Marquise de la chaussée Lunaire

Marquise de la Chaussée-Lunaire,
Escarpins à talons fins de la belle putain
Aiguilles plantées dans le flanc du défunt
Timbres d’une lettre à la dérive du temps,
Perdue dans un abîme profond de souffrance,
Trou noir de tourments aux couleurs d’amertume

Sentier escarpé de gravats et de regrets
Un glas triste et froid tinte
Le givre se fixe sur les longs cils humides
Bousculade de sentiments contradictoires

Terne dans son tailleur de velours noir
D’épaisses larmes de deuil, elle verse,
Inondée de souvenirs des années passées,
Ruissellent des images scandaleuses
Impudiques dans toute sa chair
Frissons d’extase s’entrechoquent
Corps transi de désespoir, la belle marquise
Pleure la disparition de son bel amant.
Adieu prince de ses rêves incandescents !
La marquise, Madame putain de la Lune, s’en est retournée,
Partie dans le désert des souvenirs,
Dans la balade éphémère de deux corps s’accouplant
Rose de soie, draps dessus dessous froissés
Transpirant de goutte au souffle d’un instant
Vent d’orage Marquise au grain de beauté voluptueux
Fanée de , fanée de mains chercheuses
Debout son chapeau à voilette dissimule sa peine
Porte-jartelles offert parfumé à la violette
Rangé, jeté, adieu les sursauts de
Bas résille pour nuits cuisantes d’appétit

Une fin piquante de détresse pour l’amant infidèle
Un pieu dans la braise de désirs interdits
La Marquise putain de la Lune décide
Dans sa main gantée de dépit amer
Déchirure au coin d’un feu de bois
Tison témoin d’une farouche nuit

La marquise simple putain de la lune
N’est plus la pucelle de l’attente
Aujourd’hui, elle dompte le brasier de ses sens
personne ne lira dans son corps la désolation
Drapée comme une grande dame le jour
La nuit elle devient livide de cauchemars
La marquise a une facette enflammée internée
La putain a une rose entre les seins
Pétales séchées effritées par le chagrin
La nuit ses amants réclament son indulgence
Des cris diffus et continus dans sa tête résonnent
La valse des roses baignent les nuits sombres
Des flots de larmes ont rempli le puit du temps perdu
Madame la marquis chaussées de talons aiguille
Crève d’un profond ennui dans ses draps de satin blanc
Sa lingerie délicieuse de promesses passagères
Hurle d’étouffement et d’odeur nouvelle

Un soir lourd de lassitude dans la canicule de ses draps
La coquine plus violente de entre les cuisses
D’un coup de talon aiguille est partie de la vie
Rejoindre son galant infidèle mais bon amant.


Fille du peuple.
Mer 03 Jan 2007, 17:09 par Fille du peuple sur Mille choses

Hommage (2)

L’écran était noir. Il était au boulot et sentait son sexe se tendre. Les images qu’il avait d’elle ne cessaient de se présenter à sa mémoire et puis, tout ce qu’il ignorait. Son imagination le rendait fou. Le grain de sa peau, sa texture, caresser ses seins durcis par le . L’humidité de son sexe... Les gestes qu’elle oserait. Elle serait capable de toutes les impertinences. Il le savait.

Il la voyait là devant lui, le défiant du regard. Svelte, ses cheveux flous cachant la moitié du visage, son sourire entendu. Elle le défierait du regard. Il le voyait. Elle resterait immobile juste le temps pour elle de poser ses yeux sur tout le corps de l’homme traçant sur lui de ses yeux clairs le chemin du supplice... Puis, insouciante, elle agirait.

