ToRename

Bonjour à toutes, bonjour à tous,

Auteur, j’écris des histoires teintées de sensualité, de découvertes, de poésie et d’érotisme.
Mais aussi et surtout, j’explore des sujets tabous, des thèmes réputés troublants, voire dérangeants.

Je vous propose la lecture de « En attendant d’être grande », saga littéraire en cinq parties. Je vous propose la diffusion de la première partie sur ce post, bout par bout, jour après jour. (Je verrais bien sûr en fonction des réactions… J’ignore si ce texte vous plaira ou non, si jamais il ne prend pas ce n’est pas grave, j’en cesserais la diffusion sans me vexer). J’espère que ma démarche n’est pas en contradiction avec ce forum ! Pour moi cela correspond à un forum d’écriture, ceci dit je vois davantage de poésie, pensées et histoires vraies que de récits fictifs, qui plus est à rallonge. Merci de m’avertir si jamais je suis trop "hors sujet".

« En attendant d’être grande » conte l’histoire de Chloé, son éveil, ses questionnements, ses expériences, de sa naissance jusqu’à son âge adulte. Le récit se poursuit sur deux temporalités : des souvenirs d’enfance agrémentés de souvenirs de vie d’adulte.

(Nota Bene : je rassure les lecteurs qui auraient un doute : cette saga ne comporte pas de rapports enfant-adulte. Non pas que ce thème soit à mon sens interdit, car bien des œuvres ont exploré ce thème en littérature, le plus célèbre étant le Lolita de Nabokov. Simplement ce n’est pas un thème qui me parle).

Prêts à partir à l’aventure à mes côtés ? Eh bien, commençons.

«
Avertissement

Ceci est le récit de mon enfance.
Attention lecteur. Prends garde, lectrice !
Tu t’apprêtes à faire ton entrée dans un univers troublant. Ton esprit, tes émotions, tes sentiments… tout cela va être titillé, chatouillé, dérangé.
Au cours de ces lignes, je ne me suis jamais censurée. Pas même une seule fois. Tu pourrais m’en vouloir, ou au contraire m’en être reconnaissant(e).
Il t’est conseillé de lire cette histoire par petits bouts, à tête reposée. Une lecture trop intensive risquerait de te faire perdre certaines notions, de t’échauffer, de te mettre en surdose. Naturellement, je te laisse gérer… Sache juste que ce qui suit n’a pas été conçu pour être dévoré d’un trait.
Prends quelques grandes inspirations, cramponne-toi et embarque avec moi dans cette aventure pour un saut sans filet…

Préambule – Le jour où j’ai pris ma décision

Un « S », un « A », un « L »... Ce mot, je l’avais souvent entendu. C’est la première fois que je le voyais écrit. Mais que pouvait-il bien vouloir dire ? Les grands l’employaient entre eux, les grandes ça arrivait aussi, quoique plus rarement. J’ai toujours eu l’oreille fine... Jamais ce terme ne m’avait été adressé. Tant mieux, tant pis, je l’ignorais. Difficile de savoir à l’époque où on commence tout juste à savoir lire. Il avait fallu décortiquer chaque lettre et à haute voix pour être bien certaine d’être dans le vrai. Plus de doute, c’était bien ce mot-là que j’avais entendu. Un mot curieux. Ambigu. Sale, peut-être ? Je le pressentais, à voir la mine grivoise et grimaçante de chaque homme le prononçant. Il en est ainsi des mots interdits, on ne les dit jamais normalement. La dernière fois qu’il était parvenu à mes oreilles c’était dans la rue, lorsque cette jeune fille si jolie avec sa jupe écossaise courte était passée devant un homme, très vieux, pas loin de la quarantaine dirais-je. En la fixant, celui-ci murmura entre ses dents grises le fameux mot en « S ». Le terme était cassant, bien que lancé à voix basse il m’avait comme abîmé les tympans.

Lorsque le mot est revenu, c’était couché sur du papier dans un magazine People à propos de ce qu’aurait balancé Willy J. Adams sur son ex, Jennyfer, pourtant mère de ses enfants. Bien que Jennyfer soit une charmante chanteuse et la fille à la jupe une charmante jeune fille, le terme ne résonnait décidément pas comme un compliment.

Des mots dont j’ignorais le sens, en ce temps-là j’en entendais matin, midi et soir. Trop souvent, il fallait deviner. Celui-là me rendait particulièrement curieuse. J’y supposais un sous-entendu plus ou moins sexuel, ce qui le rendait d’autant plus attractif.

Plus tard, bien plus tard, j’appris à l’entendre tantôt comme la pire des insultes, tantôt comme le plus beau des compliments. Mais ceci est une autre histoire car c’est uniquement mon enfance que je suis venue te conter aujourd’hui.

À la maison on avait qu’un seul dictionnaire. Un tout esquinté, édition de mille neuf cent dix que grand-père nous avait légué et qui restait dans la poussière, tout en haut de l’armoire. Non, on ne connaissait pas tous les mots du dico à la maison. Simplement quand les parents ne savaient pas, ils faisaient comme moi : ils devinaient. Ce qui était pardonnable à mon âge l’était moins au leur. Quant au gros livre, non seulement la poussière m’a toujours donné des crises d’éternuements, mais me hisser en haut de l’armoire était expédition périlleuse. Autant par le risque de chuter que par la rouste qui m’attendait si je me faisais prendre.

