Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur matière - Page 2 sur 2
Il avait été une fois…
Il avait été une fois…
Au commencement était l’ « énergie ». Ce n’est que bien plus tard qu’ils l’appelleraient « lumière », ou « esprit », ou « divinités ».
Elle n’avait pas conscience d’elle-même, vu qu’elle était tout et tout était elle. N’ayant pas de limite, elle n’éprouvait pas le besoin de se définir en tant qu’entité, en tant qu’unicité, puisqu’elle était tout.
Mais un jour, vint l’ennui. Il se matérialisa par un effondrement de son tout sur lui même. Se condensant à l’extrême, une nouvelle forme en sortit. « Ils » devraient encore plus tard l’appeler « matière ».
La matière, inconsciente, devrait quand même toujours garder le souvenir instinctif de son état inconscient précédent. Elle devint à certains endroits des monde-entités. Chacun différent, mais chacun une lueur des autres, un reflet dans un miroir déformé de ce que les autres auraient put être.
Contigus mais sans contacts, ils étaient des échos infinis quasi-conscients les uns des autres.
Et la matière s’organisa, se complexifia. Elle devint vies. Ces vies développèrent chacune un don. Pour certaines, c’était l’altruisme, découlant de l’air, l’eau, le feu et la douceur dont avaient besoin d’autres.
Pour d’autres, la communication afin de pouvoir se développer à un rythme raisonnable, car « ils » n’avaient pas les capacités des premiers. Les sons se firent mots, les mots se firent idées et les idées devinrent poètes pour les moins matérielles de ces formes de vies. Mais elles s’enfuirent bientôt dans les hauteurs pour devenir une légende oubliée : le peuple du ciel. « Ils » les appelleraient, pour les plus inquiets d’entre eux, Anges.
Enfin, l’énergie n’ayant pas totalement disparu, elle fit ce qu’elle savait faire, être la synthèse de son état précédent, ne retenant que le meilleur de chacun.
La forme sensible, tactile, sensuelle des seconds lui permis de s’ancrer. Elle retint les aptitudes des premiers, qu’elle trouvait plus en adéquation avec ce qu’elle avait été auparavant.
Ainsi naquirent les salamandres, les ondines, les gnomes et les sylphides.
Les salamandres réchauffaient le monde-entité, lui donnant la chaleur nécessaire à son épanouissement affectif. Sentant que cette chaleur était voulue par « eux », elles devinrent des entités indistinctes, à la lisière de ce qui est palpable. Mais parfois, elles se mêlaient à eux, afin de comprendre…
Les sylphides lui apportaient leurs souffles, permettant au peuple du ciel de rester en suspend, éloigné d’ « eux ». Ne sachant que choisir entre les différentes formes d’eux, elles convinrent que choisir, c’est renoncer, et mêlèrent tous leurs attributs. « Ils » les auraient qualifiés d’ « androgynes » s’ils avaient vraiment compris le sens caché de ce terme…
Les ondines intuitives, aimèrent la source de vie et ne cesseraient jamais de caresser leur ancêtre-créateur de leurs mains liquides. Le berçant dans leurs bras liquides afin d’effacer toute blessure, toute souillures. Elles seraient aussi à l’occasion ses larmes.
Enfin, le gnomes, sans cesse cajolés par « eux » finirent par leur ressembler. Ils étaient le berceau d’ « eux » dans certaines croyances, affirmant que ceux qui se baptisèrent « hommes » avaient étés pétris en eux. Au sens figuré, ce n’était pas totalement inexact. On pourrait donc dire qu’ « ils » étaient en partie un prolongement de la Terre. Certaines finirent même par se mêler à eux, perdant en partie leurs dons particulier de créateurs, mais partageant les balbutiement de ce don perdu, envolé avec le peuple du ciel : l’empathie. Certaines ondines et salamandres inquiètes les suivirent, faisant pour eux ce que les sylphides avaient fait pour le peuple du ciel. Ils furent protégés et s’installèrent définitivement sur leurs monde-entités.
Mais un jour, un « ange » finit, lui aussi, par s’ennuyer. L’état de béatitude perpétuel de son peuple, immobile dans les bras soyeux des sylphides, loin des autres parties de ce qu’il sentait être une partie distincte mais intégrante de ce qu’il avait été lui devint second.
Il se projeta dans un humain à naître avant que ses compagnons ne puissent lui expliquer. Le seul don qu’il reçu, nouvelle forme d’existence au milieu des autres formes fût l’oubli. Oubli de ce qu’il avait été, ne gardant que la nostalgie des bras des sylphides.
Ni homme, ni ange, il avait tout à découvrir, de même que ceux issus des autres éléments et des hommes. Il proliféra néanmoins, toujours à la recherche de cette douceur perdue, de la joie des idées, du plaisir des mots, égaré au milieux d’une réalité pas tout à fait sienne.
Les humains comprirent quand même que quelque chose n’allait pas dans ce qui était. Ils inventèrent de nouvelles religions et leur donnèrent le nom de sciences.
L’un d’eux, Heisenberg, le seul à saisir le langage du peuple du ciel, intuita que tout ne saurait être lié. Il devait exister d’autres « ailleurs », d’autres « ici ». Il fût l’origine de ce qu’on formula pompeusement « ailleurs quantiques ». C’était juste l’explication du fait que tous les monde-entités étaient uns, mais liés. Qu’ils étaient chacun des possibilités des autres.
Les descendants des anges comprirent pour certains qu’ils n’avaient pas leur place céans. Que ces extrapolations de ce qui pourraient être ne suffisaient pas par rapport à ce qui aurait dû dans l’Absolu. Ne sachant pas comment partir, le « où » étant exclus par sa théorie, ils disparurent.
L’un d’eux, ne comprenant pas trop pourquoi restât. Il fût considéré comme la sentinelle. Il est la mémoire de ce que l’on oublie. Cette mémoire le fait souffrir mais c’est son « rôle ». Il comprend certaines choses intuitivement, car il conserve une partie de l’empathie, mais n’est pas assez humain pour savoir la communiquer vraiment.
Il rencontre parfois des êtres dans lesquels il retrouve la douceur des sylphides, leur complicité, leurs traits, mais…
Ces êtres vivant dans un des monde-entités ne sauraient se mêler au descendant des anges même s’ils lui font recouvrir une partie de ce qu’il a oublié. Qu’il leur fait intuiter des choses qu’il ne savait pas vouloir soupçonner. Touchant l’héritage des élémentaires, il réalise sa forme d’énergie. Ses premiers pas.
Il commence à déplier ses ailes.
Et puis, il comprend à la longue. Il doit partir lui aussi, comme les demi-anges, ses compagnons. Il comprend que ce ne sont pas des anges déchus, comme les « eux » les ont nommés. Il comprend. Il comprend qu’il ne peut pas expliquer car ça ferait mal aux habitants du monde-entité qu’il a approché. Il comprend que rien n’est gravé dans la pierre, tout est écrit dans le sable, un jour de vent.
L’histoire, la fin de l’histoire, elle ne s’écrit pas. Alors qu’il comprend ça, il retrouve des pans de mémoire.
Cette mémoire d’un château dans le ciel, d’un château où il vole, où il saisit ce qu’est l’énergie, où, de même que les humains réalisent des biens, des actions, des choses, il pourra même réaliser l’énergie.
