portée de moi...
belle sous mes yeux, douce dans mon coeur...
amour dans ma vie....
Lun 14 Nov 2005, 17:49 par
danslalune sur La vie à deux
Le journal d'une séductrice
Le numéro d’envoi n’était pas le sien.
Il ne l’avait pas fait, mais j’avais reçu un courrier.
Déboussolée, j’ai enlevé le message, supprimé, effacé.
Le jeu avait été compris, les règles étaient établies, mais pas avec le bon partenaire. Je me faisais piéger.
Il avait lu le journal d’une séductrice et trouvé le jeu à son goût.
Je le regarde encore, j’essaye de reconnaître.
Le gland est découvert, brillant, rond, tentant. Son sexe droit, sans courbe, légèrement veiné.
J’essaye de me souvenir de cette description entre ma bouche, les images se reflètent sur ma langue.
Brillant, rond, tentant
Droit, sans courbe, légèrement veiné
Je le laisse descendre entre mes lèvres au fil de mes pensées.
Je zoome sur l’image
Un goût sucré, une légère amertume, il s’est parfumé.
Le pouce, l’index et le majeur tiennent l’ordre envoyé. Les ongles manucurés, la peau cuivrée, des mains jeunes encore, larges, des doigts moyens, pas très fins.
Les mains qui passent sur mes hanches, les frissons de l’image passent sur ma peau.
Des ongles manucurés, une peau cuivrée, jeune, une paume large. Quelques centimètres de chaleur qui caressent mon corps, lentement, j’hésite. Les mains sont trop grandes ou trop petites, trop longues ou trop courtes.
Son bracelet montre griffe mes seins quand il les palpe, je me contracte sous le métal froid, j’entends le tic tac à côté de mes tempes quand il se redresse en moi. 17h34 selon l’heure que je vois sur la photo.
A 17h34, un inconnu a bandé pour moi.
Je fouille dans ma mémoire, je retourne le passé, je laboure mon esprit, je pénètre mes souvenirs
Comme ce sexe qui s’offre à mes yeux, ce sexe passé qui revient entre mes reins me retourner.
Me faire trembler.
M’obéir. Par surprise.
Il ne l’avait pas fait, mais j’avais reçu un courrier.
Déboussolée, j’ai enlevé le message, supprimé, effacé.
Le jeu avait été compris, les règles étaient établies, mais pas avec le bon partenaire. Je me faisais piéger.
Il avait lu le journal d’une séductrice et trouvé le jeu à son goût.
Je le regarde encore, j’essaye de reconnaître.
Le gland est découvert, brillant, rond, tentant. Son sexe droit, sans courbe, légèrement veiné.
J’essaye de me souvenir de cette description entre ma bouche, les images se reflètent sur ma langue.
Brillant, rond, tentant
Droit, sans courbe, légèrement veiné
Je le laisse descendre entre mes lèvres au fil de mes pensées.
Je zoome sur l’image
Un goût sucré, une légère amertume, il s’est parfumé.
Le pouce, l’index et le majeur tiennent l’ordre envoyé. Les ongles manucurés, la peau cuivrée, des mains jeunes encore, larges, des doigts moyens, pas très fins.
Les mains qui passent sur mes hanches, les frissons de l’image passent sur ma peau.
Des ongles manucurés, une peau cuivrée, jeune, une paume large. Quelques centimètres de chaleur qui caressent mon corps, lentement, j’hésite. Les mains sont trop grandes ou trop petites, trop longues ou trop courtes.
Son bracelet montre griffe mes seins quand il les palpe, je me contracte sous le métal froid, j’entends le tic tac à côté de mes tempes quand il se redresse en moi. 17h34 selon l’heure que je vois sur la photo.
A 17h34, un inconnu a bandé pour moi.
Je fouille dans ma mémoire, je retourne le passé, je laboure mon esprit, je pénètre mes souvenirs
Comme ce sexe qui s’offre à mes yeux, ce sexe passé qui revient entre mes reins me retourner.
Me faire trembler.
M’obéir. Par surprise.
Dim 25 Sep 2005, 12:47 par
la marquise de sade sur Les liaisons sulfureuses
Âme soeur.
Je t’ai rencontrée un soir d’ennuis, au détour d’un chat. Nos vies n’étaient que pleurs et déplaisirs, nos conversations sont devenues échanges et compréhensions.
Il y avait, quelque part loin de moi, une âme, reliée à la mienne d’un fil d’argent, une soeur d’élection, capable en quelques mots de montrer plus d’amour qu’elle ne l’aurait fait en m’embrassant. Il y avait, face à un autre écran, des idées partagées, des projets communs, des envies similaires. Chaque soir la surprise de se découvrir sois même se faisait plus forte, l’impression de s’assoir devant son miroir pour apprendre à se connaître grandissait en nous. Et pourtant, rien ne nous étonnait plus que de voir notre amour indéfinissable s’imposant en nous. Nous n’étions même pas capables de nous aimer nous même, comment aimer quelqu’un d’autre ? Comment aimer quelqu’un qui nous ressemble autant ? Nos questions évoluaient, trouvaient d’autres réponses, nous amenaient à de nouveaux points de vus. Et nos nouvelles réponses nous ont permis de reconsiderer la vie.
Il y avait, quelque part loin de moi, une âme capable de redonner à la mienne le goût de vivre, plus intensément que ne l’aurai fait n’importe quelle personne si souvent proche de moi.
Je t’ai rencontrée un soir d’ennuis, aujourd’hui, nos vies sont liées par ce fil d’argent, trop long pour être supprimé.
