Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur l’amant
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Bonjour à toutes, bonjour à tous,
Auteur, j’écris des histoires teintées de sensualité, de découvertes, de poésie et d’érotisme.
Mais aussi et surtout, j’explore des sujets tabous, des thèmes réputés troublants, voire dérangeants.
Je vous propose la lecture de « En attendant d’être grande », saga littéraire en cinq parties. Je vous propose la diffusion de la première partie sur ce post, bout par bout, jour après jour. (Je verrais bien sûr en fonction des réactions… J’ignore si ce texte vous plaira ou non, si jamais il ne prend pas ce n’est pas grave, j’en cesserais la diffusion sans me vexer). J’espère que ma démarche n’est pas en contradiction avec ce forum ! Pour moi cela correspond à un forum d’écriture, ceci dit je vois davantage de poésie, pensées et histoires vraies que de récits fictifs, qui plus est à rallonge. Merci de m’avertir si jamais je suis trop "hors sujet".
« En attendant d’être grande » conte l’histoire de Chloé, son éveil, ses questionnements, ses expériences, de sa naissance jusqu’à son âge adulte. Le récit se poursuit sur deux temporalités : des souvenirs d’enfance agrémentés de souvenirs de vie d’adulte.
(Nota Bene : je rassure les lecteurs qui auraient un doute : cette saga ne comporte pas de rapports enfant-adulte. Non pas que ce thème soit à mon sens interdit, car bien des œuvres ont exploré ce thème en littérature, le plus célèbre étant le Lolita de Nabokov. Simplement ce n’est pas un thème qui me parle).
Prêts à partir à l’aventure à mes côtés ? Eh bien, commençons.
«
Avertissement
Ceci est le récit de mon enfance.
Attention lecteur. Prends garde, lectrice !
Tu t’apprêtes à faire ton entrée dans un univers troublant. Ton esprit, tes émotions, tes sentiments… tout cela va être titillé, chatouillé, dérangé.
Au cours de ces lignes, je ne me suis jamais censurée. Pas même une seule fois. Tu pourrais m’en vouloir, ou au contraire m’en être reconnaissant(e).
Il t’est conseillé de lire cette histoire par petits bouts, à tête reposée. Une lecture trop intensive risquerait de te faire perdre certaines notions, de t’échauffer, de te mettre en surdose. Naturellement, je te laisse gérer… Sache juste que ce qui suit n’a pas été conçu pour être dévoré d’un trait.
Prends quelques grandes inspirations, cramponne-toi et embarque avec moi dans cette aventure pour un saut sans filet…
Préambule – Le jour où j’ai pris ma décision
Un « S », un « A », un « L »... Ce mot, je l’avais souvent entendu. C’est la première fois que je le voyais écrit. Mais que pouvait-il bien vouloir dire ? Les grands l’employaient entre eux, les grandes ça arrivait aussi, quoique plus rarement. J’ai toujours eu l’oreille fine... Jamais ce terme ne m’avait été adressé. Tant mieux, tant pis, je l’ignorais. Difficile de savoir à l’époque où on commence tout juste à savoir lire. Il avait fallu décortiquer chaque lettre et prononcer à haute voix pour être bien certaine d’être dans le vrai. Plus de doute, c’était bien ce mot-là que j’avais entendu. Un mot curieux. Ambigu. Sale, peut-être ? Je le pressentais, à voir la mine grivoise et grimaçante de chaque homme le prononçant. Il en est ainsi des mots interdits, on ne les dit jamais normalement. La dernière fois qu’il était parvenu à mes oreilles c’était dans la rue, lorsque cette jeune fille si jolie avec sa jupe écossaise courte était passée devant un homme, très vieux, pas loin de la quarantaine dirais-je. En la fixant, celui-ci murmura entre ses dents grises le fameux mot en « S ». Le terme était cassant, bien que lancé à voix basse il m’avait comme abîmé les tympans.
Lorsque le mot est revenu, c’était couché sur du papier dans un magazine People à propos de ce qu’aurait balancé Willy J. Adams sur son ex, Jennyfer, pourtant mère de ses enfants. Bien que Jennyfer soit une charmante chanteuse et la fille à la jupe une charmante jeune fille, le terme ne résonnait décidément pas comme un compliment.
Des mots dont j’ignorais le sens, en ce temps-là j’en entendais matin, midi et soir. Trop souvent, il fallait deviner. Celui-là me rendait particulièrement curieuse. J’y supposais un sous-entendu plus ou moins sexuel, ce qui le rendait d’autant plus attractif.
Plus tard, bien plus tard, j’appris à l’entendre tantôt comme la pire des insultes, tantôt comme le plus beau des compliments. Mais ceci est une autre histoire car c’est uniquement mon enfance que je suis venue te conter aujourd’hui.
À la maison on avait qu’un seul dictionnaire. Un tout esquinté, édition de mille neuf cent dix que grand-père nous avait légué et qui restait dans la poussière, tout en haut de l’armoire. Non, on ne connaissait pas tous les mots du dico à la maison. Simplement quand les parents ne savaient pas, ils faisaient comme moi : ils devinaient. Ce qui était pardonnable à mon âge l’était moins au leur. Quant au gros livre, non seulement la poussière m’a toujours donné des crises d’éternuements, mais me hisser en haut de l’armoire était expédition périlleuse. Autant par le risque de chuter que par la rouste qui m’attendait si je me faisais prendre.
Dans ces cas-là, le dernier recours est de demander à papa. Comme dictionnaire sur pattes, on a vu mieux... On fait avec ce qu’on a. Quand il lisait les actualités papa n’aimait pas des masses que l’on vienne l’embêter. Hormis les rares fois où maman l’invitait dans la chambre pour « classer le courrier ». Là, il délaissait sa feuille de chou même si la Une titrait sur le foot et trottinait derrière maman comme un gamin, en se dandinant d’un pied sur l’autre, tout guilleret. Je n’ai jamais saisis comment on pouvait avoir si hâte d’exécuter une tâche aussi barbante, ni pourquoi il fallait fermer la porte à clé pour ça. Et surtout, pourquoi je n’avais pas le droit de classer le courrier avec eux ni de venir frapper à la porte. J’étais même chargée de répondre au téléphone. Au moins leur courrier ne prenait jamais longtemps à être classé, en cinq minutes c’était réglé, dix à tout casser.
Aujourd’hui, pas de maman pour lui proposer quoi que ce soit mais un journal qui titrait sur le résultat de la coupe du monde : je le dérangeais. Tant pis, j’étais trop impatiente de savoir.
— Dis papa, c’est quoi une salope ?
— Une salope ? Mmmm... Comment te dire… ben une salope par exemple, c’est ta cousine Estelle, marmonna-t-il sans se détacher de son canard. Et une belle salope qui plus est !
Ce fut sa seule réponse. Son air me fit comprendre qu’il faudrait m’en contenter. Estelle ! Estelle mon modèle, Estelle ma grande cousine, aînée et aimée. Dès lors, le terme résonnera en moi tel une qualité. Durant une bonne partie de mon enfance, « Salope » est et restera à mon cœur synonyme de « princesse ». Plus tard, l’amant me faisant l’amour en me traitant de « salope » aura toujours mon estime. Les autres noms d’oiseau auront un jugement différent... qui pourra être positif ou non, selon les cas. M’y complaire et lui en redemander, ou bien lui fermer son clapet voire le laisser en plan. Enfin, tout a donc commencé en ce jour, lorsque j’ai demandé la signification du mot défendu. Si papa avait répondu autrement mon destin aurait été tout autre, qui sait. Car tout de même, Estelle... Estelle que j’admirais tant, la fille à laquelle j’essayais toujours de ressembler. Estelle ma presque grande sœur, pleine de vie, d’amour et d’humour, que j’étouffais de câlins et de baisers dès que nous avions l’occasion de nous voir. Une fille qui avait tout. Le look, la beauté, l’intelligence et les formes. J’en déduisis que les salopes étaient des jeunes filles classes, élégantes, jolies, gentilles comme tout, pleines de grâce, et pris dès ce jour la résolution de tout faire pour en devenir une moi aussi. »[/u]
Auteur, j’écris des histoires teintées de sensualité, de découvertes, de poésie et d’érotisme.
Mais aussi et surtout, j’explore des sujets tabous, des thèmes réputés troublants, voire dérangeants.
Je vous propose la lecture de « En attendant d’être grande », saga littéraire en cinq parties. Je vous propose la diffusion de la première partie sur ce post, bout par bout, jour après jour. (Je verrais bien sûr en fonction des réactions… J’ignore si ce texte vous plaira ou non, si jamais il ne prend pas ce n’est pas grave, j’en cesserais la diffusion sans me vexer). J’espère que ma démarche n’est pas en contradiction avec ce forum ! Pour moi cela correspond à un forum d’écriture, ceci dit je vois davantage de poésie, pensées et histoires vraies que de récits fictifs, qui plus est à rallonge. Merci de m’avertir si jamais je suis trop "hors sujet".
« En attendant d’être grande » conte l’histoire de Chloé, son éveil, ses questionnements, ses expériences, de sa naissance jusqu’à son âge adulte. Le récit se poursuit sur deux temporalités : des souvenirs d’enfance agrémentés de souvenirs de vie d’adulte.
(Nota Bene : je rassure les lecteurs qui auraient un doute : cette saga ne comporte pas de rapports enfant-adulte. Non pas que ce thème soit à mon sens interdit, car bien des œuvres ont exploré ce thème en littérature, le plus célèbre étant le Lolita de Nabokov. Simplement ce n’est pas un thème qui me parle).
Prêts à partir à l’aventure à mes côtés ? Eh bien, commençons.
«
Avertissement
Ceci est le récit de mon enfance.
Attention lecteur. Prends garde, lectrice !
Tu t’apprêtes à faire ton entrée dans un univers troublant. Ton esprit, tes émotions, tes sentiments… tout cela va être titillé, chatouillé, dérangé.
