L'écoute de l'autre

Être bien, se parler. Sentir ton bras contre le mien. Le respirer. Le vivre. Percevoir ton regard chercher le mien, pour entrevoir mon émoi. Se parler. Se raconter. Se livrer. Se murmurer. Être bien, se parler. Être là, ensemble, rien que nous deux. Se découvrir sans se mentir. Poser un doigt sur tes lèvres juste pour en saisir le contour les yeux fermés. Toucher ton bras pour chercher le grain de plus sensible aux touchés, celui qui te fera frémir. Te regarder frissonner. Te sourire. Dessiner sur ton visage une sensation de repos, de douceur. Se chuchoter. Avoir besoin de rapprocher nos mains pour entendre des émotions partagées. Goûter l’instant. Avoir soif de ton odeur. Avoir faim de ta voix. Murmures qui obligent à se rapprocher, à se rencontrer. Des cheveux qui se mélangent pour entendre des confidences. Des lèvres qui se cherchent pour déchiffrer des paroles qui restent muettes. Plus que deux dans un monde plein de monde. S’isoler pour parfaire un rêve. Laisser libre les mains. Chiner ton regard, pour saisir un souffle. Se blottir l’un contre l’autre pour cueillir un moment. Figer une lenteur. Prendre le temps de caresser l’instant. Effleurer ton bras pour capter une émotion subtile. Mettre de la couleur à cet instant, sans le barioler, sans le divulguer. Se taire pour mieux s’entendre. Donner. Recevoir. Partager. Un soupir. Faire de cet instant, une épopée. Être là, à côté, être bien. Complices. D’un temps, d’un instant. Laisser nos jambes s’enrouler, se dévoiler, se confondre. Savourer ce duel, cette étreinte sans lendemain. Tendresse charnelle qui réveille des sens endormis, des sentiments égarés. Tendresse charnelle, pour satisfaire des mots posés chaque jour. Tendresse charnelle pour se dire combien notre rencontre est belle, sans promesse. Sentir encore une fraîcheur de désirs sur nos corps. Être là, ensemble, être bien, calée contre toi pour te murmurer un voyage de parfum que l’on touche de sa main... S’oublier...

Fille du peuple.
Mar 02 Jan 2007, 15:56 par Fille du peuple sur Parler d'amour

Ca n'a pas marché

Alors ça n’a pas marché
tu ne m’as pas laissé
l’ombre d’une chance
d’être vivant
pour toi je suis déjà mort
et tu ne veux t’approcher
voir ce cœur décomposé
et c’est mon cadavre qui rentre chez moi
ravaler son envie de pleurer tristement
mais il n’y a plus de rivières dans ce corps
sur cette terre je suis déjà mort
je ne pleure ni ne ris
alors que mon espoir s’enfuis
j’avais caressé des deux mains
l’idée que nous aurions pu nous aimer
J’ai remis de la paille sur mon feu
et brasier au fond de mes yeux
mais tu n’as vu là que vision d’enfer
une camarade en pleine prière
sur cette terre je suis déjà mort
pourtant tu sais-je bande encore
je bande encore
j’ai plus de forces qu’il n’en faut
pour te prendre dans mes bras
j’aurai voulu déposer sur ta
toute cette tendresse en moi
quand je pose les yeux sur toi

Mano Solo
Jeu 28 Déc 2006, 17:52 par Loyd sur Histoires d'amour

Hommage (2)

L’écran était noir. Il était au boulot et sentait son sexe se tendre. Les images qu’il avait d’elle ne cessaient de se présenter à sa mémoire et puis, tout ce qu’il ignorait. Son imagination le rendait fou. Le grain de sa , sa texture, caresser ses seins durcis par le plaisir. L’humidité de son sexe... Les gestes qu’elle oserait. Elle serait capable de toutes les impertinences. Il le savait.

Il la voyait là devant lui, le défiant du regard. Svelte, ses cheveux flous cachant la moitié du visage, son sourire entendu. Elle le défierait du regard. Il le voyait. Elle resterait immobile juste le temps pour elle de poser ses yeux sur tout le corps de l’homme traçant sur lui de ses yeux clairs le chemin du supplice... Puis, insouciante, elle agirait.

