Incendie

Tes yeux qui me rejoignent
Atteignent les miens
A la source de mon feu et du tien

Mes mains qui t’atteignent
Te touchent les hanches
Remontent doucement, à fleur de paumes
Jusqu’à tes seins qui m’adressent
Se dressent pour me toucher
Frémissent avec ton souffle qui s’échauffe
Ces douceurs que je palpe, évalue
Suce goulûment, pétri avec gourmandise
Pour que tu m’offres ton cou
Que je le parcoure et caresse de ma langue affamée
De l’épaule à l’oreille, doucement
Bécottant de mon haleine, de mes lèvres en retenant mon ardeur

L’incendie est sans appel
Impossible à retenir

Il me faut te parcourir
Te repérer, évaluer chaque creux, chaque vallée
Goutter ta peau, boire tes sucs
Siroter tes eaux
Te mordre, chaque morceau de ton corps
Par ma bouche et mes mains
Me nourrir et te prendre
Jusqu’à ce que mon sexe questionne le tien
Qu’il se rassasie de ta pluie
Le visite, l’interroge
Se retienne et le bouscule

Alors que toute ma vie se promène sur ma peau
Qu’à partir d’elle, toute l’énergie humaine se gémisse
Que mon corps s’affole avec le tien
Au rythme intemporel de nos vies suspendues

Que je te délire, te désespère
Tu supplie, te quémande
Te violente, te bouscule
Te repousse et te garde
Incrédule, perdu, noyé
Par ta vie, ta peau sucrée
Ta chair et ton humidité
Jusqu’à la rupture du temps
De toutes les énergies primitives
Les effluves de vie, la foudre violente qui me nourrit
Se concentre, se hérisse
Me crispe et me tue

Le temps que je te donne
T’appartienne au delà de moi
Le temps que je te transmette la vie
Plus que la mienne
Celle qui s’enracine dans celle de toutes les autres vies
Qui ont généré la mienne
Et qui rejoignent la tienne
Pour un temps suspendu
Infini d’intensité

Le temps que j’en meure
Que j’en oublie jusqu’à ma vie
Totalement rendu à toi
Égaré, transféré en toi
Heureux d’être l’origine de la foudre
Le médium de l’univers
Qui se génèse dans nos corps
Dans ce moment qui nous dépasse
Par sa beauté, son altitude

Il ne reste à ma bouche
Qu’à te chanter mon amour
Qu’à te couvrir de gratitude
Et à savourer le ravissement de ta chaleur
La nourriture de ta chair de femme

Laisse-moi nous aimer encore
Te prendre et m’appartenir
Jusqu’à en guérir, en mourrir et en vivre
Lun 22 Jan 2007, 03:43 par Alex sur Parler d'amour

Juste toi

Je te vois, je te veux
Je te sens, te désire
Je t’entends parmi eux
Et je voudrais te dire
Que je n’entends que toi,
Que toi seul m’éblouis,
Que tu guides mes pas
Réajustes ma vie.

Je m’accepte avec toi,
je m’aime dans tes regards,
Tu me fais être moi,
Nier le désespoir.

Je voudrais t’apporter
Ce qui manque à ta vie,
J’aimerais te compléter,
Inscrire ton ,
Dans mon incomplétude
Mes doutes, mon incertain,
T’offrir ma solitude
Et te prendre la main.
Mer 17 Jan 2007, 20:07 par jatea sur Parler d'amour

Elle et Lui

Il est silence
Elle est faconde

Il est noir
Elle est blanche

Il est nuit
Elle est jour

Il est la glace
Elle la lave

Il est distant
Elle est proche

Elle est venue
Il est départ

Elle est "oui"
Il est "non"

Elle est action
Il est contemplation

Elle est don
Il est rejet

Elle est folie
Il est raison

Elle est montée
Il est descente

Elle est
Il est limite

Elle.
Lui.
Jeu 21 Déc 2006, 12:53 par dolce vita sur La vie à deux

Une goutte de parfum

Une douce odeur de jasmin
Sur ta peau de satin
Révèle en moi un désir extreme
Une exigence de plaisir .

Déposant sur mes mains
Une goutte de parfum
J’enduis damour et de tendresse
Ton corps qui paresse

Imprégnant de ses odeurs
De ce geste la douceur
Glissant sur ma peau tiède
Je clos mes yeux sur ce rêve

Je soupire de bien être
De goûter à cette caresse
Sentir mes doigts danser
Sur ta peau ensoleillé

Mille pensées me trouble
Je les revoie en boucle
Tes doigts sur mon ventre
Virevoltants, soupirants

Ce touché de mes doigts
Me mettent en émoi
De ce corps enivrant
A mon désir conquérant.