Et puis, à l’aube d’un matin, il quitte son enveloppe, la laissant derrière lui, finissant de déplier ses ailes, redevenant un vrai descendant d’« ange », il s’élance pour retrouver, à mi chemin entre les anges et les hommes l’endroit qui est le sien. Suffisamment homme pour avoir besoin d’un « où ». Ils se retourne, voit les visages des humains qu’il a aimé, parmi la foule innombrable de tous ceux des monde-entités et sort de ce qui est matière pour retourner à l’état de non-souffrance. Hors du temps, il flotte.
Il nomme son univers de béatitude Uchronia. Et pour la deuxième fois, à l’envers, il oublie. Il oublie jusqu’au souvenir de tout ce qui a suivi, de tout ce qui précèdera.
Au commencement était l’ « énergie ». Ce n’est que bien plus tard qu’ils l’appelleraient « lumière », ou « esprit », ou « divinités ».
Elle n’avait pas conscience d’elle-même, vu qu’elle était tout et tout était elle. N’ayant pas de limite, elle n’éprouvait pas le besoin de se définir en tant qu’entité, en tant qu’unicité, puisqu’elle était tout.
Mais un jour, vint l’ennui. Il se matérialisa par un effondrement de son tout sur lui même. Se condensant à l’extrême, une nouvelle forme en sortit. « Ils » devraient encore plus tard l’appeler « matière ».
La matière, inconsciente, devrait quand même toujours garder le souvenir instinctif de son état inconscient précédent. Elle devint à certains endroits des monde-entités. Chacun différent, mais chacun une lueur des autres, un reflet dans un miroir déformé de ce que les autres auraient put être.
Contigus mais sans contacts, ils étaient des échos infinis quasi-conscients les uns des autres.
Et la matière s’organisa, se complexifia. Elle devint vies. Ces vies développèrent chacune un don. Pour certaines, c’était l’altruisme, découlant de l’air, l’eau, le feu et la douceur dont avaient besoin d’autres.
Pour d’autres, la communication afin de pouvoir se développer à un rythme raisonnable, car « ils » n’avaient pas les capacités des premiers. Les sons se firent mots, les mots se firent idées et les idées devinrent poètes pour les moins matérielles de ces formes de vies. Mais elles s’enfuirent bientôt dans les hauteurs pour devenir une légende oubliée : le peuple du ciel. « Ils » les appelleraient, pour les plus inquiets d’entre eux, Anges.
Enfin, l’énergie n’ayant pas totalement disparu, elle fit ce qu’elle savait faire, être la synthèse de son état précédent, ne retenant que le meilleur de chacun.
La forme sensible, tactile, sensuelle des seconds lui permis de s’ancrer. Elle retint les aptitudes des premiers, qu’elle trouvait plus en adéquation avec ce qu’elle avait été auparavant.
Ainsi naquirent les salamandres, les ondines, les gnomes et les sylphides.
Les salamandres réchauffaient le monde-entité, lui donnant la chaleur nécessaire à son épanouissement affectif. Sentant que cette chaleur était voulue par « eux », elles devinrent des entités indistinctes, à la lisière de ce qui est palpable. Mais parfois, elles se mêlaient à eux, afin de comprendre…
Les sylphides lui apportaient leurs souffles, permettant au peuple du ciel de rester en suspend, éloigné d’ « eux ». Ne sachant que choisir entre les différentes formes d’eux, elles convinrent que choisir, c’est renoncer, et mêlèrent tous leurs attributs. « Ils » les auraient qualifiés d’ « androgynes » s’ils avaient vraiment compris le sens caché de ce terme…
Les ondines intuitives, aimèrent la source de vie et ne cesseraient jamais de caresser leur ancêtre-créateur de leurs mains liquides. Le berçant dans leurs bras liquides afin d’effacer toute blessure, toute souillures. Elles seraient aussi à l’occasion ses larmes.
Enfin, le gnomes, sans cesse cajolés par « eux » finirent par leur ressembler. Ils étaient le berceau d’ « eux » dans certaines croyances, affirmant que ceux qui se baptisèrent « hommes » avaient étés pétris en eux. Au sens figuré, ce n’était pas totalement inexact. On pourrait donc dire qu’ « ils » étaient en partie un prolongement de la Terre. Certaines finirent même par se mêler à eux, perdant en partie leurs dons particulier de créateurs, mais partageant les balbutiement de ce don perdu, envolé avec le peuple du ciel : l’empathie. Certaines ondines et salamandres inquiètes les suivirent, faisant pour eux ce que les sylphides avaient fait pour le peuple du ciel. Ils furent protégés et s’installèrent définitivement sur leurs monde-entités.
Mais un jour, un « ange » finit, lui aussi, par s’ennuyer. L’état de béatitude perpétuel de son peuple, immobile dans les bras soyeux des sylphides, loin des autres parties de ce qu’il sentait être une partie distincte mais intégrante de ce qu’il avait été lui devint second.
Il se projeta dans un humain à naître avant que ses compagnons ne puissent lui expliquer. Le seul don qu’il reçu, nouvelle forme d’existence au milieu des autres formes fût l’oubli. Oubli de ce qu’il avait été, ne gardant que la nostalgie des bras des sylphides.
Ni homme, ni ange, il avait tout à découvrir, de même que ceux issus des autres éléments et des hommes. Il proliféra néanmoins, toujours à la recherche de cette douceur perdue, de la joie des idées, du plaisir des mots, égaré au milieux d’une réalité pas tout à fait sienne.
Les humains comprirent quand même que quelque chose n’allait pas dans ce qui était. Ils inventèrent de nouvelles religions et leur donnèrent le nom de sciences.
L’un d’eux, Heisenberg, le seul à saisir le langage du peuple du ciel, intuita que tout ne saurait être lié. Il devait exister d’autres « ailleurs », d’autres « ici ». Il fût l’origine de ce qu’on formula pompeusement « ailleurs quantiques ». C’était juste l’explication du fait que tous les monde-entités étaient uns, mais liés. Qu’ils étaient chacun des possibilités des autres.
Les descendants des anges comprirent pour certains qu’ils n’avaient pas leur place céans. Que ces extrapolations de ce qui pourraient être ne suffisaient pas par rapport à ce qui aurait dû dans l’Absolu. Ne sachant pas comment partir, le « où » étant exclus par sa théorie, ils disparurent.
L’un d’eux, ne comprenant pas trop pourquoi restât. Il fût considéré comme la sentinelle. Il est la mémoire de ce que l’on oublie. Cette mémoire le fait souffrir mais c’est son « rôle ». Il comprend certaines choses intuitivement, car il conserve une partie de l’empathie, mais n’est pas assez humain pour savoir la communiquer vraiment.
Il rencontre parfois des êtres dans lesquels il retrouve la douceur des sylphides, leur complicité, leurs traits, mais…
Ces êtres vivant dans un des monde-entités ne sauraient se mêler au descendant des anges même s’ils lui font recouvrir une partie de ce qu’il a oublié. Qu’il leur fait intuiter des choses qu’il ne savait pas vouloir soupçonner. Touchant l’héritage des élémentaires, il réalise sa forme d’énergie. Ses premiers pas.
Il commence à déplier ses ailes.
Et puis, il comprend à la longue. Il doit partir lui aussi, comme les demi-anges, ses compagnons. Il comprend que ce ne sont pas des anges déchus, comme les « eux » les ont nommés. Il comprend. Il comprend qu’il ne peut pas expliquer car ça ferait mal aux habitants du monde-entité qu’il a approché. Il comprend que rien n’est gravé dans la pierre, tout est écrit dans le sable, un jour de vent.
L’histoire, la fin de l’histoire, elle ne s’écrit pas. Alors qu’il comprend ça, il retrouve des pans de mémoire.
