Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur lumière - Page 10 sur 17
Miroir caché
ô miroir caché qui transforme cet horyzon
d’une lumiere aveuglante qui scintille sur le monde
frustre les hommes d’une mélancolie certaine
et les femmes de passion malsaine
ô lumiere de ma vie, je te vois à l’horyzon,
te reclamant en ton nom miroir facile de tant d’ambition
ou peut etre d’autre humiliation
dechiré ses émois sans opinions,
sur ce pont qui traverse ce monde en perdition.
quel vision mélancolique, a je ne perderai espoir
de nourir de nouveau reve par des soirs étoilé
de myriade d’astre fantastique pour trouver un jour
le bonheur anesthésique amnésique et atypique,
a pathetique idée que de vouloir oublier ce monde en torpeur
qui ne fait rien pour s’ebranler fatidique senteur de la puanteur,
de la betisse humaine qui inonde ici bas
un jour peut etre je trouverai l’elue
qui fera de moi un être epanoui et dans un bonheur certain,
je serai la plume qui parcours ton corps
au grés du souffle de ce vent qui vole,
de passion sur ta peau chaleureuse, qui frole
et tombe dans l’abyme de tes seins,
pour finir se nourir d’un fruit qui n’est pas le mien,
plume qui vole au vent ,de la passion des sentiments,
brulant mon corps d’une passion intense d’un amour eternel
qui benira mon existence pardonnes moi d’être egoiste ce soir
mais je perd patience parfois, en esperant un jour te voir
je te dedicaces mes bons sentiments attachant
d’un coeur meurtri par les choses de la vie
d’une lumiere aveuglante qui scintille sur le monde
frustre les hommes d’une mélancolie certaine
et les femmes de passion malsaine
ô lumiere de ma vie, je te vois à l’horyzon,
te reclamant en ton nom miroir facile de tant d’ambition
ou peut etre d’autre humiliation
dechiré ses émois sans opinions,
sur ce pont qui traverse ce monde en perdition.
quel vision mélancolique, a je ne perderai espoir
de nourir de nouveau reve par des soirs étoilé
de myriade d’astre fantastique pour trouver un jour
le bonheur anesthésique amnésique et atypique,
a pathetique idée que de vouloir oublier ce monde en torpeur
qui ne fait rien pour s’ebranler fatidique senteur de la puanteur,
de la betisse humaine qui inonde ici bas
un jour peut etre je trouverai l’elue
qui fera de moi un être epanoui et dans un bonheur certain,
je serai la plume qui parcours ton corps
au grés du souffle de ce vent qui vole,
de passion sur ta peau chaleureuse, qui frole
et tombe dans l’abyme de tes seins,
pour finir se nourir d’un fruit qui n’est pas le mien,
plume qui vole au vent ,de la passion des sentiments,
brulant mon corps d’une passion intense d’un amour eternel
qui benira mon existence pardonnes moi d’être egoiste ce soir
mais je perd patience parfois, en esperant un jour te voir
je te dedicaces mes bons sentiments attachant
d’un coeur meurtri par les choses de la vie
Ven 04 Août 2006, 13:33 par
kick sur L'amour en vrac
Une étoile
Une petite étoile, brille dans le ciel pour chacun de nous,
Une petite étoile nous guide sur le chemin de tous les jours.
Cette petite étoile est née avec nous,
Elle a vu les mêmes aubes ainsi que les mêmes aurores.
Elle s’est levée avec nous chaque matin avec la sonnerie de notre réveil.
Souvent, nous avons été incapables de la voir parce que nous l’avons cherchée dans le ciel :
nous avons visé trop haut, car cette étoile est bien modeste.
Si elle nous éclaire ce n’est pas de sa propre lumière,
Mais de celle dont nous illuminons nos bienfaits de tous les jours...
Et à chacun de nos sourires l’étoile retrouve un peu de couleur, et pour quelques instants, elle resplendit.
C’est à ce moment-là qu’il est possible de l’apercevoir.
Même si le ciel est nuageux, ne vous y fiez pas...
Cherchez l’aurore dans vos coeurs et vous découvrirez que votre étoile existe bel et bien .
Alors maintenant, suivez-la.
votre coeur ne semble pas très grand,
Mais il recèle les limites les plus infinies de tous les sentiments.
Fiez-vous toujours à cette étoile, car elle guide votre coeur dans ce labyrinthe.
Et même si parfois vous faites des erreurs, qu’il vous semble que votre coeur vous a trompé, c’est faux ... Il y a une raison à tout, y compris à la souffrance...
Et cette fois, si vous regardez le ciel, c’est que vous avez trouvé le bon moment pour le faire.
Alors, sachez apprécier l’instant présent qui s’offre à vous avec toute sa grandeur, toutes ses qualités et défauts.
Vivez comme si demain ne devait pas exister, permettez-vous des folies, si l’étoile vous le dit ....
Et gardez toujours cette phrase dans vos têtes :
FAIS CE QUE LE COEUR TE DICTE, ET SURTOUT FAIS LUI CONFIANCE...
L’étoile étincelle dans nos coeurs, ne la perdez pas
Une petite étoile nous guide sur le chemin de tous les jours.
Cette petite étoile est née avec nous,
Elle a vu les mêmes aubes ainsi que les mêmes aurores.
Elle s’est levée avec nous chaque matin avec la sonnerie de notre réveil.
Souvent, nous avons été incapables de la voir parce que nous l’avons cherchée dans le ciel :
nous avons visé trop haut, car cette étoile est bien modeste.
Si elle nous éclaire ce n’est pas de sa propre lumière,
Mais de celle dont nous illuminons nos bienfaits de tous les jours...
Et à chacun de nos sourires l’étoile retrouve un peu de couleur, et pour quelques instants, elle resplendit.
C’est à ce moment-là qu’il est possible de l’apercevoir.
Même si le ciel est nuageux, ne vous y fiez pas...
Cherchez l’aurore dans vos coeurs et vous découvrirez que votre étoile existe bel et bien .
Alors maintenant, suivez-la.
votre coeur ne semble pas très grand,
Mais il recèle les limites les plus infinies de tous les sentiments.
Fiez-vous toujours à cette étoile, car elle guide votre coeur dans ce labyrinthe.
Et même si parfois vous faites des erreurs, qu’il vous semble que votre coeur vous a trompé, c’est faux ... Il y a une raison à tout, y compris à la souffrance...
Et cette fois, si vous regardez le ciel, c’est que vous avez trouvé le bon moment pour le faire.
Alors, sachez apprécier l’instant présent qui s’offre à vous avec toute sa grandeur, toutes ses qualités et défauts.
Vivez comme si demain ne devait pas exister, permettez-vous des folies, si l’étoile vous le dit ....
Et gardez toujours cette phrase dans vos têtes :
FAIS CE QUE LE COEUR TE DICTE, ET SURTOUT FAIS LUI CONFIANCE...
L’étoile étincelle dans nos coeurs, ne la perdez pas
Jeu 03 Août 2006, 10:12 par
joullia sur Un monde parfait
En haut de la montagne
J’ai écrit à coeur perdu, bouteille à la mer qui n’est jamais arrivée jusqu’à toi... J’ai écrit et qu’en reste-t-il ? Le silence.
Ma soif de dire, mes mots, mes soifs, ma faim, tout s’est suspendu en plein vol, je ne peux plus, il ne reste qu’un cri immobilisé dans ma gorge.
J’ai écrit pour faire naître l’amour pour conjurer le sort pour refuser de ne plus y croire... Pour espérer.
Mes gestes se sont figés dans l’épouvante de ces instants que je n’aurais crû jamais devoir vivre.. Mon coeur s’est serré devant l’horreur humaine.
Qu’est-il advenu de lui ? Quelle bête infame a raison de son coeur, a raison de son âme ? Il en a oublié toute son humanité. Quelle sombre bête l’anime ?
J’ai pris mes tous petits et les ai conduits en haut de la montagne, plus loin que ne pourrait aller aucune bête sauvage pour leur faire goûter le repos troublé par ceux d’en bas...
Je les ai placés dans ta lumière, dans ton amour, dans ta paix, dans ta douceur, loin des ténèbres hostiles, je suis tombée à genou et j’ai prié.
Ma soif de dire, mes mots, mes soifs, ma faim, tout s’est suspendu en plein vol, je ne peux plus, il ne reste qu’un cri immobilisé dans ma gorge.
J’ai écrit pour faire naître l’amour pour conjurer le sort pour refuser de ne plus y croire... Pour espérer.
Mes gestes se sont figés dans l’épouvante de ces instants que je n’aurais crû jamais devoir vivre.. Mon coeur s’est serré devant l’horreur humaine.
Qu’est-il advenu de lui ? Quelle bête infame a raison de son coeur, a raison de son âme ? Il en a oublié toute son humanité. Quelle sombre bête l’anime ?