Passant ses doigts sous le gilet fluo. Elle se glisserait entre lui et les étoffes qui lui tenaient lieu de carapace. Du bout de la langue, des lèvres, l’effleurant, elle parcourrait un chemin humide vertical jusqu’à ses tétons qu’elle goûterait, sucerait, lécherait, mordillerait très très doucement, les mains parcourant son dos, suivant la trajectoire de la colone jusqu’aux fesses qu’elle empoignerait. Sans qu’il ne puisse un seul geste de protestation, elle déferrait son pantalon, bouton après bouton, ou fermeture à glissière ouverte de haut en bas, le cas échéant. Là, au risque que quelqu’un vienne, qu’un collègue entre dans le bureau, elle s’avancerait jusqu’à lui, ferait tomber sur ses genoux le bleu de travail aux poches amples, une nouvelle fois, les yeux plantés dans les siens, elle caresserait son boxer, la taille, les cuisses, et puis, les points sensibles : le pénis, son gland, insistant pour le mettre au supplice, les fruits ronds de sa virilité, avec beaucoup de précision, les surlignant, les dessinant de bas en haut et de haut en bas, du bout des doigts et puis, à pleines mains... Elle le pousserait à bout...
Jeu 21 Déc 2006, 19:00 par dolce vita sur Les liaisons sulfureuses

De toutes mes forces

Je finirai par vaincre le charme
Qui fait tourner mes regards vers ton absence

Je me répéterai que dans ton cœur
Il n’y a pas de place pour moi

Je me dirai que les cris de
Que tu m’as faite pousser n’étaient qu’un jeu pour toi

Je me rappellerai que mes appels
Te dérangeaient au lieu de te réjouir

Je reconnaîtrai que tu es noir
Comme je suis blanche

Je me convaincrai
Que tu absorbes l’amour comme la nuit la lumière

Je ne mépriserai pas toutes les contradictions
Entre tes dires et tes actes, entre tes mots

J’entendrai toute ton ironie
Donner des coups de griffe à celle qui s’offrait.

De toutes mes forces, je t’oublierai...
Mar 12 Déc 2006, 20:35 par dolce vita sur Parler d'amour

Désirs

Je voudrais te serrer, te sentir et me perdre
Abandonnée, confiante, sur ta peau qui me cherche

C’est à toi que je pense, quand lovée dans mes draps,
mes mains si innocentes me conduisent au trépas

Petite mort, jaillissement, qui se laisserait railler
Serait-ce le firmament qui soudain m’apparaît

Je connais ce frisson suintant de liberté
Qui cherche ma raison éprouvant son acmé

Je ne veux pas renaître à ce monde englué
Laissez-moi disparaître et goûter le pécher

Je voudrais te serrer, me perdre et revenir
Un instant te toucher et crier de .
Ven 17 Nov 2006, 17:30 par jatea sur Un monde parfait

Complémentaire ou opposé ... mais pas ennemis

Le Toi du Moi

Je suis ton pile
Tu es mon face
Toi mon nombril
Et moi ta glace
Tu es l’envie et moi le geste
Toi le citron et moi le zeste
Je suis le thé, tu es la tasse
Toi la guitare et moi la basse

Je suis la pluie et tu es mes gouttes
Tu es le oui et moi le doute
T’es le bouquet je suis les fleurs
Tu es l’aorte et moi le coeur
Toi t’es l’instant moi le bonheur
Tu es le verre je suis le vin
Toi tu es l’herbe et moi le joint
Tu es le vent j’suis la rafale
Toi la raquette et moi la balle
T’es le jouet et moi l’enfant
T’es le vieillard et moi le temps
Je suis l’iris tu es la pupille
Je suis l’épice toi la papille
Toi l’eau qui vient et moi la bouche
Toi l’aube et moi le ciel qui s’couche
T’es le vicaire et moi l’ivresse
T’es le mensonge moi la paresse
T’es le guépard moi la vitesse
Tu es la main moi la caresse
Je suis l’enfer de ta pécheresse
Tu es le Ciel moi la Terre, hum
Je suis l’oreille de ta musique
Je suis le soleil de tes tropiques
Je suis le tabac de ta pipe
T’es le je suis la foudre
Tu es la gamme et moi la note
Tu es la flamme moi l’allumette
T’es la chaleur j’suis la paresse
T’es la torpeur et moi la sieste
T’es la fraîcheur et moi l’averse
Tu es les fesses je suis la chaise
Tu es bémol et moi j’suis dièse

T’es le Laurel de mon Hardy
T’es le de mon soupir
T’es la moustache de mon Trotski
T’es tous les éclats de mon rire
Tu es le chant de ma sirène
Tu es le sang et moi la veine
T’es le jamais de mon toujours
T’es mon amour t’es mon amour

