Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur joie - Page 4 sur 16
Plus l'habitude de me mettre en péril...
Plus l’habitude de me mettre en péril... Et pourtant j’ai pris le risque et la joie était là, le bonheur, la douce folie de se donner, de recevoir en retour, d’avoir l’impression d’exister, d’en vouloir plus. La vie prend de surprenants tournants, comme cela sans prévenir quand on s’en donne les possibilités... De laisser son coeur respirer !
Mais voilà, le coeur n’a pas ses raisons mais a de la mémoire... Et voilà qu’une phrase maladroite me rend malade. Le cerveau tente de venir à la rescousse pour une fois dans le bon sens, mais rien n’y fait, mon coeur bat stupidement trop vite, bat de peur ! Pour une maladresse j’en conviens, pour une mauvaise interprétation c’est sûr, mais pourquoi part-il à cette vitesse pour si peu? Douleur passée qui fait écho à une situation présente, imagination torturée de scènes absurdes, peur d’avoir donné pour rien, de tout perdre...
Ou alors tout simplement je tiens à toi...
Mais voilà, le coeur n’a pas ses raisons mais a de la mémoire... Et voilà qu’une phrase maladroite me rend malade. Le cerveau tente de venir à la rescousse pour une fois dans le bon sens, mais rien n’y fait, mon coeur bat stupidement trop vite, bat de peur ! Pour une maladresse j’en conviens, pour une mauvaise interprétation c’est sûr, mais pourquoi part-il à cette vitesse pour si peu? Douleur passée qui fait écho à une situation présente, imagination torturée de scènes absurdes, peur d’avoir donné pour rien, de tout perdre...
Ou alors tout simplement je tiens à toi...
Mer 17 Fév 2010, 21:48 par
Loyd sur Mille choses
Les nerfs
Les nerfs, les nerfs, les nerfs… Voilà l’état dans lequel se trouvait Léna à cette heure tardive de la nuit. Elle ne comprenait pas pourquoi et comment cela pouvait être aussi difficile de tomber amoureuse. Et puis en même temps, dans sa tête les idées se cognaient… Tomber amoureuse, pourquoi pas ?! Mais est-ce que ce n’était pas mieux de rester seule et d’avancer ?
Et si et si et si… Ce petit air lui trotte dans la tête… Ce soir, elle en a marre, vraiment marre. Elle se demande si elle ne fait pas une "fixette" sur ce Jef, si elle est vraiment amoureuse. Ah, ah, ah, ah… A… quoi déjà ? Ah, oui, Amoureuse… Mais qu’est-ce que ça veut dire, qu’est-ce qu’il faut ressentir ? Ce manque de sensation crée un vide en elle, un trou, un gouffre. Ce sentiment roule sur elle comme l’eau sur les plumes d’un col vert. Elle ne sait plus, ne connaît plus, ne ressent plus. Et si seulement, Lui prenait le risque de perdre son confort pour tenter l’aventure, juste essayer. Et si, pour une fois, ce n’était pas seulement un rêve, un essai loupé… Mais une belle, une vraie, une sincère histoire…
Et puis ce genou qui se casse. Des vacances qui volent en éclat. Un moment de joie qui se transforme en moment de mélancolie. Cette terrible sensation de revivre les années passées alors que l’avenir est devant elle. La tristesse qui l’envahit, la mélancolie qui se cogne contre son corps… Et le sentiment d’abandon et l’ennui qui s’empare d’elle. Tout ça en l’espace d’une seconde. Elle se rappelle avoir gardé le sourire au moment de la chute, mais à l’intérieur elle avait peur. Peur et froid. Angoissée et désolée. Ce n’est pas seulement une chute, c’est le tremblement de terre de ses plus sombres émotions. Ces émotions enfouies depuis quelques mois et qui étaient très bien là où elles étaient…
Et si et si et si… Ce petit air lui trotte dans la tête… Ce soir, elle en a marre, vraiment marre. Elle se demande si elle ne fait pas une "fixette" sur ce Jef, si elle est vraiment amoureuse. Ah, ah, ah, ah… A… quoi déjà ? Ah, oui, Amoureuse… Mais qu’est-ce que ça veut dire, qu’est-ce qu’il faut ressentir ? Ce manque de sensation crée un vide en elle, un trou, un gouffre. Ce sentiment roule sur elle comme l’eau sur les plumes d’un col vert. Elle ne sait plus, ne connaît plus, ne ressent plus. Et si seulement, Lui prenait le risque de perdre son confort pour tenter l’aventure, juste essayer. Et si, pour une fois, ce n’était pas seulement un rêve, un essai loupé… Mais une belle, une vraie, une sincère histoire…
Et puis ce genou qui se casse. Des vacances qui volent en éclat. Un moment de joie qui se transforme en moment de mélancolie. Cette terrible sensation de revivre les années passées alors que l’avenir est devant elle. La tristesse qui l’envahit, la mélancolie qui se cogne contre son corps… Et le sentiment d’abandon et l’ennui qui s’empare d’elle. Tout ça en l’espace d’une seconde. Elle se rappelle avoir gardé le sourire au moment de la chute, mais à l’intérieur elle avait peur. Peur et froid. Angoissée et désolée. Ce n’est pas seulement une chute, c’est le tremblement de terre de ses plus sombres émotions. Ces émotions enfouies depuis quelques mois et qui étaient très bien là où elles étaient…
Mer 17 Fév 2010, 01:11 par
Sylvia sur L'amour en vrac
Un sourire divin ?
Quand le coeur se trouve dans la confusion de ses propres sentiments, il confère à la moindre attention une source infinie d’amour. Il cherche le sourire divin, reflet d’un amour sincère. Ce sourire rayonne d’une chaleur dans laquelle il cherche à s’envelopper. Cette chaleur maternelle nous rassure.
La cruauté humaine joue d’artefacts pour tromper les êtres faibles d’Amour. Quand un être découvre un sourire de marionnette, il ne parvient plus à rêver d’amour. Son coeur pleure sa blessure.
Combien d’êtres pleurent de cette tromperie ?
Croire dans la bonté divine d’un sourire noye son propre coeur dans une profonde joie. Il se plonge dans la passion la plus parfaite mais aussi la plus destructrice qu’elle soit. Nous vendons corps et âme pour cette divine matrone, l’Amour. Nous devenons des fidèles aveugles de bon sens. Le bon sens n’existe plus dans la folie des croyances. Quand ce coeur découvre que ce fut une harmonie de pacotille, il met lui-même au bûcher des hérétiques ses propres croyances de païens. L’Amour parfait n’est qu’un mensonge. Brûlons les amours !
Nous sommes dévorés par notre passion. Nous mourrons tous de notre passion.
Voilà pourquoi les sourires divins sont si beaux mais si cruels dans le monde des hommes !
Tant que nos coeurs gardent leurs divins secrets d’alcôve, nos sourires demeurent aussi beaux et éternels que ceux des tableaux de Fragonard mais peuvent s’enlaidir à leurs révélations comme dans le portrait de Dorian Gray.
Combien de coeurs laids se cachent derrière de divins sourires ? Combien d’entre nous sommes des Dorian Gray ?
La cruauté humaine joue d’artefacts pour tromper les êtres faibles d’Amour. Quand un être découvre un sourire de marionnette, il ne parvient plus à rêver d’amour. Son coeur pleure sa blessure.
Combien d’êtres pleurent de cette tromperie ?
Croire dans la bonté divine d’un sourire noye son propre coeur dans une profonde joie. Il se plonge dans la passion la plus parfaite mais aussi la plus destructrice qu’elle soit. Nous vendons corps et âme pour cette divine matrone, l’Amour. Nous devenons des fidèles aveugles de bon sens. Le bon sens n’existe plus dans la folie des croyances. Quand ce coeur découvre que ce fut une harmonie de pacotille, il met lui-même au bûcher des hérétiques ses propres croyances de païens. L’Amour parfait n’est qu’un mensonge. Brûlons les amours !
Nous sommes dévorés par notre passion. Nous mourrons tous de notre passion.
Voilà pourquoi les sourires divins sont si beaux mais si cruels dans le monde des hommes !
Tant que nos coeurs gardent leurs divins secrets d’alcôve, nos sourires demeurent aussi beaux et éternels que ceux des tableaux de Fragonard mais peuvent s’enlaidir à leurs révélations comme dans le portrait de Dorian Gray.
Combien de coeurs laids se cachent derrière de divins sourires ? Combien d’entre nous sommes des Dorian Gray ?
Ven 12 Fév 2010, 01:57 par
Solina sur Un monde parfait
Un sourire ...
En effet, la définition de chacun de nos sourires dépend du contexte.
Mais comment aimer ? Nos sourires sont toujours interprétés. Dans la détresse, il devient un soutien, une lueur de vie. Dans la joie, il est la symphonie de deux coeurs qui s’estiment, qui vivent l’instant présent. Pourquoi l’Amour doit-il être si exclusif ? Ne peut-on aimer tout simplement ? Sa complexité lui donne sa richesse et crée le malheur des hommes. L’homme simple voit sa vie se transformer en enfer dans l’incertitude de l’opinion de l’autre qu’il ne peut contrôler. C’est notre représentation de l’autre qui "tue" notre amour sincère. L’adulte qui garde un amour simple passe pour un naïf.
Une fois passé dans le monde des êtres pensants, notre amour simple d’enfant se mue en des amours perverties de fins stratèges. Nous créons des sourires pour rattraper d’autres animaux. Pourquoi ne pas sourire pour sourire, pour manisfester notre Amour pour la Vie ? Si nous finissons par partager une même couche, ne serait-ce pas un prolongement de notre Amour pour la Vie ? Cet Amour pour la Vie, nous la trouvons dans les sourires d’enfants. Ils sourient car ils aiment vivre.
Pourquoi ne savons-nous plus sourire et rire entre nous ? L’adulte qui oublie qu’il a été enfant est un être bien triste.
Pourquoi être candide n’est pas une qualité humaine dans un monde où le faux est monnaie courant dans les relations ? Nous savons parler à nos enfants de sincérité mais nous nous conduisons souvent bien plus mal dans notre vie.
Mais qui devrait faire la leçon à qui ?
Mais comment aimer ? Nos sourires sont toujours interprétés. Dans la détresse, il devient un soutien, une lueur de vie. Dans la joie, il est la symphonie de deux coeurs qui s’estiment, qui vivent l’instant présent. Pourquoi l’Amour doit-il être si exclusif ? Ne peut-on aimer tout simplement ? Sa complexité lui donne sa richesse et crée le malheur des hommes. L’homme simple voit sa vie se transformer en enfer dans l’incertitude de l’opinion de l’autre qu’il ne peut contrôler. C’est notre représentation de l’autre qui "tue" notre amour sincère. L’adulte qui garde un amour simple passe pour un naïf.
Une fois passé dans le monde des êtres pensants, notre amour simple d’enfant se mue en des amours perverties de fins stratèges. Nous créons des sourires pour rattraper d’autres animaux. Pourquoi ne pas sourire pour sourire, pour manisfester notre Amour pour la Vie ? Si nous finissons par partager une même couche, ne serait-ce pas un prolongement de notre Amour pour la Vie ? Cet Amour pour la Vie, nous la trouvons dans les sourires d’enfants. Ils sourient car ils aiment vivre.
Pourquoi ne savons-nous plus sourire et rire entre nous ? L’adulte qui oublie qu’il a été enfant est un être bien triste.
Pourquoi être candide n’est pas une qualité humaine dans un monde où le faux est monnaie courant dans les relations ? Nous savons parler à nos enfants de sincérité mais nous nous conduisons souvent bien plus mal dans notre vie.
Mais qui devrait faire la leçon à qui ?
Jeu 04 Fév 2010, 01:42 par
Solina sur Un monde parfait
Une espèce de vent idiot...
Cette lettre est un pur produit de mon imaginaire, toute ressemblance avec des personnages vivant ou ayant existés, serait pure coïncidence...
Voilà, c’est l’un des derniers jours de janvier et j’attendais les voeux d’un pilote de ligne. Ben, oui, voyez-vous, on ne choisit pas de tomber amoureuse et l’homme qui a fait battre mon coeur sans aucune raison est un courant d’air et comme tous les courants d’air, il n’a pas de place dans son coeur et dans sa vie pour une femme : normal un courant d’air ça n’a pas de coeur (enfin c’est à peu près ce qu’il a voulu que je comprenne, comme je suis sage et que je tiens à la joie de vivre, je m’applique à le croire ! ). Le plus chiant c’est qu’à priori il n’avait pas de bras à offrir non plus que des regards d’un bleu intense dans lesquels j’ai plongé sans retenue et je me suis perdue (je cherche encore la sortie).
Adieu mon cher courant d’air que je ne reverrai sans doute plus jamais et c’est tant mieux : tout ce que cela sait donner, un courant d’air, c’est du vent ! A moins qu’il ne réaparaisse au détour d’un chemin au moment où je m’y attendrai le moins (j’ai intérêt de me couvrir, les courants d’air cela glace le coeur). Les champignons aussi : ils sont tout enflés de leur amour propre au point de ne plus avoir de place pour autre chose dans leur coeur que pour eux-même... C’est triste.
