Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur recueils
Re: la chambre de l'intendant ( duo )
La chambre de l’intendant
C’est bien tentant
De rester dans l’alcôve de l’intendant
Quand il est absent.
Ailleurs il est appelé,
Et là, il doit s’ramener…
Située au dernier étage,
Il faut bien du courage
Pour grimper ses escaliers,
Pas d’ascenseur,
Un bon exercice pour le cœur
Deux fois par semaine, Suzette,
La jolie soubrette,
Vient chasser la poussière à coups de plumeau
Et lave à grandes eaux
Tous y passent, meubles, livres, feuilles
Ils en disent des choses tous ses recueils
Même quand Suzette n’est plus là
Pour critiquer les choses déplacées ici et là
Mais la soubrette est tenace
Les crayons n’ont qu’à retrouver leur place
Les bouquins plus dociles sont rangés
Et la poubelle est vidée
L’écran nettoyé, le sol désinfecté
Cette fois elle va pouvoir se reposer
Dans le sofa rapiécé
Après avoir préparé l’eau pour le thé
Bien qu’elle préfère le chocolat
Mais l’intendant n’en a pas
Après avoir sorti sa barre de nougat
Elle quitte ses chaussures
Une liberté qui rassure
Contemple le ciel tout bleu
Et ferme les yeux
Le tic-tac de l’obsolète pendule
En fond doucement ondule
Berceuse qui dans le sommeil va l’entraîner
Elle n’entend pas l’intendant inspiré
Tourner l’huis pour dans la pièce entrer
Et pour cause, par la porte il n’est pas passé
Du miroir il a surgi
Sans l’once d’un petit bruit
De retour d’un voyage en imaginaire
Pour y régler quelques affaires
Le voilà tout surpris
De trouver sur son sofa Suzette assoupie
Il découvre un souffle régulier
Et sous ses paupières beaucoup d’activité
C’est une rêveuse, pour lui ce n’est pas une surprise
Il l’avait deviné la première fois, lorsqu’elle était assise
Une idée lui traverse l’esprit
Non… Ce serait pure folie !
Et pourquoi pas partager ce secret finalement
Franchir à deux c’est peut-être cela l’aboutissement
Il s’assoit et doucement réveille la soubrette
Elle, surprise reste totalement muette
Anxieuse de la façon dont va réagir l’intendant
Lui s’adresse à elle dans l’instant
Vous aimez voyager par le rêve, je le sais
Je suis touché qu’en mon absence vous lisiez
On va dire que c’était une sorte de test ou d’épreuve
Maintenant vous allez devoir vous mettre à l’œuvre
Lisant dans son regard un quiproquo
Il lui saisit la main illico
Et la faisant se relever dans la lumière du soir
Il lui propose de s’approcher avec lui du miroir
Vous intéresse t il de savoir d’où je tire mes récits
Après un court silence résonne un timide… Oui !
Alors tenez fort ma main et suivez moi ce soir
Puis ils font un pas, puis deux vers le miroir
L’impression de tomber, de tournoyer
Pour finir par se retrouver
Debout au milieu d’un immense damier
Un ciel différent; de la couleur,
Partout, de la couleur !
Je sais que vous aimez le chocolat dit l’intendant
Et bien approchez vous de cet arbre là, devant.
Suzette découvre une plante géante
Vraiment fort appétissante
Ployant sous une multitude de fruits chocolatés
L’intendant s’assoit pour la contempler se sustenter
Lorsque votre désir de cacao sera assouvi
Je vous emmène visiter ce monde ci
Il devrait vous conquérir
Il accorde volontiers tous les désirs
Si ça vous tente… Je cherchais une belle âme
Pour y séjourner définitivement
Vous avez le temps pour me répondre Madame
Évidemment
…
caressedesyeux et Patrick Arnoux 24.03.2014 ( Tous Droits Réservés )
C’est bien tentant
De rester dans l’alcôve de l’intendant
Quand il est absent.
Ailleurs il est appelé,
Et là, il doit s’ramener…
Située au dernier étage,
Il faut bien du courage
Pour grimper ses escaliers,
Pas d’ascenseur,
Un bon exercice pour le cœur
Deux fois par semaine, Suzette,
La jolie soubrette,
Vient chasser la poussière à coups de plumeau
Et lave à grandes eaux
Tous y passent, meubles, livres, feuilles
Ils en disent des choses tous ses recueils
Même quand Suzette n’est plus là
Pour critiquer les choses déplacées ici et là
Mais la soubrette est tenace
Les crayons n’ont qu’à retrouver leur place
Les bouquins plus dociles sont rangés
Et la poubelle est vidée
L’écran nettoyé, le sol désinfecté
Cette fois elle va pouvoir se reposer
Dans le sofa rapiécé
Après avoir préparé l’eau pour le thé
Bien qu’elle préfère le chocolat
Mais l’intendant n’en a pas
Après avoir sorti sa barre de nougat
Elle quitte ses chaussures
Une liberté qui rassure
Contemple le ciel tout bleu
Et ferme les yeux
Le tic-tac de l’obsolète pendule
En fond doucement ondule
Berceuse qui dans le sommeil va l’entraîner
Elle n’entend pas l’intendant inspiré
Tourner l’huis pour dans la pièce entrer
Et pour cause, par la porte il n’est pas passé
Du miroir il a surgi
Sans l’once d’un petit bruit
De retour d’un voyage en imaginaire
Pour y régler quelques affaires
Le voilà tout surpris
De trouver sur son sofa Suzette assoupie
Il découvre un souffle régulier
Et sous ses paupières beaucoup d’activité
C’est une rêveuse, pour lui ce n’est pas une surprise
Il l’avait deviné la première fois, lorsqu’elle était assise
Une idée lui traverse l’esprit
Non… Ce serait pure folie !
