Tu disais

Une chanson : pas très connue... mais qui veut tant dire pour moi.
Je la partage avec vous!

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TU disais

Auteur : Sonia Dersion Leila Chicot Jocelyne Labille


Tu disais que j’étais celle qui partagerait ta vie
Tu disais que j’étais belle
Le suis-je encore aujourd’hui ?
J’ai tellement souhaité faire ma vie à tes cotés
Je n’ai pas cessé de prier

Tu disais que je serai celle qui porterait tes enfants
Tu disais que je serai belle même avec le poids du temps
J’ai tout accepté par amour et tu le sais
Je n’ai pas cessé de prier

Laisse-moi t’enlacer
(an ké véyé anlè’w)
An ké véyé anlè’w
An ké véyé anlè’w
Laisse-moi t’épauler
(ou pé konté si mwen)
Ou pé konté si mwen

Tu disais que j’étais celle qui ferait battre ton coeur
Que demain je serais belle même à 77 ans
Lanné ja pasé
Sonjé pléré mwen ja pléré
Mè mwen pa ka rigrété

J’ai tout accepté mais rien n’est à regretter
Je continue de prier


Laisse-moi t’enlacer
(an ké véyé anlè’w)
An ké véyé anlè’w
An ké véyé anlè’w
Laisse-moi t’épauler
(ou pé konté si mwen)
Ou pé konté si mwen
Ou pé konté si mwen


Une femme oh tu m’as rendu femme tu vois
J’aime que tes yeux caressent mon corps
Je me sens plus belle et précieuse encore

Une femme qui n’aime faire l’amour qu’avec toi
Une femme une femme

Laisse-moi t’enlacer
(an ké véyé anlè’w)
An ké véyé anlè’w
An ké véyé anlè’w
Laisse-moi t’épauler
(ou pé konté si mwen)
Ou pé konté si mwen

Tu disais que j’étais celle qui partagerait ta vie
Tu disais que j’étais belle
Le suis-je encore aujourd’hui ?
J’ai tellement pleuré mais rien n’est à regretter
Je continue de prier...
Mer 03 Août 2011, 20:53 par Djinn sur Citations

Voici une fleur

laisse-moi le temps de t’offrir une fleur, de te dire Que c’est l’heure d’effacer toutes les douleurs.
Jeu 12 Nov 2009, 09:21 par Radski sur Parler d'amour

Une dernière fois!

Ce soir j’attends de me dire : « laisse partir », « s’il te plaît, laisse-le partir ».

Je me regarde terrifiée par cette image que je vois, suis-je descendue tellement bas ? Juste parce que j’ai aimé ma vie doit se consumer du fait d’un seul homme ?!
« S’il te plaît, laisse-le partir »

Je sors, enfin, ce coffre où je gardais tout de lui et d’un seul geste, sans regret, je m’en débarrasse.

Pour une fois ce n’est pas la tristesse qui s’empare de moi mais un grand soulagement.

Alors je crie : « le deuil est fini » !!! « S’il te plaît laisse le partir ». Je suis pris d’un fou rire.

Comme un film défilant devant mes yeux, je revois toutes ces lettres écrites ; tout à coup, je me trouve bête.

Je suis soulagée, mon deuil est fini. J’en ai mis du temps, mais j’y suis arrivée.

Comme si un voile sombre me recouvrait avant tout le visage, je revois les couleurs : c’est si beau !

La vie est si belle, j’ai perdu la moitié de la mienne et aujourd’hui, je l’ai trouvée ! J’ai plus besoin de lui pour vivre, mais c’est de moi seule dont j’ai besoin, car je veux m’abreuver du peu de vie qui me reste.

J’ai la foi de celle qui soulève les montagnes, j’ai foi qu’une personne m’attend, et n’a qu’un seul désir : m’aimer et l’être en retour. Alors je te dis « s’il te plaît, s’il te plaît laisse-moi ».
Ton silence a gagné sur moi, je m’étais fait une armure mais elle a fondu.

Alors, c’estde tout cœur que je dis « adieu, tu es libre".
Ainsi c’est ma dernière lettre.
Une nouvelle page commence.
Dim 07 Juin 2009, 23:03 par coeur perdu sur Histoires d'amour

Plus je pense à toi - fiori

Merveilleuses paroles pour ceux et celles qu’elles font rêver, pour faire le plein de douceur dans un monde de... bah, la suite vous la connaissez !