Passant ses doigts sous le gilet fluo. Elle se glisserait entre lui et les étoffes qui lui tenaient lieu de carapace. Du bout de la langue, des lèvres, l’effleurant, elle parcourrait un chemin humide vertical jusqu’à ses tétons qu’elle goûterait, sucerait, lécherait, mordillerait très très doucement, les mains parcourant son dos, suivant la trajectoire de la colone jusqu’aux fesses qu’elle empoignerait. Sans qu’il ne puisse un seul geste de protestation, elle déferrait son pantalon, bouton après bouton, ou fermeture à glissière ouverte de haut en bas, le cas échéant. Là, au risque que quelqu’un vienne, qu’un collègue entre dans le bureau, elle s’avancerait jusqu’à lui, ferait tomber sur ses genoux le bleu de travail aux poches amples, une nouvelle fois, les yeux plantés dans les siens, elle caresserait son boxer, la taille, les cuisses, et puis, les points sensibles : le pénis, son gland, insistant pour le mettre au supplice, les fruits ronds de sa virilité, avec beaucoup de précision, les surlignant, les dessinant de bas en haut et de haut en bas, du bout des doigts et puis, à pleines mains... Elle le pousserait à bout...
Jeu 21 Déc 2006, 19:00 par dolce vita sur Les liaisons sulfureuses

Hommage

Elle s’était déshabillée pour le bain… Bain moussant, huiles essentielles. Elle avait relevé ses cheveux. Sa , lisse, renvoyait doucement la lumière… Elle se laissa couler dans l’eau odorante, les cheveux calés contre la faïence. Contact de la tendre et chaude contre le matériau froid et dur… Contraste avec l’eau chaude à la limite du supportable mais tout en restant délicieuse. Soupir d’aise, ample, généreux… Ses lèvres s’entrouvrirent, les paupières lourdes, les cils en étoile couvrant l’iris de l’œil.

Il la savourait. Il savait qu’elle ne serait jamais sienne… Jamais. Il la connaissait dans sa presque nudité, presque. Il restait ce "presque" comme un tourment. Toutes ses terres à découvrir, tous ces oasis, ses rivières souterraines, tous ces mystères qu’il n’explorerait pas. Jamais. Elle resterait cette terra incognita comme une aventure qu’il n’avait pas eu le goût ou l’audace de conquérir. Du reste, aurait-il pu ? Ne savait-il pas bien que si elle s’était donnée avec fougue, avec volupté, elle serait restée malgré tout sauvage, entière, farouche… En un mot, libre.

Elle jouait avec la surface de l’eau, lissant de ses doigts fins l’onde blanchie d’écume parfumée… Elle avait relevé les jambes, cuisses légèrement écartées, les pieds de part et d’autre de la robinetterie. Et puis, lassée de la pose, elle s’était tournée, le bas du visage couvert d’eau, elle jouait avec l’onde qui la caressait en vagues molles…

Il voyait très bien son dos cambré et ses fesses, rondes et dures, relevées vers le ciel… Il en voulait à l’eau d’oser ses caresses intimes, elle posait ses doigts là où tout pour lui resterait mystère. Elle posait ses doigts où il aurait voulu avidement poser les lèvres… Où il aurait voulu se poser, la couvrir, la découvrir, la conquérir. Tout se troubla, Il tenta de regarder à nouveau la baigneuse, mais il ne vit plus rien qu’un écran. Noir.
Jeu 21 Déc 2006, 16:36 par dolce vita sur Les liaisons sulfureuses

Désirs

Je voudrais te serrer, te sentir et me perdre
Abandonnée, confiante, sur ta qui me cherche

C’est à toi que je pense, quand lovée dans mes draps,
mes mains si innocentes me conduisent au trépas

Petite mort, jaillissement, qui se laisserait railler
Serait-ce le firmament qui soudain m’apparaît

Je connais ce frisson suintant de liberté
Qui cherche ma raison éprouvant son acmé

Je ne veux pas renaître à ce monde englué
Laissez-moi disparaître et goûter le pécher

Je voudrais te serrer, me perdre et revenir
Un instant te toucher et crier de plaisir.
Ven 17 Nov 2006, 17:30 par jatea sur Un monde parfait

