Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur noir - Page 6 sur 14
Valse
Elsa, Elsa, ton petit cul très pâle et ta petit bouche très vive, tes petits saignements de nez et des flaques un peu partout, et ce soleil qui n’est plus rond, une nuit versée dans les bocaux, aux poches trouées, aux rebords des paupières, sur la peau de fruits mûrs, dans tes mains, là on l’on vient se noyer, et des larmes soudain, comme notes de musique fânées, tombées d’ailes de corbeaux qui croissaient au dessus d’un champ immense,
Très noir,
Très grand,
Où l’on perd sa paille et ses nielles, et ses sonnailles tressées,
Ou l’on contemple l’enchevêtrement des mains fermes,
Rêches,
Où l’on danse pauvrement, pour ce soleil qui n’est plus rond, pour un homme qui ne sait plus chanter,
Et pour une voix qui ne sais plus de chansons.
Elsa, on pourra danser sur des feux indiens, et verser les appétits crépusculaires dans l’aube, où tout rougit, et te réclame, où tout a faim.
Et je ne pourrais pas dormir, parce que j’ai des nuits dissoutes dans un verre d’eau. Alors on a joué a qui tutoie le soleil naissant ;
Et les plaines sans vie, et la neige en manteau,
Ont ôté leurs prépuces à l’herbe et l’hymen aux ruisseaux.
On est retournés dans ces champs,
Ces champs immenses bercés de blés, avec les murmures de rousseur jusqu’au bout des cressons. Et je marchais, je marchais a revers de pieds ; Je te tenais à bout de bras, mes mains vidées,
moites,
Avec des souvenirs de toi placardés au front.
Mes yeux ne peuvent plus voir, Elsa, mes yeux ne peuvent plus voir mes yeux ne te voient plus, et j’ai des petits orages aux mains creusés.
On danse, on valse, on change de mesure, et on change de pied, parce qu’Elsa est morte.
Tu es morte. Et tu es M comme du sable, et tu t’évapores lentement parce qu’Elsa merde tu es morte, tu es morte, je ne te reverrais plus je ne t’embrasserais plus, et on ira plus faire l’amour dans les lauzes et tu es morte, O de rien du tout, d’un grand drap vide qui ne cache plus rien, R du coup de fusil aux épaules, T de la mitraille, et de l’orage qui ne viens pas, E de rien, de merde de rien, tu es morte bordel, tu es morte merde, il faut vite aller arracher les ailes des oiseaux, il faut vite aller éventrer les petits tonnerres, il faut vite aller briser les barrages, boucher les éviers, disperser un peu de suie dans chaque œil, un peu de plomb dans chaque pas, un peu de haine dans chaque joue.
On danse, parce qu’il faut danser.
Je déchire les mesures. Et les sels. Et les poivrières se fanent, terrifiées. Les cosses se brises, les lits se déplient, des familles entières courent vers l’avenue, le ciel noir, un glaviot d’église sur les trottoirs. Je t’aime je crois. Ton cachemire porte ton sexe ; j’ai les yeux bouclés. Alors j’irais près de la mer, les poumons ouverts aux falaises, arracher une a une les lèvres des rochers.
Très noir,
Très grand,
Où l’on perd sa paille et ses nielles, et ses sonnailles tressées,
Ou l’on contemple l’enchevêtrement des mains fermes,
Rêches,
Où l’on danse pauvrement, pour ce soleil qui n’est plus rond, pour un homme qui ne sait plus chanter,
Et pour une voix qui ne sais plus de chansons.
Elsa, on pourra danser sur des feux indiens, et verser les appétits crépusculaires dans l’aube, où tout rougit, et te réclame, où tout a faim.
Et je ne pourrais pas dormir, parce que j’ai des nuits dissoutes dans un verre d’eau. Alors on a joué a qui tutoie le soleil naissant ;
Et les plaines sans vie, et la neige en manteau,
Ont ôté leurs prépuces à l’herbe et l’hymen aux ruisseaux.
On est retournés dans ces champs,
Ces champs immenses bercés de blés, avec les murmures de rousseur jusqu’au bout des cressons. Et je marchais, je marchais a revers de pieds ; Je te tenais à bout de bras, mes mains vidées,
moites,
Avec des souvenirs de toi placardés au front.
Mes yeux ne peuvent plus voir, Elsa, mes yeux ne peuvent plus voir mes yeux ne te voient plus, et j’ai des petits orages aux mains creusés.
On danse, on valse, on change de mesure, et on change de pied, parce qu’Elsa est morte.
Tu es morte. Et tu es M comme du sable, et tu t’évapores lentement parce qu’Elsa merde tu es morte, tu es morte, je ne te reverrais plus je ne t’embrasserais plus, et on ira plus faire l’amour dans les lauzes et tu es morte, O de rien du tout, d’un grand drap vide qui ne cache plus rien, R du coup de fusil aux épaules, T de la mitraille, et de l’orage qui ne viens pas, E de rien, de merde de rien, tu es morte bordel, tu es morte merde, il faut vite aller arracher les ailes des oiseaux, il faut vite aller éventrer les petits tonnerres, il faut vite aller briser les barrages, boucher les éviers, disperser un peu de suie dans chaque œil, un peu de plomb dans chaque pas, un peu de haine dans chaque joue.
On danse, parce qu’il faut danser.
Je déchire les mesures. Et les sels. Et les poivrières se fanent, terrifiées. Les cosses se brises, les lits se déplient, des familles entières courent vers l’avenue, le ciel noir, un glaviot d’église sur les trottoirs. Je t’aime je crois. Ton cachemire porte ton sexe ; j’ai les yeux bouclés. Alors j’irais près de la mer, les poumons ouverts aux falaises, arracher une a une les lèvres des rochers.
Dim 13 Juin 2010, 10:12 par
Boris K sur Parler d'amour
Une ballade , tes bisous (chapitre trois)
Margaux se réveille, Philippe lui apporte son café noir, et un croissant, qu’ elle mange avec lui, au lit, tant pis pour les miettes. Ils prennent une douche ensemble, et font l’amour "sauvagement"...
Main dans la main, il l’emmène dans un grand parc, il fait beau, il y a foule. Ils se promènent, et n’arrêtent pas de s’embrasser, des bisous par- ci, des bisous par- la. Plus loin , un banc les attend, ils s’embrassent encore, il aime ça , elle aussi, parfaite osmose, qu’ils partagent, avec tendresse... Leurs corps se rapprochent, se plaquent
,elle sent son ardeur, et elle descend discrètement sa main derrière ses reins, l’enlace davantage.
Ils sont seuls au monde, ils se «lâchent", tellement qu’ils entendront les cris d’un enfant raisonner soudainement .Surpris, ils jettent un coup d’œil, ce n’est rien les parents le consolent. Ils se regardent, et rigolent comme des adolescents.
Sam 05 Juin 2010, 16:28 par
caressedesyeux sur Parler d'amour
Une conservatrice
La conservatrice fut -elle si tentatrice,
Va faire visiter le musée.
Mais rien que pour lui.
Ajustement du bas de soie
Accoutrée comme il se doit
Juste ce qu’il faut
Pour le recevoir
vêtue de noir
Un oubli de sa part
Car ses belles "miches"
Se mettent à frissonner
Sur ce marbre si froid..............
Un" pschitt" entre ses seins
Un air très coquin
Elle l’attend si gentiment
En à cacher les clefs
Pour des jeux exquis
A s’imaginer ouvrir toutes les portes
Et a y trouver un lit?
Les statues se régalent de voir leurs petits jeux..........
Les portraits s’animent soudainement
Leurs plaintes résonnent
Une cacophonie d’un claquement de talon
Leur en à fait perdre la raison.
Passion, passion dévastatrice.....
CARESSEDESYEUX

Jeu 01 Avril 2010, 14:00 par
caressedesyeux sur Mille choses
Pour lui
Tu as repris ma main ou tu l’avais laissé,
Car j’en avais besoin
Besoin de toi est aussi vitale que de manger, ou respirer......
Mais avec toute cette délicatesse
Pleine de tendresse
Et moi je l’ai accepté
Fragile, gracile, et avec parcimonie
Laissons nos émotions si douces nous bercer tranquillement
Sans précipitation, avec attention
Sans t’effaroucher
Timidement, et aussi parfois intensément.
De cette confiance qui prend sa place doucement
Comme la venue du petit veau qui vient de naitre
Et qu’il faut en prendre soin
D’un baiser chaste sur mon front.
D’un baiser un peu plus osé pour moi
De sentir cette douce chaleur qui démarre doucement
Comme un jeune feu , et dont les flammes sont encore vaillantes
Et qui ne s’éteindra plus.
Besoin de ta sagesse
Besoin de mon grain de folie
Tout cela est bien joli........
Le noir ne peut pas aller sans le blanc.
caressedesyeux
Car j’en avais besoin
Besoin de toi est aussi vitale que de manger, ou respirer......
Mais avec toute cette délicatesse
Pleine de tendresse
Et moi je l’ai accepté
Fragile, gracile, et avec parcimonie
Laissons nos émotions si douces nous bercer tranquillement
Sans précipitation, avec attention
Sans t’effaroucher
Timidement, et aussi parfois intensément.
De cette confiance qui prend sa place doucement
Comme la venue du petit veau qui vient de naitre
Et qu’il faut en prendre soin
D’un baiser chaste sur mon front.
D’un baiser un peu plus osé pour moi
De sentir cette douce chaleur qui démarre doucement
Comme un jeune feu , et dont les flammes sont encore vaillantes
Et qui ne s’éteindra plus.
Besoin de ta sagesse
Besoin de mon grain de folie
Tout cela est bien joli........
Le noir ne peut pas aller sans le blanc.
caressedesyeux

Mer 31 Mars 2010, 13:39 par
caressedesyeux sur Mille choses
Un espoir
Je voudrais pouvoir remonter
Le temps qu’on a passe tout les deux
Dans cette insouciance, ou j’ai oublie tout;
Me délecter encore de tes écrits
Entendre le doux son de ta voix
De nos éclats de joie
Comme des gosses
Et entendre ton rire cristallin
Raisonner à mes oreilles
Car il suffit que je ferme les yeux et que je tende l’oreille
Pour m’en rappeler..
De cette complicité et confiance qui nous unissaient
Et mon amertume a fait place
Comme tu le dis si bien
Encore une cicatrice face à ce chagrin
Même si je le cache, et que je fais comme si rien ne s’était passé
Tuas encore hanté mes rêves qui sont devenus cauchemar
Et que je mérite certainement..........
Parfois il me fait comprendre qu’il est la
Et je me retrouve en nage, insomnieuse, en me torturant
De cette blessure que je t’ai infligé
Coupable de ne pas avoir compris
Coupable de mon impatience
j’avance , j’avance péniblement
Pour essayer de sortir du noir
Et pour retrouver cette lumière que tu es..
CARESSEDESYEUX

Mer 31 Mars 2010, 13:35 par
caressedesyeux sur Mille choses
Les couleurs (noir)
Noir,
Un bandeau je cacherai tes yeux, pour des jeux amoureux,
Noir
Le petit noir dont un carré fondant à déguster avec toi sans modération,
Noir,
Sans le blanc ,Il en serait malheureux.
Noir,
Ma guêpière aux nombreux lacets Que tu défais........;
Noir
Ses belles africaines qui se déhanchent de leurs danses.........
Noir,
Une rose si rare que je t’offre
Et qui signifie tant de choses.
caressedesyeux

Mer 31 Mars 2010, 13:19 par
caressedesyeux sur Mille choses
Votes concours interforum vers à lyre n°8
Bonjour à tous,
Ce concours "arc-en-ciel" a donné lieu à 3 participations. A vous de jouer, lisez ces mots, imprégnez vous de leurs teintes et votez pour ceux qui vous auront le plus touché !
Modalités :
Le règlement est toujours à votre disposition si vous le désirez.
PS :
Texte 1
Texte 2
Texte 3
L’artificier
Ce concours "arc-en-ciel" a donné lieu à 3 participations. A vous de jouer, lisez ces mots, imprégnez vous de leurs teintes et votez pour ceux qui vous auront le plus touché !
Modalités :
- Pour voter, postez à la suite de mon message « je vote pour le texte n° ## ».
- Vous avez jusqu’au 15 avril 2010 pour donner votre avis.
- Si jamais vous souhaitez changer votre vote, cela reste possible jusqu’à cette même date en m’envoyant un MP ou en éditant votre message sur le forum.
Le règlement est toujours à votre disposition si vous le désirez.
PS :
- [size=85]Pour les membres de l’équipe Vers à Lyre pensez que vous ne votez QUE sur le forum du magazine ;)[/size]
- Si vous avez écrit un texte d’un autre genre que la citation sur le thème Couleur, vous pouvez le proposer à notre appel à texte jusqu’au 31 mars (plus que 4 jours !)
- S’il y a aussi des artistes sur le forum, pour les photos, dessins, créations sur le thème Couleur, il n’est pas trop tard non plus (fin de l’appel le 31 mars aussi) et dans ce cas, rendez-vous à l’appel à image
Texte 1
Citation: |
J’écris à l’encre verte, mon envie de nature,
mon envie de m’allonger dans les herbes hautes. Rester allongée,ressentir l’herbe à mes moindres mouvements. Regarder le ciel et comptempler les nuages et leurs voluptes J’écris à l’encre blanche,les hivers enneigés. J’écris le gel, la froideur humaine. Je décris ces couloirs longs et blancs sans fin. J’ecris la maladie incurable, l’écume, la page immaculée J’écris à l’encre bleue,l’été, les calanques. J’écris mes abysses si profondes.Je décris tes yeux et mes bleux de mon ame. J’écris à l’encre jaune, le soleil,l’espoir, le renouveau. J’ecris mon combat. Je décris ma force vive |
Texte 2
Citation: |
J’aime le blanc… Le blanc pur d’un ange déchu, le blanc intouché d’une vierge, le blanc d’une jeune mariée frémissante. J’aime le blanc de ta peau qui se hérisse sous mes caresses.
