Couronne de pureté

Tant pis, je serai peut-être déçu, mais je me tiens ouvert, j’offre mon cœur à ce beau rêve.
Tu viens et je t’accueille en moi sur cette plage où tout a commencé, cette Chambre d’Amour où j’ai mêlé, trente ans auparavant, mon être au sable et à la mer, je n’en savais plus rien, j’ai glissé sous le sommeil, j’avais roulé jusqu’à tes pieds, vague solaire.
A deux jours de te revoir, mon cœur s’émeut ; et amoureux, j’ai peur de l’être.
J’ai tant besoin de tes yeux, ou bien vivre sous terre, où j’ai creusé sa voie à l’eau céleste, et j’attendrai sa remontée, tout le long de mes veines.
Je sais très bien la danse que je veux.
Tu es, femme, la première dame comme en mon vœu, libre et belle, douce et claire, cœur spirale auprès du ciel, où t’attendent des boucles de lumière, pour se mêler à tes cheveux, un air que dansera aussi ta tête, quand ton corps sera deux.
Je te veux et n’ai qu’un doigt à poser sur le bout de ton nez, qui est fort beau, puisqu’il m’émeut, si tu voulais.
Je n’en suis pas si sûr, le filet est léger, si je tombe d’être amoureux. Mais je saurai me relever, une liane est lancée, monte là-haut jusqu’au repère, l’abri des dieux et des déesses ; et si j’en pleure trop, j’en ferai encore une autre mer, encore plus belle encore, et je serai radeau, le salut des sourires amoureux, blessure radieuse que la houle promène auprès des cieux, je n’ai pas peur de ça, ni de mourir une autre fois, mais tu es celle que j’espère, du rêve millénaire.
Tu es, femme, la première dame selon mon vœu, ni fille ni drame, mais signe clair, couronne de pureté, ai-je appris hier.
Ô Ciel, t’amuses-tu ?
Je voudrais rire avec toi, ravir tes éclats, prendre part à l’éclair.
Mon cœur a remonté ma vie, et c’est pour qui t’espère, enfin debout, enfin heureux.
J’ai aimé de nouveau comme on aime toujours.
J’ai aimé en enfant, j’ai aimé sous la mer. Et j’ai aimé aimer, en t’attendant, un rien, la forme seule d’une prière, juste une goutte d’eau.
Pour me refaire, pur et sincère, savoir te couronner.
Alors donc je suis prêt !
Même tes yeux me l’ont dit, même l’hiver.
Je ne sais rien de ce que la pluie me réserve, mais pourvu que ce soit toi, mon toit le plus ouvert.
J’ai esquivé d’autres promesses, gentiment écarté de doux rêves, je n’ai pas relevé ces yeux d’aveu qui hier encore me retenaient, pour toi, pour t’être clair, qu’ils te reviennent, les miens si bleus, qu’on y voit à travers, et la mer et le ciel, et leurs jeux.
Amoureux, j’ai peur de l’être, tant pis, j’y vais quand même, c’est en femme que tu m’émeus, et de l’enfant en moi jusqu’à la lourde pierre, c’est en homme que je te veux, défais de tous les sortilèges, et s’il n’en reste qu’un, pour toi, je saurai l’être.
Alors je te prendrai dans mes bras sans trembler, sans faillir, sans dévier ; qu’en ton sein se soulève, furieuse, la haute mer qu’on croyait asséchée, radieuse sa première marée, vibrante, l’envolée qui touche Terre, et y mêle les cieux.
Qu’en ces nouveaux visages, la vie y soit réserve, un refuge intégral, ce volcan oublié où paissent les oiseaux, près des gazelles aux ailes paresseuses, pour qu’après nous les amants plus jamais ne se perdent.
Qu’ils voient de leurs yeux clairs, au-dessus d’eux et pour la Terre entière, descendre du repaire l’aigle amoureux, portant dans ses serres la couronne de pureté, qu’avec toi de tes yeux j’ai tressée.
Et qu’elle soit pour mille ans notre arche de beauté.
Dim 12 Mars 2006, 11:15 par Iris sur Parler d'amour

Habiller une femme

"Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme,
ce sont les bras de qu’elle aime"