J’ai pris mes tous petits et les ai conduits en haut de la montagne, plus loin que ne pourrait aller aucune bête sauvage pour leur faire goûter le repos troublé par ceux d’en bas...
Je les ai placés dans ta lumière, dans ton amour, dans ta paix, dans ta douceur, loin des ténèbres hostiles, je suis tombée à genou et j’ai prié.
Mar 01 Août 2006, 07:20 par
dolce vita sur Mille choses
Mise à nue
Mise a nue.
Corps en emoi, pensee en alerte,
ton corps et moi en ebats,
pour ne plus jamais rien perdre,
profiter de la vie, pour ne plus etre las.
Oublier le reste du monde,
oublier le monde qui s emmele
Ecouter ce chant plein de reve,
Vivons ensemble, dans ce reve
Toi et moi enlacer, entrelas de corps
Ni treve ni reve,
une passion a l unisson
Corps en ebat, coeurs en emoi,
emotion jusque dans l action,
mise a nue de nos corps dans un souffle court,
pour une nuit et une vie, pour nos corps,
ne plus penser, mais juster aimer, sans remord
baiser de mes yeux ta bouche,
la chaleur monte en moi en pensant a toi,
cote a cote dans un dedale obscure,
la lumiere emane de nos corps en fusion,
amour d une nuit, amour infinnie,
caresse, tendresse, une flamme qui s eveille
ne plus penser, ne plus rever, mais juste aimer,
tendre baiser a fleur de peau, et plus rien de pareille
tendre caresse, je me noie en toi , et je veille,
mise a nue a ces heures perdues,
union passion et fleurs emues,
harmonie des couleurs aux senteurs de roses,
gouter ton corps et rever dautre proses,
vivre pour ne pas mourir a tes cotes,
vivre ce moment jusque a l infinnie ....
Corps en emoi, pensee en alerte,
ton corps et moi en ebats,
pour ne plus jamais rien perdre,
profiter de la vie, pour ne plus etre las.
Oublier le reste du monde,
oublier le monde qui s emmele
Ecouter ce chant plein de reve,
Vivons ensemble, dans ce reve
Toi et moi enlacer, entrelas de corps
Ni treve ni reve,
une passion a l unisson
Corps en ebat, coeurs en emoi,
emotion jusque dans l action,
mise a nue de nos corps dans un souffle court,
pour une nuit et une vie, pour nos corps,
ne plus penser, mais juster aimer, sans remord
baiser de mes yeux ta bouche,
la chaleur monte en moi en pensant a toi,
cote a cote dans un dedale obscure,
la lumiere emane de nos corps en fusion,
amour d une nuit, amour infinnie,
caresse, tendresse, une flamme qui s eveille
ne plus penser, ne plus rever, mais juste aimer,
tendre baiser a fleur de peau, et plus rien de pareille
tendre caresse, je me noie en toi , et je veille,
mise a nue a ces heures perdues,
union passion et fleurs emues,
harmonie des couleurs aux senteurs de roses,
gouter ton corps et rever dautre proses,
vivre pour ne pas mourir a tes cotes,
vivre ce moment jusque a l infinnie ....
Lun 31 Juil 2006, 07:42 par
kick sur L'amour en vrac
Dans le jardin
Ce sera en août dans un jardin public non loin de la seine,
Dans la ville des amoureux,
là où muser, zoo, serres, fleurs, plante se côtoient dans ce même lieu, ou les pompier font leur jogging le matin ;-).
La magie operera pour l’en-cas du matin,
Ce sera notre heure et notre jour,
Nos yeux regarderont avec tant d’amour,
Les choses,
Il nous semblera que doucement s’ouvrent les roses.
Le ciel sera plus pur qu’il ne l’a jamais été,
les insectes et les oiseaux
voleront dans l’or et dans la joie
nos baisers seront si beaux
qu’ils exalteraient la lumière et les oiseaux.
Que nous inventerons l’amour que la terre reve d’avoir
mes poemes representrent une partie de mes sentiment pour un homme aimer, Mes anges que j’aimerais à tout jamais,mais aussi quelque ressenties sur mes problemes, peurs et penser ......
je garde les plus noir et les plus sensuel pour moi...
je supose que tu ne liras pas mes dernier poemes, tu ne ve plus entendre parler de moi et je respect ton choix, meme si il me fait tres mal a en mourir, je nous vous ennuirez pas.
mais sache que quoi que je face je t’aime et je me souviendrai de toi et ca tu ne peux pas me le retirer.
soit heureux mon amour avec ton amie,tu le merite beaucoup plus que moi.
Dans la ville des amoureux,
là où muser, zoo, serres, fleurs, plante se côtoient dans ce même lieu, ou les pompier font leur jogging le matin ;-).
La magie operera pour l’en-cas du matin,
Ce sera notre heure et notre jour,
Nos yeux regarderont avec tant d’amour,
Les choses,
Il nous semblera que doucement s’ouvrent les roses.
Le ciel sera plus pur qu’il ne l’a jamais été,
les insectes et les oiseaux
voleront dans l’or et dans la joie
nos baisers seront si beaux
qu’ils exalteraient la lumière et les oiseaux.
Que nous inventerons l’amour que la terre reve d’avoir
mes poemes representrent une partie de mes sentiment pour un homme aimer, Mes anges que j’aimerais à tout jamais,mais aussi quelque ressenties sur mes problemes, peurs et penser ......
je garde les plus noir et les plus sensuel pour moi...
je supose que tu ne liras pas mes dernier poemes, tu ne ve plus entendre parler de moi et je respect ton choix, meme si il me fait tres mal a en mourir, je nous vous ennuirez pas.
mais sache que quoi que je face je t’aime et je me souviendrai de toi et ca tu ne peux pas me le retirer.
soit heureux mon amour avec ton amie,tu le merite beaucoup plus que moi.
Lun 31 Juil 2006, 04:53 par
joullia sur L'amour en vrac
A condition
Je te donenrai mes secret
je te donnerai mon etre
je te donenrai l’indonnable
je te donnerai la terre
Je te donnerai mon cœur
Je te donnerai ma vie
Je te donnerai mon âme
Je te donnerai mon corps
Je te donnerai ma voix
Je te donnerai mon temps
Je te donnerai mes rêves
Je te donnerai le soleil
Je te donnerai la lune
Je te donnerai les étoiles
Je te donnerai toute ma richesse
Je te donnerai tout l’or du monde
Je te donnerai la lumière
Je te donnerai toute l’eau de l’océan
Je te donnerai affection
je te donnerai enfants
je te donnerai mon existance
Mais je pourrai te donner mon amour
A la condition que je ne te donne jamais
Mes pleurs et mes chagrins pour l’éternité
je te donnerai mon etre
je te donenrai l’indonnable
je te donnerai la terre
Je te donnerai mon cœur
Je te donnerai ma vie
Je te donnerai mon âme
Je te donnerai mon corps
Je te donnerai ma voix
Je te donnerai mon temps
Je te donnerai mes rêves
Je te donnerai le soleil
Je te donnerai la lune
Je te donnerai les étoiles
Je te donnerai toute ma richesse
Je te donnerai tout l’or du monde
Je te donnerai la lumière
Je te donnerai toute l’eau de l’océan
Je te donnerai affection
je te donnerai enfants
je te donnerai mon existance
Mais je pourrai te donner mon amour
A la condition que je ne te donne jamais
Mes pleurs et mes chagrins pour l’éternité
Lun 31 Juil 2006, 03:12 par
joullia sur L'amour en vrac
Espoire
Je ne perds pas espoir de voir
Même si je ne vois que du brouillard noir
Que quand je rêve d’une petite lumière étincelante de beauté
Je me réveille et en vérité il fait noir.
Comme j’ai toujours entendu dire,
L’espoir fait vivre,
C’est bien pour ça que j’en suis ivre.
Je suis persuadé
Que j’y arriverais avec du temps,
En tout cas je l’ai décidé
Je suis plus déterminée que jamais.
Même si par moment
Je m’en sors en pleurant,
Même si par moment
Je m’en sors en désespérant,
La plupart du temps,
J’y crois encore plus qu’avant
Mais ce soir le brouillard est si noir ....
Même si je ne vois que du brouillard noir
Que quand je rêve d’une petite lumière étincelante de beauté
Je me réveille et en vérité il fait noir.
Comme j’ai toujours entendu dire,
L’espoir fait vivre,
C’est bien pour ça que j’en suis ivre.
Je suis persuadé
Que j’y arriverais avec du temps,
En tout cas je l’ai décidé
Je suis plus déterminée que jamais.
Même si par moment
Je m’en sors en pleurant,
Même si par moment
Je m’en sors en désespérant,
La plupart du temps,
J’y crois encore plus qu’avant
Mais ce soir le brouillard est si noir ....
Lun 31 Juil 2006, 02:41 par
joullia sur L'amour en vrac
L' attente d'avant toi.