Te dire

Comment dire à tes yeux qu’ils réchauffent ma
Qu’ils déposent sur elle l’envie comme un fardeau

Comment dire à ta qu’elle éblouit mes yeux
Qu’elle éveille en mon antre un désir douloureux

Comment dire à tes mains que je les sens brulantes
Que ma les désire éreintée par l’attente

Comment dire à ton corps que je ne connais pas
Que mes mains désirantes le connaissent déjà

Qu’elles voudraient le toucher, l’accueillir, l’émouvoir
Le faire vibrer sans fin, abandonné au soir

Comment dire à ton âme que mon coeur ne sait rien
Il est lové, serein, au fond de son écrin

C’est mon corps qui te parle, libérant par mes mots
Ce trop plein de tension promesse de renouveau.
Jeu 16 Nov 2006, 04:29 par jatea sur La séduction

Notre Histoire

Toi et moi c’est notre histoire
J’y pense chaque soir
écoute les battement de mon coeur
comme un goutte à goutte
les vibrations de mon corps entre toutes
ce sont les appels de mon coeur
le ruissèlement de mes pleurs
de cette histoire je tourne les pages
je vis les chapitres
que je ponctue de baisers
et chaque jour où je tourne une page
j’espère y lire ton corps, ta , ta bouche, ton coeur...

coeur coeur Unebabydoll
Ven 10 Nov 2006, 01:34 par unebabydoll sur Parler d'amour

Sombre Perte

Sombre perte en ce jour où la pluie tombe. Sombre perte et je sens mes larmes qui perlent. La pluie coule, ruisselle sur ma , mes joues, mes paupières.
Sombre perte en cette nuit d’automne. Et moi, immobile sous la pluie funeste. Je serre les poings, fuyant la réalité qui pèse. Hors d’haleine, hors d’atteinte, hors de moi.
Sombre perte en ce jour où la pluie reste. Le soleil cachant ses rayons trop doux sous les nuages gris et leur noble courroux. Ils ont pitié de moi, de mes sentiments mortels, de ma peine à leurs yeux si leste. Des larmes de sel qui marquent mes yeux, des lames de fer qui percent mon cœur.
Sombre perte en ce jour où la nuit conteste. Je suis perdue, entre ses rideaux liquides, sur de vaisseaux humides, mes pieds n’osent plus bouger, soudés sous la force de l’amertume. La nuit d’encre couvre mes yeux, voulant sans doute m’accompagner dans mon pèlerinage de la mort.
Sombre perte dans cette nuit où rien ne reste. Tout me fuit, tout glisse de mes mains, l’orage ruisselle, laissant couler sa haine, dégoulinant son horreur et sa peine. A présent,je n’ai plus rien à perdre, à présent,je n’ai plus rien à vivre.
Sombre perte dans cet orage qui nous déteste. Sombre perte où moi à présente je ne suis plus rien sans toi.
Jeu 02 Nov 2006, 03:15 par Lindsey sur L'amour en vrac

TANGO

Mais qu’ est-ce que je fous là
Je sombre au fond de toi
Quelle heure est-il est quel feu me noie
Fait-il noir ou clair, je n’sais pas
Ma se colle au rouge de ton sang qui bouge
Et qui coule vers moi
Je danse et je me bats

Et j’ enroule mes chevilles autour de toi
Mes jambes se plient
Je contourne tes hanches
Sur mes reins se joue ta revanche
Je prie en vain mais toi tu ris, une soif s’ assouvit
Je danse ou je me bats
Je n’sais pas , je n’sais pas

Tango mi amor
Tu me fais mal et mon sort
Est le bien qui me dévore
Quand mon corps se tord
Tango mi amor
Animal ou matador
L’un de nous deux est plus fort
Quand mon corps se tord

Mais le doute s’ installe
Je me sens comme en cavale
La vie me pousse dans la course
Mon corps qui te repousse
Tes gestes me rappellent que tu n’ as pas sur moi
Le droit que je te dois, je danse et je me bats
Mais comment dire à qui, à quoi, à qui je suis
Quand de n’ appartenir qu’ à toi est le défi
Ey si je te disais qu’ il n’ y a pas que toi
Je danse et tu te bats
Je danse et tu te bats

Tango mi amor
Tu me fais mal et mon sort
Est le bien qui me dévore
Quand mon corps se tord
Tango mi amor
Animal ou matador
L’un de nous deux est plus fort
Tango mi amor

Tango mon corps
Ne t’ appartient pas encore
Et si mon âme s’ en sort
Mon corps, lui, se tord.

