Pas de titre


La neige tombe en un ballet silencieux
J e suis ici,seul éloigné de tout
J’aime les grands espaces et leur solitude
J’y retrouve, chez moi, la plénitude
Qui donne des ailes à mon inspiration
Ma cabane, c’est ma deuxième
La chaleur d’un bon feu de cheminée,
Des buches qui crépitent dans l’âtre
L’imagination qui part en virée
Et l’esprit qui folâtre
J écris...

Assis dans un moelleux fauteuil,
Je savoure un bon cigare,
Un cognac et mon recueil
Voila un instant de plaisir rare
Les pieds reposant sur un épais tapis bien doux.
Je suis au paradis des hindous.

Un, coup frappé à la porte
Attire mon attention
Que le diable m’emporte
Je me pose des questions
Je n’attends pourtant personne
Mais voila que ça sonne!!
j’ouvre l’huis et j’aperçois
Une belle inconnue devant moi
Petite brunette aux yeux gris
Pas plus grande qu’une petite souris

Me demande, suppliante,de l’aide
Grelotte de froid, cheveux mouillés
Je me précipite à la salle de bain
Prends une serviette, et un peignoir
Un éclair tombe sur le terminal
Les plombs ont eu du mal
Voila qu’on se retrouve dans le noir.

Je me dis:elle va paniquer
J’essaie de la rassurer
Je rigole malgré tout de l’aventure,
Elle s’accroche à ma carrure
Parfum et chaleur font monter le désir...
Dim 21 Avril 2013, 15:25 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Une belle soirée

Elle avait mis l’éphémère d’un chemisier de soie
Transparent, laissant voir une partie de choix
Deux délicats rebonds dans un écrin de dentelles
Qui vinrent d’emblée toquer au fond de mes prunelles.
Cette soirée m’ennuyait, je pensais m’en aller.
Mais son apparition me poussa à rester.
Je ne la lâchais plus, l’observant en détails
Cherchant à chaque endroit où se trouvait la faille
Mais tout était parfait à mon œil tout conquis
Qui la voyait déjà tout au fond de mon lit.
Elle s’aperçu bien vite des regards insistants
Que je tentais discrets mais, maladroitement.
A présent c’était elle qui avait pris la main
Qui me peignait en proie dont elle ferait festin.
J’avais le dos tourné quand j’entendis une voix
Me lancer un «bonsoir, moi c’est Isabella »
Je me retournais donc, comment faire autrement,
Il me fallait faire face à l’objet du tourment.
Deux yeux verts bien plantés hypnotisèrent les miens
« Ne s’est-on déjà vus ? Je ne me souviens pas bien »
« Est-ce qu’on se fait la bise ou se serre-t-on la main ? »
D’une apparente contenance je me fis en galant
« Bonsoir, moi c’est Jime votre prince charmant
Voulez que pour vous je m’enquisse d’un verre
Ou bien préférez-vous que nous sortions prendre l’air ? »
« Quelques bulles volontiers avant d’aller dehors
Car rester enfermés, nous aurions vraiment tort »
Je lui servis sa coupe qu’elle but gracieusement
A la fin de laquelle elle me dit posément
« Je connais un endroit où nous serons tranquilles »
Tout en me dévisageant dans des grands battements de cils.
Nous filâmes à l’anglaise comme si nous faisons le mur
Voilà qui fleurait bon la jolie aventure.
A quelques pas de là elle m’amena dans un square
Pas une âme dans le lieu, il était bien trop tard
La lumière de la lune nous permettait d’y voir
Juste ce qu’il fallait pour que l’on ne s’égare.
Elle s’arrêta d’elle-même à l’endroit de son choix
« C’est là que j’aimerais que tu t’occupes de moi ».
Sa petite jupe zippée sauta en un éclair
Suivi de sa culotte qui la fit fesses à l’air.
S’adossant à un arbre, elle entrouvrit ses jambes,
Tout ça eut pour effet de me mettre la flambe,
Je m’accroupis céans devant sa cicatrice
Afin de quelques langues en gouter le délice
L’affaire la régalait et elle se trémoussait
M’enjoignant par ses mains de ne pas m’arrêter,
Puis se mit à gémir en réclamant mon pieu
S’allongeant sur le sol pour un confort de mieux
« Ah ! J’ai le trou en feu, je veux que tu m’embroche,
Viens vider dans ma niche tes 2 grosses sacoches ».
Nous haletâmes au vent rythmés par mes baloches
Qui dans son entrecuisse jouaient de la ricoche
Jusqu’à ce que portés dans l’extase jouissance
Je la sentis bouillir au jet de ma semence.
Le forfait fort fait taire aussi ne pipa mot
Restant dans son voyage ses ongles dans mon dos.
Reprenant poil de bête elle dit l’envie d’un verre
Nous retournâmes alors à la de Pierre
D’où personne n’avait vu notre tendre échappée
Pas de doute me dis-je c’est une belle soirée.
Ven 16 Nov 2012, 16:34 par Jime sur Les liaisons sulfureuses

L'escalier

L’escalier

J’aurais peut être pu comprendre
Si tu m’avais un peu parlé
plutôt que de descendre
Les marches de cet escalier
et quelques étages plus bas
échapper à nous à jamais
sans bruit et sans éclat
il y a des cendres dans mon thé.
Des ruines de toi dans la
Un gout amer dans l’escalier
Ton départ c’est comme un poison
Qui lentement sans s’arrêter
M’amène au bout du mot fini.
Des traces de quoi sur l’oreiller
Tes vils parfums que je maudits
Il y a des cendres dans mon thé
Rester seul, si cela doit être
Dans mon confort d’incertitudes
Je saurais faire dans le paraître
Pour que ne pèse ma solitude.
Mais restera comme souvenir
Vestige ultime de ce passé
Cet escalier que je dois gravir
Quand il y a des cendres dans mon thé.
Mer 25 Juil 2012, 12:21 par Jime sur L'amour en vrac

