Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur perdu - Page 7 sur 12
Mon coeur n'est que silence
Seul au fil de la course du temps,
Je te perds lucide à mon corps défendant,
Bras de fer ou fuite en avant,
Je cherche une lune dans ton coeur d’infortune,
Je cours après tes ombres anonymes,
De détours en chemins que tu me dessines,
Au secours, ne me laisse pas sans un signe,
Un message de toi, ne m’abandonnes pas.
« C’est une larme un aveu,
qui reste au bord de mes yeux,
mais mon coeur n’est que silence,
l’amour te tire sa révérence,
et je voudrais loin d’ici
oublier ce jour de pluie. »
Evitons nous les offenses,
Qu’il nous reste l’élégance,
Malgré cette douleur tenace
Qui cisaille mon coeur,
Et le vide qui me menace.
Dans le vent qui se réveille
Un à un s’en vont mes espoirs,
Je sens le froid de l’hiver me traverser,
Et je comprends que l’enfer c’est de ne pas être aimeé (e).
Je vois pas toujours venir,
La mort lente du désir,
Et je tends l’autre joue
Face à deux histoires d’amour.
Je tombe à genoux dans ton regard qui s’en fout
Je progresse en ton territoire ennemi,
Mais quand je te regarde, je baisse ma garde,
J’aurais pu par fierté en te voyant partir,
Dans l’urgence cacher mes défauts,
J’aurais pu en vouloir aux puissances divines
De m’avoir fait connaître ta peau,
Emprunter par méfiance des chemins qu’on devine plus facile
Et je tombe à genoux dans ton regard qui s’en fout
Et les larmes à côté de l’amour ne sont rien du tout.
Je suis forcée de croire
Que j’ai perdu du temps à t’aimer vraiment
Je n’ai pas d’excuse pour une fois
Je m’en prends a moi même, je sais pourquoi je t’aime.
« Je voudrais pourtant te dire
Je garde en moi les belles choses
Et rien ne viendra détruire
Nos nuits jonchées de roses. »
Au fond il me manque aussi autre chose que l’amour,
Un ami (e)
Qui me protégera quand viendront les ennuis,
Qui partagera tout, que je pleure ou je rie,
Qui me rappellera ma mémoire si j’oublie,
Qui sera me faire croire quand je fuis,
Qui lèvera son verre avec moi aux galères,
Qui m’empêchera de devenir vieille et amère,
Qui me fera paraître la route de la vie moins longue,
Enfin quelqu’un qui saurait me comprendre,
Quand tout le monde cherche à m’oublier sauf ce corbeau,
Accorde-moi, Karim, encore un peu de ta lumière...
Apres des textes de Léa, Mathieu, Romano, et Moi
Je te perds lucide à mon corps défendant,
Bras de fer ou fuite en avant,
Je cherche une lune dans ton coeur d’infortune,
Je cours après tes ombres anonymes,
De détours en chemins que tu me dessines,
Au secours, ne me laisse pas sans un signe,
Un message de toi, ne m’abandonnes pas.
« C’est une larme un aveu,
qui reste au bord de mes yeux,
mais mon coeur n’est que silence,
l’amour te tire sa révérence,
et je voudrais loin d’ici
oublier ce jour de pluie. »
Evitons nous les offenses,
Qu’il nous reste l’élégance,
Malgré cette douleur tenace
Qui cisaille mon coeur,
Et le vide qui me menace.
Dans le vent qui se réveille
Un à un s’en vont mes espoirs,
Je sens le froid de l’hiver me traverser,
Et je comprends que l’enfer c’est de ne pas être aimeé (e).
Je vois pas toujours venir,
La mort lente du désir,
Et je tends l’autre joue
Face à deux histoires d’amour.
Je tombe à genoux dans ton regard qui s’en fout
Je progresse en ton territoire ennemi,
Mais quand je te regarde, je baisse ma garde,
J’aurais pu par fierté en te voyant partir,
Dans l’urgence cacher mes défauts,
J’aurais pu en vouloir aux puissances divines
De m’avoir fait connaître ta peau,
Emprunter par méfiance des chemins qu’on devine plus facile
Et je tombe à genoux dans ton regard qui s’en fout
Et les larmes à côté de l’amour ne sont rien du tout.
Je suis forcée de croire
Que j’ai perdu du temps à t’aimer vraiment
Je n’ai pas d’excuse pour une fois
Je m’en prends a moi même, je sais pourquoi je t’aime.
« Je voudrais pourtant te dire
Je garde en moi les belles choses
Et rien ne viendra détruire
Nos nuits jonchées de roses. »
Au fond il me manque aussi autre chose que l’amour,
Un ami (e)
Qui me protégera quand viendront les ennuis,
Qui partagera tout, que je pleure ou je rie,
Qui me rappellera ma mémoire si j’oublie,
Qui sera me faire croire quand je fuis,
Qui lèvera son verre avec moi aux galères,
Qui m’empêchera de devenir vieille et amère,
Qui me fera paraître la route de la vie moins longue,
Enfin quelqu’un qui saurait me comprendre,
Quand tout le monde cherche à m’oublier sauf ce corbeau,
Accorde-moi, Karim, encore un peu de ta lumière...
Apres des textes de Léa, Mathieu, Romano, et Moi
Sam 26 Août 2006, 15:26 par
joullia sur L'amour en vrac
Il suffit que deux coeurs enivrés se rencontrent
Je voudrais, posséder le talent pour décrire avec exactitude tout ce que je ressens intensément,
Mes plus profondes et intimes pensées
Que mes poèmes te racontent mon amour comme un océan
Ses marées changeantes hautes et basses,
Ses joies, ses peines, ses rires et ses pleurs
Qui m’inondent et me font revivre.
Si l’amour est aveugle, je veux bien l’être
À te chercher dans le noir de ma vie
Puisque je sais qu’avec mes autres sens je te reconnaîtrai
Car tu es cette étoile qui brille de mille feux dans mes yeux
Et que tu as le pouvoir de m’offrir le merveilleux
Que tu peux illuminer mon regard
D’un seul geste,
Qui jusqu’à toi s’est perdu dans de sombres histoires
Je veux te regarder, t’admirer comme un diamant
T’offrir mon coeur, mon âme, mon corps
Te raconter que nos vies sont faites pour aimer
Il suffit que deux coeurs enivrés se rencontrent
Alors, tout peut recommencer
Mais le seul talent que je possède
C’est mon désir de te rendre heureux
Effacer un peu toutes ces années noires
Et tu sauras de quoi seront faits nos lendemains
Si tu gardes ma main dans ta main
Pour faire ensemble le chemin de l’amour
Mes plus profondes et intimes pensées
Que mes poèmes te racontent mon amour comme un océan
Ses marées changeantes hautes et basses,
Ses joies, ses peines, ses rires et ses pleurs
Qui m’inondent et me font revivre.
Si l’amour est aveugle, je veux bien l’être
À te chercher dans le noir de ma vie
Puisque je sais qu’avec mes autres sens je te reconnaîtrai
Car tu es cette étoile qui brille de mille feux dans mes yeux
Et que tu as le pouvoir de m’offrir le merveilleux
Que tu peux illuminer mon regard
D’un seul geste,
Qui jusqu’à toi s’est perdu dans de sombres histoires
Je veux te regarder, t’admirer comme un diamant
T’offrir mon coeur, mon âme, mon corps
Te raconter que nos vies sont faites pour aimer
Il suffit que deux coeurs enivrés se rencontrent
Alors, tout peut recommencer
Mais le seul talent que je possède
C’est mon désir de te rendre heureux
Effacer un peu toutes ces années noires
Et tu sauras de quoi seront faits nos lendemains
Si tu gardes ma main dans ta main
Pour faire ensemble le chemin de l’amour
Sam 26 Août 2006, 14:16 par
joullia sur Parler d'amour
Quelle est cette femme, seule sur ce pénible chemin?
Quelle est cette femme, seule sur ce pénible chemin ?
A-t-elle perdu sa famille en ce beau matin?
Elle semble perdue dans ses pensées sombres
Dont elle est la seule à détenir les clés.
Qui pourrait, à ces yeux rêveurs d’un bleu envoûtant ?
Soudain je sens qu’il y manque l’étincelle du printemps.
Où est passé le feu qui les faisait briller d’un éclat sans pareil ?
Et cette chaleur bienfaisante qui animait son corps la veille?
À présent elle marche, errant sans but, toujours rêvant
À ce passé balayé par un simple coup de vent dévastateur.
Ses lèvres, ses hanches portent encore la trace de ces moments d’abandon et de souffrance.
Mais cet espoir s’est noyé dans un flot de haine
Sans ses anges, elle n’a plus de rêves, plus de songes.
Alors, elle plonge
Plonge dans une mer hostile et ballottée
Où personne maintenant ne veut me sauver.
Par peur de sombrer avec mon radeau de fortune.
Pour m’aider à revenir sur la plage de sable blanc.
Et songer à nouveau à fonder une autre famille.
A-t-elle perdu sa famille en ce beau matin?
Elle semble perdue dans ses pensées sombres
Dont elle est la seule à détenir les clés.
Qui pourrait, à ces yeux rêveurs d’un bleu envoûtant ?
Soudain je sens qu’il y manque l’étincelle du printemps.
Où est passé le feu qui les faisait briller d’un éclat sans pareil ?
Et cette chaleur bienfaisante qui animait son corps la veille?
À présent elle marche, errant sans but, toujours rêvant
À ce passé balayé par un simple coup de vent dévastateur.
Ses lèvres, ses hanches portent encore la trace de ces moments d’abandon et de souffrance.
Mais cet espoir s’est noyé dans un flot de haine
Sans ses anges, elle n’a plus de rêves, plus de songes.
Alors, elle plonge
Plonge dans une mer hostile et ballottée
Où personne maintenant ne veut me sauver.