C’était une espèce de Saint qui n’en était pas un. C’est encore un truc de St Ex, cette lecture m’a marquée ou c’est un signe de naissance. Quoiqu’il en soit, un conseil. Si vous voyez un pilote de ligne perdu en plein désert de glace et de neige et que vous êtes une petite princesse paumée sur la terre, venue d’une autre planête, si vous cherchez des amis, surtout ne vous approchez pas vous risqueriez de vous laisser apprivoiser...
La terre ensuite sans lui serait le plus beau et le plus triste paysage au monde... pour le coeur. Mais si vous le voyez, s’il vous semble que son coeur bat pour une drôle de petite princesse venue d’ailleurs, s’il pense à elle, dites-lui de revenir sur ma terre de glace et de neige pour faire refleurir la vie de son souffle chaud (oui, il y a certains vents coulis qui deviennent chauds aux abords du printemps voire brûlants en été, mais faut pas trop y songer, c’est plutôt rare).
Dolce
Voilà, c’est l’un des derniers jours de janvier et j’attendais les voeux d’un pilote de ligne. Ben, oui, voyez-vous, on ne choisit pas de tomber amoureuse et l’homme qui a fait battre mon coeur sans aucune raison est un courant d’air et comme tous les courants d’air, il n’a pas de place dans son coeur et dans sa vie pour une femme : normal un courant d’air ça n’a pas de coeur (enfin c’est à peu près ce qu’il a voulu que je comprenne, comme je suis sage et que je tiens à la joie de vivre, je m’applique à le croire ! ). Le plus chiant c’est qu’à priori il n’avait pas de bras à offrir non plus que des regards d’un bleu intense dans lesquels j’ai plongé sans retenue et je me suis perdue (je cherche encore la sortie).
Adieu mon cher courant d’air que je ne reverrai sans doute plus jamais et c’est tant mieux : tout ce que cela sait donner, un courant d’air, c’est du vent ! A moins qu’il ne réaparaisse au détour d’un chemin au moment où je m’y attendrai le moins (j’ai intérêt de me couvrir, les courants d’air cela glace le coeur). Les champignons aussi : ils sont tout enflés de leur amour propre au point de ne plus avoir de place pour autre chose dans leur coeur que pour eux-même... C’est triste.
C’était une espèce de Saint qui n’en était pas un. C’est encore un truc de St Ex, cette lecture m’a marquée ou c’est un signe de naissance. Quoiqu’il en soit, un conseil. Si vous voyez un pilote de ligne perdu en plein désert de glace et de neige et que vous êtes une petite princesse paumée sur la terre, venue d’une autre planête, si vous cherchez des amis, surtout ne vous approchez pas vous risqueriez de vous laisser apprivoiser...
La terre ensuite sans lui serait le plus beau et le plus triste paysage au monde... pour le coeur. Mais si vous le voyez, s’il vous semble que son coeur bat pour une drôle de petite princesse venue d’ailleurs, s’il pense à elle, dites-lui de revenir sur ma terre de glace et de neige pour faire refleurir la vie de son souffle chaud (oui, il y a certains vents coulis qui deviennent chauds aux abords du printemps voire brûlants en été, mais faut pas trop y songer, c’est plutôt rare).

Dolce
Jeu 28 Jan 2010, 20:46 par
dolce vita sur La déclaration d'amour
Un nounours : signe d'amitié
Envie de vous faire partager un sourire.
Chacun d’entre nous possédons un objet qui nous rappelle des souvenirs de tendresse. Le plus marquant est notre premier chiffon, un jouet ou une peluche. Quand nous étions tristes, il portait nos malheurs. Quand nous étions heureux, il partageait notre joie.Nous nous attachons à cet être car il porte religieusement nos secrets d’enfance. Quand nous grandissons, il existe dans nos coeurs mais disparaît peu à peu au profit d’autres choses.
Pour les quarante ans d’un ami, j’ai voulu lui communiquer ma profonde amitié en lui confectionnant une peluche. Certes, à l’image de chaque homme, elle est imparfaite. Mais, sa seule perfection, c’est mon amour dans chacun de mes gestes, ma sincérité dans sa réalisation. Dans mon coeur, cette peluche demeure unique car je ne reproduirai pas deux fois la même.
Pourquoi ? Cette peluche est la première que j’ai réalisée en entier, toute à la main. Elle est marquée de toutes mes hésitations, de mes déceptions mais aussi de mes joies et victoires. A mes yeux, elle est tout ce que je suis. J’ai voulu donner le meilleur de moi-même car il a toujours donné le meilleur de lui-même. Simple et discret, il est toujours à l’écoute. J’ai voulu réaliser une peluche simple et discrète, comme à l’image de ce compagnon vivant dans mon ombre. A ce compagnon, que je n’ai jamais su prendre dans mes bras, à qui je n’ai jamais su dire en face que je l’appréciais, j’ai voulu lui manisfester tous mes sentiments d’amitié dans ce simple objet.
Car, comme la peluche, je veux être pour lui le compagnon silencieux qui porte joies et peines de son maître. Comment savoir que cette amitié est réciproque ? Il a placé cette petite peluche dans sa poche de chemise, au niveau de son coeur et non dans son sac, là où tous les adultes laissent leur tendresse d’enfant.
Qu’est-ce que grandir ? C’est regarder votre vie avec le regard neuf d’un enfant qui découvre à chaque instant la vie avec ses petites joies et ses petites peines et qui chuchote à son nounours : "Regarde, je vis et je te remercie de porter mon coeur" !
Chacun d’entre nous possédons un objet qui nous rappelle des souvenirs de tendresse. Le plus marquant est notre premier chiffon, un jouet ou une peluche. Quand nous étions tristes, il portait nos malheurs. Quand nous étions heureux, il partageait notre joie.Nous nous attachons à cet être car il porte religieusement nos secrets d’enfance. Quand nous grandissons, il existe dans nos coeurs mais disparaît peu à peu au profit d’autres choses.
Pour les quarante ans d’un ami, j’ai voulu lui communiquer ma profonde amitié en lui confectionnant une peluche. Certes, à l’image de chaque homme, elle est imparfaite. Mais, sa seule perfection, c’est mon amour dans chacun de mes gestes, ma sincérité dans sa réalisation. Dans mon coeur, cette peluche demeure unique car je ne reproduirai pas deux fois la même.
Pourquoi ? Cette peluche est la première que j’ai réalisée en entier, toute à la main. Elle est marquée de toutes mes hésitations, de mes déceptions mais aussi de mes joies et victoires. A mes yeux, elle est tout ce que je suis. J’ai voulu donner le meilleur de moi-même car il a toujours donné le meilleur de lui-même. Simple et discret, il est toujours à l’écoute. J’ai voulu réaliser une peluche simple et discrète, comme à l’image de ce compagnon vivant dans mon ombre. A ce compagnon, que je n’ai jamais su prendre dans mes bras, à qui je n’ai jamais su dire en face que je l’appréciais, j’ai voulu lui manisfester tous mes sentiments d’amitié dans ce simple objet.
Car, comme la peluche, je veux être pour lui le compagnon silencieux qui porte joies et peines de son maître. Comment savoir que cette amitié est réciproque ? Il a placé cette petite peluche dans sa poche de chemise, au niveau de son coeur et non dans son sac, là où tous les adultes laissent leur tendresse d’enfant.
Qu’est-ce que grandir ? C’est regarder votre vie avec le regard neuf d’un enfant qui découvre à chaque instant la vie avec ses petites joies et ses petites peines et qui chuchote à son nounours : "Regarde, je vis et je te remercie de porter mon coeur" !
Ven 22 Jan 2010, 03:06 par
Solina sur Mille choses
Volare... épilogue
Le temps suit son cours inévitable, il passe avec son cortège d’espérances, de joies, d’illusions et de souffrances, aussi. Tout finit, les histoires sont comme les êtres, elles naissent, se développent et après le point culminant, doucement sombrent vers leur lit de repos où la mort les étreint dans un souffle.
Lorsqu’elle l’avait croisé, elle avait pensé qu’il n’y aurait pas de fin à eux deux, pas de fin à la joie de leurs rencontres aussi éphémères fussent-elles, aussi libres et gratuites. Elle avait espéré qu’un jour leurs doigts se mêleraient comme leurs coeurs et leurs corps sans pourtant se confondre et qu’ayant goûté à la saveur l’un de l’autre ils puiseraient dans leurs étreintes le désir et la joie de s’inventer des lendemains encore et encore ensemble... Elle y avait crû. On se trompe souvent et parfois, il nous semble que rien ne saurait nous contredire.
Le temps avait passé, il ne restait plus rien de leur histoire, elle se demandait si elle n’avait pas rêvé tout cela et déjà le visage aux yeux clairs devenait flou dans sa mémoire et leur plage, leur nid n’était plus. Elle mit du temps à la chercher à retrouver les parfums et les lieux, lorsqu’elle découvrit enfin l’étroit escalier qui conduisait à son refuge, il n’existait plus de lui qu’une ou deux marches qui débouchaient sur un élégant restaurant de bord de mer... Exit leur amour. Elle se mit à trembler, des larmes perlaient au bord de ses cils mouillés de tristesse...
Elle resta là un long moment, assise sur la première marche à contempler la mer au loin et peut-être à faire le deuil de son histoire... Elle regarda le ciel changer de couleurs et ce sont les premiers clients du restaurant qui la délogèrent. Elle reprit en main ses clefs de voiture et disparut dans la nuit frémissante.
"Volare, oh, oh [...]"
Lorsqu’elle l’avait croisé, elle avait pensé qu’il n’y aurait pas de fin à eux deux, pas de fin à la joie de leurs rencontres aussi éphémères fussent-elles, aussi libres et gratuites. Elle avait espéré qu’un jour leurs doigts se mêleraient comme leurs coeurs et leurs corps sans pourtant se confondre et qu’ayant goûté à la saveur l’un de l’autre ils puiseraient dans leurs étreintes le désir et la joie de s’inventer des lendemains encore et encore ensemble... Elle y avait crû. On se trompe souvent et parfois, il nous semble que rien ne saurait nous contredire.
Le temps avait passé, il ne restait plus rien de leur histoire, elle se demandait si elle n’avait pas rêvé tout cela et déjà le visage aux yeux clairs devenait flou dans sa mémoire et leur plage, leur nid n’était plus. Elle mit du temps à la chercher à retrouver les parfums et les lieux, lorsqu’elle découvrit enfin l’étroit escalier qui conduisait à son refuge, il n’existait plus de lui qu’une ou deux marches qui débouchaient sur un élégant restaurant de bord de mer... Exit leur amour. Elle se mit à trembler, des larmes perlaient au bord de ses cils mouillés de tristesse...
Elle resta là un long moment, assise sur la première marche à contempler la mer au loin et peut-être à faire le deuil de son histoire... Elle regarda le ciel changer de couleurs et ce sont les premiers clients du restaurant qui la délogèrent. Elle reprit en main ses clefs de voiture et disparut dans la nuit frémissante.
"Volare, oh, oh [...]"
Sam 26 Déc 2009, 21:47 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Et oui, encore un noël
Voilà, en ces veilles de Noël on a toujours le coeur prêt à chavirer avec un trop plein d’émotions d’hier, d’aujourd’hui et peut-être un peu aussi de demain.
Je pense à vous tous qui passez du temps pour laisser votre trace sur Les âmes tendres, aussi fugace soit-elle, je pense bien sûr à tous ceux qui ont contribué à leur richesse et spécificité, je pense, entre autres, à La Marquise de sade, à la Tulipe Noire ; bien entendu, je me dois de rendre hommage à PetitPrince avant tout et enfin, à Saint Exupéry sans qui je ne serais jamais venu traîner ma plume par ici...
Voilà, alors simplement, je souhaite à vous tous de passer de merveilleuses fêtes de fin d’année avec plein de joie pour le coeur.
Joyeux Noël à tous et à chacun(e) de vous en particulier.
Bien cordialement.
Dolce
Je pense à vous tous qui passez du temps pour laisser votre trace sur Les âmes tendres, aussi fugace soit-elle, je pense bien sûr à tous ceux qui ont contribué à leur richesse et spécificité, je pense, entre autres, à La Marquise de sade, à la Tulipe Noire ; bien entendu, je me dois de rendre hommage à PetitPrince avant tout et enfin, à Saint Exupéry sans qui je ne serais jamais venu traîner ma plume par ici...
Voilà, alors simplement, je souhaite à vous tous de passer de merveilleuses fêtes de fin d’année avec plein de joie pour le coeur.
Joyeux Noël à tous et à chacun(e) de vous en particulier.
Bien cordialement.