Cette mémoire d’un château dans le ciel, d’un château où il vole, où il saisit ce qu’est l’énergie, où, de même que les humains réalisent des biens, des actions, des choses, il pourra même réaliser l’énergie.
Et puis, à l’aube d’un matin, il quitte son enveloppe, la laissant derrière lui, finissant de déplier ses ailes, redevenant un vrai descendant d’« ange », il s’élance pour retrouver, à mi chemin entre les anges et les hommes l’endroit qui est le sien. Suffisamment homme pour avoir besoin d’un « où ». Ils se retourne, voit les visages des humains qu’il a aimé, parmi la foule innombrable de tous ceux des monde-entités et sort de ce qui est matière pour retourner à l’état de non-souffrance. Hors du temps, il flotte.
Il nomme son univers de béatitude Uchronia. Et pour la deuxième fois, à l’envers, il oublie. Il oublie jusqu’au souvenir de tout ce qui a suivi, de tout ce qui précèdera.
Lun 23 Jan 2006, 20:17 par
Ambriel sur Un monde parfait
Polychromes
Ils s’étaient croisés à maintes reprises pour le boulot... Elle avait dû l’interviewer pour ses activités extra professionnelles. Il exposait parfois et leur goût commun pour la peinture les avait rapprochés. Il avait été surpris par la facilité avec laquelle elle avait su percer le mystère de ses polychromes. Ce jour-là, ils avaient parlé plus que d’ordinaire encore, les invités pour le vernissage étaient tous partis, la propriétaire de la galerie commençait à les regarder d’un oeil noir en louchant ostensiblement sur sa montre mais, perdus dans leur discussion, ils ne voyaient rien du monde qui les entourait, ils poursuivaient à deux un cheminement de pensée qui progressait de l’un à l’autre dans une relative souplesse... Doucement, Mrs Dean les avait dirigés vers la sortie et seul le froid nocturne du début de l’année les avait rappelés à la réalité : ils se regardèrent également surpris et se mirent à rire... D’un commun accord, ils décidèrent de poursuivre leur discussion au chaud et si possible au Clos de la V.
, devant une composition culinaire qui réjouissait la vue autant qu’elle augurait de plaisir pour le palais, tout un univers de saveurs en perspective... Par chance, il restait de la place. Ils en étaient au chapitre de l’intériorité indispensable pour tout artiste qui, pour être créateur ne commençait pas moins par recevoir du monde la matière sensible à transcender. Inévitablement, John en était venu à parler de lui. Sans chercher à briller, sans passer pour une victime, il savait prendre sa part de responsabilité dans ce qui lui était arrivé ; néanmoins, s’il était ressorti plus vulnérable de l’épreuve qu’il avait mise en peinture à défaut de pouvoir la mettre en mot, paradoxalement, il était à présent plus serein aussi. Plus sage d’une certaine façon. il avait appris à se connaître. Une thérapie qui avait porté ses fruits et qui l’avait conduit à la délivrance... Alma avait fini par ranger son éternel calepin... A présent, il était hors de question pour elle de prendre des notes. Et si elle l’avait interrogé, elle l’avait surtout écouté. Et puis, ce fut son tour. Pour une fois, ce n’était pas elle qui questionnait mais lui ! On aurait dit qu’il souhaitait tout savoir ! Ils se mirent à rire !!! Sans doute, d’un point de vue extérieur cela pouvait sembler rien moins que soporifique mais pour eux pas le moins du monde. Il s’étaient quittés ce soir là comme à regret. Ils avaient échangé leurs numéros de portable comme deux écoliers. Et puis, il avait offert de la raccompagner, sous la pluie qui s’était mise à tomber...
, devant une composition culinaire qui réjouissait la vue autant qu’elle augurait de plaisir pour le palais, tout un univers de saveurs en perspective... Par chance, il restait de la place. Ils en étaient au chapitre de l’intériorité indispensable pour tout artiste qui, pour être créateur ne commençait pas moins par recevoir du monde la matière sensible à transcender. Inévitablement, John en était venu à parler de lui. Sans chercher à briller, sans passer pour une victime, il savait prendre sa part de responsabilité dans ce qui lui était arrivé ; néanmoins, s’il était ressorti plus vulnérable de l’épreuve qu’il avait mise en peinture à défaut de pouvoir la mettre en mot, paradoxalement, il était à présent plus serein aussi. Plus sage d’une certaine façon. il avait appris à se connaître. Une thérapie qui avait porté ses fruits et qui l’avait conduit à la délivrance... Alma avait fini par ranger son éternel calepin... A présent, il était hors de question pour elle de prendre des notes. Et si elle l’avait interrogé, elle l’avait surtout écouté. Et puis, ce fut son tour. Pour une fois, ce n’était pas elle qui questionnait mais lui ! On aurait dit qu’il souhaitait tout savoir ! Ils se mirent à rire !!! Sans doute, d’un point de vue extérieur cela pouvait sembler rien moins que soporifique mais pour eux pas le moins du monde. Il s’étaient quittés ce soir là comme à regret. Ils avaient échangé leurs numéros de portable comme deux écoliers. Et puis, il avait offert de la raccompagner, sous la pluie qui s’était mise à tomber...
Mer 11 Jan 2006, 21:24 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Je cherchais un ami...
Oui, cela a commencé comme un jeu. Pour rire, par bravade, par curiosité, j’ai accepté d’essayer ce moyen moderne de rencontre d’un ami à distance. Prendre le temps de connaître l’autre, prendre le temps de s’apprivoiser. Après tout cela évitait déjà les fausses interprétations de surface : pas l’illusion de nos carcasses, c’était déjà un pas de fait... J’ai patiemment parcouru toutes les conditions pour m’inscrire et envoyé la petite photo qui malgré tout révélait mon visage: et paf, les messages défilaient et pas que des messieurs (j’avais pourtant précisé, m’a-t-il semblé) ; il y avait vraiment matière à te trouver, toi, l’ami rêvé. L’ami, un vrai, un qui vous connaisse de dedans avec qui on partage ses états d’âme et ses coups de rire ou de blues, un peu de temps et de tendresse... Après quelques prises de contact à droite et à gauche, on va vite pour éliminer ceux qui sont trop légers... En général, c’était plutôt pressé. Un besoin qui ne pouvait attendre le prochain arrêt... Enfin, je t’ai rencontré. Ta situation proche de la mienne nous prêta à sourire, tes traits d’esprit qui répondaient aux miens, ta vivacité à répondre m’avaient attirée. Une touche de complicité et j’avais eu plaisir à te retrouver très régulièrement le soir après 20h30, nous jouions des parties de discussions très vives, ou la séduction jouait son rôle mais en restant discrête... Et puis, un soir, moins d’une semaine s’était passée, patatras, "l’ami" ne devait plus tenir dans le costume étroit dont il s’était paré : le voilà qui, tel Adam, comme un ver, se révélait nu à son clavier... habitué et pas du tout gêné. "Rideau"...
J’ai recommencé très sagement à suivre les consignes, tout le processus mais cette fois, pour me désinscrire et ma photo fut retirée... Après ? J’ai soufflé.
Moralité : Plus on plane et plus il faut préparer l’aterrissage pour ne pas se casser le bout du nez...
J’ai recommencé très sagement à suivre les consignes, tout le processus mais cette fois, pour me désinscrire et ma photo fut retirée... Après ? J’ai soufflé.
Moralité : Plus on plane et plus il faut préparer l’aterrissage pour ne pas se casser le bout du nez...