Par peur de sombrer avec mon radeau de fortune.
Pour m’aider à revenir sur la plage de sable blanc.
Et songer à nouveau à fonder une autre famille.
Sam 26 Août 2006, 14:04 par
joullia sur Mille choses
Je me bats
Cela fait bien des années que je me bats,
Je n’arrêterai pas, mais je couche mes douleurs sur la toile du net,
Comme beaucoup de nous, je pense,
Le bonheur je l’ai perdu il y a déjà 10 ans,
Mais il y a quelques mois,
Un feu a brûlé mon coeur,
Le même feu que celui ressenti des années avant,
Une lueur est née, avec toute la splendeur qu’elle illumine,
Mais cette lueur m’a filé entre les doigts.....
J’ai sûrement des torts, mais pas tous,
Et peut être des circonstances atténuantes.
Tout ce que je vois c’est que mon bonheur et mes espoirs
Sont minces, que j’ai beau me battre,
J’ai peu de chance qu’il revienne.
Le bonheur ne dépend pas que de moi hélas,
La vie serait trop simple sinon....
Si j’écris c’est que j’ai encore espoir sinon je ne serais plus là....
Je ne souhaite à personne de passer par où je suis passée...
Même à mon pire ennemi je ne lui souhaiterais pas.
Je n’arrêterai pas, mais je couche mes douleurs sur la toile du net,
Comme beaucoup de nous, je pense,
Le bonheur je l’ai perdu il y a déjà 10 ans,
Mais il y a quelques mois,
Un feu a brûlé mon coeur,
Le même feu que celui ressenti des années avant,
Une lueur est née, avec toute la splendeur qu’elle illumine,
Mais cette lueur m’a filé entre les doigts.....
J’ai sûrement des torts, mais pas tous,
Et peut être des circonstances atténuantes.
Tout ce que je vois c’est que mon bonheur et mes espoirs
Sont minces, que j’ai beau me battre,
J’ai peu de chance qu’il revienne.
Le bonheur ne dépend pas que de moi hélas,
La vie serait trop simple sinon....
Si j’écris c’est que j’ai encore espoir sinon je ne serais plus là....
Je ne souhaite à personne de passer par où je suis passée...
Même à mon pire ennemi je ne lui souhaiterais pas.
Jeu 24 Août 2006, 00:33 par
joullia sur Histoires d'amour
Je ne goûterai plus de ta vie
Ton prénom a refusé de caresser mes jours et bercer mes nuits.
Tes mains ont repoussé mon coeur par désamour.
Ton âme a repoussé mon être par déraison.
La gomme de ton âme veut rayer mon souvenir.
Ma vie s’essouffle, mon visage disparaît.
Mon jour a perdu tous ses pétales vermeil.
L’azur m’abandonne et engloutit mon soleil.
Par ta défiance, ma passion devient honteuse ;
Pourtant, mon image était fière et fougueuse.
Ton silence détruit l’amour qu’on a construit.
C’est dans tes yeux que toutes mes larmes s’enfuient.
Tant d’heures si douces ont délaissé mon coeur.
Tant d’amour aurait dû connaître ta douceur.
Je ne goûterai plus de ta vie les délices.
Le sablier du temps a rendu son terrible office.
Les mois deviennent trop courts ; l’hiver m’envahit.
Où sont passées les saisons, que les dieux m’ont pris ?
Les quatres saisons ne sont plus qu’une à mes yeux.
T’avouer ma passion et ne pas être aimée.
La flamme de mon amour ne peut te blâmer.
Je t’ai perdu ; peux-tu entendre mes soupirs ?
Mon voyage se termine seule, sans tes désirs.
Mon coeur tombe en cendres du feu de ton dédain ;
Je dépose ces reliques entre tes mains.
Ma belle âme s’étouffe dans ton infini.
Dans l’avenir, mes jours ne seront qu’avanis.
Je ne garde pour tout soleil que ton étoile.
Dans l’Au-delà, les nuages seront mes toiles.
Jamais une femme n’a pu et ne pourra te dire
Tous les mots d’amour que mon coeur a pu t’écrire.
Et seule ma toile a le privilège de lire les mots.
L’amour reprend ce que je n’ai pas mérité.
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Tes mains ont repoussé mon coeur par désamour.
Ton âme a repoussé mon être par déraison.
La gomme de ton âme veut rayer mon souvenir.
Ma vie s’essouffle, mon visage disparaît.
Mon jour a perdu tous ses pétales vermeil.
L’azur m’abandonne et engloutit mon soleil.
Par ta défiance, ma passion devient honteuse ;
Pourtant, mon image était fière et fougueuse.
Ton silence détruit l’amour qu’on a construit.
C’est dans tes yeux que toutes mes larmes s’enfuient.
Tant d’heures si douces ont délaissé mon coeur.
Tant d’amour aurait dû connaître ta douceur.
Je ne goûterai plus de ta vie les délices.
Le sablier du temps a rendu son terrible office.
Les mois deviennent trop courts ; l’hiver m’envahit.
Où sont passées les saisons, que les dieux m’ont pris ?
Les quatres saisons ne sont plus qu’une à mes yeux.
T’avouer ma passion et ne pas être aimée.
La flamme de mon amour ne peut te blâmer.
Je t’ai perdu ; peux-tu entendre mes soupirs ?
Mon voyage se termine seule, sans tes désirs.
Mon coeur tombe en cendres du feu de ton dédain ;
Je dépose ces reliques entre tes mains.
Ma belle âme s’étouffe dans ton infini.
Dans l’avenir, mes jours ne seront qu’avanis.
Je ne garde pour tout soleil que ton étoile.
Dans l’Au-delà, les nuages seront mes toiles.
Jamais une femme n’a pu et ne pourra te dire
Tous les mots d’amour que mon coeur a pu t’écrire.
Et seule ma toile a le privilège de lire les mots.
L’amour reprend ce que je n’ai pas mérité.
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Mer 16 Août 2006, 22:21 par
joullia sur L'amour en vrac
Tu voulais jouer...
Tu aurais été le chat,
Elle aurait été ta proie.
Tu voulais casser ton quotidien,
Connaître le plaisir entre ses mains.
Elle était si docile,
Tu la jugeais presque puérile.
Mais tu es perdu aujourd’hui,
Complètement étourdi...
Comme prévu, jamais elle ne t’appelle
et tu redoutes qu’ailleurs, elle ensorcelle.
Elle reste dans l’ombre, suivant tes règles,
Serait-elle sage? Elle si espiègle.
Tu la voulais occasionnelle,
Tu te surprends à manquer d’elle...
Pauvre petit chat,
Tu joues avec une souris,
Bien plus féline que toi...
Elle aurait été ta proie.
Tu voulais casser ton quotidien,
Connaître le plaisir entre ses mains.
Elle était si docile,
Tu la jugeais presque puérile.
Mais tu es perdu aujourd’hui,
Complètement étourdi...
Comme prévu, jamais elle ne t’appelle
et tu redoutes qu’ailleurs, elle ensorcelle.
Elle reste dans l’ombre, suivant tes règles,
Serait-elle sage? Elle si espiègle.
Tu la voulais occasionnelle,
Tu te surprends à manquer d’elle...
Pauvre petit chat,
Tu joues avec une souris,
Bien plus féline que toi...
Mer 16 Août 2006, 21:22 par
syolann sur La séduction
En haut de la montagne
J’ai écrit à coeur perdu, bouteille à la mer qui n’est jamais arrivée jusqu’à toi... J’ai écrit et qu’en reste-t-il ? Le silence.
Ma soif de dire, mes mots, mes soifs, ma faim, tout s’est suspendu en plein vol, je ne peux plus, il ne reste qu’un cri immobilisé dans ma gorge.
J’ai écrit pour faire naître l’amour pour conjurer le sort pour refuser de ne plus y croire... Pour espérer.
Mes gestes se sont figés dans l’épouvante de ces instants que je n’aurais crû jamais devoir vivre.. Mon coeur s’est serré devant l’horreur humaine.
Qu’est-il advenu de lui ? Quelle bête infame a raison de son coeur, a raison de son âme ? Il en a oublié toute son humanité. Quelle sombre bête l’anime ?
J’ai pris mes tous petits et les ai conduits en haut de la montagne, plus loin que ne pourrait aller aucune bête sauvage pour leur faire goûter le repos troublé par ceux d’en bas...
Je les ai placés dans ta lumière, dans ton amour, dans ta paix, dans ta douceur, loin des ténèbres hostiles, je suis tombée à genou et j’ai prié.
Ma soif de dire, mes mots, mes soifs, ma faim, tout s’est suspendu en plein vol, je ne peux plus, il ne reste qu’un cri immobilisé dans ma gorge.
J’ai écrit pour faire naître l’amour pour conjurer le sort pour refuser de ne plus y croire... Pour espérer.
Mes gestes se sont figés dans l’épouvante de ces instants que je n’aurais crû jamais devoir vivre.. Mon coeur s’est serré devant l’horreur humaine.
Qu’est-il advenu de lui ? Quelle bête infame a raison de son coeur, a raison de son âme ? Il en a oublié toute son humanité. Quelle sombre bête l’anime ?
J’ai pris mes tous petits et les ai conduits en haut de la montagne, plus loin que ne pourrait aller aucune bête sauvage pour leur faire goûter le repos troublé par ceux d’en bas...
Je les ai placés dans ta lumière, dans ton amour, dans ta paix, dans ta douceur, loin des ténèbres hostiles, je suis tombée à genou et j’ai prié.
Mar 01 Août 2006, 07:20 par
dolce vita sur Mille choses
Aime !
