A méditer...

La fleur de l’illusion produit le fruit de la .
Sam 29 Oct 2005, 12:34 par Satine sur Citations

mots d'une nuit d'été...

J’aimerais t’écrire du « léger », de « l’aérien » qui irait, selon tes humeurs te caresser, te consoler ou t’apaiser.
J’aimerais être sourires et émotionnellement toujours au sommet, sans états d’âme et sans trente-sixième dessous.
Par pudeur, je broderais autour de la Lune et de l’Ange, leur amour, leurs aspirations communes, leurs ambitions respectives…la qui les rattrape de toute façon et qu’elles évoquent de loin en loin…parce que…
Le tout sur un fond de musique d’opérette : «…poussez, poussez l’escarpolette…»…pourquoi pas ? Dédramatisons, dé-dra-ma-ti-sons!
J’oserais poser les mots qu’elles ne veulent pas lire ou dire, les mots qui auraient pu leur donner envie d’avancer, peut-être…
Leur amour fut tendresse avant tout, jusqu’au bout…leur amour est encore, malgré tout; il n’en finit pas de les occuper… « ..Oui, tu m’occupes, oui…et que ça continue! Oui…je veux…et si je te dis le contraire, ne me crois pas! »
Leur histoire s’est déclinée au présent ; le futur est un temps qui ne leur convenait pas, sans doute…allez savoir…
Toutes deux se sont données les moyens de faire l’impasse sur leur bonheur! Elles n’ont pas su ou pas voulu faire de leur amour un avantage…elles se sont éparpillées, perdues en considérations plus importantes…prioritaires, parait-il. L’une aurait bien voulu, je crois, faire de l’autre une de ses priorités…l’autre n’était pas disponible pour envisager cette possibilité…
Une nuit de pleine lune : le décor. Le temps d’une nuit, leur dernière nuit certainement, les écouter défaire leur amour, s’en prendre aux autres, invectiver la société, en vouloir au monde entier …brasser beaucoup d’air pour pas grand-chose…. «…un peu comme ce qu’il restera de nous, presque rien…je ne le veux pas ! je veux des mots comme : beaucoup, plein, immodéré aussi, excessif également…et si je te dis le contraire, ne me crois pas…»
La Lune dit à l’Ange :
« J’ai envie d’un amour à partager…nous échangeons parfois nos pensées et nos mots, nous partageons des nuits et des jours contrariés par nos séparations, nous ne savons pas quand nous allons nous revoir...à ce rythme notre relation va devenir platonique et ça risque de me chagriner…mais nous n’en parlons pas et d’ailleurs de quoi parlons nous ? De toi, là-bas ; de moi, ici ; de tout sauf de nous ensemble…il faut croire que nous deux, ça nous fait peur…à ce rythme je vais oublier qu’un jour nous avons connu des instants bénis, ensemble, quand il m’arrivait de te dire : « bonjour amour… » avant de déposer un baiser sur ton épaule, avant de t’aimer…nous ne disons rien, nous faisons comme si…toujours…nous entretenons l’illusion...
Tu voudrais partager…j’aime t’offrir des mots tendres, insouciants qui bercent, te baignent, t’enveloppent de douceur. Mais, partager c’est aussi pouvoir exprimer ses angoisses, ses appréhensions, ses désirs, tous ses désirs, ses besoins de l’autre souvent et n’importe quand; dans notre histoire d’amour, il y a une partie de moi qui est en trop, je la cache: elle est sentimentalement incorrecte…alors monange, j’ai besoin de toi, et si je te dis le contraire… »
L’Ange ne dit rien; ses yeux n’ont pas quitté la Lune,
la Lune qui n’en finit pas d’éclairer l’Ange…
la Lune qui cette nuit est « dans l’eau ».
Sam 29 Oct 2005, 06:09 par danslalune sur La vie à deux

Réalité...

Nous créons notre propre par la manière dont nous choisissons de percevoir le monde extérieur.

Elliot Perlman
Mer 14 Sep 2005, 12:59 par Satine sur Citations

Tuteur infernal...

Les intentions qui m’inspirent me firent la surprise de ce tuteur bien sérieux… Appréciation matérielle d’un bonheur sans nom qui se dresse loin dans la inspirante…
Ven 21 Jan 2005, 22:38 par Rose sur Parler d'amour

Parmi les différentes formes de l'amour ?

