Leur Histoire (devant la page blanche)

Devant la feuille blanche, l’Ange passe sans se retourner.
A travers l’âme blanche, la pluie perle.
Dis-moi si je fais bien de vivre.
Derrière la maison neuve, un coeur martyr s’isole et noircit.
En travers des larmes, son coeur se perce.
Dites-moi si je vais bien vivre.
Dans les blancs des yeux, ils se regardent.
A travers leurs silences, ils se parlent.
Par cela ils comprennent. Leur histoire est finie.

Devant la feuille blanche, le Démon s’attarde.
A travers les larmes grises, la glace s’accroche.
Dis-moi si j’ai bien fait d’hésiter.
Derrière la vieille demeure, un coeur lâche regrette et fuit.
En travers des larmes, son sang se verse.
Dites-moi si je vais encore flancher.
Dans le blanc de yeux, ils se fixent.
A travers leurs haines, ils s’entretuent.
Par cela ils se blessent. Leurs vies se séparent.

Devant le feuille blanche, l’Enfant se perd.
A travers ses frayeurs noires, les pleurs coulent.
Dis-moi si je fais bien de lutter.
Derrière la maison , un coeur chaste dort et s’oubli.
En travers des larmes, son coeur se berce.
Dites-moi si je vais encore devoir lutter.
Dans les blancs des yeux, ils s’observent.
Par cela ils se pardonnent. Leurs chemins s’éloignent.
Jeu 24 Août 2006, 01:25 par Lindsey sur Histoires d'amour

De la terre et du ciel

Ma pensée court vers toi qui m’aime comme je suis et respecte le . Toi l’homme fort si doux. Toi l’ami. Tu as le temps. Toile tendre posée sur ma vie. Toi qui dévoile mes nuits. Toi qui vient rire dans mes jours. Partager l’instant, l’unique. Je sais que tes mots vont venir me bercer encore et encore. Rien que des mots, légers, vulnérables. Ils ne cherchent rien d’autre qu’à être et se poser. Là. Le ressac. L’aube. La montagne. Mes doigts filent dans le courant fluide qui coule des monts, portés par le flux qui glisse subtil. Je n’attends rien. Mes doigts courent sur ton visage. Veulent-ils te voir ? Sont-ils curieux ? Ils t’espèrent déjà. Une feuille sur ma peau. Ton prénom ils le façonnent dans la glaise. A quatre temps, nous avons dessiné l’amour, déjà, sans un mot. Les mots mentent, ils trahissent et font pleurer. Nos rires ! Toi tu as dessiné sur mon coeur un sourire comme l’oiseau, tu lui a mis des ailes. Tu as effacé les pleurs. La liberté ne te fait pas peur. Toi, dans toute ta beauté transparence. J’aime la pureté qui habite ton coeur. Une fleur a poussé qui n’existait pas hier encore. Mes doigts s’en souviennent. La pointe du jour ne nous a pas blessés. Tes doigts mêlés aux miens, endormis.
Ven 11 Août 2006, 19:10 par dolce vita sur L'amour en vrac

Avec toi

Avec toi...

Que je rêvais depuis si longtemps...

La puissance de cet instant...

M’a rendu si amoureuse...

Mais si en même temps...

Trop de questions circulent maintenant dans ma tête...

Je suis trop faible...

Mais j’ai encore la force de te dire...

Que je t’aime...
Ven 04 Août 2006, 20:57 par joullia sur L'amour en vrac

Petite rose

Moi petite rose qui ai pleuré,
13 ans renfermée dans ma prison de verre,
Où j’ai toujours demeuré depuis,
Que Karim, mon prince du désert,
le fils d’un homme à la semelle de vent
est venu me rendre visite
il amène le temps nouveau
celui des chants d’oiseaux
celui des mille odeurs du printemps
celui où le bonheur règne en roi
Celui de la rose étincelante.

Cette visite a réveillé en moi tout mon émoi
mon coeur si bien endormi a choisi
de revivre par de mille feux
au doux unisson de ton coeur
qui résonme en moi comme une incantation.

Qu’elle est donc cette magie 
Qui me saisit le coeur à ne plus le contrôler,
À ne plus manger, à ne plus qu’espérer te voir...
À ne plus dormir pour les raisons qui me faisaient ne plus dormir avant.