T’es toute nue dans ta vie, il fait froid et tu ne veux pas sortir. Les autres sont méchants, et toi tu ne fais pas le poids. Tu as perdu tant de fois ton cœur qu’il n’est plus référencé aux objets trouvés, et les bouts de toi, les hommes sont partis avec. Les causes perdues, tu hésites encore, le noviciat serait peut être un bon entre deux. Tu n’y crois plus, mais tu l’espères encore. Tu ne le cherches pas vraiment parce que ça pourrait faire mal de se tromper. Encore.
A combien de femmes je pourrais dédier ces mots aujourd’hui ? Tant et tant. Et je les dédie aussi à celles à venir qui un jour seront aussi tristes et perdues que ça.
Je vais les dédier à toi qui me lis.
Je voudrais te rappeler que la vie est facétieuse, qu’elle nous offre des bras que parfois elle nous reprend. Je voudrais te rappeler aussi que ce que tu aimes, d’autres peuvent l’aimer aussi. Et je voudrais enfin te rappeler que si saisir est rassurant, il n’est pas plus sure façon de perdre ce que tu crois tenir.
Je voudrais t’annoncer qu’il y a ton sourire qui va lui plaire, que tes grosses fesses il s’en moque comme de tes dessous, que ce que tu n’aimes pas chez toi, il l’aimera, et que tes travers il te les laissera.
Je voudrais te gronder parce qu’à la télé tu aimerais bien être à la place de la princesse à qui se révèle le prince, mais que tu n’aimerais pas être à la place de ce soldat qui meurt d’une balle.
Déshabillée de tes illusions, quelqu’un va t’aimer. Et je parie que cet amour que tu vivras, tu ne pensais pas qu’il ressemblerait à ça.
Il a toujours été là, mais tu ne l’as pas vu.
Aime !
A combien de femmes je pourrais dédier ces mots aujourd’hui ? Tant et tant. Et je les dédie aussi à celles à venir qui un jour seront aussi tristes et perdues que ça.
Je vais les dédier à toi qui me lis.
Je voudrais te rappeler que la vie est facétieuse, qu’elle nous offre des bras que parfois elle nous reprend. Je voudrais te rappeler aussi que ce que tu aimes, d’autres peuvent l’aimer aussi. Et je voudrais enfin te rappeler que si saisir est rassurant, il n’est pas plus sure façon de perdre ce que tu crois tenir.
Je voudrais t’annoncer qu’il y a ton sourire qui va lui plaire, que tes grosses fesses il s’en moque comme de tes dessous, que ce que tu n’aimes pas chez toi, il l’aimera, et que tes travers il te les laissera.
Je voudrais te gronder parce qu’à la télé tu aimerais bien être à la place de la princesse à qui se révèle le prince, mais que tu n’aimerais pas être à la place de ce soldat qui meurt d’une balle.
Déshabillée de tes illusions, quelqu’un va t’aimer. Et je parie que cet amour que tu vivras, tu ne pensais pas qu’il ressemblerait à ça.
Il a toujours été là, mais tu ne l’as pas vu.
Aime !
Lun 19 Juin 2006, 20:03 par
PetitPrince sur Le grimoire d'amour
Chicco ti amo
Qui est cette fille? Est-ce la femme de ta vie? Elle est belle... Tu as de la chance. Tu vas plutôt bien avec. Tes yeux verts s’accordent bien avec ses yeux bleus. Tes cheveux noirs s’entendent à merveille avec son blond soyeux. Elle est marrante, tu es sympa. Elle est belle, tu es mignon. Vous êtes fait l’un pour l’autre. Mais ce n’est pas aussi simple que ça. Par quoi êtes-vous passés? Quelle est votre histoire? Tu sais, le coup de foudre, on ne le rencontre qu’une seule fois.
Elle t’a déclaré sa flamme pour la première fois sur le mur de ta maison à Florence. Lorsque tu es passé à côté de son inscription, tu as tout de suite reconnu son écriture. Vous êtes allés à l’école ensemble, depuis la maternelle. Tu l’as croisée et elle t’a pris dans ses bras. Tu lui as dit: “ Ti amo Elsa”, et tu lui as posé un doux baiser sur ses jeunes lèvres, pour la première fois.
Tu te souviens de ces années où tu parcourais ces ruelles avec elle, main dans la main. Enfant inconscient de l’avenir. Insouciant de L’amour. Tu l’aimais pourtant.
L’autre jour, tu as fait l’amour pour la première fois avec elle. Vous avez savouré ce moment avec une intensité telle que vous saviez qu’il ne pourrait se reproduire. Ensuite, elle s’est blottie tout contre toi et s’est endormie, sa tête contre ta tête, ta main sur son sein. C’est tellement beau une femme qui dort. Vous ne connaîtrez plus jamais pareil moment dans votre vie, celui où vous vous êtes donnés l’un à l’autre pour la première fois.
Tu l’aimes car elle te parle, te comprend. Tu l’aimes parce qu’elle ne se soucie pas du petit tracas quotidien. Elle t’aime car tu est le seul qui parvient à la faire vibrer. Elle t’aime car tu n’es pas un autre. C’est tellement beau l’amour!
Le lendemain quand tu te réveilleras, elle dormira encore. Sa tête sera toujours sur ton épaule, et elle aura remis ta main sur son sein. Tu lui glisseras un baiser dans le cou et tu te lèveras doucement pour ne pas la réveiller. Puis tu viendras t’asseoir sur le rebord du lit, à quelques centimètres d’elle et tu contempleras le miracle de sa beauté. Tu admireras sa grâce, son corps jeune et nu, la splendeur de ses formes et la pureté de son visage. C’est tellement beau un ange qui dort!
Elle s’apercevra de ton absence auprès d’elle et ouvrira les yeux. Tu te pencheras vers elle, culpabilisant son réveil, et tu l’embrasseras, de toute la tendresse dont tu es capable. Elle te rendra ton désir et vos corps s’entremêleront de nouveau. Vous voilà drogués pour l’éternité, vous voilà dépendants l’un de l’autre. Vous avez refoulé votre duplicité dans l’unité.
Elle t’a toujours aimé et tu l’as toujours su. Elle a vu dans tes yeux, dès le premier regard qu’elle a porté sur toi, que le destin vous réunirait. La première fois que tu l’as vue, tu as fondu en larmes. Tu ne savais pas que l’amour existait. Tu étais retranché dans ta solitude, ton désarroi. Plus pervers que ta colère contre ce monde que tu haïssais. Tu avais perdu tout espoir de rencontrer un jour ce qui te permettrais de sortir de ta déprime.
Elle t’as transformé. Tout comme tu l’as transformée. Elle t’aime. Cela suffit. Il n’y a rien d’autre de plus important. Vous êtes identiques. Son visage est ton visage. Sa force est ta force. Tant que vous serez en harmonie l’un avec l’autre, dans la fidélité de votre amour, dans les liens de vos cœurs. Aime-là. C’est ton souhait, ton avenir.
Lorsqu’elle te prend dans ses bras, lorsque sa tête se pose sur ton épaule pour se reposer d’être immortelle, tu tombes dans les méandres divinement étourdissants de l’amour. Mais tout cela n’est rien comparé au baiser qu’elle te donne, si tendre, si beau... Des lèvres si douces, un parfum si envoûtant. A ce moment où son visage est collé au tien, sans un frein, sans un soupir, dans une mélopée de désir si intense qu’enlever tes lèvres serait synonyme de blasphème.
Et quand vient le jour où elle t’arrive toute triste, toute fatiguée. Lorsqu’elle te prend dans ses bras, et que des larmes coulent le long de ses joues si innocentes, c’est comme si d’un coup brusquement le soleil cessait d’exister, comme une fleur qui fanerait, comme une guerre briserait la paix. Alors, sous ses sanglots, le ciel se couvre, la terre se fâche et la vie se meurt.
Alors, te dis-tu, pourquoi prendre un tel chemin? Pourquoi chercher ailleurs ce que l’on a déjà? La complexité est inutile et ridicule. La simplicité est là et ton amour fera le reste.
Regarde le monde et dis-toi que tu aurais pu en faire parti. Tu est face à lui. Tes amis passent à tes côtés pour basculer dans la conformité de l’adulte, cet univers où la routine a remplacé l’amour. Et zou… entrez dans la danse! Tu ne veux pas de cette vie. Elsa et toi êtes en parfaite harmonie. Ta gloire s’allume en elle. Votre amour est-il commun? Sans doute, car vous vous aimez à en mourir. Tu tiens à elle plus que tout, par ta main qui se pose sur son sein, par sa tête qui se trouve sur ton épaule. Tu te plais dans la chaleur de ses yeux bleus. Embrassez-vous! Votre amour, lui, embrasse votre humilité.
Elle t’a déclaré sa flamme pour la première fois sur le mur de ta maison à Florence. Lorsque tu es passé à côté de son inscription, tu as tout de suite reconnu son écriture. Vous êtes allés à l’école ensemble, depuis la maternelle. Tu l’as croisée et elle t’a pris dans ses bras. Tu lui as dit: “ Ti amo Elsa”, et tu lui as posé un doux baiser sur ses jeunes lèvres, pour la première fois.
Tu te souviens de ces années où tu parcourais ces ruelles avec elle, main dans la main. Enfant inconscient de l’avenir. Insouciant de L’amour. Tu l’aimais pourtant.
L’autre jour, tu as fait l’amour pour la première fois avec elle. Vous avez savouré ce moment avec une intensité telle que vous saviez qu’il ne pourrait se reproduire. Ensuite, elle s’est blottie tout contre toi et s’est endormie, sa tête contre ta tête, ta main sur son sein. C’est tellement beau une femme qui dort. Vous ne connaîtrez plus jamais pareil moment dans votre vie, celui où vous vous êtes donnés l’un à l’autre pour la première fois.
