Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur leger - Page 5 sur 7
Histoire en deux
Il posa un doigt sur ses lèvres, la prit par la main et s’enfonça dans la nuit.
Il leva la tête, vit la lune qui les éclairait faiblement et sourit car il aimait ce qui était caché.
Ils marchèrent de longues minutes main dans la main sans prononcer un mot. Il la sentait émue, attentive… prête à se donner. Il se sentait étrange………
Ils arrivèrent à une crique déserte où ils s’arrêtèrent au beau milieu, il lui lâcha la main et lui fit face. Aucun mot ne fut dit, leurs regards plongèrent l’un dans l’autre ; le vert de ses yeux se reflétant dans le bleu des siens.
Une intensité se dégagea de leurs êtres, leurs visages se transformèrent sous la douceur des caresses de leurs âmes. Il lui prit les mains, les porta à ses lèvres, les couvrit de baisers en fermant les yeux. Leurs mains enlacées établissaient un pont entre eux. Ils profitèrent longuement de ce moment qui les rapprochait.
Ils ne voulaient ni réfléchir, ni penser à quoique ce soit, mais uniquement jouir du moment présent. De temps à autres, un nuage passait devant la lune et ils se sentaient encore plus proches. Un léger vent soufflait, enveloppant leurs corps d’un manteau de douceur. Lentement leurs mains se séparèrent pour décrire un grand arc de cercle. Leurs corps se rapprochèrent pour se toucher, leurs mains agrippèrent leurs corps pour s’unir... Leurs cœurs se mirent à battre de plus en plus fort…
Mais avant qu’ils ne se trouvent à l’unisson, des vents contraires se levèrent… Ils perdirent l’équilibre, tombèrent à terre, furent arrachés l’un à l’autre… Le sol se déroba sous leurs yeux et leurs pieds, un immense cratère apparut et les engloutit. Pendant leur chute, ils furent séparés, crièrent, appelèrent, mais rien n’y fit. Ils heurtèrent beaucoup de récifs et leur voyage dura et dura encore.
Un matin, ils se réveillèrent à deux endroits différents… Meurtris mais heureux d’être en vie. Avaient-ils rêvés, d’où venaient-ils ? Leurs pensées partirent explorer les contrées à la recherche l’un de l’autre. Il se souvenait qu’il avait rencontré un être de lumière … et qu’il s’était brûlé à sa rencontre. Il ferma les yeux, sourit à la Vie car elle lui apportait… de bonnes choses.
Il leva la tête, vit la lune qui les éclairait faiblement et sourit car il aimait ce qui était caché.
Ils marchèrent de longues minutes main dans la main sans prononcer un mot. Il la sentait émue, attentive… prête à se donner. Il se sentait étrange………
Ils arrivèrent à une crique déserte où ils s’arrêtèrent au beau milieu, il lui lâcha la main et lui fit face. Aucun mot ne fut dit, leurs regards plongèrent l’un dans l’autre ; le vert de ses yeux se reflétant dans le bleu des siens.
Une intensité se dégagea de leurs êtres, leurs visages se transformèrent sous la douceur des caresses de leurs âmes. Il lui prit les mains, les porta à ses lèvres, les couvrit de baisers en fermant les yeux. Leurs mains enlacées établissaient un pont entre eux. Ils profitèrent longuement de ce moment qui les rapprochait.
Ils ne voulaient ni réfléchir, ni penser à quoique ce soit, mais uniquement jouir du moment présent. De temps à autres, un nuage passait devant la lune et ils se sentaient encore plus proches. Un léger vent soufflait, enveloppant leurs corps d’un manteau de douceur. Lentement leurs mains se séparèrent pour décrire un grand arc de cercle. Leurs corps se rapprochèrent pour se toucher, leurs mains agrippèrent leurs corps pour s’unir... Leurs cœurs se mirent à battre de plus en plus fort…
Mais avant qu’ils ne se trouvent à l’unisson, des vents contraires se levèrent… Ils perdirent l’équilibre, tombèrent à terre, furent arrachés l’un à l’autre… Le sol se déroba sous leurs yeux et leurs pieds, un immense cratère apparut et les engloutit. Pendant leur chute, ils furent séparés, crièrent, appelèrent, mais rien n’y fit. Ils heurtèrent beaucoup de récifs et leur voyage dura et dura encore.
Un matin, ils se réveillèrent à deux endroits différents… Meurtris mais heureux d’être en vie. Avaient-ils rêvés, d’où venaient-ils ? Leurs pensées partirent explorer les contrées à la recherche l’un de l’autre. Il se souvenait qu’il avait rencontré un être de lumière … et qu’il s’était brûlé à sa rencontre. Il ferma les yeux, sourit à la Vie car elle lui apportait… de bonnes choses.
Sam 20 Mai 2006, 13:05 par
coupdecoeur sur Histoires d'amour
Polychromes (5)
Elle était prête. John lui avait dit qu’il passerait la prendre à la demi. Elle avait choisi sa tenue pour être à la fois élégante, douillette, un rien sensuelle... Mozart. Elle partageait son affection entre lui et Molière, connus tous deux pour leur génie et leurs grands appétits... Ce soir, on jouerait du Mozart, profane et sacré... Un ensemble vocal, un trio à corde, de la musique de chambre, le tout dans un cadre de verdure très intimiste... Elle ne voulait pas imaginer quoique ce soit afin de ne pas générer de frustration ; juste savourer l’instant. Ses talons fins mais pas trop haut, sa robe, asymétrique, fines bretelles, gaze épousant ses formes jusqu’aux hanches, cheveux courts, boucles d‘oreilles... Elle sourit à son reflet et se dit en empoignant au passage un grand châle de mousseline que c’était parfait : « Check list OK, captain ! ». Elle entendit la cloche du portail teinter joyeusement : « pile à l’heure ! C’est ce qui s’appelle être ponctuel ! », se dit-elle.
Il était très élégant, en costume et chemise portée négligemment, le comble du raffinement, la blancheur de l’étoffe faisait ressortir agréablement le teint un peu hâlé de John. L’air était doux, chaud mais sans être étouffant. Il la regarda avec un sourire d’une grande douceur et passa sa main autour de la taille pour la conduire :
- La voiture de madame est avancée, si vous voulez bien prendre place, susurra-t-il d’une voix grave de majordome, sans oublier au passage ces attentions délicates qui charment les plus coriaces.
- John, murmura-t-elle mi joueuse, n’en faites pas trop si vous ne voulez que je ne feigne l’évanouissement...
- Oh, mais alors, je vais poursuivre, répliqua-t-il sur le même ton, avant d’éclater de rire avec Alma.
Tous deux se sentaient bien, le cœur léger, détendus et sereins, avec un sentiment de liberté indicible. Ils sentaient confusément que rien de ce qu’ils étaient, pourraient dire ou faire ne pourrait choquer l’autre, rien, et pourtant ils allaient de surprise en ravissement, dans une complicité évidente...
Il était très élégant, en costume et chemise portée négligemment, le comble du raffinement, la blancheur de l’étoffe faisait ressortir agréablement le teint un peu hâlé de John. L’air était doux, chaud mais sans être étouffant. Il la regarda avec un sourire d’une grande douceur et passa sa main autour de la taille pour la conduire :
- La voiture de madame est avancée, si vous voulez bien prendre place, susurra-t-il d’une voix grave de majordome, sans oublier au passage ces attentions délicates qui charment les plus coriaces.
- John, murmura-t-elle mi joueuse, n’en faites pas trop si vous ne voulez que je ne feigne l’évanouissement...
- Oh, mais alors, je vais poursuivre, répliqua-t-il sur le même ton, avant d’éclater de rire avec Alma.
Tous deux se sentaient bien, le cœur léger, détendus et sereins, avec un sentiment de liberté indicible. Ils sentaient confusément que rien de ce qu’ils étaient, pourraient dire ou faire ne pourrait choquer l’autre, rien, et pourtant ils allaient de surprise en ravissement, dans une complicité évidente...
Ven 19 Mai 2006, 11:38 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Re: Voyage initiatique 2
Il n’avait pas vu ses larmes alors qu’il s’éloignait. La nuit étouffait les sanglots. Il avait embarqué et regardait la rive qui s’éloignait. Il voyait une silhouette lointaine qui s’amenuisait. Déjà, il ne devinait plus qu’un point qui se fondait dans l’encre étalée sur la rive... Il la caressa du regard aussi longtemps qu’il le put. Il ne se rendait pas compte. Il ne réalisait pas encore. Il la savait fragile et tendre, il la savait présente, là, quelque part. Il quitta des yeux la falaise et porta ses regards vers la proue, vers le but de son voyage. Il repensa à cette histoire étrange de marin et de fille de la mer qu’elle lui avait conté. Oui. Etrange. Il se demandait s’il en avait bien compris le sens ou plutôt s’il savait quelle serait la fin. Une fin, il l’avait bien compris que les personnages seuls pouvaient improviser et écrire au gré de leur désir... Ils étaient libres. Pour aimer il faut être libre. Vivant et libre. Il n’était pas prêt. Il avait peur. De quoi ? Il n’aurait su le dire...
Elle s’était tenue là, aussi longtemps que ses yeux lui avaient permis de le faire, à l’accompagner sur sa route. Il lui avait murmuré combien de « je t’aime » et puis il avait posé un doigt sur ses lèvres. Il lui avait juré « à toi, pour l’éternité », l’avait écrit au plus tendre de son cœur, avant de s’enfoncer dans la nuit... Elle sentait malgré elle son cœur se déchirer, une fois de plus, une fois de trop peut-être... Elle se sentit si lasse. Elle s’allongea et fixa les cieux aux étranges fleurs lumineuses qui dansaient dans ses pupilles... Elle ne sentait plus le sol sous son corps, elle flottait perdue au milieu des étoiles, si petite, si seule, avec tout cet amour dont elle ne savait que faire... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu », cette phrase de Dominique Lapierre lui revenait à l’esprit... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu »... Elle s’empressa de donner à l’infini tout l’amour qui débordait de son cœur, qui saignait doucement. Puis, avec mille précautions, comme une bonne nourrice, la nuit berça son chagrin et elle ferma les yeux pour ne plus souffrir. C’est le froid du matin, de l’aube qui réveilla sa douleur. Elle était seule, trois perles contre son coeur. Elle savait qu’il ne reviendrait pas. Dans l’air léger du matin, elle lui sourit une dernière fois en sachant que jamais ce sourire ne viendrait jusqu’à lui...
Dolce Vita
Elle s’était tenue là, aussi longtemps que ses yeux lui avaient permis de le faire, à l’accompagner sur sa route. Il lui avait murmuré combien de « je t’aime » et puis il avait posé un doigt sur ses lèvres. Il lui avait juré « à toi, pour l’éternité », l’avait écrit au plus tendre de son cœur, avant de s’enfoncer dans la nuit... Elle sentait malgré elle son cœur se déchirer, une fois de plus, une fois de trop peut-être... Elle se sentit si lasse. Elle s’allongea et fixa les cieux aux étranges fleurs lumineuses qui dansaient dans ses pupilles... Elle ne sentait plus le sol sous son corps, elle flottait perdue au milieu des étoiles, si petite, si seule, avec tout cet amour dont elle ne savait que faire... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu », cette phrase de Dominique Lapierre lui revenait à l’esprit... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu »... Elle s’empressa de donner à l’infini tout l’amour qui débordait de son cœur, qui saignait doucement. Puis, avec mille précautions, comme une bonne nourrice, la nuit berça son chagrin et elle ferma les yeux pour ne plus souffrir. C’est le froid du matin, de l’aube qui réveilla sa douleur. Elle était seule, trois perles contre son coeur. Elle savait qu’il ne reviendrait pas. Dans l’air léger du matin, elle lui sourit une dernière fois en sachant que jamais ce sourire ne viendrait jusqu’à lui...
Dolce Vita
Mar 16 Mai 2006, 17:50 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Rêveries matinales
Il a plu toute la nuit et la chanson de l’eau me réveillait de temps en temps... Pour prendre toute la mesure de la solitude ; surtout ne pas se décourager, surtout ne pas douter, surtout ne pas pleurer... Laisser tomber la pluie dehors et cesser de croire, cesser d’espérer, comme la pluie laisser la terre absorber le vol léger des oiseaux qui dans les arbres se sont mis à trembler en attendant que le soleil de ses rayons vienne les caresser... Cesser de rêver à l’envol éthéré. Toutes tes douces paroles qui ne m’étaient pas destinées, les laisser libres de s’en aller... Laisser le temps au temps : goûter la liberté de l’aube qui pointe et de l’espoir qui renaît dans la nature luisante de la sueur du ciel... Laisser la terre par le ciel fécondée. Ne rien attendre, ne rien penser qu’à la joie à notre portée, l’instant lourd d’éternité.
Lun 08 Mai 2006, 08:23 par
dolce vita sur La première fois
La déclaration
Madame,
Comment me regardez-vous ?
Voudriez-vous vous approcher de moi ?
Je vais vous dire : cela fait des années que je prépare en moi le prochain amour.
Je ne sais si c’est vous : vous y ressemblez.
Je sais de quoi il est fait ; c’est de brûler que je l’ai fait ; c’est en brûlant qu’il m’a refait.