Yves Saint-Laurent
Dim 05 Mars 2006, 15:01 par Satine sur Citations

Marin des mots

La longue houle

Roule

Et se brise

Blanche d’écume

Sur le corail



Au loin mon âme

Passe

Puis glisse

Voile légère

Sur l’amertume



Un dauphin plonge

L’ombre

Me suit

Douce et longue

Et ronde

Et rejaillit



Mille couleurs

M’éclaboussent

Et son sourire

Est dans ma trace



Ce que je vis

J’en fait des mots

Comme des nœuds

Marins

Corde qui chante

Entre mes mains



Je suis la houle

Et le dauphin

Le vent qui pousse

La barque au loin

Au loin



Et la vivante mer

D’où jamais ne revient

L’homme marin

Marin d’amour

Aux mots d’embruns
Mar 28 Fév 2006, 01:01 par Iris sur L'amour en vrac

Passagère

ne reste pas à l’attendre
celle qui devine
d’un peu de bleu
le ciel
si tu prends un chemin
qui n’est pas que le tien
laisse des traces
un visage
un lendemain
si tu n’as personne
pour relier ton destin
à tous les hommes
décris tous les matins
sur ton passage
si nulle amie ne convient
pour te prendre par la main
dis à toutes les femmes
tes paysages
ces fleurs dans ton cœur
la rive de ton âme
fais en toi la Mer
de tes propres mains
montre les îles
et le chemin
que du présent
où nulle ne vient
comme tu la rêves
tu offres à toutes
ou l’ivresse
ou le vin
pousse encore sur la rive
n’appelle pas en vain
un ange dans les sables
mais sur la plage
sois un grain
le sel et l’air marin
Ainsi tu vois que l’impossible
couvre l’autre moitié
du paysage
c’est ainsi que tu fais l’arche
lance la passerelle
gonfle la voile
fixe l’étoile
allume la vision
— tu es de l’ange
l’horizon
la Mer sera ton anse
la passagère de tes raisons
voyage de ton âme
pour que tu y rejoignes
dans la flamme des jours
et pour toujours
d’entre toutes les femmes
la Dame de haute renaissance
— non pas la mère de dieu
mais la fille de l’Homme
Lun 20 Fév 2006, 09:20 par Iris sur Parler d'amour

La photo cornée

La photo est cornée et légèrement abîmée. Elle fut tellement vue, tellement regardée, qu’elle en a gardé des marques à tout jamais. Les visages se sont illuminés en voyant le regard pétillant de malice et de bonheur de la mariée. Elle est coiffée d’un joli voile blanc, parsemé de petites perles nacrées. La jeune femme sourit à cet homme qui se trouve à ses cotés. Combien ils semblent heureux en ce jour si particulier !

Le marié, car il ne fait aucun doute sur son identité, a le sourire charmeur et fixe son épouse avec tendresse. Regardez l’étincelle d’humour et d’amour qui illumine son regard. Ils ont à peine 30 ans, et l’on sent qu’ils ont le bonheur entre les mains, pour tous leurs lendemains. Leurs mains sont jointes, entrelacées comme pour ne jamais se séparer. Ils semblent coupés du monde, comme si ils ne vivaient pas sur la même planète que nous, tant leur amour semble fort et hors du temps.

Lentement on referme l’album dans lequel se trouve cet instant de pur bonheur. La main ridée passe tendrement sur la couverture pour se poser sur celle qui se trouve à coté. La femme et aux visages marqués par le temps, se lancent alors le même regard d’amour qu’il y a quelques années.... sur la photo cornée.
Lun 13 Fév 2006, 19:38 par Alvyane sur La vie à deux

Qu'est-ce que l'amour ?

Parfois, on pense qu’on a besoin d’amour et on fonce tête baissée. Mais qu’est-ce que la tendresse sans l’amour ? Rien, une illusion. Parfois, on a tellement mal des caresses que l’on pourrait donner et recevoir que l’on crierait dans le vent glacé de la solitude. Parfois, on a l’impression que l’on est si fort, que rien ni plus personne ne pourrait plus nous faire de mal. Illusion. Triste illusion. La femme comme ne sont pas faits pour être seuls, non, mais pas à n’importe quel prix. Qu’est-ce que l’amour sans cette soif et cette faim réciproque d’union des corps, des coeurs, des âmes ? Qu’est-ce que l’amour sans l’amour ?
Il est gentil, tendre, attentif mais mon coeur ne soupire pas après le sien ? Pourquoi ? D’où vient le déclic ? J’ai plus envie de fuir que d’approcher, je ne saurais me forcer... Où, loin de moi, l’amour s’est-il caché ? Je ne saurai le dire, depuis toi, j’ai su conjuguer le verbe "aimer", depuis, j’essaye de l’oublier...
Mer 25 Jan 2006, 14:41 par dolce vita sur L'amour en vrac

