L'éclosion du jour

- Et ben là ! Et ben là ! en souvenir de copains voilà,


L’éclosion du jour


Durant la nuit, la neige a posé son destin, s’est maternée… un autre miracle.

Jusqu’au petit matin, elle n’avait pas dormi.
C’était souvent l’excitation suscitée par les lumières de la nuit plutôt que l’insomnie qui la tenait en éveil.

Paisiblement, le paysage prend l’air d’un tableau qui patientait tout autour d’elle.

La mer s’est figée de gros morceaux de froidure.
Plus loin encore, à peine poudrées de clarté, des îles naissent informes.
Les glaces gênées s’affectionnent dans l’ombre, paresseuses, flottantes comme immobiles.

La lumière enlunée se fait obstinément plus dense.
Le petit jour engourdi ne se sentait pas réveillé.
Du rivage, une femme fixait encore une fois un panneau de poésie.

Comme un trou percé dans un drap... l’étoile d’un solitaire n’est plus qu’un petit point argenté... Le jour vierge s’est engagé... enfin... presque clair.

Des courants de fleuves fripés, des rivières sinueuses… coulent dessus le sol marin.
Des cortèges d’anges caressent de leurs ailes, la surface.
Quelques exilés tombent dans la mer... puis d’autres... puis d’autres...
Des familles d’oiseaux se sont casées dans des écueils d’eau. Plusieurs s’ébrouent.


Une Artiste familière à la Vie revigore la giclée de ses aquarelles…

Un mauve cède longuement sa place à l’orange puis lentement à petit, les ombres incertaines disparaissent. Les météorites en tenue de froid, bougent à peine sur l’océan de tous les hasards.


La lune d’un soir restée accrochée, se fait consommer elle aussi.
L’au loin reculé se refait subtil, s’esquissant d’un inventif trait rose.
Désordonnées, des couleurs bleues s’amènent avec trop de paresse.
La mer envieuse se couvrit et la couleur se greffa… jusqu’aux nuages affaiblis.
Un azur abouti, s’étalant presque . La mer devint miroir. Le ciel regarda.
Assortis, mer et ciel s’accouplaient. D’éphémères nuages roses s’échangèrent.
Le rose s’abandonna définitivement, se retira presqu’en secret , presque trop discret, disparut dans le bleu friand qui l’absorba.


Sur le sol insulaire du continent, la neige bleuit elle aussi, semée ici et là de bouquets épuisés.

D’autres couloirs de volatiles s’annoncèrent. Des traits de brouillons prune apparurent.
Pars là, nagent des bancs de petites vagues. Le ciel reçoit tant d’élan de pinceaux, chamoisé dans tous les sens… La mer colorée s’écoule molle, se traîne de satisfaction jusqu’au rivage!

C’est beau!

Que c’est beau! Que c’est beau! Plus paradisiaque qu’une invention!

Les glaces avancent dans la scène. C’est si vivant! Tout bouge!


Elle observe…
Au loin, l’horizon est argenté des cités de glaces…

Le voilà!
Comme un beau tournesol enduit de lumière, blanc de gêne; à nouveau il s’éclipse…
puis il est là. Des nuages le retiennent… c’est un enfantement difficile…

Des nuées de vapeur rougirent…à peine.
La piste de lumière empourprée… pâlit laissant quelques restes. Tout est calme, en attente.
Pour se sauver de l’instant, une allée rouge apparut dans la mer. Sur l’horizon, un rayon d’argent se déroula comme un ruban brûlant, devient plus intense, rougit se tendit comme une ficelle rondement.
Captif, le tournesol négocia, pressé entre deux nuages qui ne le lâchaient pas.
Il s’éleva, se dégagea et disparût lentement sous un carré de brume.


De son passage amorcé, sitôt des nuages camarades s’amenèrent comme des sédiments, envahissant le ciel.
Dans ses draps de nuages…
…traînard, un soleil défait, pâlit, décida enfin de prendre congé pour la journée !

et du rivage,
…. une sage-femme fixait encore une fois un petit pan de poésie.



mOTSaRT
Ven 28 Mai 2004, 01:56 par mOTSaRT sur L'amour en vrac

Sous la douche

Sous la douche



Je te croque à travers la porte vitrifiée
De la douche
Il en a coulé des fleuves d’eau
Dans notre lit
Tu me regardes
Je te fixe
Un clin de coeur
J’ai cru fermer le robinet
Tant de fois
Toi
Tu as coupé l’eau chaude
Quelquefois

J’ouvre la porte
Tu me fais une place ?
Tu détestes ça mais
Pas éternellement
Je m’installe sous la douche
Et tu me savonnes
Dans quel sens ?
J’en sais rien…
Prends ton temps
Je laisse aller
Je veux que cela dure
Longtemps
C’est comme de l’impudeur
En douceur

L’eau pleut sur la peau
Je l’ai chantante
Puis brusquement
L’eau glacée
Aaaaahhh!
zut!................

huh
Jeu 27 Mai 2004, 03:27 par mOTSaRT sur La vie à deux

Voyage au pays des elfes

C’était une aube magnifique, qui n’avait rien à envier au plus beau des couchers de soleil. Le ciel s’illuminait de toutes les teintes de violet jusqu’au rose, une aube laissant deviner une belle journée ensoleillée.

