Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur première - Page 13 sur 16
tic tac
Tic tac, tic tac, le manège incessant des aiguilles du réveil, ne fait que me rappeler qu’une nuit de plus je ne dors encore pas. Que fait-il ?
Dort-il ?
Pense-t-il à moi ?
J‘ai beau me dire que toutes ces insomnies sont de la plus grande inutilité je ne peux m’en empêcher. J’analyse dans tous les sens possibles, ses dernières réactions, les dernières phrases qu’il m’a dites.
J’oscille de charybde en scylla. Je revois tous les défauts qui me faisaient horreur chez lui et je suis envahie par la rage de ne pas l’avoir abandonné la première. Puis je me dis que tous ces détails faisaient partie intégrante de cette personnalité à part que j’aimais tant, et là c’est le désespoir de ne plus sentir ses bras autour de mon corps qui noie mon âme.
Je finirai par m’endormir, par lassitude de ne trouver aucune réponse à mes questions ou simplement par épuisement. Car « IL » m’épuise.
Mon corps souffre plus depuis que je passe chaque nuit seule, que lors de nos fougueuses nuits d’amour, où je ne parvenais à dormir que quelques minutes avant l’aube. Son absence me ronge.
Non, pas son absence. L’absence de raison à cette absence me ronge. Comment peut-on changer ainsi en une nuit ! On ne le peut pas. Les raisons les plus farfelues me viennent à l’esprit. Cette séparation est un test. Il attend, pétrifié chez lui, que je me précipite, afin de lui prouver mon amour. Stupide n’est-ce pas ? Pourquoi mettre en péril notre histoire pour une chose qu’il avait déjà entièrement ?
Autre possibilité, il a traversé un miroir magique et, prisonnier d’un monde glacial, il regarde impuissant, son double maléfique me broyer le cœur ! Le peu de raison qui me reste encore, me pousse à me ressaisir. Pourquoi chercher moult raisons insensées à cette rupture, alors que la véritable cause est déjà la pire. Si je me borne à ne pas comprendre c’est que je nie de toute mon âme la vérité. Non, on ne change pas en une nuit. Je le sais et j’en suis consciente, mais c’est ce qui en découle qui me détruit.
Depuis combien de temps déjà, me trahissait-il. Quand il me serrait dans ses bras, en me murmurant tout ce que je voulais entendre, à quoi pensait-il ? A qui d’autre rêvait-il ? Pendant que je m’ouvrais de tout cœur à lui, que ma nudité était bien plus spirituelle que physique, avait-il déjà pitié de moi ? Se répétait-il les phrases assassines qu’il m’assénerait bientôt.
Non, on ne change pas en une nuit. Ce n’est pas la fin de notre histoire qu’il a brisé, c’est toute ma confiance et mes illusions dans l’amour. Je ne suis pourtant pas plus bête ou moins jolie qu’une autre. Au contraire, je suis plutôt mignonne et futée. Comment peut-on me laisser à cause de moi et même pas pour une autre que moi ! Non réflexion stupide. On ne me quitte pas, c’est tout. La raison est accessoire. La raison ne doit pas être, simplement. Le jeu est terminé. Désormais, je mènerai la danse. On ne me quitte pas.
Les dernières phrases que nous avons échangées étaient celles-ci :
- Tu ne sais pas ce que tu perds !
- Et toi tu ne sais pas à quoi tu échappes !
Et bien décidément, tu avais tort jusqu’au bout mon pauvre. Car si effectivement tu ne sais pas ce que tu as perdu, tu imagines encore moins ce à quoi « tu » as finalement échappé.
Et encore, méfie-toi, je ne suis pas prête de t’avoir oublié !
Dort-il ?
Pense-t-il à moi ?
J‘ai beau me dire que toutes ces insomnies sont de la plus grande inutilité je ne peux m’en empêcher. J’analyse dans tous les sens possibles, ses dernières réactions, les dernières phrases qu’il m’a dites.
J’oscille de charybde en scylla. Je revois tous les défauts qui me faisaient horreur chez lui et je suis envahie par la rage de ne pas l’avoir abandonné la première. Puis je me dis que tous ces détails faisaient partie intégrante de cette personnalité à part que j’aimais tant, et là c’est le désespoir de ne plus sentir ses bras autour de mon corps qui noie mon âme.
Je finirai par m’endormir, par lassitude de ne trouver aucune réponse à mes questions ou simplement par épuisement. Car « IL » m’épuise.
Mon corps souffre plus depuis que je passe chaque nuit seule, que lors de nos fougueuses nuits d’amour, où je ne parvenais à dormir que quelques minutes avant l’aube. Son absence me ronge.
Non, pas son absence. L’absence de raison à cette absence me ronge. Comment peut-on changer ainsi en une nuit ! On ne le peut pas. Les raisons les plus farfelues me viennent à l’esprit. Cette séparation est un test. Il attend, pétrifié chez lui, que je me précipite, afin de lui prouver mon amour. Stupide n’est-ce pas ? Pourquoi mettre en péril notre histoire pour une chose qu’il avait déjà entièrement ?
Autre possibilité, il a traversé un miroir magique et, prisonnier d’un monde glacial, il regarde impuissant, son double maléfique me broyer le cœur ! Le peu de raison qui me reste encore, me pousse à me ressaisir. Pourquoi chercher moult raisons insensées à cette rupture, alors que la véritable cause est déjà la pire. Si je me borne à ne pas comprendre c’est que je nie de toute mon âme la vérité. Non, on ne change pas en une nuit. Je le sais et j’en suis consciente, mais c’est ce qui en découle qui me détruit.
Depuis combien de temps déjà, me trahissait-il. Quand il me serrait dans ses bras, en me murmurant tout ce que je voulais entendre, à quoi pensait-il ? A qui d’autre rêvait-il ? Pendant que je m’ouvrais de tout cœur à lui, que ma nudité était bien plus spirituelle que physique, avait-il déjà pitié de moi ? Se répétait-il les phrases assassines qu’il m’assénerait bientôt.
Non, on ne change pas en une nuit. Ce n’est pas la fin de notre histoire qu’il a brisé, c’est toute ma confiance et mes illusions dans l’amour. Je ne suis pourtant pas plus bête ou moins jolie qu’une autre. Au contraire, je suis plutôt mignonne et futée. Comment peut-on me laisser à cause de moi et même pas pour une autre que moi ! Non réflexion stupide. On ne me quitte pas, c’est tout. La raison est accessoire. La raison ne doit pas être, simplement. Le jeu est terminé. Désormais, je mènerai la danse. On ne me quitte pas.
