Lundi soir, quelque part sur terre...

L’appartement est froid, la pièce est sombre. Un vaisseau de lumière provenant de la rue ouvre un couloir sur le carrelage. Le sapin a perdu ses milles reflets dorés, les lumières se sont tues, la neige plastifiée a gelé la magie de ses rêves de petite .
Luna, la petite chatte espiègle, est assise sur le sol chaud. Elle la regarde. Un curieux scintillement glisse le long de sa joue pour mourir dans son cou.
Quel étrange phénomène que ses reflets humides qui jaillissent de ses yeux.

Sa respiration est courte, sa poitrine se soulève bizarrement, secouée de spasmes. Elle s’est recroquevillée sur elle-même, ses mains serrent un petit morceau de papier cotonné...
Ses yeux fixent la fumée frivole d’une cigarette qui se consumme seule dans le cendrier...
Une cigarette qui part en fumée...
Un rêve qui se consumme ...

Son visage est de cire, ses traits sont figés. Où est-elle?
Luna bondit sur le divan, glisse son museau entre ses doigts. Elle ne réagit pas... Elle s’installe sur sa hanche, attendant un mouvement, une caresse, un regard, ...
Sa peau est froide, ses mains inertes, elle est absente ... lui aussi.
Il n’est plus là.

Sa chaise est restée vide au diner. Elle n’a pas allumé la bougie sur la table ce soir. Son assiette est toujours là aussi, vide. Le plat est intact. Un verre de vin blanc porte la trace rosée de ses lèvres.
Il n’est pas là.


Ses joues ressemblent aux fenêtres lorsqu’il pleut ; de petites rivières les parcourent...
Il ne viendra plus.


La marquise... (janvier 2004)
Jeu 06 Mai 2004, 12:05 par la marquise de sade sur La vie à deux

Les gars de 1974

Pour prendre la suite de la Tulipe et de Petit Prince , mais sur les gars bien entendu grin


Les gars de 1974

Ceux qui rêvaient d’apnée en grandes eaux
Ceux qui dansaient sur la bande de Bono
Ceux qui s’éclataient avec de Caunes
En attendant le 20h et les problèmes d’ozone
Ceux qui ont vu s’effrondrer le mur
Espérer un nouveau futur
Ceux qui voulaient refaire le monde

Les gars de 1974 ont trente ans lalala
Les gars de 1974 ont trente ans lalala

Ceux qui ont maquillé leurs yeux
Comme Robert, ébouriffés leurs cheveux
Ceux qui chantaient "Boys don’t cry"
Les poings serrés, le pantalon étroit
Ceux qui, cachés, fumaient un joint
Derrière les chevalets de la classe de dessin
Ceux qui à la sortie du lycée m’attendaient sur leur mob

Les gars de 1974 ont trente ans lalala
Les gars de 1974 ont trente ans lalala

Ceux qui ont hurlé devant Tiananmen
Quand le droit laissait place à la haine
Ceux qui se sont pris pour Verlaine
Debout sur les tables "ho capitaine, mon capitaine"
Ceux qui disaient "Tu vas bien?"
Sur les Inconnus et leur refrain
Ceux qui s’appelaient
François, Vincent ou bien Tony,
Nicolas, Frédéric, Daniel, Stéphan.

Les gars de 1974 ont trente ans lalala
Les gars de 1974 ont trente ans lalala
Ceux qui rêvaient d’apnée en grandes eaux
Ceux qui dansaient sur la bande de Bono

La Marquise... de 1974 clin
Sam 01 Mai 2004, 15:48 par la marquise de sade sur Citations

Petite prune tombée de l'arbre...

Elle se bat pour les âmes perdues, doit combattre contre les sages obtus.
Elle se démène dans la boue vivante, les emmène se retirer sous la tente.

Ses cheveux elle attache, pour mieux s’adonner à la tâche.

Ses mains elle salie,
Dans le sang,
Dans les larmes,
Dans les armes,
Dans le temps,
Sans but précis.

Je la vois cacher ses faiblesses, elle me repousse de sa tristesse.
Elle m’éloigne d’un geste, et sans prendre le temps que cela cesse,
Elle repart au front, bataillant sous les ponts.