J’aime le noir… Le noir ténébreux des démons, le noir inquiétant des ruelles désertes, le noir impénétrable de la nuit. J’aime le noir de tes cheveux que j’empoigne violemment. J’aime le vert… Le vert enivrant de l’absinthe, le vert mortel du poison, le vert des espoirs déçus. J’aime le vert de tes yeux effrayés. J’aime le rose… Le rose innocent des petites filles égarées, le rose honteux aux joues des prudes effarouchées, le rose odorant des fleurs du mal. J’aime le rose de tes lèvres tremblantes. Mais par-dessus tout, mon ange, j’aime le rouge de ton sang qui ne coule que pour moi. |
Texte 3
L’artificier
Citation: |
La nuit légende l’or des étoiles mourantes
Dans le bain marine de ses voiles obscurs. Les lunes sont blanches sur les nues qui s’éventent Aux marées stellaires colorant nos futurs. Quand fleurissent soudain des jardins éphémères Éclaboussant les sens de leurs effets visuels. Des fleurs éclatantes s’approprient les jachères Des champs du ciel ravis de ces bouquets pluriels. Des coquelicots s’étalent dans l’explosion Du camaïeu des bleu vociférant l’espace Le temps d’un soupir où s’imprime l’éclosion Des boutons d’or et des violettes fugaces. Et l’on voit jaillir des fontaines d’Arlequin Ruisselant de soleils déclinant les agrumes Dans l’enluminure d’étranges fruits carmins Dévorés par les flammes de dragons à plumes. L’artificier lâche ses salves de pigments Peignant sur la voûte des tableaux si fragiles Qu’ils fardent nos iris de pétales géants Dans la rémanence d’un rêve versatile... |
Un dessert de mignardise

DANS TON PALAIS GOURMAND
J’AI ENVIE DE TOUT GOUTER
DES SAVEURS EXQUISES ET DOUCES
QUI VIENNENT ME CHATOUILLER MES SENS
UNE PYRAMIDE DE CHOUX GARNIS, FOURRES A LA CRÈME FOUETTÉE
J’EN AI RÊVÉ
MACARONS PARFUMES AU THÉ A LA MENTHE
MADELEINE A LA FLEUR D’ORANGER,
GÂTEAU DE RIZ AUX FRUITS
GUIMAUVE, POMME D’AMOUR, BONBONS ACIDULES
SORBET NOUGATINE,CRÈME GLACÉE
TOUT EST A DÉGUSTER
ET TOI!! LA PLANTE AU MILIEU DE CES MIGNARDISES
VÊTUE D’UNE ROBE FEUILLETÉE AU CHOCOLAT BLANC,
ENROBÉE DE PÉPITE DE CHOCOLAT NOIR
QUI "FOND" DOUCEMENT SOUS MA LANGUE,
J’EN REDEMANDE.
TE VOILA A PRÉSENT NUE
MAIS JE NE SUIS PAS ENCORE REPU.
PLAISIR DE GOURMANDISE INTENSE,
TU N’EST QUE TENTATRICE
DANS CE DÉCOR PSYCHÉDÉLIQUE QUI NOUS ENTOURE AVEC GLACEUR
TU DISPARAIS A TON TOUR..
CARESSEDESYEUX
Mar 09 Mars 2010, 15:36 par
caressedesyeux sur Mille choses
Ying/yang
On trouve tous plus ou moins notre compte à faire ou ne pas faire certaines choses.
Mais n’est-il pas vrai que tant que l’absolue vérité n’est pas dévoilée l’on essaie de la connaître par tout les moyens possibles et imaginables ?
L’être humain, erreur de la nature humaine, lui même supposé aimer son prochain comme le dicte la bible, n’est autre qu’une créature sous une carapace, complètement obnubilée par la soif du désir et de l’autosatisfaction, il ne trouve de sens qu’aux choses qu’il manipule. Où est le bien et le mal ? Dirait-on d’un dieu qu’il fait le bien ou d’un démon qu’il fait le mal ? Et si tout ça n’était qu’illusion, si, en fait, les agissements des personnes seraient mauvaises pour arriver à une chose " bonne " et vice versa ?
C’est là le secret de l’être humain celui qui manipule pour arriver à ses fins, pour s’amuser de temps à autre ou pour jubiler d’un bonheur ou d’un malheur. Il n’a donc aucune fierté, aucun courage mais s’invente juste certaines vérités pour ne pas se troubler.
C’est dans l’instant que les choses se passent et si beaucoup de personnes se reconnaissent dans ces écrits c’est qu’au fond vous l’êtes tous à un certain degré, savoir lequel est une autre histoire.
Je perçois certaines choses comme étant mauvaises mais certains me diront qu’elles sont bonnes, ces personnes seraient elles mauvaises pour autant ?
Il n’existe aucun juste milieu, ni bien, ni mal ! On est juste animé par nos désirs animal et poussés à faire des choses incontestablement incongrus . La vérité de chacun qui la connaît ? IMPENSABLE !
Je me demande juste comment on peut faire pour se séparer des idées reçues ( cette personne est bonne ou cette personne est mauvaise ). Car en fait chaque individu a un avis propre sur une personne et il agira bien ou mal avec elle uniquement si la finalité lui apporte.
Alors aux personnes se pensant BONNE vous êtes sûrement aussi mauvaises et aux personnes se sentant MAUVAISE vous êtes sûrement aussi bonnes .
Le principe même du YING et du YANG qui sans minuscule petit point blanc et noir n’est RIEN .
Mais n’est-il pas vrai que tant que l’absolue vérité n’est pas dévoilée l’on essaie de la connaître par tout les moyens possibles et imaginables ?
L’être humain, erreur de la nature humaine, lui même supposé aimer son prochain comme le dicte la bible, n’est autre qu’une créature sous une carapace, complètement obnubilée par la soif du désir et de l’autosatisfaction, il ne trouve de sens qu’aux choses qu’il manipule. Où est le bien et le mal ? Dirait-on d’un dieu qu’il fait le bien ou d’un démon qu’il fait le mal ? Et si tout ça n’était qu’illusion, si, en fait, les agissements des personnes seraient mauvaises pour arriver à une chose " bonne " et vice versa ?
C’est là le secret de l’être humain celui qui manipule pour arriver à ses fins, pour s’amuser de temps à autre ou pour jubiler d’un bonheur ou d’un malheur. Il n’a donc aucune fierté, aucun courage mais s’invente juste certaines vérités pour ne pas se troubler.
C’est dans l’instant que les choses se passent et si beaucoup de personnes se reconnaissent dans ces écrits c’est qu’au fond vous l’êtes tous à un certain degré, savoir lequel est une autre histoire.
Je perçois certaines choses comme étant mauvaises mais certains me diront qu’elles sont bonnes, ces personnes seraient elles mauvaises pour autant ?
Il n’existe aucun juste milieu, ni bien, ni mal ! On est juste animé par nos désirs animal et poussés à faire des choses incontestablement incongrus . La vérité de chacun qui la connaît ? IMPENSABLE !
Je me demande juste comment on peut faire pour se séparer des idées reçues ( cette personne est bonne ou cette personne est mauvaise ). Car en fait chaque individu a un avis propre sur une personne et il agira bien ou mal avec elle uniquement si la finalité lui apporte.
Alors aux personnes se pensant BONNE vous êtes sûrement aussi mauvaises et aux personnes se sentant MAUVAISE vous êtes sûrement aussi bonnes .
Le principe même du YING et du YANG qui sans minuscule petit point blanc et noir n’est RIEN .
Cette chose
Je sens cette Chose voler au-dessus de moi.
Son ombre plane et survole mon être,
tel un vautour décrivant ces mortels cercles autour de sa cible,
cherchant le moment de faiblesse pour plonger,
Et ainsi achever sa victime….
Je sens cette Chose m’entourer.
Ce faible brouillard devenir un parfait écran de fumée,
m’empêchant de voir, et m’embrouillant les sens.
J’inspire et j’expire ce noir gaz qui me donne des vertiges.
Étourdissements, exaltation, ivresse des sens,
Je perds les pédales, la réalité vacille….
Je sens cette Chose sur moi.
Ces bras m’enveloppent dans une tendre volupté.
Dans son doux linceul elle m’enferme.
Sa main, telle un serpent haineux, monte sur mon bras.
Son étreinte sur mon corps est tenace, mais tendre et succulente.
Sa caresse est totale, douloureuse mais indolore,
Agréable mais amer…
Je sens cette Chose en moi,
Tel un suave vin âcre et acide.
Suite à la morsure du serpent, le poison m’emplit et se répand,
Comme une délicieuse bile, qui en moi fait son chemin.
La Chose fait refuge dans mes entrailles,
Et y plante à souhait ses violentes morsures.
Mes pacifiques cris percent le silence de mon âme!
Que dois-je faire; Résister ou succomber?
Je sens cette Chose devenir moi.
Et j’hurle : « Et toi, cher Insensible, pourquoi donc m’attaques-tu?
Te délectes-tu de ma paisible souffrance?
Toi qui t’attaques à l’Être, cet Être que l’on nomme homme,
Es-tu amoureuse de notre amertume silencieuse?
Moi je te dédaigne, cher ennemi amical,
Tu mènes au désespoir de l’âme et au déchirement de l’esprit!
Tu rends tout si beau, et tout si désirable.
Ô Désir! Pourquoi ne te laisses-tu point mourir... »
Son ombre plane et survole mon être,
tel un vautour décrivant ces mortels cercles autour de sa cible,
cherchant le moment de faiblesse pour plonger,
Et ainsi achever sa victime….
Je sens cette Chose m’entourer.
Ce faible brouillard devenir un parfait écran de fumée,
m’empêchant de voir, et m’embrouillant les sens.
J’inspire et j’expire ce noir gaz qui me donne des vertiges.
Étourdissements, exaltation, ivresse des sens,
Je perds les pédales, la réalité vacille….
Je sens cette Chose sur moi.
Ces bras m’enveloppent dans une tendre volupté.
Dans son doux linceul elle m’enferme.
Sa main, telle un serpent haineux, monte sur mon bras.
Son étreinte sur mon corps est tenace, mais tendre et succulente.
Sa caresse est totale, douloureuse mais indolore,
Agréable mais amer…
Je sens cette Chose en moi,
Tel un suave vin âcre et acide.
Suite à la morsure du serpent, le poison m’emplit et se répand,
Comme une délicieuse bile, qui en moi fait son chemin.
La Chose fait refuge dans mes entrailles,
Et y plante à souhait ses violentes morsures.
Mes pacifiques cris percent le silence de mon âme!
Que dois-je faire; Résister ou succomber?
Je sens cette Chose devenir moi.
Et j’hurle : « Et toi, cher Insensible, pourquoi donc m’attaques-tu?
Te délectes-tu de ma paisible souffrance?
Toi qui t’attaques à l’Être, cet Être que l’on nomme homme,
Es-tu amoureuse de notre amertume silencieuse?
Moi je te dédaigne, cher ennemi amical,
Tu mènes au désespoir de l’âme et au déchirement de l’esprit!
Tu rends tout si beau, et tout si désirable.
Ô Désir! Pourquoi ne te laisses-tu point mourir... »
Dim 28 Fév 2010, 04:37 par
Someone01 sur La séduction
Ma jeunesse
Avant propos d’un de mes projets littéraires.
Enfance troublée par la peur d’un baiser
Ce fut des années sans personne à aimer.
L’amour illusoire me berna…
Mes prétendantes se firent connaître à mes yeux,
Mais toutes repartirent sans un mot de moi.
Même celles dont je rêvais,
Finirent sur l’autel du sacrifice de mes peurs.
Ma jeunesse bascula dans un tourbillon de doutes.
L’age multipliant les expériences,
Sinuant entre les lignes de chances,
Frôla régulièrement celles des regrets.
Des chemins ratés, aux embûches qui se dressèrent à moi,
Chaque jour se construisit avec le passé.
« Il faut savoir faire des erreurs pour être meilleur
J’ai fait tant d’erreurs… »
Face aux troubles de l‘adolescence,
La vie vint marquer en plus mon visage de cratères sans fin.
Les lignes juvéniles périrent sous les assauts des traitements médicaux
Déformant l’attrait de mon visage d’enfant.
Une longue chevelure vint entraver mon regard,
Et me cacher du monde et de moi-même.
Ma vie prit la tournure d’un homme qui se cache pour aimer.
« C’est dans la solitude que les mots les plus tendres prennent naissance »
Replié sur soi même, l’expression prit un autre sens,
Chaque moment était prétexte à l’écriture,
La douceur éclosant de mes mains,
L’attention séduisant la patience.
Tout à fleur de peau, une grande part de féminité s’installa
Bercé du cruel manque d’une moitié à soi.
Les années passèrent, la confusion des « non-sens » regarda naître l’ignorance face aux rêves, avant de succomber aux sombres promesses de l’enfer. Le métal lourd et noir fut la dernière pièce à l’édifice de mes influences. Il faut de tout pour faire un monde.
Le mien en était bien remplit à présent…
Bienvenue dans un monde où le romantisme prend un nouveau visage.
Poésie et Métaphores s’unissent aux cours d’histoires d’aujourd’hui,
Ré ouvrant le cercle des poètes disparus …
Témoignage de mes relations amoureuses,
Certains écrits sont restés,
D’autres sont romancés
Pour le plaisir des yeux et des mots.
Les histoires d’amour finissent toujours…
Comment !!! La vie nous le dira…
Enfance troublée par la peur d’un baiser
Ce fut des années sans personne à aimer.