Sous des formes multiples, nous sommes dans une recherche intense de quelque chose d’indestructible, de profond, qui échappe à toutes les contingences, à toutes les limitations, qui exprime, dans une plénitude sans limites, une liberté, un sens que nous ressentons tous, vers lequel notre âme aspire, parfois dans une sorte d’intensité douloureuse. Une des expressions de cette aspiration est l’amour, le mystère de l’amour. Car si la quête spirituelle est un mystère, l’amour est un mystère dans le mystère. Qu’est-ce que cet amour ? Pourquoi cet amour est-il si important, et pourquoi le ressentons-nous comme tel ?Ce feu sacré est à retrouver parce qu’il est le poids de notre être et parce que l’amour nous dit, à travers tous ces récits, à travers toutes ces poésies, à travers tous ces exemples d’amoureux, d’amants et d’amantes, le secret de la vie. Il nous dit ce que nous n’arrivons pas à dire avec des mots, parce que dès que nous voulons expliquer ce secret avec des mots, nous entrons dans la confusion. L’amour a son propre langage, l’amour a son propre mystère, il a sa propre vérité, l’amour est ce langage secret entre l’amant et l’aimé, entre nous-mêmes et ce point ultime de notre être où se trouve notre complète liberté. Ce point à la fois inaccessible et plus proche de nous que nous-mêmes. Aucune pensée, aucune conception, aucune expression, ne peut rendre compte de ce mystère. C’est l’asservissement à cet amour, l’asservissement à ce mystère. Parce qu’en définitive - et c’est pour cela que cet amour est un remède - l’amour nous délivre du mal le plus profond, ce mal toujours présent pour détourner les choses, leur finalité, leur , le mal de notre moi, de notre ego. L’amour véritable, l’amour absolu, l’amour profond nous délivre de cet ego - il est le seul à pouvoir le faire et à nous faire pénétrer dans une dimension inaccessible au-delà de nous-mêmes. cette flamme d’amour, cette jouissance d’amour sont tellement grands, qu’il y a aussi un piège sur cette voie, un piège qui consiste non pas à aimer l’aimé mais à aimer l’amour, non pas à rechercher le bien-aimé, mais à rechercher la jouissance de l’amour pour elle-même. Je me souviens d’un ver qui exprime tout à fait cette erreur de la recherche de l’amour pour l’amour -même si cela est très attirant, même si c’est là un piège dans lequel nous souhaiterions tomber - c’est le vers célèbre d’Alfred de Musset : « L’Amour est le grand point, qu’importe la maîtresse ? Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ». C’est là une façon de tomber dans une sorte de récupération de l’amour lui-même, de ne plus rester dans cette tension vers l’inaccessible, ou alors seulement d’une façon artificielle et entretenue pour la jouissance que cela peut comporter. On peut faire la même remarque à propos de la Béatrice de Dante. On retrouve là cette même recherche de l’inaccessible à travers quelqu’un de tout à fait concret. Cette tension vers l’inaccessibilité s’explique parce que c’est quelque chose qui nous appelle au-delà de nos frontières, au-delà de nous-mêmes. Cela a souvent été exprimé par différents aphorismes ou sapiences, dont cette tradition dite prophétique : « Celui qui aime, reste chaste et meurt sans avoir trahi son secret, celui-ci meurt en témoin véridique ». De même, l’amour véritable ne laisse rien, nous dépouille de tout. Aucun reflet de notre moi ne subsiste, tout est consumé … A suivre !
Mar 18 Jan 2005, 00:46 par ricko sur Parler d'amour

Histoire d'un soir

Elle était seule ce soir-là, si seule et si triste...Celui qu’elle aimait allait en épouser une autre, il n’y avait rien à dire, rien à faire. Elle se connecta comme chaque soir et un message apparut :"Bonsoir, puis-je te raconter une histoire?" Elle ne connaissait absolument pas l’expéditeur du message, mais elle n’avait rien à perdre, elle accepta. Ce fut l’une des histoires les plus érotiques de sa vie. Ce jeune homme éveilla son imagination comme personne auparavant ne l’avait fait. Ce soir-là, la tristesse disparut remplacée par une curiosité extrême...Qui était-il? Elle accepta une rencontre...espérant secrètement que l’histoire qu’il lui avait racontée deviendrait ...Ce qui se produisit...Sauf qu’elle n’avait pas envisagé que le jeune homme à ce point lui plairait...et que ce ne serait pas réciproque...Elle voulait vivre un conte de fée, lui, de bons moments sur l’oreiller...Elle le quitta non sans mélancolie et quelques fois le soir, elle repense encore à lui et le remercie...Il lui a permis d’oublier un amour impossible et l’a éveillé à la sensualité.
Sam 02 Oct 2004, 06:55 par Lbubble sur Amour internet

Regrets

J’étais en vacances, assise à l’ombre d’un palmier, sirotant un énorme verre de jus de fruit. De la terrasse de l’hôtel, j’observais la mer, la plage du sable fin et la foule colorée. Il faisait assez calme et la vision de carte postale qui s’étalait devant moi m’incitait à la rêverie...Ce n’était pas forcément une bonne idée, car dès que je revenais "sur terre" et que je confrontais mes rêves et la réalité, le blues m’envahissait. Il faut dire que j’avais encore eu le chic pour tomber amoureuse d’un "inaccessible" et qu’il occupait toutes mes pensées...même dans cet endroit idyllique.

Malgré tout, cette histoire me faisait sourire, tellement de contretemps, de rendez-vous manqués, d’imprévus, c’était à se demander pourquoi le destin ne voulait pas nous rassembler. Je me rassurais en pensant que d’autres, à notre place, auraient tourné la page...

Les rares moments partagés étaient si intenses, si magiques que je me refusais à les nommer "souvenirs"! Je les voulais "préambule", "introduction", "commencement", me persuadant que le plus beau restait à venir.

J’avais rarement désiré autant quelqu’un, tout chez lui m’intriguait. J’aimais son calme, sa discrétion, sa façon d’être ailleurs parfois. Je ne tarissais pas de mots pour décrire ses yeux: bleus marine, bleus saphir très exactement. Ce que je connaissais de son corps, de sa peau éveillait en moi des tourments que je ne savais comment apaiser!

J’avais souhaité le voir, même l’instant d’un baiser seulement avant de partir et une fois encore je fus obligée d’annuler, et une fois encore je l’avais amèrement déploré. Ainsi emplie de regrets, je m’efforçais de me fondre dans l’atmosphère pourtant reposante des vacances et d’en tirer le meilleur! Trois semaines de patience encore, trois semaines à le rêver et aprés? Ses bras enfin?...

Syolann
Mar 07 Sep 2004, 20:59 par syolann sur La séduction

Clin d'oeil d'une promeneuse.

Le Prince Charmant n’existe pas!

Je m’en suis rendue compte très vite, non sans une certaine amertume. Mes rêves d’amour éternel et de fusion absolue venaient de partir en fumée en même temps que mon deuxième amoureux. Je me sentais un peu tristounette, et presque trahie. J’étais dans le même état que le jour de mes six ans, où j’avais compris toute-seule-comme-une-grande que le Père Noël était une légende! Pouquoi ce mensonge? Mais, à cette époque, mes parents m’avaient entourée et consolée, m’expliquant que si ce mythe était là pour embellir le quotidien et faire rêver, les cadeaux et le réveillon, eux, étaient bien réels. Et que l’on en profiterait encore longtemps!

