Appréhensions

J’appréhende la peur, la colère et le froid,
Ton regard silencieux qui me tient loin de toi.

Mais le vent noir de la folie
Soufflant son ire sur nos vies
La voie d’amour en devient sombre
Et de nos coeurs pleurent des ombres.

J’aimerais tant t’aimer encore
Te voir paisible quand tu dors,
Te dire ces mots que je dois taire
Pour ne plus invoquer l’enfer.

Les serrés font moins saigner
Que deux trois mots non prononcés.

J’appréhende la peur, la colère et le froid,
Mon regard silencieux qui te tient loin de moi.
Mar 10 Avril 2012, 08:35 par Epiméthée sur L'amour en vrac

La perfection naît de l'amour

J’ai grandi. La vie a passé. Les ennuis. Les combats. Aujourd’hui, je sais qui je suis, où je vais, qui je veux à mes côtés, ce que je ne veux pas, ce qui compte dans ma vie.
Les chimères, éradiquées… Les souffrances aussi et il y en a eu. Du pain noir j’en ai mangé ma part parfois mêlée de larmes d’autres les serrés mais je n’ai pas abdiqué. Il y en aura d’autres, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et c’est aussi ce qui fait goûter la quiétude d’un havre de paix. Les illusions ? Perdues, jusqu’à la dernière. La liberté est aussi à ce prix.
Parfois, je me sens – encore – trop vieille pour ce monde, avec pourtant des rires d’enfant devant l’univers. A contrario, le pusillanime, les passe-droits, les esprits étriqués, le mensonge, le népotisme, le manque de bonté, de générosité, d’esprit d’équipe, de coeur ; je regarde cela comme étonnée de ce que je découvre, avec les yeux écarquillés sur un monde que je ne reconnais pas. Pourquoi ? A quoi bon ? Tout cela je l’abhorre. Pourquoi s’avilir ainsi ?
Je suis fière, fière de moi, oui, fière de la femme que je suis devenue, une « warrior » certes toujours, mais aussi cette dolce vita, oui, qui s’émerveille devant la bonté, l’amour, la bravoure, l’intégrité, la générosité, la grandeur d’âme, la beauté, la douceur, l’amitié. Une femme qui réinvente l’amour et le merveilleux, qui veut habiller d’or le plus sombre des jours, qui croit envers et contre tout doublée d’une révoltée qui n’acceptera jamais l’inacceptable. Même si parfois elle lève les yeux vers le ciel et Lui reproche son mutisme et son indifférence quand le monde souffre : il y a tant de mystère mais c’est aussi cela la vie. Le doute en fait partie.
J’ai eu, j’ai la chance merveilleuse de rencontrer des personnes uniques (qui ne l’est pas, malgré tout ?!) sur ma route, connue ou inconnue mais qui n’en étaient pas moins grandes intérieurement, avec une intelligence, une insoumission à la connerie ambiante, une spiritualité qui ne devait rien à une quelconque religion, elle les transcendait le cas échéant toutes. Des esprits libres. Libres de vivre et d’aimer. Libre de croire et d’avancer. Libres mais jamais indifférents aux autres. Un phare dans la foule.
Nous avons tous autant que nous sommes un devoir : être heureux ici et maintenant, mais jamais en écrasant les autres et la possession ne fait rien à l’affaire ; une âme qui s’élève élève les autres sur sa route !
Je vous aime, âmes simples, cœurs d’enfants, je vous aime, vous, les exploités, les mal-aimés, les harassés de la vie, vos mains sont écorchées et vos cœurs saignent mais si votre âme est pure, si vos fronts sont blancs : quel trésor êtes-vous. Le plus beau, le plus digne de tous, le plus précieux, le plus aimable.
A toi, Henry, mon frère Sud-Africain, qui mets dans chacune de tes photos tant d’esprit et tant d’Amour. Chacune de tes paroles est une bénédiction. Toi qui a été méprisé, tu aimes encore plus fort et ton cœur est bon ; tu regardes la couleur du cœur pas la couleur de peau.
Je t’aime, oh, mon frère, qui ne joues ni les victimes ni les bourreaux et qui te relèves par la force de ta volonté.
Je t’aime, oh, toi, qui regardes le monde avec la tendresse d’un père et la clémence d‘un dieu. Toi pourtant qui ne fais pas de compromis avec les actions nuisibles et les mauvais pas…
Je t’aime, toi, mon père, qui es parti trop tôt, qui avais l’humilité d’un pauvre et la grandeur d’un roi.
Je vous aime, vous, mes fils, jeunes arbres qui regardez vers demain avec dignité et courage…
Jeu 02 Juin 2011, 18:16 par dolce vita sur Un monde parfait