Dolce
Mar 22 Déc 2009, 16:33 par
dolce vita sur L'amour en vrac
Elle… et le taxi
A Magali…
Vendredi matin, à Roissy… L’avion qui me ramenait d’Asie toucha la piste à 5h30, comme prévu. La mission avait été courte, mais intense : nos clients étaient âpres dans les discussions, et leur attitude confirmait bien la puissance grandissante de leur pays…
Par les hublots, on distinguait la piste mouillée par cette pluie froide de novembre, et un peu moins les installations aéroportuaires noyées dans la brume automnale. Décalage horaire mal digéré, et à peine dormi dans cet avion bondé : j’avais donc décidé de rentrer chez moi dormir quelques heures avant de passer au bureau, pour initier les actions que j’avais promises à nos clients. La brume n’était pas qu’à l’extérieur, j’avais aussi bien du mal à fixer mes pensées…
Pourtant, pendant les onze heures de vol, j’avais passé beaucoup de temps à penser à Elle. Elle que j’avais miraculeusement rencontré an auparavant, Elle qui sut me révéler à moi-même, me faire découvrir des sensations que je ne connaissais pas. Fixer mes pensées sur elle m’était doux, et tellement plus agréable que d’essayer de tuer le temps en visionnant quelques films sur les écrans de mauvaise qualité du système vidéo de bord.
Je n’avais pas de bagage en soute : j’avais cru que le débarquement serait ainsi plus rapide. C’était sans compter avec la nonchalance de la police de l’aéroport, qui n’ouvre à cette heure là que quelques postes de filtrage, créant ainsi une immense file d’attente dans le petit matin… Enfin mon tour… Avoir attendu un quart d’heure, pour finalement qu’un policier jette un coup d’œil à peine éveillé sur mon passeport… mais cela faisait maintenant partie du rituel d’un voyage que j’avais fait assez souvent.
Enfin, le hall pour rejoindre les taxis… Et là, surprise… je n’avais pas révélé mon heure de retour, mais Elle était là, je l’avais reconnue de loin dans son imperméable clair. Sa grande taille aussi, encore mise en valeur par ses talons hauts… Un court instant, mes sentiments s’entrechoquèrent… La joie de la revoir, bien sur, mais comment savait elle mon vol retour ? Auprès de qui s’était elle renseignée, alors que je souhaitais notre relation discrète ? Soudain, ce fut elle qui m’aperçut, et le sourire qui apparut alors eut définitivement raison de l’hésitation de mes sentiments….
Il y avait beaucoup de monde dans ce hall : nous échangeâmes un baiser furtif, peu de mots et sa main prit la mienne, pour cheminer ensemble vers les taxis. Nos regards s’étaient croisés, s’étaient compris, nul besoin de paroles…
« Porte de Saint Cloud » : je crois que ce furent les seules paroles que j’énonçai à pleine voix ce matin là… Installés tous deux à l’arrière du taxi, nous nous lovâmes l’un contre l’autre pour oublier la froideur du cuir des sièges. Déjà, sa main était sur mon genou, et la mienne par-dessus pour sentir la douceur de cette peau … Sa tête reposait sur mon épaule, et j’aimais le contact retrouvé avec sa chevelure que mes lèvres parcouraient…Sa main avait déjà dégrafé ma ceinture, et j’avais même rentré un peu le ventre pour faciliter cette manœuvre. Je me surprenais moi-même, si pudique, à m’abandonner sous sa main…en présence du chauffeur de taxi ! Certes, il faisait sombre malgré l’éclairage de l’aéroport… Certes, j’avais installé mon imperméable pour masquer un peu la scène… mais comment imaginer qu’il n’en percevait rien… les petits mots qu’elle me glissait à l’oreille, parvenaient ils à l’avant ? Que devinait-il, dans son rétroviseur, de nos silhouettes mêlées ? Je ne croyais rien avoir d’exhibitionniste dans mon caractère, mais cette incertitude commençait à exacerber mon esprit… Quelques contorsions que je voulus discrètes aidèrent la manœuvre qu’Elle avait commencé, et sa main me parcourait délicieusement.
C’est alors que je me rendis compte de la situation… Comment, dans tout au plus une demi heure, allais-je pouvoir descendre de ce taxi ? Malgré l’obscurité, il me serait maintenant impossible de réajuster un minimum mes vêtements… Et ses caresses qui redoublaient pour mon plus grand plaisir… Et sa bouche qui me suggéra si tendrement dans l’oreille de m’abandonner…
Alors, j’inclinai franchement mon corps vers la portière pour que son autre main trouve elle aussi son passage depuis le bas de mon dos, et je me calai dans l’appuie-tête, pour ainsi mieux m’abandonner, selon son désir… Sa main droite avait déjà largement contribué à mon excitation, sa main gauche s’y ajouta alors pour me prodiguer ses caresses magiques qu’Elle seule savait m’offrir.
Les sons que j’entendais m’indiquaient que nous passions sous un tunnel : nous allions donc rejoindre le périphérique… j’avais perdu toute notion de temps. Sa bouche avait parfois remplacé sa main : qu’en avait perçu le chauffeur de taxi ? Cette incertitude décuplait mon plaisir, mais m’interdisait d’ouvrir les yeux. Sans doute avait Elle bien perçu cette excitation encore grandissante… car ses gestes étaient maintenant bien déterminés à me porter jusqu’au summum de la jouissance, tout retour en arrière étant devenu impossible… Très délicatement, elle me pénétra d’un doigt habile tandis que ma semence chaude ne tarda pas à inonder son autre main…J’aurais aimé crier, je ne crois pas l’avoir fait, tout juste un peu gémi. Il était, d’après moi, impossible que le chauffeur n’ait pas compris ce qui se passait…
J’avais fermé les yeux par abandon, je n’osais les ouvrir par crainte du regard du chauffeur… Combien de temps restait-il ?
Elle était prévoyante… Je sentis ses mouchoirs en papier m’essuyer délicieusement, avant de les entendre se froisser et finir en boule dans le cendrier…
J’ouvris un œil, Porte d’Auteuil… plus que trois minutes !
Une contorsion rapide, Elle m’aida encore dans ce mouvement pour réajuster mon pantalon dont je n’osais trop imaginer l’état. Heureusement, cet imperméable sur mes genoux m’a donné l’illusion de la discrétion… Arrêt du taxi, un reçu, un pourboire, et le chauffeur descend ouvrir la porte : rituel pour retrouver la terre ferme après un voyage d’une demi-heure hors du temps, mais qui restera à jamais un délice gravé dans ma mémoire…
Vendredi matin, à Roissy… L’avion qui me ramenait d’Asie toucha la piste à 5h30, comme prévu. La mission avait été courte, mais intense : nos clients étaient âpres dans les discussions, et leur attitude confirmait bien la puissance grandissante de leur pays…
Par les hublots, on distinguait la piste mouillée par cette pluie froide de novembre, et un peu moins les installations aéroportuaires noyées dans la brume automnale. Décalage horaire mal digéré, et à peine dormi dans cet avion bondé : j’avais donc décidé de rentrer chez moi dormir quelques heures avant de passer au bureau, pour initier les actions que j’avais promises à nos clients. La brume n’était pas qu’à l’extérieur, j’avais aussi bien du mal à fixer mes pensées…
Pourtant, pendant les onze heures de vol, j’avais passé beaucoup de temps à penser à Elle. Elle que j’avais miraculeusement rencontré an auparavant, Elle qui sut me révéler à moi-même, me faire découvrir des sensations que je ne connaissais pas. Fixer mes pensées sur elle m’était doux, et tellement plus agréable que d’essayer de tuer le temps en visionnant quelques films sur les écrans de mauvaise qualité du système vidéo de bord.
Je n’avais pas de bagage en soute : j’avais cru que le débarquement serait ainsi plus rapide. C’était sans compter avec la nonchalance de la police de l’aéroport, qui n’ouvre à cette heure là que quelques postes de filtrage, créant ainsi une immense file d’attente dans le petit matin… Enfin mon tour… Avoir attendu un quart d’heure, pour finalement qu’un policier jette un coup d’œil à peine éveillé sur mon passeport… mais cela faisait maintenant partie du rituel d’un voyage que j’avais fait assez souvent.
Enfin, le hall pour rejoindre les taxis… Et là, surprise… je n’avais pas révélé mon heure de retour, mais Elle était là, je l’avais reconnue de loin dans son imperméable clair. Sa grande taille aussi, encore mise en valeur par ses talons hauts… Un court instant, mes sentiments s’entrechoquèrent… La joie de la revoir, bien sur, mais comment savait elle mon vol retour ? Auprès de qui s’était elle renseignée, alors que je souhaitais notre relation discrète ? Soudain, ce fut elle qui m’aperçut, et le sourire qui apparut alors eut définitivement raison de l’hésitation de mes sentiments….
Il y avait beaucoup de monde dans ce hall : nous échangeâmes un baiser furtif, peu de mots et sa main prit la mienne, pour cheminer ensemble vers les taxis. Nos regards s’étaient croisés, s’étaient compris, nul besoin de paroles…
« Porte de Saint Cloud » : je crois que ce furent les seules paroles que j’énonçai à pleine voix ce matin là… Installés tous deux à l’arrière du taxi, nous nous lovâmes l’un contre l’autre pour oublier la froideur du cuir des sièges. Déjà, sa main était sur mon genou, et la mienne par-dessus pour sentir la douceur de cette peau … Sa tête reposait sur mon épaule, et j’aimais le contact retrouvé avec sa chevelure que mes lèvres parcouraient…Sa main avait déjà dégrafé ma ceinture, et j’avais même rentré un peu le ventre pour faciliter cette manœuvre. Je me surprenais moi-même, si pudique, à m’abandonner sous sa main…en présence du chauffeur de taxi ! Certes, il faisait sombre malgré l’éclairage de l’aéroport… Certes, j’avais installé mon imperméable pour masquer un peu la scène… mais comment imaginer qu’il n’en percevait rien… les petits mots qu’elle me glissait à l’oreille, parvenaient ils à l’avant ? Que devinait-il, dans son rétroviseur, de nos silhouettes mêlées ? Je ne croyais rien avoir d’exhibitionniste dans mon caractère, mais cette incertitude commençait à exacerber mon esprit… Quelques contorsions que je voulus discrètes aidèrent la manœuvre qu’Elle avait commencé, et sa main me parcourait délicieusement.
C’est alors que je me rendis compte de la situation… Comment, dans tout au plus une demi heure, allais-je pouvoir descendre de ce taxi ? Malgré l’obscurité, il me serait maintenant impossible de réajuster un minimum mes vêtements… Et ses caresses qui redoublaient pour mon plus grand plaisir… Et sa bouche qui me suggéra si tendrement dans l’oreille de m’abandonner…
Alors, j’inclinai franchement mon corps vers la portière pour que son autre main trouve elle aussi son passage depuis le bas de mon dos, et je me calai dans l’appuie-tête, pour ainsi mieux m’abandonner, selon son désir… Sa main droite avait déjà largement contribué à mon excitation, sa main gauche s’y ajouta alors pour me prodiguer ses caresses magiques qu’Elle seule savait m’offrir.
Les sons que j’entendais m’indiquaient que nous passions sous un tunnel : nous allions donc rejoindre le périphérique… j’avais perdu toute notion de temps. Sa bouche avait parfois remplacé sa main : qu’en avait perçu le chauffeur de taxi ? Cette incertitude décuplait mon plaisir, mais m’interdisait d’ouvrir les yeux. Sans doute avait Elle bien perçu cette excitation encore grandissante… car ses gestes étaient maintenant bien déterminés à me porter jusqu’au summum de la jouissance, tout retour en arrière étant devenu impossible… Très délicatement, elle me pénétra d’un doigt habile tandis que ma semence chaude ne tarda pas à inonder son autre main…J’aurais aimé crier, je ne crois pas l’avoir fait, tout juste un peu gémi. Il était, d’après moi, impossible que le chauffeur n’ait pas compris ce qui se passait…
J’avais fermé les yeux par abandon, je n’osais les ouvrir par crainte du regard du chauffeur… Combien de temps restait-il ?
Elle était prévoyante… Je sentis ses mouchoirs en papier m’essuyer délicieusement, avant de les entendre se froisser et finir en boule dans le cendrier…
J’ouvris un œil, Porte d’Auteuil… plus que trois minutes !
Une contorsion rapide, Elle m’aida encore dans ce mouvement pour réajuster mon pantalon dont je n’osais trop imaginer l’état. Heureusement, cet imperméable sur mes genoux m’a donné l’illusion de la discrétion… Arrêt du taxi, un reçu, un pourboire, et le chauffeur descend ouvrir la porte : rituel pour retrouver la terre ferme après un voyage d’une demi-heure hors du temps, mais qui restera à jamais un délice gravé dans ma mémoire…
Ven 18 Déc 2009, 21:41 par
piertiteuf sur Les liaisons sulfureuses
Pas de retour. chapitre 6
Chapitre 6
Le minibus de marque japonaise qui les transportait au stade Toa Payoh ressemblait à un véhicule futuriste aux yeux des français, plutôt étonnés et curieux. Mais le trajet ne dura que 15 minutes ; ce qui ne laissa pas, aux enfants, le temps nécessaire de découvrir et tester tous les gadgets à disposition des voyageurs.
L’organisation du tournoi avait octroyé un horaire d’entraînement décent aux athlètes de Patrick : de 10 heures à 14 heures.