Lilou, princesse du pays des papillons, voletait de-ci de-là au dessus des fleurs d’un magnifique jardin dont les senteurs se réveillaient tout doucement sous la chaleur naissante du soleil... elle était belle ce matin, très en forme et chantonnait tout en passant d’une fleur à l’autre; se désaltérant sur les pétales veloutées d’une belle rose pourpre.

Elle choisit un beau lys blanc au parfum envoûtant pour faire sa toilette. Au même moment, Yanis roi des Elfes cherchait quelque nourriture pour son petit déjeuner. Il entend la voix cristalline de la divine princesse et cherche à voir d’où vient cette douce musique, il la voit, touché par tant de grâce, il se pose sur le pommier en fleur qui surplombe la belle.

Il est ému par la beauté de la femme papillon, c’est une jolie jeune femme au corps de jolies proportions, de longs cheveux noirs encadrent un visage à l’ovale parfait, de grands yeux violets illuminent son regard bordé de longs cils; une bouche pulpeuse, finement ourlée du plus beau rose, un joli nez un peu retroussé et fin.

Elle est nue comme toutes les femmes de sa race, nue, sauf une ceinture de fleurs joliment tressée qui descend, pudiquement, sur son pubis. Elle se lave, ignorant que quelqu’un la regarde, d’une pétale de fleur, elle se savonne le corps, elle s’attarde sur ses beaux seins généreux qui dardent leur pointes sous la caresse. Elle descend et c’est au tour de ses longues jambes...interminables au galbe parfait...elle déploie ses grandes ailes finement ciselées...quel chatoiement de couleurs...du bleu foncé au mauve, de petites touches de rose aussi et le tout pailleté d’argent...elle les fait battre tout doucement pour les sécher.

Yanis ne bouge plus, il respire à peine, la belle l’émerveille. Son corps commence à vibrer à la vue de tant de sensualité. Le battement des ailes lui envoie une bouffée de son doux parfum. Oh, comme il la désire! Il faut qu’il l’approche, mais comment faire? Il ne veut pas qu’elle puise deviner qu’il l’a épiée en un moment si intime.

Il prend son envol et va se poser un peu plus loin, priant pour qu’elle passe devant lui. La belle n’est pas sotte, elle l’a vue du coin de l’œil se poser sur l’arbre elle l’a trouvé si beau que troublée elle s’est laissée regarder.

Elle se tourne, se cache derrière le feuillage luxuriant des ancolies et l’observe à son tour, il s’affaire dans la cueillette de baies appétissantes, hum, elle a faim elle aussi. Aussi blond qu’elle est brune, il porte les cheveux longs sur la nuque et frisés, il a de magnifiques yeux bleus. Son corps n’a rien à envier aux sportifs de la Grèce antique. Ses muscles roulent sous l’effort et il arbore de beaux abdominaux bien dessinés. Il porte juste un pagne fait de feuilles fraîches, ses cuisses laissent voir sa puissance de male. Ses ailes repliées laissent deviner leur beauté, elles sont colorées de multiples dégradés de bleus et pailletées de jaune et d’or.

Elle le regarde surprise de ces sensations inconnues qui montent en elle. Quelle est cette chaleur au fond de son bas ventre qui irradie en elle un plaisir naissant. Elle s’avance effrontée, que faire, que dire? Elle ne veut pas le perdre! Il s’immobilise, il lui tourne le dos mais sent sa présence, il ferme les yeux, les sens en éveil, il la respire, perçoit son odeur de Lys. Il se retourne tout doucement, et si elle disparaissait, si elle n’était que mirage?

Ils sont face à face, plus de bruit, plus de pépiement d’oiseaux comme si la nature retenait son souffle, étonnée par tant de beauté réunie...Il lui sourit s’attendant à tout moment qu’elle s’évanouisse , simple illusion. Elle lui répond et il sait alors qu’elle est bien réelle. Le soleil complice les illumine de sa chaude lumière. Il se penche, ramassant une fleur, orchidée assortie à ses yeux et s’approche tout doucement la lui accrocher dans les cheveux...ils n’échangent aucun mots, ils sont superflus. L’air vibre d’amour et de désir autour d’eux.

Elle lui tend la main et il la prend, l’attirant vers un lit de mousse, moelleux tapis où ils s’installent. Ils piochent chacun à leur tour dans la provision de baies sucrées se donnant la becquée tour à tour. Il glisse les doigts dans sa bouche, elle lèche les délicatement le regardant droit dans les yeux. Elle en fait de même; il attrapé sa main et l’embrasse au creux de la paume, du poignet, de l’avant bras, du coude, sur l’épaule, au creux du cou. Il lui susurre des mots d’amour au creux de l’oreille, doux langage qui la trouble au plus profond de son être.

