Lasse, je t'aimais.

Je ne voudrais faire preuve de rancune pour rien au monde mais comment oublier le mal fait, je te le demande?
Toi qui sait ô combien oublier est un mot, biaisé, un mot qui nous a tous baisé.
Il te suffit d’une musique pour te souvenir, il me suffit d’une chanson pour que ma mémoire opère le passé.
Tant de fois on se voulait du bien et on se faisait du mal, le monde tournait à l’envers.
L’univers entier s’inversait sous nos pieds.
Je ne veux pas et je n’ai jamais voulu être celle qui dresse la liste des reproches et des remontrances.
Je n’ai jamais voulu souffrir ni nuire à autrui.
La seule nourriture affective je la voulais pure et diététique, je la voulais esthétique mais non chimique.
Bref, je n’ai pas les dons pour faire un roman, mais la poésie l’emporterait tout de même sur les paroles si je me dois de te répondre et de t’écrire.

Je ne peux plus être brève.
Trop de choses sont dans la longueur et le quantitatif et en oublient le qualitatif.
Trop peu de lumière: les gens vivent pour la durée et non l’intensité.
Trop de matériel dans les regards.
Si peu d’arbres.
Le béton a remplacé le vert de nos prairies.
Les amoureux ne savent plus ce que c’est qu’être deux.
On vit une époque d’enfer.
Alors on cherche le bonheur.
Et lorsqu’on le trouve, on a la foi.
La foi en l’amour et en la magie du destin.
En la destinée.
Je pourrais te parler, et bercer tout ton monde, mais devrais-je te parler d’amour?
Doit-on parler d’amour?
Je ne peux rien effacer du passé.
Tu as fait, et tu fais, qu’y puis-je?
Je ne sais plus qui est qui, qui est quoi, qui fait qui, qui fait quoi,
je ne sais même plus pourquoi.
Je sais juste que tu m’as planté à maintes reprises à coup de couteau dans le dos, et que j’ai mis du temps à m’en remettre.
Je sais juste que tu étais là à me laisser agoniser pour morte ensanglantée sur le sol.
La bouche ouverte dégoulinant le sang comme le Christ.
Ce monde est crucifié, je n’y peux rien.
On a les médicaments mais on laisse crever les gens.
Tout ça pour que des requins portent des dents en or à se les casser sur le corail.
Je ne suis plus de ce monde.
Je ne pleure plus, seules les larmes qui lavent ou qui montent aux yeux me révoltent.
Je ne suis plus peinée mais touchée comme je l’ai toujours été.
Je ne suis plus peinée car j’ai appris que la peine nourrissait les requins.
J’ai appris que le malheur des uns faisait le bonheur de certains.
Je ne veux pas manger de ce pain.
Je ne souhaite de mal à personne, ni à toi, ni à quiconque.
Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas qui vous êtes, je suis là seule derrière mon écran en aveugle, mais je n’oublie jamais qui je suis.
Je ne perds jamais de vue que je suis dans un aquarium virtuel ici où certains s’y sont noyés même.
Je ne perds jamais de vue le brouillard de ce port avec ses bateaux et ses fameux poissons.
Je ne perds jamais de vue la mer.
Quoi te dire, j’en ai tellement bavé que j’ai puisé la force dans l’indifférence.
Leur morale, ils peuvent se la garder, j’en ai trop vu, et j’en sais trop pour me taire.
Si en Afrique ils meurent faute d’un doliprane, ici on meurt faute de soutien.
C’est à peu de choses près la même chose: on laisse crever les gens.
Pas mourir, crever.
Pour faire un test, criez au suicide vous verrez, nul ne vous répondra.
Ce ferait écho, vallée, ce ferait au mieux augmenter l’audience.
Et à qui reviendra les bénéfices? à personne qui me lit sans doute.
Ici, en Occident, on préfère ( on exclusif non inclusif ) vendre un poison qui rapporte que commercialiser et rendre accessible l’antidote.
Ce n’est pas l’amour qui tue mais l’usage qu’on en fait.
Je ne regrette pas de t’avoir aimé.
Je déplore l’usage que tu en as fait.
Mais je ne t’en veux plus.
Qui que tu sois.
Je suis fatiguée du succès mal placé, ça ne vient plus me flatter.
Tu ne sais plus ce que je vis.
Je ne parle pas de ce qui me tient le plus à coeur en ce moment là par exemple.
Mes rêves ils sont simples et basiques.
Marre des papillons sur les fleurs, marre de tes problèmes sans solutions.
Quant à l’amitié, je ne pense pas que le mot soit assez adapté au contexte car je sais encore qui sont mes amis.
A trop vouloir forcer, les portes restent fermées.
Il y a une délicatesse à ouvrir une porte.
Si on vole la clé, faut pas s’étonner que la serrure soit changée.
J’en ai simplement marre, même si je voudrais bien te consoler, marre d’être la sauveuse tant attendue que je ne suis pas.
Je ne peux pas t’aider si tu ne t’aides pas toi même.
Lasse, je suis lasse.
Sèche tes larmes, ça n’en vaut pas la peine.
Cherche dans ton présent ou futur comment tu peux inverser la tendance, et changer,
car moi je ne peux plus rien changer.
Je suis bien, du moins je fais aller, et j’ai tiré un trait pour avancer.
J’ai toujours le coeur sur la main, mais j’ai de moins en moins la main sur l’ordi.
J’espère en un meilleur lendemain, encore et toujours, mais je ne cherche plus dans le passé.
Je préfère la nouveauté, le frais, ce qui ne m’a jamais blessé.
Je sais qu’on peut vite être déçu donc je n’y crois plus, mais encore trouver un trésor.
Quelqu’un qui simplement prendrait ma main sans l’abîmer.
Il n’y a pas de mots pour raconter tout le mal que tu m’as fait, ça ne s’écrit même pas tellement c’est violent.
C’est inommable, impensable.
Inimaginable. Et l’on se moque des excuses virtuelles sans vive voix.
Tu vois beaucoup de mots, trop de maux.
Mes amis ils répondent au moindre appel et ils ne me parlent pas via un pseudo virtuel.
Mes amis n’ont jamais été ma plaie.Même imparfaits.
Ni chaud, ni froid, je n’ai malheureusement plus rien à te dire, ni à toi ni à un écran quelqu’il soit.
J’en perdrais mon humanité.
Ce que j’attendrais de toi? ou plûtôt ce que j’attendais? un trésor de simplicité qui simplement sait me prendre sans m’abîmer.
Sam 21 Jan 2012, 01:44 par maisonverte sur Parler d'amour