Les dernières phrases que nous avons échangées étaient celles-ci :
- Tu ne sais pas ce que tu perds !
- Et toi tu ne sais pas à quoi tu échappes !
Et bien décidément, tu avais tort jusqu’au bout mon pauvre. Car si effectivement tu ne sais pas ce que tu as perdu, tu imagines encore moins ce à quoi « tu » as finalement échappé.
Et encore, méfie-toi, je ne suis pas prête de t’avoir oublié !
Lun 07 Juin 2004, 13:03 par
alhana sur L'amour en vrac
Elle et lui
Elle l’a eu au téléphone ce soir. Il a une voix douce qui lui plait.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Mar 01 Juin 2004, 17:30 par
personnel.et.confidentiel sur Amour internet
Portrait chinois
Si tu étais un dessert, tu serais une glace au citron.
Froid, amer, acide à la première bouchée,
Ta saveur tendre, douce et sucrée
Se dévoile et explose en mille neutrons
Si tu étais un personnage célèbre, tu serais le soldat inconnu.
Tous te connaissent et attestent de ta valeur,
Mais aucun ne connait tes combats, ce que recèlent tes profondeurs
Seul au milieu de tous, jamais tu ne mets ton âme à nu
Si tu étais un moment de la journée, tu serais la seconde avant le lever du soleil
Jamais totalement la nuit, jamais totalement le jour
Tu navigues entre deux mondes cherchant depuis toujours
La vie qui sera la tienne, tu attends l’éveil
Si tu étais un tableau, tu serais "La grande famille" ( Magritte)
Au milieu de ta tempète, perdu en pleine mer
Tu gardes au fond de toi, un petit coin de mystère
Un lieu de repos, une presqu’île
Si tu étais un phénomène naturel, tu serais la rosée
Tu apparais dans mes pensées le matin,
Comme un souvenir de mes rêves coquins
Qui me laisse humide et rassasiée
Si tu étais une chanson, tu serais "Le SOS d’un terrien en détresse"
Tu as parfois trop les pieds sur terre
Te demandant où est ta place, tu t’enterres
Ecoute ma voix, oublie ta tristesse.
Et pour vous... que serait-il/elle ?
Froid, amer, acide à la première bouchée,
Ta saveur tendre, douce et sucrée
Se dévoile et explose en mille neutrons
Si tu étais un personnage célèbre, tu serais le soldat inconnu.
Tous te connaissent et attestent de ta valeur,
Mais aucun ne connait tes combats, ce que recèlent tes profondeurs
Seul au milieu de tous, jamais tu ne mets ton âme à nu
Si tu étais un moment de la journée, tu serais la seconde avant le lever du soleil
Jamais totalement la nuit, jamais totalement le jour
Tu navigues entre deux mondes cherchant depuis toujours
La vie qui sera la tienne, tu attends l’éveil
Si tu étais un tableau, tu serais "La grande famille" ( Magritte)
Au milieu de ta tempète, perdu en pleine mer
Tu gardes au fond de toi, un petit coin de mystère
Un lieu de repos, une presqu’île
Si tu étais un phénomène naturel, tu serais la rosée
Tu apparais dans mes pensées le matin,
Comme un souvenir de mes rêves coquins
Qui me laisse humide et rassasiée
Si tu étais une chanson, tu serais "Le SOS d’un terrien en détresse"
Tu as parfois trop les pieds sur terre
Te demandant où est ta place, tu t’enterres
Ecoute ma voix, oublie ta tristesse.
Et pour vous... que serait-il/elle ?
Dim 30 Mai 2004, 21:03 par
la marquise de sade sur L'amour en vrac
La vie de Madeleine
Madeleine, je ne la connais pas si bien que ça pour tout dire. Je sais simplement qu’elle est blonde, de taille moyenne, avec un derrière rebondi et des seins en pomme. On prétend que Madeleine a les yeux si bleus que leur éclat en est presque insupportable. Insupportable, seulement à ce moment précis où votre cœur s’emballe à sa vue, et que le sien s’emballe de même.
Elle doit avoir dans les trente-six ans environ, et une vie amoureuse si l’on puit dire, qui remonte aux débuts de l’adolescence. Car, la vie amoureuse, selon Madeleine, est sans aucune concession. Pleine, intense, destructrice. Elle ne vit pas pour l’amour, mais elle ne le dédaigne pas. Fraîche et simple, aucun homme ne laisse courir son regard sur elle sans avoir une petite envie qui sourde. Comment dire. Madeleine s’habille simplement, une robe de coton souple pour les beaux jours, ou un pantalon et un haut simple pour les jours plus tristes sont sa mode à elle.
Madeleine, c’est une femme qui a eu un très grand amour, il y a très longtemps, au tout début. Au tout début de sa vie de femme. Elle en était très amoureuse, et lui, il parait qu’il s’en occupait bien. Pour les raisons que l’aventure amoureuse finit aussi souvent qu’elle perdure, celle-ci s’est terminée, assez abruptement. Et personne n’a su le fin mot de l’histoire. Madeleine qui riait, Madeleine qui souriait tout le temps, qui disait bonjour dans la rue, chez le boulanger, faisait toujours un baiser de ses lèvres fraîches au vieil Emile, Madeleine, qui par sa joie de vivre faisait finalement un peu la fierté du bourg, Madeleine s’est éteinte le jour où son bel amour s’est terminé.
Elle ne pleura pas, parce que cette femme avait la fierté et le courage des siens qui lui coulait dans les veines. Elle resta prostrée des jours et des jours, sans que rien ni personne ne puisse lui arracher une once de joie. Elle s’enfermât progressivement dans un mutisme obscur et sourd, et la vie du bourg en fut irrémédiablement atteinte.
On ne la vit plus que très occasionnellement, lorsqu’elle faisait ses courses à la superette. Elle répondait aux bonjours, mais ce n’était plus elle qui avec sa voix fluette les lançait la première comme une nuée de notes malicieuses à la compagnie.