Je suis ton pile
Toi mon face
Toi mon nombril
Et moi ta glace
Tu es l’envie et moi le geste
T’es le citron et moi le zeste
Je suis le thé, tu es la tasse
Toi la putain et moi la passe
Tu es la tombe et moi l’épitaphe
Et toi le texte, moi le paragraphe
Tu es le lapsus et moi la gaffe
Toi l’élégance et moi la grâce
Tu es l’effet et moi la cause
Toi le divan moi la névrose
Toi l’épine moi la rose
Tu es la tristesse moi le poète
Tu es la Belle et moi la Bête
Tu es le corps et moi la tête
Tu es le corps. Hummm !
T’es le sérieux moi l’insouciance
Toi le flic moi la balance
Toi le gibier moi la potence
Toi l’ennui et moi la transe
Toi le très peu moi le beaucoup
Moi le sage et toi le fou
Tu es l’éclair et moi la poudre
Toi la paille et moi la poutre
Tu es le surmoi de mon ça
C’est toi Charybde et moi Scylla
Tu es la mère et moi le doute
Tu es le néant et moi le tout
Tu es le chant de ma sirène
Toi tu es le sang et moi la veine
T’es le jamais de mon toujours
T’es mon amour t’es mon amour

Carla Bruni
Dim 15 Oct 2006, 17:45 par coeur lourd sur Histoires d'amour

Complémentaire ou opposé ... reste le "Nous"

Je suis ton pile
Tu es mon face
Toi mon nombril
Et moi ta glace
Tu es l’envie et moi le geste
Toi le citron et moi le zeste
Je suis le thé, tu es la tasse
Toi la guitare et moi la basse

Je suis la pluie et tu es mes gouttes
Tu es le oui et moi le doute
T’es le bouquet je suis les fleurs
Tu es l’aorte et moi le coeur
Toi t’es l’instant moi le bonheur
Tu es le verre je suis le vin
Toi tu es l’herbe et moi le joint
Tu es le vent j’suis la rafale
Toi la raquette et moi la balle
T’es le jouet et moi l’enfant
T’es le vieillard et moi le temps
Je suis l’iris tu es la pupille
Je suis l’épice toi la papille
Toi l’eau qui vient et moi la bouche
Toi l’aube et moi le ciel qui s’couche
T’es le vicaire et moi l’ivresse
T’es le mensonge moi la paresse
T’es le guépard moi la vitesse
Tu es la main moi la caresse
Je suis l’enfer de ta pécheresse
Tu es le Ciel moi la Terre, hum
Je suis l’oreille de ta musique
Je suis le soleil de tes tropiques
Je suis le tabac de ta pipe
T’es le je suis la foudre
Tu es la gamme et moi la note
Tu es la flamme moi l’allumette
T’es la chaleur j’suis la paresse
T’es la torpeur et moi la sieste
T’es la fraîcheur et moi l’averse
Tu es les fesses je suis la chaise
Tu es bémol et moi j’suis dièse

T’es le Laurel de mon Hardy
T’es le de mon soupir
T’es la moustache de mon Trotski
T’es tous les éclats de mon rire
Tu es le chant de ma sirène
Tu es le sang et moi la veine
T’es le jamais de mon toujours
T’es mon amour t’es mon amour

Je suis ton pile
Toi mon face
Toi mon nombril
Et moi ta glace
Tu es l’envie et moi le geste
T’es le citron et moi le zeste
Je suis le thé, tu es la tasse
Toi la putain et moi la passe
Tu es la tombe et moi l’épitaphe
Et toi le texte, moi le paragraphe
Tu es le lapsus et moi la gaffe
Toi l’élégance et moi la grâce
Tu es l’effet et moi la cause
Toi le divan moi la névrose
Toi l’épine moi la rose
Tu es la tristesse moi le poète
Tu es la Belle et moi la Bête
Tu es le corps et moi la tête
Tu es le corps. Hummm !
T’es le sérieux moi l’insouciance
Toi le flic moi la balance
Toi le gibier moi la potence
Toi l’ennui et moi la transe
Toi le très peu moi le beaucoup
Moi le sage et toi le fou
Tu es l’éclair et moi la poudre
Toi la paille et moi la poutre
Tu es le surmoi de mon ça
C’est toi Charybde et moi Scylla
Tu es la mère et moi le doute
Tu es le néant et moi le tout
Tu es le chant de ma sirène
Toi tu es le sang et moi la veine
T’es le jamais de mon toujours
T’es mon amour t’es mon amour

Carla Bruni
Dim 15 Oct 2006, 17:41 par coeur lourd sur Histoires d'amour

L' appartement

Je visite un appartement, c’est le premier, et ... le coup de foudre.