Tu l’aimes car elle te parle, te comprend. Tu l’aimes parce qu’elle ne se soucie pas du petit tracas quotidien. Elle t’aime car tu est le seul qui parvient à la faire vibrer. Elle t’aime car tu n’es pas un autre. C’est tellement beau l’amour!
Le lendemain quand tu te réveilleras, elle dormira encore. Sa tête sera toujours sur ton épaule, et elle aura remis ta main sur son sein. Tu lui glisseras un baiser dans le cou et tu te lèveras doucement pour ne pas la réveiller. Puis tu viendras t’asseoir sur le rebord du lit, à quelques centimètres d’elle et tu contempleras le miracle de sa beauté. Tu admireras sa grâce, son corps jeune et nu, la splendeur de ses formes et la pureté de son visage. C’est tellement beau un ange qui dort!
Elle s’apercevra de ton absence auprès d’elle et ouvrira les yeux. Tu te pencheras vers elle, culpabilisant son réveil, et tu l’embrasseras, de toute la tendresse dont tu es capable. Elle te rendra ton désir et vos corps s’entremêleront de nouveau. Vous voilà drogués pour l’éternité, vous voilà dépendants l’un de l’autre. Vous avez refoulé votre duplicité dans l’unité.
Elle t’a toujours aimé et tu l’as toujours su. Elle a vu dans tes yeux, dès le premier regard qu’elle a porté sur toi, que le destin vous réunirait. La première fois que tu l’as vue, tu as fondu en larmes. Tu ne savais pas que l’amour existait. Tu étais retranché dans ta solitude, ton désarroi. Plus pervers que ta colère contre ce monde que tu haïssais. Tu avais perdu tout espoir de rencontrer un jour ce qui te permettrais de sortir de ta déprime.
Elle t’as transformé. Tout comme tu l’as transformée. Elle t’aime. Cela suffit. Il n’y a rien d’autre de plus important. Vous êtes identiques. Son visage est ton visage. Sa force est ta force. Tant que vous serez en harmonie l’un avec l’autre, dans la fidélité de votre amour, dans les liens de vos cœurs. Aime-là. C’est ton souhait, ton avenir.
Lorsqu’elle te prend dans ses bras, lorsque sa tête se pose sur ton épaule pour se reposer d’être immortelle, tu tombes dans les méandres divinement étourdissants de l’amour. Mais tout cela n’est rien comparé au baiser qu’elle te donne, si tendre, si beau... Des lèvres si douces, un parfum si envoûtant. A ce moment où son visage est collé au tien, sans un frein, sans un soupir, dans une mélopée de désir si intense qu’enlever tes lèvres serait synonyme de blasphème.
Et quand vient le jour où elle t’arrive toute triste, toute fatiguée. Lorsqu’elle te prend dans ses bras, et que des larmes coulent le long de ses joues si innocentes, c’est comme si d’un coup brusquement le soleil cessait d’exister, comme une fleur qui fanerait, comme une guerre briserait la paix. Alors, sous ses sanglots, le ciel se couvre, la terre se fâche et la vie se meurt.
Alors, te dis-tu, pourquoi prendre un tel chemin? Pourquoi chercher ailleurs ce que l’on a déjà? La complexité est inutile et ridicule. La simplicité est là et ton amour fera le reste.
Regarde le monde et dis-toi que tu aurais pu en faire parti. Tu est face à lui. Tes amis passent à tes côtés pour basculer dans la conformité de l’adulte, cet univers où la routine a remplacé l’amour. Et zou… entrez dans la danse! Tu ne veux pas de cette vie. Elsa et toi êtes en parfaite harmonie. Ta gloire s’allume en elle. Votre amour est-il commun? Sans doute, car vous vous aimez à en mourir. Tu tiens à elle plus que tout, par ta main qui se pose sur son sein, par sa tête qui se trouve sur ton épaule. Tu te plais dans la chaleur de ses yeux bleus. Embrassez-vous! Votre amour, lui, embrasse votre humilité.
Jeu 15 Juin 2006, 10:34 par
Neus sur La première fois
Les Chemins de Lumière
Korkam marchait depuis trois jours, dormant peu afin de profiter de la fraîcheur de la nuit. Bamon, le soleil, cuisait sa peau tout le temps de sa traversée du ciel, comme s’il ne voulait pas que Korkam atteigne son but.
Son but ! Fou qu’il était ! Et tous le lui disaient !!! ... Korkam le Bâtisseur, l’habile artisan, certes un peu gueulard, ... PENSAIT.
Certains soirs, il abandonnait femme et enfants, non pas pour prendre du plaisir près de Jora, la veuve qui prêtait son ventre et ses mamelles rebondies contre de la nourriture ou du travail. Non pas ! Il s’agenouillait près de la rivière et il PENSAIT. Et cela amusait tout le monde. Qu’y avait-il de plus important que de bâfrer, de boire jusqu’à l’ivresse, de darder son épouse et talocher ses marmots ?
Seulement voilà, Korkam, lui, pensait ! C’était comme si une bête était entrée en lui et qu’ils parlent tous les deux, mais sans parole.
Maintenant, Korkam, marchait, depuis trois jours, parce qu’un voyageur, un va-nu-pieds, plus nu que vêtu d’ailleurs, s’était assis non loin de lui à l’ombre d’un arbre. Sans rien dire, l’homme l’avait regardé travailler le reste du jour.
Korkam s’était senti plusieurs fois irrité de se sentir observé et autant de fois il avait préparé les mots pour chasser l’intrus. Pourtant quand il se redressait et toisait l’homme, les yeux doux et le vague sourire, comme le reflet d’un bonheur calme, le désarmaient. Alors il restait muet et sa haute stature le gênait, comme une cuirasse de géant enfermant un bambin.
Mal à l’aise, il reprenait ses outils et cassait les pierres de sa lourde masse. Les aides gâchaient la terre et la nappaient sur le mur. Korkam déposait ensuite ses pierres et les parements s’harmonisaient comme par enchantement. Enfin, l’enchantement, c’était pour les autres ; lui savait que le miracle n’était que l’habitude des hivers et des étés de travail. Depuis longtemps, il aurait pu tailler et maçonner les yeux fermés, les matériaux étaient comme des morceaux de lui-même que les outils auraient séparés de son corps.
Bamon faisait suer ses muscles, la fatigue les rendait douloureux. La présence de l’inconnu le perturba tant qu’il résolut de renvoyer ses compagnons en leur donnant le pain, l’huile et les oignons convenus par journée de labeur. Bien qu’étonnés, ils ne soufflèrent mot, plutôt heureux de s’épargner des efforts supplémentaires.
Korkam plongea la tête, le torse et les bras dans un grand bac d’eau. Se relevant vivement, ruisselant, il se décida enfin à marcher vers l’étrange personnage. Quand il fût devant l’homme, celui-ci parla, calme, les yeux fixant l’âme de Korkam.
"- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ? "
Cette interrogation surprit Korkam. Etait-il fou ? Pourtant, ce n’était pas le sentiment qu’il donnait.
- Je travaille, mais que devrais-je savoir ?
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Ton esprit s’est perdu en chemin ; tu m’ennuies.
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Mais... Je construis une maison !
- Bien, bien… Qu’est-ce qu’une maison ?
- Enfin, inconnu, me diras-tu ce que tu me veux ? Ne me dis pas que tu ignores ce qu’est une maison.
- Qu’est-ce qu’une maison ? N’aie pas peur; je saurais comprendre ce que tu me répondras.
Korkam ressentit un frisson, surprenant dans la moiteur chaude qui remplaçait peu à peu la brûlure de Bamon. Le soleil allait s’unir aux montagnes et leur union ferait flamber le ciel. Le prêtre devait prier pour la naissance de la nouvelle étoile enfantée par le feu céleste et les neiges des monts qui ne fondent jamais.
Ainsi donc, il n’était pas seul à penser. Il n’était pas seul à sentir que les choses peuvent être autres que ce qu’elles paraissent.
- Inconnu, si je te réponds que je bâtis l’univers des hommes, seras-tu satisfait ?
- Non, car tu ne le serais pas toi-même !
- C’est vrai ! Mais je ne sais comment dire. Parfois, je me vois dans les pierres, dans la terre, dans l’eau. Plus je pense, plus je me vois dans les maisons que je construis. Plus les murs s’élèvent, plus j’ai l’impression de me rapprocher de Bamon.
- Parle-moi de lui, Bâtisseur. Dis-moi qui est Bamon.
- Vieil entêté ! Tu ne sais donc que poser des questions ! En as-tu autant dans la tête, de ces questions, qu’il y a de grains de sable dans la rivière?
- Dis-moi qui est Bamon, reprit le voyageur.
Son visage reflétait un tel calme, une telle douceur attendrissante, que Korkam, une fois de plus, se sentit désemparé.
- Bamon... Bamon, c’est le Dieu ! C’est le feu, c’est la lumière du jour. C’est le père des Etoiles, celui qui engrosse la neige des montagnes. Bamon, c’est l’union des Sages qui nous guident après leur mort. Bamon, c’est le Grand Puissant ! Vénérés soient les Grands Sages de l’Autre Monde ! Loués soient leurs desseins !
- Bien, Bâtisseur ! Es-tu satisfait de ta réponse ?
- Pas entièrement. Mes pensées s’embrouillent. J’ai toujours l’impression que le prêtre ne nous dit pas tout. Mais peut-être n’en sait-il pas plus. Tu vois, vieil homme, je me demande souvent : pourquoi Bamon nous donne-t-il la lumière en traversant le ciel toujours dans le même sens ? Est-ce un message ? Est-ce qu’il m’appelle sur les hautes montagnes, là où il rentre dans la terre ? Mais dis-moi, questionneur, as-tu des réponses dans ton sac ?
- Quelques unes, Bâtisseur, quelques unes. Je ne suis pas certain qu’elles te conviendraient, ni même si elles représentent la Vérité. Vois-tu, Bâtisseur, je suis comme toi un rêveur que l’on moque. Moi aussi je vois dans les choses un sens qu’elles me suggèrent.