L’amour illusoire me berna…
Mes prétendantes se firent connaître à mes yeux,
Mais toutes repartirent sans un mot de moi.
Même celles dont je rêvais,
Finirent sur l’autel du sacrifice de mes peurs.
Ma jeunesse bascula dans un tourbillon de doutes.
L’age multipliant les expériences,
Sinuant entre les lignes de chances,
Frôla régulièrement celles des regrets.
Des chemins ratés, aux embûches qui se dressèrent à moi,
Chaque jour se construisit avec le passé.
« Il faut savoir faire des erreurs pour être meilleur
J’ai fait tant d’erreurs… »
Face aux troubles de l‘adolescence,
La vie vint marquer en plus mon visage de cratères sans fin.
Les lignes juvéniles périrent sous les assauts des traitements médicaux
Déformant l’attrait de mon visage d’enfant.
Une longue chevelure vint entraver mon regard,
Et me cacher du monde et de moi-même.
Ma vie prit la tournure d’un homme qui se cache pour aimer.
« C’est dans la solitude que les mots les plus tendres prennent naissance »
Replié sur soi même, l’expression prit un autre sens,
Chaque moment était prétexte à l’écriture,
La douceur éclosant de mes mains,
L’attention séduisant la patience.
Tout à fleur de peau, une grande part de féminité s’installa
Bercé du cruel manque d’une moitié à soi.
Les années passèrent, la confusion des « non-sens » regarda naître l’ignorance face aux rêves, avant de succomber aux sombres promesses de l’enfer. Le métal lourd et noir fut la dernière pièce à l’édifice de mes influences. Il faut de tout pour faire un monde.
Le mien en était bien remplit à présent…
Bienvenue dans un monde où le romantisme prend un nouveau visage.
Poésie et Métaphores s’unissent aux cours d’histoires d’aujourd’hui,
Ré ouvrant le cercle des poètes disparus …
Témoignage de mes relations amoureuses,
Certains écrits sont restés,
D’autres sont romancés
Pour le plaisir des yeux et des mots.
Les histoires d’amour finissent toujours…
Comment !!! La vie nous le dira…
Dim 31 Jan 2010, 17:41 par
fantasy-x sur Mille choses
Pas de calais - fiction amoureuse 1 à 5
1 – La mer
La mer est une mère qui accueuille dans ses bras qu’importe le nom, la race, l’origine ethnique. La mer ouvre ses bras et accueuille les cœurs désamparés et blessés. La mer est généreuse et donne son amour inconditionnel, qu’importe qui la demande et comment.
Je me suis jettée de plein fouet dans ls bras accueuillants de la mer du nord de la Bretagne, espérant et souhaitant que les eaux froides rafraichiraient les brûlures de mon cœur.
Les vagues roulaient comme pour mieux m’accueuillir, elles grondaient un genre de bienvenue rauque et à demi étouffé, mais mon cœur lui, comprenait le doux chant des sirènes.
« Viens, viens à nous cœur éplorée et déplorée, viens que nous te berçions dans nos bras. Nous te ferons oublier tes soucis et tes chagrins. Nous sommes tes sœurs, ta mère, ta confidente. Nous sommes là pour toi, pour appaiser ta peine. »
J’écoutai ces paroles enchanteresses et mes pas, comme guidés par une force indépendante de ma volonté, dirigeaient bon gré malgré le reste de mon corps vers les vagues qui écumaient de passion dévorante. Elles aussi ont aimé. Elles aussi ont un éternel amour déçu.
L’eau était froide. Presque glaciale contre la chaleur intime de mon corps, mais plus j’avançai, plus un bien être indescriptible me prenait et plus l’envie d’avancer plus loin devenait intensément forte.
Il me sembla que la première vague voulait me repousser vers la plage, mais c’était une petite vague immature, et la seconde, plus grande, plus autoritaire et beaucoup plus forte m’attira avec une telle puissance qu’il me fut impossible à ce moment là de reculer, de faire demi tour. La vague suivante confirma les efforts de la seconde et m’entraîna encore plus loin dans la mer houleuse. Soudain, la plage était loin, et la réalisation des efforts qu’il me faudrait pour nager vers la terre sainte et ferme de mes anciens espoirs me fit paniquer. J’étais en enfer et je ne le réalisai qu’à moitié.
Or, la seule et unique chose à ne pas faire en mer est bel et bien de ne pas paniquer. Le corps reprend le contrôle sur les désespérances du cœur et s’agite comme un poisson dans un fillet … ou plutôt comme un triste poulet jetté à la mer. La peur sauvage s’empare des sens, les bras gesticulent, les yeux se ferment, ils refusent de regarder la triste réalitée en face. Les pieds, comme dans un espace aérien liquide, perdent de leur utilité, habitude de milliers d’années acquises chèrement à marchant sur la terre solide gouvernée par une loie gravitationnelle très différente de celle de la mer.
La bouche s’ouvre, avale de l’eau salée, la recrache aussitôt, trop salée, trop froide. Trop.
Là haut, dans le ciel azur, le soleil brille et aveugle, témoin silencieux, caméraman sans équipe de plateau.
Là en bas, l’actrice principale se noie, les éléments sont contre elle, les vagues l’avalent tout rond et elle est presque foutue.
« Est-ce que tu es folle ? »
Il avait hurlé ça à qulques reprises avant que je ne l’entende.
Au début, il y avait à peine la voix lointaine, à demi étouffé par le grondement des vagues. Puis la voix devint de plus en plus présente et claire.
Contact visuel : c’était un homme, un jeune homme, blond, avec des soupçons de rouille tons pastel, délavé. Tout devient délavé après un contact aussi passioné avec la mer. Il nageait vers moi, comme s’il fonçait sur moi. Il répétait sa question, mais je ne répondais pas. De toute façon c’était clairement une évidence : oui j’étais folle. Est-ce qu’une personne saine d’esprit irait s’offrir une petite trempette dans les eaux furieuses et glaciales de la mer ?
2 – L’homme
Un bras solide et déterminé, pour ne pas dire socialement archarné, s’enroula autour de ma poitrine et une force tout aussi déterminée m’attira contre son corps. Une main d’homme solide trouva position sur ma gorge, sous mon menton et comme d’instinc ou d’expérience, poussa mon visage pour le haut – pour m’empêcher d’avaler trop d’eau salée, ce qui par le fait même me força a recracher la dernière gorgée.
Une jolie quinte de toux digne d’une bonne pneumonie me prit et sur le coup je pensais que mon bon Sammaritain avait fait sa part, féliciations, mais que peut-être il était trop tard de toute façon.
« Respire, gamine! Respire ! »
Gamine ? C’était moi qu’il appelait gamine ? Et de quel droit, Monsieur ? Je n’ai eue qu’une dizaine de seconde pour le regarder mais il n’était pas si vieux, pas plus de quelques années de plus que moi … ou plus jeune avec une maturité et une force tranquille ancienne ancrée dans son être, comme un héritage très ancien et très solide.
Son autre bras, celui qui ne s’archarnait pas à me maintenir à la surface de l’eau, faisait des mouvements rotatifs pour aider le reste de son corps à nager vers la plage. Je pouvais sentir la puissance de ses jambes qui poussaient son corps et un poids presque mort à contre courant, contre les vagues déchaînées, furieuses, froides, pour nous ramener à la terre ferme. Je me sentais totalement idiote.
Le grondement des vagues devint de plus en plus lointain, distant, presque comme un souvenir qu’on perd, qu’importent les efforts pour le garder vif. Et mon corps redevint d’une lourdeur insuportable quand mon sauveur me déposa sur le sable humide et frais, mais bien moins froid quel’eau.
Il s’était penché sur moi, son ombre me protégeait du soleil et sans le dire, j’en étais reconnaissante.
Une main derrière ma nuque me fit lever le menton, et pendant que deux doigts me pinçaient sans ménagement le nez, deux autres doigts tout aussi forts me pinceaient la bouche pour forcer mes lèvres à s’ouvrir.
Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, comme sous une impulse électrique.
« Je vais bien. J’en ai pas besoin. »
Une quinte de toux me vint encore et il m’aida à me tourner sur le côté pour recracher le restant d’eau salée que j’avais au fond de la gorge.
« Tu n’en as pas besoin, mais tu ne vas pas bien non plus ! »
Il avait ce genre de voix mi profonde, mi tendre, très rassurant pour un homme, dont les subtilités de la variation dépendaient uniquement du ton et du contenu. Et à ce moment là, je n’étais pas en position de marchander ou de remettre son autorité en question.
Et quand on ne peut remettre en question les paroles d’un homme, on peut encore moins remettre en question ses actions.
Il se releva comme si de rien n’était et me prit avec la même souplesse et force que si je n’étais qu’une enfant en bas age et commença à marcher.
3 – L’eau brûlante
Après les aux froides de la mer, la tropicalité quasi brûlante de sa douche coulait sur ma peau comme une onction bénite. Sa voix résonnait agréablement dans ma tête; « Ne me force à venir te rejoindre. » Sur le coup j’en souris comme une adolescente qui se serait fait draguer par un garçon plus âgé, mais je savais que c’était une menace plaisantine sans fondement, ce n’était pas le genre d’homme à abuser de son statut, de l’autorité et des points d’avance juste parceque l’occasion était lui était donné sur un plateau d’argent.
Le fait qu’il cogna pour s’enquérir de l’eau, de mon état moral et physique ne me surprit donc pas.
« Je t’ai apportée des serviettes et des fringues. Je n’ai que des chemises et des pantalons d’homme … »
Je glissai la porte de verre pour le regarder, mais il me tournait le dos, regardant la porte avec une dévotion digne d’une apparition de la Sainte Vierge. Les vêtements en question étaient posés sur le couvercle descendu de la cuvette de toilette : une chemise à carraux bleu, un pantalon bleu marine sombre, des chaussettes. Pas de sous vêtements.
« Je peux te prêter un de mes caleçons si tu y tiens. »
« J’apprécirais … beaucoup. »
Petit bruit discret de la porte qui s’ouvre et se referme.
L’eau qui coulait sur ma nuque et mon dos, glissait sur les courbes de ma féminité et me fit soudain réaliser, comme une épiphanie : c’était un homme et il était beau.
Je le revoyais dans la mer, sous le soleil, les cheveux qui brillaient, même s’ils étaient mouillés, sa barbe de deux semaines … je me demandais comment ça aurait été de ne pas refuser le bouche à bouche ?
Je me laissai aller contre les tuilles de la douche. Non, c’était idiot tout ça. De toute façon, folie passagère passée, l’embassade me trouvera un hôtel confortable, mes problèmes seront vite reglés et je partirai et je l’oublierai.
C’est fou comme la vie peut vous donner des claques sur la gueule quand on se laisse aller.
4 – L’eau réconfortante
« Je me suis presque suicidée et tu me donnes du sirop contre la toux ? »
« Avec la quantité d’eau froide que tu as avalée, ca ne peut pas te faire de tort. »
Une voix posée, calme, mais autoritaire et bienveillante.
J’ouvrai la bouche, pris le contenu de la cuillière et sitôt la bouche refermée, je sentais la force de sa main contre ma bouche. Le goût était fort, atroce, dégoûtant, piquant, mais avec cette main qui pressait avec une telle fermeté, impossible de recracher. Et ses yeux me regardaient si tendrement … pourquoi ? Pourquoi ses yeux m’encourageaient-ils à aller de l’avant, même si dans le présent très concret c’était vraiment difficile pour ne pas dire épouvantable.
J’avalai finalement, pris une grande respiration par le nez et serrai l’édredon du lit comme si forcer les muscles de mes mains allaient me faire oublier ce goût de rat alcolisé dans ma bouche.
Une autre respiration. Les yeux me piquaient et j’avais envie de pleurer. Il retira doucement sa main mais ne me quitta pas des yeux quand j’eus la grande idée de prendre une goulée d’air frais qui me fait tousser d’avantage. J’avalais encore, ma salive était pourtant plus que teintée de ce goût huileux et pestinentiel.
« C’est quoi cette vacherie que tu m’as donné ? »
« Syrop contre la toux de marin. Tu auras envie de courir un marathon demain. »
Je me laissais aller contre l’oreiller. Demain, c’est demain.
Aujourd’hui j’ai envie de mourir.
« Je vais aller te faire du café ou du thé, ça va alléger le goût. »
Mais il ne bougea pas d’un pouce.
« Thé, s’il te plaît. »
Il sourit et se leva.
La chambre était typiquement cette chambre qui hantait ma mémoire et mon imaginaire depuis toujours : la fenêtre à ma gauche, la porte à quelques pas au bout du pied du lit, le mur de droite couvert comme une mosaique tout en relief de textures et de matériaux différents.
La fenêtre en bois, style ancien, avec des rideaux sombres et lourds en velours bleu fond de mer, presque noir, et les rideaux blancs légers, en dentelle travaillée – sûrement faite par des mains patientes et entrainées. J’aurais voulue savoir comment c’était de se réveiller dans ce lit, et regarder vers la fenêtre, comment ce serait d’entendre l’orage au travers de cette fenêtre, comment ce serait d’ouvrir la fenêtre en été pour laisser l’air marin rentrer dans la pièce ?
Une petite porte discrète, presque cachée par le peignoire accroché en soin coin, et que l’œil ne repérait qu’après s’être longuement perdue à regarder par la fenêtre, donnait sur une petite salle de bains privée mais pratique. Presque collé à la porte de cette fameuse salle de bains, la commode, en bois sombre et verni, d’allure officiellement européenne et ancienne, peut-être même un rescapé du siècle dernier, se tenait devant moi, l’allure fière et austère. Sur le sommet de sa tête, une petite télé moderne, à écran plat, lecteur DVD et une chaîne stéréo, les hauts parleurs se dressaient fièrement sur le sol, de chaque côté de la commode, comme des guardes encores plus fiers. Je souris à la vue d’une cravate cloué aux deux extremités du second tiroir et qui servait de corde à linge pour hameçons de différentes tailles et couleurs.