Dans ces cas-là, le dernier recours est de demander à papa. Comme dictionnaire sur pattes, on a vu mieux... On fait avec ce qu’on a. Quand il lisait les actualités papa n’aimait pas des masses que l’on vienne l’embêter. Hormis les rares fois où maman l’invitait dans la chambre pour « classer le courrier ». Là, il délaissait sa feuille de chou même si la Une titrait sur le foot et trottinait derrière maman comme un gamin, en se dandinant d’un pied sur l’autre, tout guilleret. Je n’ai jamais saisis comment on pouvait avoir si hâte d’exécuter une tâche aussi barbante, ni pourquoi il fallait fermer la porte à clé pour ça. Et surtout, pourquoi je n’avais pas le droit de classer le courrier avec eux ni de venir frapper à la porte. J’étais même chargée de répondre au téléphone. Au moins leur courrier ne prenait jamais longtemps à être classé, en cinq minutes c’était réglé, dix à tout casser.

Aujourd’hui, pas de maman pour lui proposer quoi que ce soit mais un journal qui titrait sur le résultat de la coupe du monde : je le dérangeais. Tant pis, j’étais trop impatiente de savoir.

— Dis papa, c’est quoi une salope ?
— Une salope ? Mmmm... Comment te dire… ben une salope par exemple, c’est ta cousine Estelle, marmonna-t-il sans se détacher de son canard. Et une belle salope qui plus est !

Ce fut sa seule réponse. Son air me fit comprendre qu’il faudrait m’en contenter. Estelle ! Estelle mon modèle, Estelle ma grande cousine, aînée et aimée. Dès lors, le terme résonnera en moi tel une qualité. Durant une bonne partie de mon enfance, « Salope » est et restera à mon cœur synonyme de « princesse ». Plus tard, l’amant me faisant l’amour en me traitant de « salope » aura toujours mon estime. Les autres noms d’oiseau auront un jugement différent... qui pourra être positif ou non, selon les cas. M’y complaire et lui en redemander, ou bien lui fermer son clapet voire le laisser en plan. Enfin, tout a donc commencé en ce jour, lorsque j’ai demandé la signification du mot défendu. Si papa avait répondu autrement mon destin aurait été tout autre, qui sait. Car tout de même, Estelle... Estelle que j’admirais tant, la fille à laquelle j’essayais toujours de ressembler. Estelle ma presque grande sœur, pleine de vie, d’amour et d’humour, que j’étouffais de câlins et de baisers dès que nous avions l’occasion de nous voir. Une fille qui avait tout. Le look, la beauté, l’intelligence et les formes. J’en déduisis que les salopes étaient des jeunes filles classes, élégantes, jolies, gentilles comme tout, pleines de grâce, et pris dès ce jour la résolution de tout faire pour en devenir une moi aussi. »[/u]
Ven 25 Déc 2015, 12:05 par theokosma sur Mille choses

Après midi

En cet après-midi, flânant sans but précis,
Je parcourais les rues désertes de Paris
Au mois d’Aout vidé de ses âmes,
Ainsi on y remarque mieux la silhouette des dames
Habillées de l’été par de légers tissus
Qui cachent à peine parfois le nu…

Non que je sois chasseur d’un bout d’ sein ou d’une fesse,
Mes yeux clignent toujours à la vue de l’ivresse
D’une opportune chair apparente,
Ou d’un rond postérieur dans une robe transparente
Au travers de laquelle se devine, m’en contente,
Une frêle ficelle entre sa fente….

La chaleur du bitume m’assoupissait un peu
Belzebuth en vigueur m’éblouissait les yeux
Un début de soif dans la bouche,
Tout ça ne me donnait au mieux l’envie d’une douche
Au pire sous un ombrage m’endormir comme une souche
Ou y compter seulement les mouches

Sur mon chemin fortuit un parc de verdure,
M’enjôla de céans d’allonger ma posture
Afin d’y caresser le frais.
Je savourais le calme et l’odeur du gazon,
Quand j’entendis bruisser là derrière les buissons
Quelques feuillages avaient bougés.

Curieux de quoi ou qui me troublait la quiétude,
Je m’enquis discrètement d’en trouver la raison,
Et qu’elle ne fut pas ma vision !
Culotte à ses chevilles une femme et non des prudes
Satisfaisait besoin croyant sa solitude,
La croupe offerte, sans inquiétude.

Mais que je ne fus pas au bout de ma surprise,
Quand après que cessa son fin filet doré,
Elle prit une position assise
Et de doigts malicieux se mit à caresser
Lentement, doucement, l’entrejambe écarté
Ouvert aux vents, son fruit sucré.

Reluquant sans un souffle la scène délectable
Avec la seule trouille que sonna mon portable
Qui eut révélé ma présence
Je ne perdais pas une miette, j’étais dans tous mes sens
Agité de secousses au fond du pantalon
J’ouvris braguette, pris mon bâton.