Lettres du désert, 3ème jour

La vie coule en moi, abondante et elle appelle ta vie. La lumière en moi gémit après ta lumière. Mon souffle recherche le tien. Je me souviens de ton sourire, de chaque parcelle de ton être. T’aimer et encore t’aimer. En dehors de cela je n’ai aucune force, aucun désir. La vie sans toi, n’est plus vivre. Et pourtant, chaque jour, je me remets à l’ouvrage. Pourquoi, toi ? Comment cela s’est-il fait ? Fallait-il que notre union dans l’Esprit soit aussi inaltérable, absolue, définitive pour qu’elle demande à être encore et encore et que l’absence physique me laisse à nue, sans souffle ? Je fais tout mon possible pour t’oublier mais peine perdue. Vouloir t’oublier c’est mourir à moi-même. Cela me désole. Où est mon indépendance ? Ma vie est-elle conditionnelle à ta vie ? Et la communion a pris depuis ce jour lointain tout son sens. Non, ne peut séparer ce que l’Esprit a uni, ce qui est de Dieu ne passe pas. Chaque jour, chaque heure, chaque seconde me le rappelle. Ma chair, mon cœur, mon âme sont au supplice. Faut-il que celui qui fut ma joie soit, par son éloignement, ma douleur ? Oh, quels abîmes se réveillent en moi ! Tu déposes en creux ton souvenir qui me brûle. Je le sais, il n’y a à la passion qu’une issue. L’amour, plus fort que la mort, plus fort que la loi, plus fort que tout vouloir propre. Ne plus résister, ne plus combattre, lâcher prise, m’abandonner à l’intensité de cet amour. Je renais à la vie en mon sein. J’ai rouvert mon cœur et chaque porte. Mes voiles sont tendues et mon embarcation file vers le large se moquant des vents contraires, des grains mauvais, des tempêtes, du bruit des marées, du sifflement des oiseaux de mer, du cri des marins. Le fils de est là, au cœur de ma goélette, je ne crains rien. Tout est grâce. Dans la douceur, la quiétude, sans impatience, la tendresse et le désir rieurs. Avec les yeux clairs de l’enfance, l’innocence retrouvée, la pureté et la joie. Dans la grâce de Dieu.
Je t’aime.
Jeu 12 Jan 2006, 20:38 par dolce vita sur Histoires d'amour

Le bonheur des hommes

le plus heureux est celui qui fait le bonheur d’un plus grand nombre d’autres.

Denis Diderot - Extrait du Dictionnaire des hommes
Jeu 12 Jan 2006, 09:29 par Satine sur Citations

Auprès de toi...