Je suis comme une rose en bouton
Je m’entrouvre doucement avec ton amour et ton attention
Mais comme du cristal, je peux me fâner avant même d’avoir révélé ma splendeur...

La rose est ainsi faite en deux parties :
La fleur représente l’amour et son bonheur,
la tige représente ses peurs et haine.

Chaque preuve d’amour,
chaque espoir,
chaque rêve,
chaque bonheur,
chaque bien-être
Me font enclore une pétale

Chaque douleur,
chaque dispute,
chaque peur,
chaque tristesse
me font sortir une épine.

Aide-moi à me débarrasser de toutes ces épines
Aide-moi à ce que ma tige n’ai pas plus d’épines.

Aide-moi, pour que l’amant tant rêvé et tant désiré,
puisse me couper sans se piquer de mes épines,
pour me mettre près de son coeur et me fâner à coté de lui.
Jeu 03 Août 2006, 13:26 par joullia sur Parler d'amour

Aimons...

L’amour est imprévisible et .
Mais quel sublime sentiment....
Alors, oui, aimons....


Marie rose
Lun 19 Juin 2006, 21:41 par Satine sur Le grimoire d'amour

Re: Voyage initiatique 2

Il n’avait pas vu ses larmes alors qu’il s’éloignait. La nuit étouffait les sanglots. Il avait embarqué et regardait la rive qui s’éloignait. Il voyait une silhouette lointaine qui s’amenuisait. Déjà, il ne devinait plus qu’un point qui se fondait dans l’encre étalée sur la rive... Il la caressa du regard aussi longtemps qu’il le put. Il ne se rendait pas compte. Il ne réalisait pas encore. Il la savait et tendre, il la savait présente, là, quelque part. Il quitta des yeux la falaise et porta ses regards vers la proue, vers le but de son voyage. Il repensa à cette histoire étrange de marin et de fille de la mer qu’elle lui avait conté. Oui. Etrange. Il se demandait s’il en avait bien compris le sens ou plutôt s’il savait quelle serait la fin. Une fin, il l’avait bien compris que les personnages seuls pouvaient improviser et écrire au gré de leur désir... Ils étaient libres. Pour aimer il faut être libre. Vivant et libre. Il n’était pas prêt. Il avait peur. De quoi ? Il n’aurait su le dire...
Elle s’était tenue là, aussi longtemps que ses yeux lui avaient permis de le faire, à l’accompagner sur sa route. Il lui avait murmuré combien de « je t’aime » et puis il avait posé un doigt sur ses lèvres. Il lui avait juré « à toi, pour l’éternité », l’avait écrit au plus tendre de son cœur, avant de s’enfoncer dans la nuit... Elle sentait malgré elle son cœur se déchirer, une fois de plus, une fois de trop peut-être... Elle se sentit si lasse. Elle s’allongea et fixa les cieux aux étranges fleurs lumineuses qui dansaient dans ses pupilles... Elle ne sentait plus le sol sous son corps, elle flottait perdue au milieu des étoiles, si petite, si seule, avec tout cet amour dont elle ne savait que faire... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu », cette phrase de Dominique Lapierre lui revenait à l’esprit... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu »... Elle s’empressa de donner à l’infini tout l’amour qui débordait de son cœur, qui saignait doucement. Puis, avec mille précautions, comme une bonne nourrice, la nuit berça son chagrin et elle ferma les yeux pour ne plus souffrir. C’est le froid du matin, de l’aube qui réveilla sa douleur. Elle était seule, trois perles contre son coeur. Elle savait qu’il ne reviendrait pas. Dans l’air léger du matin, elle lui sourit une dernière fois en sachant que jamais ce sourire ne viendrait jusqu’à lui...

