Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur froid - Page 12 sur 14
L'amour en douce...
Mon regard ne te lâche plus: il te cueille lorsque tu sors de l’eau, se perd un instant sur le creux de tes reins et t’accompagne jusqu’aux vestiaires.
Tu te douches rapidement, tu as deviné ma présence...maintenant tu sors; tu cherches tes vêtements...tu ne les trouveras pas: je te les ai "piqués"!
...monange, tu viens dans mes bras, tu t’accroches à mon pull...et c’est tout mon corps qui se tend!
Je te tiens tout contre moi, pas question que tu attrapes froid; c’est que tu es sensible...un léger zéphyr et c’est la cata! te voilà qui mouches, qui traînes un rhume long comme ça...alors reste là. Ma bouche effleure ton oreille; j’y dépose mes mots les plus doux, ceux que tu aimes...tout un chapelet!
...et ton sourire! tu me fais les yeux qui "vont si bien avec"...avec ton air faussement innocent, éffrontément angélique; amour, je ne t’ai pas vue venir: ta cuisse se glisse entre les miennes, je soupire sur tes lèvres...là, c’est toi qui me tiens...
Naturellement une de mes mains se pose sur ta cambrure, s’y loge...je te colle un peu plus à moi; mon autre main masse ton dos, que les multiples tâches ménagères n’épargnent pas, j’insiste sur cette partie toute en reliefs rebondis...ta cuisse entre les miennes se fait plus insistante: tu gémis dans ma bouche...
Tu me laisses abandonner tes lèvres...encore un baiser...pour aller à l’aventure, pour découvrir...c’est chaque fois une découverte...tes seins, je les calole, ils me ravissent...tes tétons tendus qui se prêtent si bien aux caresses de ma bouche; amour...tes mains sur ma nuque, tes mots troublants...
Mes doigts flânent sur tes hanches, longuement je dessine leurs contours; flattent tes cuisses, délicatement je les sculpte; frôlent ton pubis, à peine; s’arrêtent sur ton ventre...ce qu’il est doucement tiède ton ventre, attendrissant, si accueillant: je viens m’y reposer un instant, y goûter mon bonheur...fermer les yeux, un peu, et ne penser qu’à toi...me laisser gagner par tes frémissements, m’âbimer dans tes sensations.
...ton désir, le mien conduisent ma main...ma paume épouse parfaitement la courbe de ton pubis...mes doigts entament une lente descente, croisent au large de ton bouton que seul un baiser suave pourra faire éclore, abordent les rives de ta source: ton corps se tend aussitôt...tu t’offres à leur caresse...voilà...ils se nichent au creux de ta chaude intimité, vont au rythme de ton corps, viennent à l’approche de ta jouissance...je te laisse mener la danse.
...et toujours tes mains dans mes cheveux...tes mots qui me disent...oui, dis-moi, guide-moi...tu me veux tendre, tu me veux hardie...alors mes lèvres, ma langue éprouvent ton envie, prennent le relais de mes doigts...comme tu te cambres!
...et ton envie, mon désir de toi...ma bouche fait la cour à ton clitoris "Rose ermite", l’amène à quitter sa réserve, l’apprivoise, le fait s’épanouir, doucement te mène au plaisir...tu m’appelles, tu m’invites...maintenant amour, tu t’ouvres et tu n’as plus aucun secret pour moi: je t’ai trouvée là, au plus profond de toi.
Ma caresse se fait plus soutenue, plus audacieuse aussi à chacune de tes impulsions...et tes mains qui s’accrochent aux miennes, tes mots qui scandent tes ondulations...je frissonne au moindre de tes gémissements...je t’attire, te retiens...je soupire lorsque, sans retenue tu jouis. Ce moment, le faire durer ce moment...le suspendre à ton "presque-cri"...enfin, te prendre dans mes bras, te ceindre de tendresse et t’apaiser...longuement, comme tu aimes, comme j’aime.
Voilà, l’après-midi touche à sa fin: je te rends tes vêtements, tu t’habilles rapidement...que j’ai envie de te déshabiller...encore un baiser sur ta nuque...le faire durer ce baiser...
Un dernier sourire, mes lèvres sur les tiennes et tes mains qui maltraitent mon pull...maltraîte amour, maltraîte...Je murmure ton prénom, le mien est sur tes lèvres...
Voilà, notre journée s’achève; tu dois rentrer: les enfants ont regagné la ruche...c’est l’heure, oui, il est temps...
Tu te douches rapidement, tu as deviné ma présence...maintenant tu sors; tu cherches tes vêtements...tu ne les trouveras pas: je te les ai "piqués"!
...monange, tu viens dans mes bras, tu t’accroches à mon pull...et c’est tout mon corps qui se tend!
Je te tiens tout contre moi, pas question que tu attrapes froid; c’est que tu es sensible...un léger zéphyr et c’est la cata! te voilà qui mouches, qui traînes un rhume long comme ça...alors reste là. Ma bouche effleure ton oreille; j’y dépose mes mots les plus doux, ceux que tu aimes...tout un chapelet!
...et ton sourire! tu me fais les yeux qui "vont si bien avec"...avec ton air faussement innocent, éffrontément angélique; amour, je ne t’ai pas vue venir: ta cuisse se glisse entre les miennes, je soupire sur tes lèvres...là, c’est toi qui me tiens...
Naturellement une de mes mains se pose sur ta cambrure, s’y loge...je te colle un peu plus à moi; mon autre main masse ton dos, que les multiples tâches ménagères n’épargnent pas, j’insiste sur cette partie toute en reliefs rebondis...ta cuisse entre les miennes se fait plus insistante: tu gémis dans ma bouche...
Tu me laisses abandonner tes lèvres...encore un baiser...pour aller à l’aventure, pour découvrir...c’est chaque fois une découverte...tes seins, je les calole, ils me ravissent...tes tétons tendus qui se prêtent si bien aux caresses de ma bouche; amour...tes mains sur ma nuque, tes mots troublants...
Mes doigts flânent sur tes hanches, longuement je dessine leurs contours; flattent tes cuisses, délicatement je les sculpte; frôlent ton pubis, à peine; s’arrêtent sur ton ventre...ce qu’il est doucement tiède ton ventre, attendrissant, si accueillant: je viens m’y reposer un instant, y goûter mon bonheur...fermer les yeux, un peu, et ne penser qu’à toi...me laisser gagner par tes frémissements, m’âbimer dans tes sensations.
...ton désir, le mien conduisent ma main...ma paume épouse parfaitement la courbe de ton pubis...mes doigts entament une lente descente, croisent au large de ton bouton que seul un baiser suave pourra faire éclore, abordent les rives de ta source: ton corps se tend aussitôt...tu t’offres à leur caresse...voilà...ils se nichent au creux de ta chaude intimité, vont au rythme de ton corps, viennent à l’approche de ta jouissance...je te laisse mener la danse.
...et toujours tes mains dans mes cheveux...tes mots qui me disent...oui, dis-moi, guide-moi...tu me veux tendre, tu me veux hardie...alors mes lèvres, ma langue éprouvent ton envie, prennent le relais de mes doigts...comme tu te cambres!
...et ton envie, mon désir de toi...ma bouche fait la cour à ton clitoris "Rose ermite", l’amène à quitter sa réserve, l’apprivoise, le fait s’épanouir, doucement te mène au plaisir...tu m’appelles, tu m’invites...maintenant amour, tu t’ouvres et tu n’as plus aucun secret pour moi: je t’ai trouvée là, au plus profond de toi.
Ma caresse se fait plus soutenue, plus audacieuse aussi à chacune de tes impulsions...et tes mains qui s’accrochent aux miennes, tes mots qui scandent tes ondulations...je frissonne au moindre de tes gémissements...je t’attire, te retiens...je soupire lorsque, sans retenue tu jouis. Ce moment, le faire durer ce moment...le suspendre à ton "presque-cri"...enfin, te prendre dans mes bras, te ceindre de tendresse et t’apaiser...longuement, comme tu aimes, comme j’aime.
Voilà, l’après-midi touche à sa fin: je te rends tes vêtements, tu t’habilles rapidement...que j’ai envie de te déshabiller...encore un baiser sur ta nuque...le faire durer ce baiser...
Un dernier sourire, mes lèvres sur les tiennes et tes mains qui maltraitent mon pull...maltraîte amour, maltraîte...Je murmure ton prénom, le mien est sur tes lèvres...
Voilà, notre journée s’achève; tu dois rentrer: les enfants ont regagné la ruche...c’est l’heure, oui, il est temps...
Lun 13 Juin 2005, 23:22 par
danslalune sur Les liaisons sulfureuses
Le baiser du sel.