La salle, surmontée de gradins, était divisée en 4 parties pour permettre les entraînements simultanés mais aucune cloison n’avait été installée. En conséquence, tous les athlètes pouvaient s’observer mutuellement. Patrick n’en était pas choqué car cela se passait ainsi dans la plupart des cas ; il préférait, même. Pas uniquement parce que ça facilitait son travail d’étude des adversaires éventuels mais aussi parce que les sportifs avaient l’occasion de lier connaissance et, pourquoi pas, de se faire des amis venant des quatre coins du monde. Le délégué les conduisit à leur emplacement. Rien ne manquait pour conduire une bonne séance : le tatamis réglementaire, bien entendu, mais aussi deux sacs de sable pour travailler la puissance, des raquettes de frappe pour la précision, des pattes d’ours plates pour la vitesse, des cordes à sauter, des plastrons et des casques. A côté du tapis d’entraînement, trônaient deux appareils : l’un dédié au travail de souplesse et l’autre – très complet – spécifique à la musculation.
Patrick Brun expliqua à sa troupe les objectifs de l’entraînement général et les travaux spécifiques qu’il prévoyait pour chaque athlète. Apres cette introduction, les premiers mouvements débutèrent. Ses élèves étaient concentrés. Avec satisfaction, il les sentait entrer petit à petit en « mode tournoi ».
Apres une heure d’échauffement, suivi des actions de base pieds et poings, il leur accorda une pause de dix minutes. Tout le monde en profita pour se désaltérer et regarder les autres préparations. Arthur, accompagné de Mathilde, se dirigea vers le coin des Australiens, à l’autre bout de la salle. Les deux adolescents étaient tout de suite impressionnés par le nombre d’athlètes ; ce qui n’avait pas l’air de perturber l’organisation de la session en cours. Arthur remarqua que, malgré la concentration de chacun, les athlètes paraissaient « cool », même durant l’effort. Patrick s’approcha de lui :
- Tu vois celui qui travaille ses coups de pieds arrière crochetés ? C’est l’adversaire potentiel dont je t’ai parlé.
- Wouah ! Plutôt balaise, le gars !
- Oui. Et je pense qu’il va combattre pour mettre ses adversaires K.O. le plus vite possible. Regarde ses « back hooks ». Si tu dois le rencontrer, il va falloir se méfier de cette technique. Il ne doit certainement pas la répéter inlassablement sans raison…
Patrick les quitta pour aller observer les Thaïlandais.
Arthur continuait d’observer l’Australien attentivement. L’adolescent admirait la vitesse avec laquelle ce dernier se retournait avant de décocher son coup de pied à cinquante centimètres de la cible puis de ramener son talon dessus en un violent impact.
- Il est vraiment très bon ! confirma Mathilde.
- Ouais… Je comprends, maintenant, pourquoi il est déjà dans l’équipe olympique. Si je dois le combattre, j’ai intérêt à éviter ses « back hooks » sinon c’est le K.O assuré.
A ce moment précis, le coach de l’hémisphère sud proposa une pause, acceptée avec joie par ses élèves. L’adversaire potentiel d’Arthur prit un Gatorade dans la glacière et se dirigea vers les deux Français. C’était le prototype de l’idée du jeune surfeur Australien que l’on se faisait plus au nord : les cheveux longs, blonds, les yeux bleus, le sourire engageant, les dents blanches et le visage hâlé.
- Salut ! Vous parlez anglais ?
- Salut ! répondit Arthur. Oui, on parle anglais. Je m’appelle Arthur et voici Mathilde.
- Enchanté, les gars ! Je m’appelle Josh.
Apres cette introduction sans chichi, les 3 jeunes discutèrent avec plaisir jusqu’à ce que Patrick rappelât ses ouailles pour la deuxième partie de l’entraînement.
- C’était super de vous connaître ! fit Josh avec un sourire franc. Comme on est encore ici pour une semaine, on aura l’occasion de se revoir et, pourquoi pas, de faire la fête après le tournoi. OK ?
- Ca serait génial ! répondit Arthur.
Apres un dernier salut de la main, Mathilde et lui se dirigèrent vers leur coin.
- Il est vraiment cool, ce gars ! s’enthousiasma-t-elle.
- Ouais, très sympa ! En plus, il n’a pas la grosse tête alors qu’il pourrait… Ca, c’est vraiment appréciable.
A 14 heures, Patrick siffla la fin de la séance. Il était plutôt satisfait du déroulement de celle-ci, bien qu il avait noté une fatigue générale pendant la dernière demi-heure. « Le décalage horaire… Après une bonne nuit de sommeil, il n’y paraîtra plus » se dit-il. Le groupe alla s’installer sur les gradins afin de laisser leur place à la délégation américaine. L’entraîneur commença le débriefing :
- Alors, comment vous sentez-vous ?
- J’avoue que je suis crevé, se lança Ali, tout de suite suivi par la confirmation de ses camarades.
- C’est normal, Ali. Vous êtes encore sous le coup du décalage. Mais je pense que vous avez tous fourni un super travail. Encore bravo !
Les taekwondoistes reçurent le compliment avec plaisir.
- Bon ! J’ai eu l’occasion d’observer vite fait les 3 autres délégations. J’aimerais vous donner mes premières impressions que l’on ajustera au fur et à mesure. Alors, je commence par les Thaïlandais. Victor, ils présentent un combattant dans ta catégorie. Il est plus petit et plus léger que toi mais extrêmement rapide et souple. En gros, vous allez combattre sur les mêmes bases. Il va falloir qu’on trouve un plus.
- D’accord Patrick ! Tu as une idée ?
- Non, pas pour l’instant. Chez les Australiens, il y a le champion qu’Arthur pourrait rencontrer. Ils présentent aussi un gars dans ta catégorie, Ali. Plutôt pas mal mais je pense que tes qualités physiques et mentales devraient faire la différence. Enfin, les Taiwanais ont une fille que tu pourrais rencontrer, Mathilde. Ta taille sera un avantage et tu pourras placer ton fameux coup de pied marteau en attaque et utiliser ta contre attaque préférée dans les phases défensives. C’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant. Vous avez des questions ?
Ils continuèrent tranquillement leur discussion. Derrière eux, tout en haut des tribunes, une porte en fer s’ouvrit. Trois hommes s’appuyèrent contre la rambarde et entreprirent d’observer ce qui se passait en dessous, sans but apparent. Soudain, l’un deux lâcha un juron.
- Qu’est ce qu’y a, Azhar ? T’as un blème ? questionna l’un des observateurs.
- Putain de merde ! répondit vivement le Malais. Regarde-moi qui va là…
Les deux autres compères regardèrent dans la direction indiquée par le doigt d’Azhar.
- Et alors ? demanda le troisième homme. A part un groupe de je ne sais quel pays, j’vois rien de specos.
- Espèce de con ! La greluche dans le groupe ! C’est celle qui m’a pécho pendant que je m’occupais de cette pute de Tuyen.
Les deux autres le regardèrent, interloqués.
- Mais tu m’avais dit que c’était une touriste, se souvint l’un deux.
Azhar le regarda méchamment :
- C’est ce que je pensais, tête de nœud !
- Bon, elle est là pour le tournoi. Qu’est-ce que ça change après tout ?
- Tu bites rien, décidément ! Tuyen, on sait qu’elle témoignera pas. La « white shit », en tant que touriste, ne se serait pas impliquée dans une histoire locale. Mais, comme c’est pas une touriste et qu’elle est ici pour une semaine et que cet enculé de flic de mes deux qui, en plus, fait partie de l’organisation de ce tournoi à la mords-moi-le-nœud veut pas me lâcher… Tu vois le topo, maintenant, ou j’te fais un dessin ?
Ses compagnons assimilèrent les données du problème, enfin. Ils comprirent qu’Azhar était devenu fou d’une rage contenue car en danger. Et ils savaient très bien que leur leader n’aimait pas, mais pas du tout, se retrouver dans ce genre de position.
- Q’est-ce qu’on fait ?, demanda l’un d’eux.
Azhar considérait le groupe plus bas, qui ne se doutait de rien. Les yeux rétrécis, les mâchoires serrées, les poings formés, il se décida à répondre, brutalement :
- On va la trucider.
Le minibus de marque japonaise qui les transportait au stade Toa Payoh ressemblait à un véhicule futuriste aux yeux des français, plutôt étonnés et curieux. Mais le trajet ne dura que 15 minutes ; ce qui ne laissa pas, aux enfants, le temps nécessaire de découvrir et tester tous les gadgets à disposition des voyageurs.
L’organisation du tournoi avait octroyé un horaire d’entraînement décent aux athlètes de Patrick : de 10 heures à 14 heures.
La salle, surmontée de gradins, était divisée en 4 parties pour permettre les entraînements simultanés mais aucune cloison n’avait été installée. En conséquence, tous les athlètes pouvaient s’observer mutuellement. Patrick n’en était pas choqué car cela se passait ainsi dans la plupart des cas ; il préférait, même. Pas uniquement parce que ça facilitait son travail d’étude des adversaires éventuels mais aussi parce que les sportifs avaient l’occasion de lier connaissance et, pourquoi pas, de se faire des amis venant des quatre coins du monde. Le délégué les conduisit à leur emplacement. Rien ne manquait pour conduire une bonne séance : le tatamis réglementaire, bien entendu, mais aussi deux sacs de sable pour travailler la puissance, des raquettes de frappe pour la précision, des pattes d’ours plates pour la vitesse, des cordes à sauter, des plastrons et des casques. A côté du tapis d’entraînement, trônaient deux appareils : l’un dédié au travail de souplesse et l’autre – très complet – spécifique à la musculation.
Patrick Brun expliqua à sa troupe les objectifs de l’entraînement général et les travaux spécifiques qu’il prévoyait pour chaque athlète. Apres cette introduction, les premiers mouvements débutèrent. Ses élèves étaient concentrés. Avec satisfaction, il les sentait entrer petit à petit en « mode tournoi ».
Apres une heure d’échauffement, suivi des actions de base pieds et poings, il leur accorda une pause de dix minutes. Tout le monde en profita pour se désaltérer et regarder les autres préparations. Arthur, accompagné de Mathilde, se dirigea vers le coin des Australiens, à l’autre bout de la salle. Les deux adolescents étaient tout de suite impressionnés par le nombre d’athlètes ; ce qui n’avait pas l’air de perturber l’organisation de la session en cours. Arthur remarqua que, malgré la concentration de chacun, les athlètes paraissaient « cool », même durant l’effort. Patrick s’approcha de lui :
- Tu vois celui qui travaille ses coups de pieds arrière crochetés ? C’est l’adversaire potentiel dont je t’ai parlé.
- Wouah ! Plutôt balaise, le gars !
- Oui. Et je pense qu’il va combattre pour mettre ses adversaires K.O. le plus vite possible. Regarde ses « back hooks ». Si tu dois le rencontrer, il va falloir se méfier de cette technique. Il ne doit certainement pas la répéter inlassablement sans raison…
Patrick les quitta pour aller observer les Thaïlandais.
Arthur continuait d’observer l’Australien attentivement. L’adolescent admirait la vitesse avec laquelle ce dernier se retournait avant de décocher son coup de pied à cinquante centimètres de la cible puis de ramener son talon dessus en un violent impact.
- Il est vraiment très bon ! confirma Mathilde.
- Ouais… Je comprends, maintenant, pourquoi il est déjà dans l’équipe olympique. Si je dois le combattre, j’ai intérêt à éviter ses « back hooks » sinon c’est le K.O assuré.
A ce moment précis, le coach de l’hémisphère sud proposa une pause, acceptée avec joie par ses élèves. L’adversaire potentiel d’Arthur prit un Gatorade dans la glacière et se dirigea vers les deux Français. C’était le prototype de l’idée du jeune surfeur Australien que l’on se faisait plus au nord : les cheveux longs, blonds, les yeux bleus, le sourire engageant, les dents blanches et le visage hâlé.
- Salut ! Vous parlez anglais ?
- Salut ! répondit Arthur. Oui, on parle anglais. Je m’appelle Arthur et voici Mathilde.
- Enchanté, les gars ! Je m’appelle Josh.
Apres cette introduction sans chichi, les 3 jeunes discutèrent avec plaisir jusqu’à ce que Patrick rappelât ses ouailles pour la deuxième partie de l’entraînement.
- C’était super de vous connaître ! fit Josh avec un sourire franc. Comme on est encore ici pour une semaine, on aura l’occasion de se revoir et, pourquoi pas, de faire la fête après le tournoi. OK ?
- Ca serait génial ! répondit Arthur.
Apres un dernier salut de la main, Mathilde et lui se dirigèrent vers leur coin.
- Il est vraiment cool, ce gars ! s’enthousiasma-t-elle.
- Ouais, très sympa ! En plus, il n’a pas la grosse tête alors qu’il pourrait… Ca, c’est vraiment appréciable.
A 14 heures, Patrick siffla la fin de la séance. Il était plutôt satisfait du déroulement de celle-ci, bien qu il avait noté une fatigue générale pendant la dernière demi-heure. « Le décalage horaire… Après une bonne nuit de sommeil, il n’y paraîtra plus » se dit-il. Le groupe alla s’installer sur les gradins afin de laisser leur place à la délégation américaine. L’entraîneur commença le débriefing :
- Alors, comment vous sentez-vous ?