Au cours de ces lignes, je ne me suis jamais censurée. Pas même une seule fois. Tu pourrais m’en vouloir, ou au contraire m’en être reconnaissant(e).
Il t’est conseillé de lire cette histoire par petits bouts, à tête reposée. Une lecture trop intensive risquerait de te faire perdre certaines notions, de t’échauffer, de te mettre en surdose. Naturellement, je te laisse gérer… Sache juste que ce qui suit n’a pas été conçu pour être dévoré d’un trait.
Prends quelques grandes inspirations, cramponne-toi et embarque avec moi dans cette aventure pour un saut sans filet…
Préambule – Le jour où j’ai pris ma décision
Un « S », un « A », un « L »... Ce mot, je l’avais souvent entendu. C’est la première fois que je le voyais écrit. Mais que pouvait-il bien vouloir dire ? Les grands l’employaient entre eux, les grandes ça arrivait aussi, quoique plus rarement. J’ai toujours eu l’oreille fine... Jamais ce terme ne m’avait été adressé. Tant mieux, tant pis, je l’ignorais. Difficile de savoir à l’époque où on commence tout juste à savoir lire. Il avait fallu décortiquer chaque lettre et prononcer à haute voix pour être bien certaine d’être dans le vrai. Plus de doute, c’était bien ce mot-là que j’avais entendu. Un mot curieux. Ambigu. Sale, peut-être ? Je le pressentais, à voir la mine grivoise et grimaçante de chaque homme le prononçant. Il en est ainsi des mots interdits, on ne les dit jamais normalement. La dernière fois qu’il était parvenu à mes oreilles c’était dans la rue, lorsque cette jeune fille si jolie avec sa jupe écossaise courte était passée devant un homme, très vieux, pas loin de la quarantaine dirais-je. En la fixant, celui-ci murmura entre ses dents grises le fameux mot en « S ». Le terme était cassant, bien que lancé à voix basse il m’avait comme abîmé les tympans.
Lorsque le mot est revenu, c’était couché sur du papier dans un magazine People à propos de ce qu’aurait balancé Willy J. Adams sur son ex, Jennyfer, pourtant mère de ses enfants. Bien que Jennyfer soit une charmante chanteuse et la fille à la jupe une charmante jeune fille, le terme ne résonnait décidément pas comme un compliment.
Des mots dont j’ignorais le sens, en ce temps-là j’en entendais matin, midi et soir. Trop souvent, il fallait deviner. Celui-là me rendait particulièrement curieuse. J’y supposais un sous-entendu plus ou moins sexuel, ce qui le rendait d’autant plus attractif.
Plus tard, bien plus tard, j’appris à l’entendre tantôt comme la pire des insultes, tantôt comme le plus beau des compliments. Mais ceci est une autre histoire car c’est uniquement mon enfance que je suis venue te conter aujourd’hui.
À la maison on avait qu’un seul dictionnaire. Un tout esquinté, édition de mille neuf cent dix que grand-père nous avait légué et qui restait dans la poussière, tout en haut de l’armoire. Non, on ne connaissait pas tous les mots du dico à la maison. Simplement quand les parents ne savaient pas, ils faisaient comme moi : ils devinaient. Ce qui était pardonnable à mon âge l’était moins au leur. Quant au gros livre, non seulement la poussière m’a toujours donné des crises d’éternuements, mais me hisser en haut de l’armoire était expédition périlleuse. Autant par le risque de chuter que par la rouste qui m’attendait si je me faisais prendre.
Dans ces cas-là, le dernier recours est de demander à papa. Comme dictionnaire sur pattes, on a vu mieux... On fait avec ce qu’on a. Quand il lisait les actualités papa n’aimait pas des masses que l’on vienne l’embêter. Hormis les rares fois où maman l’invitait dans la chambre pour « classer le courrier ». Là, il délaissait sa feuille de chou même si la Une titrait sur le foot et trottinait derrière maman comme un gamin, en se dandinant d’un pied sur l’autre, tout guilleret. Je n’ai jamais saisis comment on pouvait avoir si hâte d’exécuter une tâche aussi barbante, ni pourquoi il fallait fermer la porte à clé pour ça. Et surtout, pourquoi je n’avais pas le droit de classer le courrier avec eux ni de venir frapper à la porte. J’étais même chargée de répondre au téléphone. Au moins leur courrier ne prenait jamais longtemps à être classé, en cinq minutes c’était réglé, dix à tout casser.
Aujourd’hui, pas de maman pour lui proposer quoi que ce soit mais un journal qui titrait sur le résultat de la coupe du monde : je le dérangeais. Tant pis, j’étais trop impatiente de savoir.
— Dis papa, c’est quoi une salope ?
— Une salope ? Mmmm... Comment te dire… ben une salope par exemple, c’est ta cousine Estelle, marmonna-t-il sans se détacher de son canard. Et une belle salope qui plus est !
Ce fut sa seule réponse. Son air me fit comprendre qu’il faudrait m’en contenter. Estelle ! Estelle mon modèle, Estelle ma grande cousine, aînée et aimée. Dès lors, le terme résonnera en moi tel une qualité. Durant une bonne partie de mon enfance, « Salope » est et restera à mon cœur synonyme de « princesse ». Plus tard, l’amant me faisant l’amour en me traitant de « salope » aura toujours mon estime. Les autres noms d’oiseau auront un jugement différent... qui pourra être positif ou non, selon les cas. M’y complaire et lui en redemander, ou bien lui fermer son clapet voire le laisser en plan. Enfin, tout a donc commencé en ce jour, lorsque j’ai demandé la signification du mot défendu. Si papa avait répondu autrement mon destin aurait été tout autre, qui sait. Car tout de même, Estelle... Estelle que j’admirais tant, la fille à laquelle j’essayais toujours de ressembler. Estelle ma presque grande sœur, pleine de vie, d’amour et d’humour, que j’étouffais de câlins et de baisers dès que nous avions l’occasion de nous voir. Une fille qui avait tout. Le look, la beauté, l’intelligence et les formes. J’en déduisis que les salopes étaient des jeunes filles classes, élégantes, jolies, gentilles comme tout, pleines de grâce, et pris dès ce jour la résolution de tout faire pour en devenir une moi aussi. »[/u]
Ven 25 Déc 2015, 12:05 par
theokosma sur Mille choses
Moi sans toi
Une lancinante douleur étreint inlassablement mon cœur d’un soleil à l’autre; d’une étoile à l’autre; elle me presse comme un citron, m’affaiblit physiquement et moralement, me laissant le souffle court, le regard perdu, l’âme éteinte face à tous ces lendemains que je n’arrive pas à imaginer sans toi depuis que tu es parti vers une autre. Je ne l’ai pas vraiment vu venir. Ou si, peut-être un peu, mais sans doute que je refusais de l’admettre qu’un jour tu puisses te lasser de moi et quitter ton amante pour en prendre une autre.
Nos routes virtuelles se sont croisées par un jour qui fut béni pour moi. Au fil de quelques échanges, un lien s’est tissé entre nous et nous avons un jour ressenti le besoin de nous « deviner » après une journée de travail. Je n’oublierai jamais ton souffle essoufflé par-dessus mon épaule; je n’oublierai jamais que tu portais une magnifique chemise blanche. Petit à petit, tu m’as apprivoisée; tu m’as tendu la main, ouvert grand tes bras, prêté tes lèvres et ouvert la porte de ton sanctuaire au Palais à une période de ma vie où j’errais et me perdais chaque jour un peu plus dans la jungle du virtuel. Le vide qui m’habitait était immense. Un abyme sans fin. Le volcan en moi s’était éteint. Et puis tu es arrivé dans ma vie. Grâce à toi, ce volcan endormi est sorti de son long sommeil. Une fougueuse passion venait de naître et me ramenait à la vie. Voilà qu’enfin, je sentais battre de nouveau mon cœur. À chacune de nos rencontres, il se mettait à battre comme le gros tambour d’une fanfare qui fait bondir notre intérieur sur son passage.
Tu as été bon pour moi. Tu as été généreux avec moi. Tu as été doux, tendre, drôle. Tu as été l’amant le plus sensuel qui soit. Il n’est pas étonnant que j’aie autant de peine de t’avoir perdu et de pleurer sur moi-même tout ce que je n’obtiendrai plus de si doux, de si chaud, de si voluptueux émanant de l’homme exceptionnellement sensuel et fougueux que tu es.
Plus jamais je ne revivrai une telle passion. Celle-ci était unique. Elle n’était que pour toi. Elle n’appartenait qu’à toi. Ma passion, c’était TOI. Tu es parti et je reste là à pleurer ce qui n’est plus. Ce qui ne sera plus. Je suis incapable de me consoler avec mes souvenirs. Je n’y arrive pas. La douleur prend toute la place. Le chagrin m’a envahie de part en part.
Tes silences de plus en plus longs, tes absences de message téléphonique ou écrit se faisant de plus en plus rares, me disaient bien que tu t’éloignais déjà de moi. Mais je croyais aux raisons que tu me donnais. Je faisais tout en mon possible pour y croire; je t’ avais demandé tant et tant de fois de me le dire si un jour tu te lassais de moi; j’avais si peur que tu t’en ailles même si je savais qu’un jour où l’autre, notre vie prendrait un autre tournant. J’aurais souhaité, j’avais follement espéré que ce soit après mon départ à la retraite et que d’ici là, nous deux, ce serait « éternel » . Et puis, un jour j’ai découvert qu’il y en avait effectivement une autre, et ce dernier jour où je t’ai demandé de me dire enfin la vérité, ce jour où tu m’as confirmé en déployant ce courriel d’elle devant mes yeux affolés n’ayant plus qu’une hâte : s’enfuir pour pouvoir pleurer. Fermer une dernière fois la porte de ton bureau que je ne franchirai plus jamais. Partir sans me retourner. T’oublier.