J’ai tenté alors d’appliquer cette à l’amour. J’ai décidé d’en garder les surprises et l’ivresse sans systématiquement vouloir y croire à long terme. J’ai accueilli chaque nouvelle rencontre comme un cadeau, savourant les instants partagés avec fougue, me donnant avec sincérité et recevant des témoignages d’affection très touchants. Bien sûr, on m’a traitée de "coeur d’artichaud", d’"instable" et autres joyeux synonymes. Bien sûr ce comportement taxé de "léger", surtout pour une femme (ben voyons!), ne m’a pas attiré que des sympathies...Et après? Toutes ces heures de plaisir, tout ce bonheur à l’état pur, personne ne peut me le reprendre. C’est ma richesse et tant pis pour ceux que ça dérange!

Il n’y a pas de recette miracle pour être heureux sentimentalement mais la "promeneuse" que je suis vous dirait d’écouter votre coeur, d’être conscient de la fragilité et de la préciosité de l’amour. Tout au long de votre parcours, soyez réceptifs mais exigeants, n’allez surtout pas vous galvauder. Le meilleur est au bout de la ballade!

A bons "baroudeurs"....salut! clin


Syolann
Lun 23 Août 2004, 09:36 par syolann sur Le grimoire d'amour

Le fils Pertin

Fanny logea dans une petite chambre proprette dont la fenêtre donnait sur le verger. Comme le voulait la coutume dans la maison de Camille, elle participait aux taches de la maison, et aidait le vieux à faire entrer l’argent dans la maison. En l’occurrence, Camille vivait de la vente de ses volailles, de ses primeurs et de ses aromates sur le marché. Ceci et quelques trocs avec les voisins lui permettaient de s’assurer un quotidien agréable, partagé entre le travail et l’échange avec ses hôtes. Car Camille, il était réputé le bougre, pour son immense sagesse. Et bien des gens étaient partis de chez lui, avec une autre voie qui se dessinait sous leurs pas. D’autres, comme Fanny, venaient simplement oublier à la campagne une vie qui leur faisait du mal.

- Alors Fanny ! apostropha malicieusement Camille
Fanny se retourna vers la porte d’où avait surgit Camille et sa candeur.
- Ce matin au marché, il y a le fils Pertin qui vous a fait de l’œil au stand. Il est joli garçon le fils Pertin, mais je crois que c’est pas un gars très bien pour vous.
Fanny rigola de bon cœur.
-Oui c’est vrai, il est resté longtemps à tourner autour des tomates et des poireaux. Et c’est vrai qu’il est mignon. Mais là je n’ai pas vraiment envie de rencontrer un garçon, je crois. Le fils Pertin devra se trouver une autre belle alors, finit-elle en rigolant.
-Oh, moi je crois bien qu’il se servira de sa main plutôt que d’aller chasser la belle, s’esclaffa Camille.

Fanny resta interdite devant cette obscène. Le vieux Camille, il ne s’en laissait pas compter. Et Fanny, aurait l’occasion de s’en rendre compte plus souvent qu’elle ne le croyait.
Mar 03 Août 2004, 20:41 par PetitPrince sur Histoires d'amour

Mes yeux rivés vers les étoiles

échange poétik avec P

Lui : Dis-moi Belle étoile, brilles tu le soir,
Pour que d’un regard, je puisse te retrouver,
Et par la même, atteindre la route qui vers
Ton coeur me guidera, vers de nouveaux espoirs ?

Elle : Seras-tu présente lors de mes différentes aspirations
De calme, de quiétude, de tendres et fougueuses passions ?
Guideras-tu mes pas encore indécis
Vers ton univers nimbé de douces folies ?

Lui : Toi qui dans la nuit illumine le ciel
De ta chevelure dorée, tu m ensorcelles,
Mes yeux rivés vers les étoiles,
Je sens ton regard, tel un voile,
Qui sur ma peau telle une caresse,
Se dépose avec tendresse...

Elle : Dis-moi, dans quelle galaxie dois-je retourner
Afin de poursuivre cette route que tu m’as indiquée ?
Quel est ton rêve, unique objet de mes pensées,
Dans quel cosmos puis-je te retrouver ?
Une seule fois, sur moi, ce regard j ai senti,
Qui, depuis, hante mes nuits, me poursuit....
Le regard d’une Etoile différente,
Le regard d’une Etoile inscouciante,
Et dans ses yeux je me vois contemplée
Aussitôt je me sais retrouvée...

Lui : Toi que je ne retrouve que dans mes rêves
Je sens presque tes caresses douces et brèves
Répondant aux miennes dont les mouvements lents
Jouaient sur ta peau doucement....

Elle : Car vois-tu mon Etoile insatiable,
Je résonne de tout ce corps possédé par le diable,
De tes longues étreintes, aux rythmes incessants,
De volupté, de fleurs et d’encens...
Etoile du plaisir,
Etoile du désir,
Comment surmonter ces vents déchaînés ?
De quelle façon faire face à ses brise-larmes acérés ?
Donne-moi la force de ton rayonnement,
Aide-moi à affronter cette si tristement,
Réalité. Avec toi je serai invincible.
J’éprouve une violente douleur indescriptible,
Apprivoise-moi, ô mon Etoile luminescente,
Laisse-moi être guidée par ta douceur rassurante....

Lui : Je pourrai pour toi, affronter tous les vents,
Les mers déchaînées et apaiser tes tourments,
Laisse-moi encore entendre le son de ta voix,
Qui, comme celle d’une sirène me guide vers toi
Aux dépens des dangers, mon coeur s’envole,
Vers je ne sais quelle destinée folle...
Pourrais-je enfin te retrouver un jour,
Toi pour qui mon sang ne fait qu’un tour,
Laisse-moi m’abreuver de tes douces paroles
Et vers toi, à jamais je vole.

Elle : Etoile prise au piège,
Toile d’araignée capturant des flocons de neige,
J’ignore encore si mon coeur misérable va rejoindre
Ma planète tant espérée, je ne veux te contraindre....
Mais, douce Etoile, je te vois pâlir ?
Je souhaite encore plus entendre
Ce souffle de voix, tu sais me comprendre ;
Mais la crainte d’un long soupir
Silence à jamais dans ces cieux constellés,
Me remmplis de peur, de haine et d’effroi.
Ne pourrai-je retrouver ton éclat, ta clarté ?
J’ai cette inquiètude naissante de ne plus te sentir auprès de moi,
Etoile de la vie, Etoile du destin,
Tu jongles avec mon âme, tu l’as entre les mains.
Comment pourrais-je oublier
Que dans nos deux univers, je t’ai croisé ?
La façon dont tu m as accompagnée,
Les rires, rimes, délires, délices partagés.