L’homme qui me le fait visiter me touche, mais, sans plus... pourtant, je le trouve attirant.

- " Mais qui? " me dit Delphine... je la regarde, elle me connait... je décide toujours.

Quelques semaines plus tard, l’ appart est mon Home, je revois l’homme ... et, bizarrement, me sens toute chose... (Pas facile à admettre pour une femme qui reprend enfin sa liberté!)... Quoique...

Il habite dans ma rue; à cette époque, je ne veux penser qu’à moi, ..., mais, le sais déjà là.

Je me " bats ", l’entend me demander " pourquoi as tu peur de moi ??? " ,
...................... ma voix intérieure :

" je ne vais quand même pas te dire à l’ instant que tu n’es pas celui qui m’aimera pour notre moment. "

Mais il m’invite. Et, comme une femme qui croit décider, je laisse flancher ma nuque contre son torse avant de lui dire " au revoir "... si seulement je n’avais pas ressenti ce qu’il avait en lui!!!... belle âme!

Nous nous sommes un peu rencontrés, à partir de cet instant.
Je n’ai que rarement vécu un rapport aussi libre, sans frontière, rencontre de son regard, quand il aimait je ne sais qui de par sa muse, tout en m’emmenant dans mes contrées qu’ils ne pouvait soupçonner. Le sentir endormi, près de moi, l’aimer. Et être réveillée en plein sommeil par des mains caressantes, un corps brûlant mouvant, un homme qui veut me faire l’amour, sans qu’il en ai conscience...

Cet espèce d’Olibrius est à tomber par terre, ... , blindé de défauts, mais si honnête; généreux avant tout parce que capable de paroles sincères, même si elles ne sont pas tendres, il veut être ce qu’ il veut bien donner ... à une connaissance, une maîtresse, son amour.

J’ai dormi quelques nuits dans ses draps, souvenirs aussi perçants dans le et la force de mes sentiments, que pourraient être mes sourires en retour, ou mes regards durs lorsqu’ il est en danger dans la rue de Draveil.

Et là... Je ne le regarde pas tendrement.
Jeu 12 Oct 2006, 23:31 par Chogokinette sur Le grimoire d'amour

Feria

Quelque fois, j’ai un peu honte de faire partie d’une espèce qui se délecte de faire souffrir. Plus je grandis, et plus je vois à quel point l’homme a besoin de se sentir puissant, usant de n’ importe quel moyen pour poser le doigt sur cette faim et son assouvissement.
Du plus petit au plus grand de notre instinct destructeur, je me pose là, ce lundi, devant Nîmes et son antre de calcaire, de sable rougi du sang de beautés à cornes, qui courageusement se battent … devant ce courage vain qui fait si à nombre d’entre nous et qui regardent.
Quelque fois, je ne suis plus humaine ; parce que j’espère que le taureau et le cheval ne seront point blessés, mais que l’homme fasse voltige, qu’il morde la poussière, souffre de sa propre condition avant d’être rappelé à ses neurones et ses hormones qu’il gère souvent de façon ridiculement petite.

Stéphanie Auger. En Mai 2005, un jour de Pente pas ascendante, en ce qui concernait certains autres...
Jeu 12 Oct 2006, 19:19 par Chogokinette sur Un monde parfait

Je l'aimais

Bon ben c’est mon premier texte enjoy it or not.