L’eau fraîche les réveilla avec ce petit frisson qui prend naissance dans le creux du dos et hérisse les poils de la nuque. Délaissant la petite plage de sable fin Katy et Luc se tenaient les pieds dans l’eau face à la mer et prenaient le temps de s’accoutumer au changement de température. Katy s’avança la première et pénétra dans l’eau jusqu’en haut des cuisses, ce qui lui arracha un cri amusé et un nouveau frisson la secoua. Dans le creux de ses mains, elle pris de l’eau qu’elle étala sur ses bras, sa nuque et les épaules. Virevoltant sur elle-même, elle se retourna vers son homme occupé par les mêmes ablutions, puis le regarda en faisant une grimace comique alors qu’elle se laissait tomber doucement dans le bain d’eau fraîche. Il rejoignit dans un plongeon courageux.
Ces deux là n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Ils étaient contents de leur sort, prenant les choses comme elles viennent, s’aimant simplement. La déclinaison douce du sable leur permis d’avancer loin du bord jusqu’à ce que l’eau atteigne le haut du corps de Katy. Alanguis par le soleil qui les avait léché toute l’après-midi, fatigués de leurs jeux dans les vagues ils ne prirent pas la peine de nager vers la petite bouée comme ils aimaient le faire, mais s’allongèrent sur l’eau et firent la planche. Le nez dans les nuages, et les yeux fermés, ils se laissèrent ainsi ballotter légèrement par les vagues, s’échangeant de brèves paroles pour décrire ce qu’ils éprouvaient dans cette expérience commune. Qu’il est bon d’être insouciant, loin des tracas des hommes, des bêtises du monde se disait Luc.
- Je voudrais t’aimer ici, Katy dit-il soudain, toujours sur le dos.
Elle tourna la tête vers lui, amusée par les mots toujours inattendus de celui avec qui elle partageait sa vie depuis plusieurs mois.
- Je n’y vois pas d’inconvénient répondit-elle espiègle, sans changer de position.
Luc se rétablit dans l’eau et alla vers sa compagne, toujours allongée, les yeux grands ouverts, dardant avec excitation celui qui savait lui arracher des cris de plaisir. Il se tint debout un moment prés d’elle, puis posa doucement sa main sur son ventre. Il voulait la caresser sans qu’elle ne s’enfonce dans l’eau, que le poids de sa main soit suffisamment fort pour qu’elle le goûte sans briser l’ équilibre de la flottaison. C’était un jeu qui demandait une délicatesse infinie, une complicité sans faille. Elle comprit la manœuvre et se détendit pour ne goûter que les mains agiles de Luc sur sa peau. Elle sentit l’index de celui-ci glisser sous la lisière de son petit slip orange, se promener sur la lisière de son ventre, glisser vers une hanche, revenir vers le centre pour partir conquérir l’autre hanche. La caresse était aux frontières de l’érotisme, s’en approchant si prés, mais sans jamais la franchir. C’était bon, doux, simple.
Elle sentit le doigt se retirer de sous l’élastique, aussitôt remplacé par la main entière posée sur son maillot. Un petit frisson naquit au fond de son ventre tandis que les doigts de Luc survolaient au travers de son maillot la petite toison taillée pour l’été. La main descendit vers l’aine en l’effleurant, quitta la surface lisse du maillot pour se plaquer doucement sur l’intérieur de sa cuisse. Inconsciemment, ses jambes s’étaient entrouvertes, invitant ainsi son homme à continuer sa progression. La main descendit dans l’intérieur de la cuisse jusque sous le genou, puis remonta en passant sous la cuisse. Dans un frôlement les doigts remontèrent de la base des fesses vers l’entrejambe, insistant imperceptiblement sur l’entrée de son temple sacré.
Le petit séisme chaud qui la tarauda fit battre son cœur plus vite, créant un flot de désir venu du fond de son être. Elle se redressa vivement et se jeta au cou de Luc, la bouche avide de ses lèvres. Le goût du sel l’électrisa un instant, la chaleur et le goût plus sucré de la langue accueillante provoqua une autre bouffé intense de désir. Son ventre vide réclamait avec insistance qu’il fut comblé par de la chair dure et puissante. Elle se colla contre le torse de Luc, écrasant ses seins lourds et durs avec insistance. Leurs bouches tourbillonnaient avec fièvre, prises dans une valse folle et gourmande. Elle sentit une main s’emparer avidement d’un sein, passer sous le soutien-gorge pour coller sa paume contre le téton et pétrir à pleine main la forme compacte et généreuse. Autre frisson, ses yeux se voilèrent. Elle glissa prestement une main dans le maillot du jeune homme et s’empara vivement de l’objet de son désir. La chaleur de la main vint contraster avec le milieu liquide et augmenta l’intensité de l’érection. Les cœurs tambourinaient.
Un instant, ils s’arrêtèrent. La main de Katy entourait le sexe rigide de Luc, le flattant avec respect dans une caresse douce, lente, experte. Les yeux fermés, Luc goûtait ce moment de tout son corps. Il ouvrit les yeux et les planta dans ceux de Katy. Sans la quitter du regard, il posa les mains sur ses hanches et les fit descendre avec une lenteur calculée dans ses reins, et continua de la sorte jusque dans le maillot. Elles quittèrent la rondeur de ses fesses pour glisser sur les hanches, et, l’élastique du slip bloqué par ses poignets, il descendit les mains sur ses cuisses pour la libérer de cette ultime entrave à leur étreinte. Katy se plaqua contre lui, la main toujours nichée dans le caleçon qu’elle écarta. Elle se laissa glisser, et guidant le sexe du jeune homme, se planta doucement sur lui.
Elle sentit d’abord le froid envahir son ventre, et lui sentir le chaud envelopper son membre. Ce contraste de température les projeta tout les deux aux frontières du plaisir. Dans un râle il résista, et dans un cri elle se cambra pour elle aussi repousser l’issue. Lentement, au rythme des vagues, ils entamèrent ce va et vient magique. Luc sortait presque entièrement du ventre, marquant un petit temps d’arrêt pour sentir le contact froid de la mer sur son sexe, puis rentrait lentement pour renouer avec la chaleur brûlante du ventre en émoi. Ils renouvelèrent cette sensation sans se presser, leurs mains fébriles courant sur le corps de l’autre. Au paroxysme, les jambes de Katy enlacèrent la taille du Luc, ses bras enserrant fermement le torse de Luc. Les bras puissants de celui-ci s’étaient noués dans les reins de sa partenaire, l’écrasant contre lui avec force. Ils se figèrent au plus profond de l’étreinte, chacun cherchant à s’enfoncer encore plus loin dans le corps de l’autre, chaque infime petit mouvement dans les chairs les rapprochant de l’explosion.
Elle fut fulgurante. Katy sentit le flot chaud de la semence de Luc se déverser en spasmes puissant dans son ventre tandis qu’un point chaud et intense grossissait et se propageait au plus profond de son être. L’intensité augmenta sans répit, parcouru ses jambes, son dos, ses bras pour se planter avec force dans sa nuque. Elle se cambra, transpercée par ces pieux de jouvence, inondée par cette vague de plaisir chaud, terrassée par l’effort.
De cette union, la mer complice s’en souvient encore.
Ces deux là n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Ils étaient contents de leur sort, prenant les choses comme elles viennent, s’aimant simplement. La déclinaison douce du sable leur permis d’avancer loin du bord jusqu’à ce que l’eau atteigne le haut du corps de Katy. Alanguis par le soleil qui les avait léché toute l’après-midi, fatigués de leurs jeux dans les vagues ils ne prirent pas la peine de nager vers la petite bouée comme ils aimaient le faire, mais s’allongèrent sur l’eau et firent la planche. Le nez dans les nuages, et les yeux fermés, ils se laissèrent ainsi ballotter légèrement par les vagues, s’échangeant de brèves paroles pour décrire ce qu’ils éprouvaient dans cette expérience commune. Qu’il est bon d’être insouciant, loin des tracas des hommes, des bêtises du monde se disait Luc.
- Je voudrais t’aimer ici, Katy dit-il soudain, toujours sur le dos.
Elle tourna la tête vers lui, amusée par les mots toujours inattendus de celui avec qui elle partageait sa vie depuis plusieurs mois.
- Je n’y vois pas d’inconvénient répondit-elle espiègle, sans changer de position.
Luc se rétablit dans l’eau et alla vers sa compagne, toujours allongée, les yeux grands ouverts, dardant avec excitation celui qui savait lui arracher des cris de plaisir. Il se tint debout un moment prés d’elle, puis posa doucement sa main sur son ventre. Il voulait la caresser sans qu’elle ne s’enfonce dans l’eau, que le poids de sa main soit suffisamment fort pour qu’elle le goûte sans briser l’ équilibre de la flottaison. C’était un jeu qui demandait une délicatesse infinie, une complicité sans faille. Elle comprit la manœuvre et se détendit pour ne goûter que les mains agiles de Luc sur sa peau. Elle sentit l’index de celui-ci glisser sous la lisière de son petit slip orange, se promener sur la lisière de son ventre, glisser vers une hanche, revenir vers le centre pour partir conquérir l’autre hanche. La caresse était aux frontières de l’érotisme, s’en approchant si prés, mais sans jamais la franchir. C’était bon, doux, simple.