Dolce Vita
Mar 16 Mai 2006, 17:50 par dolce vita sur Histoires d'amour

Voyage initiatique

Vagues au coeur

La mer était calme ; quelques vagues le berçaient au son des
« Je t’aime » qu’il emportait comme seul bagage.
Il se sentait heureux, euphorique voire étourdi….. Mais aussi prisonnier de son « Je t’aime ».
Il avait un port d’attache qu’il délaissait pour partir à la recherche d’un autre port sans jamais le trouver.
Un peu par hasard, il avait trouvé ce port à côté duquel il était souvent passé, sans vraiment s’arrêter…
La rencontre avait été forte, intense et il s’était mis à vibrer de tout son être………….
Profitant du calme, il se mit à réfléchir au « Je t’aime » qu’il lui avait dit avec tant de passion.
Dans son port d’attache, un autre « Je t’aime » n’était pas encore mort…..
Il se sentit divisé, , en interrogation…….
Il chercha longtemps le cœur de son « Je t’aime » et y trouva beaucoup de jouissance.
Puis il se mit à pleurer de ne pouvoir donner des racines et des fleurs à son « Je t’aime ».
Le « Je t’aime » de son port avait donné naissance à de magnifiques diamants et beaucoup d’amour étincelait de chacun.
Il ne se sentit pas digne de son « Je t’aime » si entier.
Il tourna son regard vers le Ciel et appela au secours………

Coup de coeur
Mar 16 Mai 2006, 17:33 par coupdecoeur sur Histoires d'amour

On va s'aimer

On va s’aimer, à toucher le ciel
Se séparer, à brûler nos ailes
Se retrouver comme les hirondelles
On va s’aimer, tellement tu es belle
On va jeter les clés d’la maison
On va rêver à d’autres saisons
On va quitter ces murs de prison
On va s’aimer
Sur une étoile, ou sur un oreiller
Au fond d’un train, ou dans un vieux grenier
Je veux découvrir ton visage où l’amour est né
On va s’aimer
Dans un avion, sur le pont d’un bateau
On va s’aimer, à se brûler la peau
Et s’envoler, toujours, toujours plus haut
Où l’amour est beau oh oh oh oh oh
On va s’aimer, aux marches des églises
Se réchauffer au coeur des banquises
Se murmurer toutes ces bêtises
On va s’aimer, j’aime que tu dises
On va partir au bout d’une île
Pour découvrir l’habit
Se découvrir, amoureux encore
On va s’aimer
Sur une étoile, ou sur un oreiller
Au fond d’un train, ou dans un vieux grenier
Je veux découvrir ton visage où l’amour est né
On va s’aimer
Dans un avion, sur le pont d’un bateau
On va s’aimer, à se brûler la peau
Et s’envoler, toujours, toujours plus haut
Où l’amour est beau
On va s’aimer
Sur une étoile, ou sur un oreiller
Au fond d’un train, ou dans un vieux grenier
Je veux découvrir ton visage où l’amour est né
On va s’aimer
Dans un avion, sur le pont d’un bateau
On va s’aimer, à se brûler la peau Et s’envoler, toujours, toujours plus haut Où l’amour est beau
On va s’aimer
Je veux découvrir ton visage où l’amour est né
On va s’aimer
Dans un avion, sur le pont d’un bateau
On va s’aimer, à se brûler la peau
Et s’envoler, toujours, toujours plus haut
Où l’amour est beau, oui
On va s’aimer
On va s’aimer
On va s’aimer...