Comme la rosée qui perle sur une fleure de destin,
Ton souvenir s’estompe dans de nouveaux lendemain.
Ou me conduit cette errance, ce chemin tortueux?
Au détour d’un ennui j’ai captée ton miroir.
Une aubade d’amour qui me vante les cieux.
L’indicible esquisse de l’esperance
N’avait jamais encore croisé mes lieux.
Ton regard céleste, depouille la nudité de mon âme, à tes pieds deposé.
Par l’effleurement du songe de ta presence,
Je fremis à t’imaginer...
Quintessence de l’absolu.
Lumiere de desire.
Utopie realisé.
Ou doit je te rejoindre pour enfin te trouver ?
Ton souvenir s’estompe dans de nouveaux lendemain.
Ou me conduit cette errance, ce chemin tortueux?
Au détour d’un ennui j’ai captée ton miroir.
Une aubade d’amour qui me vante les cieux.
L’indicible esquisse de l’esperance
N’avait jamais encore croisé mes lieux.
Ton regard céleste, depouille la nudité de mon âme, à tes pieds deposé.
Par l’effleurement du songe de ta presence,
Je fremis à t’imaginer...
Quintessence de l’absolu.
Lumiere de desire.
Utopie realisé.
Ou doit je te rejoindre pour enfin te trouver ?
Mar 25 Juil 2006, 20:06 par
joullia sur Parler d'amour
Ce que j’aime en toi…
Le matin câlin où tu me réveilles doucement, tes mains caressant mon corps. A moitié dans tes bras, à moitié dans les bras de Morphée, avoir cette folle impression encore de rêver. Le rêve se mélange alors à la réalité pour me donner l’impression qu’un ange est à mes côtés… Mi ange, mi démon qui éveille en moi le désir et la passion. Un réveil coquin qui me laissera le sourire jusqu’au lendemain.
Te regarder, marcher, penser, rêver… Laisser mes yeux glisser sur ton doux visage et sur tes courbes qui ne font pas de moi un sage. Ton petit jean moulé dans lequel j’aime te voir te trémousser. Jouer avec ta crinière qui te donne ce côté sauvage, renforcé par le parfum que tu laisses dans ton sillage.
Ton décolleté qui semble m’appeler. Ton épaule et ton ventre dénudés qui me donnent envie de les embrasser. Le long de ton cou remonter, en le couvrant de baisers… Bref toutes ces parties de ton corps qui me laissent te voir et te désirer, à tout moment de la journée. Simples apparitions mais qui me font perdre la raison.
Tes lèvres tantôt mouillées, tantôt satin, qui glissent sur les miennes avec un goût certain. Tes mains sur ma nuque, me donnent une chaleur qui m’apaise et produit en moi le bien-être que tout un chacun rêve. Ces après-midi où poussée par un désir brutal tu t’enflammes, et je me fais esclave pour assouvir tes fantasmes.
Tes mots tantôt taquins, tantôt coquins, sont les graines qui fleurissent au long de notre parcours et dans tes abondants compliments je me sens homme pour te faire la court.
Une curiosité dans tous les domaines inégalée, font de toi quelqu’un de cultivé. Ouverte à toute discussion, tu répondras présente pour que nous en débattions. Il n’y a point tabou qui te fait peur, car tu ne veux pas rester dans la secte des beaux parleurs. Paroles et écoute, tu as tout et tu sais t’en servir, car même si tu entends mes désirs, tu sais aussi m’apporter le réconfort, dans les moments où je ne comprends plus mon sort. Je sais que même si je suis parfois un peu ours, tu me comprends et cela vaut tous les tours, jusqu’à la fin des temps.
Tes ambitions et rêves m’inspirent un profond respect, et je te donnerai tout pour que ce soit fait. La créativité qui t’anime est communicative, tu ne saurais rester donc passive. Les difficultés quelles qu’elles soient, que tu rencontres sont autant de défi, que chaque fois tu regardes de face en disant « c’est ma vie ». Ainsi tu vas de l’avant et les affrontes. Chose que peu de personnes montrent… Femme à la fois forte et faible qui sait admettre ses peurs et doutes, mais qui cherchera toujours à aller au bout de la route. Tant de traits sur lesquels je reste admirateur et qui me donnent l’envie d’être ton porteur.
La surprise d’un repas, quel qu’il soit, avec sa touche de simplicité et ses aromes parfumés. Rien de bien extraordinaire, si ce n’est que je sais qu’il est destiné à me plaire. Et puis ne disait-on pas que c’est aussi par là que le cœur d’un homme se gagna ?
Le soir, terminer cette journée sur la même note enchantée, par laquelle la journée avait commencé, de pouvoir nous assouvir à nouveau enlacés et lire dans tes yeux le bonheur d’être aimée.
Et quand enfin vient l’heure tardive de se reposer, nous nous retrouvons timidement nez à nez. Une fois la lumière tamisée, nous partageons nos dernières pensées, avant de s’endormir pour demain tout recommencer.
C’est tout ce que tu me donnes,
Et moi qui ne suis qu’homme,
Je ne pense plus qu’à toi…
Car c’est tout ça que j aime en toi…
Loyd for you
Te regarder, marcher, penser, rêver… Laisser mes yeux glisser sur ton doux visage et sur tes courbes qui ne font pas de moi un sage. Ton petit jean moulé dans lequel j’aime te voir te trémousser. Jouer avec ta crinière qui te donne ce côté sauvage, renforcé par le parfum que tu laisses dans ton sillage.
Ton décolleté qui semble m’appeler. Ton épaule et ton ventre dénudés qui me donnent envie de les embrasser. Le long de ton cou remonter, en le couvrant de baisers… Bref toutes ces parties de ton corps qui me laissent te voir et te désirer, à tout moment de la journée. Simples apparitions mais qui me font perdre la raison.
Tes lèvres tantôt mouillées, tantôt satin, qui glissent sur les miennes avec un goût certain. Tes mains sur ma nuque, me donnent une chaleur qui m’apaise et produit en moi le bien-être que tout un chacun rêve. Ces après-midi où poussée par un désir brutal tu t’enflammes, et je me fais esclave pour assouvir tes fantasmes.
Tes mots tantôt taquins, tantôt coquins, sont les graines qui fleurissent au long de notre parcours et dans tes abondants compliments je me sens homme pour te faire la court.
Une curiosité dans tous les domaines inégalée, font de toi quelqu’un de cultivé. Ouverte à toute discussion, tu répondras présente pour que nous en débattions. Il n’y a point tabou qui te fait peur, car tu ne veux pas rester dans la secte des beaux parleurs. Paroles et écoute, tu as tout et tu sais t’en servir, car même si tu entends mes désirs, tu sais aussi m’apporter le réconfort, dans les moments où je ne comprends plus mon sort. Je sais que même si je suis parfois un peu ours, tu me comprends et cela vaut tous les tours, jusqu’à la fin des temps.
Tes ambitions et rêves m’inspirent un profond respect, et je te donnerai tout pour que ce soit fait. La créativité qui t’anime est communicative, tu ne saurais rester donc passive. Les difficultés quelles qu’elles soient, que tu rencontres sont autant de défi, que chaque fois tu regardes de face en disant « c’est ma vie ». Ainsi tu vas de l’avant et les affrontes. Chose que peu de personnes montrent… Femme à la fois forte et faible qui sait admettre ses peurs et doutes, mais qui cherchera toujours à aller au bout de la route. Tant de traits sur lesquels je reste admirateur et qui me donnent l’envie d’être ton porteur.
La surprise d’un repas, quel qu’il soit, avec sa touche de simplicité et ses aromes parfumés. Rien de bien extraordinaire, si ce n’est que je sais qu’il est destiné à me plaire. Et puis ne disait-on pas que c’est aussi par là que le cœur d’un homme se gagna ?
Le soir, terminer cette journée sur la même note enchantée, par laquelle la journée avait commencé, de pouvoir nous assouvir à nouveau enlacés et lire dans tes yeux le bonheur d’être aimée.
Et quand enfin vient l’heure tardive de se reposer, nous nous retrouvons timidement nez à nez. Une fois la lumière tamisée, nous partageons nos dernières pensées, avant de s’endormir pour demain tout recommencer.
C’est tout ce que tu me donnes,
Et moi qui ne suis qu’homme,
Je ne pense plus qu’à toi…
Car c’est tout ça que j aime en toi…
Loyd for you
Ven 21 Juil 2006, 17:19 par
Loyd sur Parler d'amour
La Garonne
Mon cœur est ce bateau qui file lentement,
Il rêve à la Garonne sans trop savoir comment.
En elle, se reflètent les abords, les contours
Des choses et des êtres qui lui parlent d’amour,
l’approchent, la soumettent et se mirent en ses eaux,
Mais ivres ses colères, ses larmes sont amères,
Elle ne voit que des ombres de face ou de dos,
Mais pas une seconde ne trouve ce qu’elle espère,
Et ce sont des mégots et ce sont des déchets
Que les passants sournois aiment à lui lancer...