Et pourquoi pas partager ce secret finalement
Franchir à deux c’est peut-être cela l’aboutissement
Il s’assoit et doucement réveille la soubrette
Elle, surprise reste totalement muette
Anxieuse de la façon dont va réagir l’intendant
Lui s’adresse à elle dans l’instant
Vous aimez voyager par le rêve, je le sais
Je suis touché qu’en mon absence vous lisiez
On va dire que c’était une sorte de test ou d’épreuve
Maintenant vous allez devoir vous mettre à l’œuvre
Lisant dans son regard un quiproquo
Il lui saisit la main illico
Et la faisant se relever dans la lumière du soir
Il lui propose de s’approcher avec lui du miroir
Vous intéresse t il de savoir d’où je tire mes récits
Après un court silence résonne un timide… Oui !
Alors tenez fort ma main et suivez moi ce soir
Puis ils font un pas, puis deux vers le miroir
L’impression de tomber, de tournoyer
Pour finir par se retrouver
Debout au milieu d’un immense damier
Un ciel différent; de la couleur,
Partout, de la couleur !
Je sais que vous aimez le chocolat dit l’intendant
Et bien approchez vous de cet arbre là, devant.
Suzette découvre une plante géante
Vraiment fort appétissante
Ployant sous une multitude de fruits chocolatés
L’intendant s’assoit pour la contempler se sustenter
Lorsque votre désir de cacao sera assouvi
Je vous emmène visiter ce monde ci
Il devrait vous conquérir
Il accorde volontiers tous les désirs
Si ça vous tente… Je cherchais une belle âme
Pour y séjourner définitivement
Vous avez le temps pour me répondre Madame
Évidemment
…
caressedesyeux et Patrick Arnoux 24.03.2014 ( Tous Droits Réservés )
Mar 25 Mars 2014, 18:14 par
caressedesyeux sur Mille choses
La chambre de l'intendant ( duo caressedesyeux/patrick)
[color=blue
C’est bien tentant
De rester dans l’alcôve de l’intendant
Quand il est absent.
Ailleurs il est appelé,
Et là, il doit s’ramener…
Située au dernier étage,
Il faut bien du courage
Pour grimper ses escaliers,
Pas d’ascenseur,
Un bon exercice pour le cœur
Deux fois par semaine, Suzette,
La jolie soubrette,
Vient chasser la poussière à coups de plumeau
Et lave à grandes eaux
Tous y passent, meubles, livres, feuilles
Ils en disent des choses tous ses recueils
Même quand Suzette n’est plus là
Pour critiquer les choses déplacées ici et là
Mais la soubrette est tenace
Les crayons n’ont qu’à retrouver leur place
Les bouquins plus dociles sont rangés
Et la poubelle est vidée
L’écran nettoyé, le sol désinfecté
Cette fois elle va pouvoir se reposer
Dans le sofa rapiécé
Après avoir préparé l’eau pour le thé
Bien qu’elle préfère le chocolat
Mais l’intendant n’en a pas
Après avoir sorti sa barre de nougat
Elle quitte ses chaussures
Une liberté qui rassure
Contemple le ciel tout bleu
Et ferme les yeux
Le tic-tac de l’obsolète pendule
En fond doucement ondule
Berceuse qui dans le sommeil va l’entraîner
Elle n’entend pas l’intendant inspiré
Tourner l’huis pour dans la pièce entrer
Et pour cause, par la porte il n’est pas passé
Du miroir il a surgi
Sans l’once d’un petit bruit
De retour d’un voyage en imaginaire
Pour y régler quelques affaires
Le voilà tout surpris
De trouver sur son sofa Suzette assoupie
Il découvre un souffle régulier
Et sous ses paupières beaucoup d’activité
C’est une rêveuse, pour lui ce n’est pas une surprise
Il l’avait deviné la première fois, lorsqu’elle était assise
Une idée lui traverse l’esprit
Non… Ce serait pure folie !
Et pourquoi pas partager ce secret finalement
Franchir à deux c’est peut-être cela l’aboutissement
Il s’assoit et doucement réveille la soubrette
Elle, surprise reste totalement muette
Anxieuse de la façon dont va réagir l’intendant
Lui s’adresse à elle dans l’instant
Vous aimez voyager par le rêve, je le sais
Je suis touché qu’en mon absence vous lisiez
On va dire que c’était une sorte de test ou d’épreuve
Maintenant vous allez devoir vous mettre à l’œuvre
Lisant dans son regard un quiproquo
Il lui saisit la main illico
Et la faisant se relever dans la lumière du soir
Il lui propose de s’approcher avec lui du miroir
Vous intéresse t il de savoir d’où je tire mes récits
Après un court silence résonne un timide… Oui !
Alors tenez fort ma main et suivez moi ce soir
Puis ils font un pas, puis deux vers le miroir
L’impression de tomber, de tournoyer
Pour finir par se retrouver
Debout au milieu d’un immense damier
Un ciel différent; de la couleur,
Partout, de la couleur !
Je sais que vous aimez le chocolat dit l’intendant
Et bien approchez vous de cet arbre là, devant.