Cet état dura à peu prés huit ans. Durant ces années, elle se consacra à sa maison, à son petit jardin potager, à ses lapins. Lorsque l’après-midi s’avançait sur sa maison à l’écart du bourg, elle se plongeait dans les livres dont regorgeait la fantastique bibliothèque de famille. Là, elle parlait à Montesquieu, écoutait Marc Aurèle, doutait de la relativité d’Einstein, pour mieux absorber celle de Lao Tseu. Elle reconstruisit des maisons avec les trois petits cochons, fit la guerre plein de fois au troisième Reich, découvrit l’Himalaya, traversa maintes fois le Sahara.
Ce n’est que lorsque sa douleur fut passée, qu’on la revit plus souvent flâner en ville, boire des cafés et des limonades en terrasse. De jeunes hommes parfois lui parlaient, tentant leur chance sans trop vraiment insister. Bien souvent, ils repartaient après de longues discussions, ayant partagé rires et sourires avec elle. Toujours subjugués par la beauté que cette femme laissait paraître, dans son âme, par ses yeux.
Quelques fois, on les revoyait ses jeunes hommes, quelques jours, quelques semaines après qu’on les ai vus avec Madeleine à une terrasse. Dans leurs yeux, une grande tristesse d’un éclat magnifique. Dans leur cœur, des champs de fleurs se bousculaient avec des forêts immenses, et des cascades de miel ruisselaient sur des champs de fruits sauvages. Ils marchaient dans le bourg un peu hagards, un peu perdus. Malheureux probablement parce que Madeleine leur manquait, mais autre chose dardait dans leurs yeux. Comme une étrange lumière, celle qui rend tout possible.
On dit que Madeleine aurait découvert le secret de l’amour, et que celui-ci est si terrible qu’il rend fou ceux qui veulent le conquérir. On dit aussi, mais ça c’est autre chose, que Madeleine, est atteinte du mal sans nom, et qu’elle le transmet à ceux qui partagent un peu sa vie et goûtent un peu son cœur.
Ce soir c’est moi, qui ai rendez vous avec Madeleine, à huit heures à la Terrasse du Merle Rouge. Je crois que je suis amoureux.
Elle doit avoir dans les trente-six ans environ, et une vie amoureuse si l’on puit dire, qui remonte aux débuts de l’adolescence. Car, la vie amoureuse, selon Madeleine, est sans aucune concession. Pleine, intense, destructrice. Elle ne vit pas pour l’amour, mais elle ne le dédaigne pas. Fraîche et simple, aucun homme ne laisse courir son regard sur elle sans avoir une petite envie qui sourde. Comment dire. Madeleine s’habille simplement, une robe de coton souple pour les beaux jours, ou un pantalon et un haut simple pour les jours plus tristes sont sa mode à elle.
Madeleine, c’est une femme qui a eu un très grand amour, il y a très longtemps, au tout début. Au tout début de sa vie de femme. Elle en était très amoureuse, et lui, il parait qu’il s’en occupait bien. Pour les raisons que l’aventure amoureuse finit aussi souvent qu’elle perdure, celle-ci s’est terminée, assez abruptement. Et personne n’a su le fin mot de l’histoire. Madeleine qui riait, Madeleine qui souriait tout le temps, qui disait bonjour dans la rue, chez le boulanger, faisait toujours un baiser de ses lèvres fraîches au vieil Emile, Madeleine, qui par sa joie de vivre faisait finalement un peu la fierté du bourg, Madeleine s’est éteinte le jour où son bel amour s’est terminé.
Elle ne pleura pas, parce que cette femme avait la fierté et le courage des siens qui lui coulait dans les veines. Elle resta prostrée des jours et des jours, sans que rien ni personne ne puisse lui arracher une once de joie. Elle s’enfermât progressivement dans un mutisme obscur et sourd, et la vie du bourg en fut irrémédiablement atteinte.
On ne la vit plus que très occasionnellement, lorsqu’elle faisait ses courses à la superette. Elle répondait aux bonjours, mais ce n’était plus elle qui avec sa voix fluette les lançait la première comme une nuée de notes malicieuses à la compagnie.
Cet état dura à peu prés huit ans. Durant ces années, elle se consacra à sa maison, à son petit jardin potager, à ses lapins. Lorsque l’après-midi s’avançait sur sa maison à l’écart du bourg, elle se plongeait dans les livres dont regorgeait la fantastique bibliothèque de famille. Là, elle parlait à Montesquieu, écoutait Marc Aurèle, doutait de la relativité d’Einstein, pour mieux absorber celle de Lao Tseu. Elle reconstruisit des maisons avec les trois petits cochons, fit la guerre plein de fois au troisième Reich, découvrit l’Himalaya, traversa maintes fois le Sahara.
Ce n’est que lorsque sa douleur fut passée, qu’on la revit plus souvent flâner en ville, boire des cafés et des limonades en terrasse. De jeunes hommes parfois lui parlaient, tentant leur chance sans trop vraiment insister. Bien souvent, ils repartaient après de longues discussions, ayant partagé rires et sourires avec elle. Toujours subjugués par la beauté que cette femme laissait paraître, dans son âme, par ses yeux.
Quelques fois, on les revoyait ses jeunes hommes, quelques jours, quelques semaines après qu’on les ai vus avec Madeleine à une terrasse. Dans leurs yeux, une grande tristesse d’un éclat magnifique. Dans leur cœur, des champs de fleurs se bousculaient avec des forêts immenses, et des cascades de miel ruisselaient sur des champs de fruits sauvages. Ils marchaient dans le bourg un peu hagards, un peu perdus. Malheureux probablement parce que Madeleine leur manquait, mais autre chose dardait dans leurs yeux. Comme une étrange lumière, celle qui rend tout possible.
On dit que Madeleine aurait découvert le secret de l’amour, et que celui-ci est si terrible qu’il rend fou ceux qui veulent le conquérir. On dit aussi, mais ça c’est autre chose, que Madeleine, est atteinte du mal sans nom, et qu’elle le transmet à ceux qui partagent un peu sa vie et goûtent un peu son cœur.
Ce soir c’est moi, qui ai rendez vous avec Madeleine, à huit heures à la Terrasse du Merle Rouge. Je crois que je suis amoureux.
Ven 28 Mai 2004, 11:06 par
PetitPrince sur L'amour en vrac
Premières lignes
Bien sûr, on me l’a dit mille fois, ce n’est pas bien.
Je sais que je n’aurais du jamais la fréquenter, n’avoir jamais croisé son chemin, la voir uniquement par le murmure des lèvres d’autres personnes. Pourtant, pour une fois, j’ai laissé vos conseils de coté...