C’est en marchant sur les quais de Seine que je l’ai rencontrée. La chevelure brune dans le vent, la peau matte, les yeux verts, elle était belle. Le soleil couchant teintait l’eau d’un reflet doré, un léger vent faisait voler les feuilles d’automne. Je me décide à lui parler, je demande une cigarette mais elle ne fume pas. Je ne sais pas pourquoi je perds mes moyens, je souris bêtement, je bafouille, je regarde mes pieds n’osant affronter son regard. Elle se demande ce que j’attends mais elle sourit finalement. Ce sourire, ô ce sourire, cette sorte de sourire que sont parfois les fleurs au milieu d’herbes graves, cette sorte de sourire qui font que le temps s’arrête, cette sorte de sourire qui vous fait perdre la tête. Je m’assoie timidement à ses côtés et nous parlons. Nous parlons encore et encore, de tout et de rien, du beau temps de la pluie, des amours, des ennemis, suis je lucide ou atteint de folie, je tombe amoureux, ô funeste ennemie !Comment pourrais-je la quitter, celle que j’aime, ma destinnée ? J’ose alors lui demander un numéro où je peux la rappeler. Elle accepte, je suis heureux, je pourrais peut-être la revoir, et ce tout petit espoir, rend ce monde merveilleux.

Arrive, plus tard, la concrétisation de mes espoirs, enfin je vais la revoir. Le premier rendez-vous, celui qui te fait à la fois si peur et si , celui qui fait battre ton coeur si fort, si fort. Celui qui accélère ta respiration et rend tes mains moites, celui que tu attends et redoutes à la fois. La place St michel - où veille l’ange Gabriel, où le bruit de la fontaine berce les artistes - est le lieu où je la reverrai. Je la vois, elle me voit, elle sourit, je flamboie, elle s’avance, mon coeur bat, je l’aime et je ne sais pas. Je ne sais pas si c’est réciproque, je ne sais pas si elle m’aime ou pas, ô amour tu me tueras, ô toi comble de l’union de la folie et de la sagesse. Je lui fais la bise, sa peau est si douce, son parfum ô son parfum, les parfums sont les sentiments des fleurs et le sien fait battre mon coeur, mais comment décrire le monde des odeurs? Je ne le sais pas. Je suis amoureux, étrange bonheur malheureux. Nous marchons, nous parlons, nous dînons et nous remarchons. Je sens des goutes de pluie sur mon visage, elle ouvre son parapluie, je me rapproche. Je me perds dans l’océan de ses yeux, elle les ferme, je me rapproche encore, j’ai mal aux côtes à cause de mon coeur, je sens son souffle chaud puis doucement nos lèvres se touchent, humides et douces nos langues se frolent puis s’unissent, unissant de même les deux êtres, les deux coeurs, les deux âmes que nous sommes. Je l’aime. Le sablier s’est arrêté, la terre ne tourne plus, les étoiles ne brillent plus il n’y a qu’elle. Je la regarde, les moindres petits défauts de son visage ou de ce qu’elle représente sont devenus des qualités. Je dois la quitter ce soir mais j’ai hâte de la revoir. Sentiment de bonheur indescriptible, joie inextinguibe, je l’aime, je l’aime, je l’aime.


Je la revois souvent maintenant, je lui consacre mon temps, ce que je suis, ma vie. Je l’acceuille ce soir dans mon humble demeure. De jour en jour, sa beauté grandit, elle est belle, elle m’éblouit. Nous buvons, nous parlons, je l’embrasse, je l’aime. Elle me prend par la main et m’enmène vers le lit. La lumière d’un lampadaire tamise la pièce, je tremble comme une feuille, elle s’allonge. Je me sens mal, je vais exploser. Je m’allonge à ses cotés, elle passe sa main dans mes cheveux, je sens le désir brulant dans mes veines. Mes tempes boudonnent, je brule.Nos langues s’unissent, je passe ma main sur son corps, j’ai des frissons.Je passe ma main sous son chemisier, elle gémit. Elle me caresse le ventre puis descend lentement. Son souffle chaud sur ma nuque, son parfum m’ennivrent. J’ai du mal à respirer. J’ai chaud et poutant je frisonne. Je déboutonne son jean, et doucement, doucement je glisse ma main vers son bas ventre. Je la caresse, elle gémit encore. Je sens son sexe humide et chaud. Je l’embrasse encore et encore. J’embrasse sa nuque, ses seins, son sexe, je l’aime, je l’aime, je l’aime. Nous sommes nus à présent, je sens ses seins contre mon torse. Mon sexe contre le sien, je la pénétre lentement. Mes bras tremblent, je tremble, elle me sert contre elle si fort. Je vais et reviens en elle au rythme lent d’une mélodie depuis longtemps oubliée. Je l’embrasse. Je respire vite, très vite, le monte, monte, encore et encore, et c’est l’explosion, le loup hurle, la mélodie culmine, moment si bref et si fort pourtant, union sacrée à son paroxisme. Union ultime de nos êtres, de nos âmes, de nos vies. Je m’allonge à ses côtés, je la regarde, elle me sourit. On ne dit rien les mots sont inutiles. Après un long moment, elle s’endort. Je la regarde toujours, je l’aimerais toujours. Merci.

