Aventures amoureuses et sexuelles d’un quasi trentenaire - i

Le mythe amoureux

Un jour de l’an 1992 dans une colonie, un enfant de 10 ans se fit transpercer par une flèche de Cupidon. Ce gamin ailé plongea notre héros dans un amour platonique pour une fille de sa campagne natale durant 15 ans.

Le regard de cette fille lui parlait, il lui semblait qu’il la connaissait dans une autre vie. Il aimait son sourire et souvent son regard croisait le sien tendrement lorsqu’ils avaient l’occasion d’être ensemble. Ces occasions n’étaient jamais créées par lui mais par d’autres facteurs qui faisaient qu’obligatoirement, ils devaient se retrouver au même endroit. Notre héros les a interprétés pendant longtemps comme des signes de l’univers infini. Il essaya bien quelque fois de l’aborder mais maladroitement,

Dès lors, il construisit un mythe autour de cette fille. C’était elle ou rien. Il repoussa plusieurs avances d’autres filles ne voulant pas trahir celle qu’il aimait. Il l’aima secrètement sans jamais rien lui dire, hormis quelques lettres et quelques paroles. Parfois, il l’oubliait mais dès qu’il la revoyait son cœur se mettait à accélérer, des malaises l’envahissaient, il voulait se cacher. Elle lui faisait un effet incroyable. Elle a été pendant de très longues années son seul modelé féminin, elle était présente jusque dans ses rêves même si ce n’était pas d’elle qu’il s’agissait.
Un beau jour, sous conseil d’un ami, il lui déclara son amour dans une grande lettre.

Voici un extrait de cette lettre :

Juin 2004

"Chère X,
J’ai enfin trouvé le courage de t’écrire. C’est grâce aussi à notre ami en commun avec qui j’ai fait un magnifique voyage. Durant ce voyage, lors d’une nuit à la belle étoile, nous avons eu une riche discussion sur le sens de la vie, les grandes questions et l’Amour. Sur ce troisième sujet, nous en sommes venus tout naturellement à toi et je lui ai dit ce que j’éprouvais pour toi. En entendant cela, il m’a dit comme d’autre avant lui : "Tente Ta Chance". Ces mots venant de la bouche d’une personne te connaissant bien m’ont donné la force de t’écrire ces mots.
Tu sais bien, enfin je l’espère, que tu ne m’as jamais été indifférente,
Le jour ou Cupidon m’a transpercé le cœur , je n’ai jamais cessé de penser à toi. Chaque semaine, j’attendais avec impatience nos activités communes pour te voir. Je t’aime X, ma timidité envers toi m’a toujours empêché de t’aborder face à face voilà que maintenant c’est fait par écrit. Je voudrais partager de grandes soirées en tête à tête avec toi, tout connaître de toi, tout partager avec toi. Si j’ai envoyé cette lettre manuscrite par la poste au temps de l’internet, ce que je me suis dit qu’elle serait plus personnelle qu’un e-mail.
Cela m’a fait plaisir de pouvoir enfin te dévoiler mon amour pour toi et de passer un moment avec toi.

"Loin des yeux, près du cœur"

Dans l’attente de te lire, je te souhaite un agréable séjour à l’autre bout du monde et que tout se passe le mieux pour toi." Notre héros qui t’aime !

Quelques mois, plus tard, en même temps que la lettre d’une monitrice, il recevait une réponse à sa déclaration d’amour qu’il interpréta comme une promesse de mariage. Le mythe reprit de plus belle et en plus qu’elle était à l’autre bout du monde et ne devait revenir que d’ici plusieurs mois. Il pensa tous les jours à elle. Il était dans un grand dilemme avec cet autre coup de foudre survenu suite à l’envoi de cette lettre à son amie d’enfance. Elle était sa raison de vivre, enfin de compte une copine imaginaire. Il croyait être en couple mais il était seul. Il se réjouissait de lui offrir sa virginité. Il avait déjà réfléchi au nom de leur premier enfant. Il avait fait des projets de vie mais tout seul, avec comme seule compagnie marie-jeanne et son imaginaire. Une relation à une seule personne. Elle ne savait rien de tout cela. Il ne connaissait pas la vie de couple. Il était amoureux de cette fille. Il remplira trois cahiers en attendant son retour à cause de cette fameuse lettre, parfois avec le recul, il se dira et si il l’avais jamais envoyée, est-ce qui il y aurait eu la rencontre avec la monitrice? puis tous ses signes et ces deux amours qui se sont croisés pendant six mois. Toutes ces prières, ces vœux aux étoiles filantes, ces vœux lors du jet d’une pièce dans un bassin d’eau, tout cet amour inconditionnel donné pour rien. Il était persuadé que ce jour d’octobre 92 , le dieu grec de l’amour avait choisi son destin et que rien ne pourrait y changer.

Quand elle revint au pays natal, ils se virent et il lui demanda : Alors nous sommes en couple? et elle lui répondit : ma réponse n’était pas claire? Nous sommes de véritables amis. Il lui répondit par un signe de tête et ils allèrent fumer un pétard. Ce soir là, il fut élu au conseil communal de son village natal. Le lendemain, il se prit une cuite magistrale. Il était au fond du trou...mais la lecture du Manuel du Guerrier de la Lumière l’a aidé à passer ce cap. Notre héros avait remplis trois cahier intimes de projection dans le futur avec son amour platonique.

Ovide était son Maître.

Quelques années passèrent et ils reprirent contact. Il la voyait souvent. Il avait de grandes discussions avec elle. Il a passé plusieurs soirées en sa compagnie. Tous ses actes amicaux n’ont fait que raviver cette vielle flamme qui brûlait encore secrètement en lui. Jusqu’au soir, ou il craqua en présence d’un témoin important à ses yeux dans cette histoire d’amour créée par notre héros. Il lui reprocha que c’était à cause d’elle qu’il n’avait jamais eu de copine ce dont elle n’était pas coupable. Et que tant qu’elle n’était pas mariée, il n’abandonnerait pas l’affaire. Il la blessa, la fit pleurer.