Est-ce par défi imbécile, pour me donner de la contenance, comme disaient ceux qui l’ont croisé... Maintenant que j’ai fait le pas, je sais.
Elle n’est pas très loin de moi, et je la rappelle de temps en temps. La première fois que je l’ai fréquentée, elle avait tout pour me rebuter. On peut dire qu’elle était agressive, elle me brûlait intérieurement et ne me donnait rien des espérances auxquelles j’aspirais.
Puis petit à petit elle s’est donnée. Lentement, elle s’est distillée dans la toile de mon esprit. Etonnant, parce que je ne me connaissais pas aussi ouvert, du moins pas aussi rapidement. Les instants de faiblesse ne s’improvisent pas, elle en a surement profité.
Elle s’est installée, confortablement. Me mettant parfois à genoux, elle a su plus souvent me relever. Elle, fidèle, compréhensive, disponible, aimante par certains cotés.
Dans ses transparences, j’ai vu le soleil se cacher.
Par sa présence, j’ai vu le temps ralentir.
Elle a guidé ma main, fait voir les choses d’une autre façon, m’a aidé à écrire ces premières lignes.
Je sais qu’un jour, je devrais en payer le prix.
Je n’attendais que ça, une échéance capricieuse, du sel à la vie. Je devrai un jour m’en séparer. Pour l’instant je joue l’insouciance, et je m’en accommode par défi.
Je voulais lui rendre un hommage, à défaut de pouvoir prononcer son nom.
(Je cherchais depuis longtemps un forum de ce type, merci à vous - en essayant d’être à la hauteur
)
Je sais que je n’aurais du jamais la fréquenter, n’avoir jamais croisé son chemin, la voir uniquement par le murmure des lèvres d’autres personnes. Pourtant, pour une fois, j’ai laissé vos conseils de coté...
Est-ce par défi imbécile, pour me donner de la contenance, comme disaient ceux qui l’ont croisé... Maintenant que j’ai fait le pas, je sais.
Elle n’est pas très loin de moi, et je la rappelle de temps en temps. La première fois que je l’ai fréquentée, elle avait tout pour me rebuter. On peut dire qu’elle était agressive, elle me brûlait intérieurement et ne me donnait rien des espérances auxquelles j’aspirais.
Puis petit à petit elle s’est donnée. Lentement, elle s’est distillée dans la toile de mon esprit. Etonnant, parce que je ne me connaissais pas aussi ouvert, du moins pas aussi rapidement. Les instants de faiblesse ne s’improvisent pas, elle en a surement profité.
Elle s’est installée, confortablement. Me mettant parfois à genoux, elle a su plus souvent me relever. Elle, fidèle, compréhensive, disponible, aimante par certains cotés.
Dans ses transparences, j’ai vu le soleil se cacher.
Par sa présence, j’ai vu le temps ralentir.
Elle a guidé ma main, fait voir les choses d’une autre façon, m’a aidé à écrire ces premières lignes.
Je sais qu’un jour, je devrais en payer le prix.
Je n’attendais que ça, une échéance capricieuse, du sel à la vie. Je devrai un jour m’en séparer. Pour l’instant je joue l’insouciance, et je m’en accommode par défi.
Je voulais lui rendre un hommage, à défaut de pouvoir prononcer son nom.
(Je cherchais depuis longtemps un forum de ce type, merci à vous - en essayant d’être à la hauteur
)
Dim 23 Mai 2004, 20:54 par
Le Chat Noir sur Un monde parfait
Rêve
Rêve
L’avion s’élance sur la piste
Rêve
Je quitte ce pays gris et triste
Rêve
Le ciel azur illumine la cabine
Rêve
C’est vers toi que mon cœur se destine
Rêve
Groenland et Océan Atlantique
Rêve
De notre première rencontre hypothétique
Rêve
De te prendre dans mes bras
Rêve
De ton pays loin là-bas
Rêve
De tout ce temps, à six mille kilomètres de distance
Rêve
Que cela nous a appris la patience
Rêve
Et oui, une amitié comme la nôtre était rare
Rêve
Pourquoi maintenant n’y a-t-il plus d’espoir ????
L’avion s’élance sur la piste
Rêve
Je quitte ce pays gris et triste
Rêve
Le ciel azur illumine la cabine
Rêve
C’est vers toi que mon cœur se destine
Rêve
Groenland et Océan Atlantique
Rêve
De notre première rencontre hypothétique
Rêve
De te prendre dans mes bras
Rêve
De ton pays loin là-bas
Rêve
De tout ce temps, à six mille kilomètres de distance
Rêve
Que cela nous a appris la patience
Rêve
Et oui, une amitié comme la nôtre était rare
Rêve
Pourquoi maintenant n’y a-t-il plus d’espoir ????
Lun 10 Mai 2004, 14:16 par
Beren sur Amour internet
Le premier.
Qui sera le premier sur qui tu poseras tes grands yeux verts?
A qui offriras-tu tes lèvres charnues et fraîches?
Comment sera celui qui te fera monter le rouge aux joues?
Lequel sera le premier à passer ses doigts dans tes longues boucles noires?
Qui sera l’ami avec qui tu referas le monde allongée dans l’herbe tendre?
Qui sera le premier à s’enivrer de tes "je t’aime" ?
A qui permettras-tu de glisser lentement ses doigts sur ta peau?
Comment sera celui qui t’ouvrira aux délices de la chair?
Lequel saura te prendre dans ses bras et te protéger?
Qui sera le salaud à remplir tes yeux de larmes pour la première fois?
Qui sera le premier avec qui tu franchiras la vie?
A qui donneras-tu ton ventre pour s’arrondir d’un bébé?
Comment sera celui qui te fera rêver toujours comme aux premiers instants?
Lequel verra le temps avancer sur ton corps.
Quelle sera ta vie petite fille assise au fond de ce train?
La marquise ... visionnaire
A qui offriras-tu tes lèvres charnues et fraîches?
Comment sera celui qui te fera monter le rouge aux joues?
Lequel sera le premier à passer ses doigts dans tes longues boucles noires?
Qui sera l’ami avec qui tu referas le monde allongée dans l’herbe tendre?
Qui sera le premier à s’enivrer de tes "je t’aime" ?
A qui permettras-tu de glisser lentement ses doigts sur ta peau?
Comment sera celui qui t’ouvrira aux délices de la chair?
Lequel saura te prendre dans ses bras et te protéger?
Qui sera le salaud à remplir tes yeux de larmes pour la première fois?