Elle ferme les yeux, s’allonge et s’abandonne à ses caresses. Il n’est que force et se fait douceur, la caressant de ses larges mains; elle se cambre sous le plaisir qui l’envahie. Ses mains partent du cou et descendent en coupe sur les seins tendus, il agace les deux pointes de ses pouces et index, les faisant rouler. Elle gémie et ça l’excite, son sexe vient se dresser d’un cran de plus...ohhh, ces seins ! il les palpe, les savoure, prenant les pointes dans sa bouche tour à tour, elle est si cambrée qu’il passe un main sous ses reins pour les caresser.

Il touche la naissance de ses fesses, sa peau est une merveille de douceur. Ses mains sont comme aimantées, il ne pourra plus la lâcher. Il descend encore plus bas sans cesser de l’embrasser, déposant des coups de langue de-ce de-là, glissant le bout de sa langue dans le nombril. Il est sur ses cuisses prenant bien soin d’en éviter le centre, préférant la faire languir un peu. Elle écarte les jambes lui signifiant qu’il est temps de butiner son bouton d’amour. Soit, il s’y dirige avec une lenteur calculée, il y est; mon dieu, elle est si mouillée, quel divin nectar, la reine des fleurs. Il en écarte les pétales veloutées et va s’y enivrer. Son sexe est tellement dressé qu’il lui fait mal, il n’a jamais désiré quelqu’un comme elle.

Ne pas s’affoler, il faut l’honorer comme il se doit. Il prend son bouton en bouche et le tête tout doucement., il le lâche, tourne autour, lèche la surface de son sexe émoustillé, il veut la pénétrer de sa langue et , surprise, la belle est vierge! Très ému par le cadeau qu’elle lui fait, il s’applique à la caresse, il ne veut pas la blesser; la sentant pas loin de l’orgasme, il retourne vers son clitoris et d’un doigt doux et chaud s’active sur le petit gland dressé.

Elle resserre les jambes et secouée de soubresaut se met à pousser des petits cris plaintif de jouissance extrême. Ohhh, cette vague de chaleur soudaine qui l’envahie des pieds à la tête, elle n’aurait cru pareille sensation possible, elle vole mais ne se sert pas de ses belles ailes, elle plane dans le soleil sentant sa lumière et sa chaleur.

Il la prend dans ses bras, la laissant savourer la jouissance, il l’accompagne dans sa descente sur terre en la berçant et en lui disant des mots doux. Elle se sent si bien, elle veut le caresser à son tour, elle ne sait comment faire pour donner du plaisir à un homme, elle fait confiance au désir qu’elle a de le toucher, de l’embrasser. Elle le caresse comme il l’a caressé, sans précipitation, elle découvre son sexe un peu inquiète de ce qu’elle voit.

Le gland est énorme sous le puissant désir qu’il a d’elle, gorgé du plus doux des sucs, elle le veut dans sa bouche. Elle le déguste, elle aime son goût et sa douceur. Humm ! elle ne s’en lasse pas, le faisant sortir de sa bouche pour mieux l’aspirer à nouveau, elle en est gourmande, elle le lèche, s’attardant sur le prépuce puis sur le méat, étonnée de la saveur sucrée de la goûte qui y perle, elle monte et descend, l’engloutissant de plus en plus profondément;

Elle masse ses deux belles boules et les lèches aussi goulûment. Il est comme fou sous sa caresse et bredouille des mots sans queue ne tête. Elle a de nouveau envie de lui, envie qu’il la pénètre malgré la peur de la douleur. Elle vient donc s’allonger à ses côtés et d’une voix rauque d’où on sent tant d’émotions elle lui dit:


- "fais-moi l’amour mon coeur, fais-moi femme".

Tant de douceur, de désir et d’abandon le tétanise, son sexe pourtant bien dur, se raffermit encore! Il se positionne au dessus d’elle, choisissant une position pas bien originale mais dans laquelle il pourra maîtriser toute sa fougue. Il place son gland à l’entrée de son puits d’amour, dont il allait être le premier visiteur. Lentement, sans à-coup, il commence à s’introduire dans ce fourreau de soie dont la chaleur et la moiteur trahit le plaisir qu’il lui donne.

Lorsqu’il fût au contact de la fine membrane qui protége l’entrée, il cesse la progression pour qu’elle se détende, elle le saisit aux hanches dans un geste d’acceptation totale et puis tout doucement, il appuie pour franchir cette barrière de chair. Dans un petit cri, elle l’enlace et comme il ne bouge plus, craintif, elle l’encourage avec un râle de plaisir.

Alors, il accentue ses mouvements et en quelques va et viens la fait devenir femme, ils gémissent de concert, s’accordant dans cette danse du plaisir. Ses puissants coup de reins les amènent au portes du plaisir sentant sa jouissance monter, il déplie ses grandes ailes, les couvrant à tous deux de poussière dorée et c’est à ce moment là qu’elle atteint le plaisir pour la deuxième fois en sentant sa chaude semence l’inonder au plus profond de son corps. Une nuée de papillons multicolores prend son envol mais bien moins haut que là où se trouvent Yanis et Lilou.

