Chaque feuille qui tombe me rapproche de toi

Oui, chaque feuille qui tombe me rapproche de toi
Elle signifie la mort qui rôde autour de moi
Je cherche au dehors ce que je n’attends plus
J’écoute le ciel qui pleure de sa nouvelle mue

Les en brouillons jalonnent la terre grasse
Offrant peu résistance à ce vent qui les chasse
Les arbres plient et ploient dans quelques rebuffades
Et gémissent aux tortures de ce marquis de Sade

Ce tableau gris vêtu hante mes heures solitaires
Passées en revisite d’un été de chimères
Où nos corps enlacés ne sentaient rien venir
De cet morne automne et son triste élixir

il fut quelques orages comme pour nous prévenir
Mais n’en avions que faire sous le poids du désir
Et lentement la feuille à guetter le moment
De choir sans un bruit, inéluctable instant.

Et l’horizon n’est plus qu’un long trait de déclin
Forçant la colline lointaine à s’aplatir en vain
Sous le poids d’un manteau aux fibres cotonneuses
Pour disparaître enfin dans quelques heures brumeuses.

Drapé dans les effluves qui émanent de toi
Je dance avec les feuilles qui quittent les sous bois
Derrière cette fenêtre, ce rempart si fragile,
Qui t’a vu hier éclore au prime soleil d’Avril.

Alors dans un sourire pour accueillir la larme
J’effiloche la veine d’un geste vif comme la lame
J’entrevoie le filet qui libère la couleur
Pour l’amour que j’avais et pour lequel je meurs.

Jime
Mar 02 Déc 2014, 16:47 par Jime sur L'amour en vrac

La fille d'avril ( duo caressedesyeux /arnoux patrick)

La fille d’avril

La fille d’avril a de biens jolis sourcils, gracile, la voilà perchée sur un fil regardant le temps qui défile. En bas les rangées de livres s’empilent...
Judicieusement elle touche du bout de ses doigts les pages où les images pas si sages viendront coloré ce ciel si foncé.
Chaque feuille est dessinée et colorée...
Quelques beaux rouge coquelicot, loin d’être des idiots, effleurent discrètement les bleuets qui sont aux aguets. Les pissenlits rebelles n’iront pas à la queue leu leu, persiste la peur qu’on les mange en salade, en marmelade où écrasés en tapenade...
Les coccinelles porteront sur leurs ailes, les effluves de miel avec les abeilles pour escorte...

Le bouffon des rayonnages sourit. Voilà donc le pouvoir de la fille d’avril . Elle s’est endormi comme un bébé après avoir ouvert le livre qui contient la clé ; la clé des rêves défragmentés.
Il était temps, la bibliothèque allait être fermée définitivement. L’enchanteur avait donc raison, c’était l’ultime solution. Chercher et trouver l’esprit catalyseur capable de recréer la réalité.
Ça n’a pas été facile de dénicher la bonne personne. Tout l’hiver et une partie du printemps
à errer dans la mégapole vêtu passe-partout, décodant les visages. Des milliers de fois l’espoir puis la désillusion. Soudain cet après midi, cette fille les yeux rougis, seule, attablée dans ce triste fast-food. Dès le premier regard il a su, en elle ce grain d’énergie résiduelle des premiers temps.
En prenant l’aspect de ce vieil ami, l’entraîner vers la bibliothèque puis lui présenter le livre ne fût qu’une formalité. Le grimoire a fait le reste. Dès la première page le miracle s’est opéré... Connexion dite d’avril... Prophétie dormant depuis la veille de l’an mil...
Le songe de l’âme clé ouvre une faille dans le continuum. La vieille bibliothèque est aspirée de l’autre côté, vers l’ailleurs coloré. L’espace d’un instant les lois de la mécanique quantique sont oubliées.
Dans un hors temps incertain la fille d’avril va se réveiller. Son retour à la conscience va redonner la stabilité qui manquait depuis si longtemps au monde damier.

Alice enfin exfiltrée de l’Absurde...

Le bouffon va pouvoir enfin prendre du repos.
Mar 22 Avril 2014, 20:02 par caressedesyeux sur Mille choses

De rien

Mes semaines de fleurs de sel
Et son absence en ribambelle
Me torturent et m’enficellent

j’ai les heures qui sonnent creux
et les contours de mes yeux
bordé d’un rêve tout au mieux

Mes mots sont fragiles
ils s’effacent ou pilent facile
de mes raisons malhabiles

Mais jamais endormie
l’inexorable envie
Savoir pourquoi, mais surtout qui

Je ne me souviens de rien
seulement d’une date, le reste en vain
Ce qui maintient le flou
Acquittée du vide entre nous
c’est elle , quelque part entre nous

compter les
de ce manque abyssal
tout au fond d’un journal

ça ne me donne qu’a pleurer
sans cesse m’interroger
la question est qui tuer

Mes doutes qui réveillent
Mes envies que je raye
ou ton visage que j’essaye

mais le mur devant moi
de colères ou calmes plats
c’est bien moi que ça tuera

Je ne me souviens de rien
Seulement d’une larme le reste en vain
seulement je sais de nous
toutes ces phrases que j’ai dit partout
ces beaux mensonges , sang éphémère

Jime
Lun 10 Fév 2014, 17:04 par Jime sur Mille choses

La biche et moi (ecrit au masculin re-travaillé)

LA BICHE ET MOI

En ce temps-là, j’avais acheté, pour une bouchée de pain, un grand terrain laissé depuis longtemps à l’abandon et retourné quasiment à l’état sauvage. Enfin, si l’on peut appeler cela un terrain d’une étendue hétéroclite de prairies, marécages et bois disséminés pêle-mêle sur un domaine au relief chaotique que surplombait l’antique coupole d’un vieux moulin en ruine. Personne ne semblait pouvoir me renseigner sur le contenu exact de la propriété et les papiers officiels ne faisaient mention que d’une surface et de la "probabilité d’une habitation". Une telle description sur un acte de vente s’expliquait par un accès plus que difficile, prodigieusement malaisé et très dangereux. On ne s’y prendrait pas autrement pour en interdire l’entrée. C’était, sans toutefois l’affirmer : Vous entrez à vos risques et périls ! Ce qui en rebuta plus d’un et fit mon bonheur tant sur le plan pécunier que sur le plan satisfaction : L’endroit était exactement ce dont j’avais rêvé !Je trouvai, dans la propriété, un vieux moulin à eau entouré d’une forêt d’orties, de fleurs champêtres, de ronces et d’arbres rabougris couverts de fougères. J’avais besoin d’un endroit comme cela, à l’écart de toute civilisation, mais pas, pour autant, au bout du monde, pour y séjourner en paix et méditer au calme.