Qui sera le premier avec qui tu franchiras la vie?
A qui donneras-tu ton ventre pour s’arrondir d’un bébé?
Comment sera celui qui te fera rêver toujours comme aux premiers instants?
Lequel verra le temps avancer sur ton corps.
Quelle sera ta vie petite fille assise au fond de ce train?
La marquise ... visionnaire
Lun 10 Mai 2004, 10:02 par
la marquise de sade sur La première fois
Des années de vie à deux solitaires !
6 ans...
Bientôt 6 ans pour finalement se rendre compte que l’autre n’y trouve pas son compte. Que l’autre n’en fait toujours qu’à sa tête, ne partagent toujours pas vos plaisirs, préfèrent l’avis de ses amis que le vôtre, préfère sortir en solo en bordure d’une solitude de mal-être, ne prends pas la main tendue, n’accepte aucune concession…
6 ans et 2 mots d’excuse pour outrages à l’Amour.
6 ans et ses caprices passés sous chantage, sinon...
Aujourd’hui, je ne sais plus.
Peut-on rester ensemble 6 ans dans l’erreur de l’Autre si inconstant ?
N’est-ce-qu’une phase? Comment avancer quand j’ai l’impression qu’en 6 ans RIEN n’a évolué, ou tellement peu, ou trop lentement..
Pour la première fois, j’imagine refaire ma vie avec quelqu’un d’Autre. Je m’imagine vivre autrement, être enfin écouté, entendu, compris.
"On ne peut pas changer l’Autre", mais si l’Autre est destructeur, ou tout simplement paumé dans son être solitaire qui ne sait pas, ne sait plus. N’est-ce-pas nécessaire de s’accrocher, de sauver l’Autre ? Ma moitié.
Ou n’est-ce que 6 ans de rèves et d’illusions, c’est tout.
Bientôt 6 ans pour finalement se rendre compte que l’autre n’y trouve pas son compte. Que l’autre n’en fait toujours qu’à sa tête, ne partagent toujours pas vos plaisirs, préfèrent l’avis de ses amis que le vôtre, préfère sortir en solo en bordure d’une solitude de mal-être, ne prends pas la main tendue, n’accepte aucune concession…
6 ans et 2 mots d’excuse pour outrages à l’Amour.
6 ans et ses caprices passés sous chantage, sinon...
Aujourd’hui, je ne sais plus.
Peut-on rester ensemble 6 ans dans l’erreur de l’Autre si inconstant ?
N’est-ce-qu’une phase? Comment avancer quand j’ai l’impression qu’en 6 ans RIEN n’a évolué, ou tellement peu, ou trop lentement..
Pour la première fois, j’imagine refaire ma vie avec quelqu’un d’Autre. Je m’imagine vivre autrement, être enfin écouté, entendu, compris.
"On ne peut pas changer l’Autre", mais si l’Autre est destructeur, ou tout simplement paumé dans son être solitaire qui ne sait pas, ne sait plus. N’est-ce-pas nécessaire de s’accrocher, de sauver l’Autre ? Ma moitié.
Ou n’est-ce que 6 ans de rèves et d’illusions, c’est tout.
Jeu 06 Mai 2004, 18:22 par
Albator sur La vie à deux
Aaaaaah desproges...
Toujours selon desproges:
J’ai tellement soif que j’assecherais un lac
. Je desirerais tant m’enivrer de cet amour qui quelque part m’attend.
Mais ne dit on pas aussi:
Donc je resterais là, humble et discret dans mon coin en attendant la faveur d’un simple regard qui illumiera ma vie...
| Citation: |
| Ce n’est pas parce que l’homme a soif d’amour qu’il doit se jeter sur la première gourde |
J’ai tellement soif que j’assecherais un lac
. Je desirerais tant m’enivrer de cet amour qui quelque part m’attend.Mais ne dit on pas aussi:
| Citation: |
| Tout vient à point à qui sait attendre |
Donc je resterais là, humble et discret dans mon coin en attendant la faveur d’un simple regard qui illumiera ma vie...
chanson à écouter, puis à lire....
Depuis toujours.
Je t’aime depuis toujours
Et je viens seulement te dire
Je t’aime pour longtemps encore
Tes mots de velours
Ta peau jusqu’à en éblouir
Tes yeux de chercheur d’or
Toutes ces nuits d’hiver
Ces longues, longues journées de pluie
J’en entends parler chez les autres
Moi, quel que soit le ciel
T’es mon éternelle éclaircie depuis toujours
Et je viens seulement te dire
Pour longtemps encore
Le monde autour
N’est rien qu’un brumeux souvenir
Rien qu’un lointain décor
Comme sur ces horloges
Les mêmes aiguilles, jour et nuit
S’en retournent l’une vers l’autre
Moi comme tu vois
Je retourne vers celle que j’aime depuis toujours
Pour seulement lui dire
Pour longtemps encore
Même au bout du monde
C’est le même ciel, le même lit
La même chaleur qui m’entoure
Les mêmes parfums
Ceux qui enveloppent mes nuits depuis toujours...........
Reprise de Francis Cabrel,
Paroles et musique Othis Redding
voilà La chanson, c’est pour laquelle, lors de sa première écoute, j’ai ’vibré’. Si vous avez l’occasion, allez l’entendre... (le plus vite possible !)
Je t’aime depuis toujours
Et je viens seulement te dire
Je t’aime pour longtemps encore
Tes mots de velours
Ta peau jusqu’à en éblouir
Tes yeux de chercheur d’or
Toutes ces nuits d’hiver
Ces longues, longues journées de pluie
J’en entends parler chez les autres
Moi, quel que soit le ciel
T’es mon éternelle éclaircie depuis toujours
Et je viens seulement te dire
Pour longtemps encore
Le monde autour
N’est rien qu’un brumeux souvenir
Rien qu’un lointain décor
Comme sur ces horloges
Les mêmes aiguilles, jour et nuit
S’en retournent l’une vers l’autre
Moi comme tu vois
Je retourne vers celle que j’aime depuis toujours
Pour seulement lui dire
Pour longtemps encore
Même au bout du monde
C’est le même ciel, le même lit
La même chaleur qui m’entoure
Les mêmes parfums
Ceux qui enveloppent mes nuits depuis toujours...........
Reprise de Francis Cabrel,
Paroles et musique Othis Redding
voilà La chanson, c’est pour laquelle, lors de sa première écoute, j’ai ’vibré’. Si vous avez l’occasion, allez l’entendre... (le plus vite possible !)