Un mois passe, puis deux, arriva alors ce jour maudit par les dieux. Hermes m’apporta le message malheureux : elle me quitte. Son coeur bat pour un autre ; le mien s’est arrêté. Ah douleur non encore éprouvée, poignardé de l’intérieur, je meurs. Je souffre, je hurle à la mort pourquoi, pourquoi? Pourquoi elle, source de tant d’amour me cause tant de souffrance? Tourments indescriptibles, rage innexprimable, désespoir insurmontable. Je revois son visage, son souvenir me hante : comment vivre après une telle souffrance et cette soufrance est sans partage. Je noie mon malheur dans l’alcool dans une pièce autrefois joyeuse et aujourd’hui si triste. J’allume la radio et entends "What a wonderful world" de Louis Amstrong. Ironie du sort, les dieux me maudissent et je les maudis. Une lame de rasoir entre les mains je pense à elle. Une gorgée d’absynthe pour ne pas souffrir.
I see trees of green, red roses too
I see them bloom for me and you
And I think to myself what a wonderful world.
Une autre gorgée, ma trachée brule, je fais un essai, la lame pénétre la chair de mon poignet. Le sang coule, j’hurle, je pleure. Une autre gorgée encore une.

I see skies of blue and clouds of white
The bright blessed day, the dark sacred night
And I think to myself what a wonderful world.
Ma vision se brouille à cause des larmes et de l’alcool. Je réenfonce l’acier dans ma chair, j’ai coupé une veine cette fois, le sang gicle sur ma chemise. Je contemple mon poignet posé sur la table au milieu de mon sang. Une autre gorgée encore une.
The colors of the rainbow so pretty in the sky
Are also on the faces of people going by
I see friends shaking hands saying how do you do
They’re really saying I love you.
Je n’ai plus de force, je ne vois presque plus. J’ai perdu trop de sang, je crois. Ma tête devenue trop lourde commence à pencher, puis tombe sur la table dans le sang, je pleure. Un dernier effort, je reprends la lame mais cette fois je coupe un tandon puis je rencontre l’os. J’ai du sang dans la bouche. Un dernier effort pour une dernière gorgée je meurs. Adieu je t’aimais.

I hear babies crying, I watch them grow
They’ll learn much more than I’ll never know
And I think to myself what a wonderful world
Yes I think to myself what a wonderful world.
Mar 10 Oct 2006, 20:50 par Evidance sur Histoires d'amour

L' echappe de nos mains

Il existe un instant, quand on est fragile et pur, qui nous enveloppe, nous protège.

Je pense que tu l’ as connu, que tu le connais trop. Et, par cela, tes voies sont escarpées, ta démarche incertaine, tu avances, doucement avec tant de vertiges que j’ ai frôlé ta main sans la saisir jamais, … car si j’ avais plongé, là, du haut du rocher, tu aurais pu me tuer. La pression d’ une main, d’ une mauvaise attache dans un saut aussi grand peut être fatale, un simple décalage, et, bref, c’ est le gadin.

J’ ai aimé ce vertige, ce contretemps, cette envie de vivre à partager ce qui pourtant ne serait qu’ éphémère dans le pour toi, je suis cela, certes, mais ma tête reste là, sur terre et dans ma rivière … alors ... clin d’ oeil, tétard! c’ est moi qui mène le cours! ... tu peux me parler voyages, partir au bout du monde, tu ne veux pas construire, ne serait ce qu’ une case pour faire guise d’ école, ne serait ce qu’ un arbre pour faire l’ ombre, un jour, pour le vieux qui s’ endort, ne serait ce qu’ une marre pour qu’ une bête s’ y abreuve …. Bref, rien! rien, à part toi et ton incertitude de par un idéal qui n’ a pas de futur.