Un héritage impromptu, placé à bon escient, me rapportait suffisamment que pour vivre de mes rentes. N’ayant nul besoin de travailler, je passais mon temps partagé entre mes loisirs, la découverte de mon domaine et la restauration de l’ancien bâtiment. J’étais ainsi toujours occupé et je ne connaissais pas l’ennui. Étant un solitaire, j’avais appris à me débrouiller seul et n’avais besoin d’aide même pour des travaux de force que j’accomplissais en me référant aux anciennes méthodes de construction. Celles d’un temps où l’homme était la seule puissance motrice disponible pour exécuter ce genre de travail. Je restaurai ainsi un vieux four dans lequel je faisais cuire mon pain. Remis en état l’ancienne roue à aubes du moulin pour disposer de sa force pour les gros travaux ainsi que de son énergie pour alimenter un circuit d’eau, sommaire, pour la cuisine et la salle d’eau. Réparai la toiture pour être au sec, rebâtis la partie de façade effondrée, consolidai le reste et refis quelques crépis internes pour que l’ensemble soit propre et agréable à vivre. Je m’octroyais de larges plages horaires pour lire et méditer et me surpris à plusieurs reprises à lire à la lueur du feu de bois crépitant joyeusement dans la cheminée. J’aimais cette atmosphère intimiste que je préférais à la lumière froide des ampoules électriques.

Mon garde-manger se remplit bien vite des légumes variées en provenance du petit jardinet que j’avais défriché et des nombreux fruits en provenance d’un verger revigoré par l’élimination de la prolifération des mauvaises herbes qui l’avaient envahi. Mon nouveau cadre partiellement aménagé, j’aimais beaucoup m’étendre sous un arbre ou au bord de l’eau et dans cette tranquillité champêtre, je dévorais quantité de livres. Parfois, le soir, inspiré par le cadre et le chant des cigales, j’improvisais sur le piano des mélodies pastorales ou, quand le temps menaçait d’orage, une envolée lyrique qui n’aurait déplu à Wagner.
Les rares amis qui s’étaient invités étaient repartis aussi vite que l’éclair au manque d’eau chaude courante, de radio et de la reine télévision dont la place restait ostensiblement vide. Contrairement à l’adage qui veut qu’un ami arrive trop tard et reparte trop tôt, chez moi, il arrivait toujours trop tôt et repartait, malgré sa célérité, toujours trop tard. Ce qui me valut, auprès d’amis et connaissances, en un temps record, le sobriquet de sauvage. Pas de réveille-matin non plus ! Je me réveillais chaque matin, la fenêtre ouverte, avec le doux murmure d’une petite cascade dont l’eau s écoulait paresseusement en un gros ruisseau qu’accompagnaient les chants joyeux d’une dizaine d’espèces différentes d’oiseaux : Un pur moment de bonheur !

Après une installation plus que sommaire, bien que suffisante à mes faibles exigences, je décidai de faire le tour complet du propriétaire pour avoir une idée aussi précise que possible de l’état et des besoins de la propriété. Je pris un sac à dos, y fourrai de quoi tenir une semaine de provisions, ma tente et mon sac de couchage, résidus des camps de vacance de ma jeunesse, une machette et une corde d’alpiniste, souvenir d’un vieux voyage au Mexique, un ciré, cadeau d’un ami breton, l’indispensable équipement de l’explorateur, boussole, lampe, couteau et mon inévitable livre de chevet. Pour l’occasion, j’avais trouvé fort à propos d’emporter les aventures de Robinson Crusoé. Une fois traversée la savane sauvage entourant mon havre de paix, je m’enfonçai vite dans une sorte de brousse boisée aux ramures inextricables traversée par une espèce de pâture marécageuse. Un infect bourbier que je décidai de contourner de peur d’y rester coincé. C’est au détour d’une énième masse de ronces que je la vis : Une biche s’était empêtrée, dans cette surface spongieuse, et malgré tous ses efforts ne parvenait pas à s’en extraire. Quand mon regard croisa ses grands yeux angoissés, elle semblait supplier : Sauve-moi !

Je n’étais pas équipé pour une telle péripétie mais sans y réfléchir davantage, je sortis mon inséparable corde de rappel qui ne me quittait plus pour mes randonnées depuis que son absence avait failli me coûter la vie lors d’un trip dans les Andes. J’attachai solidement un bout à un arbre et en ayant une pensée pour mes toutes nouvelles bottines de marche je m’enfonçai résolument en direction de la bête apeurée. Comme si elle fut consciente du but de mon action, elle arrêta de se débattre et se laissa entraver docilement. Relevant la biche d’une main et tirant la corde de l’autre, le corps à moitié enfoui dans la boue, après un temps qui me parut une éternité, je parvins à dégager la bête de l’emprise de la vase. Il ne me resta plus qu’à m’y soustraire pour remarquer que la biche, loin d’éprouver de la crainte à mon égard, faisait montre d’une gratitude inhabituelle pour cette hôtesse des bois. Une fois ses entraves ôtées, je l’exhortai à partir mais elle n’en fit rien. Que du contraire, elle se mit à me suivre comme un toutou. L’aventure et l’effort consenti m’avaient donné faim et m’arrêtai pour manger, assis à califourchon sur une victime des terribles tempêtes ayant secoué la région. Le vieux tronc me servait à la fois de chaise et de table et déployant un essuie j’installai mon repas.

Je commençai à me restaurer quand, à ma grande surprise, la biche s’invita à la collation en subtilisant timidement quelques feuilles de salade. Mi-perplexe, mi-amusé, je réalisai que la pauvre bête devait mourir de faim. Qui sait depuis combien de temps elle se débattait dans cette boue ? Je songeai que son attachement inhabituel devait provenir du parfum que dégageaient les victuailles que recelait mon sac à dos. Je me surpris à lui parler comme à une personne et l’inviter à la noce du geste et de la parole. Je m’amusais à voir son joli museau s’avancer vers la nourriture et l’attraper de sa petite langue tandis que ses grands yeux semblaient dire : Je peux ? Je lui présentai salades, légumes et fruits divers auxquels elle ne se priva pas de faire honneur. Au point que, le casse-croûte fini, je dus constater qu’il ne m’en restait plus assez pour continuer l’exploration de mon domaine. Je me voyais contraint de rentrer au bercail, faire le plein de provisions car je doutai fort de trouver quelque chose de comestible dans cette brousse. Le soir tombant n’en hâta que plus ma décision de faire demi-tour. Je me dis que, rassasié, l’animal allait sans doute poursuivre sa route.
Elle n’en fit rien et continua de me suivre docilement.

Le débroussaillage de l’aller se révéla un précieux gain de temps pour le retour et me félicitai intérieurement de ne pas avoir lésiné sur les coups de machette : Le chemin était tout tracé. Malgré cela, l’arrivée d’un orage impromptu vint obscurcir prématurément le peu de lumière dispensée par un soleil mourant. C’est à ce moment que je me rendis compte que, tout à l’étude du comportement de la bête, j’avais oublié de refaire mon paquetage. Ma lampe se trouvait quelque part dans ces ombres qui gonflaient et je ne dus de retrouver mon chemin qu’à la lueur de quelques éclairs annonciateurs de tempête. Accélérant le pas, je me retrouvai vite chez moi ; la biche toujours sur mes traces. Je m’engouffrai dans l’entrée au moment même où, les nuages, crevant, déversèrent la pluie à pleins seaux. J’allais refermer la porte sur les éléments déchaînés quand je croisai le regard attristé de la biche. Imagination, me direz-vous ! N’empêche que je n’eus pas le cœur de la laisser dehors et lui fis signe d’entrer. Ce qu’elle se pressa de faire d’un trottinement que je qualifierais de joyeux. Je ne pus m’empêcher de noter les dégâts occasionnés au hall d’entrée par mes bottes boueuses, ses sabots fangeux et sa fourrure dégoulinante d’eau mais j’étais exténué de ma journée et remis le nettoyage au lendemain. Je filai, sans tarder, au lit laissant l’animal se choisir un coin pour dormir.