Le temps autant

On n’a plus vingt ans
A quoi cela nous sert
De nos qui se serrent
Sur des regrets d’antan

On n’a plus vingt ans
Et le goût de l’amer
D’avoir si tôt souffert
Dés l’âge du printemps

On n’a plus vingt ans
Mais mon cœur est ouvert
Je n’ai plus de colère
J’ai l’esprit d’un enfant

On n’a plus vingt ans
Comme un nœud de vipères
Dans nos corps s’opèrent
Tant de bouleversements

Si on avait vingt ans
Si c’était à refaire.......
Jeu 13 Jan 2011, 19:34 par orev02 sur Mille choses

Rira bien qui rira le dernier !

Je refuse le retour violent du poids sur ma poitrine. La partie serait terminée et j’aurais perdu. Continuez de vous prendre au sérieux. Du haut de ma tour en sursis ça m’indiffère franchement.

Et il cri, jusque dans mes poumons, jusque dans mes pores, jusque même dans mes reins et mon sang.

Étouffe-moi si tu peux.

Petit, soit mon reflet difforme. Tu es le maître, la vie est un combat et j’aime tant perdre que gagner. Je joue avec mes , avec mes petits , mes petites mains d’enfants. Je frappe sur le piano, je frappe sur la table, je frappe sur les garçons et ils rient, ils rient et disent que je n’ai pas de force.

J’ai connu des garçons tu sais, qui jouaient sur les mots, rien dans le pantalon. Et pire que tout bien sur, le fameux révolver chargé au bout d’une langue.

J’ai connu des enfants qui d’un seul regard dur m’ont fait tomber à genoux. C’est vrai, c’est vrai que sous le joug des belles hypocrites, je ne suis plus rien. Je baisse la tête et acquiesce.

C’est vrai, je suis vassale des moindres filles de rien, pourvu qu’elles aient l’allure.

Mais par-dessus tout, je hurle et je respecte les filles si dures, si belles, celles qui tendrement franches lacérant ma fierté, sont pures et vérités.

Sur leurs cheveux dorés, sur leurs peaux sales, sur leurs cuisses déjà usées et ces regards qui brûlent, qui me consument. Les femmes, les vraies à qui je tiendrais tête encore, égales pire ou meilleures, qu’importe tout est semblable et contradictoire.

Le paradoxe d’un enfer que j’adule et comprends, sur lequel éternellement je cracherais des larmes, des mots, des armes.

Suis-moi, je t’en supplie, dans ma tête, dans mes doigts. Il y a des hommes, des femmes qui n’ont encore rien vu, rien sentis, rien compris.
Qui demandent l’enfance, la saleté et le drame.
Qui demandent le luxe, le faux et le parfait.
Qui demandent tout et tout, le mélange des couleurs. Pour arriver à quoi ? Pour n’arriver à rien, à rien et pour finir. Mais rien, non ne finis jamais. On ira danser, on ira danser, tu m’emmèneras danser, tu m’emmèneras danser loin et encore plus loin.
J’en ai jamais assez, je pousserais à bout, à bout, toujours plus loin.

De la flamme sur mon corps encore, dans les flammes toujours, du feu, des vagues et du vent, les rafales que j’embrasse dans mes bras, je suis salée et dure. Je suis faible, si faible, que rien ne m’arrête, que rien ne m’empêchera, rien, rien, rien.

Suis-moi, moi je t’accompagnerai, je te suivrais la nuit, la nuit dans les rues. Cigarettes au bec, mégots ramassés et alcool suintant, dans le sale, dans le propre, la misère, la richesse. Je suis omniprésente, je suis ambivalente et rien, non ne m’arrête.