Elle sentit le doigt se retirer de sous l’élastique, aussitôt remplacé par la main entière posée sur son maillot. Un petit frisson naquit au fond de son ventre tandis que les doigts de Luc survolaient au travers de son maillot la petite toison taillée pour l’été. La main descendit vers l’aine en l’effleurant, quitta la surface lisse du maillot pour se plaquer doucement sur l’intérieur de sa cuisse. Inconsciemment, ses jambes s’étaient entrouvertes, invitant ainsi son homme à continuer sa progression. La main descendit dans l’intérieur de la cuisse jusque sous le genou, puis remonta en passant sous la cuisse. Dans un frôlement les doigts remontèrent de la base des fesses vers l’entrejambe, insistant imperceptiblement sur l’entrée de son temple sacré.
Le petit séisme chaud qui la tarauda fit battre son cœur plus vite, créant un flot de désir venu du fond de son être. Elle se redressa vivement et se jeta au cou de Luc, la bouche avide de ses lèvres. Le goût du sel l’électrisa un instant, la chaleur et le goût plus sucré de la langue accueillante provoqua une autre bouffé intense de désir. Son ventre vide réclamait avec insistance qu’il fut comblé par de la chair dure et puissante. Elle se colla contre le torse de Luc, écrasant ses seins lourds et durs avec insistance. Leurs bouches tourbillonnaient avec fièvre, prises dans une valse folle et gourmande. Elle sentit une main s’emparer avidement d’un sein, passer sous le soutien-gorge pour coller sa paume contre le téton et pétrir à pleine main la forme compacte et généreuse. Autre frisson, ses yeux se voilèrent. Elle glissa prestement une main dans le maillot du jeune homme et s’empara vivement de l’objet de son désir. La chaleur de la main vint contraster avec le milieu liquide et augmenta l’intensité de l’érection. Les cœurs tambourinaient.
Un instant, ils s’arrêtèrent. La main de Katy entourait le sexe rigide de Luc, le flattant avec respect dans une caresse douce, lente, experte. Les yeux fermés, Luc goûtait ce moment de tout son corps. Il ouvrit les yeux et les planta dans ceux de Katy. Sans la quitter du regard, il posa les mains sur ses hanches et les fit descendre avec une lenteur calculée dans ses reins, et continua de la sorte jusque dans le maillot. Elles quittèrent la rondeur de ses fesses pour glisser sur les hanches, et, l’élastique du slip bloqué par ses poignets, il descendit les mains sur ses cuisses pour la libérer de cette ultime entrave à leur étreinte. Katy se plaqua contre lui, la main toujours nichée dans le caleçon qu’elle écarta. Elle se laissa glisser, et guidant le sexe du jeune homme, se planta doucement sur lui.
Elle sentit d’abord le froid envahir son ventre, et lui sentir le chaud envelopper son membre. Ce contraste de température les projeta tout les deux aux frontières du plaisir. Dans un râle il résista, et dans un cri elle se cambra pour elle aussi repousser l’issue. Lentement, au rythme des vagues, ils entamèrent ce va et vient magique. Luc sortait presque entièrement du ventre, marquant un petit temps d’arrêt pour sentir le contact froid de la mer sur son sexe, puis rentrait lentement pour renouer avec la chaleur brûlante du ventre en émoi. Ils renouvelèrent cette sensation sans se presser, leurs mains fébriles courant sur le corps de l’autre. Au paroxysme, les jambes de Katy enlacèrent la taille du Luc, ses bras enserrant fermement le torse de Luc. Les bras puissants de celui-ci s’étaient noués dans les reins de sa partenaire, l’écrasant contre lui avec force. Ils se figèrent au plus profond de l’étreinte, chacun cherchant à s’enfoncer encore plus loin dans le corps de l’autre, chaque infime petit mouvement dans les chairs les rapprochant de l’explosion.
Elle fut fulgurante. Katy sentit le flot chaud de la semence de Luc se déverser en spasmes puissant dans son ventre tandis qu’un point chaud et intense grossissait et se propageait au plus profond de son être. L’intensité augmenta sans répit, parcouru ses jambes, son dos, ses bras pour se planter avec force dans sa nuque. Elle se cambra, transpercée par ces pieux de jouvence, inondée par cette vague de plaisir chaud, terrassée par l’effort.
De cette union, la mer complice s’en souvient encore.
Sam 04 Juin 2005, 17:25 par
PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses
L'animal
Je ne sais rien de ce garçon, sauf que je sens encore sa chair au fond de mon ventre et que ça me brûle de la sentir encore. Aimer, aimer, ils ont que ce mot là ça à la bouche, mais quand il s’agit de vraiment aimer, je me suis toujours sentie seule, sauf avec lui.
Avec ce mec, je suis devenue animale. Envolés mes principes de petite fille sage, moi qui ne voulait sentir que de l’eau de rose, j’ai reniflé son corps avec l’impudeur et l’indécence d’une fille des rues. Elles en ont de la chance en fait. Séduite par sa prestance, et forte de mon charme, j’ai choisi le plus sage dans le pub. Debout au comptoir, à siroter sa Guiness perdu dans des pensées insondables, je l’ai pris pour une proie facile. Il m’a dévorée toute crue. Sans sel ni poivre, sans rien d’autre que son piquant torride.
Dans une histoire faite pour durer un tantinet, il faut du temps pour se lâcher, se libérer. Pour voir le vrai visage de l’autre, sans les artifices de la séduction, pour l’aimer ce visage, et donner à son corps qui vous étreint la bonne réplique, celle qui est sincère, il faut du temps . D’habitude, ca fonctionne plutôt comme ça, mais pas toujours.
Au jeu de la séduction, il a joué. J’ai voulu surenchérir, il a joué plus fort, j’ai voulu provoquer, il m’a piégée. Tout en sourire joueur. Et ce fut chez lui que je pris vraiment ma leçon, à la place du dernier verre.
Je sens ses mains fouiller mon pantalon, non pas curieuses ni timides, mais insolentes. Sa bouche carnassière et sensuelle a pris le relais, pour m’emmener sans pudeur sur la table à manger et au septième ciel. Premier round. Je n’ai pas le temps de reprendre mon souffle dans le coin que je me retrouve les seins écrasés contre le bois froid pour subir avec délectation un assaut à revers. J’aime sentir le ventre d’un homme taper en rythme contre mes fesses. Dans son élan, il fouilla intégralement mon anatomie présentée ainsi, m’arrachant des cris que je ne me savais pas capables d’émettre tandis qu’il pilonnait à loisir et au gré de son humeur joueuse tantôt mon sexe, tantôt l’entrée des artites. Sauf que lui, c’était pas un artiste, c’était un virtuose !
La table ne lui plaisant plus, il s’assit sur une chaise et me vissa sur lui. Nous etions face à face, mes yeux le regardant presque sans vie.Sans ménage, il me projeta alors en arrière et mes bras, pour contrer la chute, s’appuyèrent naturellement sur la table. Je le sentais me fouiller avec langueur et acharnement. Cambrée comme je l’étais, je sentais son gland taper au fond de mon ventre avant de se retirer pour prendre un nouvel élan dévastateur. Ses mains orchestraient le rythme sur mes hanches, prenant de temps en temps le loisir de pétrir ou claquer mes fesses, de caresser mes seins, ou de s’introduire provocantes entre mes lèvres consentantes.
Je visitai telle une poupée aux yeux qui roule sa salle de bain, son lit, son balcon, sa cuisine. Chaque pièce me laissant ruisselante de plaisir, au bord de l’apoplexie. Mes cheveux en prirent pour leur grade sur le balcon, alors qu’il me les tenait comme un cow boy tentant d’apprivoiser une monture sauvage, et ça aussi j’ai aimé. Jamais un homme ne m’avait aimée ainsi. Violement. Comme une bête.
Je n’étais plus moi, je n’étais plus à moi. J’étais à lui. Et je l’ai aimé pour ça. Je me suis endormie dans ses bras, brisée, usée, irritée, déchirée, et heureuse.
Avec ce mec, je suis devenue animale. Envolés mes principes de petite fille sage, moi qui ne voulait sentir que de l’eau de rose, j’ai reniflé son corps avec l’impudeur et l’indécence d’une fille des rues. Elles en ont de la chance en fait. Séduite par sa prestance, et forte de mon charme, j’ai choisi le plus sage dans le pub. Debout au comptoir, à siroter sa Guiness perdu dans des pensées insondables, je l’ai pris pour une proie facile. Il m’a dévorée toute crue. Sans sel ni poivre, sans rien d’autre que son piquant torride.