Si vous vous levez, à l’aube, un de ces jours, au moment où le ciel se pare de mille teintes, vous les verrez certainement voletant main dans la main parmi les fleurs, rois des cieux accompagnés de leurs enfants aux couleurs éclatantes ...
Dim 02 Mai 2004, 13:38 par douce_minette sur Les liaisons sulfureuses

Nuit de Décembre d'Alfred de Musset

Il est trés long mais prenez le temps de le decouvrir , il me fait toujours autant d’effet à chacune de mes lectures.
Je n’ai rien à ajouter : tout est dit ...


LE POÈTE

Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s’asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Son visage était triste et beau :
A la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu’au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.

Comme j’allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d’une main,
De l’autre un bouquet d’églantine.
Il me fit un salut d’ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.

A l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s’asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il était morne et soucieux ;
D’une main il montrait les cieux,
Et de l’autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu’un soupir,
Et s’évanouit comme un rêve.

A l’âge où l’on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s’asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.

Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s’asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d’épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.

Je m’en suis si bien souvenu,
Que je l’ai toujours reconnu
A tous les instants de ma vie.
C’est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J’ai vu cette ombre amie.

Lorsque plus tard, las de souffrir,
Pour renaître ou pour en finir,
J’ai voulu m’exiler de France ;
Lorsqu’impatient de marcher,
J’ai voulu partir, et chercher
Les vestiges d’une espérance ;

A Pise, au pied de l’Apennin ;
A Cologne, en face du Rhin ;
A Nice, au penchant des vallées ;
A Florence, au fond des palais ;
A Brigues, dans les vieux chalets ;
Au sein des Alpes désolées ;

A Gênes, sous les citronniers ;
A Vevey, sous les verts pommiers ;
Au Havre, devant l’Atlantique ;
A Venise, à l’affreux Lido,
Où vient sur l’herbe d’un tombeau
Mourir la pâle Adriatique ;

où, sous ces vastes cieux,
J’ai lassé mon coeur et mes yeux,
Saignant d’une éternelle plaie ;
où le boiteux Ennui,
Traînant ma fatigue après lui,
M’a promené sur une claie ;

où, sans cesse altéré
De la soif d’un monde ignoré,
J’ai suivi l’ombre de mes songes ;
où, sans avoir vécu,
J’ai revu ce que j’avais vu,
La face humaine et ses mensonges ;

où, le long des chemins,
J’ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme ;
où j’ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuder mon âme ;

où j’ai voulu dormir,
où j’ai voulu mourir,
où j’ai touché la terre,
Sur ma route est venu s’asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j’aime la Providence.
Ta douleur même est soeur de ma souffrance ;
Elle ressemble à l’Amitié.

Qui donc es-tu ? - Tu n’es pas mon bon ange,
Jamais tu ne viens m’avertir.
Tu vois mes maux (c’est une chose étrange !)
Et tu me regardes souffrir.
Depuis vingt ans tu marches dans ma voie,
Et je ne saurais t’appeler.
Qui donc es-tu, si c’est Dieu qui t’envoie ?
Tu me souris sans partager ma joie,
Tu me plains sans me consoler !

Ce soir encor je t’ai vu m’apparaître.
C’était par une triste nuit.
L’aile des vents battait à ma fenêtre ;
J’étais seul, courbé sur mon lit.
J’y regardais une place chérie,
Tiède encor d’un baiser brûlant ;
Et je songeais comme la femme oublie,
Et je sentais un lambeau de ma vie
Qui se déchirait lentement.

Je rassemblais des lettres de la veille,
Des cheveux, des débris d’amour.
Tout ce passé me criait à l’oreille
Ses éternels serments d’un jour.
Je contemplais ces reliques sacrées,
Qui me faisaient trembler la main :
Larmes du coeur par le coeur dévorées,
Et que les yeux qui les avaient pleurées
Ne reconnaîtront plus demain !

J’enveloppais dans un morceau de bure
Ces ruines des jours heureux.
Je me disais qu’ici-bas ce qui dure,
C’est une mèche de cheveux.
Comme un plongeur dans une mer profonde,
Je me perdais dans tant d’oubli.
De tous côtés j’y retournais la sonde,
Et je pleurais, seul, loin des yeux du monde,
Mon pauvre amour enseveli.

J’allais poser le sceau de cire noire
Sur ce fragile et cher trésor.
J’allais le rendre, et, n’y pouvant pas croire,
En pleurant j’en doutais encor.
Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée,
Malgré toi, tu t’en souviendras !
Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ?
Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots, si tu n’aimais pas ?

Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures ;
Mais ta chimère est entre nous.
Eh bien ! adieu ! Vous compterez les heures
Qui me sépareront de vous.
Partez, partez, et dans ce coeur de glace
Emportez l’orgueil satisfait.
Je sens encor le mien jeune et vivace,
Et bien des maux pourront y trouver place
Sur le mal que vous m’avez fait.

Partez, partez ! la Nature immortelle
N’a pas tout voulu vous donner.
Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle,
Et ne savez pas pardonner !
Allez, allez, suivez la destinée ;
Qui vous perd n’a pas tout perdu.
Jetez au vent notre amour consumée ; -
Eternel Dieu ! toi que j’ai tant aimée,
Si tu pars, pourquoi m’aimes-tu ?