Je voudrais l’aider, ce petit bout de chou
Mais me voilà bien faible face à ce tout…

Mon enfant, on ne prend des aînés que la douceur et non les peurs.
Ma petite , n’écoute pas mes histoires noires.
Ma princesse, n’accepte de moi mes erreurs.
Ma déesse, on ne doit idolâtrer ce genre d’idées, ni même y croire…

Petite sœur… Viens… Pose ta tête sur mon cœur… Pour te rappeler que celui-ci sera toujours tien…
Ven 16 Avril 2004, 09:41 par Rose sur Un monde parfait

Sulfure...

J’ai des fourmis dans les mains,
Je me languis de demain…
J’ai des idées par milliers,
Des envies de prendre mon pied…

J’ai des frissons dans le dos,
Et des rêves de grands sauts…
J’ai des attentes de princesse,
Jamais la peur que cela cesse…

J’ai des jeux de langues,
Pour qu’tout cela tangue…
J’ai des espoirs de paradis,
Que tu assouviras, pardi !

J’ai des intentions pour mes doigts,
Bien sur, que je suis sans foi ni loi…
J’ai des rires de petite ,
Encore des attentes d’idylle…

J’ai la peau qui se tend,
Au repos, elle t’attend…
J’ai la technique de l’enfer,
Que je pratique en toutes terres…

J’ai une croupe qui désire caresses,
Un corps qui crie tendresse…
J’ai un lit qui se déplie,
A volonté, si tu me dis…

Si tu me susurres
Pour que cela dure…

Viens par ici humain,
Je te ferais goûter mes gestes,
N’ai pas peur, ce n’est qu’un test,
Pour savoir si…


Je peux t’appeler tous les matins…
Ven 16 Avril 2004, 01:10 par Rose sur Les liaisons sulfureuses

L'amante de Tom

A 16h42, Tom n’avait qu’une seule envie... Ca le taraudait depuis une semaine, mais au lieu d’y succomber, il laissait grandir son désir. D’ordinaire, à la moindre pulsion érotique, il trouvait toujours une copine à appeler ou une prostituée à choisir. C’était selon son humeur. Tantôt amant, tantôt canaille.

Mais là, il avait envie d’exploser. De se sentir crever d’envie, presque à en devenir dingue, et de déguster l’étreinte qu’il aurait pour assouvir son manque. Vingt fois, il avait commencé à se soulager à la main, tant son ventre hurlait à l’attaque. Vingt fois, il avait arrêté en souriant un sage "Plus tard, plus tard".

Tom, c’était pour Thomas, son vrai prénom. Petite frimousse sur un corps honorable, "Tom" adoucissait ses traits assez charismatiques. Un homme à femmes, qu’on appellait avec malice Tom le manchot. Le manchot, ce n’était pas parce qu’il avait perdu un bras, ou qu’il était maladroit. Non. La nature l’avait gratifié d’un pénis fabuleux, que toutes les femmes qui le connaissaient considéraient comme son troisième bras.

Pour se tempérer, Tom passait mentalement en revue l’amante qui lui fallait pour assouvir son formidable désir. Hors de question de choisir une pute, ça gâcherait toute cette semaine d’attente en un coup vite bâclé, mal balancé. Il opta alors pour examiner les maîtresses qu’il affectionnait le plus.

Laure était une superbe femme. Elle posait pour les affiches que l’on voit dans les pharmacies. Les jambes pour la crème amincissante, la poitrine pour des traitements raffermissant, sans compter son ventre qui servait aussi à montrer les stupéfiants résultats du denier truc à la mode pour avoir la silhouette de rêve. Une silhouette de rêve, mais une libido plutôt moyenne. En tout cas, absolument pas adaptée à l’actuel tempérament carnassier de Tom.

Christelle. Mère de famille, en mal de sexe. Toujours avide, à le coller, à le lécher, le manger et l’étreindre. Une insatiable. Probablement mal "entretenue" par son mari, elle se payait de temps en temps des pics de sexe avec Tom, et profitait à fond des peu de moment qu’elle avait avec lui. Quand il partait de chez elle, en général le Dimanche après midi, il était à plat, lessivé, calmé pour au moins deux semaines tant son corps était fatigué et son sexe irrité. Mais Christelle, ce n’était pas une esthète du sexe. Plutôt directe, elle ne jouait pas trop avec l’autre et avait un peu des manières de paysannes finalement. Et lui, là, il avait envie de beauté aussi.