C'est tjs triste

Je crois que c’est le risque avec le virtuel tu sais ? Cela fait du bien - pardon - de lire votre dialogue tout simplement parce que je ne me sens pas un cas isolé même si je me dis souvent que je dois être une extra terrestre avec mes valeurs démodées !
Combien de fois, j’ai voulu croire à une belle histoire et en fait, bien souvent, je me suis retrouvée avec mes illusions et en face de moi rien à voir avec ce que j’espérais !! Oui, bon, pas plus tard qu’hier avec "P" qui semblait un homme merveilleux tellement tel que je le souhaitais : droit, intègre, franc, drôle, amoureux, capable de partage, tout quoi ! rire !! Bon, la réalité est bien moi belle, je suis fière de moi j’ai réussi à le voir avant d’avoir à regretter quoi que ce soit, c’est déjà ça, bah, c’est la vie ! On souffre ? c’est au moins que nous avons un coeur, on est déçu ? c’est qu’on a une espérance et un but !!
il y a des moments où l’on peut baisser les bras mais bon la vie est la vie malgré tout, il faut la savourer autant que faire se peut ! Il faut arriver à sourire à ce qui peut arriver de bon sans regretter ce qui n’est pas !
Sans se dire : mais qu’est-ce qui fait que je ne le ou la trouve pas ? ! Rire : le jour où j’y arrive vraiment, je vous donne la recette ! Promis !!
Allez, de gros baisers aux coeurs tristes et plein de courage à vous amis de plume !!

Bien amicalement,

Dolce

ps : un jour je sais qu’il viendra à moi l’homme que ! J’y crois !
Jeu 13 Oct 2011, 17:25 par dolce vita sur La déclaration d'amour

Petite soirée entre amis

Cette fois, tout est prêt ! Ce soir quand il viendra,
De sa charmante robe, elle le séduira
Petite femme-enfant, chipie et très coquine
Il ne pourra longtemps rester indifférent
Et même s’il résiste et qu’il fait semblant
Elle a son petit plus qui la rendra divine

Il craquera bien vite au timbre de sa voix,
À sa douce façon de lui prendre le bras
Marrante et boute-en-train, espiègle et mutine
Mélange de lutin, femme d’intérieur
Pilote navigant et jeune fille en fleur
Il sera sous son charme avant qu’il le devine

La conversation, commençant par des vers,
Il faudra, tout d’abord, et sans en avoir l’air
Amener le sujet qui tant la passionne
Elle devra trouver un motif évident
L’amener à parler de tout ce qu’il ressent
Ce qu’il pense vraiment de cette sauvageonne

Le dîner est fin prêt, les cheveux à coiffer
Tout doux mon joli cœur, il ne faut pas gaffer
Dans un petit moment sonnera à la porte
Celui qui te fait battre à rompre le tympan
Je t’en prie, calme-toi ! L’instant est important !
Il ne faut surtout pas que ton souhait t’emporte.

Des pas dans l’escalier, il va bientôt sonner
Miroir mon beau miroir, dis-moi qu’il va m’aimer
Ma coiffure est jolie et je suis ravissante
J’ai fait attention, j’ai tout ce qui lui plaît
J’espère qu’il ressemble au portrait que j’ai fait
J’ai hâte de le voir, j’en suis toute tremblante

Tinte le carillon. Il n’est pas en retard !
Oh ! Je ne le crois pas ! Il a mis un costard !
Il est beau comme un dieu ! J’en suis toute contente !
La preuve que, pour lui, ce rendez-vous galant
N’est pas un petit jeu mais un pas important
Il comble les espoirs de cette longue attente

J’avais fait un pari pour bâtir mon futur
Et c’est le premier pas, à faire, le plus dur
Au salon, en rimant, il raconte sa vie
Je l’écoute en pensant que ce rêve est trop beau
Tout se présente tel un beau roman photo
Il a l’air tout content et j’en suis bien ravie

Sa sensibilité, et sa grande douceur
Transpirent doucement du fin fond de son cœur
Il m’invite à danser, dit des idioties
Et je ris de bon cœur, à tous ses jeux de mots
Que c’est bon d’oublier, pour un soir, les sanglots
Les tracas, les soucis et leurs péripéties

Il est très chaleureux et discute gaiement
Mais il ne peut cacher son questionnement
Il admet m’aimer bien. Qu’il me trouve très belle
Et voudrait donc savoir quel est mon jugement
S’il peut garder l’espoir qu’une femme l’attend
Qu’il existe parfois, qu’il compte aussi pour elle

C’est une réussite, à notre étonnement
Il m’a bien sûr séduite, avec son entregent
J’ai quelque sentiment mais ne suis amoureuse
Pourtant, main dans la main, nous ferons du chemin
Nous prenant par la taille en dépit du destin……..
Il est drôle et charmant et j’en suis très heureuse

caressedesyeux
Mar 08 Mars 2011, 11:18 par caressedesyeux sur Mille choses

Forums d'écriture

Bonjour,

J’ai écrit un livre intitulé "l’art en force" aux éditions LU, traitant de l’art et de la psychologie, notamment de l’art thérapie.

Principalement orientée vers le lyrisme et les recueils de textes, j’ajoute à mon plaisir pour l’écriture et à mes passions comme mon travail le partage avec les autres sur différents sites et forums tel que "art.terre.happy".

FORUM ART TERRE HAPPY, cliquez ici svp merci

SITE avec forum aussi ART TERRE HAPPY en un clic là

donc pouvoir échanger ici et ailleurs du savoir, partager mes écrits, et lire votre site le plus possible.

Cordialement,

Delphine Randon.

Liens retours:

en bas de page sur art terre happy forumactif

et:( en se connectant )

Cliquez ci-dessous svp merci:

LES AMES TENDRES


Les âmes tendres
Sam 29 Jan 2011, 12:49 par delphine sur Annonces

Plus qu'une envie de toi ...

Voilà plusieurs jours que je pense à toi.
Nous nous sommes croisés deux fois chez des amis. Toujours gênée, je te regarde timidement. A mes yeux, tu es un bel inconnu. Ton visage allongé et ton petit sourire timide me font de l’effet. Je reste cordiale de peur de te choquer. Avec certains de mes amis, je me montre plus affectueuse qu’avec toi. Même si j’ai envie qu’on échange plus que des regards timides, je n’ose te brusquer. Lors de notre deuxième rencontre, je te découvre toujours aussi timide, assez silencieux. Bien que la pièce ne fût pas grande et le nombre d’invités assez restreint, je te sens un peu mal à l’aise entouré de tous les fumeurs que nous sommes. Pas facile d’être non-fumeur à une soirée fumeur. Tu suis les conversations qui passent ; et moi, je fais la même chose. Nous parlons avec tout le monde et échangeons de temps à autre ensemble. Au fur et à mesure de la soirée, on commence à avoir des contacts. Un coup de genou, un coup dans la chaussure, une chamaillerie pour un oreiller qui a bien duré cinq à dix minutes ... Peut-être qu’il nous fallait ces gamineries pour se toucher ... Les jeux qu’on a eu m’ont amusé. Nous avons discuté à la fin de notre soirée. Je t’ai senti préoccupé par ma situation amoureuse. Je t’ai répondu assez cordialement, un peu fatiguée de notre soirée fini dans la matinée. Pourquoi tant de cordialité ? Je suis gênée de l’avouer. Je crois de suis entrain de tomber amoureuse de toi. Cela dépasse le simple désir charnel. J’ai déjà connu cela plus d’une fois. Non, je peux te l’avouer que je serai capable de tout abandonner pour toi. Pourquoi ? Je ne connais rien de toi à part le fait que tu sois fraîchement avec une fille. Je ne sais pas pourquoi je me sens attirée par toi. Voilà un beau mystère Je ne sais pas quelle folie me traverse de tout quitter pour toi si tu me le demandais. Est-ce la passion qui me ronge ? Est-ce raisonnable ? Non, rien n’est raisonnable. De ce que je ressens, je pense que cela restera sur ces pages. J’espère que cette folie passera… si elle ne passe pas, on verra …
Mer 05 Mai 2010, 04:12 par Solina sur La séduction