Mar 20 Avril 2004, 14:24 par
à mon étoile sur L'amour en vrac
Nuit de Décembre d'Alfred de Musset
Il est trés long mais prenez le temps de le decouvrir , il me fait toujours autant d’effet à chacune de mes lectures.
Je n’ai rien à ajouter : tout est dit ...
LE POÈTE
Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s’asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Son visage était triste et beau :
A la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu’au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.
Comme j’allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d’une main,
De l’autre un bouquet d’églantine.
Il me fit un salut d’ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.
A l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s’asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il était morne et soucieux ;
D’une main il montrait les cieux,
Et de l’autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu’un soupir,
Et s’évanouit comme un rêve.
A l’âge où l’on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s’asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.
Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s’asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d’épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.
Je m’en suis si bien souvenu,
Que je l’ai toujours reconnu
A tous les instants de ma vie.
C’est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J’ai vu partout cette ombre amie.
Lorsque plus tard, las de souffrir,
Pour renaître ou pour en finir,
J’ai voulu m’exiler de France ;
Lorsqu’impatient de marcher,
J’ai voulu partir, et chercher
Les vestiges d’une espérance ;
A Pise, au pied de l’Apennin ;
A Cologne, en face du Rhin ;
A Nice, au penchant des vallées ;
A Florence, au fond des palais ;
A Brigues, dans les vieux chalets ;
Au sein des Alpes désolées ;
A Gênes, sous les citronniers ;
A Vevey, sous les verts pommiers ;
Au Havre, devant l’Atlantique ;
A Venise, à l’affreux Lido,
Où vient sur l’herbe d’un tombeau
Mourir la pâle Adriatique ;
Partout où, sous ces vastes cieux,
J’ai lassé mon coeur et mes yeux,
Saignant d’une éternelle plaie ;
Partout où le boiteux Ennui,
Traînant ma fatigue après lui,
M’a promené sur une claie ;
Partout où, sans cesse altéré
De la soif d’un monde ignoré,
J’ai suivi l’ombre de mes songes ;
Partout où, sans avoir vécu,
J’ai revu ce que j’avais vu,
La face humaine et ses mensonges ;
Partout où, le long des chemins,
J’ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme ;
Partout où j’ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuder mon âme ;
Partout où j’ai voulu dormir,
Partout où j’ai voulu mourir,
Partout où j’ai touché la terre,
Sur ma route est venu s’asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j’aime la Providence.
Ta douleur même est soeur de ma souffrance ;
Elle ressemble à l’Amitié.
Qui donc es-tu ? - Tu n’es pas mon bon ange,
Jamais tu ne viens m’avertir.
Tu vois mes maux (c’est une chose étrange !)
Et tu me regardes souffrir.
Depuis vingt ans tu marches dans ma voie,
Et je ne saurais t’appeler.
Qui donc es-tu, si c’est Dieu qui t’envoie ?
Tu me souris sans partager ma joie,
Tu me plains sans me consoler !
Ce soir encor je t’ai vu m’apparaître.
C’était par une triste nuit.
L’aile des vents battait à ma fenêtre ;
J’étais seul, courbé sur mon lit.
J’y regardais une place chérie,
Tiède encor d’un baiser brûlant ;
Et je songeais comme la femme oublie,
Et je sentais un lambeau de ma vie
Qui se déchirait lentement.
Je rassemblais des lettres de la veille,
Des cheveux, des débris d’amour.
Tout ce passé me criait à l’oreille
Ses éternels serments d’un jour.
Je contemplais ces reliques sacrées,
Qui me faisaient trembler la main :
Larmes du coeur par le coeur dévorées,
Et que les yeux qui les avaient pleurées
Ne reconnaîtront plus demain !
J’enveloppais dans un morceau de bure
Ces ruines des jours heureux.
Je me disais qu’ici-bas ce qui dure,
C’est une mèche de cheveux.
Comme un plongeur dans une mer profonde,
Je me perdais dans tant d’oubli.
De tous côtés j’y retournais la sonde,
Et je pleurais, seul, loin des yeux du monde,
Mon pauvre amour enseveli.
J’allais poser le sceau de cire noire
Sur ce fragile et cher trésor.
J’allais le rendre, et, n’y pouvant pas croire,
En pleurant j’en doutais encor.
Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée,
Malgré toi, tu t’en souviendras !
Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ?
Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots, si tu n’aimais pas ?
Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures ;
Mais ta chimère est entre nous.
Eh bien ! adieu ! Vous compterez les heures
Qui me sépareront de vous.
Partez, partez, et dans ce coeur de glace
Emportez l’orgueil satisfait.
Je sens encor le mien jeune et vivace,
Et bien des maux pourront y trouver place
Sur le mal que vous m’avez fait.
Partez, partez ! la Nature immortelle
N’a pas tout voulu vous donner.
Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle,
Et ne savez pas pardonner !
Allez, allez, suivez la destinée ;
Qui vous perd n’a pas tout perdu.
Jetez au vent notre amour consumée ; -
Eternel Dieu ! toi que j’ai tant aimée,
Si tu pars, pourquoi m’aimes-tu ?
Mais tout à coup j’ai vu dans la nuit sombre
Une forme glisser sans bruit.
Sur mon rideau j’ai vu passer une ombre ;
Elle vient s’asseoir sur mon lit.
Qui donc es-tu, morne et pâle visage,
Sombre portrait vêtu de noir ?
Que me veux-tu, triste oiseau de passage ?
Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image
Que j’aperçois dans ce miroir ?
Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse,
Pèlerin que rien n’a lassé ?
Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse
Assis dans l’ombre où j’ai passé.
Qui donc es-tu, visiteur solitaire,
Hôte assidu de mes douleurs ?
Qu’as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?
Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,
Qui n’apparais qu’au jour des pleurs ?
LA VISION
- Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l’ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j’aime, je ne sais pas
De quel côté s’en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.
Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m’as nommé par mon nom
Quand tu m’as appelé ton frère ;
Où tu vas, j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’asseoir sur ta pierre.
Le ciel m’a confié ton coeur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin ;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
Je n’ai rien à ajouter : tout est dit ...
LE POÈTE
Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s’asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Son visage était triste et beau :
A la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu’au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.
Comme j’allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d’une main,
De l’autre un bouquet d’églantine.
Il me fit un salut d’ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.