Mon âme survole les nuages
Et prend un étonnant virage....
Jeu 22 Juil 2004, 02:17 par à mon étoile sur L'amour en vrac

Douce ?

Toute une escadrille sans montrer où nos hallucinantes envies réveillées ondulent souvent.
Une escale sans monde, où nos honteuses espérances rodent, ouvertes sans tabou.
Et si maints observateurs noyés, hésitants et roublards ont sous-entendu trahison ultime,
Si mythomanes ou naïades hostiles essayent retournement, on se transmettra un enivrement
Millénaire outrepassant nuit, haine et réalité. On suivra transes unificatrices et sensuelles,
Où navigueront habilement étourderies ravageuses. On se terrera uni et sans maître,
Ni halo. Elles resteront obsédantes ses traductions uniques, empreintes surréalistes, mots oulipiens.
Hardi et rêveur, occupant sciemment tout un espace stérile, m’obsédant naïvement
En rime ou sans, tu utilises et savoures mon obscur nuage hélénien
Renversant outrageusement ses Titans, usant encore sauvagement moralité ou normalité, honneur exacerbé.
Oubliées souffrances, terreurs, un exquis sourire m’oxygène, nuées hallucinogènes et rassurantes.
Sous ton univers enlevant sable mouvant ou noirceur, halte étoilée, ravissant Orphée…
Ven 16 Juil 2004, 18:16 par la marquise de sade sur Les liaisons sulfureuses

Incidence des échanges virtuels sur les rapports humains

Les études scientifiques récentes tendent à montrer que les rapports amoureux seraient basés, en grande partie, sur des échanges chimiques (phéronomes). Il apparaît au contraire, pour qui utilise internet, qu’il est possible de tomber amoureux d’une personne située à une distance telle qu’elle exclut la proximité physique comme rapport causal.
En soi, c’est plutôt une bonne nouvelle en cela qu’elle différencie définitivement l’homme du reste du règne animal. S’il reste d’actualité le fait qu’une jeune fille, par exemple de type bimbo, se trémoussant devant un de ses congénères mâle, suscitera invariablement chez celui-ci le désir sexuel, à l’instar de la parade amoureuse chez des espèces plus primitives, observable chez la plupart des mammifères mais aussi des insectes ou des oiseaux, il n’en est pas moins vrai que l’homme reste le seul être de la création dont le siège du désir se situe au niveau de l’intellect, et pas seulement de l’affect.
Cette théorie, que rien, a priori, n’empêchait de voir le jour lors des siècles passés, est mise en lumière par l’essor récent des échanges cybernétiques. Le projet Arpanet, développé par le département de la défense américain à la fin des années soixante, et son rejeton civil, internet, mais surtout son appropriation par le grand public au milieu des années quatre-vingt-dix (nonante) dû à la conjonction du développement du langage HTML (web) et de la réduction des coûts de production des puces de silicium (PC à mille euros), a permis à nombre d’utilisateurs (internautes) aux motivations diverses et variées (hasard, comportements inadaptés en société traditionnelle, goût du jeu, vie familiale morne, perversité) de devenir des consommateurs assidus de rencontres virtuelles.
Le principe, simple, consiste à se connecter à un serveur, lequel y trouve son compte en recettes publicitaires et analyse de méta-données comportementales recueillies à faible coût, et de choisir un(e) partenaire afin d’établir un dialogue virtuel. De ce dialogue virtuel s’ensuit parfois, et, chose curieuse, plus souvent que dans les rapports issus de contacts réels, une relation amoureuse.
Cette relation diffère toutefois de la relation classique en cela qu’elle est basée à l’exclusive de tout rapport physique. Du fait de cette orientation purement intellectuelle, il serait aisé de penser que les rapports engendrés sont plus profonds, puisque installés sur des bases plus nobles, tendant à s’approcher de l’idéal de l’amour platonique. Las, la chair étant ce qu’elle est, bien souvent la réalité reprend ses droits, et ce qui aurait pu être une fin idéale devient souvent un moyen comme un autre d’atteindre le rapprochement physique. Chez l’homme comme chez tout animal, le mâle ressent le besoin irrépréssible de pénétrer, et, bien que la femelle se satisfasse souvent de la seule certitude qu’on désire la pénétrer [MH-1991], le coït apparaît in fine comme l’objectif commun.
Passée l’étape de la séduction virtuelle, pour peu que les protagonistes se soient mis d’accord, vient le moment de la rencontre réelle. Des théories [MqS-2004] avancent que cette rencontre ne peut être que source de désillusion, due, pour l’essentiel, à un malentendu lors de la phase précédente (séduction cybernétique), malentendu né de l’idéalisation excessive de l’autre, le virtuel gommant les aspects rédhibitoires du réel.
Certes, les progrès récents en matière de compression de données, d’amélioration technique des réseaux (ADSL et autres hauts débits) permettent de s’approcher tant que faire se peut du contact réel (webcams, cyber sex). Force est de constater cependant qu’aucune solution n’est à ce jour réellement satisfaisante. La rencontre est souvent un échec. La question reste de savoir si la proportion d’échecs pour ce type de rencontres issues du web est comparable à celui de rencontres amoureuses traditionnelles (chez des amis, sur le lieu de travail, au monoprix, en discothèque, ou, pour les ruraux, lors du bal du 14 juillet).
Tout laisse à penser que le dialogue virtuel préalable a déblayé le terrain, et que les sujets de fâcherie évidents (opinions politiques divergentes, avis diamétralements opposés sur Céline Dion ou Johnny) ont été évoqués et ne constitueront pas d’obstacle imprévu. De même, l’échange de photos a atténué l’inattendu potentiel, et, si une mauvaise surprise reste toujours possible (photos truquées, dévoilement de tatouages imprévus et rigolos), l’inverse est aussi vrai (pénis plus grand en vrai que sur la webcam pour les mâles, goût pour le port du string pour les femmes). En ce qui concerne les problèmes apparaissant sur le plus long terme (belle famille envahissante, ronflements, flatulences nocturnes), leur apparition peut être également facteur d’échec, mais il en va de même pour les rencontres classiques: à ce niveau, pas d’élément discriminant de différenciation.
L’ensemble de ces éléments devraient donc donner aux rencontres physiques issues de virtuel un taux de chance de réussite sinon largement supérieur, tout au moins significatif sur les rencontres traditionnelles. L’analyse sociologique de nombreux cas comparés montre pourtant qu’il n’en est rien, car, et c’est là le paradoxe, cet avantage concurrentiel est totalement gommé par l’effet "retour au réel". La concrétisation d’une rencontre virtuelle est en fait le pendant moderne de l’assouvissement d’un fantasme : un fantasme assouvi n’est plus un fantasme. Cet effet "retour au réel" peut être vécu avec fatalisme pour les plus aguerris, ou avec violence et dépression (à l’instar de candidats de télé-réalité à leur sortie du château) pour les plus faibles.