Malgré l’orage qui grondait et grésillait, je ne tardai pas à m’endormir et à faire un de plus étranges rêves qui soit : Une lueur insolite semblait émaner de l’animal, prendre de l’ampleur jusqu’à devenir une lumière éblouissante, l’entourant et le soustrayant totalement à la vue. Quand le rayonnement se fit moins intense, je constatai qu’une créature d’une beauté inouïe avait pris la place de la biche. Une femme à la superbe chevelure d’un rouge flamboyant et aux magnifiques yeux noisette, que de longs cils mettaient en relief, sortit de ce halo et se mit à explorer l’endroit. Sa nudité et son corps aux courbes parfaites en faisaient une déesse irréelle, fascinante, captivante. Je contemplai l’apparition et en suivai chaque mouvement et geste : Tout semblait l’intéresser et l’intriguer. Après sa petite visite, elle revint s’asseoir près de mon lit et nous nous dévisageâmes longuement. Si longuement que, dans le rêve, nous nous endormîmes en nous regardant. Le lendemain matin, un poids me gênant, me réveilla de bonne heure. Je fus surpris de trouver la biche recroquevillée au bout de mon lit et pensai au singulier rêve de la nuit que je mis sur le compte de ma longue abstinence. Bien que m’obligeant à de longues veillées, je ne constatai rien d’inhabituel chez l’animal si ce n’est son inexplicable fascination pour mon logis qu’il refusait invariablement de quitter me suivant partout comme un quelconque familier domestique.

Au point que je m’y affectionnai et, à l’instar de Robinson, je cherchais un nom pour mon étonnant Vendredi. J’écartais d’office les bichettes et autres bibiches pour explorer les différentes mythologies à la recherche d’un nom qui lui conviendrait. Après différents essais, mon choix se fixa sur Eowyn, princesse guerrière du cycle tolkinien de la saga du Seigneur de l’anneau. Quelque chose dans sa description et dans mon imagination faisait queje lui trouvais la même allure altière et par la force des choses, le même mutisme glacial, la même difficulté à s’exprimer. Le temps passa. À l’Automne et ses couleurs variées, succéda le noir et blanc de l’Hiver qui fit place à l’éclatement lumineux d’un Printemps triomphant, et je me surpris à ressentir un manque étrange, comme une sombre appréhension, lorsque la biche partait en balade pendant de longues heures. Je ne saurai dire si c’était une grande inquiétude ou une sorte de stupide jalousie envers ce milieu qui m’enlevait le seul être que je supportais avec grâce à mes côtés., mais ce malaise était bel et bien réel. Je commençai à craindre pour mes facultés mentales. À intervalles réguliers, je refaisais ce même rêve étrange d’une merveilleuse déesse nue visitant la maison et me regardant dormir en se demandant quel rêve pouvait ainsi dessiner un sourire sur mon visage bourru. Je la voyais humer les draps, presque m’ausculter comme si elle voulait imprimer dans son esprit les traits de mon visage et mon odeur.

Une nuit, l’impensable se produisit : L’apparition se risqua à m’embrasser et ce baiser me parut si réel, si chaud, si excitant que je m’éveillai en sueur. Perturbé, désorienté, j’allai dans la cuisine et ouvris le frigo dans le but de me servir un grand verre de jus de fruit quand, dans le reflet d’un plat d’inox, je la vis derrière moi. Je me retournai aussitôt et lâchai mon verre de stupeur : La Venus de mon rêve était là en chair et en os. ! Aussi nue qu’un ver ! Aussi belle qu’une déesse ! Aussi irréelle qu’une fée et pourtant.....Toute aussi stupéfaite que moi, l’apparition était figée, interloquée par cette rencontre. Puis, alors que je n’étais pas encore totalement revenu de ma surprise, elle me raconta son histoire. Un magicien jaloux lui avait lancé un enchantement la changeant en biche. Elle ne reprenait sa forme primitive que les nuits de pleine lune et ne retrouverait son aspect que lorsque son cœur rencontrerait son alter ego et partagerait, en même temps, les mêmes sentiments. J’étais tellement ébahi que je mis un moment à me rendre compte qu’elle peinait à couvrir, de ses frêles bras, sa nudité . Me confondant en excuses, je filai lui chercher de quoi se couvrir. Bien sûr je ne puis lui donner que quelques uns de mes habits et malgré l’incongruité de ces vêtements trop amples, sa ravissante beauté transpirait toujours.

Je m’inquiétai qu’elle eut faim, soif et lui préparai un en-cas rapide. Mais lorsque je voulus lui présenter le plateau, l’apparition avait disparu. Pour un rêve, c’était le songe le plus terriblement réaliste que j’avais jamais fait. Je restai un moment à y réfléchir puis, vaincu par la fatigue m’en retournai coucher. C’est là que je la retrouvai et que je me convainquis de ne pas rêver. Elle était couchée dans mon lit. Sa longue chevelure rousse faisant comme l’ombré d’un tableau. Ses formes sculptant les draps de ses courbes généreuses. Elle avait l’air d’un ange. C’était un ange ! Était-ce la situation ? La fatigue ? Le rêve ? Le manque ? La folie ? Je n’aurais su dire mais j’avais le cœur palpitant et débordant d’un sentiment que je croyais ne plus devoir connaître. L’émotion me submergeait et me vis chevalier protégeant son bonheur.
C’est au matin suivant que les affres de l’inquiétude commencèrent à me tourmenter. Elle avait repris sa forme animale signe que nos cœurs n’étaient pas au diapason des sentiments ou, plus probablement, que la solitude avait altérée ma perception de la réalité. La biche, quant à elle, ne changea pas ses habitudes et me gambadait autour « naturellement » si ce n’est qu’elle était encore plus familière que d’habitude. Enfin, je mis cela sur le compte de mon affabulation.

La nuit suivante, elle revint. Toujours aussi terriblement belle et attirante et nous passâmes la nuit à discuter de tout et de rien. Juste heureux d’être là, l’un en face de l’autre. Je buvais ses paroles comme un flot de nectar et m’enivrai de son rire pareil à une source cristalline. Sa voix me berçait d’une mélodieuse mélopée et je me réveillai le matin suivant endormi sur une chaise, la tête posée sur la table de la cuisine, le dos et les fesses en compote à me demander quel grain de folie germait dans mon cerveau. La nuit d’après, partagé entre certitudes et perplexités, nous échangeâmes de longs discours en de longs silences où seuls nos regards brûlants déclaraient cette flamme qui nous consumait. J’avais une envie folle de connaître le goût de ces merveilleuses lèvres qui s’agitaient en un joyeux babil. Comme si elle voulait rattraper les années de silence. Je les imaginais ayant l’arôme de de rose et la saveur de la cerise. Aussi douces que les uns, aussi tendres que l’autre....Comme lisant dans mes pensées, elle déposa soudain un baiser fugitif sur mes lèvres enflammant tout mon corps d’une douce chaleur irradiante. J’en étais à réaliser ce qui m’arrivait lorsqu’elle revint à la charge d’une ferveur plus animale écrasant ses lèvres sur les miennes et cherchant le contact de ma langue pour ensuite l’aspirer. J’avais le corps en feu, tendu à l’extrême. Le sang battant aux tempes, le cœur cognant dans la poitrine, le ventre faisant des nœuds et le mâle rouant dans le pantalon.