Suzette découvre une plante géante
Vraiment fort appétissante
Ployant sous une multitude de fruits chocolatés
L’intendant s’assoit pour la contempler se sustenter
Lorsque votre désir de cacao sera assouvi
Je vous emmène visiter ce monde ci
Il devrait vous conquérir
Il accorde volontiers tous les désirs
Si ça vous tente… Je cherchais une belle âme
Pour y séjourner définitivement
Vous avez le temps pour me répondre Madame
Évidemment
…
caressedesyeux et Patrick Arnoux 24.03.2014 ( Tous Droits Réservés )[/color]
C’est bien tentant
De rester dans l’alcôve de l’intendant
Quand il est absent.
Ailleurs il est appelé,
Et là, il doit s’ramener…
Située au dernier étage,
Il faut bien du courage
Pour grimper ses escaliers,
Pas d’ascenseur,
Un bon exercice pour le cœur
Deux fois par semaine, Suzette,
La jolie soubrette,
Vient chasser la poussière à coups de plumeau
Et lave à grandes eaux
Tous y passent, meubles, livres, feuilles
Ils en disent des choses tous ses recueils
Même quand Suzette n’est plus là
Pour critiquer les choses déplacées ici et là
Mais la soubrette est tenace
Les crayons n’ont qu’à retrouver leur place
Les bouquins plus dociles sont rangés
Et la poubelle est vidée
L’écran nettoyé, le sol désinfecté
Cette fois elle va pouvoir se reposer
Dans le sofa rapiécé
Après avoir préparé l’eau pour le thé
Bien qu’elle préfère le chocolat
Mais l’intendant n’en a pas
Après avoir sorti sa barre de nougat
Elle quitte ses chaussures
Une liberté qui rassure
Contemple le ciel tout bleu
Et ferme les yeux
Le tic-tac de l’obsolète pendule
En fond doucement ondule
Berceuse qui dans le sommeil va l’entraîner
Elle n’entend pas l’intendant inspiré
Tourner l’huis pour dans la pièce entrer
Et pour cause, par la porte il n’est pas passé
Du miroir il a surgi
Sans l’once d’un petit bruit
De retour d’un voyage en imaginaire
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Le voilà tout surpris
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Et sous ses paupières beaucoup d’activité
C’est une rêveuse, pour lui ce n’est pas une surprise
Il l’avait deviné la première fois, lorsqu’elle était assise
Une idée lui traverse l’esprit
Non… Ce serait pure folie !
Et pourquoi pas partager ce secret finalement
Franchir à deux c’est peut-être cela l’aboutissement
Il s’assoit et doucement réveille la soubrette
Elle, surprise reste totalement muette
Anxieuse de la façon dont va réagir l’intendant
Lui s’adresse à elle dans l’instant
Vous aimez voyager par le rêve, je le sais
Je suis touché qu’en mon absence vous lisiez
On va dire que c’était une sorte de test ou d’épreuve
Maintenant vous allez devoir vous mettre à l’œuvre
Lisant dans son regard un quiproquo
Il lui saisit la main illico
Et la faisant se relever dans la lumière du soir
Il lui propose de s’approcher avec lui du miroir
Vous intéresse t il de savoir d’où je tire mes récits
Après un court silence résonne un timide… Oui !
Alors tenez fort ma main et suivez moi ce soir
Puis ils font un pas, puis deux vers le miroir
L’impression de tomber, de tournoyer
Pour finir par se retrouver
Debout au milieu d’un immense damier
Un ciel différent; de la couleur,
Partout, de la couleur !
Je sais que vous aimez le chocolat dit l’intendant
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Suzette découvre une plante géante
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Si ça vous tente… Je cherchais une belle âme
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caressedesyeux et Patrick Arnoux 24.03.2014 ( Tous Droits Réservés )[/color]
Mar 25 Mars 2014, 18:13 par
caressedesyeux sur Mille choses
Forums d'écriture
Bonjour,
J’ai écrit un livre intitulé "l’art en force" aux éditions LU, traitant de l’art et de la psychologie, notamment de l’art thérapie.
Principalement orientée vers le lyrisme et les recueils de textes, j’ajoute à mon plaisir pour l’écriture et à mes passions comme mon travail le partage avec les autres sur différents sites et forums tel que "art.terre.happy".
FORUM ART TERRE HAPPY, cliquez ici svp merci
SITE avec forum aussi ART TERRE HAPPY en un clic là
J’espère donc pouvoir échanger ici et ailleurs du savoir, partager mes écrits, et lire votre site le plus possible.
Cordialement,
Delphine Randon.
Liens retours:
en bas de page sur art terre happy forumactif
et:( en se connectant )
Cliquez ci-dessous svp merci:
LES AMES TENDRES
Les âmes tendres
J’ai écrit un livre intitulé "l’art en force" aux éditions LU, traitant de l’art et de la psychologie, notamment de l’art thérapie.
Principalement orientée vers le lyrisme et les recueils de textes, j’ajoute à mon plaisir pour l’écriture et à mes passions comme mon travail le partage avec les autres sur différents sites et forums tel que "art.terre.happy".
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Cordialement,
Delphine Randon.
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Edition
Bonjour,
Nous sommes une jeune maison d’édition et nous recherchons nos futurs auteurs.
Nous éditons recueils de nouvelles et romans fantastique, real fantasy, science-fiction, policier, littérature généraliste et érotique.
Nous n’éditons pas pour le moment de poésie, de théatre ou d’essai, mais un jour qui sait...
Vous pouvez visiter notre site internet :
www.editions-la-madoliere.com
ou nous écrire pour toutes demandes d’information à :
info@editions-la-madoliere.com
A très bientôt.
La Madolière
Nous sommes une jeune maison d’édition et nous recherchons nos futurs auteurs.