Marie. Ce serait Marie qu’il dégusterai ce soir. Ca lui avait tout d’un coup semblé évident. Evident que ce serait ce soir qu’il mettrai un terme à son attente et évident que ce serait Marie. Ah Marie. Son corps d’ébène n’était pas des plus parfait, mais possédait son charme propre. Des seins pleins, tombant légèrement, un petit ventre qu’elle entretenait par des séries d’abdominaux quotidiens, des belles hanches pleines et enfin des cuisses galbées par ses petits footing réguliers. Une qui prend soin d’elle, sans être une bombe.

Mais ce qui était le plus excitant chez elle, c’était la langueur avec laquelle elle s’abandonnait. Elle prenait son temps. Avec elle, les préliminaires duraient des heures. Ca commençait gentiment, en parlant dans la cuisine ou dans la rue. Un petit baiser, une caresse sur son bras. Jamais de geste très directs. Elle posait son regard sur lui, avec une douce sincérité, dans laquelle ne transparaissait jamais l’envie ni la concupiscence. Et pourtant. C’était le début d’une interminable danse de séduction, qui l’entraînait chaque fois au paroxysme, au bord de l’extrême, tout au bord ...

Elle restait belle et sereine, tandis que lui commençait à sentir le diable lui prendre le corps.Et lorsqu’elle s’en rendait compte, elle le regardait en riant chaudement, comme une complice avec laquelle on prend plaisir à partager sans rien dire. Tiraillé entre le désir et la plénitude du moment passé avec elle, il lui abandonnait toujours la conduite de la barque de leurs amours.

Une fois, alors qu’il dégustait du thé glacé sur la terrasse de Marie, il s’était tout d’un coup rendu compte que tout l’après midi passé avec elle n’avait été qu’une lente et hypnotique parade de séduction. Sentir son parfum sucré, apercevoir les bouts de son corps serrés dans son paréo, et parfois les sentir contre lui lorsqu’elle se levait pour chercher derrière son épaule du sucre de canne ou des gâteaux. Tout ceci semblait pourtant si naturel. Aussi naturel que son envie d’elle.

C’est en revenant de sa réflexion qu’il l’avait alors vue le regarder, avec un petit sourire amusé.
- Toi, tu es parti très loin hein ?
- Euh, oui concéda-t-il en riant.

Elle s’était alors levée comme en regardant a l’intérieur d’elle même, contournant la table pour venir à son niveau. Calmement elle avait jeté un regard au noeud de son paréo, puis avait rivé son regard dans le sien, tandis que son paréo tombait par terre dans un feulement discret. La plupart des femmes, comme Christelle, se serait contentée de l’enfourcher sur son fauteuil, et de l’embrasser avec une fougue grandissante. D’autres comme Laure, aurait simplement déboutonné le pantalon de Tom pour l’avaler timidement.

Pas Marie. Marie elle, elle le regarda droit dans les yeux, lui mit la main sous le menton, et dans un baiser doux et pulpeux, elle lui avait murmuré "Viens", l’avait encore une fois regardé avant de se retourner pour s’appuyer contre la table et lui offrir par la même sa croupe généreuse et féline.

Lentement, ils s’étaient aimés. Sans brutalité, ni quête de performance. Dés lors ou il l’avait pénétrée, il n’avait eu de cesse de chercher et maintenir une sorte de contact suave dans l’intimité du corps de Marie. Une lente danse pleine de douceur et de sensualité, mais aussi terriblement impudique. Dans la recherche de ce contact profond, les corps se cambraient pour s’épouser, se courbait pour se retenir, pour s’approfondir.

La terrasse fut leur seul univers pendant ces heures ou ils s’abandonnèrent à l’étreinte. Lorsque vacillants ils entrevoyaient venir le paroxysme, Marie se transformait en véritable lionne, l’entraînant avec fougue dans le mouvement souple et puissant de ces reins. Sa tête roulait dans son dos, sur ses épaules, puis tombait en avant. Ses yeux fermés ne regardaient plus le monde, ils écoutaient plutôt son corps. Dans cette frénésie, alors que l’ultime moment semblait inéluctable, elle ralentissait subitement le rythme, ouvrant ses yeux pétillants sur le visage crispé de Tom. Et lentement, elle revenait à une ondulation souple et sereine de ses hanches, désamorçant en douceur l’explosion qui aurait du se produire dans leurs corps en flamme.