Je n’ai de scrupules, ni d’envies que les vôtres, que vos âmes, que vos vies, vos images, vos yeux. Vous les petits enfants, vous les jeunes innocents.
Sam 03 Juil 2010, 13:51 par Calyco sur L'amour en vrac

Journal du néant

En espérant que ça vous plaise. =) Je ne poste qu’un petit peu du début, parce que je sais que les pavés ne donnent pas forcément envie de lire, mais j’en ai beaucoup plus si ça vous plait. Sinon, bah tant pis pour moi =)


PARTIE I : HIVER

"Just break the silence cause I’m drifting away, away from you."
(MUSENew Born)

Chapitre 1 : Décembre

Je m’appelle Maël, j’ai 22 ans et je vais mourir. Je sais, je ne devrais pas commencer par vous parler de ça. Sois parce que je ruine tout le suspens, sois parce que vous n’avez aucune envie de vous taper les délires dépressifs d’un cancéreux, et quelque part je vous comprends. Mais le fait est que je vais mourir, alors je préfères le dire tout de suite. Je ne sais pas encore quand, peut-être très bientôt, peut-être pas, mais la menace est là, plane au dessus de ma tête et noircie encore un peu plus le ciel déjà gris de Paris. Je vais mourir à cause d’un mot qui ne me disait rien avant. C’est dingue comme un seul mot devient menaçant alors que vous ne l’aviez jamais entendu auparavant. Et ce mot que vous ne connaissez pas, il vous parait pourtant déjà si familier, comme si vous aviez toujours su qu’il était là au fond de vous à attendre qu’on le révèle. Non, je n’ai pas été plus surpris que ça. Je ne saurais pas vous expliquer comme ça mais c’est comme si avant que ce mec chauve m’annonce son diagnostic, je savais que j’allais mourir comme ça. Un pauvre mec que je ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam mais que j’ai hais au premier regard. Et encore plus quand il m’a annoncé que j’étais malade. "Ce que j’ai a vous dire n’est pas facile". Arrête ton cirque, mec, la raison pour laquelle je dois t’appeler "docteur" est que tu annonce une mort certaine dans les six mois à venir à vingt personnes par jour. Je n’ai jamais trop compris cet aspect là de notre société. Comme le reste d’ailleurs....
J’ai appelé Andréas. Il a décroché en quelques secondes et l’imaginer pendu à son téléphone m’arracha un sourire malgré moi.

"Alors ?
- Bonjour, ça va merci et toi ?
- Déconne pas Maël, qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Myélome.
- ...
- Commence pas à faire le mec triste, tu sais même pas ce que ça veut dire.
- Je fais pas le mec triste, je fais le mec qui a pas compris.
- Un cancer des os.
- ...
- ...
- Là, je fais le mec triste, tu sais...
- ...
- Maël ?
- Hum ?
- Qu’est-ce qui va t’arriver ?
- Chimio et autres traitements qui vont bousiller mon corps et mon cerveau.
- Maël ?...
- ...
- Tu vas mourir ?
- ...
- Tu... tu vas mourir ?
- Les taux de guérison sont faibles, Andréas.
- ...
- Je ne rentrerais pas ce soir, j’ai besoin de faire le point. Seul.
- Maël..."