- J’avoue que je suis crevé, se lança Ali, tout de suite suivi par la confirmation de ses camarades.
- C’est normal, Ali. Vous êtes encore sous le coup du décalage. Mais je pense que vous avez tous fourni un super travail. Encore bravo !
Les taekwondoistes reçurent le compliment avec plaisir.
- Bon ! J’ai eu l’occasion d’observer vite fait les 3 autres délégations. J’aimerais vous donner mes premières impressions que l’on ajustera au fur et à mesure. Alors, je commence par les Thaïlandais. Victor, ils présentent un combattant dans ta catégorie. Il est plus petit et plus léger que toi mais extrêmement rapide et souple. En gros, vous allez combattre sur les mêmes bases. Il va falloir qu’on trouve un plus.
- D’accord Patrick ! Tu as une idée ?
- Non, pas pour l’instant. Chez les Australiens, il y a le champion qu’Arthur pourrait rencontrer. Ils présentent aussi un gars dans ta catégorie, Ali. Plutôt pas mal mais je pense que tes qualités physiques et mentales devraient faire la différence. Enfin, les Taiwanais ont une fille que tu pourrais rencontrer, Mathilde. Ta taille sera un avantage et tu pourras placer ton fameux coup de pied marteau en attaque et utiliser ta contre attaque préférée dans les phases défensives. C’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant. Vous avez des questions ?
Ils continuèrent tranquillement leur discussion. Derrière eux, tout en haut des tribunes, une porte en fer s’ouvrit. Trois hommes s’appuyèrent contre la rambarde et entreprirent d’observer ce qui se passait en dessous, sans but apparent. Soudain, l’un deux lâcha un juron.
- Qu’est ce qu’y a, Azhar ? T’as un blème ? questionna l’un des observateurs.
- Putain de merde ! répondit vivement le Malais. Regarde-moi qui va là…
Les deux autres compères regardèrent dans la direction indiquée par le doigt d’Azhar.
- Et alors ? demanda le troisième homme. A part un groupe de je ne sais quel pays, j’vois rien de specos.
- Espèce de con ! La greluche dans le groupe ! C’est celle qui m’a pécho pendant que je m’occupais de cette pute de Tuyen.
Les deux autres le regardèrent, interloqués.
- Mais tu m’avais dit que c’était une touriste, se souvint l’un deux.
Azhar le regarda méchamment :
- C’est ce que je pensais, tête de nœud !
- Bon, elle est là pour le tournoi. Qu’est-ce que ça change après tout ?
- Tu bites rien, décidément ! Tuyen, on sait qu’elle témoignera pas. La « white shit », en tant que touriste, ne se serait pas impliquée dans une histoire locale. Mais, comme c’est pas une touriste et qu’elle est ici pour une semaine et que cet enculé de flic de mes deux qui, en plus, fait partie de l’organisation de ce tournoi à la mords-moi-le-nœud veut pas me lâcher… Tu vois le topo, maintenant, ou j’te fais un dessin ?
Ses compagnons assimilèrent les données du problème, enfin. Ils comprirent qu’Azhar était devenu fou d’une rage contenue car en danger. Et ils savaient très bien que leur leader n’aimait pas, mais pas du tout, se retrouver dans ce genre de position.
- Q’est-ce qu’on fait ?, demanda l’un d’eux.
Azhar considérait le groupe plus bas, qui ne se doutait de rien. Les yeux rétrécis, les mâchoires serrées, les poings formés, il se décida à répondre, brutalement :
- On va la trucider.
Jeu 19 Nov 2009, 12:55 par
Arthis sur Mille choses
Pas de retour. chapitre 4 (premiere partie)
Chapitre 4
Aéroport de Changi, Singapour – Au grand étonnement de Patrick, les formalités de contrôle des passeports furent très rapides et plutôt agréables. « Ca nous change de l’Europe », se dit-il. Cependant que lui et ses quatre élèves marchaient vers les tapis roulants pour récupérer leurs bagages, le petit Victor s’exclama :
- « Regardez ! Mon sac est déjà là !
- Le mien aussi ! », applaudit Ali.
« Efficace, avec ça ! », pensa Patrick, tout en regardant Victor courir partout, tel un furet. Tendrement, il se remémora sa première rencontre avec ce garçon âgé maintenant de 12 ans. Il y avait cinq ans. Déjà.
Ce jour là, Victor et ses parents pénétrèrent timidement dans l’établissement, juste avant que l’entraînement général ne débute. Patrick, déjà vêtu de son dobok, les accueillit. Il remarqua tout de suite le manque d’assurance des deux adultes qui se reflétait également chez le petit blondinet, agrippé à la main de sa mère, l’air déterminé à ne pas vouloir la lâcher, même en échange de tous les bonbons du monde ! Patrick s’évertua à les mettre à l’aise et chercha à comprendre quelles étaient les motivations des parents. Ceux-ci expliquèrent, hésitants, que leur petit garçon était d’une timidité maladive, qu’il n’osait jamais s’exprimer librement, que ce soit à la maison ou à l’école. De fait, il avait peu ou pas d’amis et il passait le plus clair de son temps, seul, lisant des tonnes de livres de son âge. Un ami leur avait conseillé de l’inscrire à un club d’arts martiaux, quel qu’il soit, afin de lui permettre de développer une certaine confiance en soi qui lui faisait manifestement défaut. Patrick avait déjà eu affaire à ce genre de cas. Il avait su, à force de patience et de psychologie, faire ressortir les points forts de ces enfants et leur démontrer qu’ils ne devaient pas craindre de les mettre en valeur. Ainsi, au cours des années, Victor s’était complètement transformé. Il était devenu un préadolescent sûr de lui et de ses possibilités, n’hésitant plus à exprimer ses émotions. Malgré son jeune âge, il adorait assister les entraîneurs des tout petits et prenait plaisir à l’instruction. Patrick lui avait donné cette responsabilité, sachant pertinemment que cela permettrait à Victor de continuer à s’épanouir. « C’est en enseignant qu’on apprend le mieux. » répétait-il à ses ceintures noires pour les convaincre d’aider les entraîneurs. Et, en effet, Victor avait beaucoup appris. Sur lui-même. La participation au tournoi de jeunes pratiquants comme Victot faisait aussi partie de la stratégie de Patrick. Il s’avéra que l’enfant était naturellement doté des qualités physiques requises par le taekwondo. Le travail technique qu’il avait accumulé au cours de ces années d’entraînement lui permettait de figurer parmi les meilleurs combattants de sa catégorie d’âge. Ses résultats en tournois, accompagnés des félicitations de son mentor ainsi que de l’admiration de ses camarades, n’avaient pas manqué de le convaincre qu’il pouvait réussir dans ce qu’il entreprenait. Mais, le plus étonnant pour Patrick était de constater l’évolution simultanée des parents de Victor. Ceux-ci étaient devenus plus affirmatifs, beaucoup moins timides dans leurs échanges avec lui, moins craintifs en apparence. « Et ils ne pratiquent aucun art martial, eux… Trois transformations pour le prix d’une ! Non seulement Victor a changé mais il a aussi, et sans le savoir, influencé ses propres parents… », s’amusa-t-il intérieurement.
Quant à Ali, le problème avait été tout autre. Ses parents, issus de la troisième génération d’immigrés, avaient réussi à percer ce mur invisible dressé par la société à cause de leurs origines. Ils étaient jeunes, formaient un beau couple et respiraient le bonheur. Lui était cadre dans une compagnie d’assurances et elle dispensait des cours d’informatique pour le compte d’un organisme de formation professionnelle. A la naissance d’Ali, un an après leur mariage, ils furent fous de joie et tous les membres de leurs grandes familles, de Paris à Oran, devinrent hystériques. « Un cadeau d’Allah ! » avait proclamé un oncle d’Oran, toujours volubile. Le grand père d’Ali n’avait pas hésité, déclenchant le courroux de son épouse, à déclarer à son rejeton : « Tu as toujours été ma plus grande fierté, mon enfant. Maintenant, avec la naissance de ton propre fils, je sais que jamais je ne pourrai être plus heureux. Alors, si Dieu veut que je meure maintenant, je suis d’accord ! »
Au fil des mois, puis des années, les géniteurs comblés s’aperçurent que quelque chose clochait chez Ali. Dans son comportement, très agité, souvent impulsif ; à l’école, où il avait énormément de mal à suivre. Ses parents s’en inquiétèrent très vite et consultèrent un généraliste. Celui-ci, après examen de l’enfant, pronostiqua un TDAH (Trouble de Déficit de l’Attention Hyperactivité) et demanda aux parents de voir un spécialiste afin de confirmer la découverte et, surtout d’en définir le degré. Ce qu’ils firent. Et ils apprirent que leur enfant était, en effet, atteint du TDAH, à un degré élevé. Mais le spécialiste se montra rassurant car le problème avait été détecté assez tôt et il proposa un programme spécifique pour Ali, à base d’homéopathie (il était contre les médicaments, qu’il considérait trop invasifs pour un enfant de 6 ans) et d’approche psychosociale. « Mais le plus important pour Ali reste l’amour que vous lui portez et votre soutien sans faille. », avait prévenu le professeur. Justement, de l’amour, pour leur enfant, ils en avaient à revendre ; de même que toute leur famille ! Aussi, loin d’être abattus, soulagés, même, de pouvoir mettre un nom sur le problème, les parents d’Ali étaient plus que déterminés à aider leur fils. Lorsque la maîtresse d’Ali fut mise au courant du trouble de son élève, elle recommanda à sa mère de l’inscrire au club de taekwondo de Patrick Brun, leur assurant que cela pourrait grandement contribuer à l’amélioration de leur fils. Prudents, les parents demandèrent conseil au spécialiste qui ratifia cette suggestion : « Pratiquer un sport, qui plus est un art martial, est une excellente démarche dans le cas du petit Ali. En effet, pour lui, apprendre en étant assis derrière un pupitre est un vrai calvaire. S’il peut apprendre tout en déversant son trop plein d’énergie, il aura moins de difficultés à garder son attention. Un art martial offre, en plus, un cadre très structuré, basé sur des règles et des codes précis que personne ne peut enfreindre, y compris un enfant atteint de TDAH. Aussi, Ali apprendra plus facilement les conséquences de ses débordements éventuels et, inconsciemment, ajustera son comportement en fonction. »
C’est ainsi que Patrick reçut Ali au sein de son club et participa – non sans mal – aux progrès lents mais incontestables de l’enfant. Aujourd’hui, Ali avait 18 ans. Patrick le regardait récupérer son sac et aider Mathilde à en faire autant. Grand, musclé, souple : un corps de félin. Calme, souriant, confiant, patient, toujours à l’écoute : un grand frère à qui on veut confier toutes ses peines ; vers qui on se tourne pour partager ses joies ; quelqu’un dont on veut gagner l’amitié, à jamais. « Où es-tu passé, petit Ali de 6 ans ? », s’interrogea Patrick. « Tu nous as fait souffrir, mes entraîneurs et moi. Tu nous as tournés en bourriques tant de fois. Tu étais insaisissable. Tes camarades d’entraînement te détestaient car tu étais différent. Tu étais incapable de reproduire une poomse correctement… Et, petit à petit, tu as laissé la place à quelqu’un qui est finalement devenu ce jeune homme : un instructeur occasionnel adoré par ses étudiants. Un champion de taekwondo. Et, pour couronner le tout, un brillant étudiant qui finit sa deuxième année de médecine. Alors, c’est avec plaisir que je te dis : « Adieu, petit Ali de 6 ans… Et je suis content que tu aies laissé ta place à cet Ali de 18 ans, promis à un brillant avenir. Le joyau de sa famille, si aimante… » .
Aéroport de Changi, Singapour – Au grand étonnement de Patrick, les formalités de contrôle des passeports furent très rapides et plutôt agréables. « Ca nous change de l’Europe », se dit-il. Cependant que lui et ses quatre élèves marchaient vers les tapis roulants pour récupérer leurs bagages, le petit Victor s’exclama :
- « Regardez ! Mon sac est déjà là !
- Le mien aussi ! », applaudit Ali.
« Efficace, avec ça ! », pensa Patrick, tout en regardant Victor courir partout, tel un furet. Tendrement, il se remémora sa première rencontre avec ce garçon âgé maintenant de 12 ans. Il y avait cinq ans. Déjà.