Rick Allison / Lara Fabian.
Jeu 26 Oct 2006, 09:10 par Chogokinette sur Citations

Et tu me demandes qui je suis ?

Je suis cette flamme qui brûle et te consume
Le coeur des doigts
Je suis cette violence qui est ta déraison
Je suis cheval fougueux
Et le vent sur les crêtes

Et tu me demandes
Qui je suis ?

Je suis de tempête et éclats dans tes yeux
Je suis la lumière ronde
Et blanche de tes nuits
Je suis l’ouragan
Qui dévaste nos vies

Et tu me demandes
Qui je suis ?

Je suis la vie qui jaillit des cieux
De l’onde claire
La vague qui réveille tes cris
Et danse qui martèle le sol
Et épuise son agonie

Et tu me demandes
Qui je suis ?

Je suis cette impatience
La forêt qui se dresse
Des larmes de sève
Qui perlent sur ma
Le corps Lissé par les mains de l’amour.

Et tu me demandes
Qui je suis ?

Je suis l’insolence
Et l’insoumission
Je suis née du désert
Ce fruit de ta passion
Source du désir à ton front...
Dim 22 Oct 2006, 10:36 par dolce vita sur La séduction

Je l'aimais

Bon ben c’est mon premier texte enjoy it or not.


C’est en marchant sur les quais de Seine que je l’ai rencontrée. La chevelure brune dans le vent, la matte, les yeux verts, elle était belle. Le soleil couchant teintait l’eau d’un reflet doré, un léger vent faisait voler les feuilles d’automne. Je me décide à lui parler, je demande une cigarette mais elle ne fume pas. Je ne sais pas pourquoi je perds mes moyens, je souris bêtement, je bafouille, je regarde mes pieds n’osant affronter son regard. Elle se demande ce que j’attends mais elle sourit finalement. Ce sourire, ô ce sourire, cette sorte de sourire que sont parfois les fleurs au milieu d’herbes graves, cette sorte de sourire qui font que le temps s’arrête, cette sorte de sourire qui vous fait perdre la tête. Je m’assoie timidement à ses côtés et nous parlons. Nous parlons encore et encore, de tout et de rien, du beau temps de la pluie, des amours, des ennemis, suis je lucide ou atteint de folie, je tombe amoureux, ô funeste ennemie !Comment pourrais-je la quitter, celle que j’aime, ma destinnée ? J’ose alors lui demander un numéro où je peux la rappeler. Elle accepte, je suis heureux, je pourrais peut-être la revoir, et ce tout petit espoir, rend ce monde merveilleux.

Arrive, plus tard, la concrétisation de mes espoirs, enfin je vais la revoir. Le premier rendez-vous, celui qui te fait à la fois si peur et si plaisir, celui qui fait battre ton coeur si fort, si fort. Celui qui accélère ta respiration et rend tes mains moites, celui que tu attends et redoutes à la fois. La place St michel - où veille l’ange Gabriel, où le bruit de la fontaine berce les artistes - est le lieu où je la reverrai. Je la vois, elle me voit, elle sourit, je flamboie, elle s’avance, mon coeur bat, je l’aime et je ne sais pas. Je ne sais pas si c’est réciproque, je ne sais pas si elle m’aime ou pas, ô amour tu me tueras, ô toi comble de l’union de la folie et de la sagesse. Je lui fais la bise, sa est si douce, son parfum ô son parfum, les parfums sont les sentiments des fleurs et le sien fait battre mon coeur, mais comment décrire le monde des odeurs? Je ne le sais pas. Je suis amoureux, étrange bonheur malheureux. Nous marchons, nous parlons, nous dînons et nous remarchons. Je sens des goutes de pluie sur mon visage, elle ouvre son parapluie, je me rapproche. Je me perds dans l’océan de ses yeux, elle les ferme, je me rapproche encore, j’ai mal aux côtes à cause de mon coeur, je sens son souffle chaud puis doucement nos lèvres se touchent, humides et douces nos langues se frolent puis s’unissent, unissant de même les deux êtres, les deux coeurs, les deux âmes que nous sommes. Je l’aime. Le sablier s’est arrêté, la terre ne tourne plus, les étoiles ne brillent plus il n’y a qu’elle. Je la regarde, les moindres petits défauts de son visage ou de ce qu’elle représente sont devenus des qualités. Je dois la quitter ce soir mais j’ai hâte de la revoir. Sentiment de bonheur indescriptible, joie inextinguibe, je l’aime, je l’aime, je l’aime.


