Mont des brumes (5)

Un paysage urbain que l’on devine dans la brume du matin. Au loin, le bruit des bateliers. Il fait un froid humide, le soleil est loin de la ville, il ne peut percer la moiteur feutrée que l’on sent peser sur la citée... Dès l’aube, les bruits des voitures à chevaux se succèdent et envahissent la scène, se répercutent sur les immeubles à quatre étages, jusqu’au chapeau pointu de la dame de fer qui sort de son sommeil, immobile... Frédéric n’hésita pas à frapper à la porte de la maison, se sachant attendu. Il avait ajusté sa tenue, resserré son noeud de cravate, lissé sa mèche rebelle, respiré un bon coup comme avant la plongée. La porte s’ouvrit sur une ombre menue qui lui fit signe de la suivre. La pénombre des lieux ne lui permettait pas de voir qui l’invitait de la sorte. Il fut conduit ainsi jusqu’à l’atelier baigné, à cette heure, d’une lueur rosâtre qui venait de la baie vitrée, surplombante. « Je n’ai pas pu dormir », lui dit l’ombre qu’il reconnut pour l’étrange jeune femme qui l’avait reçu, il y avait moins d’une semaine. Elle portait un déshabillé et ses traits tirés prouvaient qu’elle disait vrai. Elle le regarda avec attention et à brûle-pourpoint, lança :
- « Qui a fait cette toile, ce n’est pas lui n’est-ce pas ? ».
Il la regarda à son tour, ne sachant que faire, que dire, où poser les yeux...
- « Je ne puis pas vous répondre », murmura-t-il...
- « Bien, votre silence est un aveu. Je ne sais pas encore qui a fait cette toile, ce chef-d’œuvre.. Mais croyez bien, Monsieur, qu’un jour je le saurais et... »
Elle ne pût poursuivre, mû par une énergie soudaine, il lui avait pris les mains et l’implora :
- « De grâce, Madame, quoique vous découvriez, faites-moi la promesse de n’en rien dire. »
- « Votre supplique est charmante, or, elle me prouve une fois de plus, combien le monde se trompera en adressant à l’un les éloges revenant à un autre... ». Elle ne s’était pas dégagé de l’étreinte qui les troublait tous deux. Il précisa à voix douce :
- « Oh, mais, peut-être est-ce que le peintre a d’autres motivations en peignant que la gloire... »
- « Sans doute, il s’agit d’un peintre immatériel et qui se nourrit de , de beauté et de grâce », se moqua-t-elle gentiment.
Elle le regarda plus attentivement encore, essayant de deviner dans l’ombre évanescente l’homme qui lui faisait face. Ils restaient là tous deux, proches à sentir leur souffle...
- « Vous peignez, vous même n’est-ce pas ?" , chuchota-t-elle sur un ton qui se voulait anodin.
- « Oui, certes.... » souffla-t-il, soudain troublé. Malgré sa carrure impressionnante, elle le sentit rougir comme un petit enfant pris en faute. Elle n’hésita pas :
- « Ecoutez, j’ai une proposition à vous faire.... », ses yeux brillèrent avec intensité, alors qu’elle lançait sa bombe. Il resta sans voix.
Elle lui fit prendre place sur un fauteuil auprès d’elle en s’enveloppant de son mieux du long châle qui recouvrait sa nudité. Elle sentait encore ses mains toutes brûlantes de leur étreinte...
Elle allait argumenter près d’une heure avant qu’il n’accepte. Elle allait l’introduire, malgré lui, dans le tout Paris. Son idée, elle le savait, ne pouvait échouer.
Elle le raccompagna sur le pas de la porte sans qu’Augustine ne sorte de sa cuisine, trop occupée à plumer une volaille et à discuter avec Jean, l’homme de main... Ainsi, leur rencontre resterait secrête. Tant mieux. Lorsqu’il fut sorti, elle s’adossa à la porte et mit une main sur son cœur, qu’elle ne maîtrisait plus. Un sourire très doux inonda son visage.
Dehors, le jour avait pris de l’assurance. Frédéric, la toile sous le bras, ne sentait rien d’autre que la chaleur qui, de ses mains, inondait son corps, son coeur, son âme...
Ven 02 Juin 2006, 10:14 par dolce vita sur Histoires d'amour

Au bout du chemin, la lumière

De la pénombre je sors
Vers la je vais.
Je devine ton ombre
Qui je sais
Va éclairer ma vie.
Jeu 01 Juin 2006, 16:16 par Satine sur L'amour en vrac

Pilote 555

A Mud, Granger, Mike, Todd et John

Deuxième femme du Colorado à être licenciée APA - licenciée de l’American Paragliding Association - et bien entendu, première pilote française, précédée par 553 messieurs. N’allez pas imaginer que c’est par goût du risque, juste par amour de la liberté et puis, par amour, tout court.