Je te regardais monter tes murs et je pensais à celui qui construit le monde nous servant de maison à tous. Toi tu penses à la maison que tu es et qui abrite ton esprit. Bamon recueille l’esprit des Sages Morts. Les poissons ont l’eau pour maison et les oiseaux ont l’air. Chaque vie, chaque chose a sa maison, et sûrement qu’elle est elle-même la maison d’une autre vie ou d’une autre chose. C’est un peu comme un écho qui viendrait de Bamon, traversant tout ce qui est, pour aller jusqu’à la puce ou le grain de mil. Chaque vie, chaque chose est donc importante puisqu’elle participe de l’ordre de Bamon et qu’elle retourne à lui. Comprends-tu qu’en te regardant élever tes murs, je voyais Bamon construire le monde ?
Korkam marchait toujours sous le Feu de Bamon. Les paroles de l’étranger résonnaient toujours dans sa tête. Par quelle sorcellerie avait-il pu lui dire clairement ce que lui-même ressentait de manière confuse ? Comment avait-il su ?
- Maudite soit ma tête qui pense ! hurla Korkam, menaçant Bamon de son lourd bâton. Mais comme d’habitude, le seul résultat fût d’être douloureusement aveuglé par la trop grande lumière. Ah ! Le soleil sait punir ceux qui le défient.
Korkam avait été stupéfait des paroles du voyageur, mais surtout, il avait ressenti que le Vieux ne lui disait pas tout. La nuit était venue et la lune les éclairait suffisamment pour qu’ils se voient sans l’aide de torches.
- Vieil homme, tu sembles si savant et si sage. Pourquoi traînes-tu sur les chemins ? Beaucoup d’hommes achèteraient tes conseils. Tu peux être riche et puissant.
Le traîne-savates partit d’un grand rire. Un rire si grand qu’il en pleurait. Puis il reprit son calme et dit :
- Qu’importent les richesses, Korkam, et si je suis sage, je ne le suis que de chercher la sagesse. Je ne suis savant que de savoir qu’il faut que je m’interroge toujours pour mieux comprendre. Non, Korkam, je ne suis ni sage, ni savant, juste un mendiant qui cherche pourquoi il vit. Il y a partout des hommes bien plus sages et savants que moi.
- Et tu marches pour les rencontrer ?
- C’est vrai, je dérobe un peu du savoir de chacun et puis je reçois chaque jour un nouveau présent de Bamon : un autre paysage, différent de ceux des jours passés, d’autres hommes, eux aussi différents.
La nuit était fort avancée quand Korkam invita l’inconnu dans sa maison et le régala de pain, d’oignons et d’huile. Il avait dans l’idée de suivre le voyageur, comme le disciple suit le maître, mais à son réveil, le sage était parti.
Le bâtisseur s’assit près de la porte, ferma les yeux. Que devait-il faire ? Partir sur les chemins, ça oui, il en était certain. Pourquoi ? Pour trouver la sagesse ? Bon ! Où ? Là, c’était plus compliqué !
Voyons, le mendiant avait eu des foules de paroles dont il n’avait pas compris le sens, mais il avait pourtant ressenti qu’il y en avait un, caché sous les mots. Voyons, voyons ! Le vieux avait dit : « Il faut suivre le chemin de Bamon, mais pour comprendre, l’homme doit s’en écarter, revenir sur ses pas, croiser sa propre route et puis repartir, recommencer encore et encore puis reprendre enfin le chemin. » Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?
Bon, si je marche vers l’union du soleil et de la terre, je marcherai vers ma mort, ma fusion avec Bamon. Non, je suis trop jeune encore, ce n’est pas l’heure. Je suis plus proche de la naissance que de la mort. Et comment entrer dans Bamon, puisque je ne sais rien et ne suis pas un Sage. Non, décidément, ce n’est pas vers la mort qu’il faut aller, c’est là où naît la Lumière, là où Bamon vient s’imposer aux hommes pour les éveiller, les faire revivre, renaître.
Oui, Korkam en était sûr, il fallait aller à la naissance du jour pour comprendre.
Voila pourquoi il marchait, franchissant des plaines et des collines et des rivières, tour à tour exalté par l’espoir et se maudissant.
Vers le milieu du quatrième jour, il arriva au pied d’une falaise, qu’il longea quelques temps. Devant une grotte, un vieillard était assis, les yeux grand ouverts, fixant Bamon. Aucun mouvement ne l’animait. Korkam s’approcha et s’assit face à l’Ancien.
- Je te salue, respectable Vieil Homme. Tu dois être un grand Sage pour que Bamon te laisse le regarder en face. Je suis moi-même en quête de Sagesse. Veux-tu me dire quelle est la question qui a hanté ta vie ?
Le vieux ne répondit pas, n’eut même pas un geste.
Comprenant la réflexion de l’ancêtre, Korkam attendit, attendit très longtemps. Rien ne semblait troubler la quiétude du hiératique vieillard. Avant la venue du soir, Korkam se décida à reposer sa question.
- Quelle est la question qui a hanté ta vie, Vénérable Père ?
Cela ne troubla pas plus la méditation de l’interrogé.
Korkam ne douta pas que ce silence avait un sens. Idiot qu’il était ; la Sagesse ne se trouve qu’en soi. Le Vieux, en ne lui répondant pas, lui démontrait la sottise de sa question. Si un homme cherche le secret, il le trouvera en regardant les hommes du peuple, pas les Sages. Qu’est-ce qu’un Sage, après tout, qui le nomme ainsi ?
Le mendiant le lui avait dit. Il l’avait prévenu : « Suis la route de Bamon et tu trouveras; mais prend garde de ne jamais être loin des hommes. Celui qui s’écarte de ses semblables se coupe un bras, une jambe et s’arrache le coeur. Il ne lui reste que la tête pour être entière et ses yeux pour pleurer. Suis les Chemins de Lumière et regarde les hommes; tu te verras en eux. »
Korkam se releva et chercha du regard un abri pour dormir. Une femme s’approchait portant un plat de nourriture. Elle regarda le marcheur.
- Je te salue étranger, que fais-tu près de ce vieux répugnant ?
- Que dis-tu, femme ?
- Que fais-tu près de cet homme qui a usé sa vie à faire souffrir les siens ?
- Mais... Mais il regarde Bamon sans baisser les yeux !
- C’est le privilège des aveugles, étranger.
- Quoi ! Mais pourquoi ne m’a-t-il rien dit ?
- Les Dieux ne l’avaient sans doute pas assez puni en lui prenant les yeux. Ses oreilles n’entendent pas plus qu’il ne voit.
- Et je suis resté à le contempler comme Sage, alors qu’il n’est que moitié d’homme, murmura Korkam, et mauvais homme en plus!
- Tu sembles désemparé, étranger. Que cherchais-tu près de ce banni ?
- La Sagesse, Femme, la Sagesse ! Son attitude, son silence m’ont abusé. J’ai marché quatre courses du Dieu Soleil pour trouver un Sage et je croyais en avoir trouvé un.
- As-tu femme et enfants ?
- Oui, bien sûr.
- Et tu les as abandonnés pour trouver la Sagesse ?
- Oui... Oui !
- Alors tu chercheras longtemps la Sagesse; tu trouveras peut-être des Sages, mais toi tu n’auras que le remords de ne pas avoir tenu la main de ta femme quand la mort est venue la prendre. Tu n’auras que le remords de tes enfants qui mendient du lapin et des oignons. Crois-moi, Homme, je viens chaque jour nourrir ce fils de chien que tu as cru un Sage, parce que je pense que tous les Enfants des Hommes ont droit aux bienfaits de Bamon, même les mauvais. Un homme, une femme, un enfant est fils ou fille de ta femme ou de ta mère. Ton destin est avec eux, ta Sagesse est en eux et dans tes aïeux. Si tu es loin d’eux, tu ne seras jamais qu’un esprit de ton vivant et rien après ta mort, car tes fils maudiront ton nom. Retourne-toi, étranger, reprends le chemin qui mène aux tiens.
Korkam s’approcha de la femme, s’agenouilla et baisa ses pieds. Se relevant, il essuya un pleur, fit demi-tour et marcha dans la nuit. Korkam était l’homme revenant de l’orient vers l’occident, pour retrouver ses frères et sa famille sur le chemin de lumière.
Laissons Korkam sur son chemin de retour, pour nous retrouver ici, après ces quelques minutes de rêves, ou... d’ennui.
A quoi sert de chercher hors des limites que nous impartit le hasard, ou Dieu, ou ce que vous voudrez, à quoi donc sert de chercher hors de nos limites courantes un accomplissement ? C’est la question que pose ce conte.
Korkam (ainsi que nous) doit-il et peut-il se réaliser hors du monde tangible ?
Nous avons, pour la plupart d’entre nous, c’est-à-dire en ne comptant pas ceux qui ont seulement eu vocation de faire partie d’un groupe soi-disant élitiste, fait le choix de tenter de comprendre quel était le sens de notre vie. Eventuellement, nous avons décidé de participer au Grand Œuvre, c’est-à-dire de prendre conscience de notre grégarisme latent et de participer à la réalisation, au bonheur du collectif humain. « Bonheur » entre guillemets puisqu’il s’agit de la perfection intellectuelle et morale de l’humanité.
Cette situation amène à des ambivalences funestes. Selon les temps et les lieux, les hommes se préoccupent tantôt plus du matériel, tantôt plus du spirituel.
Se préoccuper du destin matériel de l’Homme, cela s’appelle faire de la politique.
S’occuper du spirituel, c’est souvent être religieux, au sens étymologique du terme "religare : relier", mais combien sont réellement reliés par les religions, par la spiritualité ?