Passage à l'acte

Une heure du matin.
Dans cette rue sordide.
Des femmes alignées comme des réverbères, le long de la rue.
A leur manière d’ailleurs, elles éclairent.
Elles aussi.
La vie de certaines âmes. En peine.
Comme la tienne ce soir un peu.
Une heure du matin, et toi tu es là.
A trainer, à épier, à atermoyer –j’y vais, j’y vais pas.
Tu te sens encore emprisonné dans une sage attitude de circonstance.
A peine naturelle.
L’envie de braver l’interdit. Pourtant.
Flirter temporairement avec le mauvais genre.
On devient vite n’importe quoi….
Une du matin, liberté providentielle.
Une heure du matin, tu es dans cette rue blafarde.
Mal éclairé, parmi une faune où tu ne te reconnais pas
L’envie qui te tiraille dans le bas ventre t’attire inexorablement,
Lentement, inéluctablement, vers la bassesse. La chose coupable.
Une heure du matin, elle est là comme les autres.
Mais elle t’attire plus. Pourquoi ?
C’est elle. Ce sera elle.
Sa posture incitatrice, son déhanché furtif
Ont raison de tes derniers renoncements, si faibles.
Tu t’approches.
Sa silhouette fluette, sa chevelure sauvage, son air d’à peine 20 ans…
Ses deux grands yeux noirs te fixent, un sourire lui échappe.
Ton embarras de la situation.
Tu n’oses plus la regarder.
Comme par peur de regretter ton choix, regretter tout court, t’enfuir,
Faire demi-tour, pleurer, te maudire, te vomir.
Tes yeux couards cloués dans le sol.
Ils captent cependant ses fines jambes habillées de bas résilles
Plantées dans des chaussures à talons aiguilles
Qui attisent un peu plus ton excitation.
Devenue désormais irrémédiable.
Elle ouvre sa grande bouche
Qui a déjà dû malgré son jeune âge apparent
Accueillir bon gré mal gré des centaines d’hommes de tous horizons….
Un « Bonsoir vous montez ? » claque dans ta sphère
Surpris par le vouvoiement. Comme un respect.
Du coup tu restes silencieux, comme mortifié.
Elle relance, professionnelle
Le prix pour une fellation, le prix pour l’amour.
Quel amour ?
Tu ne te souviens pas de ta réponse exacte.
Ni du portillon franchi à la hâte.
En revanche, tu revois l’escalier dans lequel
Milles pensées défilent à la vitesse de l’éclair,
Où chaque marche gravie te fait osciller entre
L’amertume du regret et le stimulus de la scène qui se joue.
L’appartement. L’odeur d’un parfum fort, enivrant.
Une lumière tamisée qui t’inspire la honte.
Tu payes. Glauque.
Elle se déshabille.
Tu la regardes, un peu statufié. Exitation latente. L’attente.
Elle te dit d’en faire autant.
Exécution machinale, de manière saccadée.
Lentement comme pour retarder le moment. Paradoxal
Dialogue minimum.
Tu te sens comme un petit garçon en train de faire une bêtise.
« Tu viens ? »
Elle est allongée, nue, offerte, jambes écartées,
Et tu t’attardes un instant sur ce sexe qui t’attend.
Rasé. Béant. Suintant le passage des autres.
"Viens"
Tes yeux te piquent, tes mains sont moites, ta bouche pâteuse.
Tu t’allonges à ton tour, coiffé d’une gêne palpable.
Et d’un préservatif.
Où est donc passé ce mâle que tu croyais être ?
Si sûr de lui, si dominant, fort comme Dieu.
Sur ce lit d’infortune, tu ne le vois pas.
Il n’y a que toi, vide de ce que tu es,
Mais plein de honte.
Mais le sexe déjà raide.
Qui s’enfonce en elle. Façon vaseline.
Passage à l’acte.
Tu as quitté cette pièce façon dérobade, sans gloriole.
Tu as essayé de remettre à leur place l’ordre des choses
Marchant des heures vers nulle part.
5 heures du matin, tu es rentré chez toi.
Pas sommeil.
Tu as fait le tour de la vide,
Pour t’assurer que le silence qu’il y régnait
Etait bien celui auquel tu aspirais à ce moment-là.
Oui, personne pour te surprendre.
Digérer seul ton écart.
Tu n’oses pas aller t’étendre sur le lit. Conjugal.
Comme si tu pensais ne plus y avoir ta place.
Assis dans ton fauteuil.
Tu te repasses en boucle certaines images
Elles semblent vouloir s’incruster de force et violer ta mémoire.
Te punir. Peut-être.
Jime
Jeu 12 Juil 2012, 15:29 par Jime sur L'amour en vrac

Le secrétaire

Il vient de prendre ses fonctions
Dans cette grande et belle
Il espère bien faire sensation
Qu’on soit content de ses prestations
On l’a installé dans un joli bureau
Bien agréable où tout est fait pour s’y plaire
Il va pouvoir faire du beau boulot
Ce nouveau secrétaire

Mais son travail aussitôt se complique
Quand Madame dans le local rapplique
Juste vêtue de ses petits dessous
Qui mettent en valeur ses atouts
Il ouvre grand ses yeux à cette vue
Profitant de cette belle opportunité
De dévisager cette belle ingénue
Qui se montre dans toute sa beauté

Il se doit de rester froid et impassible
Devant cette belle ingénue si tentante
Le trouble est malgré tout bien visible
Face à cette belle vision alléchante
Il sent sa peau de soie s’accouder,
Tout contre le bord poli de son lutrin
Il sent la chaleur de son corps et se met à rêver
S’imaginant qu’ils n’en feront plus qu’un...

Dans son songe, il se voit doté d’une âme
Il se voit en secrétaire particulier de Madame
Planté devant elle tel un valet de chambre
Auscultant cette délicieuse silhouette d’ambre
Dans sa magnifique parure légère et frivole
Attendant qu’elle veuille bien prendre la parole,
Pour lui donner un ordre ou demander un service
Afin qu’il arrête de se tordre et mette fin au supplice

Ce sont des Georges par ci, des Georges par là
Il adore le son mielleux qui sort de sa belle bouche.
Et tous ces petits gestes affectueux lorsqu’elle le touche
Elle passe ses mains, afin qu’il brille d’un bel éclat
Comme si elle avait besoin de nettoyer la poussière sur son veston
Qu’elle avait besoin de faire étinceler les cuivres des boutons
Et qu’elle lustre avec tant de méticuleux soin cet abattant
En lui décochant ces beaux sourires, qu’il affectionne tant.

Il ne comprend toujours pas pourquoi, elle utilise cette cire d’abeille
Qui lui donne cet air guindé d’un vieux comptoir quitté la veille
Sur lequel elle aurait noyé ses ennuis amoureux dans un verre de Vodka
Lui préfère les fragrances de son eau de toilette à l’arôme de magnolia,
Qui lui rappelle tant sa jolie montagne et ses beaux versants ensoleillés
Ses doigts, si soigneusement manucurés, auraient besoin d’être réchauffés
Et il faudrait couvrir ce merveilleux corps afin qu’il ne prenne pas froid
Je me verrai bien dans ce rôle, pense-t-il, pour pouvoir m’occuper de toi.
Sam 23 Juin 2012, 15:27 par caressedesyeux sur Mille choses

Le cercle des poètes

Comme chaque année, Oasis organisait la traditionnelle rencontre de ses membres. Prolonger les beaux et bons moments passés sur le site, les amitiés nouées et les débuts d’idylles. Et partager tous ces mots qui formaient de si belles compositions. Des bouquets de mots aurait dit Douceur3. Une trentaine de poètes avaient répondu à l’appel, record historique, pas évident de rassembler en un lieu des personnes si dispersées.

Cette année la fête s’annonçait unique, le lieu choisit étant un vieux manoir style anglais, perdu dans la campagne et évocateur du plus pur romantisme. Et comme chaque fois, les règles de la rencontre lui donnaient un caractère de mystère tout à fait passionnant. Un thème, l’époque Victorienne anglaise pour les costumes et l’ambiance, et comme d’habitude, un souci de conserver l’anonymat de chacun pour garder les conditions de ces rencontres virtuelles sur le net. Donc pas de signes distinctifs, et port du masque obligatoire en plus du costume adéquat. Bien sûr certains se connaissaient déjà et pouvaient se reconnaître facilement, mais chacun jouait le jeu...

Seule indication, la liste des invités était fournie, pour augmenter l’envie de découvrir nos amis. Pour moi c’était la première fois, et j’avais hâte de vivre de bons moments avec tous les contacts sympathiques qui accompagnaient mon quotidien depuis plusieurs mois. Le site m’avait relancé et permis de m’exprimer, ce que je ne faisais pas si facilement, et la sensibilité de la plupart était un régal et un appel à la confidence. Franchement j’avais envie envie de côtoyer Capricorne pour son talent, Chibani pour son humour, Rainbownight pour sa fraîcheur et tant d’autres, surtout des femmes, pour la sympathie qu’ils dégageaient. Ecouter une nouvelle de Lesmotions, oui je le voulais...

Mais surtout, je venais pour l’élue, la fleur du site, mon amie, ma confidente et mon alter ego, celle avec qui je partageais au delà de l’espace des moments délicieux et de pure douceur. Un mélange de toutes les qualités, celles qui chauffent le cœur, celles qui enflamment le corps...

Comment se reconnaître? Je faisais confiance à notre intuition, et aux phéromones, ces petites molécules que nous émettons et qui transmettent les messages secrets de notre corps. J’étais sûr que la magie et la chimie ferait battre nos cœurs plus intensément quand viendrait l’heure de la proximité. J’avais confiance...

Les invités arrivaient petit à petit, belles femmes en robes blanches et petites ombrelles, beaux messieurs dans leurs costumes d’un autre temps. Et bien sûr le masque blanc pour garder le mystère. Un peu intimidé, je me mêlais aux personnes qui se tenaient autour d’un buffet dressé sur une grande table blanche au soleil. Et j’essayais de deviner qui était qui, par le souvenir du style de chacun. Oh cet homme qui déclamait des vers, d’une belle assurance et d’un talent certain , j’aurais juré que c’était Ratatouille! Et cette petite dame, qui allait de l’un à l’autre pour offrir sa gentillesse et ses mots si doux, si ce n’est pas Cyrael …
Tout le monde était là, la petite dame (j’avais raison) fit un petit discours de bienvenue et nous rappela les grands principes, passer une bonne journée, partager nos dernières œuvres (quelques petites estrades parsemaient les jardins) et se fabriquer de doux souvenirs de rencontres et d’amitié...

