Lettre

Sarah,


J’aurais voulu ne plus jamais te voir, j’aurais voulu devenir amnésique, j’aurais voulu que les blessures de cette nuit à tout jamais quittent mon esprit. Hélas, il n’en est rien. Plus le temps passe, plus elles se font vives et me consument peu à peu.
Le souvenir de cette nuit, où dans l’embrasure de la porte de salle de bain je vis ton corps halletant, encore tiède de notre union qui, je l’avoue fut courte, étreint par cet autre, aurait du à jamais me faire te haïr. Pourtant, je t’aime encore plus, je te désire encore plus, je te veux mienne, encore et toujours.
Je sais que tout est ma faute. Je sais que si je ne m’étais pas empressé de te posséder, tu serais encore à moi. Je te désirais tant, je voulais te faire découvrir un univers de plaisirs, te donner l’extase, t’offrir tout mon être. Et qu’ai-je fait? Je t’ai dévorée, goulûment, egoïstement, rassasiant ma soif de toi. Je me suis repu de ton corps, j’en ai oublié d’assouvir ton âme. J’étais si bien en toi, si bien avec toi, que j’ai tout oublié. Même d’être présent. Je me suis endormi...

Ce sont tes soupirs étouffés qui m’ont réveillé. J’ai d’abord pensé que je rêvais, que c’était le souvenir de notre étreinte, voire même sa poursuite. Le désir est de nouveau monté en moi, j’ai voulu te prendre dans mes bras, caresser ta peau, encore. Mais le lit était vide et froid. Seule une faible lueur émanait de la salle de bain, seul le reflet de ton visage dans le miroir se superposait à mon souvenir. J’ai cru un instant que seule, tu comblais mes manques... puis je vis son corps se presser contre le tien, ses reins bousculer les tiens. Tu mordais tes lèvres rosées, tes ongles meutrissaient ses épaules, tu t’abandonnais toute entière, t’offrais à lui, jouissais avec lui, là où j’avais honteusement échoué.

Quand tu l’as quitté sur le pas de la porte et que tu es venue te recoucher à mes côtés, tu as cru que je dormais. Tu ne pas me voir, je te tournais le dos... tu n’as pas vu que je pleurais...


A toi,


Eric
Jeu 26 Août 2004, 22:08 par la marquise de sade sur Exercices de style

Comme par magie

Je ne t’avais pourtant rien demandé, je t’en avais même averti.
Tu te souviens? Je t’avais dit qu’en un claquement de doigts, qu’en un tour de main, je devenir ton destin.
Tu te posais mille questions, tu t’interrogeais sur l’amour, l’amitié, les sentiments, la vie. Je t’ai écouté, je t’ai parlé, je t’ai raconté. Ma vie, mes ennuis, mes envies, mes rêves... Tu m’as sentie blessée, tu m’as sentie à l’agonie sous mes apparences trompeuses, tu m’as vue fragile dans mes blessures et mes détresses. Je le suis.

Je t’ai parlé de mes espoirs, de mes folies, de mes combats, de mes erreurs. Je t’ai confié mes faiblesses, je t’ai parlé comme un frère, comme un ami. Tu m’as tendu la main, tu m’as inondée de ton sourire, tu m’as troublée par ta pureté, tu m’as émerveillée par ton innoncence, comme par magie. En un tour de cartes, en un claquement de doigts tu m’as conquise.

De minute en minute, d’heure en heure, de semaine en semaine, en tout honneur, en tout amitié, quelque chose est né. Quand je suis triste tu me consoles, quand j’ai mal, tu me soignes, quand j’ai peur tu me rassures, quand je m’ennuie, tu me faire rire.
Je ne t’avais pourtant rien demandé, je t’en avais meme averti. L’amour au détour d’un regard, l’amour quand on n’y prend pas garde vous surprend et vous prend.
Jeu 19 Août 2004, 02:37 par la marquise de sade sur La séduction

Solène

Elle était là, devant moi, en ce début de soirée et je ne me lassais pas de la regarder. J’aimais beaucoup la détailler : la rousseur de ses longs cheveux qui lui tombaient jusqu’au reins en une cascade luxuriante, faisait ressortir le bleu de ses yeux, ombragés de cils immenses. Ses lèvres, bien dessinées et si charnues avaient la couleur d’une fraise bien mûre.

J’adorais sa prestance, la façon qu’elle avait de s’imposer et d’attirer les regards, sans s’encombrer des mille et une fantaisies dites "typiquement féminines". La sobriété de sa mise, pourtant "classe", tranchait avec les toilettes excentriques des autres femmes de l’assemblée. Elle avait choisi une robe longue, bustier, droite et fendue haut sur la cuisse, en soie beige. Je remarquai qu’elle abandonnait peu à peu ses vêtements sombres de veuve.Elle faisait des progrès car elle s’appropriait à nouveau les couleurs. A chacun de ses gestes, je voir les tiraillements du tissu sur certains endroits de son corps...et je décidai de trouver cela ravissant! La seule originalité de sa tenue résidait dans des chaussures incroyables aux vertigineux talons dorés.

Maintenant elle ondulait entre les groupes d’invités, s’attardant auprès de certains, afin de cerner leurs conversations. Sa démarche chaloupée, sensuelle s’apparentait à celle d’un félin. Ses jambes fuselées, que j’imaginais douces, se révélaient sous la fente généreuse de sa robe. Aucun débat ne semblait la captiver, elle trouvait tout cela bien sérieux. Son regard planait au loin, je la sentais vraiment ailleurs...Un ailleurs où j’aurais tant aimé avoir ma place. Au fond, je savais qu’elle n’aimait pas ce genre de soirée mondaine, mais, puisqu’elle voulait sortir de la retraite, où son statut de veuve "précoce" l’avait poussé, elle s’était promis de ne refuser aucune invitation. Il serait encore temps de faire le tri après.

Soudain, je la vis fixer avec aplomb un homme grand et brun qui parlait trop fort : il tentait d’impressionner une charmantde demoiselle, tout de blanc vêtue, enveloppée savamment dans une étole d’hermine. Je ne sais pour quelles raisons, mais celui-là elle devait le détester. Elle le toisait d’une façon si singulière. Mais même son mépris, si visible, n’entamait pas la beauté de ses traits. Elle me plaisait, je la voulais.

Lasse du bruit et de ces gens qu’elle jugeait futiles, je la vis se diriger vers le balcon pour y trouver un peu de paix. Là, elle contempla le jardin, enclave de verdure et de fleurs dans cette immense propriété froide.

La brise fraîche de fin d’été s’intensifiait. Dans un geste icarien, elle ouvrit les bras comme pour prendre son envol, mais, je savais, c’était seulement pour mieux s’offrir à la caresse de l’air ambiant. Elle sentait le vent jouer dans ses cheveux, glisser sur ses bras nus, plaquer la soie de sa robe sur son corps. Elle s’émerveilla de la simplicité de ce plaisir et de la sensualité de l’instant. Je me demandais si un tel abandon lui était encore possible dans les bras d’un homme.

C’est là que nos regards ce sont croisés, qu’elle m’a regardé, vraiment pour la première fois.

C’est là que nous avons déclaré la soirée réussie...

Syolann
Mar 17 Août 2004, 17:20 par syolann sur La séduction

Lettre à un copain

Mon cher V.,

Je me permets de t’écrire, suite à la lecture d’un texte que tu as intitulé "Obsession". Que ne suis je heureux de constater, du moins de deviner que tes émois mélancoliques ont pris fin, alors que tu sembles avoir rencontré celles qui satisfait les appétits de ton coeur.

En te lisant, je retrouve les pensées que je avoir lors de ma première rencontre avec une femme. La première femme. Oh que je fus alors transporté, prêt à bénir toute entité divine de tout les peuples sans distinction ni ostracisme pour ce cadeau qui m’était offert. Si à l’époque j’avais eu la plume au bout de mes doigts, nul doute que guidé par les élans de mon âme, je m’en serai servi pour écrire des mots similaires aux tiens. Alors je veux croire en te lisant que celle-ci est ta première. Ceci justifie au moins ma lettre.

Te relire me fait revenir très loin dans le passé. Et, me remémorant les moments vécus, les bons comme les moins bons, je n’ai qu’une envie, celle de te conseiller d’étreindre celle que tu as choisie comme compagne de route jusqu’à ce qu’elle te supplie d’arrêter. Cela te semblera peut-être curieux comme conseil, car aucun gentilhomme ne se laisserai à dire, ni à entendre de pareils mots ! Mais ces mots sont justes. Car la folie des hommes, l’aveuglement de copains, l’offuscation d’une mère, rien ne vaut les innombrables coups de rein qu’il faut prodiguer à la première que le sort nous envoie. Tous ses coups de rein sont la signature, la preuve tangible et fugace d’un moment de bonheur écrit dans ton âme.