La fille était charmante ce qui ne gâtait rien
Au ballet incessant de ses belles et fines mains
Qui naviguaient jusqu’à ses seins,
Quand soudain l’entendis de sa voix
Des paroles qui ne pouvaient n’être adressées qu’à moi
J’me sentis pris, fait comme un rat

« Je vous entends Monsieur vous agiter le sang
Trouvons-nous bien malin de faire solitairement
Ce que nous pourrions faire à deux »
De go elle se leva et se saisit de moi
Par l’appendice dressé qui bientôt lui fit feu
Au fond d’sa grotte douce comme la soie

Ne me remerciez pas dit-elle en se rhabillant
J’aime à me faire surprendre par d’inconnus amants
Vous n’aurez ni nom ni adresse
Mais si en souvenir une photo de mes fesses
Vous fait plaisir Monsieur alors profitez en
Ce que je fis immédiatement

Après un bref sourire en guise de salut
Je mis en fond d’écran la photo de son cul
Et repartis seul dans les rues
Je ne vous cacherais pas que pour longtemps ému
Il m’arrive d’une main droite d’rendre grâce à l’inconnue
Que bien sur je n’ai jamais revu

Jime
Lun 25 Juin 2012, 09:58 par Jime sur Les liaisons sulfureuses

Le rendez vous au restaurant

Tu es enfin là !
Mon Dieu quel émoi !
J’ai cru que tu n’arriverais jamais !
Que tu avais eu un empêchement...
Ou que ton train avait déraillé
J’attends cet instant depuis si longtemps...
Que j’ai pensé que mon cœur allait exploser
Mais laissons s’exprimer nos émotions, mon amour,
Que ces expressions s’étalent au grand jour
Pour nous chuchoter ces mots tendres
Qui sont restés suspendus à nos lèvres
Depuis trop longtemps scellées
De peur de les
Ces paroles qui sont finalement si belles
Tellement émouvantes et sincères
Que mon cœur chante d’allégresse

Tu tends ta main la première,
Et mes doigts effleurent ta paume
Je sens nos cœurs qui palpitent
Je plonge mes yeux dans les tiens
Dans ce beau regard si pétillant...
Tu es sublime,
Et je me sens si beau avec toi.
Si grand, si fort, si fier
Toutes mes pudeurs sont au placard
Je pourrais défier la terre entière
J’avoue et ose enfin le dire ce mot
Que je n’ai pas prononcé depuis si longtemps
Et je sais qu’au fond de ton cœur,
Tu n’as plus peur de le dire, toi aussi.
Ma belle-aimée, allons nous aimer encore.
Jeu 08 Déc 2011, 13:33 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Te les dire...

[size=18]
Il pourrait tenir
Dans une petite boîte
D’allumettes
Et pourtant il bat si fort.
Malgré sa petitesse
L’intensité de celui-ci résonne
Jusque dans mon âme,
Et je viens te l’offrir
Sur un plateau d’argent
En gage de mon amour éternel.
Il ne demande qu’à te dire :
Je t’aime
Même si je ne te le dis pas
Tous les jours
Comme tu aimerais l’entendre...
De mes pudeurs refoulées
Je me jette à l’eau,
Pour enfin les .
Ces mots que tu attends
Depuis des années.
ET si tu savais
Que je n’ai d’yeux que pour toi,
Et seulement pour toi.
Il suffit tout simplement
De te le dire
Tu restes muette,
L’émotion colore tes joues,
Ton regard devient intense
Te voila rassurée
Ma belle Elisée. caressedesyeux[/size]
Mer 02 Mars 2011, 22:08 par caressedesyeux sur Mille choses

Une formule nouvelle...

Prononcer de doucereux mots d’amour?
Y en a-t-il que tu n’aies pas déjà entendu?
T’appeler par de tendres surnoms?
Qu’y aurait-il de plus fort que ton prénom?
Te dévoiler mes sentiments?
Mais comment, puisque:
"ce qu’on ne peut pas dire, il faut le taire"?

Le vivre, simplement...?
Jeu 14 Oct 2010, 18:08 par conte sur Mille choses

Mes pensées sont pour toi..

Lorsque tu me regardes,
tu ne dis rien,
mais tu n’as aucun besoin de parler,
tes yeux le font pour toi..
Je te l’ai surement déjà dis mais dans tes yeux,
je peux savoir que tu m’aimes sans pour autant t’entendre ces 3 mots magiques qui me rendent si heureuse et si fière.
Lorsque tu me prends dans tes bras contre toi et me souris,
je sais tout ce qu’il y a à savoir..tes yeux plongent souvent dans les miens et à cet instant mon cœur bat la chamade...
Est ce le bruit du bonheur?
Je peux certifier que ce bruit et cette sensation est le bruit du bonheur, le bruit de mon amour pour toi.
Avec toi je ne peux que sourire...
Mon amour, mon désir pour toi n’est en rien comparable avec de simple besoins, mais je t’aime tant.
Ton regard, ton sourire, ta voix, tes mots me font vaciller, trembler, rougir et même paniquer. Si je peux ressentir tout ça c’est parce que je voudrais être pour toi la femme parfaite, celle qui fera en sorte d’être la pour toi a chacun de tes besoins.
J’ai besoin de savoir que chaque jour tu es près de moi, que tu peut être là dès que j’ai envie de te voir, je serais si heureuse de savoir que je peux te toucher à tout moment, que je peux appeler ton nom sans attendre ta réponse durant de longues minutes.
Je voudrais sans cesse toucher ta peau et embrasser tes lèvres, goûter à la chaleur de ton étreinte.
Je me sens triste et solitaire lorsque tu n’es pas là, prés de moi.
Je t’aime un peu plus chaque jour, et me sens si mal quand tu t’arrache de mes bras...
Tu ne peux imaginer à quel point j’aimerais être près de toi, me reposer sur ton épaule en écoutant de la musique tout en caressant tes mains.
Tu restes présent en mon cœur comme une douce douleur.
Tu me manques…
Mon cœur te pleure…
mon âme te cherche…
mon corps se meurt…
ma bouche hurle ton prénom...
ma vie te réclame...
Tu as changé mon destin, avec ton amour.
Tu as créé un nouveau monde au fond de moi.
Tu m’apportes le bonheur et la joie, tu m’apportes le calme et la sérénité et surtout tu m’apportes tout ce que j’ai besoin pour être heureuse.
J’ai besoin encore et toujours de ta présence, j’ai besoin de ta tendresse, de tes baisers, de tes caresses, de tes je t’aime, de ton odeur, de ton sourire, de ton regard brulant qui m’envoute...
J’ai besoin de te prendre dans mes bras, pour mieux te sentir et sentir ta chaleur.
Tout simplement,
j’ai besoin de toi mon petit ange tombé du ciel.
Dim 10 Oct 2010, 11:52 par Léna sur Parler d'amour