Lun 05 Déc 2005, 14:42 par
dolce vita sur Amour internet
Mon grain de S..el.
Si l’amertume transparaît dans mon texte, j’en suis vraiment désolée. Ce n’était franchement pas le but et ce ne serait pas justifié en regard des belles histoires sentimentales que j’ai eu la chance de vivre.
Mon portrait d’anti-séducteur ne décrivait fort heureusement aucun de mes ex-compagnons, c’était plutôt un condensé de tout ce qui me ferait fuir puisque telle était la question initiale.
Par contre et c’est là, où je rejoignais Madame la Marquise, toute idée de "cage", d’enfermement ou d’atteinte à ma liberté me rend vraiment folle. C’est pour moi l’essence même de l’anti-séduction! Mais si je revendique cette indépendance, je l’accorde tout autant à l’autre. Si cette idée ne plaît pas, si je ne plaîs pas, je l’accepte sans problème, je m’en fais en effet une raison (mais de là à changer de pays, non quand même
). Car justement renoncer à ce principe ou plutôt "faire croire" que j’y renonce serait duperie pure et simple! Et s’il est vrai que l’on veut "paraître" durant le jeu de la séduction, il ne faut pas mentir effrontément car tôt ou tard, la vérité nous rattrapera et fera voler notre histoire en éclats! Ne dit-on pas que le naturel revient au galop lorsque l’on tente de le chasser? Etre soi-même et plaire dans ses conditions est beaucoup plus constructif et justement cela évite bien des déconvenues car il ne faudra pas rectifier le tir, si l’amour venait à s’installer. Je suis encore de celles qui pensent que l’honnêteté paie... en matière de séduction, en amour et comme dans tout autre domaine. Tant pis si je suis naïve!
Pour finir, un petit mot pour PetitPrince et la Marquise : Sans vouloir m’immiscer dans un débat qui n’est pas le mien, le fait que vos opinions divergent ne vous empêche pas de formidablement bien écrire l’amour. Comme quoi, qui que nous soyons amoureusement parlant, quelles que soient nos expériences, les traces qu’elles ont laissé et comment on les a géré, il reste souvent de jolies choses...et autant ne garder que cela!
Syolann... pour la paix "des ménages"
Mon portrait d’anti-séducteur ne décrivait fort heureusement aucun de mes ex-compagnons, c’était plutôt un condensé de tout ce qui me ferait fuir puisque telle était la question initiale.
Par contre et c’est là, où je rejoignais Madame la Marquise, toute idée de "cage", d’enfermement ou d’atteinte à ma liberté me rend vraiment folle. C’est pour moi l’essence même de l’anti-séduction! Mais si je revendique cette indépendance, je l’accorde tout autant à l’autre. Si cette idée ne plaît pas, si je ne plaîs pas, je l’accepte sans problème, je m’en fais en effet une raison (mais de là à changer de pays, non quand même

Pour finir, un petit mot pour PetitPrince et la Marquise : Sans vouloir m’immiscer dans un débat qui n’est pas le mien, le fait que vos opinions divergent ne vous empêche pas de formidablement bien écrire l’amour. Comme quoi, qui que nous soyons amoureusement parlant, quelles que soient nos expériences, les traces qu’elles ont laissé et comment on les a géré, il reste souvent de jolies choses...et autant ne garder que cela!
Syolann... pour la paix "des ménages"
Mar 31 Août 2004, 19:13 par
syolann sur La séduction
Le désamour.
Insidieusement, il se glisse en nous.
Au départ, il se fait tellement discret, qu’on ne remarque même pas qu’il s’installe, se dissimulant habilement derrière "les habitudes" et "la routine". On commence à le deviner quand notre regard change: Jusque là, on trouvait notre "chéri" un peu bohème, aujourd’hui on le qualifie carrément d’irresponsable. On ne voyait que lui, à présent, nos yeux s’attardent trop souvent sur d’autres hommes. Le simple fait de toucher la main de notre aimé nous électrisait, et on se retrouve là, à chercher des prétextes pour échapper à ses étreintes.
On est tombé amoureux lentement, progressivement, on prend de la distance doucement aussi.
En matière de relation amoureuse, rien ne sert d’insister lourdement lorsque la magie est rompue, sous peine de briser aussi ce qu’il y a eu de beau. Mieux vaut partir, garder le meilleur en souvenir et aller de l’avant; apprendre à accepter de désamour, comme on a un jour accueilli l’amour.
Syolann
Au départ, il se fait tellement discret, qu’on ne remarque même pas qu’il s’installe, se dissimulant habilement derrière "les habitudes" et "la routine". On commence à le deviner quand notre regard change: Jusque là, on trouvait notre "chéri" un peu bohème, aujourd’hui on le qualifie carrément d’irresponsable. On ne voyait que lui, à présent, nos yeux s’attardent trop souvent sur d’autres hommes. Le simple fait de toucher la main de notre aimé nous électrisait, et on se retrouve là, à chercher des prétextes pour échapper à ses étreintes.
On est tombé amoureux lentement, progressivement, on prend de la distance doucement aussi.
En matière de relation amoureuse, rien ne sert d’insister lourdement lorsque la magie est rompue, sous peine de briser aussi ce qu’il y a eu de beau. Mieux vaut partir, garder le meilleur en souvenir et aller de l’avant; apprendre à accepter de désamour, comme on a un jour accueilli l’amour.
Syolann
Sam 21 Août 2004, 10:50 par
syolann sur La séduction
Incidence des échanges virtuels sur les rapports humains
Les études scientifiques récentes tendent à montrer que les rapports amoureux seraient basés, en grande partie, sur des échanges chimiques (phéronomes). Il apparaît au contraire, pour qui utilise internet, qu’il est possible de tomber amoureux d’une personne située à une distance telle qu’elle exclut la proximité physique comme rapport causal.
En soi, c’est plutôt une bonne nouvelle en cela qu’elle différencie définitivement l’homme du reste du règne animal. S’il reste d’actualité le fait qu’une jeune fille, par exemple de type bimbo, se trémoussant devant un de ses congénères mâle, suscitera invariablement chez celui-ci le désir sexuel, à l’instar de la parade amoureuse chez des espèces plus primitives, observable chez la plupart des mammifères mais aussi des insectes ou des oiseaux, il n’en est pas moins vrai que l’homme reste le seul être de la création dont le siège du désir se situe au niveau de l’intellect, et pas seulement de l’affect.
Cette théorie, que rien, a priori, n’empêchait de voir le jour lors des siècles passés, est mise en lumière par l’essor récent des échanges cybernétiques. Le projet Arpanet, développé par le département de la défense américain à la fin des années soixante, et son rejeton civil, internet, mais surtout son appropriation par le grand public au milieu des années quatre-vingt-dix (nonante) dû à la conjonction du développement du langage HTML (web) et de la réduction des coûts de production des puces de silicium (PC à mille euros), a permis à nombre d’utilisateurs (internautes) aux motivations diverses et variées (hasard, comportements inadaptés en société traditionnelle, goût du jeu, vie familiale morne, perversité) de devenir des consommateurs assidus de rencontres virtuelles.
Le principe, simple, consiste à se connecter à un serveur, lequel y trouve son compte en recettes publicitaires et analyse de méta-données comportementales recueillies à faible coût, et de choisir un(e) partenaire afin d’établir un dialogue virtuel. De ce dialogue virtuel s’ensuit parfois, et, chose curieuse, plus souvent que dans les rapports issus de contacts réels, une relation amoureuse.