Locust. Au Nord de Boulder, dans les Rocheuses, pas loin des Flat Irons, quand les thermiques ne sont pas trop forts, je fais mes premiers vols sur la pente école... « Turn left, turn left, keep your brakes... » De grands fous rires à la radio et, lorsque je touche terre sans bobo, un cri d’apache, le coeur qui bat plus fort, une danse indienne improvisée sur la piste d’atterrissage : « I’ve done it ! I’ve done it ! So great ! You-ou-ou-ou-ou ! ! ! »... Un décor, semi-aride, normal pour la région, avec des cactus et autre végétation qui supporte un taux d’humidité très réduit - parfois, l’été, le taux est de 3% dans l’air, toute vie reste dans l’attente impatiente d’un « thunder storm », ces orages très violents et brefs qui déchargent l’air de toute l’électricité qu’il contenait - , les trous et nombreuses galeries des chiens de prairie, la ville autour, les roches, les cailloux, des arbres rachitiques, dans le ciel des rapaces, au loin, en haut des montagnes, de grandes bêtes cornues, deer...
Look-out Mountain. Pas loin, l’usine de bière. Des pick-up trucks avec dedans des mecs robustes, un type qui est chirurgien, un fabricant de tentes, un gars dont je ne sais rien d’autre que ses nombreuses conquêtes amoureuses, ces femmes qui défilent et qu’il fait voler ( une fois, rarement deux !), il porte sur son dos une tête d’indien avec écrit « Lafayette compagny », il a des restes de français incompréhensibles mais dont il est fier, et puis, le prof de l’école de parapente, pour lequel je fais des photos et des affiches... On attend, on plaisante. On passe le temps. Ils me disent encore et encore, « Hey, bab’, tell us « sure » ». Alors, pour leur faire plaisir, je leur dis en m’appliquant : « Sure ». Ils éclatent de rire à cause de mon « r » qui n’est pas assez américain à leur goût ; néanmoins, ils aiment les restes d’accent français de leur mascotte... Oui, c’est un peu ce que je suis pour eux : la seule femme qui vient régulièrement, minuscule au milieu de ces grandes baraques, pour jouir d’heures de liberté, de vent et de soleil, ces moments de silence où l’on est avec l’aigle haut dans le ciel. Je me sens non seulement admise mais protégée. On attend sur ce parking de sable et de un temps qui semble ne plus vouloir finir... Puis, d’un coup, le cri rauque tant attendu : « Hey, dudes, it smells beer, time to go flying ! ». Le vent a tourné, on peut sentir l’odeur de bière, les pilotes ne s’y sont pas trompés. Nous voilà tous engouffrés dans le pick-up, moi devant, au milieu de mes gardes du corps et j’ai droit encore à un plein "bunch" de plaisanteries. Je sens derrière la rudesse de ces hommes, une grande tendresse. On défait le parapente, on le pose bien à plat, on vérifie les « lines », la toile, pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’accroc, de noeuds, pas de risque de finir comme cet autre, en bas, enveloppé dans sa toile, comme un paquet cadeau...
Salt Lake City. On a attendu 4 heures pour que les « thermal activities » soient moins fortes. Cependant, il faut quand même deux gars pour me tenir en haut de cette falaise. Je m’envole sans avoir à courir, ma voile est déjà droite au dessus de moi. Je prends en main mes « freins » et pars pour plus d’une heure de « ridge soaring »... Le ciel est couvert de parapentistes en tous sens, il faut bien respecter les consignes de vol pour éviter les accidents. Je m’amuse à revenir vers la falaise et même toucher le sol du bout des pieds et repartir - un peu risqué. Je sais que je ne dois pas me laisser emporter par les vents ascendants vers l’arrière de la montagne ; là, danger, on se trouve comme dans une machine à laver qui vous ferait tourner dans tous les sens avant de vous propulser au sol... Comme je suis très légère, le moindre souffle pourrait être fatal si je ne contrôlais pas la griserie que je ressens et qui me ferait perdre toute notion de danger. Mais dès que je vois que je monte très haut et que le dos de la montagne se rapproche, je « casse ma voile avec les « front lines », ainsi je perds de l’altitude et reviens dans la partie "jouable" de la falaise. En l’air, contemplation du soleil qui se couche sur Salt Lake, la ville des mormons... Les cieux sont splendides. Je finis par décider de descendre, joue encore un peu à faire des « reverse launch », avant de partir manger dans l’un des restaurants typiques de l’Ouest, où la bière, délicieuse, et les cure-dents sont sur toutes les tables. La joie bon enfant et la fatigue nous détendent et l’on savoure avec délectation notre repas chaud...