Pour les jours silencieux, où j’écoute tomber la pluie,
Et les matins frileux qui me font regretter nos nuits.
Pour toutes ces différences qui créent l’indifférence, depuis,
Pour les heures passées à regarder tourner l’ennui.

Et les trésors cachés qu’on enterre à jamais sans vie,
Pour tous les souvenirs qui s’ennuient à mourir, et puis,
Plus je pense à toi et plus encore je m’aperçois
Que le temps qui passe ne me guérira pas.
Rien ne te remplace, je manque de toi, je meurs de toi,
Et je m’aperçois que tu manques à l’espace.

Pour cacher mes erreurs que je commets par cœur, et si,
Au profit du bonheur, j’échangeais la douleur sans bruit.
Pour ces sommeils qui dansent, comme des récompenses enfuies,
Comme le bleu des nuances devient gris de souffrance, aussi.

Pour les soleils violets que tu dissimulais meurtrie,
Et les rires empruntés qui te raccrochaient à la vie.
Plus je pense à toi et plus encore je m’aperçois
Que le temps qui passe ne me guérira pas.

Rien ne te remplace, je manque de toi, je meurs de toi,
Et je m’aperçois que tu manques à l’espace.
Laisse-moi respirer, juste une heure encore,
Cette fleur fânée, puisque la mort ennemie a pris l’amour d’une vie.

Plus je pense à toi et plus encore je m’aperçois
Que le temps qui passe ne me guérira pas.
Rien ne te remplace, je manque de toi, je meurs de toi,
Et je m’aperçois, que tu manques à l’espace.

Laisse-moi respirer, juste une heure encore
Cette fleur fânée puisque la mort ennemie a pris l’amour d’une vie.
Pour les jours silencieux, où j’écoute tomber la pluie,
Et les matins de Dieu je te regrette chaque nuit.
Sam 30 Mai 2009, 18:10 par dolce vita sur Citations

Dis-moi

Dis-moi
Que tu as aimé
Cette nuit dans mes bras
La douceur des baisers
La chaleur des ébats
L’odeur de nos peaux
Et mon corps tout chaud

Dis-moi
Qu’il y en aura
D’autres comme ça
Que le satin
Sous tes mains
A créé un lien
Que nous serons amis-amants
Pendant longtemps
J’aime tes caresses
Et que tu me presses
Contre ton corps fort
J’aime ta tendresse
Et je voudrais encore
T’entendre dire oui
Lorsque tu jouis

Dis-moi
Que ce n’était pas
Juste pour une fois
Que le bien qu’on s’est fait
Verra d’autres étés
Que ma bouche magique
Est faite pour ton sexe durci
Que mes seins sont magnifiques
Quand tu les pétris
J’ai tant aimé
Te sentir trembler
Qu’il faut revivre ça
Plus d’une fois
Je veux te donner du plaisir
A n’en plus finir
Me plonger dans tes yeux
Fouiller tes cheveux
Et me sentir grisée
Pour mieux m’abandonner
A tes mains expertes
Tous les sens en alerte
Je veux que des frissons
Me parcourent l’échine
Quand je pense à nos nuits câlines
Je veux que l’émotion
Me fasse des sensations

Alors dis-moi
Dis-moi que tout ça
Se réalisera
Dis-moi qu’on va s’aimer
Comme des ados attardés
Et même si ce n’est pas vrai
Laisse-moi y rêver
Oh oui dis-moi
Que l’amour viendra...
Jeu 11 Sep 2008, 13:35 par AFDM sur Les liaisons sulfureuses

Incendie

Tes yeux qui me rejoignent
Atteignent les miens
A la source de mon feu et du tien

Mes mains qui t’atteignent
Te touchent les hanches
Remontent doucement, à fleur de paumes
Jusqu’à tes seins qui m’adressent
Se dressent pour me toucher
Frémissent avec ton souffle qui s’échauffe
Ces douceurs que je palpe, évalue
Suce goulûment, pétri avec gourmandise
Pour que tu m’offres ton cou
Que je le parcoure et caresse de ma langue affamée
De l’épaule à l’oreille, doucement
Bécottant de mon haleine, de mes lèvres en retenant mon ardeur