Nous éditons recueils de nouvelles et romans fantastique, real fantasy, science-fiction, policier, littérature généraliste et érotique.
Nous n’éditons pas pour le moment de poésie, de théatre ou d’essai, mais un jour qui sait...
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A très bientôt.
La Madolière
Faites moi rêver
C’est ainsi que débuta réellement ma petite aventure. Les premiers jours, je parlais seul, palabrant sur mes sentiments envers l’atmosphère morose de notre société, tout en tentant de ponctuer mes monologues par quelques plaisanteries qui déridaient les visages (en fait je pense que mes propos étaient plus tournés vers l’ironie et le cynisme que vers le discours politique !) . J’étais heureux de voir que mes « interlocuteurs » étaient assez fidèles et que d’autres voyageurs même venaient faire le trajet dans notre wagon. Ils devaient certainement me considérer comme un phénomène, mais le principal était que chaque matin, j’avais le privilège de recevoir de nombreux sourires, accompagnés de ces « bonjour » qui manquaient tant. A la fin de la première semaine, quelques passagers se joignirent à moi dans la discussion, désireux de parler de leurs démêlés avec l’administration (l’un des sujets que j’avais abordé la veille, comparant une fois de plus les fonctionnaires d’aujourd’hui avec les ordinateurs de demain ou d’hier d’ailleurs…).
Au fur et à mesure des matinées, les débats s’animaient peu à peu et on pouvait alors commencer à cerner quelques principaux traits de caractère.
Mais je constatais peu à peu que les gens commençaient à se lasser de tous ces propos qui ressemblaient de plus en plus aux disputes politiques des repas de famille. En toute franchise, je les comprenais vraiment. Il fallait changer de terrain. Un jour, j’entendis parler deux « nouvelles » dames, persuadées d’avoir affaire à un coup de pub de la part de la S.N.C.F. Les détrompant vivement, je répétais sans me lasser les raisons de mes discussions, en m’attachant cette fois-ci au manque de romance des transports en commun :
« N’avez-vous jamais remarqué, chaque matin, cette sorte de tristesse qui s’empare de nous dès qu’on pénètre dans le train ? C’est comme si chacun oubliait toutes ces belles paroles qu’ils ont prononcées un jour, sur la morosité générale, sur la lente agonie de la communication entre nous tous. Ceci est dû, et c’est mon intime conviction, à la décrépitude du romantisme. Parce que le romantisme, c’est être à l’écoute, continuellement. A l’écoute de tout son environnement, incluant les êtres humains au même titre que la nature. Et c’est justement de ça dont nous manquons actuellement. On n’ose plus s’ouvrir aux autres, craignant le ridicule ou trop fier pour accepter sa solitude. Ce qu’il faudrait en fait, c’est qu’on se ressaisisse, nous tous, ensemble, les habitants du train, que l’on regagne du terrain sur la grisaille qui nous entoure. Qui n’a jamais écrit quelques lignes, au hasard de ses pensées ? Qui n’a jamais tenu l’espoir ne serait-ce qu’un seul instant, d’être le héros d’une fabuleuse histoire, se laissant emporter dans un monde de fées ?
Ce monde auquel on rêve, ce monde dans lequel chacun est ce qu’il veut être, tous ces mondes que l’on crée, détruit puis recrée, on les porte en soi. On a tous notre côté romantique ! Vous, moi, on ne peut s’empêcher de rêver ! Et nous tous, ici, dans ce train, imaginez le nombre de mondes qu’on pourrait créer tous les jours ! ».
C’était venu comme ça, sans prévenir et ces chères dames en parurent enchantées. En cet instant, j’avais tout à fait oublié que le romantisme était sempiternellement lié à la mort et aux amours impossibles, mais c’était comme ça : le ‘romantisme’, tel qu’il est perçu de nos jours, prit donc le pas sur la politique, recevant plus de succès que celle-ci. Les habitants du train ne désiraient en fait qu’une chose, l’évasion par le rêve et le lyrisme.
Bientôt, les plus enhardis apportèrent des recueils de poèmes, les lisant aux autres passagers, avant de discuter sur leurs choix, leurs sentiments, leurs idées. Ceci me permit de comprendre que l’on apprend beaucoup plus d’une personne en lui parlant de poésie qu’en l’écoutant discourir sur tel ou tel sujet d’actualité. Même ceux qui ne parlaient pas montraient leurs sentiments : un petit sourire quand il faut, un regard pétillant, ou simplement plus brillant que d’habitude parfois ; tant de petites choses qui vous renseignent sur les pensées d’une personne. Ensemble, nous démolissions le mur que chaque personne, au fil des années, avait construit autour de son monde, désireuse de cacher ses rêves aux étrangers.
Un matin, dans la logique de ce que j’avais instauré, je me décidais à apporter mes propres poèmes. Ceux que j’avais accumulés, un à un, depuis quelques années déjà. Lorsque mon tour arriva, je ne savais toujours pas par lequel j’allais commencer. Et puis je me lançais :
« Sombre comme son âme, elle s’approchait de lui ;
Sans l’ombre d’un remord, il lui offrit sa vie.
Depuis ce jour lointain, où il s’était épris
De cette tendre personne, qu’il avait tant chérie,
Jamais il n’avait pu la chasser dans l’oubli.
Elle occupait ses rêves, son cœur et son esprit,
Le hantait tous ces jours, jusque tard dans ses nuits.
Quand sur lui se posaient ses doux yeux de velours,
De son coeur jaillissaient les plus purs sentiments.