Ce livre que des années après, tu reliras émerveillé, je te le souhaite.
Dim 01 Août 2004, 22:42 par PetitPrince sur L'amour en vrac

Manon

Manon se tenait devant moi, et nous étions aussi surpris l’un que l’autre. Parti me promener sur les collines du Mont Struc, je marchais depuis le début de l’après-midi a me repaître des saveurs et des paysages enchanteurs de ces vieilles terres. Tantôt longeant des collines ou se rangeait des pieds de vigne soigneusement entretenu, tantôt gravissant les sentiers de pierres grises et plates, je m’étais finalement retrouvé dans l’ancienne foret domaniale.

Les odeurs de feuillus se succédaient aux quelques pins épars, et au milieu de ses fragrances, celles d’un buisson de mures vers lequel je me dirigeais pour faire bombance de ces délices.

Manon, c’est un peu l’enfant sauvage de notre pays. Elle ne dit jamais rien, mais elle fait énormément parler d’elle. Il court beaucoup de légendes sur elles, des plus tristes aux plus fantaisistes. Certains prétendent que Manon a toujours vécu dans cette foret depuis des temps immémoriaux, que son immortalité a pour prix son silence. Personne n’a jamais entendu parler Manon, ni entendu quelqu’un dire avoir entendu parler Manon. C’est peut être ce mystère qui façonna toutes ces légendes. Il est dit aussi que Manon est d’une beauté sauvage a rendre fou les hommes qui la regarde. Ceci, maintenant, je peux en attester. J’avais devant moi la plus belle, la plus affolante, la plus divine de toutes les femmes que je n’ai jamais eu l’occasion de voir.

Sa chevelure noire en bataille encadrait un visage mat, peut être un peu sale, duquel perçait une paire de grands yeux noirs.
Sa bouche bien que large, était dessinée avec finesse, s’entrouvrant légèrement en son centre. Vêtue d’une robe de chiffon, elle dégageait quelque chose d’animal et de gracieux. Je devinais la naissance de ses seins dans l’échancrure de sa robe, comme elle se tenait de biais. Mon regard descendit malgré moi le long de ses reins, puis de ses hanches, tandis que ma bouche s’ouvrait tellement j’étais ébahi et stupéfait devant la perfection de ce corps. Ses jambes, musclées avec élégance étaient le socle de cette vestale vivante.
Je déglutis tant je n’arrivais pas à me faire un raison de ce que j’avais sous les yeux. Et là, j’entendis un rire cristallin percer l’air chargé de senteur. Manon visiblement se moquait de moi et de ma surprise à la vue de son corps. Elle s’arrêta, me regarda d’un air mutin et reprit de rire de plus belle. Conscient de l’absurdité de mon comportement, je me mis a rire aussi de bon coeur, sortant en même temps un mouchoir pour m’éponger le front.

Nous nous observâmes un long moment. Je devais l’intriguer, j’imagine. Peut être que tout les hommes qu’elle avait rencontré par hasard dans les bois lui avait couru après dans le but de l’étreindre, et que mon comportement l’intriguait. Célibataire, je n’étais pas spécialement porté sur les femmes en ce moment. Je savourais cette solitude intense, cette liberté sans nom que de na pas être à l’emprise ni de ses sens ni de ceux d’une ravissante compagne. Mais je pense que même sans cette période de calme, je ne me serai jamais jeté sur une femme comme un animal, fut elle aussi jolie que Manon. Finalement, nous ceuillâmes des mures en silence sans cesser de nous observer à la dérobée. Je passais ainsi une bonne heure en compagnie de notre légende locale, dans le ravissement le plus absolu. De temps en temps, Manon me regardait m’escrimer à ramasser les mures et faisait sonner son rire enfantin pour se moquer de ma gaucherie dans les mûriers. Elle, elle avait l’air d’éviter les ronces. Ses mains courraient avec agilité dans les branchages et ramenaient les baies par poignées entières. Son panier d’osier fut bientôt rempli à ras bords, tandis que j’avais a peine de quoi remplir mon chapeau.

Elle m’invita avec forces gestes de la main à venir manger ses mures sur un coin d’herbe a l’ombre d’un arbre. Je m’assis a coté d’elle et me servit doucement dans son panier. Elle était a quelques centimètre de moi, et ne semblait pas avoir peur. C’est un situation particulière, que d’être a coté d’une femme aussi belle, sans lui échanger un seul mot. Communiquer se fait alors autrement, par le regard, par l’attitude.

Décidément heureux de cette après-midi merveilleuse, je me mis à contempler la colline de vigne qui faisait fasse a celle que nous occupions avec Manon.

Ma contemplation s’arrêta comme j’entendais un léger bruit a coté de moi. La robe de Manon, venait de tomber doucement sur l’herbe souple, et le corps halé de soleil comme aucun sculpteur n’eut jamais contemplé s’offrait fièrement à ma vue. Manon me regardait intensément, une sorte de fièvre semblant la gagner comme ses mains caressaient avec insistance le devant de ses cuisses. Ses seins semblaient gorgés d’un nectar lourd et épais. Sa beauté me paralysait littéralement.
Puis je sentis le désir sourdre. Ca me prit en bas du dos et me transperça le ventre. Une boule de feu descendit au plus profond de mon corps, reveillant avec fureur une érection dont je ne me croyais pas capable. Manon se rendit compte de ce changement, et voyant la turgescence orner mon pantalon, me regarda avec tant d’amour que j’en fut paralysé. Elle se jeta sur moi, et m’embrassa a pleine bouche.

Je ne me souviens que de très peu de choses ensuite. Nous arrachâmes ensemble ma chemise,tandis qu’elle se tenait a califourchon sur moi, ses seins durcis d’envie frôlant et caressant ma poitrine. Elle me couvrit le haut du corps de baisers frénétiques, frottant son bassin sur mon pantalon bossu, et attrapant mes épaules et mon dos de ses mains fiévreuses.
Manon avait le diable au corps. Et elle me le communiqua. Je me cambrai pour enlever mon pantalon ainsi que mes sous vêtements, et nous roulâmes nus tout les deux sur ce coin d’herbes ensoleillé. Sa peau était plus douce que celle d’une pêche, et ma bouche en butinait chaque parcelle. Mon sexe frottant contre le sien, je devinais qu’elle était prête a m’accueillir, sans qu’une quelconque stimulation ne fut nécessaire. Ma main sur un de ces seins chaud et doux, je tempèrais un instant mon agitation pour regarder dans les yeux de Manon.Il y brillait une supplication, un besoin d’absolu, quelque chose de déraisonnable. Manon m’implorai de l’aimer. Je reculais, tout en la regardant, et la pénétrai doucement, lentement. Elle ferma les yeux devant cette intrusion et plaqua ses mains sur mes fesses comme pour me confirmer qu’elle désirait impérativement cet instant. Nos corps s’harmonisèrent dans une douce cadence, elle devinant mes limites, moi forçant les siennes. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour les planter dans les miens, alors que notre plaisir commençait à s’approcher de l’insupportable.
Nous basculâmes sur l’herbe, Manon me chevaucha d’abord avec douceur et profondeur, puis avec un acharnement non pas mu par sa volonté, mais plutôt par le plaisir qui prenait entièrement possession d’elle. Elle cria tout en imprimant de violent et sensuels coups de bassin, tandis qu’elle restait droite et fière. Ses seins bien que de taille généreuse, ne s’agitaient pas dans tout les sens, et restaient dans le mouvement de son corps. Sa tête était penchées sur la droite et ses yeux clos devaient vraisemblablement regarder cet intérieur que je deviner. Elle jouit, ses petits cris résonnèrent dans la foret, comme la musique d’un matin qui se lève.
Par miracle, j’avais reussi à me retenir. Doucement, je la soulevais. Alors que nous nous desemboitames, elle me regarda avec un petit sourire coquin, puis s’avança à genou face à l’arbre qui abritai nos ébats. Tout doucement elle se cambra, m’invitant à étreindre le plus beau derrière féminin que je n’ai jamais vu. Tandis que je m’approchais, elle me jeta un regard lascif, comme si le simple fait de deviner ce qui allait se passer lui procurait déjà un plaisir fiévreux. J’attrapai le haut de ses hanches comme pour m’aggriper et prendre un appui solide, et me réintroduisît en elle. Je vis ses mains agripper le tronc avec un force telle que ses articulations en devenait blanches. Sa croupe se mit a onduler sous mon regard émerveillé, caressant mon sexe qui était en elle avec ferveur. J’imprimais quelques coups de reins pour ne pas la perdre dans sa danse, mais ce fut là ma seule contribution à cette etreinte contre l’arbre.
Ma déesse me rendait le plaisir que je lui avais donné auparavant, et m’arracha un orgasme suffoquant d’intensité. Je m’écroulais sur l’herbe. Ma compagne se rapprocha de moi et m’enlaça avec tendresse, posant sa joue sur ma poitrine essoufflée.