Dans une histoire faite pour durer un tantinet, il faut du temps pour se lâcher, se libérer. Pour voir le vrai visage de l’autre, sans les artifices de la séduction, pour l’aimer ce visage, et donner à son corps qui vous étreint la bonne réplique, celle qui est sincère, il faut du temps . D’habitude, ca fonctionne plutôt comme ça, mais pas toujours.
Au jeu de la séduction, il a joué. J’ai voulu surenchérir, il a joué plus fort, j’ai voulu provoquer, il m’a piégée. Tout en sourire joueur. Et ce fut chez lui que je pris vraiment ma leçon, à la place du dernier verre.
Je sens ses mains fouiller mon pantalon, non pas curieuses ni timides, mais insolentes. Sa bouche carnassière et sensuelle a pris le relais, pour m’emmener sans pudeur sur la table à manger et au septième ciel. Premier round. Je n’ai pas le temps de reprendre mon souffle dans le coin que je me retrouve les seins écrasés contre le bois froid pour subir avec délectation un assaut à revers. J’aime sentir le ventre d’un homme taper en rythme contre mes fesses. Dans son élan, il fouilla intégralement mon anatomie présentée ainsi, m’arrachant des cris que je ne me savais pas capables d’émettre tandis qu’il pilonnait à loisir et au gré de son humeur joueuse tantôt mon sexe, tantôt l’entrée des artites. Sauf que lui, c’était pas un artiste, c’était un virtuose !
La table ne lui plaisant plus, il s’assit sur une chaise et me vissa sur lui. Nous etions face à face, mes yeux le regardant presque sans vie.Sans ménage, il me projeta alors en arrière et mes bras, pour contrer la chute, s’appuyèrent naturellement sur la table. Je le sentais me fouiller avec langueur et acharnement. Cambrée comme je l’étais, je sentais son gland taper au fond de mon ventre avant de se retirer pour prendre un nouvel élan dévastateur. Ses mains orchestraient le rythme sur mes hanches, prenant de temps en temps le loisir de pétrir ou claquer mes fesses, de caresser mes seins, ou de s’introduire provocantes entre mes lèvres consentantes.
Je visitai telle une poupée aux yeux qui roule sa salle de bain, son lit, son balcon, sa cuisine. Chaque pièce me laissant ruisselante de plaisir, au bord de l’apoplexie. Mes cheveux en prirent pour leur grade sur le balcon, alors qu’il me les tenait comme un cow boy tentant d’apprivoiser une monture sauvage, et ça aussi j’ai aimé. Jamais un homme ne m’avait aimée ainsi. Violement. Comme une bête.
Je n’étais plus moi, je n’étais plus à moi. J’étais à lui. Et je l’ai aimé pour ça. Je me suis endormie dans ses bras, brisée, usée, irritée, déchirée, et heureuse.
Mer 13 Avril 2005, 20:49 par
PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses
Fred lampe, pure étrange !
Fred nu dans la nudité, lampe vive,
L’image est endormie dans le feu de l’image
Et la voici brûlante par l’esprit, nous voici devant la nuit !
Dans la dense vallée des fleurs obscures
De vos doigts comme une odeur de menthe
Une main tenant le nid d’un peu de marbre
Furent et ne furent ? Le cerf vous respire
Comme une lampe embrumée s’abreuve
Avec son liséré de braise, colombe
Faite pour notre amour, mon amour
Aux branches de la nuit serrées sur ton destin
Ce sein très pur au soleil accroché
Sera l’agneau de feu des montagnes
Corbeau de feu criant
Sous bien des jours où le jour s’est perdu ?
C’est de nouveau c’est de nouveau l’été de neige,
Le chagrin froid des vignes nus
Femme de fruits dans la lumière étrange,
Fred, comme une rose nue, avec la lune qui flambe,
Endormie dans les draps et les plis de l’image
A cause de la neige et de la nuit, du cerf et du corbeau
Me voici maintenant , hôte brûlant comme un rameau de neige !
Ricko
L’image est endormie dans le feu de l’image
Et la voici brûlante par l’esprit, nous voici devant la nuit !
Dans la dense vallée des fleurs obscures
De vos doigts comme une odeur de menthe
Une main tenant le nid d’un peu de marbre
Furent et ne furent ? Le cerf vous respire
Comme une lampe embrumée s’abreuve
Avec son liséré de braise, colombe
Faite pour notre amour, mon amour
Aux branches de la nuit serrées sur ton destin
Ce sein très pur au soleil accroché
Sera l’agneau de feu des montagnes
Corbeau de feu criant
Sous bien des jours où le jour s’est perdu ?
C’est de nouveau c’est de nouveau l’été de neige,
Le chagrin froid des vignes nus
Femme de fruits dans la lumière étrange,
Fred, comme une rose nue, avec la lune qui flambe,
Endormie dans les draps et les plis de l’image
A cause de la neige et de la nuit, du cerf et du corbeau
Me voici maintenant , hôte brûlant comme un rameau de neige !
Ricko
Ven 11 Fév 2005, 23:05 par
ricko sur L'amour en vrac
Au commencement il est désir
Au commencement il est désir et le désir est lié à l’amour;
Le désir est comme un ruisseau qui prend sa source dans le cœur.
L’amour, c’est l’océan et le désir n’est qu’un des innombrables
Ruisseaux qui se jettent dans l’océan.
Cependant de nombreux ruisseaux
Vont s’assécher dans le désert sans parvenir à l’océan.
Plusieurs amours ne sont qu’amours au sens figuré bien qu’ils soient
Beaux en apparence, ils ne sont ni plus ni moins que de simples jeux.
Et s’il est vrai que le désir peut aller vers l’océan
Il ne possède pas par lui-même le pouvoir de se jeter seul dans l’océan.
Le désir est essentiellement de nature instinctive,
S’exprimant de mille manières.
La plupart des amours ne sont que des amours figurés.
Ils sont tous des formes de persuasion et d’attraction.
Ils peuvent prendre la forme de l’amour du rossignol
Qui fait semblant d’aimer à la folie la rose.
Alors que son amour n’est pas sincère
Son engagement est faux, douteux et froid.
Sans cesse et à longueur de journée on l’entend gazouiller
Des appels plaintifs, répandant partout ses secrets.
Personne ne le prend au sérieux,
Lorsque de sa séparation d’avec la rose, il se plaint.
Tous ses discours et de paroles incohérentes
Confirment le caractère froid et calculateur de son approche de l’amour.
Pour de vrais amoureux,
Il s’agit là d’une mauvaise façon de faire la cour.
La rose se méfie du délirant rossignol
Sachant que dans son type d’amour, la fidélité ne joue aucun rôle.
Dès que les roses fleurissent, le rossignol leur fait de l’œil
Et son cœur n’est plus que pour elles.
Lorsque le rossignol se lie d’amitié avec une fleur
Il lui fait la cour en secret et en poussant des cris du cœur.
Cependant à l’aube, il change
Et devient l’amant du narcisse.
Lui faisant assidûment la cour
Avec des paroles douces et des regards amoureux.
Juste après, il commence à se lasser aussi de cette fleur
Tournant son attention vers une autre plante fleurie.
Puisque aucun amour véritable ne réside en son sein
Ses sentiments sont faux, trompeurs et ne riment à rien.
Cet amour est figuré et de nature improductive
Car le rossignol ne cherche que parfum et couleurs vives.
L’amour de la rose est, lui aussi, figuré
Car n’ayant aucune profondeur et n’étant pas passionné.
La rose est à la recherche d’un amant allègre et gai
Sachant que le zéphyr errant ignore heureusement tout ce qu’il fait.
La rose utilise sa couleur et son doux parfum
Pour attirer le zéphyr vers elle et en son sein.
Elle présente un air d’innocence et d’amabilité
Alors que sous ses pétales un désir violent reste caché.
Dès que la rose constate que le zéphyr est excité et dans une rafale,
La rose essaie de le capturer, usant de centaines de ruses.
Dans son désir pour le zéphyr, la rose déchire ses pétales,
Cependant l’histoire de ces bouffons amoureux de façade
Ne constitue pas l’ensemble du récit sur l’amour.
Lorsque le zéphyr met en feu le cœur de la rose,
Le rendant frénétique et affolé.
Il est également rempli de doute et plein d’hypocrisie
Car son soi-disant amour n’est guidé que par le désir.
Sans ce désir, il n’y aurait aucune raison pour l’étalage de son amour
Le zéphyr ne se serait pas transporté vers la rose.
Si l’amant exprime l’angoisse
Son amour n’est que pur spectacle.
Ces cris et cette hypocrisie sont que pure duperie
Car l’amour vrai n’a que faire du chasseur, de la proie ou du piège.