Enfouis au fond de lui comme l’était son amour,
Ils lui donnaient la vie, le tiraient en avant
Dans ce monde que pourtant il avait tant haï.
Mais silencieusement, il souffrait de la voir,
Ne pouvant la toucher, n’osant la décevoir,
Conservant ses caresses, ses baisers les plus doux,
Espérant bien qu’un jour, il lui avouerait tout.
Mais ce jour ne vint pas et la folie le prit,
L’amour se transformant en une lente agonie.
Et son dernier baiser fut pour cet ange noir :
Il lui donna sa vie, son cœur et ses espoirs. »
Je lus encore deux autres poèmes, puis me tins silencieux quelques instants. J’étais dans une sorte d’état second. Je ne sais pas comment vous transcrire le trouble dans lequel je demeurais mais si j’avais pu me regarder alors, je pense que j’aurais vu le petit garçon que j’avais été et que j’étais à nouveau. C’était comme si j’étais perdu dans la foule et que je n’osais pas demander aux gens s’ils avaient vu mes parents. Durant ces deux ou trois secondes, qui me parurent durer le temps d’une enfance, j’aurais aussi bien pu fondre en larmes ou rire à en mouiller mes chaussures tellement mes sentiments échappaient à tout contrôle. Mais au lieu de cela (et fort heureusement d’ailleurs) je remarquais le silence interrogateur des passagers. Après quelques instants, une jeune femme m’en fit comprendre la raison :
« No, dis moi si j’ai rêvé mais les trois poèmes que tu viens de nous lire se terminent par la mort ?
- Ben non, t’as pas rêvé. C’est plutôt glauque non ?
- Un peu qu’c’est glauque ! ».
Là, c’était Eric qui avait pris la parole.
« Mais c’est bizarre, t’as pas l’air d’un mec triste pourtant. Tous les jours t’es là, à nous raconter des trucs pour nous faire marrer et aujourd’hui tu nous sors que t’es un mec glauque ? Là j’te suis plus. »
Je restais un moment sans voix, n’ayant pas prévu l’effet que feraient ces poèmes. Après tout, les poèmes que j’avais entendus jusque là n’étaient pas toujours d’une gaîté à vous faire sauter la vessie ! J’avais même eu l’extrême privilège d’écouter une ode funèbre à deux poissons rouges (bon je vous l’accorde, l’exemple est mal choisi, redevenons sérieux...). Pour mes amis du train, j’étais en fait devenu un vrai clown et un clown ne doit jamais dévoiler ses conflits internes à son public. Un clown doit combattre ses pleurs par les rires de son public et faire couler ses larmes par leurs yeux pleins de joie.
Mais moi je n’étais qu’une sorte de clown par intérimaire et j’avais besoin de redevenir un passager parmi les autres, lisant ses poèmes pour crever tous mes maux, comme eux le faisaient ! Ils semblaient ne pas comprendre la situation :
« Attends Eric. Il y a trois semaines maintenant que je me suis levé pour vous parler. Au début c’est vrai, je devais faire un peu le clown, même carrément d’ailleurs. Il fallait commencer par ça, sinon, vous n’auriez jamais osé prendre la parole. Mais maintenant regarde autour de toi, tout le monde se parle, tout le monde se dit bonjour le matin. Moi, je suis redevenu comme vous, je ne veux plus être le meneur de la conversation. On la fait tous ensemble maintenant. Et sinon, pour ce qui est de mes poèmes, ben, ... l’avantage avec un clown, c’est qu’il peut toujours cacher sa tristesse derrière son maquillage. Et finalement je ne dois pas échapper à la règle.
- Et nous, on te racontait tous nos petits malheurs, ... Alors que les tiens te font penser à... Enfin, ils sont tristes, quoi !
- Mais qu’est ce qui te fait penser à la mort comme ça ?
Les rôles commençaient à s’inverser, comme je leur avais dit, mais beaucoup plus que je ne le pensais alors. Pour les faire parler, je les avais poussés à dévoiler quelques uns de leurs petits malheurs, comme disait Sylvie. Ce n’était donc que justice s’ils m’interrogeaient sur les miens.
« Si je vous dis seulement que je suis amoureux, ce sera un peu trop banal pour expliquer la mort. Alors comme il ne reste pas beaucoup de temps avant l’arrivée à la fac, je ne vous dis rien aujourd’hui, mais je vous promets que demain vous aurez droit à une jolie petite histoire... »
Au fur et à mesure des matinées, les débats s’animaient peu à peu et on pouvait alors commencer à cerner quelques principaux traits de caractère.
Mais je constatais peu à peu que les gens commençaient à se lasser de tous ces propos qui ressemblaient de plus en plus aux disputes politiques des repas de famille. En toute franchise, je les comprenais vraiment. Il fallait changer de terrain. Un jour, j’entendis parler deux « nouvelles » dames, persuadées d’avoir affaire à un coup de pub de la part de la S.N.C.F. Les détrompant vivement, je répétais sans me lasser les raisons de mes discussions, en m’attachant cette fois-ci au manque de romance des transports en commun :
« N’avez-vous jamais remarqué, chaque matin, cette sorte de tristesse qui s’empare de nous dès qu’on pénètre dans le train ? C’est comme si chacun oubliait toutes ces belles paroles qu’ils ont prononcées un jour, sur la morosité générale, sur la lente agonie de la communication entre nous tous. Ceci est dû, et c’est mon intime conviction, à la décrépitude du romantisme. Parce que le romantisme, c’est être à l’écoute, continuellement. A l’écoute de tout son environnement, incluant les êtres humains au même titre que la nature. Et c’est justement de ça dont nous manquons actuellement. On n’ose plus s’ouvrir aux autres, craignant le ridicule ou trop fier pour accepter sa solitude. Ce qu’il faudrait en fait, c’est qu’on se ressaisisse, nous tous, ensemble, les habitants du train, que l’on regagne du terrain sur la grisaille qui nous entoure. Qui n’a jamais écrit quelques lignes, au hasard de ses pensées ? Qui n’a jamais tenu l’espoir ne serait-ce qu’un seul instant, d’être le héros d’une fabuleuse histoire, se laissant emporter dans un monde de fées ?