[MH-1991]: Michel Houllebecq Rester Vivant, éditions La Différence, 1991.
[MqS-2004]: Marquise de Sade, correspondance avec l’auteur, 2004

Gavroche. lunettes
Mar 13 Juil 2004, 20:58 par gavroche sur Amour internet

Le Célibataire endurci !

Comment apprivoiser un célibataire endurci ?

Surprise! Le célibataire endurci cru 2004 est tout à fait séduisant. Pour préserver son indépendance d’esprit et sa liberté enivrante il choisit délibérément une vie solo. Il n’est pas foncièrement opposé à la notion de couple, mais entend bien y fixer une certaine limite.

Sa dernière compagne habitait à New York ou à Londre; il trouvait cette situation bien commode. La relation à distance ne lui donnait pas l’impression d’être pris au piège. C’est peut-être un entre deux confortable.

Son caractère idéaliste, c’est ce qui plait chez lui, cet air absorbé, cette tendance à zapper les aspects noueux de la . D’autres vont nous bassiner avec leurs trophées professionnels, lui s’intéresse à l’humain, sa vie, son œuvre, ses revendications. Et comme tout idéaliste, son désir est un désir d’obstacles. Alors semez un petit parcours avec des petites embûches dissuasives, déployez vos charmes, vos facettes d’exigences idéalistes. Car nous aussi on préfère peut être une relation à la Sartre et de Beauvoir.

Prolongez la féerie de la découverte. Rando, Ciné, Pub fun, dîner accompagné d’un bon Brouilly... Et quand heureuse femme nous l’avons bien séduite, continuez à progresser dans cet accrochage inconscient.

Il ne sait pas trop pourquoi vous lui plaisez, alors installez-le dans cette relation sans qu’il s’en aperçoive. Une bonne tactique consiste à garder la relation secrète. Un jardin privé provisoire dont on tirera une excitation romanesque.

Et oui le célibataire endurci a besoin de temps. Sensible, cœur exquis, et surtout caractère entier. Jusqu’à présent son emploi du temps, ses centres d’intérêt multiples lui ont toujours donné de bonne raisons de ne pas s’engager. Pas de problème pour une relation épisodique. Sa devise « Ne pas se laisser submerger » donc c’est à nous d’aller vers lui.

Après la 1ere nuit d’amour, c’est alors le choc de deux micro cultures personnelles. Au lieu de nous mettre une couronne de roses, il peut devenir mutique. Cherchez pas, il fait son deuil de son « vieux soi ». Cette nuit de désir fou laissera place à un besoin d’indépendance, il se sent coincé, obligé de partager sa couette.

Et si il s’est décidé d’aller faire quatre heures de VTT en forêt, c’est qu’il veut rétablir son équilibre psychologique.

Désespérons pas, le célibataire endurci est un crocodile à la peau dure mais au cœur tendre.

Muse
Dim 30 Mai 2004, 07:01 par Muse sur La vie à deux

L'enveloppeur ....

L’enveloppeur rouge et parfumé …

Depuis quelques jours, je reçois de curieux messages mais je n’y prêtais aucune attention. Cela dit, je me questionnais : qui pouvait ainsi m’écrire? J’étais quelque peu intriguée et à force d’y penser, la réflexion me menait à la conclusion d’une farce.

Ce matin là, j’ouvrais une enveloppe papier rouge, parfumée d’une odeur typiquement masculine. Un mot m’indiquait le nom d’un bar, son adresse et une heure. C’était un rendez-vous. Je rangeai négligemment le courrier dans mon panier et partis pour accomplir ma journée.
Assise dans un métro direction boulot, au milieu d’un magma d’anonymes, je sortis la lettre singulière afin de l’observer et tenter de deviner l’expéditeur à travers son écriture. Mais n’étant ni graphologue, ni profiler, je devais renoncer très vite à cette pseudo enquête et j’insérais l’enveloppe parfumée dans un livre.
Vint l’heure du déjeuner. Comme chaque midi, je me rendais dans un jardin public. Constituée de bons réflexes , j’ouvrais le livre qui portait désormais, l’odeur attirante de l’enveloppe rouge. J’approchais l’ouvrage de mes narines pour en humer les pages marquées de quelque chose de masculin. Je me sentais pénétrée par l’odeur singulière, attirante et enivrante. Pour la troisième fois de la journée, je me mettais en face à face avec une énigme, en face à face avec un mystère, ce dernier évoluant au fil de la journée en une véritable intrigue.
Et si c’était un homme ? Cette idée me faisait rougir du même rouge que l’enveloppe. Et si c’était sérieux ? Je tentais de me plonger dans la lecture du roman, mais la ténacité de l’odeur me perdait dans une étrange rêverie : celui de l’inconnu qui pourrait se révéler plus tard.
Je repris mon travail sans y être véritablement car j’étais perturbée par la simplicité du bout de papier.