Auprès de toi, j’ai connu l’amour oui, j’ai connu l’amour.
Et puis, un jour, tu es parti. Trois ans de souffrance, trois ans à lutter contre l’envie d’en finir. Ma vie n’avait plus de sens... Et en vain, je t’ai appelé, en vain, je t’ai écrit. Je fumais comme un pompier espérant hâter le délais de ma délivrance. En vain, j’ai pleuré et demandé : pourquoi ? Mais de réponse, de toi, il n’y en avait pas. Que ton silence qui me blessait : ce revirement, je ne l’ai pas compris. Chaque jour, à chaque instant, je t’espérais : le jour, la nuit. Sans cesse. J’ai cru devenir folle loin de toi. Je t’avais fait confiance. Je me sentis trahie. A commencer par moi qui ne pouvais cesser de t’aimer, de t’attendre et de souffrir de l’écart qui se creusait toujours plus entre mes espérances et la réalité... Et puis, un jour j’ai compris. Toute l’erreur en ces jours de ma vie : non, dans l’amour mais dans sa manifestation. Je pensais qu’il verrait, qu’il comprendrait, qu’il viendrait. De l’autre, il ne faut rien attendre. L’aimer c’est accepter son choix et ses limites. De perdre la vie ou non, n’y change rien. En l’occurence, sa vie était ailleurs, loin de moi. De me plonger dans la souffrance, il ne le voulait pas et ne pouvait pas l’empêcher : cela seul dépendait de moi. Alors, j’ai accepté. Au bout de trois années. J’ai accepté : l’amour ne meurt pas, il reste dans mon cœur, il reste là. Alors, j’ai accepté de ne plus lui écrire. De ne plus l’attendre. De me respecter. J’ai compris qu’au delà de lui, c’est l’Amour que j’aimais, c’est lui que j’accueillais. Aujourd’hui, je suis seule, mais pas complètement. L’amour est toujours là. Et si je ne rencontrais jamais que j’espère, qu’importe ? J’ai le cœur en paix. Et loin de toi, je continuerai à sourire et à aimer la vie qui coule en moi car alors, à quoi bon ? Et aux séductions du désespoir, à présent, je saurais dire non. Quant à mes démons intérieurs, ces anges blessés, ils n’attendent qu’une chose, eux aussi être aimés et non être jugés, quelle que que soit leur pauvreté.
Ce n’est qu’en faisant la paix avec son passé que l’on peut vivre son présent pleinement et s’en émerveiller avec des yeux d’enfant. C’est un peu cela que l’on appelle parfois l’humilité.
Mar 10 Jan 2006, 21:16 par dolce vita sur Mille choses

Portrait d'un héros romantique...

Il avait pris la grande avenue. L’air froid lui glaçait le visage... Il avait décidé de savourer la solitude jusqu’à la lie. Il aimait ce vague écoeurement de l’âme et se trouvait assez malheureux pour réveiller en lui le héros romantique qui sommeillait... Il était seul et incompris, la terre entière se moquait de son agonie. « Goûtons aux délices de l’anéantissement de l’être, sombrons dans les méandres de la destruction organisée... Oui, mais où trouver un public, sans lui, toute cette mise en scène perdrait de son dramatique... Car quoi ? A quelle fin mon trépas si nul ne vient me pleurer et de quoi nourrirais-je ma sortie sans pleurs compatissants et retour sur moi-même ? »
Parfois, on croit bien aimer lorsqu’on souffre beaucoup et l’on s’y emploie avec beaucoup de patience... Il y a en nous, tant de complaisance à entretenir un état de mal être qui enchante nos vieilles habitudes : cela fait si longtemps que nous sommes les compagnons de la souffrance, celle-là au moins, on la connaît et la respecte : cela fait sérieux ! Et la traîtresse ne veut pas lâcher sa victime ! Et préfère marcher le dos courbé, lovant en son sein le poison que de prendre sa vie à bras le corps, de l’aimer et de la faire grandir... La joie a aussi bien des attraits qui s’envolent au vent dans des éclats de rire ! Ah, ami ! Quand tu t’aimeras, comme tu sauras aimer ! ! !

Toute ressemblance avec des personnages vivants ou ayant existé est purement fortuite. Nous déclinons toute responsabilité en cas de perte ou de vol de destinée... Et si tu inventais la suite ?

Il avait pris la grande avenue...
Mar 10 Jan 2006, 15:25 par dolce vita sur Un monde parfait

Autour de l'Amour

A Anne, ma muse.

De tout ce que j’ai écrit sur les âmes tendres, ce texte sera peut être la conclusion d’un long cheminement à la fois sentimental et philosophique. Ce n’est ni une recette, ni un petit manuel à l’usage des gens qui aiment, même si je le range dans la rubrique du grimoire d’Amour.

Après des années d’errance, j’ai revécu la révélation amoureuse. Quelque chose de grand, de beau avec une personne que je désirais vraiment. Cette histoire, pour des raisons complètement inexplicables s’est terminée de la même façon qu’elle avait commencer : passionnément et d’un commun accord. Les chaudes larmes et les sanglots étouffés n’ont pas eu ce goût amer et triste qui les accompagne d’ordinaire et je fus surpris de constater que ma petite boule d’amour était toujours là, malgré la séparation avec cette personne. J’ai aimé, dans ce sens absolu que nous recherchons tous. Certains éprouvent leur foi en interrogeant Dieu, imaginez ce qui leur arrivent quand ils ont cette conviction intime et inaliénable de l’avoir rencontré …

Cette révélation me conduit à désirer vous entretenir de choses que j’estime importantes sur l’Amour. Je désire ardemment que mon expérience permettent à d’autres de trouver la félicité amoureuse, à tout le moins d’avoir des éléments de recherche. Non pas que je détienne la vérité, elle est propre à chacun, mais j’aime à croire que des observations que l’on sent comme justes et profondes doivent être offertes de bon cœur. Je souhaite vraiment que ces observations pourront être utilisées à bon escient pour qui cherche aussi sa Voie dans celle du cœur.