J’avais déjà raccroché. Je savais que si je l’écoutais encore, je serais rentré, et je ne pouvais pas le voir maintenant, vraiment pas. J’ai marché. Je voulais attendre la nuit. J’ai toujours préféré pleurer la nuit. Question de pudeur peut-être. J’ai marché dans Paris et je redécouvrais la ville. Des bâtiments immenses, hostiles, froid. Des gens ternes, le visage fermé, les yeux vides et la tête rentrée dans les épaules pour échapper à la morsure du froid.
J’avais envie de hurler après eux. Une envie viscérale, dévastatrice, qui m’arrachait les boyaux alors que je la contenais, les mains serrées en dans mes poches. Je voulais leur hurler de vivre, d’ouvrir les yeux et de regarder autour. Le monde n’est pas si dégueulasse qu’il voudrait nous faire croire, vraiment, alors regardez, vous trouverez peut-être quelque chose pour éclairer votre quotidien et afficher un sourire sur vos tronches, mais non, vous faites la gueule parce que vous avez raté votre bus et que le RER A est encore en grève. Vous avez passé une sale journée alors le monde entier va ramasser ce soir pour ce que votre patron vous a fait endurer. Vous faites la gueule, vous marchez sur les pieds de votre voisin sans vous excuser et vous vous en moquez. Vous lui cracheriez à la gueule si vous pouviez. Mais votre vie ne s’arrête pas pour ça, non, je vous jure que non. Vous pourriez ne pas avoir de travail, pas de patron pour vous ennuyer, et Kévin et Vanessa n’aurait pas leur téléphone portable dernier cri. D’ailleurs, ils n’auraient probablement pas à manger et vous vivriez tous dans un appartement minuscule. Vous pourriez aussi avoir 22 ans et apprendre que vous avez un cancer.
La nuit tombait enfin et j’arrivais presque. Quand j’arriverais, tout serait parfait. J’allumais une autre cigarette et tournait sur le quai des Grands Augustins. La lumière du soleil laissait doucement place à celles de la ville et une idée à traversé mon esprit. "Je suis un presque-réverbère." Quel poète, me direz-vous. Les réverbères sont des papillons de nuit recyclables, vous savez. Ils meurent chaque matins et renaissent chaque soir. Ils sont les espoirs futiles des paumés de mon espèce, l’espoir mort-né que demain sera plus beau qu’aujourd’hui. Ce soir, ils ne veulent plus rien dire pour moi, et ça ne sera plus jamais le cas. Je suis un presque-réverbère qui ne renaitra pas demain. Je suis un papillon qui ne finira pas la nuit. Demain aurait été plus beau qu’aujourd’hui. Peut-être pas.
Quelque taches sur les poumons plus tard, j’arrivais. Le Pont Neuf me faisait les yeux doux et les passants me regardaient d’un sale œil. Qui était donc ce type mal rasé avec ses yeux rouges et son écharpe ridicule qui venait leur gâcher la vue ? Surement un alcoolique de plus qui pleure parce qu’il a l’alcool triste. Quoi que, regarde ces cernes, c’est peut-être un héroïnomane en manque. Tu crois qu’on devrait partir avant qu’il nous agresse ? Je n’agresserais personne messieurs dames, ne vous inquiétez pas pour ça. Par contre je vais rester un peu vous ruiner la vue, mais je me moque de ce que vous en pensez. Et puis mon écharpe n’est pas ridicule, elle est orange, et elle est à Andréas. Elle sent la vanille et l’après-rasage, et si vous saviez comme elle sent bon. Si j’avais du choisir une seule chose à cet instant, ça aurait été ses bras autour de moi, ses lèvres dans mon cou, son odeur partout. Son souffle qui me rend dingue sur ma peau glacée.
Au milieu du pont, j’enjambais la pierre et m’asseyais les jambes dans le vide. Non, personne ne vint me dire de m’enlever de là, que c’était dangereux. Vous savez, les gens voient ce qu’ils veulent voir ici, et on a d’autre choses à faire un jeudi soir de décembre que de jouer les psy avec les suicidaires du Pont Neuf. L’eau froide courait en silence sous mes pieds. Une autre cigarette, la dernière. Le vide glacé. De la fumée brûlante. Et puis plus rien.
Mar 23 Fév 2010, 02:15 par June sur Histoires d'amour

Pas de retour. chapitre 6

Chapitre 6

Le minibus de marque japonaise qui les transportait au stade Toa Payoh ressemblait à un véhicule futuriste aux yeux des français, plutôt étonnés et curieux. Mais le trajet ne dura que 15 minutes ; ce qui ne laissa pas, aux enfants, le temps nécessaire de découvrir et tester tous les gadgets à disposition des voyageurs.

L’organisation du tournoi avait octroyé un horaire d’entraînement décent aux athlètes de Patrick : de 10 heures à 14 heures.

La salle, surmontée de gradins, était divisée en 4 parties pour permettre les entraînements simultanés mais aucune cloison n’avait été installée. En conséquence, tous les athlètes pouvaient s’observer mutuellement. Patrick n’en était pas choqué car cela se passait ainsi dans la plupart des cas ; il préférait, même. Pas uniquement parce que ça facilitait son travail d’étude des adversaires éventuels mais aussi parce que les sportifs avaient l’occasion de lier connaissance et, pourquoi pas, de se faire des amis venant des quatre coins du monde. Le délégué les conduisit à leur emplacement. Rien ne manquait pour conduire une bonne séance : le tatamis réglementaire, bien entendu, mais aussi deux sacs de sable pour travailler la puissance, des raquettes de frappe pour la précision, des pattes d’ours plates pour la vitesse, des cordes à sauter, des plastrons et des casques. A côté du tapis d’entraînement, trônaient deux appareils : l’un dédié au travail de souplesse et l’autre – très complet – spécifique à la musculation.

Patrick Brun expliqua à sa troupe les objectifs de l’entraînement général et les travaux spécifiques qu’il prévoyait pour chaque athlète. Apres cette introduction, les premiers mouvements débutèrent. Ses élèves étaient concentrés. Avec satisfaction, il les sentait entrer petit à petit en « mode tournoi ».