Je me réveillais au petit matin, seul. J’étais habillé, bien que plutôt débraillé. Je m’étais endormi contre l’arbre sous lequel j’avais aimé Manon. Mais de Manon aucune trace, a part peut être mon chapeau qui contenait plus de mures que je ne me rappelai en avoir mis la veille.
Jeu 08 Juil 2004, 18:20 par PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses

L'inconnue à la robe verte

Des grands yeux en amande, noisettes. Mon regard courts sur les traits de ton visage, alors que tu t’es assoupie. Nous nous faisons face, et quelques rangées de voyageurs nous séparent dans ce train qui va de Beziers à Paris.
Je continue mon voyage impudique tandis que tu somnoles. Ta bouche s’est entrouverte sous la caresse du sommeil, dévoilant légérement tes jolies dents. Je sais qu’elles sont jolies car je les ai vues avant que tu ne te décides à faire ta sieste.
Je reve quelques instant sur la ligne de ton cou bronzé qui se termine sur des épaules rondes et droites.
Les brettelles de ta petite robe verte te donnent un air d’indienne. Tu me plait.

Je reviens vers tes yeux qui me fascinent. Qui s’ouvrent. Me regardent puis se referment. Par politesse j’ai souri et baissé les miens.

Je continue alors ma tendre visite. Je te regarde comme on regarde une toile dans un musée. Avec admiration, et aussi delicatesse. Comme si les yeux pouvaient abimer l’oeuvre qu’ils contemplent.

Ton corps doit être agréable. Une poitrine plutot petite se cache sous ta robe, tandis que des hanches que je soupconne musclées donnent naissances à des jambes lisses et bronzées. Ta beauté me fait vaguement penser à celle de Gwen, la petite heronine de la bande dessinée "Le grand pouvoir du chninkel".

J’aimerais beaucoup te connaitre je crois. Tu me regardes encore une fois. Cette fois tu restes dans mes yeux. Je ne decilles pas, t’envoyant un petit sourire du regard, à la fois rassurant et heureux.

De temps en temps tu consultes ton téléphone portable, écoutant les messages. De ton ami, peut-être. Ou d’une copine qui viendra te chercher dans cette ville de lobotomisé. L’un comme l’autre, ca me fait croire que tu n’es pas de cette ville. Et c’est peut être bien pour ca que tu parais si belle et si désirable. Les filles de la ville n’ont plus rien à offir que leur inquietude ou leur apathie. Rien a voir avec tes douces questions. Je voudrais être un peu à toi.

Si en sortant du train, l’opportunité se présentait d’échanger quelques mots, je serai vraimment heureux. D’autant que durant tout ce voyage, j’ai l’impression que nous nous sommes peu à peu acceptés. Sans aucun autre mot que nos oeillades de moins en moins craintives, nous nous sommes un peu dit que nous nous plaisions.

Le train s’arrete, les voyageurs impatients s’emparent de leurs sacs et de leurs valises. Je t’apercois dans la coursive, tu es loin. Je souris et me fait une raison : ca ne sera pas pour cette fois. Je descend peu aprés moi aussi du train, renifalnt la sufffocante odeur de la ville poubelle, refusant de laisser
entrer le stress ambiant dans ma bulle de paix. Je te vois marcher un peu devant moi. J’aime beaucoup cette partie de ton corps que je ne contempler lorsque tu étais assise...

Tu t’arretes pour chercher, ou faire semblant, je ne sais. Je continues, je ma’arretes aussi, a trois ou quatre pas devant toi, histoire de provoquer la chance. Je fais aussi semblant de chercher, regardant les panneaux de metro. Non, décidément, le hasard ne veut pas de nous. Et je ne veux pas non plus briser l’intant si beau en allant à ta rencontre, avec un pretexte que nous devinerions tout les deux comme absurde.

Alors, je repars, te gardant en mèmoire comme un souvenir précieux, auquel je rendrais hommage, plus tard...
Mer 07 Juil 2004, 12:44 par PetitPrince sur La séduction

Jolie petite histoire...

Il y a quelques jours, un rayon de Soleye a traversé ma petite ville. Il en est reparti séduit... par la ville mais bien plus...

Voici ce qu’il a écrit et que je vous fais suivre, le Soleye est timide dans mon plat pays :



Déambulant dans la rue principale,
De ta petite ville provinciale
J’ai cherché, espérant t’entrevoir

Marchant sur les trottoirs fleuris
De ton petit paradis
J’ai vu s’approcher au loin un espoir

Rêvassant sous le ciel ensoleillé
De ta Belgique ignorée
Elle semblait effleurer le sol tel le jaguar

M’envolant dans un autre temps
Quelque part dans ton royaume enivrant
Elle était légère, douce, ses cheveux moires

Croisant son regard une fraction de seconde
Dans ton domaine, ton monde
Ses yeux se sont gravés dans ma mémoire

Me retournant une dernière fois
Dans cette rue, pas loin de chez toi
Je la vis s’éloigner vers d’autres regards

Dans ta petite ville provinciale,
Dans ton petit paradis,
Dans ta Belgique ignorée,
Dans ton royaume enivrant,
Dans ton domaine, ton monde,
Dans cette rue, pas loin de chez toi,
Le temps d’un regard, d’une étoile
Mon coeur éteint s’est surpris
A revivre et à espérer
Qu’encore je aimer, être amant
Qu’un instant la vie serait féconde
Et tout cela, je l’ai vécu près de chez toi...



la Marquise, plume du Soleye ...
Dim 04 Juil 2004, 13:55 par la marquise de sade sur La séduction

Où tu veux, quand tu veux.

Les talons de ses petites chaussures cognaient sur le trottoir, et bien qu’entrecoupés quelques fois par un petit frottement, ils rythmaient un pas rapide et résolu.

Le boulanger prenait un moment de détente sur le pas de son commerce, et la suivit d’un regard tout aussi flatteur qu’amusé, du bout de la rue d’ou elle débouchait, jusqu’à l’angle de l’avenue Martin, ou elle tourna et disparut.

Elle portait des pieds nus, à petits talons en cuir marron.Ses pieds étaient encore blancs et ne portaient pas beaucoup les traces du temps. A la regarder on aurait presque cru qu’elle sortait de la douche.

Le pantalon était en coton blanc. Les pattes bouffantes au niveau de la cheville, remontaient en se rapprochant du corps, jusqu’à le mouler avec insolence sur un string en cotonnade, que l’on devinait blanc lui aussi.

Le haut, lui aussi de coton blanc, simple, était dans ce tissu un peu raide qui rappelle vaguement les chemises des hommes. Le col rehaussait cet effet d’ailleurs, mais il s’ouvrait sur sa peau récemment halée dans un soupçon de féminité qui transforme un vêtement simple en une parure fraîche et subtilement excitante.

Ses cheveux châtains étaient maintenus par une pince discrète, marron comme ses chaussures et le sac qu’elle tenait en bandoulière.

Tout son être reflétait la fraîcheur printanière, et ses yeux cherchaient dans le regard de tous ceux qu’elle croisait l’assurance qu’elle était jolie. Et elle l’était, oh oui qu’elle l’était, comme toutes les fleurs que le printemps fait éclore.

Elle serre dans sa main, un ticket de métro, avec griffonnés dessus un numéro de téléphone et une phrase :
« Où tu veux, quand tu veux ».

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Au « café des alouettes », les serveurs sont habillés avec des pantalons à pince clairs et des polos, noirs en général. Cette tenue leur donne une allure élégante et décontractée, loin des déguisements des garçons de cafés engoncés dans leurs tabliers. Leur mise s’accorde avec ce bar propret et nonchalant, qui accueille une clientèle tout aussi détendue et souriante.