Je voudrais vous assurer de ma bonne foi et du plaisir sincère que je prend à vous donner simplement ce que j’ai de plus précieux. Acceptez ces lignes comme vous accepteriez le sourire de quelqu’un qui ne vous déplait pas. Je crois que pour puiser une inspiration, il faut être ouvert et souriant, et mettre de coté du moins pendant la lecture, ce naturel fermé qui nous conduit au désaccord et à l’obturation de l’esprit.

C’est ce matin lors d’une pause café, que me vint l’envie de tout vous dire en répondant à ma mesure par ces lignes : on nous apprend depuis le plus jeune age, des tas de choses utiles à la vie, mais on ne nous apprend pas à aimer. On ne nous explique pas comment comprendre ce que l’on ressent, ni ou chercher, ni pourquoi. Les sciences, l’économie, l’histoire, les lettres sont certes utiles à notre évolution dans la société, mais contribuent elles à notre épanouissement amoureux : non, enfin, pas directement appliquées. En cherchant à la source supposée de l’amour, peut on aussi considérer que notre modèle est celui de nos parents que l’on cherche à reproduire ? Oui, en partie. Je pense qu’il faut le savoir, l’accepter et le dépasser. Il en va de même pour les autres lieux communs amoureux classiques : cherche l’image de sa mère en sa compagne, et la femme cherche l’image de son père dans son compagnon, etc. Ca ne coûte rien d’accepter ces assertions, aussi sûrement que les refuser ne peut qu’apporter une lutte intérieure stérile, nuisant de façon certaine à l’épanouissement amoureux. Je le répète : il faut le savoir, l’accepter et le dépasser. Pourtant, cela ne suffit pas pour naviguer assurément dans les tourments des sens, je veux dire par là vivre l’amour et se voir le vivre jusque dans son paroxysme : le comprendre.

Ne pas chercher une personne, mais chercher l’Amour est une nuance fondamentale dont il faut être intimement imprégné. Par là, il faudra peut être multiplier les aventures, du moment qu’elles sont vécues avec sincérité et en pleine connaissance de cause de leur objet : est ce toi ? La quête commence alors, tel le vol erratique d’une guêpe qui cherche la source dégageant ces effluves qui l’attire. Mais alors, comment voler juste, comment voler droit ?

Ce n’est que bon sens que de lire des ouvrages nous permettant d’acquérir la connaissance sur un sujet précis qui nous intéresse et l’Amour n’échappe pas non plus à ce conseil. Ici, je distinguerai les ouvrages dans lesquels il faut se pencher, et ceux qu’il vaut mieux éviter, de la même façon qu’ une mauvaise fréquentation peut laisser de mauvaises habitudes, et que la rencontre d’une grande âme nous communique de la lumière. Parmi les livres que j’estime intéressant pour la réalisation de l’Amour il en est pour nourrir l’âme et la polir tel que Le tao te king de lao tseu ou Le Petit Prince de Saint Exupery. Ces livres révèlent des choses qui ont cet immense avantage d’être à la fois justes et jolies. Je considère pour ma part le Petit Prince comme la Bible du cœur, et le tao te king comme la Bible de la sagesse.

« Mon individualisme » de Soseki, m’a séduit pour son approche saine de l’épanouissement personnel, résumé en ces propos : « il faut s’essayer, n’avoir de cesse de vivre les situations. Lorsqu’on aura trouvé quelque chose qui nous convient, on s’arrêtera naturellement. » Vous voyez déjà en ces lignes comment un tel ouvrage peut contribuer à l’équilibre personnel dans la Voie de l’Amour.

Le choc amoureux de Francesco Alberoni, révèle des chose intéressantes, mais je ne suis pas certains que la systématisation apportée soit la bonne approche pour quelqu’un qui cherche à faire ses pas par soit même. Je ne l’ai d’ailleurs pas fini, m’étant arrêté au point de vue intéressant qu’un couple était une société qui se construit à deux.