Je sens ce souffle brûlant
Comme le vent d’un désert
Sur ma nuque offerte
De ton baiser dévorant.

Odeur passion, odeur suave
Fais nous vivre ton extase
D’une goutte de nos larmes
Dans le plaisir de nos âmes.
Mar 12 Sep 2006, 01:14 par joullia sur Parler d'amour

Mes anges

Ce soir, je suis seule chez moi,
Vous n’êtes plus là, et je pense à vous,
Vous me manquez terriblement,
Toi, mon petit coeur d’amour, toi mon bel ange que j’aime tant.
Quand vous m’avez quittée il y a quelques temps,
Je n’ai pas cessé, même encore aujourd’hui, de penser à vous mes étoiles,
Vous étiez indispensables à ma vie,
Vous êtiez ma force, mon énergie, ma raison de vivre, mon souffle.
Ma tête est remplie de votre présence,
Je garde en moi, ces images de bonheur ,
Mon coeur battait au rythme de vos coeurs,
Je ne peux m’empêcher de penser à vous,
Chaque instant, là, où que je sois, à chaque seconde...
Même si aujourd’hui vous n’êtes que mes anges.
Je vous aime d’un amour éternel.

julia ouin rose
Sam 26 Août 2006, 23:01 par joullia sur Histoires d'amour

Je ne goûterai plus de ta vie

Ton prénom a refusé de caresser mes jours et bercer mes nuits.
Tes mains ont repoussé mon coeur par désamour.
Ton âme a repoussé mon être par déraison.
La gomme de ton âme veut rayer mon souvenir.
Ma vie s’essouffle, mon visage disparaît.

Mon jour a perdu tous ses pétales vermeil.
L’azur m’abandonne et engloutit mon soleil.
Par ta défiance, ma passion devient honteuse ;
Pourtant, mon image était fière et fougueuse.

Ton silence détruit l’amour qu’on a construit.
C’est dans tes yeux que toutes mes larmes s’enfuient.
Tant d’heures si douces ont délaissé mon coeur.
Tant d’amour aurait dû connaître ta douceur.

Je ne goûterai plus de ta vie les délices.
Le sablier du temps a rendu son terrible office.
Les mois deviennent trop courts ; l’hiver m’envahit.
Où sont passées les saisons, que les dieux m’ont pris ?
Les quatres saisons ne sont plus qu’une à mes yeux.

T’avouer ma passion et ne pas être aimée.
La flamme de mon amour ne peut te blâmer.
Je t’ai perdu ; peux-tu entendre mes soupirs ?
Mon voyage se termine seule, sans tes désirs.

Mon coeur tombe en cendres du feu de ton dédain ;
Je dépose ces reliques entre tes mains.
Ma belle âme s’étouffe dans ton .
Dans l’avenir, mes jours ne seront qu’avanis.

Je ne garde pour tout soleil que ton étoile.
Dans l’Au-delà, les nuages seront mes toiles.
Jamais une femme n’a pu et ne pourra te dire
Tous les mots d’amour que mon coeur a pu t’écrire.
Et seule ma toile a le privilège de lire les mots.

L’amour reprend ce que je n’ai pas mérité.
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Mer 16 Août 2006, 22:21 par joullia sur L'amour en vrac

Le but du couple

Quoi de plus beau
Deux corps enlacés
Sur le sable chaud


Quoi de plus beau
Ce ventre arrondi
De l’amour qui les unit


Quoi de plus beau
Quand l’enfant paraît
Dans la lumière du jour


Quoi de plus beau
Ces trois êtres blottis
Dans l’amour
Ven 04 Août 2006, 21:07 par joullia sur L'amour en vrac

Karim

J’ai besoin d’être aidée
J’ai besoin d’être écoutée
Besoin de m’exprimer
Besoin de parler

Comment tout te dire
Sur ce qui c’est passé
Meme le temps n’a pas su l’effacer completement,
c’est impossible, trop difficile
j’ai trop pleuré
j’ai trop crié

Ce que je peux ressentir
Je ne peux en parler facilement,
Des larmes de mes yeux coulent ,
Elles s’ecoulent le long de mes joues.
Si tes larmes t’avais aveuglees
Comme le font les miennes ....
Peut etre alors tu me laisserai une seconde chance.