Mais toujours en secret, ses eaux puisent la force
De ne pas s’offenser de toutes ces entorses
A l’affront elle répond en donnant sa beauté.
La Garonne continue sa course solitaire
Elle sourit à l’amant qui ne fait que se taire.
Un beau jour on verra le ciel tout embrasé
Le soleil, tel un roi, baiser sa fiancée
Et de perles d’écume en perles de lumière
Leur union sera pure pour féconder la terre...
Il rêve à la Garonne sans trop savoir comment.
En elle, se reflètent les abords, les contours
Des choses et des êtres qui lui parlent d’amour,
l’approchent, la soumettent et se mirent en ses eaux,
Mais ivres ses colères, ses larmes sont amères,
Elle ne voit que des ombres de face ou de dos,
Mais pas une seconde ne trouve ce qu’elle espère,
Et ce sont des mégots et ce sont des déchets
Que les passants sournois aiment à lui lancer...
Mais toujours en secret, ses eaux puisent la force
De ne pas s’offenser de toutes ces entorses
A l’affront elle répond en donnant sa beauté.
La Garonne continue sa course solitaire
Elle sourit à l’amant qui ne fait que se taire.
Un beau jour on verra le ciel tout embrasé
Le soleil, tel un roi, baiser sa fiancée
Et de perles d’écume en perles de lumière
Leur union sera pure pour féconder la terre...
Lun 26 Juin 2006, 12:44 par
dolce vita sur L'amour en vrac
La Chapelle de la "Renaissance"
Je marche seule dans la rue et soudain il se met à pleuvoir fortement. Je cherche un endroit pour m’abriter.
Au loin, j’aperçois une chapelle dont la porte est entrouverte. Je me dis que moi, athée que je suis, je ne vais pas y aller, mais la pluie se faisant insistante, je vais m’y abriter.
J’ouvre doucement la porte et marche lentement jusqu’à l’autel comme un chemin que je fais avec moi-même. Des cierges allumés scintillent comme des lueurs d’espoir. Je m’agenouille devant l’autel, comme si je ne pouvais pas descendre plus bas. Malgré la luminosité des cierges, la pénombre reste dominante. Je baisse la tête pour me recueillir et joins mes mains comme pour prier. Je n’ai pas cette foi chrétienne mais j’ai la foi en la vie avec ses joies et ses peines. Ce n’est pas un hasard si j’ai osé entrer dans cette chapelle : je viens m’y ressourcer. J’en ai tant besoin dans cette période si difficile de ma vie. Tout d’un coup, la pluie semble avoir cessé et un rayon de soleil traverse les vitraux de cette chapelle. Soudainement, une lueur m’attire. Je lève la tête et je remarque les magnifiques vitraux. J’y vois comme le "signe" que je quitterais bientôt la pénombre pour entrer dans la "lumière".
Soudain, j’entends le grincement de la porte de la chapelle que j’avais pris soin de refermer. Le bruit de pas m’interpelle et me sort de ma solitude. Je devine que ce sont les pas d’un homme. Je me demande si je dois me retourner mais non je le fais pas. A tes pas, je t’ai reconnu, je sais que c’est toi, oui, toi. Je sens ta présence derrière moi. J’écoute ta respiration qui se fait haletante, elle remplace ce silence si pesant qui règne dans cette chapelle. La Vie est entrée, enfin. J’entends à nouveau tes pas. Je sais que tu vas sortir de cette chapelle où nos âmes sont entrées en communion. Je ne veux toujours pas me retourner. J’entends la porte se claquer. Tu es sorti. Mais tu es toujours avec moi dans mes pensées.
Je lève une dernière fois la tête comme pour implorer le ciel de me donner la force de continuer ce que l’on m’a donné, la vie. Je me relève, je me retourne et je marche en direction de la porte de la chapelle. La pluie se met à tomber à nouveau mais je n’ai pas le choix, je dois l’affronter comme je dois affronter ma vie. Je ne connais pas le nom de cette chapelle, alors je lui en donne un, je la nomme "la Chapelle de la Renaissance" et je me dis que la prochaine fois que j’y entrerais, à tes pas, je me retournerais...
Satine
Au loin, j’aperçois une chapelle dont la porte est entrouverte. Je me dis que moi, athée que je suis, je ne vais pas y aller, mais la pluie se faisant insistante, je vais m’y abriter.
J’ouvre doucement la porte et marche lentement jusqu’à l’autel comme un chemin que je fais avec moi-même. Des cierges allumés scintillent comme des lueurs d’espoir. Je m’agenouille devant l’autel, comme si je ne pouvais pas descendre plus bas. Malgré la luminosité des cierges, la pénombre reste dominante. Je baisse la tête pour me recueillir et joins mes mains comme pour prier. Je n’ai pas cette foi chrétienne mais j’ai la foi en la vie avec ses joies et ses peines. Ce n’est pas un hasard si j’ai osé entrer dans cette chapelle : je viens m’y ressourcer. J’en ai tant besoin dans cette période si difficile de ma vie. Tout d’un coup, la pluie semble avoir cessé et un rayon de soleil traverse les vitraux de cette chapelle. Soudainement, une lueur m’attire. Je lève la tête et je remarque les magnifiques vitraux. J’y vois comme le "signe" que je quitterais bientôt la pénombre pour entrer dans la "lumière".
Soudain, j’entends le grincement de la porte de la chapelle que j’avais pris soin de refermer. Le bruit de pas m’interpelle et me sort de ma solitude. Je devine que ce sont les pas d’un homme. Je me demande si je dois me retourner mais non je le fais pas. A tes pas, je t’ai reconnu, je sais que c’est toi, oui, toi. Je sens ta présence derrière moi. J’écoute ta respiration qui se fait haletante, elle remplace ce silence si pesant qui règne dans cette chapelle. La Vie est entrée, enfin. J’entends à nouveau tes pas. Je sais que tu vas sortir de cette chapelle où nos âmes sont entrées en communion. Je ne veux toujours pas me retourner. J’entends la porte se claquer. Tu es sorti. Mais tu es toujours avec moi dans mes pensées.
Je lève une dernière fois la tête comme pour implorer le ciel de me donner la force de continuer ce que l’on m’a donné, la vie. Je me relève, je me retourne et je marche en direction de la porte de la chapelle. La pluie se met à tomber à nouveau mais je n’ai pas le choix, je dois l’affronter comme je dois affronter ma vie. Je ne connais pas le nom de cette chapelle, alors je lui en donne un, je la nomme "la Chapelle de la Renaissance" et je me dis que la prochaine fois que j’y entrerais, à tes pas, je me retournerais...
Satine
Jeu 08 Juin 2006, 13:14 par
Satine sur Mille choses
Etoile
Il est quelqu’un au-dessus de nous
Comme une étoile
Qui sait nous guider
Non pour nous manipuler
Mais pour nous emmener
Vers la lumière et la plénitude
Coup de Coeur
Comme une étoile
Qui sait nous guider
Non pour nous manipuler
Mais pour nous emmener
Vers la lumière et la plénitude
Coup de Coeur
Mer 07 Juin 2006, 15:36 par
coupdecoeur sur La première fois
C'est aussi parfois cela, aimer...
Savoir prendre ce qu’un être peut vous donner
sans en demander de trop de peur de tout perdre...
Rester dans l’ombre en attendant de vivre dans la lumière....
Satine
sans en demander de trop de peur de tout perdre...
Rester dans l’ombre en attendant de vivre dans la lumière....
Satine
Dim 04 Juin 2006, 13:08 par
Satine sur Parler d'amour
Comme la lumière,
Tu es passé dans ma vie,
Sans laisser de trace.
Tu es passé
Sans que rien ne soit fait,
Sans que rien ne soit dit,
Sans tomber dans l’oubli.
Comme la lumière,
Lorsque jaillit la nuit,
L’amour éclaire d’autres contrées.
En silence,
Sans un bruit,
Tu t’es évanoui.
Comme la lumière,
Dont la flamme grandit
A force de brûler
Mais sans rien consumer
Que ce qui doit passer.
Comme la lumière
Appelle la lumière :
Un incendie au ciel
Pour toi seul
Et pour elle
Vous saurez allumer ;
Et la joie dans mon cœur,
Je le contemplerai.
Sans laisser de trace.
Tu es passé
Sans que rien ne soit fait,
Sans que rien ne soit dit,
Sans tomber dans l’oubli.
Comme la lumière,
Lorsque jaillit la nuit,
L’amour éclaire d’autres contrées.
En silence,
Sans un bruit,
Tu t’es évanoui.
Comme la lumière,
Dont la flamme grandit
A force de brûler
Mais sans rien consumer
Que ce qui doit passer.