Je ne suis pas stérile, et ne ferai jamais corps avec ce qui est sec tellement il a soif de choses enfouies en soi et qu’ il faut écouter pour savoir aimer.

Il existe un instant, quand on est fragile et pur, qui nous enveloppe, nous protège, et moi, je suis dedans.
Lun 09 Oct 2006, 19:53 par Chogokinette sur Les liaisons sulfureuses

D'autant plus ...

Que je pars réellement à Tokyo
Et ils risquent de me faire car étant un vrai clown
Je ne manquerai pas de les faire RIRE

Bonne soirée à Tous, Sur N ’ importe quelle Étoile.

Fannie.

aime
Dim 08 Oct 2006, 19:29 par Chogokinette sur Amour internet

L'amour, c'est quoi ? grande interrogation ...

Mes amours passagères,
N’ont pas toujours étaient d’enfer ...
( poème passéiste sur mes conquêtes et le sexe ... sniff! )

Je dois être d’un autre âge,
Où les femmes étaient soumises et sauvages.
D’une époque aussi lointaine que l’âge de fer.
Où il suffisait de s’aimer pour le faire ...
Cet âge, aujourd’hui me rend amère.
Où est passée cette époque éphémère.

Toutes autour, sont devenues sages.
Où son mes jolies conquête de passages.
Sont elles devenues responsables et austères ?
Ont elles peur à ce point de la misère ?
Qu’il faille leur montrer notre bien être
Et bien paraître, tout cela m’exaspère ...

Au risque de ne pas paraître très sage,
Je rêve de conquêtes de mon âge.
Où les femmes infidèles et légères,
S’offriraient tous les s en pleine la lumière !
Sans tabou ni retenue, que celle de la chair.
Sortant de l’ombre et des valeurs monétaires !

Je suis prêt à offrir du de mes mains
De ma bouche et de mes reins
Plutôt séduire, quitte à déplaire,
Que se battre et croiser le fer.

Sans mensonges, à qui lira ce message
Je propose mes talents aux massages
Sans contrepartie financières,
Et sans arrière pensée grossière,
Juste comme il se doit, avec les manières.

Surtout ne me classer pas anthropophage
Moi qui suis à l’aube d’un grands âge
Je suis encore vert et prêt à le faire
Et malgré mes envies passagères
Me voilà condamner à battre le fer ...
Sans amour, dans un monde froid et austère ...
Jeu 05 Oct 2006, 20:13 par coeur lourd sur Histoires d'amour

Contre toi je m’enlace tendrement et amoureusement

Tous deux entrelacés sous la couette
Nos gestes délicats tremblent de cette douce passion sans mots
Et mon cœur abîmé glisse sur ton cœur de velours si pur
Mon corps brûe de mille feux contre ton corps si chaud et si beau.

Ta douce main glisse dans le creux de mon ventre
La mienne sur le rythme des battements de ton cœur
Tous deux serrés pour que le froid n’y entre
Notre amour dégage tant de chaleur intense.

Contre toi je m’enlace tendrement et amoureusement
Je n’ai plus peur du monde autour de moi
Je suis comme ensorcelée par le temps de ton corps
Tout doucement je m’abandonne à toi.

Douces caresses longs baisers langoureux d’amour
Fondus avec toi dans l’obscurité révélatrice
Nos peaux sont tant humides et glissent autour
De nos corps mûrs par ce désir love.

C’est si tendrement que tu chuchotes
Quelques paroles éblouies de nous
Nos deux corps brûlent comme des bouillottes
Ce flot d’amour est un si doux.

Ces quelques mouvemenst imperceptibles
Qui donnent au corps un sacré
C’est toi et moi, c’est toi en moi, sensibles
Ce que tu m’offres est ton amour nacré.

Ici je suis si bien, je t’aime tant
Que ce moment est un délice en or
Et quand sa fin est là, quelques instants
Plus tard, blottis d’amour, on se rendort
L’un contre l’autre en ne voulant plus être séparés …

aime
Sam 23 Sep 2006, 23:19 par joullia sur Parler d'amour

En d'autres mots.