Il y a eu bien des vols y compris dans la neige, quand l’air est doux et clair comme de la glace, des ballades dans des lieux variés pour trouver de nouveaux sites, dans des coins dont j’ai oublié le nom. Il y a eu, notamment, sur le Mont Evens, ce vol avec des cailloux dans le dos pour éviter que je ne m’envole trop haut : j’avais fait des 360 pour redescendre lors d’un précédant vol, géniale comme impression, mais je remontais aussi vite ! ! Je m’étais régalée mais cela avait foutu la trouille à mon cher et tendre... Bref, je prépare ma voile, et, surprise, sortant de ma concentration, je découvre toute cette rangée de touristes américains attendant que je m’envole et qui ont hurlé de joie au décollage ; le type en bas, mon homme, trop loin pour rien voir, a néanmoins entendu ces cris à la radio... Un enthouisiasme fabuleux.
Jeu 01 Juin 2006, 08:57 par dolce vita sur Mille choses

Mont des brumes (4)

Un paysage urbain que l’on devine dans la brume du matin. Au loin le bruit des bateliers. Il fait un froid humide, le soleil est loin de la ville, il ne peut percer la moiteur feutrée que l’on sent peser sur la citée... Dès l’aube, les bruits des voitures à chevaux se succèdent et envahissent la scène, se répercutent sur les immeubles à quatre étages, jusqu’au chapeau pointu de la dame de fer, immobile... Les volets de la chambre sont restés ouverts, la fenêtre aussi. Les rideaux volent et retombent sous le souffle léger du vent... La chambre est baignée d’une nacrée. Le lit se prolonge doucement sur le sol recouvert des draps tendres et autre duvet... Elle dort. Sur le ventre. Il la regarde. Il parcourt ses courbes, il la sent abandonnée. Dans son sommeil, elle soupire. Il sourit. [...]

- « Ainsi, votre noble ami me soumet une énigme ? Cela tombe bien, j’adore jouer. » Il lui avait tendu le billet et elle avait usé de tout son temps pour en prendre connaissance : « Je me fie à ton talent d’expert pour identifier la paternité de cette œuvre... Merci de remettre au jeune homme qui t’apporte la toile la réponse. Bien à toi, Jean-François ».
Il l’avait suivie jusqu’à son atelier dont le désordre ne parvenait pas à occulter la divine qu’il recevait... Frédéric en était resté bouche bée. Il se reprit en se disant qu’elle finirait par le prendre pour un sot s’il ne cessait de garder la bouche ouverte. Elle était surprenante. Fine certes, mais qui ne s’encombrait pas de manière pour dire son fait au gens et aux choses. Il la sentait entière, volontaire et passionnée. Discrètement, alors qu’elle usait de son œil comme d’un scalpel avec la toile, il la regardait avec une plus ample liberté. Oui, elle le surprenait, avec ses cheveux roux ramenés en grosses boucles à l’arrière du crâne. La tendresse de ses formes presque fragiles. Son air d’autorité et une sensibilité à fleur de peau qui faisait contraste avec un dynamisme félin... Et avec tout ça un rien sensuelle, un zeste de provocation qui lui aiguisait les nerfs. Quel drôle d’oiseau, se disait-il.
- « J’ai hésité, dit-elle enfin... Il y a bien des peintres qui envieraient le père d’un tel chef-d’œuvre, car assurément, on parlera de cette toile. Néanmoins... La technique, les couleurs, le geste, tout me fait penser à un Millet, un Millet si j’ose dire, plus Millet que Millet, car enfin, il y a bien un petit quelque chose dans cette toile d’indéfinissable. Oui, l’âme de ce tableau semble autre. Or, je ne vois pas d’autre peintre capable d’un tel génie ».
- « Votre verdict ? »
- « Oh, oh ? Un verdict ? Y aurait-il un coupable ? Monsieur, vous m’effrayez ! ! ! Et bien, soit, s’il vous faut un nom, ce sera, en désespoir de cause, Millet. Vous pouvez transmettre, Monsieur, ma réponse à qui la demande... Hélas, vous pouvez reprendre cette merveille, cependant, si son auteur était présent je saurais bien le contraindre à me la laisser quelques jours. »
- « Oseriez-vous user de la force ? , demanda avec amusement Frédéric.
- « Qui sait ? », soupira-t-elle, « Il émane une telle grâce de cette toile, une telle beauté, une délicatesse si rare chez un homme que l’on ne saurait y demeurer insensible... Oui, voilà qui me surprend fort de Jean-François. Il peint avec son sang, avec ses émotions mais pas avec une telle âme... Enfin... , se reprit-elle, j’avoue que je ne l’en aurais pas cru capable. Ne lui en dites rien n’est-ce pas ? Ainsi cette toile est bien de lui ? Votre silence semble le confirmer. Vous lui en ferez mes compliments» [...]
Il était revenu chercher la toile quelques jours plus tard. Il s’était bien gardé de tout commentaire lorsqu’il avait donné à Millet la réponse tant attendue. Ainsi, il avait en moins de trois heures réalisé un chef d’oeuvre que tous attribueraient à son ami. Il avait réussi son pari. Chacun des protagonistes avait juré de garder le secret. En sonnant à la porte de l’oiselle - comme il l’appelait -, il sentit un trouble, une sorte de rougeur s’emparer de lui. Allons, donc, voilà qu’en revenant ici je redeviens idiot, songea-t-il...
Mar 30 Mai 2006, 13:09 par dolce vita sur Histoires d'amour