Si seulement tu pouvais resentir mes sentiments :
Toi qui as su rendre à mon coeur
Le courage de rapprendre a aimé
Toi qui m’a offert ta chaleur
Quand dans ma vie tout chavirait
Toi et ton doux regard charmeur
Comment aurai je pu ne pas t’aimer

Ton sourire m’abandonne à moi même,
Cette pensée de fusion m’obsède,
Ton corps et ta voix m’envoûtent...

Je rêve de toi le jour et la nuit,
Ces nuits qui ne sont jamais assez longues...
Ton visage je l’imagine au petit matin,
lorsque j’entrouve mes yeux,
et parfois il me semble entendre ta voix,
me murmurer de ne pas avoir peur,
que tu es la pour me proteger,
que tu laisseras plus personnes me faire du mal,
et j’avoue qu’elle me rassure un peu...

l’orsque le soleil rechauffe mon visage,
j’imagine que ce sont tes douce mains
qui tournent les pages
d’un reve se terminant demain ...
meme si le matin tu es absent,
dans mon coeur tu es toujous present...
tu alimentes tous mes reves,
source inextinguible d’amour...

J’ai envie de toi, et de toi seul...
Ce n’est pas qu’une histoire de fusion charnelle,
Mais l’Histoire de la rencontre de nos âmes.

Comment expliquer ce que tu a reveillé en une nuit,
Ce que j’avais mis tant de temps,
A enmurer de plonb.
Mon coeur c’est soudainement eveillé comme une evidence,
tant d’annes sans ces flames et ces etincelles...
Et soudain,
Mon coeur s’embrasse comme un monumental feu d’artifice
Qui ne fini plus,
Il illumine mes yeux de joie et d’espoire.

J’ai besoin de toi et de ton amour,
T’es mots sont doux et reel,
Tes penser de l’amour rejoint les miennes ....
Redonne moi ma chance et du temps

Je me sens engloutie
Par tout mes problèmes
Dans un couloir
J’ai beaucoup de haine
Seul toi a su adoussir cette haine lancinante

STP.. Aidez moi a faire confiance en la vie
A me donner confiance
A oublier, a donner une chance
Pour pouvoir parler
Pour calmer cette souffrance..
Pour pouvoir partager mon amour pour toi
Jeu 27 Juil 2006, 16:06 par joullia sur L'amour en vrac

A mon amour

Comme le drapeau qui flotte au vent
Mon âme a flotté loin de toi
Mât dressé fièrement
Je viens te prendre
Claquements réguliers
Comme ces coups de reins
Qui font monter le cri de ta jouissance
Dans cet éternel
Mar 11 Juil 2006, 13:28 par coupdecoeur sur L'amour en vrac

Soleil

Sourire au sourire
Paix à la paix
Infini à l’
Mar 30 Mai 2006, 14:16 par coupdecoeur sur L'amour en vrac

De l'amour...

Si l’objet de l’amour peut changer,
La capacité d’aimer croître ou diminuer
Ceux-là restent des buts, des moyens,
Mais au coeur de l’homme
La flamme vive,
Cet ,
L’amour lui-même était, est et sera,
Sans que rien ne puisse en altérer la source...

Dolce
Lun 29 Mai 2006, 14:02 par dolce vita sur Citations

Volare... 5

Il était revenu encore et encore sur ce bord de plage léché par les vagues mais il ne l’avait pas revue... A chaque instant son esprit l’emportait vers ce coin sauvage battu par les flots. Pourquoi ? Combien de jours avaient passé ? Il ne saurait le dire mais la douleur dans son cœur était à présent lancinante. Il avait mal, mal à elle, mal à l’amour qu’il avait laissé s’installer en lui au fil des années, un amour sans objet, un amour et qui portait à présent un visage, une voix flottant joyeusement éclaboussée d’éclats de rire dans sa mémoire douloureuse. Mal à ces gestes qui étaient nés dans ces nuits sans sommeil où sa solitude pesait au creux de sa couche. La nuit baignait les flots de milliers d’étoiles... Il était face à la mer, le visage pale, les yeux plus pales encore... Assis, la tête sur les genoux...
- « Je te dérange ? »
Il se retourna et il la vit qui lui souriait. Elle s’assit à côté de lui et ils se racontèrent. Ils dirent à l’autre ce qu’ils étaient sans chercher à séduire, sans altérer tout ce qui est.
Et puis, les mots se turent et les gestes coulèrent à leur tour de l’un à l’autre, de l’une à l’autre. Ils se firent l’amour comme ils le désiraient sur toutes les gammes, sur toutes les partitions... Librement, dans l’insoutenable légèreté de leurs deux êtres, dans toute leur pureté aussi : pleinement. Ils avaient soif l’un de l’autre et se désaltéraient à la source de leur désir dans une extase indicible. L’amour les mêlait l’un à l’autre, la tendresse les submergeait et puis des flots de vie les inondaient de lumière nacrée. Ils s’aimaient en vérité.
Mer 26 Avril 2006, 20:48 par dolce vita sur Histoires d'amour