Je la revois souvent maintenant, je lui consacre mon temps, ce que je suis, ma vie. Je l’acceuille ce soir dans mon humble demeure. De jour en jour, sa beauté grandit, elle est belle, elle m’éblouit. Nous buvons, nous parlons, je l’embrasse, je l’aime. Elle me prend par la main et m’enmène vers le lit. La lumière d’un lampadaire tamise la pièce, je tremble comme une feuille, elle s’allonge. Je me sens mal, je vais exploser. Je m’allonge à ses cotés, elle passe sa main dans mes cheveux, je sens le désir brulant dans mes veines. Mes tempes boudonnent, je brule.Nos langues s’unissent, je passe ma main sur son corps, j’ai des frissons.Je passe ma main sous son chemisier, elle gémit. Elle me caresse le ventre puis descend lentement. Son souffle chaud sur ma nuque, son parfum m’ennivrent. J’ai du mal à respirer. J’ai chaud et poutant je frisonne. Je déboutonne son jean, et doucement, doucement je glisse ma main vers son bas ventre. Je la caresse, elle gémit encore. Je sens son sexe humide et chaud. Je l’embrasse encore et encore. J’embrasse sa nuque, ses seins, son sexe, je l’aime, je l’aime, je l’aime. Nous sommes nus à présent, je sens ses seins contre mon torse. Mon sexe contre le sien, je la pénétre lentement. Mes bras tremblent, je tremble, elle me sert contre elle si fort. Je vais et reviens en elle au rythme lent d’une mélodie depuis longtemps oubliée. Je l’embrasse. Je respire vite, très vite, le plaisir monte, monte, encore et encore, et c’est l’explosion, le loup hurle, la mélodie culmine, moment si bref et si fort pourtant, union sacrée à son paroxisme. Union ultime de nos êtres, de nos âmes, de nos vies. Je m’allonge à ses côtés, je la regarde, elle me sourit. On ne dit rien les mots sont inutiles. Après un long moment, elle s’endort. Je la regarde toujours, je l’aimerais toujours. Merci.

Un mois passe, puis deux, arriva alors ce jour maudit par les dieux. Hermes m’apporta le message malheureux : elle me quitte. Son coeur bat pour un autre ; le mien s’est arrêté. Ah douleur non encore éprouvée, poignardé de l’intérieur, je meurs. Je souffre, je hurle à la mort pourquoi, pourquoi? Pourquoi elle, source de tant d’amour me cause tant de souffrance? Tourments indescriptibles, rage innexprimable, désespoir insurmontable. Je revois son visage, son souvenir me hante : comment vivre après une telle souffrance et cette soufrance est sans partage. Je noie mon malheur dans l’alcool dans une pièce autrefois joyeuse et aujourd’hui si triste. J’allume la radio et entends "What a wonderful world" de Louis Amstrong. Ironie du sort, les dieux me maudissent et je les maudis. Une lame de rasoir entre les mains je pense à elle. Une gorgée d’absynthe pour ne pas souffrir.
I see trees of green, red roses too
I see them bloom for me and you
And I think to myself what a wonderful world.
Une autre gorgée, ma trachée brule, je fais un essai, la lame pénétre la chair de mon poignet. Le sang coule, j’hurle, je pleure. Une autre gorgée encore une.