Le lendemain, il reçut une lettre d’elle. Il devait choisir entre son amitié ou plus rien du tout. Cette rencontre en tête à tête avec elle devait vraiment mettre fin à toute ambiguïté. Elle serait une amie et rien d’autre. Il choisit son amitié maintenant qu’ils avaient eu de grandes discussion ensemble, qu’il la connaissait mieux, plus intimement ,qu’il allaient voyager ensemble en terre inconnue. Il se fit une nouvelle raison qu’elle ne voulait pas de lui en tant que mari mais en tant que véritable ami. Il était trop petit.

Ces quinze années furent quand même traversées par quelques autres aventures amoureuses comme vous allez pouvoir le lire.

Première copine

A l’âge de 15 ans, il sortit pendant quatre jours avec une fille du pied de la montagne. Ils se rencontrèrent dans un bal de campagne. Ils se firent des sourires, dansèrent ensemble, se rapprochèrent, se tinrent par les mains, et puis ils s’embrassèrent. Il fit son premier baiser dans un giron de jeunesse. C’est durant cette soirée qu’il goûtât pour la première fois aux lèvres d’une autre personne. C’était bon ! Enfin son tour arrivait, en plus ce soir, il y avait beaucoup de monde que notre héros connaissait. C’était ses premières galoches, encore débutantes, bien baveuses. Ils s’embrassèrent toute la nuit. Elle devait rentrer plus tôt, alors il la raccompagna jusqu’à chez elle. Elle lui proposa d’aller dans les champs mais il pleuvait des cordes. Ils se revirent le lendemain. Elle l’avait invité chez elle. Ils allèrent dans sa chambre sur son lit et il toucha pour la première fois une poitrine, pellotta ses seins adolescent, elle avait un soutien-gorge noire, caressa un corps féminin et avec un arrière son de rap français, il l’embrassa encore, la caressa mais tout en laissant leurs habits. L’odeur de son parfum le rendait fou comme tous les futurs parfums de ses amantes. Quelques jours plus tard, ils avaient rendez-vous à la piscine. Ce jour là,elle arriva en pleurs vers lui et lui dit que c’était finis, sans aucune explication. Il était arabe.

Masturbation

Notre petit arabe ne connait aucune pratique sexuelle hormis celle de la masturbation. La première fois qu’il s’est branlé, c’était chez son meilleur pote d’enfance. Ils regardaient un film porno et son pote lui expliqua qu’il allait se branler. Il fit de même. Il éjacula pour la première fois et vis à quoi ressemblait du sperme. Il ne fit pas des jets comme son pote mais le sperme sorti en gros flots en coulant. Il avait 14 ans. Une autre fois, vers l’âge de 15 ans, il avait lu toute la soirée chez un pote des revues pornographique et il avait adoré. Son sexe avait été en érection toute la soirée. En rentrant chez lui, il s’était branlé avec comme seul outil sa main et son imaginaire. Il découvrit son premier orgasme. Ils se branlaient aussi entre potes en regardant un film de cul. Notre héros adorait la littérature érotique et pornographique plus que les films. Il se branlait parfois jusqu’à six fois par jour. Il s’eut branlé dans des lieux insolites comme dans un avion, dans le train, dans un dortoir façon ninja, et attendre près d’une demi-heure avant d’éjaculer, ou encore il a découvert d’autres zones érogènes comme ses tétons, ou l’anus, cela lui est arrivé parfois de se mettre l’index dans le cul. Il a jouit plusieurs fois comme cela. Il essaiera la branlette façon allume-feu, en tournant le sexe entre ses deux paumes. Il se blessa aussi plusieurs fois le sexe. Il se branlera aussi sous la douche, dans le bain. Tantôt avec une main, tantôt avec l’autre, parfois avec deux doigts, il suffisait d’être un peu imaginatif ! En utilisant des capotes, enfin quand vous n’avez pas de copine jusqu’à l’âge de 29 ans et que vous êtes attirés par la chose, vous pouvez toujours avoir recours à comme il l’appelait l’auto-sexe. Il n’est jamais arrivé à se faire une auto-fellation. Un plaisir solitaire mais un plaisir tout de même. C’est comme cela que chaque soir avant d’aller se coucher la branlette est chez lui un rituel. Cela lui permet de sortie l’énergie vitale de son sexe. Cet élixir de vie qui une fois sortis de son corps le plonge illico presto dans les bras de Morphée.

Lycée

La période du lycée fut pour lui la découverte de la ville, du cannabis, ainsi que des nouvelles technologies. Durant son lycée, il se lia d’amitié avec une fille de sa classe qui devint sa confidente et à qui il racontait tout. Durant ces quatre années, plusieurs filles traversèrent son esprit, mais il ne les invita jamais, ne leur proposa jamais rien à faire. Il était dans un lycée de bourgeois et fréquentait quasi que des personnes du milieux hiphop. Il y eut deux fille CE et CA. Notre héros et sa confidente avaient un langage secret afin de pouvoir parler normalement des gens les entourant sans avoir à les nommer. Elles étaient toutes les deux différentes, une noiraude et l’autre blonde. Durant cette période pleins de filles, lui avaient tendu des perches mais il avait feint de ne pas les voir. Des filles de couleurs et des filles avec des formes généreuse se sont aussi intéressées à lui plusieurs fois. Elles ne lui plaisaient pas physiquement ou bien le pire elles devenaient belles une fois qu’un autre était avec. Notre héros était encore dans son délire d’amour platonique. Il fallait vraiment un phénomène pour le faire passer à l’action.