Eloge de la fuite de Henri Laborit, possède l’immense faculté de bien remettre les choses à leur place. L’homme, cette machine chimique, voilà quelque chose qui fait froid, qui peut même emplir de profonde tristesse. Et pourtant. Lorsqu’on connaît la vérité nue on peut alors choisir de rêver, ce qui est nettement moins dommageable que de se bercer d’illusions par simple manque de connaissances.

Je finis ici la liste des livres dans lesquels chercher des bons repères pour son âme. Je ne les vois pas comme des manuels de bonne conduite, mais des outils de mesure. Il me semble que ce qui sera le plus important pour une relation de qualité, c’est une bonne connaissance de soi dépassant les simples faits de savoir ce qu’on aime ou qu’on aime pas. Comment réagissons nous, quelles sont nos faiblesses, nos peurs, nos envies, nos valeurs. Alors même sans avoir la prétention de pouvoir déceler tout ça avec précision, la seule démarche de se poser ces questions est déjà un gage de beauté.

« Connais toi toi même » l’un des préceptes des colonnes delphiques trouve aussi son pendant dans les courants de pensés asiatiques, il doit bien y avoir du vrai. Et je suis a peu prés sur , compte tenu sa teneur, que ce principe se retrouve dans d’autres philosophies. Par extension, savoir ce que l’on veut, savoir écouter son ressenti, bien se connaître et s’aimer sont des valeurs à éprouver pour forger son âme.

Ceci pour clore le chapitre des valeurs, je finirais par quelque chose de sacré à mes yeux : ne pas se complaire dans la tristesse, ne pas confondre le beau et le triste. Le sentiment éprouvé par la mélancolie, par la nostalgie est si rapidement et facilement ressenti que cette faiblesse en devient délicieuse, addicitive. Mais qu’apporte-t-elle ? Rien, si ce n’est qu’à ce moment notre ego se sent vivre, peut être parce que éprouver de la joie et du plaisir est moins évident. Les chansons tristes, les drames, les visites dans les histoires passées ne sont pas à éviter, mais ce sont des fleurs dont le parfum enivre et paralyse. Je sais des fleurs dont le parfum vous grise, elles sont simplement plus difficiles à voir.

La formidable histoire que j’ai citée plus haut, et qui je dois bien l’avouer possède tellement de force qu’elle me guide dans ces lignes pose une équation qui arrive bien souvent mais que l’on n’entrevoit pas forcément. Attirance ou sentiments ?

Il est aussi utile de les distinguer sémantiquement que de ne pas confondre émotionnellement. On commence nécessairement par se plaire, quelles que soient les raisons. Si la première raison de se plaire est physique et comportementale, la plus forte, la plus durable, est l’esprit. Sur la base de ce constat là, on comprend aisément le ressort d’Internet dans la concrétisation de relations amoureuses. Je dois dire que ce sont d’ailleurs les plus belles et les plus fortes relations que je n’ai jamais vécu. Mais alors, les sentiments, comment sait on qu’ils sont là ? Quand dépouillé de tout désir tu regardes l’autre et que cela apparaît comme une évidence. Le temps requis pour éprouver les sentiments au delà de l’attirance est dévolu à chacun. Certains aiment intensément et immédiatement, d’autres ont besoin de plus de temps. Là encore, se connaître soi même permet d’éviter bien des erreurs …

Enfin construire à deux, voilà la dernière idée que je veux partager avec vous. Le couple stagne s’il ne se nourrit que du plaisir d’être ensemble, les sensations s’émoussent, la relation est en péril. Que ce soit un enfant, une entreprise, l’aménagement d’un appartement, ou l’organisation de voyage, il me semble important que le fruit de l’alliance amoureuse soit présent. Ce n’est pas tant un objectif à se fixer, mais quelque chose à observer. Je veux dire par là que constater que les deux ont envie de faire des choses, que ces choses sont un plaisir commun et partageable et que ces choses se font concrètement, alors on doit être sur le bon chemin.