Ne reste en moi que la flamme pure.
Je ne sais si une seulement s’en approchera. Vous me convenez.
Je lis très bien les yeux des filles ; et donc je sais très bien le feu qu’elles voient, quand elles se risquent aux miens. Je sais leur émoi ; j’admets leurs fuites.
Où je suis pour aimer, j’ignore si je serai rejoint, mais c’est Amour que j’ai rejoint, en me mêlant à ses Marées.
Vous me lirez peut-être, alors vous saurez d’où je viens, et mon île.
J’habite au-dessus du volcan et je l’ouvre aux éclairs, à une autre fusion, et tout autour une autre Mer veille à la terre comme au ciel, et elle est d’un bleu sans fond.
Je serai peut-être seul pour faire ce que j’ai à faire, mais vous semblez me deviner, je crois comprendre votre attrait.
Pouvons-nous en parler, avant que l’attrait ne devienne blessure ?
Ne cherchez pas de ruse ; afin que seule l’innocence nous habille, et vous verrez comme elle va bien aux hommes.
Je ne sais rien de plus sincère que le cœur qui m’a refait.
Laissez-moi vous parler, vous sentirez peut-être quelque chose d’autre dans mes mains, une fois j’en ai vibré tout entier, flamme matière entre l’eau et le ciel, immobile en mon lieu d’origine, sur un petit pont de bois.
Puissiez-vous être près et proche de moi. Vous ajustez en moi de votre pas léger le plus doux rythme qui soit, je vous l’expliquerai.
Je vous ouvrirai ma voix d’éternité.
Je ne sais pas encore si je vais vous remettre cette lettre ; j’ai besoin d’abord de vous revoir ; la flèche que vous avez plantée en moi la dernière fois a bien atteint son but. Je dois revoir vos yeux, vos lèvres ; et si je peux, y verser l’envie nue, telle qu’elle se lève.
Peut-être n’est-ce qu’un jeu pour vous, tous nos regards qui se sourient, et vos sourires qui me regardent.
Dans ce cas, ce n’est rien, d’ailleurs qui suis-je ?
Aussi infirme qu’infime, je veille à l’infini, cela doit me suffire.
Mais nos sourires à venir et ces larmes sans pleurs que déjà je connais ; en avez-vous la place ?
Je vous salue Madame
Comment me regardez-vous ?
Voudriez-vous vous approcher de moi ?
Je vais vous dire : cela fait des années que je prépare en moi le prochain amour.
Je ne sais si c’est vous : vous y ressemblez.
Je sais de quoi il est fait ; c’est de brûler que je l’ai fait ; c’est en brûlant qu’il m’a refait.
Ne reste en moi que la flamme pure.
Je ne sais si une seulement s’en approchera. Vous me convenez.
Je lis très bien les yeux des filles ; et donc je sais très bien le feu qu’elles voient, quand elles se risquent aux miens. Je sais leur émoi ; j’admets leurs fuites.
Où je suis pour aimer, j’ignore si je serai rejoint, mais c’est Amour que j’ai rejoint, en me mêlant à ses Marées.
Vous me lirez peut-être, alors vous saurez d’où je viens, et mon île.
J’habite au-dessus du volcan et je l’ouvre aux éclairs, à une autre fusion, et tout autour une autre Mer veille à la terre comme au ciel, et elle est d’un bleu sans fond.
Je serai peut-être seul pour faire ce que j’ai à faire, mais vous semblez me deviner, je crois comprendre votre attrait.
Pouvons-nous en parler, avant que l’attrait ne devienne blessure ?
Ne cherchez pas de ruse ; afin que seule l’innocence nous habille, et vous verrez comme elle va bien aux hommes.
Je ne sais rien de plus sincère que le cœur qui m’a refait.
Laissez-moi vous parler, vous sentirez peut-être quelque chose d’autre dans mes mains, une fois j’en ai vibré tout entier, flamme matière entre l’eau et le ciel, immobile en mon lieu d’origine, sur un petit pont de bois.
Puissiez-vous être près et proche de moi. Vous ajustez en moi de votre pas léger le plus doux rythme qui soit, je vous l’expliquerai.
Je vous ouvrirai ma voix d’éternité.
Je ne sais pas encore si je vais vous remettre cette lettre ; j’ai besoin d’abord de vous revoir ; la flèche que vous avez plantée en moi la dernière fois a bien atteint son but. Je dois revoir vos yeux, vos lèvres ; et si je peux, y verser l’envie nue, telle qu’elle se lève.
Peut-être n’est-ce qu’un jeu pour vous, tous nos regards qui se sourient, et vos sourires qui me regardent.
Dans ce cas, ce n’est rien, d’ailleurs qui suis-je ?
Aussi infirme qu’infime, je veille à l’infini, cela doit me suffire.
Mais nos sourires à venir et ces larmes sans pleurs que déjà je connais ; en avez-vous la place ?
Je vous salue Madame
Ven 17 Mars 2006, 12:35 par
Iris sur Parler d'amour
Vivre l'amour
Et l’amour alors, c’est si beau dit le lutin à la fée ! L’on en rêve, on l’imagine sans le vivre, on le désire, on le voudrait telle une image que l’on créée parfois et pourtant c’est le hasard qui décide de la rencontre. On sait des choses : on sait ce que l’on ne veut pas, de peur de le revivre, l’on sait aussi ce que l’on espère trouver comme qualité et si l’on est sage, on s’en remet au hasard, au naturel de la vie, à la magie des situations, aux rencontres impromptues. L’on apprend à connaître virtuellement l’autre, ou réellement, enfin si l’on est sage... La sagesse c’est un gage pour vivre un amour qui voguera sur cet océan où l’on voyage au gré du temps qu’il fait en soi, du temps qui passe, du temps qui fuit, de la fuite tout court de peur d’abandonner autre chose qui parfois nous est chère. Mais qui y a-t-il de plus précieux que la personne avec qui l’on a choisi de partager sa vie sur le chemin de l’amour? Il y a quelque chose de plus précieux, c’est une histoire commune et souvent rêvée aussi, je vais vous la conter....
C’est l’histoire de la vie, de deux vies, de vies....
L’amour est comme le soleil, parfois il se couche en nos cœurs éperdus, pour se réveiller et briller de mille feux, il illumine nos visages pour mener à l’épanouissement et nous offrir les joies vivantes dans cette vie qui est tellement belle pour peu qu’on s’en donne la peine.
L’on ne vit qu’une fois, alors autant que ce soit du mieux possible.
Les éléments parfois se déchaînent et déchirent nos cœurs meurtris comme du papier buvard qui a trop absorbé nos désaccords.
Et puis le repos devient alors nécessaire pour se réveiller sous un soleil éblouissant.
Et la vie nous surprend alors et l’amour revient comme le cheval au galop, mais point de maîtrise de cet amour là puisqu’on le vit, on ne décide pas, il vit comme nos cœurs qui ont tant besoin d’amour, aimer c’est ce qu’il y a de plus beau, vivre un amour beau et fort.
Alors on parvient à toucher des instants de bonheur que l’on saisit et qui se gravent en nos mémoires.
Et puis la vie se déroule au jour le jour, la joie émerveille nos yeux ébahis qui brillent à la seule vue de l’autre.
Alors nos cœurs se mettent à battre et l’on transmet notre bonheur en donnant le meilleur de nous-mêmes aux autres, on n’en tire pas de profit puisque tellement heureux de partager notre gaieté, de grands sourires, des mots gentils et la vie devient merveilleuse.
Alors une chose étonnante se produit et notre amour donne naissance à des êtres qui font que notre bonheur nous fait pleurer de joie.
La vie nous réserve tellement de belles choses, il n’y a qu’à tendre la main pour les saisir.
C’est vrai que parfois l’adversité nous met à l’épreuve, il faut alors redoubler d’effort pour affronter des choses parfois insurmontables.
Il existe dans notre cœur des choses insoupçonnables, il faut en prendre conscience pour évoluer vers un certain bonheur...
Je me dis parfois que j’aimerais marcher sur le chemin de la vie et cueillir les plus belles fleurs sur le bas coté, puis arriver au bout de ce chemin qui n’est qu’une impasse, la plus belle des impasses où se trouve la maison du bonheur, avec femme à chérir et jouer avec nos enfants.
Qu’y a t’il de plus beau ? Je pense qu’il n’y a rien d’autre...
Ah si, peut-être regarder en arrière en étant âgé et voir ce que l’on a bâti ensemble, jouer avec nos petits-enfants et se dire que la vie nous a gâté et vivre ce bonheur d’avoir bien vécu au coin du feu et continuer de profiter de la vie.
Et un jour, l’enfant lui demanda.....
Ce jour là, alors il sentit que le moment était privilégié.
Il faisait un temps magnifique, le soleil brillait, c’était une belle journée d’été où le soleil réchauffait les cœurs, le ciel était bleu, les oiseaux gazouillaient, un vent léger caressait le tapis d’herbe folle où ils se promenaient le long de la rivière…
L’enfant demanda à son père : « c’est quoi l’amour Papa ? »
Une question d’enfant simple et vraie que tant de grands ne donnent un sens que si pauvre, un sens qui leur est propre.
- "Tu vois mon fils, l’amour est là tout autour de toi, dans la chaleur du soleil, dans la beauté du ciel, le chant des oiseaux.
L’amour est dans le simple fait de croquer une pomme, de voir une chose qui plaît au regard, de ressentir les sons dans l’écho de son cœur comme si il était une montagne."
- "C‘est chouette l’amour, papa, alors je connais déjà l’amour papa "? !
- "Oh mon fils, l’amour c’est beaucoup d’autres choses.
Tu vois, j’ai beaucoup d’amour pour toi, chaque seconde qui passe, ce que je fais, je le fais aussi pour toi, tu es celui qui prolonge ma vie, tu es ce que j’ai de plus précieux avec ta maman."
- "Et maman tu as de l’amour pour elle aussi alors ?"
- "Oui je l’aime, c’est elle qui a donné un véritable sens à ma vie.
Lorsque j’ai rencontré ta maman, je croyais connaître l’amour, tout l’amour mais je n’en connaissais qu’une partie.
J’ai découvert d’autres parties de l’amour.
Avec celle que tu rencontreras et avec laquelle tu choisiras de fonder une famille, tu auras une part de l’amour qui résonne en toi, qui réchauffe ton cœur comme le soleil nous réchauffe aujourd’hui.
Tu la trouveras belle, plus belle que le ciel bleu et tu aimeras toujours entendre sa voix comme les oiseaux chantent pour chanter la vie.
Alors tu auras envie de partager, de vivre, de profiter de la vie avec elle.
De partager les joies mais aussi les peines, d’être là pour elle. Tu penseras à elle plus qu’à toi, tu auras beaucoup d’espoir de vie avec elle, de croquer cette pomme, de la partager avec elle, de partager tous les plaisirs de la vie, de l’écouter, la chérir, la soutenir si elle en ressent le besoin.
Tu la respecteras aussi en la laissant respirer parce que dans l’amour, il y a aussi besoin de liberté. "
- "C’est drôlement beau l’amour, papa, j’ai envie d’être grand. Mais papa l’amour c’est être libre alors et vouloir partager, c’est difficile, on ne peut pas forcément savoir si l’autre est libre."
- "Oh si, il est libre d’aimer, de partager, de vouloir."
- "Tu sais papa, c’est bizarre, mais tu parles d’amour de liberté de partage et moi au catéchisme, il parle de la même chose, pourtant Monsieur le curé, lui il vit seul, est-ce qu’il connaît l’amour ?"
- "Il a choisi de vivre qu’une part de l’amour, de dire que l’amour est ailleurs et d’aimer les gens à travers des valeurs de liberté, de partage, d’égalité. Ce sont des choses de l’amour dont il parle à travers l’histoire d’un homme qui a vécu il y a longtemps. Il parle aussi de quelqu’un d’autre… Tu te souviens de qui ? "
- "Oui, il parle tout le temps d’un grand homme qu’il appelle Dieu. C’est qui ? Il est où Dieu ? Il dit qu’il est partout, c’est bizarre ! "
- "Oui, il a raison, Dieu est partout autour de nous dans tout ce qui nous entoure, mais il est surtout en un endroit très particulier, tu sais où ? "
- "Dans la pomme peut-être ? ! "
- "Oui il est là aussi, si tu veux, mais il vit avant tout dans un endroit particulier, je te laisse chercher. "
- "Dans le soleil, il est fort le soleil et Dieu il a l’air d’avoir de grands pouvoirs."
- "Oui dans le soleil aussi, mais Dieu n’a pas de pouvoir, il n’y a de pouvoir que dans l’amour. Un pouvoir incontrôlable. Cette envie si belle de partager, de prendre soin, de se lier, de profiter de la vie.
Je vais éclaircir tout ce mystère mon fils…
L’amour est partout mais avant tout en chacun de nous, c’est pour cela que monsieur le curé dit que Dieu est partout et en chacun de nous, en nous, à l’intérieur de notre cœur qui est chaud comme le soleil quand la beauté d’une femme embellit le bleu de notre regard.