Ce manége commença à l’heure ou l’après-midi décline, et ne cessa qu’une fois la nuit tombée. Sans discontinuer, la fabuleuse maîtresse de Tom alterna ses vagues frénétiques aux moments d’accalmie. Leur quête leur avait fait parcourir toute la terrasse, et leurs corps gardaient les traces des murs et des sols qu’ils avaient rendu complice de leurs ébats. Quand la septième et ultime danse se termina, c’est une Marie épuisée qui chevaucha un Tom complètement défait. Sur le fauteuil de jardin, elle lui imprima de lents mouvements de va et viens, simples, sans chichis. Réglés comme des montres suisses par leurs ébats de l’après midi, ils sentirent tout les deux monter du fonds de leurs ventres un véritable tsunami. En souriant, ils firent face à ce qu’ils voyaient venir, sachant que leur corps éreintés ne supporteraient peut être pas la puissance du plaisir qui s’annonçait.

Dans un choc de titan, leurs corps se courbèrent et se raidirent brutalement, comme transpercé par une décharge électrique foudroyante. Leurs bouches ouvertes démesurément criaient sans laisser sortir aucun son. Marie se mit à pleurer, prenant sa tête dans ses mains, comme atteinte de démence, et Tom, crispé sur les bras du fauteuils de jardin ne pouvait plus faire aucun mouvement tant la frontière entre le plaisir et la douleur était floue.

Tom repensait à cet après-midi. Chaque détail, chaque odeur lui revenait et rendait ses pensées si réalistes que ses mains commençaient déjà à se crisper sur le fauteuil de son bureau. De retour de son excursion dans ses souvenirs, il se détendit, attendit que son coeur retrouve sa contenance et but une grande rasade d’eau minérale à la bouteille.
Il décrocha alors le téléphone, et composa le numéro de Marie.
Lun 05 Avril 2004, 08:40 par PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses

C'est magique

A mon tour de vous raconter mon aventure...
Je venais de me connecter depuis peu sur la toile. M’ennuyant, je fais des salons AOL. J’apprends les rudiments du chat les abréviations et tout ce qui va avec. je rencontre des contacts fort sympas qui sont devenus par la suite des amis sincères et fidèles.
J’avais de la répartie et je m’éclatais. certains m’ ont fais des propositions mais étant mariée et pas si malheureuse( il y avait pire que moi juste délaissée et l’ impression de ne servir à rien ouin )je trouvais ça flatteur mais je me refusais à ça, je ne suis pas volage.

Un jour sur un salon, je rencontre un homme avec qui la rigolade était de mise, un joyeux drille comme je les aime clown2 . Au fil du temps je me suis confiée, il a su me mettre en confiance. Il m’a déclaré sa flamme, me disait être belle, gentille, douce... Tous ces compliments que mon mari ne me faisait pas... Et un jour, j’ai dû me rendre à l’évidence : je l’ aimais aussi. J’existais en tant que femme et il m’ aimait d’une force que je ne croyais pas possible.
Mais comment tout quitter pour lui. Et ma , comment ne pas la blesser... Et ces 750 km entre nous... Que de questions ! Et si comme quelques contacts la rencontre physique cassait la magie ???

Mais le désir charnel de s’unir, le désir de passer nos jours et nos nuits ensemble, un manque qui nous faisait souffrir coeur . Il fallut se rendre à l’ évidence que le net ne nous suffisait plus. Après avoir couché ma puce, j’allais sur le net jusqu’ à des points d’heure. Apres avoir fait des cams operateur chaque soir on devait encore se téléphoner. France telecom et itineris nous aimaient bien je pense aïe aïe aïe les notes atteint

Et un jour nous avons mûri notre rencontre. Pour lui comme pour moi, ça ne se passerait pas comme nos contacts, la magie ne cesserait pas... Nous nous étions donnés RDV sur le parking d’un charmant petit hotel où nous devions passer 5 jours et 5 nuits. J’avais préparé mon absence. Je suis arrivée sur le parking, il venait juste de sortir de sa voiture et il fumait une clope pour se détendre. Ma vitre etait ouverte, il s’est baissé, et nous nous sommes embrassés love2. Apres m’être garé, je suis sortie de ma voiture et il m’ a enserré, son coeur battait à tout rompre. Il lui a fallut deux jours pour que son coeur se calme. Je lui ai fait de l’ effet aime .
Rien ne s’est cassé, je vis avec lui, ma l’adore, il l’adore aussi comme si c’était la sienne. J’ai divorcé, mon ex mari est devenu un ami sincère, il a une amie. Il connait mon cher et tendre et vois sa le plus possible malgrès les kms.