L’envie de la prendre, là, tout de suite et le désir de protéger sa fragilité. Jamais je n’avais ressenti ce sentiment de faire passer le bonheur de l’autre avant mon seul plaisir propre. Je me sentais prêt à affronter le monde pour un seul de ses sourires. Nous échangions des baisers passionnés et des caresses torrides sans pour autant aller plus loin que l’éveil des sens. Chacun ayant peur que la magie de nos rencontres ne s’envole en franchissant le pas. Pourtant on était tellement serrés qu’elle ne pouvait ignorer l’état de tension qui m’agitait au point d’en avoir mal de turgescence. Et je ressentait son envie à ses mamelons durcis cognant ma poitrine. Le jour en biche câline, la nuit en tigresse affamée, j’en mourais de l’appétence qu’elle soit mienne et m’immolais à ses caprices pourvu qu’elle soit heureuse. On jouait à cet énivrant et excitant jeu dangereux lorsque survint l’accident. Ce matin-là, comme souvent, je mouillais une ligne dans l’espoir d’en retirer ma pitance tout en savourant les extravagantes aventures du Baron de Münchhausen que je ne me lassai de relire. Amusée ou intriguée par le jeu des poissons autour de l’appât, la biche se pencha. Un peu trop ! Et tomba à l’eau. La seconde suivante, un cri désespéré de femme me vrilla les tympans, me retourna le cœur et me propulsa à l’eau en même temps.

Mon amour se noyait ! Je la sortis aussi vite que possible de l’onde et l’étendis inanimée sur la berge. Le cœur serrant la gorge et l’âme au bord des lèvres j’entrepris de la ranimer. Je pratiquai le bouche-à-bouche mais le geste professionnel se changea vite en baiser amoureux. L’attrait de son corps, ses seins insolents, ses hanches affriolantes, son ventre invitant eurent raison de mes hésitations lorsqu’elle répondit à mon baiser. Des lèvres, je tombai sur son cou, glissai sur sa gorge et m’arrêtai sucer goulument ses seins. Ses tétons étaient aussi durs que roche. Tout son corps se tordait d’offrande. Pendant que je l’embrassais et la caressais, je sentais ses mains s’activer à m’ôter le pantalon. Je posais une main sur son ventre et la fis glisser juste au dessus de sa toison dorée. Elle desserra aussitôt ses cuisses, et je pus glisser mes doigts dans ses plis intimes. Elle soupira longuement. Elle était déjà moite de désir, prête pour l’amour...............
Tout en embrassant son corps, j’atteignis son jardin d’Eden et lui arrachai un gémissement de plaisir en écrasant délicatement le pistil de sa rose. Ma langue allait et venait entre ses lèvres énervant son bouton rose pendant que mes mains parcouraient cuisses, ventre et fesses en une ronde caressante et impudique. Elle haletait et soupirait, et je redoublais d’ardeur dans les attouchements, les baisers et les caresses. Le plaisir et le désir la tordant en spasmes jouissifs jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin à l’orgasme dans un long râle extatique.

Je goûtais à son bonheur lorsque, d’un brusque coup de rein, elle inversa la position se retrouvant de monture à cavalière. Dans le même mouvement, s’emparant de mon membre, elle s’empala et partit au galop. Sa chaleur intime m’enflamma au point que je crus exploser en elle tellement vite que j’en fus désolé mais à son sourire triomphal je sus qu’elle avait atteint son but. Je ne sais combien de fois elle revigora mon ardeur mais je sais que jamais je ne me serai cru capable d’un tel exploit. Nous nous arrêtâmes à bout de forces mais non à bout d’envie et nous nous endormîmes, enlacés, épuisés, sur la berge. La fraîcheur du soir qui tombait nous réveilla et, nus comme Adam et Eve, nous nous dirigeâmes vers cette maison où l’amour, que depuis je lui prodiguais, devait la convaincre de ne jamais plus la quitter.
Jeu 14 Nov 2013, 11:12 par caressedesyeux sur Histoires d'amour

L'amour véritable: magnifique!!!

Il est très difficile d’aimer véritablement, car l’amour exige, avant tout, l’acceptation inconditionnelle de l’autre. Pour aimer vraiment, il faut accepter l’autre tel qu’il est, avec ses qualités et ses défauts. Si on dit de quelqu’un : « Je l’aime, mais... », on ne l’aime pas ! Le « mais » est de trop ! Il signifie qu’on n’est pas certain de son amour. C’est comme si on disait : « Je l’aimerais, à la condition que... »

Dans l’amour véritable, il n’y a pas de poisons, telles la jalousie, la rancœur, la possessivité. L’amour exige le respect total de l’autre ; de la liberté de l’autre. Il ne peut y avoir d’entrave, ni de contrainte. L’amour est une fleur délicate qui ne s’épanouit que dans son individualité. L’amour ne se développe que dans la liberté absolue et non pas à l’intérieur d’une cage.

On ne peut aimer et vouloir changer l’autre ou exiger la perfection. En exigeant la perfection, on ne récolte que la tricherie, car personne n’est parfait. L’autre devra tricher et donner une image fausse de lui-même. Dans cette situation, aucun amour n’est possible. Immanquablement, l’autre va revenir à son naturel et il y aura conflit. La personne qui exige la perfection est incapable d’aimer. Si elle se croit parfaite, elle se ment à elle-même.

Première condition : ne rien exiger de l’autre. S’il nous aime, il faut s’en réjouir , car l’amour est le plus beau cadeau de la vie. Si on commence à exiger, on ferme la porte à l’amour, car les contraintes et l’amour ne vont pas ensembles. Il faut être reconnaissant et le démontrer, même dans les petites tâches quotidiennes. Il faut savoir dire « merci ». L’amour a une immense soif de reconnaissance.

Deuxième condition : pour obtenir l’amour, il faut le donner. C’est en donnant que l’on reçoit. Hélas, les gens se préoccupent davantage de la façon d’obtenir. Quand ils donnent, ils le font souvent à contrecœur ou en espérant obtenir quelque chose en retour. Ce n’est plus de l’amour, c’est du marchandage. En agissant ainsi, on passe à côté de l’amour. Pensons à toutes les merveilles que la nature nous offre, sans exiger quoi que ce soit en retour. L’amour ne grandit qu’en le donnant sans idée de retour.

Troisième condition : pour que l’amour se développe, il faut que l’unité du couple se cimente dans le respect de l’individualité de l’autre. Deux personnes matures qui s’aiment, doivent s’aider mutuellement à devenir aussi libres que possible. Il ne doit y avoir aucun esprit de domination. Comment peut-on aimer une personne et vouloir la dominer en même temps ? Plus la liberté est respectée, plus le couple devient uni. L’amour ne s’épanouit que dans la liberté. En érigeant des barreaux ; en construisant une prison, aussi dorée soit-elle, on tue l’amour.

L’amour est comme une fleur et la fleur n’est heureuse que lorsque son parfum est libéré aux quatre vents. On ne peut la faire pousser en tirant sur ses . Elle ne s’épanouit qu’en puisant elle-même dans la terre, la nourriture dont elle a besoin. Ce qui ne l’empêche nullement de se joindre aux autres fleurs pour former un magnifique jardin.