Cette relation diffère toutefois de la relation classique en cela qu’elle est basée à l’exclusive de tout rapport physique. Du fait de cette orientation purement intellectuelle, il serait aisé de penser que les rapports engendrés sont plus profonds, puisque installés sur des bases plus nobles, tendant à s’approcher de l’idéal de l’amour platonique. Las, la chair étant ce qu’elle est, bien souvent la réalité reprend ses droits, et ce qui aurait pu être une fin idéale devient souvent un moyen comme un autre d’atteindre le rapprochement physique. Chez l’homme comme chez tout animal, le mâle ressent le besoin irrépréssible de pénétrer, et, bien que la femelle se satisfasse souvent de la seule certitude qu’on désire la pénétrer [MH-1991], le coït apparaît in fine comme l’objectif commun.
Passée l’étape de la séduction virtuelle, pour peu que les protagonistes se soient mis d’accord, vient le moment de la rencontre réelle. Des théories [MqS-2004] avancent que cette rencontre ne peut être que source de désillusion, due, pour l’essentiel, à un malentendu lors de la phase précédente (séduction cybernétique), malentendu né de l’idéalisation excessive de l’autre, le virtuel gommant les aspects rédhibitoires du réel.
Certes, les progrès récents en matière de compression de données, d’amélioration technique des réseaux (ADSL et autres hauts débits) permettent de s’approcher tant que faire se peut du contact réel (webcams, cyber sex). Force est de constater cependant qu’aucune solution n’est à ce jour réellement satisfaisante. La rencontre est souvent un échec. La question reste de savoir si la proportion d’échecs pour ce type de rencontres issues du web est comparable à celui de rencontres amoureuses traditionnelles (chez des amis, sur le lieu de travail, au monoprix, en discothèque, ou, pour les ruraux, lors du bal du 14 juillet).
Tout laisse à penser que le dialogue virtuel préalable a déblayé le terrain, et que les sujets de fâcherie évidents (opinions politiques divergentes, avis diamétralements opposés sur Céline Dion ou Johnny) ont été évoqués et ne constitueront pas d’obstacle imprévu. De même, l’échange de photos a atténué l’inattendu potentiel, et, si une mauvaise surprise reste toujours possible (photos truquées, dévoilement de tatouages imprévus et rigolos), l’inverse est aussi vrai (pénis plus grand en vrai que sur la webcam pour les mâles, goût pour le port du string pour les femmes). En ce qui concerne les problèmes apparaissant sur le plus long terme (belle famille envahissante, ronflements, flatulences nocturnes), leur apparition peut être également facteur d’échec, mais il en va de même pour les rencontres classiques: à ce niveau, pas d’élément discriminant de différenciation.
L’ensemble de ces éléments devraient donc donner aux rencontres physiques issues de virtuel un taux de chance de réussite sinon largement supérieur, tout au moins significatif sur les rencontres traditionnelles. L’analyse sociologique de nombreux cas comparés montre pourtant qu’il n’en est rien, car, et c’est là le paradoxe, cet avantage concurrentiel est totalement gommé par l’effet "retour au réel". La concrétisation d’une rencontre virtuelle est en fait le pendant moderne de l’assouvissement d’un fantasme : un fantasme assouvi n’est plus un fantasme. Cet effet "retour au réel" peut être vécu avec fatalisme pour les plus aguerris, ou avec violence et dépression (à l’instar de candidats de télé-réalité à leur sortie du château) pour les plus faibles.
[MH-1991]: Michel Houllebecq Rester Vivant, éditions La Différence, 1991.
[MqS-2004]: Marquise de Sade, correspondance avec l’auteur, 2004
Gavroche.
En soi, c’est plutôt une bonne nouvelle en cela qu’elle différencie définitivement l’homme du reste du règne animal. S’il reste d’actualité le fait qu’une jeune fille, par exemple de type bimbo, se trémoussant devant un de ses congénères mâle, suscitera invariablement chez celui-ci le désir sexuel, à l’instar de la parade amoureuse chez des espèces plus primitives, observable chez la plupart des mammifères mais aussi des insectes ou des oiseaux, il n’en est pas moins vrai que l’homme reste le seul être de la création dont le siège du désir se situe au niveau de l’intellect, et pas seulement de l’affect.
Cette théorie, que rien, a priori, n’empêchait de voir le jour lors des siècles passés, est mise en lumière par l’essor récent des échanges cybernétiques. Le projet Arpanet, développé par le département de la défense américain à la fin des années soixante, et son rejeton civil, internet, mais surtout son appropriation par le grand public au milieu des années quatre-vingt-dix (nonante) dû à la conjonction du développement du langage HTML (web) et de la réduction des coûts de production des puces de silicium (PC à mille euros), a permis à nombre d’utilisateurs (internautes) aux motivations diverses et variées (hasard, comportements inadaptés en société traditionnelle, goût du jeu, vie familiale morne, perversité) de devenir des consommateurs assidus de rencontres virtuelles.
Le principe, simple, consiste à se connecter à un serveur, lequel y trouve son compte en recettes publicitaires et analyse de méta-données comportementales recueillies à faible coût, et de choisir un(e) partenaire afin d’établir un dialogue virtuel. De ce dialogue virtuel s’ensuit parfois, et, chose curieuse, plus souvent que dans les rapports issus de contacts réels, une relation amoureuse.
Cette relation diffère toutefois de la relation classique en cela qu’elle est basée à l’exclusive de tout rapport physique. Du fait de cette orientation purement intellectuelle, il serait aisé de penser que les rapports engendrés sont plus profonds, puisque installés sur des bases plus nobles, tendant à s’approcher de l’idéal de l’amour platonique. Las, la chair étant ce qu’elle est, bien souvent la réalité reprend ses droits, et ce qui aurait pu être une fin idéale devient souvent un moyen comme un autre d’atteindre le rapprochement physique. Chez l’homme comme chez tout animal, le mâle ressent le besoin irrépréssible de pénétrer, et, bien que la femelle se satisfasse souvent de la seule certitude qu’on désire la pénétrer [MH-1991], le coït apparaît in fine comme l’objectif commun.
Passée l’étape de la séduction virtuelle, pour peu que les protagonistes se soient mis d’accord, vient le moment de la rencontre réelle. Des théories [MqS-2004] avancent que cette rencontre ne peut être que source de désillusion, due, pour l’essentiel, à un malentendu lors de la phase précédente (séduction cybernétique), malentendu né de l’idéalisation excessive de l’autre, le virtuel gommant les aspects rédhibitoires du réel.
Certes, les progrès récents en matière de compression de données, d’amélioration technique des réseaux (ADSL et autres hauts débits) permettent de s’approcher tant que faire se peut du contact réel (webcams, cyber sex). Force est de constater cependant qu’aucune solution n’est à ce jour réellement satisfaisante. La rencontre est souvent un échec. La question reste de savoir si la proportion d’échecs pour ce type de rencontres issues du web est comparable à celui de rencontres amoureuses traditionnelles (chez des amis, sur le lieu de travail, au monoprix, en discothèque, ou, pour les ruraux, lors du bal du 14 juillet).