Comme la lumière
Appelle la lumière :
Un incendie au ciel
Pour toi seul
Et pour elle
Vous saurez allumer ;
Et la joie dans mon cœur,
Je le contemplerai.
Sam 03 Juin 2006, 21:53 par
dolce vita sur La première fois
Les Chemins de Lumière
Korkam marchait depuis trois jours, dormant peu afin de profiter de la fraîcheur de la nuit. Bamon, le soleil, cuisait sa peau tout le temps de sa traversée du ciel, comme s’il ne voulait pas que Korkam atteigne son but.
Son but ! Fou qu’il était ! Et tous le lui disaient !!! ... Korkam le Bâtisseur, l’habile artisan, certes un peu gueulard, ... PENSAIT.
Certains soirs, il abandonnait femme et enfants, non pas pour prendre du plaisir près de Jora, la veuve qui prêtait son ventre et ses mamelles rebondies contre de la nourriture ou du travail. Non pas ! Il s’agenouillait près de la rivière et il PENSAIT. Et cela amusait tout le monde. Qu’y avait-il de plus important que de bâfrer, de boire jusqu’à l’ivresse, de darder son épouse et talocher ses marmots ?
Seulement voilà, Korkam, lui, pensait ! C’était comme si une bête était entrée en lui et qu’ils parlent tous les deux, mais sans parole.
Maintenant, Korkam, marchait, depuis trois jours, parce qu’un voyageur, un va-nu-pieds, plus nu que vêtu d’ailleurs, s’était assis non loin de lui à l’ombre d’un arbre. Sans rien dire, l’homme l’avait regardé travailler le reste du jour.
Korkam s’était senti plusieurs fois irrité de se sentir observé et autant de fois il avait préparé les mots pour chasser l’intrus. Pourtant quand il se redressait et toisait l’homme, les yeux doux et le vague sourire, comme le reflet d’un bonheur calme, le désarmaient. Alors il restait muet et sa haute stature le gênait, comme une cuirasse de géant enfermant un bambin.
Mal à l’aise, il reprenait ses outils et cassait les pierres de sa lourde masse. Les aides gâchaient la terre et la nappaient sur le mur. Korkam déposait ensuite ses pierres et les parements s’harmonisaient comme par enchantement. Enfin, l’enchantement, c’était pour les autres ; lui savait que le miracle n’était que l’habitude des hivers et des étés de travail. Depuis longtemps, il aurait pu tailler et maçonner les yeux fermés, les matériaux étaient comme des morceaux de lui-même que les outils auraient séparés de son corps.
Bamon faisait suer ses muscles, la fatigue les rendait douloureux. La présence de l’inconnu le perturba tant qu’il résolut de renvoyer ses compagnons en leur donnant le pain, l’huile et les oignons convenus par journée de labeur. Bien qu’étonnés, ils ne soufflèrent mot, plutôt heureux de s’épargner des efforts supplémentaires.
Korkam plongea la tête, le torse et les bras dans un grand bac d’eau. Se relevant vivement, ruisselant, il se décida enfin à marcher vers l’étrange personnage. Quand il fût devant l’homme, celui-ci parla, calme, les yeux fixant l’âme de Korkam.
"- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ? "
Cette interrogation surprit Korkam. Etait-il fou ? Pourtant, ce n’était pas le sentiment qu’il donnait.
- Je travaille, mais que devrais-je savoir ?
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Ton esprit s’est perdu en chemin ; tu m’ennuies.
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Mais... Je construis une maison !
- Bien, bien… Qu’est-ce qu’une maison ?
- Enfin, inconnu, me diras-tu ce que tu me veux ? Ne me dis pas que tu ignores ce qu’est une maison.
- Qu’est-ce qu’une maison ? N’aie pas peur; je saurais comprendre ce que tu me répondras.
Korkam ressentit un frisson, surprenant dans la moiteur chaude qui remplaçait peu à peu la brûlure de Bamon. Le soleil allait s’unir aux montagnes et leur union ferait flamber le ciel. Le prêtre devait prier pour la naissance de la nouvelle étoile enfantée par le feu céleste et les neiges des monts qui ne fondent jamais.
Ainsi donc, il n’était pas seul à penser. Il n’était pas seul à sentir que les choses peuvent être autres que ce qu’elles paraissent.
- Inconnu, si je te réponds que je bâtis l’univers des hommes, seras-tu satisfait ?
- Non, car tu ne le serais pas toi-même !
- C’est vrai ! Mais je ne sais comment dire. Parfois, je me vois dans les pierres, dans la terre, dans l’eau. Plus je pense, plus je me vois dans les maisons que je construis. Plus les murs s’élèvent, plus j’ai l’impression de me rapprocher de Bamon.
- Parle-moi de lui, Bâtisseur. Dis-moi qui est Bamon.
- Vieil entêté ! Tu ne sais donc que poser des questions ! En as-tu autant dans la tête, de ces questions, qu’il y a de grains de sable dans la rivière?
- Dis-moi qui est Bamon, reprit le voyageur.
Son visage reflétait un tel calme, une telle douceur attendrissante, que Korkam, une fois de plus, se sentit désemparé.
- Bamon... Bamon, c’est le Dieu ! C’est le feu, c’est la lumière du jour. C’est le père des Etoiles, celui qui engrosse la neige des montagnes. Bamon, c’est l’union des Sages qui nous guident après leur mort. Bamon, c’est le Grand Puissant ! Vénérés soient les Grands Sages de l’Autre Monde ! Loués soient leurs desseins !
- Bien, Bâtisseur ! Es-tu satisfait de ta réponse ?
- Pas entièrement. Mes pensées s’embrouillent. J’ai toujours l’impression que le prêtre ne nous dit pas tout. Mais peut-être n’en sait-il pas plus. Tu vois, vieil homme, je me demande souvent : pourquoi Bamon nous donne-t-il la lumière en traversant le ciel toujours dans le même sens ? Est-ce un message ? Est-ce qu’il m’appelle sur les hautes montagnes, là où il rentre dans la terre ? Mais dis-moi, questionneur, as-tu des réponses dans ton sac ?
- Quelques unes, Bâtisseur, quelques unes. Je ne suis pas certain qu’elles te conviendraient, ni même si elles représentent la Vérité. Vois-tu, Bâtisseur, je suis comme toi un rêveur que l’on moque. Moi aussi je vois dans les choses un sens qu’elles me suggèrent.
Je te regardais monter tes murs et je pensais à celui qui construit le monde nous servant de maison à tous. Toi tu penses à la maison que tu es et qui abrite ton esprit. Bamon recueille l’esprit des Sages Morts. Les poissons ont l’eau pour maison et les oiseaux ont l’air. Chaque vie, chaque chose a sa maison, et sûrement qu’elle est elle-même la maison d’une autre vie ou d’une autre chose. C’est un peu comme un écho qui viendrait de Bamon, traversant tout ce qui est, pour aller jusqu’à la puce ou le grain de mil. Chaque vie, chaque chose est donc importante puisqu’elle participe de l’ordre de Bamon et qu’elle retourne à lui. Comprends-tu qu’en te regardant élever tes murs, je voyais Bamon construire le monde ?
Korkam marchait toujours sous le Feu de Bamon. Les paroles de l’étranger résonnaient toujours dans sa tête. Par quelle sorcellerie avait-il pu lui dire clairement ce que lui-même ressentait de manière confuse ? Comment avait-il su ?
- Maudite soit ma tête qui pense ! hurla Korkam, menaçant Bamon de son lourd bâton. Mais comme d’habitude, le seul résultat fût d’être douloureusement aveuglé par la trop grande lumière. Ah ! Le soleil sait punir ceux qui le défient.
Korkam avait été stupéfait des paroles du voyageur, mais surtout, il avait ressenti que le Vieux ne lui disait pas tout. La nuit était venue et la lune les éclairait suffisamment pour qu’ils se voient sans l’aide de torches.
- Vieil homme, tu sembles si savant et si sage. Pourquoi traînes-tu sur les chemins ? Beaucoup d’hommes achèteraient tes conseils. Tu peux être riche et puissant.
Le traîne-savates partit d’un grand rire. Un rire si grand qu’il en pleurait. Puis il reprit son calme et dit :
- Qu’importent les richesses, Korkam, et si je suis sage, je ne le suis que de chercher la sagesse. Je ne suis savant que de savoir qu’il faut que je m’interroge toujours pour mieux comprendre. Non, Korkam, je ne suis ni sage, ni savant, juste un mendiant qui cherche pourquoi il vit. Il y a partout des hommes bien plus sages et savants que moi.
- Et tu marches pour les rencontrer ?
- C’est vrai, je dérobe un peu du savoir de chacun et puis je reçois chaque jour un nouveau présent de Bamon : un autre paysage, différent de ceux des jours passés, d’autres hommes, eux aussi différents.