Voilà pour les fondations les plus importantes de l’Amour qui me viennent à l’esprit. Je ne pense pas qu’il me faille rajouter grand chose en plus de ces lignes dans un désir vain et prétentieux d’exhaustivité. Je souhaite que mes réflexions nourrissent les votres aussi sûrement que les personnes que j’ai aimé, les livres dans lesquels je me suis plongé, et les discussions que j’ai pu partager, dont certaines avec vous qui me lisez, ont pu nourrir les miennes.

PetitPrince.
Jeu 05 Jan 2006, 14:23 par PetitPrince sur Le grimoire d'amour

Pleurs d'une bougie

Dans un monde ou tout est lumière
Ou même le noir brille et éclaire
La bougie pleure Sa lumière
Devenue solitaire

Dans un monde ou rien n’est visible que dans le noir
La bougie dans sa flamme fende et pleure
Sa lumière n’est plus que souvenir
Le genre humain..oubli

La bougie ; elle, se rappelle encore
De ses nuits qui dans le silence de l’obscur
Sa lumière inspire la poésie et l’écriture
Un peu comme l’eau d’une rivière
Alimente et arrose la plume des âmes tendres
Ces terres fertiles qui chantent la verdure
Ces fruits qui mûrissent pour nourrir
Dans un monde ou tout est noir, sauf le noir
La bougie se rappelle encore
De ses longues nuits froides de l’hiver
Où la pluie cultive le printemps en arrosant la terre
Ou la plume n’est autre
Que cette flamme qui brûle en lumière
Le genre humain..evolu ;reve et se perd
Dans un monde de profit et de guerre
La plume tout comme la bougie fendent en pleurs
Retracent les nostalgies de l’histoire
Dans l’espoir
De rappeler a son identité et son devoir
Dans l’espoir
De pouvoir mourir avec douceur
Dans la paix et non dans les guerres
Et la plume continue d’écrire
En cherchant de la musique dans les cordes d’une vieille guitare
Pour célébrer les beaux moments d’hier
Ces belles nuits des mariages
Ou la nuit épouse la lune en lumière .


chermed
Mer 04 Jan 2006, 11:34 par chermed sur Mille choses

Comme une vitre...

Comme une vitre - mieux qu’un vitrail,
Je laisse en moi la lumière passer,
Patiemment, mot à mot, s’accomplit le travail
En la laissant brûler
Le feu de cet amour consumme dans mon être
Ce qui n’appartient pas à l’infini à naître...

J’ai cru vouloir cesser de l’aimer, de le dire,
J’ai cru plus d’une fois m’ennivrer de plaisir
Mais en vain... Mon coeur est déjà pris
Et il ne reste rien qu’une flamme plus vive qui éclaire ma vie
Et qui me fait comprendre qu’à travers toi c’est lui,
Lui encore que j’espère...

Pourquoi avoir vécu ce que nul ne connaît
Pourquoi m’avoir conduite à la félicité
Si chère au coeur de et qui m’avait portée
Plus haut qu’après coup, de descendre, on ne finit jamais...

Lorsque je dors c’est toi qui me réveille encore,
Toi dont l’absence est au combien cruelle...
Toi qui m’a révélée à ma féminité
Toi qui m’a fait comprendre que j’étais incarnée...
Toi qui m’oublit peut-être et qui me fait pleurer.
Mar 06 Déc 2005, 10:45 par dolce vita sur L'amour en vrac

Jacques...

"Je crois qu’un homme est un nomade. Il est fait pour aller se promener, pour aller voir de l’autre côté de la colline (je parle de , du mâle), je crois vraiment ça. Et je crois que par essence la femme l’arrête. Alors s’arrête près d’une femme et la femme a envie qu’on lui ponde un oeuf, toujours; toutes les femmes du monde ont envie qu’on leur ponde un oeuf, et je comprends ça. Et puis on pond l’oeuf. Alors il est bien bon, il est gentil, il calcule infiniment moins que la femme - je ne dis pas que la femme est méchante - je dis que est con."

Jacques Brel
Mar 26 Juil 2005, 17:55 par chupito sur Citations

La conquête.

Contemplant quelques jolis dos nus dans ma cité estivale et examinant le sentiment qui naissait alors en moi, je trouvais par hasard les chemins de l’évidence : , le mâle, est un conquérant, il convoite et s’accapare l’objet de son désir.