Le mur, de l’autre coté de la porte qui donnait sur le corridor, qui ensuite donnait sur le salon ou la cuisine, était le plus chargé, pour ne pas dire surchargé de décorations. Un énorme poisson verni et empaillé tenait dans sa gueule une chainette en avec un pendentif de croix en fleur de lys, tandis qu’à son aileron dorsale était accrochée une autre chaîne dont le pendentif représentait un petit petit bateau de pêcheur.
« Moi je suis pêcheur d’hommes »
L’homme qui m’avait sauvé de moi même l’était aussi.
Il revenait avec un plateau sur lequel deux tasses à thé et un pot formaient comme la petite communauté du social.
Il s’installa en face de moi, comme pour mieux me garder à l’oeil d’une nouvelle éventuelle bêtise et me tendit l’une des tasses.
5 – Mon Histoire
Il prit une grande cuillière du contenu du pot et la glissa dans ma tasse – du miel. Ohhh, comme la douceur de cet onctueux délice me donnait envie !
Il s’adossa contre la pièce de bois qui formait la tête du lit, se croisa les jambes et demande, de la même manière qu’un HR vous demanderait de lui résumer les points forts de votre carrière, il me demanda les circonstances qui m’ont pour ainsi dire, jetté dans les filets de ses bras.
« Ça va être long. Et ennuyant et très touristique.»
« J’ai pas entendue une bonne histoire depuis la mort de mon père. Éblouis-moi. »
Une première gorgée de thé, comme tout bon conteur se le doit de faire, et j’essayai de trouver le bon moment où commencer mes mésaventures.
Soupir.
« Eh bien, ça a commencé par un voyage de groupe. Nous partageons la photographie comme point commun, et sur un des nombreux forums sur lequel je m’étais éparpillée, un des membres a proposé de faire un voyage en Europe.
L’Europe en tant que tel … est bien merveilleux mais immense et ca m’a pas follement tentée. Et puis une autre femme a proposée de faire plusieurs voyages, par pays. Le processus a commencé par un vote : quelle région de l’Europe, puis quel pays. Le premier voyage était évidement en Italie. Vingt personnes ont formé le premier groupe. Succès total et incontestable. Trois mois plus tard, la Pologne a conquis un second groupe.
Et finalement, au septième tour, la Bretagne. »
« Old Lucky Seven. Et tu crois que ça t’a portée chance ? »
Un professeur d’université n’aurait pas mieux formulé la phrase, mieux modulé sa voix que lui, entre deux gorgées silencieuses.
Je souris avant de reprendre.
« J’ai assistée à un concert d’un groupe local dans un pub, j’ai mangée plus de poisson en une semaine que durant la totalité de ma vie – et ça c’est un miracle en soi – j’ai vue la mer ! »
Ton extatique malgré moi, les vagues, le bruit, la force de l’eau en mouvement, le ciel, les oiseaux. Je fermai les yeux pour mieux savourer le souvenir de cette première rencontre. C’est comme rencontrer une idole, on se sent en pamoîson, prêt à déclarer n’importe quelle imbécibilité romantique mais soudain, là, devant l’idole, on est à bout de mots. Rien ne sort. Que l’air salin qui rentre à plein régime par les narines, la bouche, par tous les pores de la peau.
Il but plus de thé. Je me demandai s’il avait envie de rajouter un commentaire, mais il ne dit rien. Pas la peine de tourner le couteau dans la plaie.
« Et puis vendredi après-midi est venu, comme un traître. La fin du rêve. Le voyage du retour. L’adieu. L’avion partait … il est parti ce matin, vers les 6 heures. Et je n’y étais pas.
« Et ton groupe ? »
« La majorité, si. Il y avait un groupuscule de moutons noirs dans le groupe. Deux autres Québecois, un Berbère, et moi. »
Commentaire tue, j’en étais certaine. Il but trois longues gorgées de thé.
« Nous avons décidé de passer la soirée dans un pub du coin, pour ne pas gâcher ces quelques heures dans notre hôtel. Nous voulions profiter au maximum de cette opportunité. »
À mon tour de prendre une longue gorgée de thé, pour mieux revivre les évenements
à suivre ;)
La mer est une mère qui accueuille dans ses bras qu’importe le nom, la race, l’origine ethnique. La mer ouvre ses bras et accueuille les cœurs désamparés et blessés. La mer est généreuse et donne son amour inconditionnel, qu’importe qui la demande et comment.
Je me suis jettée de plein fouet dans ls bras accueuillants de la mer du nord de la Bretagne, espérant et souhaitant que les eaux froides rafraichiraient les brûlures de mon cœur.
Les vagues roulaient comme pour mieux m’accueuillir, elles grondaient un genre de bienvenue rauque et à demi étouffé, mais mon cœur lui, comprenait le doux chant des sirènes.
« Viens, viens à nous cœur éplorée et déplorée, viens que nous te berçions dans nos bras. Nous te ferons oublier tes soucis et tes chagrins. Nous sommes tes sœurs, ta mère, ta confidente. Nous sommes là pour toi, pour appaiser ta peine. »
J’écoutai ces paroles enchanteresses et mes pas, comme guidés par une force indépendante de ma volonté, dirigeaient bon gré malgré le reste de mon corps vers les vagues qui écumaient de passion dévorante. Elles aussi ont aimé. Elles aussi ont un éternel amour déçu.
L’eau était froide. Presque glaciale contre la chaleur intime de mon corps, mais plus j’avançai, plus un bien être indescriptible me prenait et plus l’envie d’avancer plus loin devenait intensément forte.
Il me sembla que la première vague voulait me repousser vers la plage, mais c’était une petite vague immature, et la seconde, plus grande, plus autoritaire et beaucoup plus forte m’attira avec une telle puissance qu’il me fut impossible à ce moment là de reculer, de faire demi tour. La vague suivante confirma les efforts de la seconde et m’entraîna encore plus loin dans la mer houleuse. Soudain, la plage était loin, et la réalisation des efforts qu’il me faudrait pour nager vers la terre sainte et ferme de mes anciens espoirs me fit paniquer. J’étais en enfer et je ne le réalisai qu’à moitié.
Or, la seule et unique chose à ne pas faire en mer est bel et bien de ne pas paniquer. Le corps reprend le contrôle sur les désespérances du cœur et s’agite comme un poisson dans un fillet … ou plutôt comme un triste poulet jetté à la mer. La peur sauvage s’empare des sens, les bras gesticulent, les yeux se ferment, ils refusent de regarder la triste réalitée en face. Les pieds, comme dans un espace aérien liquide, perdent de leur utilité, habitude de milliers d’années acquises chèrement à marchant sur la terre solide gouvernée par une loie gravitationnelle très différente de celle de la mer.
La bouche s’ouvre, avale de l’eau salée, la recrache aussitôt, trop salée, trop froide. Trop.
Là haut, dans le ciel azur, le soleil brille et aveugle, témoin silencieux, caméraman sans équipe de plateau.
Là en bas, l’actrice principale se noie, les éléments sont contre elle, les vagues l’avalent tout rond et elle est presque foutue.
« Est-ce que tu es folle ? »
Il avait hurlé ça à qulques reprises avant que je ne l’entende.
Au début, il y avait à peine la voix lointaine, à demi étouffé par le grondement des vagues. Puis la voix devint de plus en plus présente et claire.
Contact visuel : c’était un homme, un jeune homme, blond, avec des soupçons de rouille tons pastel, délavé. Tout devient délavé après un contact aussi passioné avec la mer. Il nageait vers moi, comme s’il fonçait sur moi. Il répétait sa question, mais je ne répondais pas. De toute façon c’était clairement une évidence : oui j’étais folle. Est-ce qu’une personne saine d’esprit irait s’offrir une petite trempette dans les eaux furieuses et glaciales de la mer ?
2 – L’homme
Un bras solide et déterminé, pour ne pas dire socialement archarné, s’enroula autour de ma poitrine et une force tout aussi déterminée m’attira contre son corps. Une main d’homme solide trouva position sur ma gorge, sous mon menton et comme d’instinc ou d’expérience, poussa mon visage pour le haut – pour m’empêcher d’avaler trop d’eau salée, ce qui par le fait même me força a recracher la dernière gorgée.
Une jolie quinte de toux digne d’une bonne pneumonie me prit et sur le coup je pensais que mon bon Sammaritain avait fait sa part, féliciations, mais que peut-être il était trop tard de toute façon.
« Respire, gamine! Respire ! »
Gamine ? C’était moi qu’il appelait gamine ? Et de quel droit, Monsieur ? Je n’ai eue qu’une dizaine de seconde pour le regarder mais il n’était pas si vieux, pas plus de quelques années de plus que moi … ou plus jeune avec une maturité et une force tranquille ancienne ancrée dans son être, comme un héritage très ancien et très solide.
Son autre bras, celui qui ne s’archarnait pas à me maintenir à la surface de l’eau, faisait des mouvements rotatifs pour aider le reste de son corps à nager vers la plage. Je pouvais sentir la puissance de ses jambes qui poussaient son corps et un poids presque mort à contre courant, contre les vagues déchaînées, furieuses, froides, pour nous ramener à la terre ferme. Je me sentais totalement idiote.
Le grondement des vagues devint de plus en plus lointain, distant, presque comme un souvenir qu’on perd, qu’importent les efforts pour le garder vif. Et mon corps redevint d’une lourdeur insuportable quand mon sauveur me déposa sur le sable humide et frais, mais bien moins froid quel’eau.
Il s’était penché sur moi, son ombre me protégeait du soleil et sans le dire, j’en étais reconnaissante.
Une main derrière ma nuque me fit lever le menton, et pendant que deux doigts me pinçaient sans ménagement le nez, deux autres doigts tout aussi forts me pinceaient la bouche pour forcer mes lèvres à s’ouvrir.
Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, comme sous une impulse électrique.
« Je vais bien. J’en ai pas besoin. »
Une quinte de toux me vint encore et il m’aida à me tourner sur le côté pour recracher le restant d’eau salée que j’avais au fond de la gorge.
« Tu n’en as pas besoin, mais tu ne vas pas bien non plus ! »
Il avait ce genre de voix mi profonde, mi tendre, très rassurant pour un homme, dont les subtilités de la variation dépendaient uniquement du ton et du contenu. Et à ce moment là, je n’étais pas en position de marchander ou de remettre son autorité en question.
Et quand on ne peut remettre en question les paroles d’un homme, on peut encore moins remettre en question ses actions.
Il se releva comme si de rien n’était et me prit avec la même souplesse et force que si je n’étais qu’une enfant en bas age et commença à marcher.
3 – L’eau brûlante
Après les aux froides de la mer, la tropicalité quasi brûlante de sa douche coulait sur ma peau comme une onction bénite. Sa voix résonnait agréablement dans ma tête; « Ne me force à venir te rejoindre. » Sur le coup j’en souris comme une adolescente qui se serait fait draguer par un garçon plus âgé, mais je savais que c’était une menace plaisantine sans fondement, ce n’était pas le genre d’homme à abuser de son statut, de l’autorité et des points d’avance juste parceque l’occasion était lui était donné sur un plateau d’argent.
Le fait qu’il cogna pour s’enquérir de l’eau, de mon état moral et physique ne me surprit donc pas.
« Je t’ai apportée des serviettes et des fringues. Je n’ai que des chemises et des pantalons d’homme … »
Je glissai la porte de verre pour le regarder, mais il me tournait le dos, regardant la porte avec une dévotion digne d’une apparition de la Sainte Vierge. Les vêtements en question étaient posés sur le couvercle descendu de la cuvette de toilette : une chemise à carraux bleu, un pantalon bleu marine sombre, des chaussettes. Pas de sous vêtements.
« Je peux te prêter un de mes caleçons si tu y tiens. »
« J’apprécirais … beaucoup. »
Petit bruit discret de la porte qui s’ouvre et se referme.
L’eau qui coulait sur ma nuque et mon dos, glissait sur les courbes de ma féminité et me fit soudain réaliser, comme une épiphanie : c’était un homme et il était beau.
Je le revoyais dans la mer, sous le soleil, les cheveux qui brillaient, même s’ils étaient mouillés, sa barbe de deux semaines … je me demandais comment ça aurait été de ne pas refuser le bouche à bouche ?
Je me laissai aller contre les tuilles de la douche. Non, c’était idiot tout ça. De toute façon, folie passagère passée, l’embassade me trouvera un hôtel confortable, mes problèmes seront vite reglés et je partirai et je l’oublierai.
C’est fou comme la vie peut vous donner des claques sur la gueule quand on se laisse aller.
4 – L’eau réconfortante
« Je me suis presque suicidée et tu me donnes du sirop contre la toux ? »
« Avec la quantité d’eau froide que tu as avalée, ca ne peut pas te faire de tort. »
Une voix posée, calme, mais autoritaire et bienveillante.
J’ouvrai la bouche, pris le contenu de la cuillière et sitôt la bouche refermée, je sentais la force de sa main contre ma bouche. Le goût était fort, atroce, dégoûtant, piquant, mais avec cette main qui pressait avec une telle fermeté, impossible de recracher. Et ses yeux me regardaient si tendrement … pourquoi ? Pourquoi ses yeux m’encourageaient-ils à aller de l’avant, même si dans le présent très concret c’était vraiment difficile pour ne pas dire épouvantable.
J’avalai finalement, pris une grande respiration par le nez et serrai l’édredon du lit comme si forcer les muscles de mes mains allaient me faire oublier ce goût de rat alcolisé dans ma bouche.