Ce monde auquel on rêve, ce monde dans lequel chacun est ce qu’il veut être, tous ces mondes que l’on crée, détruit puis recrée, on les porte en soi. On a tous notre côté romantique ! Vous, moi, on ne peut s’empêcher de rêver ! Et nous tous, ici, dans ce train, imaginez le nombre de mondes qu’on pourrait créer tous les jours ! ».
C’était venu comme ça, sans prévenir et ces chères dames en parurent enchantées. En cet instant, j’avais tout à fait oublié que le romantisme était sempiternellement lié à la mort et aux amours impossibles, mais c’était comme ça : le ‘romantisme’, tel qu’il est perçu de nos jours, prit donc le pas sur la politique, recevant plus de succès que celle-ci. Les habitants du train ne désiraient en fait qu’une chose, l’évasion par le rêve et le lyrisme.
Bientôt, les plus enhardis apportèrent des recueils de poèmes, les lisant aux autres passagers, avant de discuter sur leurs choix, leurs sentiments, leurs idées. Ceci me permit de comprendre que l’on apprend beaucoup plus d’une personne en lui parlant de poésie qu’en l’écoutant discourir sur tel ou tel sujet d’actualité. Même ceux qui ne parlaient pas montraient leurs sentiments : un petit sourire quand il faut, un regard pétillant, ou simplement plus brillant que d’habitude parfois ; tant de petites choses qui vous renseignent sur les pensées d’une personne. Ensemble, nous démolissions le mur que chaque personne, au fil des années, avait construit autour de son monde, désireuse de cacher ses rêves aux étrangers.
Un matin, dans la logique de ce que j’avais instauré, je me décidais à apporter mes propres poèmes. Ceux que j’avais accumulés, un à un, depuis quelques années déjà. Lorsque mon tour arriva, je ne savais toujours pas par lequel j’allais commencer. Et puis je me lançais :
« Sombre comme son âme, elle s’approchait de lui ;
Sans l’ombre d’un remord, il lui offrit sa vie.
Depuis ce jour lointain, où il s’était épris
De cette tendre personne, qu’il avait tant chérie,
Jamais il n’avait pu la chasser dans l’oubli.
Elle occupait ses rêves, son cœur et son esprit,
Le hantait tous ces jours, jusque tard dans ses nuits.
Quand sur lui se posaient ses doux yeux de velours,
De son coeur jaillissaient les plus purs sentiments.
Enfouis au fond de lui comme l’était son amour,
Ils lui donnaient la vie, le tiraient en avant
Dans ce monde que pourtant il avait tant haï.
Mais silencieusement, il souffrait de la voir,
Ne pouvant la toucher, n’osant la décevoir,
Conservant ses caresses, ses baisers les plus doux,
Espérant bien qu’un jour, il lui avouerait tout.
Mais ce jour ne vint pas et la folie le prit,
L’amour se transformant en une lente agonie.
Et son dernier baiser fut pour cet ange noir :
Il lui donna sa vie, son cœur et ses espoirs. »
Je lus encore deux autres poèmes, puis me tins silencieux quelques instants. J’étais dans une sorte d’état second. Je ne sais pas comment vous transcrire le trouble dans lequel je demeurais mais si j’avais pu me regarder alors, je pense que j’aurais vu le petit garçon que j’avais été et que j’étais à nouveau. C’était comme si j’étais perdu dans la foule et que je n’osais pas demander aux gens s’ils avaient vu mes parents. Durant ces deux ou trois secondes, qui me parurent durer le temps d’une enfance, j’aurais aussi bien pu fondre en larmes ou rire à en mouiller mes chaussures tellement mes sentiments échappaient à tout contrôle. Mais au lieu de cela (et fort heureusement d’ailleurs) je remarquais le silence interrogateur des passagers. Après quelques instants, une jeune femme m’en fit comprendre la raison :
« No, dis moi si j’ai rêvé mais les trois poèmes que tu viens de nous lire se terminent par la mort ?
- Ben non, t’as pas rêvé. C’est plutôt glauque non ?
- Un peu qu’c’est glauque ! ».
Là, c’était Eric qui avait pris la parole.
« Mais c’est bizarre, t’as pas l’air d’un mec triste pourtant. Tous les jours t’es là, à nous raconter des trucs pour nous faire marrer et aujourd’hui tu nous sors que t’es un mec glauque ? Là j’te suis plus. »
Je restais un moment sans voix, n’ayant pas prévu l’effet que feraient ces poèmes. Après tout, les poèmes que j’avais entendus jusque là n’étaient pas toujours d’une gaîté à vous faire sauter la vessie ! J’avais même eu l’extrême privilège d’écouter une ode funèbre à deux poissons rouges (bon je vous l’accorde, l’exemple est mal choisi, redevenons sérieux...). Pour mes amis du train, j’étais en fait devenu un vrai clown et un clown ne doit jamais dévoiler ses conflits internes à son public. Un clown doit combattre ses pleurs par les rires de son public et faire couler ses larmes par leurs yeux pleins de joie.