Tu as envie de partager, d’être là pour elle, alors tu lui dis tout simplement "je t ‘aime" parce que tu ressens beaucoup d’amour pour elle. Tu dois alors toujours avoir à l’esprit que c’est dans la liberté que vit l’amour, chacun a besoin de respirer, les oiseaux chantent, c’est comme la respiration d’une femme qui a besoin de vivre aussi pour elle.
C’est dans le partage de la vie de deux êtres libres que l’amour est le plus beau. Alors tu découvres le trésor que tu as toujours eu en toi, à l’intérieur de ton cœur. Tu désires alors lui offrir ta vie et partager tout l’amour qui nous entoure, ces pommes dans ce bel arbre, être sous le soleil avec elle, se balader le long de cette rivière. "
- "Mais papa, pourquoi si l’amour est si beau et qu’il est partout, pourquoi les gens crient ? se font tant de mal parfois ? "
- "Beaucoup de gens ont du mal à comprendre cela, je vais te révéler la vérité des Dieux, celle qui dit que Dieu et l’amour est partout.
Je crois que l’amour est partout, même dans les cris, les pleurs, les peines, je crois même qu’il y a de l’amour dans la violence des mots, dans la souffrance que l’on a lorsque l’on pleure parfois.
Je crois que dans tous les mots que l’on dit, il y a de l’amour, le plus grand des amours est dans la beauté de ton cœur d’enfant, tu as une vie d’un enfant qui apprend la vie, qui a beaucoup de joie, qui profite de la vie parce que maman et moi, on veut te donner le meilleur de la vie et de notre amour pour toi.
Tous les enfants n’ont pas cette chance là, leurs parents peut-être ne s’aiment pas vraiment. Est-ce qu’ils ont compris ce que je te livre aujourd’hui ? Est-ce qu’ils ont compris que c’est dans la liberté que l’amour vit ? Si tu prives de liberté l’autre, alors il a moins d’amour pour soi, plus tu lui donnes de liberté, plus il te donne d’amour.
Les grands ont chacun vécu une histoire différente et ils ont tant besoin d’amour, de beaucoup d’amour, c’est le véritable sens de la vie, l’amour.
Ils devraient prendre d’avantage conscience que l’amour est partout, dans la nature, partager des bons moments avec ses amis, dans le travail aussi parfois.
Car pour aimer il faut vivre libre, plus tu es libre, plus l’amour est grand. Et plus l’amour est grand, plus tu seras heureux, heureux de compter pour elle, de partager ses joies, des peines, de l’écouter te parler de ce qu’elle veut.
Alors elle te le rendra mille fois et la vie que tu auras sera riche d’un amour libre. Alors naturellement, tu fonderas, une famille à travers des projets communs, tu apporteras ta pierre comme l’on construit sa vie pierre après pierre.
Tu vois, là on parle, on se promène au bord la rivière, tu construis déjà ta vie, d’enfant, jour après jour tu empiles des briques comme lorsque tu faisais une maison en légo. Lorsque tu vas à l’école tu empiles d’autres briques, si tu as des amis fidèles et vrais, tu empiles d’autres briques et avec nous tu construis ta vie dans tout l’amour que l’on te donne en s’occupant bien de toi. On prend soin de toi, que tu ne manques de rien, que tu travailles bien à l’école, on t’apprend les choses de l’amour, le partage dans les repas que l’on prend tous les jours, la liberté dont tu as besoin lorsque tu veux regarder tranquillement un dessin animé, les sentiments d’amour ne s’apprennent pas, ils sont naturels. Il faut connaître les valeurs de l’amour pour ressentir de vrais sentiments.
On peut vouloir aimer quelqu’un mais on ne peut pas choisir d’avoir de vrais sentiments, de vouloir partager avec lui parce que tout simplement, on a pas les mêmes valeurs ou que les même envies.
On peut aussi aimer éperdument un être qui brille dans son cœur et que l’on voit plus beau que le ciel bleu azur, à qui l’on a envie d’apporter tout son amour, tout son trésor à l’intérieur de son cœur, de lui vouer sa vie et de faire des projets ensemble.
Mais alors là, c’est drôlement beau l’amour.
Pas forcément, l’amour entre un homme et une femme doit être partagé et si tu ne prends pas garde de préserver la liberté de l’autre alors son amour petit à petit diminue pour toi."
- "Mais papa pourquoi tu dis que l’amour est dans tous les mots que l’on prononce ? Je comprends pas papa… "
- "C’est difficile à expliquer mais je vais essayer…. Si j’arrive à t’expliquer et que petit à petit, tu comprends cela alors tu auras la chance de comprendre ce que les autres disent tout le temps…. De les comprendre lorsqu’eux ne se comprennent pas.
Les gens ont besoin d’amour et sans le savoir, ils en parlent tout le temps. Ils croient qu’ils parlent de banalité ou parfois de chose plus difficiles, parfois, ils se disputent.
C’est dans les mots que l’on dit, que l’on dit que l’on a besoin d’amour, de partager, de vivre, de désirer avoir du plaisir, dans le fait de posséder pour remplacer un manque, avoir le sentiment d’exister parfois aux yeux des autres à travers ce que les autres voient.
Ce que l’on possède comme objets n’est que le moyen d’avoir une vie plus agréable, de voir aussi le fruit des efforts de son travail. Il ne faut pas se flouer en croyant exister dans les objets que l’on possède.
Les objets peuvent être utiles, permettre d’avoir un certain plaisir aussi, mais on n’existe pas à travers les objets.
C’est dans l’amour de son cœur que l’on existe et ce que l’on est capable de partager.
Parfois deux personnes ne sont pas d’accord pour partager, et pourtant l’un d’elle le veut alors elles se disputent pour prendre cet amour dont elle a besoin, alors elle prend aussi la liberté de l’autre et l’amour n’est plus.
Le partage, l’amour, les sentiments, il faut être deux et pour être deux il faut être libres.
C’est pareil entre un homme et une femme et entre deux personnes qui ont moins de lien.
Celle qui crie, elle crie son amour, son manque, son vide d’amour, elle parle d’amour à travers des mots parfois violent.
La liberté voilà la chose la plus importante mon fils.
Tu es libre de me poser des questions et je suis libre d’y répondre.
Tu es libre de vouloir me serrer dans tes bras pour me montrer ton amour et là c’est aussi ma liberté de te serrer dans mes bras parce que peut-être qu’un jour, j’aurais besoin d’être libre, tu auras du mal à comprendre alors peut-être que tu te souviendras de notre discussion au bord de cette rivière par cette journée pleine d’amour sous ce ciel bleu sous ce soleil qui fait briller nos yeux lorsque l’on se regarde.
Tu te souviendras que les gens parlent d’amour sans cesse, chacun trouve de l’amour là où il peut, le plus grand des amours sera toujours entre un homme et une femme qui partagent leur vie dans la liberté et les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre.
Si tu empiles jour après jour des briques, tu construiras ta vie mais sans cet amour là, ta vie ne sera pas pleine de tout ce qui fait vivre ce trésor que l’on a chacun en nous et que l’on pourrait nommer Dieu, car en chacun de nous vit un Dieu, le Dieu de l’amour.
Il y a autant d’hommes que de Dieu mais les hommes ne savent pas forcément aimer oubliant que plus il y a d’égalité entre l’amour et la liberté, plus l’amour est grand et plus l’amour est grand, plus la liberté est belle, plus les cœurs sont chauds, plus la vie est merveilleuse.
La liberté existe dans tout l’amour qui nous entoure et la liberté de laisser vivre ce que chacun de nous souhaite : une passion, une activité, son travail, la nature, le voyage, un livre, la musique, un fruit.
Tu auras alors envie de donner et de prendre soin des personnes qui font ta vie comme moi je prends soin de ta maman et de toi.
Voilà, mon fils, je t’ai dis beaucoup de chose sur l’amour, une chose encore, l’amour a besoin de sincérité car c’est dans la sincérité qu’existe la liberté des sentiments d’amour, alors sois vrai avec les autres, sois toi-même, ne leur mens pas ni sur toi, ni sur ce que tu leur dis, alors tu te sentiras bien avec toi-même et tu préserveras ce que l’on a de plus précieux, le trésor de l’amour à l’intérieur de ton cœur. Ainsi tu pourras aimer librement."
C’est l’histoire de la vie, de deux vies, de vies....
L’amour est comme le soleil, parfois il se couche en nos cœurs éperdus, pour se réveiller et briller de mille feux, il illumine nos visages pour mener à l’épanouissement et nous offrir les joies vivantes dans cette vie qui est tellement belle pour peu qu’on s’en donne la peine.
L’on ne vit qu’une fois, alors autant que ce soit du mieux possible.
Les éléments parfois se déchaînent et déchirent nos cœurs meurtris comme du papier buvard qui a trop absorbé nos désaccords.
Et puis le repos devient alors nécessaire pour se réveiller sous un soleil éblouissant.
Et la vie nous surprend alors et l’amour revient comme le cheval au galop, mais point de maîtrise de cet amour là puisqu’on le vit, on ne décide pas, il vit comme nos cœurs qui ont tant besoin d’amour, aimer c’est ce qu’il y a de plus beau, vivre un amour beau et fort.
Alors on parvient à toucher des instants de bonheur que l’on saisit et qui se gravent en nos mémoires.
Et puis la vie se déroule au jour le jour, la joie émerveille nos yeux ébahis qui brillent à la seule vue de l’autre.
Alors nos cœurs se mettent à battre et l’on transmet notre bonheur en donnant le meilleur de nous-mêmes aux autres, on n’en tire pas de profit puisque tellement heureux de partager notre gaieté, de grands sourires, des mots gentils et la vie devient merveilleuse.
Alors une chose étonnante se produit et notre amour donne naissance à des êtres qui font que notre bonheur nous fait pleurer de joie.
La vie nous réserve tellement de belles choses, il n’y a qu’à tendre la main pour les saisir.
C’est vrai que parfois l’adversité nous met à l’épreuve, il faut alors redoubler d’effort pour affronter des choses parfois insurmontables.
Il existe dans notre cœur des choses insoupçonnables, il faut en prendre conscience pour évoluer vers un certain bonheur...
Je me dis parfois que j’aimerais marcher sur le chemin de la vie et cueillir les plus belles fleurs sur le bas coté, puis arriver au bout de ce chemin qui n’est qu’une impasse, la plus belle des impasses où se trouve la maison du bonheur, avec femme à chérir et jouer avec nos enfants.
Qu’y a t’il de plus beau ? Je pense qu’il n’y a rien d’autre...
Ah si, peut-être regarder en arrière en étant âgé et voir ce que l’on a bâti ensemble, jouer avec nos petits-enfants et se dire que la vie nous a gâté et vivre ce bonheur d’avoir bien vécu au coin du feu et continuer de profiter de la vie.
Et un jour, l’enfant lui demanda.....
Ce jour là, alors il sentit que le moment était privilégié.
Il faisait un temps magnifique, le soleil brillait, c’était une belle journée d’été où le soleil réchauffait les cœurs, le ciel était bleu, les oiseaux gazouillaient, un vent léger caressait le tapis d’herbe folle où ils se promenaient le long de la rivière…
L’enfant demanda à son père : « c’est quoi l’amour Papa ? »
Une question d’enfant simple et vraie que tant de grands ne donnent un sens que si pauvre, un sens qui leur est propre.
- "Tu vois mon fils, l’amour est là tout autour de toi, dans la chaleur du soleil, dans la beauté du ciel, le chant des oiseaux.
L’amour est dans le simple fait de croquer une pomme, de voir une chose qui plaît au regard, de ressentir les sons dans l’écho de son cœur comme si il était une montagne."
- "C‘est chouette l’amour, papa, alors je connais déjà l’amour papa "? !
- "Oh mon fils, l’amour c’est beaucoup d’autres choses.
Tu vois, j’ai beaucoup d’amour pour toi, chaque seconde qui passe, ce que je fais, je le fais aussi pour toi, tu es celui qui prolonge ma vie, tu es ce que j’ai de plus précieux avec ta maman."
- "Et maman tu as de l’amour pour elle aussi alors ?"
- "Oui je l’aime, c’est elle qui a donné un véritable sens à ma vie.
Lorsque j’ai rencontré ta maman, je croyais connaître l’amour, tout l’amour mais je n’en connaissais qu’une partie.
J’ai découvert d’autres parties de l’amour.
Avec celle que tu rencontreras et avec laquelle tu choisiras de fonder une famille, tu auras une part de l’amour qui résonne en toi, qui réchauffe ton cœur comme le soleil nous réchauffe aujourd’hui.
Tu la trouveras belle, plus belle que le ciel bleu et tu aimeras toujours entendre sa voix comme les oiseaux chantent pour chanter la vie.
Alors tu auras envie de partager, de vivre, de profiter de la vie avec elle.
De partager les joies mais aussi les peines, d’être là pour elle. Tu penseras à elle plus qu’à toi, tu auras beaucoup d’espoir de vie avec elle, de croquer cette pomme, de la partager avec elle, de partager tous les plaisirs de la vie, de l’écouter, la chérir, la soutenir si elle en ressent le besoin.
Tu la respecteras aussi en la laissant respirer parce que dans l’amour, il y a aussi besoin de liberté. "
- "C’est drôlement beau l’amour, papa, j’ai envie d’être grand. Mais papa l’amour c’est être libre alors et vouloir partager, c’est difficile, on ne peut pas forcément savoir si l’autre est libre."
