Le vent nous portera

Je n’ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu’on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien

Le vent l’emportera

Ton message à la grande ourse
Et la trajectoire de la course
A l’instantané de velours
Même s’il ne sert à rien

Le vent l’emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

La caresse et la mitraille
Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D’hier et demain

Le vent les portera

Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l’atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant lui

Le vent l’emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

Ce parfum de nos années mortes
Ceux qui peuvent frapper à ta
Infinité de destin
On en pose un, qu’est-ce qu’on en retient?

Le vent l’emportera

Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes
J’emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi

Le vent les portera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera


Paroles: B.Cantat.
Musique: Noir Désir
"Des visages Des figures"
Jeu 07 Juin 2007, 18:24 par Satine sur Mille choses

J'aurais voulu que tu sois comme un " frère "...

On s’est rencontrés, on avait tout juste dix huit ans
On était jeunes, trop jeunes sans doute.
On a grandi ensemble comme un frère et une soeur.
Il y avait tellement de ressemblances dans notre histoire...
Nos parents n’ont pas su nous aimer
Tous deux, nous étions des " écorchés vifs ".
Ensemble, on a passé des soirées et des nuits
A vouloir refaire le monde.
Mais on a vite compris
Que le monde tournerait sans nous
Et que nos idéaux resteraient vains.
On s’est aimé comme des fous...
Tu as été mon mentor
Mon " Dieu " en qui j’ai eu la foi,
Tu as été mon tout, mon toit
Je me suis tant réfugiée contre toi
Pour trouver de l’apaisement à mes détresses
Je ne pouvais vivre sans toi
Ma propre existence ne m’ayant jamais intéressé.
On a continué à " grandir ".
Tu es devenu homme et moi femme, certes
Mais mon âme d’enfant est resté si présente en moi
Que je suis, par définition une femme-enfant.
On a apppris à se découvrir.
La vie a passé...
On a fait un bébé, puis un deuxième et un troisième.
C’est de toi que j’ai voulu nos trois enfants.
Au cours de notre vie
Peines et joies se sont entremêlées
On a continué à " mûrir " dans notre vie d’adulte
Toi toujours plus vite que moi.
On a évolué...
Le temps des incompréhensions est venu
J’ai fini par souffrir de tes colères
Qui devenaient parfois violentes
Et qui ont fini par me faire peur.
Mes " silences " que tu as pris pour des mensonges
Tu ne les a pas supportés.
La mélancolie qui m’habite
a fini par t’être " pesante ".
On a fini par ne plus " se comprendre "
Alors un matin j’ai voulu que cela cesse.
J’ai pris une décison qui t’a " blessé.
Je " sur mes épaules " la responsabilité de notre séparation
Puisque cela a été mon choix.
Sur le chemin de ma vie
J’ai rencontré un homme
Auquel je me suis attachée.
J’ai " tu " cette relation.
Non pas que je voulais te mentir
Mais te connaissant d’un tempérament jaloux
J’ai voulu la vivre et lui donner une existence...
Un jour tu m’as dit avoir rencontré une femme
Avec laquelle tu as vécu quelques mois
Tu m’as dit l’avoir fait
Pensant me " rendre " jalouse "
En vain...
La vie a continué...
En octobre, ma vie a basculé.
Tu t’es mêlé de ma vie sentimentale.
Tu pensais que cela allait mettre fin à cette relation...
Et que tu allais me " retrouver ".
En vain...
Je pensais être forte et
Ma fragilité est revenue.
Depuis j’ai sombré dans le désespoir.
Pourquoi , je ne sais pas...
Tu sais que je suis de
Ces femmes que l’on n’oublie pas.
J’ai tant à donner... et sans doute
pour cela que je " peux venir à manquer ".

T’aurais pu être comme un frère
A qui on dit tout
Puisque à un frère
On n’a pas de raison de mentir
Alors j’aurai parlé...
Avec honnêteté
Mais je ne veux pas
Qu’elle se " retourne " contre moi.
Je suis si mal...
La vie est un combat
Pour tout à chacun
Mais chaque jour, je perds un peu de ces forces...
Qui font que l’on " reprend le dessus ".

T’aurais pu être comme un frère
Dont les liens sont inneffaçables
Puisque que tu aurais été un " frère de sang "...


Marie
Mer 06 Juin 2007, 13:28 par Satine sur Histoires d'amour

Si ...