A l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s’asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il était morne et soucieux ;
D’une main il montrait les cieux,
Et de l’autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu’un soupir,
Et s’évanouit comme un rêve.
A l’âge où l’on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s’asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.
Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s’asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d’épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.
Je m’en suis si bien souvenu,
Que je l’ai toujours reconnu
A tous les instants de ma vie.
C’est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J’ai vu partout cette ombre amie.
Lorsque plus tard, las de souffrir,
Pour renaître ou pour en finir,
J’ai voulu m’exiler de France ;
Lorsqu’impatient de marcher,
J’ai voulu partir, et chercher
Les vestiges d’une espérance ;
A Pise, au pied de l’Apennin ;
A Cologne, en face du Rhin ;
A Nice, au penchant des vallées ;
A Florence, au fond des palais ;
A Brigues, dans les vieux chalets ;
Au sein des Alpes désolées ;
A Gênes, sous les citronniers ;
A Vevey, sous les verts pommiers ;
Au Havre, devant l’Atlantique ;
A Venise, à l’affreux Lido,
Où vient sur l’herbe d’un tombeau
Mourir la pâle Adriatique ;
Partout où, sous ces vastes cieux,
J’ai lassé mon coeur et mes yeux,
Saignant d’une éternelle plaie ;
Partout où le boiteux Ennui,
Traînant ma fatigue après lui,
M’a promené sur une claie ;
Partout où, sans cesse altéré
De la soif d’un monde ignoré,
J’ai suivi l’ombre de mes songes ;
Partout où, sans avoir vécu,
J’ai revu ce que j’avais vu,
La face humaine et ses mensonges ;
Partout où, le long des chemins,
J’ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme ;
Partout où j’ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuder mon âme ;
Partout où j’ai voulu dormir,
Partout où j’ai voulu mourir,
Partout où j’ai touché la terre,
Sur ma route est venu s’asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j’aime la Providence.
Ta douleur même est soeur de ma souffrance ;
Elle ressemble à l’Amitié.
Qui donc es-tu ? - Tu n’es pas mon bon ange,
Jamais tu ne viens m’avertir.
Tu vois mes maux (c’est une chose étrange !)
Et tu me regardes souffrir.
Depuis vingt ans tu marches dans ma voie,
Et je ne saurais t’appeler.
Qui donc es-tu, si c’est Dieu qui t’envoie ?
Tu me souris sans partager ma joie,
Tu me plains sans me consoler !
Ce soir encor je t’ai vu m’apparaître.
C’était par une triste nuit.
L’aile des vents battait à ma fenêtre ;
J’étais seul, courbé sur mon lit.
J’y regardais une place chérie,
Tiède encor d’un baiser brûlant ;
Et je songeais comme la femme oublie,
Et je sentais un lambeau de ma vie
Qui se déchirait lentement.
Je rassemblais des lettres de la veille,
Des cheveux, des débris d’amour.
Tout ce passé me criait à l’oreille
Ses éternels serments d’un jour.
Je contemplais ces reliques sacrées,
Qui me faisaient trembler la main :
Larmes du coeur par le coeur dévorées,
Et que les yeux qui les avaient pleurées
Ne reconnaîtront plus demain !
J’enveloppais dans un morceau de bure
Ces ruines des jours heureux.
Je me disais qu’ici-bas ce qui dure,
C’est une mèche de cheveux.
Comme un plongeur dans une mer profonde,
Je me perdais dans tant d’oubli.
De tous côtés j’y retournais la sonde,
Et je pleurais, seul, loin des yeux du monde,
Mon pauvre amour enseveli.
J’allais poser le sceau de cire noire
Sur ce fragile et cher trésor.
J’allais le rendre, et, n’y pouvant pas croire,
En pleurant j’en doutais encor.
Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée,
Malgré toi, tu t’en souviendras !
Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ?
Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots, si tu n’aimais pas ?
Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures ;
Mais ta chimère est entre nous.
Eh bien ! adieu ! Vous compterez les heures
Qui me sépareront de vous.
Partez, partez, et dans ce coeur de glace
Emportez l’orgueil satisfait.
Je sens encor le mien jeune et vivace,
Et bien des maux pourront y trouver place
Sur le mal que vous m’avez fait.
Partez, partez ! la Nature immortelle
N’a pas tout voulu vous donner.
Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle,
Et ne savez pas pardonner !
Allez, allez, suivez la destinée ;
Qui vous perd n’a pas tout perdu.
Jetez au vent notre amour consumée ; -
Eternel Dieu ! toi que j’ai tant aimée,
Si tu pars, pourquoi m’aimes-tu ?
Mais tout à coup j’ai vu dans la nuit sombre
Une forme glisser sans bruit.
Sur mon rideau j’ai vu passer une ombre ;
Elle vient s’asseoir sur mon lit.
Qui donc es-tu, morne et pâle visage,
Sombre portrait vêtu de noir ?
Que me veux-tu, triste oiseau de passage ?
Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image
Que j’aperçois dans ce miroir ?
Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse,
Pèlerin que rien n’a lassé ?
Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse
Assis dans l’ombre où j’ai passé.
Qui donc es-tu, visiteur solitaire,
Hôte assidu de mes douleurs ?
Qu’as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?
Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,
Qui n’apparais qu’au jour des pleurs ?
LA VISION
- Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l’ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j’aime, je ne sais pas
De quel côté s’en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.
Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m’as nommé par mon nom
Quand tu m’as appelé ton frère ;
Où tu vas, j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’asseoir sur ta pierre.
Le ciel m’a confié ton coeur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin ;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
Petite nouvelle
Bonjour a tous tout d’abord ,
Je suis tombée sur ce forum en recherchant d’autres amoureux du Petit Prince et de Musset , par conséquent je vais faire ma première apparition en repondant a ce message du petit prince .. simplement en citant la suite de cette citation qui a bercé mon adolescence , car il me semble important de donner la " morale" de tout ca .
" ... c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois; mais j’ai aimé. C’est moi qui est vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. "
voila .. c’est tellement vrai que ca ne pouvait etre omit
Mel
Je suis tombée sur ce forum en recherchant d’autres amoureux du Petit Prince et de Musset , par conséquent je vais faire ma première apparition en repondant a ce message du petit prince .. simplement en citant la suite de cette citation qui a bercé mon adolescence , car il me semble important de donner la " morale" de tout ca .