Mont des brumes (3)

Un paysage urbain que l’on devine dans la brume du matin. Il fait un froid humide, le soleil est loin de la ville, il ne peut percer la moiteur feutrée que l’on sent peser sur la citée... Dès l’aube, les bruits des voitures à chevaux se succèdent et envahissent la scène, se répercutent sur les immeubles à quatre étages, jusqu’au chapeau pointu de la dame de fer, immobile... Puis, peu à peu, le décor se transforme, de-ci de-là, par touches discrètes une tâche de qui disparaît de la feuille naissante de platane et vient taper contre les volets de la chambre. La dormeuse entrevoit le soleil danser doucement par les fentes des persiennes. Un rayon vient ourler son oeil clair. Un luxe à Paris. Elle envoie voler draps et édredons et file dans son cabinet de toilette, semant au passage ses vêtements de nuit qu’elle ne prend pas la peine de ramasser. La vieille Augustine vient lui annoncer, les bras chargés des reliques, qu’elle a de la visite, un monsieur qui s’est installé dans le hall d’entrée et refuse de quitter les lieux sans avoir remis en mains propres, à Madame, un billet d’une extrême importance.
- « De quoi a-t-il l’air ?, s’enquit la voix enjouée par la porte entrouverte...
- « Ma foi, un de ces gueux précieux avec qui Madame à la bonté de perdre son temps »...
- « Augustine ! Je ne suis plus une petite fille ! Qui te permet de penser que je perds mon temps ? L’art n’est-il pas une belle chose et qui vaut que l’on s’y arrête ? N’est-ce pas toi qui m’a appris à ne pas juger sur le paraître ? »
- « Ah, ça , Madame, vous voilà à discourir et je sens que bientôt vous allez vous moquer de votre vieille Augustine, qui vous parle avec son cœur et... C’est moi qui vais perdre mon temps si je reste auprès de vous ; du reste je sais que j’aurais pas le dernier mot. Vous voilà prévenue. Quant-à moi, je n’entends plus rien, je retourne à mon ouvrage. »
Là-dessus, la vieille dame tourna les talons sans attendre de réponse, non sans un soupir d’inquiétude mêlé de fierté à l’encontre de sa maîtresse. Sûr, qu’elle ne manquait pas de caractère, sa petiote, mais où est-ce que cela la mènerait ? N’oubliait-elle pas un peu facilement qu’elle vivait dans une société d’hommes, faite pour les hommes, où les femmes étaient tenues en sujétion dans tous les domaines : politiques, économiques, sociaux y compris dans les choses de l’amour. Si un homme était admiré pour ses nombreuses conquêtes, une femme en pareil cas, était à proportion méprisée et montrée du doigt. Une injustice à laquelle leurs semblables n’étaient pas étrangères [...]
Frédéric attendait et trouvait le temps long dans ce sas d’entrée exagérément étroit en comparaison du volume que lui-même dégageait... Il se sentait gauche et embarrassé avec la toile qu’il serrait nerveusement sous son bras. Il lissa le reflet de ses cheveux rebelles aperçu le long du mur. Il attendait quelque dame à la tenue soignée et au négligé charmant, quelque muse discrète, digne de faire trembler le cœur de Millet... Une blonde raffinée, aux formes exquises et délicieusement féminines... Il ferma les yeux à demi à cette évocation.
- « Allons, Monsieur, de grâce, montrez donc l’important message qui vous fait demeurer séant et vous empêche de prendre congés ?" Et puis, amusée, devinant la mine déconfite, « vous attendiez quelqu’un » ?
Il avait devant les yeux la chose, la femme, la muse la moins muse qu’il aurait pu imaginer. Une femme... en pantalons !
- « C’est que, Monsieur, Madame... Je... Vous... » Il ne pût articuler autre chose.
- « Et bien quoi ? Ma tenue vous effarouche ? Allons bon ! Il sera dit, que ma complaisance à votre égard serait infinie : je vous ai reçu à l’heure où l’on ne saurait accepter de visite et voilà, Monsieur, que je vais à présent satisfaire à votre curiosité. Je peins, Monsieur, oui, oui, vous avez bien entendu. N’avez-vous jamais essayé vous-même de peindre en robe ? Non, n’est-ce pas ? Et bien voilà, si vous le souhaitez, essayez et après vous comprendrez à quel point une paire de pantalons peut-être commode !
Mais, voyons, si vous le voulez bien, l’objet de votre visite... »
Mar 30 Mai 2006, 11:12 par dolce vita sur Histoires d'amour