15 septembre 2006 Jean-Claude St-Louis - http://portailalbert.info/article.php3?id_article=403

http://luz-arco-iris.over-blog.com/article-l-amour-veritable-jean-claude-st-louis-58505756.html
Sam 20 Avril 2013, 21:40 par inlove sur L'amour en vrac

De doux souvenirs

Nous nous étions enfin retrouvés face à face
Dans ce restaurant qui ne payait pas de mine
Un comptoir, des tables et une grande glace
Qui nous renvoyait l’image de la vitrine
Un apéritif pour enlever cet embarras
Qui nous figeait telles statues de pierre
Vinrent ensuite les hors-d’œuvre et le repas
Je puisais mon courage dans un verre
On parlait de toi, de moi, de tout, de rien
Et puis, j’ai plongé dans tes yeux foncés
Ressentant comme une envie de m’y noyer
Pour en effacer les ombres noires du destin
Qui faisaient des sombres trainées de brouillard
Dont les gouttes s’accrochaient à tes cils soyeux
L’envie de suivre, ces perles au coin de tes yeux
Pour rendre son éclat à ce merveilleux regard
L’envie d’étendre mon bras et d’un doigt essuyer
Ces larmes qui burinaient ton doux visage
Descendaient lentement mouiller ton corsage
J’en avais le cœur complètement retourné...
Je buvais tes paroles doucement susurrées
Qui étaient comme des bulles éclatantes
Des jolies notes de musique enivrantes
Qui contrastaient avec le noir de tes pensées
Ces mots que dispensait ta bouche fine
Nerveux comme des papillons excités
Légers tels de doux colorés
Formaient dans ma tête une danse argentine
Et je n’avais plus qu’un seul souhait
Qui voyageait hantant mon esprit
Je crois que toi aussi tu avais compris :
Embrasser ces lèvres d’un contour parfait
Ton allure réservée et ton air abattu
Contrastaient avec tes rires explosifs
Balayant de ma vie tous ces poncifs
Et j’ai osé un timide baiser dans le cou
Ce fut comme un merveilleux feu d’artifice
Qui accrocha à tes lèvres un sourire
Qui imprima dans ma vie un souvenir
Tinté de nostalgie et d’un brin de malice...
J’ai aimé te sentir, j’ai aimé te respirer
Ta peau douce comme de la soie
Et je recommençai autant de fois
Que tu me permis de t’embrasser
Il m’arrive encore d’y penser souvent
En passant devant ce restaurant de quartier
Toi, tu as dû certainement déjà l’oublier
Ce magnifique et merveilleux moment
Dont il ne reste, dans un coin de ma tête
La délicieuse odeur de ta peau vanillée,
Le goût mémorable de ta bouche sucrée
Des doux souvenirs qui jamais ne s’arrêtent
Jeu 26 Juil 2012, 21:32 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Analepse

Tout a commencé, ici, il y a bien longtemps... Combien d’années déjà ? Je m’amusais à parcourir ce site d’écriture, oubliant les écrits insipides à mon goût pour me régaler de petites perles glanées ici et là. C’est ainsi que je l’ai découvert, caché entre des bien refermés sur son coeur douloureux et sans doute, sans trop m’en apercevoir, j’ai appris à l’aimer.
Un ami. J’ai fait l’amour avec un ami, enfin, je le considérais comme mon ami. Je crois au fond qu’il le restera malgré tout, malgré nous. Je savais bien que cela ne pouvait rien nous amener de bon. De fait, comme pour me protéger, j’avais laissé courir des fils blancs dans mes cheveux et les lui montrais bien comme un trophée (ouf, si j’avais su je n’aurais pas fait cet effort dérisoire !), pas d’illusion sur nos âges respectifs : un rempart, une forteresse qui n’a pas eu l’effet escompté, en clair, ils ne m’ont pas protégée. N’ai-je donc tant vécu...
J’étais cependant terriblement attirée par lui - plus que je n’aurais imaginé la chose possible : son caractère de chien me semblait suffisant pour que je ne l’approche pas de près. Je croyais dur comme fer que de nous voir aurait suffi à refroidir nos éventuels désirs respectifs toujours renouvelés de déchirure en rupture en adieux éternels. Oui, je dois reconnaître que notre amitié a toujours été mâtinée de sentiments variés. Et deux natures fortes. Il m’attirait un peu comme en physique deux élèments inverses s’attirent, loi éternelle. Un exemple : je donnais et lui prenait. Pas très équilibrée comme relation ! Pas très adulte. Et je ne parle pas de ses dents grinçantes ! On pouvait rêver mieux ! Cynique. Calculateur. Froid. Et moi, prompte à corriger l’insolent à lui faire tâter du tranchant de mes mots. Lorsqu’on est femme, on aimerait être l’objet de soin et d’attentions avant que de prodiguer les nôtres ! Je ne peux m’empêcher de voir avec quelle rapidité pourtant il avait appris à donner au moins dans le jeu amoureux ! Sa bouche ouverte d’oisillon attendant la becquée qui m’avait fait mourir de rire (mais de mort lente) avait fini par se montrer savante et généreuse autant qu’il pouvait l’être !
Je pense qu’il avait tout calculé pour que l’affaire soit rentable. Rire ! Et avec ma façon de voir les choses il partait gagnant, il ne s’était pas trompé. Oh, il ne m’avait rien dit de particulier sauf son attirance et sa peur. Il n’a jamais été question d’amour, c’était, pour lui, un aller retour simple quelles qu’avaient été ses dénégations passées : - tu ne reviendras plus te balader avec moi en montagne, n’est-ce pas ? – Bien sûr, pourquoi dis-tu ça ? Je reviendrai… J’aimais son côté taciturne et introverti, cela me faisait rire ! A l’opposé, dis-je, de ce que je suis.
Alors, cette fois là, nous avons fait l’amour. Cela faisait des années que nous y avions pensé ensemble ou à tour de rôle. Toute une nuit, trop courte, dont je ne peux que me souvenir, et, comme je n’avais guère dormi déjà les nuits précédentes, je n’étais pas belle à voir au matin pour un homme sans amour ! Rire ! Mais, c’est égal. Il est des souvenirs que l’on n’oublie pas. Une complicité, une entente des corps qui ne s’invente pas. Il n’y avait, quoiqu’on en pense, pas d’autre issue. L’amour ne supporte pas les contrefaçons. C’était bien dans sa façon de faire. Et dans la mienne. La glace. Le volcan. Il n’y aurait pas d’avenir.
J’ai joué avec lui une dernière fois. Cette fois, c’est moi qui ai mené le jeu et qui ai gagné ! Juste pour le fun. Je m’étais imaginé son indifférence voire son silence mais pas sa colère ! Juste envie de le savoir vivant, là-bas, loin de mes montagnes. Juste envie de le faire râler une dernière fois. Ainsi ma sombre fleur demeurait-elle égale à elle-même ! Pleine de contradictions. Bah, il n’apprendra jamais que ce qu’il veut apprendre. A quoi bon ? Qui suis-je pour lui dire qu’il ne peut retirer aucun bien en n’étant pas intègre. Il calcule trop il en oublie de vivre. La vie est si courte… Elle donne à ceux qui sont généreux. Je l’espère heureux un jour ou l’autre, il le faudra bien qu’il avance, qu’il lâche ses chimères. Une femme saura bien faire changer ses couleurs un jour avant qu’il ne soit trop tard s’il ne se fait pas dévorer. Puisse-t-il se donner les moyens d’être heureux. Lâcher prise... et cesser d’avoir peur.
C’est si triste un corps sans âme.
Lun 25 Avril 2011, 08:12 par dolce vita sur Histoires d'amour