Notre rendez vous , un restaurant

Tu es là, j’attends cela depuis très longtemps
Laissons nos émotions s’exprimer mon amour,
Pour nous chuchoter des mots qui sont restés suspendus sur nos lèvres depuis trop longtemps
De "peur" de les
De ces mots finalement si beaux si émouvants si sincères
Tu tends ta main la première,
Et mes doigts effleurent ta paume
Et je sens nos cœurs qui palpitent
Dans ton regard si pétillant..............
Tu es sublime,
Et je me sens si beau avec toi.
Mes pudeurs au placard
J’avoue et ose le dire ce mot que je n’ai pas prononcé depuis si longtemps
Et je sais qu’au fond de ton cœur, tu n’as plus peur de le dire toi aussi.
Ma belle-aimée allons nous nous aimer encore ?

caressedesyeux


Sam 27 Mars 2010, 18:02 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Morphine [Yaoi]

3. Dans le bain, Second Rituel

Bill dégoulinait toujours de lait et en répandait un peu partout pendant que lui et Tom montaient à l’étage.
Ils allèrent à la salle de bain, où Bill mit l’eau à couler dans la baignoire. Tom l’enlaça dans le dos et passait ses mains sur son étoile. Bill avait relevé la tête et l’avait fait basculé sur l’épaule de son grand frère, les yeux vers le plafond. Puis il se mit à lécher les joues de Tom, qui lui faisait tourner son index dans le nombril de Bill. Bill pouvait sentir dans le bas de son dos la légère excitation que ressentait Tom.
Soudain, un peu plus violemment que tous ses autres gestes, Tom retourna son petit frère vers lui, prit son visage dans ses mains puis l’embrassa. Les mains du petit frère se perdaient dans les dreadlocks attachées de Tom. Puis ils s’arrêtèrent et se regardèrent dans le miroir. Chacun regardait le reflet de l’autre et se souriaient, se tenant la main. Ils étaient si beaux qu’on aurait pu leur attacher de longues ailes de plumes blanches dans le dos. Mais leurs intentions s’apparentaient plus à une tendance démoniaque qu’angélique.
Quand le bain fût près, ils y entrèrent en même temps. Puis ils s’assirent chacun d’un côté. Bill avait ramené ses jambes contre son torse et Tom s’était installé en tailleur. Celui-ci sourit et Bill comprit ce qu’il allait lui faire. Il allait tout simplement le laver.
Tom s’empara du flacon de shampoing et en fit couler sur les longs cheveux plein de lait de son petit frère. Bill ferma les yeux et laissa couler le liquide épais et parfumé sur son visage. Il souriait, il se sentait lavé de tous ses péchés. Il s’allongea dans l’eau tiède et Tom, maintenant penché à califourchon sur lui, commença à le frotter et à le masser. Il lava ses cheveux, puis son torse. Il joua un peu avec son sexe, mais pas trop, il laissait Bill le désirer encore un peu. Celui-ci se redressa et repoussa doucement Tom de son corps, le faisant glisser à l’autre bout de la baignoire. Puis il disparut sous la mousse. Quelques secondes plus tard, Tom poussa un petit cri. Il s’adossa sur la baignoire, se retenant aux rebords de celle-ci. Il écarta un peu les jambes et, sous l’effet du plaisir, poussa les côtés de la baignoire, comme s’il voulait les enlever. Il se mordait la lèvre. Il allait jouir quand Bill refit surface, tout essoufflé, et s’allongea sur lui. Mais celui-ci continua de caresser le sexe de son frère, et Tom finit par lâcher un long soupire remplit de plaisirs. Bill lâcha enfin le membre de son jumeau et lécha l’eau qui faisait briller sa poitrine. Puis, un peu fatigués même s’il était tout juste midi, ils somnolèrent ainsi, Bill sur Tom, Tom entourant Bill de ses bras dans son rôle de grand frère.
Ils étaient comme des rois, agissants comme ils le souhaitaient. Ils savaient qu’à la fin de la journée, ça serait terminé et qu’ils devraient se dire la pire des choses qu’on pourrait à son jumeau. Mais, ils iront jusqu’à bout, ne pouvant revenir en arrière. La fin, Bill la connaissait déjà, mais il n’en parlerait pas à son frère. Ça gâcherait cette journée, cette unique journée tant attendu. Cette dernière journée à passer à deux dans la plus profonde et scellé des intimités.
Sam 24 Mars 2007, 14:12 par Lyra sur Les liaisons sulfureuses