Apres une heure d’échauffement, suivi des actions de base pieds et , il leur accorda une pause de dix minutes. Tout le monde en profita pour se désaltérer et regarder les autres préparations. Arthur, accompagné de Mathilde, se dirigea vers le coin des Australiens, à l’autre bout de la salle. Les deux adolescents étaient tout de suite impressionnés par le nombre d’athlètes ; ce qui n’avait pas l’air de perturber l’organisation de la session en cours. Arthur remarqua que, malgré la concentration de chacun, les athlètes paraissaient « cool », même durant l’effort. Patrick s’approcha de lui :
- Tu vois celui qui travaille ses coups de pieds arrière crochetés ? C’est l’adversaire potentiel dont je t’ai parlé.
- Wouah ! Plutôt balaise, le gars !
- Oui. Et je pense qu’il va combattre pour mettre ses adversaires K.O. le plus vite possible. Regarde ses « back hooks ». Si tu dois le rencontrer, il va falloir se méfier de cette technique. Il ne doit certainement pas la répéter inlassablement sans raison…
Patrick les quitta pour aller observer les Thaïlandais.
Arthur continuait d’observer l’Australien attentivement. L’adolescent admirait la vitesse avec laquelle ce dernier se retournait avant de décocher son coup de pied à cinquante centimètres de la cible puis de ramener son talon dessus en un violent impact.
- Il est vraiment très bon ! confirma Mathilde.
- Ouais… Je comprends, maintenant, pourquoi il est déjà dans l’équipe olympique. Si je dois le combattre, j’ai intérêt à éviter ses « back hooks » sinon c’est le K.O assuré.
A ce moment précis, le coach de l’hémisphère sud proposa une pause, acceptée avec joie par ses élèves. L’adversaire potentiel d’Arthur prit un Gatorade dans la glacière et se dirigea vers les deux Français. C’était le prototype de l’idée du jeune surfeur Australien que l’on se faisait plus au nord : les cheveux longs, blonds, les yeux bleus, le sourire engageant, les dents blanches et le visage hâlé.
- Salut ! Vous parlez anglais ?
- Salut ! répondit Arthur. Oui, on parle anglais. Je m’appelle Arthur et voici Mathilde.
- Enchanté, les gars ! Je m’appelle Josh.
Apres cette introduction sans chichi, les 3 jeunes discutèrent avec plaisir jusqu’à ce que Patrick rappelât ses ouailles pour la deuxième partie de l’entraînement.
- C’était super de vous connaître ! fit Josh avec un sourire franc. Comme on est encore ici pour une semaine, on aura l’occasion de se revoir et, pourquoi pas, de faire la fête après le tournoi. OK ?
- Ca serait génial ! répondit Arthur.
Apres un dernier salut de la main, Mathilde et lui se dirigèrent vers leur coin.
- Il est vraiment cool, ce gars ! s’enthousiasma-t-elle.
- Ouais, très sympa ! En plus, il n’a pas la grosse tête alors qu’il pourrait… Ca, c’est vraiment appréciable.

A 14 heures, Patrick siffla la fin de la séance. Il était plutôt satisfait du déroulement de celle-ci, bien qu il avait noté une fatigue générale pendant la dernière demi-heure. « Le décalage horaire… Après une bonne nuit de sommeil, il n’y paraîtra plus » se dit-il. Le groupe alla s’installer sur les gradins afin de laisser leur place à la délégation américaine. L’entraîneur commença le débriefing :
- Alors, comment vous sentez-vous ?
- J’avoue que je suis crevé, se lança Ali, tout de suite suivi par la confirmation de ses camarades.
- C’est normal, Ali. Vous êtes encore sous le coup du décalage. Mais je pense que vous avez tous fourni un super travail. Encore bravo !
Les taekwondoistes reçurent le compliment avec plaisir.
- Bon ! J’ai eu l’occasion d’observer vite fait les 3 autres délégations. J’aimerais vous donner mes premières impressions que l’on ajustera au fur et à mesure. Alors, je commence par les Thaïlandais. Victor, ils présentent un combattant dans ta catégorie. Il est plus petit et plus léger que toi mais extrêmement rapide et souple. En gros, vous allez combattre sur les mêmes bases. Il va falloir qu’on trouve un plus.
- D’accord Patrick ! Tu as une idée ?
- Non, pas pour l’instant. Chez les Australiens, il y a le champion qu’Arthur pourrait rencontrer. Ils présentent aussi un gars dans ta catégorie, Ali. Plutôt pas mal mais je pense que tes qualités physiques et mentales devraient faire la différence. Enfin, les Taiwanais ont une fille que tu pourrais rencontrer, Mathilde. Ta taille sera un avantage et tu pourras placer ton fameux coup de pied marteau en attaque et utiliser ta contre attaque préférée dans les phases défensives. C’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant. Vous avez des questions ?