Une autre respiration. Les yeux me piquaient et j’avais envie de pleurer. Il retira doucement sa main mais ne me quitta pas des yeux quand j’eus la grande idée de prendre une goulée d’air frais qui me fait tousser d’avantage. J’avalais encore, ma salive était pourtant plus que teintée de ce goût huileux et pestinentiel.
« C’est quoi cette vacherie que tu m’as donné ? »
« Syrop contre la toux de marin. Tu auras envie de courir un marathon demain. »
Je me laissais aller contre l’oreiller. Demain, c’est demain.
Aujourd’hui j’ai envie de mourir.
« Je vais aller te faire du café ou du thé, ça va alléger le goût. »
Mais il ne bougea pas d’un pouce.
« Thé, s’il te plaît. »
Il sourit et se leva.
La chambre était typiquement cette chambre qui hantait ma mémoire et mon imaginaire depuis toujours : la fenêtre à ma gauche, la porte à quelques pas au bout du pied du lit, le mur de droite couvert comme une mosaique tout en relief de textures et de matériaux différents.
La fenêtre en bois, style ancien, avec des rideaux sombres et lourds en velours bleu fond de mer, presque noir, et les rideaux blancs légers, en dentelle travaillée – sûrement faite par des mains patientes et entrainées. J’aurais voulue savoir comment c’était de se réveiller dans ce lit, et regarder vers la fenêtre, comment ce serait d’entendre l’orage au travers de cette fenêtre, comment ce serait d’ouvrir la fenêtre en été pour laisser l’air marin rentrer dans la pièce ?
Une petite porte discrète, presque cachée par le peignoire accroché en soin coin, et que l’œil ne repérait qu’après s’être longuement perdue à regarder par la fenêtre, donnait sur une petite salle de bains privée mais pratique. Presque collé à la porte de cette fameuse salle de bains, la commode, en bois sombre et verni, d’allure officiellement européenne et ancienne, peut-être même un rescapé du siècle dernier, se tenait devant moi, l’allure fière et austère. Sur le sommet de sa tête, une petite télé moderne, à écran plat, lecteur DVD et une chaîne stéréo, les hauts parleurs se dressaient fièrement sur le sol, de chaque côté de la commode, comme des guardes encores plus fiers. Je souris à la vue d’une cravate cloué aux deux extremités du second tiroir et qui servait de corde à linge pour hameçons de différentes tailles et couleurs.
Le mur, de l’autre coté de la porte qui donnait sur le corridor, qui ensuite donnait sur le salon ou la cuisine, était le plus chargé, pour ne pas dire surchargé de décorations. Un énorme poisson verni et empaillé tenait dans sa gueule une chainette en avec un pendentif de croix en fleur de lys, tandis qu’à son aileron dorsale était accrochée une autre chaîne dont le pendentif représentait un petit petit bateau de pêcheur.
« Moi je suis pêcheur d’hommes »
L’homme qui m’avait sauvé de moi même l’était aussi.
Il revenait avec un plateau sur lequel deux tasses à thé et un pot formaient comme la petite communauté du social.
Il s’installa en face de moi, comme pour mieux me garder à l’oeil d’une nouvelle éventuelle bêtise et me tendit l’une des tasses.
5 – Mon Histoire
Il prit une grande cuillière du contenu du pot et la glissa dans ma tasse – du miel. Ohhh, comme la douceur de cet onctueux délice me donnait envie !
Il s’adossa contre la pièce de bois qui formait la tête du lit, se croisa les jambes et demande, de la même manière qu’un HR vous demanderait de lui résumer les points forts de votre carrière, il me demanda les circonstances qui m’ont pour ainsi dire, jetté dans les filets de ses bras.
« Ça va être long. Et ennuyant et très touristique.»
« J’ai pas entendue une bonne histoire depuis la mort de mon père. Éblouis-moi. »
Une première gorgée de thé, comme tout bon conteur se le doit de faire, et j’essayai de trouver le bon moment où commencer mes mésaventures.
Soupir.
« Eh bien, ça a commencé par un voyage de groupe. Nous partageons la photographie comme point commun, et sur un des nombreux forums sur lequel je m’étais éparpillée, un des membres a proposé de faire un voyage en Europe.
L’Europe en tant que tel … est bien merveilleux mais immense et ca m’a pas follement tentée. Et puis une autre femme a proposée de faire plusieurs voyages, par pays. Le processus a commencé par un vote : quelle région de l’Europe, puis quel pays. Le premier voyage était évidement en Italie. Vingt personnes ont formé le premier groupe. Succès total et incontestable. Trois mois plus tard, la Pologne a conquis un second groupe.
Et finalement, au septième tour, la Bretagne. »
« Old Lucky Seven. Et tu crois que ça t’a portée chance ? »
Un professeur d’université n’aurait pas mieux formulé la phrase, mieux modulé sa voix que lui, entre deux gorgées silencieuses.
Je souris avant de reprendre.
« J’ai assistée à un concert d’un groupe local dans un pub, j’ai mangée plus de poisson en une semaine que durant la totalité de ma vie – et ça c’est un miracle en soi – j’ai vue la mer ! »
Ton extatique malgré moi, les vagues, le bruit, la force de l’eau en mouvement, le ciel, les oiseaux. Je fermai les yeux pour mieux savourer le souvenir de cette première rencontre. C’est comme rencontrer une idole, on se sent en pamoîson, prêt à déclarer n’importe quelle imbécibilité romantique mais soudain, là, devant l’idole, on est à bout de mots. Rien ne sort. Que l’air salin qui rentre à plein régime par les narines, la bouche, par tous les pores de la peau.
Il but plus de thé. Je me demandai s’il avait envie de rajouter un commentaire, mais il ne dit rien. Pas la peine de tourner le couteau dans la plaie.
« Et puis vendredi après-midi est venu, comme un traître. La fin du rêve. Le voyage du retour. L’adieu. L’avion partait … il est parti ce matin, vers les 6 heures. Et je n’y étais pas.
« Et ton groupe ? »
« La majorité, si. Il y avait un groupuscule de moutons noirs dans le groupe. Deux autres Québecois, un Berbère, et moi. »
Commentaire tue, j’en étais certaine. Il but trois longues gorgées de thé.
« Nous avons décidé de passer la soirée dans un pub du coin, pour ne pas gâcher ces quelques heures dans notre hôtel. Nous voulions profiter au maximum de cette opportunité. »
À mon tour de prendre une longue gorgée de thé, pour mieux revivre les évenements
à suivre ;)
Dim 31 Jan 2010, 00:32 par
Ailime sur La vie à deux
Pas de retour. chapitre 5 (première partie)
Chapitre 5
Comme convenu le groupe se retrouva à la réception. Un employé de l’hôtel leur avait gentiment indiqué la direction d’un restaurant typique du coin, sur Geylang road. Il ne leur fallut que cinq minutes pour aborder la voie en question.
Les rues étaient noires de monde. Des shop houses se dressaient de chaque côté de l’artère, la plupart abritant un restaurant au rez-de-chaussée. Une foule bigarrée se bousculait devant les multiples échoppes, dans l’attente de se décider à s’installer à une table ou de voir plus loin si les offres étaient plus alléchantes.
Tout en marchant, Arthur s’amusait à observer cette cohue multiraciale.Grâce aux effluves émanant des cuisines offertes au regard du public, son appétit commençait à s’aiguiser : satay, curry, laksa, fondue chinoise, barbecue ou soupe improbable ; c’était un véritable festival de couleurs les plus variées et d’odeurs chatoyantes. Soudain, il vit Victor revenir en courant vers le groupe en se bouchant grossièrement le nez.
- Qu’est ce qu’il y a, Victor ?, demanda Ali.
- Pouah ! 10 mètres plus loin, ils vendent chais pas quoi qui pue le vomi !
Les cinq voyageurs se dirigèrent vers une étale placée à une intersection. Imposante par sa taille, elle était remplie de ce qui semblait être des fruits. En s’approchant, ils purent constater que Victor n’avait pas exagéré. Une véritable odeur de degeulis submergea leurs narines. Mathilde s’arrêta net et mit les mains sur son nez. Arthur regarda autour de lui et fut étonné de voir que personne, à part les membres du club, ne semblait gêné par la puanteur. Patrick entama une discussion avec un des marchands malais, tandis que les autres s’activaient afin de servir leurs nombreux clients. Lorsqu’il revint vers le groupe resté en retrait, il expliqua :
- Ce que vous voyez là – et qui sent si bon – c’est des durians. Un fruit qu’on ne trouve qu’en Asie du sud-est. Il paraît que c’est délicieux !
Les autres le regardèrent, les yeux ronds d’incrédulité.
- Le vendeur m’a dit, continua le coach, qu’ici, le durian équivaut - en termes de réputation culinaire - à la truffe ou au caviar chez nous ; même si ce n’est pas aussi rare et cher. Pour apprécier sa chair, il faut faire abstraction de « l’arôme » et là, c’est un petit Jésus en culotte courte. L’expression n’est pas de lui mais vous voyez ce que je veux dire... Etonnant, hein ? Il m’a gentiment offert d’en goûter, en précisant que ses durians venaient tout droit de Thaïlande et que c’était les meilleurs dans tout Singapour. C’est pour ça que tout le monde se précipite chez lui, comme vous pouvez en juger par vous-mêmes…
- Et t’en as goûté ? demanda Mathilde
- Euh… Une autre fois peut-être, sourit Patrick. Allez, on continue ?
Apres s’être éloignés du marchand de « délices » de l’Asie du sud-est, ils trouvèrent le fameux restaurant dont leur avait parlé le réceptionniste de l’hôtel. Il s’agissait d’une autre fameuse shop house, ouverte sur la rue. De grandes tables occupaient la façade. A l’intérieur se trouvait la cuisine ou s’affairaient un vieux couple et deux adultes dans la force de l’âge, tous Chinois. Patrick et ses élèves s’installèrent, pas très rassurés malgré l’agréable fumet qui emplissait l’air. Un serveur leur tendit un menu avant de débarrasser une table à côté. Devinant qu’ils étaient touristes et voyant leur embarras, un client de la shop house s’approcha et leur proposa de les aider. Ils en furent ravis. Grâce à cette âme charitable, il commandèrent une grande variété de plats qu’ils partagèrent au fur et à mesure de leur apparition : poulet au gingembre, riz de Hainan, bœuf sauté aux champignons, crabe sri lankais au poivre noir, baby kai lan à la sauce d’huître et côtes de porc au poivre et sel. Le tout était arrosé d’un excellent thé rouge. Pendant le repas, ils s’étaient amusés à juger qui maniait le mieux les baguettes. Ils étaient assez fiers de leur prestation menée sous le regard amusé de la clientèle locale et des serveurs.
Pendant que Patrick réclama l’addition, Mathilde se leva pour demander où se trouvaient les toilettes. Le serveur lui expliqua qu’il n’y en avait pas dans le restaurant mais qu’elle pouvait utiliser celles du centre commercial, situé sur l’autre trottoir. Elle s’excusa auprès de ses compagnons et traversa prudemment la rue. Elle entra dans le « mall » et apprécia la fraîcheur apportée par l’air conditionné. Elle vit le panneau indiquant la direction des « ladies » et s’y rendit. Avant d’ouvrir la porte, elle entendit des coups sourds, accompagnés de gémissements. Intriguée, elle pénétra. Ce qu’elle aperçut la sidéra.Un homme s’acharnait sur une fille, asiatique, en la rouant de coups de pied. Torse nu, les muscles de son dos, fins et fermes, se contractaient à chaque coup qu’il portait sur la créature à terre, en position du fœtus, essayant vainement de se protéger. Sentant une présence derrière lui, il se retourna promptement. Mathilde tressaillit en voyant l’agresseur : jeune, de taille moyenne, le regard noir rempli de haine, les lèvres menaçantes, le visage anguleux et osseux, le crâne rasé qui exposait une large cicatrice partant du front pour finir vers l’oreille droite. Son corps, sombre, était couvert de sueur. Il était taillé en V, faisant apparaître des abdominaux et des pectoraux saillants. Pendant que sa victime continuait de gémir de douleur, il s’adressa à l’intruse :
- Qu’est-ce que tu fous ici, salope ? Tu veux la remplacer ?
Mathilde resta interdite.
- Casse-toi, sale chienne ! Ou je t’envoie au turbin à sa place !, continua-t-il avant de l’insulter en malais.
La Française se ressaisit.
- Pourquoi tu t’attaques à elle comme ça, espèce de lâche ? répliqua-t-elle en montrant l’Asiatique, mal en point.
Le malais, sans crier gare, se propulsa vers Mathilde qui eut le réflexe d’ouvrir la porte derrière elle. Alors qu’elle sortait précipitamment en refermant, un choc fit trembler les murs. Prise de panique, elle courut dans le centre commercial, à la recherche d’un policier ou une vigie. Elle remarqua un garde vers l’entrée du « mall ». Celui-ci, reconnaissable à sa chemise blanche estampillée du logo de la compagnie de sécurité, la regarda, inquiet, se précipiter vers lui. Elle s’adressa au vieil indien, ayant visiblement dépassé l’âge de la retraite. De façon décousue, Mathilde lui expliqua ce qu’elle avait vu et vécu dans les toilettes pour dames et lui demanda d’intervenir. Le pauvre homme - qui, malgré sa fonction, semblait n’avoir jamais été confronté à ce type de situation - parut dépassé par les évènements et feignit de ne pas comprendre. Mathilde, qui ne pouvait contenir ses larmes de rage et de peur, décida de laisser tomber et se précipita dehors. L’indien la suivit du regard, éberlué et sûrement soulagé.
Apres avoir traversé la rue sans prêter attention au trafic, elle fonça vers ses amis.
- Mathilde !, fit Patrick en se levant d’un bond. Qu’est-ce qui se passe ?