Si un jour d’hiver, je prenais foi
j’entreverrais une déesse dépouillée
que je fuirais, l’intérieur en lambeaux.

Brisé, le vase de narcisses souillés.
Troublée, la surface du lac froid.

Je vivrai le vide d’un tombeau.

Sur la pierre, mon prénom, deux dates, une épitaphe.
Sous la pierre, ma pénombre, une cravate et deux agrafes.
Auprès de la pierre, seul, m’y poussera un arbre
Auprès de la pierre, celui-ci poussera, blond

Si un jour d’hiver, je prenais froid
loin de la pierre, je vivrai, lesté de plomb
loin de la pierre, délivré, je resterai de marbre
Si un jour d’hiver, je prenais froid

elle sera ma d’attache, moi qui n’en ai plus
elle sera ma , je la cache, moi qui n’en peux plus
Sam 19 Mai 2007, 13:18 par René Cendre sur Parler d'amour

(postpostmodernisme naissant)

Si je commençais l’écriture d’un livre, je débuterais ainsi :
« Repoussons les limites de la littérature post-moderne (si il y a un tant soit peu de notion relative au post-modernisme, je n’en suis pas certain…) et établissons un nouvel ordre littéraire mondialisé… Mais je n’écrirais jamais de livre. Le seul plaisir éprouvé en réalisant l’action (liée à la pensée) d’écrire est d’arriver à saisir mon âme et la coucher sur le papier. Intime plaisir. Soit. Et teinté du (propre) simple égoïsme de voir sa pensée (ô combien personnelle et sacrée!) couchée sur un papier. Se dire qu’il y aura une trace de soi-même. Quelle excitante et névrotique pensée! C’est un serpent vicieux et lâche…
(Trouver un nouveau mot pour désigner moins communément la pensée). »

Un nuage masque la lumière du soleil un instant. Je viens de décider de ne pas écrire un livre et il fait nuit.

Lola attend en bas. Il m’arrive encore de descendre de temps en temps, pour respirer l’air vicié, marcher au petit matin, ou en pleine nuit pour jeter un regard angoissé à l’interminable présence de la ville. S’étendre un moment sur le pavé rassure et réchauffe, comme si cette masse vivante, cette entité qu’est la ville, pouvait disparaître.
J’ai peur de mourir les poumons arrachés entre les côtes.

Lola est encore habillée de façon honteusement sadique. Le trou au coude gauche de mon pull ne veut pas voir cela. Tant pi. Je remonte. Mais qu’a-t-elle à hurler des mots que je ne comprends pas ?
L’ancien panneau vitré de la me protége en haut des marches. Je regarde par le trou de la serrure et je vois les mots éclabousser, voler dans toutes les directions connues en s’évanouissant contre le bois et le verre. Le ballet est affreusement désordonné. Il faudra que je pense à nettoyer. Demain.
Je n’aime pas faire de ménage après une tempête.
Dans un soupir, je me laisse tomber avec effusion dans un fauteuil. Je devrais peut-être avoir un comment plus social. Mais la présence de mes congénères m’ennuie et m’indispose.

Et que doit faire l’écrivain ensuite ?

Intrusion dans la post-postmodernité ou sieste sous les toits ?

C’est toujours la nuit.

La fenêtre s’amuse à battre avec insistance. S’étirer, se lever, bâiller, s’étirer, s’accouder au rebord. Respirer. Encore un ciel sans étoiles. C’est la ville qui me les a volées.

Je n’aurais pas dû m’endormir. Mon activité intellectuelle me paraît moins productive quand j’habite ici. Quand dois-je partir ?
Ai-je le droit d’affronter ce que le dehors a créé pendant mon absence ?

Le bruit du fer bat à mes tempes, je veux sentir la seringue pénétrer dans mon bras et l’ennui s’épandre dans les veines…
distillation d’une horreur perdue, comment peut-on RECHERCHER l’ennui ?

Surprendre ensuite. En créant une absence totale d’ordre ou de désordre quelconques dans toute cette œuvre en devenir.
L’infinie des possibilités d’automédication est dangereusement dangereuse pour la santé psychique et corporelle. Je lui avais bien dit qu’il était temps pour Elle de mourir (je me souviens).
Elle a mangé le chat et ensuite elle est morte.
Sam 12 Mai 2007, 18:17 par mah sur L'amour en vrac

Amour sans retour

Il est là, comme tout les jours. Ponctuel. L’instant d’un rêve, d’une trêve dans sa vie de paumé. Un arc en ciel à sa solitude. Une parenthèse. Sylvain, attend dans sa voiture. Garé sur le parking il piaffe d’impatience, comme un adolescent qui va découvrir sa première expérience silencieuse mais tapageuse. L’heure passe et elle n’est pas là. Vide absolu. Il rue de doute et de colère.