- "Oh si, il est libre d’aimer, de partager, de vouloir."
- "Tu sais papa, c’est bizarre, mais tu parles d’amour de liberté de partage et moi au catéchisme, il parle de la même chose, pourtant Monsieur le curé, lui il vit seul, est-ce qu’il connaît l’amour ?"
- "Il a choisi de vivre qu’une part de l’amour, de dire que l’amour est ailleurs et d’aimer les gens à travers des valeurs de liberté, de partage, d’égalité. Ce sont des choses de l’amour dont il parle à travers l’histoire d’un homme qui a vécu il y a longtemps. Il parle aussi de quelqu’un d’autre… Tu te souviens de qui ? "
- "Oui, il parle tout le temps d’un grand homme qu’il appelle Dieu. C’est qui ? Il est où Dieu ? Il dit qu’il est partout, c’est bizarre ! "
- "Oui, il a raison, Dieu est partout autour de nous dans tout ce qui nous entoure, mais il est surtout en un endroit très particulier, tu sais où ? "
- "Dans la pomme peut-être ? ! "
- "Oui il est là aussi, si tu veux, mais il vit avant tout dans un endroit particulier, je te laisse chercher. "
- "Dans le soleil, il est fort le soleil et Dieu il a l’air d’avoir de grands pouvoirs."
- "Oui dans le soleil aussi, mais Dieu n’a pas de pouvoir, il n’y a de pouvoir que dans l’amour. Un pouvoir incontrôlable. Cette envie si belle de partager, de prendre soin, de se lier, de profiter de la vie.
Je vais éclaircir tout ce mystère mon fils…
L’amour est partout mais avant tout en chacun de nous, c’est pour cela que monsieur le curé dit que Dieu est partout et en chacun de nous, en nous, à l’intérieur de notre cœur qui est chaud comme le soleil quand la beauté d’une femme embellit le bleu de notre regard.
Tu as envie de partager, d’être là pour elle, alors tu lui dis tout simplement "je t ‘aime" parce que tu ressens beaucoup d’amour pour elle. Tu dois alors toujours avoir à l’esprit que c’est dans la liberté que vit l’amour, chacun a besoin de respirer, les oiseaux chantent, c’est comme la respiration d’une femme qui a besoin de vivre aussi pour elle.
C’est dans le partage de la vie de deux êtres libres que l’amour est le plus beau. Alors tu découvres le trésor que tu as toujours eu en toi, à l’intérieur de ton cœur. Tu désires alors lui offrir ta vie et partager tout l’amour qui nous entoure, ces pommes dans ce bel arbre, être sous le soleil avec elle, se balader le long de cette rivière. "
- "Mais papa, pourquoi si l’amour est si beau et qu’il est partout, pourquoi les gens crient ? se font tant de mal parfois ? "
- "Beaucoup de gens ont du mal à comprendre cela, je vais te révéler la vérité des Dieux, celle qui dit que Dieu et l’amour est partout.
Je crois que l’amour est partout, même dans les cris, les pleurs, les peines, je crois même qu’il y a de l’amour dans la violence des mots, dans la souffrance que l’on a lorsque l’on pleure parfois.
Je crois que dans tous les mots que l’on dit, il y a de l’amour, le plus grand des amours est dans la beauté de ton cœur d’enfant, tu as une vie d’un enfant qui apprend la vie, qui a beaucoup de joie, qui profite de la vie parce que maman et moi, on veut te donner le meilleur de la vie et de notre amour pour toi.
Tous les enfants n’ont pas cette chance là, leurs parents peut-être ne s’aiment pas vraiment. Est-ce qu’ils ont compris ce que je te livre aujourd’hui ? Est-ce qu’ils ont compris que c’est dans la liberté que l’amour vit ? Si tu prives de liberté l’autre, alors il a moins d’amour pour soi, plus tu lui donnes de liberté, plus il te donne d’amour.
Les grands ont chacun vécu une histoire différente et ils ont tant besoin d’amour, de beaucoup d’amour, c’est le véritable sens de la vie, l’amour.
Ils devraient prendre d’avantage conscience que l’amour est partout, dans la nature, partager des bons moments avec ses amis, dans le travail aussi parfois.
Car pour aimer il faut vivre libre, plus tu es libre, plus l’amour est grand. Et plus l’amour est grand, plus tu seras heureux, heureux de compter pour elle, de partager ses joies, des peines, de l’écouter te parler de ce qu’elle veut.
Alors elle te le rendra mille fois et la vie que tu auras sera riche d’un amour libre. Alors naturellement, tu fonderas, une famille à travers des projets communs, tu apporteras ta pierre comme l’on construit sa vie pierre après pierre.
Tu vois, là on parle, on se promène au bord la rivière, tu construis déjà ta vie, d’enfant, jour après jour tu empiles des briques comme lorsque tu faisais une maison en légo. Lorsque tu vas à l’école tu empiles d’autres briques, si tu as des amis fidèles et vrais, tu empiles d’autres briques et avec nous tu construis ta vie dans tout l’amour que l’on te donne en s’occupant bien de toi. On prend soin de toi, que tu ne manques de rien, que tu travailles bien à l’école, on t’apprend les choses de l’amour, le partage dans les repas que l’on prend tous les jours, la liberté dont tu as besoin lorsque tu veux regarder tranquillement un dessin animé, les sentiments d’amour ne s’apprennent pas, ils sont naturels. Il faut connaître les valeurs de l’amour pour ressentir de vrais sentiments.
On peut vouloir aimer quelqu’un mais on ne peut pas choisir d’avoir de vrais sentiments, de vouloir partager avec lui parce que tout simplement, on a pas les mêmes valeurs ou que les même envies.
On peut aussi aimer éperdument un être qui brille dans son cœur et que l’on voit plus beau que le ciel bleu azur, à qui l’on a envie d’apporter tout son amour, tout son trésor à l’intérieur de son cœur, de lui vouer sa vie et de faire des projets ensemble.
Mais alors là, c’est drôlement beau l’amour.
Pas forcément, l’amour entre un homme et une femme doit être partagé et si tu ne prends pas garde de préserver la liberté de l’autre alors son amour petit à petit diminue pour toi."
- "Mais papa pourquoi tu dis que l’amour est dans tous les mots que l’on prononce ? Je comprends pas papa… "
- "C’est difficile à expliquer mais je vais essayer…. Si j’arrive à t’expliquer et que petit à petit, tu comprends cela alors tu auras la chance de comprendre ce que les autres disent tout le temps…. De les comprendre lorsqu’eux ne se comprennent pas.
Les gens ont besoin d’amour et sans le savoir, ils en parlent tout le temps. Ils croient qu’ils parlent de banalité ou parfois de chose plus difficiles, parfois, ils se disputent.
C’est dans les mots que l’on dit, que l’on dit que l’on a besoin d’amour, de partager, de vivre, de désirer avoir du plaisir, dans le fait de posséder pour remplacer un manque, avoir le sentiment d’exister parfois aux yeux des autres à travers ce que les autres voient.
Ce que l’on possède comme objets n’est que le moyen d’avoir une vie plus agréable, de voir aussi le fruit des efforts de son travail. Il ne faut pas se flouer en croyant exister dans les objets que l’on possède.
Les objets peuvent être utiles, permettre d’avoir un certain plaisir aussi, mais on n’existe pas à travers les objets.
C’est dans l’amour de son cœur que l’on existe et ce que l’on est capable de partager.
Parfois deux personnes ne sont pas d’accord pour partager, et pourtant l’un d’elle le veut alors elles se disputent pour prendre cet amour dont elle a besoin, alors elle prend aussi la liberté de l’autre et l’amour n’est plus.
Le partage, l’amour, les sentiments, il faut être deux et pour être deux il faut être libres.
C’est pareil entre un homme et une femme et entre deux personnes qui ont moins de lien.
Celle qui crie, elle crie son amour, son manque, son vide d’amour, elle parle d’amour à travers des mots parfois violent.
La liberté voilà la chose la plus importante mon fils.
Tu es libre de me poser des questions et je suis libre d’y répondre.
Tu es libre de vouloir me serrer dans tes bras pour me montrer ton amour et là c’est aussi ma liberté de te serrer dans mes bras parce que peut-être qu’un jour, j’aurais besoin d’être libre, tu auras du mal à comprendre alors peut-être que tu te souviendras de notre discussion au bord de cette rivière par cette journée pleine d’amour sous ce ciel bleu sous ce soleil qui fait briller nos yeux lorsque l’on se regarde.
Tu te souviendras que les gens parlent d’amour sans cesse, chacun trouve de l’amour là où il peut, le plus grand des amours sera toujours entre un homme et une femme qui partagent leur vie dans la liberté et les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre.
Si tu empiles jour après jour des briques, tu construiras ta vie mais sans cet amour là, ta vie ne sera pas pleine de tout ce qui fait vivre ce trésor que l’on a chacun en nous et que l’on pourrait nommer Dieu, car en chacun de nous vit un Dieu, le Dieu de l’amour.
Il y a autant d’hommes que de Dieu mais les hommes ne savent pas forcément aimer oubliant que plus il y a d’égalité entre l’amour et la liberté, plus l’amour est grand et plus l’amour est grand, plus la liberté est belle, plus les cœurs sont chauds, plus la vie est merveilleuse.
La liberté existe dans tout l’amour qui nous entoure et la liberté de laisser vivre ce que chacun de nous souhaite : une passion, une activité, son travail, la nature, le voyage, un livre, la musique, un fruit.
Tu auras alors envie de donner et de prendre soin des personnes qui font ta vie comme moi je prends soin de ta maman et de toi.
Voilà, mon fils, je t’ai dis beaucoup de chose sur l’amour, une chose encore, l’amour a besoin de sincérité car c’est dans la sincérité qu’existe la liberté des sentiments d’amour, alors sois vrai avec les autres, sois toi-même, ne leur mens pas ni sur toi, ni sur ce que tu leur dis, alors tu te sentiras bien avec toi-même et tu préserveras ce que l’on a de plus précieux, le trésor de l’amour à l’intérieur de ton cœur. Ainsi tu pourras aimer librement."
Mer 15 Mars 2006, 00:10 par
Dauphinor sur Parler d'amour
Couronne de pureté
Tant pis, je serai peut-être déçu, mais je me tiens ouvert, j’offre mon cœur à ce beau rêve.
Tu viens et je t’accueille en moi sur cette plage où tout a commencé, cette Chambre d’Amour où j’ai mêlé, trente ans auparavant, mon être au sable et à la mer, je n’en savais plus rien, j’ai glissé sous le sommeil, j’avais roulé jusqu’à tes pieds, vague solaire.
A deux jours de te revoir, mon cœur s’émeut ; et amoureux, j’ai peur de l’être.
J’ai tant besoin de tes yeux, ou bien vivre sous terre, où j’ai creusé sa voie à l’eau céleste, et j’attendrai sa remontée, tout le long de mes veines.
Je sais très bien la danse que je veux.
Tu es, femme, la première dame comme en mon vœu, libre et belle, douce et claire, cœur spirale auprès du ciel, où t’attendent des boucles de lumière, pour se mêler à tes cheveux, un air que dansera aussi ta tête, quand ton corps sera deux.
Je te veux et n’ai qu’un doigt à poser sur le bout de ton nez, qui est fort beau, puisqu’il m’émeut, si tu voulais.
Je n’en suis pas si sûr, le filet est léger, si je tombe d’être amoureux. Mais je saurai me relever, une liane est lancée, monte là-haut jusqu’au repère, l’abri des dieux et des déesses ; et si j’en pleure trop, j’en ferai encore une autre mer, encore plus belle encore, et je serai radeau, le salut des sourires amoureux, blessure radieuse que la houle promène auprès des cieux, je n’ai pas peur de ça, ni de mourir une autre fois, mais tu es celle que j’espère, du rêve millénaire.
Tu es, femme, la première dame selon mon vœu, ni fille ni drame, mais signe clair, couronne de pureté, ai-je appris hier.
Ô Ciel, t’amuses-tu ?
Je voudrais rire avec toi, ravir tes éclats, prendre part à l’éclair.
Mon cœur a remonté ma vie, et c’est pour l’homme qui t’espère, enfin debout, enfin heureux.
J’ai aimé de nouveau comme on aime toujours.
J’ai aimé en enfant, j’ai aimé sous la mer. Et j’ai aimé aimer, en t’attendant, un rien, la forme seule d’une prière, juste une goutte d’eau.
Pour me refaire, pur et sincère, savoir te couronner.
Alors donc je suis prêt !
Même tes yeux me l’ont dit, même l’hiver.
Je ne sais rien de ce que la pluie me réserve, mais pourvu que ce soit toi, mon toit le plus ouvert.
J’ai esquivé d’autres promesses, gentiment écarté de doux rêves, je n’ai pas relevé ces yeux d’aveu qui hier encore me retenaient, pour toi, pour t’être clair, qu’ils te reviennent, les miens si bleus, qu’on y voit à travers, et la mer et le ciel, et leurs jeux.