A mon amour

Que te dire que déjà tu ne sais
Les mots d’amour je les ai dit
Mon coeur est une fontaine
il pleure comme pleure la pluie....
Il faut à la vie mourir
Pour un jour renaître à la Vie
Les illusions se sont enfuies
Mon coeur est blessé et meurtri
Mais l’amour qui déborde et qui saigne
Est encore plus pur aujourd’hui
L’amour est plus fort que la haine
A chaque instant il resplendit
Et si on peut le mettre en croix
Jusqu’au bout, il dira "je t’aime"
Et si à bout il perd la voix
Sa est déjà la mienne...
Ven 26 Mai 2006, 20:57 par dolce vita sur Parler d'amour

Il la désirait...

Il la désirait. Elle était fière et libre. Il aimait sa force. Elle pleurait parfois comme un enfant devant l’inacceptable. Elle ne faisait pas de compromission avec la laideur du mal. Le mal, elle ne l’aimait pas. Elle n’aimait pas davantage la médiocrité des actes compassés, étriqués qui n’osaient pas l’ampleur du geste et l’éloquence du verbe... Les obséquieux et les par-devant lui donnaient des haut-le-cœur de dégoût...
Lui ? Il était un enfant, parfois, aussi.. Vulnérable comme l’enfant, le cœur ouvert et toutes ses souffrances à vif. Des pleurs plein les yeux, quelques fois, des trop pleins. Là, elle aurait voulu le consoler, mettre sa tête sur ses genoux, caresser ses cheveux, bercer ses larmes, l’abreuver de tendresse. Ses gourmandises, sa sensualité à fleur de peau réveillaient en elle le goût du jeu et du plaisir. Ils étaient amoureux de leur liberté ! Ils pouvaient donc s’entendre... L’un comme l’autre étaient respectueux de l’autre, de ses limites, de ses désirs, de ses envies...
Il la désirait. Violemment. Elle l’avait entendu dans sa voix, dans ses larmes, dans ses tourments... Elle ne voulait pas briser l’élan... Elle voulait lui donner des ailes, elle voulait voir ses yeux sourire à nouveau, le sentir pleinement homme... Entièrement.
Elle le laissa venir à elle.. Il lui fit l’amour longuement... Avec douceur ou fougue... Ils surent combler autant que susciter des désirs, des envies. S’affolant, se troublant, s’offrant et s’unissant jusqu’à l’extase au combien convoitée par tant et tant d’amants... Les bouches, les mains, les souffles se parcouraient, s’attardaient, se mêlaient, lorsqu’elle s’ouvrait à lui, lui prenait vie en elle... Ils étaient deux à se tendre vers le point de non retour de toute jouissance, dans une gerbe de ... Toujours plus haut, toujours plus loin, communion unique et infinie...
Sam 20 Mai 2006, 18:38 par dolce vita sur La séduction

Histoire en deux

Il posa un doigt sur ses lèvres, la prit par la main et s’enfonça dans la nuit.
Il leva la tête, vit la lune qui les éclairait faiblement et sourit car il aimait ce qui était caché.
Ils marchèrent de longues minutes main dans la main sans prononcer un mot. Il la sentait émue, attentive… prête à se donner. Il se sentait étrange………
Ils arrivèrent à une crique déserte où ils s’arrêtèrent au beau milieu, il lui lâcha la main et lui fit face. Aucun mot ne fut dit, leurs regards plongèrent l’un dans l’autre ; le vert de ses yeux se reflétant dans le bleu des siens.