CE était dans sa classe, mais il la remarqua qu’avec l’arrivée du printemps. Elle portait une jupe de tennis avec des baskets. La vue de ses jambes et de son corps lui avait fait découvrir une magnifique plante qui était assise juste derrière lui en classe. Elle avait de la classe. Elle sentait bon. Elle avait un regard qui lui parlait. Elle aimait un tube de rap, ce qui fit que notre b.boys puis lui prêter le skeud de ce groupe. Ils se fréquentèrent en classe.Puis lors de leur voyage d’études. notre petit arabe tenta une approche. Ils dansèrent ensemble chaudement. Ce soir là, il aurait du conclure mais au moment où ils se retrouvèrent tous les deux seuls dans la chambre. On vint les appeler pour aller aider à chercher une camarde de classe qui avait disparu. Et puis, ils échangèrent leurs numéros, ils se revirent plusieurs fois en boîte mais notre héros n’osa jamais la rapprocher comme il l’avait fait dans ce pays étranger.

Il rencontra CA sur un chat. Elle était blonde- Elle avait de magnifique yeux bleus. Elle venait de l’île de cuba et avait une touche scandinave. Une magnifique beauté sortie d’un fjord norvégien. Elle représentait son idéal féminin en chaire et en os. La première fois qu’il la vit s’était de dos, elle était en train de se servir un verre d’eau quand elle s’est retournée pour le boire. La vue de son visage l’avait marqué. Le soir même en chattant, il tomba sur elle et le plus surprenant et qu’ils étaient dans le même cours de gymnastique. Le hasard faisait bien les choses, elle lui donna plusieurs fois rendez-vous mais il n y alla pas et puis un beau jour à une pause. Il la vit embrasser un autre type...elle le remarqua, elle le regarda avec gêne en lui faisant comprendre d’être moins timide et plus rapide. La vue de ce baiser et ce regard lui firent effet d’un coup de poignard. Il était fils d’ouvrier.

La colonie

Une autre rencontre traversa ces quinze années, il s’agissait d’une jolie monitrice lors d’un camp de break-dance. Il croyait de nouveau que Cupidon l’avait touché sur le quai de la gare en récupérant les gosses. Quelques jours avant la rencontre avec la monitrice, il avait envoyé la lettre dont vous trouvez l’extrait plus haut.

Elle était jolie. Elle sentait bon. Elle était bronzée. Elle avait des yeux verts et des cheveux courts. Elle portait un pendentif en forme de cœur. Elle jouait de la musique. Elle pratiquait un sport. Elle dansait. Elle prenait soin d’elle. Elle avait un doux regard et avait le rôle d’infirmière durant le camp. La joie et la surprise quand il apprit qu’ils devraient partager la même chambre. Il devint son colocataire . Il la respecta. Elle le motiva à commencer la politique. Il venait de fonder une association.
Ils partagèrent beaucoup d’affection ensemble. C’était la première fois qu’il recevait autant de câlins, de caresses, de massages, des bisous et d’attention d’une femme. Elle croisait ses jambes autour de lui. Il découvrit toutes ces douceurs. Il était aux anges. Le soir, il espérait qu’elle n’arriva pas à dormir afin qu’ils puissent parler ensemble. Ils discutérent et partagèrent beaucoup de choses personnelles et intimes concernant leurs familles respectives. Elle l avait motivé à aretter de fumer la clope, et aussi de se raser plus souvent, de prendre plus soin de lui. Il lui fit une petite déclaration d’amour un matin avant de partir pour les activités. Elle refusa sa demande. Il n’était pas le b-boy dominant du camp.

Après ce camp, en même temps que la réponse de son amour mythique, il reçut aussi une lettre de la monitrice qui lui disait qu’elle pensait qu’ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre. C’était incroyable ! Il n y avait jamais rien eu, et il recevait tout d’un coup, le même jour, deux lettres en même temps. Il commença une correspondance manuscrite avec la monitrice. Son affection lui manquait beaucoup. Ces échanges de lettres lui procuraient du plaisir. Il avait l’impression d’avoir une copine. Un échange avait lieu. Ils gardèrent contact durant une année jusqu’à ce qu’ils refassent ensemble une colonie. Cette expérience fut toute différente de celle de l’année précédente. Il voulut tomber amoureux d’une autre monitrice. Il n’eut plus de nouvelle de sa colocatrice adorée.


Rapport avec le sexe opposé.

Notre héros avait peur des femmes. Une peur qui se traduisait par un estomac noué, une incapacité de manger, des malaises, des vomissements, des angoisses, une paralysie. Il était extrêmement timide. Des souvenirs enfouis dans son enfance quand il avait reçu des claques, des refus pour sa taille, un coup de pied dans l’œil, un coup de ciseaux, des refus pour sa couleur de peaux en provenance de petites filles. Il préférait demander l’heure à un voyou avec un pit-bull qu’à une jolie demoiselle. Il était incapable de téléphoner à une fille sans avoir fait tout un rituel avant de s’y décider. Il avait une peur totale de la femme. Il avait un manque de confiance face à la gent féminine. Son inconscient criait danger. Cette peur de l’inconnu le clouait sur le port et il n’osait pas prendre le large

Il avait eu parfois des discussions avec des filles. Il les écoutait mais il ne parlait pas de lui. De ce fait, elles n’avaient aucune raison de s’intéresser à notre héros et il restait le gentil ami. Il communiquait très peu de choses sur sa personne. Il était réservé et froid. Il était un homme d’écoute.

De plus, n’ayant jamais eu de sœurs ou de copine très proche. Il n’avait pas la connaissance de l’âme féminine. Il n’avait côtoyé que sa maman mais elle devait s’occuper de trois autres hommes aussi.

Son style.