Amoureux, j’ai peur de l’être, tant pis, j’y vais quand même, c’est en femme que tu m’émeus, et de l’enfant en moi jusqu’à la lourde pierre, c’est en homme que je te veux, défais de tous les sortilèges, et s’il n’en reste qu’un, pour toi, je saurai l’être.
Alors je te prendrai dans mes bras sans trembler, sans faillir, sans dévier ; qu’en ton sein se soulève, furieuse, la haute mer qu’on croyait asséchée, radieuse sa première marée, vibrante, l’envolée qui touche Terre, et y mêle les cieux.
Qu’en ces nouveaux visages, la vie y soit réserve, un refuge intégral, ce volcan oublié où paissent les oiseaux, près des gazelles aux ailes paresseuses, pour qu’après nous les amants plus jamais ne se perdent.
Qu’ils voient de leurs yeux clairs, au-dessus d’eux et pour la Terre entière, descendre du repaire l’aigle amoureux, portant dans ses serres la couronne de pureté, qu’avec toi de tes yeux j’ai tressée.
Et qu’elle soit pour mille ans notre arche de beauté.
Tu viens et je t’accueille en moi sur cette plage où tout a commencé, cette Chambre d’Amour où j’ai mêlé, trente ans auparavant, mon être au sable et à la mer, je n’en savais plus rien, j’ai glissé sous le sommeil, j’avais roulé jusqu’à tes pieds, vague solaire.
A deux jours de te revoir, mon cœur s’émeut ; et amoureux, j’ai peur de l’être.
J’ai tant besoin de tes yeux, ou bien vivre sous terre, où j’ai creusé sa voie à l’eau céleste, et j’attendrai sa remontée, tout le long de mes veines.
Je sais très bien la danse que je veux.
Tu es, femme, la première dame comme en mon vœu, libre et belle, douce et claire, cœur spirale auprès du ciel, où t’attendent des boucles de lumière, pour se mêler à tes cheveux, un air que dansera aussi ta tête, quand ton corps sera deux.
Je te veux et n’ai qu’un doigt à poser sur le bout de ton nez, qui est fort beau, puisqu’il m’émeut, si tu voulais.
Je n’en suis pas si sûr, le filet est léger, si je tombe d’être amoureux. Mais je saurai me relever, une liane est lancée, monte là-haut jusqu’au repère, l’abri des dieux et des déesses ; et si j’en pleure trop, j’en ferai encore une autre mer, encore plus belle encore, et je serai radeau, le salut des sourires amoureux, blessure radieuse que la houle promène auprès des cieux, je n’ai pas peur de ça, ni de mourir une autre fois, mais tu es celle que j’espère, du rêve millénaire.
Tu es, femme, la première dame selon mon vœu, ni fille ni drame, mais signe clair, couronne de pureté, ai-je appris hier.
Ô Ciel, t’amuses-tu ?
Je voudrais rire avec toi, ravir tes éclats, prendre part à l’éclair.
Mon cœur a remonté ma vie, et c’est pour l’homme qui t’espère, enfin debout, enfin heureux.
J’ai aimé de nouveau comme on aime toujours.
J’ai aimé en enfant, j’ai aimé sous la mer. Et j’ai aimé aimer, en t’attendant, un rien, la forme seule d’une prière, juste une goutte d’eau.
Pour me refaire, pur et sincère, savoir te couronner.
Alors donc je suis prêt !
Même tes yeux me l’ont dit, même l’hiver.
Je ne sais rien de ce que la pluie me réserve, mais pourvu que ce soit toi, mon toit le plus ouvert.
J’ai esquivé d’autres promesses, gentiment écarté de doux rêves, je n’ai pas relevé ces yeux d’aveu qui hier encore me retenaient, pour toi, pour t’être clair, qu’ils te reviennent, les miens si bleus, qu’on y voit à travers, et la mer et le ciel, et leurs jeux.
Amoureux, j’ai peur de l’être, tant pis, j’y vais quand même, c’est en femme que tu m’émeus, et de l’enfant en moi jusqu’à la lourde pierre, c’est en homme que je te veux, défais de tous les sortilèges, et s’il n’en reste qu’un, pour toi, je saurai l’être.
Alors je te prendrai dans mes bras sans trembler, sans faillir, sans dévier ; qu’en ton sein se soulève, furieuse, la haute mer qu’on croyait asséchée, radieuse sa première marée, vibrante, l’envolée qui touche Terre, et y mêle les cieux.
Qu’en ces nouveaux visages, la vie y soit réserve, un refuge intégral, ce volcan oublié où paissent les oiseaux, près des gazelles aux ailes paresseuses, pour qu’après nous les amants plus jamais ne se perdent.
Qu’ils voient de leurs yeux clairs, au-dessus d’eux et pour la Terre entière, descendre du repaire l’aigle amoureux, portant dans ses serres la couronne de pureté, qu’avec toi de tes yeux j’ai tressée.
Et qu’elle soit pour mille ans notre arche de beauté.
Dim 12 Mars 2006, 11:15 par
Iris sur Parler d'amour
La vague est dans mon âme
La vague est dans mon âme
Je sais ce que je veux au plus profond de moi ; n’être bien que de rien, ne plus attendre quoi que ce soit, être la bonne nouvelle, quand le facteur n’y est pas.
Que ma joie ne soit pas dans un sourire de toi, mais comme cette tristesse en moi ; universelle et sans frontière.
Alors il n’y a plus de moi qui tienne, larme je suis, perdue en haute mer, mer je suis, vague est mon âme.
Si je t’espère, c’est pour défaire mes rêves à chaque fois, le signe le plus sûr se dérobe à sa loi, aimer est pour moi l’absence de repère, le sang de tous les frères.
Je t’ai sue près de moi, je t’ai vue me vouloir, acheminer tes pas vers moi, et disparaître à chaque fois.
Ainsi en va ma vie, qui ne veut pas.
Un monde d’amour s’est invité tout au bout de mon âme, et j’ai lancé la voile, et tout s’est dérobé.
Ta jupe noire s’est envolée, loin de mes rêves, blanche est mon âme, d’avoir si froid.
Au réveil ce matin, je ne te voulais plus, enfin léger de toi, mais lourd encore de moi.
Et c’est ainsi que tu reviens, je n’ai rien d’autre à faire que de m’attendre à toi. Sachant ne pas savoir, quelque chose en moi veut quand même de toi.
Alors je te suivrai, mais détachée de moi, comme un soleil qui flotte, ou bien cette ombre qui s’évade, la flèche dans le ciel, qui n’a plus besoin d’arc.
Je ne veux donc que me défaire, tout perdre à chaque fois, être l’amour en son mystère, et puis surtout clouer le bec à cette croix, maudite croix, qui crie à chaque trahison. Et pour rien, dire merci.
Mon dieu, mon dieu, que j’abandonne enfin tous les pourquoi.
Et que sans fin je puisse de tout mon corps mourir et vivre comme la vague.
Je sais ce que je veux au plus profond de moi ; n’être bien que de rien, ne plus attendre quoi que ce soit, être la bonne nouvelle, quand le facteur n’y est pas.
Que ma joie ne soit pas dans un sourire de toi, mais comme cette tristesse en moi ; universelle et sans frontière.
Alors il n’y a plus de moi qui tienne, larme je suis, perdue en haute mer, mer je suis, vague est mon âme.
Si je t’espère, c’est pour défaire mes rêves à chaque fois, le signe le plus sûr se dérobe à sa loi, aimer est pour moi l’absence de repère, le sang de tous les frères.
Je t’ai sue près de moi, je t’ai vue me vouloir, acheminer tes pas vers moi, et disparaître à chaque fois.
Ainsi en va ma vie, qui ne veut pas.
Un monde d’amour s’est invité tout au bout de mon âme, et j’ai lancé la voile, et tout s’est dérobé.
Ta jupe noire s’est envolée, loin de mes rêves, blanche est mon âme, d’avoir si froid.
Au réveil ce matin, je ne te voulais plus, enfin léger de toi, mais lourd encore de moi.
Et c’est ainsi que tu reviens, je n’ai rien d’autre à faire que de m’attendre à toi. Sachant ne pas savoir, quelque chose en moi veut quand même de toi.
Alors je te suivrai, mais détachée de moi, comme un soleil qui flotte, ou bien cette ombre qui s’évade, la flèche dans le ciel, qui n’a plus besoin d’arc.
Je ne veux donc que me défaire, tout perdre à chaque fois, être l’amour en son mystère, et puis surtout clouer le bec à cette croix, maudite croix, qui crie à chaque trahison. Et pour rien, dire merci.
Mon dieu, mon dieu, que j’abandonne enfin tous les pourquoi.
Et que sans fin je puisse de tout mon corps mourir et vivre comme la vague.
Sam 18 Fév 2006, 10:18 par
Iris sur L'amour en vrac
La vague est dans mon âme
La vague est dans mon âme
Je sais ce que je veux au plus profond de moi ; n’être bien que de rien, ne plus attendre quoi que ce soit, être la bonne nouvelle, quand le facteur n’y est pas.
Que ma joie ne soit pas dans un sourire de toi, mais comme cette tristesse en moi ; universelle et sans frontière.
Alors il n’y a plus de moi qui tienne, larme je suis, perdue en haute mer, mer je suis, vague est mon âme.
Si je t’espère, c’est pour défaire mes rêves à chaque fois, le signe le plus sûr se dérobe à sa loi, aimer est pour moi l’absence de repère, le sang de tous les frères.
Je t’ai sue près de moi, je t’ai vue me vouloir, acheminer tes pas vers moi, et disparaître à chaque fois.
Ainsi en va ma vie, qui ne veut pas.
Un monde d’amour s’est invité tout au bout de mon âme, et j’ai lancé la voile, et tout s’est dérobé.
Ta jupe noire s’est envolée, loin de mes rêves, blanche est mon âme, d’avoir si froid.
Au réveil ce matin, je ne te voulais plus, enfin léger de toi, mais lourd encore de moi.
Et c’est ainsi que tu reviens, je n’ai rien d’autre à faire que de m’attendre à toi. Sachant ne pas savoir, quelque chose en moi veut quand même de toi.
Alors je te suivrai, mais détachée de moi, comme un soleil qui flotte, ou bien cette ombre qui s’évade, la flèche dans le ciel, qui n’a plus besoin d’arc.
Je ne veux donc que me défaire, tout perdre à chaque fois, être l’amour en son mystère, et puis surtout clouer le bec à cette croix, maudite croix, qui crie à chaque trahison. Et pour rien, dire merci.
Mon dieu, mon dieu, que j’abandonne enfin tous les pourquoi.
Et que sans fin je puisse de tout mon corps mourir et vivre comme la vague.
Je sais ce que je veux au plus profond de moi ; n’être bien que de rien, ne plus attendre quoi que ce soit, être la bonne nouvelle, quand le facteur n’y est pas.
Que ma joie ne soit pas dans un sourire de toi, mais comme cette tristesse en moi ; universelle et sans frontière.
Alors il n’y a plus de moi qui tienne, larme je suis, perdue en haute mer, mer je suis, vague est mon âme.
Si je t’espère, c’est pour défaire mes rêves à chaque fois, le signe le plus sûr se dérobe à sa loi, aimer est pour moi l’absence de repère, le sang de tous les frères.
Je t’ai sue près de moi, je t’ai vue me vouloir, acheminer tes pas vers moi, et disparaître à chaque fois.
Ainsi en va ma vie, qui ne veut pas.
Un monde d’amour s’est invité tout au bout de mon âme, et j’ai lancé la voile, et tout s’est dérobé.
Ta jupe noire s’est envolée, loin de mes rêves, blanche est mon âme, d’avoir si froid.
Au réveil ce matin, je ne te voulais plus, enfin léger de toi, mais lourd encore de moi.
Et c’est ainsi que tu reviens, je n’ai rien d’autre à faire que de m’attendre à toi. Sachant ne pas savoir, quelque chose en moi veut quand même de toi.
Alors je te suivrai, mais détachée de moi, comme un soleil qui flotte, ou bien cette ombre qui s’évade, la flèche dans le ciel, qui n’a plus besoin d’arc.
Je ne veux donc que me défaire, tout perdre à chaque fois, être l’amour en son mystère, et puis surtout clouer le bec à cette croix, maudite croix, qui crie à chaque trahison. Et pour rien, dire merci.
Mon dieu, mon dieu, que j’abandonne enfin tous les pourquoi.
Et que sans fin je puisse de tout mon corps mourir et vivre comme la vague.