Petite histoire

J’étais appuyée contre la porte du bahut. Il avait plus d’une demi-heure de retard. Je soupirai. C’était habituel… Puis je le vis arriver. Toujours l’air décontracté, comme avant… Les larmes me montèrent aux yeux. Mon cœur se noua. Ma gorge se noua. Je me sentis oppressée. Je voulus lui sourire, je grimaçao. Je voulus lui faire signe mais mon bras ne bougea pas, comme si une force extérieure lui avait interdit. Que m’arrivait-il ? Je baissai la tête. Il s’avança vers moi et voulut me faire la bise. Je me laissai embrasser sans rien faire et lui demandai où il comptait m’emmener.. « Où ? Eh bien, où tu veux… ». Comment lui expliquer ? Comment lui dire que tous les endroits me conviendrait, s’il m’aimait comme je l’aimait ? Il souriait. Il avait l’air heureux… Comme s’il avait oublié ce qui s’était passé. Il me prit par la main, me souria et me demanda si j’allais bien, comme deux amoureux… Que nous étions. Je fis un petit sourire et lui parlai. Il m’emmena au jardin du sacré cœur. Comme la première fois. On s’assit au même endroit… Je retrouva le A+J entouré d’un cœur que j’avais tracé pendant qu’il était allé me chercher une glace. Il me demanda si j’avais rencontré quelqu’un. Je mis du temps à répondre. Il aurait rencontré quelqu’un ? Non… Je ne le croyais pas. Et puis… Pourquoi n’aurait-il pas d’autres aventures désormais ? J’avais l’insouciance d’une gamine… Et le cœur donné à un garçon qui ne s’en rendait pas compte. Je lui répondis par la négative et lui retournai la question. J’avais peur de la réponse. Il me répondit tranquillement, comme s’il m’eut raconté son dernier rêve… « Eh bien… Oui. » Il rougit légèrement et poursuivit. « Une fille… ». Comme si je ne m’en doutais pas ! Eh puis quoi encore ? Un dinosaure ? « Elle est dans ma classe et… ça va plutôt bien. ». Je n’en peux plus. Les larmes montèrent aux yeux. Je baissai la tête en signe de désespoir. Des larmes coulèrent sur mes yeux. Je les laissai couler. Je ne cherchai plus à les essuyer. C’était inutile. Il mit sa main sur mon épaule. Il me demanda gentiment quel était le problème. Je le regardais et émis un faible sourire. Il ne comprenait pas que c’était lui le problème… Il voulait comprendre. Je lui expliquai… « Je t’aime. ». Ce n’était pas bien long comme explication. Trois mots… Mais ces trois mots sont les plus difficiles à . Il fit une drôle de tête. Son visage devint blême. Il s’écarta un peu et me regarda bizarrement.
- Vraiment ? demanda-t-il.
Je ne répondis même pas. Il comprit.
-désolée, Alicia…
Il rouvrit la bouche pour parler mais je lui mit la main devant. « Inutile. Vas–t-en. ».
Il ne contesta pas comme à son habitude et s’en alla. Je le regardais partir, ses cheveux bruns au vent… Il se retourna. Ses yeux noisettes croisèrent les miens. J’eu l’impression que mon âme était reliée à la sienne, l’espace d’un instant. J’eu l’impression qu’un jet de lumières invisibles reliait nos regards. Puis il cligna des yeux et tout s’arrêta. Je baissais la tête. Je ne pouvais continuer à le voir. Il partit du jardin… Et de mon cœur en même temps. Mon amour pour lui partit au fur et à mesure qu’il s’éloignait... Ce fut comme s’il avait prit tout ce que j’avais de lui en moi…
Il m’avait dit qu’il m’aimait. Je lui avait dit que je l’aimais. Et puis un jour il m‘a quittée…Je n’ai pas compris pourquoi. Et je ne comprendrai sans soute jamais. Il m’avait dit qu’on resterait amis. J’avais approuvé. Mais j’espérais au fond de moi que tout redevienne comme avant. Puis il est parti du collège… Il était revenu me voir. Et maintenant il est parti de ma vie. Pour toujours.
Quelle est cette force que l’on appelle l’amour ? Quelle est cette chose mystérieuse qu’aucun de nos cinq sens ne peut interpréter ? Elle nous remplit de joie aussi vite qu’elle nous remplit de haine. Elle nous trouve… Et ne nous quitte plus. Elle nous harcèle jusqu’à qu’on perde tout ce qui nous faisait vivre. Elle peut nous démoraliser lors de nos jours les plus heureux comme nous faire vivre les jours où on pense que tout est fini.
Mer 29 Nov 2006, 17:11 par Gabouloo sur Mille choses