Les deux jeunes femmes avaient déposé au pied de leurs chaises les sacs en papier dans lequel se trouvaient certainement les fruits d’une recherche de « petit hauts » et autres vêtements pour le printemps qui s’annonçait déjà.

Fatiguées mais souriantes, elles continuèrent leur conversation tout en s’installant à la terrasse, comme le font deux vieilles amies qui ne se sont pas vues depuis longtemps.

Elles s’interrompirent lorsque le serveur s’approcha de leur table pour prendre leur commande, un Vittel menthe et un Perier zeste, puis elles reprirent leur discussion tandis que le serveur repartait chercher leurs consommations.

Quand il revint avec le Perrier Zeste et le Vittel Menthe, les deux filles cesserent un instant leur babillage en le regardant poser les verres et les bouteilles. Il avait meme ramené des pailles, ce qui leur plut beaucoup.

Elles siroterent ainsi leur boisson, prenant le temps de regarder la journée qui s’achevait. Il faisait bon.

-S’il vous plait. On peut avoir l’addition s’il vous plait ?

Le garçon acquiesça d’un sourire pour faire comprendre aux deux filles qu’il allait leur apporter ce qu’elle lui avait demandé. Il nettoyait une table libérée quelques instants plus tôt à quelques tables de la leur. Finissant son travail, il rejeta un œil à la table des deux filles et croisant le regard de l’une d’elle qui l’observait à faire son travail, lui jeta un petit sourire timide. Il finit le nettoyage de la table, et partit en direction de la salle récupérer la note.

-Ca fait 3 euros, dit-il en posant la note sur la table.

Les filles se regardèrent un peu surprise, ne s’attendant pas à payer si peu. Et lui, il les regardaient, visiblement amusé par la surprise qu’il venait de leur faire.

-Euh … Vous êtes sur d’avoir tout compté.
-Un Vittel menthe, et un Perrier zeste, c’est ça ? demanda-t-il simplement.
-Oui, c’est ça.
-Eh bien, disons que je vous les fais à 3 euros dit il en rougissant un peu gêné.
-Oh comme c’est gentil ça, vraiment c’est trop sympa, merci, c’est vraiment sympa …
-Il y a pas de quoi. Ca me fait plaisir. Je vous vois souvent venir ici, vous avez l’air sympa vous ici. C’est un peu normal.

Il encaissa le billet de 5 euros, et déposa la monnaie dans un bruit feutré sur la note qui trônait sur la table.

Celle qui lui avait sourit, la brune habillée tout en blanc, le regardait, comme hésitante. Elle lui plaisait beaucoup celle-ci en fait, et il espérait qu’un jour il pourrait la voir autrement qu’au café des alouettes, autrement qu’elle étant cliente et lui serveur, autrement …

Elles se levèrent, reprirent leurs sacs et quittèrent la terrasse en lui adressant un dernier sourire. Il leur rendit, surtout à la brune.

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-Ben alors, pourquoi tu ne l’as pas fait ?
-J’ai pas osé …
-C’était pourtant une bonne idée le coup du mot avec ton numéro dessus. Par curiosité, tu appelles à mon avis quand tu reçois un mot comme ça. Ne fusse que pour savoir qui c’est.
-Tu crois. Ca fait pas un peu trop plan drague ?
-Mais il en faut du culot des fois, je crois. Si c’est bien fait, et que tu plait un peu, ça passe sans problème.
-Ah là là, j’ai été bête. Je sentais son regard, et ça m’a bloqué. Je plus laisser ce ticket sur la table... Pourtant on a fait comme on avait dit... Mais c’était trop dur !
-C’est super moi je trouve ce qui vous arrive.
-Pourquoi tu dis ca ?
-Ben vous êtes amoureux, vous n’arrêtez pas de vous regarder à chaque fois que vous vous voyez à ce bar là.
-Tu crois que je lui plait ? Vraiment ?
-Oui, je crois que c’est du tout cuit cette affaire là.
-Peut être que la prochaine fois, je laisserai ça directement au dos de l’addition non ? T’en penses quoi ?
-Ben le coup du ticket de métro, je trouve ça fun, culotté mais élégant. Tu l’as encore ?
-Oui, tiens regarde, j’avais même mis une petite phrase en plus.
-« Ou tu veux quand tu veux » ! Et ben c’est fort ça. Dis donc, tu n’as pas froid aux yeux toi.
-Avec ca, si il comprend pas …
-En plus tu as vu comme tu étais toute belle aujourd’hui dans ton petit ensemble blanc ? Et puis ton petit sac, il va bien avec. Trop craquante.
-Merci, tu es gentille. Et je je me sentais belle aujourd’hui. Tu aurais vu la tête du boulanger quand il m’a regardé passer. Il a bien scotché, et pas mal sur mes fesses d’ailleurs.

Les deux filles riaient du pouvoir de séduction que confère un string sous un pantalon blanc lorsque un portable sonna. Farfouillant dans son sac à main, la brune trouva enfin le portable et répondit sans même regarder le numéro.

Elle devint blême et ouvrit de grands yeux muets en direction de sa copine qui fronça les sourcils en signe d’incompréhension, suivis d’un petit mouvement de tête interrogateur.

-Oui c’est moi… Non non, vous ne me dérangez pas … Bien sur, avec plaisir… Demain ? Ok pas de problème. A 19h00 devant le manège, d’accord… Bonne soirée à vous aussi.

Elle raccrocha, et cria de joie.

-C’était lui, il a trouvé mon numéro de téléphone sur un ticket de métro sur ma chaise, et il a appelé. Je ne comprends pas comment ca se fait, je n’en avais préparé qu’un seul de ticket avec mon numéro dessus.
-Mais moi aussi, j’en avas préparé un avec ton numéro dessus, des fois que tu oses pas laisser le tien. Je te connais un peu, répondit alors son amie hilare.


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Mar 04 Mai 2004, 13:44 par PetitPrince sur La séduction

Une journée de plus...

Hier soir,
J’ai fait un rêve fou
Un voeu m’était donné,
Un désir m’était accordé,
Juste pour moi,
Il pouvait être pour quoique ce soit,
Je souhaiter,
N’importe quoi.
D’argent je n’ai pas demandé,
Non plus d’une maison j’ai désiré,
J’ai simplement rêvé,
D’une journée de plus avec toi.
Juste un jour,
Juste une fois,
Encore,
Juste un autre coucher de soleil,
Mais je connais ce rêve,
Ce qu’il ferait,
Le goût amer qu’il me laisserait,
Ce voeu silencieux,
De passer,
Encore avec toi,
Une autre journée.
Si ce privilège m’était accordé,
Une chose que je ferais,
Une prière j’adresserais,
Le temps j’arrêterais,
Le téléphone je débrancherais,
La télé je fermerais,
Dans mes bras je te serrerais,
Des millions de baisers je te donnerais,
Des millions de je t’aime je te dirais,
C’est ce que je ferais,
Pour un jour de plus avec toi.
Laisse-moi souhaiter encore pendant ce jour,
De passer une autre journée avec toi...
Mar 20 Avril 2004, 07:54 par Mout sur L'amour en vrac

Des femmes comme on les aime...

Je les croise au bord d’un chemin, maquillées, bien sapées
Je m’arrête et discute, m’entretient de ce qui me tient
Je les regarde et souris, je m’attarde mais ne m’ennuie

Je les connais par cœur, ces femmes sans rancœur
Je les comprends comme si je être elle
Je rougis quand elles me donnent rendez-vous chez elles

On s’étend sur nos journées, elles me racontent qui elles ont tapiné
On se sert le thé, comme des grandes dames en pleine santé
On s’invite, on s’embrasse, on se prélasse

On se revoit, toujours d’un salut du bout des doigts
On se déporte dans les romans à l’eau de rose
Pour mieux se moquer de celles qui ne rêvent que de prose

Elles m’aiment bien, je le sais
On s’accepte, c’est ce qui est chouette
Je les adore, plus qui sait
On se complète bien plus que dans la tête

Elles sont filles de la nuit
Et moi, je goûte à la vie…
Elles sont filles de joies
Et toi, tu es folle de moi…
Ven 16 Avril 2004, 16:25 par Rose sur Un monde parfait