La nuit était fort avancée quand Korkam invita l’inconnu dans sa maison et le régala de pain, d’oignons et d’huile. Il avait dans l’idée de suivre le voyageur, comme le disciple suit le maître, mais à son réveil, le sage était parti.
Le bâtisseur s’assit près de la porte, ferma les yeux. Que devait-il faire ? Partir sur les chemins, ça oui, il en était certain. Pourquoi ? Pour trouver la sagesse ? Bon ! Où ? Là, c’était plus compliqué !
Voyons, le mendiant avait eu des foules de paroles dont il n’avait pas compris le sens, mais il avait pourtant ressenti qu’il y en avait un, caché sous les mots. Voyons, voyons ! Le vieux avait dit : « Il faut suivre le chemin de Bamon, mais pour comprendre, l’homme doit s’en écarter, revenir sur ses pas, croiser sa propre route et puis repartir, recommencer encore et encore puis reprendre enfin le chemin. » Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?
Bon, si je marche vers l’union du soleil et de la terre, je marcherai vers ma mort, ma fusion avec Bamon. Non, je suis trop jeune encore, ce n’est pas l’heure. Je suis plus proche de la naissance que de la mort. Et comment entrer dans Bamon, puisque je ne sais rien et ne suis pas un Sage. Non, décidément, ce n’est pas vers la mort qu’il faut aller, c’est là où naît la Lumière, là où Bamon vient s’imposer aux hommes pour les éveiller, les faire revivre, renaître.
Oui, Korkam en était sûr, il fallait aller à la naissance du jour pour comprendre.
Voila pourquoi il marchait, franchissant des plaines et des collines et des rivières, tour à tour exalté par l’espoir et se maudissant.
Vers le milieu du quatrième jour, il arriva au pied d’une falaise, qu’il longea quelques temps. Devant une grotte, un vieillard était assis, les yeux grand ouverts, fixant Bamon. Aucun mouvement ne l’animait. Korkam s’approcha et s’assit face à l’Ancien.
- Je te salue, respectable Vieil Homme. Tu dois être un grand Sage pour que Bamon te laisse le regarder en face. Je suis moi-même en quête de Sagesse. Veux-tu me dire quelle est la question qui a hanté ta vie ?
Le vieux ne répondit pas, n’eut même pas un geste.
Comprenant la réflexion de l’ancêtre, Korkam attendit, attendit très longtemps. Rien ne semblait troubler la quiétude du hiératique vieillard. Avant la venue du soir, Korkam se décida à reposer sa question.
- Quelle est la question qui a hanté ta vie, Vénérable Père ?
Cela ne troubla pas plus la méditation de l’interrogé.
Korkam ne douta pas que ce silence avait un sens. Idiot qu’il était ; la Sagesse ne se trouve qu’en soi. Le Vieux, en ne lui répondant pas, lui démontrait la sottise de sa question. Si un homme cherche le secret, il le trouvera en regardant les hommes du peuple, pas les Sages. Qu’est-ce qu’un Sage, après tout, qui le nomme ainsi ?
Le mendiant le lui avait dit. Il l’avait prévenu : « Suis la route de Bamon et tu trouveras; mais prend garde de ne jamais être loin des hommes. Celui qui s’écarte de ses semblables se coupe un bras, une jambe et s’arrache le coeur. Il ne lui reste que la tête pour être entière et ses yeux pour pleurer. Suis les Chemins de Lumière et regarde les hommes; tu te verras en eux. »
Korkam se releva et chercha du regard un abri pour dormir. Une femme s’approchait portant un plat de nourriture. Elle regarda le marcheur.
- Je te salue étranger, que fais-tu près de ce vieux répugnant ?
- Que dis-tu, femme ?
- Que fais-tu près de cet homme qui a usé sa vie à faire souffrir les siens ?
- Mais... Mais il regarde Bamon sans baisser les yeux !
- C’est le privilège des aveugles, étranger.
- Quoi ! Mais pourquoi ne m’a-t-il rien dit ?
- Les Dieux ne l’avaient sans doute pas assez puni en lui prenant les yeux. Ses oreilles n’entendent pas plus qu’il ne voit.
- Et je suis resté à le contempler comme Sage, alors qu’il n’est que moitié d’homme, murmura Korkam, et mauvais homme en plus!
- Tu sembles désemparé, étranger. Que cherchais-tu près de ce banni ?
- La Sagesse, Femme, la Sagesse ! Son attitude, son silence m’ont abusé. J’ai marché quatre courses du Dieu Soleil pour trouver un Sage et je croyais en avoir trouvé un.
- As-tu femme et enfants ?
- Oui, bien sûr.
- Et tu les as abandonnés pour trouver la Sagesse ?
- Oui... Oui !
- Alors tu chercheras longtemps la Sagesse; tu trouveras peut-être des Sages, mais toi tu n’auras que le remords de ne pas avoir tenu la main de ta femme quand la mort est venue la prendre. Tu n’auras que le remords de tes enfants qui mendient du lapin et des oignons. Crois-moi, Homme, je viens chaque jour nourrir ce fils de chien que tu as cru un Sage, parce que je pense que tous les Enfants des Hommes ont droit aux bienfaits de Bamon, même les mauvais. Un homme, une femme, un enfant est fils ou fille de ta femme ou de ta mère. Ton destin est avec eux, ta Sagesse est en eux et dans tes aïeux. Si tu es loin d’eux, tu ne seras jamais qu’un esprit de ton vivant et rien après ta mort, car tes fils maudiront ton nom. Retourne-toi, étranger, reprends le chemin qui mène aux tiens.
Korkam s’approcha de la femme, s’agenouilla et baisa ses pieds. Se relevant, il essuya un pleur, fit demi-tour et marcha dans la nuit. Korkam était l’homme revenant de l’orient vers l’occident, pour retrouver ses frères et sa famille sur le chemin de lumière.
Laissons Korkam sur son chemin de retour, pour nous retrouver ici, après ces quelques minutes de rêves, ou... d’ennui.
A quoi sert de chercher hors des limites que nous impartit le hasard, ou Dieu, ou ce que vous voudrez, à quoi donc sert de chercher hors de nos limites courantes un accomplissement ? C’est la question que pose ce conte.
Korkam (ainsi que nous) doit-il et peut-il se réaliser hors du monde tangible ?
Nous avons, pour la plupart d’entre nous, c’est-à-dire en ne comptant pas ceux qui ont seulement eu vocation de faire partie d’un groupe soi-disant élitiste, fait le choix de tenter de comprendre quel était le sens de notre vie. Eventuellement, nous avons décidé de participer au Grand Œuvre, c’est-à-dire de prendre conscience de notre grégarisme latent et de participer à la réalisation, au bonheur du collectif humain. « Bonheur » entre guillemets puisqu’il s’agit de la perfection intellectuelle et morale de l’humanité.
Cette situation amène à des ambivalences funestes. Selon les temps et les lieux, les hommes se préoccupent tantôt plus du matériel, tantôt plus du spirituel.
Se préoccuper du destin matériel de l’Homme, cela s’appelle faire de la politique.
S’occuper du spirituel, c’est souvent être religieux, au sens étymologique du terme "religare : relier", mais combien sont réellement reliés par les religions, par la spiritualité ?
Nous savons tous que dans l’un ou l’autre des cas, on nous propose sinon le bonheur, du moins des objectifs de « mieux-être » précis et des moyens d’y parvenir. Nous savons tous, que dans l’un ou l’autre cas, on se sert de l’un pour étayer l’autre. N’y a-t-il donc aucun espoir de sortir de ce cercle vicieux ? Est-il impossible qu’il y ait un accomplissement des hommes collectivement, ce qui ne nous laisserait que la possibilité de l’accomplissement personnel ?
Doit-on se contenter de l’introspection, d’une ascèse monacale ? Je ne peux m’empêcher de voir là une vision égocentrique et égoïste. Le défi lancé à l’humanité n’est-il pas d’ordonner ce champ clos qu’est la Terre ? N’y a-t-il pas quelque chose de risible, sinistrement risible, à penser à un paradis, un nirvâna, où nous irions tous, baignant dans une fraternité idéale quand nous ne sommes pas capables de montrer un iota de tolérance et d’amour pour notre prochain ?
Faut-il passer par la mort pour être bon ? Dans ce cas, laissez-moi partir tout de suite, je cours me pendre.
Non, la réalisation de l’homme est ici, dans ce monde. La béatitude est dans le bien que nous devons vouloir pour tous et non pas dans le mieux pour quelques uns, même si nous sommes de ceux-là.
Un illustre penseur a dit que le monde est une illusion. Malheureusement pour certains, le drame de la vie est tel qu’on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux que ce soit une illusion perdue.
Où sont donc les Chemins de Lumière ?
Prenons garde de ne faire que la moitié d’un chemin qui deviendrait une impasse. Trop de lumière éblouit et rend aveugle. Si, en plus, nous sommes sourds aux cris du monde... Alors là...