Tout laisse à penser que le dialogue virtuel préalable a déblayé le terrain, et que les sujets de fâcherie évidents (opinions politiques divergentes, avis diamétralements opposés sur Céline Dion ou Johnny) ont été évoqués et ne constitueront pas d’obstacle imprévu. De même, l’échange de photos a atténué l’inattendu potentiel, et, si une mauvaise surprise reste toujours possible (photos truquées, dévoilement de tatouages imprévus et rigolos), l’inverse est aussi vrai (pénis plus grand en vrai que sur la webcam pour les mâles, goût pour le port du string pour les femmes). En ce qui concerne les problèmes apparaissant sur le plus long terme (belle famille envahissante, ronflements, flatulences nocturnes), leur apparition peut être également facteur d’échec, mais il en va de même pour les rencontres classiques: à ce niveau, pas d’élément discriminant de différenciation.
L’ensemble de ces éléments devraient donc donner aux rencontres physiques issues de virtuel un taux de chance de réussite sinon largement supérieur, tout au moins significatif sur les rencontres traditionnelles. L’analyse sociologique de nombreux cas comparés montre pourtant qu’il n’en est rien, car, et c’est là le paradoxe, cet avantage concurrentiel est totalement gommé par l’effet "retour au réel". La concrétisation d’une rencontre virtuelle est en fait le pendant moderne de l’assouvissement d’un fantasme : un fantasme assouvi n’est plus un fantasme. Cet effet "retour au réel" peut être vécu avec fatalisme pour les plus aguerris, ou avec violence et dépression (à l’instar de candidats de télé-réalité à leur sortie du château) pour les plus faibles.
[MH-1991]: Michel Houllebecq Rester Vivant, éditions La Différence, 1991.
[MqS-2004]: Marquise de Sade, correspondance avec l’auteur, 2004
Gavroche.

Mar 13 Juil 2004, 20:58 par
gavroche sur Amour internet
Chemin pavé...
PetitPrince a écrit: |
Elle aidera peut être chacun à trouver la voie de son juste milieu. |
Se trouver est un combat de tous les jours, se comprendre une question d’affaire.
Ainsi Hermès Trismégiste, alchimiste et non penseur, dévoila il y a fort longtemps son secret de la compréhension : Distingue clairement qu’il y a deux consciences en toi. Celle de la dense matière de ta chair et celle de ton être essentiel qui a la faculté d’être attentif à cette chair. Voilà où se situe le centre de ton attention où tu dois installer ton vouloir ardent.
Etre bien flasque seul... Etre bien dur dans une relation duettiste... N’y voyez pas là d’idée bien déplacée ! Simplement, qu’il faut être bien seul pour perdre espoir, et au contraire, bien fort pour supporter la main d’un(e) compagnon. Faut-il donc penser, selon les Fables, qu’une relation libertine et vivante a plus de chance de vivre qu’une relation bétonnée par sa structure ?
Voila, un point bien ambigu...
Bertrand Vac a écrit: |
On a beau blâmer les libertins, ils restent quand même les seuls à avoir employé les moyens de retenir celles qui leur plaisent. |
Ce qui me fait craquer, c'est le savoir faire
Ce qui me plait le plus en matière de séduction, c’est de savourer le jeu de séduction parfait que l’autre me fait subir. La beauté s’allie au charme, les rires se succedent aux regards, de serieux en légereté, la soumission est ponctuée de rebellion. Afin que la saveur soit aussi douce qu’épicée, cette parade doit être orchestrée à partir d’une compréhension quasi intime de mes gouts, mes humeurs, mes peurs et mes désirs.
Me séduire, c’est donc faire monter la mayo, comme on dit chez moi...
Me faire craquer, c’est faire alors un break tendre et amoureux quand la formidable tension atteint son paroxysme, que la fiévre est brulante de désir et d’extase.
C’est d’un coup changer de rythme, pour s’enfoncer dans le registre de la tendresse et y gouter toutes ses promesses.
Me séduire, c’est donc faire monter la mayo, comme on dit chez moi...
Me faire craquer, c’est faire alors un break tendre et amoureux quand la formidable tension atteint son paroxysme, que la fiévre est brulante de désir et d’extase.
C’est d’un coup changer de rythme, pour s’enfoncer dans le registre de la tendresse et y gouter toutes ses promesses.
Dim 28 Mars 2004, 13:59 par
PetitPrince sur La séduction
Ce qui me fait craquer
Après les différentes questions auxquelles nous avons déjà répondu, je vous propose un petit sondage rapide sur la chose à laquelle nous pouvons le plus difficilement résister en matière de séduction ...
Certains me diront qu’il faut plus qu’une seule chose pour "craquer", je leur dirai que je suis tout à fait d’accord avec eux, mais partons du principe que pas mal de trucs "plaisent" déjà et qu’il s’agirait là de la touche finale... la chose qui vous fera fondre totalement.
La marquise... sondeuse
Certains me diront qu’il faut plus qu’une seule chose pour "craquer", je leur dirai que je suis tout à fait d’accord avec eux, mais partons du principe que pas mal de trucs "plaisent" déjà et qu’il s’agirait là de la touche finale... la chose qui vous fera fondre totalement.
La marquise... sondeuse

Dim 28 Mars 2004, 11:45 par
la marquise de sade sur La séduction
Re: Citations
soleye a écrit: |
un nain connu à dit: la première question que posent les hommes et qui fait mentir les femmes:"j’etais comment" ![]() signé:le concombre masqué ![]() gente feminine à vos plumes!! |
bernard Lherbier a écrit: |
En matière de sexe, la plupart des hommes se prennent pour des dieux. Manque de pot, en matière de sexe, la plupart des femmes sont athées |
Stef pas encore fixé sur le camp a rejoindre... pris entre son honneur d Homme et son amour de la gente feminine

Jeu 26 Fév 2004, 00:56 par
MaStErGrAhAm sur Citations
de bon matin
Pour faire suite à mon précédent post dans les liaisons sulfureuses je vous donne la suite, imaginée par la damoiselle à qui j’avais originellement destiné "j’irai au bout de ce rêve". Biensur le contenu ne m’engage en rien puisque ce n’est point moi qui l’ai rédigé
...excusez les fautes d’orthographe mais cette personne n’est pas française (et nous savons bien que les étrangers ont parfois du mal avec la langue française ...oui oui c’est à toi que je parle
)... finalement il n’y a pas tant de fautes que ça, hugo s’en remettra
...j’ai vraiment une vie "trépignante"
Le lendemain matin nous étions tous deux serrés l’un contre l’autre. Non ce n’étais pas un rêve, j’étais bien dans ses bras. Nous avions passé la nuit dans un hôtel à Paris pas loin de mon bureau.
Je me faisais un peu de soucis quant à l’affaire qu’il m’avait confiée, simplement pour des raisons déonthologiques. Je pensais que je serais moins objective et qu’il faudrait sans doute passer le dossier à mon confrère. Mais en faisant ça, aurais-je l’occasion de le revoir aussi fréquement ? En même temps j’étais la spécialiste en matière de PI, et d’autre part, je connaissais parfaitement la mentalité de la partie adverse.
Vincent et moi dormions profondément, mais tout à coup je sentis une main douce entre mes jambes, très douce, qui me caressait si légèrement que je dus m’éveiller pour m’assurer qu’elle m’avait réellement touchée avec une _expression d’une telle douceur que je ne bougeai pas.
Réveillée par cette caresse, je me retournais pour voir mon compagnon. Mais il dormait. Il dormait toujours profondément. Mais avec sa caresse, mon sang bouillait déjà. Je me retournais pour mieux le voir. Pour déceler tout indice d’éveil. Mes doigt peignaient ses cheveux. Je l’observais... mais ses yeux étaient bien fermés et son visage apaisé. Je caraissais ses paupières, son nez, sa bouche... Je posais mes lèvres sur son front. Mais cela ne le réveillait pas. Il faut dire que nous nous étions bien exercés durant la nuit et que nous n’avions dormi que par épisodes.