Je passais d’un groupe à l’autre, écoutant les poèmes, échangeant des idées sur le monde, et sur tout ce qui faisait notre vie de poètes. Un petit orchestre égayait nos oreilles. J’étais bien, ne me manquait que sa présence. J’avais bien quelques petites idées, mais encore un petit doute sur l’identité de ma chérie...

Oh mais c’est sûrement Isabelle59 qui nous enchante par sa douceur et sa sensualité. J’écoutais tendrement, mon esprit vagabondait, quand je sentis une petite main se glisser dans la mienne. Mon dieu, ce contact fit en moi l’effet d’un rayonnement soudain, et mon corps fût parcouru de frissons, doux et électriques...

ELLE M’AVAIT TROUVE

Mon cœur se mis à battre, ma voix bloquée dans ma gorge, des petits picotements dans la nuque. Pas de doute, vu l’effet sur moi, c’était bien ma douce. Sans rien dire elle prit mon bras et m’entraîna pour marcher un peu dans les allées du jardin. C’était la fin de l’après-midi, soleil bas et lumière tendre, pas besoin de parler, j’étais bien (et encore sous le coup de l’émotion) et nos pas s’accordaient comme des amis de toujours...

Sous une tonnelle, et entourés de merveilleuses roses aux senteurs enivrantes, nous nous faisions face à face. Sentant qu’elle devait prendre l’initiative, elle entoura mon cou de ses doux bras et approcha ses lèvres des miennes. Oh douceur exquise, saveur fruitée de l’été, sa bouche avait le goût d’une pêche qui éclate au palais et déverse son jus. Nos langues commencèrent leur danse et le temps se figea. Enlacés nos mains cherchaient la bonne prise, pour minimiser l’espace entre nos corps avides de contact...

Ces minutes furent une éternité, et me revenais le poème qu’elle m’avait inspiré sur cette seconde unique de bonheur quand tout s’accorde. Ses lèvres, ses joues, ses mains, étaient douceur extrême et comme une invite à découvrir le reste. Ses mains exploratrices commençaient à découvrir mon corps et ne semblaient pas avoir de limites imposées. Quand l’une d’elle se posa sur mon pantalon, elle constata que je n’étais pas insensible aux charmes de son corps. Notre étreinte m’avait comblé de joie pure et tendre, mais avais également réveillé mon désir. A travers le tissu, elle sentait et palpait la tension extrême qui ne demandait qu’à s’épanouir. Je crus défaillir quand sa caresse plus pressante fit sortir de sa cachette le bout déjà trempé de mon sexe...

Mais ce n’était pas le lieu de découvertes plus poussées. Je repris mon souffle et sa main et nous repartîmes vers des lieux plus fréquentés. Devant la grande demeure, certains s’activaient déjà pour préparer le grand dîner du soir. Belles assiettes et bougies nous promettaient un régal pour les yeux et raffinement de cuisine. Mais pour l’instant ma belle avait une autre idée en tête et comptait plutôt terminer son exploration à peine entamée …

Elle m’entraîna donc vers la à la recherche d’un endroit propice et discret. Les nombreuses pièces du bas étaient trop lumineuses et spacieuses, elle m’attira alors vers un escalier qui menait vers des recoins plus adaptés à sa mission. Là-haut, plus de calme et de pénombre. Et peu de chances d’être dérangés. Contre une porte elle me poussa et entrepris de libérer l’objet de son émoi. Le pantalon de toile tomba rapidement sur mes chaussures, et sa main agrippa à travers le fin coton qui me préservait encore, mon sexe tout tremblant et d’une vigueur de circonstance. Approchant ses lèvres, elle engloba le tout, tissu et chair et mordit doucement. Mes mains sur sa tête j’appréciais à sa juste valeur l’application qu’elle mettait dans cette mise en bouche...

Une main à même mes fesses, l’autre jouant avec mes bourses, elle entreprit de visiter sur toute sa longueur le dur bâton qui ne demandait que cela. Sa langue sentait à travers l’étoffe, la veine gonflée qui palpitait intensément. L’idée même que c’était mon petit cœur qui me procurait ces délices décuplait l’intensité du plaisir. Doucement sa tête montait et descendait, entraînant sa bouche, langue sortie, le long de ma verge qui commençait à entrevoir le moment où tout explose. Sa main vînt compléter l’action de sa bouche et accéléra le mouvement. Sentant l’instant ultime arriver, elle arracha mon dernier vêtement et me prit dans sa bouche, ses lèvres serrant fermement, elle engloutit au maximum, et en quelques mouvements bien contrôlés elle me fit atteindre l’extase. Ma semence jaillit accompagnée d’un petit cri de jouissance, tandis que ses ongles griffait ma fesse. Ne voulant rien laisser, elle avala le tout et lécha soigneusement ce qui coulait lentement le long de mon sexe bouillant...

J’avais rarement connu telle intensité, et un bien-être m’envahit, des frissons achevèrent mon contentement. Sous son masque je devinais le sourire de la bien-aimée fière d’avoir fait jouir son homme. Elle m’enlaça et je déposais sur sa bouche encore humide un doux baiser comme elle les aime. Reprenant mes esprits je remis un peu d’ordre dans mes vêtements et nous partîmes pour le dîner main dans la main...

Une telle journée m’avait mis en joie et en appétit, et c’est tout sourire que je pris place pour le repas à côté de ma sensuelle compagne. Ce fût régal, les plats raffinés défilaient, et l’ambiance était des plus conviviales, chacun y allant de son meilleur texte ou de ses bons mots. Le champagne nous montait à la tête, et ma petite qui est chamboulée à partir d’une demi-coupe commençait à montrer des joues rosies par l’alcool, la joie et certaines idées qui lui venaient en tête...

Sous la nappe je sentis sa main sur ma cuisse. La mienne vint l’y rejoindre et doigts enlacés nous étions comme deux amoureux tout neufs! D’un même mouvement, l’ensemble passa d’une cuisse à l’autre et j’entrai en contact avec la douce chaleur de sa peau. La coquine avait remonté sa robe pour permettre un accès plus aisé à certaines parties de son corps qu’elle souhaitait m’offrir en cadeau. Puis sa main rejoignit le dessus de la table, laissant la mienne seule, mais invitée à pousser plus loin l’exploration...

Douceur, chaleur, ces mots étaient trop faibles pour décrire la sensation que me procurait d’être entre ses cuisses. Ma main droite, paume sur sa peau, doigts vers le bas, remonta lentement, savourant le grain velouté de son épiderme. Elle atteignit alors l’infime dentelle qui recouvrait sa toison si fine. A plat sur le pubis, doigts écartés au maximum pour profiter de tout , je fis tendre pression pour assurer à ma voisine que j’avais bien compris le message...

Pendant ce temps, les conversations continuaient, les rires fusaient, et la coquine n’était pas la dernière à montrer sa joie. Que tous prirent bien sûr comme manifestation du bonheur de se retrouver tous ensemble. Mais autre chose était en partie responsable de cet état. Sous la table, mes doigts par petits cercles, avaient entrouverts les petites portes protégeant, pour peu de temps encore, la caverne aux mille trésors. Mon majeur poussa plus loin et commença à frotter le tissu blanc sur les chairs roses et humides. Parmi ses rires, des petits cris partaient, que tous prenaient pour les manifestations de la boisson. Oh coquine!!!

Repliant mes doigts, j’accrochais le bord de sa culotte mouillée de plaisir, et je les fis passer par dessous pour sentir les palpitations de sa peau. Il n’était plus l’heure de perdre du temps vu l’état de la belle qui riait et se secouait sous l’effet de tous les plaisirs réunis. Alors mes deux doigts enserrèrent comme une pince, le clitoris tout dur et gorgé de désir. L’humidité ambiante facilita le travail des deux artistes, pression, pincements, roulements, tout contribua à faire vibrer le corps de ma chérie qui m’envoyait des regards plein de tendresse et de gratitude. ..

