Lasse, je t'aimais.

Je ne voudrais faire preuve de rancune pour rien au monde mais comment oublier le mal fait, je te le demande?
Toi qui sait ô combien oublier est un mot, biaisé, un mot qui nous a tous baisé.
Il te suffit d’une musique pour te souvenir, il me suffit d’une chanson pour que ma mémoire opère le passé.
Tant de fois on se voulait du bien et on se faisait du mal, le monde tournait à l’envers.
L’univers entier s’inversait sous nos pieds.
Je ne veux pas et je n’ai jamais voulu être celle qui dresse la liste des reproches et des remontrances.
Je n’ai jamais voulu souffrir ni nuire à autrui.
La seule nourriture affective je la voulais pure et diététique, je la voulais esthétique mais non chimique.
Bref, je n’ai pas les dons pour faire un roman, mais la poésie l’emporterait tout de même sur les paroles si je me dois de te répondre et de t’écrire.

Je ne peux plus être brève.
Trop de choses sont dans la longueur et le quantitatif et en oublient le qualitatif.
Trop peu de lumière: les gens vivent pour la durée et non l’intensité.
Trop de matériel dans les regards.
Si peu d’arbres.
Le béton a remplacé le vert de nos prairies.
Les amoureux ne savent plus ce que c’est qu’être deux.
On vit une époque d’enfer.
Alors on cherche le bonheur.
Et lorsqu’on le trouve, on a la foi.
La foi en l’amour et en la magie du destin.
En la destinée.
Je pourrais te parler, et bercer tout ton monde, mais devrais-je te parler d’amour?
Doit-on parler d’amour?
Je ne peux rien effacer du passé.
Tu as fait, et tu fais, qu’y puis-je?
Je ne sais plus qui est qui, qui est quoi, qui fait qui, qui fait quoi,
je ne sais même plus pourquoi.
Je sais juste que tu m’as planté à maintes reprises à coup de couteau dans le dos, et que j’ai mis du temps à m’en remettre.
Je sais juste que tu étais là à me laisser agoniser pour morte ensanglantée sur le sol.
La bouche ouverte dégoulinant le sang comme le Christ.
Ce monde est crucifié, je n’y peux rien.
On a les médicaments mais on laisse crever les gens.
Tout ça pour que des requins portent des dents en or à se les casser sur le corail.
Je ne suis plus de ce monde.
Je ne pleure plus, seules les larmes qui lavent ou qui montent aux yeux me révoltent.
Je ne suis plus peinée mais touchée comme je l’ai toujours été.
Je ne suis plus peinée car j’ai appris que la peine nourrissait les requins.
J’ai appris que le malheur des uns faisait le bonheur de certains.
Je ne veux pas manger de ce pain.
Je ne souhaite de mal à personne, ni à toi, ni à quiconque.
Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas qui vous êtes, je suis là seule derrière mon écran en aveugle, mais je n’oublie jamais qui je suis.
Je ne perds jamais de vue que je suis dans un aquarium virtuel ici où certains s’y sont noyés même.
Je ne perds jamais de vue le brouillard de ce port avec ses bateaux et ses fameux poissons.
Je ne perds jamais de vue la mer.
Quoi te dire, j’en ai tellement bavé que j’ai puisé la force dans l’indifférence.
Leur morale, ils peuvent se la garder, j’en ai trop vu, et j’en sais trop pour me taire.
Si en Afrique ils meurent faute d’un doliprane, ici on meurt faute de soutien.
C’est à peu de choses près la même chose: on laisse crever les gens.
Pas mourir, crever.
Pour faire un test, criez au suicide vous verrez, nul ne vous répondra.
Ce ferait écho, vallée, ce ferait au mieux augmenter l’audience.
Et à qui reviendra les bénéfices? à personne qui me lit sans doute.
Ici, en Occident, on préfère ( on exclusif non inclusif ) vendre un poison qui rapporte que commercialiser et rendre accessible l’antidote.
Ce n’est pas l’amour qui tue mais l’usage qu’on en fait.
Je ne regrette pas de t’avoir aimé.
Je déplore l’usage que tu en as fait.
Mais je ne t’en veux plus.
Qui que tu sois.
Je suis fatiguée du succès mal placé, ça ne vient plus me flatter.
Tu ne sais plus ce que je vis.
Je ne parle pas de ce qui me tient le plus à coeur en ce moment là par exemple.
Mes rêves ils sont simples et basiques.
Marre des papillons sur les fleurs, marre de tes problèmes sans solutions.
Quant à l’amitié, je ne pense pas que le mot soit assez adapté au contexte car je sais encore qui sont mes amis.
A trop vouloir forcer, les portes restent fermées.
Il y a une délicatesse à ouvrir une porte.
Si on vole la clé, faut pas s’étonner que la serrure soit changée.
J’en ai simplement marre, même si je voudrais bien te consoler, marre d’être la sauveuse tant attendue que je ne suis pas.
Je ne peux pas t’aider si tu ne t’aides pas toi même.
Lasse, je suis lasse.
Sèche tes larmes, ça n’en vaut pas la peine.
Cherche dans ton présent ou futur comment tu peux inverser la tendance, et changer,
car moi je ne peux plus rien changer.
Je suis bien, du moins je fais aller, et j’ai tiré un trait pour avancer.
J’ai toujours le coeur sur la main, mais j’ai de moins en moins la main sur l’ordi.
J’espère en un meilleur lendemain, encore et toujours, mais je ne cherche plus dans le passé.
Je préfère la nouveauté, le frais, ce qui ne m’a jamais blessé.
Je sais qu’on peut vite être déçu donc je n’y crois plus, mais j’espère encore trouver un trésor.
Quelqu’un qui simplement prendrait ma main sans l’abîmer.
Il n’y a pas de mots pour raconter tout le mal que tu m’as fait, ça ne s’écrit même pas tellement c’est violent.
C’est inommable, .
Inimaginable. Et l’on se moque des excuses virtuelles sans vive voix.
Tu vois beaucoup de mots, trop de maux.
Mes amis ils répondent au moindre appel et ils ne me parlent pas via un pseudo virtuel.
Mes amis n’ont jamais été ma plaie.Même imparfaits.
Ni chaud, ni froid, je n’ai malheureusement plus rien à te dire, ni à toi ni à un écran quelqu’il soit.
J’en perdrais mon humanité.
Ce que j’attendrais de toi? ou plûtôt ce que j’attendais? un trésor de simplicité qui simplement sait me prendre sans m’abîmer.
Sam 21 Jan 2012, 01:44 par maisonverte sur Parler d'amour