Il était un mélange de deux continents. Les chromosomes de son père africain avaient pris le dessus. Il ressemblait à un arabe. Il mesurait un mètre cinquante-neuf, pour une cinquantaine de kilos.
Il était un partisan de la culture hip-hop. Il ne s’était jamais trop préoccupé de son style. Il transpirait le hip hop. Sa tenue vestimentaire e était un haut de training, un jeans, des baskets et une casquette. Il avait plus le style d’un gars d’en bas que celui d’un gars d’en haut. Il était porteur de lunettes. Il avait les cheveux noirs bouclés. Il portait souvent une barbe de trois jours et mettait parfois quelques gouttes de parfums. Il ferait un effort quand il serait en couple.

Il aimait les belle femmes, plus grandes que lui, avec une préférence pour les blondes, aux yeux clairs mais il pouvait tomber passionnément amoureux pour n’importe quelle femme. Il aimait ce qu’il choisissait.

Son sourire est son plus bel atout, il en a fait craquer plus d’une !



Conclusion de la première partie

Ces femmes lui avaient donné force d’entrer dans l’arène politique. Elles avaient donné à notre héros le courage de continuer à se battre pour son association. Elles lui avaient permis d’apprendre à donner de sa personne avec passion sans s’attendre à quelque chose d’elles en retour. Il avait appris le sens du sacrifice et de l’abstinence.

Elles étaient mises sur un piédestal. Il les avait aimées. Ces femmes lui avaient permis de créer des discours et d’organiser des évènements réunissant jusqu’à trois cents personnes par amour pour tous les êtres humains et de continuer à dévoiler ses messages de Paix, d’Amour et d’Unité. Elles lui avaient donné le courage de traverser des terrains inconnus, de rencontrer des gens d’autres cultures et d’exercer son écriture dans ses innombrables cahiers. Il croyait trop à la mythologie grecque.

Ces quinze ans de vie écrites sur papier lui permettait maintenant de faire une croix sur ce passé et d’aller de l’avant, de découvrir le Sexe et de ne plus s’en priver même sans Amour.
Mar 17 Mai 2011, 14:32 par Jeaneck sur La vie à deux

Mon bourdon

[size=18]Mon bourdon, est parti pour de nouveau horizon
La lavande, ne lui suffit plus.
Il préfère, retrouver ses cigales qui le" berce "chaque jour
Là où le climat est bien meilleur qu’ici
Bourdon, ne boude pas!
Il a simplement envie de tourner une page
Et moi , je n’ai plus que mes yeux pour pleurer
De voir partir un si beau "plumage"
De part son bel esprit
De part son bel art, qu’est la peinture
Je ne me pencherai plus pour les admirer
Et mon cœur en deviendra si blessé
Si tu savais comme je t’ai aimé,
Mais je sais que lorsqu’il fera plus chaud
Tu reviendras, me voir
Et nous ferons causette
Et ce sera alors une fête
Que de nous retrouver.[/size]
Dim 27 Fév 2011, 21:06 par caressedesyeux sur Mille choses

Le secretaire particulier


Le secrétaire, a l’air de s’y plaire
En" dévisageant " cette belle ingénue montrant ses plus beaux atouts
Et dont il ouvre ses grands yeux
Et profite de cette belle opportunité qui lui est donné.
Belle ingénue si tentante le trouble malgré tout...
Il sent sa peau de soie s’accouder , contre lui, et s’imagine qu’ils n’en feront plus qu’un.........
Il se met à rêver, et se voit en secrétaire particulier de Madame
Planté, devant elle , tel un valet de chambre
Il attends qu’elle veuille bien prendre la parole, et lui donner un ordre
Des Georges par ci des Georges par la
Il adore le" son "mielleux qui sort de sa belle bouche.
En lui décochant des sourires
Et de ces petits gestes affectueux, qu’elle affectionne tant.
Comme si il avait besoin de nettoyer la poussière sur son veston
Elle y passe les mains, afin qu’il "brille".
Et il ne comprend toujours pas pourquoi, elle utilise cette cire d’abeille.
Lui préfère , les flagrances de son eau de toilette dégageant une odeur de magnolia,
A savoir pourquoi d’ailleurs.
Ses doigts gelés et si joliment manucurés auraient besoin d’être réchauffés
Couvrir son joli corps afin qu’il ne prenne pas froid
"Je serai bien la moi ", dit -il pour m’occuper de toi......



caressedesyeux
Sam 15 Jan 2011, 18:52 par caressedesyeux sur Mille choses

Trahisons

Deux amis s’éloignent doucement
Sans avoir le courage de le dire vraiment
Comme s’ils avaient préféré s’imaginer
Qu’en restant silencieux je les oublierais…

Oui, même pour cette relation épistolaire
Mon sentiment était des plus sincères…
Libertins vous disiez, mais n’étiez que futiles
Et blâmer quiconque serait inutile.

Si nos chemins devaient donc ici se séparer
Mon cœur n’a de raison d’être désemparé.
Je ne vous en veux pas d’avoir été légers,
Puisque j’avais si mal placé mon amitié.

Pas de regrets, peut être une simple leçon
Que chaque jour la vie nous apporte.
Regarder au-delà de toutes mes déceptions
Et espérer que mon cœur encore me transporte.

D’autres amis viendront effacer la blessure.
Je continuerai d’aimer, c’est chose sure,
Pour ne pas laisser mon âme se dessécher
Et ne jamais voir mon cœur s’étioler.
Lun 29 Nov 2010, 23:27 par piertiteuf sur L'amour en vrac

Quiproquo consentant ?

Entre chacun de ses mots de réconforts féminins, chacune voit dans le visage de l’autre les inconvénients de leur situation actuelle. Elles se disent : "Ma vie n’est pas réjouissante mais la sienne n’est pas mieux... Dieu me garde de choisir la sienne !"