Arthur réagit tout de suite et entoura instinctivement sa petite amie, comme pour la protéger. En quelques mots, elle expliqua les raisons de son état au groupe.
- Bon ! Ali, tu essayes de trouver un policier et tu restes avec Victor. Nous trois, nous allons voir ce qui se trame là-bas.
Ali demanda à un des clients, qui observait l’agitation des Français, comment il pouvait contacter la police. Le Chinois prit son portable et composa le 999 avant de le lui passer. Au bout de deux sonneries, le service d’urgence décrocha. Brièvement, Ali expliqua la raison de son appel après avoir décliné son identité. A la demande de son interlocuteur, il donna le nom et l’adresse du restaurant. Le fonctionnaire de police le remercia et lui assura qu’une équipe d’intervention arriverait dans les cinq minutes.
Le vieux vigile indien eut à peine le temps de reconnaître la jolie adolescente qui l’avait interpellé peu de temps auparavant. Elle courait, accompagnée de deux autres personnes. Il se décida à les suivre. Patrick se rua dans les toilettes, suivi d’Arthur et de Mathilde. L’Asiatique gisait par terre, à demi consciente. L’Indien apparut sur le seuil et, voyant la scène, se mit à pousser des cris en se tenant la tête. Il repartit aussitôt. Patrick s’agenouilla et se pencha vers la blessée :
- Mademoiselle ! Où avez-vous mal ?
Elle poussa un gémissement pour toute réponse.
- Elle a l’air d’être salement amochée, constata l’entraîneur, tout haut. J’espère que la police va se pointer dare-dare.
A peine eut-il fini sa phrase, 3 policiers en uniforme apparurent, accompagnés du brouhaha des conversations transmises par leurs radios. Ali et Victor suivaient. L’un des fonctionnaires appela tout de suite une ambulance tandis que ses collègues se penchèrent vers la fille. Mathilde regardait avec horreur son visage à la fois tuméfié par les coups et barbouillé par un maquillage trop lourd qui avait cédé aux larmes et à la douleur. D’autres officiers, arrivés en renfort, balisaient les lieux tout en repoussant la foule de curieux.
Apres que deux brancardiers eurent emmené la victime, le responsable de la patrouille expliqua à Patrick qu’ils devaient attendre l’arrivée d’un inspecteur qui les interrogerait en tant que témoins. En patientant, Patrick, avec l’aide d’Arthur et d’Ali, faisait son possible pour calmer Mathilde et Victor, choqués.
Comme convenu le groupe se retrouva à la réception. Un employé de l’hôtel leur avait gentiment indiqué la direction d’un restaurant typique du coin, sur Geylang road. Il ne leur fallut que cinq minutes pour aborder la voie en question.
Les rues étaient noires de monde. Des shop houses se dressaient de chaque côté de l’artère, la plupart abritant un restaurant au rez-de-chaussée. Une foule bigarrée se bousculait devant les multiples échoppes, dans l’attente de se décider à s’installer à une table ou de voir plus loin si les offres étaient plus alléchantes.
Tout en marchant, Arthur s’amusait à observer cette cohue multiraciale.Grâce aux effluves émanant des cuisines offertes au regard du public, son appétit commençait à s’aiguiser : satay, curry, laksa, fondue chinoise, barbecue ou soupe improbable ; c’était un véritable festival de couleurs les plus variées et d’odeurs chatoyantes. Soudain, il vit Victor revenir en courant vers le groupe en se bouchant grossièrement le nez.
- Qu’est ce qu’il y a, Victor ?, demanda Ali.
- Pouah ! 10 mètres plus loin, ils vendent chais pas quoi qui pue le vomi !
Les cinq voyageurs se dirigèrent vers une étale placée à une intersection. Imposante par sa taille, elle était remplie de ce qui semblait être des fruits. En s’approchant, ils purent constater que Victor n’avait pas exagéré. Une véritable odeur de degeulis submergea leurs narines. Mathilde s’arrêta net et mit les mains sur son nez. Arthur regarda autour de lui et fut étonné de voir que personne, à part les membres du club, ne semblait gêné par la puanteur. Patrick entama une discussion avec un des marchands malais, tandis que les autres s’activaient afin de servir leurs nombreux clients. Lorsqu’il revint vers le groupe resté en retrait, il expliqua :
- Ce que vous voyez là – et qui sent si bon – c’est des durians. Un fruit qu’on ne trouve qu’en Asie du sud-est. Il paraît que c’est délicieux !
Les autres le regardèrent, les yeux ronds d’incrédulité.
- Le vendeur m’a dit, continua le coach, qu’ici, le durian équivaut - en termes de réputation culinaire - à la truffe ou au caviar chez nous ; même si ce n’est pas aussi rare et cher. Pour apprécier sa chair, il faut faire abstraction de « l’arôme » et là, c’est un petit Jésus en culotte courte. L’expression n’est pas de lui mais vous voyez ce que je veux dire... Etonnant, hein ? Il m’a gentiment offert d’en goûter, en précisant que ses durians venaient tout droit de Thaïlande et que c’était les meilleurs dans tout Singapour. C’est pour ça que tout le monde se précipite chez lui, comme vous pouvez en juger par vous-mêmes…
- Et t’en as goûté ? demanda Mathilde
- Euh… Une autre fois peut-être, sourit Patrick. Allez, on continue ?
Apres s’être éloignés du marchand de « délices » de l’Asie du sud-est, ils trouvèrent le fameux restaurant dont leur avait parlé le réceptionniste de l’hôtel. Il s’agissait d’une autre fameuse shop house, ouverte sur la rue. De grandes tables occupaient la façade. A l’intérieur se trouvait la cuisine ou s’affairaient un vieux couple et deux adultes dans la force de l’âge, tous Chinois. Patrick et ses élèves s’installèrent, pas très rassurés malgré l’agréable fumet qui emplissait l’air. Un serveur leur tendit un menu avant de débarrasser une table à côté. Devinant qu’ils étaient touristes et voyant leur embarras, un client de la shop house s’approcha et leur proposa de les aider. Ils en furent ravis. Grâce à cette âme charitable, il commandèrent une grande variété de plats qu’ils partagèrent au fur et à mesure de leur apparition : poulet au gingembre, riz de Hainan, bœuf sauté aux champignons, crabe sri lankais au poivre noir, baby kai lan à la sauce d’huître et côtes de porc au poivre et sel. Le tout était arrosé d’un excellent thé rouge. Pendant le repas, ils s’étaient amusés à juger qui maniait le mieux les baguettes. Ils étaient assez fiers de leur prestation menée sous le regard amusé de la clientèle locale et des serveurs.
Pendant que Patrick réclama l’addition, Mathilde se leva pour demander où se trouvaient les toilettes. Le serveur lui expliqua qu’il n’y en avait pas dans le restaurant mais qu’elle pouvait utiliser celles du centre commercial, situé sur l’autre trottoir. Elle s’excusa auprès de ses compagnons et traversa prudemment la rue. Elle entra dans le « mall » et apprécia la fraîcheur apportée par l’air conditionné. Elle vit le panneau indiquant la direction des « ladies » et s’y rendit. Avant d’ouvrir la porte, elle entendit des coups sourds, accompagnés de gémissements. Intriguée, elle pénétra. Ce qu’elle aperçut la sidéra.Un homme s’acharnait sur une fille, asiatique, en la rouant de coups de pied. Torse nu, les muscles de son dos, fins et fermes, se contractaient à chaque coup qu’il portait sur la créature à terre, en position du fœtus, essayant vainement de se protéger. Sentant une présence derrière lui, il se retourna promptement. Mathilde tressaillit en voyant l’agresseur : jeune, de taille moyenne, le regard noir rempli de haine, les lèvres menaçantes, le visage anguleux et osseux, le crâne rasé qui exposait une large cicatrice partant du front pour finir vers l’oreille droite. Son corps, sombre, était couvert de sueur. Il était taillé en V, faisant apparaître des abdominaux et des pectoraux saillants. Pendant que sa victime continuait de gémir de douleur, il s’adressa à l’intruse :
- Qu’est-ce que tu fous ici, salope ? Tu veux la remplacer ?
Mathilde resta interdite.
- Casse-toi, sale chienne ! Ou je t’envoie au turbin à sa place !, continua-t-il avant de l’insulter en malais.
La Française se ressaisit.
- Pourquoi tu t’attaques à elle comme ça, espèce de lâche ? répliqua-t-elle en montrant l’Asiatique, mal en point.
Le malais, sans crier gare, se propulsa vers Mathilde qui eut le réflexe d’ouvrir la porte derrière elle. Alors qu’elle sortait précipitamment en refermant, un choc fit trembler les murs. Prise de panique, elle courut dans le centre commercial, à la recherche d’un policier ou une vigie. Elle remarqua un garde vers l’entrée du « mall ». Celui-ci, reconnaissable à sa chemise blanche estampillée du logo de la compagnie de sécurité, la regarda, inquiet, se précipiter vers lui. Elle s’adressa au vieil indien, ayant visiblement dépassé l’âge de la retraite. De façon décousue, Mathilde lui expliqua ce qu’elle avait vu et vécu dans les toilettes pour dames et lui demanda d’intervenir. Le pauvre homme - qui, malgré sa fonction, semblait n’avoir jamais été confronté à ce type de situation - parut dépassé par les évènements et feignit de ne pas comprendre. Mathilde, qui ne pouvait contenir ses larmes de rage et de peur, décida de laisser tomber et se précipita dehors. L’indien la suivit du regard, éberlué et sûrement soulagé.
Apres avoir traversé la rue sans prêter attention au trafic, elle fonça vers ses amis.
- Mathilde !, fit Patrick en se levant d’un bond. Qu’est-ce qui se passe ?
Arthur réagit tout de suite et entoura instinctivement sa petite amie, comme pour la protéger. En quelques mots, elle expliqua les raisons de son état au groupe.
- Bon ! Ali, tu essayes de trouver un policier et tu restes avec Victor. Nous trois, nous allons voir ce qui se trame là-bas.
Ali demanda à un des clients, qui observait l’agitation des Français, comment il pouvait contacter la police. Le Chinois prit son portable et composa le 999 avant de le lui passer. Au bout de deux sonneries, le service d’urgence décrocha. Brièvement, Ali expliqua la raison de son appel après avoir décliné son identité. A la demande de son interlocuteur, il donna le nom et l’adresse du restaurant. Le fonctionnaire de police le remercia et lui assura qu’une équipe d’intervention arriverait dans les cinq minutes.
Le vieux vigile indien eut à peine le temps de reconnaître la jolie adolescente qui l’avait interpellé peu de temps auparavant. Elle courait, accompagnée de deux autres personnes. Il se décida à les suivre. Patrick se rua dans les toilettes, suivi d’Arthur et de Mathilde. L’Asiatique gisait par terre, à demi consciente. L’Indien apparut sur le seuil et, voyant la scène, se mit à pousser des cris en se tenant la tête. Il repartit aussitôt. Patrick s’agenouilla et se pencha vers la blessée :
- Mademoiselle ! Où avez-vous mal ?
Elle poussa un gémissement pour toute réponse.
- Elle a l’air d’être salement amochée, constata l’entraîneur, tout haut. J’espère que la police va se pointer dare-dare.
A peine eut-il fini sa phrase, 3 policiers en uniforme apparurent, accompagnés du brouhaha des conversations transmises par leurs radios. Ali et Victor suivaient. L’un des fonctionnaires appela tout de suite une ambulance tandis que ses collègues se penchèrent vers la fille. Mathilde regardait avec horreur son visage à la fois tuméfié par les coups et barbouillé par un maquillage trop lourd qui avait cédé aux larmes et à la douleur. D’autres officiers, arrivés en renfort, balisaient les lieux tout en repoussant la foule de curieux.
Apres que deux brancardiers eurent emmené la victime, le responsable de la patrouille expliqua à Patrick qu’ils devaient attendre l’arrivée d’un inspecteur qui les interrogerait en tant que témoins. En patientant, Patrick, avec l’aide d’Arthur et d’Ali, faisait son possible pour calmer Mathilde et Victor, choqués.
Lun 16 Nov 2009, 07:28 par
Arthis sur Mille choses
Nouvelle (1er essai...)
Bonjour à tous et à toutes, voici le premier récit que je poste, je ne sais pas s’il a sa place ici mais pour ceux qui prendront le temps de le lire, j’espère avoir quelques commentaires positifs ou négatifs avant de mettre éventuellement la suite.
Merci d’avance et bonne lecture
Le pêché original: vendredi 6 novembre 2009
Le vieux port de Dunkerque ressemblait toujours à une zone sinistrée quand arrivait le mois de novembre.
Quand la brume le recouvrant le rendait si triste et déprimant.
Il n’y avait qu’en été qu’on pouvait en se forçant un peu, imaginer un beau paysage estival, quand les cafés sortaient leurs tables en terrasses et les ménagères leurs trois géraniums sur les balcons.
Non, Dunkerque n’avait rien de la Côte d’Azur… même sa mer n’était plus bleue.
S’il y avait des touristes, ils venaient en automne pour les fêtes traditionnelles… et encore.
Maxence était né là, dans cette petite bourgade à côté de la ville. Malo les bains. Malo pour ceux qui y vivent. Sans doute le quartier de Dunkerque le plus…, le moins… bref. Malo les Bains.
Tous les matins, il enfourchait son vélo pour aller étudier au lycée, le samedi, il rangeait les rayons liquides du supermarché près de chez lui et trois fois par semaine, il allait s’entraîner au foot dans le club du village.
Si vous demandiez à un habitant du village comment il qualifierait Maxence Galbert, un seul adjectif lui viendrait à l’esprit : seul.
Maxence n’avait ni frère ni sœurs, discutait et déconnait avec les autres à l’école sans vraiment s’en faire des amis et on ne l’avait vu qu’une ou deux fois en compagnie d’une demoiselle.