T’oublier. Comment t’oublier? Mission impossible! Je t’aime trop, je t’ai trop aimé pour espérer pouvoir t’oublier un jour. Parce que tu as fait partie de ma vie. Tu as pris mon cœur et t’y es fait une place toute chaude.
Et tu m’as quittée, et je me suis effondrée.
Six mois déjà que tu en caresses une autre. Six mois déjà que tu vibres pour elle. Que tu ne cherches plus qu’elle et qu’il n’y a plus qu’elle dans ton cœur, dans ton corps et dans ton esprit. Je n’y suis plus. Je n’occupe plus tes pensées les plus folles, je ne suis plus rien qu’un souvenir; je ne suis plus que le passé.
Ma douleur est bien là, toujours là, aussi vive qu’au premier jour. Malgré toute raison, mon cœur entretient l’espoir fou qu’un jour tu me reviennes. J’implore le ciel pour que tu me reviennes. Mon état intérieur est pitoyable. J’ai perdu ma joie de vivre. Je suis l’ombre de mon ombre. Mon rire est faux et derrière mon sourire se cache un torrent de larmes; l’étoile qui illuminait mon regard s’est éteinte avec ton départ vers une autre. C’est dur. C’est très dur. Je suis désormais privée de tes envies de moi; privée de tes désirs sexuels que tu venais déposer dans la boîte vocale de mon cellulaire et de qui je me délectais en ton absence, en attendant la prochaine rencontre.
Aucune lutte; aucun combat; aucune stratégie dans le but de te séduire je ne peux ni n’ai le droit de mener à présent pour tenter de te ramener à moi. Mon immense désolation va trouver son remède dans le temps. Le Temps ! Le fameux Temps dont tout le monde parle. La pilule miracle susceptible de guérir les plus grands maux de la terre.
Mes yeux s’embrument et mes idées s’embrouillent. J’ai le sentiment que je ne m’en remettrai jamais. Je ne savais pas ce que c’était que de vivre la fin d’une liaison passionnelle. C’est inouï comme souffrance. Ça nous transperce jusqu’à la moelle. Comme un cancer nous gruge jusqu’à l’os. Aucun répit ne m’est permis. Ton souvenir me poursuit jour et nuit. Toujours de plus en plus perdue dans mes pensées, dans mes souvenirs, dans mes « Pourquoi ??? », dans mes « J’aurais dû… » , dans mes « Si j’avais … », dans mes « Plus jamais… » de jour en jour s’enfoncent et m’enfoncent dans un délire émotionnel insupportable.
Je me suis réveillée un certain lendemain envahie par l’immensité de ma peine. Peine qui ne me quitte plus. Je vis dans le passé de toi; mes souvenirs heureux me font désormais pleurer. Plongée dans l’immensité du plus grand bouleversement émotionnel que j’ai été appelée à vivre depuis ma « Fin du monde de 1997 » après l’insupportable mort de mon fils. Moi qui croyais avoir déversé toutes les larmes que pouvait contenir et produire mon corps, mon âme. Voilà que je me retrouve en haute mer, tentant désespérément d’apprendre à nager. Mon chagrin est sans fin. Mon cœur, mon âme, comme une bouteille à la mer cherche désespérément un rivage où s’échouer en espérant que la lumière du soleil les ramène à la vie.
J’ai mal de toi;
J’ai le grand mal de Toi, mon Trésor. Mon Amour.
Et j’ai mal à moi.
Mal à cet être profondément malheureux que je suis redevenue.
Nos routes virtuelles se sont croisées par un jour qui fut béni pour moi. Au fil de quelques échanges, un lien s’est tissé entre nous et nous avons un jour ressenti le besoin de nous « deviner » après une journée de travail. Je n’oublierai jamais ton souffle essoufflé par-dessus mon épaule; je n’oublierai jamais que tu portais une magnifique chemise blanche. Petit à petit, tu m’as apprivoisée; tu m’as tendu la main, ouvert grand tes bras, prêté tes lèvres et ouvert la porte de ton sanctuaire au Palais à une période de ma vie où j’errais et me perdais chaque jour un peu plus dans la jungle du virtuel. Le vide qui m’habitait était immense. Un abyme sans fin. Le volcan en moi s’était éteint. Et puis tu es arrivé dans ma vie. Grâce à toi, ce volcan endormi est sorti de son long sommeil. Une fougueuse passion venait de naître et me ramenait à la vie. Voilà qu’enfin, je sentais battre de nouveau mon cœur. À chacune de nos rencontres, il se mettait à battre comme le gros tambour d’une fanfare qui fait bondir notre intérieur sur son passage.
Tu as été bon pour moi. Tu as été généreux avec moi. Tu as été doux, tendre, drôle. Tu as été l’amant le plus sensuel qui soit. Il n’est pas étonnant que j’aie autant de peine de t’avoir perdu et de pleurer sur moi-même tout ce que je n’obtiendrai plus de si doux, de si chaud, de si voluptueux émanant de l’homme exceptionnellement sensuel et fougueux que tu es.
Plus jamais je ne revivrai une telle passion. Celle-ci était unique. Elle n’était que pour toi. Elle n’appartenait qu’à toi. Ma passion, c’était TOI. Tu es parti et je reste là à pleurer ce qui n’est plus. Ce qui ne sera plus. Je suis incapable de me consoler avec mes souvenirs. Je n’y arrive pas. La douleur prend toute la place. Le chagrin m’a envahie de part en part.
Tes silences de plus en plus longs, tes absences de message téléphonique ou écrit se faisant de plus en plus rares, me disaient bien que tu t’éloignais déjà de moi. Mais je croyais aux raisons que tu me donnais. Je faisais tout en mon possible pour y croire; je t’ avais demandé tant et tant de fois de me le dire si un jour tu te lassais de moi; j’avais si peur que tu t’en ailles même si je savais qu’un jour où l’autre, notre vie prendrait un autre tournant. J’aurais souhaité, j’avais follement espéré que ce soit après mon départ à la retraite et que d’ici là, nous deux, ce serait « éternel » . Et puis, un jour j’ai découvert qu’il y en avait effectivement une autre, et ce dernier jour où je t’ai demandé de me dire enfin la vérité, ce jour où tu m’as confirmé en déployant ce courriel d’elle devant mes yeux affolés n’ayant plus qu’une hâte : s’enfuir pour pouvoir pleurer. Fermer une dernière fois la porte de ton bureau que je ne franchirai plus jamais. Partir sans me retourner. T’oublier.
T’oublier. Comment t’oublier? Mission impossible! Je t’aime trop, je t’ai trop aimé pour espérer pouvoir t’oublier un jour. Parce que tu as fait partie de ma vie. Tu as pris mon cœur et t’y es fait une place toute chaude.
Et tu m’as quittée, et je me suis effondrée.
Six mois déjà que tu en caresses une autre. Six mois déjà que tu vibres pour elle. Que tu ne cherches plus qu’elle et qu’il n’y a plus qu’elle dans ton cœur, dans ton corps et dans ton esprit. Je n’y suis plus. Je n’occupe plus tes pensées les plus folles, je ne suis plus rien qu’un souvenir; je ne suis plus que le passé.
Ma douleur est bien là, toujours là, aussi vive qu’au premier jour. Malgré toute raison, mon cœur entretient l’espoir fou qu’un jour tu me reviennes. J’implore le ciel pour que tu me reviennes. Mon état intérieur est pitoyable. J’ai perdu ma joie de vivre. Je suis l’ombre de mon ombre. Mon rire est faux et derrière mon sourire se cache un torrent de larmes; l’étoile qui illuminait mon regard s’est éteinte avec ton départ vers une autre. C’est dur. C’est très dur. Je suis désormais privée de tes envies de moi; privée de tes désirs sexuels que tu venais déposer dans la boîte vocale de mon cellulaire et de qui je me délectais en ton absence, en attendant la prochaine rencontre.
Aucune lutte; aucun combat; aucune stratégie dans le but de te séduire je ne peux ni n’ai le droit de mener à présent pour tenter de te ramener à moi. Mon immense désolation va trouver son remède dans le temps. Le Temps ! Le fameux Temps dont tout le monde parle. La pilule miracle susceptible de guérir les plus grands maux de la terre.
Mes yeux s’embrument et mes idées s’embrouillent. J’ai le sentiment que je ne m’en remettrai jamais. Je ne savais pas ce que c’était que de vivre la fin d’une liaison passionnelle. C’est inouï comme souffrance. Ça nous transperce jusqu’à la moelle. Comme un cancer nous gruge jusqu’à l’os. Aucun répit ne m’est permis. Ton souvenir me poursuit jour et nuit. Toujours de plus en plus perdue dans mes pensées, dans mes souvenirs, dans mes « Pourquoi ??? », dans mes « J’aurais dû… » , dans mes « Si j’avais … », dans mes « Plus jamais… » de jour en jour s’enfoncent et m’enfoncent dans un délire émotionnel insupportable.
Je me suis réveillée un certain lendemain envahie par l’immensité de ma peine. Peine qui ne me quitte plus. Je vis dans le passé de toi; mes souvenirs heureux me font désormais pleurer. Plongée dans l’immensité du plus grand bouleversement émotionnel que j’ai été appelée à vivre depuis ma « Fin du monde de 1997 » après l’insupportable mort de mon fils. Moi qui croyais avoir déversé toutes les larmes que pouvait contenir et produire mon corps, mon âme. Voilà que je me retrouve en haute mer, tentant désespérément d’apprendre à nager. Mon chagrin est sans fin. Mon cœur, mon âme, comme une bouteille à la mer cherche désespérément un rivage où s’échouer en espérant que la lumière du soleil les ramène à la vie.
J’ai mal de toi;
J’ai le grand mal de Toi, mon Trésor. Mon Amour.
Et j’ai mal à moi.
Mal à cet être profondément malheureux que je suis redevenue.