Je prendrai le temps

Ton prénom est là,
il frôle mes lèvres
et je le retiens...
il voudrait m’échapper,
m’obliger à le
mais non, je le garde là,
je le retiens,
rien ne presse...
Pour toi, j’aurai
la patience de l’amour,
les mots de la nuit
qui savent repousser le jour,
les gestes de l’amante
fragiles, lents,
je serai troublante,
rien ne presse...
J’accrocherai
des sourires croissants de lune
de mon aube hésitante
à nos matins baignés de lumière,
j’ouvrirai
ces chemins de traverse
oubliés de tous
perdus au cœur de mon amour,
tu me trouveras.
Je tracerai
une ligne de toi à moi
pleine et déliée
jusqu’à nous
sans pointillés,
je mêlerai
le bleu délavé
de l’encre de mes mots
au bleu de ton ciel
éclatant de soleil,
j’apprendrai
ton sommeil loin de moi,
tes rêves chahutés
le front perlé de sueur,
ton réveil corps tiède.
Je saurai
fermer les yeux
pour ne voir que toi,
refermer mes bras
autour de toi,
te tenir,
te laisser partir.
Je regarderai
ta vie,
je toucherai
ton cœur,
je dirai
ton prénom
dans un souffle,
le long d’un soupir
là, sur tes lèvres...
je prendrai le temps
rien ne presse...
Dim 03 Sep 2006, 09:21 par danslalune sur La vie à deux

Mont des brumes

Un paysage que l’on devine dans la brume du matin. Il fait un froid humide, le soleil est loin de la ville, il ne peut percer la moiteur feutrée que l’on sent peser sur la citée... Dès l’aube, les bruits des voitures se succèdent et envahissent la scène, se répercutent sur les immeubles, jusqu’au chapeau pointu de la dame de fer, immobile... Les pas lourds des chevaux et la voix grasse des éboueurs. Les oiseaux ne sont pas perturbés par le bruit, le soleil timide, quasi absent, ne les trouble pas davantage. Ils chantent le printemps. Ils chantent les fleurs, les campagnes et les prés, ils chantent comme s’ils s’en souvenaient. Les premiers exposants sont là. Ils ont installé leurs pliants, planté leurs chevalets et les moins courageux se sont vite engouffrés dans les cafés où ils ont leur ardoise. Antoine a fait comme les autres. Il sait que les touristes vont arriver et se succéder sans trop se presser et que c’est avant midi qu’ils vont se bousculer. Lorsque le soleil brillera sur le mont et que les belles exhiberont les toilettes fleuries... Toine, comme on l’appelle, va retrouver le vieux Job. Job bien sûr, ce n’est pas son nom, mais tout le monde l’appelle ainsi. Sûr, que c’est à cause de toutes les misères qu’il a connu dans sa vie. Dire, qu’il a côtoyé les plus grands. Camille était son ami. Et le voilà, à l’âge où l’on soigne ses rhumatismes - ou sa cirrhose -, le premier à chercher le client dans l’air mauvais du petit jour... Job, il n’a pas perdu la main. Il vous croque un portrait au détail près. Il s’amuse même parfois à y glisser des messages secrets, connus de lui seul. Comme au temps de sa gloire passée, sauf qu’alors ses messages codés, tout Paris se les arrachait.
Toine, il sait bien ce qu’on murmure à propos de Job, dans son dos. On dit que son infortune porte un nom. Et ce nom, personne aujourd’hui encore n’ose le devant Job... Car s’il est un vieux lion, le peintre n’en demeure pas moins superbe et tout aussi impressionnant, avec sa voix de tonnerre à faire rouler les pierres de Notre Dame.
Dim 28 Mai 2006, 20:54 par dolce vita sur Histoires d'amour

Histoire en deux

Il posa un doigt sur ses lèvres, la prit par la main et s’enfonça dans la nuit.
Il leva la tête, vit la lune qui les éclairait faiblement et sourit car il aimait ce qui était caché.
Ils marchèrent de longues minutes main dans la main sans un mot. Il la sentait émue, attentive… prête à se donner. Il se sentait étrange………
Ils arrivèrent à une crique déserte où ils s’arrêtèrent au beau milieu, il lui lâcha la main et lui fit face. Aucun mot ne fut dit, leurs regards plongèrent l’un dans l’autre ; le vert de ses yeux se reflétant dans le bleu des siens.

Une intensité se dégagea de leurs êtres, leurs visages se transformèrent sous la douceur des caresses de leurs âmes. Il lui prit les mains, les porta à ses lèvres, les couvrit de baisers en fermant les yeux. Leurs mains enlacées établissaient un pont entre eux. Ils profitèrent longuement de ce moment qui les rapprochait.
Ils ne voulaient ni réfléchir, ni penser à quoique ce soit, mais uniquement jouir du moment présent. De temps à autres, un nuage passait devant la lune et ils se sentaient encore plus proches. Un léger vent soufflait, enveloppant leurs corps d’un manteau de douceur. Lentement leurs mains se séparèrent pour décrire un grand arc de cercle. Leurs corps se rapprochèrent pour se toucher, leurs mains agrippèrent leurs corps pour s’unir... Leurs cœurs se mirent à battre de plus en plus fort…

Mais avant qu’ils ne se trouvent à l’unisson, des vents contraires se levèrent… Ils perdirent l’équilibre, tombèrent à terre, furent arrachés l’un à l’autre… Le sol se déroba sous leurs yeux et leurs pieds, un immense cratère apparut et les engloutit. Pendant leur chute, ils furent séparés, crièrent, appelèrent, mais rien n’y fit. Ils heurtèrent beaucoup de récifs et leur voyage dura et dura encore.