Chaque jour de la semaine il se lève, déjeune seul et vite. Un brin de toilette et un rasage minutieux vient accentuer les traits radieux d’un matin plein de déclaration. Il accourt plein d’entrain sur ce lieu de rendez vous clandestin, pour parfaire son matin. Pour donner à ces nuits la tiédeur d’un souvenir. Pour nourrir ses nuits de parfum, de couleur de femme. D’une femme.

Mais aujourd’hui elle n’est pas là.

Pas de camionnette blanche aux rideaux à fleurs garée à la vue des hommes à la dérive du temps. . Pas de qui s’ouvre avec un sourire d’ailleurs, pour inviter ce dernier à monter dans l’Estafette du plaisir fardé. Ce matin, il sent une certaine moiteur rouler le long de son dos. Ce matin, il sent son visage rougir d’agacement sous cette attente mal venue, pas prévue. Pas envisageable. Raison désordonnée. Pensée instable. Débâcle des sentiments mielleux.

Où est-elle ? L’a-t-elle oublié ? N’a-t-il pas son importance dans sa vie ?

Elle sait combien ce moment charnel a sa place dans ces matins , dans ses mains, dans ses pas, dans ses lectures, dans ses humeurs. Elle doit s’en douter, depuis six mois il est là lorsque les rayons du soleil balayent la camionnette pour chasser la rosée qui se pose sur les vitres. Il n’a jamais manqué un matin. Pour lui c’est un rendez-vous timide pour chasser la solitude de sa chair. Il n’est pas un client comme les autres, il est lui.
Cette fille de rien, cette putain, le fait attendre. Celle qui lui appartient a l’audace de ne pas être sur le parking, à sa place. Pourtant il sait tout d’elle. Les premiers mots, les premières phrases. Les premiers gestes pour glorifier son attelage. Il sait la moue qu’elle fera lorsque sa bouche saisit son édifice. Il sait aussi la couleur de son vernis sur ces doigts experts quand ceux-ci habillent son désir pour jouer la finale d’un moment fugace mais monnayable. Tout a un rythme, une perfection dans ses gestes. Il la voit remettre à la hâte ses bas, il connaît ses manies pour les dérouler sur ces cuisses. Il en connaît la matière, le nylon, le goût, l’odeur pour les avoir serré contre lui dans un instant égarement. Elle est son histoire d’amour. Hier encore il lui a dit à demain. C’était une promesse, un soupir. Une majuscule où chaque mot prend un élan. Un élan, un soupir. Elle est lui, il est elle.
La rosée s’agglutine sur les vitres pour faire suffoquer la chaleur des rayons de soleil.

Son cœur vibre, ronfle, respire de façon décousue, saccadée. Une panique s’installe dans ses gestes, dans ses pensées.
Une odeur de transpiration aigre se dégage de tout son corps, Sylvain perdu dans ces horaires est en sueur. Sueur d’impatience, aiguë.
Le soleil depuis longtemps a bu la rosée de ce matin de velours usé, passé.

Demain matin, Sylvain déjeunera lentement et seul parce que personne ne l’attendra.
La rosée aura pris son temps pour disparaître ce matin-là.

Fille du peuple
Ven 30 Mars 2007, 10:43 par Fille du peuple sur L'amour en vrac

Morphine [Yaoi]

Petite fiction bisard en 5 petits chapitres!
Attention toutefois, ce sont des relations homosexuelles, et la fin peut choquer.