Entre réel et virtuel

Quand je suis trop seule j’écris... J’écris beaucoup. J’écris aussi par nécessité. Mais c’est une autre histoire. Lorsque je suis trop seule, j’invente ou plutôt je devine. Je devine ces nous deux qui ne sont pas, qui ne sont plus et qui ne seront peut-être jamais ailleurs que sur du papier virtuel, bleus sur fond blanc, cet amour ... Lorsque j’ai envie de te dire : « viens » et que je reste seule, pour ne pas crier, pour ne pas pleurer, pour ne pas désespérer, je nous dessine. Parfois sous une lumière aveuglante d’autres fois en demi-teinte. Mais c’est toujours de nous dont il s’agit. Toujours nous par, avec et en amour. Une fois de plus, je te parle mais tu ne réponds pas. Je t’espère et je ne te vois pas... A ces illusions de nous deux auxquelles j’aurais tant voulu croire et qui me blessent je voudrais donner congé. Pour elles, pour toi, pour moi. A cette vie d’amour qui me fuit ou que je fuis peut-être sans trop bien le savoir, je voudrais aussi dire au revoir. De ces trop longues rêveries je voudrais me séparer et poursuivre ma route pas à pas. Mais la fantasmagorie s’est emparée de ma vie et je suis devenue un écrivain virtuel dont les songes sont bien réels...
Mar 28 Mars 2006, 20:37 par dolce vita sur Amour internet

Lettres du désert (2)