Un matin, ils se réveillèrent à deux endroits différents… Meurtris mais heureux d’être en vie. Avaient-ils rêvés, d’où venaient-ils ? Leurs pensées partirent explorer les contrées à la recherche l’un de l’autre. Il se souvenait qu’il avait rencontré un être de lumière … et qu’il s’était brûlé à sa rencontre. Il ferma les yeux, sourit à la Vie car elle lui apportait… de bonnes choses.
Sam 20 Mai 2006, 13:05 par coupdecoeur sur Histoires d'amour

Passion dévorante, petit manque de toi.

Oh ma mortelle!!!
Marbre vivant qui se promène dans mes nuits
Te cacher ma solitude
Ce palais de cendre froide où se cache mon deuil

Plus de visage à aimer
Plus de nom à
Plus d’écho de nos voix
Plus de corps emmêlés

Depuis j’ai bramé sur des femmes
En haute jouissance
Je souquais ferme et fort
Sur des corps d’un autre âge

Si longue déchéance
Si bréve fulgurance
Quand l’aube de ces linceuls
Me retrouva les joues en feu

Je n’irais pas jusqu’à dire
Que ma main sur ta hanche
Serait un espoir
Que mes cuisses contre tes fesses

Abordent au désir
Je suis seul à le penser
Sachant bien que mon naufrage
Ne te réveillera pas

Finalement à échouer au fond d’un port
Comme une ancre rouillée
Avant d’aller pourrir
Dans un de nos charniers...

...Je meurs d’envie
De creuser tes flancs
D’haleter comme un chien
A te reprendre encore
A écarter de rondes cuisses d’ambre
A t’aimer

Je n’ai pas de remords
Je n’ai pas de dégoût
Pas de regret
Seulement un lent réquisitoire
Une si râpeuse mémoire
Futilité

Didier
Mer 24 Nov 2004, 01:48 par dcd sur Amour internet

Questions à une éditrice

Interview réalisée par PetitPrince

PetiteFée, une membre du site des âmes tendres, travaille pour une petite boite d’édition. Afin que nos membres aient un petit vernis culturel sur l’éventuelle édition de leurs textes, j’ai posé une série de question à notre PetiteFée afin de lever le voile.

PP : Y a t il des types de choses difficilement publiables, facilement publiables, comment reconnaître la tendance ?

PF : Je ne peux pas me là-dessus, c’est très subjectif !
Personnellement, je fonctionne uniquement par coup de coeur. Si un texte m’accroche dès la première lecture, et que je le trouve tout aussi passionnant même après l’avoir lu dix fois, alors je le publie, peu importe s’il est "difficilement publiable" ou non.

PP : Quel est le format de rédaction préconisé du manuscrit ?

PF : Il y a plein de guides à l’intention des auteurs, entre autres "Le Métier d’écrivain", publié par l’UNEQ au Québec, et le guide "Lire" en Europe. Pour la revue Pouèt-cafëe, le protocole de soumission et les critères pour la présentation des textes sont indiqués sur le webzine http://www.webzinemaker.com/pouet-cafee.

PP : Publier à compte où dans les grandes maisons : quelles sont les étapes , les risques, les éventuels gains ?

PF : Tout ça est expliqué en profondeur dans les guides mentionnée à la question n.2. En gros, une grande maison fait plus "glamour", et on est alors pris plus au sérieux. Par contre, pour la maison d’édition, on n’est qu’un auteur parmi des dizaines, voire des centaines. Pour ce qui est de la publication à compte d’auteur, il y a deux options. Soit vous vous adressez à une maison d’édition qui vous fera payer pour publier votre manuscrit ; vous aurez alors des frais assez importants à débourser, en plus d’avoir beaucoup moins de crédibilité. Soit vous ouvrez votre propre maison d’édition, et publiez vous-mêmes vos manuscrits, mais c’est beaucoup de travail, et il vous faudra aussi investir une certaine somme.

PP : Quels sont les avantages à s’adresser à une petite boite d’édition ? Quels sont les coûts ?

PF : Lorsqu’on s’adresse à une petite maison d’édition, on a le meilleur des deux mondes ! Pas de frais à débourser, des rapports auteur-éditeur plus privilégiés (une maison qui publie un ou deux titres par année a beaucoup plus d’attention à consacrer à un ouvrage et à son auteur qu’une maison qui en publie vingt), et plus de crédibilité que si on publiait à compte d’auteur. Un livre publié par une vraie maison d’édition, qu’elle soit grande ou petite, est souvent pris plus au sérieux que s’il est publié à compte d’auteur.

PP : Au coeur du metier de l’éditeur : Une fois que le manuscrit est recu, que se passe t-il chez l’éditeur ?