Ma respiration et mon poul s’accéléraient d’avantage. Je me sentais à nouveau en feu ! Mmm cette caresse du matin et rien qu’à penser à ce que nous avions vécu la veille et cette nuit ! Je ne voulais pas le réveiller mais au contraire, je voulais qu’il se repose. Mais j’avais encore envie de lui. En douceur je l’aidais à se mettre sur le dos et m’allongeais sur lui. Je titillais ses seins de la pointe de ma langue, ça m’excite énormement. Puis, je léchais son torse et je descendais jusqu’à sa taille, titillant aussi son nombril... puis son sexe ! Ahhh ! Il était là, il m’attendait. Je le pris dans mes mains puis avec mes lèvres chaudes assoifées de lui. Je le sentais durcir dans ma bouche. Vincent s’éveillait doucement et bougeait un peu malgré son sommeil. Que rêvait-il ?
Je continuais à me délecter de sa verge vigoureuse et en même temps douce et oh combien savoureuse lorsque sa main attrappa ma tête pour caresser mes cheveux. Ces derniers tombaient sur mon visage et mon regard perçait ce rideau noir entre lequel je voyais Vincent profiter de ses instants, ses yeux encore fermés. Le plaisir se dessinait sur son visage. Je levais ma tête pour mieux fixer son regard. Pour continuer à lui apporter monts et merveilles, je massais son sexe entre mes seins, petits et chauds, très chauds, et je caressais aussi le mien humide et chaud.
Tu sais que j’ai encore envie de toi, de te manger, de te dévorer jour et nuit, dis-je à Vincent. Je n’avais pas osé lui dire comme ça, si vite. Après tout, on ne se connaît pas beaucoup. Ses traits montraient bien le plaisir de l’hommage rendu à sa virilité et l’étonnement devant ma franchise qu’il n’attendait pas chez une personne de mon éducation.
Vincent prit entre deux doigts le bout d’un de mes seins et le malaxa doucement, puis plus fort en le sentant durcir et s’ériger. Je frissonnais sous cette caresse.Il se pencha sur ma poitrine, prit la pointe du sein bien dure entre ses lèvres… J’étais en extase. Je caressais la pointe de mes seins avec mes doigt embibés de mon elixir. Souvent les hommes ignorent combien les caresses sur la pointe des seins peuvent nous exciter. La pointe des seins est la clé pour l’orgasme. Mais à Vincent, je n’avais rien à lui apprendre. Il était parfait: doux et tonique à la fois et surtout expérimenté.
Je m’écartais un peu de lui pour qu’il voit ma masturbation. Cela devrait aussi lui plaire... devant lui jambes écartées je massais mon abricot. Nos regards en feu se fixaient lorsqu’il prit mon corps avec ses mains et m’avançat à lui. Je m’assis sur son sexe qu’il introduit soigneusement au plus profond de moi. Et nous nous envolions à nouveau vers le Paradis. Il m’était impossible de savoir combien de fois nous nous étions ainsi envolés en adoptant les positions habituelles et en expérimentant de nouvelles. Nous voulions nous découvrir.
Il faisait une chaleur torride dans la chambre de l’hôtel, malgré la température extérieur. Nous nous aperçumes, lorsque je l’accompagnais prendre son taxi pour se rendre à la gare, qu’il neigeait.




Le lendemain matin nous étions tous deux serrés l’un contre l’autre. Non ce n’étais pas un rêve, j’étais bien dans ses bras. Nous avions passé la nuit dans un hôtel à Paris pas loin de mon bureau.
Je me faisais un peu de soucis quant à l’affaire qu’il m’avait confiée, simplement pour des raisons déonthologiques. Je pensais que je serais moins objective et qu’il faudrait sans doute passer le dossier à mon confrère. Mais en faisant ça, aurais-je l’occasion de le revoir aussi fréquement ? En même temps j’étais la spécialiste en matière de PI, et d’autre part, je connaissais parfaitement la mentalité de la partie adverse.
Vincent et moi dormions profondément, mais tout à coup je sentis une main douce entre mes jambes, très douce, qui me caressait si légèrement que je dus m’éveiller pour m’assurer qu’elle m’avait réellement touchée avec une _expression d’une telle douceur que je ne bougeai pas.
Réveillée par cette caresse, je me retournais pour voir mon compagnon. Mais il dormait. Il dormait toujours profondément. Mais avec sa caresse, mon sang bouillait déjà. Je me retournais pour mieux le voir. Pour déceler tout indice d’éveil. Mes doigt peignaient ses cheveux. Je l’observais... mais ses yeux étaient bien fermés et son visage apaisé. Je caraissais ses paupières, son nez, sa bouche... Je posais mes lèvres sur son front. Mais cela ne le réveillait pas. Il faut dire que nous nous étions bien exercés durant la nuit et que nous n’avions dormi que par épisodes.
Ma respiration et mon poul s’accéléraient d’avantage. Je me sentais à nouveau en feu ! Mmm cette caresse du matin et rien qu’à penser à ce que nous avions vécu la veille et cette nuit ! Je ne voulais pas le réveiller mais au contraire, je voulais qu’il se repose. Mais j’avais encore envie de lui. En douceur je l’aidais à se mettre sur le dos et m’allongeais sur lui. Je titillais ses seins de la pointe de ma langue, ça m’excite énormement. Puis, je léchais son torse et je descendais jusqu’à sa taille, titillant aussi son nombril... puis son sexe ! Ahhh ! Il était là, il m’attendait. Je le pris dans mes mains puis avec mes lèvres chaudes assoifées de lui. Je le sentais durcir dans ma bouche. Vincent s’éveillait doucement et bougeait un peu malgré son sommeil. Que rêvait-il ?
Je continuais à me délecter de sa verge vigoureuse et en même temps douce et oh combien savoureuse lorsque sa main attrappa ma tête pour caresser mes cheveux. Ces derniers tombaient sur mon visage et mon regard perçait ce rideau noir entre lequel je voyais Vincent profiter de ses instants, ses yeux encore fermés. Le plaisir se dessinait sur son visage. Je levais ma tête pour mieux fixer son regard. Pour continuer à lui apporter monts et merveilles, je massais son sexe entre mes seins, petits et chauds, très chauds, et je caressais aussi le mien humide et chaud.
Tu sais que j’ai encore envie de toi, de te manger, de te dévorer jour et nuit, dis-je à Vincent. Je n’avais pas osé lui dire comme ça, si vite. Après tout, on ne se connaît pas beaucoup. Ses traits montraient bien le plaisir de l’hommage rendu à sa virilité et l’étonnement devant ma franchise qu’il n’attendait pas chez une personne de mon éducation.
Vincent prit entre deux doigts le bout d’un de mes seins et le malaxa doucement, puis plus fort en le sentant durcir et s’ériger. Je frissonnais sous cette caresse.Il se pencha sur ma poitrine, prit la pointe du sein bien dure entre ses lèvres… J’étais en extase. Je caressais la pointe de mes seins avec mes doigt embibés de mon elixir. Souvent les hommes ignorent combien les caresses sur la pointe des seins peuvent nous exciter. La pointe des seins est la clé pour l’orgasme. Mais à Vincent, je n’avais rien à lui apprendre. Il était parfait: doux et tonique à la fois et surtout expérimenté.