Ils continuèrent tranquillement leur discussion. Derrière eux, tout en haut des tribunes, une porte en fer s’ouvrit. Trois hommes s’appuyèrent contre la rambarde et entreprirent d’observer ce qui se passait en dessous, sans but apparent. Soudain, l’un deux lâcha un juron.
- Qu’est ce qu’y a, Azhar ? T’as un blème ? questionna l’un des observateurs.
- Putain de merde ! répondit vivement le Malais. Regarde-moi qui va là…
Les deux autres compères regardèrent dans la direction indiquée par le doigt d’Azhar.
- Et alors ? demanda le troisième homme. A part un groupe de je ne sais quel pays, j’vois rien de specos.
- Espèce de con ! La greluche dans le groupe ! C’est celle qui m’a pécho pendant que je m’occupais de cette pute de Tuyen.
Les deux autres le regardèrent, interloqués.
- Mais tu m’avais dit que c’était une touriste, se souvint l’un deux.
Azhar le regarda méchamment :
- C’est ce que je pensais, tête de nœud !
- Bon, elle est là pour le tournoi. Qu’est-ce que ça change après tout ?
- Tu bites rien, décidément ! Tuyen, on sait qu’elle témoignera pas. La « white shit », en tant que touriste, ne se serait pas impliquée dans une histoire locale. Mais, comme c’est pas une touriste et qu’elle est ici pour une semaine et que cet enculé de flic de mes deux qui, en plus, fait partie de l’organisation de ce tournoi à la mords-moi-le-nœud veut pas me lâcher… Tu vois le topo, maintenant, ou j’te fais un dessin ?
Ses compagnons assimilèrent les données du problème, enfin. Ils comprirent qu’Azhar était devenu fou d’une rage contenue car en danger. Et ils savaient très bien que leur leader n’aimait pas, mais pas du tout, se retrouver dans ce genre de position.
- Q’est-ce qu’on fait ?, demanda l’un d’eux.
Azhar considérait le groupe plus bas, qui ne se doutait de rien. Les yeux rétrécis, les mâchoires serrées, les formés, il se décida à répondre, brutalement :
- On va la trucider.
Jeu 19 Nov 2009, 12:55 par Arthis sur Mille choses

Souvenirs

Nadia et Horacio évoquent un temps tout proche
Assis sur le canapé, dans leur bungalow.
Les amants combatifs, sans peur et sans brioche,
Ecoutent leur chanson fétiche à la radio.

Horacio

Ma source de grenadine pétillante,
Te souviens-tu de notre première vraie rencontre ?

Nadia

Comme disait le Cid, mon doux puits d’eau à la menthe,
A quatre pas d’ici, je te le démontre.

Horacio

J’allais m’élancer du plongeoir de la plage,
Faire le saut du dauphin, puis cent mètres à la nage,
Mais j’ai dû mal viser, ou la marée fut instable,
J’ai atterri sur toi, qui bronzait sur le sable.

Nadia

Un instant, on s’est regardés en chiens de faïence.
Je t’ai dit : Quand on sait pas plonger, on plonge pas.
Tu m’as dit : Quand on sait pas bronzer, on bronze pas.
On s’est battus, et ainsi, on a fait connaissance.

Horacio

Je m’étais souvent bagarré,
Mais encore jamais avec une jolie femme.
J’admirais ton bikini rayé
Pendant qu’on échangeait nos Bim et nos Bam.

Nadia

Quand la bataille a pris fin,
Quand on a rangé nos ,
On était fatigués mais heureux,
Et pas très loin d’être amoureux.

Horacio

Avant toi, pas de nanas qui me plaisent,
Pas de filles qui me mettaient à l’aise.
Je me suis soudain senti inspiré.
Appuyé sur mon coude, je t’ai murmuré :
Quand on se bagarre avec toi,
Les étoiles qu’on voit après le pugilat,
On croirait que c’est toi, mon hirondelle,
Qui les a dessinées dans le ciel.

Nadia

Je me rappelle tous ces détails.
Je lis dans ton sourire canaille
Et dans tes yeux, je vois des images
Qui m’invitent à un bel orage.