Il y a les mots cadeaux, pleins de tendresse
qui rendent à l’amour ses lettres de noblesse.
Il y a les mots fous, les "je t’aimes" voluptueux
qui forment à eux seuls, le langage des amoureux.
Il y a les mots osés, murmurés au summum du
des fantasmes inavoués qui se dessinent dans les soupirs.
Il y a les mots menteurs, qu’on prononcent quelquefois,
pour avoir moins peur, et se leurrer parfois...
Et puis il y a tes mots à toi, tantôt ombres, tantôt lumières
c’est au son de ta voix que se nourrissent toutes mes chimères.
Mer 20 Sep 2006, 22:56 par syolann sur Mille choses

Une goutte de parfum

Une douce odeur de jasmin
Sur ta peau de satin
Révèle en moi un désir extreme
Une exigence de infini.

Déposant sur mes mains
Une goutte de parfum
J’enduis damour et de tendresse
Ton corps qui paresse

Imprégnant de ses odeurs
De ce geste la douceur
Glissant sur ma peau tiède
Je clos mes yeux sur ce rêve

Je soupire de bien être
De goûter à cette caresse
Sentir mes doigts danser
Sur ta peau ensoleillé

Mille pensées me trouble
Je les revoie en boucle
Tes doigts sur mon ventre
Virevoltants, soupirants

Ce touché de mes doigts
Me mettent en émoi
De ce corps enivrant
A mon désir conquérant.

Je sens ce souffle brûlant
Comme le vent d’un désert
Sur ma nuque offerte
De ton baiser dévorant.

Odeur passion, odeur suave
Fais nous vivre ton extase
D’une goutte de nos larmes
Dans le de nos âmes.
Mar 12 Sep 2006, 01:14 par joullia sur Parler d'amour
Page 16 sur 30 Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 15, 16, 17 ... 28, 29, 30  Suivante

Ecrire sur plaisir

Ecrire sur plaisir Marquise de la chaussée Lunaire, Hommage (2), De toutes mes forces, Désirs, Complémentaire ou opposé ... mais pas ennemis, Complémentaire ou opposé ... reste le "Nous", L' appartement, Feria, Je l'aimais, L' echappe de nos mains, D'autant plus ..., L'amour, c'est quoi ? grande interrogation ..., Contre toi je m’enlace tendrement et amoureusement, En d'autres mots., Une goutte de parfum,
Il y a 436 textes utilisant le mot plaisir. Ces pages présentent les textes correspondant.

Bonne lecture !

Derniers textes

Livres recommandables

Le baton et la carotte
Esparbec
La Musardine
L'eau à la bouche
Anne Bert
Pocket
Tes désirs sont des ordres
Eric Mouzat
J'ai lu
Homo erectus
Tonino Benacquista
Gallimard
Dictionnaire des idées suggérées par les mots : trouver le mot juste
Paul Rouaix
Le Livre de Poche
Libérer son écriture et enrichir son style
Pascal Perrat
Editions Victoires
La femme de papier
Françoise Rey
Pocket
Ecrire, un plaisir à la portée de tous : 350 techniques d'écriture créative
Faly Stachak
Editions d'Organisation
Le bandeau
Jean-François Mopin
J'ai lu
Proposition perverse
Guillaume Perrotte
Pocket


Retrouvez toutes nos bonnes lectures sur : La boutique des âmes tendres

La citation d'amour

La raison n'est pas ce qui règle l'amour.

Molière.

Qui est en ligne ?

  • Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
  • La date/heure actuelle est Lun 24 Nov 2025, 03:09
  • Nos membres ont écrit un total de 4446 textes
    Nous avons 1234 membres enregistrés
    L'utilisateur enregistré le plus récent est brancher
  • Il y a en tout 43 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible, 43 Invités et 0 Bots   [ Administrateur ]   [ Modérateur ]
  • Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 543 le Dim 05 Oct 2025, 19:42
  • Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun
    Bots : Aucun
  • Ces données sont basées sur les utilisateurs actifs des cinq dernières minutes
  Connexion
Nom d'utilisateur:
Mot de passe:
Se connecter automatiquement à chaque visite