Ven 17 Fév 2006, 14:35 par
Iris sur Un monde parfait
"volare... "
Elle était face à la mer. Face au large. Elle parcourut des yeux l’horizon. Elle était seule et la crique déserte l’invitait dans un souffle. Ses cheveux volaient doucement, une mèche de sa chevelure courte lui caressa le visage. Elle était nus pieds. Elle sourit. Elle s’assit et contempla les flots bleus. Infiniment. Le soleil se levait à peine et éclairait d’une lumière nacrée la mer, le ciel, le sable. Le lointain était perdu dans la clarté bleutée... Rien ne troublait ce silence que le souffle léger qui conviait à la paix. Un nouveau soupir plus profond du ventre vers la gorge et la bouche entrouverte jouait avec l’air salé. Elle goûta le sel déposé sur sa bouche. Elle s’allongea. Les yeux clos, elle laissait l’infini l’habiter... Ses doigts s’amusaient des grains dorés. Une éternité. Elle communia au beau. Elle eu envie de marcher vers les flots. Elle ôta un à un les vêtements qu’elle portait ce jour-là. En prenant le temps de goûter à l’instant qu’elle s’offrait. Un jean et chandail noir, ses dessous... Elle se redressa et senti la caresse du vent sur sa peau. Le sable sous ses pieds était tiède et elle appréciait ce massage nouveau. Lentement, elle marcha vers l’onde claire. Elle redouta le froid contact mais l’heure était à la douceur. L’eau tiède la fit frissonner. Les pieds. Elle respira plus vite... Imperceptiblement elle progressait, droite, sans raideur, les genoux, les hanches, la taille, et toujours cette indicible liberté... Elle se laissa glisser dans cette caresse liquide, sans effort et sans heurt. Puis, elle prit une grande inspiration et plongea... Une gerbe de lumière accueillit son sourire lorsqu’elle se décida à prolonger la nuit écourtée... Le ventre, les seins, le visage caressés par le soleil timide et doux... Une nouvelle fois, elle ferma les yeux.
[...]
Au volant de sa voiture, elle chantonnait et les oiseaux de mer emportaient vers le ciel des bribes de mélodie : « Volare, oh, oh, cantare, oh, oh, oh »...
[...]
Au volant de sa voiture, elle chantonnait et les oiseaux de mer emportaient vers le ciel des bribes de mélodie : « Volare, oh, oh, cantare, oh, oh, oh »...
Lun 09 Jan 2006, 14:14 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Première personne du présent
Comment étais-je avant toi ?
Comment étais-je avant ça ?
Je riais souvent je crois.
J’étais léger avant toi,
Tellement léger avant ça,
Trop léger à mon goût je crois.
Je m’enrichis depuis toi,
Tellement plus fort depuis ça.
C’est pas si mal tu vois ?
Mais là je saigne de vivre ça,
De ces blessures faites par toi.
J’en oublie même ce qu’est la joie.
Je sais qu’il y un avenir après toi,
De chauds sourires après ça.
Mais pour l’instant le mien est froid.
Comment étais-je avant ça ?
Je riais souvent je crois.
J’étais léger avant toi,
Tellement léger avant ça,
Trop léger à mon goût je crois.
Je m’enrichis depuis toi,
Tellement plus fort depuis ça.
C’est pas si mal tu vois ?
Mais là je saigne de vivre ça,
De ces blessures faites par toi.
J’en oublie même ce qu’est la joie.
Je sais qu’il y un avenir après toi,
De chauds sourires après ça.
Mais pour l’instant le mien est froid.
Dim 08 Jan 2006, 21:03 par
l'homme de sable sur La vie à deux
mots d'une nuit d'été...
J’aimerais t’écrire du « léger », de « l’aérien » qui irait, selon tes humeurs te caresser, te consoler ou t’apaiser.
J’aimerais être sourires et émotionnellement toujours au sommet, sans états d’âme et sans trente-sixième dessous.
Par pudeur, je broderais autour de la Lune et de l’Ange, leur amour, leurs aspirations communes, leurs ambitions respectives…la réalité qui les rattrape de toute façon et qu’elles évoquent de loin en loin…parce que…
Le tout sur un fond de musique d’opérette : «…poussez, poussez l’escarpolette…»…pourquoi pas ? Dédramatisons, dé-dra-ma-ti-sons!
J’oserais poser les mots qu’elles ne veulent pas lire ou dire, les mots qui auraient pu leur donner envie d’avancer, peut-être…
Leur amour fut tendresse avant tout, jusqu’au bout…leur amour est encore, malgré tout; il n’en finit pas de les occuper… « ..Oui, tu m’occupes, oui…et que ça continue! Oui…je veux…et si je te dis le contraire, ne me crois pas! »
Leur histoire s’est déclinée au présent ; le futur est un temps qui ne leur convenait pas, sans doute…allez savoir…
Toutes deux se sont données les moyens de faire l’impasse sur leur bonheur! Elles n’ont pas su ou pas voulu faire de leur amour un avantage…elles se sont éparpillées, perdues en considérations plus importantes…prioritaires, parait-il. L’une aurait bien voulu, je crois, faire de l’autre une de ses priorités…l’autre n’était pas disponible pour envisager cette possibilité…
Une nuit de pleine lune : le décor. Le temps d’une nuit, leur dernière nuit certainement, les écouter défaire leur amour, s’en prendre aux autres, invectiver la société, en vouloir au monde entier …brasser beaucoup d’air pour pas grand-chose…. «…un peu comme ce qu’il restera de nous, presque rien…je ne le veux pas ! je veux des mots comme : beaucoup, plein, immodéré aussi, excessif également…et si je te dis le contraire, ne me crois pas…»
La Lune dit à l’Ange :
« J’ai envie d’un amour à partager…nous échangeons parfois nos pensées et nos mots, nous partageons des nuits et des jours contrariés par nos séparations, nous ne savons pas quand nous allons nous revoir...à ce rythme notre relation va devenir platonique et ça risque de me chagriner…mais nous n’en parlons pas et d’ailleurs de quoi parlons nous ? De toi, là-bas ; de moi, ici ; de tout sauf de nous ensemble…il faut croire que nous deux, ça nous fait peur…à ce rythme je vais oublier qu’un jour nous avons connu des instants bénis, ensemble, quand il m’arrivait de te dire : « bonjour amour… » avant de déposer un baiser sur ton épaule, avant de t’aimer…nous ne disons rien, nous faisons comme si…toujours…nous entretenons l’illusion...
Tu voudrais partager…j’aime t’offrir des mots tendres, insouciants qui bercent, te baignent, t’enveloppent de douceur. Mais, partager c’est aussi pouvoir exprimer ses angoisses, ses appréhensions, ses désirs, tous ses désirs, ses besoins de l’autre souvent et n’importe quand; dans notre histoire d’amour, il y a une partie de moi qui est en trop, je la cache: elle est sentimentalement incorrecte…alors monange, j’ai besoin de toi, et si je te dis le contraire… »
L’Ange ne dit rien; ses yeux n’ont pas quitté la Lune,
la Lune qui n’en finit pas d’éclairer l’Ange…
la Lune qui cette nuit est « dans l’eau ».
J’aimerais être sourires et émotionnellement toujours au sommet, sans états d’âme et sans trente-sixième dessous.
Par pudeur, je broderais autour de la Lune et de l’Ange, leur amour, leurs aspirations communes, leurs ambitions respectives…la réalité qui les rattrape de toute façon et qu’elles évoquent de loin en loin…parce que…
Le tout sur un fond de musique d’opérette : «…poussez, poussez l’escarpolette…»…pourquoi pas ? Dédramatisons, dé-dra-ma-ti-sons!
J’oserais poser les mots qu’elles ne veulent pas lire ou dire, les mots qui auraient pu leur donner envie d’avancer, peut-être…
Leur amour fut tendresse avant tout, jusqu’au bout…leur amour est encore, malgré tout; il n’en finit pas de les occuper… « ..Oui, tu m’occupes, oui…et que ça continue! Oui…je veux…et si je te dis le contraire, ne me crois pas! »
Leur histoire s’est déclinée au présent ; le futur est un temps qui ne leur convenait pas, sans doute…allez savoir…
Toutes deux se sont données les moyens de faire l’impasse sur leur bonheur! Elles n’ont pas su ou pas voulu faire de leur amour un avantage…elles se sont éparpillées, perdues en considérations plus importantes…prioritaires, parait-il. L’une aurait bien voulu, je crois, faire de l’autre une de ses priorités…l’autre n’était pas disponible pour envisager cette possibilité…
Une nuit de pleine lune : le décor. Le temps d’une nuit, leur dernière nuit certainement, les écouter défaire leur amour, s’en prendre aux autres, invectiver la société, en vouloir au monde entier …brasser beaucoup d’air pour pas grand-chose…. «…un peu comme ce qu’il restera de nous, presque rien…je ne le veux pas ! je veux des mots comme : beaucoup, plein, immodéré aussi, excessif également…et si je te dis le contraire, ne me crois pas…»
La Lune dit à l’Ange :
« J’ai envie d’un amour à partager…nous échangeons parfois nos pensées et nos mots, nous partageons des nuits et des jours contrariés par nos séparations, nous ne savons pas quand nous allons nous revoir...à ce rythme notre relation va devenir platonique et ça risque de me chagriner…mais nous n’en parlons pas et d’ailleurs de quoi parlons nous ? De toi, là-bas ; de moi, ici ; de tout sauf de nous ensemble…il faut croire que nous deux, ça nous fait peur…à ce rythme je vais oublier qu’un jour nous avons connu des instants bénis, ensemble, quand il m’arrivait de te dire : « bonjour amour… » avant de déposer un baiser sur ton épaule, avant de t’aimer…nous ne disons rien, nous faisons comme si…toujours…nous entretenons l’illusion...
Tu voudrais partager…j’aime t’offrir des mots tendres, insouciants qui bercent, te baignent, t’enveloppent de douceur. Mais, partager c’est aussi pouvoir exprimer ses angoisses, ses appréhensions, ses désirs, tous ses désirs, ses besoins de l’autre souvent et n’importe quand; dans notre histoire d’amour, il y a une partie de moi qui est en trop, je la cache: elle est sentimentalement incorrecte…alors monange, j’ai besoin de toi, et si je te dis le contraire… »
L’Ange ne dit rien; ses yeux n’ont pas quitté la Lune,
la Lune qui n’en finit pas d’éclairer l’Ange…
la Lune qui cette nuit est « dans l’eau ».
Sam 29 Oct 2005, 06:09 par
danslalune sur La vie à deux
C'est fini
C’est cet endroit qu’elle apprécie. C’est un tout petit lac bordé de grands pins sylvestres, quelque part, tout près d’une petite ville des montagnes. Y’a deux petites îles qui se dessinent au loin, comme des fantômes surgissant de la brume flottant à la surface de l’eau chaque matin. Et puis il y a un vieux ponton de bois mal en point. Autrefois, quelques pécheurs y accostaient leur barque. Car c’est un endroit un peu oublié. On dit que son eau y est très polluée. Et puis c’est l’automne aussi, il fait frais.
Elle, elle a mal dormi. Très tôt, aux aurores, lassée d’être plongée dans ses pensées les yeux fixés sur les irrégularités du plafond, après un profond soupir elle s’est assise sur le bord de son lit. Puis elle s’est courbée, elle a plongé son visage dans ses mains, elle a pris une grande inspiration et puis elle s’est levée. Elle a marché jusqu’à la fenêtre, elle a ouvert juste un peu le rideau et elle a regardé dehors. Une pluie fine baignait l’atmosphère de la rue. Une vieille dame promenait son vieux chien, abritée sous son parapluie, un grand manteau juste posé sur une vieille robe de chambre aux couleurs passées.
Elle, d’un geste lent elle a ôté le tee-shirt qu’elle avait mis pour dormir, puis elle l’a abandonné sur le sol. Elle a trouvé un pull léger, l’a enfilé, un autre beaucoup plus chaud, a fait de même, puis elle s’est dégotée une vielle paire de chaussettes qui traînait dans un coin. Ça l’a laissé songeuse. Ça évoquait ces retrouvailles où l’on se jette sur l’autre, où on se déshabille sauvagement, où on squatte la chambre des jours entiers sans mettre le nez dehors. Sur une chaise près d’un mur, elle a récupéré son jean, elle a glissé ses jambes dedans lentement, elle a bouclé sa ceinture les yeux dans le vide. Puis elle a quitté la chambre, elle s’est dirigée vers le bout du couloir, elle s’est assise à même le sol de dalles froides, elle a enfilé ses chaussures, les a lassées nonchalamment, elle a pris son grand manteau d’hiver accroché près de la porte puis elle est sortie.
La pluie fine, c’était une caresse, une caresse un peu fraîche sur son visage, un peu triste aussi, mais une caresse tout de même, tendre, rassurante. La petite ville comme le soleil semblait tarder à pénétrer la journée, comme si, tous, ils étaient fatigués chaque jour de recommencer.
Enfoncée dans son manteau, elle marchait lentement. Elle allait par une petite rue qui s’écartait plus loin des habitations, quittait définitivement cette petite ville, se faisait sinueuse, bordait une forêt de pins puis un petit lac, gravissait quelques altitudes légères, traversait de petits villages, retrouvait une nationale et puis c’était Annecy. C’était une petite route agréable.
Aujourd’hui, ce jour-là, elle la suivait comme un automate, absorbée par ses pensées, par ses doutes, mais elle savait où elle allait. Elle marchait au beau milieu du chemin. C’était pas grave. Personne d’autres n’y passait, il était encore très tôt, même si enfin le jour se levait.
Les mains dans ses poches, elle serrait son manteau contre son corps. Elle avait un peu froid. Et puis elle jouait de ses doigts avec un briquet. C’était pas le sien ce briquet. C’était un de ses restes de vie commune. Ça évoquait encore une image qui disait tout, qui résumait tout, mais c’était pas assez… pas assez… elle ne savait trop quoi !