1. Révélations

Ils avaient attendu d’être totalement seuls, que la maison soit abandonnée d’individus susceptibles de les juger pour ce qu’ils feront. Ils n’étaient pas anormales, simplement différents des autres. Ce qu’ils feront serait à jamais leur secret. Depuis toujours ils en rêvaient, mais jamais ils n’avaient osé s’en parler l’un à l’autre. Mais, ce jour-ci, sans prévenir, ils s’étaient révélé leur amour. Et tous leurs deux avaient été surpris par l’autre. Sans parler, ils s’étaient mis d’accord pour ne jamais révéler ce sentiment à personne. Maintenant, plus rien ne les retiendrait.
Bill était sous la couette, tout nu dans le lit, et regardait son frère qui lui souriait, assit à côté. Tom était complètement dévêtu, lui aussi. Et tous les deux, ils attendaient que la voie soit libre. Tom caressait les longs cheveux noirs de son petit frère, petit frère d’à peine dix minutes, mais petit frère quand même. Il sentait qu’il devait le protéger, s’occuper de lui. Il voulait l’aimer plus qu’on aime son frère jumeau. Bill, lui, avait sortit sa main de dessous la couette et tirait son frère pour qu’il s’allonge sur son corps. Tom se mit sur le ventre, et seul leurs visages pouvaient se toucher car la couette empêcher le reste de leurs corps d’être en contact. Tom parcourait le visage de Bill en l’effleurant du bout des lèvres. L’androgyne aux cheveux corbeau passa sa main dans la nuque de son frère et tira doucement pour ramener le visage de Tom encore plus près du sien. Leurs lèvres se touchèrent définitivement. Chacun jouissait d’un bonheur si longtemps attendu et désiré. Ils avaient tellement voulu que cet instant devienne réalité, sans savoir que l’autre le voulait aussi.
Tom prit le visage de son frère dans les mains, et Bill entoura le cou de son jumeau de ses bras. Ce fût Bill qui demanda à débuter la danse. Il fit délicatement passer sa langue percée entre les lèvres désirantes de son frère. Tom laissa sa cavalière pénétrer dans son domaine et l’accueillit en s’enroulant autour. Ce baiser dura on ne sait combien de temps. Leurs langues dansèrent ensemble sans jamais vouloir se reposer. Bill arrêta la danse qu’il avait demandé. Mais Tom ne semblait pas vouloir suivre cet ordre. Aussi, quand son frère resserra les lèvres, il continua à les lécher. Bill faisait aller et venir sa main sur les flancs de son frère, pendant que celui-ci passait sa langue sur son nez, puis sur ses paupières closes. Ils sentaient le désire grimper. Mais ce désir était loin d’arriver au bout du chemin. Ils s’étaient promis d’aller… loin.
Quand ils entendirent la de la maison claquer, ils surent qu’ils étaient enfin seuls. Rien que eux deux. Alors, ils descendirent dans la cuisine pour accomplir ce qu’on pourrait définir comme le Premier Rituel.
Sam 24 Mars 2007, 14:09 par Lyra sur Les liaisons sulfureuses

Education

Le mariage est un pacte et non une suite de rendez-vous galants, ma fille. Dans ce nulle part, le mariage est contrat, comme lorsque deux pays signent un traité.
Ne garde pas ta pudeur pour toi, la langue des menteurs est souvent sucrée lorsque leurs désirs deviennent tenaces.
Quelle que soit la route que tu prendras, regarde-là en face. Sans flancher, ne trembler.
Les hommes rêvent tous en douce de la Tentatrice, de la Vénus qui les fera fondre dans des draps transpirants de plaisirs.
Si un jour tu touches là, alors sers-toi de tes doigts avec légèreté comme une plume, de ta langue comme tu le ferais avec une gourmandise, de tes dents avec mesure, suffisamment pour qu’il te désire encore plus. C’est leur désir qui nous maintient en vie. Aime l’amour mais ne tombe pas amoureuse.
De pucelle orgueilleuse, charnue de sensualité et d’insolence, devient femme épanouie. Tu peux devenir terre d’accueil, abri tendre pour chacun. Comme une douce lagune, vêtue d’un habit de lune, gourmande et vorace tu donneras et tu recevras. Pour ne pas devenir le butin de ton époux, que l’on n’ouvre plus, accepte tes désirs. La chasse prend alors une sorte de cruelle beauté. Parle de tes secrets, de tes désirs. Ne garde pas ta pudeur pour toi. Laisse tes sens s’évader, ne les emprisonne pas. Prends ce que l’on ne donne pas, ne perds pas ton temps et plus douce sera ta route.

Deviens libre de ton choix, des tes désirs, de ta pensée et pas une épouse soumise et obéissante. Connais l’extase dans la passion. Implore, chaque jour sentir les mains de ton amour sur ton corps, ses bras autour de toi.
Désire toujours être comblée et enflammée et fondre dans les rêves de toutes les femmes. Vis différemment pour ne pas être endurcie par un manque de caresses et manque d’amour. Notre désir, notre soif ne doivent plus être un serment d’ignorance.