Ven 27 Août 2010, 21:31 par
Elle sur Les liaisons sulfureuses
01h50
01h50.
Tu portes cette veste en cuir, là, celle qui n’est pas à toi. Tu la tords, retords, jusqu’à ce qu’elle soit à peu près à ta taille. Mais ça sonne creux, là dessous, alors que tu marches sur tes jambes molles. Les cheveux bouclés sur visage pâle, avec un air de polka polonaise qui raisonne doucement et les yeux doux de ceux qui n’ont encore rien vu, qui se rident doucement de sourires.
Tu t’appelles A, et tu aurais pu être un de ces amoureux de passage que je sélectionne pour mieux les oublier. Mais non. Tu as préféré faire l’amant grammatical de ces soirées passées à dormir les yeux ouverts, devant un écran qui se couvre de lettres et de signes à interpréter. Alors je te garde, avec tes deux surnoms et tes quatre visages, pour ne pas oublier la saveur douce et mélancolique des rires froissés dans la nuit noire.
Alors je t’envoie ces quelques mots, teintés de tendresse. Nous sommes frères d’insomnie, alors que tous les autres songent. Et je t’embrasse tendrement, vocabulairement parlant, pour faire passer le temps.
Baisers tendres.
M.
Tu portes cette veste en cuir, là, celle qui n’est pas à toi. Tu la tords, retords, jusqu’à ce qu’elle soit à peu près à ta taille. Mais ça sonne creux, là dessous, alors que tu marches sur tes jambes molles. Les cheveux bouclés sur visage pâle, avec un air de polka polonaise qui raisonne doucement et les yeux doux de ceux qui n’ont encore rien vu, qui se rident doucement de sourires.
Tu t’appelles A, et tu aurais pu être un de ces amoureux de passage que je sélectionne pour mieux les oublier. Mais non. Tu as préféré faire l’amant grammatical de ces soirées passées à dormir les yeux ouverts, devant un écran qui se couvre de lettres et de signes à interpréter. Alors je te garde, avec tes deux surnoms et tes quatre visages, pour ne pas oublier la saveur douce et mélancolique des rires froissés dans la nuit noire.
Alors je t’envoie ces quelques mots, teintés de tendresse. Nous sommes frères d’insomnie, alors que tous les autres songent. Et je t’embrasse tendrement, vocabulairement parlant, pour faire passer le temps.
Baisers tendres.
M.
Jeu 24 Avril 2008, 00:54 par
Etrangloir sur Mille choses
Femme emancipee...
Femme emancipée
Aujourd’hui tu veux tout de nous
Pauvres hommes
Rien ne peut etre gris
Soit Blanc soit noir
Il nous faut choisir et bien
Alors que vous ne faites
Que naviguer entre les deux
Mais qu en est il de nous
Avons nous encore des droits
Vous nous choississez
Posez votre devolu sur nous
Il nous faut etre l’homme
Celui qui peut etre force
Mais qui doit avoir sa douceur
Ou son point faible
Que vous seule connaissez
Nous devons etre le protecteur
Juste suffisement pour bien paraitre
Pour vous rassurer
Mais surtout pas trop
Pour ne pas courrir le risque
De devenir envahissant
Ou d etre etiquette jaloux
A la moindre reflexion
Alors sur quel pied devons nous alors danser?
Nous sommes hommes
Eleves dans ce role qui se perd
A cause de votre tailleur femme d affaires
Nous voulons vous seduire
Donner l impression d etre utile
Payer l’adition ou vous tenir la porte
Et jouer le beau rôle du gentleman
Pouvoir vous jouer le grand jeu
De l’amour ou du macho
Suivant notre humeur
De l’amant transit ou de la bete fauve
Car au final nous ne vivons que pour vous mesdames...
Alors laissez nous juste l’impression que l’idée venait de nous!
Aujourd’hui tu veux tout de nous
Pauvres hommes
Rien ne peut etre gris
Soit Blanc soit noir
Il nous faut choisir et bien
Alors que vous ne faites
Que naviguer entre les deux
Mais qu en est il de nous
Avons nous encore des droits
Vous nous choississez
Posez votre devolu sur nous
Il nous faut etre l’homme
Celui qui peut etre force
Mais qui doit avoir sa douceur
Ou son point faible
Que vous seule connaissez
Nous devons etre le protecteur
Juste suffisement pour bien paraitre
Pour vous rassurer
Mais surtout pas trop
Pour ne pas courrir le risque
De devenir envahissant
Ou d etre etiquette jaloux
A la moindre reflexion
Alors sur quel pied devons nous alors danser?
Nous sommes hommes
Eleves dans ce role qui se perd
A cause de votre tailleur femme d affaires
Nous voulons vous seduire
Donner l impression d etre utile
Payer l’adition ou vous tenir la porte
Et jouer le beau rôle du gentleman
Pouvoir vous jouer le grand jeu
De l’amour ou du macho
Suivant notre humeur
De l’amant transit ou de la bete fauve
Car au final nous ne vivons que pour vous mesdames...
Alors laissez nous juste l’impression que l’idée venait de nous!
Qu'il dorme!!
Quand la nuit tombe, je voudrais que mes murs tremblent
Que le jour se lève, je voudrais que mon lit grince
Tu es partie
Je voudrais que la lune m’apporte de tes nouvelles
Je voudrais que les nuages pleurent une pluie belle
Tu es partie
Je voudrais être meilleur quand aux abris on se ressemble
Je voudrais être ailleurs quand tu m’as laissé en province
Tu es partie
Les nuits tombent, les jours se lèvent
Il pleut à verse, les rues sont vides
Tu es partie
Mes nuits se vident, mes jours s’achèvent
Sur ma rue, il pleut des vides
Tu m’oublies
Rouler de mon tombeau ouvert
M’embellir de fleurs poussées
Tu m’oublies
Parterre
Pensées
Tu es heureuse
Il viendra t’en cueillir une
Je resterai sans rancune
Puisque tu es berceuse
Dort, dort, l’amant dort
L’amant mourra bien fort
Que le jour se lève, je voudrais que mon lit grince
Tu es partie
Je voudrais que la lune m’apporte de tes nouvelles
Je voudrais que les nuages pleurent une pluie belle
Tu es partie
Je voudrais être meilleur quand aux abris on se ressemble
Je voudrais être ailleurs quand tu m’as laissé en province
Tu es partie
Les nuits tombent, les jours se lèvent
Il pleut à verse, les rues sont vides
Tu es partie
Mes nuits se vident, mes jours s’achèvent
Sur ma rue, il pleut des vides
Tu m’oublies
Rouler de mon tombeau ouvert
M’embellir de fleurs poussées
Tu m’oublies
Parterre
Pensées
Tu es heureuse
Il viendra t’en cueillir une
Je resterai sans rancune
Puisque tu es berceuse
Dort, dort, l’amant dort
L’amant mourra bien fort
Ven 18 Mai 2007, 07:30 par
René Cendre sur Les liaisons sulfureuses
Marquise de la chaussée Lunaire
Marquise de la Chaussée-Lunaire,
Escarpins à talons fins de la belle putain
Aiguilles plantées dans le flanc du défunt
Timbres d’une lettre à la dérive du temps,
Perdue dans un abîme profond de souffrance,
Trou noir de tourments aux couleurs d’amertume
Sentier escarpé de gravats et de regrets
Un glas triste et froid tinte
Le givre se fixe sur les longs cils humides
Bousculade de sentiments contradictoires
Terne dans son tailleur de velours noir
D’épaisses larmes de deuil, elle verse,
Inondée de souvenirs des années passées,
Ruissellent des images scandaleuses
Impudiques dans toute sa chair
Frissons d’extase s’entrechoquent
Corps transi de désespoir, la belle marquise
Pleure la disparition de son bel amant.
Adieu prince de ses rêves incandescents !
La marquise, Madame putain de la Lune, s’en est retournée,
Partie dans le désert des souvenirs,
Dans la balade éphémère de deux corps s’accouplant
Rose de soie, draps dessus dessous froissés
Transpirant de goutte au souffle d’un instant
Vent d’orage Marquise au grain de beauté voluptueux
Fanée de plaisir, fanée de mains chercheuses
Debout son chapeau à voilette dissimule sa peine
Porte-jartelles offert parfumé à la violette
Rangé, jeté, adieu les sursauts de plaisir
Bas résille pour nuits cuisantes d’appétit
Une fin piquante de détresse pour l’amant infidèle
Un pieu dans la braise de désirs interdits
La Marquise putain de la Lune décide
Dans sa main gantée de dépit amer
Déchirure au coin d’un feu de bois
Tison témoin d’une farouche nuit
La marquise simple putain de la lune
N’est plus la pucelle de l’attente
Aujourd’hui, elle dompte le brasier de ses sens
personne ne lira dans son corps la désolation
Drapée comme une grande dame le jour
La nuit elle devient livide de cauchemars
La marquise a une facette enflammée internée
La putain a une rose entre les seins
Pétales séchées effritées par le chagrin
La nuit ses amants réclament son indulgence
Des cris diffus et continus dans sa tête résonnent
La valse des roses baignent les nuits sombres
Des flots de larmes ont rempli le puit du temps perdu
Madame la marquis chaussées de talons aiguille
Crève d’un profond ennui dans ses draps de satin blanc
Sa lingerie délicieuse de promesses passagères
Hurle d’étouffement et d’odeur nouvelle
Un soir lourd de lassitude dans la canicule de ses draps
La coquine plus violente de plaisir entre les cuisses
D’un coup de talon aiguille est partie de la vie
Rejoindre son galant infidèle mais bon amant.
Fille du peuple.