Et puis il y eut les premiers virages, il y eut le vieux terrain de camping aujourd’hui fermé, deux immeubles en travaux jamais terminés, une petite montée, la petite forêt de pins, le petit croisement qui donne un autre chemin qui mène à la piscine plus loin, mais borde d’abord le petit lac pollué.
Ce petit lac, ce petit étang, c’est cet endroit un peu oublié que tout le monde semble bouder. Ça l’a laissé songeuse, ça lui a laissé un goût amer. Elle y voyait encore sa tendre enfance passée sur ses bords, tous les enfants qui s’y baignaient, les mères qui papotaient en les surveillant et puis les pères qui y pêchaient. C’est un endroit un peu oublié. Tous les jeunes sont partis, plus aucun vacancier ne vient non plus. Ça fait parti des souvenirs. C’est comme tout : ça se perd dans le passé, ça jaunit des photos.
Pourtant, c’était son coin préféré.
Alors elle a quitté l’autre chemin pour fouler l’herbe humide et atteindre l’eau plus bas. Un instant, elle s’est arrêtée, elle a regardé ses pieds. Le daim de ses chaussures avait pris une teinte foncé mais c’était pas grave. Elle aurait juste les pieds un peu mouillés.
Et puis elle est arrivée au ponton. En son centre, debout, elle y a retrouvé ses pensées.
Certains matins d’été ou de plein hiver, y’a de jolis levés de soleils avec du ciel et des nuages oranges et rouges derrière et au dessus de la petite montagne en face, de l’autre côté du lac, de l’autre côté de la nationale qu’on aperçoit au loin.
Elle se rappelle ce soir d’été. Elle était étendue là, avec lui, ce genre de romances qu’on oublie jamais. C’était il y a quelques années. C’était en plein été. Allongés à même les vieilles planches, ils regardaient la Grande Ourse que traversaient parfois quelques étoiles filantes à en faire des voeux d’éternité. C’était la mi-août, la période où il y en a beaucoup. Ils avaient passé la nuit à les compter. Et puis c’était la nuit où chaque année c’est la fête au bord du lac, à Annecy. C’est toujours une nuit particulière parce qu’on voit des lueurs se dessiner au haut de la montagne en face. C’est le grand feu d’artifice là-bas, sur le lac. Même à 18 kilomètres ça se laisse deviner.
Et puis il l’avait embrassée. Il avait fait de cette nuit le début d’un rêve où elle n’aurait jamais voulu se réveiller. Et ils avaient passé cette nuit ainsi, à s’embrasser, à se révéler. Et puis il y avait eu ce levé de soleil avec du ciel et des nuages oranges et rouges derrière et au dessus de la petite montagne en face. Elle avait jamais songé avant à le regarder. Ça faisait partie de son univers, de cet univers qu’on est même plus capable d’apprécier.
Parce qu’elle pensait cela, debout sur le ponton, à essayer d’apercevoir la crête de cette petite montagne que la brume lui cachait. Et puis il y avait cette petite pluie, puis le froid.
Elle a frissonné. C’était même pas le froid qui la gênait. C’était de revenir là après toutes ces années. C’était d’être dans cet endroit et de ne plus rien y découvrir du passé, de ne plus rien pouvoir en goûter. C’était cette vie-là, ce ridicule écoulement du temps qui écrase la vie à jamais, la flétrit puis l’abandonne. Ouais ! C’était ça. Elle y pouvait rien. Personne n’y pouvait rien.
Et de cela à en vouloir trouver des raisons, expliquer, choisir les mots qui conviennent, les bons, puis parler, achever, abattre d’un grand coup de hache le petit arbre qu’on a fait pousser, écraser, piétiner. Elle aurait dit que c’était comme ça, qu’elle pouvait rien y faire. C’était ridicule. Ses yeux s’embrumaient, sa gorge se nouait, c’était ridicule. Elle pleurait. Elle pleurait parce que c’était ridicule. Parce que résumer tout cela à quelques mots, quelques lettres… Parce que c’était comme ça, parce que c’était tout cela, tout et juste cela. Parce que c’était sa vie, parce que c’était leur vie, parce qu’ils auraient voulu qu’elle soit particulière, mais parce que c’est comme dans un film, que tu remplaces les acteurs par des autres, tu les remplaces par deux autres que tu prends au hasard, un autre couple, et puis c’est pareil. Parce que c’est comme ça pour tout le monde, parce qu’il ne faudrait même pas commencer. Ouais ! C’était ça ! Il ne fallait même pas commencer. Et puis il n’y avait rien à faire, rien d’intéressant à vivre. Parce que ça servait à rien, parce que ça ne menait à rien, parce que ça se terminait de toute façon et qu’on allait cacher ça deux mètres sous terre, des photos jaunies enfermées dans une boite, une boite enfermée dans un placard, dans une armoire, avec une paire ou deux de draps posés dessus. Et puis parce que ces draps sont pareils, qu’ils accueillent l’un avec l’autre avec une uniformité dont ils se moquent éperdument, quel que soit l’autre, passé, présent, avenir… Parce qu’ils en vieillissent aussi, qu’on n’ose même pas les jeter, qu’on les conserve, peut-être juste par nostalgie, qu’on les enferme dans un placard, dans une armoire, parce qu’on s’en sert ensuite pour cacher, masquer, enfouir le passé, enfouir le passé sous le passé lui-même, tuer l’amour, l’étouffer de lui-même, par lui-même, par ce qui en conserve les traces les plus ardentes, les souvenirs les plus intenses, les marques les plus chaudes, les plus cruelles. C’était ça le briquet, même si c’était une mauvaise image : plus de gaz, plus rien à en faire d’autre que de le garder dans un coin, dans une boite, comme une photo jaunie, et puis le balancer un jour, ou le balancer tout court.
C’était ça même cet endroit. C’était un reste inutile. Un jour, on le comblerait, on y construirait quelque chose ou on laisserait l’eau croupir, pourrir, et plus personne n’y viendrait. Et puis plus personne n’y vient, plus personne n’en à rien à faire, on le laisse là parce qu’il est là mais on s’en fout. Il est fini. Ils sont finis eux aussi, tous ces instants, tous ces moments délicats et beau qui se ternissent à force d’être là, d’être comme cette eau que rien ne vient troubler, qui croupie, qui pourrie, qu’il faut oublier.
C’était cela. Elle ne l’aimait plus. Elle y pouvait rien. C’était venu comme ça, parce que ça vient toujours comme ça, à cause du temps, à cause des habitudes. C’était ridicule, mais elle y pouvait rien.
C’était fini.
Alors elle sortit le briquet de sa poche, le regarda un instant en le faisant tourner délicatement entre ses doigts, puis elle le jeta au loin, à l’eau. Ça fit des cercles concentriques qui perdirent d’intensité à force de grandir, puis il n’y en eut plus. Alors elle tourna le dos au lac et elle rentra.
Elle, elle a mal dormi. Très tôt, aux aurores, lassée d’être plongée dans ses pensées les yeux fixés sur les irrégularités du plafond, après un profond soupir elle s’est assise sur le bord de son lit. Puis elle s’est courbée, elle a plongé son visage dans ses mains, elle a pris une grande inspiration et puis elle s’est levée. Elle a marché jusqu’à la fenêtre, elle a ouvert juste un peu le rideau et elle a regardé dehors. Une pluie fine baignait l’atmosphère de la rue. Une vieille dame promenait son vieux chien, abritée sous son parapluie, un grand manteau juste posé sur une vieille robe de chambre aux couleurs passées.
Elle, d’un geste lent elle a ôté le tee-shirt qu’elle avait mis pour dormir, puis elle l’a abandonné sur le sol. Elle a trouvé un pull léger, l’a enfilé, un autre beaucoup plus chaud, a fait de même, puis elle s’est dégotée une vielle paire de chaussettes qui traînait dans un coin. Ça l’a laissé songeuse. Ça évoquait ces retrouvailles où l’on se jette sur l’autre, où on se déshabille sauvagement, où on squatte la chambre des jours entiers sans mettre le nez dehors. Sur une chaise près d’un mur, elle a récupéré son jean, elle a glissé ses jambes dedans lentement, elle a bouclé sa ceinture les yeux dans le vide. Puis elle a quitté la chambre, elle s’est dirigée vers le bout du couloir, elle s’est assise à même le sol de dalles froides, elle a enfilé ses chaussures, les a lassées nonchalamment, elle a pris son grand manteau d’hiver accroché près de la porte puis elle est sortie.
La pluie fine, c’était une caresse, une caresse un peu fraîche sur son visage, un peu triste aussi, mais une caresse tout de même, tendre, rassurante. La petite ville comme le soleil semblait tarder à pénétrer la journée, comme si, tous, ils étaient fatigués chaque jour de recommencer.
Enfoncée dans son manteau, elle marchait lentement. Elle allait par une petite rue qui s’écartait plus loin des habitations, quittait définitivement cette petite ville, se faisait sinueuse, bordait une forêt de pins puis un petit lac, gravissait quelques altitudes légères, traversait de petits villages, retrouvait une nationale et puis c’était Annecy. C’était une petite route agréable.
Aujourd’hui, ce jour-là, elle la suivait comme un automate, absorbée par ses pensées, par ses doutes, mais elle savait où elle allait. Elle marchait au beau milieu du chemin. C’était pas grave. Personne d’autres n’y passait, il était encore très tôt, même si enfin le jour se levait.
Les mains dans ses poches, elle serrait son manteau contre son corps. Elle avait un peu froid. Et puis elle jouait de ses doigts avec un briquet. C’était pas le sien ce briquet. C’était un de ses restes de vie commune. Ça évoquait encore une image qui disait tout, qui résumait tout, mais c’était pas assez… pas assez… elle ne savait trop quoi !
Et puis il y eut les premiers virages, il y eut le vieux terrain de camping aujourd’hui fermé, deux immeubles en travaux jamais terminés, une petite montée, la petite forêt de pins, le petit croisement qui donne un autre chemin qui mène à la piscine plus loin, mais borde d’abord le petit lac pollué.
Ce petit lac, ce petit étang, c’est cet endroit un peu oublié que tout le monde semble bouder. Ça l’a laissé songeuse, ça lui a laissé un goût amer. Elle y voyait encore sa tendre enfance passée sur ses bords, tous les enfants qui s’y baignaient, les mères qui papotaient en les surveillant et puis les pères qui y pêchaient. C’est un endroit un peu oublié. Tous les jeunes sont partis, plus aucun vacancier ne vient non plus. Ça fait parti des souvenirs. C’est comme tout : ça se perd dans le passé, ça jaunit des photos.
Pourtant, c’était son coin préféré.
Alors elle a quitté l’autre chemin pour fouler l’herbe humide et atteindre l’eau plus bas. Un instant, elle s’est arrêtée, elle a regardé ses pieds. Le daim de ses chaussures avait pris une teinte foncé mais c’était pas grave. Elle aurait juste les pieds un peu mouillés.
Et puis elle est arrivée au ponton. En son centre, debout, elle y a retrouvé ses pensées.
Certains matins d’été ou de plein hiver, y’a de jolis levés de soleils avec du ciel et des nuages oranges et rouges derrière et au dessus de la petite montagne en face, de l’autre côté du lac, de l’autre côté de la nationale qu’on aperçoit au loin.
Elle se rappelle ce soir d’été. Elle était étendue là, avec lui, ce genre de romances qu’on oublie jamais. C’était il y a quelques années. C’était en plein été. Allongés à même les vieilles planches, ils regardaient la Grande Ourse que traversaient parfois quelques étoiles filantes à en faire des voeux d’éternité. C’était la mi-août, la période où il y en a beaucoup. Ils avaient passé la nuit à les compter. Et puis c’était la nuit où chaque année c’est la fête au bord du lac, à Annecy. C’est toujours une nuit particulière parce qu’on voit des lueurs se dessiner au haut de la montagne en face. C’est le grand feu d’artifice là-bas, sur le lac. Même à 18 kilomètres ça se laisse deviner.
Et puis il l’avait embrassée. Il avait fait de cette nuit le début d’un rêve où elle n’aurait jamais voulu se réveiller. Et ils avaient passé cette nuit ainsi, à s’embrasser, à se révéler. Et puis il y avait eu ce levé de soleil avec du ciel et des nuages oranges et rouges derrière et au dessus de la petite montagne en face. Elle avait jamais songé avant à le regarder. Ça faisait partie de son univers, de cet univers qu’on est même plus capable d’apprécier.
Parce qu’elle pensait cela, debout sur le ponton, à essayer d’apercevoir la crête de cette petite montagne que la brume lui cachait. Et puis il y avait cette petite pluie, puis le froid.
Elle a frissonné. C’était même pas le froid qui la gênait. C’était de revenir là après toutes ces années. C’était d’être dans cet endroit et de ne plus rien y découvrir du passé, de ne plus rien pouvoir en goûter. C’était cette vie-là, ce ridicule écoulement du temps qui écrase la vie à jamais, la flétrit puis l’abandonne. Ouais ! C’était ça. Elle y pouvait rien. Personne n’y pouvait rien.