Prends ça, et toi, ça… Ah, tu cherches la bagarre…
Ecoutez ces deux oiseaux rares
Qui s’adonnent à la lutte et au rire
Quand ils ravivent leurs souvenirs.
Jeu 21 Juin 2007, 11:02 par Nadia et Horacio sur La vie à deux

Nadia et Horacio

Ile ensoleillée.
Décor de série télé.
Allez-vous zapper ?

La belle Nadia,
Serveuse au bar des Tadornes,
Boit sa menthe à l’eau.
Elle a les épaules nues,
C’est sa tenue favorite.

Ensuite, elle rejoint
Son aimé, son Horacio,
Le bouillant maître nageur.

Horacio l’attend,
Torse nu, comme souvent,
Dans son boxer short.

Il se précipite
Vers Nadia, qui le repousse :
Arrière, mon Belzébuth !

Voyez, mains aux hanches,
L’amazone qui provoque
Le fier étalon.

Nadia

Viens donc si tu l’oses,
Mon Apollon d’archipel,
Mon Clyde Barrow.


Horacio

Ma rose panthère,
Ton côté Felix the Cat
Est émoustillant.


Horacio s’approche.
Son sourire un peu macho
Amuse et agace
Nadia qui s’approche aussi,
Remuant les .

Défi réciproque,
Amoureuse invitation
Au ring sur la plage.

Tous les deux sont prêts
Pour une belle bagarre.
Ils reculent, avancent.
C’est : je t’aime, moi non plus ?
Non : je t’aime, viens te battre !

Nuage de poussière
Sur le sable fin et chaud.
Les , les pieds valsent.
Et les étoiles jaillissent.
A la fois tendresse et fight.

Nadia s’écrie : Aïe !
Elle fronce les sourcils
D’un air combatif.

Horacio crie : Au secours !
Puis replonge dans la lutte.
Aucun des deux ne se rend.

Comme ils se régalent !
Ils avaient faim de bataille.
Quel appétit d’ogre !

Après dix minutes,
Le nuage de poussière
Se dissipe enfin.

Les deux tourtereaux
Emergent de la fumée,
Riant aux éclats,
Et, se tenant par la taille,
Regagnent leur bungalow.

Nadia

Ah, quelle bagarre !
Je vais me boire un lait-fraise,
Mon Martin Mystère !


Horacio

Ma Wonder Woman,
Je me sens d’attaque pour
Un tout autre sport.


Nadia

Football ? Volley ? Badminton ?

Horacio

Fausse candeur que j’adore !

Humble bande-annonce
Pour vous présenter déjà
Les deux lousticos.

La jolie Nadia,
Fonceuse et garçon manqué,
Mais très féminine.

Et son Horacio,
Un tigre dans le moteur,
Neveu de Tarzan.
On les reverra parfois.
Du moins, si ça vous agrée.
Dim 08 Avril 2007, 09:32 par Nadia et Horacio sur La vie à deux

Sombre Perte

Sombre perte en ce jour où la pluie tombe. Sombre perte et je sens mes larmes qui perlent. La pluie coule, ruisselle sur ma peau, mes joues, mes paupières.
Sombre perte en cette nuit d’automne. Et moi, immobile sous la pluie funeste. Je serre les , fuyant la réalité qui pèse. Hors d’haleine, hors d’atteinte, hors de moi.
Sombre perte en ce jour où la pluie reste. Le soleil cachant ses rayons trop doux sous les nuages gris et leur noble courroux. Ils ont pitié de moi, de mes sentiments mortels, de ma peine à leurs yeux si leste. Des larmes de sel qui marquent mes yeux, des lames de fer qui percent mon cœur.
Sombre perte en ce jour où la nuit conteste. Je suis perdue, entre ses rideaux liquides, sur de vaisseaux humides, mes pieds n’osent plus bouger, soudés sous la force de l’amertume. La nuit d’encre couvre mes yeux, voulant sans doute m’accompagner dans mon pèlerinage de la mort.
Sombre perte dans cette nuit où rien ne reste. Tout me fuit, tout glisse de mes mains, l’orage ruisselle, laissant couler sa haine, dégoulinant son horreur et sa peine. A présent,je n’ai plus rien à perdre, à présent,je n’ai plus rien à vivre.
Sombre perte dans cet orage qui nous déteste. Sombre perte où moi à présente je ne suis plus rien sans toi.
Jeu 02 Nov 2006, 03:15 par Lindsey sur L'amour en vrac

Le rêve

Elle s’est endormie à moitié sur le ventre, et de là ou je suis je ne sais pas si ses bras étreignent les draps, ou s’ils les cognent de leurs fermés de sommeil.