Aux yeux des vrais amoureux
L’amour à la manière de la rose ou du zéphyr n’a aucune valeur.
Il y a également l’amour du type qu’on trouve chez la phalène
Qui se dit séduite et folle d’amour.
Dès que ce papillon de nuit aperçoit la flamme de la bougie
Il commence à tourner autour sans répit.
Il se lance contre la flamme jusqu’à ce que mort s’en suive
Livrant ainsi son âme sur l’autel de l’amour au nom de son bien-aimé.
Mais un tel amour aussi n’est pas pur
Cette frénésie, à y voir de près, n’est que pure hypocrisie.
Quand la phalène rend l’âme dans la flamme de la bougie
C’est pour elle en fait une façon de se montrer à la lumière du feu.
Car à l’aube elle prend soudain son envol
Pour aller au lieu ou se trouvent les fleurs.
Elle n’est ni sincère ni fidèle
Dans le jardin où se trouvent les fleurs elle devient folle d’elles.
Pendant le jour, elle rode autour de la rose
Et pendant la nuit, elle brûle d’amour dans le feu de la bougie.
Chez les gens de l’amour cela s’appelle un faux amour
Car le vrai amour ne connaît ni vanité ni hypocrisie.
RICKO
Le désir est comme un ruisseau qui prend sa source dans le cœur.
L’amour, c’est l’océan et le désir n’est qu’un des innombrables
Ruisseaux qui se jettent dans l’océan.
Cependant de nombreux ruisseaux
Vont s’assécher dans le désert sans parvenir à l’océan.
Plusieurs amours ne sont qu’amours au sens figuré bien qu’ils soient
Beaux en apparence, ils ne sont ni plus ni moins que de simples jeux.
Et s’il est vrai que le désir peut aller vers l’océan
Il ne possède pas par lui-même le pouvoir de se jeter seul dans l’océan.
Le désir est essentiellement de nature instinctive,
S’exprimant de mille manières.
La plupart des amours ne sont que des amours figurés.
Ils sont tous des formes de persuasion et d’attraction.
Ils peuvent prendre la forme de l’amour du rossignol
Qui fait semblant d’aimer à la folie la rose.
Alors que son amour n’est pas sincère
Son engagement est faux, douteux et froid.
Sans cesse et à longueur de journée on l’entend gazouiller
Des appels plaintifs, répandant partout ses secrets.
Personne ne le prend au sérieux,
Lorsque de sa séparation d’avec la rose, il se plaint.
Tous ses discours et de paroles incohérentes
Confirment le caractère froid et calculateur de son approche de l’amour.
Pour de vrais amoureux,
Il s’agit là d’une mauvaise façon de faire la cour.
La rose se méfie du délirant rossignol
Sachant que dans son type d’amour, la fidélité ne joue aucun rôle.
Dès que les roses fleurissent, le rossignol leur fait de l’œil
Et son cœur n’est plus que pour elles.
Lorsque le rossignol se lie d’amitié avec une fleur
Il lui fait la cour en secret et en poussant des cris du cœur.
Cependant à l’aube, il change
Et devient l’amant du narcisse.
Lui faisant assidûment la cour
Avec des paroles douces et des regards amoureux.
Juste après, il commence à se lasser aussi de cette fleur
Tournant son attention vers une autre plante fleurie.
Puisque aucun amour véritable ne réside en son sein
Ses sentiments sont faux, trompeurs et ne riment à rien.
Cet amour est figuré et de nature improductive
Car le rossignol ne cherche que parfum et couleurs vives.
L’amour de la rose est, lui aussi, figuré
Car n’ayant aucune profondeur et n’étant pas passionné.
La rose est à la recherche d’un amant allègre et gai
Sachant que le zéphyr errant ignore heureusement tout ce qu’il fait.
La rose utilise sa couleur et son doux parfum
Pour attirer le zéphyr vers elle et en son sein.
Elle présente un air d’innocence et d’amabilité
Alors que sous ses pétales un désir violent reste caché.
Dès que la rose constate que le zéphyr est excité et dans une rafale,
La rose essaie de le capturer, usant de centaines de ruses.
Dans son désir pour le zéphyr, la rose déchire ses pétales,
Cependant l’histoire de ces bouffons amoureux de façade
Ne constitue pas l’ensemble du récit sur l’amour.
Lorsque le zéphyr met en feu le cœur de la rose,
Le rendant frénétique et affolé.
Il est également rempli de doute et plein d’hypocrisie
Car son soi-disant amour n’est guidé que par le désir.
Sans ce désir, il n’y aurait aucune raison pour l’étalage de son amour
Le zéphyr ne se serait pas transporté vers la rose.
Si l’amant exprime l’angoisse
Son amour n’est que pur spectacle.
Ces cris et cette hypocrisie sont que pure duperie
Car l’amour vrai n’a que faire du chasseur, de la proie ou du piège.
Aux yeux des vrais amoureux
L’amour à la manière de la rose ou du zéphyr n’a aucune valeur.
Il y a également l’amour du type qu’on trouve chez la phalène
Qui se dit séduite et folle d’amour.
Dès que ce papillon de nuit aperçoit la flamme de la bougie
Il commence à tourner autour sans répit.
Il se lance contre la flamme jusqu’à ce que mort s’en suive
Livrant ainsi son âme sur l’autel de l’amour au nom de son bien-aimé.
Mais un tel amour aussi n’est pas pur
Cette frénésie, à y voir de près, n’est que pure hypocrisie.
Quand la phalène rend l’âme dans la flamme de la bougie
C’est pour elle en fait une façon de se montrer à la lumière du feu.
Car à l’aube elle prend soudain son envol
Pour aller au lieu ou se trouvent les fleurs.
Elle n’est ni sincère ni fidèle
Dans le jardin où se trouvent les fleurs elle devient folle d’elles.
Pendant le jour, elle rode autour de la rose
Et pendant la nuit, elle brûle d’amour dans le feu de la bougie.
Chez les gens de l’amour cela s’appelle un faux amour
Car le vrai amour ne connaît ni vanité ni hypocrisie.
RICKO
Mer 02 Fév 2005, 10:58 par
ricko sur Parler d'amour
De heurts...
02 : 37
Sous la couette
Me voilà, chouette
Mais j’ai froid
Réchauffe moi
A cette heure
Prend ton bonheur
Pour que rien
Ne dise demain
Sous nos draps
Prend moi au pas
Etre une femme
Qui t’enflamme
... ...
Sous la couette
Me voilà, chouette
Mais j’ai froid
Réchauffe moi
A cette heure
Prend ton bonheur
Pour que rien
Ne dise demain
Sous nos draps
Prend moi au pas
Etre une femme
Qui t’enflamme
... ...
Lun 24 Jan 2005, 02:40 par
Rose sur L'amour en vrac
Haïku d'amour
Un banc sous les feuilles,
Deux amoureux qui ont froid,
J’ai pensé à toi.
Deux amoureux qui ont froid,
J’ai pensé à toi.
Mer 19 Jan 2005, 10:43 par
PetitPrince sur Parler d'amour
Lettre
Sarah,
J’aurais voulu ne plus jamais te voir, j’aurais voulu devenir amnésique, j’aurais voulu que les blessures de cette nuit à tout jamais quittent mon esprit. Hélas, il n’en est rien. Plus le temps passe, plus elles se font vives et me consument peu à peu.
Le souvenir de cette nuit, où dans l’embrasure de la porte de salle de bain je vis ton corps halletant, encore tiède de notre union qui, je l’avoue fut courte, étreint par cet autre, aurait du à jamais me faire te haïr. Pourtant, je t’aime encore plus, je te désire encore plus, je te veux mienne, encore et toujours.
Je sais que tout est ma faute. Je sais que si je ne m’étais pas empressé de te posséder, tu serais encore à moi. Je te désirais tant, je voulais te faire découvrir un univers de plaisirs, te donner l’extase, t’offrir tout mon être. Et qu’ai-je fait? Je t’ai dévorée, goulûment, egoïstement, rassasiant ma soif de toi. Je me suis repu de ton corps, j’en ai oublié d’assouvir ton âme. J’étais si bien en toi, si bien avec toi, que j’ai tout oublié. Même d’être présent. Je me suis endormi...
Ce sont tes soupirs étouffés qui m’ont réveillé. J’ai d’abord pensé que je rêvais, que c’était le souvenir de notre étreinte, voire même sa poursuite. Le désir est de nouveau monté en moi, j’ai voulu te prendre dans mes bras, caresser ta peau, encore. Mais le lit était vide et froid. Seule une faible lueur émanait de la salle de bain, seul le reflet de ton visage dans le miroir se superposait à mon souvenir. J’ai cru un instant que seule, tu comblais mes manques... puis je vis son corps se presser contre le tien, ses reins bousculer les tiens. Tu mordais tes lèvres rosées, tes ongles meutrissaient ses épaules, tu t’abandonnais toute entière, t’offrais à lui, jouissais avec lui, là où j’avais honteusement échoué.