Nous savons tous que dans l’un ou l’autre des cas, on nous propose sinon le bonheur, du moins des objectifs de « mieux-être » précis et des moyens d’y parvenir. Nous savons tous, que dans l’un ou l’autre cas, on se sert de l’un pour étayer l’autre. N’y a-t-il donc aucun espoir de sortir de ce cercle vicieux ? Est-il impossible qu’il y ait un accomplissement des hommes collectivement, ce qui ne nous laisserait que la possibilité de l’accomplissement personnel ?
Doit-on se contenter de l’introspection, d’une ascèse monacale ? Je ne peux m’empêcher de voir là une vision égocentrique et égoïste. Le défi lancé à l’humanité n’est-il pas d’ordonner ce champ clos qu’est la Terre ? N’y a-t-il pas quelque chose de risible, sinistrement risible, à penser à un paradis, un nirvâna, où nous irions tous, baignant dans une fraternité idéale quand nous ne sommes pas capables de montrer un iota de tolérance et d’amour pour notre prochain ?
Faut-il passer par la mort pour être bon ? Dans ce cas, laissez-moi partir tout de suite, je cours me pendre.
Non, la réalisation de l’homme est ici, dans ce monde. La béatitude est dans le bien que nous devons vouloir pour tous et non pas dans le mieux pour quelques uns, même si nous sommes de ceux-là.
Un illustre penseur a dit que le monde est une illusion. Malheureusement pour certains, le drame de la vie est tel qu’on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux que ce soit une illusion perdue.
Où sont donc les Chemins de Lumière ?
Prenons garde de ne faire que la moitié d’un chemin qui deviendrait une impasse. Trop de lumière éblouit et rend aveugle. Si, en plus, nous sommes sourds aux cris du monde... Alors là...
Son but ! Fou qu’il était ! Et tous le lui disaient !!! ... Korkam le Bâtisseur, l’habile artisan, certes un peu gueulard, ... PENSAIT.
Certains soirs, il abandonnait femme et enfants, non pas pour prendre du plaisir près de Jora, la veuve qui prêtait son ventre et ses mamelles rebondies contre de la nourriture ou du travail. Non pas ! Il s’agenouillait près de la rivière et il PENSAIT. Et cela amusait tout le monde. Qu’y avait-il de plus important que de bâfrer, de boire jusqu’à l’ivresse, de darder son épouse et talocher ses marmots ?
Seulement voilà, Korkam, lui, pensait ! C’était comme si une bête était entrée en lui et qu’ils parlent tous les deux, mais sans parole.
Maintenant, Korkam, marchait, depuis trois jours, parce qu’un voyageur, un va-nu-pieds, plus nu que vêtu d’ailleurs, s’était assis non loin de lui à l’ombre d’un arbre. Sans rien dire, l’homme l’avait regardé travailler le reste du jour.
Korkam s’était senti plusieurs fois irrité de se sentir observé et autant de fois il avait préparé les mots pour chasser l’intrus. Pourtant quand il se redressait et toisait l’homme, les yeux doux et le vague sourire, comme le reflet d’un bonheur calme, le désarmaient. Alors il restait muet et sa haute stature le gênait, comme une cuirasse de géant enfermant un bambin.
Mal à l’aise, il reprenait ses outils et cassait les pierres de sa lourde masse. Les aides gâchaient la terre et la nappaient sur le mur. Korkam déposait ensuite ses pierres et les parements s’harmonisaient comme par enchantement. Enfin, l’enchantement, c’était pour les autres ; lui savait que le miracle n’était que l’habitude des hivers et des étés de travail. Depuis longtemps, il aurait pu tailler et maçonner les yeux fermés, les matériaux étaient comme des morceaux de lui-même que les outils auraient séparés de son corps.
Bamon faisait suer ses muscles, la fatigue les rendait douloureux. La présence de l’inconnu le perturba tant qu’il résolut de renvoyer ses compagnons en leur donnant le pain, l’huile et les oignons convenus par journée de labeur. Bien qu’étonnés, ils ne soufflèrent mot, plutôt heureux de s’épargner des efforts supplémentaires.
Korkam plongea la tête, le torse et les bras dans un grand bac d’eau. Se relevant vivement, ruisselant, il se décida enfin à marcher vers l’étrange personnage. Quand il fût devant l’homme, celui-ci parla, calme, les yeux fixant l’âme de Korkam.
"- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ? "
Cette interrogation surprit Korkam. Etait-il fou ? Pourtant, ce n’était pas le sentiment qu’il donnait.
- Je travaille, mais que devrais-je savoir ?
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Ton esprit s’est perdu en chemin ; tu m’ennuies.
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Mais... Je construis une maison !
- Bien, bien… Qu’est-ce qu’une maison ?
- Enfin, inconnu, me diras-tu ce que tu me veux ? Ne me dis pas que tu ignores ce qu’est une maison.
- Qu’est-ce qu’une maison ? N’aie pas peur; je saurais comprendre ce que tu me répondras.
Korkam ressentit un frisson, surprenant dans la moiteur chaude qui remplaçait peu à peu la brûlure de Bamon. Le soleil allait s’unir aux montagnes et leur union ferait flamber le ciel. Le prêtre devait prier pour la naissance de la nouvelle étoile enfantée par le feu céleste et les neiges des monts qui ne fondent jamais.
Ainsi donc, il n’était pas seul à penser. Il n’était pas seul à sentir que les choses peuvent être autres que ce qu’elles paraissent.
- Inconnu, si je te réponds que je bâtis l’univers des hommes, seras-tu satisfait ?
- Non, car tu ne le serais pas toi-même !
- C’est vrai ! Mais je ne sais comment dire. Parfois, je me vois dans les pierres, dans la terre, dans l’eau. Plus je pense, plus je me vois dans les maisons que je construis. Plus les murs s’élèvent, plus j’ai l’impression de me rapprocher de Bamon.
- Parle-moi de lui, Bâtisseur. Dis-moi qui est Bamon.
- Vieil entêté ! Tu ne sais donc que poser des questions ! En as-tu autant dans la tête, de ces questions, qu’il y a de grains de sable dans la rivière?
- Dis-moi qui est Bamon, reprit le voyageur.
Son visage reflétait un tel calme, une telle douceur attendrissante, que Korkam, une fois de plus, se sentit désemparé.
- Bamon... Bamon, c’est le Dieu ! C’est le feu, c’est la lumière du jour. C’est le père des Etoiles, celui qui engrosse la neige des montagnes. Bamon, c’est l’union des Sages qui nous guident après leur mort. Bamon, c’est le Grand Puissant ! Vénérés soient les Grands Sages de l’Autre Monde ! Loués soient leurs desseins !
- Bien, Bâtisseur ! Es-tu satisfait de ta réponse ?
- Pas entièrement. Mes pensées s’embrouillent. J’ai toujours l’impression que le prêtre ne nous dit pas tout. Mais peut-être n’en sait-il pas plus. Tu vois, vieil homme, je me demande souvent : pourquoi Bamon nous donne-t-il la lumière en traversant le ciel toujours dans le même sens ? Est-ce un message ? Est-ce qu’il m’appelle sur les hautes montagnes, là où il rentre dans la terre ? Mais dis-moi, questionneur, as-tu des réponses dans ton sac ?
- Quelques unes, Bâtisseur, quelques unes. Je ne suis pas certain qu’elles te conviendraient, ni même si elles représentent la Vérité. Vois-tu, Bâtisseur, je suis comme toi un rêveur que l’on moque. Moi aussi je vois dans les choses un sens qu’elles me suggèrent.
Je te regardais monter tes murs et je pensais à celui qui construit le monde nous servant de maison à tous. Toi tu penses à la maison que tu es et qui abrite ton esprit. Bamon recueille l’esprit des Sages Morts. Les poissons ont l’eau pour maison et les oiseaux ont l’air. Chaque vie, chaque chose a sa maison, et sûrement qu’elle est elle-même la maison d’une autre vie ou d’une autre chose. C’est un peu comme un écho qui viendrait de Bamon, traversant tout ce qui est, pour aller jusqu’à la puce ou le grain de mil. Chaque vie, chaque chose est donc importante puisqu’elle participe de l’ordre de Bamon et qu’elle retourne à lui. Comprends-tu qu’en te regardant élever tes murs, je voyais Bamon construire le monde ?
Korkam marchait toujours sous le Feu de Bamon. Les paroles de l’étranger résonnaient toujours dans sa tête. Par quelle sorcellerie avait-il pu lui dire clairement ce que lui-même ressentait de manière confuse ? Comment avait-il su ?
- Maudite soit ma tête qui pense ! hurla Korkam, menaçant Bamon de son lourd bâton. Mais comme d’habitude, le seul résultat fût d’être douloureusement aveuglé par la trop grande lumière. Ah ! Le soleil sait punir ceux qui le défient.
Korkam avait été stupéfait des paroles du voyageur, mais surtout, il avait ressenti que le Vieux ne lui disait pas tout. La nuit était venue et la lune les éclairait suffisamment pour qu’ils se voient sans l’aide de torches.
- Vieil homme, tu sembles si savant et si sage. Pourquoi traînes-tu sur les chemins ? Beaucoup d’hommes achèteraient tes conseils. Tu peux être riche et puissant.
Le traîne-savates partit d’un grand rire. Un rire si grand qu’il en pleurait. Puis il reprit son calme et dit :
- Qu’importent les richesses, Korkam, et si je suis sage, je ne le suis que de chercher la sagesse. Je ne suis savant que de savoir qu’il faut que je m’interroge toujours pour mieux comprendre. Non, Korkam, je ne suis ni sage, ni savant, juste un mendiant qui cherche pourquoi il vit. Il y a partout des hommes bien plus sages et savants que moi.
- Et tu marches pour les rencontrer ?