Avec mon internaute préféré, nous essayons d’avoir un enfant. Nos amis internautes, qui cherchent toujours plus moins l’âme soeur, sont ravis pour nous. Et moi je vis un conte de fée. Je sais la chance que j’ai d’avoir rencontré un ange fleur il a éclairé ma vie et grâce a lui je me sens femme, belle, et j’existe enfin dans les yeux de ma moitié. coeur coeur coeur
Voici mon histoire je suis sur que l’ amour existe pour les âmes seules, et souvent il arrive la ou on s’y attends le moins.

Je vous embrasse
Dim 08 Fév 2004, 15:50 par lune inspirée sur Amour internet

En route pour le doute

Samsonite va me faire un procès pour le modèle que j’exhibe sous mes yeux et qu’ils n’ont pas à leur catalogue !

Une absence prolongée et pas vraiment justifiée m’a malheureusement contraint à explorer toutes les interprétations possibles. Certaines sont douloureuses. Très. Quelle que soit la raison, il est nécessaire que je prenne du recul, que je me mette d’autres sujets de préoccupation à l’esprit. Ca me permettra d’y voir plus clair.

Je crois qu’il faut se rendre à l’évidence : je suis amoureux.

J’ai peur, j’ai horriblement peur. Je viens de m’en apercevoir juste maintenant !
La dernière qui m’a rendu amoureux, elle à tout cassé, tout brûlé. Il a fallu des années pour tout reconstruire et c’est encore de guingois.
Mon Papillon ne m’a rien réellement donné, mais quand je l’aperçois, j’ai l’estomac qui se noue et une grosse douleur mélancolique s’empare furtivement de moi. J’ai envie de la faire progresser, de la protéger, de l’entraîner dans des plaisirs sans nom, j’ai envie qu’elle s’occupe de moi, qu’elle m’aime aussi. Et je n’ai pas envie d’utiliser toute cette panoplie d’artifice, ceux de la séduction, de la manipulation sentimentale pour arriver à mes fins.

J’ai peur de l’intelligence qui brille dans son regard et qui pourrait servir de bien mauvaises intentions. Je ne comprends pas son manque de volonté, de curiosité. Je ne comprends pas cette manie de tout cacher, de ne rien dire, ne rien montrer. Tout ce que je sens c’est qu’elle a peur, constamment, de tout. La peur engendre la haine, inhibe l’action selon, Mr Laborit. Mais sans indication, comment la rassurer. Je suis capable de la rassurer, je le sais. Mais ça demande l’énergie de son amour. Impasse.

Je suis tombé amoureux d’un potentiel, d’un éclat que j’ai vu briller un furtif instant. Choisir de l’aimer et de m’engager dans une vie qui ne me satisfasse pas, parce que je n’ai aucun élément pour estimer tout ça. Juste pour cet éclat ? Voilà le genre de pari dont je suis tout à fait capable.
Et qui m’a déjà détruit plusieurs fois dans le passé.

Le passé, le passé. Celui qui a modelé notre désir et façonné nos peurs, celui là qui nous permet de rêver et d’appréhender ce patrimoine fantastique et lourd, ce sac à main où cette valise, cette gloire, cette honte, cette énergie, ce frein ... Son passé l’a blessée aussi.

Avec un ami, on disait qu’à tomber amoureux on prend des risques. Ca c’est quand on se fait surprendre. Aujourd’hui, la question est :"veux-je prendre ce risque ?" Enfin peut-être. Peut-être suis-je simplement en manque affectif, peut-être me suis-je fait manipuler. Peut-être aussi que ce n’est pas une , que dis-je, une femme pour moi. Je manque cruellement de discernement au moment où j’en aurais le plus besoin. Le calcul et la raison se retrouvent les bras ballants, estomaqués par le cri étourdissant de ces sentiments fatiguants. Mais mon coeur ne m’a jamais trompé, pourtant.