L’incendie est sans appel
Impossible à retenir

Il me faut te parcourir
Te repérer, évaluer chaque creux, chaque vallée
Goutter ta peau, boire tes sucs
Siroter tes eaux
Te mordre, chaque morceau de ton corps
Par ma bouche et mes mains
Me nourrir et te prendre
Jusqu’à ce que mon sexe questionne le tien
Qu’il se rassasie de ta pluie
Le visite, l’interroge
Se retienne et le bouscule

Alors que toute ma vie se promène sur ma peau
Qu’à partir d’elle, toute l’énergie humaine se gémisse
Que mon corps s’affole avec le tien
Au rythme intemporel de nos vies suspendues

Que je te délire, te désespère
Tu supplie, te quémande
Te violente, te bouscule
Te repousse et te garde
Incrédule, perdu, noyé
Par ta vie, ta peau sucrée
Ta chair et ton humidité
Jusqu’à la rupture du temps
De toutes les énergies primitives
Les effluves de vie, la foudre violente qui me nourrit
Se concentre, se hérisse
Me crispe et me tue

Le temps que je te donne
T’appartienne au delà de moi
Le temps que je te transmette la vie
Plus que la mienne
Celle qui s’enracine dans celle de toutes les autres vies
Qui ont généré la mienne
Et qui rejoignent la tienne
Pour un temps suspendu
Infini d’intensité

Le temps que j’en meure
Que j’en oublie jusqu’à ma vie
Totalement rendu à toi
Égaré, transféré en toi
Heureux d’être l’origine de la foudre
Le médium de l’univers
Qui se génèse dans nos corps
Dans ce moment qui nous dépasse
Par sa beauté, son altitude

Il ne reste à ma bouche
Qu’à te chanter mon amour
Qu’à te couvrir de gratitude
Et à savourer le ravissement de ta chaleur
La nourriture de ta chair de femme

Laisse-moi nous aimer encore
Te prendre et m’appartenir
Jusqu’à en guérir, en mourrir et en vivre
Lun 22 Jan 2007, 03:43 par Alex sur Parler d'amour

Y CROIRE

laisse-moi croire
que tu es plus
que mon fantasme
que mon éblouissement
devant tant de femme
que je vois
plus que tout ton corps
qui chante
que tes yeux
qui font plus que me séduire

laisse-moi y croire
à cet abime
que tu creuses
que tu harmonises
avec tout ce qui vit
laisse ma raison
défaillir
et y croire
Mer 27 Déc 2006, 03:14 par Alex sur Parler d'amour

Complainte … comprenne qui pourra …

Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s’oublier
Qui s’enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Moi je t’offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu’après ma mort
Pour couvrir ton corps
D’or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l’amour sera roi
Où l’amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je t’inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s’embraser
Je te raconterai
L’histoire de ce roi
Mort de n’avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

On a vu souvent
Rejaillir le feu
D’un ancien volcan
Qu’on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu’un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu’un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s’épousent-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t’écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L’ombre de ton ombre
L’ombre de ta main
L’ombre de ton chien
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas.

Parole de Jacques Brel ; 1959 …
Mar 10 Oct 2006, 02:57 par coeur lourd sur Parler d'amour

A toi, petite mère

Pour celle qui a porté ma vie, a porté mes jours
Et veillé sur les nuits de mon enfance ;
Lorsque la fièvre, la maladie, m’avaient clouée au lit.
Pour celle qui chantait pour moi des mélopées,
jouait et savait des histoires qui m’enchantaient.
Pour celle qui mettait son cœur à cuisiner,
Coudre, repasser, laver et tout autre labeur...
Pour celle qui n’a pas compté son temps, son amour et ses heures
Et pour tout ça n’a pas reçu un seul trophée.
A toi, Maman, qui a vieilli, que le temps a affaibli,
Dans mon cœur encore aujourd’hui, maman chérie,
Laisse-moi te prendre dans mes bras et tendrement te dire : « merci »...