- C’est vrai, je dérobe un peu du savoir de chacun et puis je reçois chaque jour un nouveau présent de Bamon : un autre paysage, différent de ceux des jours passés, d’autres hommes, eux aussi différents.
La nuit était fort avancée quand Korkam invita l’inconnu dans sa maison et le régala de pain, d’oignons et d’huile. Il avait dans l’idée de suivre le voyageur, comme le disciple suit le maître, mais à son réveil, le sage était parti.
Le bâtisseur s’assit près de la porte, ferma les yeux. Que devait-il faire ? Partir sur les chemins, ça oui, il en était certain. Pourquoi ? Pour trouver la sagesse ? Bon ! Où ? Là, c’était plus compliqué !
Voyons, le mendiant avait eu des foules de paroles dont il n’avait pas compris le sens, mais il avait pourtant ressenti qu’il y en avait un, caché sous les mots. Voyons, voyons ! Le vieux avait dit : « Il faut suivre le chemin de Bamon, mais pour comprendre, l’homme doit s’en écarter, revenir sur ses pas, croiser sa propre route et puis repartir, recommencer encore et encore puis reprendre enfin le chemin. » Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?
Bon, si je marche vers l’union du soleil et de la terre, je marcherai vers ma mort, ma fusion avec Bamon. Non, je suis trop jeune encore, ce n’est pas l’heure. Je suis plus proche de la naissance que de la mort. Et comment entrer dans Bamon, puisque je ne sais rien et ne suis pas un Sage. Non, décidément, ce n’est pas vers la mort qu’il faut aller, c’est là où naît la Lumière, là où Bamon vient s’imposer aux hommes pour les éveiller, les faire revivre, renaître.
Oui, Korkam en était sûr, il fallait aller à la naissance du jour pour comprendre.
Voila pourquoi il marchait, franchissant des plaines et des collines et des rivières, tour à tour exalté par l’espoir et se maudissant.
Vers le milieu du quatrième jour, il arriva au pied d’une falaise, qu’il longea quelques temps. Devant une grotte, un vieillard était assis, les yeux grand ouverts, fixant Bamon. Aucun mouvement ne l’animait. Korkam s’approcha et s’assit face à l’Ancien.
- Je te salue, respectable Vieil Homme. Tu dois être un grand Sage pour que Bamon te laisse le regarder en face. Je suis moi-même en quête de Sagesse. Veux-tu me dire quelle est la question qui a hanté ta vie ?
Le vieux ne répondit pas, n’eut même pas un geste.
Comprenant la réflexion de l’ancêtre, Korkam attendit, attendit très longtemps. Rien ne semblait troubler la quiétude du hiératique vieillard. Avant la venue du soir, Korkam se décida à reposer sa question.
- Quelle est la question qui a hanté ta vie, Vénérable Père ?
Cela ne troubla pas plus la méditation de l’interrogé.
Korkam ne douta pas que ce silence avait un sens. Idiot qu’il était ; la Sagesse ne se trouve qu’en soi. Le Vieux, en ne lui répondant pas, lui démontrait la sottise de sa question. Si un homme cherche le secret, il le trouvera en regardant les hommes du peuple, pas les Sages. Qu’est-ce qu’un Sage, après tout, qui le nomme ainsi ?
Le mendiant le lui avait dit. Il l’avait prévenu : « Suis la route de Bamon et tu trouveras; mais prend garde de ne jamais être loin des hommes. Celui qui s’écarte de ses semblables se coupe un bras, une jambe et s’arrache le coeur. Il ne lui reste que la tête pour être entière et ses yeux pour pleurer. Suis les Chemins de Lumière et regarde les hommes; tu te verras en eux. »
Korkam se releva et chercha du regard un abri pour dormir. Une femme s’approchait portant un plat de nourriture. Elle regarda le marcheur.
- Je te salue étranger, que fais-tu près de ce vieux répugnant ?
- Que dis-tu, femme ?
- Que fais-tu près de cet homme qui a usé sa vie à faire souffrir les siens ?
- Mais... Mais il regarde Bamon sans baisser les yeux !
- C’est le privilège des aveugles, étranger.
- Quoi ! Mais pourquoi ne m’a-t-il rien dit ?
- Les Dieux ne l’avaient sans doute pas assez puni en lui prenant les yeux. Ses oreilles n’entendent pas plus qu’il ne voit.
- Et je suis resté à le contempler comme Sage, alors qu’il n’est que moitié d’homme, murmura Korkam, et mauvais homme en plus!
- Tu sembles désemparé, étranger. Que cherchais-tu près de ce banni ?
- La Sagesse, Femme, la Sagesse ! Son attitude, son silence m’ont abusé. J’ai marché quatre courses du Dieu Soleil pour trouver un Sage et je croyais en avoir trouvé un.
- As-tu femme et enfants ?
- Oui, bien sûr.
- Et tu les as abandonnés pour trouver la Sagesse ?
- Oui... Oui !
- Alors tu chercheras longtemps la Sagesse; tu trouveras peut-être des Sages, mais toi tu n’auras que le remords de ne pas avoir tenu la main de ta femme quand la mort est venue la prendre. Tu n’auras que le remords de tes enfants qui mendient du lapin et des oignons. Crois-moi, Homme, je viens chaque jour nourrir ce fils de chien que tu as cru un Sage, parce que je pense que tous les Enfants des Hommes ont droit aux bienfaits de Bamon, même les mauvais. Un homme, une femme, un enfant est fils ou fille de ta femme ou de ta mère. Ton destin est avec eux, ta Sagesse est en eux et dans tes aïeux. Si tu es loin d’eux, tu ne seras jamais qu’un esprit de ton vivant et rien après ta mort, car tes fils maudiront ton nom. Retourne-toi, étranger, reprends le chemin qui mène aux tiens.
Korkam s’approcha de la femme, s’agenouilla et baisa ses pieds. Se relevant, il essuya un pleur, fit demi-tour et marcha dans la nuit. Korkam était l’homme revenant de l’orient vers l’occident, pour retrouver ses frères et sa famille sur le chemin de lumière.
Laissons Korkam sur son chemin de retour, pour nous retrouver ici, après ces quelques minutes de rêves, ou... d’ennui.
A quoi sert de chercher hors des limites que nous impartit le hasard, ou Dieu, ou ce que vous voudrez, à quoi donc sert de chercher hors de nos limites courantes un accomplissement ? C’est la question que pose ce conte.
Korkam (ainsi que nous) doit-il et peut-il se réaliser hors du monde tangible ?
Nous avons, pour la plupart d’entre nous, c’est-à-dire en ne comptant pas ceux qui ont seulement eu vocation de faire partie d’un groupe soi-disant élitiste, fait le choix de tenter de comprendre quel était le sens de notre vie. Eventuellement, nous avons décidé de participer au Grand Œuvre, c’est-à-dire de prendre conscience de notre grégarisme latent et de participer à la réalisation, au bonheur du collectif humain. « Bonheur » entre guillemets puisqu’il s’agit de la perfection intellectuelle et morale de l’humanité.
Cette situation amène à des ambivalences funestes. Selon les temps et les lieux, les hommes se préoccupent tantôt plus du matériel, tantôt plus du spirituel.
Se préoccuper du destin matériel de l’Homme, cela s’appelle faire de la politique.
S’occuper du spirituel, c’est souvent être religieux, au sens étymologique du terme "religare : relier", mais combien sont réellement reliés par les religions, par la spiritualité ?
Nous savons tous que dans l’un ou l’autre des cas, on nous propose sinon le bonheur, du moins des objectifs de « mieux-être » précis et des moyens d’y parvenir. Nous savons tous, que dans l’un ou l’autre cas, on se sert de l’un pour étayer l’autre. N’y a-t-il donc aucun espoir de sortir de ce cercle vicieux ? Est-il impossible qu’il y ait un accomplissement des hommes collectivement, ce qui ne nous laisserait que la possibilité de l’accomplissement personnel ?
Doit-on se contenter de l’introspection, d’une ascèse monacale ? Je ne peux m’empêcher de voir là une vision égocentrique et égoïste. Le défi lancé à l’humanité n’est-il pas d’ordonner ce champ clos qu’est la Terre ? N’y a-t-il pas quelque chose de risible, sinistrement risible, à penser à un paradis, un nirvâna, où nous irions tous, baignant dans une fraternité idéale quand nous ne sommes pas capables de montrer un iota de tolérance et d’amour pour notre prochain ?
Faut-il passer par la mort pour être bon ? Dans ce cas, laissez-moi partir tout de suite, je cours me pendre.
Non, la réalisation de l’homme est ici, dans ce monde. La béatitude est dans le bien que nous devons vouloir pour tous et non pas dans le mieux pour quelques uns, même si nous sommes de ceux-là.
Un illustre penseur a dit que le monde est une illusion. Malheureusement pour certains, le drame de la vie est tel qu’on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux que ce soit une illusion perdue.
Où sont donc les Chemins de Lumière ?
Prenons garde de ne faire que la moitié d’un chemin qui deviendrait une impasse. Trop de lumière éblouit et rend aveugle. Si, en plus, nous sommes sourds aux cris du monde... Alors là...