Les mouvements maintenant profonds et appuyés faisaient leur effet, et la pauvre semblait s’enfoncer sous la table. Sentant que l’explosion serait imminente, je décidais de lui venir en aide et je sortais d’une voix puissante ma plus grosse blague (pourrie mais bien marrante). Ce fut un tonnerre de rires et d’applaudissements. Un tel bruit que ma coquine arriva à jouir bruyamment sous les derniers effets de ma main en folie, sans que personne ne remarque cette situation plutôt délicate. Secouée par les rires et les spasmes de l’orgasme, tout son corps bougeait et je la regardais avec un évident bonheur. A peine apaisée elle se jeta à mon cou et devant les sourires de l’assistance elle me fît le plus tendre baiser qu’il soit permis de donner...

Vous pensez bien que le retour vers nos régions respectives fut un voyage empli de bons souvenirs, de marques d’amitié, de promesses de se revoir et de rendez-vous futurs sur le site. Pour nous ce fut bien plus, nos corps avaient gardé l’empreinte de l’autre et dans nos têtes il y aurait pour longtemps ces instants délicieux où plus rien ne comptait que de donner et de s’aimer.
Lun 16 Avril 2012, 12:16 par cocoeur sur Les liaisons sulfureuses

Je n'ai pas su te dire

J’aime tes cheveux en bataille, le matin au réveil.
J’aime ton regard de rainette quand tu viens de pleurer.
J’aime tes longs cils, qui battent tels des éventails dissimulant tes yeux quand tu te sens gênée.
J’aime la chaleur de ton cœur qui bat contre le mien quand tu es fiévreuse.
J’aime la petite fille qui dessine les fleurs qu’elle n’a pu offrir à sa maman.
J’aime la silhouette fluide que dessine ta longue robe blanche tachée de roses.
J’aime entendre ta voix la nuit dans la solitude de tes appels.
J’aime le souvenir de tes pas quand le long de la rivière tu as pris la main de ta sœur.
J’aime tes éclats de rire le dimanche, quand tu sais que les vacances ne font que commencer.
J’aime la rêverie des fumées de ta cigarette quand le soir nous n’avons plus besoin de parler.
J’aime la délicatesse de tes gestes et tes sourires amusés.
J’aime nos rendez-vous clandestins quand tu crois que ta mère ignore que nous nous retrouvons.
J’aime la sérénité de nos promenades en forêt quand l’hiver est si bleu.
J’aime quand tu me demandes de te servir du vin pour me faire comprendre que tu n’es plus une enfant.
J’aime les rides qui éclairent ton front quand tu lis Flaubert.
J’aime tes paroles adolescentes quand tu découvres la révolte.
J’aime le désordre de ta chambre, tes vêtements éparpillés que tu ne porteras pas ce soir.
J’aime ta précipitation affolée quand tu sais que tu es encore en retard.
J’aime regarder le chat qui s’endort au creux de ton ventre.
J’aime cette musique que tu écoutes, que je ne comprends plus.
J’aime te savoir heureuse quand tu es loin de moi.
J’aime quand tu descends du train, me cherchant sur le quai.
J’aime quand feignant l’indifférence, tu fais semblant de ne pas être fière de la copie que tu as laissée trainer sur la table de la cuisine.
J’aime quand tu me manques, je sais que ce soir nous dinerons ensemble.


Je n’aime pas les magazines que tu lis.
Je n’aime pas la longueur de tes silences.
Je n’aime pas ces photographies que je n’ai pas su prendre de toi.
Je n’aime pas la couleur rouge de l’ambulance.
Je n’aime pas ce téléphone qui a oublié le son de ta voix.
Je n’aime pas ces fleurs que tu soignais, qui renaissent éternellement.
Je n’aime pas ce chat que l’on n’a plus revu quand il a compris que tu ne reviendrais pas.
Je n’aime pas cette qu’ habitent d’autres bonheurs à présent.
Je n’aime pas le temps qui est passé dans l’ombre des années perdues.
Je n’aime pas entendre la tristesse de ta sœur.
Je n’aime pas les paroles que tu as enfouies, quand tu les pensais inutiles.
Je n’aime pas que tes rêves ne soient restés ceux de l’enfance.
Je n’aime pas le désespoir dont tu as vêtu tes nuits d’errance
Je n’aime pas ce corps que ta douleur a effacé.
Je n’aime pas les mots que je n’ai pas su te dire.
Je n’aime pas que de ma mémoire tu t’estompes chaque jour un peu plus.
Je n’aime pas ne plus savoir pleurer.
Je n’aime pas la force que j’ai eue sans toi.
Je n’aime pas cette femme qui ne t’a jamais connue.
Je n’aime pas ses yeux dans lesquels tu t’es sentie femme.
Je n’aime pas le chant des oiseaux insolents au printemps retrouvé dans ce jardin où tu es désormais en paix.
Jeu 15 Mars 2012, 00:04 par francisco varga sur La déclaration d'amour

Album photos

Redécouvrant ces images oubliées depuis si longtemps je m’abandonne à leur contemplation attentive, faisant renaitre celui que j’étais à vingt ans.

Premiers mots, dans le train

Ça, c’est dans le train qui nous conduisait à Marseille. Nous ne nous connaissions pas encore. J’avais remarqué cette fille qui sur le quai m’observait. C’est elle qui m’a adressé la parole en premier. Sa tête me disait bien quelque chose, mais je ne la remettais pas. Je ne me souviens plus des premiers mots que nous avons échangés. Le train était bondé et nous n’avions pas trouvé de places où nous assoir. Debout sur la plateforme, nous nous sommes racontés ; elle souriait tout le temps, faisant comme si elle me trouvait passionnant ; moi, je faisais la roue....Elle a voulu me montrer , un petit reflex argentique autofocus, que son père lui avait offert pour son anniversaire et dont elle était très fière, en le manipulant elle a photographié la porte des toilettes. Le flash s’est déclenché automatiquement..... L’image est remarquablement nette.

Quand à Vienne, le Wagon a commencé à se vider, nous nous sommes installés, côte à côte....Elle me parlait, de sa vie, de ses parents, de ses études....Nous fréquentions la même école. Elle entamait sa première année, moi ma troisième. Je me souviens juste de ses yeux qui brillaient et des reflets roux qui courraient sur le Rhône ce matin de décembre entre neige et soleil.

* * *

Neige de février la nuit.

Ça, c’est une drôle de photo toute floue. La neige tombait à gros flocons. C’était la nuit. Nous avions fait l’amour pendant des heures, probablement plusieurs fois de suite.
C’est elle qui m’a réveillé pour que je voie tomber la neige. Je me souviens m’être dit que c’était un peu idiot... La neige à Lyon en février, ça ne me semblait pas un spectacle inhabituel.
Toute nue, elle regardait la neige qui recouvrait le jardin en contrebas en me disant c’est beau non ? Moi j’étais derrière son dos, et je regardais ses petites fesses qui reflétaient la lumière jaune des lampadaires de la rue. J’ai saisi l’appareil posé sur la table du salon. C’est à cet instant qu’elle s’est retournée pour me sourire. Je n’ai pas interrompu mon geste, et j’ai pris la neige à travers la fenêtre. Elle s’est mise à genoux pour me prendre dans sa bouche. Elle n’avait jamais fait cela. Elle voulait me faire plaisir, elle s’y prenait plutôt mal. Nous avons encore une fois fait l’amour....
La photo est ratée et le labo ne nous l’a pas facturée, si l’on regarde attentivement, encore faut-il le savoir, on distingue vaguement le reflet de son dos..

* * *

Premières vacances à Biarritz

Celle-ci c’est mon frère qui l’a prise. On est au début de l’été sur la promenade qui longe la plage de Biarritz. Le ciel est bleu lumineux. Je me souviens de l’odeur des frites et de l’ambre solaire qui évoquait le temps des vacances. Les couleurs de la photo sont chaudes et saturées.
Le vent rabat ses cheveux vers l’avant, couvrant une partie de son visage. Elle ne pose pas et rit de toutes ses dents.
Nous nous étions baignés, l’eau était encore un peu fraiche. Elle porte une jupe rouge légère qui lui arrive un peu au-dessus des genoux. Prétextant que l’eau était très salée et qu’elle avait oublié emporter de quoi se changer, elle était restée nue sous ses vêtements.
Par jeu ou par défi, et sans que je le lui demande, elle est restée toute la journée dans la même tenue.
C’est la semaine ou elle a voulu emprunter avec moi de nouvelles voies sensuelles.