Mais moi je n’étais qu’une sorte de clown par intérimaire et j’avais besoin de redevenir un passager parmi les autres, lisant ses poèmes pour crever tous mes maux, comme eux le faisaient ! Ils semblaient ne pas comprendre la situation :
« Attends Eric. Il y a trois semaines maintenant que je me suis levé pour vous parler. Au début c’est vrai, je devais faire un peu le clown, même carrément d’ailleurs. Il fallait commencer par ça, sinon, vous n’auriez jamais osé prendre la parole. Mais maintenant regarde autour de toi, tout le monde se parle, tout le monde se dit bonjour le matin. Moi, je suis redevenu comme vous, je ne veux plus être le meneur de la conversation. On la fait tous ensemble maintenant. Et sinon, pour ce qui est de mes poèmes, ben, ... l’avantage avec un clown, c’est qu’il peut toujours cacher sa tristesse derrière son maquillage. Et finalement je ne dois pas échapper à la règle.
- Et nous, on te racontait tous nos petits malheurs, ... Alors que les tiens te font penser à... Enfin, ils sont tristes, quoi !
- Mais qu’est ce qui te fait penser à la mort comme ça ?
Les rôles commençaient à s’inverser, comme je leur avais dit, mais beaucoup plus que je ne le pensais alors. Pour les faire parler, je les avais poussés à dévoiler quelques uns de leurs petits malheurs, comme disait Sylvie. Ce n’était donc que justice s’ils m’interrogeaient sur les miens.
« Si je vous dis seulement que je suis amoureux, ce sera un peu trop banal pour expliquer la mort. Alors comme il ne reste pas beaucoup de temps avant l’arrivée à la fac, je ne vous dis rien aujourd’hui, mais je vous promets que demain vous aurez droit à une jolie petite histoire... »
Ven 02 Déc 2005, 15:46 par
l'homme de sable sur Un monde parfait
Questions à une éditrice
Interview réalisée par PetitPrince
PetiteFée, une membre du site des âmes tendres, travaille pour une petite boite d’édition. Afin que nos membres aient un petit vernis culturel sur l’éventuelle édition de leurs textes, j’ai posé une série de question à notre PetiteFée afin de lever le voile.
PP : Y a t il des types de choses difficilement publiables, facilement publiables, comment reconnaître la tendance ?
PF : Je ne peux pas me prononcer là-dessus, c’est très subjectif !
Personnellement, je fonctionne uniquement par coup de coeur. Si un texte m’accroche dès la première lecture, et que je le trouve tout aussi passionnant même après l’avoir lu dix fois, alors je le publie, peu importe s’il est "difficilement publiable" ou non.
PP : Quel est le format de rédaction préconisé du manuscrit ?
PF : Il y a plein de guides à l’intention des auteurs, entre autres "Le Métier d’écrivain", publié par l’UNEQ au Québec, et le guide "Lire" en Europe. Pour la revue Pouèt-cafëe, le protocole de soumission et les critères pour la présentation des textes sont indiqués sur le webzine http://www.webzinemaker.com/pouet-cafee.
PP : Publier à compte où dans les grandes maisons : quelles sont les étapes , les risques, les éventuels gains ?
PF : Tout ça est expliqué en profondeur dans les guides mentionnée à la question n.2. En gros, une grande maison fait plus "glamour", et on est alors pris plus au sérieux. Par contre, pour la maison d’édition, on n’est qu’un auteur parmi des dizaines, voire des centaines. Pour ce qui est de la publication à compte d’auteur, il y a deux options. Soit vous vous adressez à une maison d’édition qui vous fera payer pour publier votre manuscrit ; vous aurez alors des frais assez importants à débourser, en plus d’avoir beaucoup moins de crédibilité. Soit vous ouvrez votre propre maison d’édition, et publiez vous-mêmes vos manuscrits, mais c’est beaucoup de travail, et il vous faudra aussi investir une certaine somme.
PP : Quels sont les avantages à s’adresser à une petite boite d’édition ? Quels sont les coûts ?
PF : Lorsqu’on s’adresse à une petite maison d’édition, on a le meilleur des deux mondes ! Pas de frais à débourser, des rapports auteur-éditeur plus privilégiés (une maison qui publie un ou deux titres par année a beaucoup plus d’attention à consacrer à un ouvrage et à son auteur qu’une maison qui en publie vingt), et plus de crédibilité que si on publiait à compte d’auteur. Un livre publié par une vraie maison d’édition, qu’elle soit grande ou petite, est souvent pris plus au sérieux que s’il est publié à compte d’auteur.
PP : Au coeur du metier de l’éditeur : Une fois que le manuscrit est recu, que se passe t-il chez l’éditeur ?
PF : Chez la Petite Fée, je fonctionne de la façon suivante. Bien que je passe tous les jours chercher le courrier au casier postal, je ne lis pas tous les manuscrits et les soumissions pour la revue tout de suite. Pour la revue, je mets les soumissions de côté, et je les lis toutes d’une traite (ça peut prendre quelques jours) une fois la date de tombée passée. Je fais alors un premier tri, et classe les textes et illustrations en trois piles : "refusés", "en attente", et "à publier absolument". Puis, le comité de lecture et moi relisons les soumissions "en attente" et celles pour lesquelles j’ai eu un coup de coeur. Ensemble, on choisit celles qui paraîtront dans le prochain numéro. Une fois un texte accepté, l’auteur est contacté par courriel. Je n’écris pas de lettres de refus, parce que c’est tellement désagréable de recevoir ce genre de lettres ! Comme la revue n’a que 28 pages, il arrive qu’on doive laisser passer de très bons textes...