PF : Chez la Petite Fée, je fonctionne de la façon suivante. Bien que je passe tous les jours chercher le courrier au casier postal, je ne lis pas tous les manuscrits et les soumissions pour la revue tout de suite. Pour la revue, je mets les soumissions de côté, et je les lis toutes d’une traite (ça peut prendre quelques jours) une fois la date de tombée passée. Je fais alors un premier tri, et classe les textes et illustrations en trois piles : "refusés", "en attente", et "à publier absolument". Puis, le comité de lecture et moi relisons les soumissions "en attente" et celles pour lesquelles j’ai eu un coup de coeur. Ensemble, on choisit celles qui paraîtront dans le prochain numéro. Une fois un texte accepté, l’auteur est contacté par courriel. Je n’écris pas de lettres de refus, parce que c’est tellement désagréable de recevoir ce genre de lettres ! Comme la revue n’a que 28 pages, il arrive qu’on doive laisser passer de très bons textes...

Pour les manuscrits, je m’assure d’avoir quelques heures devant moi avant de le lire, et d’être dans une période où j’ai l’esprit tranquille, soit immédiatement après la parution d’un numéro de la revue. Je ne compte publier qu’un ou deux recueils par année, donc je dois être très sélective. Là aussi je dois accepter de laisser passer des bons manuscrits...

PP : Penses tu que sur le site des posteurs peuvent prétendre, moyennant un léger travail à la publication de leurs textes ?

PF : C’est dur de répondre, car je ne peux pas parler à la place des autres éditeurs et revuistes, et La Petite Fée ne publie que des textes inédits, jamais parus ni sur papier ni sur le web... La meilleure façon de le savoir, c’est de soumettre vos écrits à des revues et maisons d’éditions !

PP : PetiteFée, merci.
Lun 27 Sep 2004, 19:06 par PetitPrince sur Articles

Un cadeau!

Comme tous les soirs à la même heure, on sonne à ma porte. Je sais que c’est toi et mon cœur bat à rompre…
J’aime faire durer cet instant pour mieux savourer ce qui va suivre, car je sais exactement ce que tu vas faire en franchissant le pas de la porte. Je sais que tu vas me sourire, que tu vas t’avancer vers moi, que tu vas passer ta main sur mon dos et que tu vas m’embrasser de ce baiser -synapse qui transmet de ma bouche à mon cœur et mon corps une mer de sentiments qui se déchaîne en moi. Et tu sais, en m’embrassant de ce baiser là, que je vais perdre pied, que mon corps va s’affoler et que je vais fondre dans tes bras.

Je connais aussi le langage secret de tes lèvres ; par exemple, ce soir, ton baiser me dit que tu ne resteras pas longtemps car elle est là, elle t’attend… elle, celle qu’on appelle « ta femme », celle qui t’appelle quand nous sommes allongés côte à côte dans le grand lit défait et à qui tu réponds très vite en t’enfuyant presque de ma chambre.

Elle, celle qui vit sous le même toit que toi, celle qui croit partager ta vie. Mais ta vie, c’est avec moi que tu la partages car c’est bien à moi que tu confies tes espoirs et tes déceptions. C’est moi qui devine tes peines, qui te permets de t’oublier et de vivre libéré de ces carcans qui t’empêchent de respirer.

J’ai su dès le premier instant où je t’ai vu que j’allais souffrir de t’aimer mais je t’ai aimé.
Je m’étais fait , depuis longtemps, depuis toujours, une certaine idée de l’amour, telle que je l’avais lu dans les romans, un amour fait de douleur et de frustration.

… Tu as arrêté de m’embrasser, tu me regardes, tu sais que j’ai compris, « Arrête s’il te plaît… tu en fait tout une montagne, tu sais bien qu’il n’y a que toi qui compte ! Mais je … », tu n’en diras pas plus ; tu vois mes larmes couler sans s’arrêter comme si toute l’eau de mon corps se transformait en un flot de larmes ininterrompues…

J’ai l’impression d’être dans un théâtre de marionnettes où toi et moi serions manipulés par elle, par l’autre, celle dont je ne peux le nom…

Tu me portes dans tes bras et me pose délicatement sur le lit ; tu te débarrasses de tes vêtements, m’enlèves les miens … je me laisse faire, poupée de chiffons entre tes mains.

Tes lèvres caressent mes cheveux, ma bouche, mes joues, mes yeux pour assécher le trop-plein d’eau que j’ai pleuré. Tes doigts glissent sur ma peau, tantôt courant, tantôt s’attardant sur un grain de beauté ou sur mon nombril dont tu dis qu’il te fascine par sa forme.

Je reste indifférente à tes caresses, à tes va-et-vient sur mon corps mais mon désir s’éveille peu à peu et je coule sur ton torse pour tester le goût de ta peau. Elle est douce, sucrée. Je la goûte, je l’explore, je palpe le moelleux, sonde les aspérités.

A ton contact, j’oublie tout et il me semble que je pourrai tout accepter de toi. Je pourrai ainsi rester des heures à te prouver que j’aime jouir de ta peau, de ton odeur que j’accepte et fait mienne et qui est tout ce qu’il me reste de toi quand tu me quittes.
Mais je n’aime que trop ce moment où les deux ne font plus qu’un, fusionnés l’un dans l’autre.


Soudain je m’arrête, tu me regardes étonné… mais tu sais très bien ce que je vais dire car tu me devines mieux que quiconque et je le dis pour que tu en prennes toute la mesure : « je veux un enfant de toi ».

Car si je ne peux pas t’avoir entièrement à moi, laisse moi quelque chose qui soit toi…je t’en prie… je t’aime.
Mer 02 Juin 2004, 21:52 par personnel.et.confidentiel sur L'amour en vrac
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