Quand tu l’as quitté sur le pas de la porte et que tu es venue te recoucher à mes côtés, tu as cru que je dormais. Tu ne pouvais pas me voir, je te tournais le dos... tu n’as pas vu que je pleurais...
A toi,
Eric
J’aurais voulu ne plus jamais te voir, j’aurais voulu devenir amnésique, j’aurais voulu que les blessures de cette nuit à tout jamais quittent mon esprit. Hélas, il n’en est rien. Plus le temps passe, plus elles se font vives et me consument peu à peu.
Le souvenir de cette nuit, où dans l’embrasure de la porte de salle de bain je vis ton corps halletant, encore tiède de notre union qui, je l’avoue fut courte, étreint par cet autre, aurait du à jamais me faire te haïr. Pourtant, je t’aime encore plus, je te désire encore plus, je te veux mienne, encore et toujours.
Je sais que tout est ma faute. Je sais que si je ne m’étais pas empressé de te posséder, tu serais encore à moi. Je te désirais tant, je voulais te faire découvrir un univers de plaisirs, te donner l’extase, t’offrir tout mon être. Et qu’ai-je fait? Je t’ai dévorée, goulûment, egoïstement, rassasiant ma soif de toi. Je me suis repu de ton corps, j’en ai oublié d’assouvir ton âme. J’étais si bien en toi, si bien avec toi, que j’ai tout oublié. Même d’être présent. Je me suis endormi...
Ce sont tes soupirs étouffés qui m’ont réveillé. J’ai d’abord pensé que je rêvais, que c’était le souvenir de notre étreinte, voire même sa poursuite. Le désir est de nouveau monté en moi, j’ai voulu te prendre dans mes bras, caresser ta peau, encore. Mais le lit était vide et froid. Seule une faible lueur émanait de la salle de bain, seul le reflet de ton visage dans le miroir se superposait à mon souvenir. J’ai cru un instant que seule, tu comblais mes manques... puis je vis son corps se presser contre le tien, ses reins bousculer les tiens. Tu mordais tes lèvres rosées, tes ongles meutrissaient ses épaules, tu t’abandonnais toute entière, t’offrais à lui, jouissais avec lui, là où j’avais honteusement échoué.
Quand tu l’as quitté sur le pas de la porte et que tu es venue te recoucher à mes côtés, tu as cru que je dormais. Tu ne pouvais pas me voir, je te tournais le dos... tu n’as pas vu que je pleurais...
A toi,
Eric
Jeu 26 Août 2004, 22:08 par
la marquise de sade sur Exercices de style
Expie
Glisse le long de la corde
Là tout au fond du puits
Oublie la discorde
Subis...
Descends lentement dans le trou
Rejoins le froid et la nuit
Cache ton visage entre tes genoux
Oublie...
Respire la puanteur
Ecoute leurs chants maudits
Doute de ta valeur
Fuis...
Embrume ton esprit
Crêve ton coeur
Pour tes envies sois punie
Meurs...
Là tout au fond du puits
Oublie la discorde
Subis...
Descends lentement dans le trou
Rejoins le froid et la nuit
Cache ton visage entre tes genoux
Oublie...
Respire la puanteur
Ecoute leurs chants maudits
Doute de ta valeur
Fuis...
Embrume ton esprit
Crêve ton coeur
Pour tes envies sois punie
Meurs...
Jeu 19 Août 2004, 01:34 par
la marquise de sade sur L'amour en vrac
Promesse à accepter...
Main dans la main
Cœur contre cœur
Ferme la lumière,
_____ - Je ne suis plus celle des rumeurs d’hier -
Rejoint moi,
_____ - Tu auras bien moins froid -
Partager un moment de plaisir
_____ - Avant que l’on n’imagine le pire -
Enlace ce corps,
_____ - Je te laisserais être le plus fort -
Embrasse l’esprit,
_____ - Sinon je change d’avis -
Comble la femme,
_____ - Avant que parte le tout premier Tram -
Savoure,
Je m’enfuirais au petit jour…
Voir tes prunelles s’illuminer
Toucher ta peau clairsemée
Sentir cet air me frôler
Entendre les sons m’envelopper
Goûter aux plaisirs muets…
Devenir déesse de tes désirs,
Reine de chaques envies,
Humaine dans la nuit…
Et, rester moi-même
Pour te redonner l’espoir
Car, je ne suis là que pour un soir…
Cœur contre cœur
Ferme la lumière,
_____ - Je ne suis plus celle des rumeurs d’hier -
Rejoint moi,
_____ - Tu auras bien moins froid -
Partager un moment de plaisir
_____ - Avant que l’on n’imagine le pire -
Enlace ce corps,
_____ - Je te laisserais être le plus fort -
Embrasse l’esprit,
_____ - Sinon je change d’avis -
Comble la femme,
_____ - Avant que parte le tout premier Tram -
Savoure,
Je m’enfuirais au petit jour…
Voir tes prunelles s’illuminer
Toucher ta peau clairsemée
Sentir cet air me frôler
Entendre les sons m’envelopper
Goûter aux plaisirs muets…
Devenir déesse de tes désirs,
Reine de chaques envies,
Humaine dans la nuit…
Et, rester moi-même
Pour te redonner l’espoir
Car, je ne suis là que pour un soir…
Jeu 17 Juin 2004, 23:08 par
Rose sur Les liaisons sulfureuses
le conseiller matrimonial
Tu viens d’avoir 20 ans.Ton visage s’illumine souvent du sourire de celles qui n’ont pas encore souffert par amour. Ton regard ne porte pas les stigmates de l’indifférence et de la trahison. Tu découvres la séduction et ses jeux, l’amour et ses enjeux. Tu t’ouvres à ta vie de femme. tu cherches en chaque homme un goût différent, une saveur insoupçonnée. Tu batifoles, tu butines, tu vas de peaux en peaux. Vite lassée, jamais rassasiée, tu agaces beaucoup de tes congénères, sans doute jalouses et aigries. Certainement envieuses de la facilité avec laquelle tu appâtes ces messieurs, qu’elles jugent alors béta et sans consistance.
Ce soir nous nous sommes retrouvés dans cette boîte où nos habitudes laissent peu de place à la découverte. Tu es accompagnée de ton petit ami, le dernier, enfin le nouveau...bref pas le même que la semaine dernière ni que le prochain de la semaine à venir. Avec lui tu sirotes un verre autour d’une table minuscule installée dans un coin obscur. Tu ne sembles pas très intéressée par votre conversation. Tu jettes un regard à droite, à gauche, comme si tu attendais quelqu’un.
Tu viens de temps en temps vers moi. Accoudés au comptoir, nous échangeons quelques mots...je sens que tu as envie de parler, mais, comme toujours, je ne jouerai pas le jeu, je sourirai pour acquieser, j’économiserai mes mots pour leur donner plus de valeur. Tu me parles de toi, de lui, de vous deux ensemble. De ce qu’il est par rapport à tes anciennes conquêtes, de ce qu’il n’est pas vis à vis de tes envies et espérances du futur.
Tu repars vers lui, l’embrasses, passes une main dans ses cheveux...puis silences et regards vides. Retour à moi.
Tu ne l’aimes pas...enfin tu n’es pas très sure...tu te demandes si tu dois le quitter demain ou dans 3 jours...mais tu l’aimes quand même un peu finalement. Tu ne sais plus...tu n’as jamais su, tu veux mon avis.
Ainsi s’avance la soirée, tu sautilles de lui à moi, de moi à lui. Je suis un peu géné. Il doit se demander qui je suis. Tu le délaisses presque, passes toujours plus de temps avec moi. Tu t’épanches, tu te livres, tu te confies.
Avec tendresse et affection, et en même temps si froid et chirurgical, je vais te poser deux ou trois questions sur toi, sur lui aussi un peu, sur la façon dont tu vois l’amour surtout. Je dépose ici et là quelques banalités sur les rapports hommes-femmes, la séduction et le désir. Tes grands yeux de chatte s’ouvrent ronds comme des billes, surpris par la découverte. Tu dévoiles un sourire géné, regardes le bout de tes chaussures...et si moi "le vieux" j’avais un peu raison ?
J’avale un dernier verre, je te laisse.
Une semaine plus tard, tu m’apprendras que tu as quitté ton petit ami à la fin de cette soirée. Tu as l’air plutôt contente de toi. Depuis ce jour, tu me surnommes ton "conseiller matrimonial".
Tu dis que de l’amour je parle comme un livre.
Que de tes doutes sur le sujet je te délivre.
Si tu savais...