Après la sortie du travail, je repris le métro direction dodo. A bien y réfléchir, pourquoi ne pas me rendre au rendez-vous ? Qu’ai-je à y perdre ? La raison, mais je ne suis pas raisonnable. Alors après quelques changements de rame, j’arrivai Place des Laitiers, au Café de la Bourse avec quelques minutes de retard conséquence de mon indécision !

J’entrai dans ce bar, je ne vis personne, en tout cas personne ne retint mon regard, si ce n’est le barman auquel je commandai un café et un verre d’eau. Je ressortis pour m’installer sur la terrasse. La nuit tomba rapidement en cette saison et la fraîcheur hivernale se fit vite ressentir. Emmitouflée dans un manteau de laine, les gants à la main, je pris place. Les jambes croisées, j’attendais avec patience... un café. Je ne repèrais toujours personne dans l’horizon immédiat et urbain. Le bras accoudé sur la table, je retenais mon visage observant dans cette posture les allers et venues des passants pressés. Personne ne se manifesta. L’enveloppe pourrait être un signe de reconnaissance mais il n’y fait rien. Je m’impatientais, un peu beaucoup et beaucoup trop! Je me lèvai pour repartir, contrariée, il me faut l’avouer car ma venue n’était en aucun cas désespérée. J’ajustai mon béret décidant d’abandonner l’enveloppe sur la table , y jetant un ultime regard gorgé de mépris féminin. D’un pas pressé, je regagnai le métropolitain, direction DODO. Au milieu des badauds , je me retenais à la barre métallique quand soudainement, j’entendis une voix suave. La voix d’un homme à l’élocution parfaite. " Ne vous retournez pas" me dit-il. C’est exactement ce que je tentais de ne pas faire. Les yeux écarquillés , je tentai de retourner la situation. Mais l’homme n’etait pas dupe et posa ses mains sur les deux cotés de mon visage pour m’empêcher de le regarder. Surprise, j’eus un peu peur et les battements de mon cœur se multiplierent sous l’effet du stress soudain. Mes narines étaient titillées par un parfum que je reconnaissais, l’odeur enivrante de l’enveloppe. Je me rassurai et tentai une seconde fois de tourner la tête mais l’homme mystérieux s’obstina dans le refus d’être vu et exerça une pression plus forte de ses mains cammouflées dans des gants de cuir. J’en perdis mon béret...

..le temps de ramasser mon béret , le métro s’arrêtait sur une station, les portes s’ouvraient, les gens sortaient et entraient et l’inconnu parfumé n’était plus là.
Je me retournais tentant de m’approcher des portes qui fermement devaient se refermer après un bruit de sirène désagréable.
Je regardais à travers les vitres mais au grand désespoir, je ne pus voir qui avait été derrière moi ! Le béret à la main, collée contre la vitre, je devais afficher une triste mine.

L’auteur de mots étranges était une qui m’échappait et je n’aimais pas du tout cela.

Rentrant bredouille, je regardais ma boite aux lettres remplies de factures et rien d’autre que des factures qu’il me faudra appréhender plus certainement que "l’enveloppeur rouge et parfumé". Il ne s’était rien passer et ce rien me laissait la pesanteur d’un tout insaisissable, invisible. Qui pouvait-il être?
L’enveloppeur rouge et parfumé m’intéressait sans que je ne le connaisse, sans que je ne lui donne l’intérêt qu’on porte au gens, gentilhomme ou autre.
Qui était-il ? Le saurais-je seulement ? Remplie de doute, j’allais passer une soirée à m’interroger sur cette curieuse mésaventure. Etait-il possible que ce soit un voisin ? ou encore un collaborateur ou que sais-je ? J’avais une certitude, l’enveloppeur rouge et parfumé me connaissait !

Durant quelques jours, tous aussi ressemblants aux autres dans le cycle infernal du métro/boulot/dodo mon comportement devait apparaître comme étrange auprès de ceux que je fréquentais. Observant les gens dans le métro, soupçonnant tout à chacun et à tour de rôle. Chaque personne que je saluais était humée afin de percer leur parfum. Mais personne n’avait l’odeur dont j’étais imprégnée de l’enveloppeur rouge.

Le temps passait et ce souvenir aussi quand un matin à l’identique des autres matins, je trouvais une autre enveloppe rouge et parfumée déposée sur le tapis de mon entrée !

Une autre farce sans doute ! Mais l’effet fut incontestable et radical, mon cœur battait d’impatience de lire et de sentir. Je déchirai sauvagement l’enveloppe pour y trouver…..


..une feuille rouge avec l’inscription : " Regarde sous ton paillasson". Réflexe presque conditionné, je pose le papier sous mon nez et l’odeur épicé de ce parfum m’envahie une nouvelle fois.
Effervescence, mon esprit est en effervescence et mon corps aussi. Je regarde dans la cage d’escalier si quelqu’un ne se serait pas dissimulé mais personne.

Disciplinée , je soulève ma paillasse pour y découvrir une petite clef ! et rien d’autre. Métro/bouleau/dodo. Je m’attends à chaque instant à trouver un indice supplémentaire mais rien, ni personne et c’est ainsi que ma journée se solde avec rien et personne. Encore et plus intriguée qu’auparavant, je m’empresse d’aller questionner le petit cordonnier du coin. Qui ne me donne comme indication "la clef d’un verrou, pour sûr mais duquel, j’sais pas, j’peux pas vous dire!". Je ne suis guère plus avancée.
Quel est donc ce fou? Suis-je en danger? Non parce qu’il y a un je ne sais quoi de rassurant.

Le lendemain, je me réveille un peu plus tard et trainasse au lit. J’observe mon précieux trésor déposé la veille sur la table nuit. En déposant, le papier sous mes narines je titille mes neurones et décide de laisser l’enveloppeur rouge et parfumé venir à moi mais un tantinet de provocation viendra pimenter et accélérer le processus….