Une intensité se dégagea de leurs êtres, leurs visages se transformèrent sous la douceur des caresses de leurs âmes. Il lui prit les mains, les porta à ses lèvres, les couvrit de baisers en fermant les yeux. Leurs mains enlacées établissaient un pont entre eux. Ils profitèrent longuement de ce moment qui les rapprochait.
Ils ne voulaient ni réfléchir, ni penser à quoique ce soit, mais uniquement jouir du moment présent. De temps à autres, un nuage passait devant la lune et ils se sentaient encore plus proches. Un léger vent soufflait, enveloppant leurs corps d’un manteau de douceur. Lentement leurs mains se séparèrent pour décrire un grand arc de cercle. Leurs corps se rapprochèrent pour se toucher, leurs mains agrippèrent leurs corps pour s’unir... Leurs cœurs se mirent à battre de plus en plus fort…

Mais avant qu’ils ne se trouvent à l’unisson, des vents contraires se levèrent… Ils perdirent l’équilibre, tombèrent à terre, furent arrachés l’un à l’autre… Le sol se déroba sous leurs yeux et leurs pieds, un immense cratère apparut et les engloutit. Pendant leur chute, ils furent séparés, crièrent, appelèrent, mais rien n’y fit. Ils heurtèrent beaucoup de récifs et leur voyage dura et dura encore.

Un matin, ils se réveillèrent à deux endroits différents… Meurtris mais heureux d’être en vie. Avaient-ils rêvés, d’où venaient-ils ? Leurs pensées partirent explorer les contrées à la recherche l’un de l’autre. Il se souvenait qu’il avait rencontré un être de … et qu’il s’était brûlé à sa rencontre. Il ferma les yeux, sourit à la Vie car elle lui apportait… de bonnes choses.
Sam 20 Mai 2006, 13:05 par coupdecoeur sur Histoires d'amour

Fraîche ...

Entrer dans l’eau
Fraîche ...
L’accepter, l’apprivoiser
Et là, l’instant ...
Les pieds encore au sol
Fragilement stables
Recevoir sa caresse
En fermant les yeux
Les mains à la surface
Portées par le flot ...
Et plonger
Lâcher l’ancrage
Prendre le risque
Le risque de la mort
Le risque du néant
Ouvrir les yeux
Recevoir la
Floue ...
l’accepter, l’apprivoiser
Et là, la Vie ...
Mer 10 Mai 2006, 17:32 par Kit sur La première fois

Una nube blanca

Je veux me trouver belle dans tes yeux, je veux sentir ton cœur battre plus fort, je veux que la nuit nous surprenne et ne nous relâche qu’au matin dans les bras l’un de l’autre. Je veux que tu soies fou et que tu laisses toutes tes obligations de côté, je veux que tu oublies la raison et les bonnes manières... Je veux que tu parles le langage de l’amour, les mots du cœur que l’on joue sur le piano de nos vies. Je veux voir la jaillir du visage de l’amour, mon amour. Je veux la douceur envelopper nos gestes et la passion nous cueillir comme l’instant. Sur un nuage, un nuage blanc mais si tendre mon amour, ensemble nos vies ne pèsent pas davantage mais comme le nuage elles participent déjà du Ciel. Ensemble, laisser nos empreintes sur le cieux au couchant et à l’aube éclairer le jour de notre amour naissant...
Ven 28 Avril 2006, 20:30 par dolce vita sur La vie à deux