Est ce que ce monde est sérieux ?

On est le 5 Juin. C’est Dur. Tout a un air de dernière fois. J’attends la trêve qui me laissera regarder le ciel sans amertume. Mais je ne rencontre sans cesse qu’un puits de souvenirs et de mélancolie où remonter est impossible, où se relever est .
Mais comment pourrais-je, bon sang ?! Comment pourrais-je sortir de ce foutu trou si chaque instant à un gout de fin ?! Je ne peux pas. Le soleil est une illusion trop lointaine, sans doute s’éloigne-t-il des sources de dépression. Je ne peux pas. Le brouillard se fait plus intense, j’ai salué la Solitude maintenant elle ne me quitte plus. Elle s’est faite trop de place dans ma vie, mon ami le Réconfort à essayer de la repousser, mais le Désespoir s’y est mêlait. Je ne peux pas. Ils rient, ils chantent, ils sourient, moi je pleure, je bois, je meurs. Je meurs d’espoir, je meurs de vivre, je meurs de croire. Je ne peux pas. La lumière peu à peu s’éteint me laissant seule moi et mon destin. Mon corps entier est léthargique, et les gens me rappellent trop mon pathétique. Je ne peux pas.
Je ne peux plus, essayer de me convaincre que demain fera soleil, qu’après la pluie règne toujours le beau temps. Ca fait trop longtemps que je l’attends. Et se mentir sur la désillusion d’une clarté future n’a jamais eu de fin heureuse. Alors j’écris. J’écris pour exister dans un monde désillusionné, j’écris pour des sourds, j’écris pour oublier le temps et mon passé et j’écris pour qu’on se souvienne qu’un 5 Juin 2010, une personne a été oublié et s’est envolé en criant Liberté.
Ven 11 Juin 2010, 16:40 par Withoutdream sur L'amour en vrac

Ying/yang

On trouve tous plus ou moins notre compte à faire ou ne pas faire certaines choses.

Mais n’est-il pas vrai que tant que l’absolue vérité n’est pas dévoilée l’on essaie de la connaître par tout les moyens possibles et imaginables ?

L’être humain, erreur de la nature humaine, lui même supposé aimer son prochain comme le dicte la bible, n’est autre qu’une créature sous une carapace, complètement obnubilée par la soif du désir et de l’autosatisfaction, il ne trouve de sens qu’aux choses qu’il manipule. Où est le bien et le mal ? Dirait-on d’un dieu qu’il fait le bien ou d’un démon qu’il fait le mal ? Et si tout ça n’était qu’illusion, si, en fait, les agissements des personnes seraient mauvaises pour arriver à une chose " bonne " et vice versa ?