Mais tout à coup j’ai vu dans la nuit sombre
Une forme glisser sans bruit.
Sur mon rideau j’ai vu passer une ombre ;
Elle vient s’asseoir sur mon lit.
Qui donc es-tu, morne et pâle visage,
Sombre portrait vêtu de noir ?
Que me veux-tu, triste oiseau de passage ?
Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image
Que j’aperçois dans ce miroir ?

Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse,
Pèlerin que rien n’a lassé ?
Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse
Assis dans l’ombre où j’ai passé.
Qui donc es-tu, visiteur solitaire,
Hôte assidu de mes douleurs ?
Qu’as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?
Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,
Qui n’apparais qu’au jour des pleurs ?

LA VISION

- Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l’ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j’aime, je ne sais pas
De quel côté s’en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.

Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m’as nommé par mon nom
Quand tu m’as appelé ton frère ;
Où tu vas, j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’asseoir sur ta pierre.

Le ciel m’a confié ton coeur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin ;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
Lun 19 Avril 2004, 20:21 par MelKaena sur Citations

Monde parfait

Que voilà une marquise glacée et complètement désabusée triste2

Autour de toi il faut regarder clin

Et certainement tu trouveras de la sérénité huh

Et je suis sûr même de l’amitié clin

Entre les lignes parfois il faut regarder ahmoui

Et savoir y trouver parfois un peu de félicité confiant

Car est-ce que , tu as bien regardé cling

Car le soleye, voudrait bien t’éclairer aime

A défaut de pouvoir se déclarer... timide
Sam 03 Avril 2004, 11:18 par soleye sur Un monde parfait

la langue de l'amour

lundi 15 mars - 22h06

De longues heures de frustration en prévision de cette semaine
Le téléphone, les messages et nos pensées seul remède à ce problème
Moi, pour faire passer mon impatience, j’aurai recours à ce poème
Chaque jour en quelques mots, j’écrirai sur un même thème
Cinq jours pour te dire dans toutes les langues que je t’aime...


mardi 16 mars - 19h45

Tes yeux posés sur mes genoux
Tes lèvres flirtant dans mon cou
Embrasse-moi. Encore, .
Surprends-moi, emmène-moi, loin de tout
Quand je m’endors, réveille-moi, comme ça, d’un coup
Pour me dire dans un souffle, I love you


mercredi 17 mars - 18h21

Les caresses, les baisers, les regards que je te prodigue
Quand sur ton esprit se dépose un voile de fatigue
Pas d’habitude, pas de barrière, franchissons les digues
Tes soupirs, tes silences, tes envies m’intriguent
Au pays des glaciers et des volcans écoute ... èg elska big


jeudi 18 mars - 23h49

La semaine touche à sa fin presque
Mes mots pour autant ne sont jamais à sec
Laisse moi une dernière fois te dépeindre la fresque
Encore une fois jouer avec ces arabesques
Pour te répéter ...te iubesc


vendredi 19 mars - 18h23

Dans quelques heures, ce sera la fin de ces maux
Dans quelques heures, l’échange de nouveaux mots
Ils diront sans aucun doute que nous ne sommes que deux sots
Que nous avons oublié nos âges, ne sommes plus des ados
Pourtant une nouvelle fois .. ti amo


La marquise... multilangue ange
Ven 19 Mars 2004, 18:37 par la marquise de sade sur L'amour en vrac

education tendre

Maman? C’est quoi la tendresse?


La tendresse mon fils, c’est quand ton coeur s’enivre à ses mots.
La tendresse mon fils, c’est quand tes mots se libèrent à son contact.
La tendresse mon fils, c’est quand la vie t’apparait comme unique
La tendresse mon fils, c’est quand tu me souris
La tendresse mon fils, c’est quand je t’aime
La tendresse mon fils, c’est quand mes mains nous caressent
La tendresse mon fils, c’est ici, quand mon coeur, mes mots, ma vie, tes sourires, mes je t’aime, mes mains se livrent.
La tendresse mon fils, c’est ici, et c’est .



La marquise... une âme tendre
Sam 28 Fév 2004, 15:10 par la marquise de sade sur Un monde parfait

A bout de souffle - Les hurlements de Léo

Les yeux ébouriffés de complexes,
J’me rafistole tant bien que mal,
une allure empruntée à un héros d’cinéma qui ignore l’existence des couleurs,
un sourire aussi avenant qu’une porte de prison qui connait l’existence des voleurs,

J’suis comme ailleurs, transparent et tout seul,
second rôle dans un film noir et blanc,

Elles ont trop vécu, entendu ! tes leçons d’politesse,
je les oublie, je regarde devant moi
elles sont trop crues, superflues,
tes leçons de tendresse,
tes caresses me laissent un goût de tristesse

Les yeux ébouriffés de détresse quand elle m’envoie me faire foutre tranquillement,
en me disant qu’j’suis plus drôle,qu’mes amis sont pénibles,
tu préfères sans aucun doute, la version édulcorée de notre love story spaghetti, dans laquelle madame serait servie

Il va sans dire que je n’ai pas su regarder devant moi,
il peut en rire celui qui s’accroche à ton bras

elles ont trop vécu, entendu ! tes leçons d’gentillesse,
je t’oublie, je te laisse derrière moi,
Elles sont trop crues, superflues, tes belles leçons de fesses,
je n’y crois plus, je t’aime pas, je te laisse

Les yeux éclaboussés de clichés, elle déambule, soigne le mâle par la racine,
elle passe l’éponge sur notre péloche de série b, nos repas trop arrossés, nos gueules de bois pas assumées, nos histoires d’endimanchés, nos rock’nroll d’supermarchés,
la vie d’un acteur amateur et d’une actrice un peu raté
qui sont comme ailleurs, transparents et tout seuls,
à bout de souffle dans un film noir et blanc.
Ven 27 Fév 2004, 00:06 par la_tulipe_noire sur La vie à deux

ah paris....