Mes premieres fois

Premier bisou: pendant les vacances d’été (quand j’y repense ouin ), jeune, enfin 15 ans, bon j’avoue j’avais déjà un peu de retard dans ce domaine. Donc pendant les vacances d’été aux sables d Olonne sous un lampadaire dans une petite rue mal éclairée, ce superbe blond aux yeux bleus m’a complètement fait chavirer. Il m a pris dans ses bras, mon coeur allait à 250, j’ai cru qu’il allait lâcher au moment crucial! Sa tête s’est rapprochée, ses yeux se sont fermés (pour ne pas faire trop novice j’ai fermé les miens, mais j’avoue que j’étais curieuse, et ne pas voir ce qui allait se passer me stressait un peu) et j’ai senti ses lèvres se poser sur les miennes (c’était beau ouin ), quand la bande de copain qu’on avait distancée a crié "Tony?!" (prénom de mon beau blond). Enfin... ce fut court mais intense et comme je partais chez moi le lendemain… bah notre belle histoire s’est arrêtée là content

Premier kissing sérieux cool : bon il m a bien fallu un an pour me remettre de mon premier bisou lol Donc à 17 ans, j ai rencontre Stéphane hummm Stéphane, Stéphane, Stéphane, un brun aux yeux bleus une bombeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!! On était à la patinoire avec tout un groupe d’amis et Stéphane m’a prise par la main et nous sommes sortis de la patinoire. Là, il m’a regardé et m’a embrassé. Ce fut un moment trop agréable. Si je le revivre tous les jours ça serait un vrai bonheur. Mais malheureusement, c’était le cousin d’une copine qui vivait à 500km. (Stéphane si tu lis le message, j attend ton mail lol )

Le premier câlin poussé : avec un petit copain vers 17 ans et demi. Bah en fait je ne l’aimais pas vraiment donc je ne voulais pas aller plus loin. En plus je l’ai trompé avec son meilleur ami donc j’étais pas très fière.

Premiere grand calin : là, quand j’y repense, je suis morte de rire! J’avais 18 ans et quelques mois, ça faisait 2 mois qu’on était ensemble et un soir j’ai décidé de me lancer! Pétée de rire, 3 minutes chrono lol Bah oui, je suis curieuse, donc j’avais regardé l’heure avant que ce jeune homme s’invite en moi et quand ce fut terminé, il était ravi depuis le temps qu’il attendait et moi je me disais :" si c’est ça l amour j’ai rien senti... c’est pas aussi génial qu’on le dit lol "
Donc j’en garde pas un mauvais souvenir ni un bon mais quand j’y repense maintenant, je suis morte de rire.

Et pour finir je voudrais quand même remercier ma maman pour avoir essuyé les larmes, pour avoir endurer mes coups de gueule, pour m’avoir attendu jusqu’à 4 heures dans ma chambre quand je faisais le mur, mais surtout pour m’avoir expliqué que la personne de mon premier grand câlin était un éjaculateur précoce et que le problème ne venait pas de moi lol
Mar 10 Fév 2004, 21:48 par pyjama sur La première fois

Ebauche... une suite certainement à venir...

Alors que j’étais en vacances, au hasard de mes promenades sur ce bord de mer, les couleurs de ce restaurant ont alors attiré mon attention.
Des rideaux de satins encadraient les fenêtres, des lumières tamisées étaient posées sur le bord des tables. Un feu de cheminée flamboyait. J’admirais par le hublot de la porte d’entrée cette douce ambiance qui m’attirait quand soudain la porte s’ouvrit.
Un homme était là et me fit signe d’entrer.
Sans le contredire dans son geste, je franchis le seuil, une douce odeur m’accueillit, odeur de miel, d’épices, de fleurs, de fruits, tant de sensations odorantes que je n’arrivait pas à distinguer quelle de celles-ci prédominait.
L’homme est alors passé devant moi, me demandant de le suivre.
Nous avons gravi quelques marches. Il me montra la seule table se trouvant ici, un peu en retrait, me présenta la chaise contre le mur qui me permettrait d’avoir une vue sur la salle de restaurant en sa totalité. Un autre feu de bois éclairait et réchauffait cet espace que je découvrais. Il ôta mon manteau, tira la chaise et me pria de m’assoire. Il s’en alla alors, me laissant là, seule. Je pus alors à loisir explorer du regard ce restaurant qui m’intriguait.

Les tables de la grande salle n’étaient occupées que par des couples ou des célibataires, comme si ce restaurant n’ouvraient ses portes qu’aux amoureux attirés par son ambiance tamisée ou les célibataires espérant peut être trouver l’âme sœur en perdition de même.
Les couleurs étaient tendres, veloutées, satinées, les feux de cheminées ne faisaient qu’accentuer cette sensation de douceur qui s’en dégageait. Des fleurs garnissaient toutes les tables ainsi que les meubles contre les murs, des pots d’épices diverses se trouvaient ouverts sur la table au centre de cette grande pièce, leurs odeurs envahissaient la pièce d’effluves enivrantes.
L’homme qui m’avait accueillie revint à nouveau vers moi, il me tendit un verre de champagne :
« Pour vous Madame, ce verre offert par l’hôte de la maison », me dit-il.
Je pris le verre et le remerciait alors d’un grand sourire, sans bien comprendre s’il l’hôte de ce restaurant était lui-même.
Je repris l’exploration visuelle de cet espace intriguant. Des paravents, étaient utilisés pour isoler certaines tables, ça et là des fauteuils et des tables basses permettaient à ceux qui le désiraient de se contenter de boire un verre.

L’homme revint à nouveau il tenait dans une main une assiette et de son autre main il me tendit, à mon grand étonnement un téléphone :
« Veuillez m’excuser, une communication à votre attention Madame »
Je pris le téléphone et le porta à mon oreille, je ne savais aucunement qui pouvait alors vouloir s’adresser à moi, nul ne sachant où je me trouvais, ne sachant pas moi-même que je me trouverais en cette soirée assise à une table de ce restaurant.
Une voie d’homme se fit entendre, une voie douce, calme et posée :
"Madame je vous prie tout d’abord de bien vouloir m’excuser de l’audace dont j’ai usé en priant mon maître d’hôtel de vous introduire en ces lieux.
Ne dites mot Madame, laissez moi vous conter comment, vous accompagnant durant quelques temps d’un après midi, j’ai vécu des plaisirs dans votre simplicité."
L’homme, qui était donc le maître d’hôtel, déposa sur ma table l’assiette qu’il avait en main et s’en alla.
Mon interlocuteur repris alors :
« Vous m’avez ravi de pourvoir croiser votre sourire en ce temps. De tentation je me suis laissé gagner et au désir de vous mieux connaître je me suis laissé prendre. De grandes joies je fus comblé d’avoir osé ainsi vous suivre durant cet après midi.
Je n’eu point envie de vous aborder, de vous voir vivre dans votre promenade, semblait me donner bien plus de vous apprendre que trop de paroles peut être.
Votre silence en cet instant où je suis à vous conter mon audace, ne peut qu’affirmer la raison que j’eus alors.
Je vous laisse goûter à ce met, préparé par mes soins, spécialement à votre attention et vous appellerais de nouveau dans l’instant qui suit pour vous compter la suite de ma découverte de vous tout au long de votre errance.
Si vous ne dites mot, je prendrais ce silence pour accord.
Si mon audace vous gêne quelque peu, vous aurez alors droit de vous lever et de vous en aller aussi loin que vous le désirerez de mon récit."

Un instant de silence s’établit, étrangement, je n’eu pas envie de le rompre. La sonnerie de fin de communication se fit alors entendre.
Je demeurais là, pleine d’étonnement de ce récit inattendu que je venais d’entendre. J’étais surprise de la manière dont cet homme me racontait son méfait et de son espièglerie de venir avouer m’avoir suivie.
Cette situation était surprenante et cet homme semblait avoir été marqué par ma personne, aussi curieuse que je être je fus désireuse d’en savoir plus, je pris mes couvert et commençais alors à m’intéresser au contenu de mon assiette.
Sam 31 Jan 2004, 17:21 par Ri1kedesBêtises sur La séduction