Didier Barbelivien
Jeu 11 Mai 2006, 20:31 par dolce vita sur Citations

A l'aube du cinquième jour

Douceur d’un instant qui se pose sans un murmure.
Paix et quiétude... Après la pluie, le jour renaît, timide encore, , tremblant sur ses jambes.
Tu t’es accroupie et a baigné ton visage d’eau de mer, à même l’écume, fermé les yeux, laissé le sel brûler ta peau... Parcourue de frissons, tu n’as pas bougé, respirant profondément, calmant le rythme de ton cœur, le rythme des sanglots qui te secouent encore... Tu as posé un sac, lourd, si lourd, derrière toi et tu l’offres au soleil, aux oiseaux de mer, parés d’écume... Ton dos s’est courbé vers le sol, tes mains se sont nouées au sable, les flots se sont écoulés, librement... Tes cheveux courts forment une jungle sur ton visage de garçon, aux traits saillants. Pourtant... Ton sourire est celui d’une femme, ton cœur celui d’une enfant, tes rêves ont des cheveux longs, ta fatigue celle d’une aïeule... Dans tes jeans et tes façons de garçon manqué, oserais-tu encore proclamer comme naguère par bravade, à ton père, que tu es une fille réussie ? Tes rêves de chevauché, de fuite et de combat contre le mal. Ta soif d’amour. La hardiesse de tes propos, la liberté de tes façons te laissent à part. Tes prières seule, dans les églises désertes, agenouillée devant la croix, tes larmes offertes, ta vie... On te regarde et on ne comprend pas... Tu es libre. Tes mains qui soignent. Cet envol de l’esprit vécu avec cet autre.. Toi, qui, sans le chercher a goûté à des délices spirituels avant de ressentir le manque. La soif d’unité entre toutes les composantes de ton être et vivre l’amour, l’incarner pleinement cette fois dans ton corps... Cette communion au tout si chère et si précieuse dans la joie ; si douloureuse dans la division... Oh, te sentir accueillie par l’autre, telle que tu es. Et l’accueillir pareillement. Il n’y a pas de doute, ta vie est entre les mains de Celui qui t’a ainsi voulue, qui a mis en ton cœur ces désirs et ces rêves... Tu as ouvert les yeux et plongé tes regards dans l’infini, sans ciller...
Mar 09 Mai 2006, 11:04 par dolce vita sur Un monde parfait

Ma douce âme, je ne joue pas.

Je pourrais te dire:
« personne aussi bien que toi…»
te persuader que
« personne désormais… »
t’interpréter la grande scène de l’acte III
« jamais, Ô grand jamais, il n’y aura… »
cela s’appellerait « la grande entourloupe »
cela serait le jeu de « je te laisse croire que…»
mais à ce jeu là, je ne joue pas.
Tu aimerais assez que je te dise,
au bord du pâmoison, le cœur affolé,
le souffle court, l’œil chaviré:
« tu es l’unique qui…
l’unique que…l’unique oui !!! »,
cela te flatterait, mais cela n’est pas:
à ce jeu là, je ne joue pas.
Mon amour, ma vie,
quand ton regard me cherche,
quand tes mots s’inquiètent,
quand tes gestes se retiennent,
quand , ta voix m’appelle,
je t’aime...et quand je dis cela,
ma douce âme, je ne joue pas.
Jeu 16 Mars 2006, 00:27 par Lou sur Parler d'amour

Alex et Elle

Et puis non, la rencontre n’aura jamais lieu... C’était si fort d’y croire, trop fort probablement...
Les hésitations auront fini par vaincre les certitudes (servitudes ?),
les rivières amères ruissèlent sans vouloir tarir, brûlantes, tremblantes, elles n’apaisent rien, ne soulagent pas ces millions de morceaux de verre qui déchirent mon coeur en éclats...
I l devrait être interdit de se sentir aussi , je n’ai pas pensé au papier-bulle..
Il ne reste rien de cette histoire, sinon une détresse et un silence si pesants...
Un Amour fou, un doux leurre, des maux impossibles à écrire, un Amour flou ..

Zazou meurt...
Lun 13 Mars 2006, 22:10 par Luna_Lou sur Amour internet

L’enfant silencieux, le vieil homme et les aubergines

C’était un triste matin.
Gris comme la ville où habitait Noé
Gris comme les tours où habitait Noé ...
Ces tours si hautes, que dedans, on ne savait jamais où était le ciel, ni où était la terre.
La terre, Noé l’aimait bien. Celle du père André dans son jardinet, là-bas derrière la tour de Noé.
En revenant de l’école, L’enfant faisait souvent le détour par le jardin du vieil homme, il s’arrêtait et regardait par-dessus la barrière les rangées de poireaux, celles de carottes et les choux frisés.


Mais jamais Noé n’osait entrer ... Jamais il n’osait demander au père André. Noé ne parlait pas ... Noé ne pouvait pas parler...
L’enfant avait peur du vieil homme. Le père André avait les yeux pleins de colère, le regard terrible et triste à la fois. Noé se demandait toujours comment quelqu’un comme le père André pouvait cultiver un si joli jardin et écouter les salades pousser. Pourtant, Noé l’avait vu certains soirs : quand le père André n’était pas en train de bécher, quand il n’était pas en train de jeter des regards noirs à la tour de Noé, le vieil homme s’asseyait sur un vieux tonneau, fermait les yeux et, on aurait vraiment dit qu’il arrêtait le vent du Nord pour écouter les légumes pousser...