Un webmagazine pour les auteurs

bonjour
je suis journaliste et "écrivante" et je viens de créer un webmagazine pour les auteurs
http://www.enviedecrire.com
Sur ce site, il ne s’agit pas de faire la promotion d’auteurs mais bien d’aider les jeunes auteurs et "écrivains en devenir" en leur donnant des informations et des conseils au travers d’articles et d’interviews vidéos d’auteurs, d’éditeurs et d’autres acteurs du monde des livres. Le site est actualisé tous les vendredis et pour ne rien manquer vous pouvez vous inscrire directement à la newsletter ;-)

C’est un site que je fais pour les auteurs donc pour vous ! Alors n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires, critiques et attentes. Si vous avez besoin de conseils ou d’informations vous pouvez aussi me demander directement j’essaierai d’y répondre par un article ou une interview vidéo.

à bientôt et si le site vous plaît faites circuler le lien ;-)

helenalice
Jeu 04 Fév 2010, 17:48 par helenalice sur Annonces

Pas de retour. chapitre 5 (suite)

********

La salle de réunion était claire et fonctionnelle. Un grand plateau central, blanc, permettait à une vingtaine de personnes de s’installer autour. Un rétroprojecteur éteint faisait face à un écran géant encore déroulé. Sous les grandes fenêtres étaient disposés des meubles bas sur lesquels se trouvaient, en vrac, toutes sortes d’objets hétéroclites : téléphones portables, appareils photo, téléobjectifs, talkie-walkies, dossiers, classeurs et autres. Le climatiseur, silencieux, délivrait une température optimale.

En bout de table, l’inspecteur Ong s’entretenait avec Mathilde et Patrick.
- Voilà ! Vous savez tout ou presque, conclut-il.
Patrick n’en revenait toujours pas. Il devait fournir quelque effort pour ne pas laisser libre cours à sa colère :
- Mais comment peut-on laisser ce gars là en liberté ? C’est proprement inconcevable ! Sans compter que tes services n’ignorent pas ses méfaits !
- Justement !, rebondit Michael. Ce qu’il nous manquait, jusqu’à présent, c’était des preuves ou des témoignages.
Patrick craignit d’avoir compris :
- Tu insinues que Mathilde doit témoigner pour le faire arrêter ?
- Oui. Nous avons besoin de la faire comparaître devant le juge afin qu’elle certifie avoir reconnu Azhar.
- Et la Vietnamienne ? Son témoignage ne suffirait pas ?
- Elle refuse. Elle a peur. D’ailleurs, son visa de séjour touristique est expiré depuis belle lurette. Elle risque la prison et des coups de fouet.
- Des coups de fouet ???
- Oui, selon la loi sur l’immigration.
Le coach réfléchit. Il était responsable de ses athlètes. Trois d’entre eux étaient encore mineurs. La raison de leur venue était évidente et unique : participer au tournoi. Point. Ils n’étaient sûrement pas ici pour avoir affaire à la justice de ce pays, ne serait-ce qu’en tant que témoins.
- Ecoute, Michael, reprit-il. Je comprends ta situation et je te demande de bien vouloir te mettre à ma place. Mathilde n’a que quinze ans. Ses parents me l’ont confiée et il s’agit d’une immense responsabilité. Je ne peux pas accepter qu’elle témoigne. Essaie plutôt de convaincre la prostituée.
L’inspecteur ne cacha pas sa déception. Il s’adressa à l’adolescente :
- Et toi ? Qu’en penses-tu ?
On pouvait lire dans le regard bleu de Mathilde de la confusion. D’un côté, elle désirait ardemment voir cette terreur d’Azhar sous les verrous ; d’un autre, elle n’était pas certaine des implications de son témoignage.
- Franchement, si j’étais en France, j’aiderais volontiers à faire enfermer ce lâche. Mais… Ici… Et puis, la décision revient à Patrick.
Michael insista :
- Tu ne veux pas appeler tes parents pour leur expliquer le problème et obtenir leur autorisation ?
- Michael ! le coupa Patrick. Arrête ça, s’il te plaît. Tu te doutes bien qu’à 10 000 kilomètres de là, ils ne prendront aucune décision ; ils seront même plutôt enclins à refuser, de toute façon.
Le policier en convint, malgré lui.
- Bon ! Je vois… Je ne peux pas compter sur votre coopération et je le conçois.
Il marqua un temps d’arrêt avant de reprendre, embarrassé :
- Il y a autre chose que vous devez savoir… Azhar va aussi participer au tournoi.
Mathilde et Patrick se regardèrent, médusés.
- Tu plaisantes, ?, demanda vivement l’entraîneur.
- Non.
- Tu es en train de nous dire, tranquillement, qu’un chef de gang, qui passe son temps à battre des femmes sans défense est autorisé à combattre dans un tournoi international de taekwondo ? Dis donc, vous ne seriez pas un peu timbrés, dans ce pays ?
- Calme-toi, Patrick. C’est un peu plus compliqué que ça. La seule chose que je puisse te dire, c’est que la fédération n’a pas le choix.
Patrick se leva d’un bond :
- C’est carrément n’importe quoi, Michael. Je t’aime bien mais, là, je pense qu’on entre dans la quatrième dimension ! Allez, on y va ! fit-il à l’adresse de la jeune fille.
Juste avant de sortir de la salle, Patrick Brun se retourna :
- Au fait, dans quelle catégorie il est supposé combattre, ton protégé ?
- Ce n’est pas mon protégé, Patrick. Evite les sarcasmes, ça ne mène à rien... Il s’est inscrit dans la catégorie open…
Mathilde ne put retenir un cri de surprise, mêlé de crainte :
- Comme Arthur !
- Oui, comme Arthur, confirma l’entraîneur en hochant la tête…
Les français quittèrent le siège central de la police.