La célibataire voit dans l’union mal assortie un bonheur flétri trop tôt. Elle préfère vivre sa vie seule. La solitude a bien des désagréments. Son coeur ne bat pas au diapason avec un autre instrument. Personne n’est présent pour battre la mesure avec elle. Elle a l’impression d’être oubliée par tous. Pourquoi n’y a-t-il pas un autre coeur qui daigne s’accorder au sien ? Pourtant, elle demeure convaincue que sa liberté lui donne le choix d’un bonheur éternel. Mais encore faut-il qu’elle trouve l’harmonie avec un autre coeur !

L’amie accompagnée trouve dans son union quelque peu mal fagoté un confort artificiel. Cela lui apporte une stabilité affective précaire mais cela lui suffit bien. Dépitée de ses expériences peu productives, elle a abandonné sa quête de l’harmonie idéale avec un autre. Son coeur est peut-être devenu sourd et maladroit avec le temps, se dit-elle. Quand elle voit la solitude et le désespoir de son amie, elle est bien contente de trouver un compagnon et enfants en son logis. Au moins ne connaît-elle pas la solitude physique ! Mais son coeur demeure seul, alors elle chante en silence dans l’espoir d’entendre un jour une réponse.

Au final, toutes deux connaissent la solitude du corps et du coeur. Le corps ne trouve pas d’harmonie avec le coeur. Et le coeur recherche un autre pour faire danser les corps dans une harmonie divine, dans un seul et même rythme.
Mer 23 Juin 2010, 03:18 par Solina sur Parler d'amour

Co-confidentielles providencielles ?

Il s’assoit au café. Il la regarde.

Elle s’assoit au café. Elle le regarde.

Mais qui attend-elle ?

Mais qui attend-il ?

Voilà que son ami arrive. Pourquoi doit-il le voir ? A quoi peuvent servir les épanchements d’un cœur ?

Voilà que son amie arrive. Pourquoi lui parler de trivialités ? Est-ce une manière de cacher cette solitude pesante ?

Doit-il changer de vie ? Cette vie si usante mais si confortable n’a-t-elle pas ses attraits ?

L’Amour est ce qui prend tant le cœur des femmes. Elle préfère le voir se positionner pour pouvoir s’en faire une idée. Le suivre ou le quitter ?

Que de questions se posent-ils !

Les amis les écoutent malgré le brouhaha du café.

Il se lève avec son ami.

Elle se lève avec son amie.

-Mathilde !
-Guillaume !

Les amis se connaissent.

-Bonjour
-Bonjour

Tous deux se saluent.

Bel hasard !

Vous voulez connaître la suite ? Prenez un verre et faites un pause au café...
Sam 19 Juin 2010, 04:32 par Solina sur Parler d'amour

La passion

Il m’a été donné de découvrir une fois dans ma vie, les âffres mortelles de la passion amoureuse. Il a fallu attendre 28 ans, pour qu’un jour sans que je m’y attende, l’amour croise ma route et se charge de tout dévaster.

Au bout d’une semaine d’échanges soutenus sur internet, je réalisais avec stupeur que cet inconnu, dont j’ignorais jusqu’à la couleur des yeux et le son de la voix, m’était tout à coup devenu indispensable, indéniablement vital.
La passion s’empara de moi tout entière et je ne pus la freiner, je n’en avais pas même l’envie.

Deux mois s’écoulèrent à se rêver, se plaire, se découvrir au fil des mails. Un jour de novembre 2009, il traversa la France pour me retrouver. C’était comme si nous nous étions toujours connus. Je tombais dans ses bras, d’épuisement et de bonheur mêlés. J’étais vidée, épuisée par la violence de mes sentiments pour cet homme. Et à la fois, mon coeur était léger, il me semblait sentir pousser des ailes, tout prenait la saveur des possibilités.

Je ne m’étais jamais sentie aussi importante aux yeux de quiconque. Je me sentais belle, désirée, aimée, estimée, attrayante. Il me tenait en vie, et me rendait forte.

Cet homme là est sorti de ma vie quelques mois après. J’avais tout quitté pour lui : ma relation d’avant, ma maison, peut-être même mon travail. Son arrivée dans ma vie a eu l’effet d’une bombe à retardement.

Nous nous aimions trop, mais mal .....
Notre amour n’a pris naissance et intensité que dans l’impossibilité de pouvoir nous aimer et nous réunir. Lui était esclave et prisonnier de sa vie. Je ne pouvais rien faire si ce n’est souffrir et l’aimer en silence. J’étais cette femme de l’ombre, cette maitresse interdite.

Il était tout pour moi, et à ce jour mon coeur saigne et ne palpite plus.
Il a fallu se quitter, se taire, sourire et regarder vers l’avant. J’ai préféré qu’il sorte de ma vie, plutôt que de le lire, l’entendre encore sans pouvoir l’aimer et le rejoindre, sans pouvoir avoir une place dans sa vie.

Il me manque. Il me manquera toujours.
Lun 31 Mai 2010, 13:36 par scorpionne38 sur Amour internet

La passion, laisse-la pénétrer ton coeur et laisse-la partir

Nous vivons tous de passions. Leur durée ne dépend que de l’usure du coeur. Entretenir un amour est difficile car cela nécessite un effort.
Notre individualité ne nous aide pas à voir la qualité de la flamme de l’Autre car nous sommes trop occupés par nourrir la nôtre. Cet aveuglement temporaire peut créer chez l’Autre cette impression d’abandon. Ne supportant pas la solitude, l’Autre préfère laisser diminuer voire éteindre sa flamme. A chacun d’entre nous de faire l’effort d’ouvrir à temps les yeux pour sauver la flamme de l’Autre pour qu’elle brille comme au premier jour. L’entretenir, c’est regarder la flamme de l’Autre comme si on la découvrait pour la première fois chaque matin.
Si elle se meure, laissez-la mourir. Ne pleurez pas et laissez-vous éblouir par une nouvelle flamme plus vivante.
Quand une bougie arrive à son terme et qu’elle n’éclaire plus, laissez-la s’éteindre. Ouvrez alors vos yeux pour voir de nouvelles bougies vous éclairer la Vie.
Mer 05 Mai 2010, 03:41 par Solina sur La vie à deux

Ils ne sont plus

... des adolescents. Loin s’en faut. Pourtant, quelle différence lorsque la chaleur s’installe en elle avec insistance dès qu’ils se frôlent et ce, depuis ce jour inattendu. Ils se disent "bonjour", comme le font tous les collègues, ni plus ni moins. Mais pourquoi le temps semble s’arrêter lorsque les deux visages se rapprochent ?! Une fois. Deux. Pourquoi cet automatisme a perdu de son métallique ?