Sam 03 Juin 2006, 10:09 par
Janus Bozyeux sur Mille choses
Mont des brumes
Un paysage que l’on devine dans la brume du matin. Il fait un froid humide, le soleil est loin de la ville, il ne peut percer la moiteur feutrée que l’on sent peser sur la citée... Dès l’aube, les bruits des voitures se succèdent et envahissent la scène, se répercutent sur les immeubles, jusqu’au chapeau pointu de la dame de fer, immobile... Les pas lourds des chevaux et la voix grasse des éboueurs. Les oiseaux ne sont pas perturbés par le bruit, le soleil timide, quasi absent, ne les trouble pas davantage. Ils chantent le printemps. Ils chantent les fleurs, les campagnes et les prés, ils chantent comme s’ils s’en souvenaient. Les premiers exposants sont là. Ils ont installé leurs pliants, planté leurs chevalets et les moins courageux se sont vite engouffrés dans les cafés où ils ont leur ardoise. Antoine a fait comme les autres. Il sait que les touristes vont arriver et se succéder sans trop se presser et que c’est avant midi qu’ils vont se bousculer. Lorsque le soleil brillera sur le mont et que les belles exhiberont les toilettes fleuries... Toine, comme on l’appelle, va retrouver le vieux Job. Job bien sûr, ce n’est pas son nom, mais tout le monde l’appelle ainsi. Sûr, que c’est à cause de toutes les misères qu’il a connu dans sa vie. Dire, qu’il a côtoyé les plus grands. Camille était son ami. Et le voilà, à l’âge où l’on soigne ses rhumatismes - ou sa cirrhose -, le premier à chercher le client dans l’air mauvais du petit jour... Job, il n’a pas perdu la main. Il vous croque un portrait au détail près. Il s’amuse même parfois à y glisser des messages secrets, connus de lui seul. Comme au temps de sa gloire passée, sauf qu’alors ses messages codés, tout Paris se les arrachait.
Toine, il sait bien ce qu’on murmure à propos de Job, dans son dos. On dit que son infortune porte un nom. Et ce nom, personne aujourd’hui encore n’ose le prononcer devant Job... Car s’il est un vieux lion, le peintre n’en demeure pas moins superbe et tout aussi impressionnant, avec sa voix de tonnerre à faire rouler les pierres de Notre Dame.
Toine, il sait bien ce qu’on murmure à propos de Job, dans son dos. On dit que son infortune porte un nom. Et ce nom, personne aujourd’hui encore n’ose le prononcer devant Job... Car s’il est un vieux lion, le peintre n’en demeure pas moins superbe et tout aussi impressionnant, avec sa voix de tonnerre à faire rouler les pierres de Notre Dame.
Dim 28 Mai 2006, 20:54 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Quand l'amour est le vainqueur...
L’amour, le vrai, se reconnaît à une chose : dès lors qu’on aime, l’image de l’autre vous suit partout, elle s’est insinuée comme une drogue dans votre cerveau, dans votre corps, dans votre cœur. On ne voudrait pas y songer, on voudrait s’en défaire... On s’indigne, on s’insurge... On se prend à partie ! Rien n’y fait. Le vide de l’autre est là, obsédant, lancinant. Le désir lui, grandit à mesure que vos forces décroissent. Ne cherchez pas, vous avez déjà perdu la partie. Tel croit pouvoir maîtriser son cœur, c’est un leurre : ce n’est pas l’homme qui tient la barre, mais le cœur qui gouverne sa vie en bon capitaine et lui fait ressentir jouissance et ennui, joie ou déplaisir aussi, passion, mélancolie... Et chaque instant lui rappellera le manque de l’autre, toujours plus fort, toujours plus grand. Jusqu’à lui faire demander grâce... Jusqu’à le mettre à genoux. Jusqu’à lui faire perdre tout sentiment autre que la souffrance de l’absence, jusqu’à lui faire commettre de douces folies... Voilà, à quoi se mesure l’amour dont un cœur est capable s’il n’est pas amputé, tout, ou bien encore, parties...
Lun 22 Mai 2006, 14:18 par
dolce vita sur Mille choses
La nuit en maints endroits avait cédé la place...
L’aurore aux doigts de rose était nue sans disgrâce.
Et le soleil naissant apparut triomphant
Dardant tous ses rayons vers ce corps envoûtant...
Or, elle était au bain et la mer et les flots
Renvoyaient sa beauté en formant un halo
D’une douceur suprême pour les yeux du héros.
Il oublia sa gloire, il oublia son nom,
Il oublia la tiare que portent les plus grands ;
Il crût avoir perdu sa force de géant...
Il la voulait à lui et il craignait un « non » !
Il se mit à trembler, il devint balbutiant,
Mais lorsqu’elle le vit ce fut l’étonnement :
Leurs regards se mêlèrent et leurs coeurs tout autant
C’est ainsi que naquit la saison des amants,
Qui leur fait oublier toute notion du temps...
Il fait jour à minuit et c’est l’aube au couchant.
Et le soleil naissant apparut triomphant
Dardant tous ses rayons vers ce corps envoûtant...
Or, elle était au bain et la mer et les flots
Renvoyaient sa beauté en formant un halo
D’une douceur suprême pour les yeux du héros.
Il oublia sa gloire, il oublia son nom,
Il oublia la tiare que portent les plus grands ;
Il crût avoir perdu sa force de géant...
Il la voulait à lui et il craignait un « non » !
Il se mit à trembler, il devint balbutiant,
Mais lorsqu’elle le vit ce fut l’étonnement :
Leurs regards se mêlèrent et leurs coeurs tout autant
C’est ainsi que naquit la saison des amants,
Qui leur fait oublier toute notion du temps...
Il fait jour à minuit et c’est l’aube au couchant.
Jeu 18 Mai 2006, 21:02 par
dolce vita sur L'amour en vrac
Re: Voyage initiatique 2
Il n’avait pas vu ses larmes alors qu’il s’éloignait. La nuit étouffait les sanglots. Il avait embarqué et regardait la rive qui s’éloignait. Il voyait une silhouette lointaine qui s’amenuisait. Déjà, il ne devinait plus qu’un point qui se fondait dans l’encre étalée sur la rive... Il la caressa du regard aussi longtemps qu’il le put. Il ne se rendait pas compte. Il ne réalisait pas encore. Il la savait fragile et tendre, il la savait présente, là, quelque part. Il quitta des yeux la falaise et porta ses regards vers la proue, vers le but de son voyage. Il repensa à cette histoire étrange de marin et de fille de la mer qu’elle lui avait conté. Oui. Etrange. Il se demandait s’il en avait bien compris le sens ou plutôt s’il savait quelle serait la fin. Une fin, il l’avait bien compris que les personnages seuls pouvaient improviser et écrire au gré de leur désir... Ils étaient libres. Pour aimer il faut être libre. Vivant et libre. Il n’était pas prêt. Il avait peur. De quoi ? Il n’aurait su le dire...
Elle s’était tenue là, aussi longtemps que ses yeux lui avaient permis de le faire, à l’accompagner sur sa route. Il lui avait murmuré combien de « je t’aime » et puis il avait posé un doigt sur ses lèvres. Il lui avait juré « à toi, pour l’éternité », l’avait écrit au plus tendre de son cœur, avant de s’enfoncer dans la nuit... Elle sentait malgré elle son cœur se déchirer, une fois de plus, une fois de trop peut-être... Elle se sentit si lasse. Elle s’allongea et fixa les cieux aux étranges fleurs lumineuses qui dansaient dans ses pupilles... Elle ne sentait plus le sol sous son corps, elle flottait perdue au milieu des étoiles, si petite, si seule, avec tout cet amour dont elle ne savait que faire... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu », cette phrase de Dominique Lapierre lui revenait à l’esprit... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu »... Elle s’empressa de donner à l’infini tout l’amour qui débordait de son cœur, qui saignait doucement. Puis, avec mille précautions, comme une bonne nourrice, la nuit berça son chagrin et elle ferma les yeux pour ne plus souffrir. C’est le froid du matin, de l’aube qui réveilla sa douleur. Elle était seule, trois perles contre son coeur. Elle savait qu’il ne reviendrait pas. Dans l’air léger du matin, elle lui sourit une dernière fois en sachant que jamais ce sourire ne viendrait jusqu’à lui...
Dolce Vita
Elle s’était tenue là, aussi longtemps que ses yeux lui avaient permis de le faire, à l’accompagner sur sa route. Il lui avait murmuré combien de « je t’aime » et puis il avait posé un doigt sur ses lèvres. Il lui avait juré « à toi, pour l’éternité », l’avait écrit au plus tendre de son cœur, avant de s’enfoncer dans la nuit... Elle sentait malgré elle son cœur se déchirer, une fois de plus, une fois de trop peut-être... Elle se sentit si lasse. Elle s’allongea et fixa les cieux aux étranges fleurs lumineuses qui dansaient dans ses pupilles... Elle ne sentait plus le sol sous son corps, elle flottait perdue au milieu des étoiles, si petite, si seule, avec tout cet amour dont elle ne savait que faire... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu », cette phrase de Dominique Lapierre lui revenait à l’esprit... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu »... Elle s’empressa de donner à l’infini tout l’amour qui débordait de son cœur, qui saignait doucement. Puis, avec mille précautions, comme une bonne nourrice, la nuit berça son chagrin et elle ferma les yeux pour ne plus souffrir. C’est le froid du matin, de l’aube qui réveilla sa douleur. Elle était seule, trois perles contre son coeur. Elle savait qu’il ne reviendrait pas. Dans l’air léger du matin, elle lui sourit une dernière fois en sachant que jamais ce sourire ne viendrait jusqu’à lui...
Dolce Vita
Mar 16 Mai 2006, 17:50 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Ces divins voyous de l'amour
"Depuis le petit coeur impatient de mon enfance jusqu’à ce vieux coeur meurtri, pantelant, essoufflé, mais toujours plus avide de lumière, je n’ai pas eu d’autre ambition que celle d’être accueilli et reçu comme un poète, de pouvoir me compter un jour au nombre saint de ces divins voyous de l’amour. Je n’ai jamais voulu rien d’autre, et je crois bien n’avoir perdu pas un unique instant d’entre tous ceux qu’il m’a été donné de vivre, en détournant les yeux de ce seul objectif jamais atteint, sans doute, mais visé toujours mieux et avec une passion de jour en jour plus sûre d’elle."
Armel Guerne
Armel Guerne
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