La tulipe
Ce soir nous nous sommes retrouvés dans cette boîte où nos habitudes laissent peu de place à la découverte. Tu es accompagnée de ton petit ami, le dernier, enfin le nouveau...bref pas le même que la semaine dernière ni que le prochain de la semaine à venir. Avec lui tu sirotes un verre autour d’une table minuscule installée dans un coin obscur. Tu ne sembles pas très intéressée par votre conversation. Tu jettes un regard à droite, à gauche, comme si tu attendais quelqu’un.
Tu viens de temps en temps vers moi. Accoudés au comptoir, nous échangeons quelques mots...je sens que tu as envie de parler, mais, comme toujours, je ne jouerai pas le jeu, je sourirai pour acquieser, j’économiserai mes mots pour leur donner plus de valeur. Tu me parles de toi, de lui, de vous deux ensemble. De ce qu’il est par rapport à tes anciennes conquêtes, de ce qu’il n’est pas vis à vis de tes envies et espérances du futur.
Tu repars vers lui, l’embrasses, passes une main dans ses cheveux...puis silences et regards vides. Retour à moi.
Tu ne l’aimes pas...enfin tu n’es pas très sure...tu te demandes si tu dois le quitter demain ou dans 3 jours...mais tu l’aimes quand même un peu finalement. Tu ne sais plus...tu n’as jamais su, tu veux mon avis.
Ainsi s’avance la soirée, tu sautilles de lui à moi, de moi à lui. Je suis un peu géné. Il doit se demander qui je suis. Tu le délaisses presque, passes toujours plus de temps avec moi. Tu t’épanches, tu te livres, tu te confies.
Avec tendresse et affection, et en même temps si froid et chirurgical, je vais te poser deux ou trois questions sur toi, sur lui aussi un peu, sur la façon dont tu vois l’amour surtout. Je dépose ici et là quelques banalités sur les rapports hommes-femmes, la séduction et le désir. Tes grands yeux de chatte s’ouvrent ronds comme des billes, surpris par la découverte. Tu dévoiles un sourire géné, regardes le bout de tes chaussures...et si moi "le vieux" j’avais un peu raison ?
J’avale un dernier verre, je te laisse.
Une semaine plus tard, tu m’apprendras que tu as quitté ton petit ami à la fin de cette soirée. Tu as l’air plutôt contente de toi. Depuis ce jour, tu me surnommes ton "conseiller matrimonial".
Tu dis que de l’amour je parle comme un livre.
Que de tes doutes sur le sujet je te délivre.
Si tu savais...
La tulipe
Dim 06 Juin 2004, 00:23 par
la_tulipe_noire sur Un monde parfait
Elle et lui
Elle l’a eu au téléphone ce soir. Il a une voix douce qui lui plait.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Mar 01 Juin 2004, 17:30 par
personnel.et.confidentiel sur Amour internet
Portrait chinois
Si tu étais un dessert, tu serais une glace au citron.
Froid, amer, acide à la première bouchée,
Ta saveur tendre, douce et sucrée
Se dévoile et explose en mille neutrons
Si tu étais un personnage célèbre, tu serais le soldat inconnu.
Tous te connaissent et attestent de ta valeur,
Mais aucun ne connait tes combats, ce que recèlent tes profondeurs
Seul au milieu de tous, jamais tu ne mets ton âme à nu
Si tu étais un moment de la journée, tu serais la seconde avant le lever du soleil
Jamais totalement la nuit, jamais totalement le jour
Tu navigues entre deux mondes cherchant depuis toujours
La vie qui sera la tienne, tu attends l’éveil
Si tu étais un tableau, tu serais "La grande famille" ( Magritte)
Au milieu de ta tempète, perdu en pleine mer
Tu gardes au fond de toi, un petit coin de mystère
Un lieu de repos, une presqu’île
Si tu étais un phénomène naturel, tu serais la rosée
Tu apparais dans mes pensées le matin,
Comme un souvenir de mes rêves coquins
Qui me laisse humide et rassasiée
Si tu étais une chanson, tu serais "Le SOS d’un terrien en détresse"
Tu as parfois trop les pieds sur terre
Te demandant où est ta place, tu t’enterres
Ecoute ma voix, oublie ta tristesse.
Et pour vous... que serait-il/elle ?
Froid, amer, acide à la première bouchée,
Ta saveur tendre, douce et sucrée
Se dévoile et explose en mille neutrons
Si tu étais un personnage célèbre, tu serais le soldat inconnu.
Tous te connaissent et attestent de ta valeur,
Mais aucun ne connait tes combats, ce que recèlent tes profondeurs
Seul au milieu de tous, jamais tu ne mets ton âme à nu
Si tu étais un moment de la journée, tu serais la seconde avant le lever du soleil
Jamais totalement la nuit, jamais totalement le jour
Tu navigues entre deux mondes cherchant depuis toujours
La vie qui sera la tienne, tu attends l’éveil
Si tu étais un tableau, tu serais "La grande famille" ( Magritte)
Au milieu de ta tempète, perdu en pleine mer
Tu gardes au fond de toi, un petit coin de mystère
Un lieu de repos, une presqu’île
Si tu étais un phénomène naturel, tu serais la rosée
Tu apparais dans mes pensées le matin,
Comme un souvenir de mes rêves coquins
Qui me laisse humide et rassasiée
Si tu étais une chanson, tu serais "Le SOS d’un terrien en détresse"
Tu as parfois trop les pieds sur terre
Te demandant où est ta place, tu t’enterres
Ecoute ma voix, oublie ta tristesse.
Et pour vous... que serait-il/elle ?
Dim 30 Mai 2004, 21:03 par
la marquise de sade sur L'amour en vrac
L'éclosion du jour
- Et ben là ! Et ben là ! en souvenir de copains voilà,
L’éclosion du jour
Durant la nuit, la neige a posé son destin, s’est maternée… un autre miracle.
Jusqu’au petit matin, elle n’avait pas dormi.
C’était souvent l’excitation suscitée par les lumières de la nuit plutôt que l’insomnie qui la tenait en éveil.
Paisiblement, le paysage prend l’air d’un tableau qui patientait tout autour d’elle.
La mer s’est figée de gros morceaux de froidure.
Plus loin encore, à peine poudrées de clarté, des îles naissent informes.
Les glaces gênées s’affectionnent dans l’ombre, paresseuses, flottantes comme immobiles.
La lumière enlunée se fait obstinément plus dense.
Le petit jour engourdi ne se sentait pas réveillé.
Du rivage, une femme fixait encore une fois un panneau de poésie.
Comme un trou percé dans un drap... l’étoile d’un solitaire n’est plus qu’un petit point argenté... Le jour vierge s’est engagé... enfin... presque clair.
Des courants de fleuves fripés, des rivières sinueuses… coulent dessus le sol marin.
Des cortèges d’anges caressent de leurs ailes, la surface.
Quelques exilés tombent dans la mer... puis d’autres... puis d’autres...
Des familles d’oiseaux se sont casées dans des écueils d’eau. Plusieurs s’ébrouent.
Une Artiste familière à la Vie revigore la giclée de ses aquarelles…
Un mauve cède longuement sa place à l’orange puis lentement à petit, les ombres incertaines disparaissent. Les météorites en tenue de froid, bougent à peine sur l’océan de tous les hasards.
La lune d’un soir restée accrochée, se fait consommer elle aussi.
L’au loin reculé se refait subtil, s’esquissant d’un inventif trait rose.
Désordonnées, des couleurs bleues s’amènent avec trop de paresse.
La mer envieuse se couvrit et la couleur se greffa… jusqu’aux nuages affaiblis.
Un azur abouti, s’étalant presque partout. La mer devint miroir. Le ciel regarda.
Assortis, mer et ciel s’accouplaient. D’éphémères nuages roses s’échangèrent.
Le rose s’abandonna définitivement, se retira presqu’en secret , presque trop discret, disparut dans le bleu friand qui l’absorba.
Sur le sol insulaire du continent, la neige bleuit elle aussi, semée ici et là de bouquets épuisés.
D’autres couloirs de volatiles s’annoncèrent. Des traits de brouillons prune apparurent.
Pars là, nagent des bancs de petites vagues. Le ciel reçoit tant d’élan de pinceaux, chamoisé dans tous les sens… La mer colorée s’écoule molle, se traîne de satisfaction jusqu’au rivage!
C’est beau!
Que c’est beau! Que c’est beau! Plus paradisiaque qu’une invention!
Les glaces avancent dans la scène. C’est si vivant! Tout bouge!
Elle observe…
Au loin, l’horizon est argenté des cités de glaces…
Le voilà!
Comme un beau tournesol enduit de lumière, blanc de gêne; à nouveau il s’éclipse…
puis il est là. Des nuages le retiennent… c’est un enfantement difficile…
Des nuées de vapeur rougirent…à peine.
La piste de lumière empourprée… pâlit laissant quelques restes. Tout est calme, en attente.