Dolce
Dim 28 Mai 2006, 08:10 par dolce vita sur Mille choses

Si le soleil renaît

Si le soleil renaît


Je l’ai tellement ouvert
Mon cœur
La simple ondée l’émeut

Et l’onde
Du monde

Une peau douce
Une ombre
Que je vois s’éloigner

Monte de la profondeur
Un souvenir terrible
J’étais heureux
Et tes bras me tenaient

Je tombe
Qu’ai-je fait

Parfois
Je voudrais m’en aller
Je reste ici
Me tiens tranquille
Sous le rouleau liquide

A quoi me sert de désirer
Si chaque fois j’échoue
Ou si dessous
La vague se dérobe

Je ne retrouve ni l’amour
Ni l’amitié
Qui m’appelaient

Mon désir est défait

Tristesse
Tu es plus grande que mon cœur
Tu me voles la forme du bonheur
Tu dérobes mes pleurs

Qu’en faire
La mer est haute
Mon âme écope

Plonge
Me dit-elle

Atteins le courant chaud
Remonte le corail
Rouge et mauve
Déchirant tes entrailles

C’est là-bas que la patrie espère
Aucun visage pour te sourire
Mais la lumière te dira oui

Parfois je pense
En regardant par la fenêtre
La silhouette familière
J’aurais aimé
Lui dire

Pourquoi rêver encore
Pourrais-je éteindre mes désirs
Et je ne garderais que toi
Flamme infinie
J’y étendrais mon cœur
Et pas de plainte
Tu me dirais ce qu’il faut faire
Comment aimer dans la lumière
Eteinte

Laisse-moi m’en aller
Décline-moi

Dis-moi que c’est pour rien
Qu’en moi se déroulaient
Les lianes hautes qui servaient
A toucher l’étendue
Du destin de ton cœur
Et que tes doigts de lune
N’y ont pas déposé
La moindre fleur

Et qu’à présent je peux rentrer

Qu’en ma mémoire est close
La porte de l’aimée

Si c’est ainsi
Tant pis
Montre-le moi
J’irai où il fait froid

Où je suis seul
Les dieux sont invités
Et rien ne me fait peur
Que de perdre l’étoile

Il y a une place
Pour ma façon d’aimer
Et l’on s’en souviendra
Si le soleil renaît
Sam 18 Fév 2006, 01:14 par Iris sur L'amour en vrac

A toi, petite âme tendre...

Puisque tu me lis, laisse-moi te souhaiter pour cette année et celles qui suivent,
L’amour qui a conduit ta main puis tes yeux sur ces lignes.
L’amour qui te soutient et auquel tu aspires.
L’amour que tu liras dans ses yeux
Que l’autre lira dans les tiens sans que tu n’aies rien à dire.
Si tu pleures, songes que tu riras !
Si tu fais l’expérience de la solitude tu feras celle du cœur à cœur,
Si tu rêves à l’amour, tu le vivras !
Si tu as peur, tu t’abandonneras à l’amour comme on se jette à l’océan...
Et ton âme sera unie à la sienne tout simplement.
Mais quoiqu’il advienne n’oublie pas que l’amour que tu vivras est celui que tu feras grandir ou pas en toi.
Alors, du plus profond de mon cœur, laisse-moi te souhaiter une très douce,
bonne et tendre année 2006.
Mar 03 Jan 2006, 10:59 par dolce vita sur L'amour en vrac

Lettres du désert (2)