I see skies of blue and clouds of white
The bright blessed day, the dark sacred night
And I think to myself what a wonderful world.
Ma vision se brouille à cause des larmes et de l’alcool. Je réenfonce l’acier dans ma chair, j’ai coupé une veine cette fois, le sang gicle sur ma chemise. Je contemple mon poignet posé sur la table au milieu de mon sang. Une autre gorgée encore une.
The colors of the rainbow so pretty in the sky
Are also on the faces of people going by
I see friends shaking hands saying how do you do
They’re really saying I love you.
Je n’ai plus de force, je ne vois presque plus. J’ai perdu trop de sang, je crois. Ma tête devenue trop lourde commence à pencher, puis tombe sur la table dans le sang, je pleure. Un dernier effort, je reprends la lame mais cette fois je coupe un tandon puis je rencontre l’os. J’ai du sang dans la bouche. Un dernier effort pour une dernière gorgée je meurs. Adieu je t’aimais.

I hear babies crying, I watch them grow
They’ll learn much more than I’ll never know
And I think to myself what a wonderful world
Yes I think to myself what a wonderful world.
Mar 10 Oct 2006, 20:50 par Evidance sur Histoires d'amour

Avant que la lumiére

Avant que la lumiére cupide n’égorge la nuit

j’ai filé un collier d’étoiles
que j’ai arraché de la fluide de l’étang

Avant que la nuit cupide n’égorge la Lumière

Seigneur si un jour vous avez le temps Seigneur
ressuscitez-moi ne me prêtez point une âme
ne sais que faire avec et n’en veux pas
plantez tout simplement une Rose de Grenade
dans la froideur de ma cendre ..
Ven 22 Sep 2006, 23:53 par joullia sur Un monde parfait

MAMAN

Ses petits bras maigres et son dos voûté n’ont plus rien de beau
Sa a vieilli et ses mots ont parfois du mal à sortir
Son visage est parfois fatigué et sa demarche lente
Tout a ralenti en elle et pourtant
Son sourire et ses yeux disent toujours l’amour
Son silence me parle déjà de la beauté de l’éternité
Elle se tient à la porte de la Vie
Et c’est ma maman que j’aime

Coupdecoeur
Mer 20 Sep 2006, 21:28 par coupdecoeur sur Parler d'amour

Viens cueillir ma perle de passion

Plaire à ton cœur, flatte mes sens,
Sans nul effort doucement j’instruis,
La saveur jamais inassouvie,
Et je comble ce retour d’encens.

Que tes sens parfument ma vie,
Souffle l’aube sur mon regard
En un éveil soumis sans fards,
Aurore de mon corps qui envie.

De ta beauté, de ton amour,
Toi ! Mon prince de suavité,
Frémissant au corps écartelé,
Mon Apolon, je te parcours.

Viens cueillir ma perle de passion,
Toi ! Mon amant à la dorée,
Susurre-moi des aveux parfumés,
Offre-moi ton feulement de lion.

J’aspire tout entier à ce rugissement,
Aujourd’hui, demain, n’est-il encore,
Ce cri d’amour offert dès l’aurore,
Renaître à l’orée de ton désir ?

Mourir d’amour sous ton rugissement,
L’aurore de l’ultime cri enfin délivré,
Domine mon abandon, royal aimé,
Ma jouissance est ton couronnement.

aime
Sam 16 Sep 2006, 01:00 par joullia sur Les liaisons sulfureuses

Une goutte de parfum

Une douce odeur de jasmin
Sur ta de satin
Révèle en moi un désir extreme
Une exigence de plaisir infini.

Déposant sur mes mains
Une goutte de parfum
J’enduis damour et de tendresse
Ton corps qui paresse

Imprégnant de ses odeurs
De ce geste la douceur
Glissant sur ma tiède
Je clos mes yeux sur ce rêve

Je soupire de bien être
De goûter à cette caresse
Sentir mes doigts danser
Sur ta ensoleillé

Mille pensées me trouble
Je les revoie en boucle
Tes doigts sur mon ventre
Virevoltants, soupirants

Ce touché de mes doigts
Me mettent en émoi
De ce corps enivrant
A mon désir conquérant.

Je sens ce souffle brûlant
Comme le vent d’un désert
Sur ma nuque offerte
De ton baiser dévorant.

Odeur passion, odeur suave
Fais nous vivre ton extase
D’une goutte de nos larmes
Dans le plaisir de nos âmes.
Mar 12 Sep 2006, 01:14 par joullia sur Parler d'amour
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L'écriture est parfois indélicate et, qu'elle soit bienveillante ou non, elle finit toujours par en dire trop ou trop peu.

Madeleine Monette.

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