Pizzeria La Roma, bonsoir! ... suite

Je suivis donc mon bel italien, non sans jeter un regard à la tablée de mes amis. Ceux-ci déjà blaguaient et riaient de cette situation, surtout de celle de me voir partir ainsi suivant celui qui, ils avaient déjà compris, m’avait charmée.
D’un haussement d’épaule, je leur envoyai alors un baiser de connivence et suivi mon hidalgo.
Où donc m’emmenait-il d’un pas si pressé ?
Nous arrivâmes dans les cuisines, tout y était bien rangé, propre et calme, les lumières étaient presque toutes éteintes. Une fois devant l’évier, il s’arrêta, de son regard enjôleur il me regarda, ce même regard qui descendit sur ma jupe, il me dit :
- Il n’y a pas trente six solutions ?
- C’est la machine assurément qui résoudra au mieux le problème.
- Enlève ta jupe, je vais la passer sous l’eau très chaude, sans la tremper complètement pour que tu puisses la remettre.
Sans donner l’impression d’être surprise, je descendis la fermeture éclair qui maintenait ma jupe sur mes hanches et laissais glisser le bout de tissu le long de mes jambes nues.
De ses yeux il suivit tout le cheminement de celle-ci. Je me retrouvais ainsi, presque nu au bout milieu de la cuisine, avec mon seul string dernier rempart de ma féminité.
Il se baissa, la ramassa, et soigneusement passa un jet d’eau qui semblait très chaud sur la tâche qui semblait partir. Il la déposa sur le bord de l’évier en aluminium, se retourna, me toisa de haut en bas, me pris par la main et m’emmena vers une porte au fond de la cuisine. Sans hésitation, sans crainte je le suivis, trop curieuse et impatiente de ce qui pourrait alors suivre.
Derrière la porte se trouvait un espèce de cagibi réserve alimentaire. Il éclaira la pièce, et me fit rentrer.
D’un geste doux il s’est alors collé à moi, et ses mains vinrent alors visiter mon corps. Je ne faire autrement que sentir son envie sur mon ventre, son sexe était dur et j’aimais sentir l’envie que je générer alors.
Il prit mes poignets dans ses mains, désireux semblait-il de vouloir garder la maîtrise de la situation, les dirigea au dessus de ma tête. Il embrassa mon cou, me lécha les oreilles, revint vers ma bouche pour me caresser de ses lèvres, de sa langue puis m’embrassa d’un baiser langoureux. M’étant laissée aller au plaisir de ces caresses buccales, j’avais fermé mes yeux que je rouvris pour constater que ses yeux ne perdaient rien du plaisir qui montait en moi. Une de ses mains descendit alors de mon poignet, sur ma poitrine au travers du tissu de ma chemise, sur mon ventre, sur ma fleur encore cachée. Entre mes jambes sa main vint se glisser, légère, effleurant à peine mon string, ce fut délicieux de recevoir ses gestes sans précipitation, de tendresse et de sensualité, je brûlais déjà au-dedans de mon ventre et je sentir mon sexe se libérer de sa sève d’excitation. Un doigt s’égara légèrement sous le tissu, ses yeux toujours dans mes yeux il avait l’air d’épier chacune de mes réactions, les sensations que je ressentir sous ses caresses. Ce doigt m’électrisa, doucement il l’appliqua sur ma vulve, la caressa, puis l’ôta pour le porter à sa bouche et le lécha, nos regards ne se lâchaient pas comme si en cet instant nous n’étions déjà plus qu’un, son plaisir devenait déjà mien et le mien sien. Il s’empara de ma bouche non sans s’être collé suffisamment à moi pour me faire ressentir à nouveau son excitation, s’écarta et amena une de mes mains sur son sexe. Tout en la tenant il me fit le caresser, toujours avec autant de douceur, je le vis se raidir de tout son corps, sentir son sexe tressauter sous cette caresse qu’il dirigeait pourtant. Il me lâcha et me dit :
- On y retourne ?
Bien qu’abasourdie de cette réaction si directe, je lui répondis «oui» .
Nous avons alors récupéré ma jupe, il ferma lui-même la fermeture dans mon dos, pour finir d’une caresse sur mes fesses et nous retournâmes dans la salle rejoindre la table de mes amis.
Il me laissa m’asseoir et repris, à mon bout de table la même place que celle de l’apéritif, mais cette fois ci plus directement, il vint coller sa jambe à la mienne et glisser sa main sur ma cuisse juste sous le tissu de ma jupe.
Sam 24 Jan 2004, 03:15 par Nébuleuse sur Les liaisons sulfureuses

Pizzeria La Roma, bonsoir!

Un soir d’été, nous nous sommes retrouvés entre amis pour sortir. Nous avons entamé la soirée par un apéritif bien arrosé, à rire au bord de la piscine, à danser un peu, à discuter de choses et d’autres.
Nous étions vraiment une fine équipe.
Mais à force de faire les « cons » nous avions oublié que nous n’avions pas prévu de quoi manger, il nous fallut alors songer à trouver un restaurant qui accepterait à cette heure avancé de province, un groupe de 10 personnes turbulentes sous les effets de quelques verres d’alcool.
Des uns et des autres vinrent des avis diversifiés, nous appelâmes quelques restaurants, essuyant malheureusement, des refus à chaque fois.
Je pris le téléphone et appelais un pizzeria sans grande réputation c’est sûr, mais qui nous accepterait peut être.
Tout le monde d’un air moqueur me disait :
«Vas y use de ta voie sensuelle, amadoue les, sois langoureuse, ils ne vont pas pouvoir te refuser».
Je n’avais pas besoin d’adapter ma voie, elle est, a ce qu’il m’a été dit à mainte reprise, craquante naturellement, merci Maman et Papa de m’avoir donner cette voie qui semble plaire à tout le monde, je reconnais que cela m’a été utile à plus d’une reprise.

- Pizzeria La Roma, bonsoir !
- Bonsoir, je désirais savoir si vous accepteriez un groupe malgré l’heure avancée de la soirée ?
- Combien de personnes êtes vous, me répondit mon correspondant, d’une voie charmante avec un léger accent italien ?
- Heu ! Nous sommes 10 personnes ! S’il vous plait ne nous refusez pas, nous n’avons trouver aucun restaurant pour nous accueillir !
- Il est effectivement un peu tard, en pleine semaine nous fermons assez tôt, le restaurant est presque vide. Vous patientez, je vais demander à mon cuisinier s’il accepte de rester encore un peu ?
- Vous êtes adorable, je ne quitte pas.

Mes amis, en face se moquaient de moi rapport au cinéma que je venais de faire à mon correspondant.
- Si vous arrivez tout de suite, mon cuisiniez reste, mais venez vraiment rapidement.
- Le temps de prendre nos voitures et nous sommes là, merci, vraiment merci ! Je maintiens, vous êtes vraiment adorable !

Aussitôt dit, aussitôt fait, le temps de nous engouffrer dans les voitures, un quart d’heure après nous étions arrivés à la Pizzeria.
A la queue leu leu nous sommes entrés, accueillis gentiment par celui qui semblait être le patron, ma fois pas laid du tout cet homme, tout du moins ce que je en voir d’où j’étais, la dernière de la queue. En m’approchant, je progressivement percevoir sa voie, je commençais à me rendre compte qu’il s’agissait de mon correspondant. Une charmante voie, avec un doux accent italien, et bel homme, hmmm quelle chance qu’il ait accepter de nous recevoir, me dis-je.
- Bonsoir, Mademoiselle ! me dit-il en prenant ma main qu’il porta à ses lèvres pour y déposer un baiser.
- Suis-je toujours aussi ‘adorable’ ? me lança-t-il ?

Que répondre ? Comment échapper alors à cette attaque de front, ses yeux dans mes yeux, ma main encore dans sa main, je sentais une bouffée de chaleur monter en moi, mes joues alors devaient être bien rosies face à une telle audace.
Sans me démonter pour autant, gardant mes yeux dans ses yeux je lui décrochait mon plus doux sourire, serrant sa main je l’attirais à moi, sur sa joue je lui déposait un baiser et lui susurrais à l’oreille un remercie en lui demandant de venir trinquer avec nous pour l’apéritif. Ce qu’il accepta avec ce qui semblait être un air de plaisir.
J’eu alors l’impression que la soirée ne faisait que commencer.
Lorsque j’eu rejoins mes amis à la table, je fus, il va de soi, le sujet des railleries :
- Tu tapes à l’oreille plutôt qu’à l’œil toi! me lança l’un.
- Egale à toi-même ! me lança l’autre.
- Vas y ma poule, profite de la vie!
- Veinarde! les copines me dirent.

Il est vrai que ce charmant avait, de prime abords, tout ce qu’il fallait pour m’attirer, le regard chaud méditerranéen, avec cet air de vous déshabiller de haut en bas; ce teint mat qui attire l’œil de toute les femmes, surtout lorsque de belle dents blanches scintillent en contraste au moindre sourire; un contact de peau, de ses mains, doux; un contact de ses lèvres, déjà un doux souvenir de celles-ci effleurant la peau de ma main; et un corps…. Tout pour plaire cet homme.
Je me retrouvais alors assise contre le mur, face au restaurant comme en première place face à une scène, et je déjà me rendre compte qu’il ne cessait de m’épier de son regard tueur.
Oui, la soirée ne faisait que commencer.