Pour les manuscrits, je m’assure d’avoir quelques heures devant moi avant de le lire, et d’être dans une période où j’ai l’esprit tranquille, soit immédiatement après la parution d’un numéro de la revue. Je ne compte publier qu’un ou deux recueils par année, donc je dois être très sélective. Là aussi je dois accepter de laisser passer des bons manuscrits...
PP : Penses tu que sur le site des posteurs peuvent prétendre, moyennant un léger travail à la publication de leurs textes ?
PF : C’est dur de répondre, car je ne peux pas parler à la place des autres éditeurs et revuistes, et La Petite Fée ne publie que des textes inédits, jamais parus ni sur papier ni sur le web... La meilleure façon de le savoir, c’est de soumettre vos écrits à des revues et maisons d’éditions !
PP : PetiteFée, merci.
PetiteFée, une membre du site des âmes tendres, travaille pour une petite boite d’édition. Afin que nos membres aient un petit vernis culturel sur l’éventuelle édition de leurs textes, j’ai posé une série de question à notre PetiteFée afin de lever le voile.
PP : Y a t il des types de choses difficilement publiables, facilement publiables, comment reconnaître la tendance ?
PF : Je ne peux pas me prononcer là-dessus, c’est très subjectif !
Personnellement, je fonctionne uniquement par coup de coeur. Si un texte m’accroche dès la première lecture, et que je le trouve tout aussi passionnant même après l’avoir lu dix fois, alors je le publie, peu importe s’il est "difficilement publiable" ou non.
PP : Quel est le format de rédaction préconisé du manuscrit ?
PF : Il y a plein de guides à l’intention des auteurs, entre autres "Le Métier d’écrivain", publié par l’UNEQ au Québec, et le guide "Lire" en Europe. Pour la revue Pouèt-cafëe, le protocole de soumission et les critères pour la présentation des textes sont indiqués sur le webzine http://www.webzinemaker.com/pouet-cafee.
PP : Publier à compte où dans les grandes maisons : quelles sont les étapes , les risques, les éventuels gains ?
PF : Tout ça est expliqué en profondeur dans les guides mentionnée à la question n.2. En gros, une grande maison fait plus "glamour", et on est alors pris plus au sérieux. Par contre, pour la maison d’édition, on n’est qu’un auteur parmi des dizaines, voire des centaines. Pour ce qui est de la publication à compte d’auteur, il y a deux options. Soit vous vous adressez à une maison d’édition qui vous fera payer pour publier votre manuscrit ; vous aurez alors des frais assez importants à débourser, en plus d’avoir beaucoup moins de crédibilité. Soit vous ouvrez votre propre maison d’édition, et publiez vous-mêmes vos manuscrits, mais c’est beaucoup de travail, et il vous faudra aussi investir une certaine somme.
PP : Quels sont les avantages à s’adresser à une petite boite d’édition ? Quels sont les coûts ?
PF : Lorsqu’on s’adresse à une petite maison d’édition, on a le meilleur des deux mondes ! Pas de frais à débourser, des rapports auteur-éditeur plus privilégiés (une maison qui publie un ou deux titres par année a beaucoup plus d’attention à consacrer à un ouvrage et à son auteur qu’une maison qui en publie vingt), et plus de crédibilité que si on publiait à compte d’auteur. Un livre publié par une vraie maison d’édition, qu’elle soit grande ou petite, est souvent pris plus au sérieux que s’il est publié à compte d’auteur.
PP : Au coeur du metier de l’éditeur : Une fois que le manuscrit est recu, que se passe t-il chez l’éditeur ?
PF : Chez la Petite Fée, je fonctionne de la façon suivante. Bien que je passe tous les jours chercher le courrier au casier postal, je ne lis pas tous les manuscrits et les soumissions pour la revue tout de suite. Pour la revue, je mets les soumissions de côté, et je les lis toutes d’une traite (ça peut prendre quelques jours) une fois la date de tombée passée. Je fais alors un premier tri, et classe les textes et illustrations en trois piles : "refusés", "en attente", et "à publier absolument". Puis, le comité de lecture et moi relisons les soumissions "en attente" et celles pour lesquelles j’ai eu un coup de coeur. Ensemble, on choisit celles qui paraîtront dans le prochain numéro. Une fois un texte accepté, l’auteur est contacté par courriel. Je n’écris pas de lettres de refus, parce que c’est tellement désagréable de recevoir ce genre de lettres ! Comme la revue n’a que 28 pages, il arrive qu’on doive laisser passer de très bons textes...
Pour les manuscrits, je m’assure d’avoir quelques heures devant moi avant de le lire, et d’être dans une période où j’ai l’esprit tranquille, soit immédiatement après la parution d’un numéro de la revue. Je ne compte publier qu’un ou deux recueils par année, donc je dois être très sélective. Là aussi je dois accepter de laisser passer des bons manuscrits...
PP : Penses tu que sur le site des posteurs peuvent prétendre, moyennant un léger travail à la publication de leurs textes ?
PF : C’est dur de répondre, car je ne peux pas parler à la place des autres éditeurs et revuistes, et La Petite Fée ne publie que des textes inédits, jamais parus ni sur papier ni sur le web... La meilleure façon de le savoir, c’est de soumettre vos écrits à des revues et maisons d’éditions !
PP : PetiteFée, merci.
Lun 27 Sep 2004, 19:06 par
PetitPrince sur Articles
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