Dans le taxi qui les ramenait à l’hôtel, Patrick avait son air des mauvais jours.
- Mathilde, dit-il, on va devoir expliquer la situation aux autres. Je te demanderais de ne pas en rajouter à propos d’Azhar.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Evite de le présenter comme le diable en personne. Après tout, ce n’est qu’un garçon de 19 ans, même si c’est une crapule.
- C’est vrai, Patrick, mais tu aurais dû le voir. Il est vraiment effrayant avec sa cicatrice et ses yeux de fou. J’ai peur pour Arthur, tu sais.
- Oui, j’ai bien compris. C’est pour cela que je te demande de te calmer et de raisonner dans le cadre du tournoi. Je te rappelle qu’il y a des règles et des arbitres pour les faire respecter. Donc, si Arthur doit le combattre, il sera protégé, au même titre que les autres participants. De plus, rien ne dit qu’Arthur ne pourra pas le battre…
- Tu as sûrement raison, Patrick, mais je ne suis pas tranquille.
Le coach ébaucha un sourire :
- Tu l’aimes bien, hein ?
Elle rougit.
- Ecoute, continua-t-il, tu me connais depuis longtemps, non ? Fais-moi confiance. Tu verras, non seulement il n’arrivera rien à ton petit copain mais je te fiche mon billet qu’il gagnera la tournoi ; Azhar ou pas Azhar.
Elle se força à sourire :
- Bien sur que je te fais confiance ! dit-elle avec entrain.
- Bien ! Je vais l’étudier pendant qu’il s’entraînera. Je décèlerai ses forces et ses faiblesses. Cela nous permettra de mettre en place une stratégie adaptée, s’ils doivent se rencontrer. Au fait, tu as pu voir la taille qu’il fait ?
- A vue de nez, il est aussi grand qu’Arthur. Dans les 1m70…
- OK. S’il est plus âgé, au moins, il n’a pas l’avantage d’être plus imposant. Voilà un bon point, non ?
Mathilde remarqua le ton faussement enjoué que venait d’employer Patrick. Elle ferma les yeux.
Mer 18 Nov 2009, 09:54 par Arthis sur Mille choses

Pas de retour. chapitre 5 (première partie)

Chapitre 5

Comme convenu le groupe se retrouva à la réception. Un employé de l’hôtel leur avait gentiment indiqué la direction d’un restaurant typique du coin, sur Geylang road. Il ne leur fallut que cinq minutes pour aborder la voie en question.

Les rues étaient noires de monde. Des shop houses se dressaient de chaque côté de l’artère, la plupart abritant un restaurant au rez-de-chaussée. Une foule bigarrée se bousculait devant les multiples échoppes, dans l’attente de se décider à s’installer à une table ou de voir plus loin si les offres étaient plus alléchantes.

Tout en marchant, Arthur s’amusait à observer cette cohue multiraciale.Grâce aux effluves émanant des cuisines offertes au regard du public, son appétit commençait à s’aiguiser : satay, curry, laksa, fondue chinoise, barbecue ou soupe improbable ; c’était un véritable festival de couleurs les plus variées et d’odeurs chatoyantes. Soudain, il vit Victor revenir en courant vers le groupe en se bouchant grossièrement le nez.
- Qu’est ce qu’il y a, Victor ?, demanda Ali.
- Pouah ! 10 mètres plus loin, ils vendent chais pas quoi qui pue le vomi !
Les cinq voyageurs se dirigèrent vers une étale placée à une intersection. Imposante par sa taille, elle était remplie de ce qui semblait être des fruits. En s’approchant, ils purent constater que Victor n’avait pas exagéré. Une véritable odeur de degeulis submergea leurs narines. Mathilde s’arrêta net et mit les mains sur son nez. Arthur regarda autour de lui et fut étonné de voir que personne, à part les membres du club, ne semblait gêné par la puanteur. Patrick entama une discussion avec un des marchands malais, tandis que les autres s’activaient afin de servir leurs nombreux clients. Lorsqu’il revint vers le groupe resté en retrait, il expliqua :
- Ce que vous voyez là – et qui sent si bon – c’est des durians. Un fruit qu’on ne trouve qu’en Asie du sud-est. Il paraît que c’est délicieux !
Les autres le regardèrent, les yeux ronds d’incrédulité.
- Le vendeur m’a dit, continua le coach, qu’ici, le durian équivaut - en termes de réputation culinaire - à la truffe ou au caviar chez nous ; même si ce n’est pas aussi rare et cher. Pour apprécier sa chair, il faut faire abstraction de « l’arôme » et là, c’est un petit Jésus en culotte courte. L’expression n’est pas de lui mais vous voyez ce que je veux dire... Etonnant, hein ? Il m’a gentiment offert d’en goûter, en précisant que ses durians venaient tout droit de Thaïlande et que c’était les meilleurs dans tout Singapour. C’est pour ça que tout le monde se précipite chez lui, comme vous pouvez en juger par vous-mêmes…
- Et t’en as goûté ? demanda Mathilde
- Euh… Une autre fois peut-être, sourit Patrick. Allez, on continue ?

Apres s’être éloignés du marchand de « délices » de l’Asie du sud-est, ils trouvèrent le fameux restaurant dont leur avait parlé le réceptionniste de l’hôtel. Il s’agissait d’une autre fameuse shop house, ouverte sur la rue. De grandes tables occupaient la façade. A l’intérieur se trouvait la cuisine ou s’affairaient un vieux couple et deux adultes dans la force de l’âge, tous Chinois. Patrick et ses élèves s’installèrent, pas très rassurés malgré l’agréable fumet qui emplissait l’air. Un serveur leur tendit un menu avant de débarrasser une table à côté. Devinant qu’ils étaient touristes et voyant leur embarras, un client de la shop house s’approcha et leur proposa de les aider. Ils en furent ravis. Grâce à cette âme charitable, il commandèrent une grande variété de plats qu’ils partagèrent au fur et à mesure de leur apparition : poulet au gingembre, riz de Hainan, bœuf sauté aux champignons, crabe sri lankais au poivre noir, baby kai lan à la sauce d’huître et côtes de porc au poivre et sel. Le tout était arrosé d’un excellent thé rouge. Pendant le repas, ils s’étaient amusés à juger qui maniait le mieux les baguettes. Ils étaient assez fiers de leur prestation menée sous le regard amusé de la clientèle locale et des serveurs.