Il a pris l’initiative du tutoiement de même que celle de la bise occasionnelle, lorsque, si rarement, ils se croisent.

Il est tout près. Elle le voit prendre le temps de respirer comme s’il voulait aspirer tout ce qu’elle est, ne rien en perdre. Il ferme les yeux. Ce léger parfum de violette, bonbon léger. Parisienne. Elle l’est devenue un peu sans doute malgré elle. Paris est resté accroché à sa mémoire. A sa peau. Si peu.
Il la regarde. Leurs visages à vingt centimètres l’un de l’autre. La bouche entrouverte, haletant à peine, au ralenti. Traveling. Quel chemin prendra ses lèvres ? Zoom avant. Il. Elle fait un effort de maîtrise pour ne pas commettre l’irréparable. Se laisser aller.

[…] Qu’avait-il dit ? Les machines, c’était pas son truc. Elle l’avait taquiné, lui suggérant qu’il aurait qu’elle fasse aussi le café ! Non, lui avait-il répondu, sur un ton désinvolte. Le café, il n’en prenait pas. Il s’en fichait. Il préférait ce qui était fait par l’humain. Hum, alors, avait-elle conclu, en souriant, juste pour le plaisir d’un sous-entendu complice, j’ai le droit d’imaginer ce que je veux. « Absolument ». Et puis, alors qu’elle lui expliquait le fonctionnement de l’engin, à deux pas de lui, il avait poussé le trait. Elle lui avait murmuré : « que cherches-tu ? ». Il n’avait rien dit. Elle se sentait troublée par sa présence, plus que troublée. Irrésistiblement attirée par lui.
Sam 20 Mars 2010, 19:31 par dolce vita sur La première fois

Je suis un voleur

C’est pourtant vrai, longtemps j’ai accroché l’addiction au prix, l’addiction à la mendicité. Mon corps était de ceux qui n’ont pas besoin d’être aimés pour pouvoir faire vendre. Un prix inacceptable, inavouable et tellement impensable.

Les lettres et les mots s’additionnent aux chiffres et n’en peuvent plus de grimper à une allure folle, n’en demandent pas plus et en veulent beaucoup moins. Lacéré, écorché vif, c’est inscrit, c’est marqué au fer rouge, il est indiqué qu’il n’en veut pas plus car il n’en ressent ni le besoin ni même l’envie.

Il a besoin de raconter à travers des brûlures, des écorchures, des blessures et des cicatrices qu’à son jeune âge ce pauvre corps en vie est complétement à la masse. Des choses que certains n’auront jamais vues ou qu’ils n’auraient jamais pu voir. Trop intense pour les uns, trop perturbant pour d’autres. Mais il n’en reste pas moins un corps, un corps caricaturé et ligaturé dans sa propre description. Il n’en a jamais demandé autant...
Il ne pourra jamais vous mentir car vous devinerez avec tous ces indices qu’il ment comme un arracheur de dent. Aucune peine, aucun regret ni même remord, pas de faux semblant il est brut de décoffrage ce corps en vie. Brut de décoffrage, courage...

Maltraitance et incohérence se mêlent pour laisser place à l’incompréhension .


Mais désormais je ne suis plus à vendre, j’ai plusieurs choses à te dire avant que tu t’en ailles, avant que je prenne l’artichaut qui te sert de coeur. Désolé... Je ne le suis plus, j’ai pas besoin de romancer et de te conter un roman à l’eau de rose, je préfère te le faire bouffer. Pardonne moi de te faire vomir mais tu en sais déjà trop.

Alors tends-moi la main, mais je ne te garantis pas qu’elle n’y passera pas. Il a besoin de se reconstruire petit à petit. Besoin de nouveaux bras pour étreindre, besoin de nouvelles mains pour donner des coups, besoin de nouvelles jambes pour courir vers toi, besoin d’une nouvelle tête pour penser correctement, besoin d’un nouveau buste pour pouvoir se tenir droit, besoin de tellement d’organes pour que tout se réorganise dans l’ordre cette fois, la tête avant le coeur et le souffle avant la respiration. Pour tout ça , il doit mendier et voler, beaucoup d’entre vous seront peinés et certainement enragés mais ce corps à l’abandon a besoin des vôtres pour pouvoir faire bonne figure et n’aura aucun regret à pratiquer violemment le trafic d’organe.
Mar 02 Mars 2010, 15:25 par Playdead sur Mille choses

Un lapin?





Pas encore la
Je regarde ma montre pour la troisième fois
Tout est prêt
Il n’y a plus que toi que j’attends;
Une occasion de se retrouver seulement toi et moi
Un repas comme tu les aime
Ton vin préféré................
j’en suis à ma troisième "clope"
Les minutes tournent,
Mon portable ne sonne pas
Je fais les cents pas
Tu n’est toujours pas la.Jje m’inquiète, car tu n’est pas l’homme à être en retard
J’en ai des palpitations soudainement
Des angoisses qui remontent à la surface
Je bois un verre de vin
Petit vilain , tu m’as posé un lapin!