Il faut que je prenne du recul que je cesse de ressasser. Si seulement je savais méditer ! Où ils sont tous ces beaux concepts Zen qui ont fait la gloire de ma spiritualité. Les ai-je déjà oubliés, moi qui quelques temps avant de la rencontrer les mettaient en pratique à ma plus grande surprise. La force et la solution sont en moi.
Mer 04 Fév 2004, 13:02 par PetitPrince sur L'amour en vrac

Ma couette

Ma couette est jalouse, en fait.
C’est parce que c’est une .
Elle n’aime pas quand je ne m’occupe pas d’elle.
Alors que je devrais.
Elle me fait des petites scenes,
Elle boude.
Elle m’attend en me le montrant,
mais sans me regarder.
Un vrai cinema.
Alors moi, a un moment,
Je craque.
Je m’attendris.
Et je vais la retrouver,
en souriant.
Je l’aime bien ma couette,
meme si elle est un peu jalouse.
Mer 21 Jan 2004, 14:05 par PetitPrince sur L'amour en vrac

De quoi les filles veulent-elles qu'on parle ?

dench a écrit:
J’aimerais savoir quels sont les sujets que les filles aiment aborder quand on les rencontre pour la première fois.
Est-ce que vous préférez un mec qui se livre ou plutot -comme moi- un peu mystérieux.
J’en ai marre des "kestufaitdanslavie?", des eventuels "blancs" dans la discussion. Ca peut gacher une belle rencontre.
J’ai plein de choses à raconter mais j’ai peur d’ennuyer mon interlocutrice.


Arf, que voila une question d’ordre pratique, mais néanmoins non dénuée d’intérêt. N’étant pas une , je ne saurais dire si il y a ou il n’y a pas de sujet magique, ou d’attitude prête à porter qui permet de te garantir le succès. Mon petit doigt me dit néanmoins qu’il n’y en a pas clin.

En tant que mâle, je peux toutefois te donner mon avis, nous verrons comment les dames de ce salon le compléteront. Peu importe le sujet, du moment qu’en parlant, tu sois plaisant à ses yeux. Je suis plus partisan de croire que si tu plais à ton interlocutrice, ça se sait, ça se sent. Et ça ne dépend pas de ton excellente faculté à choisir un sujet. Question d’émotions.

Disons qu’un sujet léger, sans avoir besoin d’être érudit dans un domaine quelconque peut permettre d’abord d’engager la conversation et surtout de deviner un peu quel style de personne tu as en face de toi. La discussion allant, à mon avis, tu sentiras bien l’opportunité de glisser sur un de tes sujets de prédilection. Et si ça l’ennuie, et bien, tu en changeras. Un homme écclectique en parole, l’est peut-être bien aussi sous la couette, ce qui ne devrait pas déplaire ...

Mesdames, à vous la paroles, Messieurs, ne vous privez pas non plus amuse !
Mer 14 Jan 2004, 16:41 par PetitPrince sur Le grimoire d'amour

à Christine et Marie ....

en écho à ton message marquise, je voudrais vous transmettre les écrits de mon âme jumelle .... belle histoire, triste fin


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A votre avis, devenir maman grâce (à cause de?) à internet, vous croyez que ça veut dire qu’internet peut changer une vie ? ;-)

Quand on vit seule dans une ville comme Paris, internet c’est une bénédiction. D’abord, pour mener une vie de débauches (vi, je sais... merci internet), et puis, un jour, suite à une annonce (... sur internet), une rencontre qui ne se passe pas comme les autres, la découverte du grand amour (oué, oué, merci internet), un déménagement à l’étranger (pour vivre avec Lui, bien sûr) et, dans la foulée, un magnifique bébé qui reste en contact étroit avec ses grands-parents grâce à... Internet !

Tout ça, ca vaut bien des milliers d’ASV pour rien, non ?!

;-)

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A la demande générale, je développe mon avis:

En été 2000, mon bureau me mute (bon d’accord, c’était un petit peu à ma demande, pffff) sur Paris où je ne connaissais absolument personne. Ceci dit, Paris quand on a 30 ans et qu’on est célibataire, ce n’est pas ce qu’il y a de pire...