La séduction est communément perçue comme un ensemble de jeux et de techniques pour attirer l’autre dans ses bras. Les conseils sur le dialogue, l’attitude, les contextes gagnants foisonnent, mais il est rare de trouver une analyse des phénomènes qui enclenchent l’action de séduction. Un peu comme en médecine, on soignerait le mal plutôt que les blessures, nous pourrions examiner la séduction non plus sous l’angle de ses recettes, mais sous celui de ce qui la motive. Je vais donc flâner dans les idées qui gravitent autour de cet esprit de conquête qui habite chaque homme.

L’idée est que si est un conquérant, une femme pourra créer un jeu de séduction en se considérant comme le territoire à conquérir de son courtisan. L’idée est que toute femme peut, et d’ailleurs doit, jouer sur cette corde sensible qu’est l’esprit de conquête masculin.

Bien entendu, à chaque homme sa façon de conquérir. Les femmes, l’argent, les terres, la notoriété seront autant de pôles de convoitise qu’une femme pourra déceler chez son futur partenaire. Ce renseignement est utile, car sa façon naturelle de conquérir vous sera alors plus perceptible. Tout le monde imagine différentes méthodes, même simpliste, pour gagner de sous, acquérir un terrain, devenir fameux. Ne vous inquiétez pas sur la pertinence ou la qualité de ce que vous aurait alors imaginé : seul le principe compte.

La valeur que ce fait de sa future conquête est très importante. Il est sage de ne pas se sous-évaluer ni de se surestimer. Non pas en fonction de votre propre regard, mais en fonction du sien. Ne vous inquiétez pas, plus vous avancerez dans la conquête, plus votre valeur à ses yeux augmentera.

Conquérir implique une stratégie de la part du conquérant, le jeu pour vous mesdemoiselles consiste alors à s’inscrire sciemment dans cette stratégie. Accepter de jouer le rôle du « gibier » n’est pas de la soumission, bien au contraire. Lorsque les rôles sont définis, la complicité du jeu s’installe, tout est dit mais rien n’est fait. Une conquête sous-tend des efforts, il va en quelque sorte vous mériter : il vous tient presque, vous vous échappez et l’incitez à vous suivre.

L’avantage pour vous est que vous êtes constamment maître du jeu. Vous en connaissez les règles, n’avez qu’à observer les actions de rapprochement et en jouer. Maintenant ainsi une tension adéquate constante, vous comprimez un ressort qui ne se détendra qu’au moment que vous jugerez bon pour vous deux. Ce dénouement est à sentir avec beaucoup d’attention, sa qualité étant primordiale. A quel moment vous abandonnerez vous ?

L’avantage pour votre futur partenaire, c’est que durant cette partie complice que vous jouez, il va se sentir renaître, transporté par votre aisance à provoquer chez lui des bouffées de désir. En effet, le plaisir de se voir faire réveiller notre désir de conquête quelques fois endormi dans ce monde ou tout est facile est très agréable, surtout lorsqu’il est mené avec finesse et doigté.

Jouer ensemble à la conquête, s’est déjà un très bon signe sur son dénouement. Le positionnement de chacun est une richesse pour l’avenir éventuel du couple, car sous le biais du jeu vous pourrez sentir une quantité impressionnante de choses concernant l’autre, et découvrir des aspects cachés de sa personnalité. Ce jeu active l’imagination, terreau essentiel d’une relation amoureuse. Sans imagination, point de salut. Si la sienne ou la votre s’était un peu ramollie ces temps ci, ce petit jeu va la faire pétiller.

Il existe plusieurs façons pour une demoiselle de devenir l’objet de la conquête d’un jeune homme qui lui plait. Cette recherche d’adaptation au cas présent sera probablement le moment de regarder au fond de vous-mêmes et de vos ressources pour en extraire ce qui est le plus adapté. Et une demoiselle capable de cela, est une demoiselle à conquérir …

Pour conclure, je dirais que cette façon de voir la séduction n’est en aucun cas à appliquer systématiquement. Certains cas s’y prêtent, d’autres non. Il y aura des hommes qui ne veulent pas jouer avec vous à la conquête, parce qu’il vous aiment déjà, vous désirent déjà, ou ont peur de ses femmes qui les rendent ainsi nerveux par des jeux qu’ils ne connaissent pas. A vous de sentir alors ce qu’il convient simplement de faire en fonction de votre futur partenaire.
Jeu 09 Juin 2005, 12:14 par PetitPrince sur Le grimoire d'amour
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