* * *

Le collier de perles

C’est l’hiver, toujours à Biarritz. Le regard buté et la lèvre tremblante, elle ne veut pas me parler.
Mes parents nous ont invités au restaurant. À la fin du repas, ma mère remarque qu’elle porte le collier en perles que je lui ai offert deux mois plus tôt. C’est à cet instant qu’elle découvre mon mensonge... le premier... en le lui offrant, je lui avais fait croire que je l’avais acheté lors d’une vente aux enchères. Ma mère lui apprend qu’il s’agit du collier de ma grand-mère. Ma mère parle toujours trop. J’aurais voulu qu’elle se taise. J’aurais voulu être ailleurs. Le choc est d’autant plus rude que le cadeau l’avait surprise.
Elle apprendra un an plus tard que ce n’était même pas de vraies perles.
C’est ce soir, je crois qu’elle à appris à ne plus m’aimer autant.

* * *

Festival d’Avignon

Photo de groupe, quelques mois plus tard. Un stage de théâtre à Avignon. Nous assistions à une ou deux représentations par jour et avions droit à l’explication de texte détaillée de l’artiste. Nous ne nous connaissions pas auparavant et ne sommes jamais revus depuis. Je ne parviens pas à mettre un nom ou un prénom sur le moindre visage.
Le cliché a été pris à la terrasse d’un café proche du palais des papes. Nous sommes côte à côte, sans tout à fait me tourner le dos, elle ne semble pas me prêter attention. Elle a sympathisé avec un garçon qui ressemble à un moniteur de ski ou de planche à voile. Il est grand, blond, les yeux clairs, l’allure assurée des hommes que les femmes recherchent ; j’ai l’air d’un môme à ses côtés.
Elle lui propose de venir nous voir à Lyon et insiste pour qu’il note le numéro de téléphone. Je sais que si elle le revoit, ce ne sera pas pour parler théâtre... Nous n’avons jamais évoqué cet épisode par la suite. Je ne suis pas certain qu’elle aurait souhaité m’associer à la réalisation de son fantasme.

* * *

Nouvel An dans le Jura

Sur celle-ci, on la voit, en train de danser. Nous sommes dans un gite dans le Jura et fêtons le Nouvel An avec un groupe d’étudiants que nous connaissons depuis quelques semaines seulement et ne reverrons jamais.
La musique est forte... tout le monde a déjà beaucoup bu. La pièce est enfumée, nous ne pouvons pas ouvrir les fenêtres, dehors il fait -20° ou moins encore.
Je la savais opposée à toute consommation de stupéfiant, mais ce soir-là, elle s’est servi une énorme part de space cake et peut être un cachet d’ectazy également.
Elle est devenue très câline, m’a attiré dans un coin un peu à l’écart, m’a pris la main, dégrafant elle-même un bouton de son jean pour dégager sa taille et m’a demandé de la caresser jusqu’à l’orgasme. Elle me regardait droit dans les yeux, tandis que ma main s’activait... je l’ai sentie se détendre comme un ressort cassé. Elle venait de jouir. Après cela, elle est partie danser, puis je l’ai perdue de vue pendant une heure ou deux jusqu’au moment où elle est venue me chercher, pour que je lui fasse l’amour sous la douche. Son sexe était humide au point que je me demande encore si je n’ai pas confondu son excitation intime avec le sperme d’un autre.
Un mois plus tard, nous étions séparés. Il me semble que c’est à cette occasion que nous avons fait l’amour pour la dernière fois.

* * *

Nuit de féria à Nîmes

Là, c’est moi de nuit, le crâne rasé, l’œil sombre, marchant dans les rues de Nîmes en pleine feria. Je suis militaire, à l’époque on disait bidasse.
Nous sommes séparés depuis plusieurs mois. Nous n’avons plus que quelques rares contacts téléphoniques.
Je sais qu’elle vit à présent dans cette ville.
J’ai l’air préoccupé et sérieux..., je me souviens que j’étais en fait à la fois triste que notre histoire soit terminée et inquiet de la rencontrer accompagnée d’un autre, qui serait forcément plus grand et plus beau que moi.
Mon ami, qui m’a invité se moque de moi.... La rue est en fête. Tout le monde rit et danse autour de nous, tandis que nous marchons en parlant du sens de la vie.

* * *

En revenant de Nîmes, un matin.....

Dans cette photo, prise d’un radar routier, à l’entrée de Nîmes, on me voit seul au volant de ma voiture. Je suis pressé d’arriver à destination.
Elle m’avait invité à venir lui rendre visite dans son deux pièces à Nîmes, pour diner.
Je n’étais plus militaire et nous ne nous étions pas revus depuis une année.
Elle m’attendait chez elle. Je suis venu les mains dans les poches, sans une bouteille ni même un bouquet de fleurs. Elle semblait heureuse de me revoir, me gratifiant de son sourire magnifique.
Tous deux assis à même le tapis de son salon, je l’écoutais me parler de son travail, de sa vie, de sa mère. Le téléphone a sonné. Elle a décroché, j’ai compris qu’elle parlait à son nouvel amoureux. Adossée à un mur, ses talons posés à plat, elle lissait sa jupe et la rajustait en me regardant sans cesser de parler. Elle a légèrement entrouvert ses genoux d’un geste faussement involontaire, me dévoilant un court instant une tache blanche entre ses cuisses.
Après qu’elle ait raccroché sur un mot tendre chargé de promesses érotiques, nous avons repris notre discussion. Il faisait chaud ce soir-là, mais la température était supportable. Elle s’est levée d’un geste nerveux, me déclarant que son string la grattait et lui rentrait dans les fesses, l’a retiré rapidement en me tournant le dos. Sagement installée sur son canapé en toile, elle est nue sous sa jupe. Elle joue, prenant garde à ce que je n’interprète aucune de ses attitudes comme un signal érotique.
J’aurais dû l’embrasser, me jeter sur elle, la prendre, sans même la déshabiller, ramper sous elle pour la dévorer. Mais ce soir, je suis resté assis sur son tapis carré... j’ai continué à parler et à boire ; à parler encore et à boire aussi.
Nous avons dormi ensemble. Je n’étais de toute façon pas en état de reprendre la route. Allongée, dos contre mon ventre dans son lit, elle était nue. J’étais saoul et m’en voulais de ne pas avoir su réfréner ma pulsion alcoolique. Comprenant qu’il ne pouvait désormais plus y avoir que de la tendresse entre nous, elle s’est saisi de ma main droite afin de couvrir son sein gauche et s’est rapidement endormie.

* * *

Photo sur le net


Je ne l’ai plus jamais croisée. Récemment, en tapant son nom sur un moteur de recherche, j’ai vu son visage apparaitre sur une photo qui semblait avoir été scannée à partir d’une pièce d’identité.
Près de trente ans plus tard, elle n’a pas changé. Elle est toujours aussi souriante et ne fait pas son âge.
En revoyant cette image, me revenaient en mémoire les deux années que nous avions passées ensemble. Elle était toujours célibataire et vivait encore dans le sud. Je me suis demandé ce qu’il serait passé si je ne lui avais pas menti à propos du collier de perles. Peut-être aurions-nous prolongé notre histoire. Nous aurions certainement eu des enfants et la séparation n’en aurait été que plus douloureuse. Nous n’étions pas destinés à rester ensemble toute notre vie.
J’ai quelques remords, mais aucun regret. Je conserve un souvenir attendri de ma première histoire d’amour.