C’est là le secret de l’être humain celui qui manipule pour arriver à ses fins, pour s’amuser de temps à autre ou pour jubiler d’un bonheur ou d’un malheur. Il n’a donc aucune fierté, aucun courage mais s’invente juste certaines vérités pour ne pas se troubler.

C’est dans l’instant que les choses se passent et si beaucoup de personnes se reconnaissent dans ces écrits c’est qu’au fond vous l’êtes tous à un certain degré, savoir lequel est une autre histoire.

Je perçois certaines choses comme étant mauvaises mais certains me diront qu’elles sont bonnes, ces personnes seraient elles mauvaises pour autant ?

Il n’existe aucun juste milieu, ni bien, ni mal ! On est juste animé par nos désirs animal et poussés à faire des choses incontestablement incongrus . La vérité de chacun qui la connaît ? IMPENSABLE !

Je me demande juste comment on peut faire pour se séparer des idées reçues ( cette personne est bonne ou cette personne est mauvaise ). Car en fait chaque individu a un avis propre sur une personne et il agira bien ou mal avec elle uniquement si la finalité lui apporte.

Alors aux personnes se pensant BONNE vous êtes sûrement aussi mauvaises et aux personnes se sentant MAUVAISE vous êtes sûrement aussi bonnes .

Le principe même du YING et du YANG qui sans minuscule petit point blanc et noir n’est RIEN .
Mar 02 Mars 2010, 20:44 par Playdead sur Articles

Je suis un voleur

C’est pourtant vrai, longtemps j’ai accroché l’addiction au prix, l’addiction à la mendicité. Mon corps était de ceux qui n’ont pas besoin d’être aimés pour pouvoir faire vendre. Un prix inacceptable, inavouable et tellement .

Les lettres et les mots s’additionnent aux chiffres et n’en peuvent plus de grimper à une allure folle, n’en demandent pas plus et en veulent beaucoup moins. Lacéré, écorché vif, c’est inscrit, c’est marqué au fer rouge, il est indiqué qu’il n’en veut pas plus car il n’en ressent ni le besoin ni même l’envie.

Il a besoin de raconter à travers des brûlures, des écorchures, des blessures et des cicatrices qu’à son jeune âge ce pauvre corps en vie est complétement à la masse. Des choses que certains n’auront jamais vues ou qu’ils n’auraient jamais pu voir. Trop intense pour les uns, trop perturbant pour d’autres. Mais il n’en reste pas moins un corps, un corps caricaturé et ligaturé dans sa propre description. Il n’en a jamais demandé autant...
Il ne pourra jamais vous mentir car vous devinerez avec tous ces indices qu’il ment comme un arracheur de dent. Aucune peine, aucun regret ni même remord, pas de faux semblant il est brut de décoffrage ce corps en vie. Brut de décoffrage, courage...

Maltraitance et incohérence se mêlent pour laisser place à l’incompréhension .


Mais désormais je ne suis plus à vendre, j’ai plusieurs choses à te dire avant que tu t’en ailles, avant que je prenne l’artichaut qui te sert de coeur. Désolé... Je ne le suis plus, j’ai pas besoin de romancer et de te conter un roman à l’eau de rose, je préfère te le faire bouffer. Pardonne moi de te faire vomir mais tu en sais déjà trop.

Alors tends-moi la main, mais je ne te garantis pas qu’elle n’y passera pas. Il a besoin de se reconstruire petit à petit. Besoin de nouveaux bras pour étreindre, besoin de nouvelles mains pour donner des coups, besoin de nouvelles jambes pour courir vers toi, besoin d’une nouvelle tête pour penser correctement, besoin d’un nouveau buste pour pouvoir se tenir droit, besoin de tellement d’organes pour que tout se réorganise dans l’ordre cette fois, la tête avant le coeur et le souffle avant la respiration. Pour tout ça , il doit mendier et voler, beaucoup d’entre vous seront peinés et certainement enragés mais ce corps à l’abandon a besoin des vôtres pour pouvoir faire bonne figure et n’aura aucun regret à pratiquer violemment le trafic d’organe.
Mar 02 Mars 2010, 15:25 par Playdead sur Mille choses
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Ecrire sur impensable

Ecrire sur impensable Lasse, je t'aimais., Est ce que ce monde est sérieux ?, Ying/yang, Je suis un voleur,
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La maladie d'amour ne tue que ceux qui doivent mourir dans l'année.

Marguerite de Navarre.

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