Son but ! Fou qu’il était ! Et tous le lui disaient !!! ... Korkam le Bâtisseur, l’habile artisan, certes un peu gueulard, ... PENSAIT.
Certains soirs, il abandonnait femme et enfants, non pas pour prendre du plaisir près de Jora, la veuve qui prêtait son ventre et ses mamelles rebondies contre de la nourriture ou du travail. Non pas ! Il s’agenouillait près de la rivière et il PENSAIT. Et cela amusait tout le monde. Qu’y avait-il de plus important que de bâfrer, de boire jusqu’à l’ivresse, de darder son épouse et talocher ses marmots ?
Seulement voilà, Korkam, lui, pensait ! C’était comme si une bête était entrée en lui et qu’ils parlent tous les deux, mais sans parole.
Maintenant, Korkam, marchait, depuis trois jours, parce qu’un voyageur, un va-nu-pieds, plus nu que vêtu d’ailleurs, s’était assis non loin de lui à l’ombre d’un arbre. Sans rien dire, l’homme l’avait regardé travailler le reste du jour.
Korkam s’était senti plusieurs fois irrité de se sentir observé et autant de fois il avait préparé les mots pour chasser l’intrus. Pourtant quand il se redressait et toisait l’homme, les yeux doux et le vague sourire, comme le reflet d’un bonheur calme, le désarmaient. Alors il restait muet et sa haute stature le gênait, comme une cuirasse de géant enfermant un bambin.
Mal à l’aise, il reprenait ses outils et cassait les pierres de sa lourde masse. Les aides gâchaient la terre et la nappaient sur le mur. Korkam déposait ensuite ses pierres et les parements s’harmonisaient comme par enchantement. Enfin, l’enchantement, c’était pour les autres ; lui savait que le miracle n’était que l’habitude des hivers et des étés de travail. Depuis longtemps, il aurait pu tailler et maçonner les yeux fermés, les matériaux étaient comme des morceaux de lui-même que les outils auraient séparés de son corps.
Bamon faisait suer ses muscles, la fatigue les rendait douloureux. La présence de l’inconnu le perturba tant qu’il résolut de renvoyer ses compagnons en leur donnant le pain, l’huile et les oignons convenus par journée de labeur. Bien qu’étonnés, ils ne soufflèrent mot, plutôt heureux de s’épargner des efforts supplémentaires.
Korkam plongea la tête, le torse et les bras dans un grand bac d’eau. Se relevant vivement, ruisselant, il se décida enfin à marcher vers l’étrange personnage. Quand il fût devant l’homme, celui-ci parla, calme, les yeux fixant l’âme de Korkam.
"- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ? "
Cette interrogation surprit Korkam. Etait-il fou ? Pourtant, ce n’était pas le sentiment qu’il donnait.
- Je travaille, mais que devrais-je savoir ?
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Ton esprit s’est perdu en chemin ; tu m’ennuies.
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Mais... Je construis une maison !
- Bien, bien… Qu’est-ce qu’une maison ?
- Enfin, inconnu, me diras-tu ce que tu me veux ? Ne me dis pas que tu ignores ce qu’est une maison.
- Qu’est-ce qu’une maison ? N’aie pas peur; je saurais comprendre ce que tu me répondras.
Korkam ressentit un frisson, surprenant dans la moiteur chaude qui remplaçait peu à peu la brûlure de Bamon. Le soleil allait s’unir aux montagnes et leur union ferait flamber le ciel. Le prêtre devait prier pour la naissance de la nouvelle étoile enfantée par le feu céleste et les neiges des monts qui ne fondent jamais.
Ainsi donc, il n’était pas seul à penser. Il n’était pas seul à sentir que les choses peuvent être autres que ce qu’elles paraissent.
- Inconnu, si je te réponds que je bâtis l’univers des hommes, seras-tu satisfait ?
- Non, car tu ne le serais pas toi-même !
- C’est vrai ! Mais je ne sais comment dire. Parfois, je me vois dans les pierres, dans la terre, dans l’eau. Plus je pense, plus je me vois dans les maisons que je construis. Plus les murs s’élèvent, plus j’ai l’impression de me rapprocher de Bamon.
- Parle-moi de lui, Bâtisseur. Dis-moi qui est Bamon.
- Vieil entêté ! Tu ne sais donc que poser des questions ! En as-tu autant dans la tête, de ces questions, qu’il y a de grains de sable dans la rivière?
- Dis-moi qui est Bamon, reprit le voyageur.
Son visage reflétait un tel calme, une telle douceur attendrissante, que Korkam, une fois de plus, se sentit désemparé.
- Bamon... Bamon, c’est le Dieu ! C’est le feu, c’est la lumière du jour. C’est le père des Etoiles, celui qui engrosse la neige des montagnes. Bamon, c’est l’union des Sages qui nous guident après leur mort. Bamon, c’est le Grand Puissant ! Vénérés soient les Grands Sages de l’Autre Monde ! Loués soient leurs desseins !
- Bien, Bâtisseur ! Es-tu satisfait de ta réponse ?
- Pas entièrement. Mes pensées s’embrouillent. J’ai toujours l’impression que le prêtre ne nous dit pas tout. Mais peut-être n’en sait-il pas plus. Tu vois, vieil homme, je me demande souvent : pourquoi Bamon nous donne-t-il la lumière en traversant le ciel toujours dans le même sens ? Est-ce un message ? Est-ce qu’il m’appelle sur les hautes montagnes, là où il rentre dans la terre ? Mais dis-moi, questionneur, as-tu des réponses dans ton sac ?
- Quelques unes, Bâtisseur, quelques unes. Je ne suis pas certain qu’elles te conviendraient, ni même si elles représentent la Vérité. Vois-tu, Bâtisseur, je suis comme toi un rêveur que l’on moque. Moi aussi je vois dans les choses un sens qu’elles me suggèrent.
Je te regardais monter tes murs et je pensais à celui qui construit le monde nous servant de maison à tous. Toi tu penses à la maison que tu es et qui abrite ton esprit. Bamon recueille l’esprit des Sages Morts. Les poissons ont l’eau pour maison et les oiseaux ont l’air. Chaque vie, chaque chose a sa maison, et sûrement qu’elle est elle-même la maison d’une autre vie ou d’une autre chose. C’est un peu comme un écho qui viendrait de Bamon, traversant tout ce qui est, pour aller jusqu’à la puce ou le grain de mil. Chaque vie, chaque chose est donc importante puisqu’elle participe de l’ordre de Bamon et qu’elle retourne à lui. Comprends-tu qu’en te regardant élever tes murs, je voyais Bamon construire le monde ?
Korkam marchait toujours sous le Feu de Bamon. Les paroles de l’étranger résonnaient toujours dans sa tête. Par quelle sorcellerie avait-il pu lui dire clairement ce que lui-même ressentait de manière confuse ? Comment avait-il su ?
- Maudite soit ma tête qui pense ! hurla Korkam, menaçant Bamon de son lourd bâton. Mais comme d’habitude, le seul résultat fût d’être douloureusement aveuglé par la trop grande lumière. Ah ! Le soleil sait punir ceux qui le défient.
Korkam avait été stupéfait des paroles du voyageur, mais surtout, il avait ressenti que le Vieux ne lui disait pas tout. La nuit était venue et la lune les éclairait suffisamment pour qu’ils se voient sans l’aide de torches.
- Vieil homme, tu sembles si savant et si sage. Pourquoi traînes-tu sur les chemins ? Beaucoup d’hommes achèteraient tes conseils. Tu peux être riche et puissant.
Le traîne-savates partit d’un grand rire. Un rire si grand qu’il en pleurait. Puis il reprit son calme et dit :
- Qu’importent les richesses, Korkam, et si je suis sage, je ne le suis que de chercher la sagesse. Je ne suis savant que de savoir qu’il faut que je m’interroge toujours pour mieux comprendre. Non, Korkam, je ne suis ni sage, ni savant, juste un mendiant qui cherche pourquoi il vit. Il y a partout des hommes bien plus sages et savants que moi.
- Et tu marches pour les rencontrer ?
- C’est vrai, je dérobe un peu du savoir de chacun et puis je reçois chaque jour un nouveau présent de Bamon : un autre paysage, différent de ceux des jours passés, d’autres hommes, eux aussi différents.
La nuit était fort avancée quand Korkam invita l’inconnu dans sa maison et le régala de pain, d’oignons et d’huile. Il avait dans l’idée de suivre le voyageur, comme le disciple suit le maître, mais à son réveil, le sage était parti.
Le bâtisseur s’assit près de la porte, ferma les yeux. Que devait-il faire ? Partir sur les chemins, ça oui, il en était certain. Pourquoi ? Pour trouver la sagesse ? Bon ! Où ? Là, c’était plus compliqué !