* * *

Elle n’a pas tout oublié

Ma mère est passée à la hier soir. Après quinze ans de célibat, elle a enfin décidé de refaire sa vie dans une autre ville avec son nouveau compagnon. C’est fou ce que l’on peut jeter quand on déménage. Je lui avais dit que je ne voulais pas qu’elle se débarrasse de quoi que ce soit qui m’appartient sans me le dire. Elle a tenu parole et m’a rapporté hier, une malle pleine de vêtements d’enfants et une surprise. La surprise c’est cette boite en carton qui déborde de vieux souvenirs que je suis en train d’effeuiller, seule, sur la table de mon salon.
Au fond de la boite, une enveloppe rose. Dans l’enveloppe, quelques photos de moi, encore adolescente. Mes sœurs et moi fêtant mes dix-huit ans, mon chat, mes premiers et derniers essais de photographie artistique. Puis retournée, parmi d’autres ; je suis sûr qu’elle a ouvert l’enveloppe, un cliché, ou je m’adonne au plaisir naturiste au bord d’une rivière par une claire journée d’été. Je suis debout, bien sûr toute nue, et la photo a été prise de surplomb. Mon corps est un peu déformé par la perspective plongeante. Je suis bronzée des pieds à la tête, sans la moindre marque de maillot de bain. J’avais encore mes petits seins, qui me complexaient tant, que je me suis fait refaire pour mes trente ans.
J’avais oublié l’existence de cette image, mais je me souviens de cette journée. Je ferme les yeux et elle revit en moi.
Nous avions décidé de nous baigner dans le Gardon. Ma sœur avait voulu nous accompagner avec son petit ami iranien. Lui nous conduisait, dans sa 504 décapotable rouge.
Il faisait très chaud, et nous voulions nous baigner. Il ne supportait pas la promiscuité et refusait toutes les plages que nous lui proposions, nous avons roulé, puis marché longtemps pour trouver un endroit qui ne soit pas envahi de familles.
Il était beau ce jour-là, très brun, ses cheveux bouclés flottaient au vent. Ses lunettes de soleil lui donnaient un air absent. J’avais envie de le toucher, de gouter sa peau que je devinais salée. Lui, conduisait, sans dire un mot le regard fixé sur la route.
C’est moi qui après notre baignade ai pris l’initiative de me débarrasser de mon slip de bain, pour bronzer toute nue. Il ne s’est pas fait prier longtemps et s’est lui aussi complètement dévêtu. Ma sœur était dans l’eau en compagnie de son invité. Visiblement gênés, ils n’osaient plus nous rejoindre.
Allongée sur le ventre, je somnolais, goutant l’odeur des pins, la douceur du soleil et le chant des cigales. Je me sentais bien dans mon corps, j’ai senti sa main huilée d’abord se poser sur mon épaule puis investir le reste de mon corps. J’avais envie qu’il continue sa caresse, qu’il l’a précise et de ses doigts me fasse jouir maintenant.
Je me suis levée et d’un geste de la tête l’ai invitée à me suivre. Sous un arbre, je me suis assise face à lui, tournant le dos à la rivière. Écartant légèrement les genoux, je n’ai pas eu besoin de dire pour qu’il comprenne ce que je désirais. Je voulais me sentir fouillée, caressée, excitée... Je n’ai jamais retrouvé un homme qui sache aussi bien me faire jouir de ces doigts. Il m’a caressée, longuement, lentement, avec la précision et la douceur d’une femme. Je le regardais dans les yeux et sentait son trouble alors que le plaisir rapidement montait de mon ventre d’abord par vagues, puis comme un flot continu. C’est à ce moment que sans cesser sa caresse, il s’est penché vers moi, me soufflant une parole obscène et souriante. J’ai senti mon sexe inondé de plaisir. Un petit cri m’a échappé... Je ne l’ai pas touché. Il n’a pas insisté. Il n’a jamais compris que j’attendais qu’il prenne sans attendre mon autorisation
C’est avec lui que je me suis peu à peu affranchie de mes inhibitions et du poids du regard de ma mère. Un soir, j’ai eu l’impression que je faisais l’amour avec mon frère. Je n’ai plus supporté de voir son visage face à moi. Je me suis retournée, et m’imaginant avec un autre je me suis faite jouir sans attention pour son plaisir. Je savais que notre histoire était finie. Je n’avais plus envie de lui. Il me fallait d’autres corps, d’autres odeurs, ressentir les émotions du début.
Nous nous sommes quittés sans qu’il insiste pour me retenir. Il avait l’air triste des amants révoqués. Je ne l’admirais plus.
Nous nous sommes revus peu après notre séparation. Je voulais qu’il me prenne, qu’il me maltraite et me baise.... mais, il n’a rien compris et a passé toute la soirée à boire et à parler.
Je ne sais plus où il vit. Il a dû vieillir et perdre sa brune beauté juvénile. Peut-être ses cheveux ont-ils blanchi. Peut-être a-t-il pris du ventre ou perdu l’éclat de son regard. Je voudrais ne jamais le recroiser. Et puis que lui dire à présent ?
Lun 12 Mars 2012, 22:57 par francisco varga sur Histoires d'amour

Prise de vue




Midi ! Un soleil timide peine à traverser les nuages qui s’amoncellent dans un ciel gris-acier. La journée promet d’être des plus ennuyeuses. Ma petite paresseuse vient tout juste de se lever et ne s’est pas encore habillée. Elle déambule à demi-nue dans les pièces de notre chaumière réchauffées par le bon feu qui crépite joyeusement dans l’âtre de la grande cheminée du salon... La chipie m’a subtilisé l’appareil photo dont je me sers pour ma modeste entreprise de photographe et compte bien s’en servir pour me mitrailler sous toutes les coutures... Elle sait pourtant que, malgré mon métier, je déteste être pris en photo... Cela peut paraître étrange mais je ne me trouve pas photogénique, bien qu’on m’ait souvent affirmé le contraire. Reste qu’on ne se refait pas et j’ai des pulsions épidermiques chaque fois qu’on a voulu immortaliser mon portrait. Un léger bruit m’informe de la mise en œuvre de son projet. S’engage dés lors une course poursuite, à travers toute la , au bout de laquelle j’arrive tout de même à lui reprendre l’appareil...Et le fin tissu qui peinait à la recouvrir. Très fier de ma victoire, j’exhibe mon trophée quand une mimique de ma partenaire titille l’intérêt de mon œil d’artiste. Là, au milieu du salon, complètement nue, elle fait le singe. Se cachant derrière le mobilier et n’en sortant que pour me narguer d’une grimace. C’est alors à mon tour de m’amuser à la photographier, surtout quand elle fait sa chipie, et qu’elle ose me tirer la langue...

Elle s’amuse, à me provoquer en minaudant et en lançant des lazzis qui heurtent ma virilité. Elle en rajoute, en trémoussant son nez, son postérieur et toute une autre série de simagrées destinées à m’aiguillonner et qui ne réussissent qu’à me faire rire. Puis, voyant que son manège n’a pas de prise sur moi, quand on prend des mioches irascibles en photo on apprend à calmer ses pulsions ou on change de métier, elle prend un air de garçon manqué, allume une clope, met sa casquette de gavroche, et me fixe effrontément dans les yeux...Elle a, à ce moment, une beauté qu’il m’est impossible de décrire tant se mêlent un sentiment d’amour, de désir, d’admiration qui confineraient à l’adoration...Si seulement elle consentait à garder la pose ! Une si jolie coupe à la garçon qui me rappelle une grande et talentueuse actrice disparue, se prénommant Katherine... Katherine Hepburn ! Un petit air mutin, qui ne me déplaît pas et qui m’avait fait craquer la première fois que l’on s’était rencontrés. Je m’en souviens encore, c’était à une vente de charité. Elle, en train de verser de la soupe chaude dans les bols, et moi qui venait faire un reportage-photo sur les exclus de cette société de consommation. Sans se soucier de mon emploi du temps ou de mes intérêts professionnels, elle m’avait collé un miséreux m’enjoignant de le raccompagner au centre d’hébergement le plus proche. Son culot et son aplomb m’avaient fortement impressionné et je dus à la providence que le clodo m’abandonne sur le trottoir pour aller, de son côté, faire la manche...