Et de cela à en vouloir trouver des raisons, expliquer, choisir les mots qui conviennent, les bons, puis parler, achever, abattre d’un grand coup de hache le petit arbre qu’on a fait pousser, écraser, piétiner. Elle aurait dit que c’était comme ça, qu’elle pouvait rien y faire. C’était ridicule. Ses yeux s’embrumaient, sa gorge se nouait, c’était ridicule. Elle pleurait. Elle pleurait parce que c’était ridicule. Parce que résumer tout cela à quelques mots, quelques lettres… Parce que c’était comme ça, parce que c’était tout cela, tout et juste cela. Parce que c’était sa vie, parce que c’était leur vie, parce qu’ils auraient voulu qu’elle soit particulière, mais parce que c’est comme dans un film, que tu remplaces les acteurs par des autres, tu les remplaces par deux autres que tu prends au hasard, un autre couple, et puis c’est pareil. Parce que c’est comme ça pour tout le monde, parce qu’il ne faudrait même pas commencer. Ouais ! C’était ça ! Il ne fallait même pas commencer. Et puis il n’y avait rien à faire, rien d’intéressant à vivre. Parce que ça servait à rien, parce que ça ne menait à rien, parce que ça se terminait de toute façon et qu’on allait cacher ça deux mètres sous terre, des photos jaunies enfermées dans une boite, une boite enfermée dans un placard, dans une armoire, avec une paire ou deux de draps posés dessus. Et puis parce que ces draps sont pareils, qu’ils accueillent l’un avec l’autre avec une uniformité dont ils se moquent éperdument, quel que soit l’autre, passé, présent, avenir… Parce qu’ils en vieillissent aussi, qu’on n’ose même pas les jeter, qu’on les conserve, peut-être juste par nostalgie, qu’on les enferme dans un placard, dans une armoire, parce qu’on s’en sert ensuite pour cacher, masquer, enfouir le passé, enfouir le passé sous le passé lui-même, tuer l’amour, l’étouffer de lui-même, par lui-même, par ce qui en conserve les traces les plus ardentes, les souvenirs les plus intenses, les marques les plus chaudes, les plus cruelles. C’était ça le briquet, même si c’était une mauvaise image : plus de gaz, plus rien à en faire d’autre que de le garder dans un coin, dans une boite, comme une photo jaunie, et puis le balancer un jour, ou le balancer tout court.
C’était ça même cet endroit. C’était un reste inutile. Un jour, on le comblerait, on y construirait quelque chose ou on laisserait l’eau croupir, pourrir, et plus personne n’y viendrait. Et puis plus personne n’y vient, plus personne n’en à rien à faire, on le laisse là parce qu’il est là mais on s’en fout. Il est fini. Ils sont finis eux aussi, tous ces instants, tous ces moments délicats et beau qui se ternissent à force d’être là, d’être comme cette eau que rien ne vient troubler, qui croupie, qui pourrie, qu’il faut oublier.
C’était cela. Elle ne l’aimait plus. Elle y pouvait rien. C’était venu comme ça, parce que ça vient toujours comme ça, à cause du temps, à cause des habitudes. C’était ridicule, mais elle y pouvait rien.
C’était fini.
Alors elle sortit le briquet de sa poche, le regarda un instant en le faisant tourner délicatement entre ses doigts, puis elle le jeta au loin, à l’eau. Ça fit des cercles concentriques qui perdirent d’intensité à force de grandir, puis il n’y en eut plus. Alors elle tourna le dos au lac et elle rentra.
Mer 05 Oct 2005, 03:22 par
B-Lolo sur L'amour en vrac
simple comme l'amour...
Je n’ai jamais eu l’angoisse de la page blanche, pas depuis que je te connais...c’est une preuve, mon amour...
J’ai parfois du mal à mettre des mots sur ce que j’éprouve...je voudrais que ce soit parfait, je sais c’est prétentieux...
Les sensations, les sentiments vont au-delà des mots; ils passent par-dessus sans s’y arrêter...les enfermer dans des mots est parfois dommage.
Il m’arrive d’avoir peur de la redite, peur de l’excessif aussi, de te lasser, de te déranger...de ne pas être dans ton coeur comme je devrais l’être, avec juste ce qu’il faut d’amour pour ne pas l’encombrer: un amour léger, serein, simple et souriant.
J’ai parfois du mal à mettre des mots sur ce que j’éprouve...je voudrais que ce soit parfait, je sais c’est prétentieux...
Les sensations, les sentiments vont au-delà des mots; ils passent par-dessus sans s’y arrêter...les enfermer dans des mots est parfois dommage.
Il m’arrive d’avoir peur de la redite, peur de l’excessif aussi, de te lasser, de te déranger...de ne pas être dans ton coeur comme je devrais l’être, avec juste ce qu’il faut d’amour pour ne pas l’encombrer: un amour léger, serein, simple et souriant.
Mer 07 Sep 2005, 23:45 par
danslalune sur Un monde parfait
L'amour en douce...
Mon regard ne te lâche plus: il te cueille lorsque tu sors de l’eau, se perd un instant sur le creux de tes reins et t’accompagne jusqu’aux vestiaires.
Tu te douches rapidement, tu as deviné ma présence...maintenant tu sors; tu cherches tes vêtements...tu ne les trouveras pas: je te les ai "piqués"!
...monange, tu viens dans mes bras, tu t’accroches à mon pull...et c’est tout mon corps qui se tend!
Je te tiens tout contre moi, pas question que tu attrapes froid; c’est que tu es sensible...un léger zéphyr et c’est la cata! te voilà qui mouches, qui traînes un rhume long comme ça...alors reste là. Ma bouche effleure ton oreille; j’y dépose mes mots les plus doux, ceux que tu aimes...tout un chapelet!
...et ton sourire! tu me fais les yeux qui "vont si bien avec"...avec ton air faussement innocent, éffrontément angélique; amour, je ne t’ai pas vue venir: ta cuisse se glisse entre les miennes, je soupire sur tes lèvres...là, c’est toi qui me tiens...
Naturellement une de mes mains se pose sur ta cambrure, s’y loge...je te colle un peu plus à moi; mon autre main masse ton dos, que les multiples tâches ménagères n’épargnent pas, j’insiste sur cette partie toute en reliefs rebondis...ta cuisse entre les miennes se fait plus insistante: tu gémis dans ma bouche...
Tu me laisses abandonner tes lèvres...encore un baiser...pour aller à l’aventure, pour découvrir...c’est chaque fois une découverte...tes seins, je les calole, ils me ravissent...tes tétons tendus qui se prêtent si bien aux caresses de ma bouche; amour...tes mains sur ma nuque, tes mots troublants...
Mes doigts flânent sur tes hanches, longuement je dessine leurs contours; flattent tes cuisses, délicatement je les sculpte; frôlent ton pubis, à peine; s’arrêtent sur ton ventre...ce qu’il est doucement tiède ton ventre, attendrissant, si accueillant: je viens m’y reposer un instant, y goûter mon bonheur...fermer les yeux, un peu, et ne penser qu’à toi...me laisser gagner par tes frémissements, m’âbimer dans tes sensations.
...ton désir, le mien conduisent ma main...ma paume épouse parfaitement la courbe de ton pubis...mes doigts entament une lente descente, croisent au large de ton bouton que seul un baiser suave pourra faire éclore, abordent les rives de ta source: ton corps se tend aussitôt...tu t’offres à leur caresse...voilà...ils se nichent au creux de ta chaude intimité, vont au rythme de ton corps, viennent à l’approche de ta jouissance...je te laisse mener la danse.
...et toujours tes mains dans mes cheveux...tes mots qui me disent...oui, dis-moi, guide-moi...tu me veux tendre, tu me veux hardie...alors mes lèvres, ma langue éprouvent ton envie, prennent le relais de mes doigts...comme tu te cambres!
...et ton envie, mon désir de toi...ma bouche fait la cour à ton clitoris "Rose ermite", l’amène à quitter sa réserve, l’apprivoise, le fait s’épanouir, doucement te mène au plaisir...tu m’appelles, tu m’invites...maintenant amour, tu t’ouvres et tu n’as plus aucun secret pour moi: je t’ai trouvée là, au plus profond de toi.
Ma caresse se fait plus soutenue, plus audacieuse aussi à chacune de tes impulsions...et tes mains qui s’accrochent aux miennes, tes mots qui scandent tes ondulations...je frissonne au moindre de tes gémissements...je t’attire, te retiens...je soupire lorsque, sans retenue tu jouis. Ce moment, le faire durer ce moment...le suspendre à ton "presque-cri"...enfin, te prendre dans mes bras, te ceindre de tendresse et t’apaiser...longuement, comme tu aimes, comme j’aime.
Voilà, l’après-midi touche à sa fin: je te rends tes vêtements, tu t’habilles rapidement...que j’ai envie de te déshabiller...encore un baiser sur ta nuque...le faire durer ce baiser...
Un dernier sourire, mes lèvres sur les tiennes et tes mains qui maltraitent mon pull...maltraîte amour, maltraîte...Je murmure ton prénom, le mien est sur tes lèvres...
Voilà, notre journée s’achève; tu dois rentrer: les enfants ont regagné la ruche...c’est l’heure, oui, il est temps...
Tu te douches rapidement, tu as deviné ma présence...maintenant tu sors; tu cherches tes vêtements...tu ne les trouveras pas: je te les ai "piqués"!
...monange, tu viens dans mes bras, tu t’accroches à mon pull...et c’est tout mon corps qui se tend!
Je te tiens tout contre moi, pas question que tu attrapes froid; c’est que tu es sensible...un léger zéphyr et c’est la cata! te voilà qui mouches, qui traînes un rhume long comme ça...alors reste là. Ma bouche effleure ton oreille; j’y dépose mes mots les plus doux, ceux que tu aimes...tout un chapelet!
...et ton sourire! tu me fais les yeux qui "vont si bien avec"...avec ton air faussement innocent, éffrontément angélique; amour, je ne t’ai pas vue venir: ta cuisse se glisse entre les miennes, je soupire sur tes lèvres...là, c’est toi qui me tiens...
Naturellement une de mes mains se pose sur ta cambrure, s’y loge...je te colle un peu plus à moi; mon autre main masse ton dos, que les multiples tâches ménagères n’épargnent pas, j’insiste sur cette partie toute en reliefs rebondis...ta cuisse entre les miennes se fait plus insistante: tu gémis dans ma bouche...
Tu me laisses abandonner tes lèvres...encore un baiser...pour aller à l’aventure, pour découvrir...c’est chaque fois une découverte...tes seins, je les calole, ils me ravissent...tes tétons tendus qui se prêtent si bien aux caresses de ma bouche; amour...tes mains sur ma nuque, tes mots troublants...
Mes doigts flânent sur tes hanches, longuement je dessine leurs contours; flattent tes cuisses, délicatement je les sculpte; frôlent ton pubis, à peine; s’arrêtent sur ton ventre...ce qu’il est doucement tiède ton ventre, attendrissant, si accueillant: je viens m’y reposer un instant, y goûter mon bonheur...fermer les yeux, un peu, et ne penser qu’à toi...me laisser gagner par tes frémissements, m’âbimer dans tes sensations.
...ton désir, le mien conduisent ma main...ma paume épouse parfaitement la courbe de ton pubis...mes doigts entament une lente descente, croisent au large de ton bouton que seul un baiser suave pourra faire éclore, abordent les rives de ta source: ton corps se tend aussitôt...tu t’offres à leur caresse...voilà...ils se nichent au creux de ta chaude intimité, vont au rythme de ton corps, viennent à l’approche de ta jouissance...je te laisse mener la danse.
...et toujours tes mains dans mes cheveux...tes mots qui me disent...oui, dis-moi, guide-moi...tu me veux tendre, tu me veux hardie...alors mes lèvres, ma langue éprouvent ton envie, prennent le relais de mes doigts...comme tu te cambres!
...et ton envie, mon désir de toi...ma bouche fait la cour à ton clitoris "Rose ermite", l’amène à quitter sa réserve, l’apprivoise, le fait s’épanouir, doucement te mène au plaisir...tu m’appelles, tu m’invites...maintenant amour, tu t’ouvres et tu n’as plus aucun secret pour moi: je t’ai trouvée là, au plus profond de toi.
Ma caresse se fait plus soutenue, plus audacieuse aussi à chacune de tes impulsions...et tes mains qui s’accrochent aux miennes, tes mots qui scandent tes ondulations...je frissonne au moindre de tes gémissements...je t’attire, te retiens...je soupire lorsque, sans retenue tu jouis. Ce moment, le faire durer ce moment...le suspendre à ton "presque-cri"...enfin, te prendre dans mes bras, te ceindre de tendresse et t’apaiser...longuement, comme tu aimes, comme j’aime.
Voilà, l’après-midi touche à sa fin: je te rends tes vêtements, tu t’habilles rapidement...que j’ai envie de te déshabiller...encore un baiser sur ta nuque...le faire durer ce baiser...
Un dernier sourire, mes lèvres sur les tiennes et tes mains qui maltraitent mon pull...maltraîte amour, maltraîte...Je murmure ton prénom, le mien est sur tes lèvres...
Voilà, notre journée s’achève; tu dois rentrer: les enfants ont regagné la ruche...c’est l’heure, oui, il est temps...
Lun 13 Juin 2005, 23:22 par
danslalune sur Les liaisons sulfureuses
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