Escarpins à talons fins de la belle putain
Aiguilles plantées dans le flanc du défunt
Timbres d’une lettre à la dérive du temps,
Perdue dans un abîme profond de souffrance,
Trou noir de tourments aux couleurs d’amertume
Sentier escarpé de gravats et de regrets
Un glas triste et froid tinte
Le givre se fixe sur les longs cils humides
Bousculade de sentiments contradictoires
Terne dans son tailleur de velours noir
D’épaisses larmes de deuil, elle verse,
Inondée de souvenirs des années passées,
Ruissellent des images scandaleuses
Impudiques dans toute sa chair
Frissons d’extase s’entrechoquent
Corps transi de désespoir, la belle marquise
Pleure la disparition de son bel amant.
Adieu prince de ses rêves incandescents !
La marquise, Madame putain de la Lune, s’en est retournée,
Partie dans le désert des souvenirs,
Dans la balade éphémère de deux corps s’accouplant
Rose de soie, draps dessus dessous froissés
Transpirant de goutte au souffle d’un instant
Vent d’orage Marquise au grain de beauté voluptueux
Fanée de plaisir, fanée de mains chercheuses
Debout son chapeau à voilette dissimule sa peine
Porte-jartelles offert parfumé à la violette
Rangé, jeté, adieu les sursauts de plaisir
Bas résille pour nuits cuisantes d’appétit
Une fin piquante de détresse pour l’amant infidèle
Un pieu dans la braise de désirs interdits
La Marquise putain de la Lune décide
Dans sa main gantée de dépit amer
Déchirure au coin d’un feu de bois
Tison témoin d’une farouche nuit
La marquise simple putain de la lune
N’est plus la pucelle de l’attente
Aujourd’hui, elle dompte le brasier de ses sens
personne ne lira dans son corps la désolation
Drapée comme une grande dame le jour
La nuit elle devient livide de cauchemars
La marquise a une facette enflammée internée
La putain a une rose entre les seins
Pétales séchées effritées par le chagrin
La nuit ses amants réclament son indulgence
Des cris diffus et continus dans sa tête résonnent
La valse des roses baignent les nuits sombres
Des flots de larmes ont rempli le puit du temps perdu
Madame la marquis chaussées de talons aiguille
Crève d’un profond ennui dans ses draps de satin blanc
Sa lingerie délicieuse de promesses passagères
Hurle d’étouffement et d’odeur nouvelle
Un soir lourd de lassitude dans la canicule de ses draps
La coquine plus violente de plaisir entre les cuisses
D’un coup de talon aiguille est partie de la vie
Rejoindre son galant infidèle mais bon amant.
Fille du peuple.
Mer 03 Jan 2007, 17:09 par
Fille du peuple sur Mille choses
Petite rose
Moi petite rose qui ai pleuré,
13 ans renfermée dans ma prison de verre,
Où j’ai toujours demeuré depuis,
Que Karim, mon prince du désert,
le fils d’un homme à la semelle de vent
est venu me rendre visite
il amène le temps nouveau
celui des chants d’oiseaux
celui des mille odeurs du printemps
celui où le bonheur règne en roi
Celui de la rose étincelante.
Cette visite a réveillé en moi tout mon émoi
mon coeur si bien endormi a choisi
de revivre par de mille feux
au doux unisson de ton coeur
qui résonme en moi comme une incantation.
Qu’elle est donc cette magie
Qui me saisit le coeur à ne plus le contrôler,
À ne plus manger, à ne plus qu’espérer te voir...
À ne plus dormir pour les raisons qui me faisaient ne plus dormir avant.
Je suis comme une rose en bouton
Je m’entrouvre doucement avec ton amour et ton attention
Mais fragile comme du cristal, je peux me fâner avant même d’avoir révélé ma splendeur...
La rose est ainsi faite en deux parties :
La fleur représente l’amour et son bonheur,
la tige représente ses peurs et haine.
Chaque preuve d’amour,
chaque espoir,
chaque rêve,
chaque bonheur,
chaque bien-être
Me font enclore une pétale
Chaque douleur,
chaque dispute,
chaque peur,
chaque tristesse
me font sortir une épine.
Aide-moi à me débarrasser de toutes ces épines
Aide-moi à ce que ma tige n’ai pas plus d’épines.
Aide-moi, pour que l’amant tant rêvé et tant désiré,
puisse me couper sans se piquer de mes épines,
pour me mettre près de son coeur et me fâner à coté de lui.
13 ans renfermée dans ma prison de verre,
Où j’ai toujours demeuré depuis,
Que Karim, mon prince du désert,
le fils d’un homme à la semelle de vent
est venu me rendre visite
il amène le temps nouveau
celui des chants d’oiseaux
celui des mille odeurs du printemps
celui où le bonheur règne en roi
Celui de la rose étincelante.
Cette visite a réveillé en moi tout mon émoi
mon coeur si bien endormi a choisi
de revivre par de mille feux
au doux unisson de ton coeur
qui résonme en moi comme une incantation.
Qu’elle est donc cette magie
Qui me saisit le coeur à ne plus le contrôler,
À ne plus manger, à ne plus qu’espérer te voir...
À ne plus dormir pour les raisons qui me faisaient ne plus dormir avant.
Je suis comme une rose en bouton
Je m’entrouvre doucement avec ton amour et ton attention
Mais fragile comme du cristal, je peux me fâner avant même d’avoir révélé ma splendeur...
La rose est ainsi faite en deux parties :
La fleur représente l’amour et son bonheur,
la tige représente ses peurs et haine.
Chaque preuve d’amour,
chaque espoir,
chaque rêve,
chaque bonheur,
chaque bien-être
Me font enclore une pétale
Chaque douleur,
chaque dispute,
chaque peur,
chaque tristesse
me font sortir une épine.
Aide-moi à me débarrasser de toutes ces épines
Aide-moi à ce que ma tige n’ai pas plus d’épines.
Aide-moi, pour que l’amant tant rêvé et tant désiré,
puisse me couper sans se piquer de mes épines,
pour me mettre près de son coeur et me fâner à coté de lui.
Jeu 03 Août 2006, 13:26 par
joullia sur Parler d'amour
La douleur que cause Ton amour est sans remède
O mon secret, et ma confidence ! O non but et mon sens
O essence de l’essence de mon existence,
Une fièvre brûle mon coeur
et me ravage tout entier ;
elle a détruit ma force et mon appui
et consumé lentement mon âme.
Lorsque tu es loin de moi, je ne dors, ni ne veille
Malheur à moi si cette nuit est pareille à la veille !
A ton coeur seul amour mon âme aspire
Et tout ce que je souhaite Bien-Aimé, c’est Ton désir
Reviens, mon cœur, j’aimerais te dire ma profonde tristesse ;
La nuit est longue pour l’amant en chagrin
je ne savais pas que le vent avait des étriers ?
La bien-aimée refuse de laisser cueillir
dans sa roseraie ces roses éternelles,
dont la couleur rend jalouse la rose riante du printemps
Reviens, mon cœur, j’aimerais te dire ma profonde tristesse ;
J’aimerais tant écouter de ta bouche un récit...
O essence de l’essence de mon existence,
Une fièvre brûle mon coeur
et me ravage tout entier ;
elle a détruit ma force et mon appui
et consumé lentement mon âme.
Lorsque tu es loin de moi, je ne dors, ni ne veille
Malheur à moi si cette nuit est pareille à la veille !
A ton coeur seul amour mon âme aspire
Et tout ce que je souhaite Bien-Aimé, c’est Ton désir
Reviens, mon cœur, j’aimerais te dire ma profonde tristesse ;
La nuit est longue pour l’amant en chagrin
je ne savais pas que le vent avait des étriers ?
La bien-aimée refuse de laisser cueillir
dans sa roseraie ces roses éternelles,
dont la couleur rend jalouse la rose riante du printemps
Reviens, mon cœur, j’aimerais te dire ma profonde tristesse ;
J’aimerais tant écouter de ta bouche un récit...
Jeu 03 Août 2006, 12:43 par
ricko sur Parler d'amour
La Garonne
Mon cœur est ce bateau qui file lentement,
Il rêve à la Garonne sans trop savoir comment.
En elle, se reflètent les abords, les contours
Des choses et des êtres qui lui parlent d’amour,
l’approchent, la soumettent et se mirent en ses eaux,
Mais ivres ses colères, ses larmes sont amères,
Elle ne voit que des ombres de face ou de dos,
Mais pas une seconde ne trouve ce qu’elle espère,
Et ce sont des mégots et ce sont des déchets
Que les passants sournois aiment à lui lancer...
Mais toujours en secret, ses eaux puisent la force
De ne pas s’offenser de toutes ces entorses
A l’affront elle répond en donnant sa beauté.
La Garonne continue sa course solitaire
Elle sourit à l’amant qui ne fait que se taire.
Un beau jour on verra le ciel tout embrasé
Le soleil, tel un roi, baiser sa fiancée
Et de perles d’écume en perles de lumière
Leur union sera pure pour féconder la terre...
Il rêve à la Garonne sans trop savoir comment.
En elle, se reflètent les abords, les contours
Des choses et des êtres qui lui parlent d’amour,
l’approchent, la soumettent et se mirent en ses eaux,
Mais ivres ses colères, ses larmes sont amères,
Elle ne voit que des ombres de face ou de dos,
Mais pas une seconde ne trouve ce qu’elle espère,
Et ce sont des mégots et ce sont des déchets
Que les passants sournois aiment à lui lancer...
Mais toujours en secret, ses eaux puisent la force
De ne pas s’offenser de toutes ces entorses
A l’affront elle répond en donnant sa beauté.
La Garonne continue sa course solitaire
Elle sourit à l’amant qui ne fait que se taire.
Un beau jour on verra le ciel tout embrasé
Le soleil, tel un roi, baiser sa fiancée
Et de perles d’écume en perles de lumière
Leur union sera pure pour féconder la terre...
Lun 26 Juin 2006, 12:44 par
dolce vita sur L'amour en vrac
Aline
Un ami très cher a perdu son amour.