Durant les quelques mois suivant mon arrivée, j’ai donc "meublé" mes soirées grâce à internet: d’abord sur des sites de tchatche et de rencontres, ensuite en organisant de nombreuses soirées avec des personnes rencontrées sur ces sites. Et puis, un jour, au bureau (bah oui, chuis accro, je vous ai dit, je me connectais même au boulot), un jeune homme se connecte sur le site de rencontres sur lequel j’étais inscrite. Par un réflexe habituel, je clique sur son profil... ouaaaaaaaaah, la photo !!!!! Ouaaaaaaah, les beaux yeux bleus ! Enfin, bref, je plonge, je drague (je sais, c po bô pour une de faire ça) et le soir de la rencontre fatidique, je suis là, à rougir comme une collégienne, encombrée de mes deux mains (tiens, quand est-ce qu’on m’a mis ça??) J’ose à peine le regarder, mais chaque fois que j’ose un coup d’oeil en coin, son sourire me fait craquer. Merde, c’est pourtant pas du tout mon genre de faire dans la guimauve, keski m’arrive ! Enfin, on commande un verre , on discute un peu (lui surtout, moi je bois ses paroles au détriment de mon verre de vin) et lorsqu’on se quitte sur le quai du métro, je l’enlace et je l’embrasse (ouiiiiiiiiii, j’ai osé faire ça !!!!) Je suis rentrée chez moi des étoiles plein les yeux. "C’est le plus beau, le plus gentil, le plus charmant, le plus sexy, le plus tendre, le plus plus, quoi !!!"
Mar 13 Jan 2004, 14:13 par la_tulipe_noire sur Amour internet

D'accord ?

Je me souviens d’une jeune maman et de sa petite qui marchait devant moi sur ce trottoir etroit et cabossé. La maman, objet initial de ma curiosité, semblait partagée entre ses pensées et l’attention qu’elle devait accorder à sa petite qu’elle tenait par la main.

La petite , elle, ne l’entendait pas du tout de cet oreille là, et souhaitait que sa maman ecoute attentivement ce qu’elle avait à lui dire ! Amusé, je pretais l’oreille à ce que dit alors la petite :
-Quand je dis "d’accord", tu dis "d’accord", d’accord ?
Et la maman de repondre conciliante :
-D’accord ...
Ven 28 Nov 2003, 19:35 par PetitPrince sur Un monde parfait

première fois

La toute première fois ... Ahhhhhhhhhhhh ... Patastrophe !!!!!

Oh c’est pas vraiment la première fois. C’est la première vraie copine ..... Celle qu’on dit papa maman je vous présente "son nom". timide

Ohhhhh, que de honte surmontée et que de cigarettes fumées (alors que je ne fume pas) pour faire comme si !!!!!! avec des bières en plus. La séduction consisterait-elle à être ce qu’on n’est pas ? Au début peut être.

Un copain qui dit : "vient manger chez nous on te présentera "son nom"", moi qui dit : non non non pas question !!!! Veux pas de ton aide.

On a sa dignité.

Et puis on se retrouve en face à table et on mange sa premiere pizza au fromage alors qu’on déteste çaaaaaa ... On est difficile.

Et puis on se dit, encore une occasion qui me passe sous le nez, mais j’ai l’habitude. On est philosophe.

Et puis on se dit, encore l’autre mariol qui va en profiter à ma place. On est défaitiste.

Et puis... et puis, sais pas pourquoi, c’est tombé sur moi. Ouaaaaaaaaaaahhhhhhh !!!!!!!!!!

Et puis, un jour, on s’est tout fait voler dans la voiture et puis et puis. Ca a finit un matin, au réveil, dans mon lit douillet, plein de bisous et pas plus promis. On couche pas la premiere fois...

Quelle belle petite histoire, plein d’amour et de promesses, la premiere fois qu’une jolie pose sa trousse de toilette sur mon bureau d’étudiant et qu’elle vient avec moi dans mon petit lit (c’est un grand en fait).

Ca fait tout chose, je me suis dit "merci, mon dieu" (pardon aux athées et aux agnostiques). Houalalalaaaaaa... Puis on entends parler pour la premiere fois de potions inconnus jusqu’alors, JP Gaulthier, Angel... De bestioles dénommées Dim up...

Ca changeait des espaces vectoriels de dimension finie, des projections canoniques sur des groupes quotient, des isomorphismes classiques des théorèmes de Noether (Cf. Théorie des groupes de Josette Calais)!

Alors ca sents bon jusque dans vos chemises. Ca met du Cosmance partout...

Ca aime pas vos docks marteens, ca aime Georges Clooney...

Je dis "Ca" mais ce n’est pas péjoratif, c’est un style narratif...

Et moi j’aimais pas G.Clooney, j’aimais pas tout ca et si j’aimais bien Bruce Willis c’était pas pour son Q. Je préfèrais encore Beetle Juice et Mr Bean.