Ce matin gris, c’était mercredi. Noé n’avait rien à faire, et quand il n’avait rien à faire, Noé allait voir la terre ... La terre du père André, parce que tout autour de la tour il n’y avait que le plastique des poubelles et le béton goudronné des trottoirs.
Et ce matin, Noé avait deux graines dans la main ... Deux petites graines blanches qu’il avait trouvé sur la table de la cuisine au milieu des épluchures violettes. Noé les avait sauvées de la poubelle et les avait mises à sécher sous son lit. Il les gardait précieusement au fond de sa poche depuis des jours.
Noé savait que c’était au vieux jardinier qu’il fallait demander pour les faire germer. Mais comment demander quand on ne peut parler ? L’enfant n’osait pas pousser la porte du petit jardin.


Le père André, intrigué par ce petit bout d’homme silencieux aux yeux de la couleur de ses choux et aux cheveux de la couleur de ses carottes, l’invita : « Entre petit, et montre moi ce que tu as dans ta main ».
C’était la première fois que Noé entendait la voix du vieil homme, et elle était si douce, si profonde, si rassurante que Noé poussa la petite barrière de bois et ouvrit la main.
Le père André s’exclama : « mais ce sont des graines d’aubergine ! Ça ne pousse pas ici petit ! Il fait trop froid, on est au pays des betteraves pas au pays des aubergines, elles ne pourront pas fleurir ! »


Alors, les larmes de Noé se mirent à couler sur ses joues, il avait la gorge si serrée ... Le père André regarda ces larmes de silence et pensa à toutes celles qu’il n’avait pas voulu verser, tellement la colère l’avait emporté, il y a de ça des années, quand il avait vu construire la tour de Noé. Et les larmes de Noé, c’était comme toutes les larmes de cette terre, cette terre qu’il avait vue emprisonnée par le ciment des hommes, cette terre qu’il aimait tant ...
Alors, la colère dans les yeux du vieil homme tomba ... Il prit la main de l’enfant, lui sourit et lui dit : « On va les faire germer tes graines. Tu vois cette cloche de verre, elle sera leur maison de soleil ».
Noé regarda ce sourire, c’était déjà comme un rayon de soleil. Il sentait la chaleur de la main du vieil homme dans la sienne et la vie dans ses deux petites graines.


De matins gris en mercredis moins gris, le printemps était là, mais présent. Et bientôt, les petites graines de Noé dans la terre du père André se mirent à germer.
Chaque jour Noé venait arroser délicatement sous la cloche, s’asseyait à côté du vieil homme, fermait les yeux et essayait d’écouter ses aubergines pousser ... Souvent le père André lui offrait une pomme pour le goûter et lui racontait la terre, celle des champs de blé, celle des pommiers, celle des prés ... Celle d’avant les tours ... Le jardinier lui racontait aussi les carottes, les poireaux et les choux frisés. Il racontait les aubergines : « Solanum on les appelle en latin, « Sol » ça veut dire soleil ... Des fruits du soleil, des fruits de l’amour, comme les tomates qui sont de la même famille, voilà ce qu’elle seront tes aubergines, petit ... »
Des petites feuilles vertes étaient enfin apparues sous la cloche. Noé les comptait chaque soir toujours plus nombreuses.


L’été avec les vacances arrivait, les mercredis gris étaient rares et un matin Noé et le père André enlevèrent la cloche débordante de verdure : « Elle vont devoir se débrouiller toutes seules maintenant » dit le vieil homme, « il faut croire en elles, si tu veux qu’elles fleurissent un jour ».
Oui, croire en elles ... Chaque matin, chaque soir, Noé leur parlait dans son cœur ... Et chacune des deux graines donna une petite fleur toute rose de timidité avec un cœur jaune de soleil. L’enfant était émerveillé, il fermait les yeux, assis sur le tonneau du père André et les écoutait fleurir ...