Après s’être battue contre la maladie,
Aline a fermé les yeux sur la souffrance.
Aline a quitté la vallée des larmes...
Je viens d’apprendre la triste nouvelle
Et mon coeur se serre de douleur
Pour ces amoureux séparés.
Pour celui qui demeure.
Aline s’est envolée
Et mon ami se meurt.
Il ne sait plus où est parti son cœur,
Il ne sait plus lui-même où il en est...
Les larmes coulent et ne peuvent rien arranger.
Aline s’est envolée...
Elle a rejoint l’éternité.
L’amour ne passe pas,
Il reste bien vivant dans le cœur de l’amant,
Il reste bien vivant dans le coeur de l’aimée.
Leur amour est mort
Leur amour est né.
Après s’être battue contre la maladie,
Aline a fermé les yeux sur la souffrance.
Aline a quitté la vallée des larmes...
Je viens d’apprendre la triste nouvelle
Et mon coeur se serre de douleur
Pour ces amoureux séparés.
Pour celui qui demeure.
Aline s’est envolée
Et mon ami se meurt.
Il ne sait plus où est parti son cœur,
Il ne sait plus lui-même où il en est...
Les larmes coulent et ne peuvent rien arranger.
Aline s’est envolée...
Elle a rejoint l’éternité.
L’amour ne passe pas,
Il reste bien vivant dans le cœur de l’amant,
Il reste bien vivant dans le coeur de l’aimée.
Leur amour est mort
Leur amour est né.
Jeu 30 Mars 2006, 11:36 par
dolce vita sur Mille choses
Au commencement il est désir
Au commencement il est désir et le désir est lié à l’amour;
Le désir est comme un ruisseau qui prend sa source dans le cœur.
L’amour, c’est l’océan et le désir n’est qu’un des innombrables
Ruisseaux qui se jettent dans l’océan.
Cependant de nombreux ruisseaux
Vont s’assécher dans le désert sans parvenir à l’océan.
Plusieurs amours ne sont qu’amours au sens figuré bien qu’ils soient
Beaux en apparence, ils ne sont ni plus ni moins que de simples jeux.
Et s’il est vrai que le désir peut aller vers l’océan
Il ne possède pas par lui-même le pouvoir de se jeter seul dans l’océan.
Le désir est essentiellement de nature instinctive,
S’exprimant de mille manières.
La plupart des amours ne sont que des amours figurés.
Ils sont tous des formes de persuasion et d’attraction.
Ils peuvent prendre la forme de l’amour du rossignol
Qui fait semblant d’aimer à la folie la rose.
Alors que son amour n’est pas sincère
Son engagement est faux, douteux et froid.
Sans cesse et à longueur de journée on l’entend gazouiller
Des appels plaintifs, répandant partout ses secrets.
Personne ne le prend au sérieux,
Lorsque de sa séparation d’avec la rose, il se plaint.
Tous ses discours et de paroles incohérentes
Confirment le caractère froid et calculateur de son approche de l’amour.
Pour de vrais amoureux,
Il s’agit là d’une mauvaise façon de faire la cour.
La rose se méfie du délirant rossignol
Sachant que dans son type d’amour, la fidélité ne joue aucun rôle.
Dès que les roses fleurissent, le rossignol leur fait de l’œil
Et son cœur n’est plus que pour elles.
Lorsque le rossignol se lie d’amitié avec une fleur
Il lui fait la cour en secret et en poussant des cris du cœur.
Cependant à l’aube, il change
Et devient l’amant du narcisse.
Lui faisant assidûment la cour
Avec des paroles douces et des regards amoureux.
Juste après, il commence à se lasser aussi de cette fleur
Tournant son attention vers une autre plante fleurie.
Puisque aucun amour véritable ne réside en son sein
Ses sentiments sont faux, trompeurs et ne riment à rien.
Cet amour est figuré et de nature improductive
Car le rossignol ne cherche que parfum et couleurs vives.
L’amour de la rose est, lui aussi, figuré
Car n’ayant aucune profondeur et n’étant pas passionné.
La rose est à la recherche d’un amant allègre et gai
Sachant que le zéphyr errant ignore heureusement tout ce qu’il fait.
La rose utilise sa couleur et son doux parfum
Pour attirer le zéphyr vers elle et en son sein.
Elle présente un air d’innocence et d’amabilité
Alors que sous ses pétales un désir violent reste caché.
Dès que la rose constate que le zéphyr est excité et dans une rafale,
La rose essaie de le capturer, usant de centaines de ruses.
Dans son désir pour le zéphyr, la rose déchire ses pétales,
Cependant l’histoire de ces bouffons amoureux de façade
Ne constitue pas l’ensemble du récit sur l’amour.
Lorsque le zéphyr met en feu le cœur de la rose,
Le rendant frénétique et affolé.
Il est également rempli de doute et plein d’hypocrisie
Car son soi-disant amour n’est guidé que par le désir.
Sans ce désir, il n’y aurait aucune raison pour l’étalage de son amour
Le zéphyr ne se serait pas transporté vers la rose.
Si l’amant exprime l’angoisse
Son amour n’est que pur spectacle.
Ces cris et cette hypocrisie sont que pure duperie
Car l’amour vrai n’a que faire du chasseur, de la proie ou du piège.
Aux yeux des vrais amoureux
L’amour à la manière de la rose ou du zéphyr n’a aucune valeur.
Il y a également l’amour du type qu’on trouve chez la phalène
Qui se dit séduite et folle d’amour.
Dès que ce papillon de nuit aperçoit la flamme de la bougie
Il commence à tourner autour sans répit.
Il se lance contre la flamme jusqu’à ce que mort s’en suive
Livrant ainsi son âme sur l’autel de l’amour au nom de son bien-aimé.
Mais un tel amour aussi n’est pas pur
Cette frénésie, à y voir de près, n’est que pure hypocrisie.
Quand la phalène rend l’âme dans la flamme de la bougie
C’est pour elle en fait une façon de se montrer à la lumière du feu.
Car à l’aube elle prend soudain son envol
Pour aller au lieu ou se trouvent les fleurs.
Elle n’est ni sincère ni fidèle
Dans le jardin où se trouvent les fleurs elle devient folle d’elles.
Pendant le jour, elle rode autour de la rose
Et pendant la nuit, elle brûle d’amour dans le feu de la bougie.
Chez les gens de l’amour cela s’appelle un faux amour
Car le vrai amour ne connaît ni vanité ni hypocrisie.
RICKO
Le désir est comme un ruisseau qui prend sa source dans le cœur.
L’amour, c’est l’océan et le désir n’est qu’un des innombrables
Ruisseaux qui se jettent dans l’océan.
Cependant de nombreux ruisseaux
Vont s’assécher dans le désert sans parvenir à l’océan.
Plusieurs amours ne sont qu’amours au sens figuré bien qu’ils soient
Beaux en apparence, ils ne sont ni plus ni moins que de simples jeux.
Et s’il est vrai que le désir peut aller vers l’océan
Il ne possède pas par lui-même le pouvoir de se jeter seul dans l’océan.
Le désir est essentiellement de nature instinctive,
S’exprimant de mille manières.
La plupart des amours ne sont que des amours figurés.
Ils sont tous des formes de persuasion et d’attraction.
Ils peuvent prendre la forme de l’amour du rossignol
Qui fait semblant d’aimer à la folie la rose.
Alors que son amour n’est pas sincère
Son engagement est faux, douteux et froid.
Sans cesse et à longueur de journée on l’entend gazouiller
Des appels plaintifs, répandant partout ses secrets.
Personne ne le prend au sérieux,
Lorsque de sa séparation d’avec la rose, il se plaint.
Tous ses discours et de paroles incohérentes
Confirment le caractère froid et calculateur de son approche de l’amour.
Pour de vrais amoureux,
Il s’agit là d’une mauvaise façon de faire la cour.
La rose se méfie du délirant rossignol
Sachant que dans son type d’amour, la fidélité ne joue aucun rôle.
Dès que les roses fleurissent, le rossignol leur fait de l’œil
Et son cœur n’est plus que pour elles.
Lorsque le rossignol se lie d’amitié avec une fleur
Il lui fait la cour en secret et en poussant des cris du cœur.
Cependant à l’aube, il change
Et devient l’amant du narcisse.
Lui faisant assidûment la cour
Avec des paroles douces et des regards amoureux.
Juste après, il commence à se lasser aussi de cette fleur
Tournant son attention vers une autre plante fleurie.
Puisque aucun amour véritable ne réside en son sein
Ses sentiments sont faux, trompeurs et ne riment à rien.
Cet amour est figuré et de nature improductive
Car le rossignol ne cherche que parfum et couleurs vives.
L’amour de la rose est, lui aussi, figuré
Car n’ayant aucune profondeur et n’étant pas passionné.
La rose est à la recherche d’un amant allègre et gai
Sachant que le zéphyr errant ignore heureusement tout ce qu’il fait.
La rose utilise sa couleur et son doux parfum
Pour attirer le zéphyr vers elle et en son sein.
Elle présente un air d’innocence et d’amabilité
Alors que sous ses pétales un désir violent reste caché.
Dès que la rose constate que le zéphyr est excité et dans une rafale,
La rose essaie de le capturer, usant de centaines de ruses.
Dans son désir pour le zéphyr, la rose déchire ses pétales,
Cependant l’histoire de ces bouffons amoureux de façade
Ne constitue pas l’ensemble du récit sur l’amour.
Lorsque le zéphyr met en feu le cœur de la rose,
Le rendant frénétique et affolé.
Il est également rempli de doute et plein d’hypocrisie
Car son soi-disant amour n’est guidé que par le désir.
Sans ce désir, il n’y aurait aucune raison pour l’étalage de son amour
Le zéphyr ne se serait pas transporté vers la rose.
Si l’amant exprime l’angoisse
Son amour n’est que pur spectacle.