Pour se sauver de l’instant, une allée rouge apparut dans la mer. Sur l’horizon, un rayon d’argent se déroula comme un ruban brûlant, devient plus intense, rougit se tendit comme une ficelle rondement.
Captif, le tournesol négocia, pressé entre deux nuages qui ne le lâchaient pas.
Il s’éleva, se dégagea et disparût lentement sous un carré de brume.
De son passage amorcé, sitôt des nuages camarades s’amenèrent comme des sédiments, envahissant le ciel.
Dans ses draps de nuages…
…traînard, un soleil défait, pâlit, décida enfin de prendre congé pour la journée !
et du rivage,
…. une sage-femme fixait encore une fois un petit pan de poésie.
mOTSaRT
L’éclosion du jour
Durant la nuit, la neige a posé son destin, s’est maternée… un autre miracle.
Jusqu’au petit matin, elle n’avait pas dormi.
C’était souvent l’excitation suscitée par les lumières de la nuit plutôt que l’insomnie qui la tenait en éveil.
Paisiblement, le paysage prend l’air d’un tableau qui patientait tout autour d’elle.
La mer s’est figée de gros morceaux de froidure.
Plus loin encore, à peine poudrées de clarté, des îles naissent informes.
Les glaces gênées s’affectionnent dans l’ombre, paresseuses, flottantes comme immobiles.
La lumière enlunée se fait obstinément plus dense.
Le petit jour engourdi ne se sentait pas réveillé.
Du rivage, une femme fixait encore une fois un panneau de poésie.
Comme un trou percé dans un drap... l’étoile d’un solitaire n’est plus qu’un petit point argenté... Le jour vierge s’est engagé... enfin... presque clair.
Des courants de fleuves fripés, des rivières sinueuses… coulent dessus le sol marin.
Des cortèges d’anges caressent de leurs ailes, la surface.
Quelques exilés tombent dans la mer... puis d’autres... puis d’autres...
Des familles d’oiseaux se sont casées dans des écueils d’eau. Plusieurs s’ébrouent.
Une Artiste familière à la Vie revigore la giclée de ses aquarelles…
Un mauve cède longuement sa place à l’orange puis lentement à petit, les ombres incertaines disparaissent. Les météorites en tenue de froid, bougent à peine sur l’océan de tous les hasards.
La lune d’un soir restée accrochée, se fait consommer elle aussi.
L’au loin reculé se refait subtil, s’esquissant d’un inventif trait rose.
Désordonnées, des couleurs bleues s’amènent avec trop de paresse.
La mer envieuse se couvrit et la couleur se greffa… jusqu’aux nuages affaiblis.
Un azur abouti, s’étalant presque partout. La mer devint miroir. Le ciel regarda.
Assortis, mer et ciel s’accouplaient. D’éphémères nuages roses s’échangèrent.
Le rose s’abandonna définitivement, se retira presqu’en secret , presque trop discret, disparut dans le bleu friand qui l’absorba.
Sur le sol insulaire du continent, la neige bleuit elle aussi, semée ici et là de bouquets épuisés.
D’autres couloirs de volatiles s’annoncèrent. Des traits de brouillons prune apparurent.
Pars là, nagent des bancs de petites vagues. Le ciel reçoit tant d’élan de pinceaux, chamoisé dans tous les sens… La mer colorée s’écoule molle, se traîne de satisfaction jusqu’au rivage!
C’est beau!
Que c’est beau! Que c’est beau! Plus paradisiaque qu’une invention!
Les glaces avancent dans la scène. C’est si vivant! Tout bouge!
Elle observe…
Au loin, l’horizon est argenté des cités de glaces…
Le voilà!
Comme un beau tournesol enduit de lumière, blanc de gêne; à nouveau il s’éclipse…
puis il est là. Des nuages le retiennent… c’est un enfantement difficile…
Des nuées de vapeur rougirent…à peine.
La piste de lumière empourprée… pâlit laissant quelques restes. Tout est calme, en attente.
Pour se sauver de l’instant, une allée rouge apparut dans la mer. Sur l’horizon, un rayon d’argent se déroula comme un ruban brûlant, devient plus intense, rougit se tendit comme une ficelle rondement.
Captif, le tournesol négocia, pressé entre deux nuages qui ne le lâchaient pas.
Il s’éleva, se dégagea et disparût lentement sous un carré de brume.
De son passage amorcé, sitôt des nuages camarades s’amenèrent comme des sédiments, envahissant le ciel.
Dans ses draps de nuages…
…traînard, un soleil défait, pâlit, décida enfin de prendre congé pour la journée !
et du rivage,
…. une sage-femme fixait encore une fois un petit pan de poésie.
mOTSaRT
Ven 28 Mai 2004, 01:56 par
mOTSaRT sur L'amour en vrac
Et pourtant...
Un an déjà…Et pourtant… ça ne pouvait arriver qu’aux autres. Les Grandes Histoires comme l’Amour ou l’Amitié ne doivent pas commencer comme ça. Pas derrière un écran froid. Et pourtant… c’est à chaque fois pareil… J’ai le cœur qui frémit quand ces quelques mots apparaissent… «Un nouveau message »… Est ce toi?? Les secondes qui s’écoulent entre un double clic et une page qui s’affiche me paraissent insoutenables… Ton nom illumine à nouveau ma boîte mail. Bonheur. Je bois tes mots. Ils ont toujours le même goût. Une note fantaisiste, un parfum d’ailleurs, un petit monde utopique pourtant si près du réel.
Et je me retrouve toujours devant ces mêmes questions. Que m’arrive-t-il? Moi, cartésienne des sentiments, pourquoi suis-je attendrie devant cet être virtuel ?! Que se passe-t-il ? Et tu fuis ces questions autant que moi… Lequel de nous deux percera l’abcès ? Qu’importe…
En attendant, je reste ta reine, ta promise, celle qui vit encore et toujours plus follement avec dans le coin de la tête un petit paradis… le nôtre. Et finalement, peut-être qu’un jour notre rêve fou se réalisera. Tu viendras m’enlever sur ton cheval blanc, on fera le tour du monde en veillant à ce qu’aucun jour ne se ressemble.
Maintenant, tu fais partie de mon quotidien… Bizarre me diras-tu… T’as une place dans ma vie. Je me surprends à le dire… J’ai à chaque fois cette même impression quand je pense à toi. Celle d’un enfant pris en flagrant délit essayant vainement de trouver des excuses à la bêtise qu’il vient de faire… Je me sens coupable de me laisser aller à de tels sentiments. Que sommes-nous?
J’arrive parfois à penser qu’il doit me manquer quelqu’un ou quelque chose dans ma vie… Même pas… Je suis entourée de gens merveilleux, d’amis aimants, d’amants aimés… Et pourtant… Si tout venait à s’arrêter maintenant, je me dirais qu’il me manque quelqu’un…Je n’arrive pas à comprendre et pourtant… j’ai essayé.
Et puis après tout peu importe, c’est Nous… Fusion de deux âmes en osmose dans un univers décalé ? Peut-être, sûrement… Et pourtant…
Jux
Et je me retrouve toujours devant ces mêmes questions. Que m’arrive-t-il? Moi, cartésienne des sentiments, pourquoi suis-je attendrie devant cet être virtuel ?! Que se passe-t-il ? Et tu fuis ces questions autant que moi… Lequel de nous deux percera l’abcès ? Qu’importe…
En attendant, je reste ta reine, ta promise, celle qui vit encore et toujours plus follement avec dans le coin de la tête un petit paradis… le nôtre. Et finalement, peut-être qu’un jour notre rêve fou se réalisera. Tu viendras m’enlever sur ton cheval blanc, on fera le tour du monde en veillant à ce qu’aucun jour ne se ressemble.
Maintenant, tu fais partie de mon quotidien… Bizarre me diras-tu… T’as une place dans ma vie. Je me surprends à le dire… J’ai à chaque fois cette même impression quand je pense à toi. Celle d’un enfant pris en flagrant délit essayant vainement de trouver des excuses à la bêtise qu’il vient de faire… Je me sens coupable de me laisser aller à de tels sentiments. Que sommes-nous?
J’arrive parfois à penser qu’il doit me manquer quelqu’un ou quelque chose dans ma vie… Même pas… Je suis entourée de gens merveilleux, d’amis aimants, d’amants aimés… Et pourtant… Si tout venait à s’arrêter maintenant, je me dirais qu’il me manque quelqu’un…Je n’arrive pas à comprendre et pourtant… j’ai essayé.
Et puis après tout peu importe, c’est Nous… Fusion de deux âmes en osmose dans un univers décalé ? Peut-être, sûrement… Et pourtant…
Jux
Mer 26 Mai 2004, 07:35 par
JuX sur Amour internet
Ecrire sur froid

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Bonne lecture !
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