Je m’écartais un peu de lui pour qu’il voit ma masturbation. Cela devrait aussi lui plaire... devant lui jambes écartées je massais mon abricot. Nos regards en feu se fixaient lorsqu’il prit mon corps avec ses mains et m’avançat à lui. Je m’assis sur son sexe qu’il introduit soigneusement au plus profond de moi. Et nous nous envolions à nouveau vers le Paradis. Il m’était impossible de savoir combien de fois nous nous étions ainsi envolés en adoptant les positions habituelles et en expérimentant de nouvelles. Nous voulions nous découvrir.
Il faisait une chaleur torride dans la chambre de l’hôtel, malgré la température extérieur. Nous nous aperçumes, lorsque je l’accompagnais prendre son taxi pour se rendre à la gare, qu’il neigeait.
Mar 20 Jan 2004, 08:13 par
la_tulipe_noire sur Les liaisons sulfureuses
in "Aurore" de Jean Paul Enthoven (grasset)
J’aurais pu mettre ce post dans la catégorie "citations"
--> ben voilà c’est fait
Mais la dernière perle de Hugo offerte par Petitprince mérite à mon avis de rester plus longtemps en première page
--> ben ça aussi c’est fait
Alors comme ici nous sommes dans le "monde parfait", (ben non on n’y est plus andouille va !
) où l’on doit évoquer des gens croisés au hasard de notre vie, je voudrais remercier un écrivain pour des mots qui m’ont permis de comprendre que l’amour est chose compliquée.
Rien de nouveau là dedans me direz vous ...sauf que l’on a parfois l’impression d’être seul sur Terre à ressentir des sentiments que l’on juge inacessible au commun des mortels. A travers cette lecture, je me suis rendu compte que ce que j’avais pu ressentir n’était en fait que de l’amour (ou devrais je dire de la passion), et en tout cas, quelque chose d’apparemment bassement universel. Alors, grâce aux mots de cet auteur, qui décortique avec talent les tourments de l’esprit, je me sens moins seul ... et surtout moins fou
Désolé enfin d’être toujours un peu sombre alors que certains s’évertuent ici à distiller de la bonne humeur. Mais j’espère que ceux qui manient avec habileté l’introspection trouveront là matière à cogiter. Désolé aussi d’être un peu long ....
Avant de rencontrer Aurore, je ne savais pas que l’amour était un long processus d’anéantissement. Et je ne savais pas davantage, avant qu’elle ne me l’apprît, qu’il y avait, au terme de ce processus, un miroir dans lequel le hasard impose de s’observer, puis de découvrir avec dépit qui l’on est. Ce fut, dans mon cas, une intoxication méticuleuse. Une noyade. Un enchevêtrement de chaînes mentales, de causes et d’effets, dont l’ensemble précipita des évènements où je me suis cru subjugué par un ennemi habile alors que j’y étais mon seul tyran.
Certains prétendent que, dans cette expérience, on meurt utilement, et afin d’accéder à un destin mieux accompli. Ils se trompent. Ou ils mentent. Car j’ai pu vérifier, à la faveur d’une histoire singulière, que l’amour n’impose que la compagnie d’une part inutile de soi-même. Et que l’on s’y mesure à une déchéance qui aurait pu, aussi bien, en choisir un autre.
Cette déchéance, que j’ai d’abord accueillie sans déplaisir, ne mérite aucun égard. Elle est cruelle, orgueilleuse, détestable. Elle trouve sa source dans des arrière-mondes où il vaut mieux ne pas s’attarder. C’est un mauvais maître dont le pouvoir tient à l’avidité de celui qui lui réclame sa dose d’humiliation. Est-il même indispensable, après tout, de découvrir qui l’on est ? Et n’y a-t-il pas plus de joie à se méconnaître, et à se perdre de vue ?
Avant de rencontrer Aurore, je n’avais de moi-même, qu’une perception vague mais heureuse. J’avançais à mon rythme. Je posais sur les êtres et les choses un regard indifférent. J’étais inachevé, mais une vie m’attendait dans cet inachèvement. Je ne savais pas, à cette époque, que l’amour dévore par prédilection ceux qui exigent chacun des supplices qu’il promet.
Bouquin à lire absolument pour ceux qui aiment ... l’amour
--> ben voilà c’est fait

Mais la dernière perle de Hugo offerte par Petitprince mérite à mon avis de rester plus longtemps en première page

--> ben ça aussi c’est fait

Victor Hugo a écrit: |
"Il faut s’aimer, et puis il faut se le dire, et puis il faut se l’écrire, et puis il faut se baiser sur la bouche, sur les yeux et ailleurs" |
Alors comme ici nous sommes dans le "monde parfait", (ben non on n’y est plus andouille va !

Rien de nouveau là dedans me direz vous ...sauf que l’on a parfois l’impression d’être seul sur Terre à ressentir des sentiments que l’on juge inacessible au commun des mortels. A travers cette lecture, je me suis rendu compte que ce que j’avais pu ressentir n’était en fait que de l’amour (ou devrais je dire de la passion), et en tout cas, quelque chose d’apparemment bassement universel. Alors, grâce aux mots de cet auteur, qui décortique avec talent les tourments de l’esprit, je me sens moins seul ... et surtout moins fou

Désolé enfin d’être toujours un peu sombre alors que certains s’évertuent ici à distiller de la bonne humeur. Mais j’espère que ceux qui manient avec habileté l’introspection trouveront là matière à cogiter. Désolé aussi d’être un peu long ....
Avant de rencontrer Aurore, je ne savais pas que l’amour était un long processus d’anéantissement. Et je ne savais pas davantage, avant qu’elle ne me l’apprît, qu’il y avait, au terme de ce processus, un miroir dans lequel le hasard impose de s’observer, puis de découvrir avec dépit qui l’on est. Ce fut, dans mon cas, une intoxication méticuleuse. Une noyade. Un enchevêtrement de chaînes mentales, de causes et d’effets, dont l’ensemble précipita des évènements où je me suis cru subjugué par un ennemi habile alors que j’y étais mon seul tyran.
Certains prétendent que, dans cette expérience, on meurt utilement, et afin d’accéder à un destin mieux accompli. Ils se trompent. Ou ils mentent. Car j’ai pu vérifier, à la faveur d’une histoire singulière, que l’amour n’impose que la compagnie d’une part inutile de soi-même. Et que l’on s’y mesure à une déchéance qui aurait pu, aussi bien, en choisir un autre.
Cette déchéance, que j’ai d’abord accueillie sans déplaisir, ne mérite aucun égard. Elle est cruelle, orgueilleuse, détestable. Elle trouve sa source dans des arrière-mondes où il vaut mieux ne pas s’attarder. C’est un mauvais maître dont le pouvoir tient à l’avidité de celui qui lui réclame sa dose d’humiliation. Est-il même indispensable, après tout, de découvrir qui l’on est ? Et n’y a-t-il pas plus de joie à se méconnaître, et à se perdre de vue ?
Avant de rencontrer Aurore, je n’avais de moi-même, qu’une perception vague mais heureuse. J’avançais à mon rythme. Je posais sur les êtres et les choses un regard indifférent. J’étais inachevé, mais une vie m’attendait dans cet inachèvement. Je ne savais pas, à cette époque, que l’amour dévore par prédilection ceux qui exigent chacun des supplices qu’il promet.
Bouquin à lire absolument pour ceux qui aiment ... l’amour

Sam 13 Déc 2003, 12:33 par
la_tulipe_noire sur Citations
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La citation d'amour
Pour plaire, oublie-toi toi-même.
Ovide.
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