Les bleuets


Le souffle du vent vint taquiner ces si fragiles au milieu des coquelicots.
Beau bouquet de fleur champêtre , qui fait parfois office de fête dans les bals.
Je danserai avec toi toute la nuit
Et te mettrai dans tes cheveux un bleuet.
Comme le bleu de tes yeux myosotis.
Comme ta belle robe brodée,
Et dont l’odeur de la lavande me monte à la tête.
Je prend ta main dans la mienne,
Et nous rions à gorge déployée.
Comme des adolescents qui refusons de grandir.....
Ces simples plaisirs dont on ne s’en passerai jamais et qui prendront fin .
Mais batifolons, encore une fois
Et ne pensons pas à demain .

caressedesyeux
Jeu 20 Jan 2011, 12:40 par caressedesyeux sur Mille choses

Votes concours interforum vers à lyre n°8

Bonjour à tous,

Ce concours "arc-en-ciel" a donné lieu à 3 participations. A vous de jouer, lisez ces mots, imprégnez vous de leurs teintes et votez pour ceux qui vous auront le plus touché !

Modalités :
  • Pour voter, postez à la suite de mon message « je vote pour le texte n° ## ».
  • Vous avez jusqu’au 15 avril 2010 pour donner votre avis.
  • Si jamais vous souhaitez changer votre vote, cela reste possible jusqu’à cette même date en m’envoyant un MP ou en éditant votre message sur le forum.

Le règlement est toujours à votre disposition si vous le désirez.

PS :
  • [size=85]Pour les membres de l’équipe Vers à Lyre pensez que vous ne votez QUE sur le forum du magazine ;)[/size]
  • Si vous avez écrit un texte d’un autre genre que la citation sur le thème Couleur, vous pouvez le proposer à notre appel à texte jusqu’au 31 mars (plus que 4 jours !)
  • S’il y a aussi des artistes sur le forum, pour les photos, dessins, créations sur le thème Couleur, il n’est pas trop tard non plus (fin de l’appel le 31 mars aussi) et dans ce cas, rendez-vous à l’appel à image



Texte 1
Citation:
J’écris à l’encre verte, mon envie de nature,
mon envie de m’allonger dans les herbes hautes.
Rester allongée,ressentir l’herbe à mes
moindres mouvements. Regarder le ciel et
comptempler les nuages et leurs voluptes

J’écris à l’encre blanche,les hivers
enneigés. J’écris le gel, la froideur humaine.
Je décris ces couloirs longs et blancs sans fin.
J’ecris la maladie incurable, l’écume, la page immaculée

J’écris à l’encre bleue,l’été, les calanques.
J’écris mes abysses si profondes.Je décris
tes yeux et mes bleux de mon ame.

J’écris à l’encre jaune, le soleil,l’espoir,
le renouveau. J’ecris mon combat.
Je décris ma force vive


Texte 2
Citation:
J’aime le blanc… Le blanc pur d’un ange déchu, le blanc intouché d’une vierge, le blanc d’une jeune mariée frémissante. J’aime le blanc de ta peau qui se hérisse sous mes caresses.

J’aime le noir… Le noir ténébreux des démons, le noir inquiétant des ruelles désertes, le noir impénétrable de la nuit. J’aime le noir de tes cheveux que j’empoigne violemment.

J’aime le vert… Le vert enivrant de l’absinthe, le vert mortel du poison, le vert des espoirs déçus. J’aime le vert de tes yeux effrayés.

J’aime le rose… Le rose innocent des petites filles égarées, le rose honteux aux joues des prudes effarouchées, le rose odorant des fleurs du mal. J’aime le rose de tes lèvres tremblantes.

Mais par-dessus tout, mon ange, j’aime le rouge de ton sang qui ne coule que pour moi.


Texte 3
L’artificier


Citation:
La nuit légende l’or des étoiles mourantes
Dans le bain marine de ses voiles obscurs.
Les lunes sont blanches sur les nues qui s’éventent
Aux marées stellaires colorant nos futurs.

Quand fleurissent soudain des jardins éphémères
Éclaboussant les sens de leurs effets visuels.
Des fleurs éclatantes s’approprient les jachères
Des champs du ciel ravis de ces bouquets pluriels.

Des coquelicots s’étalent dans l’explosion
Du camaïeu des bleu vociférant l’espace
Le temps d’un soupir où s’imprime l’éclosion
Des boutons d’or et des violettes fugaces.

Et l’on voit jaillir des fontaines d’Arlequin
Ruisselant de soleils déclinant les agrumes
Dans l’enluminure d’étranges fruits carmins
Dévorés par les flammes de dragons à plumes.

L’artificier lâche ses salves de pigments
Peignant sur la voûte des tableaux si fragiles
Qu’ils fardent nos iris de géants

Dans la rémanence d’un rêve versatile...
Dim 28 Mars 2010, 13:04 par VaL Scorp sur Annonces

Encore une fois.

C’est comme les gouttes d’eau qu’on retrouve sur les à l’éclosion des roses, aux premières caresses des rayons du soleil, en un unique matin de printemps ; simplement indescriptible, mais rempli de merveilles et d’espoir.

J’ai jamais su le dire quand il le fallait et comme il se devait, alors tu
t’en iras peut-être, mais je t’en pris, comme un vieux souvenir, comme une épuisante vague, comme le refrain de cette mélodie que nous aimions tant, laisse moi revenir dans tes pensées, dans tes frissons.... regarde moi encore une fois et plonge toi dans mon regard ; contemple les jours et les nuits, les monts, les vallées et les plaines de mes émotions qui te parleront de mes sentiments.

J’aurais aimé avoir comme les autres, de l’or, des saphirs, des rubis,
des émeraudes et des diamants, mais je n’ai que le rêve de l’aurore, le mystère du coucher de soleil, la splendeur des étoiles et de la lune dans la nuit, je n’ai que mon coeur de plus précieux et ma vie de plus cher, pour te parler de nous.

Oh, oui ! si chaque instant de ma vie a eu la moindre importance ; c’est cette évidence qui se lit sur ton sourire, lorsque près de moi, je te sens et ne comprends tout ce qui est éclat qu’à l’effet de tes yeux.

Si le bonheur se résume à éprouver de grandes sensations de joie et de paix ; alors, c’est près de toi que, moi, je veux vivre.
... Je t’aime...


JAREL
Le ROBIN d’AMOUR
Mer 03 Juin 2009, 19:29 par jarel sur Histoires d'amour

Arrêtons!