Paris et ses rues
Paris et ses ruelles
Paris et ses dedales, immenses
Paris et son metro
Paris et ses autochtones
Paris et ses veines routieres
Paris et ses effluves
qui vous emplissent les narines
Paris et ses murs de beton,
, autour de vous...

Par pitié
Laissez moi m’en retrouver ma normandie ouin
Jeu 05 Fév 2004, 11:38 par MaStErGrAhAm sur Citations

On ne se rend compte de ce que l'on a que lorsqu'on le perd

16 ans...
Cela fait 4 ans que je souffre en silence pour cette charmante blonde que j’ai connue dans un centre aéré...
J’ai reussi à discuter avec elle, on plaisante on s’amuse et on est insouciant.
Au fil du temps passé avec elle je me suis rendu compte qu’elle m’obsedait de plus en plus.
Mais c’est trop tard, elle est partie de son coté et moi du mien.
Malgré tout je ne pense qu’a elle.... jours... et nuits...

Et puis un jour, je change de lycee et surprise,
elle est la... Au detour d’un couloir, je reste tetanisé....
Elle a grandi, elle a muri... mMis elle est toujours aussi resplendissante... Sans doute même plus encore, ses formes se sont devoilées depuis le temps où je l’avais laissée.
On discute du bon vieux temps et on decide de se revoir.
Je retourne en classe l esprit tourmenté...
Et si...
Et si c etait possible?
Si enfin tous ces reves longtemps enfouis pouvaient se reveler realité?
Mon amie, qui n’ignore rien de mes sentiments sais que c’est fini, que je l ai retrouvée et que toutes mes pensées sont tournées vers elle.
C’est fini....
je retourne en cours. Que m’importent Charlemagne et consorts, je gribouille sur mes livres, sur mon agenda au lieu d’ecouter les cours... je laisse mon stylo s’exprimer à ma place et je me rend compte que c’est son prenom que j’ecrit un peu ... Anne...

Quelques jours plus tard, je la croise au hasard de la bibliotheque on discute et finalement je me lance... Je lui fais des avances....
Mon dieu que j’eu l’air niais lorsqu elle refusa. J’en ai honte encore aujourdhui alors que 10 ans ont passé...

A trop idealiser un amour on ne se rend pas compte de ce que l’ on a...j’ai tout perdu...Mes reves, mon amie, l’amour sans bornes qu’elle me prodiguait.
Aujourd’hui celle que je regrette ce n’est pas celle que je n’ai pas eue, mais celle que j’ai quitté. Celle que j’ai fait souffrir en voulant ecouter mes rêves...
Oui elle etait moins resplendissante... mais quelle beauté interieure!!!

A ceux qui veulent trop ecouter leur rêves : ne regardez pas trop loin. Ce que vous cherchez est probablement prés de vous.. tout prés...sachez oter les voiles qui vous les masquent.
Mer 04 Fév 2004, 12:26 par MaStErGrAhAm sur L'amour en vrac