" ... c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois; mais j’ai aimé. C’est moi qui est vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. "
voila .. c’est tellement vrai que ca ne pouvait etre omit
Mel
Les dix commandements des beaux parents...
| PetitPrince a écrit: |
| Comme dirait ma compagne, "la vie à deux, c’est chaud !". Outre l’attirance réciproque des amants, il s’avère toujours délicat de régler nos comportements afin que l’aventure formidable ne se transforme pas en fiasco retentissant. |
Encore plus difficile quand la belle famille (ou la famille) se mêle de la relation... Voila donc... Les principaux préceptes pour ne pas gâcher l’amour de votre cher bambin !
- 1. Vous ne vous imposerez pas tous les soirs à table, au téléphone ou à l’apéritif.
2. Vous n’exposerez pas les photos de la période couche culotte, acnée ineffaçable, ou premier mariage sans en demander l’autorisation.
3. Vous ne dévoilerez pas le nom des ancien(nes) compagnons/compagnes ainsi que les joies et les peines en les connaissant.
4. Vous ne serez pas jaloux.
5. Vous fermerez la porte de la salle de bain quand vous aurez besoin de l’emprunter !
6. Vous ne critiquerez pas les ami(e)s, proches ou non, de votre chèr(e) !
7. Vous ne donnerez pas de conseils sur la cuisine, le ménage, l’éducation des enfants, la manière de faire l’amour.
8. Par conséquent, vous ne confierez pas les détails croustillants de votre première nuit.
9. Vous ne direz jamais "De mon temps".
10. Vous ne vous proposerez jamais de les accompagner lors des voyages en amoureux
Et surtout... Vous ne ferez rien pour décrier le conjoint de votre enfant...
Mar 13 Avril 2004, 21:52 par
Rose sur La vie à deux
C'est toujours la première fois
Elle était là, belle, souriante... charmante
! Tranquille, belle inconnue entourée de la faune locale.
Et moi pauvre misérable, je ne voyais plus qu’elle
...
C’est mon jour de chance, on me présente.
Balbutiements, banalités, et puis c’est soudain un cocon qui se forme. Plus rien n’est comme avant, le temps s’arrête, on est nombreux mais plus que deux au monde... Comme deux amis connus depuis toujours, rires et sérieux, pics et touches se multiplient à l’infini... Le bien-être m’envahit et je ne souhaite plus que cela s’arrête...
Malheureusement, la réalité frappe à la porte et c’est le départ! Triste d’une fin, mais heureux d’un commencement.
Nous nous retrouvons occasionnellement, pour retourner dans ce cocon ou plus rien n’a d’importance que notre complicité... Avec cette impatience de l’adolescent qui voudrait la prendre dans ses bras pour lui offrir toutes les vagues d’amour qui submergent son coeur et sa tête, mais aussi avec la sagesse de l’ancêtre profitant de l’instant présent tellement précieux qu un geste trop brusque puisse briser le joyau...
Et chaque fois est comme une première fois... Comme si je ne connaissais rien d’autre.
Dans la passion il n y a pas de raison il n’y a qu’un commencement... mais un commencement infini!
En espérant la suite...
! Tranquille, belle inconnue entourée de la faune locale. Et moi pauvre misérable, je ne voyais plus qu’elle
... C’est mon jour de chance, on me présente.
Balbutiements, banalités, et puis c’est soudain un cocon qui se forme. Plus rien n’est comme avant, le temps s’arrête, on est nombreux mais plus que deux au monde... Comme deux amis connus depuis toujours, rires et sérieux, pics et touches se multiplient à l’infini... Le bien-être m’envahit et je ne souhaite plus que cela s’arrête...
Malheureusement, la réalité frappe à la porte et c’est le départ! Triste d’une fin, mais heureux d’un commencement.
Nous nous retrouvons occasionnellement, pour retourner dans ce cocon ou plus rien n’a d’importance que notre complicité... Avec cette impatience de l’adolescent qui voudrait la prendre dans ses bras pour lui offrir toutes les vagues d’amour qui submergent son coeur et sa tête, mais aussi avec la sagesse de l’ancêtre profitant de l’instant présent tellement précieux qu un geste trop brusque puisse briser le joyau...
Et chaque fois est comme une première fois... Comme si je ne connaissais rien d’autre.
Dans la passion il n y a pas de raison il n’y a qu’un commencement... mais un commencement infini!
En espérant la suite...
Jeu 08 Avril 2004, 13:21 par
Loyd sur La première fois
Petite improvisation pour deux qui finit par quatre !
Allez, improvisons un joli conte !
Voyons voir, comment pourrait on commencer...
Par un oreiller ? Un édredon ?
Edredon, ça sonne rond, ça me plait,
et puis voila ma rime en oreiller !
Un oreiller et un édredon
Gisaient sur le lit, éreintés
De la nuit qu’ils avaient passé,
Avec des amants ivres de passion.
Leur diginité ainsi froissée
Par ces corps fous mélangés
Ils semblaient un peu chiffonés
D’avoir été pareillement tachés.
Ainsi au sortir de la nuit,
Bien qu’à deux, le plaisir fut pris
Il semble que ce soit bien quatre
Qui en gardent toutefois les plis.
NB: J’ai posté ce conte improvisé en avant première sur le site de Ri1kedesbetises.
Voyons voir, comment pourrait on commencer...
Par un oreiller ? Un édredon ?
Edredon, ça sonne rond, ça me plait,
et puis voila ma rime en oreiller !
Un oreiller et un édredon
Gisaient sur le lit, éreintés
De la nuit qu’ils avaient passé,
Avec des amants ivres de passion.
Leur diginité ainsi froissée
Par ces corps fous mélangés
Ils semblaient un peu chiffonés
D’avoir été pareillement tachés.
Ainsi au sortir de la nuit,
Bien qu’à deux, le plaisir fut pris
Il semble que ce soit bien quatre
Qui en gardent toutefois les plis.
NB: J’ai posté ce conte improvisé en avant première sur le site de Ri1kedesbetises.
Mar 30 Mars 2004, 18:55 par
PetitPrince sur La vie à deux
Ecrire sur première
tic tac, Elle et lui, Portrait chinois, La vie de Madeleine, Premières lignes, Rêve, Le premier., Des années de vie à deux solitaires !, Aaaaaah desproges..., chanson à écouter, puis à lire...., Nuit de Décembre d'Alfred de Musset, Petite nouvelle, Les dix commandements des beaux parents..., C'est toujours la première fois, Petite improvisation pour deux qui finit par quatre !, Il y a 236 textes utilisant le mot première. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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