Pendant que Patrick réclama l’addition, Mathilde se leva pour demander où se trouvaient les toilettes. Le serveur lui expliqua qu’il n’y en avait pas dans le restaurant mais qu’elle pouvait utiliser celles du centre commercial, situé sur l’autre trottoir. Elle s’excusa auprès de ses compagnons et traversa prudemment la rue. Elle entra dans le « mall » et apprécia la fraîcheur apportée par l’air conditionné. Elle vit le panneau indiquant la direction des « ladies » et s’y rendit. Avant d’ouvrir la porte, elle entendit des coups sourds, accompagnés de gémissements. Intriguée, elle pénétra. Ce qu’elle aperçut la sidéra.Un homme s’acharnait sur une fille, asiatique, en la rouant de coups de pied. Torse nu, les muscles de son dos, fins et fermes, se contractaient à chaque coup qu’il portait sur la créature à terre, en position du fœtus, essayant vainement de se protéger. Sentant une présence derrière lui, il se retourna promptement. Mathilde tressaillit en voyant l’agresseur : jeune, de taille moyenne, le regard noir rempli de haine, les lèvres menaçantes, le visage anguleux et osseux, le crâne rasé qui exposait une large cicatrice partant du front pour finir vers l’oreille droite. Son corps, sombre, était couvert de sueur. Il était taillé en V, faisant apparaître des abdominaux et des pectoraux saillants. Pendant que sa victime continuait de gémir de douleur, il s’adressa à l’intruse :
- Qu’est-ce que tu fous ici, salope ? Tu veux la remplacer ?
Mathilde resta interdite.
- Casse-toi, sale chienne ! Ou je t’envoie au turbin à sa place !, continua-t-il avant de l’insulter en malais.
La Française se ressaisit.
- Pourquoi tu t’attaques à elle comme ça, espèce de lâche ? répliqua-t-elle en montrant l’Asiatique, mal en point.
Le malais, sans crier gare, se propulsa vers Mathilde qui eut le réflexe d’ouvrir la porte derrière elle. Alors qu’elle sortait précipitamment en refermant, un choc fit trembler les murs. Prise de panique, elle courut dans le centre commercial, à la recherche d’un policier ou une vigie. Elle remarqua un garde vers l’entrée du « mall ». Celui-ci, reconnaissable à sa chemise blanche estampillée du logo de la compagnie de sécurité, la regarda, inquiet, se précipiter vers lui. Elle s’adressa au vieil indien, ayant visiblement dépassé l’âge de la retraite. De façon décousue, Mathilde lui expliqua ce qu’elle avait vu et vécu dans les toilettes pour dames et lui demanda d’intervenir. Le pauvre homme - qui, malgré sa fonction, semblait n’avoir jamais été confronté à ce type de situation - parut dépassé par les évènements et feignit de ne pas comprendre. Mathilde, qui ne pouvait contenir ses larmes de rage et de peur, décida de laisser tomber et se précipita dehors. L’indien la suivit du regard, éberlué et sûrement soulagé.

Apres avoir traversé la rue sans prêter attention au trafic, elle fonça vers ses amis.
- Mathilde !, fit Patrick en se levant d’un bond. Qu’est-ce qui se passe ?
Arthur réagit tout de suite et entoura instinctivement sa petite amie, comme pour la protéger. En quelques mots, elle expliqua les raisons de son état au groupe.
- Bon ! Ali, tu essayes de trouver un policier et tu restes avec Victor. Nous trois, nous allons voir ce qui se trame là-bas.
Ali demanda à un des clients, qui observait l’agitation des Français, comment il pouvait contacter la police. Le Chinois prit son portable et composa le 999 avant de le lui passer. Au bout de deux sonneries, le service d’urgence décrocha. Brièvement, Ali expliqua la raison de son appel après avoir décliné son identité. A la demande de son interlocuteur, il donna le nom et l’adresse du restaurant. Le fonctionnaire de police le remercia et lui assura qu’une équipe d’intervention arriverait dans les cinq minutes.

Le vieux vigile indien eut à peine le temps de reconnaître la jolie adolescente qui l’avait interpellé peu de temps auparavant. Elle courait, accompagnée de deux autres personnes. Il se décida à les suivre. Patrick se rua dans les toilettes, suivi d’Arthur et de Mathilde. L’Asiatique gisait par terre, à demi consciente. L’Indien apparut sur le seuil et, voyant la scène, se mit à pousser des cris en se tenant la tête. Il repartit aussitôt. Patrick s’agenouilla et se pencha vers la blessée :
- Mademoiselle ! Où avez-vous mal ?
Elle poussa un gémissement pour toute réponse.
- Elle a l’air d’être salement amochée, constata l’entraîneur, tout haut. J’espère que la police va se pointer dare-dare.
A peine eut-il fini sa phrase, 3 policiers en uniforme apparurent, accompagnés du brouhaha des conversations transmises par leurs radios. Ali et Victor suivaient. L’un des fonctionnaires appela tout de suite une ambulance tandis que ses collègues se penchèrent vers la fille. Mathilde regardait avec horreur son visage à la fois tuméfié par les coups et barbouillé par un maquillage trop lourd qui avait cédé aux larmes et à la douleur. D’autres officiers, arrivés en renfort, balisaient les lieux tout en repoussant la foule de curieux.

Apres que deux brancardiers eurent emmené la victime, le responsable de la patrouille expliqua à Patrick qu’ils devaient attendre l’arrivée d’un inspecteur qui les interrogerait en tant que témoins. En patientant, Patrick, avec l’aide d’Arthur et d’Ali, faisait son possible pour calmer Mathilde et Victor, choqués.
Lun 16 Nov 2009, 07:28 par Arthis sur Mille choses

Rêve d'une nuit ou cauchemar d'une vie?

A ce fameux carrefour de la nuit où se joue notre sommeil et le réveil qui le suit;
A ce moment precis où notre inconscient prend les commandes;
A cet instant où nos peurs et nos angoisses nous envahissent sans qu’on ait pouvoir à les combattre, j’espere chaque nuit que la douce lumière de la lune ou que le scintillement des étoiles traverse l’écran de mon sommeil et éclaire avec bienveillance le monde parallèle dans lequel je sombre, illumine mon chemin....

....Pour finalement me mener à toi.

Car c’est cela mon rêve. Toi.
Ven 13 Nov 2009, 22:41 par Asma sur Mille choses

Nouvelle (1er essai...)

Bonjour à tous et à toutes, voici le premier récit que je poste, je ne sais pas s’il a sa place ici mais pour ceux qui prendront le temps de le lire, avoir quelques commentaires positifs ou négatifs avant de mettre éventuellement la suite.
Merci d’avance et bonne lecture

Le pêché original: vendredi 6 novembre 2009

Le vieux port de Dunkerque ressemblait toujours à une zone sinistrée quand arrivait le mois de novembre.
Quand la brume le recouvrant le rendait si triste et déprimant.
Il n’y avait qu’en été qu’on pouvait en se forçant un peu, imaginer un beau paysage estival, quand les cafés sortaient leurs tables en terrasses et les ménagères leurs trois géraniums sur les balcons.
Non, Dunkerque n’avait rien de la Côte d’Azur… même sa mer n’était plus bleue.
S’il y avait des touristes, ils venaient en automne pour les fêtes traditionnelles… et encore.
Maxence était né là, dans cette petite bourgade à côté de la ville. Malo les bains. Malo pour ceux qui y vivent. Sans doute le quartier de Dunkerque le plus…, le moins… bref. Malo les Bains.
Tous les matins, il enfourchait son vélo pour aller étudier au lycée, le samedi, il rangeait les rayons liquides du supermarché près de chez lui et trois fois par semaine, il allait s’entraîner au foot dans le club du village.