Le désert, 2ème jour.
Mon ami,
Je te parle de Marseille, mais je ferais une lacune si je ne te rappelais que le berceau de mes ancêtres c’est l’Italie. Par ton père, tu es comme moi. J’ai onze ans. Mon premier train de nuit. Long. Nous sommes parties, Angèle et moi, en plein cœur de la nuit que nous avons traversée. Nous sommes arrivées à la fin du jour, lasses, fourbues, poussiéreuses malgré la première classe. Les paysages se sont succédés. Je me délectais des nouveautés, des surprises, de tous ces ailleurs entr’aperçus, jusqu’à cette gare de Turin, la lumineuse. C’est toi, encore toi, qui me rappelleras que le saint Suaire y est conservé. T’en souviens-tu ? Combien de fois viens-tu sans le savoir me faire des clins d’œil, me tenant par la main pour me conduire à mon Dieu d’amour pour me conduire de toi à Lui et de Lui à toi. Toi que je ne reverrais peut-être pas sur cette terre, hélas, puisque nous n’en avons pas le droit aux yeux des hommes... Comment ferais-je pour poursuivre la route sans nos éclats de rire, notre envie folle et irrépressible de nous jeter dans les bras l’un de l’autre, notre soif de tendresse ? Mais revenons à mon lointain voyage. C’est hier. C’est aujourd’hui. A la descente du train, nous sommes accueillies par l’énergique et chaleureuse Gabriella. Trajet en deux chevaux jusqu’à Carpignano, champs de maïs et rizières. Rizières et maïs. Manteau de brume qui surplombe les rizières sans jamais les toucher, rêve d’ailleurs. Que de blancheur et de douceur en suspension. Chez les cousins : repas pantagruéliques et interminables, rires, jovialité, convivialité, chaleur humaine, le tout agrémenté de chasses aux pigeons improvisées dans le grand jardin intérieur du corps de ferme, de la découverte des poules et de leurs ruses pour couver, des lapins, des dindons et du chien. Découverte aussi des enfants d’Italie et de cette langue dont je suis restée amoureuse. La langue du pays de mon père, mon oubliée, toi que je n’ai pas étudiée et qui me reste collée au cœur, langue des ancêtres. « Sono franchese, me quiamo Anna », voilà tout ce que je savais dire. Aujourd’hui ? Comme toi peut-être, quelques phrases timides, alors que mon cœur chante souvent : « je suis ritale et je le reste". Un peu par bravade. Beaucoup par amour. Je suis l’une et l’autre mêlées. Jamais parfaitement l’une, jamais tout à fait l’autre, un peu des deux, toujours une. C’est ce qui me rend l’autre toujours proche, il ne peut y avoir pour moi d’étranger, l’étranger c’est mon frère, de même celui que l’on bafoue. Etrangère aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Espagne, en Angleterre, et parfois aussi, en France. Chez la Graziella, j’ai savouré l’après-midi, le temps béni de la sieste derrière les stores vénitiens, tout en haut du grand corps de ferme. Mon esprit romanesque vagabondait. Je me souviens de mes lectures de morceaux choisis et rêveries dans la pénombre italienne. A 11 ans, je rêvais déjà d’amour. Me revient en mémoire la vie de ce saint si pur qu’il accrocha son vêtement au rayon du soleil sous les yeux hébétés d’un moqueur : le Seigneur veille sur les coeurs purs, ils peuvent grâce à Lui, déplacer les montagnes ! ! ! Comme tu le sais, Il se rit des railleurs, et protège les faibles et les petits. Mais, laisse-moi encore te parler d’Angèle, si aimée de ma famille italienne. Angèle toujours les bras chargés de cadeaux et le coeur grand ouvert. Elle recevait avec autant de grâce les marques d’amour qu’on manifestait à son égard. Angèle, c’est elle qui m’a tout appris de la beauté des langues du monde et du respect qu’on leur doit. Sans elle, les idiomes, langues et dialectes auraient-ils tenu tant de place dans ma vie ? ! Et tant de place tous mes frères ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mes oreilles se sont ouvertes aux sonorités langoureuses de la dolce vita : oui, une vie bien douce où l’on baigne dans un amour fervent, passionné, insondable, joyeux et rieur jusque dans les larmes. Si mes lèvres se sont refermées, mes oreilles comme mon cœur, expérimentèrent bien des Kms plus tard qu’il est des blessures profondes qui ne se referment jamais. Désormais, j’étais sensible aux langues, à la musique, aux humains, à l’amour, à la beauté, à la liberté, à Dieu, à la vie à vie. T’ai-je parlé des visites au cimetière avec les adolescents de mon âge, du nettoyage et de la décoration de la chapelle, des messes dominicales où il était question encore et encore des « homini » - et non « oies mini » comme, dans mon innocence, je le croyais ! -, de l’invitation chez la fille du maire, de la dégustation de lait crémeux dans une ferme, des marchés, des restaurants, de la découverte de l’Isola Bella et de ses jardins exotiques, de ses tableaux fascinants aux oiseaux dont les yeux suivent votre déplacement, ..., vraiment, t’ai-je déjà conté tout cela ? Je fus apprivoisée par la beauté à l’italienne.