Je me lève d’un pied très décidé, attrape un papier quelconque, le parfume pour lui attribuer une signature personnelle et y écrit de ma plus belle plume : " Enveloppeur rouge et parfumé, le courage est d’aller jusqu’au bout, sans hésitation, vous avez effleuré mon visage, mon âme et ma curiosité. Le respect vous impose maintenant de vous présentez, n’en faite rien et je vous nierai !!! bien à vous mais plus pour longtemps. Je vous impose donc un compte à rebours…". Je lèche du bout de la langue l’enveloppe, y indique " à l’attention de …???", et l’accroche sur ma porte.

Je me prépare pour faire mon marcher, le panier à la main, j’ouvre mon entré pour sortir. Le mot n’est plus là, mais une rose m’attendait. Je la prends et je parts…..faire mon marcher.



Et histoire, que l’enveloppeur rouge et parfumé comprenne que je suis sérieuse, je dépose la fleur sur les poubelles de l’immeuble. Mais en revenant, la rose n’y était plus. Détail insignifiant, sans doute et pourtant, j’imagine que l’enveloppeur rouge et parfumé serait passé la ramasser. Le week-end passe comme il se doit de passer. Rien sur la porte, ni dans la boite aux lettres. Je pense avoir mis un terme au mystère à jamais mystère. Et en partant dans un programme redondant je lâche un grand soupir ….

Ce matin là, le métro est plein à craquer, nous sommes les uns contre les autres trop rapprocher à mon goût . Je sentis bien quelqu’un derrière moi dont l’odeur ressemble étrangement à celle des mots avec quelque chose en plus….Une molécule de lui. Malgré des tentatives pour retourner la situation, il m’est impossible de me déplacer et de regarder le porteur du parfum…Dans la cohue d’un métro bondé, une voix chuchote à mon oreille " c’est un bien joli béret , ne vous y trompez pas, viendra l’heure des présentations, acceptez cette fleur comme maigre consolation". Ces mots interviennent au moment précis ou le métro s’arrête et bien que me retournant avec violence, il avait disparu. Les mécontents de la bousculades me font savoir leur mécontentement auquel je réponds d’un regard coléreux. Il avait cependant déposé une autre rose que je me résignais à conserver.
J’accomplissais le rituel du déjeuner dans le même jardin public et en fouillant dans mon panier, je trouvais une autre enveloppe rouge et parfumée. Je l’ouvre et y découvre une adresse, un étage, un numéro de porte, une date et une heure……..et la même odeur.



….Cette odeur qui avait la capacité d’enivrer tout mes sens et déjouer ma raison. Je n’allais pas me réfugier dans la lecture de mon Disque Monde, j’allais , au contraire penser, divaguer dans cette aventure au combien mystérieuse et envoûtante car envoûtée, je l’étais certainement. Je me précipitais dans mon bureau pour rechercher un plan et situer le lieu. J’avais une idée dans laquelle je m’obstinée car, si en effet, l’enveloppeur rouge et parfumé était un prince peut-être était-il un assassin et moi sa victime dans quelques jours.

Le soir venu, je rentrais à mon domicile, une autre rose m’attendait sur le pallier. Je savais que l’enveloppeur rouge et parfumée déposerait un encouragement à le retrouver.

Le jour du rendez-vous venu, je me préparais mais prise entre la crainte et le désir, je décidais de ne pas me laisser emporter par un plaisir incertain. Je décidais de ne pas me rendre directement dans le piège supposé et présumé. Cependant, je fis un effort de coquetterie . Je descendais les marche une à une avec un enthousiasme réservé. Ouvrant ma boite aux lettres, de manière systématique, une autre enveloppe rouge et parfumée se fit découvrir. Un mot tout simple y était inscrit " les instants deviennent des siècles à vous attendre". J’étais flattée, comme, sans doute, toutes les femmes l’auraient été en pareil circonstance.
Je pris le métro en direction de l’inconnu. Mes mains étaient moites, j’avais le bouche sèche, l’estomac noué…J’étais indécise, allais-je, voulais-je démasquer le mystère ?
Après quelques rues et maison, j’étais face à l’immeuble désigné par l’enveloppeur rouge et parfumé. Il me fallait pousser une énorme porte de bois et de ferraille pour apercevoir un étrange et long couloir qui de plus était obscure. Aucun bruit ne se laisser entendre. J’entrais tout de même. La porte devait se refermé sur un claquement qui me fit sursautée. Je posais une main sur mon cœur battant. L’excitation était de plus en plus forte. Sur la droite, se dressait une série de boites aux lettres susceptibles de me donner des indications sur le nom de mon enveloppeur rouge et parfumé. Mais rien , juste des nom sans précision des étages et numéros d’appartement. Il me fallait soit monter , soit partir. Il me fallait de toutes les façon, prendre une décision rapide……




….où était passée ma raison ? Pourquoi ne me dictait-elle pas plus de prudence, ne m’indiquait-elle pas d’être, en outre d’une extrême vigilance ? Ma curiosité avait pris en autage ma raison mais la méfiance pointait le bout de son nez.
Ainsi, je parcourais pas à pas le long couloir qui s’assombrissait dans mon avancée. Le sol était fait de parquait qui me dénonçais par ses craquements successifs. Il me fallait donc avancer d’un pas plus léger, sur la pointe des pieds.
Je devais monter un gigantesque escalier en colimaçon. Je le fis mais dans une lenteur intrigante. Les étages n’en finissait pas, et j’arrivais presque sous les toits. La porte de l’appartement 13 était face à moi. Je me sentais essoufflée non pas par l’effort des escaliers mais par l’émotion. C’est à ce moment précis que la lumière éclairait cette étrange décore. Je me penchais discrètement sur la rampe d’escalier et je pus observer le panier très rempli d’une vielle dame. Une occupante de l’immeuble, à l’évidence. Ces instants détournaient r mon attention du mystère et ma raison faisait son apparition. Ainsi, elle me suggérais de tendre l’oreille à la porte visée. Je vis, en outre, la serrure du verrou car la porte ne tenait, apparemment qu’avec un verrou.
Je décidais de faire marche arrière et je descendis les escaliers à toute vitesse. Je m’enfuyais, ouvrant la lourde porte d’un geste déterminé à décamper….