Voyons, le mendiant avait eu des foules de paroles dont il n’avait pas compris le sens, mais il avait pourtant ressenti qu’il y en avait un, caché sous les mots. Voyons, voyons ! Le vieux avait dit : « Il faut suivre le chemin de Bamon, mais pour comprendre, l’homme doit s’en écarter, revenir sur ses pas, croiser sa propre route et puis repartir, recommencer encore et encore puis reprendre enfin le chemin. » Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?
Bon, si je marche vers l’union du soleil et de la terre, je marcherai vers ma mort, ma fusion avec Bamon. Non, je suis trop jeune encore, ce n’est pas l’heure. Je suis plus proche de la naissance que de la mort. Et comment entrer dans Bamon, puisque je ne sais rien et ne suis pas un Sage. Non, décidément, ce n’est pas vers la mort qu’il faut aller, c’est là où naît la Lumière, là où Bamon vient s’imposer aux hommes pour les éveiller, les faire revivre, renaître.
Oui, Korkam en était sûr, il fallait aller à la naissance du jour pour comprendre.
Voila pourquoi il marchait, franchissant des plaines et des collines et des rivières, tour à tour exalté par l’espoir et se maudissant.
Vers le milieu du quatrième jour, il arriva au pied d’une falaise, qu’il longea quelques temps. Devant une grotte, un vieillard était assis, les yeux grand ouverts, fixant Bamon. Aucun mouvement ne l’animait. Korkam s’approcha et s’assit face à l’Ancien.
- Je te salue, respectable Vieil Homme. Tu dois être un grand Sage pour que Bamon te laisse le regarder en face. Je suis moi-même en quête de Sagesse. Veux-tu me dire quelle est la question qui a hanté ta vie ?
Le vieux ne répondit pas, n’eut même pas un geste.
Comprenant la réflexion de l’ancêtre, Korkam attendit, attendit très longtemps. Rien ne semblait troubler la quiétude du hiératique vieillard. Avant la venue du soir, Korkam se décida à reposer sa question.
- Quelle est la question qui a hanté ta vie, Vénérable Père ?
Cela ne troubla pas plus la méditation de l’interrogé.
Korkam ne douta pas que ce silence avait un sens. Idiot qu’il était ; la Sagesse ne se trouve qu’en soi. Le Vieux, en ne lui répondant pas, lui démontrait la sottise de sa question. Si un homme cherche le secret, il le trouvera en regardant les hommes du peuple, pas les Sages. Qu’est-ce qu’un Sage, après tout, qui le nomme ainsi ?
Le mendiant le lui avait dit. Il l’avait prévenu : « Suis la route de Bamon et tu trouveras; mais prend garde de ne jamais être loin des hommes. Celui qui s’écarte de ses semblables se coupe un bras, une jambe et s’arrache le coeur. Il ne lui reste que la tête pour être entière et ses yeux pour pleurer. Suis les Chemins de Lumière et regarde les hommes; tu te verras en eux. »
Korkam se releva et chercha du regard un abri pour dormir. Une femme s’approchait portant un plat de nourriture. Elle regarda le marcheur.
- Je te salue étranger, que fais-tu près de ce vieux répugnant ?
- Que dis-tu, femme ?
- Que fais-tu près de cet homme qui a usé sa vie à faire souffrir les siens ?
- Mais... Mais il regarde Bamon sans baisser les yeux !
- C’est le privilège des aveugles, étranger.
- Quoi ! Mais pourquoi ne m’a-t-il rien dit ?
- Les Dieux ne l’avaient sans doute pas assez puni en lui prenant les yeux. Ses oreilles n’entendent pas plus qu’il ne voit.
- Et je suis resté à le contempler comme Sage, alors qu’il n’est que moitié d’homme, murmura Korkam, et mauvais homme en plus!
- Tu sembles désemparé, étranger. Que cherchais-tu près de ce banni ?
- La Sagesse, Femme, la Sagesse ! Son attitude, son silence m’ont abusé. J’ai marché quatre courses du Dieu Soleil pour trouver un Sage et je croyais en avoir trouvé un.
- As-tu femme et enfants ?
- Oui, bien sûr.
- Et tu les as abandonnés pour trouver la Sagesse ?
- Oui... Oui !
- Alors tu chercheras longtemps la Sagesse; tu trouveras peut-être des Sages, mais toi tu n’auras que le remords de ne pas avoir tenu la main de ta femme quand la mort est venue la prendre. Tu n’auras que le remords de tes enfants qui mendient du lapin et des oignons. Crois-moi, Homme, je viens chaque jour nourrir ce fils de chien que tu as cru un Sage, parce que je pense que tous les Enfants des Hommes ont droit aux bienfaits de Bamon, même les mauvais. Un homme, une femme, un enfant est fils ou fille de ta femme ou de ta mère. Ton destin est avec eux, ta Sagesse est en eux et dans tes aïeux. Si tu es loin d’eux, tu ne seras jamais qu’un esprit de ton vivant et rien après ta mort, car tes fils maudiront ton nom. Retourne-toi, étranger, reprends le chemin qui mène aux tiens.
Korkam s’approcha de la femme, s’agenouilla et baisa ses pieds. Se relevant, il essuya un pleur, fit demi-tour et marcha dans la nuit. Korkam était l’homme revenant de l’orient vers l’occident, pour retrouver ses frères et sa famille sur le chemin de lumière.
Laissons Korkam sur son chemin de retour, pour nous retrouver ici, après ces quelques minutes de rêves, ou... d’ennui.
A quoi sert de chercher hors des limites que nous impartit le hasard, ou Dieu, ou ce que vous voudrez, à quoi donc sert de chercher hors de nos limites courantes un accomplissement ? C’est la question que pose ce conte.
Korkam (ainsi que nous) doit-il et peut-il se réaliser hors du monde tangible ?
Nous avons, pour la plupart d’entre nous, c’est-à-dire en ne comptant pas ceux qui ont seulement eu vocation de faire partie d’un groupe soi-disant élitiste, fait le choix de tenter de comprendre quel était le sens de notre vie. Eventuellement, nous avons décidé de participer au Grand Œuvre, c’est-à-dire de prendre conscience de notre grégarisme latent et de participer à la réalisation, au bonheur du collectif humain. « Bonheur » entre guillemets puisqu’il s’agit de la perfection intellectuelle et morale de l’humanité.
Cette situation amène à des ambivalences funestes. Selon les temps et les lieux, les hommes se préoccupent tantôt plus du matériel, tantôt plus du spirituel.
Se préoccuper du destin matériel de l’Homme, cela s’appelle faire de la politique.
S’occuper du spirituel, c’est souvent être religieux, au sens étymologique du terme "religare : relier", mais combien sont réellement reliés par les religions, par la spiritualité ?
Nous savons tous que dans l’un ou l’autre des cas, on nous propose sinon le bonheur, du moins des objectifs de « mieux-être » précis et des moyens d’y parvenir. Nous savons tous, que dans l’un ou l’autre cas, on se sert de l’un pour étayer l’autre. N’y a-t-il donc aucun espoir de sortir de ce cercle vicieux ? Est-il impossible qu’il y ait un accomplissement des hommes collectivement, ce qui ne nous laisserait que la possibilité de l’accomplissement personnel ?
Doit-on se contenter de l’introspection, d’une ascèse monacale ? Je ne peux m’empêcher de voir là une vision égocentrique et égoïste. Le défi lancé à l’humanité n’est-il pas d’ordonner ce champ clos qu’est la Terre ? N’y a-t-il pas quelque chose de risible, sinistrement risible, à penser à un paradis, un nirvâna, où nous irions tous, baignant dans une fraternité idéale quand nous ne sommes pas capables de montrer un iota de tolérance et d’amour pour notre prochain ?
Faut-il passer par la mort pour être bon ? Dans ce cas, laissez-moi partir tout de suite, je cours me pendre.
Non, la réalisation de l’homme est ici, dans ce monde. La béatitude est dans le bien que nous devons vouloir pour tous et non pas dans le mieux pour quelques uns, même si nous sommes de ceux-là.
Un illustre penseur a dit que le monde est une illusion. Malheureusement pour certains, le drame de la vie est tel qu’on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux que ce soit une illusion perdue.
Où sont donc les Chemins de Lumière ?
Prenons garde de ne faire que la moitié d’un chemin qui deviendrait une impasse. Trop de lumière éblouit et rend aveugle. Si, en plus, nous sommes sourds aux cris du monde... Alors là...
Sam 03 Juin 2006, 10:09 par
Janus Bozyeux sur Mille choses
Ecrire sur lumière
Miroir caché, Une étoile, En haut de la montagne, Mise à nue, Dans le jardin, A condition, Espoire, L' attente d'avant toi., Ce que j’aime en toi…, La Garonne, La Chapelle de la "Renaissance", Etoile, C'est aussi parfois cela, aimer..., Comme la lumière,, Les Chemins de Lumière, Il y a 246 textes utilisant le mot lumière. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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