Le voyageur routinier

J’étais dans le métro, aux heures de pointes et comme d’habitude il était bondé à craquer, je me suis donc retrouvée debout comme un très grand nombre de voyageurs, les uns serrés contre les autres.
A la station suivante de celle où je suis montée, peu sont descendus en compensation de ceux qui sont montés, nous étions alors très serrés les uns contre les autres. Chacun essayait de garder ses distances des personnes proches de soi, comme c’est souvent le cas dans un métro bondé.
J’étais alors plongée dans mes pensées, à juger la gêne apparente des uns et des autres dans cette proximité. J’ai senti mon sac à main glisser de mon épaule, en tentant de le rattraper j’ai effleuré la personne se trouvant au plus près de moi.
J’étais tellement occupée à jauger les réactions des occupants de ce wagon, que je n’avais pas remarqué cet homme, si proche de moi et si mignon. J’aurais presque pu entendre sa respiration tant il était proche, mais gardant malgré tout une certaine distance comme tous les voyageurs.
Mon sac ayant tant et si bien glissé, je ne pouvais plus faire autrement qu’attendre, peut être la station suivante pour le glisser à nouveau sur mon épaule, mais la situation d’un coup m’apparut cocasse et plaisante.
Le poids de mon sac avait aidé à ce que ma main se retrouve en position osée, le long de la braguette de mon voisin voyageur, et progressivement, je me suis rendue compte que cet attouchement ne le laissait pas indifférent.
Avec un tout petit peu d’hésitation j’ai donné un léger coup de balancier à mon sac, immanquablement ma main suivi ce mouvement, il était question là de doser l’effet réel sur l’intimité de mon voisin et surtout sa réaction.
J’ai tourné légèrement ma tête afin de me rendre compte si des signes apparaissaient sur son visage. Nos regards se sont croisés, il m’a sourit et m’a prise par la taille pour se coller à moi.
Ma main restée entre nous deux, je sentais qu’il bandait vraiment très fort, je pouvais même le sentir tressauter sous l’excitation. Cette même excitation que je commençais à sentir au bas de mon ventre m’envahit alors de bouffées de chaleur.
Je me suis demandée qui des deux allait descendre du wagon le premier?
La main sous ma veste il me serrait la taille, je sentais cette pression comme des mots me disant "nous ne pouvons en rester là".
Deux stations plus loin, il m’a alors attrapée par la main et nous sommes sortis de la rame de métro.
Sans un mot prononcé, nous sommes sortis vers l’extérieur, il s’est dirigé vers un hôtel, il a réglé une chambre, l’hôtelier nous regardait avec un sourire en coin.
Il a repris ma main, et m’a emmenée vers l’ascenseur. Une fois à l’intérieur, il m’a plaquée contre la paroi et s’est mis à me caresser , s’attardant un peu plus sur ma poitrine.
Arrivés à l’étage, a peine rentrés dans la chambre, sans prendre le temps de quoi que ce soit, il m’a à nouveau plaquée contre le mur, tout en m’embrassant il a relevé ma jupe, et a fait glissé mon string. Une de ses mains caressait avidement mes seins, l’autre commençait à caresser mon sexe.
J’aimais cette précipitation, je commençais à y prendre beaucoup de plaisir, sans savoir ce qui allait suivre j’avais hâte de découvrir tout ce qu’il semblait vouloir donner et prendre de plaisir.
Il s’est laissé glisser contre moi, a relevé une de mes jambes et est venu avec sa bouche sur mon sexe. Je ne maîtrisais plus du tout la situation, j’étais devenue sa chose, ouverte à ses envies.
Il léchait merveilleusement bien, je sentais sa langue sur mon clitoris, sur ma vulve, ses doigts me fouillaient.
Il s’est relevé, a enlevé son pantalon, maintenant ma jambe soulevée, d’un coup brusque, comme s’il ne pouvait plus attendre, il m’a pénétrée.
J’ai cru que j’allais explosée, la jouissance est venue d’un coup tellement mon excitation était à son comble.
Je sentais qu’il en était tout autant pour lui, il allait et venait en moi par grands à-coups, puis plus doucement, juste son gland sur ma vulve. Il s’est alors retiré m’a demandé de me retourner il voulait me prendre par derrière.
Je voulais le voir, lui, mais aussi son excitation et son plaisir. Je l’ai emmené dans la salle de bain j’ai pris appui sur le lavabo, les yeux droits dans la glace je l’ai regardé tout excité me caresser les fesses, ma vulve avec son sexe.
Il a posé son sexe sur mes fesses et tout doucement, par petites pressions il est entré en moi, il était doux dans ses gestes, précautionneux, j’aimais aussi cette attitude à ne pas vouloir rendre la situation trop brutale. Entièrement en moi il s’est collé à moi a pris mes seins dans ses mains et s’est mis à aller et venir doucement me regardant dans la glace.
J’aime les regards lorsque je fais l’amour le sien me plaisait, il me donnait tout le plaisir qu’il ressentait.
Il est resté un temps à aller et venir entre mes fesses, lentement puis un peu plus rapidement, puis s’est retiré pour venir de nouveau pénétrer mon sexe, j’ai serré mes muscles de toutes mes forces pour qu’il sente cette pression sur sa verge, il n’a pas pu entrer en moi d’un coup, ses gémissements, ses mains sur mes hanches me signifiaient qu’il aimait cette résistance volontaire. Lorsqu’il a été tout en moi, il a accentué sa présence par de grands coups de reins, je le sentais au fond de mon ventre je ne voulais plus qu’il bouge, juste mon ventre et mes muscles l’enserrant, le libérant un peu et l’emprisonnant de nouveau. Il a crié d’un coup, il ne pouvait plus se retenir, son envie de jouir était devenue trop forte. Je l’ai senti se vider en moi, tout en s’agrippant de ses mains sur mes hanches et en mordant mon épaule légèrement dénudée.
Nous sommes allés nous allonger, nous avons fumé une cigarette. Il a pris mon menton dans sa main, a fondu son regard dans le mien et m’a dit :
"MERCI", m’a embrassée, et nous avons recommencé.
Ce jour là, jour heureux de ma jeunesse, j’ai dévergondé un homme qui n’avait pas imaginé que la routine pouvait être déviée.
Ven 16 Jan 2004, 00:59 par Nébuleuse sur Les liaisons sulfureuses

première fois

La toute première fois ... Ahhhhhhhhhhhh ... Patastrophe !!!!!