Elle est blonde, ses cheveux semblent longs et les draps qui la recouvrent sont bleus ciel. Ils révèlent au détour de leurs plis souples un corps gourmand et volontaire, tandis que la nuit s’engouffre avec son cortège d’étoiles dans cette chambre aux grandes baies vitrées. Qui de la nuit où des draps l’enveloppent le mieux me disais-je en souriant.

Je flotte dans un angle de la pièce, hésitant encore à accomplir mon fabuleux devoir. Cela m’arrive quelque fois, d’emprunter au temps ces secondes de contemplation lorsque le calme m’y invite.

Un livre est ouvert, par terre, les feuilles contre terre. Merlin, de Michel Rio. Je me souviens de l’avoir lu, avant. « Je me livrerais à l’étude, la contemplation et la paresse, qui sont les trois vertus du philosophe » est il écrit dans cette aventure de beauté. Magnifique.

Tu ne rêves pas, du moins pas encore. Peut être voudrais tu rêver de courir avec l’insouciance d’un enfant dans ce champs qui s’offre à ta vue devant ta chambre. Non. Demain si tu veux, tu pourras y courir à ta guise. Je vais devoir choisir autre chose.

Ca y est, j’ai trouvé. Je quitte mon plafond lézardé pour m’approcher de toi dans un souffle. Tant d’années ont passées depuis que moi aussi je dormais de ce sommeil d’humain qui t’étreint. Ah, si tu savais.

Du fond des temps, nous veillons sur vous, et ce soir, c’est moi qui veille sur toi. Quelques mots chuchotés dans ton oreille endormie, et ton sommeil se remplira de merveilleuses images de couleur qui libèrent le cœur.

Avant que je n’arrive tu dormais simplement. Rêve à présent, oui, rêve, car toi aussi un jour, tu deviendras un ange.
Ven 20 Mai 2005, 13:13 par PetitPrince sur Un monde parfait

Arthur Rimbaud, Poésies - "Ma bohème" -

Je m’en allais les dans les poches crevées ;
Mon patelot aussi devenait idéal,
J’allais sous le Ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvés !

Mon unique culotte avait un large trou,
- Petit Poucet rêveur, j’égrénais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais
Des gouttes de rosée à mon front, comme un vin de vigueur.

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Mar 11 Mai 2004, 17:05 par Rose sur Citations

Les gars de 1974

Pour prendre la suite de la Tulipe et de Petit Prince , mais sur les gars bien entendu grin


Les gars de 1974

Ceux qui rêvaient d’apnée en grandes eaux
Ceux qui dansaient sur la bande de Bono
Ceux qui s’éclataient avec de Caunes
En attendant le 20h et les problèmes d’ozone
Ceux qui ont vu s’effrondrer le mur
Espérer un nouveau futur
Ceux qui voulaient refaire le monde

Les gars de 1974 ont trente ans lalala
Les gars de 1974 ont trente ans lalala

Ceux qui ont maquillé leurs yeux
Comme Robert, ébouriffés leurs cheveux
Ceux qui chantaient "Boys don’t cry"
Les serrés, le pantalon étroit
Ceux qui, cachés, fumaient un joint
Derrière les chevalets de la classe de dessin
Ceux qui à la sortie du lycée m’attendaient sur leur mob

Les gars de 1974 ont trente ans lalala
Les gars de 1974 ont trente ans lalala

Ceux qui ont hurlé devant Tiananmen
Quand le droit laissait place à la haine
Ceux qui se sont pris pour Verlaine
Debout sur les tables "ho capitaine, mon capitaine"
Ceux qui disaient "Tu vas bien?"
Sur les Inconnus et leur refrain
Ceux qui s’appelaient
François, Vincent ou bien Tony,
Nicolas, Frédéric, Daniel, Stéphan.

Les gars de 1974 ont trente ans lalala
Les gars de 1974 ont trente ans lalala
Ceux qui rêvaient d’apnée en grandes eaux
Ceux qui dansaient sur la bande de Bono

La Marquise... fille de 1974 clin
Sam 01 Mai 2004, 15:48 par la marquise de sade sur Citations
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Ecrire sur poings

Ecrire sur poings Appréhensions, La perfection naît de l'amour, Le temps autant, Rira bien qui rira le dernier !, Journal du néant, Pas de retour. chapitre 6, Souvenirs, Nadia et Horacio, Sombre Perte, Le rêve, Arthur Rimbaud, Poésies - "Ma bohème" -, Les gars de 1974,
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