Le désert, 2ème jour.
Mon ami,
Je te parle de Marseille, mais je ferais une lacune si je ne te rappelais que le berceau de mes ancêtres c’est l’Italie. Par ton père, tu es comme moi. J’ai onze ans. Mon premier train de nuit. Long. Nous sommes parties, Angèle et moi, en plein cœur de la nuit que nous avons traversée. Nous sommes arrivées à la fin du jour, lasses, fourbues, poussiéreuses malgré la première classe. Les paysages se sont succédés. Je me délectais des nouveautés, des surprises, de tous ces ailleurs entr’aperçus, jusqu’à cette gare de Turin, la lumineuse. C’est toi, encore toi, qui me rappelleras que le saint Suaire y est conservé. T’en souviens-tu ? Combien de fois viens-tu sans le savoir me faire des clins d’œil, me tenant par la main pour me conduire à mon Dieu d’amour pour me conduire de toi à Lui et de Lui à toi. Toi que je ne reverrais peut-être pas sur cette terre, hélas, puisque nous n’en avons pas le droit aux yeux des hommes... Comment ferais-je pour poursuivre la route sans nos éclats de rire, notre envie folle et irrépressible de nous jeter dans les bras l’un de l’autre, notre soif de tendresse ? Mais revenons à mon lointain voyage. C’est hier. C’est aujourd’hui. A la descente du train, nous sommes accueillies par l’énergique et chaleureuse Gabriella. Trajet en deux chevaux jusqu’à Carpignano, champs de maïs et rizières. Rizières et maïs. Manteau de brume qui surplombe les rizières sans jamais les toucher, rêve d’ailleurs. Que de blancheur et de douceur en suspension. Chez les cousins : repas pantagruéliques et interminables, rires, jovialité, convivialité, chaleur humaine, le tout agrémenté de chasses aux pigeons improvisées dans le grand jardin intérieur du corps de ferme, de la découverte des poules et de leurs ruses pour couver, des lapins, des dindons et du chien. Découverte aussi des enfants d’Italie et de cette langue dont je suis restée amoureuse. La langue du pays de mon père, mon oubliée, toi que je n’ai pas étudiée et qui me reste collée au cœur, langue des ancêtres. « Sono franchese, me quiamo Anna », voilà tout ce que je savais dire. Aujourd’hui ? Comme toi peut-être, quelques phrases timides, alors que mon cœur chante souvent : « je suis ritale et je le reste". Un peu par bravade. Beaucoup par amour. Je suis l’une et l’autre mêlées. Jamais parfaitement l’une, jamais tout à fait l’autre, un peu des deux, toujours une. C’est ce qui me rend l’autre toujours proche, il ne peut y avoir pour moi d’étranger, l’étranger c’est mon frère, de même celui que l’on bafoue. Etrangère aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Espagne, en Angleterre, et parfois aussi, en France. Chez la Graziella, j’ai savouré l’après-midi, le temps béni de la sieste derrière les stores vénitiens, tout en haut du grand corps de ferme. Mon esprit romanesque vagabondait. Je me souviens de mes lectures de morceaux choisis et rêveries dans la pénombre italienne. A 11 ans, je rêvais déjà d’amour. Me revient en mémoire la vie de ce saint si pur qu’il accrocha son vêtement au rayon du soleil sous les yeux hébétés d’un moqueur : le Seigneur veille sur les coeurs purs, ils peuvent grâce à Lui, déplacer les montagnes ! ! ! Comme tu le sais, Il se rit des railleurs, et protège les faibles et les petits. Mais, laisse-moi encore te parler d’Angèle, si aimée de ma famille italienne. Angèle toujours les bras chargés de cadeaux et le coeur grand ouvert. Elle recevait avec autant de grâce les marques d’amour qu’on manifestait à son égard. Angèle, c’est elle qui m’a tout appris de la beauté des langues du monde et du respect qu’on leur doit. Sans elle, les idiomes, langues et dialectes auraient-ils tenu tant de place dans ma vie ? ! Et tant de place tous mes frères ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mes oreilles se sont ouvertes aux sonorités langoureuses de la dolce vita : oui, une vie bien douce où l’on baigne dans un amour fervent, passionné, insondable, joyeux et rieur jusque dans les larmes. Si mes lèvres se sont refermées, mes oreilles comme mon cœur, expérimentèrent bien des Kms plus tard qu’il est des blessures profondes qui ne se referment jamais. Désormais, j’étais sensible aux langues, à la musique, aux humains, à l’amour, à la beauté, à la liberté, à Dieu, à la vie à vie. T’ai-je parlé des visites au cimetière avec les adolescents de mon âge, du nettoyage et de la décoration de la chapelle, des messes dominicales où il était question encore et encore des « homini » - et non « oies mini » comme, dans mon innocence, je le croyais ! -, de l’invitation chez la fille du maire, de la dégustation de lait crémeux dans une ferme, des marchés, des restaurants, de la découverte de l’Isola Bella et de ses jardins exotiques, de ses tableaux fascinants aux oiseaux dont les yeux suivent votre déplacement, ..., vraiment, t’ai-je déjà conté tout cela ? Je fus apprivoisée par la beauté à l’italienne.
Pour faire connaissance avec l’Italie de mon père, je dus attendre d’avoir 16 ans. Je retins la montagne, les châtaigniers, la voix rugueuse de mania Marioucha (intrépide et généreuse tante "petite Marie", Mariette), occitane de tradition, de culture, de langue : « Es tout dret, fa fret ». Mon Italie des « cuadre », ces hommes et femmes de caractère, qui, s’ils parlent haut et fort, ne manquent pas de cœur et savent agir autant qu’ils parlent. Rudes travailleurs, durs envers eux, n’hésitant à pas à appeler un chat par son nom. De ce bout de montagne, de la vallée d’or, je veux te faire sentir le vent glacé qui nous grise et nous conduit sur le Taillaret par le bras, nous étourdit et nous pousse dans le dos jusqu’à ce que nous ne luttions plus et nous laissions conduire grisés jusqu’à la cime. Là, en haut du mont pelé par les caresses rudes du vent se trouve la Croix. Ferme les yeux, respire. Tu es à mes côtés. La croix n’a rien de triste, c’est l’amour qui se donne. Viens te désaltérer à la source vive de l’Amour, mon amour. Ferme les yeux, ne pense à rien, contente-toi d’être. Sens le souffle qui pénètre ton corps d’une vie nouvelle, d’une ardeur décuplée. L’ivresse. Laisse ce rire frais de l’enfance sortir de l’enclos de ta bouche. Abandonne-toi à l’Amour dans l’innocence du monde. Souris. Laisse s’envoler ce manteau de tristesse qui t’étreint et te serre le cœur. Le souffle divin me plonge dans l’té, je décolle sans quitter terre. Ce souffle qui nous unit aux cieux et à la terre. Seigneur, nous sommes bien avec Toi, si nous dressions des tentes ? Mais non, il nous faut redescendre, quitter le mont Carmel pour porter la vie aux hommes, leur annoncer la bonne nouvelle : on est libre, on est fait pour aimer, debout. Dieu est là, au milieu de nous, ne le cherchons plus en l’air, il est au cœur même de nos vie. Ephata. La vie, c’est Dieu qui la donne, elle diffuse en chaque fibre de mon être et l’illumine de l’intérieur. Joie de la création et paix des cieux. Amour qui recouvre de feu la cime des montagnes à l’envie. Vie. Liberté, souffle divin. Joie ! Joie ! Comme je vous aime !
A cette occasion, ou lors d’un autre séjour au Val doré, jeune maman, j’appris l’histoire des chemises noires. Lorsque l’incident eut lieu, mon père et sa sœur jumelle avaient 7 ans. La grand-mère maternelle de ma grand-mère paternelle était juive. Elle était tombée amoureuse d’un chrétien et l’avait épousé, ce qui n’avait pas dû se faire sans scandale de part et d’autre : mais, parfois, l’amour est plus fort que la loi. Lorsque la guerre eut lieu et que les juifs furent pourchassés, Barbara, la mère de mon père, hébergea un couple de médecins juifs : leur nationalité autant que leur identité restera un mystère. Cette jeune femme, privée de son charpentier d’époux mort en France cette même année des suites d’une chute, n’avait pas hésité à risquer sa vie pour sauver celle de ses frères humains. Prévenue de l’arrivée des chemises noires, elle avait - avec la complicité des gens du village ? - favorisé la fuite des réfugiés. Sans doute dénoncée, pour la convaincre de parler, les chemises noires avaient projeté de tuer ses deux plus jeunes enfants, debout, au pied d’un mur. Elle ne pouvait rien dire, ne sachant rien de l’endroit où les « hors la loi » auraient fui. Quoiqu’il en soit, le chef des chemises noires refusa de mener le projet à terme. Les enfants furent rendus à leur mère. En attendant, mon père a gardé cet épisode traumatisant en lui comme un poison violent. La parole tue ; il a appris à taire. Tout en lui est mystère et silence.
Dim 11 Déc 2005, 15:43 par dolce vita sur Histoires d'amour