Pourtant, tout en lui imposait sa présence de sorte qu’il ne passait jamais inaperçu.
Une carrure de sportif, une voix rauque modelée par la cigarette, et de beaux yeux bleus. Si profonds. Et pourtant tellement vides.
Tout le monde au village de Malo, vous dirait que Maxence était un garçon simple et sans histoire, et même que ses parents avaient de quoi être fiers, que c’était sûr, il deviendrait quelqu’un ce petit gars.
Le petit gars aimait étudier, il aimait le vélo et le football et s’accommodait de sa vie.
Comment dit on déjà dans les histoires ? Vous savez… une fois que l’auteur a situé le cadre, présenté son premier personnage, l’intrigue arrive. Comment fait-on la transition ? « Jusqu’au jour ou »…, mais était ce bien un jour précis ? « Quand tout à coup » non. Il faut se souvenir du contexte. Rien n’a de sens sans lui. Bon aller, transitionnons, va pour le « Et un jour ».
Un jour son entraineur lui téléphona.
-Je suis désolé Maxence, je ne peux pas te laisser en équipe deux si tu n’es même pas présent aux matchs de la saison.
-Mais coach, je viens tous les lundis et mercredis…
-Je sais que tu suis les entraînements, mais je sais aussi que tu ne peux pas laisser tomber ton job au magasin… qu’est ce que tu veux que je te dise, Max ça me fait chier moi aussi… mais l’équipe 3 est bonne cette année…, et comme ça tu pourras au moins jouer les dimanches…
Maxence raccrocha sans insister.
Il entendait en bas sa mère pleurer, sans doute à cause de son abruti de père, il y avait cette interro à préparer pour le lendemain et il venait d’être rétrograder au foot.
C’était une mauvaise journée.
Très souvent les joueurs qui avaient été admis en équipe 2 avaient une véritable chance de jouer en équipe 1 un jour dans leur vie.
C’était ce à quoi pensait Maxence en contemplant depuis les gradins l’équipe 3 s’entraîner sur la pelouse.
Les joueurs de l’équipe 3 étaient soit trop nuls et stagnaient à ce niveau, soit plutôt doués mais n’en avait strictement rien à foutre.
Emmanuel faisait parti de cette dernière catégorie.
Trop occupé qu’il était par le conservatoire de musique et ses cours, il aimait venir jouer pour se détendre et avouons le, parce qu’il ne vous le dira pas, pour se muscler un peu.
Il descendait les marches des tribunes, en retard comme à son habitude pour l’entraînement quand Maxence se leva pour rentrer et sans vraiment regarder ou il allait, manqua de le bousculer au passage.
-Désolé, bougonna t’il en continuant son chemin.
Mais l’autre répondit dans un petit rire moqueur :
-Faut ouvrir les yeux !
Alors il les leva, se retourna pour regarder le type et le détailla un instant.
Il n’était pas bien grand, pas bien costaud non plus.
Ses cheveux noirs étaient en bataille et supportaient un énorme casque de mp3.
Il portait un long manteau fourré noir au-dessus d’un jogging bleu marine et un sac en bandoulière vert au lieu du grand sac de sport traditionnel.
Voilà, c’est comme ça qu’il le vit.
La première fois.
-Tu veux t’inscrire dans l’équipe ? demanda l’inconnu.
Maxence pensa que ce petit merdeux se la jouait un peu trop, mais ce n’était pas dans ses habitudes, - du moins il essayait – de s’énerver contre quelqu’un.
Il chercha alors simplement à le remettre à sa place
-Ouais, lança t’il, j’étais en équipe 2 avant.
Mais voilà que l’autre prit un air compatissant.
-Recalé ?
-Non… j’étais pas libre pour les matchs c’est tout… je dois voir Monsieur… Shesko.
-Ouais, c’est not’ coach, il est là en bas.
Emmanuel regarda sa montre, il était plus en retard qu’il ne le croyait.
-L’entraînement se termine dans 20 min, t’ as qu’à l’attendre.
-Non, j’allais rentrer et puis ça presse pas… merci.
-… Salut.
Quand Maxence fut de retour chez lui, il s’allongea en essayant de penser à autre chose qu’à l’interro qu’il avait raté le matin, autre chose qu’au visage de sa mère qui n’avait même pas oser le regarder quand il était entré et autre chose qu’à l’équipe de foot dans lequel il était obligé de jouer…
-Recalé ?
Ouais c’est ça ouais…
Ses journées se ressemblaient toutes et celles ou il ne passait rien étaient toujours meilleures que les autres.
Parce qu’il était très rare que quelque chose de bien ne lui arrive.
Il chercha à occuper son esprit et repensa à ce type au walkman qu’il avait croisé, il ne se souvenait pas de l’avoir déjà vu au lycée ni même de le connaître d’ailleurs
De toute façon, il ne connaissait pas grand monde.
Dans le même village, approximativement au même moment, le garçon au walkman était lui aussi allongé sur son lit et regardait la rediffusion du film M. Le Maudit.
Comme il le connaissait par cœur, son esprit se perdit à repenser à ce type croisé dans les gradins.
S’il jouait en équipe 2 alors c’était normal qu’il ne lui disait rien.
Il avait l’air spécial, pas très causant en tout cas.
Un gars de la campagne avait-il pensé, comme il en croisait tous les jours depuis qu’il habitait ce coin perdu.
Il s’était penché jusque sous son lit ou s’amoncelait une pile de paperasse et y avait extirpé le carnet de l’équipe de Dunkerque.
De petites photos en noir et blanc présentaient aux supporters les joueurs de la saison et il trouva effectivement la photo du jeune homme dans les pages de l’équipe 2.
Il s’appelait Maxence Galbert, et ils avaient le même âge.
Le bruit d’une basket qui donne des coups sur le carrelage d’un lycée résonne jusqu’au fond du couloir.
Si Maxence était pourtant de nature assez patiente d’habitude, il s’énervait un peu que son professeur de français le fasse poireauter ainsi depuis plus d’une demi-heure devant la salle des profs.
Quand enfin celui ci en sortit, transpirant et exténué, Maxence se recomposa un visage de circonstance.
-Ah! Monsieur Galbert, excusez-moi de vous avoir fait attendre… les réunions de rentrée sont toujours longues…
-Aucun problème
Le prof agita sa mallette pour en sortir une feuille aussi soigneusement pliée que lorsque Maxence le lui avait remise.
-Alors j’ai lu votre lettre de motivation pour intégrer l’école en tant qu’intervenant stagiaire pour le mois de juin et si vous voulez, je peux la transmettre moi-même à la directrice…
-Ce serait super.
-Elle est très bien seulement, vous devriez peut-être insister sur le fait que vous souhaiter présenter l’IUFM après votre diplôme, comme ça…
-Oui, d’accord…
-Je dois vous prévenir que compte tenu de votre âge vous aurez sûrement en charge les petites sections… en tout cas pour cette année.
Maxence sourit même si d’avoir en charge des touts petits ne l’enchantait guère.
-Aucun problème.
Maxence n’avait jamais de problème.
-Bien monsieur Galbert, je … oh là là déjà 18h30, le vendredi c’est la folie pour les métros, je dois vous laisser…
Maxence ouvrit des yeux ronds :
-On est vendredi ?
-Jusqu’à demain oui
-Oh… mes horaires ont changé, je… je suis en retard pour l’entraînement …
Maxence s’élança dans les escaliers, il entendait encore la voix de son professeur résonner dans les étages :
-En tout cas continuer comme ça monsieur Galbert, vous faites du bon travail…
Si Maxence était arrivé essoufflé dans les vestiaires du stade et se dépêchait de se changer pour rejoindre les autres sur le terrain, le joueur qui venait d’entrer en laissant tomber son sac dans un casier n’avait pas l’air aussi pressé.
Maxence reconnu le gars au walkman… à son casque de walkman.
-Tiens salut, fit ce dernier, le reconnaissant à son tour.
-Salut…
Les deux jeunes hommes se fixaient, un peu gêné que l’autre ne dise rien dans ce moment de contemplation muette et ridicule.
Emmanuel coupa court rapidement au silence en posant la question à laquelle il connaissait déjà la réponse.
-C’est comment ton nom déjà ?
-Maxence.
-Ravi de te connaître Maxence, moi c’est Emmanuel, mais on m’appelle Manu.
-… moi… on m’appelle Max.
C’était vrai, peu de gens l’appelaient mais quand ils l’appelaient, ils l’appelaient Max.
Emmanuel sourit en retroussant son sweat-shirt :
-Et ben, on est en retard Max.
Une fois l’entraînement terminé et une fois que Maxence avait largement prouvé ses compétences à sa nouvelle équipe, les joueurs retournèrent au vestiaire.
Maxence y trouva une ambiance bon enfant, bien différente de la fierté et du sérieux de l’équipe 2.
-Dis donc le nouveau, je sais pas si t’as ta place dans c’t’équipe… t’es balaise !
En règle générale, Maxence parlait peu, répondant au minimum pour la politesse mais ne se laissait pas faire… loin de là.
Il dévisagea le garçon qui se tenait tout nu devant lui.
Plutôt petit par rapport à lui mais assez grassouillet, il se rendit compte que ce petit caïd ne cherchait pas à le provoquer mais plutôt à l’accueillir de façon maladroite.
Comme tout un chacun dans le vestiaire le scrutait en s’habillant, il ne voulut pas non plus se faire remarquer.
En regardant autour de lui, il vit Emmanuel sortir son visage de dessous de son pull.
Comme les autres il le regardait, comme les autres il attendait une réponse.
Ah, oui une réponse…
- Ouais, je joue depuis longtemps, j’étais en équipe 2 mais je suis redescendu.
- Et bien bienvenue en tout cas… tu verras, on est peut-être pas des flèches mais nos troisièmes mi-temps, au moins elles valent le coup.
Fou rire de l’assistance, Maxence se surprit à sourire.
Il se retourna et entreprit de se rhabiller tandis qu’Emmanuel de l’autre coté, continuait de le regarder.
Un quart d’heure plus tard, alors que tous étaient déjà repartis, Emmanuel était toujours assis sur un banc du stade en face de l’entrée.
Il avait vu Maxence entré dans le bureau du coach probablement pour signer sa nouvelle licence.
Et il n’était pas rentré chez lui tout de suite.
Pourquoi il l’attendait là dans le froid, il ne le savait pas
Il l’avait observé tout au long de l’entraînement, son jeu était parfait, cette rapidité et cette concentration sur le ballon l’avait impressionné.
Mais ce qui l’avait le plus troublé était probablement lorsqu’il avait enlevé son maillot dans les vestiaires, là au milieu de tous les autres.
Des joueurs à poils, il en avait déjà vu à la pelle… mais jamais il n’avait eu cette sensation là.
Au point de ne plus pouvoir décrocher son regard de ce mec.
Il avait secoué la tête pour recouvrer ses esprits et était sortit en trombe.
Pourquoi il l’attendait… non vraiment il ne le savait pas.
Est-ce qu’il l’attendait en fait ?
Etant donné qu’il scrutait la porte du bâtiment… il se pourrait que oui.
Il sentit son cœur bondir quand celle ci s’ouvrit laissant échapper un halo de lumière que le grand corps de Maxence recouvrait d’une zone d’ombre.
Il le sentit tressauter dans sa poitrine quand celui ci se mit à avancer dans sa direction.
Emmanuel cracha par terre comme pour se vider de tout ce qui se passait en lui et quand Maxence fut à 2 mètres de lui, il engagea le premier la conversation pour se donner une contenance.
-Je croyais que tu ne t’étais pas fait recaler…
Maxence fut surpris une seconde puis finit par sourire… il ne pensait pas qu’il s’en souviendrait.
-C’est pas le cas, mais je pensais qu’il valait mieux leur faire croire…, je voulais pas être mal vu…
Emmanuel ria
-T’inquiètes, je suis une vraie tombe… et puis c’est un petit mensonge.
Le silence s’installait, mais aucun ne se décidait à partir.
-Qu’est ce que tu fais encore là, t’attends ta copine ?
-Ouais… mentit Emmanuel, mais je crois qu’elle m’a posé un lapin.
-Dommage pour toi. répondit Maxence.
-Tu rentres à pieds ?
-Ouais, mon vélo est à plat.
-Je te ramène si tu veux, je suis en voiture.
-… Ok.
Merci d’avance et bonne lecture
Le pêché original: vendredi 6 novembre 2009
Le vieux port de Dunkerque ressemblait toujours à une zone sinistrée quand arrivait le mois de novembre.
Quand la brume le recouvrant le rendait si triste et déprimant.
Il n’y avait qu’en été qu’on pouvait en se forçant un peu, imaginer un beau paysage estival, quand les cafés sortaient leurs tables en terrasses et les ménagères leurs trois géraniums sur les balcons.
Non, Dunkerque n’avait rien de la Côte d’Azur… même sa mer n’était plus bleue.
S’il y avait des touristes, ils venaient en automne pour les fêtes traditionnelles… et encore.
Maxence était né là, dans cette petite bourgade à côté de la ville. Malo les bains. Malo pour ceux qui y vivent. Sans doute le quartier de Dunkerque le plus…, le moins… bref. Malo les Bains.
Tous les matins, il enfourchait son vélo pour aller étudier au lycée, le samedi, il rangeait les rayons liquides du supermarché près de chez lui et trois fois par semaine, il allait s’entraîner au foot dans le club du village.
Si vous demandiez à un habitant du village comment il qualifierait Maxence Galbert, un seul adjectif lui viendrait à l’esprit : seul.
Maxence n’avait ni frère ni sœurs, discutait et déconnait avec les autres à l’école sans vraiment s’en faire des amis et on ne l’avait vu qu’une ou deux fois en compagnie d’une demoiselle.