Ces cris et cette hypocrisie sont que pure duperie
Car l’amour vrai n’a que faire du chasseur, de la proie ou du piège.
Aux yeux des vrais amoureux
L’amour à la manière de la rose ou du zéphyr n’a aucune valeur.
Il y a également l’amour du type qu’on trouve chez la phalène
Qui se dit séduite et folle d’amour.
Dès que ce papillon de nuit aperçoit la flamme de la bougie
Il commence à tourner autour sans répit.
Il se lance contre la flamme jusqu’à ce que mort s’en suive
Livrant ainsi son âme sur l’autel de l’amour au nom de son bien-aimé.
Mais un tel amour aussi n’est pas pur
Cette frénésie, à y voir de près, n’est que pure hypocrisie.
Quand la phalène rend l’âme dans la flamme de la bougie
C’est pour elle en fait une façon de se montrer à la lumière du feu.
Car à l’aube elle prend soudain son envol
Pour aller au lieu ou se trouvent les fleurs.
Elle n’est ni sincère ni fidèle
Dans le jardin où se trouvent les fleurs elle devient folle d’elles.
Pendant le jour, elle rode autour de la rose
Et pendant la nuit, elle brûle d’amour dans le feu de la bougie.
Chez les gens de l’amour cela s’appelle un faux amour
Car le vrai amour ne connaît ni vanité ni hypocrisie.
RICKO
Mer 02 Fév 2005, 10:58 par
ricko sur Parler d'amour
L'artiste
L’amant est artiste. Il sculpte les corps dans un esthétisme pris sur le vif, et prend les photos lorsque la seconde fugace arrête une image sur sa pupille experte. Son corps entier est son outil, son pinceau, son burin, sa camera, son micro.
Cet amant s’abandonne dans son œuvre et la vit.
Il façonne les courbes de celle qu’il aime, orientant son ardeur dans le sens d’un absolu. Ainsi étreinte, ce sont ses seins magnifiques à la courbe tendre qui se dressent en haut de ce corps aux reins creusés. L’œuvre devient vertige lorsque tendu à la frontière du plaisir il fouille les fesses avides et rondes de l’amante terrassée la tête dans l’oreiller.
A chaque instant, l’artiste est là. Même lorsque les corps repus et encore tremblants se lovent dans une torpeur heureuse, il voit l’œuvre d’art que lui et celle qu’il aime composent.
Cet amant s’abandonne dans son œuvre et la vit.
Il façonne les courbes de celle qu’il aime, orientant son ardeur dans le sens d’un absolu. Ainsi étreinte, ce sont ses seins magnifiques à la courbe tendre qui se dressent en haut de ce corps aux reins creusés. L’œuvre devient vertige lorsque tendu à la frontière du plaisir il fouille les fesses avides et rondes de l’amante terrassée la tête dans l’oreiller.
A chaque instant, l’artiste est là. Même lorsque les corps repus et encore tremblants se lovent dans une torpeur heureuse, il voit l’œuvre d’art que lui et celle qu’il aime composent.
Sam 22 Jan 2005, 12:33 par
PetitPrince sur Le grimoire d'amour
L'amour, encore.
J’aimerais vous parler du tout autre cette essence dont j’ai parlé au départ, l’élan vers cette inaccessible étoile qui se trouve en chacun de nous, au coeur de chacun de nous, et vers laquelle, de façon consciente ou inconsciente, tout notre être aspire. Je mets l’accent sur l’inaccessibilité, sur la distance, sur le tout autre, parce que dans cette relation-là, la véritable unité ne peut se réaliser que dans la conscience d’une transcendance. Ecoutons, par exemple Rûmi, le saint de Konya, parler de ce passage de la dualité à l’unité. L’Amour s’exprime vraiment lorsque l’Amant, l’Aimé et l’Amour lui-même ne font plus qu’un : « Quand l’homme et la femme deviennent un, tu es cet un. Quand les unités sont effacées, tu es cette unité. Tu as façonné ce "je" et ce "nous" afin de pouvoir jouer au jeu de l’adoration avec toi-même, afin que tous les "je", les "tu" deviennent une seule âme, et soient à la fin submergés dans le Bien-Aimé ». Cet amour-là est déraison, cet amour-là est folie, cet amour-là va à l’encontre de tous les critères habituels par lesquels notre être individuel reconstitue autour de lui un univers, un environnement. Il s’inscrit en opposition ou en contrepoint, ou à contre-courant de ce qu’on appelle habituellement amour - et ce qui n’est en fait que l’une des multiples façons de s’aimer soi-même. On aime ceux qu’on aime parce que généralement, ils nous renvoient une image de notre propre amour pour nous-mêmes. C’est par exemple l’amour pour les proches, pour les enfants qui nous perpétuent, tout ce qui nous renvoie à cet univers que nous avons tissé et qui nous fait exister. C’est là un amour raisonnable. Quant à l’amour de déraison, c’est un amour pour quelque chose qui ne renvoie plus à nous-mêmes, mais qui, de plus, nous révèle dans le miroir des autres, le miroir de l’altérité, une présence, une essence spirituelle.
Ecoutons cet autre poème de Rûmi : « Si je cherche mon coeur, je le trouve dans ton quartier. Si je cherche mon âme, je la trouve dans tes cheveux. Lorsque, assoiffé, je bois de l’eau, dans l’eau je vois l’image de ton visage ». Pour ne plus retrouver dans l’amour de l’autre le reflet de sa propre image, mais retrouver l’image de son essence spirituelle, il faut qu’il y ait cette distance, cette inaccessibilité. Il faut qu’il y ait cette soif, cette nostalgie. Il faut qu’il y ait cette maladie d’amour, cette douleur d’amour, ce désir intense qui devient ce qui nous nourrit. Il faut qu’il y ait ce que dans toutes les poésies amoureuses du monde, on appelle le chagrin d’amour. Ce chagrin dont aucun amoureux ne souhaiterait, pour tout l’or du monde, être délivré. Dans le Cantique des Cantiques, j’ai relevé ces quelques vers : « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui déclarerez-vous ? Que je suis malade d’amour. » Il faut que s’allume dans notre coeur cette flamme sacrée. Il faut s’embraser, comme d’ailleurs Rûmi le dit lui-même de son cheminement, de toute sa vie. Il dit que cela se résume en trois choses : « J’ai été vert, j’ai été ensuite cuit, et maintenant je suis consumé »
C’est l’asservissement à cet amour, l’asservissement à ce mystère qui s’est exprimé dans des multiples poésies sur cet esclavage, sur ces malheurs de l’amour. Un poète dit : « Si le malheur doit être le prix de mon amour, je suis prêt à l’accepter. Eprouve-moi, éprouve-moi de toutes façons, que tu saches que je t’aime de toutes les façons ».
Voici cet homme, au faîte de sa réalisation, considéré de son vivant comme l’un des plus grands maîtres du soufisme pour certains, qui parle de cette femme en des termes absolument extraordinaires et brûlants d’amour. Il écrira d’ailleurs à son propos un recueil de poèmes magnifique, intitulé « L’interprète des désirs », où il parle de Nizhâm en des termes qui font à la fois l’éloge de sa beauté et de sa spiritualité. Ibn ’Arabi, devant le scandale suscité par ces textes, dut commenter ces poèmes, ce qui d’ailleurs ne résolut rien, le commentaire portant l’ambiguïté à son _expression ultime.
Il faut dire cependant que l’inaccessibilité, en l’occurrence, ne signifie pas irréalité, car ce qui est en jeu, ce qui s’exprime à travers cette dimension de l’amour, c’est le fait que même si nos relations sont les plus proches possible, même s’il s’agit de relations de proximité directe, il y a en chaque être avec lequel nous sommes en relation dans cette dimension-là, une dimension du mystère, une dimension de l’inaccessible divin qui constitue le secret qui nous lie à lui. La proximité extérieure la plus grande possible ne doit en aucune façon épuiser cette part d’inaccessibilité, cette part de secret divin qu’il y a en l’autre. D’où cette tradition qui s’est traduite par l’amour de la "dame de la tour", dans la culture occidentale, et par toutes les formes de la poésie courtoise spirituelle, dans la culture orientale. Dans cette tradition, l’Amant est soumis à des épreuves qui établissent clairement que ce qu’il aime chez l’autre, ce n’est pas simplement un reflet de lui-même, mais son essence spirituelle qui l’attire au-delà de lui-même. Ecoutons ce poème de ricko:«
J’ai atteint l’ivresse et nul de mes amis n’a perçu par quel vin je les ai distancés ? Mon ivresse n’était fruit d’aucun nectar Seules les vertus de l’Aimé m’enivrent le saviez-vous ? S’il en est qui au soir s’abreuvent de vin vieux, Je m’abreuve moi de vos attraits radieux. Ainsi les voyez-vous s’émouvoir un instant, Là où je m’émeus moi à longueur de temps. Lorsque le cri de l’âme, exprime en vers, rythmé et accordé, la poésie se fait chant. Et lorsque ce cri, élan nostalgique de l’âme, est accompagné par des instruments, on parle alors de musique. Vous êtes une invitation à cette écoute. C’est à travers le cœur que l’audition intérieure s’opère et c’est par la pratique du " Toi " et du " Moi " afin que tous les "Je", les "Tu" deviennent une seule âme, et que mon moi-même réalise que tout dans l’univers n’est que vous. Car n’est-il pas dit dans vos mots, que votre beauté d’âme chante les louanges du Bien Aimée ? »
Lorsque l’Amour s’adresse d’une façon spécifique, profonde, à celui qui la reçoit. Et il ne peut pas y avoir là de subterfuge. Tout se sait, tout se sent. Qu’importent les actes extérieurs, ce qui importe se sont les actes intérieurs et leur signification. Et c’est cette signification-là qui guide comme un souffle de sincérité nos pensées, nos sentiments et nos actes.