Ce jour là, Victor et ses parents pénétrèrent timidement dans l’établissement, juste avant que l’entraînement général ne débute. Patrick, déjà vêtu de son dobok, les accueillit. Il remarqua tout de suite le manque d’assurance des deux adultes qui se reflétait également chez le petit blondinet, agrippé à la main de sa mère, l’air déterminé à ne pas vouloir la lâcher, même en échange de tous les bonbons du monde ! Patrick s’évertua à les mettre à l’aise et chercha à comprendre quelles étaient les motivations des parents. Ceux-ci expliquèrent, hésitants, que leur petit garçon était d’une timidité maladive, qu’il n’osait jamais s’exprimer librement, que ce soit à la maison ou à l’école. De fait, il avait peu ou pas d’amis et il passait le plus clair de son temps, seul, lisant des tonnes de livres de son âge. Un ami leur avait conseillé de l’inscrire à un club d’arts martiaux, quel qu’il soit, afin de lui permettre de développer une certaine confiance en soi qui lui faisait manifestement défaut. Patrick avait déjà eu affaire à ce genre de cas. Il avait su, à force de patience et de psychologie, faire ressortir les points forts de ces enfants et leur démontrer qu’ils ne devaient pas craindre de les mettre en valeur. Ainsi, au cours des années, Victor s’était complètement transformé. Il était devenu un préadolescent sûr de lui et de ses possibilités, n’hésitant plus à exprimer ses émotions. Malgré son jeune âge, il adorait assister les entraîneurs des tout petits et prenait plaisir à l’instruction. Patrick lui avait donné cette responsabilité, sachant pertinemment que cela permettrait à Victor de continuer à s’épanouir. « C’est en enseignant qu’on apprend le mieux. » répétait-il à ses ceintures noires pour les convaincre d’aider les entraîneurs. Et, en effet, Victor avait beaucoup appris. Sur lui-même. La participation au tournoi de jeunes pratiquants comme Victot faisait aussi partie de la stratégie de Patrick. Il s’avéra que l’enfant était naturellement doté des qualités physiques requises par le taekwondo. Le travail technique qu’il avait accumulé au cours de ces années d’entraînement lui permettait de figurer parmi les meilleurs combattants de sa catégorie d’âge. Ses résultats en tournois, accompagnés des félicitations de son mentor ainsi que de l’admiration de ses camarades, n’avaient pas manqué de le convaincre qu’il pouvait réussir dans ce qu’il entreprenait. Mais, le plus étonnant pour Patrick était de constater l’évolution simultanée des parents de Victor. Ceux-ci étaient devenus plus affirmatifs, beaucoup moins timides dans leurs échanges avec lui, moins craintifs en apparence. « Et ils ne pratiquent aucun art martial, eux… Trois transformations pour le prix d’une ! Non seulement Victor a changé mais il a aussi, et sans le savoir, influencé ses propres parents… », s’amusa-t-il intérieurement.
Quant à Ali, le problème avait été tout autre. Ses parents, issus de la troisième génération d’immigrés, avaient réussi à percer ce mur invisible dressé par la société à cause de leurs origines. Ils étaient jeunes, formaient un beau couple et respiraient le bonheur. Lui était cadre dans une compagnie d’assurances et elle dispensait des cours d’informatique pour le compte d’un organisme de formation professionnelle. A la naissance d’Ali, un an après leur mariage, ils furent fous de joie et tous les membres de leurs grandes familles, de Paris à Oran, devinrent hystériques. « Un cadeau d’Allah ! » avait proclamé un oncle d’Oran, toujours volubile. Le grand père d’Ali n’avait pas hésité, déclenchant le courroux de son épouse, à déclarer à son rejeton : « Tu as toujours été ma plus grande fierté, mon enfant. Maintenant, avec la naissance de ton propre fils, je sais que jamais je ne pourrai être plus heureux. Alors, si Dieu veut que je meure maintenant, je suis d’accord ! »
Au fil des mois, puis des années, les géniteurs comblés s’aperçurent que quelque chose clochait chez Ali. Dans son comportement, très agité, souvent impulsif ; à l’école, où il avait énormément de mal à suivre. Ses parents s’en inquiétèrent très vite et consultèrent un généraliste. Celui-ci, après examen de l’enfant, pronostiqua un TDAH (Trouble de Déficit de l’Attention Hyperactivité) et demanda aux parents de voir un spécialiste afin de confirmer la découverte et, surtout d’en définir le degré. Ce qu’ils firent. Et ils apprirent que leur enfant était, en effet, atteint du TDAH, à un degré élevé. Mais le spécialiste se montra rassurant car le problème avait été détecté assez tôt et il proposa un programme spécifique pour Ali, à base d’homéopathie (il était contre les médicaments, qu’il considérait trop invasifs pour un enfant de 6 ans) et d’approche psychosociale. « Mais le plus important pour Ali reste l’amour que vous lui portez et votre soutien sans faille. », avait prévenu le professeur. Justement, de l’amour, pour leur enfant, ils en avaient à revendre ; de même que toute leur famille ! Aussi, loin d’être abattus, soulagés, même, de pouvoir mettre un nom sur le problème, les parents d’Ali étaient plus que déterminés à aider leur fils. Lorsque la maîtresse d’Ali fut mise au courant du trouble de son élève, elle recommanda à sa mère de l’inscrire au club de taekwondo de Patrick Brun, leur assurant que cela pourrait grandement contribuer à l’amélioration de leur fils. Prudents, les parents demandèrent conseil au spécialiste qui ratifia cette suggestion : « Pratiquer un sport, qui plus est un art martial, est une excellente démarche dans le cas du petit Ali. En effet, pour lui, apprendre en étant assis derrière un pupitre est un vrai calvaire. S’il peut apprendre tout en déversant son trop plein d’énergie, il aura moins de difficultés à garder son attention. Un art martial offre, en plus, un cadre très structuré, basé sur des règles et des codes précis que personne ne peut enfreindre, y compris un enfant atteint de TDAH. Aussi, Ali apprendra plus facilement les conséquences de ses débordements éventuels et, inconsciemment, ajustera son comportement en fonction. »
C’est ainsi que Patrick reçut Ali au sein de son club et participa – non sans mal – aux progrès lents mais incontestables de l’enfant. Aujourd’hui, Ali avait 18 ans. Patrick le regardait récupérer son sac et aider Mathilde à en faire autant. Grand, musclé, souple : un corps de félin. Calme, souriant, confiant, patient, toujours à l’écoute : un grand frère à qui on veut confier toutes ses peines ; vers qui on se tourne pour partager ses joies ; quelqu’un dont on veut gagner l’amitié, à jamais. « Où es-tu passé, petit Ali de 6 ans ? », s’interrogea Patrick. « Tu nous as fait souffrir, mes entraîneurs et moi. Tu nous as tournés en bourriques tant de fois. Tu étais insaisissable. Tes camarades d’entraînement te détestaient car tu étais différent. Tu étais incapable de reproduire une poomse correctement… Et, petit à petit, tu as laissé la place à quelqu’un qui est finalement devenu ce jeune homme : un instructeur occasionnel adoré par ses étudiants. Un champion de taekwondo. Et, pour couronner le tout, un brillant étudiant qui finit sa deuxième année de médecine. Alors, c’est avec plaisir que je te dis : « Adieu, petit Ali de 6 ans… Et je suis content que tu aies laissé ta place à cet Ali de 18 ans, promis à un brillant avenir. Le joyau de sa famille, si aimante… » .
Jeu 12 Nov 2009, 12:07 par
Arthis sur Mille choses
Pas de retour. chapitre 3 (complet)
Chapitre 3
Mathilde regardait Arthur finir sa série de coups de pied directs arrière. Le sac de sable, bien que lourd, oscillait au rythme des impacts puissants. Secrètement, elle aimait Arthur. Elle aimait son sourire permanent, ses yeux d’un bleu azur, ses cheveux blonds coupés courts. Elle rougit en pensant à ses rêves érotiques au cours desquels Arthur, torse nu, musclé et naturellement bronzé, l’enlaçait. Elle qui, à 15 ans, n’avait encore jamais connu l’amour…
- "OK, Arthur ! Tu peux arrêter là. Très bien ! Bravo !"
Patrick Brun était visiblement satisfait de la prestation de son protégé.
- "Tu sais que si tu as le bon timing en utilisant ce coup de pied direct arrière, ton adversaire sera par terre en 2 secondes. Avec ta puissance et ta rapidité, ça ne fait pas un pli ! Allez ! C’est fini pour ce soir… Tu peux aller prendre ta douche".
- "Merci co… Euh… Patrick…"
Mathilde se mêla à l’échange.
- "Patrick ! Et moi ? Pourquoi tu ne me fais pas travailler sur cette série, aussi ?"
Arthur se retourna et prit son air espiègle.
- "Mathilde, voyons ! Tu sais bien que pour utiliser cette technique en tournoi, il faut la maîtriser à 100% ! Ha ! Ha ! Ha !"
Devant la moue qui se dessina sur le visage de Mathilde, Arthur continua :
- "Je plaisante, Mat… C’est pour t’embêter un peu…"
Mathilde lui tira la langue.
- "Allons ! Ce n’est pas un peu fini ces gamineries ?!", intervint Patrick, en riant. Puis, il s’adressa à elle :
- "Mathilde, tu sais bien que ton point fort, c’est la contre-attaque retardée en 45 degrés. Pour le tournoi, c’est là-dessus qu’il faudra compter. Donc, ton entraînement spécifique portera sur cette tactique. Tu comprends ?"
- "D’accord, coach !", fit-elle, en sachant pertinemment qu’il avait horreur qu’on l’appelle ainsi. Et elle courut vers les vestiaires en s’esclaffant.
- "Quelle petite peste !", cria Patrick en faisant semblant de vouloir la rattraper.
[…]
Arthur n’avait d’yeux que pour cette silhouette svelte et agile qui se déplaçait gracieusement ; cette chevelure abondante châtain qui encadrait une petite frimousse malicieuse, parsemée de taches de rousseurs et… cette petite langue toute rose qu’elle continuait à lui tirer, tout en continuant à détaler.
- "Bon !", reprit Patrick à l’adresse d’Arthur. "Alors, tu te prépares pour le voyage ? »
- « Oui, je suis vraiment impatient ! »
- « Tu n’oublies pas l’école, hein ? »
- « Non, bien sûr que non ! Je me suis organisé avec mes profs. Ils m’ont donné une liste de devoirs pour les vacances. Je pense qu’avec une ou deux heures par jour, je devrais m’en sortir. »
Patrick n’avait aucune inquiétude réelle à ce sujet. Il était en relation régulière avec les professeurs du lycée et n’hésitait pas à parler à l’élève faisant partie de son club lorsque ses résultats scolaires étaient en baisse ou que son attitude générale laissait à désirer. En ce qui concernait Arthur, il n’entendait que des louanges de la part de ses professeurs, quelle que soit la matière.
- « C’est bien, Arthur. On part dans une semaine. Et on a encore pas mal de techniques à peaufiner. Je vais tout faire pour que Victor, Ali et Mathilde soient fin prêts. Toi, tu l’es… Donc, tu vas plus travailler le côté endurance, OK ? »
- « D’accord, Patrick… Dites, c’est comment, l’Asie ? »
Patrick repensa à son voyage en Corée du Sud.
- « L’Asie, c’est grand. C’est magique, aussi ; en tous cas, à mes yeux. Tu sais, je ne connais que la Corée mais j’ai entendu dire que Singapour est le pays le plus occidental d’Asie. Il a malgré tout su conserver un caractère particulier, grâce à la diversité des cultures le peuplant : chinoise, malaise ou indienne. Et, d’après ce qu’on m’a dit, toutes les races vivent harmonieusement ; en incluant les expatriés – Européens, Américains et Australiens pour la plupart – qui sont bien intégrés. »
- « Ça doit être vraiment super ! Et le tournoi ? Vous savez qui va participer ? »
- « Le tournoi international de Singapour a lieu tous les 2 ans. Le niveau est très poussé. Plus de 25 pays vont être représentés. Beaucoup d’Asiatiques, bien entendu ; et les Etats-Unis y participent pour la première fois, comme la France. L’Australie aura la plus grosse délégation, avec 15 athlètes de tous âges. Ce sont eux qui ont récolté le plus de médailles d’or lors de la dernière édition. La fédération m’a d’ailleurs averti que l’Australien qui concourra dans la catégorie open - la tienne - représentera son pays aux prochains jeux olympiques. »
- « Wooww ! Ça va pas être simple pour moi ! »
- « Ne t’inquiète pas, Arthur. Je pense que tu as le niveau pour les jeux, aussi. »
- « Mais je n’ai que 15 ans ! »
- « C’est pour cela que tu combats en catégorie « open ». Tu vas te mesurer à des athlètes de 19, 20 ans. »
Patrick marqua une pause. Il observa la réaction d’Arthur. Sans surprise, ce dernier ne manifesta aucune émotion particulière : ni peur, ni même crainte.
- « Bon. Il est temps que je te dévoile un secret… reprit l’entraîneur. Les gens de la fédération m’ont confié que si tu atteignais au moins les demi-finales, tu serais inclus dans l’équipe de France des JO. »
Arthur écarquilla les yeux de surprise.
- « Pour une nouvelle, c’en est une, Patrick ! »
Patrick rit de bon cœur.
- « Tu comprends maintenant, pourquoi je te fais travailler aussi dur ?! »
[…]
Après une douche réparatrice, Arthur sortit du bâtiment, le sac sur l’épaule et la tête dans ses rêves olympiques. Il était tard, il faisait déjà nuit, mais il ne se pressait pas pour autant. Soudain, il perçut un mouvement derrière lui. Il se retourna vivement. Mathilde fut stoppée net dans sa tentative de lui faire une surprise, un peu abasourdie par la vitesse de réaction d’Arthur.