Un monde compliqué se révélait a moi. Celui de l’altérité :

triste2 Comment, pas de fusion ? Pas de moi c’est toi et de toi c’est moi ? Pas de nous nous ?

bete Pas de petites étoiles autour de nous lorsqu’on fait crac crac ?

confuse Pas de ressentis identiques ?

cling Pas les memes goûts cinématographiques ?

atteint Pas envie de faire crac-crac au meme moment ?

tsur Pas envie des memes choses ?

furax Beurk, aller bouffer au couic !!!!!!!

snif Comment je suis de la campagne et toi de la ville ? Meuh non ?

ouin Comment je m’habille pas en costume !!!!!!

passur2 Comment ca ??????

chut Comment tu parles de ma bistouquette a tes copines !!!!!!

oh Comment ca tu mattes les mecs !!!!!!

confuse Comment ca, comment ca ???

Et puis on s’interroge, on accepte... Premières incompréhensions, premiers pleurs. Suivi d’un cortèges pas fameux, on est sur le déclin.

Et puis arrive la fin. Un jour lorsque il y a plus d’eau que de gaz ... dans le gaz.

L’amour c’est ce que chacun amène, deux rêves qui se confrontent. Deux visions qui s’affrontent, une bagarre qui séparerait si les deux êtres ne s’aimaient... Et encore faut t-il qu’ils s’aimassent !!!!!

Bon en tout cas après une rupture, on a l’air con a écouter du Cabrel je vous jure grin.

(cf. J’ai croisé le mendiant qui a perdu sa route, dans son manteau de pluie je lui ressemble un peu, et puis j’ai ton image planté dans les yeux etc.)


* Epilogue :

Merci a toi Coco de m’avoir appris ce que les mots "connasse" et "naif" voulais dire !!!!!!!!!!!!!!!

Merci de m’avoir appris que l’acharnement thérapeutique pour sauver une relation ne sert à rien.

Merci de m’avoir appris qu’on ne récolte que ce que l’on sème et qu’on ne supporte des autres que ce qu’on leur laisse nous faire.

Enfin, merci d’être partie.


* Morale de l’histoire :

La haine n’est jamais bien loin de l’amour.


* PS :

Pardon pour cette plainte narcissique, mais ca fait du bien.


* Bibliographie :

Comment rater sa vie en 11 leçons. D.Noguez (2002) chez Manuel Payot.
Mer 19 Nov 2003, 00:45 par Calimero,Steph & Cie sur La première fois

Souvenirs inhabituels ...

Je suis sûre que tout le monde a lu le message, que chacun a compris la proposition, et que tout le monde attend que quelqu’un se jette à l’eau avec un premier message...
Malgré ma timidité légendaire (petit prince arrete de te marrer steuplé!!! ) , je vais faire le premier pas, enfin, je veux dire le premier message !

Les rendez-vous, je n’en ai pas fixés des dizaines ... Premièrement parce que je suis une et que les traditions veulent encore que ce soit généralement l’homme qui prenne l’initiative des rdv, ensuite parce que bien souvent les choses se font à l’improviste, au détour d’une conversation anodine, d’un coin de rue, d’un sourire échangé ...

Mais je me souviens des traditionnels rdv aux restos ou dans un bar agréable. Des quelques promesses de se retrouver dans une fête diverse, et de quelques longues minutes à patienter aux arrets de bus ou sur le quai d’une gare...

Les plus surprenants ne furent pas tant par le lieu, mais pas les difficultés à affronter avant de pouvoir enfin s’échanger un baiser. Mes plus beaux souvenirs ne sont pas ceux des lieux, mais ceux des mots ou des regards échangés dans ce lieu. Les lieux où se déroulaient les moments plus tendres sont plus surprenants ou inattendus pour ma part.. je vous les conterai quand la question sur ce thème arrivera...
Je garde en tête toutefois, ce petit garçon qui a traversé toute la France pour venir me donner un petit collier de perles alors que j’étais en colonie de vacances ... nous avions une dizaine d’années ... et j’ai toujours le collier ...

La marquise ... une timide qui s’ignore ...
Ven 14 Nov 2003, 12:11 par la marquise de sade sur La séduction
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Ecrire sur fille

Ecrire sur fille Lundi soir, quelque part sur terre..., Les gars de 1974, Petite prune tombée de l'arbre..., Sulfure..., L'amante de Tom, C'est magique, En route pour le doute, Ma couette, De quoi les filles veulent-elles qu'on parle ?, à Christine et Marie ...., D'accord ?, première fois, Souvenirs inhabituels ...,
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Qui t'aime te fait pleurer ; qui te hait te fait rire.

Proverbe espagnol.

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