Oh ! Oui, qu’il n’est guère de charme en ces lignes, ni de parfum sur les de roses de ces lettres. Non rien de tout cela, juste un cœur qui fond au bout de mes doigts, une larme surprise par la flamme timide d’une bougie.
Désespoir, tristesse et amertume ; voici l’héritage que j’ai reçu pour avoir répondu aux vibrations ou plutôt aux pulsions de mon cœur. Mon Dieu, je n’ai pas demandé à me réveiller au milieu de la nuit parce que le sommeil que mes yeux cherchent, je le retrouve sur ses lèvres, au milieu de la nuit, assis sur mon lit. Non, je ne l’ai pas demandé je crois. Je me suis juste surpris d’être vide de moi et trop plein de toi. Je ne retrouve plus qui je suis, ni ce que j’ai toujours été ; c’est comme si j’étais né juste au moment où je t’ai rencontrée, car toutes les années de ma vie se résument à cette courte période, où tu m’as fait du mal et où je t’ai faite pleurer. A nos dépends, on l’a appris ; apprendre que l’amour n’est pas un recueil de belles phrases et de pensées que l’on n’a ni dites ni pensées. Comme il est "lui et elle", il a été "toi et moi", mais on était bien trop superficiels, bien trop faux pour ne l’avoir pas remarqué. Je crois que j’ai trop rêvé à ce que tu n’es pas et trop espéré en ce que tu pourrais être et que tu te refusais d’être. Si le simple fait de vouloir nous donne une minime chance de pouvoir, alors c’est que toi et moi on n’a pas su la saisir. C’est surement qu’on ne l’a pas assez voulu. Mais chaque instant de ma vie, chaque moment où mes narines ont volé de l’air à la vie, j’ai volé un jour de plus auprès de toi et un désir nouveau avec toi, même si je demeurais bien conscient que tu n’étais pas là. Pourquoi nous sommes-nous mentis ? Pourquoi avons-nous aussi longtemps fait semblant d’être ce qu’on n’était pas et ce qu’on ne devrait pas être ? Pourquoi m’as-tu laissé suivre chaque trace de ton sourire ? Pourquoi ne m’as-tu pas fait retrouver mon chemin quand je me suis perdu sur le chemin de tes yeux ? On a tellement voulu imiter les autres, ceux qu’on faisait semblant d’être, sauf qu’eux étaient réels.
Jeu 28 Mai 2009, 17:43 par jarel sur Parler d'amour

Anniversaire

Avec l’imprévisibilité des vagues, le vent chaud d’un nouvel été courbait inlassablement ces champs d’herbe. Le souffle du temps délavait le vert foncé de ces étendues pour les peindre d’un vert clair. La danse naturelle des brins mêlés au son continu du feuillage rendait les arbres, alentour, immobiles, comme les témoins du changement des années. La lumière inlassable de cette journée virevoltait rapidement entre les passages d’ombre laissés par les feuilles de ces géants presque intemporels, aux corps durs et rugueux, recouverts par endroits d’une douce mousse, d’un vert foncé et parfois grisâtre, celui des aléas de la nature. Ses yeux battaient au rythme irrégulier des lances du soleil. Cela le fatiguait presque malgré la chaleur agréable qui tanne la peau du visage et marque de façon indélébile du cycle vertigineux des âges. Dans cette légère cadence azurée, il apercevait, par intermittences, la folle cabriole des nuages qui ne cessaient de se former et de se déchirer avec le papillonnement quasi ostentatoire de la jeunesse.

Comme pour cueillir un souvenir, il s’était promis de s’arrêter un instant dans cette campagne verdoyante ou dans le clair-obscur des sous-bois. Dans l’ocre des clairières dormaient intactes les couleurs de son passé. D’autres allaient l’attendre, aujourd’hui, pour se consacrer au rituel du passage. Mais il était là, seul, pour se laisser perdre par les dates inscrites, avec ou sans son consentement, sur la mosaïque de sa mémoire.

Il marcha jusqu’à l’orée d’une échappée silencieuse où chacun semblait présent et cela, malgré l’étendue des différences et des origines qui les marquaient : leurs branches s’entrecroisaient par endroit. Et ce mélange, passant du brun crème, pâle, au brun fauve, formait une continuité de liens qui l’entouraient maintenant.
Dans ce calme, il se souvint des gens qui l’avaient accompagné, qu’il avait rencontrés. Certains lui étaient encore proches, d’autres étaient restés très vivaces dans son esprit. A ses pieds, des grappes de fleurs avaient poussé çà et là avec l’insouciance des jours. Certaines capucines illuminaient de leur rouge, très légèrement orangé, la brise dont le souffle calmait, par endroits, comme un repos accordé à l’existence périssable de ces de passion, les ardeurs insupportables du soleil : ce soleil qu’il avait toujours adoré pour son éternel éclat, mais aussi redouté de par sa tendance imprédictible à brûler, en fonçant et mêlant de rouge, ses pensées les plus intimes.

Il sentit le bout de ses doigts écraser, tout en le roulant, un brin de lavande, parme, dans le fond de sa poche, pour en extraire cette odeur si familière à sa vie, à ses souvenirs. Comme une clef des champs. Il porta à son nez l’essence de ce brin d’habitude et mêla ce bleu lavande à l’odeur vivace des plantes qui lui ouvrirent, alors, au contact de ces fleurs bleues séchées et toujours odorantes, le verger de ses émotions rubescentes passées.

Au milieu de ces arbres fruitiers, il se souvint de l’anniversaire de ses trente ans ; de l’énergie que la préparation de ce passage lui avait demandée. Avec la lenteur du temps, les pigments oubliés de la lumière revinrent doucement re-colorer le tableau de cette soirée. La nuit avait tapissé la terrasse de son ombre chatoyante, et, très rapidement, les bulles de champagne avaient illuminé les visages de ses invités. Dans cette accolade d’arbres fruitiers, les fruits offraient leurs plus belles robes comme un appel à être cueillis, goûtés et à laisser le souvenir d’une douce bouchée sucrée. A terre, dans une vague d’herbes, un fruit aux reflets pêche, déjà bien mûr, se présenta avec les dernières lueurs de sa peau satinée ; alors, comme lorsque l’on perçoit un souvenir éloigné dans sa mémoire vagabonde, avant qu’il ne s’échappe et ne disparaisse dans la pénombre d’un autrefois, l’homme le ramassa et savoura timidement les premières saveurs d’une réminiscence. Puis, en un instant, un fou bruissement de lumière en éclaira les teintes cachées : des phrases prononcées résonnèrent dans cet émoi inattendu. Son père avait parlé de lui, lui avait parlé, il avait réussi à rendre le tangible inutile ; le matériel s’était recouvert d’une obscurité impénétrable comme pour survivre à cette éclipse éblouissante, à ces paroles d’un père à son fils.

Maintenant qu’il avait soixante ans, il se souvenait, il était venu pour se souvenir, il repensait à la bienveillance de ces paroles immortelles. A travers les yeux de son père, elles avaient retracé l’histoire de sa vie d’enfant et d’homme ; elles avaient clos mais aussi parlé de ce qui l’avait forgé, façonné, comme un socle posé pour soutenir le reste des années à venir. Le vent se leva, secoua les branches et lui rappela par sa force et son endurance, l’effet que celui-ci avait sur toutes ces pierres entassées, inégales, et maintenant déformées, et alignées en un muret qui ne resterait jamais le même mais supporterait solidement les frasques du temps : elles formaient un tout solidaire dont chacune avait construit l’équilibre de la suivante et ainsi en allait-il pour toutes les autres. Ces trente dernières années passées avaient été la suite incontestable des choix et non choix faits jusqu’à ses trente ans. Il avait déjà perçu, peu avant la trentaine, les effets de ses décisions antérieures et l’importance de celles qui suivirent. Sous ce chapeau tressé offert par sa mère, ce même jour, témoin rescapé du temps, il comprit pleinement l’intuition qu’il avait eu en réunissant ses amis et toute sa famille ; il s’était vu dans le regard des autres ce soir-là, il avait eu la pleine perception de son existence : l’instantané de son monde et de ses liens.