- « Mathilde ! », s’étonna-t-il. « Qu’essayes-tu de faire ? »
- « Bah, je voulais te faire peur… »,répondit-elle, un peu dépitée par son échec.
- « Ha ! Ha ! Ha ! Eh ben, c’est raté ! »
- « Je sais... »
Il reprit son sérieux :
- « Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Il est tard et tu pourrais faire une mauvaise rencontre. »
- « Tu penses que je ne peux pas me défendre ? », le défia-t-elle.
- « Tu plaisantes ? Je sais très bien de quoi tu es capable ! »
- « Alors, pourquoi veux-tu m’accompagner ? », rebondit-elle, l’air de rien.
Désespéré, Arthur fuit son regard. Il sut que le moment était venu de lui dire ce qu’il ressentait. Il n’avait jamais osé auparavant. Il était assez courageux pour se défendre contre trois voyous simultanément, mais assez lâche pour ne pas pouvoir la regarder droit dans les yeux et lui dire, tout simplement : « Tu me plais vraiment. Je veux sortir avec toi »… « Quel imbécile je fais !» s’injuria-t-il intérieurement. Il décida de jouer l’esquive. Pour le moment.
- « Allez, viens ! Ne fais pas ton bébé… »
Alors qu’il la poussait gentiment, Mathilde ne put s’empêcher de se sentir déçue et en colère. « Quel idiot, alors ! Il ne comprend rien ! Ou bien, il ne m’aime pas ?! Je vois bien toutes ces sottes qui lui courent après, au lycée… Arthur par ci, Arthur par là… Gnagnagna… Peut être qu’il aime bien l’une de ces pétasses. Bon ! Il faut que j’en aie le cœur net… ».
Arthur marchait à côté d’elle, silencieux. Elle se tourna vers lui :
- « Arthur ? », commença-t-elle, hésitante.
- « Oui ? », répondit-il un peu trop vivement.
- « Tu aimes bien les filles du lycée ? »
Arthur la regarda, l’air benêt.
- « Euh… Bah oui… En général, quoi. Elles sont sympas… »
- « Et qui préfères-tu ? »
Involontairement, il adopta un air encore plus ahuri, complètement pris au dépourvu par les questions de Mathilde.
- « J’sais pas moi… Pourquoi tu me poses ce genre de questions ? »
« Décidément, il le fait exprès ! C’est pas possible ! », se dit-elle. Elle s’arrêta, s’approcha de lui et l’enlaça.
- « Arthur, tu ne vois pas que tu me plais ? »
Sans un mot, il la prit par la taille, l’attira vers lui et l’embrassa tendrement. « Enfin ! » ne put-elle s’empêcher de penser, soulagée et heureuse… Ils restèrent l’un contre l’autre un long moment, profitant de cette harmonie de sentiments qu’ils se découvraient pour la première fois.
Puis, à contrecœur, ils se décidèrent à poursuivre leur retour à la maison. Mais cette fois-ci, ils marchaient main dans la main, les yeux pétillants de bonheur.
- « Arthur, tu m’aimes depuis quand ? », minauda Mathilde.
- « Depuis la première fois que je t’ai vue au dojang. »
- « Mais je n’avais que 9 ans ?! »
- « Et alors ? On peut aussi avoir des sentiments, à cet âge-là, non ?! », rétorqua-t-il, en riant.
- « Qu’est ce que tu peux être bête, quand tu veux ! », le taquina-t-elle.
Et ils rirent de bon cœur, avant de s’embrasser à nouveau.
Alors qu’ils s’approchaient de l’immeuble de Mathilde, Arthur s’arrêta :
- « Mathilde, je dois te dire quelque chose de super ! »
- « Quoi ? Que tu m’aimes ? », fit-elle, pleine de malice.
- « Non... »
- « Comment ça, non ???? », l’interrompit-elle, feignant la colère.
- « Mathilde ! Ecoute-moi, c’est super important.
- J’adore t’asticoter, Arthur ! Tu démarres toujours au quart de tour ! Allez, dis-moi ce qui est super…
- Eh ben, voilà… Avant de quitter le dojang, le coach m’a dit que je pourrais avoir une chance de faire partie de l’équipe de France pour les prochains JO. »
Mathilde le regarda bouche bée. Puis se ressaisit :
- « Tu veux me faire marcher à ton tour ou quoi ?
- Non, non ! C’est vrai…
- Ça alors ! Mais tu n’as que 15 ans !
- Et les prochains jeux ont lieu dans 3 ans…
- Tu as raison ! », admit-elle.
Après un temps de réflexion, elle sauta de joie.
- « C’est génial, Arthur ! Vraiment super ! Je suis tellement contente pour toi !
- Attends, attends ! Ce n’est pas encore fait, hein ?!
- Je sais mais quand même ! Au fait, ça dépend de quoi ? »
Il lui expliqua la teneur du marché. Elle s’enthousiasma :
- « Tu devrais y arriver sans problème !
- Je ne sais pas. Je ne connais pas mes adversaires et il paraît que le niveau est plutôt costaud. Tiens ! Il y a même un Australien qui est déjà intégré à l’équipe olympique…
- Mais tu n’as jamais perdu un tournoi, Arthur ! Ne sois pas modeste !
- Ca ne veut rien dire, tu sais… Enfin, on verra bien ! », conclut-il dans un sourire pour lequel elle craquait à chaque fois.
- « Oh ! Arthur ! Je suis tellement fière de toi ! »
Elle se jeta sur lui et l’embrassa fougueusement. A cet instant précis, Arthur se sentit invincible, fort de cet amour qu’il ressentait pour Mathilde ; porté par les émotions si démonstratives de Mathilde.
Mathilde regardait Arthur finir sa série de coups de pied directs arrière. Le sac de sable, bien que lourd, oscillait au rythme des impacts puissants. Secrètement, elle aimait Arthur. Elle aimait son sourire permanent, ses yeux d’un bleu azur, ses cheveux blonds coupés courts. Elle rougit en pensant à ses rêves érotiques au cours desquels Arthur, torse nu, musclé et naturellement bronzé, l’enlaçait. Elle qui, à 15 ans, n’avait encore jamais connu l’amour…
- "OK, Arthur ! Tu peux arrêter là. Très bien ! Bravo !"
Patrick Brun était visiblement satisfait de la prestation de son protégé.
- "Tu sais que si tu as le bon timing en utilisant ce coup de pied direct arrière, ton adversaire sera par terre en 2 secondes. Avec ta puissance et ta rapidité, ça ne fait pas un pli ! Allez ! C’est fini pour ce soir… Tu peux aller prendre ta douche".
- "Merci co… Euh… Patrick…"
Mathilde se mêla à l’échange.
- "Patrick ! Et moi ? Pourquoi tu ne me fais pas travailler sur cette série, aussi ?"
Arthur se retourna et prit son air espiègle.
- "Mathilde, voyons ! Tu sais bien que pour utiliser cette technique en tournoi, il faut la maîtriser à 100% ! Ha ! Ha ! Ha !"
Devant la moue qui se dessina sur le visage de Mathilde, Arthur continua :
- "Je plaisante, Mat… C’est pour t’embêter un peu…"
Mathilde lui tira la langue.
- "Allons ! Ce n’est pas un peu fini ces gamineries ?!", intervint Patrick, en riant. Puis, il s’adressa à elle :
- "Mathilde, tu sais bien que ton point fort, c’est la contre-attaque retardée en 45 degrés. Pour le tournoi, c’est là-dessus qu’il faudra compter. Donc, ton entraînement spécifique portera sur cette tactique. Tu comprends ?"
- "D’accord, coach !", fit-elle, en sachant pertinemment qu’il avait horreur qu’on l’appelle ainsi. Et elle courut vers les vestiaires en s’esclaffant.
- "Quelle petite peste !", cria Patrick en faisant semblant de vouloir la rattraper.
[…]
Arthur n’avait d’yeux que pour cette silhouette svelte et agile qui se déplaçait gracieusement ; cette chevelure abondante châtain qui encadrait une petite frimousse malicieuse, parsemée de taches de rousseurs et… cette petite langue toute rose qu’elle continuait à lui tirer, tout en continuant à détaler.
- "Bon !", reprit Patrick à l’adresse d’Arthur. "Alors, tu te prépares pour le voyage ? »
- « Oui, je suis vraiment impatient ! »
- « Tu n’oublies pas l’école, hein ? »
- « Non, bien sûr que non ! Je me suis organisé avec mes profs. Ils m’ont donné une liste de devoirs pour les vacances. Je pense qu’avec une ou deux heures par jour, je devrais m’en sortir. »
Patrick n’avait aucune inquiétude réelle à ce sujet. Il était en relation régulière avec les professeurs du lycée et n’hésitait pas à parler à l’élève faisant partie de son club lorsque ses résultats scolaires étaient en baisse ou que son attitude générale laissait à désirer. En ce qui concernait Arthur, il n’entendait que des louanges de la part de ses professeurs, quelle que soit la matière.
- « C’est bien, Arthur. On part dans une semaine. Et on a encore pas mal de techniques à peaufiner. Je vais tout faire pour que Victor, Ali et Mathilde soient fin prêts. Toi, tu l’es… Donc, tu vas plus travailler le côté endurance, OK ? »
- « D’accord, Patrick… Dites, c’est comment, l’Asie ? »
Patrick repensa à son voyage en Corée du Sud.
- « L’Asie, c’est grand. C’est magique, aussi ; en tous cas, à mes yeux. Tu sais, je ne connais que la Corée mais j’ai entendu dire que Singapour est le pays le plus occidental d’Asie. Il a malgré tout su conserver un caractère particulier, grâce à la diversité des cultures le peuplant : chinoise, malaise ou indienne. Et, d’après ce qu’on m’a dit, toutes les races vivent harmonieusement ; en incluant les expatriés – Européens, Américains et Australiens pour la plupart – qui sont bien intégrés. »
- « Ça doit être vraiment super ! Et le tournoi ? Vous savez qui va participer ? »
- « Le tournoi international de Singapour a lieu tous les 2 ans. Le niveau est très poussé. Plus de 25 pays vont être représentés. Beaucoup d’Asiatiques, bien entendu ; et les Etats-Unis y participent pour la première fois, comme la France. L’Australie aura la plus grosse délégation, avec 15 athlètes de tous âges. Ce sont eux qui ont récolté le plus de médailles d’or lors de la dernière édition. La fédération m’a d’ailleurs averti que l’Australien qui concourra dans la catégorie open - la tienne - représentera son pays aux prochains jeux olympiques. »
- « Wooww ! Ça va pas être simple pour moi ! »
- « Ne t’inquiète pas, Arthur. Je pense que tu as le niveau pour les jeux, aussi. »
- « Mais je n’ai que 15 ans ! »
- « C’est pour cela que tu combats en catégorie « open ». Tu vas te mesurer à des athlètes de 19, 20 ans. »
Patrick marqua une pause. Il observa la réaction d’Arthur. Sans surprise, ce dernier ne manifesta aucune émotion particulière : ni peur, ni même crainte.
- « Bon. Il est temps que je te dévoile un secret… reprit l’entraîneur. Les gens de la fédération m’ont confié que si tu atteignais au moins les demi-finales, tu serais inclus dans l’équipe de France des JO. »
Arthur écarquilla les yeux de surprise.
- « Pour une nouvelle, c’en est une, Patrick ! »
Patrick rit de bon cœur.
- « Tu comprends maintenant, pourquoi je te fais travailler aussi dur ?! »
[…]
Après une douche réparatrice, Arthur sortit du bâtiment, le sac sur l’épaule et la tête dans ses rêves olympiques. Il était tard, il faisait déjà nuit, mais il ne se pressait pas pour autant. Soudain, il perçut un mouvement derrière lui. Il se retourna vivement. Mathilde fut stoppée net dans sa tentative de lui faire une surprise, un peu abasourdie par la vitesse de réaction d’Arthur.
- « Mathilde ! », s’étonna-t-il. « Qu’essayes-tu de faire ? »
- « Bah, je voulais te faire peur… »,répondit-elle, un peu dépitée par son échec.
- « Ha ! Ha ! Ha ! Eh ben, c’est raté ! »
- « Je sais... »
Il reprit son sérieux :
- « Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Il est tard et tu pourrais faire une mauvaise rencontre. »
- « Tu penses que je ne peux pas me défendre ? », le défia-t-elle.
- « Tu plaisantes ? Je sais très bien de quoi tu es capable ! »
- « Alors, pourquoi veux-tu m’accompagner ? », rebondit-elle, l’air de rien.
Désespéré, Arthur fuit son regard. Il sut que le moment était venu de lui dire ce qu’il ressentait. Il n’avait jamais osé auparavant. Il était assez courageux pour se défendre contre trois voyous simultanément, mais assez lâche pour ne pas pouvoir la regarder droit dans les yeux et lui dire, tout simplement : « Tu me plais vraiment. Je veux sortir avec toi »… « Quel imbécile je fais !» s’injuria-t-il intérieurement. Il décida de jouer l’esquive. Pour le moment.