Si vous demandiez à un habitant du village comment il qualifierait Maxence Galbert, un seul adjectif lui viendrait à l’esprit : seul.
Maxence n’avait ni frère ni sœurs, discutait et déconnait avec les autres à l’école sans vraiment s’en faire des amis et on ne l’avait vu qu’une ou deux fois en compagnie d’une demoiselle.
Pourtant, tout en lui imposait sa présence de sorte qu’il ne passait jamais inaperçu.
Une carrure de sportif, une voix rauque modelée par la cigarette, et de beaux yeux bleus. Si profonds. Et pourtant tellement vides.
Tout le monde au village de Malo, vous dirait que Maxence était un garçon simple et sans histoire, et même que ses parents avaient de quoi être fiers, que c’était sûr, il deviendrait quelqu’un ce petit gars.
Le petit gars aimait étudier, il aimait le vélo et le football et s’accommodait de sa vie.
Comment dit on déjà dans les histoires ? Vous savez… une fois que l’auteur a situé le cadre, présenté son premier personnage, l’intrigue arrive. Comment fait-on la transition ? « Jusqu’au jour ou »…, mais était ce bien un jour précis ? « Quand tout à coup » non. Il faut se souvenir du contexte. Rien n’a de sens sans lui. Bon aller, transitionnons, va pour le « Et un jour ».

Un jour son entraineur lui téléphona.
-Je suis désolé Maxence, je ne peux pas te laisser en équipe deux si tu n’es même pas présent aux matchs de la saison.
-Mais coach, je viens tous les lundis et mercredis…
-Je sais que tu suis les entraînements, mais je sais aussi que tu ne peux pas laisser tomber ton job au magasin… qu’est ce que tu veux que je te dise, Max ça me fait chier moi aussi… mais l’équipe 3 est bonne cette année…, et comme ça tu pourras au moins jouer les dimanches…
Maxence raccrocha sans insister.
Il entendait en bas sa mère pleurer, sans doute à cause de son abruti de père, il y avait cette interro à préparer pour le lendemain et il venait d’être rétrograder au foot.
C’était une mauvaise journée.


Très souvent les joueurs qui avaient été admis en équipe 2 avaient une véritable chance de jouer en équipe 1 un jour dans leur vie.
C’était ce à quoi pensait Maxence en contemplant depuis les gradins l’équipe 3 s’entraîner sur la pelouse.
Les joueurs de l’équipe 3 étaient soit trop nuls et stagnaient à ce niveau, soit plutôt doués mais n’en avait strictement rien à foutre.
Emmanuel faisait parti de cette dernière catégorie.
Trop occupé qu’il était par le conservatoire de musique et ses cours, il aimait venir jouer pour se détendre et avouons le, parce qu’il ne vous le dira pas, pour se muscler un peu.
Il descendait les marches des tribunes, en retard comme à son habitude pour l’entraînement quand Maxence se leva pour rentrer et sans vraiment regarder ou il allait, manqua de le bousculer au passage.
-Désolé, bougonna t’il en continuant son chemin.
Mais l’autre répondit dans un petit rire moqueur :
-Faut ouvrir les yeux !
Alors il les leva, se retourna pour regarder le type et le détailla un instant.
Il n’était pas bien grand, pas bien costaud non plus.
Ses cheveux noirs étaient en bataille et supportaient un énorme casque de mp3.
Il portait un long manteau fourré noir au-dessus d’un jogging bleu marine et un sac en bandoulière vert au lieu du grand sac de sport traditionnel.
Voilà, c’est comme ça qu’il le vit.
La première fois.
-Tu veux t’inscrire dans l’équipe ? demanda l’inconnu.
Maxence pensa que ce petit merdeux se la jouait un peu trop, mais ce n’était pas dans ses habitudes, - du moins il essayait – de s’énerver contre quelqu’un.
Il chercha alors simplement à le remettre à sa place
-Ouais, lança t’il, j’étais en équipe 2 avant.
Mais voilà que l’autre prit un air compatissant.
-Recalé ?
-Non… j’étais pas libre pour les matchs c’est tout… je dois voir Monsieur… Shesko.
-Ouais, c’est not’ coach, il est là en bas.
Emmanuel regarda sa montre, il était plus en retard qu’il ne le croyait.
-L’entraînement se termine dans 20 min, t’ as qu’à l’attendre.
-Non, j’allais rentrer et puis ça presse pas… merci.
-… Salut.
Quand Maxence fut de retour chez lui, il s’allongea en essayant de penser à autre chose qu’à l’interro qu’il avait raté le matin, autre chose qu’au visage de sa mère qui n’avait même pas oser le regarder quand il était entré et autre chose qu’à l’équipe de foot dans lequel il était obligé de jouer…
-Recalé ?
Ouais c’est ça ouais…
Ses journées se ressemblaient toutes et celles ou il ne passait rien étaient toujours meilleures que les autres.
Parce qu’il était très rare que quelque chose de bien ne lui arrive.
Il chercha à occuper son esprit et repensa à ce type au walkman qu’il avait croisé, il ne se souvenait pas de l’avoir déjà vu au lycée ni même de le connaître d’ailleurs
De toute façon, il ne connaissait pas grand monde.

Dans le même village, approximativement au même moment, le garçon au walkman était lui aussi allongé sur son lit et regardait la rediffusion du film M. Le Maudit.
Comme il le connaissait par cœur, son esprit se perdit à repenser à ce type croisé dans les gradins.
S’il jouait en équipe 2 alors c’était normal qu’il ne lui disait rien.
Il avait l’air spécial, pas très causant en tout cas.
Un gars de la campagne avait-il pensé, comme il en croisait tous les jours depuis qu’il habitait ce coin perdu.
Il s’était penché jusque sous son lit ou s’amoncelait une pile de paperasse et y avait extirpé le carnet de l’équipe de Dunkerque.
De petites photos en noir et blanc présentaient aux supporters les joueurs de la saison et il trouva effectivement la photo du jeune homme dans les pages de l’équipe 2.
Il s’appelait Maxence Galbert, et ils avaient le même âge.