Il marchait avec hésitation et, après avoir enjambé un petit mur de roche et de plantes grimpantes recouvert par l’abandon de l’homme, délivré du temps, il s’enfonça dans un bocage dont le feuillage filtrait une lumière lointaine et attirante. Derrière lui s’évapora le parfum des souvenirs anciens en un léger nuage d’oubli qui ombra, pour en cacher l’entrée, le clos intime de ses pensées. Son allure reprit sa forme habituelle et les branches lézardées par la chaleur des journées craquèrent sous ses pas lourds d’une nostalgie passagère peu familière ; il était entouré d’arbres dont les longs et vieux branchages tenaient par la force, chaque année, de nouvelles feuilles, de nouvelles pousses vertes et fraîches, insouciantes du sommeil profond de l’hiver.
Dans un étonnement presque attendu, l’horizon se peignit d’un jaune blé, un champ sans limite gonflé par les rondeurs d’une colline bordée d’un chemin de terre sèche s’étirait lentement ; les bosquets s’allongeaient sous la houle de nuages cernés d’un bleu presque violacé par cette fin d’après-midi. Dans l’enchevêtrement des derniers jets de lumière, une silhouette à l’allure cadencée perçait le calme du paysage. Comme à la venue imprévisible d’une déesse, il s’assit sur une pierre aux arrêtes arrondies par la patience des observateurs et fixa sa venue allongée par les lignes fuyantes des peupliers, gardiens de ce sentier habillé d’herbes folles. Elle courrait de toute sa fraîche candeur et suait presque avec plaisir. Malgré son élan et sa concentration pour respirer, elle croisa dans le regard de cet homme âgé, la profondeur d’une décision lointaine, celle de ne pas attendre le trépas, mais de se préparer à vieillir. Sa vieillesse semblait belle, il semblait s’être préparé et construit de l’expérience nourrissante de la vie, au vu de ses doux yeux. Un instant, il crut voir sa course ralentir avec le flou d’un mirage mais seul, lors de son passage, resta le parfum mêlé de ses gouttes suaves et de sa peau chauffée par le soleil. Il se souvint avoir lui aussi couru pour sentir la pleine force vivante de son corps. Le galbe de ses jambes se confondit bientôt avec le dernier tumulte de la végétation, et, derrière elle, il emboîta le pas comme pour profiter de cette bourrasque impromptue qui l’aiderait à rejoindre ceux qui l’attendaient.

Pour ce soir, il savait que son frère - peut-être le plus beau présent que ses parents lui avaient offert, une personne qu’il sentirait à ses côtés toute sa vie, malgré les tempêtes de celle-ci - l’attendait avec sa famille et ses amis, pour honorer ce jour.
Dim 04 Jan 2009, 22:27 par Bertrano sur Mille choses

Janvier

Pétales ciel d’ouate
Terre tendue de drap blanc
Aube de janvier
Jeu 01 Jan 2009, 09:21 par dolce vita sur Mille choses

Fleurs apprivoisées

Fleurs apprivoisées

Fleur femelle, ton calice m’enveloppe à ravir.
Tes odeurs charment, l’arôme ultime pour m’éblouir.
Une brise caresse ta tige, un spectacle embaumant.
La gracieuseté de l’instant, un toucher charmant.

Fleur mâle, la fierté de tes , un régal!
Le sublime, un fleuron incontesté, l’ornemental.
Jouissance d’une présence reproductive, savoureuse.
Se déployer, la beauté masculine, juteuse.

Fleur hermaphrodite, nature complexe à comprendre.
Un duvet mystérieux qui se déploie sans attendre
À la recherche de son identité, couleurs diverses.
Le mérite de s’arrêter malgré mille averses.

Fleurs des pois, le mâle recherché, grandeur physique.
L’élégance assurée, boutonnière magique.
Pollinisation approuvée, inflorescence.
Des regards non modérés, douce cadence.

Fleurs en pot, de l’eau, je vous en prie!
L’asphyxie totale, se déployer m’Amie!
Près de la fenêtre, souffrance, chaleur silencieuse.
Se retirer, un peu d’ombre, vie spacieuse.

Fleur cultivée, la conduite assurée, coloris magnifiques.
La bienséance aveugle, des semences aristocratiques.
D’une droiture exemplaire, la royauté avantagée.
Légère timidité, fleuraison non fanée.

Fleurs de rhétorique, l’ombrelle odorante.
Des mots légers, une gerbe palpitante.
La flore des phrases, bouquetière de rimes.
Royauté d’une plume qui s’exprime…

Fleurs du mal, déchirure du poète, le spleen dévasté.
Vacillement d’une écriture, un paradis désespéré.
La luxure morbide, le flétrissement cervical.
Fraîcheur malodorante, espoir floral.

Fleurer malgré tout l’existence d’une beauté flexible.
Floraison, l’épanouissement à la mesure du tangible.
Fleurage, un piétinement gracieux, la volupté.
Floralies, tu m’entoures sans épines vers l’éternité.
André, épervier

http://epervierlepoete.iquebec.com/index1.html
Sam 26 Juil 2008, 20:06 par epervier sur Mille choses

De cette main.

Nuit estivale. L’air doux est fruité, comme une douce mélopée syncopée. L’herbe frissonne, les parfums foisonnent, et ta silhouette pâle s’endort sur les des roses froissées.
Eléa, mon amour. Tes lèvres soupirent encore le cœur palpitant de la vie, comme une promesse sucrée. Je suis à ton chevet, belle dame, alors que tes yeux se ferment doucement. Tes fines mains caressent les miennes, tendresse feutrée. Un ange aux ailes repliées, muet dans l’éternité d’un instant.
La mort.
Eléa, ma douce damnation. Mes doigts courent sur ton sein teinté de rouge, alors que je range ma dague. Ta longue robe chatoyante s’empoisse de cette vie qui te quitte, volant à tes joues leur rose tendre. Mes mains ne tremblent plus, mon cœur s’est éteint. Par ta disparition, la mienne. Je n’ai existé que par cette convoitise impossible, par ce trésor intouchable, alors que chaque seconde d’existence propre m’était ôtée. Je ne regrette rien, souriante Eléa, si ce n’est le miel de tes mots à mon oreille. J’aurais tout donné, Eléa pour que nous soyons heureux, mais les gouttes pourpres qui ruissellent silencieusement de ta gorge blanche ne mentent pas. Nous ne pouvions pas. Et plutôt que de t’offrir en pâture à la sauvagerie brusque d’un autre, ma délivrance contre ta peau. Nous aurions dû tout quitter, douce, avant que le cœur froid de la guerre ne nous emporte, que les murs ne se brisent et que les os craquent. Tous morts, Eléa, tous. Et ton corps qui aurait flétri dans une chambre souillée. Jamais.
De cette main, oui, je t’offre l’exil d’une fin apaisée.

Eléa, mon amour.
Eléa, ma chère.
Eléa, ma sœur.


La dague glisse à nouveau contre la peau tachée de sang. Un dernier soupir, tandis que les lys fanent sur les corps immobiles.
Ven 18 Avril 2008, 18:35 par Etrangloir sur Parler d'amour
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Ecrire sur pétales

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La citation d'amour

Les rides sont le tombeau de l'amour.

Proverbe espagnol.

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