- « Allez, viens ! Ne fais pas ton bébé… »
Alors qu’il la poussait gentiment, Mathilde ne put s’empêcher de se sentir déçue et en colère. « Quel idiot, alors ! Il ne comprend rien ! Ou bien, il ne m’aime pas ?! Je vois bien toutes ces sottes qui lui courent après, au lycée… Arthur par ci, Arthur par là… Gnagnagna… Peut être qu’il aime bien l’une de ces pétasses. Bon ! Il faut que j’en aie le cœur net… ».
Arthur marchait à côté d’elle, silencieux. Elle se tourna vers lui :
- « Arthur ? », commença-t-elle, hésitante.
- « Oui ? », répondit-il un peu trop vivement.
- « Tu aimes bien les filles du lycée ? »
Arthur la regarda, l’air benêt.
- « Euh… Bah oui… En général, quoi. Elles sont sympas… »
- « Et qui préfères-tu ? »
Involontairement, il adopta un air encore plus ahuri, complètement pris au dépourvu par les questions de Mathilde.
- « J’sais pas moi… Pourquoi tu me poses ce genre de questions ? »
« Décidément, il le fait exprès ! C’est pas possible ! », se dit-elle. Elle s’arrêta, s’approcha de lui et l’enlaça.
- « Arthur, tu ne vois pas que tu me plais ? »
Sans un mot, il la prit par la taille, l’attira vers lui et l’embrassa tendrement. « Enfin ! » ne put-elle s’empêcher de penser, soulagée et heureuse… Ils restèrent l’un contre l’autre un long moment, profitant de cette harmonie de sentiments qu’ils se découvraient pour la première fois.
Puis, à contrecœur, ils se décidèrent à poursuivre leur retour à la maison. Mais cette fois-ci, ils marchaient main dans la main, les yeux pétillants de bonheur.
- « Arthur, tu m’aimes depuis quand ? », minauda Mathilde.
- « Depuis la première fois que je t’ai vue au dojang. »
- « Mais je n’avais que 9 ans ?! »
- « Et alors ? On peut aussi avoir des sentiments, à cet âge-là, non ?! », rétorqua-t-il, en riant.
- « Qu’est ce que tu peux être bête, quand tu veux ! », le taquina-t-elle.
Et ils rirent de bon cœur, avant de s’embrasser à nouveau.
Alors qu’ils s’approchaient de l’immeuble de Mathilde, Arthur s’arrêta :
- « Mathilde, je dois te dire quelque chose de super ! »
- « Quoi ? Que tu m’aimes ? », fit-elle, pleine de malice.
- « Non... »
- « Comment ça, non ???? », l’interrompit-elle, feignant la colère.
- « Mathilde ! Ecoute-moi, c’est super important.
- J’adore t’asticoter, Arthur ! Tu démarres toujours au quart de tour ! Allez, dis-moi ce qui est super…
- Eh ben, voilà… Avant de quitter le dojang, le coach m’a dit que je pourrais avoir une chance de faire partie de l’équipe de France pour les prochains JO. »
Mathilde le regarda bouche bée. Puis se ressaisit :
- « Tu veux me faire marcher à ton tour ou quoi ?
- Non, non ! C’est vrai…
- Ça alors ! Mais tu n’as que 15 ans !
- Et les prochains jeux ont lieu dans 3 ans…
- Tu as raison ! », admit-elle.
Après un temps de réflexion, elle sauta de joie.
- « C’est génial, Arthur ! Vraiment super ! Je suis tellement contente pour toi !
- Attends, attends ! Ce n’est pas encore fait, hein ?!
- Je sais mais quand même ! Au fait, ça dépend de quoi ? »
Il lui expliqua la teneur du marché. Elle s’enthousiasma :
- « Tu devrais y arriver sans problème !
- Je ne sais pas. Je ne connais pas mes adversaires et il paraît que le niveau est plutôt costaud. Tiens ! Il y a même un Australien qui est déjà intégré à l’équipe olympique…
- Mais tu n’as jamais perdu un tournoi, Arthur ! Ne sois pas modeste !
- Ca ne veut rien dire, tu sais… Enfin, on verra bien ! », conclut-il dans un sourire pour lequel elle craquait à chaque fois.
- « Oh ! Arthur ! Je suis tellement fière de toi ! »
Elle se jeta sur lui et l’embrassa fougueusement. A cet instant précis, Arthur se sentit invincible, fort de cet amour qu’il ressentait pour Mathilde ; porté par les émotions si démonstratives de Mathilde.
Mar 10 Nov 2009, 10:45 par
Arthis sur Mille choses
Bienvenue !!
Bonjour Oufpouf et merci de ton post. Bienvenue sur le site d’écriture des âmes tendres. Tu vois, ce qui me fait plaisir c’est que tu apportes de l’eau à mon moulin (sondage) : on doute et on a peur, en définitive, pas tant d’aimer mais que l’autre ne réponde pas à cet amour, que l’on ne soit pas aimé en retour, en clair, on a peur de souffrir : fatalement, si l’autre ne ressent pas la même douce flamme ou si elle ne se manifeste pas de façon congruante, c’est la souffrance assurée et c’est pas ce qu’on recherche ! Lorsque l’on sait que cette curieuse "alchimie" est bien bilatérale pour reprendre le mot de Coup de coeur (de mémoire !!!), on ne craint plus rien, l’amour conduit à la joie pure...
Que votre joie demeure !!!
Dolce Vita
Que votre joie demeure !!!
Dolce Vita
Sam 10 Oct 2009, 06:21 par
dolce vita sur Amour internet
Et dans le domaine de l'asphixie?
Un sérieux manque d’humour. Logique. Tout ce qui ne regarde pas la joie est sérieux. Ici déjà premières échappées de mots nébuleux me confonds en maladresse.
Puis après pourquoi écrire? Parce qu’en moi les temps soudoient l’orage et celui ci demande le prix fort. Très patient. Le mien aura les yeux de Vulcain.
Ainsi donc me situe noctambule solitaire c’est ce qui définit au mieux le mec crasseux que je deviens lorsque le concept de séduction a porté trop de préjudices; ce n’est pas que je me fiche d’aimer suis fou éperdu de songes féminins elle frôle ma main baisse les yeux disparaît alors même qu’elle manque déjà à mon Ciel.
Un ami comme ça appelle il dit monsieur Souci évidemment tout un chacun estime ceci préjudiciable pour soi car il fait peur là où l’on sent naître la souffrance et quand bien même on n’en parle pas par soupçon d’être étranger au monde ou appréhension d’être simplement ridicule l’autre le pressent en lui comme une invitation mesquine ouverte sur le précipice.
Ton histoire à quand dis-tu? A quand on cessera de vouloir déterminer l’ambivalence des écritures par rapport à celui qui les conçoit son comportement est-il meilleur ou neutre crie-t-il au blâme à l’orgueil ou bien s’évertue t-il à susurrer "néant" quand il devrait aimer.
Accroche toi.
Tu serais à l’instant même avachi au rang subliminal du cancre ou bien à ton aise dans tes paumes oreillers je te dirai redresse toi on ne dort pas on apprend! Si seulement je daignais le permettre serais cramoisi de honte puisque je ne peux rien ordonner c’est ce qui perd.
D’ailleurs hors propos. Nous ne sommes pas à l’école l’effort dans lequel tu ponctionnes l’écriture la jugeant la mordant coeur ouvert ne me regarde pas.
Alors une nuit chaude estivale. Ne sais plus quoi faire de mes sens ai besoin de sortir oeuvrer au cercle des Téméraires ai bu bien bu puisqu’il n’y a rien d’autre à faire à voir à chérir Dieu ce que je me sens triste issu de ton flanc il n’y a rien de miraculeux où je traîne.
Le dirai constamment lorsqu’on n’a pas d’amour à recevoir en vrai en absolu on est prisonnier de l’insignifiant.
A vau-l’eau ce n’est plus l’insouciance de naguère un jour je saurai dire pourquoi.
En attendant, fais de beaux rêves .
Puis après pourquoi écrire? Parce qu’en moi les temps soudoient l’orage et celui ci demande le prix fort. Très patient. Le mien aura les yeux de Vulcain.
Ainsi donc me situe noctambule solitaire c’est ce qui définit au mieux le mec crasseux que je deviens lorsque le concept de séduction a porté trop de préjudices; ce n’est pas que je me fiche d’aimer suis fou éperdu de songes féminins elle frôle ma main baisse les yeux disparaît alors même qu’elle manque déjà à mon Ciel.
Un ami comme ça appelle il dit monsieur Souci évidemment tout un chacun estime ceci préjudiciable pour soi car il fait peur là où l’on sent naître la souffrance et quand bien même on n’en parle pas par soupçon d’être étranger au monde ou appréhension d’être simplement ridicule l’autre le pressent en lui comme une invitation mesquine ouverte sur le précipice.
Ton histoire à quand dis-tu? A quand on cessera de vouloir déterminer l’ambivalence des écritures par rapport à celui qui les conçoit son comportement est-il meilleur ou neutre crie-t-il au blâme à l’orgueil ou bien s’évertue t-il à susurrer "néant" quand il devrait aimer.
Accroche toi.
Tu serais à l’instant même avachi au rang subliminal du cancre ou bien à ton aise dans tes paumes oreillers je te dirai redresse toi on ne dort pas on apprend! Si seulement je daignais le permettre serais cramoisi de honte puisque je ne peux rien ordonner c’est ce qui perd.
D’ailleurs hors propos. Nous ne sommes pas à l’école l’effort dans lequel tu ponctionnes l’écriture la jugeant la mordant coeur ouvert ne me regarde pas.
Alors une nuit chaude estivale. Ne sais plus quoi faire de mes sens ai besoin de sortir oeuvrer au cercle des Téméraires ai bu bien bu puisqu’il n’y a rien d’autre à faire à voir à chérir Dieu ce que je me sens triste issu de ton flanc il n’y a rien de miraculeux où je traîne.
Le dirai constamment lorsqu’on n’a pas d’amour à recevoir en vrai en absolu on est prisonnier de l’insignifiant.
A vau-l’eau ce n’est plus l’insouciance de naguère un jour je saurai dire pourquoi.
En attendant, fais de beaux rêves .
Ven 26 Juin 2009, 23:30 par
cirrhus sur L'amour en vrac
Encore une fois.
C’est comme les gouttes d’eau qu’on retrouve sur les pétales à l’éclosion des roses, aux premières caresses des rayons du soleil, en un unique matin de printemps ; simplement indescriptible, mais rempli de merveilles et d’espoir.
J’ai jamais su le dire quand il le fallait et comme il se devait, alors tu
t’en iras peut-être, mais je t’en pris, comme un vieux souvenir, comme une épuisante vague, comme le refrain de cette mélodie que nous aimions tant, laisse moi revenir dans tes pensées, dans tes frissons.... regarde moi encore une fois et plonge toi dans mon regard ; contemple les jours et les nuits, les monts, les vallées et les plaines de mes émotions qui te parleront de mes sentiments.
J’aurais aimé avoir comme les autres, de l’or, des saphirs, des rubis,
des émeraudes et des diamants, mais je n’ai que le rêve de l’aurore, le mystère du coucher de soleil, la splendeur des étoiles et de la lune dans la nuit, je n’ai que mon coeur de plus précieux et ma vie de plus cher, pour te parler de nous.
Oh, oui ! si chaque instant de ma vie a eu la moindre importance ; c’est cette évidence qui se lit sur ton sourire, lorsque près de moi, je te sens et ne comprends tout ce qui est éclat qu’à l’effet de tes yeux.
Si le bonheur se résume à éprouver de grandes sensations de joie et de paix ; alors, c’est près de toi que, moi, je veux vivre.
... Je t’aime...
JAREL
Le ROBIN d’AMOUR
J’ai jamais su le dire quand il le fallait et comme il se devait, alors tu
t’en iras peut-être, mais je t’en pris, comme un vieux souvenir, comme une épuisante vague, comme le refrain de cette mélodie que nous aimions tant, laisse moi revenir dans tes pensées, dans tes frissons.... regarde moi encore une fois et plonge toi dans mon regard ; contemple les jours et les nuits, les monts, les vallées et les plaines de mes émotions qui te parleront de mes sentiments.
J’aurais aimé avoir comme les autres, de l’or, des saphirs, des rubis,
des émeraudes et des diamants, mais je n’ai que le rêve de l’aurore, le mystère du coucher de soleil, la splendeur des étoiles et de la lune dans la nuit, je n’ai que mon coeur de plus précieux et ma vie de plus cher, pour te parler de nous.
Oh, oui ! si chaque instant de ma vie a eu la moindre importance ; c’est cette évidence qui se lit sur ton sourire, lorsque près de moi, je te sens et ne comprends tout ce qui est éclat qu’à l’effet de tes yeux.
Si le bonheur se résume à éprouver de grandes sensations de joie et de paix ; alors, c’est près de toi que, moi, je veux vivre.
... Je t’aime...
JAREL
Le ROBIN d’AMOUR
Mer 03 Juin 2009, 19:29 par
jarel sur Histoires d'amour
Ecrire sur joie

Il y a 238 textes utilisant le mot joie. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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