J’en avais profité pour faire plus ample connaissance en prétextant une vaseuse exigence d’excuses pour le comportement quelque peu désinvolte qu’elle avait eu à mon égard et fus surpris d’apprendre que derrière l’apparente désinvolture se cachait toute une étude psychologique de l’individu mâle de milieu moyen. Personne de sensé ne pouvait refuser, sans se sentir coupable de mesquinerie, d’accéder à la requête d’une très belle jeune femme en détresse. Grâce à son charme et à son toupet, elle avait réussi à caser des dizaines d’indigents dans différents centre. Une telle beauté alliée à une telle intelligence, je me devais de mieux la connaître. C’est ainsi que je l’épaulai dans sa mission. Et c’est ainsi que j’en fis ma compagne...Mais pendant que je me remémore ces merveilleux instants du passé, ma chipie continue son cirque et je m’aperçois que je continue à la mitrailler alors que mon appareil indique ’’Full’’. Je le dépose avec délicatesse dans son emballage comme on poserait un bébé dans son berceau quand le poids de mon amie me tombe dessus d’un seul coup. Elle en a assez des singeries et recherche un contact plus valorisant. Je l’empoigne et la retient. Elle se débat comme une chatte réclamant des caresses mais qui exige qu’on la dompte. J’écrase un baiser sur ses lèvres et je la sens fondre...Prête pour un câlin plus approprié...Que j’aime cette chipie !
Mar 13 Déc 2011, 15:44 par caressedesyeux sur Histoires d'amour

Cet homme

Elle l’observe, choquée:
de la voir l’aimer.

Elle voudrait être cet homme
qui la fait vibrer
ce jeune érudit en forme
qui la fait danser.

Elle voudrait être dans son corps
lorsqu’il durcit à son contact
elle voudrait leur corps à corps
et à ce moment exact.

Elle voudrait ne plus être seule,
tomber en amour dans sa gueule...
elle voudrait savoir ce que c’est:
d’aimer...

Elle en a bien un vague souvenir
mais depuis c’est la Vague...
Entre Harpagon et Alcapone, qui choisir,
ces héros râtés où elle divague...

Et puis, il y a lui...
celui qui lui renvoie ô combien elle a râté...
loupé les envies
de vie où elle pourrait être aimée...

Elle a bien quelques consolations,
quelques oranges rapportées,
un parloir où elle y trouve le son
le seul qui la consolerait...

Je lui mets des musiques pour l’apaiser,
un temps, ça lui permet,
de la fermer, et d’écouter,
et même de chanter ses regrets...

En famille recomposée,
ses enfants la haient,
elle ne s’en est jamais souciée
égoïste, bien trop occupée...

Occupée, à s’oublier,
et à ravaler sa dignité.
Elle avale ce qui reste coincé,
ce qui reste bloqué...

Elle voudrait être cet homme
lorsqu’il caresse ses yeux,
ses seins, et ses hormones,
lorsqu’elle le rend joyeux.

Elle voudrait cette qu’ils ont
avec ce jardin,
elle voudrait être lui et sa raison,
et son chemin...

Elle voudrait son destin,
et ses mains,
elle voudrait être tout ce qu’il est,
tout ce qu’il a, ses qualités.
Mer 23 Nov 2011, 15:17 par inlove sur La vie à deux

La rencontre tchat

la rencontre Tchat
Parfois la vie nous permet de croiser le chemin de personnes formidables, mais moi j’ai croisé le chemin de Magalie, voilà je sais que cela ne vous regarde pas mais je peux pas rester sans rien dire de Magalie Duquenne.

Il était une fois une Femme sans joie.
Qui se prit au jeu d’aller tchater un peu sur camfrog est msn le 9 août 2009 , je dialogue avec Magalie c’eté parle d’elle et de moi, de ses enfants de pépé et mémé .
Tu voulai une nouvelle vie, et pas une vie de merde que tu avais avec un homme ki été alcoolique et qui ne pense qu’à lui et fait rien pour change jamais a la toujour cher ses ami au sa mére .
Nous avions gardé le contact tous les jours apré avoire coucher les petit on se retouvé sur msn en cam, et semaine après semaine une relation amoure arrive, comme à chacun de nos rendez-vous, j’avais reçu ton petit message : « suis à arrive»...un délicieux compte à rebours pour aller te rejoindre,Jusqu’à a se déplacer pour venire me voir toutes les semains sans que son mari le sache et ce durant 3 ans.
Elle m’a présentait sa petit famille ( Lily Ludo Oliver et biensur mon poto Tom )et moi à tout mon entourage.
Elle me disait vouloir vivre avec moi, trouve un logement je veu vivre avec toi et les petite et me l’a promis.
J’ai fait ma demande de divorce pépé ma comduit cher mon avocate je passe au tribunal passe au le 25 septembre pour son divorce.
Je lui demande tu lui a di quoi Avocate qu’il arrete pas de boire et qu’il pense qu’a lui est ses pigeons je lui est di aussi je suis parti de la est vit chez ses grands-parents avec ses enfants.
Et la de cette nouvelle, je décide d’allai sur mon jeux, avec des personnes de sa région qui joeux avec moi, je deside de parle d’elle est la le choc de ma vie quand il m’annonce.
Elle divorce pas elle est toujour avec son homme Nikale, et de la elle envoi un message pour me di d’elle est bien rente oui care lundi elle été avec moi.
Elle avais laisseé son petit Tom chez grands-parents pendant que ( Lily Ludovic et Olivier sont a l’ecole )
Lendemain Je lui envoi un message je lui demande des explications alore qu’elle été parti pour son tatouage avec sa cousine.
Voila la reponse ( oui je suis toujour avec est alore ) je lui di c’etait que des mensonges tout se que tu ma dit?
Aujourdh’ui elle est toujours avec lui.
Elle se permet d’être sur plusieurs sites pour rencontrer des homme à qui il dit des mensonges et fait croire qu’elle veut vivre avec.
Cette femme ne peut s’empêcher de mentir et de trahir. Personnage dangereux sans état d’âme qui fait déplacer les personnes de n’importe quelle distance et surtout qui fait souffrir gratuitement.


Voila se que voullais dire de Magalie Tu es venu dans mon petit monde à moi t’incruster, laisser une trace de ton passage.
j’ai eu le choc de ma vie quand tu m’annonce un soir qu’il est tjrs avec ton ex, alors qu’on avait des projet normalement koi est tu m’a quitté comme un chien enragé
j’en peux plus le coup etait tres dur pour moi car je l’aime tant


faite attention a vous marié qui la connai merci desole desole desole tonnere
Lun 24 Oct 2011, 14:27 par ludovic sur Amour internet

Charlotte et les fraises



Comme tous les matins, Charlotte se lève, en sachant déjà que des fraises l’attendent. Elle ne se pose même plus la question de savoir qui met un bol sur le palier devant sa porte. Elle ouvre rapidement celle-ci, jette un coup d’œil à droite, puis à gauche et se dépêche de prendre le petit récipient tout en refermant la porte à double tour.
Elle vient vite s’assoir à la cuisine de peur que l’on ne lui vole, saupoudre légèrement de sucre cannelle et d’une touche de chantilly...
Tout en les dégustant, elle en arrive tout de même à se poser la question car Charlotte est curieuse. Et cela commence à l’intriguer sérieusement, même si généralement, elle ne se prend pas la tête.
Mais là, elle gamberge au point de se demander, s’ il n’y aurait pas du poison et qu’on vienne l’enlever "Pfffffffffff ! ma pauvre fille, tu deviens parano"!
Bon elle a bien un voisin qui habite à coté de chez elle, mais il pourrait être son grand-père. Et franchement, elle le voit mal déposer un bol de fraise à son intention.
En fait, elle le connait très mal son voisin, car cet homme a la passion de cultiver un beau jardin de fleur mais aussi de fraises. Il n’est pas resté indiffèrent à cette gamine. Pour lui c’est surtout affectif, car il n’a pas de petite fille. Bien qu’il ai un petit fils qui ne vient jamais, car il est étudiant en médecine.
Les jours passaient, son bol de fraise chaque matin, elle menait sa petite vie bien tranquille, Charlotte...
Puis, un matin, comme d’habitude, toujours enthousiaste, elle se précipita à sa porte, mais resta perplexe soudainement : il n’y avait pas de bol de fraises.
Le lendemain et les jours suivants, il en fut de même.
Elle ne se leva plus aussi vite, resta au fond de son lit, devenant paresseuse.
Un beau jour, on frappa à sa porte, elle se demanda qui cela pouvait être. Elle enfila son peignoir, regarda à travers le judas.
Planté là, devant son perron, un homme tenait dans ses mains un bol de fraises.
Elle ouvrit, très suspicieusement, en se demandant de quelle planète il venait ? avec ces mèches vertes, dressés sur la tête grâce au gel d’une texture extra forte il ressemblait plus au San Goku d’une bande dessinée manga qu’à un étudiant en médecine...
Les jours ont passé et beaucoup d’eau a coulé. D’une part, finalement, Charlotte a eu beaucoup de peine en perdant un grand-père avec qui elle avait tissé ces liens si particuliers, et d’autre part, Tristan, était devenu médecin et sa coiffure ne ressemblait plus à ce qu’elle avait été. Sa plus belle joie était qu’ils vivaient ensemble et que Charlotte prenait soin du jardin, en cultivant de belles fraises, tandis qu’il avait installé son cabinet dans la de son grand-père. Il portait un regard plein d’amour à sa femme Charlotte qui s’attelait a sa passion.
Ven 09 Sep 2011, 13:59 par caressedesyeux sur Histoires d'amour