Mais un jour Noé n’entendit plus que le silence. Les fleurs étaient mortes, fanées, brûlées, disparues... Noé était perdu ... « Sèche tes larmes enfant, cette petite mort est une grande naissance, écoute et regarde : de ces fleurs vont naître les fruits ».
Le vieil homme avait dit vrai : après quelques soirs, après quelques matins, deux petites boules brillantes et violettes apparurent l’une près de l’autre.
« Tu vois petit homme, voilà le miracle de l’amour : aimer et faire confiance ... Maintenant nous sommes deux à savoir que les mercredis ne sont pas tous gris. Si le soleil n’est pas dans le ciel, il est dans notre cœur et il est assez chaud pour faire pousser des aubergines au pays des betteraves ... »


L’été avançait. Plus les aubergines grossissaient, plus elles se rapprochaient l’une de l’autre. Les feuilles des deux plants s’entremêlaient chaque jour un peu plus ... Les grands fruits longs et violets semblaient s’embrasser, l’un tout contre l’autre. « Mais elles sont amoureuses ! » sourit le père André.
Oui, l’amour de l’enfant silencieux et du vieil homme pour la terre avait inondé les fruits sous cette cloche de verre pleine de soleil.


Et c’est ainsi que dans une banlieue grise d’une ville du nord, au pied d’une tour de béton, dans un petit potager, un vieux jardinier et un enfant muet célébrèrent le mariage de deux aubergines ...
Dim 05 Mars 2006, 10:56 par Kit sur Histoires d'amour

Un autre amour ?

Ca tu es toujours là quand j’ai besoin de toi.
Fidèle à toutes mes heures et à tous mes tracas.
Je suis seul et soudain dans un verre tu es là.

Alcool.

Vin des pires ou d’ailleurs tu sais me rassurer
Lorsque seules mes peurs sont là à m’entourer.

Alcool.

Tu me mens et m’enivres vers des rêves faciles
Quand la réalité m’effraie et me rend si .

Alcool.

Tu es vraiment le seul dont j’admets les mensonges
Même si peu après leur vérité me ronge.

Alcool.

Tu es là bien en moi, car je t’ai accueilli
Je me mens à moi-même dans ce triste repli.

Alcool.

Dans les fêtes jadis tu me mettais en joie,
Aujourd’hui je suis seul et pourtant tu es là.

Alcool.

Ta bouteille est ma vie, ta fin sera la mienne.
Même si dans mes rêves ta présence est lointaine.

Alcool.

Je t’aime et je te hais, car tu es là toujours
Quand j’ai besoin de toi, quand j’ai mal à l’amour.

Alcool…
Mar 10 Jan 2006, 01:41 par l'homme de sable sur Mille choses

Il faut du temps...

Pour faire son deuil, il faut du temps,
Le temps que toutes les larmes coulent.
C’est un travail très épuisant
Que l’on fait seul évidemment
Et accapare chaque instant.
Ne pas chercher à l’éviter,
C’est bien par là qu’il faut passer.
La voie est périlleuse et les joies éphémères,
car pour pouvoir guérir ses maux,
Il faut les dire et non les taire...
Pour que notre cœur puisse cicatriser
Il faut cautériser la plaie.
Et le mal est cuisant aussitôt découvert.
Puis, convalescent,
Avancer pas à pas,
Parce que l’on est et encore délicat
Et qu’au moindre effort la cicatrice saigne.
Il faut de la confiance,
Il faut de la douceur,
Il faut cette attention patiente
que l’amour sait donner.
Et dans un cœur à cœur doucement s’élever.
L’amour vivante source,
Va et viens incessant,
Ne cesse de donner
Et reçoit tout autant...
Dim 11 Déc 2005, 19:44 par dolce vita sur L'amour en vrac

Je crois en cette vie

Mais je crois toujours en cette vie
L’histoire est achevée mais l’espoir survit.
Laissons faire le temps, dans cette petite mort,
Attendons le printemps qui nous verra éclore.

Revenu à la vie, je te le prédis :
Cet homme de sable deviendra de cristal.
Plus peut-être, mais lavé de mes maux
J’apprendrai à m’aimer pour t’aimer à nouveau.

Je tomberai les masques devenus inutiles
Sans pour autant trahir celui que j’ai été.

Je me battrai encore, et ne tomberai pas
Tant que ton coeur parfois battra un peu pour moi.
Je rallierai mes forces, attiserai ma foi,
Car plus que tout au monde c’est en Nous que je crois.
Lun 05 Déc 2005, 22:42 par l'homme de sable sur L'amour en vrac
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