CARESSEDESYEUX
Mar 02 Mars 2010, 15:08 par caressedesyeux sur Mille choses

Un charleston

La musique bat son plein,
L’orchestre a déjà entamé la mélodie
Place au charleston!!
Mademoiselle Agathe est en retard.
Et met toujours un temps pour s’habiller.
Elle préfère prendre son temps
Pour être la plus belle.
Car elle sait qu’ils ne regarderont qu’elle
Cette petite pointe de malice dans ses yeux qui brillent......................
Car elle s’est qu’elle fait son effet.
Les autres femmes l’a dédaignent
Mais elle s’en fiche!
Son jeu de jambe en vaut le détour
Trémousse son petit derrière
Et , en joue aux regards envieux de ces gentes messieurs.


caressedesyeux



Dim 28 Fév 2010, 11:16 par caressedesyeux sur Mille choses

Le gout

LE GOUT
La pointe de ma langue, en goute toute les saveurs de ta peau
Qui se veut salée,
Mais dont l’arôme dégage l’odeur d’un parfum musqué.
Troublante odeur sur mes papilles,
Et dont j’en suis" raide dingue"
Elle se veut si douce et m’embrume le cerveau.
D’un merveilleux cadeau.
les effluves chatouillent si gentiment mon nez
Mais je préfère savourer le velours de ton corps
Et j’en veux encore et encore.


caressedesyeux



Jeu 25 Fév 2010, 14:30 par caressedesyeux sur Mille choses

Journal du néant

En espérant que ça vous plaise. =) Je ne poste qu’un petit peu du début, parce que je sais que les pavés ne donnent pas forcément envie de lire, mais j’en ai beaucoup plus si ça vous plait. Sinon, bah tant pis pour moi =)


PARTIE I : HIVER

"Just break the silence cause I’m drifting away, away from you."
(MUSENew Born)

Chapitre 1 : Décembre

Je m’appelle Maël, j’ai 22 ans et je vais mourir. Je sais, je ne devrais pas commencer par vous parler de ça. Sois parce que je ruine tout le suspens, sois parce que vous n’avez aucune envie de vous taper les délires dépressifs d’un cancéreux, et quelque part je vous comprends. Mais le fait est que je vais mourir, alors je préfères le dire tout de suite. Je ne sais pas encore quand, peut-être très bientôt, peut-être pas, mais la menace est là, plane au dessus de ma tête et noircie encore un peu plus le ciel déjà gris de Paris. Je vais mourir à cause d’un mot qui ne me disait rien avant. C’est dingue comme un seul mot devient menaçant alors que vous ne l’aviez jamais entendu auparavant. Et ce mot que vous ne connaissez pas, il vous parait pourtant déjà si familier, comme si vous aviez toujours su qu’il était là au fond de vous à attendre qu’on le révèle. Non, je n’ai pas été plus surpris que ça. Je ne saurais pas vous expliquer comme ça mais c’est comme si avant que ce mec chauve m’annonce son diagnostic, je savais que j’allais mourir comme ça. Un pauvre mec que je ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam mais que j’ai hais au premier regard. Et encore plus quand il m’a annoncé que j’étais malade. "Ce que j’ai a vous dire n’est pas facile". Arrête ton cirque, mec, la raison pour laquelle je dois t’appeler "docteur" est que tu annonce une mort certaine dans les six mois à venir à vingt personnes par jour. Je n’ai jamais trop compris cet aspect là de notre société. Comme le reste d’ailleurs....
J’ai appelé Andréas. Il a décroché en quelques secondes et l’imaginer pendu à son téléphone m’arracha un sourire malgré moi.

"Alors ?
- Bonjour, ça va merci et toi ?
- Déconne pas Maël, qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Myélome.
- ...
- Commence pas à faire le mec triste, tu sais même pas ce que ça veut dire.
- Je fais pas le mec triste, je fais le mec qui a pas compris.
- Un cancer des os.
- ...
- ...
- Là, je fais le mec triste, tu sais...
- ...
- Maël ?
- Hum ?
- Qu’est-ce qui va t’arriver ?
- Chimio et autres traitements qui vont bousiller mon corps et mon cerveau.
- Maël ?...
- ...
- Tu vas mourir ?
- ...
- Tu... tu vas mourir ?
- Les taux de guérison sont faibles, Andréas.
- ...
- Je ne rentrerais pas ce soir, j’ai besoin de faire le point. Seul.
- Maël..."