Pour faire connaissance avec l’Italie de mon père, je dus attendre d’avoir 16 ans. Je retins la montagne, les châtaigniers, la voix rugueuse de mania Marioucha (intrépide et généreuse tante "petite Marie", Mariette), occitane de tradition, de culture, de langue : « Es tout dret, fa fret ». Mon Italie des « cuadre », ces hommes et femmes de caractère, qui, s’ils parlent haut et fort, ne manquent pas de cœur et savent agir autant qu’ils parlent. Rudes travailleurs, durs envers eux, n’hésitant à pas à appeler un chat par son nom. De ce bout de montagne, de la vallée d’or, je veux te faire sentir le vent glacé qui nous grise et nous conduit sur le Taillaret par le bras, nous étourdit et nous pousse dans le dos jusqu’à ce que nous ne luttions plus et nous laissions conduire grisés jusqu’à la cime. Là, en haut du mont pelé par les caresses rudes du vent se trouve la Croix. Ferme les yeux, respire. Tu es à mes côtés. La croix n’a rien de triste, c’est l’amour qui se donne. Viens te désaltérer à la source vive de l’Amour, mon amour. Ferme les yeux, ne pense à rien, contente-toi d’être. Sens le souffle qui pénètre ton corps d’une vie nouvelle, d’une ardeur décuplée. L’ivresse. Laisse ce rire frais de l’enfance sortir de l’enclos de ta bouche. Abandonne-toi à l’Amour dans l’innocence du monde. Souris. Laisse s’envoler ce manteau de tristesse qui t’étreint et te serre le cœur. Le souffle divin me plonge dans l’infinité, je décolle sans quitter terre. Ce souffle qui nous unit aux cieux et à la terre. Seigneur, nous sommes bien avec Toi, si nous dressions des tentes ? Mais non, il nous faut redescendre, quitter le mont Carmel pour porter la vie aux hommes, leur annoncer la bonne nouvelle : on est libre, on est fait pour aimer, debout. Dieu est là, au milieu de nous, ne le cherchons plus en l’air, il est au cœur même de nos vie. Ephata. La vie, c’est Dieu qui la donne, elle diffuse en chaque fibre de mon être et l’illumine de l’intérieur. Joie de la création et paix des cieux. Amour infini qui recouvre de feu la cime des montagnes à l’envie. Vie. Liberté, souffle divin. Joie ! Joie ! Comme je vous aime !
A cette occasion, ou lors d’un autre séjour au Val doré, jeune maman, j’appris l’histoire des chemises noires. Lorsque l’incident eut lieu, mon père et sa sœur jumelle avaient 7 ans. La grand-mère maternelle de ma grand-mère paternelle était juive. Elle était tombée amoureuse d’un chrétien et l’avait épousé, ce qui n’avait pas dû se faire sans scandale de part et d’autre : mais, parfois, l’amour est plus fort que la loi. Lorsque la guerre eut lieu et que les juifs furent pourchassés, Barbara, la mère de mon père, hébergea un couple de médecins juifs : leur nationalité autant que leur identité restera un mystère. Cette jeune femme, privée de son charpentier d’époux mort en France cette même année des suites d’une chute, n’avait pas hésité à risquer sa vie pour sauver celle de ses frères humains. Prévenue de l’arrivée des chemises noires, elle avait - avec la complicité des gens du village ? - favorisé la fuite des réfugiés. Sans doute dénoncée, pour la convaincre de parler, les chemises noires avaient projeté de tuer ses deux plus jeunes enfants, debout, au pied d’un mur. Elle ne pouvait rien dire, ne sachant rien de l’endroit où les « hors la loi » auraient fui. Quoiqu’il en soit, le chef des chemises noires refusa de mener le projet à terme. Les enfants furent rendus à leur mère. En attendant, mon père a gardé cet épisode traumatisant en lui comme un poison violent. La parole tue ; il a appris à taire. Tout en lui est mystère et silence.
Dim 11 Déc 2005, 15:43 par dolce vita sur Histoires d'amour