Volare... 5

Il était revenu encore et encore sur ce bord de plage léché par les vagues mais il ne l’avait pas revue... A chaque instant son esprit l’emportait vers ce coin sauvage battu par les flots. Pourquoi ? Combien de jours avaient passé ? Il ne saurait le dire mais la douleur dans son cœur était à présent lancinante. Il avait mal, mal à elle, mal à l’amour qu’il avait laissé s’installer en lui au fil des années, un amour sans objet, un amour infini et qui portait à présent un visage, une voix flottant joyeusement éclaboussée d’éclats de rire dans sa mémoire douloureuse. Mal à ces gestes qui étaient nés dans ces nuits sans sommeil où sa solitude pesait au creux de sa couche. La nuit baignait les flots de milliers d’étoiles... Il était face à la mer, le visage pale, les yeux plus pales encore... Assis, la tête sur les genoux...
- « Je te dérange ? »
Il se retourna et il la vit qui lui souriait. Elle s’assit à côté de lui et ils se racontèrent. Ils dirent à l’autre ce qu’ils étaient sans chercher à séduire, sans altérer tout ce qui est.
Et puis, les mots se turent et les gestes coulèrent à leur tour de l’un à l’autre, de l’une à l’autre. Ils se firent l’amour comme ils le désiraient sur toutes les gammes, sur toutes les partitions... Librement, dans l’insoutenable légèreté de leurs deux êtres, dans toute leur pureté aussi : pleinement. Ils avaient soif l’un de l’autre et se désaltéraient à la source de leur désir dans une extase indicible. L’amour les mêlait l’un à l’autre, la tendresse les submergeait et puis des flots de vie les inondaient de nacrée. Ils s’aimaient en vérité.
Mer 26 Avril 2006, 20:48 par dolce vita sur Histoires d'amour

Ces divins voyous de l'amour

"Depuis le petit coeur impatient de mon enfance jusqu’à ce vieux coeur meurtri, pantelant, essoufflé, mais toujours plus avide de , je n’ai pas eu d’autre ambition que celle d’être accueilli et reçu comme un poète, de pouvoir me compter un jour au nombre saint de ces divins voyous de l’amour. Je n’ai jamais voulu rien d’autre, et je crois bien n’avoir perdu pas un unique instant d’entre tous ceux qu’il m’a été donné de vivre, en détournant les yeux de ce seul objectif jamais atteint, sans doute, mais visé toujours mieux et avec une passion de jour en jour plus sûre d’elle."

Armel Guerne
Sam 22 Avril 2006, 09:12 par Iris sur Citations

"La voie c'est le bonheur"

Mon coeur est fou de joie et si le Ciel est encore un peu obscurci par mes yeux incertains, tu es là, tu es là !!
C’est tellement incroyable, tellement extraordinaire qu’ils en restent ouverts au milieu de la nuit et soir ou bien matin je ne sais si je dors ou encore si je veille... Comme une adolscente je me mets à chanter et je danse et je ris au milieu de ma vie !!! Que de signes ! Que de grâces ! Tu es là. Déjà la route parcourue éclaire l’aube nouvelle si lontemps attendue : tout l’annonçait. Je pose sur ton visage mes mains pour le connaître. Je te contemple et ce faisant, je m’émerveille : laisser couler l’amour, et inonder nos êtres, t’aimer entièrement. Illuminant l’instant. Tu fais chanter mon coeur.

Et je me demandais par où passait la voie : "la voix c’est le bonheur" et voilà qu’il s’arrête et repose chez moi...

Loin déjà, tu as parcouru mes criques et mes forêts secrêtes, ton désir m’a conduite au sommet de la crête ! Et nous nous sommes aimés. Le coeur dans la et la douceur pour lit. Et nous avons tremblé sous le flot de l’azur qui enchante nos vies et conduit à la joie... Les blessures secrêtes ne sont pas refermées ? Qu’importe, ô bien-aimé, laissons l’amour passer et confions lui nos vies... Je ne t’aime pas hier, je ne t’aime pas demain, je t’aime, dès aujourd’hui.
Ven 14 Avril 2006, 11:58 par dolce vita sur Un monde parfait

Entre réel et virtuel

Quand je suis trop seule j’écris... J’écris beaucoup. J’écris aussi par nécessité. Mais c’est une autre histoire. Lorsque je suis trop seule, j’invente ou plutôt je devine. Je devine ces nous deux qui ne sont pas, qui ne sont plus et qui ne seront peut-être jamais ailleurs que sur du papier virtuel, bleus sur fond blanc, cet amour infini... Lorsque j’ai envie de te dire : « viens » et que je reste seule, pour ne pas crier, pour ne pas pleurer, pour ne pas désespérer, je nous dessine. Parfois sous une aveuglante d’autres fois en demi-teinte. Mais c’est toujours de nous dont il s’agit. Toujours nous par, avec et en amour. Une fois de plus, je te parle mais tu ne réponds pas. Je t’espère et je ne te vois pas... A ces illusions de nous deux auxquelles j’aurais tant voulu croire et qui me blessent je voudrais donner congé. Pour elles, pour toi, pour moi. A cette vie d’amour qui me fuit ou que je fuis peut-être sans trop bien le savoir, je voudrais aussi dire au revoir. De ces trop longues rêveries je voudrais me séparer et poursuivre ma route pas à pas. Mais la fantasmagorie s’est emparée de ma vie et je suis devenue un écrivain virtuel dont les songes sont bien réels...
Mar 28 Mars 2006, 20:37 par dolce vita sur Amour internet