….J’allais me réfugier dans un bistrot en face de l’immeuble. Je m’installais face à la porte pour regarder les occupants sortir et entrer. Mais rien ni personne ne ressemblait à l’image inconsciemment construite de mon enveloppeur rouge et parfumé. Je me donnais raison d’être partie, car il pouvait être " l’étrangleur rouge et parfumé". Je me donnais aussi tord d’être en fuite parce que je me souvenais alors de ses mains gantées sur mon visage, de sa voix suave, de ses roses et ses mots et surtout de son odeur.

Je me dirigeais vers ma demeure quand prise de réels remords, je repartais en direction de l’appartement 13 de l’enveloppeur rouge et parfumé.

Il était tard, certainement minuit quand j’ouvris la lourde porte. Je grimpais l’escalier d’un pas vif et déterminé. Je sortis la clef du verrou que je glissais dans le serrure du verrou. Je retenais mes mouvement un instant car une voix de chanteuse lyrique émanait de l’appartement. Assez d’hésitation ,j’y vais, j’ouvre doucement cette porte grinçante .

Il s’agissait d’une garçonnière aménagée d’un lit , d’un fauteuil et d’un bureau. La pièce était éclairée d’une lampe de chevet recouverte d’un tissu pour tamiser la lumière La voix lyrique était celle d’une chanteuse d’opéra

Un homme gisait sur le lit. Il était profondément endormi. Certainement que les vapeurs d’alcool n’étaient pas innocentes à son état comatique. Sa veste était négligemment posée sur le fauteuil en velours vert. C’était une veste rapiécée au niveau des coudes.
Lui était beau dans son sommeil forcé. Les cheveux ébouriffés, il était allongé sur le ventre. Habillé d’un pantalon noir et d’une chemise blanche dont il avait retroussé les manches.
Il ressemblait à un étudiant mais son âge laissait supposer qu’il ne devait plus être sur les bancs d’une faculté depuis quelques années. Je déposais, sans un bruit, le rose à coté de son visage. Dans une extrême discrétion, je refermais la porte et glissais la clef du verrou dans le bâillement de celle-ci.

Je repartis dans une course folle afin de ne par manquer le dernier métro…Je me sentais comme libérée du mystère. L’enveloppeur rouge et parfumé devait me connaître. Ce soir là, je l’avais reconnu mon ancien amant disparu et que je n’attendais plus. J’aurais pu venir en temps et en heure suivant mon instinct et pensant que je n’avais rien à craindre. Nous nous serions retrouvés, je l’aurais certainement encore aimé et il est certains que nous aurions étaient pris d’une irrésistible envie de faire l’amour comme nous le faisions avant ….A l’ époque où j’avais été sa muse car il était un écrivain déchu des maison d’édition et déçu de ne pas être édité. J’étais sa seule et unique lectrice….mais un jour, il s’en est allé, il a disparu me laissant une amère incompréhension. Au fil des mois, mon chagrin s’atténuait pour être oublié. Mais lui, jamais, je n’aurais pu l’oublié.Et, dans le fond, je n’ignorais pas son prochain retour …
Il n’avait pas changé, seulement pris des années. Si, il avait changé de parfum


Sur ce délicat souvenir, je me suis endormie…

Au matin, en retournant dans mon interminable quotidien, je regardais le contenu de ma boite aux lettres, il n’y avait rien. J’ouvrais la porte de mon immeuble, je le découvrais, se reposant sur le luminaire, les mains dans les poches, les cheveux ébouriffés, la barbe de la veille, les cernes du lendemain , un journal sous le bras. Je plongeais mon regard dans les yeux de cet homme ..Il me sourit. J’étais prise d’un immense sentiment, le plaisir des retrouvailles . Je m’approchais de sa personne et déposais une main sur son visage. Il sortit les main de ses poches pour me prendre dans ses bras. J’avais une larmes au coin d’un œil . Nous nous sommes embrassés comme autrefois, et à tout jamais.
L’enveloppeur rouge et parfumé était mon envoûteur tant aimé. Le détenteur de mon cœur….Je glissais mon bras autour du sien et nous sommes partis sans rien se dire…Je l’aimé comme au dernier jour car ce jour devenais le premier
Lun 10 Mai 2004, 14:50 par Imaginative sur Un monde parfait

L'effet texto...

En regardant par la fenêtre, elle pouvait voir la paleur de la lune se meler aux néons de la ville. Les lumières s’éclataient comme un kaléidoscope au travers de la pluie qui ruisselait sur la vitre au-dessus de son lit.

Elle le tenait entre ses bras, passait lentement ses doigts sur lui. Il s’etait endormi juste après lui avoir dit : J’aimerais tant pouvoir rattrapper mes absences. Tes mots, ta voix, tes rires, tes soupirs me manquent...

Elle frissonait, elle attendait qu’à nouveau il vibre, qu’une nouvelle fois, il la fasse fermer les yeux et quitter la réalité. Une fois encore le sentir vibrer contre sa peau nue, le sentir bouger entre ses mains, ressentir toujours cet emoi, monter ce désir.

Son attente l’avait plongé dans ses pensées, elle était ailleurs et ne s’était pas aperçue que les frissons qui parcouraient son corps à cet instant étaient provoqués par la douceur de ses mains glissant sur sa peau. Elle n’avait pas remarqué qu’elle l’avait laissé descendre entre ses seins, jusque sur son ventre. Elle n’avait pas senti que ses doigts caressaient l’intérieur de ses cuisses. Elle ne s’était pas rendue compte qu’insonsciemment sa bouche s’était entrouverte à la recherche d’un baiser. Elle n’avait pas vu son corps se cambrer dans l’attente d’une étreinte.

Elle attendait une nouvelle fois qu’il vibre, à la réception de son texto, que sur son ventre son téléphone descende, comme sa langue l’aurait fait, que les mouvements saccadés de l’appareil la fasse jouir.
Qu’encore une fois, il l’apella.



La marquise... standardiste timide
Lun 10 Mai 2004, 09:39 par la marquise de sade sur Les liaisons sulfureuses
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