Lettres du désert

Le désert, à l’aube du premier jour.
Mon ami,
« C’est quitter Dieu pour Dieu... ». En ce dimanche d’automne, j’ai rendez-vous avec la vie. Je quitte la maison de mon Père pour m’incarner en cette petite fille qui voit le jour en un clair matin de la cité phocéenne. Tu vois, tout ce que j’ai vécu je l’ai choisi m’a-t-on dit. En attendant, ce qui est certain, c’est que j’ai commencé par accueillir ce cadeau, voilà bientôt quarante ans : naître aux pieds de Notre Dame de la Garde ! Oui, oui, déjà, elle est là, toute douce et belle à me protéger, à ne pas me quitter des yeux, petite mère du ciel silencieuse et agissant sans tambour ni trompette, mais plus sûrement qu’aucune louve ne le ferait. Dans une petite maternité, le souvenir de st François est entretenu, rue Pupa. Là, je pousse mon premier cri de vivante : j’ai mal, j’ai faim, je suis... C’est dimanche, la messe a lieu à deux pas, j’ai soif. Déjà.
De Marseille, je ne connais tout d’abord que les promenades venteuses des bords de mer. Un goût salé que j’aime à retrouver sur mes lèvres. Le sel et la lumière du monde sont contenus dans ma mémoire. Le cri des mouettes. Les falaises blanches sous un ciel de craie. Une lumière qui ne triche pas, une lumière impudique et joyeuse. Le sable qui vole, vole et nous ferme les yeux. Le vent, c’est aussi mon bon ami. Le coquin, il se glisse partout : il connaît tous nos parcours secrets et vient se blottir au plus tendre, jusque entre nos lèvres. Un chien aboie. Le désert. Une mouette vient fendre le mistral comme par jeu, comme pour s’en moquer et disparaître. De Marseille, j’apprends la tendresse, Mamie, Angèle, ma grand-mère. Certains, tu sais, naissent avec des grands-parents à ne plus savoir qu’en faire. Moi, je n’en avais qu’une et si petite, 1m45, la seule à être assez discrète pour avoir survécu à la guerre. La mort a décidé de l’oublier jusqu’à ce qu’elle ait 74 ans et puis, à son tour, discrètement, ma rescapée a quitté la terre pour aller dans un lieu où les hommes ne se limitent plus, où ils peuvent enfin s’étendre à l’infini.
De Marseille, avec Angèle, je garde un parfum d’amour, de liberté et de gourmandise. Un parfum de vie. Papa me ramène à mes souvenirs de premier âge en me confiant pour les vacances d’été à ma Mamie cadeau, Mamie tendresse, Mamie prière. Les roses blanches de Berthe Sylva nous font pleurer sans même avoir à les effeuiller. Ces roses de la spiritualité, je les retrouverai plus tard, sans savoir ni pourquoi ni comment elles s’imposent à moi, et dans un désir d’inspirer aux petits enfants l’envie de se jeter dans les bras de Marie, je la dessine aux crayons et pastels secs, les bras ouverts et son sein virginal recouvert des roses délicates. Bien sûr, ses fleurs admirables tu les connais, puisque c’est toi qui a décidé du lieu où déposer le sourire accueillant de Marie. Mais je reviens à l’enfance. Lorsque nous étions livrées à nous-mêmes, toutes les deux, Angèle, avait pour sa petite-fille un programme d’été bien rempli dans le but de la faire grossir avec autant de glaces et autres repas de noce qu’il se peut imaginer ! Comme je l’aime, ma Mamie, que ne ferais-je pour l’amour d’elle ?! Même me laisser gaver ! Moi qui ne suis pas matérialiste pour deux sous, je vais m’ancrer au sol de tout mon cœur. Chère Angèle, quelle joie lorsque la balance affichait le résultat tant attendu : victoire provisoire remportée avec force silence, paix et douceur. Les roses blanches, encore et toujours, mais pas seulement, toutes les musiques de sa jeunesse et de la mienne nous accompagnaient : de Maurice Chevalier à Claude François, en passant par la môme Piaf et le grand Jacques pour faire bonne mesure. Oui, et puis, « Mamie, est-ce que je peux faire de la couture pour mes poupées ? » - « Viens donc t’installer à côté de moi, sur la table de jardin, sous la tonnelle couverte de gros raisins blancs ». De gros grains blonds qui recouvraient la pâte de la tarte préparée pour le dessert du soir et dont l’arôme emplissait l’air gorgé de soleil. Mon cher ami, t’ai-je déjà parlé de nos escapades en ville ? Nous partions toutes deux, vite, vite, avec nos petites affaires : moi, un grand chapeau de paille, une capeline couverte de fleurs et de quelques cerises artificielles. Une robe en vichy rose, des petites sandalettes blanches au pied avec des socquettes à fleurs. Heureuse, joyeuses, insouciantes, nous partions. Angèle, toujours impeccable dans ses tailleurs et ses robes bleu marine et blanc. Ses beaux yeux bleus un peu tristes derrière les gros verres de myope envoyaient tant et tant d’amour que je ne me lassais pas de les chercher. Nos conversations bien sages. Les regards approbateurs des usagers de l’autobus. La joie mêlée de fierté de ma grand-mère aux compliments dont on m’abreuvait et qui me lassaient parfois, mais jamais pour l’amour d’elle.
Angèle, que j’aime regarder les deux colombes derrière les lourds verres, je suis trop petite pour comprendre qu’un jour elles prendront leur envol pour ne plus jamais revenir au nid. Il est tôt encore, laissons à l’enfant le soin de se réjouir. Les larmes viennent en leur temps et en mettent tant et tant pour sécher. Angèle, aujourd’hui, pour toujours, je t’aime. Laisse-moi toujours être ta toute petite-fille. J’aurais tant besoin de ta tendresse et de tes prières, ma petite Mamie. J’ai tant de larmes sur mon cœur et que personne ne viendra bercer...
Dim 11 Déc 2005, 08:52 par dolce vita sur Histoires d'amour