Nuit noire...

Je suis lasse de t’attendre. Lasse de l’inconsistance de nos deux solitudes. Je suis lasse de ne plus rien savoir de toi, de cette trop grande distance entre nos deux êtres... J’ai soif de cette communion si intense entre nous, de ce pont de lumière qui nous envahit et nous rejoint, cette joie si profonde et qui éclaire tout. Je suis lasse de ces ténèbres contre lesquelles je ne puis lutter lorsque le doute vient, me faisant grelotter au plus chaud de l’été. J’ai mal à toi. J’ai mal en moi. J’ai mal à nous. Pourquoi, dis, pourquoi ton silence ? Je suis lasse de lutter. D’où vient que je ne puisse guérir du mal que j’ai nommé et si bien reconnu ? Le vent emporte mes cris et seule l’immensité répond à mes questions... Seule fasse à la mer. Seule face aux montagnes. Viens en moi la vie, j’ai soif de toi et j’ai soif d’amour ! Viens en moi la vie, je t’appelle, pourquoi me fuis-tu ? Partout je te cherche et crois te reconnaître mais, de pardon en méprises, ma recherche me brise : je ne fais qu’entrevoir que tu es parti. Toi que je cherche dans un inconnu qui creuse en moi le manque de toi, en croyant t’oublier je te guette comme on attend l’aurore... Quand viendra le repos et la paix ? Quand de guerre lasse mon coeur va abandonner sa recherche insensée ? Quand les larmes et la tourmente vont-ils s’éloigner de ma vie ? Quand vais-je enfin me retrouver au rivage que rien ne trouble plus. J’ai gravi la montagne et mes forces s’épuisent... Je ne puis plus rien faire que m’abandonner à l’ qui déjà me relève et je ne le vois pas. Non pas pour disparaître mais pour mieux rencontrer l’immensité qui m’a fait naître... Où te caches-tu, toi que mon coeur aime ? Où te caches-tu même dans la nuit noire mon coeur saura encore te reconnaître...
Ven 02 Déc 2005, 12:38 par dolce vita sur L'amour en vrac
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La citation d'amour

Dans l'amour et dans les foulures, la rechute est fréquente.

Proverbe espagnol.

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