Oh c’est pas vraiment la première fois. C’est la première vraie copine ..... Celle qu’on dit papa maman je vous présente "son nom". timide

Ohhhhh, que de honte surmontée et que de cigarettes fumées (alors que je ne fume pas) pour faire comme si !!!!!! avec des bières en plus. La séduction consisterait-elle à être ce qu’on n’est pas ? Au début peut être.

Un copain qui dit : "vient manger chez nous on te présentera "son nom"", moi qui dit : non non non pas question !!!! Veux pas de ton aide.

On a sa dignité.

Et puis on se retrouve en face à table et on mange sa premiere pizza au fromage alors qu’on déteste çaaaaaa ... On est difficile.

Et puis on se dit, encore une occasion qui me passe sous le nez, mais j’ai l’habitude. On est philosophe.

Et puis on se dit, encore l’autre mariol qui va en profiter à ma place. On est défaitiste.

Et puis... et puis, sais pas pourquoi, c’est tombé sur moi. Ouaaaaaaaaaaahhhhhhh !!!!!!!!!!

Et puis, un jour, on s’est tout fait voler dans la voiture et puis et puis. Ca a finit un matin, au réveil, dans mon lit douillet, plein de bisous et pas plus promis. On couche pas la premiere fois...

Quelle belle petite histoire, plein d’amour et de promesses, la premiere fois qu’une jolie fille pose sa trousse de toilette sur mon bureau d’étudiant et qu’elle vient avec moi dans mon petit lit (c’est un grand en fait).

Ca fait tout chose, je me suis dit "merci, mon dieu" (pardon aux athées et aux agnostiques). Houalalalaaaaaa... Puis on entends parler pour la premiere fois de potions inconnus jusqu’alors, JP Gaulthier, Angel... De bestioles dénommées Dim up...

Ca changeait des espaces vectoriels de dimension finie, des projections canoniques sur des groupes quotient, des isomorphismes classiques des théorèmes de Noether (Cf. Théorie des groupes de Josette Calais)!

Alors ca sents bon jusque dans vos chemises. Ca met du Cosmance ...

Ca aime pas vos docks marteens, ca aime Georges Clooney...

Je dis "Ca" mais ce n’est pas péjoratif, c’est un style narratif...

Et moi j’aimais pas G.Clooney, j’aimais pas tout ca et si j’aimais bien Bruce Willis c’était pas pour son Q. Je préfèrais encore Beetle Juice et Mr Bean.

Un monde compliqué se révélait a moi. Celui de l’altérité :

triste2 Comment, pas de fusion ? Pas de moi c’est toi et de toi c’est moi ? Pas de nous nous ?

bete Pas de petites étoiles autour de nous lorsqu’on fait crac crac ?

confuse Pas de ressentis identiques ?

cling Pas les memes goûts cinématographiques ?

atteint Pas envie de faire crac-crac au meme moment ?

tsur Pas envie des memes choses ?

furax Beurk, aller bouffer au couic !!!!!!!

snif Comment je suis de la campagne et toi de la ville ? Meuh non ?

ouin Comment je m’habille pas en costume !!!!!!

passur2 Comment ca ??????

chut Comment tu parles de ma bistouquette a tes copines !!!!!!

oh Comment ca tu mattes les mecs !!!!!!

confuse Comment ca, comment ca ???

Et puis on s’interroge, on accepte... Premières incompréhensions, premiers pleurs. Suivi d’un cortèges pas fameux, on est sur le déclin.

Et puis arrive la fin. Un jour lorsque il y a plus d’eau que de gaz ... dans le gaz.

L’amour c’est ce que chacun amène, deux rêves qui se confrontent. Deux visions qui s’affrontent, une bagarre qui séparerait si les deux êtres ne s’aimaient... Et encore faut t-il qu’ils s’aimassent !!!!!

Bon en tout cas après une rupture, on a l’air con a écouter du Cabrel je vous jure grin.

(cf. J’ai croisé le mendiant qui a perdu sa route, dans son manteau de pluie je lui ressemble un peu, et puis j’ai ton image planté dans les yeux etc.)


* Epilogue :

Merci a toi Coco de m’avoir appris ce que les mots "connasse" et "naif" voulais dire !!!!!!!!!!!!!!!

Merci de m’avoir appris que l’acharnement thérapeutique pour sauver une relation ne sert à rien.

Merci de m’avoir appris qu’on ne récolte que ce que l’on sème et qu’on ne supporte des autres que ce qu’on leur laisse nous faire.

Enfin, merci d’être partie.


* Morale de l’histoire :

La haine n’est jamais bien loin de l’amour.


* PS :

Pardon pour cette plainte narcissique, mais ca fait du bien.


* Bibliographie :

Comment rater sa vie en 11 leçons. D.Noguez (2002) chez Manuel Payot.
Mer 19 Nov 2003, 00:45 par Calimero,Steph & Cie sur La première fois
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Ecrire sur partout

Ecrire sur partout L'éclosion du jour, Sous la douche, Voyage au pays des elfes, Nuit de Décembre d'Alfred de Musset, Monde parfait, la langue de l'amour, education tendre, A bout de souffle - Les hurlements de Léo, ah paris...., On ne se rend compte de ce que l'on a que lorsqu'on le perd, Le voyageur routinier, première fois,
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