ces mots là....

C’est bon de t’écrire, à défaut de te dire...et même si tu étais à portée de voix, je t’écrirais...mais tu n’échapperas pas à mes mots au creux de ton oreille.
J’ai envie, besoin de me livrer à toi mais j’ai aussi besoin de savoir que toi, tu te livreras, que tu oseras laisser venir tes mots, tous tes mots sans peur et sans retenue...j’aime tant ta voix...alors, parle-moi de tout, de rien aussi, de toi surtout...écris-moi, tu sais si bien lorsque tu oses les mots, les vrais, ceux qui osent sans métaphores, tes mots qui me laissent les yeux brillants, tes mots tellement remplis de tes sentiments et qui n’en peuvent plus de se retenir...ce sont ces mots-là qui nourrissent notre amour, laisse les s’échapper de ta bouche, de toi...laisse-moi les attraper...j’ai besoin d’eux, vraiment…écris-moi tous ces mots que, de mon côté et pour toi…parce que c’est toi…j’ose sans retenue…
Alors lis mon amour, lis mes mots qui osent, mes mots qui te disent le manque que j’ai de toi...
et dans ce manque il y a...
ces moments d’infime tendresse, quand je saisis au vol ton regard qui ne fait que m’effleurer et que je ressens si fort pourtant...
ces instants si ténus, rien que le temps d’un battement de paupières savoir...éprouver ce regard qui se veut presque "banal", qui ne fait que me frôler...et mes yeux qui se ferment l’espace d’une seconde pour mieux goûter ce bonheur...
dans ce manque il y a
tous nos sourires, tous nos regards, tous nos mots, tous nos gestes...
ta main qui m’attrape au passage...
ta nuque sous mes lèvres doucement avides...
ta nuque qui n’attend que ma caresse...
ta nuque...ce passage obligatoire: "prends mon baiser comme octroi, et celui-ci aussi, et cet autre encore...laisse mes lèvres y faire étape, et entre deux baisers laisse mes mots couler en toi...écoutes mon amour...
écoutes mon manque de toi...ressens le...
il est là dans mes caresses, au bout de mes doigts, au creux de ma paume...une pression, un frôlement...et mes lèvres qui effleurent ta peau, glissent sur tes courbes, ton corps qui m’apaise...
il est caché dans mes silences...il est dans chacun de mes mots, je le laisse filer au bout de mes soupirs...
il sort parfois, m’échappe...quelquefois si gros alors j’ai du mal à le retenir...pourtant il revient...
il est là, il ne me quitte pas, le manque que j’ai de toi...."
Mer 30 Nov 2005, 09:04 par danslalune sur La vie à deux

Qui séduit qui.

Elle marche devant moi; un simple geste et mon regard est piégé...
"Tu ne passes pas inaperçue et j’aime ça...oui, charme-moi, je veux te voir courtisée par les yeux des autres, convoitée aussi...
Laisse-toi flatter par leurs sourires, laisse-les croire que, peut-être...
Laisse-moi savourer, prends ton temps pour me séduire.
Profite de mon désir; moi...je te laisse venir..."
Jeu 01 Sep 2005, 06:46 par danslalune sur La séduction
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Ecrire sur laissemoi

Ecrire sur laissemoi Tu disais, Voici une fleur, Une dernière fois!, Plus je pense à toi - fiori, Dis-moi, Incendie, Y CROIRE, Complainte … comprenne qui pourra …, A toi, petite mère, Si le soleil renaît, A toi, petite âme tendre..., Lettres du désert (2), Lettres du désert, ces mots là...., Qui séduit qui.,
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Amour a de coutume d'entremêler ses plaisirs d'amertume.

Clément Marot.

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