Si toutes les femmes étaient jugées, condamnées, pour penser ainsi, alors les prisons seraient pleines. Et si les hommes avaient le courage de se lever pour dire à la face du monde qu’un jour ils ont désirés autre met que leur compagne, même par simple pensée fugace, alors tous les hommes ouvriraient la des prisons de la liberté de penser.

Fille du peuple.
Dim 04 Mars 2007, 21:07 par Fille du peuple sur Parler d'amour

Amour lové

Replié dans ton nid tu es bien loin encore
Des tracas de la vie et de ses mauvais sorts

Nous essaierons pour toi de garder sa douceur
L’attrait de ses richesses et son goût de bonheur

Sans voiler à tes yeux tout ce qui en est laid
Nous guiderons tes pas aussi droit que l’on sait



Bien au chaud dans ton nid ne pense pas à ça
Ta mère te encore et je t’aime déjà
Jeu 22 Fév 2007, 19:20 par l'homme de sable sur Parler d'amour

J'étais un bel arbre...

J’étais un très bel arbre, tout de vert revêtu
Avec de belles branches, vous m’avez abattu
Depuis dans ton foyer, je suis indispensable
Je vis dans ta maison grâce à moi confortable

Quelques bûches dans l’âtre te donnent la chaleur
Je me consume pour toi, tu reprends des couleurs
Je suis dans tous tes meubles : lit, armoires, tables, chaises
Rouleaux, cuillers de bois mettent ta femme à l’aise

Le manche de ta faucille, celui de ton marteau
Le patin du traîneau la de l’enclos
Quand tu joues du violon tu tires des harmonies
Grâce à moi et du bois encore pour ta flûte…

J’ai été ton berceau, je serai ton cercueil
A la vie à la mort, tu m’as vu dés le seuil
Pourtant tu as ‘pissé’ sur moi toute ta vie
Et torturé mon tronc avec des mots impies… furax
Jan : rolleyes
Jeu 08 Fév 2007, 16:02 par jan goure sur Mille choses

Mon coeur est plein de vous

Oh, mes amis, mes amis,
Dire qu’il existe l’enfermement
De ceux qui, non contents
De fermer leur à double tour,
Se calfeutrent le cœur en redoutant l’amour !
Oh, mes amis,
Ma maison est ouverte
Comme est ouvert mon cœur :
Je ne crains pas les pertes
Pas plus que les erreurs !
On en fait tous et c’est la vie !
Oh, mes amis, mes amis,
Et quand on se retrouve
La lumière dans nos yeux
Exprime notre joie
Nous nous sentons heureux
Nous oublions nos poids
Et s’écoulent les heures
Oh, mes amis,
Qui savez être là dans les jours de tristesse
Que j’aime à partager avec vous l’allégresse !
C’est vous qui donnez un sens à mes sourires
A ma gaieté, mes jeux et mes éclats de rire !
Et toi qui a envie de partager l’instant,
Tu es le bienvenu, mon ami, mon amant.
Et je regarde ceux qui bientôt ne sont plus
Mais auront-ils aimé et qu’auront-ils connu ?
Ven 26 Jan 2007, 11:58 par dolce vita sur Un monde parfait

Prime enfance aux teintes toujours vives

Que de doux souvenirs images à partager
Et que tu nous fais vivre en hommage au passé
Et la force tranquille de ces lieux adorés
Où tu coulais ami des jours plein de gaieté

Raconte-nous encore ces moments d’autrefois
Non Jan n’hésite pas à faire naître la joie
S’allument bien des vies autrement éphémères
Qui sont dans l’aujourd’hui plus que l’ombre d’hier

Et revivant par toi deviennent atemporels
Ces instants et ces voix issus de ton enfance
Allume ton pinceau au feu de l’innocence

Pour que tous tes tableaux se parent du réel
Qui a bâti tes mots et fais de toi un homme
Qui le flambeau de toute vie en somme.
Jeu 25 Jan 2007, 09:56 par dolce vita sur Mille choses