J’avais déjà raccroché. Je savais que si je l’écoutais encore, je serais rentré, et je ne pouvais pas le voir maintenant, vraiment pas. J’ai marché. Je voulais attendre la nuit. J’ai toujours préféré pleurer la nuit. Question de pudeur peut-être. J’ai marché dans Paris et je redécouvrais la ville. Des bâtiments immenses, hostiles, froid. Des gens ternes, le visage fermé, les yeux vides et la tête rentrée dans les épaules pour échapper à la morsure du froid.
J’avais envie de hurler après eux. Une envie viscérale, dévastatrice, qui m’arrachait les boyaux alors que je la contenais, les mains serrées en poings dans mes poches. Je voulais leur hurler de vivre, d’ouvrir les yeux et de regarder autour. Le monde n’est pas si dégueulasse qu’il voudrait nous faire croire, vraiment, alors regardez, vous trouverez peut-être quelque chose pour éclairer votre quotidien et afficher un sourire sur vos tronches, mais non, vous faites la gueule parce que vous avez raté votre bus et que le RER A est encore en grève. Vous avez passé une sale journée alors le monde entier va ramasser ce soir pour ce que votre patron vous a fait endurer. Vous faites la gueule, vous marchez sur les pieds de votre voisin sans vous excuser et vous vous en moquez. Vous lui cracheriez à la gueule si vous pouviez. Mais votre vie ne s’arrête pas pour ça, non, je vous jure que non. Vous pourriez ne pas avoir de travail, pas de patron pour vous ennuyer, et Kévin et Vanessa n’aurait pas leur téléphone portable dernier cri. D’ailleurs, ils n’auraient probablement pas à manger et vous vivriez tous dans un appartement minuscule. Vous pourriez aussi avoir 22 ans et apprendre que vous avez un cancer.
La nuit tombait enfin et j’arrivais presque. Quand j’arriverais, tout serait parfait. J’allumais une autre cigarette et tournait sur le quai des Grands Augustins. La lumière du soleil laissait doucement place à celles de la ville et une idée à traversé mon esprit. "Je suis un presque-réverbère." Quel poète, me direz-vous. Les réverbères sont des papillons de nuit recyclables, vous savez. Ils meurent chaque matins et renaissent chaque soir. Ils sont les espoirs futiles des paumés de mon espèce, l’espoir mort-né que demain sera plus beau qu’aujourd’hui. Ce soir, ils ne veulent plus rien dire pour moi, et ça ne sera plus jamais le cas. Je suis un presque-réverbère qui ne renaitra pas demain. Je suis un papillon qui ne finira pas la nuit. Demain aurait été plus beau qu’aujourd’hui. Peut-être pas.
Quelque taches sur les poumons plus tard, j’arrivais. Le Pont Neuf me faisait les yeux doux et les passants me regardaient d’un sale œil. Qui était donc ce type mal rasé avec ses yeux rouges et son écharpe ridicule qui venait leur gâcher la vue ? Surement un alcoolique de plus qui pleure parce qu’il a l’alcool triste. Quoi que, regarde ces cernes, c’est peut-être un héroïnomane en manque. Tu crois qu’on devrait partir avant qu’il nous agresse ? Je n’agresserais personne messieurs dames, ne vous inquiétez pas pour ça. Par contre je vais rester un peu vous ruiner la vue, mais je me moque de ce que vous en pensez. Et puis mon écharpe n’est pas ridicule, elle est orange, et elle est à Andréas. Elle sent la vanille et l’après-rasage, et si vous saviez comme elle sent bon. Si j’avais du choisir une seule chose à cet instant, ça aurait été ses bras autour de moi, ses lèvres dans mon cou, son odeur partout. Son souffle qui me rend dingue sur ma peau glacée.
Au milieu du pont, j’enjambais la pierre et m’asseyais les jambes dans le vide. Non, personne ne vint me dire de m’enlever de là, que c’était dangereux. Vous savez, les gens voient ce qu’ils veulent voir ici, et on a d’autre choses à faire un jeudi soir de décembre que de jouer les psy avec les suicidaires du Pont Neuf. L’eau froide courait en silence sous mes pieds. Une autre cigarette, la dernière. Le vide glacé. De la fumée brûlante. Et puis plus rien.
Mar 23 Fév 2010, 02:15 par June sur Histoires d'amour

Concours interforum vers à lyre n°8 - thème : couleur

Bonjour,

Vers à Lyre, webzine littéraire et artistique organise un concours inter-forum pour chacune de ses parutions. Ce concours, uniquement littéraire, met ainsi en compétition une petite dizaine de forums qui proposent des créations sur le thème du numéro Vers à Lyre à paraitre et votent pour leur préféré.
Le concours inter-forum n°8 se rapporte au prochain numéro à paraitre de Vers à Lyre sur le thème Couleur.

A gagner
Le texte gagnant, la présentation de son auteur et une présentation du forum auquel il appartient seront publiées dans le prochain numéro de Vers à Lyre.
Le texte gagnant, la mention de son auteur et du forum pour lequel il concourt seront publiés dans une news, sur la page d’accueil du site Vers à Lyre

Sujet
Vous devrez écrire un texte comprenant entre 500 et 1000 caractères (espaces non comprises)*.
La forme de votre texte sera totalement libre mais il devra contenir au minimum la notion de 5 couleurs différentes.
Votre texte devra être tout public.

Règlement
Le règlement général du concours est simple et consultable en cliquant ici.
Je tiens à souligner une des règles importantes : aucun des textes participants ne doit être publié sur forum avant la fin du concours par souci d’anonymat.

Modalité de participation
Je suis l’organisateur du concours référent pour ce forum c’est donc à moi qu’il faudra faire parvenir vos participations, par messages privés uniquement (MP).
Vous pouvez m’envoyer vos participations jusqu’au 20 mars.
Les votes se dérouleront dans un second temps, après la clôture du concours.
Vous pouvez poser toutes vos questions ici, je m’efforcerai d’y répondre.

A propos de Vers à Lyre :
Si vous composez un texte qui ne correspond pas au concours, mais qui entre dans le thème « Couleur », vous pouvez participer à l’appel à texte Vers à Lyre.
De même, s’il y a des dessinateurs, photographes, peintres parmi vous, il est également possible d’envoyer vos participations à l’appel à créations visuelles Vers à Lyre (thème « Couleur » également).

Merci à tous de votre lecture, bon courage,
Que les muses soient avec vous !

----------------------------------------------------------
*Pour savoir combien de signes comprend votre texte :
sous Word : Outils > Statistiques
sous OpenOffice : Tools > Word count
Dim 21 Fév 2010, 19:04 par VaL Scorp sur Annonces
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Ecrire sur préféré Aventures amoureuses et sexuelles d’un quasi trentenaire - i, Mon bourdon, Le secretaire particulier, Trahisons, Quiproquo consentant ?, Co-confidentielles providencielles ?, La passion, La passion, laisse-la pénétrer ton coeur et laisse-la partir, Ils ne sont plus, Je suis un voleur, Un lapin?, Un charleston, Le gout, Journal du néant, Concours interforum vers à lyre n°8 - thème : couleur,
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