Pourtant, tout en lui imposait sa présence de sorte qu’il ne passait jamais inaperçu.
Une carrure de sportif, une voix rauque modelée par la cigarette, et de beaux yeux bleus. Si profonds. Et pourtant tellement vides.
Tout le monde au village de Malo, vous dirait que Maxence était un garçon simple et sans histoire, et même que ses parents avaient de quoi être fiers, que c’était sûr, il deviendrait quelqu’un ce petit gars.
Le petit gars aimait étudier, il aimait le vélo et le football et s’accommodait de sa vie.
Comment dit on déjà dans les histoires ? Vous savez… une fois que l’auteur a situé le cadre, présenté son premier personnage, l’intrigue arrive. Comment fait-on la transition ? « Jusqu’au jour ou »…, mais était ce bien un jour précis ? « Quand tout à coup » non. Il faut se souvenir du contexte. Rien n’a de sens sans lui. Bon aller, transitionnons, va pour le « Et un jour ».
Un jour son entraineur lui téléphona.
-Je suis désolé Maxence, je ne peux pas te laisser en équipe deux si tu n’es même pas présent aux matchs de la saison.
-Mais coach, je viens tous les lundis et mercredis…
-Je sais que tu suis les entraînements, mais je sais aussi que tu ne peux pas laisser tomber ton job au magasin… qu’est ce que tu veux que je te dise, Max ça me fait chier moi aussi… mais l’équipe 3 est bonne cette année…, et comme ça tu pourras au moins jouer les dimanches…
Maxence raccrocha sans insister.
Il entendait en bas sa mère pleurer, sans doute à cause de son abruti de père, il y avait cette interro à préparer pour le lendemain et il venait d’être rétrograder au foot.
C’était une mauvaise journée.
Très souvent les joueurs qui avaient été admis en équipe 2 avaient une véritable chance de jouer en équipe 1 un jour dans leur vie.
C’était ce à quoi pensait Maxence en contemplant depuis les gradins l’équipe 3 s’entraîner sur la pelouse.
Les joueurs de l’équipe 3 étaient soit trop nuls et stagnaient à ce niveau, soit plutôt doués mais n’en avait strictement rien à foutre.
Emmanuel faisait parti de cette dernière catégorie.
Trop occupé qu’il était par le conservatoire de musique et ses cours, il aimait venir jouer pour se détendre et avouons le, parce qu’il ne vous le dira pas, pour se muscler un peu.
Il descendait les marches des tribunes, en retard comme à son habitude pour l’entraînement quand Maxence se leva pour rentrer et sans vraiment regarder ou il allait, manqua de le bousculer au passage.
-Désolé, bougonna t’il en continuant son chemin.
Mais l’autre répondit dans un petit rire moqueur :
-Faut ouvrir les yeux !
Alors il les leva, se retourna pour regarder le type et le détailla un instant.
Il n’était pas bien grand, pas bien costaud non plus.
Ses cheveux noirs étaient en bataille et supportaient un énorme casque de mp3.
Il portait un long manteau fourré noir au-dessus d’un jogging bleu marine et un sac en bandoulière vert au lieu du grand sac de sport traditionnel.
Voilà, c’est comme ça qu’il le vit.
La première fois.
-Tu veux t’inscrire dans l’équipe ? demanda l’inconnu.
Maxence pensa que ce petit merdeux se la jouait un peu trop, mais ce n’était pas dans ses habitudes, - du moins il essayait – de s’énerver contre quelqu’un.
Il chercha alors simplement à le remettre à sa place
-Ouais, lança t’il, j’étais en équipe 2 avant.
Mais voilà que l’autre prit un air compatissant.
-Recalé ?
-Non… j’étais pas libre pour les matchs c’est tout… je dois voir Monsieur… Shesko.
-Ouais, c’est not’ coach, il est là en bas.
Emmanuel regarda sa montre, il était plus en retard qu’il ne le croyait.
-L’entraînement se termine dans 20 min, t’ as qu’à l’attendre.
-Non, j’allais rentrer et puis ça presse pas… merci.
-… Salut.
Quand Maxence fut de retour chez lui, il s’allongea en essayant de penser à autre chose qu’à l’interro qu’il avait raté le matin, autre chose qu’au visage de sa mère qui n’avait même pas oser le regarder quand il était entré et autre chose qu’à l’équipe de foot dans lequel il était obligé de jouer…
-Recalé ?
Ouais c’est ça ouais…
Ses journées se ressemblaient toutes et celles ou il ne passait rien étaient toujours meilleures que les autres.
Parce qu’il était très rare que quelque chose de bien ne lui arrive.
Il chercha à occuper son esprit et repensa à ce type au walkman qu’il avait croisé, il ne se souvenait pas de l’avoir déjà vu au lycée ni même de le connaître d’ailleurs
De toute façon, il ne connaissait pas grand monde.
Dans le même village, approximativement au même moment, le garçon au walkman était lui aussi allongé sur son lit et regardait la rediffusion du film M. Le Maudit.
Comme il le connaissait par cœur, son esprit se perdit à repenser à ce type croisé dans les gradins.
S’il jouait en équipe 2 alors c’était normal qu’il ne lui disait rien.
Il avait l’air spécial, pas très causant en tout cas.
Un gars de la campagne avait-il pensé, comme il en croisait tous les jours depuis qu’il habitait ce coin perdu.
Il s’était penché jusque sous son lit ou s’amoncelait une pile de paperasse et y avait extirpé le carnet de l’équipe de Dunkerque.
De petites photos en noir et blanc présentaient aux supporters les joueurs de la saison et il trouva effectivement la photo du jeune homme dans les pages de l’équipe 2.
Il s’appelait Maxence Galbert, et ils avaient le même âge.
Le bruit d’une basket qui donne des coups sur le carrelage d’un lycée résonne jusqu’au fond du couloir.
Si Maxence était pourtant de nature assez patiente d’habitude, il s’énervait un peu que son professeur de français le fasse poireauter ainsi depuis plus d’une demi-heure devant la salle des profs.
Quand enfin celui ci en sortit, transpirant et exténué, Maxence se recomposa un visage de circonstance.
-Ah! Monsieur Galbert, excusez-moi de vous avoir fait attendre… les réunions de rentrée sont toujours longues…
-Aucun problème
Le prof agita sa mallette pour en sortir une feuille aussi soigneusement pliée que lorsque Maxence le lui avait remise.
-Alors j’ai lu votre lettre de motivation pour intégrer l’école en tant qu’intervenant stagiaire pour le mois de juin et si vous voulez, je peux la transmettre moi-même à la directrice…
-Ce serait super.
-Elle est très bien seulement, vous devriez peut-être insister sur le fait que vous souhaiter présenter l’IUFM après votre diplôme, comme ça…
-Oui, d’accord…
-Je dois vous prévenir que compte tenu de votre âge vous aurez sûrement en charge les petites sections… en tout cas pour cette année.
Maxence sourit même si d’avoir en charge des touts petits ne l’enchantait guère.
-Aucun problème.
Maxence n’avait jamais de problème.
-Bien monsieur Galbert, je … oh là là déjà 18h30, le vendredi c’est la folie pour les métros, je dois vous laisser…
Maxence ouvrit des yeux ronds :
-On est vendredi ?
-Jusqu’à demain oui
-Oh… mes horaires ont changé, je… je suis en retard pour l’entraînement …
Maxence s’élança dans les escaliers, il entendait encore la voix de son professeur résonner dans les étages :
-En tout cas continuer comme ça monsieur Galbert, vous faites du bon travail…
Si Maxence était arrivé essoufflé dans les vestiaires du stade et se dépêchait de se changer pour rejoindre les autres sur le terrain, le joueur qui venait d’entrer en laissant tomber son sac dans un casier n’avait pas l’air aussi pressé.
Maxence reconnu le gars au walkman… à son casque de walkman.
-Tiens salut, fit ce dernier, le reconnaissant à son tour.
-Salut…
Les deux jeunes hommes se fixaient, un peu gêné que l’autre ne dise rien dans ce moment de contemplation muette et ridicule.
Emmanuel coupa court rapidement au silence en posant la question à laquelle il connaissait déjà la réponse.
-C’est comment ton nom déjà ?
-Maxence.
-Ravi de te connaître Maxence, moi c’est Emmanuel, mais on m’appelle Manu.
-… moi… on m’appelle Max.
C’était vrai, peu de gens l’appelaient mais quand ils l’appelaient, ils l’appelaient Max.
Emmanuel sourit en retroussant son sweat-shirt :
-Et ben, on est en retard Max.
Une fois l’entraînement terminé et une fois que Maxence avait largement prouvé ses compétences à sa nouvelle équipe, les joueurs retournèrent au vestiaire.
Maxence y trouva une ambiance bon enfant, bien différente de la fierté et du sérieux de l’équipe 2.
-Dis donc le nouveau, je sais pas si t’as ta place dans c’t’équipe… t’es balaise !
En règle générale, Maxence parlait peu, répondant au minimum pour la politesse mais ne se laissait pas faire… loin de là.
Il dévisagea le garçon qui se tenait tout nu devant lui.
Plutôt petit par rapport à lui mais assez grassouillet, il se rendit compte que ce petit caïd ne cherchait pas à le provoquer mais plutôt à l’accueillir de façon maladroite.
Comme tout un chacun dans le vestiaire le scrutait en s’habillant, il ne voulut pas non plus se faire remarquer.
En regardant autour de lui, il vit Emmanuel sortir son visage de dessous de son pull.
Comme les autres il le regardait, comme les autres il attendait une réponse.
Ah, oui une réponse…
- Ouais, je joue depuis longtemps, j’étais en équipe 2 mais je suis redescendu.
- Et bien bienvenue en tout cas… tu verras, on est peut-être pas des flèches mais nos troisièmes mi-temps, au moins elles valent le coup.
Fou rire de l’assistance, Maxence se surprit à sourire.
Il se retourna et entreprit de se rhabiller tandis qu’Emmanuel de l’autre coté, continuait de le regarder.
Un quart d’heure plus tard, alors que tous étaient déjà repartis, Emmanuel était toujours assis sur un banc du stade en face de l’entrée.
Il avait vu Maxence entré dans le bureau du coach probablement pour signer sa nouvelle licence.
Et il n’était pas rentré chez lui tout de suite.
Pourquoi il l’attendait là dans le froid, il ne le savait pas
Il l’avait observé tout au long de l’entraînement, son jeu était parfait, cette rapidité et cette concentration sur le ballon l’avait impressionné.
Mais ce qui l’avait le plus troublé était probablement lorsqu’il avait enlevé son maillot dans les vestiaires, là au milieu de tous les autres.
Des joueurs à poils, il en avait déjà vu à la pelle… mais jamais il n’avait eu cette sensation là.
Au point de ne plus pouvoir décrocher son regard de ce mec.
Il avait secoué la tête pour recouvrer ses esprits et était sortit en trombe.
Pourquoi il l’attendait… non vraiment il ne le savait pas.
Est-ce qu’il l’attendait en fait ?
Etant donné qu’il scrutait la porte du bâtiment… il se pourrait que oui.
Il sentit son cœur bondir quand celle ci s’ouvrit laissant échapper un halo de lumière que le grand corps de Maxence recouvrait d’une zone d’ombre.
Il le sentit tressauter dans sa poitrine quand celui ci se mit à avancer dans sa direction.
Emmanuel cracha par terre comme pour se vider de tout ce qui se passait en lui et quand Maxence fut à 2 mètres de lui, il engagea le premier la conversation pour se donner une contenance.
-Je croyais que tu ne t’étais pas fait recaler…
Maxence fut surpris une seconde puis finit par sourire… il ne pensait pas qu’il s’en souviendrait.
-C’est pas le cas, mais je pensais qu’il valait mieux leur faire croire…, je voulais pas être mal vu…
Emmanuel ria
-T’inquiètes, je suis une vraie tombe… et puis c’est un petit mensonge.
Le silence s’installait, mais aucun ne se décidait à partir.
-Qu’est ce que tu fais encore là, t’attends ta copine ?
-Ouais… mentit Emmanuel, mais je crois qu’elle m’a posé un lapin.
-Dommage pour toi. répondit Maxence.
-Tu rentres à pieds ?
-Ouais, mon vélo est à plat.
-Je te ramène si tu veux, je suis en voiture.
-… Ok.
Ven 06 Nov 2009, 15:32 par
marina sur Histoires d'amour
Rêve
Belle et souriante, comme la promesse d’un amour toujours ensorcelant.
Fine et souple, comme ce vent léger souvent tourbillonnant.
Lumineuse et rayonnante, comme ce crépuscule flamboyant.
De bleu et de rose se teinte ta vie
De noir et de nuages s’écoule la mienne.
Tu vis et je pleure
Tu ris et je meurs.
Sombre destinée
Avenir radieux
Le bleu de tes yeux enflamme les miens
La saveur de tes lèvres ranime mes sens
Je t’aime comme un damné
Sorcière tu le sais
De ton balais tu m’écartes
De mes caresses te rapproche.
Dans ton corps tu me noies.
Dans ton âme je me perds.
Fine et souple, comme ce vent léger souvent tourbillonnant.
Lumineuse et rayonnante, comme ce crépuscule flamboyant.
De bleu et de rose se teinte ta vie
De noir et de nuages s’écoule la mienne.
Tu vis et je pleure
Tu ris et je meurs.
Sombre destinée
Avenir radieux
Le bleu de tes yeux enflamme les miens
La saveur de tes lèvres ranime mes sens
Je t’aime comme un damné
Sorcière tu le sais
De ton balais tu m’écartes
De mes caresses te rapproche.
Dans ton corps tu me noies.
Dans ton âme je me perds.
Sam 05 Sep 2009, 16:31 par
Zub sur L'amour en vrac
Ecrire sur noir

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