Les mains d'argent

Comme un ballon gonflé, narquois, il attend. Semblable à une grenouille prête à éclater, il jubile. Mathilde le repère. Posé sur le coin d’une commode, gonflé à outrance pour être pris. Son petit monde, il nargue. Tirant la langue, insolent, il brave. Géraldine du regard le capte. Sophie de ses petites mains agiles le saisit. Eric, délicatement, l’ouvre. Les pièces d’argent couleur d’amertume tressaillent, Benjamin les voit. Furieuse de souvenirs acides, Mélanie s’en empare. Dans le fond de sa chaussette, Emilie les calfeutre. Grelottante d’émotion et d’impatience, à la garderie d’enfant, Adeline en transe, danse. De pied en main, la bourse, clinquante de piécettes, transite. Son butin serré dans la paume de sa main, Rémi s’éclipse. Le -monnaie boursouflé de pièces dégueulantes de promesses, Yasmina, tremblante de vie, plus vite que la flamme d’une allumette, disparaît. Dans le magasin de bibelots, Claudine rêve au vent, fourmille. Pour une fête des mères irréprochables, sur une étagère belle de verre, milles trésors, bavant de symboles accablants, s’étalent. L’objet admiré de tous, Tony de ses dix doigts crispés de folie, le cercle. La boîte à musique convoitée par les autres, Justine l’acquière. Une danseuse fière de sa renommée, accompagnée d’une mélodie singeant le « lac des cygnes », impunément tourne. De brèves éclaboussures de souvenirs dans les yeux malicieux de Tony rejaillissent. La caisse à musique Pauline la paye. La musique sous la capeline, Delphine, suante d’espoir, court. Le lourd portail grinçant de fer rouillé, Pascaline l’ouvre. A travers tous ces lits de pierres allongés, les uns à côté des autres jamais défaits, désespérément bien étriqués, Céline marche. Timothée cherche un visage. Un visage doux, Apolline déniche. Aurélie épelle un joli prénom. Le prénom et le sourire. Elsa les réunit. Aline s’agenouille. Catherine pleure. La boîte à musique sur le lit où le portrait d’une femme sourit, Angélique la place. Le mécanisme, doré de pensées, Pierre le remonte. Dans la grande chambre où tout le monde paraît sagement endormi, la ballerine continue de tourner. Capucine se lève. Martine se retire. La de l’immense dortoir où l’on dort sans cesse, Jacqueline doucement la referme.

Sophie, Yasmina, Pierre et tous les autres ont juste acheté un mirage incendiaire. Un ballon gonflé, un orphelinat, se sont offerts un doux visage, une boîte à musique, pour une maman choisie. Un simple repère dans une vie en dessus-dessous..

Fille du peuple.
Ven 19 Jan 2007, 02:17 par Fille du peuple sur L'amour en vrac

Elle se dessine..

Le rideau tiré
entre elle et moi
et rien que ça...
Une silhouette en contre jour
ciselée ombre chinoise
la sienne...
La lumière pour l’embrasser,
un parfum à la traîne
un air de rien
pour ne pas la toucher
le mien...
Je regarde autre part
de part et d’autre
à travers la
entrouverte,
je reste appuyée
contre la faïence
lisse et fraîche...
J’aime l’attente,
les émotions
qui me gagnent
les mots
que je perds...
J’imagine
un paysage
grandeur nature
en face de moi
sur le mur,
un point de fuite
qui me mène
à l’illusion
le temps de...
mais le temps
est plus volage
que ma rêverie
et l’illusion s’efface
le mur reprend sa place...
Le rideau tiré
et elle de l’autre côté...
Mer 17 Jan 2007, 21:47 par danslalune sur La séduction

Elle sans lui

C’est elle sans la souffrance d’une illusion, sans l’épuisement d’un aller sans retour.

C’est un soupir de délivrance.

C’est une ouverte sur un amour réciproque.

C’est la douceur de la vie.
Dim 14 Jan 2007, 16:17 par dolce vita sur La vie à deux

2007 : le scoop !!

Reprise du chemin des journaleux ! ! ! Mais pour commencer en douceur, appel mi sensuel mi amical, voix d’homme au bout du fil, l’on joue avec les mots, les ressentis, les... Hum, petites attentions délicates à déguster sans modération, cela fait du bien dans la grisaille et le silence hivernal ! Yes ! Toujours agréable de se faire séduire, de se savoir désirable... C’est bon d’être en vie et d’être femme ! Puis, marche dans la ville, un gros classeur sous le bras.. Il faut lire, triller, classer, organiser, réécrire dans un souci de concision sans trahir ce qui est, tout en rendant la langue délectable et savoureuse.. Puis balade à nouveau dans les rues de la ville pour prendre les clichés choisis comme un condiment supplémentaire, ou une autre que l’on ouvre sur de l’info...
Lun 08 Jan 2007, 11:04 par dolce vita sur La séduction
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