Le bruit d’une basket qui donne des coups sur le carrelage d’un lycée résonne jusqu’au fond du couloir.
Si Maxence était pourtant de nature assez patiente d’habitude, il s’énervait un peu que son professeur de français le fasse poireauter ainsi depuis plus d’une demi-heure devant la salle des profs.
Quand enfin celui ci en sortit, transpirant et exténué, Maxence se recomposa un visage de circonstance.
-Ah! Monsieur Galbert, excusez-moi de vous avoir fait attendre… les réunions de rentrée sont toujours longues…
-Aucun problème
Le prof agita sa mallette pour en sortir une feuille aussi soigneusement pliée que lorsque Maxence le lui avait remise.
-Alors j’ai lu votre lettre de motivation pour intégrer l’école en tant qu’intervenant stagiaire pour le mois de juin et si vous voulez, je peux la transmettre moi-même à la directrice…
-Ce serait super.
-Elle est très bien seulement, vous devriez peut-être insister sur le fait que vous souhaiter présenter l’IUFM après votre diplôme, comme ça…
-Oui, d’accord…
-Je dois vous prévenir que compte tenu de votre âge vous aurez sûrement en charge les petites sections… en tout cas pour cette année.
Maxence sourit même si d’avoir en charge des touts petits ne l’enchantait guère.
-Aucun problème.
Maxence n’avait jamais de problème.
-Bien monsieur Galbert, je … oh là là déjà 18h30, le vendredi c’est la folie pour les métros, je dois vous laisser…
Maxence ouvrit des yeux ronds :
-On est vendredi ?
-Jusqu’à demain oui
-Oh… mes horaires ont changé, je… je suis en retard pour l’entraînement …
Maxence s’élança dans les escaliers, il entendait encore la voix de son professeur résonner dans les étages :
-En tout cas continuer comme ça monsieur Galbert, vous faites du bon travail…


Si Maxence était arrivé essoufflé dans les vestiaires du stade et se dépêchait de se changer pour rejoindre les autres sur le terrain, le joueur qui venait d’entrer en laissant tomber son sac dans un casier n’avait pas l’air aussi pressé.
Maxence reconnu le gars au walkman… à son casque de walkman.
-Tiens salut, fit ce dernier, le reconnaissant à son tour.
-Salut…
Les deux jeunes hommes se fixaient, un peu gêné que l’autre ne dise rien dans ce moment de contemplation muette et ridicule.
Emmanuel coupa court rapidement au silence en posant la question à laquelle il connaissait déjà la réponse.
-C’est comment ton nom déjà ?
-Maxence.
-Ravi de te connaître Maxence, moi c’est Emmanuel, mais on m’appelle Manu.
-… moi… on m’appelle Max.
C’était vrai, peu de gens l’appelaient mais quand ils l’appelaient, ils l’appelaient Max.
Emmanuel sourit en retroussant son sweat-shirt :
-Et ben, on est en retard Max.

Une fois l’entraînement terminé et une fois que Maxence avait largement prouvé ses compétences à sa nouvelle équipe, les joueurs retournèrent au vestiaire.
Maxence y trouva une ambiance bon enfant, bien différente de la fierté et du sérieux de l’équipe 2.
-Dis donc le nouveau, je sais pas si t’as ta place dans c’t’équipe… t’es balaise !
En règle générale, Maxence parlait peu, répondant au minimum pour la politesse mais ne se laissait pas faire… loin de là.
Il dévisagea le garçon qui se tenait tout nu devant lui.
Plutôt petit par rapport à lui mais assez grassouillet, il se rendit compte que ce petit caïd ne cherchait pas à le provoquer mais plutôt à l’accueillir de façon maladroite.
Comme tout un chacun dans le vestiaire le scrutait en s’habillant, il ne voulut pas non plus se faire remarquer.
En regardant autour de lui, il vit Emmanuel sortir son visage de dessous de son pull.
Comme les autres il le regardait, comme les autres il attendait une réponse.
Ah, oui une réponse…
- Ouais, je joue depuis longtemps, j’étais en équipe 2 mais je suis redescendu.
- Et bien bienvenue en tout cas… tu verras, on est peut-être pas des flèches mais nos troisièmes mi-temps, au moins elles valent le coup.
Fou rire de l’assistance, Maxence se surprit à sourire.
Il se retourna et entreprit de se rhabiller tandis qu’Emmanuel de l’autre coté, continuait de le regarder.

Un quart d’heure plus tard, alors que tous étaient déjà repartis, Emmanuel était toujours assis sur un banc du stade en face de l’entrée.
Il avait vu Maxence entré dans le bureau du coach probablement pour signer sa nouvelle licence.
Et il n’était pas rentré chez lui tout de suite.
Pourquoi il l’attendait là dans le froid, il ne le savait pas
Il l’avait observé tout au long de l’entraînement, son jeu était parfait, cette rapidité et cette concentration sur le ballon l’avait impressionné.
Mais ce qui l’avait le plus troublé était probablement lorsqu’il avait enlevé son maillot dans les vestiaires, là au milieu de tous les autres.
Des joueurs à poils, il en avait déjà vu à la pelle… mais jamais il n’avait eu cette sensation là.
Au point de ne plus pouvoir décrocher son regard de ce mec.
Il avait secoué la tête pour recouvrer ses esprits et était sortit en trombe.
Pourquoi il l’attendait… non vraiment il ne le savait pas.
Est-ce qu’il l’attendait en fait ?
Etant donné qu’il scrutait la porte du bâtiment… il se pourrait que oui.
Il sentit son cœur bondir quand celle ci s’ouvrit laissant échapper un halo de lumière que le grand corps de Maxence recouvrait d’une zone d’ombre.
Il le sentit tressauter dans sa poitrine quand celui ci se mit à avancer dans sa direction.
Emmanuel cracha par terre comme pour se vider de tout ce qui se passait en lui et quand Maxence fut à 2 mètres de lui, il engagea le premier la conversation pour se donner une contenance.
-Je croyais que tu ne t’étais pas fait recaler…
Maxence fut surpris une seconde puis finit par sourire… il ne pensait pas qu’il s’en souviendrait.
-C’est pas le cas, mais je pensais qu’il valait mieux leur faire croire…, je voulais pas être mal vu…
Emmanuel ria
-T’inquiètes, je suis une vraie tombe… et puis c’est un petit mensonge.
Le silence s’installait, mais aucun ne se décidait à partir.
-Qu’est ce que tu fais encore là, t’attends ta copine ?
-Ouais… mentit Emmanuel, mais je crois qu’elle m’a posé un lapin.
-Dommage pour toi. répondit Maxence.
-Tu rentres à pieds ?
-Ouais, mon vélo est à plat.
-Je te ramène si tu veux, je suis en voiture.
-… Ok.
Ven 06 Nov 2009, 15:32 par marina sur Histoires d'amour

Une année déjà que tu es parti !

Ce soir, encore, j’hésite ! J’hésite à t’appeller, t’envoyer à nouveau un mail auquel tu ne répondras pas et pourtant, ...
Parfois, je me surprends moi-même : je t’aime et je te hais à la fois !
Tu n’as jamais pris l’initiative de me reconquérir, tu attends encore et encore !

Et moi, n’écoutant que mon coeur, je revenais à toi.
Mais, cette fois, c’est décidé ; je ne reviens plus, j’attends, je fais comme toi !
C’est si difficile, je ne peux cacher ma souffrance, le manque de toi. Tout au fond de moi, , encore et encore que les Dieux voudront m’entendre et te ramener vers moi.

L’ année dernière, je me souviens de t’avoir proposé de venir passer Noël avec moi. En guise de réponse, je n’ai eu qu’un "non".
Aujourd’hui, c’est Noël, ma pensée va toujours vers toi, mais cette fois, je n’ai pas eu de nouvelles de toi. Une année bientôt. Je ne t’oublie pas : suis- je maudite ?!