Couronne de pureté

Tant pis, je serai peut-être déçu, mais je me tiens ouvert, j’offre mon cœur à ce beau rêve.
Tu viens et je t’accueille en moi sur cette plage où tout a commencé, cette Chambre d’Amour où j’ai mêlé, trente ans auparavant, mon être au sable et à la mer, je n’en savais plus rien, j’ai glissé sous le sommeil, j’avais roulé jusqu’à tes pieds, vague solaire.
A deux jours de te revoir, mon cœur s’émeut ; et amoureux, j’ai peur de l’être.
J’ai tant besoin de tes yeux, ou bien vivre sous terre, où j’ai creusé sa voie à l’eau céleste, et j’attendrai sa remontée, tout le long de mes veines.
Je sais très bien la danse que je veux.
Tu es, femme, la première dame comme en mon vœu, libre et belle, douce et claire, cœur spirale auprès du ciel, où t’attendent des boucles de , pour se mêler à tes cheveux, un air que dansera aussi ta tête, quand ton corps sera deux.
Je te veux et n’ai qu’un doigt à poser sur le bout de ton nez, qui est fort beau, puisqu’il m’émeut, si tu voulais.
Je n’en suis pas si sûr, le filet est léger, si je tombe d’être amoureux. Mais je saurai me relever, une liane est lancée, monte là-haut jusqu’au repère, l’abri des dieux et des déesses ; et si j’en pleure trop, j’en ferai encore une autre mer, encore plus belle encore, et je serai radeau, le salut des sourires amoureux, blessure radieuse que la houle promène auprès des cieux, je n’ai pas peur de ça, ni de mourir une autre fois, mais tu es celle que j’espère, du rêve millénaire.
Tu es, femme, la première dame selon mon vœu, ni fille ni drame, mais signe clair, couronne de pureté, ai-je appris hier.
Ô Ciel, t’amuses-tu ?
Je voudrais rire avec toi, ravir tes éclats, prendre part à l’éclair.
Mon cœur a remonté ma vie, et c’est pour l’homme qui t’espère, enfin debout, enfin heureux.
J’ai aimé de nouveau comme on aime toujours.
J’ai aimé en enfant, j’ai aimé sous la mer. Et j’ai aimé aimer, en t’attendant, un rien, la forme seule d’une prière, juste une goutte d’eau.
Pour me refaire, pur et sincère, savoir te couronner.
Alors donc je suis prêt !
Même tes yeux me l’ont dit, même l’hiver.
Je ne sais rien de ce que la pluie me réserve, mais pourvu que ce soit toi, mon toit le plus ouvert.
J’ai esquivé d’autres promesses, gentiment écarté de doux rêves, je n’ai pas relevé ces yeux d’aveu qui hier encore me retenaient, pour toi, pour t’être clair, qu’ils te reviennent, les miens si bleus, qu’on y voit à travers, et la mer et le ciel, et leurs jeux.
Amoureux, j’ai peur de l’être, tant pis, j’y vais quand même, c’est en femme que tu m’émeus, et de l’enfant en moi jusqu’à la lourde pierre, c’est en homme que je te veux, défais de tous les sortilèges, et s’il n’en reste qu’un, pour toi, je saurai l’être.
Alors je te prendrai dans mes bras sans trembler, sans faillir, sans dévier ; qu’en ton sein se soulève, furieuse, la haute mer qu’on croyait asséchée, radieuse sa première marée, vibrante, l’envolée qui touche Terre, et y mêle les cieux.
Qu’en ces nouveaux visages, la vie y soit réserve, un refuge intégral, ce volcan oublié où paissent les oiseaux, près des gazelles aux ailes paresseuses, pour qu’après nous les amants plus jamais ne se perdent.
Qu’ils voient de leurs yeux clairs, au-dessus d’eux et pour la Terre entière, descendre du repaire l’aigle amoureux, portant dans ses serres la couronne de pureté, qu’avec toi de tes yeux j’ai tressée.
Et qu’elle soit pour mille ans notre arche de beauté.
Dim 12 Mars 2006, 11:15 par Iris sur Parler d'amour
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