Un jardin

Anne,
je rêve qu’un jour on aurait ce jardin avec au début juste de l’herbe et des plantes et peut-être une plage de sable aussi, et puis ce lac et ces montagnes en arrière plan. Moi je voudrais un cerisier et nous mangerons des cerises en été. Et si ce n’est pas possible, alors on peindra d’immenses montagnes sur les murs de notre et on balancera du sable par terre. Ce serait le meilleur endroit au monde. Ce serait le meilleur, ce serait le nôtre. Je t’aime.
Ven 09 Sep 2011, 10:02 par _curieux_ sur La déclaration d'amour

L'amour moderne

J’ai lu quelque part : le sexe est si facile à obtenir que l’amour est maintenant devenu un fantasme ..
Pour la génération X et les précédentes, cette affirmation est sans nul doute plus choquante que véridique.
Et pourtant, pour la génération Y, c’est normal.
Je fais partie de cette génération qu’on appelle Y. Selon moi, nous ne vivons plus dans une époque où la ’’relation à long terme’’ est prônée .. Et je crois qu’il y a un lien à faire avec le fait que nous ne sommes plus croyants.
De nos jours, le divorce c’est courant et le mariage c’est rare.
Dans le temps, les gens devaient se marier par obligation, telle était la volonté de Dieu. Et le divorce ? N’y pensez même pas !
La vie de ces gens était prédéfinie et ne pouvait être autrement. Ils ne se posaient pas de questions, ils suivaient le moule imposé par la religion, tout simplement.
Est ce que les gens étaient plus heureux ?? Non je ne crois pas .
Ils ne pouvaient pas s’affirmer en tant qu’individu parce qu’ils auraient été chassé de l’église, et ça dans ce temps là, c’était pire que mourir !
Nous vivons simplement dans une nouvelle ère où l’affirmation de soi est en pleine ascension.
Ce que j’entends entre autre par ‘’affirmation de soi’’ ; le droit de choisir avec qui on a envie de partager des moments intimes.
Soit dit en passant, n’oubliez pas que l’être humain est un mammifère. Vous en connaissez beaucoup des mammifères qui passent toute leur vie avec le même animal? Non. Je crois que l’être humain a besoin de relations charnelles, même si ces relations ne s’accompagnent pas d’amour.
Il est vrai que c’est beaucoup plus facile de passer à autre chose maintenant, parce qu’il n’y a presque plus rien qui nous attache obligatoirement à un individu quelconque. La religion ne nous l’impose plus. Ainsi, si ça ne fonctionne pas avec quelqu’un, il est beaucoup plus facile de laisser tomber plutôt que de travailler pour faire fonctionner une relation, ou tout simplement endurer quelqu’un qu’on aime pas parce qu’on a pas le choix.
À l’époque, passer sa vie avec la même personne n’était pas le désir de l’être humain, mais plutôt celui de Dieu, un être suprême qui ne sait même pas c’est quoi être en manque de sexe. Et on devrait baser notre vie sur ses convictions? Heu, non désolé je passe mon tour.
Il est vrai que notre génération a peur de l’engagement. C’est peut être dû au fait qu’on a vu nos parents se divorcer, se battre pour une pension alimentaire, se chicaner pour la garde des enfants. Nous avons peur que ça ne fonctionne pas et de nous retrouver avec rien, à l’exception d’un cœur brisé.
C’est une roue qui tourne .
Ayant peur de l’engagement, les gars deviennent des ‘’players’’ et les filles deviennent des ‘’saloppes’’ .
Et cette bande de joyeux lurons se tiennent loin des émotions puisqu’ils ne veulent pas tomber amoureux, au risque de s’engager .
Ceux qui s’engagent sont comme des prisonniers, parce qu’aujourd’hui, il est possible d’avoir couché avec 30 personnes sans être marié ! Et ce n’est plus un crime, c’est NORMAL . Lorsque tu es engagé, tu dois te contenter d’une seule personne, alors que si tu étais célibataire, SKY IS THE LIMIT, comme on dit .
À l’époque, on n’y pensait même pas. Tu devais être vierge au mariage et avoir des relations intimes avec la même personne toute ta vie. C’est pour ça que la relation de couple n’était pas perçue comme une prison mais plutôt comme un idéal de vie, parce que Dieu le voulait.
De plus, la femme devait être une bonne épouse et ne jamais chialer. Son mari pouvait sortir à la Taverne, se saouler la face et rentrer tard alors que la femme devait veiller sur les enfants. Ce n’est plus comme ça aujourd’hui puisque nous faisons face à une nouvelle réalité : l’égalité des sexes.
Mis à part tout ça, il est vrai que notre génération Y fait face à un problème plus grave : L’IMAGE.
Le nouveau but des gens dans la vie c’est de PARAÎTRE et non d’être .
Il faut bien paraître, avoir une belle voiture, être le plus ‘’Douchbag’’ du club ou la plus ‘’Chixx’’ de la gang, avoir les plus gros seins possible, avoir le plus d’amis sur Facebook.
Avant c’était d’avoir une , une belle terre cultivable et des enfants .. Maintenant c’est d’être un Douchbag en chef et d’avoir couché avec plus de filles que ton meilleur ami.
C’est un problème qui n’en est pas un parce que je crois qu’éventuellement, ces gens seront blasés de simplement PARAÎTRE et arriveront à une étape de leur vie ou ils voudront savoir qui ils sont vraiment, à l’exception du ‘’Average Guy’’ qui voulait être comme tout le monde et être cool.
En gros, la génération Y se placera plus tard que les générations précédentes, mais elle finira par le faire. Éventuellement, cette génération ouvrira son cœur plutôt que son corps ..
C’est ce que je pense de l’amour moderne.
Mer 03 Août 2011, 04:21 par Eveb1234 sur Articles

L'inconnue

La neige tombe en un ballet silencieux
Je suis, ici,seul éloigné de tout
J’aime les grands espaces et leur solitude
J’y retrouve, chez moi, la plénitude
Qui donne des ailes à mon inspiration
Ma cabane, c’est ma deuxième ,
La chaleur d’un bon feu de cheminée,
Des bûches qui crépitent dans l’âtre
L’imagination qui part en virée
Et l’esprit qui folâtre
J’écris...

Assis dans un moelleux fauteuil,
Je savoure un bon cigare,
Un Cognac et mon recueil
Voilà un instant de plaisir rare
Les pieds reposant sur un épais tapis bien doux.
Je suis au paradis des Hindous

Un coup frappé à la porte
Attire mon attention
Que le diable m’emporte
Je me pose des questions
Je n’attends pourtant personne
Mais voilà que ça sonne!!
J’ouvre l’huis et j’aperçois
Une belle inconnue devant moi
Petite brunette aux yeux gris
Pas plus grande qu’une petite souris
Me demande, suppliante, de l’aide
Grelotte de froid, cheveux mouillés
Je me précipite à la salle de bain
Prends une serviette, et un peignoir
Un éclair tombe sur le terminal
Les plombs ont eu du mal
Voilà qu’on se retrouve dans le noir

Je me dis : elle va paniquer
J’essaie de la rassurer
Je rigole malgré tout de l’aventure,
Elle s’accroche à ma carrure
Parfum et chaleur font monter le désir...
Depuis je ne l’ai jamais laissée repartir
Lun 27 Juin 2011, 17:37 par caressedesyeux sur Mille choses
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