Je veux bien tourner la page comme l’on me dit, mais ton image est si présente que je n’ose pas. Non, la vraie raison c’est que je ne veux pas tourner cette page, je suis heureuse que tu soies dans mes pensées, de t’aimer et si cela venait à disparaître je m’en irais avec toi.

Aujourd’hui encore, je pense à ceux qui fêtent Noël dans la joie, le bonheur ; je les envie...
Car, pour nous, les autres, c’est dans les larmes et la tristesse.
Le seul cadeau que je voudrais c’est toi mais je sais que je ne l’aurais jamais, alors je me console dans ces mots que je t’écris.

Joyeux noël, mon amour!
Jeu 25 Déc 2008, 00:53 par coeur perdu sur Parler d'amour

Le blog dont vous êtes l'auteur

Bonjour à tous et à toutes,

Je tenais à vous faire partager un blog que je viens de créer et qui va prospérer.. Le principe est simple, une histoire s’écrit à partir des idées et propositions des lecteurs .. Vous proposez, je rédige (en espérant pas trop mal)

Le blog démarre et j’essaye d’intéresser des gens à participer !

Alors si le cœur vous en dit, si vous aimez le concept, passez jeter un œil

A bientôt

Le blog dont vous êtes l’auteur

http://helpmetowrite.blogspot.com/
Lun 22 Sep 2008, 18:28 par blogdontvouseteslauteur sur Annonces

Amour virtuel

Je ne fais que paresser
Et tu occupes mes pensées
Incapable de rien faire
Je tourne en rond
J’écris ton nom
Et trop sans doute
Que je te ferai perdre raison
Que s’allumera enfin la passion
Qui au fond de nos cœurs dort
Et qui n’attend que l’étincelle
Qui la fera éclore
D’une ardeur nouvelle
J’en ai marre des corps à corps
Qui me plongent dans le remords
Je veux de l’amour, du vrai, du fort
Puisses-tu me le donner
Et je te le rendrai
Je me livrerai corps et âme
Pour que brûle la flamme
D’une passion sensuelle
Et des plaisirs charnels
Je veux te faire tant d’effet
Que tu seras prêt à exploser
En vivant un tel plaisir
Noyé dans un océan de désirs
Ma chaleur et ma douceur
T’iront droit au cœur
Tu ne voudras que moi
Et l’espace de mes bras...

Vraiment dis-moi
Que ça viendra
Tel qu’on l’a rêvé
Dans nos plus folles pensées
En ne faisant que nous parler
Qu’on va se voir et se plaire
C’est tout ce que
Que tu me trouveras désirable
Bien au-delà du raisonnable
Qu’on perdra toute mesure
Qu’on cicatrisera nos blessures
Et que dans un torrent
De sentiments on deviendra
De tendres amants
Que rien ne détruira
Jeu 11 Sep 2008, 13:26 par AFDM sur Amour internet

Un jour, un coeur

Mon cœur saigne quand j’ouvre ma boite mail,

C’est ton message que je veux lire, le seul qui peut me redonner le sourire,

N’oublie pas de sourire me disait tu, oui je n’oublie pas mais comment sourire si toi mon sourire tu n’es plus là ?

Mon téléphone sonne, c’est toi que , un sms c’est encore toi que je revois,

S’il te plaît, fait moi signe car je me languis de toi, n’écoute pas les mots dont je t’ai écrit mais écoute Mon cœur, oh ! Mon amour ne me laisse pas car je ..., mais tu le sais déjà,

Du haut des montagnes je pense à toi me disait tu, moi tous les jours je pense à toi,

Oh ! vieillesse ou la mort laisse moi! je dois aimer cet homme car je les juré à mon cœur,

Serai tu me pardonner de ma maladresse ?au lieu de te chuchoter je t’aime,

Je te chuchotais je te déteste, mon cœur disais, ma bouche transformais,

Si tu ne peux pas être avec moi, alors soi avec une autre, l’important c’est ton bonheur,

ce bonheur j’aurai voulu qu’en le vit à deux, et toi femme ! ne brise pas son cœur, car c’est le mien que tu brise, d’autres en des secondes chances, j’ai juste besoin d’une troisième chance

La dernière ? seul le temps le dira mais dont je ne laisserai pas échapper.
Ven 20 Juin 2008, 21:47 par coeur perdu sur Parler d'amour

Du neuf, mais encore ?

Il m’a tout d’abord fallut migrer le site pour des raisons techniques, car notre nouveau serveur ne supporte plus certaines fonctionnalités. Bon, pas le choix, il faut le faire.

Ensuite, j’ai eu envie de peaufiner le référencement du site, en travaillant sur la qualité des pages, et l’emploi d’urls Search Engine Friendly, dans le jargon. Regardez les urls du site, elle sont désormais plus évocatrices qu’avant.

Comme j’étais parti dans la réécriture, j’en ai profité pour ajouter des fonctionnalités qui me trottaient depuis longtemps:

  1. Les nuages de tags. Les tags sont représentatif du nombre de fois ou un mot est utilisé. Ils sont calculés sur chaque page selon: le site, le forum, le membre.
  2. La possibilité de laisser un commentaire sur un texte. J’ai ici pensé aux timides qui n’osent pas écrire, et aux nombreuses fois ou on a envie de dire notre plaisir à l’auteur.
  3. Un affichage de vos textes dans les profils. C’est un peu comme si vous aviez un blog maintenant.
  4. La possibilité de faire une suite à un edito.
  5. Un lien direct pour poster un nouveau texte sur la page d’accueil.
  6. De nouveaux avatars.
  7. Des avatars aléatoires pour les membres qui n’en ont pas défini.
  8. Un texte de présentation des membres dans le profil. Courrez le renseigner, car cette présentation s’affiche comme les descriptions des forums sur votre page.
  9. Des statistiques plus musclées.
  10. La possibilité aux membres de signaler des anomalies.
  11. La liste des visites récentes.
  12. Des améliorations visuelles.


Je vous laisse découvrir tout ceci dans les pages du site, que ça vous plaira.
Dim 01 Juin 2008, 15:44 par PetitPrince sur Edito
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Ecrire sur j’espère

Ecrire sur j’espère Lasse, je t'aimais., C'est tjs triste, Petite soirée entre amis, Forums d'écriture, Plus qu'une envie de toi ..., Un webmagazine pour les auteurs, Pas de retour. chapitre 5 (suite), Pas de retour. chapitre 5 (première partie), Rêve d'une nuit ou cauchemar d'une vie?, Nouvelle (1er essai...), Une année déjà que tu es parti !, Le blog dont vous êtes l'auteur, Amour virtuel, Un jour, un coeur, Du neuf, mais encore ?,
Il y a 65 textes utilisant le mot j’espère. Ces pages présentent les textes correspondant.

Bonne lecture !

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L'amour n'as pas de meilleur ministre que l'occasion.

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