Il vint alors vers nous pour prendre la commande des apéritifs, se plantant juste au bout de la table où je me trouvais. Il aurait pu aller à l’autre bout, mais non c’est précisément là ou je me trouvais qu’il a choisi de venir, aurait il eu aussi un déclic? Tout semblait déjà le laisser entendre. Alors mon joli, sans problème, à nous deux.

Une fois nos commande notées, celle de nos repas de même pour libérer le cuisinier, il allait s’en aller s’occuper de tout, je l’ai attrapé par sa chemise :
- mais vous trinquez avec nous, vous me l’avez promis?
- oui, j’arriverais en même temps que vos apéritifs, sans aucun problème.
Il continua son chemin et je pus, de dos qu’il était, admirer son fessier. Sous son pantalon, je me rendre compte qu’il était bien musclé, que cela devait être bon de le tenir dans ses mains… calme tes ardeurs ma belle, rien n’est encore joué, même si son regard te parle déjà, peut être a-t-il femme et enfants qui attendent son retour au foyer….
Occupée que j’étais à la discussion avec mes amis, je ne m’empêcher de le regarder du coin de l’œil, tout comme lui avait l’air de le faire à mon attention. Il arrivait vers nous avec son plateau chargé de nos verres d’apéritifs. Il commença à servir à l’autre bout de la table pour finir avec mon verre qu’il me tendit avec un grand sourire. Il posa le plateau sur la table voisine, pris le dernier verre restant dessus, le sien, une chaise et vint s’asseoir à mon bout de table, seul le pied de celle-ci était entre nous. Nous trinquâmes tous, lorsque vint notre tour, c’est, yeux dans les yeux, que nous le fîmes, je portais le verre à ma bouche légèrement entrouverte et pris une légère lampée de martini, enlevant mon verre, sous son regard accroché à moi, de ma langue je me mis à lécher mes lèvres appréciant la sensation du sucre.
Les discussions entre les uns et les autres se poursuivaient, je ne les entendais plus que vaguement, j’étais ailleurs, à imaginer d’autres choses, et j’avais en cet instant la certitude que je n’étais pas la seule.
Il fallait maintenant lancer la machine, ne pas laisser la banalité prendre place, je m’approchais plus de la table, les fesses au bord de ma chaise, ainsi mes jambes croisées ont pu vaincre la barrière du pied de la table, et sa jambe gauche se retrouva collée à la mienne. A ce contact, je sentis qu’il n’y mit aucune résistance, bien au contraire, il accentua le contact. Tout au long de l’apéritif, nous sommes restés ainsi, avec quelques mouvements de caresses parfois entre nos deux jambes, j’aimais déjà ce contact malgré son pantalon qui était ainsi la dernière barrière entre nos peaux.

Mes amis, n’étant pas là que pour rire, commencèrent à manifester une légère impatience quant à leur faim. Il est vrai qu’avec seulement quelques alcools ingurgités depuis le début de la soirée, les estomacs devaient commencer à crier famine, de manger les calmerait un peu aussi.
Mon beau patron s’est alors levé, profitant de cet instant, sa main au rebord de sa chaise il caressa mon genoux, ce fut un coup d’électricité qui me parcouru tant il était inattendu, et, dans mon ventre, de cette caresse je ressentis les effets accentués.

Je me suis alors levée pour aller au toilettes, non sans, au passage lancer un regard à mon bel italien.
Je me suis rafraîchie le visage, histoire de calmer la chaleur qui m’envahissait lorsque j’entendis la porte s’ouvrir. Dans la glace je le vis rentrer et se diriger vers moi, je me suis retourner et contre moi il s’est collé, de sa bouche il s’empara de ma bouche, il pris mes hanches entre ses mains, et me plaqua contre son ventre. Je sentis son envie contre moi, sa langue fouillant ma bouche, ses mains sur ma poitrine. L’instant était fou, pas une seconde pour réfléchir à la situation cocasse, juste prendre cette fougue et s’y laisser aller le temps qu’elle durera.
Il quitta ma bouche, plongea son regard dans le mien et de sa charmante voie, avec toujours cet accent bien italien, il me dit :
- Je ne regrette pas de vous avoir dit oui. Tu es vraiment très belle, la soirée ne fait que commencer.
Il tourna les talons et disparu comme il était apparu, me laissant là toute chaude, toute humide qu’il m’avait rendue entre mes jambes, toute excitée que je l’être alors.

Comme ça, mon bel hidalgo, avait la même impression que moi…. et il n’avait pas tort. J’étais d’un coup sur une autre planète. De retour à la table, certains de mes amis me regardaient interrogateurs. Ils me connaissent bien et savent que je ne me retiendrais pas d’aller au bout de mes plaisirs. J’aime séduire, j’aime la séduction, ce jeu qui fait monter le feu. Dans le respect des uns et des autres, ils savent ce dont je suis capable, mais pas de les abandonnés pour un bel homme, quel qu’il soit, je tisse ma toile tranquillement, tout en restant présente auprès d’eux, et toujours à la fin de nos soirées, mes jeux de séduction arrivant la plupart du temps à leur fin, je les laisse rentrer et m’attarde sans jamais de faux prétextes. Ils avaient là, bien compris que cette soirée se finirait des plus agréablement pour moi, et je savais que demain mon téléphone sonnerait non stop des appels de tous ces vilains curieux de vouloir connaître l’aboutissement.
Sourires complices, rires, et railleries, nous attaquions notre repas.
Etant donné le nombre d’assiettes à servir, les plats chauds arrivant, le cuisinier ayant fini ainsi son travail, vint donner un coup de main à mon bel italien pour le service. Lorsqu’il servit ma voisine de table, je ne sais comment il s’y pris, mais de l’assiette tout le contenu tomba, une partie sur la table, une autre par terre, et ma jupe n’y échappa pas. Les rires fusèrent tant que mon italien arriva aussitôt avec un regard d’interrogation devant l’air pantois de son cuisinier.
Et moi je n’arrêtais plus de rire, de ce rire nerveux face à une situation à la fois délicate, bête, gênante, comme lorsque l’on tombe dans la rue et que tout le monde vous regarde. Je ne interrompre ce rire qui devint communicatif, il se mit de même à rire à pleines dents. Mais il repris son rôle de patron et se dirigea vers le comptoir pour prendre un torchon qu’il passa sous l’eau chaude, revint et me le donna. Cela ne suffit pas à faire disparaître le résultat de cet arrosage alimentaire. Il s’en rendit compte, me pris par la main, et m’emmena je ne savais encore où, se retournant pour dire à son cuisinier qu’il pouvait s’en aller.
Mar 20 Jan 2004, 23:11 par Nébuleuse sur Les liaisons sulfureuses

Mythe ou réalité ....

La musique emplissait la salle d’une ambiance festive et chaude. Par les fenêtres, on pouvait voir danser les flocons qui recouvraient peu à peu le sol d’une couche blanche et froide. C’est l’hiver. La température avoisine les -5°. Une langueur m’avait envahie et pour ne pas sombrer seule chez moi dans la morosité, j’avais décidé d’aller prendre quelques verres. Il était derrière le bar. Sa peau foncée contrastait avec son tee-shirt d’un blanc immaculé. On pouvait y deviner le dessin de ses pectoraux lorsqu’il s’étirait pour prendre un verre à bière spéciale perchée au dessus du bar. Il avait une coupe à la Bartez. Je l’observais, me demandant si son crâne était doux ou rugueux, si j’apprécierais d’y poser mes lèvres, si sur mon ventre elle laisserait de petites lignes rouges quand son visage s’enfouirait entre mes cuisses, si … je me surpris à sourire devant ces quelques pensées ..
Je ne l’avais jamais vu auparavant dans ce bistrot. Il devait être nouveau. J’étais installée au bar, perchée sur un tabouret, une vodka citron à la main. Des amis à lui se tenaient juste à côté de moi. De temps à autre, il les retrouvait pour quelques déhanchements suggestifs, de temps à autre son regard croisait le mien, de temps à autre un sourire s’esquissait… La musique latino avait envoûté les serveurs du bar. Ils étaient cinq à se déhancher, à frapper dans leurs mains, à lancer bouteilles et verres à la " Tom Cruise ". Ils étaient souriants, enjoués, mon moral était au plus haut. Les voir ainsi s’amuser me donnait envie de faire la fête avec eux, de danser, de rire, de boire, de …. aussi , un peu… la sensualité des musiques latines m’envahissait … Mon verre était vide, je lui touchai l’épaule :
- Tu peux me resservir une vodka ?
Il me sourit, plongea ses yeux dans les miens. Je baissai le regard. Il était grand, plus d’1.85m. Un verre plein se posa devant moi, je lui tendis 5euros, il fit un clin d’œil.
- C’est pour moi. Tu es seule ?
- Oui.
- Toute seule ?
- Oui.
Son sourire s’élargit.
- Je ne t’ai jamais vu ici. C’est la première fois que tu viens ?
- C’est bizarre. Je me suis dit la même chose de toi. Je venais souvent avant… Tu travailles ici depuis longtemps ?
- Depuis 3ans. Mais je viens de partir 1 mois en Martinique. Je suis rentré depuis quelques jours.
Un client l’appela, il partit, ses doigts frôlèrent ma main posée sur le bar…