Il y avait, quelque part loin de moi, une âme, reliée à la mienne d’un fil d’argent, une soeur d’élection, capable en quelques mots de montrer plus d’amour qu’elle ne l’aurait fait en m’embrassant. Il y avait, face à un autre écran, des idées partagées, des projets communs, des envies similaires. Chaque soir la surprise de se découvrir sois même se faisait plus forte, l’impression de s’assoir devant son miroir pour apprendre à se connaître grandissait en nous. Et pourtant, rien ne nous étonnait plus que de voir notre amour indéfinissable s’imposant en nous. Nous n’étions même pas capables de nous aimer nous même, comment aimer quelqu’un d’autre ? Comment aimer quelqu’un qui nous ressemble autant ? Nos questions évoluaient, trouvaient d’autres réponses, nous amenaient à de nouveaux points de vus. Et nos nouvelles réponses nous ont permis de reconsiderer la vie.
Il y avait, quelque part loin de moi, une âme capable de redonner à la mienne le goût de vivre, plus intensément que ne l’aurai fait n’importe quelle personne si souvent proche de moi.
Je t’ai rencontrée un soir d’ennuis, aujourd’hui, nos vies sont liées par ce fil d’argent, trop long pour être supprimé.
Jeu 18 Août 2005, 17:47 par
blue_grass sur Amour internet
Ecrire sur fil
Volare... 5, Venise avec toi., Zazou et Lui, Sentiments..., Lorsque les mots ne viennent pas..., Léna punie..., Chacun doit trouver son chemin, Espace sacré, Barbara, Fini l'hiver?, Faites moi rêver, cette nuit...., -Disiz la peste- Je veux juste kiffer, Le journal d'une séductrice, Âme soeur., Il y a 95 textes utilisant le mot fil. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
Les thèmes
- La séduction
- Amour internet
- La ballade amoureuse
- La première fois
- Un monde parfait
- Citations
- Le grimoire d'amour
- Les liaisons sulfureuses
- L'amour en vrac
- Parutions
- La vie à deux
- Histoires d'amour
- Articles
- Parler d'amour
- Mille choses
- Annonces
- La déclaration d'amour
- L’amour fantastique
- Textes à jalons
- Exercices de style
Derniers textes
Le Dim 08 Août 2021, 15:15 par martin
Le Jeu 05 Août 2021, 14:40 par martin- A la poursuite de milou
Le Dim 01 Août 2021, 14:52 par martin - Noel
Le Sam 31 Juil 2021, 23:34 par martin - Sentir les printemps
Le Mar 17 Mars 2020, 13:45 par caressedesyeux - Haiku
Le Sam 08 Fév 2020, 15:10 par caressedesyeux - Délivrance( suite du texte je m'en vais)
Le Mer 11 Déc 2019, 14:29 par caressedesyeux - Les roseaux
Le Ven 05 Avril 2019, 18:24 par caressedesyeux
Le Jeu 24 Jan 2019, 15:48 par FB- Sexcape game
Le Dim 03 Juin 2018, 20:57 par Bridget - Sade's girls
Le Mer 30 Mai 2018, 21:45 par Bridget - Tendrement
Le Mar 10 Jan 2017, 00:58 par JadeLightnore - Se froler du regard
Le Dim 25 Déc 2016, 19:42 par caressedesyeux - Ses cheveux longs
Le Ven 11 Nov 2016, 16:05 par caressedesyeux - Dans le train
Le Mer 26 Oct 2016, 17:44 par FB - Dans le train
Le Mer 26 Oct 2016, 17:41 par FB - Dans le train
Le Mer 26 Oct 2016, 17:41 par FB - Dans le train
Le Mer 26 Oct 2016, 17:20 par FB - Flic ou vuyou
Le Sam 22 Oct 2016, 23:28 par Bridget - Le champs de tournesol (duo)
Le Ven 30 Sep 2016, 19:16 par caressedesyeux
Dans les nuages
- aime
- aimer
- amour
- beau
- belle
- besoin
- bonheur
- bouche
- bout
- bras
- coeur
- corps
- cœur
- devant
- douce
- doux
- d’amour
- d’être
- désir
- envie
- femme
- fort
- homme
- jours
- larmes
- loin
- l’amour
- l’autre
- lèvres
- main
- mains
- monde
- mots
- nuit
- parfois
- peau
- peur
- plaisir
- porte
- pourtant
- regard
- rêve
- sens
- soleil
- sourire
- tête
- visage
- vivre
- yeux
- âme
Livres recommandables
![]() | Le Joyau Blanche |
![]() | J'ai renoncé à vous séduire Desclée de Brouwer |
![]() | Infidèles : Nouvelles érotiques J'ai lu |
![]() | Les Principes d'Erthy Editions le Cercle |
![]() | Journal intime de mon sexe |
![]() | Cinquante nuances de Grey JC Lattès |
![]() | Grammaire érotique La Musardine |
![]() | Le Parfum Le Livre de Poche |
![]() | Des désirs et des hommes |
![]() | Itinéraire d'une scandaleuse |
Retrouvez toutes nos bonnes lectures sur : La boutique des âmes tendres
La citation d'amour
Le flambeau de l'amour s'allume à la cuisine.
Proverbe français.
Proverbe français.
Qui est en ligne ?
- Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
- La date/heure actuelle est Sam 13 Déc 2025, 15:54
- Nos membres ont écrit un total de 4446 textes
Nous avons 1234 membres enregistrés
L'utilisateur enregistré le plus récent est brancher - Il y a en tout 61 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible, 61 Invités et 0 Bots [ Administrateur ] [ Modérateur ]
- Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 569 le Mer 10 Déc 2025, 10:02
- Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun
Bots : Aucun - Ces données sont basées sur les utilisateurs actifs des cinq dernières minutes