Ecoutons cet autre poème de Rûmi : « Si je cherche mon coeur, je le trouve dans ton quartier. Si je cherche mon âme, je la trouve dans tes cheveux. Lorsque, assoiffé, je bois de l’eau, dans l’eau je vois l’image de ton visage ». Pour ne plus retrouver dans l’amour de l’autre le reflet de sa propre image, mais retrouver l’image de son essence spirituelle, il faut qu’il y ait cette distance, cette inaccessibilité. Il faut qu’il y ait cette soif, cette nostalgie. Il faut qu’il y ait cette maladie d’amour, cette douleur d’amour, ce désir intense qui devient ce qui nous nourrit. Il faut qu’il y ait ce que dans toutes les poésies amoureuses du monde, on appelle le chagrin d’amour. Ce chagrin dont aucun amoureux ne souhaiterait, pour tout l’or du monde, être délivré. Dans le Cantique des Cantiques, j’ai relevé ces quelques vers : « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui déclarerez-vous ? Que je suis malade d’amour. » Il faut que s’allume dans notre coeur cette flamme sacrée. Il faut s’embraser, comme d’ailleurs Rûmi le dit lui-même de son cheminement, de toute sa vie. Il dit que cela se résume en trois choses : « J’ai été vert, j’ai été ensuite cuit, et maintenant je suis consumé »
C’est l’asservissement à cet amour, l’asservissement à ce mystère qui s’est exprimé dans des multiples poésies sur cet esclavage, sur ces malheurs de l’amour. Un poète dit : « Si le malheur doit être le prix de mon amour, je suis prêt à l’accepter. Eprouve-moi, éprouve-moi de toutes façons, que tu saches que je t’aime de toutes les façons ».
Voici cet homme, au faîte de sa réalisation, considéré de son vivant comme l’un des plus grands maîtres du soufisme pour certains, qui parle de cette femme en des termes absolument extraordinaires et brûlants d’amour. Il écrira d’ailleurs à son propos un recueil de poèmes magnifique, intitulé « L’interprète des désirs », où il parle de Nizhâm en des termes qui font à la fois l’éloge de sa beauté et de sa spiritualité. Ibn ’Arabi, devant le scandale suscité par ces textes, dut commenter ces poèmes, ce qui d’ailleurs ne résolut rien, le commentaire portant l’ambiguïté à son _expression ultime.
Il faut dire cependant que l’inaccessibilité, en l’occurrence, ne signifie pas irréalité, car ce qui est en jeu, ce qui s’exprime à travers cette dimension de l’amour, c’est le fait que même si nos relations sont les plus proches possible, même s’il s’agit de relations de proximité directe, il y a en chaque être avec lequel nous sommes en relation dans cette dimension-là, une dimension du mystère, une dimension de l’inaccessible divin qui constitue le secret qui nous lie à lui. La proximité extérieure la plus grande possible ne doit en aucune façon épuiser cette part d’inaccessibilité, cette part de secret divin qu’il y a en l’autre. D’où cette tradition qui s’est traduite par l’amour de la "dame de la tour", dans la culture occidentale, et par toutes les formes de la poésie courtoise spirituelle, dans la culture orientale. Dans cette tradition, l’Amant est soumis à des épreuves qui établissent clairement que ce qu’il aime chez l’autre, ce n’est pas simplement un reflet de lui-même, mais son essence spirituelle qui l’attire au-delà de lui-même. Ecoutons ce poème de ricko:«
J’ai atteint l’ivresse et nul de mes amis n’a perçu par quel vin je les ai distancés ? Mon ivresse n’était fruit d’aucun nectar Seules les vertus de l’Aimé m’enivrent le saviez-vous ? S’il en est qui au soir s’abreuvent de vin vieux, Je m’abreuve moi de vos attraits radieux. Ainsi les voyez-vous s’émouvoir un instant, Là où je m’émeus moi à longueur de temps. Lorsque le cri de l’âme, exprime en vers, rythmé et accordé, la poésie se fait chant. Et lorsque ce cri, élan nostalgique de l’âme, est accompagné par des instruments, on parle alors de musique. Vous êtes une invitation à cette écoute. C’est à travers le cœur que l’audition intérieure s’opère et c’est par la pratique du " Toi " et du " Moi " afin que tous les "Je", les "Tu" deviennent une seule âme, et que mon moi-même réalise que tout dans l’univers n’est que vous. Car n’est-il pas dit dans vos mots, que votre beauté d’âme chante les louanges du Bien Aimée ? »
Lorsque l’Amour s’adresse d’une façon spécifique, profonde, à celui qui la reçoit. Et il ne peut pas y avoir là de subterfuge. Tout se sait, tout se sent. Qu’importent les actes extérieurs, ce qui importe se sont les actes intérieurs et leur signification. Et c’est cette signification-là qui guide comme un souffle de sincérité nos pensées, nos sentiments et nos actes.
Mer 19 Jan 2005, 10:05 par
ricko sur Parler d'amour
Parmi les différentes formes de l'amour ?
Sous des formes multiples, nous sommes dans une recherche intense de quelque chose d’indestructible, de profond, qui échappe à toutes les contingences, à toutes les limitations, qui exprime, dans une plénitude sans limites, une liberté, un sens que nous ressentons tous, vers lequel notre âme aspire, parfois dans une sorte d’intensité douloureuse. Une des expressions de cette aspiration est l’amour, le mystère de l’amour. Car si la quête spirituelle est un mystère, l’amour est un mystère dans le mystère. Qu’est-ce que cet amour ? Pourquoi cet amour est-il si important, et pourquoi le ressentons-nous comme tel ?Ce feu sacré est à retrouver parce qu’il est le poids de notre être et parce que l’amour nous dit, à travers tous ces récits, à travers toutes ces poésies, à travers tous ces exemples d’amoureux, d’amants et d’amantes, le secret de la vie. Il nous dit ce que nous n’arrivons pas à dire avec des mots, parce que dès que nous voulons expliquer ce secret avec des mots, nous entrons dans la confusion. L’amour a son propre langage, l’amour a son propre mystère, il a sa propre vérité, l’amour est ce langage secret entre l’amant et l’aimé, entre nous-mêmes et ce point ultime de notre être où se trouve notre complète liberté. Ce point à la fois inaccessible et plus proche de nous que nous-mêmes. Aucune pensée, aucune conception, aucune expression, ne peut rendre compte de ce mystère. C’est l’asservissement à cet amour, l’asservissement à ce mystère. Parce qu’en définitive - et c’est pour cela que cet amour est un remède - l’amour nous délivre du mal le plus profond, ce mal toujours présent pour détourner les choses, leur finalité, leur réalité, le mal de notre moi, de notre ego. L’amour véritable, l’amour absolu, l’amour profond nous délivre de cet ego - il est le seul à pouvoir le faire et à nous faire pénétrer dans une dimension inaccessible au-delà de nous-mêmes. cette flamme d’amour, cette jouissance d’amour sont tellement grands, qu’il y a aussi un piège sur cette voie, un piège qui consiste non pas à aimer l’aimé mais à aimer l’amour, non pas à rechercher le bien-aimé, mais à rechercher la jouissance de l’amour pour elle-même. Je me souviens d’un ver qui exprime tout à fait cette erreur de la recherche de l’amour pour l’amour -même si cela est très attirant, même si c’est là un piège dans lequel nous souhaiterions tomber - c’est le vers célèbre d’Alfred de Musset : « L’Amour est le grand point, qu’importe la maîtresse ? Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ». C’est là une façon de tomber dans une sorte de récupération de l’amour lui-même, de ne plus rester dans cette tension vers l’inaccessible, ou alors seulement d’une façon artificielle et entretenue pour la jouissance que cela peut comporter. On peut faire la même remarque à propos de la Béatrice de Dante. On retrouve là cette même recherche de l’inaccessible à travers quelqu’un de tout à fait concret. Cette tension vers l’inaccessibilité s’explique parce que c’est quelque chose qui nous appelle au-delà de nos frontières, au-delà de nous-mêmes. Cela a souvent été exprimé par différents aphorismes ou sapiences, dont cette tradition dite prophétique : « Celui qui aime, reste chaste et meurt sans avoir trahi son secret, celui-ci meurt en témoin véridique ». De même, l’amour véritable ne laisse rien, nous dépouille de tout. Aucun reflet de notre moi ne subsiste, tout est consumé … A suivre !
Mar 18 Jan 2005, 00:46 par
ricko sur Parler d'amour
Le bon et le mauvais amant.
Dans la série des Exercices de style je vous propose le scénario suivant.
Au lit, l’amant fougueux jouit avant sa compagne, celle-ci n’est pas contente, d’autant que l’amant s’endort. Elle téléphone à un copain pour lui raconter sa mésaventure, et celui-ci lui propose de venir combler les lacunes du précédent. Elle accepte.
Idée : Celui qui raconte est un voyeur, le copain du téléphone, l’amant.
Contrainte optionnelle : L’action s’est passée dans le passé.
A vos plumes !
Au lit, l’amant fougueux jouit avant sa compagne, celle-ci n’est pas contente, d’autant que l’amant s’endort. Elle téléphone à un copain pour lui raconter sa mésaventure, et celui-ci lui propose de venir combler les lacunes du précédent. Elle accepte.
Idée : Celui qui raconte est un voyeur, le copain du téléphone, l’amant.
Contrainte optionnelle : L’action s’est passée dans le passé.
A vos plumes !
Mar 24 Août 2004, 15:23 par
PetitPrince sur Exercices de style
Ecrire sur l’amant
ToRename, Moi sans toi, 01h50, Femme emancipee..., Qu'il dorme!!, Marquise de la chaussée Lunaire, Petite rose, La douleur que cause Ton amour est sans remède, La Garonne, Aline, Au commencement il est désir, L'artiste, L'amour, encore., Parmi les différentes formes de l'amour ?, Le bon et le mauvais amant., Il y a 15 textes utilisant le mot l’amant. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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