- Au fait, moi, c’est Luc.
Il avait surgit derrière moi, m’avait glissé ça au creux de l’oreille. Il avait frôlé ma joue de ses lèvres et avait disparu un plateau à la main, sans que j’ai le temps de lui répondre. Mes yeux était fixé sur Luc, je ne regardais plus ce qui se passait autour de moi, je n’entendais plus la musique, il m’avait hypnotisée. Il m’adressait quelques sourires, se rapprochaient de ses amis, ses cuisses frottant contre mes genoux… il aurait suffit que je les bouge un peu et ils auraient glisser le long de sa jambe, se rapprochant de son sexe … Non, je ne pas l’allumer comme ça… pas en public, pas devant tout le monde… quoique…
Le café était plein à craquer, tout le monde était compressé, qui l’aurait vu… Lentement j’écartai un peu mes jambes, mon genou arriva à quelques centimètres de son sexe… Comme d’un accord tacite, il se rapprocha de moi, continuant sa discussion avec ses amis. Un client lui passa une commande, il avança pour mieux l’entendre, mon genou glissa largement entre ses cuisses, sa main se posa sur ma jambe, il la caressa lentement, remontant un peu. Il partit derrière le bar et revient les mains chargés de verre. Il en déposa un plein pour moi, tendit le reste au jeune homme, encaissa. Je regardais ses longs doigts pianoter sur les touches de la caisse, il me regardait en glissant les billets dans le tiroir, je ne m’en aperçus pas de suite. Quand je croisai son regard, je rougis. Il vint près de moi. Me demanda mon prénom.
Ce petit jeu continua pendant une heure environ. Une heure de sourires, de regards, de mains qui frôlent, de genoux qui touchent, de cuisses qui s’entrouvrent. Finalement, il s’approcha de moi. Ses lèvres déposèrent un baiser sur ma joue, elles étaient tendres, larges, chaudes. Il voulut partir derrière le bar, mais ma main le retint. Son visage s’approcha du mien, je l’embrassai.

Il avait beaucoup de travail, les commandes se succédaient, les garçons continuaient leur danse, les verres s’entrechoquaient, le tout entrecoupé de baisers, de plus en plus profonds, de plus en plus tendres, ses mains peu à peu touchaient ma peau, se glissaient sous mon chemisier, touchaient mes cuisses, mes fesses, ses bras passaient autour de ma taille, ses dents mordaient mes épaules dénudées, sa langue passait dans mon cou, sous mes cheveux…

5h du mat, la musique s’arrête. Le café est toujours aussi bondé, mais il faut fermer. Les garçons ne servent plus, les clients terminent leur verre puis partent peu à peu. Il me rejoint, prend ma main.
- Je fais une petite pause. Viens, on va s’asseoir là-bas.
Je le suis, il prend deux tabourets, m’en offre un, mais je me glisse entre ses jambes et me rapproche de lui. Nous nous embrassons longuement.
- Je dois encore aider les autres. Il faut remplir les frigos, ramasser les verres et les laver et compter la caisse. J’en ai pour une heure. Tu m’attends ?
- Non, il est tard, je vais rentrer. Tu veux me rejoindre quand tu as fini ?
Je lui donne mon adresse, l’embrasse et quitte l’établissement.
Rentrée chez moi, je ne sais pas s’il viendra. Je suis fatiguée, j’ai pas envie de l’attendre, j’ouvre le clic clac, ôte mes souliers, mon jeans et m’endors.
6h … je décroche le parlophone.
- C’est moi. Je peux monter ?
Je suis un peu surprise… nous n’avons pas du partager plus d’une heure de conversation au total sur la soirée, je ne sais que son nom, qu’il est métis et qu’il habite à 100km de chez moi. Pourtant, je lui ai proposé de me rejoindre, je lui ai donné mon adresse, et je me retrouve en chemisier devant lui à 6h du mat… la situation m’étonne et m’excite.

Ses bras sont autour de moi, ses doigts parcourent mon dos, sa langue se perd entre mes lèvres, son torse comprime mes seins.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Tu as du café ?
- C’est parti ! Assieds-toi.
Nous échangeons quelques mots, il me parle de son travail la semaine. Il ne vient ici que le week-end, autrement il travaille dans un bureau. Il me dit que sa mère est Martiniquaise, son père, Belge. Il est divorcé, deux enfants.
Je dépose une tasse de café brûlant devant lui, m’assieds sur ses genoux, face à lui, ôte ma chemise. Ses doigts dégrafent mon soutien gorge. Il plonge son visage entre mes seins libérés, en lèche le bout, les mordille légèrement, je me penche en arrière sa langue descend sur mon ventre, ses mains enserrent mes hanches, il me soulève et me porte jusque sur le sofa déplié. Il s’allonge sur moi. Son corps est lourd, ferme, musclé. Sa bouche s’attarde sur mon cou, sa langue passe sur les lobes de mes oreilles, m’arrachant un petit gémissement et m’inondant de frissons. Je passe ma main sur son crâne… Je souris… Il se relève, défait les lacets de ses chaussures, ôte son tee-shirt. Son corps est parfaitement dessiné, sa peau café au lait. Il défait sa ceinture. Je m’assieds sur le bord du lit et mes mains prennent la place des siennes. Elles frôlent les boutons fermant son jeans, je peux sentir son excitation, il reste debout devant moi, me regardant, ses doigts passent dans mes cheveux, je dégrafe lentement son pantalon, dégageant son sexe déjà gonflé. Mes mains le parcourent… le mythe du black au sexe énorme… Il n’est pas énorme… pas encore…
Je fais glisser son pantalon sur ses pieds, il est nu devant moi, son sexe à quelques centimètres de mon visage, la pointe de ma langue le parcourt, mes lèvres le caressent, ses doigts se crispent dans mes cheveux. Je le regarde, il ferme les yeux, se mord la lèvre, je l’avale lentement… profondément… savourant chaque centimètre de son anatomie … Mes dents passent doucement sur lui, je le sens frémir, il surveille les opérations, étonné, peut-être même inquiet. Ma bouche se fait plus douce, mes lèvres plus gourmande, ma langue plus précise, mes mains plus actives.
Ce n’est pas qu’un mythe…
Il me renverse sur le lit, ma main continue de le caresser, la sienne joue sur mes seins en éruption. Sa langue passe sur ma bouche puis descend lentement. Je me cambre, j’entrouvre les cuisses, l’invitant à me goûter à son tour. Sa langue est insolente, ses dents aussi dévoreuses que les miennes, sa bouche se repaît de mon intimité avant de revenir près de moi et de glisser entre mes cuisses cet " obscur objet " du désir. Il m’arrache un long et profond soupir. Il est violent, brusque, sauvage. Son corps puissant me déchire, ses coups de rein sont à la limite du supportable, pourtant je le pousse à continuer, plus fort, encore, inlassablement, plus loin… jusqu’à l’épuisement total.
Son corps s’affaisse sur le mien… Ses mains se font plus douces, plus caressantes. Sa langue vient apaiser la violence de ses pénétrations. Ses baisers prolongent mon orgasme, ses doigts calment les soubresauts qui parcourent mon corps.

Il est 8h… il m’a enveloppé dans ma couette, s’est rhabillé, m’embrasse dans le cou …

- Dors bien Isa…

Je lui souris, ferme les yeux. La porte se referme…



La marquise …. Affirmant que ce n’est pas un mythe !!! timide
Mar 20 Jan 2004, 10:44 par la marquise de sade sur Les liaisons sulfureuses
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